Archives mensuelles : mars 2020

52 002 défaillances en 2019; combien en 2020 ?

Méthodologie : exploitation des données Altares et Insee

J’ai comparé les données Insee (en CVS), connues depuis 2 000 et les données Altares dont je dispose des données depuis 2007 ; ces données sont proches ; je préfère quand cela est possible me référer à Altares (données brutes par ailleurs analysées par caractéristiques).

 

Proposer un nombre de défaillances dans les mois à venir me parait impossible; tout juste peut-on observer le flux des défaillances au cours des années passées et leurs caractéristiques.

 

Impossible parce que nous devons conjuguer des approches rationnelles avec avant tout des approches irrationnelles d’abord comportementales du coté de dirigeants (paniques, incapacité de faire des prévisions…), mais aussi du coté des acteurs en charge de gérer les différentes procédures ; en effet, la mise en œuvre des politiques publiques (décisions gouvernementales appropriées et claires, ce qui n’est pas toujours la cas actuellement) dépend des décisions que prennent les acteurs les plus concernés, déployant eux-mêmes des comportements qui peuvent être aussi pour partie irrationnels.

Or, pour bâtir un modèle fiable, il nous faut beaucoup de données vérifiées, dont on ne dispose pas.

Rappelons-nous aussi les « délires » de certains modèles universitaires anglais pour prédire le nombre de morts en France (300 000 à 500 000 morts), du fait de l’épidémie en cours.

J’ai regardé les effets de la crise de 2007-2008 sur les défaillances ; plusieurs constats :

La crise financière a généré des défaillances, bien moins que l’on aurait pu imaginer puisqu’au plus haut du nombre de défaillances (en 2009 avec 63 709), comparé avec les chiffres connus au plus bas (période 2000-2002 avec 44 328), la hausse est de 41%.

– Qui plus est, l’impact doit être observé dans le temps ; en fait le flux des défaillances a été proche entre 2009 et 2015 avec une moyenne de 61 798 défaillances (comme en 2019), le temps que l’économie reprenne souffle ; par contre, entre 2016 et 2019, le flux moyen a été de 55 144 (une baisse de 11%), sans retrouver le niveau d’avant crise.

J’ajoute que l’on ne connait pas le nombre d’indépendants qui ont cessé leur activité pour problème économique et qui ne sont pas passés par le tribunal de commerce. Ces personnes pourraient solliciter le Rebond.

 

A titre d’éclairage, le flux des créations non-autoentrepreneurs, signe de confiance dans l’économie, est passé entre 2009-2012 de 256 060 chaque année à 265 915 en 2013-2014 puis a ensuite, année après année, connu de fortes hausses : 301 622 en 2015, 331 239 en 2016, 349 481 en 2017, 382 971 en 2018, 428 931 en 2019, signe de la confiance en l’économie (on ne quitte pas son emploi salarié dans une période agitée sauf à être licencié).

 

Je reviens aux défaillances observées par périodes (je regroupe les années quand il y a proximité et donc homogénéité, que je compare à 2015, en indice 100, année de rupture avec la crise) :

 

Selon l’Insee, les défaillances de la période 2000-2002 ont été en moyenne annuelle de 44 328 (la période où le nombre de défaillances est le plus faible), puis de 48 209 entre 2003 et 2006 ; 2007-2008 manifestent la 1ére hausse (en moyenne 53 526 défaillances), avant une hausse plus sensible sur 7 années (2009-2015), avec une moyenne annuelle de 62 454 (données Altares) soit +41% au regard de la période la plus basse et +17% au regard de 2007-2008. Puis la baisse s’est amorcée avec 55 144 défaillances entre 2016 et 2019 (-12% au regard de la période 2009-2015.

Je propose d’observer les défaillances selon les périodes et par grandes caractéristiques

  • Selon l’ancienneté de l’entreprise

Les entreprises de moins de 3 ans ont davantage souffert entre 2007 et 2013 que les autres anciennetés (indice 121 au regard de l’indice 100 en 2015 vs 97 pour les 3 à 5 ans, 79 pour les 6-10 ans et 80 pour les 11 ans et plus).

Par contre à partir de 2016, toutes les anciennetés ont nettement diminué en nombre de défaillances (respectivement indices de 86, 86, 88, mais de 97 pour les 11 ans et plus).

 

  • Selon la taille de l’entreprise

Les plus petites entreprises ont mieux résisté en période de crise, du moins celles qui ont déposé le bilan ; mais on ne sait rien de celles qui ont cessé pour raisons économiques sans passer par le dépôt de bilan (notamment bon nombre d’entreprises individuelles).

Avant 2008, la situation est la plus favorable dans la période 2000-2019 ; elle devient plus difficile pour les entreprises avec un nombre conséquent de salariés entre 2008 et 2014 (indice moyen de 107 pour les 20 salariés et plus, de 97 pour les 3-19 salariés et de 95 pour les entreprises d’au plus 2 salariés).

Par contre la baisse des défaillances après 2015 a été plus favorable aux plus grandes tailles (indice 79 pour les 20 salariés et plus, 82 pour les 3-19 salariés et 92 pour les moins de 3 salariés.

 

  • Selon la structure juridique de l’entreprise

Les SARL ont connu de fortes hausses entre 2003 et 2013 (indice moyen de 125, contrairement aux SA et SAS indice de 38), mais celles-ci étaient largement majoritaires au sein des sociétés défaillantes (59% du total des défaillances, mais 86% des sociétés défaillantes). La situation s’inverse à partir de 2015, les SARL ne sont plus que 67% des défaillances de société (indice 75 vs 160 pour les SA et SAS, dont la forme devient habituelle au détriment des SARL).

Les entreprises individuelles pèsent de l’ordre de 20% dans les défaillances. La procédure de défaillances ne leur est pas d’abord adressée d’une part ; d’autre part le recours à cette procédure peut s’avérer plus couteux qu’une cessation simple négociée avec les créanciers.

Avec un indice moyen de 73 entre 2003 et 2008, la hausse entre 2009 et 2014 est plus que faible (100,7), suivi d’une baisse entre 2016 et 2019 (indice de 85).

 

  • Selon le type de procédures

Les liquidations immédiates sont la majorité (entre 69 et 70% des défaillances), alors que les redressements judiciaires comptent pour environ 30% et les sauvegardes pour 2% environ.

Les liquidations immédiates concernent avant tout les plus petites entreprises (88% sont le fait d’entreprises d’au plus 5 salariés).

Le nombre de défaillances en région

Le tableau suivant fournit le nombre de défaillances dans les anciennes régions. Malheureusement à partir de 2019, Altares ne connait plus que les nouvelles régions, d’où le dernier nombre connu en 2018 pour le anciennes régions et l’indice 2018 au regard de 2015, année où il y a le plus de défaillances.

Le classement des régions est la moyenne des indices pondérés ; comme vous le constatez la Corse, l’Ile-de-France, puis le Grand Est offrent le taux de défaillance sur 2004-2018 le plus élevé, alors que les régions Haute-Normandie et Pays de Loire ont les moyennes globales les plus faibles.

Pour compléter et relativiser ce travail, il faudrait aussi calculer le taux de défaillance au regard du nombre d’entreprises en activité.

 

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Les retards de paiement sont causes de défaillances.

1,24 est le rapport entre la probabilité de défaillance des entreprises qui subissent des retards et celle des entreprises qui sont réglées à l’heure; 1,42 ce même rapport lorsque les retards excèdent un mois.

 

En 2017, les dettes commerciales représentent 607Md€, soit 7,5% du total du passif des entreprises françaises, selon l’Observatoire des délais de paiement.

34,7% des entreprises subissent en moyenne des retards de paiement sur la période 2014–2017 supérieurs à 60 jours. Or, le taux de défaillance des entreprises augmente avec la longueur des délais clients. Ce taux est presque deux fois plus élevé lorsque les délais sont supérieurs à 90 jours, par rapport au niveau atteint lorsque les clients respectent le plafond légal de 60 jours.

Le risque d’accroissement d’une prévision de défaillance ne paraît pas vraiment dommageable lorsque les retards ne dépassent pas 30 jours ; en revanche, les retards de plus de 30 jours constituent un facteur aggravant : ils accroissent en effet le risque de défaillance de plus de 40% en moyenne.

Le constat est quasi identique si l’on tient compte de l’âge ou de la taille des entreprises. Cet impact est cependant un peu atténué au-delà d’un seuil de taille de 7,5 millions d’euros de chiffres d’affaires.

 

Notons aussi que la longueur des délais clients paraît davantage associée à des différences de position des entreprises dans la chaîne verticale de production-commercialisation ainsi qu’au dynamisme commercial des entreprises qu’à leur situation financière.

 

pour en savoir davantage : https://publications.banque-france.fr/les-retards-de-paiement-des-clients-impactent-ils-la-probabilite-de-defaillance-des-entreprises

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Les femmes, intéressées par la création d’entreprise, le sont différemment selon leurs âges.

Méthodologie :  échantillon de 1023 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré. Les interviews ont été réalisées les 29 et 30 janvier 2020 (les panélistes ont touché des incentives). Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 1,5 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants.

Dommage que cette énième sondage sur la création par les femmes, reproduise globalement ce que nous savons déjà, faute d’avoir tiré profit des différents travaux existants.

 

Si les femmes jugent toujours la création d’entreprise motivante, 12% seulement  seraient prêtes à franchir le pas rapidement.

⇒ La création d’entreprise au féminin est jugée motivante et épanouissante

63% des femmes estiment qu’il est plus motivant de créer sa propre entreprise que d’être salariée. Cela est moins vrai pour les 18-24 ans (51%, 41% préférant le salariat contre 21% pour les 50-59 ans)

⇒ Créer une entreprise, quelles motivations pour les répondantes (toutes) :

– le moyen de concrétiser une idée personnelle : 47% en moyenne, moins pour les 18-24 ans (31%), un peu plus pour les 25-34 ans (40%), bien plus pour les autres (49-57%),

– donner plus de sens à leur vie professionnelle : 46% en moyenne, mais 37-40% pour les 25-50 ans et 52-58% les 50 ans et plus,

– gagner en liberté :  34% en moyenne mais moins pour les 18-24 ans (25%), vs 31-38% les autres âges,

– l’idée de créer leur propre emploi, et si possible en créer d’autres (35% en moyenne, mais ce sont peu les moins de 35 ans avec 24-26% vs 31-36% les autres âges),

Sur ces 4 motivations, les jeunes femmes sont moins motivées.

 

Par contre les plus jeunes femmes seraient plus partantes que leurs ainées pour :

– gagner plus d’argent (20% mais 27% les 18-24 ans vs 16-17 les 50 ans et plus),

– Innover, faire autrement que ce qui existe (14% en moyenne mais 21% les 18-24 ans vs 11-15 les 35 ans et plus),

– apporter une réponse engagée à un besoin social (6% vs 11 les 18-24 ans et 5-8% les autres âges)

– bénéficier d’un statut plus prestigieux (5% vs 11 les 18-24 ans et 5-8% les autres âges),

– travailler avec des amis, des proches (5% vs 10 les 18-24 ans et 2-7% les autres âges)

– vivre l’excitation, l’adrénaline (6% vs 12 les 25-34 ans, 7% les18-24 ans  et 3-4% les autres âges).

Intéressant ce clivage entre les jeunes femmes exprimant d’autres centres d’intérêt que leurs ainées.

 

Quant à la compatibilité entre vie professionnelle et vie personnelle, les femmes sont partagées : pour 34% cela implique plus de contraintes horaires et d’implication personnelle, pour 34% encore, cela ne change rien, alors que pour 31% créer sa propre entreprise permet de mieux gérer son organisation travail-vie professionnelle (flexibilité).

Paradoxalement, on observe peu de différences selon les caractéristiques des répondantes (âges, CSP, et comparaison avec les hommes).

 

78% des hommes estiment qu’il est plus facile aujourd’hui pour une femme de créer son entreprise… opinion partagée par les femmes avec 71%. De même, lorsque se pose la question du financement, 62% des hommes estiment qu’obtenir un crédit bancaire n’est pas plus difficile pour une femme que pour un homme, comme 57% des femmes interrogées.

⇒ 12% des femmes interrogées se déclarent prêtes à se lancer concrètement dans la création d’entreprise, dès que possible et 20% dans quelques années, alors que 67% ne s”en sentent pas capables.

16-17% (25-49 ans) le feraient dés que possible, mais peu les plus jeunes (3% les 18-24 ans) et les ainées (6% les 50-59 ans) vs 16-17% pour les autres âges. 20% les CSP+ vs 8 les CSP-, ce qui n’est pas étonnant.

Pour une création dans quelques années (35-36% les 18-34 ans vs 6-13% les autres); en définitive les 25-34 ans sont 52% à imaginer de créer rapidement ou dans les prochaines années vs 39 les 18-24 ans, 29 les 35-49 ans et 12 les 50-59 ans.

