Archives mensuelles : janvier 2020

Guides

“AIDES FINANCIÈRES POUR DES TRAVAUX DE RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE DANS DES LOGEMENTS EXISTANTS, édition 2020”, ADEME, janvier 2020

“Guide du  crédit d’impôt recherche, 2019”, Ministère de la Recherche et de l’Innovation, lu janvier 2020

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Territoires, bien-être et politiques publiques”, Conseil d’analyse économique, les notes N°55, janvier 2020

“L’ACTIVITÉ DES TPE-PME FRANCILIENNES S’EST RENFORCÉE AU 3E TRIMESTRE 2019” Crocis, Ordre des Experts-Comptables région Paris Ile-de-France, baromètre, décembre 2019

“Les expositions aux risques professionnels dans la fonction publique et le secteur privé en 2017” Dares, Synthése.stat N°31, décembre 2019

“Le recours à Internet améliore-t-il les procédures de recrutement des entreprises ?” Dares, documents d’études N°236, janvier 2020

“Les salariés licenciés pour motif économique : le contrat de sécurisation professionnelle de 2015 a-t-il accéléré le retour à l’emploi durable de ses bénéficiaires ?”, Dares analyses N°001, janvier 2020

“La croissance de la consommation touristique en France se confirme en 2018 ” DGE le 4 pages N°91, décembre 2019

“Pour travailler à l’âge du numérique défendons la coopérative ! ” Fondation Jean Jaures, janvier 2020

“Rapport annuel sur les marchés de la communication graphique, édition 2019” IDEP, lu janvier 2020

“Une croissance démographique marquée dans les espaces peu denses” Insee Focus N°177, décembre 2019

“Données sur les quartiers de la politique de la ville”, Insee, chiffres détaillés, décembre 2019

“L’entrepreneuriat innovant au-delà du modèle start-up : une lecture par l’écosystème lyonnais d’accompagnement”, Grand Lyon la métropole, juin 2019

“Baromètre de la cybersécurité des entreprises Vague 5 –”, Opinion Way, CESIN, janvier 2020

“The Top 10 Micro, Small, and Medium Enterprises Trends for 2020”, SME world Forum, lu janvier 2020

“Comment la crise de 2008 a plombé la création d’entreprise pendant sept ans aux États-Unis et en France” The conversation, janvier 2020

“Chiffres clés 2019 : des indicateurs économiques à la hausse malgré un besoin de recrutement persistant”, Union Nationale des Entreprises du Paysage, communiqué de presse lu janvier 2020

 

 

 

SOMMAIRE

L’entreprise libérée : comment y parvenir?

Je ne reprends ici que des passages du résumé d’un ouvrage très riche, avant-gardiste, conceptuel et pragmatique.

 

“Si certaines entreprises déclarent appartenir au mouvement des « entreprises libérées », elles sont considérablement plus nombreuses à vouloir favoriser la montée en autonomie et la participation des salariés, sans référence à un modèle particulier. À vrai dire, beaucoup
considèrent qu’elles n’ont plus le choix… Pour y parvenir, il faut s’affranchir des habitudes qui étouffent l’initiative et mobiliser l’intelligence individuelle et collective des collaborateurs, qui s’impliqueront davantage du fait de leur adhésion aux objectifs de l’entreprise et du sens qu’ils trouveront à leur travail.

 

Nos observations nous conduisent à affirmer que la montée en autonomie nécessite une
préparation et une organisation. Il n’y a pas d’auto-organisation spontanée qui découlerait de quelques conditions simples, telles que le « lâcher prise » du dirigeant, l’écoute des salariés ou le partage actif de la vision du dirigeant avec les collaborateurs, bien que ces points aient évidemment toute leur importance. Dans tous les cas, la transformation des modes de fonctionnement nécessite une très forte mobilisation et un accompagnement intensif.

 

“Bien que les modalités de transformation soient très diverses, nous avons cependant repéré quelques récurrences. La transformation provient le plus souvent d’une initiative du dirigeant ou d’une équipe très restreinte.