⇒ Parmi les 12% prêtes à se lancer rapidement, leurs motivations sont :

– d’abord, concrétiser une idée personnelle qui tient à cœur (25%), et donner plus de sens à votre vie professionnelle (24%),

– puis gagner plus d’argent (16%) et sortir d’une situation professionnelle précaire (chômage, petits boulots …) pour 14%,

– et de façon plus modeste innover et faire autrement que ce qui existe (7%), bénéficier d’un statut plus prestigieux (6%), apporter une réponse engagée à un besoin social (4%) ou contribuer à la défense de l’environnement (4%).

Malheureusement du fait de la petite taille de l’échantillon les réponses n’ont pu être ventilées par tranche d’âge.

⇒ Les 25% qui ne souhaitent pas créer leur entreprise un jour, mettent d’abord en avant comme freins :

la peur d’échouer (26%), le besoin de conseil (22%), le fait de ne pas trouver d’argent pour financer leur projet (20%), les démarches nombreuses et complexes (16%), l’incompatibilité avec le vie de famille (11%), le non appui de l’entourage proche (4%).

⇒ L’action de France Active et de Bpifrance

En ce qui concerne France Active, parmi les 7700 entrepreneurs que France Active accompagne chaque année, on compte 50% de femmes. Elles peuvent bénéficier d’une démarche d’accompagnement adaptée, en matière de conseil, de mise en réseau et d’accès au financement.

France Active a développé, avec le soutien du Secrétariat d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, une garantie d’emprunt bancaire spécialement dédié aux femmes; 3500 femmes créatrices d’entreprises ont déjà bénéficié de ce dispositif depuis son lancement (1650 en 2018, 1860 en 2019).

France Active organise également, chaque année, des concours en région sur le thème de l’entrepreneuriat féminin.

 

Bpifrance, via son site internet www.bpifrance-creation.fr, compte 250 000 femmes abonnées,  Bpifrance travaille actuellement aux côtés du gouvernement pour apporter ses propositions en vue de la mise en place d’un plan d’action ambitieux pour l’égalité femmes-hommes dans l’économie, qui se concrétisera notamment par un projet de loi présenté au printemps 2020. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.franceactive.org/wp-content/uploads/2018/03/OpinionWay-pour-France-Active-Les-femmes-et-la-création-d’entreprise-Janvier-2020.pdf

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60 tribunaux de commerce ont adopté le dispositif d’accompagnement des dirigeants désespérés (Apesa).

A ce jour, 60 tribunaux de commerce sur 134 ont adopté le dispositif d’accompagnement des dirigeants désespérés. Sur les 2.775 alertes traitées depuis la création du dispositif, en septembre 2013, 1.029 cas ont été recensés l’an dernier.

 

 Apesa (sous la forme associative) détecte et gère les comportements dépressifs ou suicidaires. Apesa regroupe les « sentinelles », gravitant autour des entreprises (banquiers, avocats, chambres de commerce, syndicats patronaux, organismes de santé, experts-comptables…), qui ont été formés à des techniques permettant d’identifier le mal-être des patrons, souvent non verbalisé par celui qui en souffre.

 

Pour industrialiser le dispositif, Apesa a recours à Ressources Mutuelles Assistance. Sur les 250 personnes de cette plateforme, 6 se relaient pour répondre aux alertes les plus urgentes, nécessitant une prise en charge psychologique immédiate.

 

Un portail Web, portaildurebond.eu

 

 Plusieurs associations se sont regroupées avec des champs d’intervention complémentaires : SOS Entrepreneur en amont, Apesa pour gérer les urgences anti-suicide, 60000 Rebonds, Second Souffle et Re-Créer pour redémarrer. Ces associations se rencontrent toutes les six semaines. Objectif : identifier des projets à développer et des pistes de lobbying, au contact d’invités influents (DGE, ordre des experts-comptables, bpifrance, assurances…).

 

Les associations négocient aussi avec Bercy pour créer un fonds dédié au rebond. « Ce fonds aurait pour but de garantir les crédits bancaires accordés aux entrepreneurs en phase de rebond.”. Cette proposition est actuellement prise en compte.

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La création d’entreprise continue sa progression avec un avantage ces 3 derniers moins aux créations classiques.

En ce qui concerne l’évolution des 12 derniers mois, les AE ont connu une évolution plus favorable que les créations classiques , alors que la situation s’inverse pour les 3 derniers mois.

 

Février 2020 , au regard de février 2019 a connu une hausse de 4,8% du nombre de créations, d’abord au sein des entreprises individuelles non AE (+19,2%) et au sein des sociétés (+8,9%), alors que le autoentrepreneurs chutaient de 5,4%.

 

En ce qui concerne l’évolution des 12 derniers mois, les AE ont connu une évolution plus favorable que les créations classiques (+18,5% vs +12,8), mais nous le verrons après cette situation s’est inversée au cours des 3 derniers mois.

 

En ce qui concerne les AE, les évolutions les plus marquantes concernent les créations dont les taux d’autoentrepreneuriat sont les plus faibles; à l’inverse, les activités aux taux faibles d’autoentrepreneuriat sont celles qui ont le plus progressé. Les hausses vont de 6,8% à 36,9%. Noter le net retrait des transports (alias VTC et livraisons à domicile) en progression de 215% au cours des années 2013-2017, pour tomber à 6,8% cette dernière année, la progression la plus faible des activités.

 

En ce qui concerne les entreprises classiques, les plus fortes progressions sont surtout localisées dans les services aux entreprises et aux particuliers et dans l’industrie/construction, bien moins dans les activités commerce, HCR et santé.

 

Le tableau suivant permet de mieux comparer les évolutions sur 12 mois pour les AE et les créations classiques.

 

Les 3 derniers mois montrent un basculement au profit des créations classiques. j’ai comparé les 3 derniers mois à ceux de la période précédente, puis la période antérieure, en observant les créations supplémentaires. Pour la période la plus récente, le surplus de créations se répartit entre entreprises classiques (+15 421 créations) et autoentrepreneurs (+8 699), alors que dans la période précédente, la situation était inverse (+11 399 autoentrepreneurs et + 6 400 créations classiques). Cette situation est donc à suivre pour en déduire s’il s’agit d’une tendance durable ou d’un effet passager.

 

 

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Quelques données essentielles en démographie d’entreprise.

L’insee publie une fois par an un chiffrement du nombre d’entreprises, différenciant les unités légales et les entreprises au sens de la loi SME (regroupant les sociétés mère et leurs filiales).

Je tente de rendre utile et compréhensibles les données fournies, sachant qu’en ce qui concerne les effectifs employés les non-salariés ne sont pas pris en compte.

 

 Les données concernent aussi bien les catégories d’entreprise, les types d’activités, les tranches de taille, et une comparaison avec des pays de l’UE.

 

L’insee recense 4 710 438 entreprises début 2018, dont un nombre estimé de micro-entrepreneurs (régime fiscal ad hoc) de 1578 000.

 

⇒ La répartition par tranche de taille, hors micro-entrepreneurs, serait la suivante ; pas de salarié (60,5%), de 1 à 9 salariés (32,8%), de 10 à 49 salariés (5,5%), de 50 à 249 salariés (0,9%) soit pour les PME (de 10 à 249 salariés 6,4%), et pour les 250 salariés et plus (0,2%).

 

⇒ Le poids des personnes morales serait de 68%; 37% seraient des SAS à associé unique ou unipersonnelles, 36% des SARL (dont unipersonnelles 15%) et 24% des SAS autres; au sein des sociétés, le poids des sociétés avec plusieurs actionnaires ou porteurs de parts sociales serait de 48%, les autres personnes morales (52%) s’affichant comme de “fausses sociétés”, en ce sens que l’affectio sociétatis n’y est pas la règle, mais seulement la protection du patrimoine du dirigeant.

Noter que sont très peu en société les activités éducation/santé et services aux particuliers.

⇒ La répartition par grandes catégories d’entreprises permet de situer leur poids respectif; celui-ci est surtout intéressant en ce qui concerne la répartition des effectifs salariés (mais ne comprenant pas les non-salariés) : ETI et grandes entreprises regroupent 51,7% des emplois salariés, vs 29,6% pour les PME et 18,6% pour les TPE. Noter l’importance de l’appartenance à des groupes, en forte proportion pour les ETI et grandes entreprises et pour moitié en ce qui concerne les PME.

⇒ Une comparaison du nombre d’entreprises et des créations est fournie par Eurostat, sachant que les définitions utilisées peuvent différer dans chaque pays de l’UE (exemple, l’existence ou non des micro-entrepreneurs). Tentant de rendre les données comparables, les chiffres fournis pour la France différent quelque peu de ceux proposés par l’Insee.

 

Pour en savoir beaucoup plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4318291

 

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Les Français, peu sereins comparés aux Allemands et aux Anglais.

Méthodologie : étude réalisée auprès d’un échantillon de :

• 2098 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 2231 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

• 1800 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 1867 personnes représentatif de la population britannique âgée de 18 ans et plus.

• 1760 personnes représentatif de la population allemande âgée de 18 ans et plus,

interrogé en ligne sur système Cawi du 28 janvier au 4 février pour les Français, du 6 au 13 février pour les Anglais et du 7 au 14 février pour les Allemands.

 

Je ne reprends ici que ce qui a trait directement aux entreprises et peu ce qui concerne le rapport des Français au politique (le corps principal de l’enquête).

 

Les Français sont bien plus méfiants, las et moroses, alors que les Allemands et les Anglais sont d’abord sereins :

Les Français disent avoir moins que les autres une liberté et un contrôle total sur leur propre avenir (58% vs 73 les Allemands et 74% les Anglais).

Les Français estiment “qu’on n’est jamais assez prudent quand on a affaire aux autres” (66 vs 52 les autres). Ceci étant, 62% pensent que la plupart des gens font leur possible pour se conduire correctement (vs 62 et 58%), mais dans le même temps, 62% estiment que la plupart des gens cherchent à tirer profit les uns des autres (vs 45 et 44%).

34% se disent satisfaits de la vie qu’ils mènent (vs 46 et 44%) et 23% mécontents (vs 23 et 21). Pour 43% la situation économique s’est dégradée (vs 33 et 34%).

72% des Français estiment que leur style de vie est menacé (dont beaucoup 20), vs 56 et 14% pour les Allemands et 58 et 14% pour les Anglais.

La confiance dans les institutions

Les PME sont toujours en haut du palmarès, avec les maires, loin devant les grandes entreprises, les banques et les média.

69% des Français pensent que l’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent, vs 64 pour les Allemands et 71% pour les Anglais.

59% pensent que l’on doit se protéger davantage du monde sur le plan économique (vs 38 et 51%).

Pour faire face aux difficultés économiques, 57% des Français pensent que l’État doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de liberté (vs 54 et 44%).

En termes de priorité, l’État selon les Français doit privilégier les salariés (59%) plus que les entreprises (37%) vs respectivement 37 et 60 pour les Allemands et 55 et 41 pour les Anglais.

 

Pour en savoir davantage : http://www.sciencespo.fr/cevipof/fr

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Le taux de pérennité diminue quand les créations sont nombreuses.

La pérennité des entreprises artisanales est d’autant plus importante que les activités créées exigent des moyens conséquents ou encore une densité faible en créations d’entreprise.

 

Entre 2010 et 2013, en Auvergne-Rhône-Alpes, 11 600 établissements artisanaux ont été créés en moyenne chaque année, sous une « forme classique », hors micro-entreprises (exclus de cette étude). 3 ans après leur création, 70% sont toujours en activité, une pérennité un peu plus faible que la moyenne métropolitaine (72%). 

 

La répartition des créations d’établissements artisanaux par secteur d’activité dans la région étant assez proche du niveau national, les écarts de pérennité ne sont pas liés à un effet de structure, mais plutôt à une caractéristique régionale. Le taux de survie est inférieur à la moyenne nationale dans de nombreux secteurs; la différence est notamment de 2 points dans le bâtiment et dans les autres activités de services, qui regroupent près de 40% des créations.

Plusieurs caractéristiques influent la pérennité :

⇒Un taux de création élevè est défavorable à la pérennité : Auvergne-Rhône-Alpes présente le 4éme taux de création le plus élevé des régions françaises; hormis l’Île-de-France; ces régions présentent également des pérennités à 3 ans plus faibles que la moyenne nationale. Au final, le nombre d’établissements artisanaux augmente nettement dans la région, malgré une faible pérennité. Entre 2010 et 2016, cette croissance est plus élevée qu’en moyenne nationale (+ 10,1% contre + 7,8%).