La grande majorité des entreprises qui veulent favoriser l’autonomie agissent, cumulativement ou alternativement, sur les six points suivants :

 

– L’aplatissement de la structure hiérarchique (réduction du nombre de strates) pour raccourcir la chaîne de décision.

 

– Le design organisationnel, afin de constituer des unités opérationnelles de petite taille (de 5 à 40 personnes) qui constitueront le cadre dans lequel s’exercera l’autonomie de l’équipe et des individus qui la composent.

 

– La distance hiérarchique, en réduisant ou éliminant les marqueurs du pouvoir irritants pour les collaborateurs (places de parking, restaurants, bureaux, voyages en classe supérieure ou accès à l’information réservés à quelques-uns).

 

– La posture des managers, priés de devenir coaches, aidants ou facilitateurs, de réduire les contrôles et de faire confiance à leurs équipes. Cela se traduit parfois par un changement d’appellation des managers (team leaders, animateurs, capitaines, mentors) et de leur mode de désignation (élection, cooptation). Une forme de coordination managériale reste perçue comme nécessaire, mais elle ne doit plus avoir ni le goût ni l’odeur du management traditionnel.

 

– La création d’espaces d’expression, de concertation ou de délibération, permettant aux salariés d’identifier les tensions et de débattre des problèmes, de les résoudre, de proposer de nouvelles solutions ou d’exprimer une volonté collective. Ces espaces (cercles, cellules, groupes de travail, ateliers, tresses, etc.) sont ouverts à la participation volontaire, et sont souvent transfonctionnels et multi-niveaux. Ils favorisent les appartenances croisées, le cumul de fonctions et de rôles par un même individu, et la construction progressive de relations décloisonnées et plus denses au sein de l’organisation.

 

– Les modes d’intervention des services support (RH, Achats, Systèmes d’information), qui doivent désormais apporter appui et assistance aux unités opérationnelles, en renonçant à certaines de leurs prérogatives ou en partageant la décision avec les équipes (par exemple pour le recrutement).

 

Les champs de l’autonomie concernent le plus souvent la manière de réaliser la tâche et la construction de l’environnement organisationnel (les règles du « comment »). Dans l’écrasante majorité de nos cas – à l’exception des SCOP – l’autonomie et la participation ne portent ni sur le « quoi » (objectifs et stratégie de l’entreprise), ni sur la gouvernance, ni sur la personne du dirigeant. Le « pourquoi » (raison d’être de l’entreprise et contribution à la société) est en revanche de plus en plus ouvert à la concertation. Mais cet exercice, apprécié des salariés soucieux du sens de leur travail, n’a pas de conséquences directes sur les conditions d’exercice de celui-ci.

 

Les attributs de l’autonomie relèvent du pouvoir de décider sans demander la permission, pour autant que les valeurs et les règles qui gouvernent l’entreprise aient été correctement intégrées par les collaborateurs. Le salarié sera d’autant plus autonome que ces règles et valeurs auront été explicitées, et celles-ci seront d’autant mieux acceptées qu’il aura contribué à les construire… La qualité d’une transformation se mesure aussi au traitement qui sera réservé aux « objecteurs », c’est-à-dire à ceux qui ne souhaitent pas accéder à davantage d’autonomie pour diverses raisons (droit de retrait ou au moins écoute respectueuse de leurs réticences). Encourager l’autonomie ne revient pas à contraindre les équipes à devenir autonomes.

 

Au niveau de l’instrumentation, chaque organisation tâtonne pour adapter à sa manière les outils de gestion afin de susciter ou d’ancrer de nouvelles modalités de travail…. Une souplesse se développe dans l’organisation des temps de présence et du télétravail, les plannings d’astreinte sont élaborés au niveau des équipes, de nombreuses dépenses peuvent être engagées sans autorisation préalable, des initiatives commerciales peuvent être déléguées à la base; les réunions suivent un formalisme encourageant l’expression des plus inhibés ou des moins gradés. Les équipes ont plus de latitude pour recruter, l’évaluation fait la part belle au retour des pairs (360°). La mobilité horizontale est encouragée, qui permet d’accroître la polyvalence et les compétences des personnes, sans progression hiérarchique, plus difficile dans une structure aplatie. La formation est largement proposée, y compris dans des domaines éloignés de la tâche exercée, comme les techniques de facilitation ou le développement personnel.