 

⇒ La pérennité est plus forte dans les territoires peu denses économiquement en nombre d’artisans au km² ; le taux de survie à 3 ans dépasse 80% dans les zones; la pérennité est notamment beaucoup plus forte dans le secteur du bâtiment, qui représente entre 35% et 40% des créations. Ces zones se caractérisent par une moindre dynamique avec un faible volume et un faible taux de création; in fine, le nombre d’établissements diminue dans la plupart de ces territoires.

 

⇒ Les grandes zones d’emploi, fortes d’un grand nombre d’établissements artisanaux, sont celles où les taux de survie sont les plus faibles. La forte concentration d’entreprises entraîne une vive concurrence d’une part; d’autre part le repositionnement du créateur en cas d’échec est plus facile.

La zone d’emploi de Lyon, la plus dense en nombre d’établissements artisanaux, est aussi celle où la pérennité est la plus faible (65%). Malgré une survie plus faible des établissements artisanaux, le stock d’établissements augmente fortement dans les territoires denses, car le nombre de créations dépasse largement le nombre de disparitions; ainsi, entre 2010 et 2013, dans la zone d’emploi de Lyon, le taux annuel de création d’établissements artisanaux (10,8%) est nettement supérieur au taux annuel de disparition (7,7%), générant une augmentation du parc (+ 2,1% en moyenne annuelle).

 

Le secteur d’activité : les établissements artisanaux de la sphère productive (métallurgie, fabrication de machines, travail du bois…) ont dans l’ensemble de meilleurs taux de survie (78%). Ils nécessitent, dès leur création, des investissements importants, comme l’acquisition de locaux et de machines. Leur assise financière est souvent plus importante et le projet d’entreprise plus abouti.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4296555

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Crowdfunding : 629 millions d’euros collectés en 2019 (+56%).

Méthodologie :  ce baromètre se fonde sur les données déclaratives communiquées entre le 9 et le 23 janvier 2020 par 58 plateformes. Données complétées le cas échéant par les informations publiques de plateformes n’ayant pas répondues à l’enquête. Les réponses des plateformes sont pondérées par le volume des fonds qu’elles collectent. Une plateforme peut avoir plusieurs modèles transactionnels.

Profil des répondants : 5 réponses pour la catégorie cagnotte en ligne, 5 réponses pour la catégorie fonds de prêt aux entreprises en ligne et affacturage, 2 réponses pour la catégorie solidarité embarquée. 86 réponses pour la catégorie financement participatif, dont 18 en don (4 en don sans récompense et 14 en don avec récompense), 48 en prêt (2 en prêt non-rémunéré, 14 en prêt rémunéré, 8 en minibon, 24 en obligation) et 20 en investissement (19 en capital et 1 en royalties). Total de 98 réponses pour 58 plateformes.

«˛Baromètre du crowdfunding en France 2019 réalisé par Mazars pour Financement Participatif France˛»

 

Au sein du financement participatif, ce sont les prêts rémunérés qui suscitent le plus de contributeurs par projet.

 

Les plateformes de financement alternatif ont collecté 1,4Md€ toutes catégories confondues : financement participatif, 629M€ +56%, cagnotte en ligne 410M€ +24%, fonds de prêt aux entreprises, 358M€ +12% et solidarité embarquée, 9M€ +125%.

Les projets financés sont au nombre de : cagnotte en ligne (768 728), financement participatif (19 954), fonds de prêt (11 281) et solidarité embarquée (526).

Le financement participatif (629M€ collectés, +56%)

15 223 projets financés sont le fait de dons, surtout avec récompense (67%), une situation en baisse au regard de 2017 (-4% de montants collectés), mais une nette hausse des dons sans récompense (+78%, de 14,7M€ en 2017 à 26,1M€ en 2019); ils vont surtout aux secteurs culturel (41%), économique (33%) et social (27%),

4 606 projets de prêts : essentiellement d’obligations (453,1M€ en 2019, 4 fois plus qu’en 2017), ou de prêt rémunéré (31,9M€, en baisse de 52% au regard de 2017), très peu de prêt non rémunéré ou de minibon.

et 125 projets d’investissements, essentiellement en capital (95%, 5% en royalties).

 

Le financement des entreprises (969M€ +40%) a concerné en premier lieu les TPE/PME avec surtout du financement participatif, puis les start up avec surtout des prêts :

Le montant moyen reçu par projet :

– dons avec récompense (5 942€) et sans récompense (2 604€),

– Obligations (721 852€), prêt rémunéré (403 763€), minibon (168 757€) et prêt non rémunéré (2 454€),

– Investissement en capital (620 481€) et en royalties (62 345€).

 

Par contre, pour obtenir ce montant moyen, il aura fallu x contributeurs avec un montant moyen de versement :

Les financeurs

1 268 353 financeurs pour 1 836 082 souscriptions en 2019; leur âge moyen s’étale entre 41 et 46 ans. 35% de la collecte provient de l’Ile-de-France et 40% du sud, peu du centre et ouest (11%) et du nord et de l’est (8%).

 

Pour en savoir davantage : https://financeparticipative.org/wp-content/uploads/2020/02/BAROMETRE-CROWDFUNDING_2019_MAZARS-FPF.pdf

SOMMAIRE

Les patrons de PME seraient seulement 60% à être certains de voter.

Méthodologie : échantillon de 609 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le mercredi 12 et le jeudi 20 février 2020. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les patrons de PME sont modérement demandeurs face à leur future municipalité, ne ne dissociant semble-t-il guère de l’ensemble des électeurs.

Les conséquences du coronavirus dégradent la confiance des dirigeants d’entreprise.

Alors que l’épidémie de coronavirus continue de s’étendre, 82% des dirigeants d’entreprise constatent ses impacts sur l’économie mondiale et 58% sur l’économie française. 10% ont vu ses conséquences sur leur propre secteur d’activité. Ces perturbations ont un impact clair sur la confiance des dirigeants d’entreprise : le jugement le plus répandu sur la période actuelle parmi les chefs d’entreprise est que « c’était mieux hier » (40%); toutefois, 25% choisissent de placer leur espoir dans l’avenir.

Rappelons que cette enquête a été réalisée en février.

La confiance des dirigeants d’entreprise se maintient pour les perspectives de l’économie française (42%) et pour leur propre entreprise (78%); l’état d’esprit le plus courant demeure la confiance (50%, malgré une baisse de -5 points intervenant après plusieurs mois en dents de scie, suivi par l’optimisme (37%); ni l’inquiétude (26%), ni la méfiance (14%) ne progressent.

 

Toutefois, la baisse de la confiance des dirigeants d’entreprises comptant moins de 10 salariés comptent -12 points, alors que celle des dirigeants d’entreprises plus grandes résiste un peu mieux (-5 points).

“Les dirigeants d’entreprise sont faiblement mobilisés pour les élections municipales.”

60% se déclarent absolument certains d’aller voter; si cette tendance se confirme, elle marquera le repli de la participation d’une catégorie de la population d’ordinaire plus mobilisée que la moyenne.

Les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés ou plus se montrent davantage mobilisés : 68% sont absolument certains d’aller voter, contre 60% des dirigeants d’entreprises plus petites.

 

Les dirigeants d’entreprise se divisent sur leur intention d’impulser un renouvellement des équipes municipales ou de maintenir au contraire leur confiance aux majorités actuellement en place :

*40% indiquent qu’ils comptent voter pour la majorité actuellement en place dans leur commune, mais 65% dans le secteur de la construction et 56% dans celui de l’industrie,

*tandis que 36% voteraient pour une autre liste, mais 42% le commerce,

*24% ne donnent aucune indication sur le sens de leur vote, mais 31% les services.

 

Deux sujets sont très présents pour une majorité des dirigeants d’entreprise (base de 477 chefs d’entreprise inscrits sur les listes électorales): la préservation de l’environnement (60%) et la sécurité des biens et des personnes (52%); concernés au premier chef, les dirigeants d’entreprise complètent par l’aide au maintien et à l’installation de commerces (48% – 65% pour les entreprises du secteur du commerce). Ils ajoutent la propreté (48%), la santé (44%) ou encore les aménagements urbains (43%).

 

Développons les thèmes concernant les chefs d’entreprise, et communs avec la totalité de la population :

*La préservation de l’environnement est le thème le plus cité par les dirigeants d’entreprise (60% en moyenne), quelle qu’en soit la taille , alors qu’il ne s’agit pourtant pas d’une compétence municipale; il concerne bien plus la construction (88%).

43% des dirigeants conduisent ou devraient conduire des actions au sein de leur entreprise dans ce domaine (63% l’industrie et 75% les 10 salariés et plus)

*Si la sécurité, est un peu plus portée par les petites entreprises (52% vs46 pour les tailles supérieures), la santé (44%) l’est davantage par les plus grandes entreprises (50% contre 43% des dirigeants d’entreprises plus petites).

*La propreté est plus cité par la construction  (63% vs 48 en moyenne).

*Le maintien et la qualité des services publics (42% en moyenne, mais 55% la construction, et 52% le commerce).

*Les dépenses de la municipalité (40% en moyenne).

*La participation des citoyens aux décisions (en moyenne 30%)

* Puis le logement, les transports en commun, les services et activités sociales, les activités scolaires et périscolaires, l’animation, les activités culturelles et sportives (entre 25 et 29%).

 

Ajoutons les thèmes intéressant plus particulièrement les chefs d’entreprise :

*L’aide aux commerces (moyenne 48%) est plus sollicité par les moins de 10 salariés (49 vs 41%), par le commerce (65%) et la construction (60%).

*La santé et l’accès aux professionnels de santé (moyenne 44% , plus de 10 salariés 50% vs 43 les moins de 10).

*Les aménagements urbains, le cadre de vie (moyenne 43%, tous davantage sauf les services)

*Les impôts locaux (moyenne 41% mais 29 l’industrie et 33 les plus de 10 salariés).

*La circulation et le stationnement (moyenne 39% mais 62 le commerce).

*La promotion du développement économique et de l’emploi (moyenne 29% mais 34 les 1salariés et plus).

Noter que les dirigeants d’entreprises du secteur des services accordent moins d’importance à la plupart des  thèmes évoqués.

Peu disent conduire une politique de responsabilité sociale (entre 8 et 10%) dans les autres domaines : conditions de travail des collaborateurs, diversité et parité , dynamisation du dialogue social, diffusion d’une culture financière éthique.

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+fevrier+2020+GCE.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les dirigeants de PME accordent beaucoup d’importance à leurs fonds propres.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 1580 dirigeants de PME/TPE (de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires) entre le 3 et le 12 février 2020; l’analyse porte sur les 525 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.

Compte-tenu de l’épidémie actuelle affectant notamment les PME, je ne fais que reprendre pour mémoire la situation avant cette crise, sans développer, sauf l’approche faite des fonds propres.

 

1/3 estiment ne pas disposer d’assez de fonds propres et seraient prêts à ouvrir leur capital pour assurer leur développement.

“Principaux résultats conjoncturels :

⇒ La trésorerie des PME s’est détériorée au cours des 3 derniers mois, comme attendu d’après les résultats obtenus au trimestre précédent, mais reste toutefois à un niveau jugé confortable. Cette détérioration semble temporaire puisque les PME anticipent une amélioration sur les prochains mois. La situation de trésorerie reste à un niveau satisfaisant, l’indicateur étant au plus haut depuis la création de l’enquête début 2017.

 

⇒ L’investissement est attendu en léger ralentissement en 2020 : la part des PME qui comptent investir cette année s’affiche en baisse (55% contre 59% il y a un an pour l’année 2019) mais les dépenses d’investissement conserveraient leur dynamisme. Les besoins de renouvellement et/ou de modernisation des équipements constituent toujours le principal motif de ces dépenses mais la part des investissements consacrés à l’extension de capacités, à l’introduction de nouveaux produits/services et à une nouvelle implantation progresse.

 

⇒ Les difficultés de recrutement demeurent le principal frein à l’activité des PME et s’affichent en progression ce trimestre comme sur un an (citées par 55% des dirigeants de PME après 53% il y a 3 mois).. Le manque actuel de débouché est perçu comme un frein par seulement 10% des PME (après 13% il y a 3 mois).”

 

Les fonds propres des PME :

 

⇒ 94% (dont tout à fait d’accord 46%) considèrent les fonds propres comme une nécessité pour investir et croître. Pourtant, l’insuffisance de fonds propres ne fait pas partie des principaux freins à la croissance cités par 17% des dirigeants.

 

⇒Pour 92%, les fonds propres sont une variable importante pour lever des financements, notamment bancaires (tout à fait d’accord 43%). D’ailleurs, 87% estiment que les fonds propres sont une variable importante analysée lors d’une demande de financement bancaire.

 

⇒ Les fonds propres représentent également une réserve en cas de difficultés conjoncturelles pour 83% des dirigeants (37% tout à fait d’accord).

 

⇒ C’est donc pour 78% (42% tout à fait d’accord) un agrégat comptable important.

 

Un tiers jugent néanmoins le niveau de fonds propres de leur PME insuffisant compte tenu des projets de développement envisagés. À l’inverse, 64% l’estiment suffisant. 4% des dirigeants ne se déclarent pas familiers avec la notion de fonds propres.

 

⇒ Les dirigeants parlent essentiellement des fonds propres avec leur expert comptable (53% d’entre eux), avec leur banque (14%) et 6% avec un autre interlocuteur externe à l’entreprise. 21% des dirigeants abordent le sujet des fonds propres avant tout avec des interlocuteurs au sein de leur entreprise.

 

⇒ 45% reportent une augmentation des fonds propres de leur entreprise de plus de 5% par an en moyenne sur les 3 dernières années; un peu plus d’un tiers estiment qu’ils ont été stables tandis que 15% déclarent un repli de plus 5% par an en moyenne.

Cette croissance des fonds propres des PME s’est faite très largement grâce à la remontée des résultats de l’entreprise (94% des PME); 8% des PME ont augmenté leurs fonds propres via un apport additionnel du ou des associés. 5% l’expliquent par une ouverture de leur capital.

 

⇒ 42% se disent prêts à ouvrir le capital de leur PME s’ils devaient financer un développement marqué de leur entreprise. Cette proportion grimpe à 57% pour les PME dont les responsables jugent insuffisant le niveau de fonds propres compte tenu des projets de développement (contre 35% pour les PME ayant un niveau suffisant de fonds propres). Elle grimpe même à 61% pour les dirigeants citant l’insuffisance de fonds propres comme l’un des principaux freins à la bonne marche de leur entreprise ou à son développement.

 

Les PME prêtes à ouvrir leur capital le feraient aussi bien pour financer le développement interne de leur entreprise que dans un objectif de croissance externe (57% d’entre elles dans les deux cas). 39% d’entre elles songeraient à ouvrir leur capital en vue d’une transmission.

Les PME ouvriraient leur capital avant tout en s’associant (67% d’entre elles) et/ou en faisant appel à des fonds d’investissement (48%). 12% seraient prêtes à ouvrir leur capital à un business angel; seules 5% envisageraient de recourir au financement participatif (crowdfunding).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-de-fevrier-2020

 

 

 

SOMMAIRE

Si 86% des artisans se disent en bonne santé, 62% vivent toutefois des journées stressantes.

Étude menée en novembre 2019, 704 réponses reçues, sans autre précision méthodologique.

 

57% travaillent au moins 50 heures par semaine, ayant difficulté à conjuguer vie familiale et vie professionnelle. 

 

86% des personnes interrogées s’estiment globalement en bonne santé; 8 sur 10 considèrent d’ailleurs que celle-ci impacte la réussite de leur entreprise. 

 

24% travaille plus de 60 h semaine; ce chiffre s’élève à 40% quand ils emploient 2 salariés ou plus ; 57% travaillent plus de 50 heures.

 

⇒ 69% s’accordent 2 jours de congés par semaine.

71% prennent moins de 5 semaines de congés par an et 1/4 moins de 2 semaines.

62% déclarent vivre des journées stressantes; 1 dirigeant sur 2 est en niveau de stress élevé. Parmi eux, 80% s’estiment en stress fréquent. Les principaux facteurs de stress sont les finances de l’entreprise (42%), la surcharge de travail (41%), et l’incertitude de l’activité à court terme (33%).

 

⇒ Le temps de sommeil est insuffisant pour près d’1 sur 2 (6h ou moins par nuit); 30% perçoivent des troubles du sommeil, 40% sentent une fatigue s’installer.

 

⇒ 73% estiment ne pas avoir la possibilité de s’arrêter, si leur médecin le leur prescrit; c’est que 58% déclarent n’avoir pas de personnel ou encore pour 53% que leur absence aurait trop d’incidences financières.

 

⇒ 63% éprouvent des difficultés pour concilier vie professionnelle et vie personnelle.

 

Pour en savoir davantage : https://www.artisanatpaysdelaloire.fr/sites/default/files/pages/harmonie-mutuelle_cp-fevrier-2020.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Un encours de crédit de 307Md€ fin 2019 au profit des TPE.

Méthodologie : dans cette collecte de données, les très petites entreprises sont caractérisées par les critères de la loi LME de 2008 : unités légales hors auto-entrepreneurs occupant moins de 10 personnes et qui ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2M€ ou à défaut, par un chiffre d’affaires n’excédant pas 2M€. 

 

Les encours progressent sur un an de 8,4% pour les crédits d’équipement et de l’immobilier, et de 1,2% pour ceux de trésorerie.

 

À fin décembre 2019, l’encours de crédits aux TPE atteint 306,8Md€, en hausse de 7,9% sur un an.

 

Plus particulièrement, les encours des crédits se répartissent en crédits à l’équipement (144,1Md€), crédits immobiliers (142,9Md€) et crédits de trésorerie, affacturage compris (19,7Md€)

 

Ces crédits continuent de progresser à un rythme soutenu en taux de croissance annuelle : respectivement 8,4% pour à la fois les crédits d’équipement et les crédits immobiliers et 1,2% pour les crédits de trésorerie

 

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits s’élève à 20Md€, après 17,4Md€ au 3éme trimestre 2019.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000 euros est de 1,69%, un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

 

Pour en savoir davantage ; https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/fin_mic_ent_2198_fr_si-credit_financement_des_tpe_decembre_2019_fr.pdf

SOMMAIRE

La France compte 40,815 millions de personnes de 15 à 64 ans; 65,5% sont en emploi, 6,1% au chômage et 28,3% inactifs.

Source : l’enquête Emploi est la seule source permettant de mesurer le chômage et l’activité au sens du Bureau international du travail (BIT). Elle est menée en continu, sur l’ensemble des semaines de l’année, en France hors Mayotte. En 2019, chaque trimestre, environ 100 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons…) ont répondu à l’enquête.

 

12% sont des indépendants; ce sont plus souvent des hommes, et des 50 ans et plus.

 

En moyenne, en 2019, 29,2 millions de personnes de 15 à 64 ans en France hors Mayotte sont actives, soit 71,7% de cette tranche d’âge.

Les hommes sont un peu plus en emploi que les femmes (69% vs 62), tout comme les 25-49 ans (81% vs 63 pour les 50-64 ans et 30 les 15-24 ans).

Parmi elles, 26,8 millions ont un emploi et 2,5 millions sont au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT).

En ce qui concerne les 221,176 millions de personnes en emploi, 88% sont des salariés (dont 75% en CDI, 9% en CDD, 2,4% en Intérim et un  peu moins de 2% en apprentissage).

12% sont des indépendants; ce sont plus souvent des hommes (15,3% vs 8,8 des femmes), et des 50 ans et plus (17,3% vs 10,8 les 25-49 ans).


En matière de CSP, les employés dominent (26,8%), tout juste devant les professions intermédiaires (25,6%), les ouvriers (19,7%) et les cadres (19,3%).

Remarquons que les indépendants au nombre de  3,297 millions dont 404 000 agriculteurs, sont disséminés dans le groupe chefs d’entreprise 1,825 millions, alors que les 1,068 million manquant sont répartis dans les autres CSP sans que l’on puisse les identifier.

Cette remarque pour montrer la difficulté d’utiliser la catégorie “artisans,commerçants, chefs d’entreprise”, puisque par exemple nombre de libéraux se retrouvent dans la CSP “cadres”.

Par ailleurs, 11,6 millions de personnes de 15 à 64 ans sont inactives, c’est-à-dire ne travaillent pas et ne recherchent pas activement un emploi ou ne sont pas disponibles pour en occuper un.

 

Le chômage au sens BIT touche 8,4% des personnes en activité, notamment les 15-24 ans (19,6% vs 6,3 à 7,8 pour les autres âges).

Le chômage de longue durée (40% des chômeurs) touche davantage les hommes que les femmes (5,7% vs 4).

Les taux de chômage sont plus élevés pour les employés (9,2%), les ouvriers (12,4%) et par ailleurs les sans diplôme (15,5%).

En 2018, le taux d’activité des personnes âgées de 55 à 64 ans est de 56% : 52,1% sont en emploi et 3,8% au chômage, soit un taux de chômage (par rapport aux actifs) de 6,9%. Le taux d’activité des seniors est en hausse rapide et continue depuis début 2008.

Sur l’année 2018, cette hausse (+0,9 point) s’est traduite à la fois par une augmentation de leur taux d’emploi et de leur taux de chômage; la part des chômeurs de longue durée est supérieure chez les seniors (60,2% en 2018) mais diminue fortement en 2018 (-5,5 points entre 2017 et 2018).

 

Comparativement à l’ensemble des actifs occupés, les seniors en emploi sont plus souvent à temps partiel et moins fréquemment en situation de sous-emploi, ainsi qu’en contrat temporaire.

En 2017, le taux d’activité des 55-64 ans est en France inférieur de près de 6 points à celui de l’Union européenne, en raison d’une plus faible participation au marché du travail des 60-64 ans.

 

Pour en savoir davantage sur le marché du travail : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4314980

sur le chômage des seniors : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/emploi-et-chomage-des-seniors-en-2018

SOMMAIRE

En 2016, le coût moyen de la main-d’œuvre en France est de 34,3€ par heure travaillée.

Le salaire brut horaire correspond à 67% du coût horaire et les charges sociales patronales à 31%.

 

En 2016, le coût de la main d’œuvre annuel en équivalent temps plein d’un salarié s’élève en moyenne à 53 271€, soit 34,3€ de l’heure.

Sur ces 34,3€, 66,7% (soit 22,9€) correspondent à des rémunérations assimilables à du salaire : salaires et traitements bruts, primes, épargne salariale, avantages en nature.

Les cotisations de protection sociale à la charge des employeurs, qu’elles soient légales, conventionnelles ou facultatives, représentent 31,2% du coût (10,7€); le taux de cotisations, qui rapporte les cotisations sociales patronales aux salaires et traitements, est ainsi de 46,7%.

 

Le coût horaire de la main-d’œuvre varie sensiblement selon le secteur d’activité, l’implantation géographique ou encore la taille de la société : il est le plus élevé dans le secteur des activités financières et d’assurance (57,9€), dans les grandes sociétés (38,9€) et en Île-de-France (42,5€).

 

En 2016, dans les pays de l’Union européenne à 15 pays, le coût horaire de la main-d’œuvre dans le secteur marchand s’avère très hétérogène, s’échelonnant de 12,8€ au Portugal à 42,8€ au Danemark ; en France, il s’élève à 35,2€ en 2016, ce qui la place au 5e rang des pays présentant les coûts horaires les plus élevés après le Luxembourg, la Belgique, la Suède et le Danemark mais avant l’Allemagne.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4309405

SOMMAIRE

3 profils de dirigeants de PME-ETI en ce qui concerne la gouvernance d’entreprise.

Méthodologie; échantillon de 1 452 répondants 

Les répondants :

Âge moyen des répondants (53 ans); 89% d’hommes, 11% de femmes

25% sont les fondateurs de leur entreprise. Par ailleurs, 51% occupent leur poste de dirigeant depuis plus de 10 ans (dont 21% depuis plus de 20 ans);  90% ont pour titre «PDG », « président » ou « directeur général – gérant » (6% sont directeurs de succursales ou gérants franchisés, 4% sont directeurs financiers, chefs d’usine ou responsables d’agences).

41% n’ont pas cumulé d’expérience de plus de 10 ans dans d’autres entreprises.

72% estiment que leur entreprise a enregistré une surperformance sur les trois dernières années, en comparaison de ses concurrents du même secteur.

8% des PME-ETI de notre échantillon sont des filiales de grands groupes.

 

Les entreprises concernées :

47% ont de 10 à 49 salariés; 19% de 50 à 99 salariés; 18% de 100 à 249 salariés; 13% 250 salariés et plus. Les entreprises de 10 à 49 salariés sont largement sousreprésentées par rapport à leur poids dans la population mère (83%), alors que la large sur-représentation des entreprises de plus de 50 salariés peut expliquer en partie certains scores, excellents, observés chez l’ensemble des répondants interrogés sur les fondamentaux de leur gouvernance.

Les catégories d’activité sont : industrie (35%), services (24%), commerce (22%), BTP (10%), transports (6%), autres (3%). Les sociétés industrielles sont sur-représentées par rapport à leur poids dans la population mère (22%), alors qu’il y a sous-représentation des sociétés de services (24 vs 28%) et des sociétés commerciales (22vs 29%).

 

Si une bonne partie de l’étude concerne les “belles” intentions des dirigeants, les 3 profils observés sont beaucoup plus explicites de la réalité de la situation.