 

La dynamique de la transformation s’appuie souvent sur la construction plus ou moins collective d’un projet partagé pour l’entreprise. La crédibilité de l’équipe dirigeante se manifeste notamment dans la manière de créer un climat de confiance, de prêter la plus grande attention aux attentes de chacun et particulièrement de l’encadrement, souvent très déstabilisé par la perte de ses prérogatives… . Le rythme de la transformation par basculement ou par expérimentation/tâtonnement dépend de plusieurs facteurs, dont le tempérament plus ou moins aventureux du dirigeant, ses convictions quant à la nature de la concertation à mener, la maturité du corps social, la taille de l’entreprise ou encore l’urgence d’une transformation.

 

Les obstacles à surmonter sont multiples. Un ensemble de difficultés peuvent naître du fait que les dirigeants sous-estiment – ou parfois surestiment – les contraintes de l’action collective : coordination de l’action, capitalisation des savoirs et des connaissances, respect des obligations légales et réglementaires, sécurité, attentes de la gouvernance, ruptures stratégiques majeures…Chaque entreprise doit donc placer son curseur en matière d’autonomie en fonction de la nature de ses activités.

 

Cette étude se conclut par l’énoncé de dix points de vigilance permettant d’anticiper et de déjouer les pièges les plus courants.

 

1. Il n’y a pas de modèle à imiter mais un principe de cohérence à respecter.

 

2. La volonté du dirigeant est nécessaire mais non suffisante.…Certains processus de coordination, de développement des capacités, de sécurité, de fiabilité et d’agilité stratégique, ne sont pas spontanément assurés par les actions autonomes des salariés, aussi responsables et bien intentionnés soient-ils.

 

3. Le dirigeant doit être au clair sur ses capacités, ses attentes et l’espace qu’il entend
allouer à la concertation...

 

4. …Plutôt que de prétendre que chacun a le même pouvoir de décision au sein de l’organisation, il est important d’indiquer clairement aux collaborateurs quelles sont les zones rouges (ce qui ne sera pas ouvert à la concertation) et les décisions qui restent arbitrées par le dirigeant, sans quoi un sincère désir d’encourager la participation pourra être considéré comme une manipulation hypocrite.

 

5. Il peut être préférable de procéder par expérimentation. Sauf pour de petites organisations (start-up), nos observations conduisent à recommander les expérimentations locales dans des unités volontaires, qui permettent un retour d’expérience et des ajustements, plutôt qu’un basculement global de toute l’organisation et un « passage en force ».

 

6. Le management et les collaborateurs doivent être accompagnés dans la montée en
autonomie...

 

7. La tolérance aux objecteurs est un marqueur de la qualité de la transformation.

 

 8. La transparence est à manier avec précaution. Elle peut venir réduire la liberté individuelle, être oppressante et détériorer le climat de l’entreprise.

 

9. La communication externe est une arme à double tranchant

 

10. Il est utile d’évaluer les progrès…il est judicieux de définir en début de transformation quelques objectifs ou critères de réussite, voire de suivre un baromètre de la satisfaction des salariés et des clients. Enfin, il faut garder à l’esprit qu’une transformation profonde et durable de l’entreprise demande du temps, que tous n’avancent pas au même rythme, que la confiance, tant en soi qu’entre les collaborateurs, se construit au fil des expériences. Il faut s’armer de bienveillance et de patience, allier persévérance dans l’intention et pragmatisme pour
s’adapter aux retours du terrain.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.la-fabrique.fr/fr/publication/au-dela-de-lentreprise-liberee/

SOMMAIRE

3 structures qui accompagnent les entrepreneurs de plus de 45 ans.

Si beaucoup de structures d’appui à la création accompagnent des plus de 45 ans, peu semblent avoir adopté un programme spécifique comme le font les 3 initiatives proposées.