Approche du concept de gouvernance

* L’impact de l’actionnariat sur le système de gouvernance

Les dirigeants seuls actionnaires et les dirigeants actionnaires majoritaires  (44% chez les moins de 50 salariés, mais 32% chez les 250 salariés et plus) ont toute latitude pour formaliser à leur convenance leur système de gouvernance. Noter que 20% de dirigeants sont actionnaires minoritaires (17% chez les moins de 50 salariés et 29% chez les 250 salariés et plus); 28% ne sont pas actionnaires de leur entreprise.

* 70% des entreprises sont en SAS (66% des moins de 50 salariés et 74% les plus de 50); 14% sont en SARL (21 et 6%); sont en SA 11 et 18%. Le cadre légal des SAS et SARL offre une liberté d’organisation quasi-parfaite, notamment dans la mise en place d’organes de direction et de contrôle.

* La loi Pacte, promulguée en mai 2019, bouleverse le paysage juridique des PME-ETI : La modification du Code Civil consacre la notion d’intérêt social élargi; un statut optionnel de « société à mission » est introduit.

Une définition de la gouvernance

Pour Bpifrance, elle est un système visant à élaborer, valider et mettre en œuvre des décisions stratégiques, en s’appuyant sur un socle de valeurs, au service de la vision de l’entreprise. Ce système prend corps dans un ensemble de textes, de pratiques, de rituels, de procédures et d’instances, qui organisent entre autres la consultation de parties prenantes (actionnaires, collaborateurs, voire clients, fournisseurs…). La vision stratégique de l’entreprise constitue le cap à suivre pour formaliser et animer un système de gouvernance cohérent, mobilisateur et respectueux des intérêts des parties prenantes. La culture et les valeurs de l’entreprise servent de socle de référence à tout système de gouvernance et se matérialisent dans des comportements concrets au service des objectifs collectifs de l’entreprise (entraide, dialogues réguliers…).

 

84% (moins de 50 salariés) à 94% (250 salariés et plus) des dirigeants de PME-ETI manifestent un fort intérêt pour la gouvernance qu’ils perçoivent comme un levier pour la performance de leur entreprise.

 

5 piliers pour une gouvernance au service de la performance de l’entreprise à l’épreuve de la réalité des PME-ETI

 

1. Élaborer une vision du futur désirable de son entreprise et bâtir une stratégie adaptée.

L’agenda surchargé des dirigeants ne favorise pas leurs réflexions stratégiques : si 49% consacrent leur temps à la gestion du quotidien, 62% aimeraient y consacrer moins de temps; 32% le consacrent à la gestion des équipes et 19% à la réflexion stratégique; mais 70% ont pris conscience de cet enjeu et souhaiteraient consacrer plus de temps à l’exercice stratégique.

A la question “avez-vous mis en place un support formalisé et partagé résumant les orientations stratégiques de l’entreprise ? 39% des moins de 50 salariés, 57% des 50-249 salariés et 73% des 250 salariés et plus répondent oui. Par ailleurs 48 à 72% ont travaillé sur un socle de valeurs partagées.

 

2. Travailler sur soi pour « combler ses angles morts ».

La gouvernance a pour source un travail sur soi du dirigeant qui apprend à se connaître pour mieux combler ses angles morts.

50% des dirigeants ont suivi une formation ou assisté à des conférences ces 3 dernières années pour étoffer leurs qualifications; cette démarche sous-tend un travail sur soi pour identifier ses faiblesses, mais aussi une véritable volonté de les corriger, notamment en adoptant des outils de gestion formalisés (organigramme, fiches de poste, plan stratégique…), conduisant à faire participer leurs collaborateurs aux prises de décision.

71%, au moment de prendre des décisions stratégiques, ont fait des choix allant à l’encontre de leurs certitudes ou de leurs intuitions initiales.

La remise en question personnelle et la volonté de toujours s’améliorer semblent ainsi orienter vers une gouvernance plus élaborée.

 

3. Favoriser des prises de décision collégiales (notamment via des instances dédiées).

La collégialité peut prendre forme dans certaines instances classiques, ou se dessiner sous les traits d’un bras droit ou d’un associé à parts égales au capital. La collégialité peut aussi être synonyme d’une consultation d’avis élargie au sein de l’entreprise ou d’une inscription à une association de dirigeants pour s’aérer l’esprit et s’inspirer des meilleures pratiques de ses pairs. Dans les entreprises familiales, les conseils de famille peuvent aussi offrir un certain cadre dédié aux échanges. Enfin, la collégialité peut s’exprimer à toutes les strates de l’entreprise, notamment sous la forme de comités managériaux ou de comités de pilotage de projet (voire d’une simple boîte à idées…).

 

Les deux instances les plus notoires parmi les PME et les ETI sont le comité de direction et le conseil d’administration, pouvant accueillir des représentants d’actionnaires ou de collaborateurs mais aussi des administrateurs indépendants.

 

91% considèrent que la présence d’un comité de direction joue un rôle utile ou indispensable au développement de leurs activités, alors que seuls 66% ont mis en place une telle instance. Toutefois, plus ces entreprises grandissent, plus elles adoptent fréquemment cette instance (de 54 pour les moins de 50 salariés à 92% pour les plus de 250 salariés).

Parmi les sources de motivation ayant poussé ces dirigeants à mettre en place cet organe, la volonté de mieux organiser la réflexion et la prise de décision (70%), l’amélioration de la transversalité et du partage d’informations (56%) et la délégation de tâches pour autonomiser les équipes (37%).

À l’inverse, 70% des dirigeants n’ayant pas de codir estime que la taille de leur entreprise ne le requiert simplement pas, les échanges informels et les discussions sporadiques suffisent.

 

24% les moins de 50 salariés ont un conseil d’administration, 29% chez les 50-249 salariés et 48% chez les 250 salariés et plus. De fait, 35% jugent peu utile un CA et seulement 26% une structure indispensable.

 

Le portrait de l’administrateur idéal : il n’a pas à faire partie de la famille du dirigeant ou de son cercle de confiance. Il n’a pas non plus l’obligation de venir du même secteur d’activité que l’entreprise concernée. En revanche, il doit apporter son expertise sur certains enjeux clés de l’entreprise, bâtie à force d’expériences personnelles. Au niveau de la personnalité, l’administrateur doit être suffisamment volontaire pour ne pas se laisser impressionner par le dirigeant, tout en sachant quelle est sa place afin de ne pas tomber dans des considérations opérationnelles ou des combats d’ego.

 

92% estiment être entourés de personnes capables de les contredire dans leur société. Toutefois, les acteurs qu’ils jugent importants pour la prise de décision stratégique sont le dirigeant d’abord (98% dont 68 déterminant), les associés exécutifs (70 dont 29), les membres de l’équipe de direction (91% dont 23), les actionnaires et administrateurs (59% dont 27), les collaborateurs (75% dont 5), les conseils extérieurs (54 dont 7%).

Noter que 25% estiment être les seuls déterminants au moment de prendre les décisions stratégiques; les actionnaires majoritaires et les dirigeants en poste depuis plus de 10 ans sont sur-représentés.

 

4. Créer une culture de la délégation et fluidifier la circulation de l’information.

87% des interrogés trouvent que la circulation de l’information de la direction vers les salariés est satisfaisante ou très satisfaisante. En revanche, le constat diffère concernant les remontées d’informations en provenance du terrain et la communication entre les équipes.

Plus l’entreprise grandit, plus ce sentiment s’accroît; si 24% des dirigeants d’entreprise de moins de 50 salariés sont insatisfaits des remontrées d’informations dont ils disposent, ce sont 40% des dirigeants d’ETI. 

Pour y pallier, près de 9 dirigeants de PME-ETI sur 10 ont mis en place des réunions d’équipe régulières et des entretiens annuels d’évaluation. 53% organisent la formation de leurs collaborateurs récemment promus managers.

 

Pour expliquer leurs difficultés à bien faire appliquer leurs décisions, les dirigeants évoquent le manque de temps et de moyens (67%), le manque de relais managériaux (35%) et la mauvaise appropriation des équipes (24%).

 

5. Impliquer les collaborateurs et faire converger les intérêts des parties prenantes de l’entreprise.

58% estiment que l’entreprise appartient autant à ses actionnaires qu’à ses collaborateurs. Pour motiver les collaborateurs, 63% ont mis en place un mécanisme de redistribution des bénéfices vers les collaborateurs,  62% la co-construction de décisions opérationnelles entre collaborateurs et managers , 55% la participation des collaborateurs aux décisions stratégiques, 15% l’ouverture du capital à leurs collaborateurs.

En cas d’indisponibilité de longue durée du dirigeant, 28% des moins de 50 salariés estiment que l’entreprise est en danger, 17% pour les 50-250 salariés et 10% pour les 250 salariés et plus.

 

3 profils de dirigeants face au défi de la gouvernance : les empiriques, les attentistes, les précurseurs.

 

63% les « Empiriques » : ils n’ont pas nécessairement formalisé de plan stratégique mais disposent d’autres outils de partage d’informations. Dans leur majorité, ils ont formé un comité de direction. Toutefois, le dirigeant demeure de loin le plus déterminant au moment des prises de décisions. Les collaborateurs commencent à être sollicités lors des prises de décision opérationnelles.

 

91% élaborent un plan d’actions après avoir pris une décision stratégique (contre 63% des Attentistes et 100% des Précurseurs).

64% ont mis en place un mécanisme de redistribution des bénéfices vers leurs collaborateurs (contre 49% des Attentistes et 74% des Précurseurs)

54% estiment qu’une logique hiérarchique domine les rapports au sein de leur organisation (contre 41% des Précurseurs et 68% des Attentistes).

43% affirment que leurs instances de décision collégiales sont difficiles à animer sur la durée (contre 24% des Précurseurs et 53% des Attentistes).

26% estiment la présence d’un conseil d’administration indispensable à l’égard du développement de leurs activités (contre 42% des Précurseurs et 10% des Attentistes).

 

⇒ 20% des « Attentistes » : ils sont moins intéressés par le sujet de la gouvernance que les autres. Ils passent ainsi beaucoup de temps sur l’opérationnel, remettent moins en question leurs propres compétences et organisent peu de débats d’idées avant de prendre leurs décisions stratégiques. 

 

76% n’ont pas suivi de formation ces 3 dernières années pour étoffer leurs compétences (contre 27% des Précurseurs).
57% du temps est accordée à l’opérationnel (contre 42% pour les Précurseurs).
50% font reposer leurs décisions stratégiques plutôt sur leur intuition que sur l’analyse d’indicateurs clés (contre 27% des Précurseurs).
41% ont mis en place un comité de direction au sein de leur entreprise (contre 85% des Précurseurs).
31% font participer les collaborateurs de leur entreprise aux prises de décision opérationnelles (contre 91% des Précurseurs).

 

⇒ 17% des « Précurseurs » : ces dirigeants ont déjà défini les valeurs de l’entreprise et travaillé sur un plan stratégique. Ils considèrent la présence d’un codir et d’un conseil d’administration comme indispensable au développement de leurs activités. Ils cherchent constamment à interroger leurs intuitions personnelles, à organiser des débats d’idées pertinents et à impliquer leurs collaborateurs lors des prises de décision.

 

94% estiment qu’en cas de longue indisponibilité de leur part, leur entreprise pourrait continuer de générer de la croissance (contre 84% des Empiriques et 57% des Attentistes)

94% cherchent systématiquement à ouvrir un débat d’idées avant de prendre une décision stratégique (contre 75% des Empiriques et 44% des Attentistes).

94% évaluent via des indicateurs l’impact de leurs décisions stratégiques après les avoir entérinées (contre 65% des Empiriques et 35% des Attentistes).

92% ont défini les valeurs partagées de leur entreprise, au-delà de la croissance et de la rentabilité (contre 59% des Empiriques et 19% des Attentistes).

87% ont formalisé et partagé les orientations stratégiques de l’entreprise (contre 50% des Empiriques et 19% des Attentistes).

 

Plus les dirigeants sont actionnaires uniques ou majoritaires de leur entreprise et plus ils ont de chance d’adopter un comportement attentiste vis-à-vis de la gouvernance. De même, les entreprises où plusieurs membres d’une même famille détiennent des parts au capital, semblent avoir des pratiques de gouvernance moins optimisées que les autres.

Un auto diagnostic est ensuite proposé aux dirigeants, ainsi que les chantiers à mettre en œuvre pour chacun des 3 groupes.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/La-gouvernance-des-PME-et-ETI

 

SOMMAIRE

132 000 salariés en entreprise d’insertion.

Les salariés en insertion sont plutôt des hommes, de tous âges, sans diplôme et au chômage de longue durée.

 

Fin 2018, le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) comptait un peu plus de 132 300 salariés en insertion, en baisse de 4,7% par rapport à 2017.

 

Répartis dans 3 803 structures conventionnées par l’État, ces salariés sont majoritairement dans les ateliers et chantiers d’insertion (ACI, 38%) et les associations intermédiaires (AI, 40%). Les entreprises d’insertion (EI) et les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI) emploient, quant à elles, respectivement 11% et 10% des salariés.

 

Après une augmentation en 2017 (+10,4%), le total des embauches (tous types de structures confondues) diminue en 2018 (-5,5%). Toutefois, le volume d’équivalents temps plein (ETP) est en hausse de 4,8% sur l’année, porté par une augmentation moyenne de près de 6% du temps de travail hebdomadaire.

 

Les nouvelles embauches restent stables dans les ACI, malgré une légère diminution du nombre de structures conventionnées en 2018, pour la première fois depuis 2007.

La hausse des nouvelles embauches dans les EI se poursuit à un rythme légèrement moins important que celui de 2017 (5,8% après 9,2%).

Concernant les ETTI et les AI, les embauches sont en baisse de respectivement de 15,4 et 7,7% à l’inverse de l’évolution de 2017 (+16,3% et +11,2%). Cependant, le nombre d’heures travaillées est en augmentation par rapport à 2017 ce qui se traduit par une hausse du nombre d’ETP (+5,3% et +0,7%) malgré la baisse des embauches.

 

Les domaines d’activité des salariés sont pour 33% les services à la personne et à la collectivité, 22% l’agriculture et les espaces verts, 10% le BTP, 9% les transports et la logistique, peu l’industrie (6%) ou les HCR (5%).

 

La durée des contrats : ceux-ci varient de 4 à 24 mois maximum, sauf dérogation avec une moyenne proche entre les ACI et les EI (respectivement 5,1 et 5,4 mois).

Les salariés à temps complet sont majoritaires dans les EI tandis que la quasi-totalité des contrats sont à temps partiel dans les ACI (32% des salariés travaillent moins de 26 heures).

En 2018, les sortants des ateliers et chantiers d’insertion et les sortants des entreprises d’insertion sont restés en moyenne 11 mois dans la structure.

 

Le profil des salariés en insertion

 

61% sont des hommes.

60% ont de 26 à 49 ans, 20% 50 ans ou plus et 20% moins de 26 ans.

Les niveaux de diplôme sont pour 59% inférieurs au CAP, 21% le niveau CAP, et 21% un niveau bac ou au-delà.

32% étaient au chômage depuis moins de 12 mois, 56% depuis plus d’un an (dont 37% au moins 2 ans). 47% bénéficiaient de minima sociaux.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_iae_2018.pdf

SOMMAIRE

Les entreprises privées montent en puissance au sein des services à la personne.

En 2018, l’activité dans les services à la personne diminue légèrement (-0,4% d’heures rémunérées par rapport à 2017), mais l’activité des entreprises privées prestataires croît de 6,7%.

Quels sont les prestataires ?

Les particuliers ont eu recours à 863 200 intervenants au 2e trimestre 2018.  54% des heures rémunérées de services à la personne proviennent des particuliers employeurs, que ce soit en emploi direct (49% des heures), via un organisme mandataire (5%); les autres heures sont effectuées par des prestataires (46%).

 

50% des heures sont en 2018 le fait des associations, 41,4% des entreprises privées et 8,8% d’organismes publics.

En 2018, ces heures rémunérées diminuent de 1,7% par rapport à 2017; elles diminuent du fait d’une baisse chez les particuliers employeurs en direct (-16% en 2018 au regard de la moyenne 2008-2010) et bien plus quand ils font appel à un mandataire (-54% en 2018 au regard de la moyenne 2008-2010). Par contre, la part des prestataires augmente de 17%.

 

L’activité des organismes prestataires (436 200 intervenants, salariés ou non salariés) poursuit son augmentation en 2018 (+1,9% après +1,4% en 2017). 

 

Plus de 3 organismes prestataires sur 4 sont des entreprises privées (micro-entrepreneurs inclus). L’activité des entreprises privées prestataires croît à un rythme élevé, avec 162 millions d’heures rémunérées, soit une hausse de 6,7% par rapport à 2017,alors que tous modes de recours confondus, l’activité diminue de 0,4% par rapport à 2017.

 

Le nombre d’organismes actifs est passé de 26 900 en 2017 à 28 000 en 2018, soit une augmentation de 4,1%, entièrement due aux entreprises privées. En 2018, 21 700 entreprises privées exercent une activité de services à la personne (soit 78% des organismes), alors qu’elles étaient 20 450 en 2017. Leur part de marché est passée de 38,8% en 2017 à 41,4% en 2018.  

 

Cette hausse est portée pour plus de la moitié par le développement des micro-entrepreneurs, dont le nombre croît de 9,8%, même si elle reste encore marginale (1,2% des heures rémunérées en prestataire). Ces derniers, au nombre de 8 440 en 2018, représentent 39% des entreprises privées du secteur.

Au contraire, la part des associations et des organismes publics recule de nouveau (22,3 % en 2018 contre 24,0 % en 2017).

Les types de prestation

En 2017, les heures rémunérées en mode prestataire sont essentiellement localisées dans 2 activités : l’assistance aux personnes âgées (43,8% des heures), l’entretien de la maison (25% des heures); peu dans les autres domaines.

 

Les activités réalisées diffèrent selon le type d’organisme : les entreprises se focalisent sur les 2 domaines que je viens d’évoquer, tout comme les associations et les organismes publics, alors que les micro-entrepreneurs se positionnement sur l’entretien de la maison, le jardinage/bricolage et l’enseignement (intégrant vraisemblablement l’informatique).

Noter que la part consacrée aux personnes âgées diminuent globalement de 12% (mais augmente pour les entreprises). Par contre l’assistance aux personnes handicapée augmente (+4,8%, avec seulement 8% des heures).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats__services_a_la_personne_2018.pdf

 

 

 

 

SOMMAIRE

La franchise : 2 049 réseaux, 758 000 salariés.

Méthodologie : enquête par téléphone, du 17 septembre au 12 décembre 2019, auprès d’un échantillon représentatif de 400 franchisés et de 151 franchiseurs, constitué d’après la méthode des quotas (date de création de l’entreprise, secteur d’activité, région).

L’étude Grand Public a été réalisée en ligne du 18 au 25 novembre 2019 auprès d’un échantillon de 1 000 individus représentatifs de la population française âgés de 25 à 64 ans.

L’enquête comprend au total 7 chapitres thématiques qui seront diffusés au fur et à mesure par la Banque Populaire.

 

La franchise se porte bien et séduit des créateurs d’entreprise qui n’étaient pas dans le même secteur d’activité, comptant sur le savoir faire des franchiseurs.

Les franchiseurs

⇒Un bref état des lieux

fin 2019, la France comptabilisait 2 049 réseaux de franchise (soit + 2.2 %), 78 218 points de vente en franchise (+ 4 %) et un chiffre d’affaires de près de 68Md€ (+ 9.5 %).

La franchise compte 757 852 salariés (directs et indirects) soit une hausse de + 8.75 %

L’ancienneté moyenne (22 ans) varie selon le secteur : le commerce, le secteur le plus ancien avec 26 ans en moyenne, les enseignes de services plus jeunes, avec 17 ans d’ancienneté. 28% des enseignes de commerce se sont créées il y a moins de 15 ans, pour 52% des enseignes de services.

92% des enseignes sont d’origine française; 10% des enseignes sont détenues par un groupe français et 6% par des financiers ou fonds d’investissement.

38% ont ouvert des points de vente à l’étranger et 13% envisagent de se développer à l’international. 63% des réseaux de 100 points de vente ou plus comptent des points de vente hors de France. Les franchiseurs du secteur du commerce sont en tendance déjà plus présents à l’international que ceux du secteur des services (40% vs 32%), et se projettent donc moins dans un développement à l’étranger (5% vs 19% dans le secteur des services).

 

⇒ Le développement

 

95% des franchiseurs ont ouvert au moins un point de vente au cours des 12 derniers mois (83% en 2018), soit en moyenne 12 nouveaux points de vente au cours de l’année.

93% des franchiseurs envisagent de créer au moins un point de vente au cours des 12 prochains mois, avec en moyenne 14 nouveaux points de vente, davantage dans le secteur des services (96%) que dans le secteur du commerce (89%).

Les Franchisés

31% des Français aimeraient créer une entreprise; parmi eux, 38 % envisagent de le faire en franchise. 48% le feraient pour bénéficier d’un accompagnement et de moyens pour développer leur affaire.

 

⇒L’origine des franchisés

76% étaient salariés avant d’ouvrir leur premier point de vente en franchise (79% pour les femmes et 74 les hommes).

L’age moyen est de 48 ans. Ils ont une ancienneté moyenne de 12 ans dans leur réseau.

73% sont restés dans leur région d’origine ; les femmes sont plus mobiles géographiquement que les hommes : 34% des femmes franchisées se sont installées dans une région différente de leur région d’origine, contre 23% des hommes seulement.

53% (44 en 2018) travaillaient dans un secteur d’activité différent avant de se lancer en franchise; 57% pour les femmes vs 51 les hommes.

29% des franchisés sont installés dans des villes de moins de 20 000 habitants (33 % hors Île-de-France), 29% dans des villes de 20 000 à 100 000 habitants et 37% dans des villes de plus de 100 000 habitants.

 

⇒ Leur développement

 

84% des franchisés déclarent que leur franchiseur a fait évoluer le concept et 78 % confirment que l’impact a été bénéfique à leur activité.

82 % des franchisés sont décidés à continuer leur activité.

67 % des franchiseurs considèrent que leur rôle principal face aux enjeux sociétaux concerne le développement économique du territoire.

 

2,9 emplois sont créés par les franchisés en moyenne (1,8 en 2018); près de 6 franchisés sur 10 ont créé au moins un emploi au cours des 12 derniers mois, contre 5 sur 10 en 2018.  Les HCR affichent en moyenne 7,9 nouveaux postes créés dans l’année.


1,7 point de vente en moyenne par franchisé (1,4 en 2018); les franchisés qui détiennent plusieurs points de vente sous la même enseigne sont aussi plus nombreux qu’en 2018 : ils représentent 37% des franchisés cette année contre 25% l’année dernière.

Ils sont aussi 78 % à se déclarer optimistes pour l’avenir de leur entreprise. Ce dynamisme s’est illustré par une augmentation de leur chiffre d’affaires pour 6 franchisés sur 10 l’an dernier.

35% envisagent de créer un nouveau point de vente (39% les hommes, 26% les femmes)

 

 

Pour en savoir davantage : https://ac-franchise.com/article/focus-sur-la-16eme-edition-de-lenquete-annuelle-de-la-franchise

 

SOMMAIRE

Le e-commerce franchit le cap des 100Md€ en 2019.

Méthodologie : les données collectées par la Fevad auprès des sites marchands correspondent aux définitions suivantes : 

*Indice commerce électronique (iCE 100) : Chiffre d’affaires réalisé en propre par les sites du Panel iCE 100 sur l’internet fixe et mobile. Uniquement les commandes livrées en France. Il s’agit du chiffre d’affaires commandé, annulations, échanges et retours déduits, frais de port compris, TTC pour les ventes aux particuliers, HT pour les ventes aux professionnels.

*Indice place de marché : Volume d’affaires réalisé par les sites hébergés sur les places de marché du panel iCE100.

*Indice commerce mobile (iCM) : Chiffre d’affaires réalisé en propre sur smartphones et tablettes numériques dans le cadre des sites mobiles et applications (hors téléchargements d’applications).

*Composition du Panel iCE 100 : Plus de 100 sites : produits grand public (100 sites), e-tourisme (15 sites) et ventes aux professionnels (20 sites).

*Composition du Panel PSP : 9 plateformes sécurisées de paiement : Adyen, Dalenys, Ingenico Payment Services, Monetico Paiement, Monext, Paypal, PayZen, Verifone, Worldline.

*Estimation du marché global : Le calcul de l’estimation du marché global est réalisé à partir des données recueillies auprès des sites du panel iCE 100, de la valeur des paiements électroniques (hors membres du panel iCE 100) communiqués par les prestataires participant au panel PSP et d’une estimation des paiements hors ligne (enquête Fevad auprès des marchands de l’iCE 100).

 

Les ventes de produits ne représentent aujourd’hui encore que 10% en moyenne de l’ensemble du commerce de détail, contre 90% des ventes qui se font toujours en magasin.

 

Les ventes sont en hausse de 11,6% soit 103,4Md€

Ce montant comprend à la fois les ventes de services et celles de produits, ces dernières comptant pour 45% du total. Malgré un fléchissement de la croissance observé au dernier trimestre, la hausse du chiffre d’affaires a atteint +11,6% par rapport à 2018. 

Au cours des 12 derniers mois, plus de 1,7 milliard de transactions (+15,7%), avec une baisse du panier moyen (sous la barre des 60€, le niveau le plus bas jamais observé).