 

2 projets en démarrage :

 

Eustache, le réseau en mode co-working :

Lancé fin novembre, le club des « silver entrepreneurs » Eustache souhaite accélérer l’apprentissage des outils et pratiques numériques, favoriser la découverte de nouveaux lieux d’innovation et de travail comme les espaces de co-working ou les fab lab. Pour le moment, le réseau n’a pas d’antenne physique, mais un test est en cours dans la région du Mans, avant un probable déploiement sur l’ensemble du territoire. Des partenariats ont été noués avec une centaine d’espaces de co-working pour mettre en place un accueil dédié aux « silver entrepreneurs ». Ce réseau est fondé par des entrepreneurs ayant eux-mêmes plus de 45 ans.

 

La fondation Entreprendre donne priorité au business

Après un appel à candidatures l’an dernier, la Fondation Entreprendre , en partenariat avec HSBC, a retenu 13 projets proposés par des demandeurs d’emploi de plus de 45 ans. Ce programme pilote a pour objectif de dépasser la phase de l’idée et de monter le business plan. Ces « silver entrepreneurs » sont encadrés par un référent entrepreneurial et un coach. Le premier est chargé d’identifier les besoins en formation : comptabilité, juridique, marketing, négociation commerciale… Les 13 candidats reçoivent chacun une dotation de 1.500 euros pour se former à l’expertise dont ils ont besoin; le coach travaille la posture d’entrepreneur; le business model est testé devant des collaborateurs d’HSBC.

 

Une structure qui conduit ce type d’opération depuis 2012 : Initiative France

Depuis 2012, Initiative France a lancé, en partenariat avec AG2R La Mondiale, son programme +45 : diagnostic de compétences, ateliers collectifs, accompagnement individuel, parrainage, et prêt d’honneur; l’accent est mis sur la protection sociale et patrimoniale, le digital, la posture du chef d’entreprise, surtout après des années de salariat ou une longue période de chômage. Le programme +45 est assuré dans une trentaine d’antennes Initiative France.

Le quart des entrepreneurs accompagnés et financés par le réseau ont plus de 45 ans, avec un taux de pérennité à trois ans de 92% ; depuis 2017, plus de 700 porteurs de projet ont été accueillis et plus de 200 entreprises ont été créées.

 

 

 

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En 2020, 29% des Français ont l’intention de créer ou reprendre un entreprise.

Méthodologie : 1070 personnes interrogées entre le 2 et le 8 janvier

« Sondage mené par Opinion Way pour le Salon des Entrepreneurs ».

 

29% d’intention de créer, un chiffre qui varie peu depuis 2000, même après l’apparition du régime de l’autoentrepreneur en 2009.

 

⇒ “Vous personnellement, auriez-vous envie de créer une entreprise, d’en reprendre une ou de vous mettre à votre compte ?” ; 29% y sont favorables (9% certainement et 20% probablement); 44% répondent certainement pas.

 

♦ Le chiffre des Français intéressés varie peu assez depuis 2 000 entre 20-25% et 27-31%, oscillant toujours autour de la moyenne de 27%.

Une situation paradoxale, puisque le nombre de créations est passé de 216 000 en 2 000 à 815 000 en 2019, intégrant les autoentrepreneurs, (prés de la moitié des créations en 2019). Noter que l’apparition du régime de l’autoentrepreneur n’a que peu modifié le % d’intention favorable (20-31% entre 2 000 et 2008 vs 25-31% entre 2009 et 2019).

 

♦ Comme dans tous les sondages relatifs à l’intention de créer; en 2020,  les plus jeunes sont les plus demandeurs : 53% les 25-34 ans, 43% les 18-24 ans, vs 36% les 35-49 ans et 15% les 50 ans et plus. Il y a lieu de différencier l’interêt porté de la ferme intention et de se poser la question du grand décalage entre “intention” et concrétisation, conduisant à une meilleure formulation du questionnement.

 

♦ ♦Les femmes et les hommes sont à quasi égalité (30 vs 27%), alors que seulement un peu plus de 30% (prés de 40% pour les autoentrepreneurs) des créations seront le fait des femmes.

 

♦ Les données 2020 selon la CSP sont peu fiables au regard des résultats des autres enquêtes; je ne les commenterais pas.

 

⇒ “Dans combien de temps auriez-vous envie de créer une entreprise, d’en reprendre une ou de vous mettre à votre compte ?” 310 personnes interrogées

54% dans les 2 ans à venir (20% dans l’année à venir, 34% dans 1 à 2 ans), soit selon Opinion Way 8,2 millions de Français; or ils seront dans la réalité de l’ordre de 1,5 million au plus dans les 2 ans.

Selon le sondage, les cadres seraient ceux qui souhaiteraient le plus souvent le faire (69% vs 54 en moyenne).

 

⇒ “vous déjà préparé votre projet de création ou de reprise d’entreprise ?” 310 personnes interrogées.

68% n’ont pas préparé leur projet; 31% l’ont fait (10% des Français, ce qui correspond aussi au poids des non-salariés dans la population active) dont 41% les CSP+ vs 22% les CSP-.

 

⇒ En conclusion, 7% de l’ensemble des personnes interrogées ont à la fois envie de créer un entreprise, dans moins de 2 ans et ont préparé leur projet, un % qui varie entre 5 et 7% entre 2016 et 2020. A comparer au 1,5million en 2 ans de créations effectives, dont prés de la moitié sont des autoentrepreneurs (60% avec des recettes effectives, prés de la moitié en activité de complément d’une activité salariée principale notamment).

 

pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-sde-paris-2020-les-francais-et-leur-envie-d-entreprendre-janvier-2020/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

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Un guide pour les nouveaux maires sur l’appui à l’artisanat.

“À l’approche des élections municipales, j’ai souhaité mettre à disposition de tous les candidats et donc des futurs élus un guide de bonnes pratiques afin qu’ils puissent s’en inspirer le plus largement possible pour la campagne électorale et dans l’exercice de leurs fonctions ensuite. Aussi, pour que leur vision soit la plus complète, ce recueil rassemble des exemples concrets d’actions pertinentes mises en place par les chambres de métiers et de l’artisanat à destination des communes ou des EPCI mais aussi des initiatives positives initiées par ces dernières pour encourager le développement de l’artisanat et faciliter le quotidien des entreprises de proximité…

 

Les CMA mettent leur expertise et leurs compétences au service des territoires et des collectivités. Vous rencontrez un problème ? Elles ont des solutions efficaces. Vous avez une question ? Elles ont la bonne réponse. Ne vous en privez pas !”

Bernard Stalter Président de CMA France

 

Cet ouvrage cite 61 actions conduites en France, dans une petite quarantaine de CMA, pouvant être inspiratrices pour de nouvelles actions.

 

Les thèmes :

* ACCOMPAGNER LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE

* CONNAITRE LES ENTREPRISES ARTISANALES ET LEURS BESOINS

* DEVELOPPER L’IMMOBILIER D’ENTREPRISE ARTISANALE

*MAINTENIR L’ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ

* FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT D’ENTREPRISE

* STRATÉGIE GLOBALE ARTISANAT

* VALORISER L’ARTISANAT

 

Pour en savoir davantage : https://apcma.fr/2019/11/20/municipales-et-si-vous-agissiez-pour-artisanat/

SOMMAIRE

Un premier point sur la loi Pacte.

La loi Pacte prévoit la mise en place d’un « dispositif de suivi et d’évaluation » (chapitre V, article 221-II). La lettre de mission du Premier ministre du 31 juillet 2019 adressée au commissaire général de France Stratégie établit ce comité, et en définit la composition1. Le comité comporte « un représentant de chacun des huit partenaires sociaux représentatifs, de neuf administrations et organismes publics (Dares, DGFiP, DGE, Insee, DSS, DGT, DG Trésor, Acoss et Banque de France), ainsi que trois experts issus du monde académique ». La présidence du comité est confiée à Gilles de Margerie, commissaire général de France Stratégie.

 

23 thématiques sont évaluées ou font l’objet d’un point d’avancée. Je n’en rependrais qu’une partie d’entre eux. Le document précise les échéances et les modalités de mesure pour évaluer.