L’offre en ligne continue de s’étoffer avec plus de 190 000 sites marchands recensés (+15% sur un an); une majorité de ces sites réalisent moins de 100 transactions par mois.  

 

En 10 ans les ventes de produits et de services sur internet ont été multipliées par 4. Toutefois, les ventes de produits ne représentent aujourd’hui encore que 10% en moyenne de l’ensemble du commerce de détail, contre 90% des ventes qui se font toujours en magasin. Par ailleurs, on estime que plus de la moitié des ventes de produits sur internet sont réalisées par des sites d’enseignes magasin.

 

Pour 2020, la Fevad anticipe un niveau de croissance comparable à celui de 2019, avec un chiffre d’affaires de 115Md€ et près de 2Md de transactions.

 

Les sites leaders progressent de 5,5% sur l’année : la croissance annuelle des sites de vente de produits BtoC du Panel iCE 100 (indice qui permet de mesurer la croissance des sites leaders, à périmètre constant) s’établit à 5,5%. Elle s’inscrit dans un contexte où la consommation des ménages n’a que timidement progressé.

 

Les ventes sur mobile et sur les places de marché toujours en forte hausse : l’indice iPM, destiné à mesurer le volume des ventes réalisées sur les places de marché (ventes réalisées par les marchands hébergés sur les places de marché de l’iCE), a maintenu son rythme de développement en 2019 avec +14%.

Les ventes sur mobiles progressent de +18%; elles représentent désormais 39% du chiffre d’affaires des sites du panel iCM, soit 4 points de plus en un an et devraient devenir majoritaires d’ici à deux ans.

 

Pour en savoir davantage : https://www.fevad.com/bilan-du-e-commerce-en-france-le-e-commerce-franchit-le-cap-des-100-milliards-deuros-en-2019/

SOMMAIRE

Prés de 445 000 ruptures conventionnelles en 2019.

Le nombre de ruptures conventionnelles s’est stabilisé en 2019; elles concernent surtout les employés et les moins de 40 ans.

 

Le nombre de ruptures conventionnelles (444 606) n’ont progressé que de 1,5% en 2019 au regard de 2018, vs +7,3% entre 2014 et 2017.

Elles sont davantage le fait des moins de 40 ans (59%) alors que les salariés en CDI de cette tranche d’âge sont 43% des CDI; les 50 ans et plus ne concernent que 19% des ruptures conventionnelles mais 30% des CDI

Elles sont aussi, bien plus le fait des employés (52%), alors qu’ils 34% des CDI; par contre les ruptures conventionnelles touchent moins les ouvriers (17% alors qu’ils sont 30% des CDI) et les cadres (20% alors qu’ils sont 25% des CDI).

Depuis 2017, les ruptures conventionnelles ralentissent nettement chez les employés, passant d’un rythme de croissance de +8,1% en 2017, à +2,2% en 2018, puis 1,2% en 2019; par contre, elles progressent chez les cadres (20% des signataires), avec +9,3% en 2019, après +10,8% en 2018; c’est également le cas chez les techniciens, contremaîtres et agents de maîtrise qui représentent (11% des ruptures conventionnelles), avec une hausse de +6,1% en 2019. 

 

Comparativement aux autres catégories socioprofessionnelles, à niveau d’ancienneté donné, ce sont les cadres qui bénéficient des indemnités les plus avantageuses, avec une indemnité médiane de 5 500€, contre un peu moins de 1 000€ pour les employés.

 

En termes d’activité, 30% sont localisés dans le commerce et les HCR, 22% dans les services aux entreprises, 18% dans les services aux particuliers, 11% dans l’industrie et 9% dans la construction.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_ruptures_conventionnelles_individuelles_2019v2.pdf

SOMMAIRE

66% des Français affichent des fragilités, qui pèsent sur leur vie quotidienne.

Méthodologie : l’enquête Conditions de vie et Aspirations des Français a été conduite entre décembre 2017 et janvier 2018. Elle intègre les critères sociodémographiques, mais aussi de nombreuses interrogations portant sur les conditions de vie, l’équipement du foyer ainsi que des variables d’opinions sur les valeurs ou les inquiétudes des Français.

3 000 personnes ont ainsi été interrogées en ligne. L’échantillon est constitué selon la méthode des quotas (région, taille d’agglomération, âge-sexe, PCS). Un redressement final est effectué pour assurer la représentativité par rapport à la population nationale (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, taille d’agglomération, région.

 

L’enquête a détecté 6 groupes de personnes marquées par d’une ou plusieurs des fragilités observées; 15% font état d’au moins 3 fragilités souvent en corrélation.

 

“Dans une société qui valorise l’autonomie, la capacité à surmonter les obstacles et à être l’entrepreneur de sa vie, la ligne de partage souvent dressée entre, d’une part les individus maîtres de leurs destins et des publics dits « fragiles » semble donc très largement fantasmée. L’importance des situations de fragilité est d’autant plus notable qu’elle est vraisemblablement sous-estimée”.

 

66% des Français sont confrontés à au moins une fragilité :

*36% la santé (déclaration d’un handicap ou d’une maladie chronique et/ou sentiment d’être dans un moins bon état de santé que les gens de son âge),

*21% l’emploi (être au chômage et/ou temps partiel subi et/ou encore en emploi dans un contrat précaire) ,

*20% la pauvreté (niveau de vie inférieur à 60% du niveau de vie médian, et/ou perception d’un minima social, et/ou sentiment d’être défavorisé),

*19% le logement (le poids des dépenses de logement pèse une lourde charge dans le budget, et/ou habite dans un logement surpeuplé),

13% l’isolement (enquêtés qui indiquent qu’ils ne voient pas régulièrement des membres de leur famille et reçoivent du monde chez eux moins d’une fois par mois ,voire jamais),

11% la relégation territoriale (avoir « tout à fait » le sentiment de vivre dans un territoire délaissé par les pouvoirs publics).

 

L’estimation faite du nombre de personnes concernées est la suivante :

L’enquête montre que les six sources de fragilité étudiées sont souvent corrélées entre elles. 34% n’affichent qu’une fragilité, 18% deux, 10% trois, 5% quatre et plus vs 34% aucune. La relégation territoriale, en particulier, est corrélée à toutes les autres.

 

L’enquête permet d’identifier six groupes au sein de la population , en plus du tiers des Français épargné par les difficultés étudiées ici.

-2 catégories (23%) sont en prise avec essentiellement un seul type de fragilité :

*15% des Français, plus souvent des personnes de 70 ans ou plus ont des problèmes de santé, de handicap ou de maladie chronique,

*8% des Français, plus souvent des femmes et des jeunes, des classes moyennes inférieures, ont des difficultés professionnelles (chômage, sous-emploi ou emploi précaire).

 

Viennent ensuite deux groupes (20%) dont les membres cumulent systématiquement des difficultés dans plusieurs registres :
*8% des Français (plutôt des femmes, des jeunes, des personnes peu diplômées, locataires, célibataires) se distinguent avant tout par un faible niveau de vie combiné à d’autres obstacles,

*12% se caractérisent essentiellement par des difficultés de logement qui se cumulent avec d’autres (plutôt des habitants de grandes agglomérations, des locataires, des couples avec enfants, des chômeurs, des bas revenus, des femmes et des jeunes).

 

Enfin, les deux catégories le plus en difficulté (22%) mettent en évidence l’importance des interactions dans le processus de vulnérabilité. Les situations de ces personnes ont en commun la faiblesse du lien social ou de l’appui des pouvoirs publics :

*11% des Français se caractérisent par de nombreuses vulnérabilités dont le nœud semble être lié à l’isolement. En moyenne, ces individus affichent 2,2 facteurs de fragilité. Leur isolement relationnel s’entremêle à d’autres difficultés comme leur situation économique ainsi que des problèmes de logement ou d’emploi. Il s’agit un peu plus souvent de femmes, de célibataires, de personnes sans enfants,

* 11% également se caractérisent par une situation dont le sentiment de relégation territoriale est le marqueur le plus fort. Plus souvent que pour les autres catégories de population, cette forme de fragilité se cumule à d’autres comme la pauvreté, la santé ou encore le logement. En moyenne, ces individus affichent 2,5 facteurs de fragilité. Par rapport à la moyenne des Français, les personnes en situation de relégation ont un niveau de diplôme plus bas, sont plus souvent au chômage, ont des difficultés à boucler leurs fins de mois. Elles résident un peu plus souvent dans les zones rurales (30% contre 23% en moyenne). Ces deux types de vulnérabilité peuvent permettre d’en repérer d’autres et posent la question des interactions avec l’entourage (familial, amical, professionnel, etc.), et de la présence des biens et services de proximité de différents ordres (accès aux transports, santé, commerces, soins, etc.).

 

pour en savoir davantage : https://www.credoc.fr/publications/depasser-la-vision-figee-dune-fracture-sociale-tous-autonomes-et-fragiles-a-la-fois
 

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Guides

“SE LANCER DANS L’ENTREPRENEURIAT SOCIAL” Avise, lu mars 2020

“PLAN DE SOUTIEN D’URGENCE AUX ENTREPRISES : ENTREPRISES DE TOUTES TAILLES, La crise que nous traversons du fait de l’épidémie de Coronavirus est très violente”, Bpifrance, lu mars 2020

“Guide du  crédit d’impôt recherche”, Ministère de la Recherche, lu mars 2020

“Marchés publics inférieurs à 40 000€ HT Moins de formalités, plus d’opportunité”, Le Médiateur des entreprises;, lu mars 2020

“Guide du Routard du financement d’entreprise”, Le Routard, lu mars 2020

“DEVENIR AUTO-ENTREPRENEUR EN 2020” Urssaf, janvier 2020

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Rapport d’étude : baromètre résilience des entreprises 2020 ” Adenium, mars 2020

“Le commerce extérieur de la France : rapport 2020”, Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangéres, lu mars 2020

“LE SURENDETTEMENT DES MÉNAGES ENQUÊTE TYPOLOGIQUE 2019 DONNÉES NATIONALES ET RÉGIONALES”, Banque de France, janvier 2020

“Sous-traitance en chaîne : le maillon faible de la formation en entreprise”, Cereq, bref 387/2020

“Le commerce mondial face aux changements politiques et environnementaux”, COFACE, les publications économiques, février 2020

“Les services numériques de Pôle emploi : une transformation stratégique, des défis importants “, Cour des Comptes, février 2020

“Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en 2018 L’effectif de la catégorie A diminue pour la seconde fois depuis 2007, les effectifs des catégories B et C augmentent”, Dares Résultats N°010, février 2020

“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 2e trimestre 2019 La hausse du nombre de bénéficiaires se poursuit “, Dares Indicateurs N°007, février 2020

“Évolution des salaires de base et conditions d’emploi dans le secteur privé Résultats définitifs du 4e trimestre 2019” Dares Indicateurs, N°014, mars 2020

“L’emploi intérimaire continue de baisser légèrement au 4e trimestre 2019”, Dares Indicateurs N°013, mars 2020

“Quelle influence du diplôme sur la participation au marché du travail ?”, France Stratégie, la Note d’analyse N°85, février 2020

“16 300 entreprises susceptibles d’être concernées par une transmission dans les 10 ans en Bourgogne-Franche-Comté”, Insee Bourgogne-Franche-Comté, flash N°100, février 2020″

“Le taux de marge dans l’industrie : des filiales aux groupes, une réduction de 2 points”, Insee Première N° 1791, février 2020

“2010-2020 : le visage de l’artisanat a changé”, Le Monde des Artisans, mars 2020

“Observatoire des PME -ETI, 94ème édition”, Opinion Way/Banque Palatine février2020

” Productivité et impact environnemental des exploitations agricoles selon leur taille”,Trésor Eco N°255, février 2020

 

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La perte d’activité économique est actuellement estimée à 35% par rapport à une situation normale.

“Un statisticien répugne à donner un résultat dont il n’est pas suffisamment assuré. Et c’est peu de dire que ce que nous présentons aujourd’hui est fragile, susceptible d’être révisé. D’abord parce que nos méthodes dans une telle situation ne sont pas éprouvées : c’est inédit dans l’histoire de l’Insee. C’est fragile aussi parce que la situation elle-même est très évolutive…Quoi qu’il en soit, pour incertain et imprécis qu’il soit, il m’a semblé que donner ce premier ordre de grandeur était préférable à ne rien dire du tout ” Jean-Luc Tavernier, DG de l’Insee.

 

“La collecte des enquêtes de conjoncture de mars a débuté le 26 février 2020 et le dépouillement des réponses a été finalisé le 23 mars 2020. Néanmoins, à partir du 14 mars, les réponses reçues par courrier au format papier n’ont pas pu être exploitées : seules les nouvelles réponses reçues par internet ont alors été incorporées.”

 

Comptablement, un confinement d’un mois aurait un impact de l’ordre d’une douzaine de points de PIB trimestriel en moins (soit 3 points de PIB annuel).