 

⇒ GUICHET ET REGISTRE UNIQUES 

Il s’agit de la création d’un organe et d’un registre uniques des formalités administratives des entreprises et leurs effets sur la facilitation de la vie des entreprises.

 

Sur l’ensemble du territoire national, 1 400 CFE traitent chaque année près de 4 millions de formalités, dont environ 30% concernent la création, 55% la modification et 15% la radiation. 800 000 entreprises sont enregistrées sur plusieurs registres (notamment doublons sur les RCS et RM)

Hors les microentreprises, seules 39% des entreprises ont été créées en ligne en 2016 (très concentré sur les microentreprises) mais au global ne compte que 3% des formalités.

 

Un guichet unique électronique se substituera progressivement, de 2021 à 2023, aux 7 actuels réseaux de centres de formalités des entreprises (CFE). Il sera l’unique interface pour les formalités, quelles que soient l’activité et la forme juridique de l’entreprise. En outre, un registre général unique centralisera et diffusera les informations relatives aux entreprises (identification, siège, état, tranche d’effectifs, etc.). Il regroupera les informations contenues dans le registre national du commerce et des sociétés, au répertoire national des métiers et au registre des actifs agricoles. Ces informations seront accessibles à tous sur une plateforme en ligne unique.

Mise en œuvre : avant le 1er janvier 2021 pour l’organe unique ; avant le 23 mai 2023 pour le registre.

 

⇒ ENTREPRISES INDIVIDUELLES À RESPONSABILITÉ LIMITÉE

 

Le statut de l’entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) a été peu adopté par les entrepreneurs individuels. Entre 2010 et 2012, seulement 10 000 EIRL ont été déclarées, pour un total de 270 000 entreprises individuelles (hors micro-entrepreneurs).

 

Ce statut offre pourtant la possibilité aux entrepreneurs individuels de limiter l’étendue de leur responsabilité en constituant un patrimoine d’affectation, dédié à leur activité professionnelle, sans constituer de société. Il sera possible de constituer une EIRL avec un patrimoine d’affectation nul.

 

Le nombre d’EIRL, créées ou transformées, sera suivi en stock et en flux à partir du registre spécial des EIRL, constitué à partir des informations collectées auprès des greffes des tribunaux de commerce. Cependant, le système d’information permettant de centraliser ces données n’existe pas; il est à créer.

 

⇒ SIMPLIFICATION DES SEUILS

 

Les seuils d’effectifs salariés constituaient un environnement juridique assez complexe : au croisement de 13 codes et législations, on comptait 49 niveaux de seuil, soit 199 configurations réglementaires et fiscales.

 

Les seuils viennent d’être regroupés au 1er janvier 2020 sur les niveaux de 11, 50, 250 salariés;  plusieurs seuils sont rehaussés : pour la contribution au Fonds national d’aide au logement à 0,10 % (Fnal), le seuil passe de moins de 20 salariés à moins de 50 salariés ; pour le règlement intérieur de l’entreprise, le seuil passe de 20 salariés ou plus à 50 salariés ou plus. De plus, un seuil d’effectif sera franchi uniquement lorsque celui-ci aura été atteint pendant 5 années consécutives.

 

⇒ PEA-PME

 

Introduit par la loi de finances pour 2014, et jouissant d’un traitement fiscal similaire à celui du plan d’épargne en actions (PEA), le PEA-PME (ou PEA-PME-ETI) cible plus particulièrement les financements en fonds propres des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI).

 

S’ils progressent rapidement (+ 60 % par an depuis 2016), les PEA-PME restent relativement marginaux : en 2018, les 206 000 PEA-PME correspondent à un encours de 1,1Md€ environ, relativement aux 6,1 millions de PEA et un encours autour de 85,8Md€.

 

Le plafond du PEA PME-ETI passera de 75 000  à 225 000€, tandis que le plafond du PEA sera maintenu à 150 000€. L’enveloppe globale du PEA / PEAPME restera à 225 000€ mais avec désormais la possibilité de moduler la répartition des versements en numéraire entre ces deux plans. Les instruments de dettes (titres participatifs, obligations à taux fixe, mini bons) commercialisés par les plateformes de financement participatif ainsi que les obligations remboursables en actions non cotées pourront désormais, sous certains plafonnements, être logés dans un PEA-PME. (textes en cours fin décembre 2019).

 

⇒ OPPOSITION AUX BREVETS

 

l’INPI instruit et délivre les différents titres de propriété industrielle. En 2018, il a ainsi enregistré 16 222 demandes de brevets d’invention – on en dénombre plus de 3 millions à l’échelle mondiale –, 95 419 dépôts de marques et 5 757 dessins ou modèles. Pour les inventions à durée de vie courte, il est également possible de demander un certificat d’utilité. Ce titre de propriété industrielle délivré par l’INPI donne, comme le brevet, un monopole d’exploitation sur une invention, mais pour une période maximale de 6 ans, au lieu de 20 ans pour le brevet.

 

Si l’action en nullité, pour tenter de faire annuler un brevet auprès du tribunal de grande instance, est possible tout au long de la vie du brevet, elle constitue une procédure judiciaire souvent longue et coûteuse . En France, le taux moyen d’action en nullité pour les brevets est faible – moins de 40 procédures par an, contre environ 200 en Allemagne – tandis que seules 21% des PME ont déposé au moins une demande de brevet (contre 57% pour les grands groupes); en outre, les PME françaises déposent quatre fois moins de brevets que les PME allemandes.

 

Les mesures apportent trois principaux changements :

– une nouvelle procédure d’opposition aux brevets délivrés devant l’INPI sera créée. Elle a pour but d’écarter les brevets de faible qualité, notamment ceux dépourvus d’inventivité,

– sera créée une demande provisoire de brevet auprès de l’INPI pour une durée d’un an. Le déposant pourra se prévaloir d’une date de priorité et détailler ultérieurement ses revendications. Si le traitement de la demande ne correspond pas aux attentes du déposant, celui-ci peut choisir de l’abandonner au terme du délai d’un an, sans aucune formalité et divulgation aux tiers,

– le certificat d’utilité verra sa durée allongée de six à dix ans, et pourra désormais être transformé en brevet d’invention.

Textes d’application attendus avant fin février 2020.

 

⇒ FONDS POUR L’INNOVATION ET L’INDUSTRIE

 

Le Fonds pour l’innovation et l’industrie (FII), lancé le 15 janvier 2018, consiste en un ensemble d’actifs de 10Md€ dont a été doté Bpifrance. Actuellement, le Fonds est constitué de 1,6Md€ en numéraire, issus des cessions en 2017 d’actifs Renault et ENGIE et de 8,4Md€ en titres de participations publiques chez Thales et EDF. Ce fonds vise à promouvoir les technologies de rupture comme l’intelligence artificielle, la nanoélectronique, ou encore le stockage d’énergie.

 

Les 10Md€ d’actifs seront sanctuarisés : ils ne seront pas consommés mais placés pour générer un rendement annuel estimé entre 200 et 250M€. Il servira au financement de dispositifs de soutien à l’innovation de rupture.

Mise en œuvre immédiate.

 

⇒ INTÉRESSEMENT ET PARTICIPATION

 

Selon les derniers chiffres de la Dares, 50% des salariés du secteur marchand non agricole ont en 2017 eu accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale ; 7,5 millions de ces salariés ont ainsi bénéficié en 2017 d’une prime de participation, d’une prime d’intéressement ou d’un abondement de l’employeur sur un plan d’épargne entreprise ou un plan d’épargne retraite collectif. Le plan d’épargne entreprise, qui couvre 42,8% des salariés et sert de support principal de versement des primes de participation et d’intéressement, demeure le plus répandu des dispositifs. Près de 19Md€ ont été distribués au titre de l’année 2017 par les entreprises : dans les entreprises de 10 salariés ou plus, ces compléments de rémunération représentent un montant moyen de 2 512€ en 2017 (+ 6,4% à champ constant, après + 2% en 2016).

 

Il s’agit de lever les freins à la diffusion de l’épargne salariale, à savoir la complexité de la mise en place des accords, l’absence de services juridiques spécialisés, la faible lisibilité du cadre juridique et l’incertitude sur la stabilité de la norme de prélèvement social et favoriser la croissance des volumes avec la baisse du forfait social.  