 

“Au niveau global, le climat des affaires perd 10 points, à 95. Il s’agit de la plus forte baisse mensuelle de l’indicateur depuis le début de la série (1980). En octobre 2008, après la faillite de Lehman Brothers, l’indicateur avait chuté de 9 points. L’indicateur de climat de l’emploi connaît également sa plus forte chute depuis le début de la série (1991). Il perd 9 points et atteint 96.

Au niveau sectoriel, les indicateurs de climat des affaires se dégradent considérablement dans les services (-14 points) et dans le commerce de détail (-13 points). Ils se détériorent également dans le commerce de gros (-5 points) et dans l’industrie (-3 points).

 

Les premières informations disponibles sur la situation des salariés se traduirait par 1/3 environ en activité sur le lieu habituel de travail, 1/3 en télétravail et 1/3 en chômage partiel. Ce chiffrage semble également compatible avec la diminution observée de la consommation d’électricité, actuellement d’environ un cinquième par rapport à un fonctionnement « normal » de l’économie.

 

La consommation des ménages serait également inférieure de 35 % à sa « normale » 

 

La plus forte contribution à cette baisse résulte de l’effondrement de la consommation de nombreux biens de l’industrie manufacturière (-60%), qui compte pour 18 points de cette baisse. Certaines dépenses de consommations se sont réduites au minimum, entre -100% et -90% (matériel de transport, textile, habillement). D’autres se maintiennent (électricité, eau), voire augmentent légèrement (industrie pharmaceutique, +5%).

 

La consommation de services marchands a également diminué, d’environ 33%, contribuant à la baisse totale de la consommation à hauteur de 15 points. Toutefois, en écartant les dépenses de logement qui, par nature, sont peu affectées à court terme, la baisse est autour de 55% et particulièrement massive dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement et des transports.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/information/4471804

 

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Les dirigeants de PME et le burnout.

Un article académique écrit par Olivier Torres et Charlotte Kinowski-Moysan, décrivant l’action d’Amarok.

L’observatoire Amarok, créé  en 2010  a été fondé par Olivier Torres. Cet observatoire a suivi, conseillé,  ou conduit 11 études entre 2011 et 2019, interrogeant au total 5 672 dirigeants de petites entreprises indépendantes (dont  pour les plus importantes la fondation MMA des entrepreneurs du futur interrogeant 1 501 dirigeants, et 2 sondages de Garance interrogeant 927 et 630 dirigeants) . L’âge moyen des dirigeants s’étend entre 45 et 52 ans et leur ancienneté dans le “métier” varie de 11 à 18 ans. Les femmes y sont entre 20 et 42% des répondants.

L’effectif moyen des entreprises d’étale entre 2 et 16 personnes. Ces entreprises n’ont pas de service santé dédié au sein de l’entreprise.

5 sondages ont été fait par téléphone et 6 en ligne.

L’article décrit largement l’action d’Amarok, tout en explicitant les concepts académiques qui fondent sa recherche.

 

L’action d’Amarok permet aux dirigeants d’entreprise et aux structures les accompagnant de prendre conscience de leur santé et de celle de leurs salariés.

 

Le burnout commence par l’épuisement, suivi par la dépersonnalisation et la perte d’efficacité; chez les dirigeants de PME, il fragilise aussi l’entreprise. L’intérêt porté aux chefs d’entreprise notamment de TPE/PME est rare et relativement nouveau.

Le burnout se retrouve dans tous les secteurs d’activité, toutes les tailles d’entreprises et tous les espaces géographiques; il est universel. 2 populations y sont plus sensibles ; les artisans (35,2% d’entre eux), les agriculteurs (35,2%).

Noter que les résultats différent selon qu’il y a enquête par téléphone (de 7,9 à 17,5% disent être ou avoir été en burnout) ou en ligne (de 26,2 à 35,3%); il semblerait que les résultats en ligne soient plus fiables (anonymat, non confrontation à un enquêteur, notamment pour des thèmes sensibles.

 

La participation des dirigeants aux études a montré une prise de conscience de l’importance de ce thème pour 61,5% d’entre eux, les conduisant à modifier leur comportement; pour 39% des employeurs, il a conduit aussi à prendre conscience de l’importance de la santé des salariés.

 

Majoritairement les appelants des plateformes en place connaissent des problèmes financiers qui mettent en péril la pérennité des entreprises.

 

Certains aspects cognitifs et de la personnalité sont présents dans le risque de burnout : perfectionnisme, exigences élevées envers soi et les autres, peur ou refis de l’échec, qui les fait basculer dans une spirale infernale de stress, dont ils ont du mal à sortir.

 

 

L’action d’Amarok est à la fois académique (études, communications dans des revues et congrès;, création d’une chaire sur la santé des dirigeants, création d’un MOOC), mais aussi de sensibilisation et d’expertise auprès des organismes proches des dirigeants (syndicats, mutuelles…) en direction de leurs adhérents (séminaires, conférences…), actions médiatiques  TV, articles de presse). Actuellement, 1 700 dirigeants adhérent à Amarok.

 

Vous trouvez plusieurs articles plus développés dans le mot clé “conditions de vie des chefs d’entreprise”

 

 

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Mesures de soutien aux PME, TPE.

Une synthèse des nouvelles mesures de soutien aux PME, TPE, indépendants rédigée par Consulendo, aides qui vont à nouveau évoluer, de préciser dans les semaines à venir :

http://www.consulendo.com/2020/03/crise-sanitaire-plan-durgence-de-soutien-aux-pme-et-tpe/

Et une synthèse sur les mesures de “soutien” bancaire:

ÉTAT D’URGENCE ÉCONOMIQUEBercy ouvre les vannes du crédit bancaire aux PME

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Innovation Sociétale : bulletin de veille et de capitalisation N°44, février 2020

Le lien pour accéder à ce bulletin fort complet.

A signaler parmi les articles :

– « Loi Pacte & raison d’être : et si on passait à la pratique ? » 

– « TPE/PME : les leviers pour s’engager »  ou le mécénat de compétences

– “Villages vivants : une initiative née dans la Drôme pour revitaliser les bourgs”

 

http://www.lerameau.fr/

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La Grande Transformation, 10 propositions concrètes pour changer de système.

« La transformation globale de notre économie est au cœur du rapport du Comité de prospective du Comité 21. Celui-ci, composé d’une trentaine de chercheurs, d’experts et d’administrateurs et présidé par l’économiste Philippe Dessertine, a travaillé depuis deux ans sur la nécessaire resocialisation d’une économie planétaire devenue hors sol, sous l’effet notamment d’une financiarisation excessive…. Le Comité a souhaité que soient analysées les raisons pour lesquelles cet objectif de transformation ne se concrétise pas, ou pas encore suffisamment, et que soient étudiés les freins qui ont amené à la situation actuelle. »

 

4 principaux leviers de transformation : les mutations technologiques et techniques, les mutations économiques, le changement des modes de vie, une meilleure gouvernance de nos « biens communs ».

La crise systémique actuelle résulte de réponses insuffisantes aux effets cumulés de différentes ruptures :

technologiques (révolution numérique), socio-économiques (globalisation financière et inégalités), écosystémiques (changement climatique et érosion de la biodiversité), spatiotemporelles (rétrécissement relationnel planétaire et accélération) et même éthologiques (évolution des valeurs et des comportements, quête de sens).

 

Les technologies, à l’origine d’immenses progrès sont aussi sources d’incertitudes et de questionnements, liés à leur utilisation : au niveau de la science elle-même, au niveau des freins techniques à lever, au niveau de l’impact de ces technologies sur les ressources, au niveau des effets pervers de l’intelligence artificielle.

 

Sur le plan économique, deux catégories de freins, l’une quantitative (l’inadéquation des moyens budgétaires et financiers actuels), et l’autre qualitative (l’imaginaire de la croissance).

 

Sur le plan sociétal, trois freins principaux : la difficulté à changer de comportements, les freins psychiques, la pauvreté et les inégalités.

 

Enfin, dans le champ politique, trois facteurs principaux rendent difficile la gouvernance de nos sociétés, surtout dans une perspective radicale de « changement de méthode » : l’instabilité politique externe et interne, le doute et la défiance, la question du « récit ».

4 principaux leviers de transformation :

-Les mutations technologiques et techniques, qui doivent impérativement être mises au service de l’amélioration environnementale et climatique, particulièrement pour la transformation numérique, l’intelligence artificielle et l’énergie,

– les mutations économiques, en émergence ou se manifestant déjà depuis de nombreuses années, dans les domaines suivants : les nouveaux modèles économiques, la transformation de l’entreprise, l’investissement pour la transition climatique et écologique, la taxation du carbone, la finance durable, la comptabilité publique,

le changement des modes de vie, à travers la citoyenneté écologique, la sobriété, la réduction des inégalités,

– une meilleure gouvernance de nos « biens communs », grâce aux objectifs de développement durable.

 

Les territoires constituent eux-mêmes un levier essentiel. Leur force transformatrice se manifeste, en tant que lieux d’expérimentation et de matérialisation des leviers de transformation, mais, plus encore, comme en étant les agents, sinon les conditions, de leur mise en œuvre.

L’analyse des freins détermine plusieurs enjeux à creuser, par rapport à la situation actuelle :

la science et la recherche-développement à soutenir ; le type de croissance à privilégier ; les investissements à consentir ; les inégalités à lever ; les comportements à orienter ; la défiance à apaiser et les relationnels partenariaux à intensifier, particulièrement dans les territoires. S’ils sont donc nombreux, ils tiennent moins à des questions techniques et budgétaires, susceptibles d’être résolues avec le temps, qu’à des raisons beaucoup plus incertaines dans leur issue comme la géopolitique mondiale, la gouvernance collective et les comportements individuels.

 

La question du « récit » à construire :  « le grand défi de ce siècle, c’est d’imaginer des institutions rendant possible la vie commune entre des collectifs territorialisés relativement autonomes, mais qui respectent tous des devoirs vis-à-vis du système Terre. Nos instruments internationaux ne permettent pas cela, ce sont des systèmes entièrement inter-étatiques. Un gigantesque travail conceptuel et philosophique reste à accomplir, analogue à celui réalisé par les philosophes du XVIIIème siècle et les penseurs socialistes du XIXème siècle. Face à une situation très dégradée et injuste, de nouvelles formes politiques sont à inventer ».

 

De fait citons Einstein, “« On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui les ont engendré » 

Ce qui change ou ne change pas

Tous les rapports tombent d’accord sur le fait que les transformations se font un peu malgré nous, assez bien par secteurs, mais n’entraînent pas un changement civilisationnel, alors que nous savons que le système Terre est atteint par un système économique, à la fois trop consommateur de ressources et inégalitaire.

 

Toutefois des transformations sont déjà à l’œuvre : révolution numérique, évolution de l’entreprise, mutation de la finance, nouvelles citoyennetés, irruptions de nouvelles gouvernances ; les éléments d’un nouveau modèle sont en place.

 

Le Comité de prospective du Comité 21 considère que ce sont en priorité la science, l’éducation, la prise en compte du long terme, des biens communs et de la fonctionnalité, la lutte contre les inégalités, la finance et la gouvernance qui constituent les fondements de la « Grande Transformation ».

 

La transformation appelle une vision globale, transversale et planificatrice, s’appuyant sur la déconcentration,  la décentralisation, l’expérimentation  et l’appropriation culturelle.

 

Ces moyens seront mis en œuvre par les territoires, les villes et les régions, les mieux placés pour s’organiser face aux chocs socio-économiques et environnementaux, notamment en faveur des jeunes, des populations défavorisées, des PME et des chercheurs. Ils sont également les plus pertinents pour repositionner les politiques publiques locales et régionales en donnant plus de pouvoir aux individus ou aux groupes et pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques qu’ils subissent.

 

Au-delà de l’analyse, le rapport doit aider les décideurs politiques à passer à l’action. Il fait 10 propositions pour amorcer dès maintenant la transformation économique, sociale et écologique. Parmi ces propositions, trois semblent particulièrement transformatrices :

  • Regrouper les aides publiques pour les plus pauvres dans un esprit d’accès à un « Revenu Vital Minimum », qui viserait la réduction des inégalités dans le contexte de la crise planétaire.
  • Créer des « sociétés de bien commun », qui permettraient d’associer des collectivités et des entrepreneurs autour de projets environnementaux, sociaux, numériques, de façon à permettre de justes rémunérations de deux parties, les unes destinées à pousser les collectivités à l’innovation sans risques sur les budgets publics, les autres à travailler de façon rémunératrice.
  • Donner à la notion « d’usage » la même force juridique que celui de la propriété pour promouvoir l’économie de fonctionnalité.

 

Pour en savoir davantage : http://www.comite21.org/ressources/ouvrages/index.html?id=13516

 

 

 

 

 

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