Applicabilité immédiate.

 

⇒ ACTIONNARIAT SALARIÉ

 

Il peut aujourd’hui se matérialiser par une participation directe des salariés au capital de l’entreprise, notamment sous la forme d’attributions d’actions gratuites (AGA) et de bons de souscription de parts de créateur d’entreprise (BSPCE), ou par la détention de parts de fonds d’actionnariat salarié (FCPE) via un Plan d’épargne en entreprise (PEE).

 

En ce qui concerne les PEE, les versements totaux (nets de CRG et de CRDS) se sont élevés en 2017 à 9,26Md€ (+ 9% par rapport à 2016) et ont bénéficié à 2,3 millions des 4 millions de salariés ayant épargné dans un PEE, soit un montant moyen de 670€ par bénéficiaire. En outre, le PEE est depuis 2012 le dispositif le plus répandu (46,3% des salariés couverts en 2016) et ce, notamment parce qu’il sert de support aux autres dispositifs (69% des sommes versées sur les PEE proviennent de la participation et de l’intéressement). Dans les entreprises de 10 salariés ou plus, parmi les 55% de salariés qui détiennent un PEE, plus de la moitié y effectue des versements en 2016 (54,2%, après 52,5% en 2015), pour un montant moyen de 2 424€. Près de 9,3Md€ sont investis sur un PEE en 2016 dans les entreprises de 10 salariés ou plus (+ 9% par rapport à 2015). 

 

L’objectif est de consolider l’actionnariat salarié et de renforcer la participation des actionnaires salariés à la gouvernance de leurs entreprises.

Applicabilité immédiate.

 

⇒ ADMINISTRATEURS SALARIÉS

 

La représentation des salariés non actionnaires dans les conseils d’administration (ou de surveillance) devient également obligatoire dès 2013 pour les grandes entreprises. Cette représentation est renforcée en 2015. Les SA et les SCA qui, avec leurs filiales directes ou indirectes, emploient à la clôture de deux exercices consécutifs au moins 1 000 salariés en France ou au moins 5 000 au niveau mondial, doivent désigner un ou deux administrateurs salariés pour siéger au conseil d’administration ou de surveillance. Les administrateurs représentant les salariés sont élus par les salariés ou désignés (par le comité d’entreprise ou par l’organisation syndicale la plus représentative, etc.) et ils peuvent bénéficier d’une formation d’au moins 20 heures adaptée à l’exercice de leur mandat, et de 15 heures de temps à la préparation des réunions du conseil d’administration ou du conseil de surveillance. 

 

À la suite de rapport Notat-Sénard, les principales finalités exprimées lors des débats parlementaires ont été les suivantes : renforcer la présence d’administrateurs représentant les salariés dans les conseils d’administration et de surveillance des grandes sociétés ; donner ainsi plus de voix à la diversité des opinions et à la connaissance du métier des salariés ; mieux concilier les intérêts de ces derniers avec ceux de l’entreprise.

Applicabilité immédiate.

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-rapport-loi-pacte-20decembre-2019.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Internet, quelle importance pour la commercialisation au sein des TPE et PME.

En septembre 2017, l’Afnic via son site Réussir avec le Web lançait une grande étude à destination des dirigeants de micro-entreprises, de TPE et de PME sur la base d’un autodiagnostic. En août 2019, soit 2 ans après son lancement, 6 255 entreprises ont répondu à ce questionnaire en ligne. 3 006 RÉPONDANTS ENTRE SEPTEMBRE 2018 ET AOÛT 2019

Cette deuxième édition est basée sur les 3 006 réponses récoltées entre septembre 2018 et août 2019. Les résultats ont été analysés selon la taille de l’entreprise.

Le profil des répondants :

87% sont des entreprises de moins de 10 salariés, 8% de 10 à 50 salariés et 5% au-delà; 41% avaient moins d’un an d’activité, 20% de 1 à 3 ans et 39%, 3 ans ou plus. 

Ces entreprises sont pour l’essentiel liées aux secteurs du conseil, de la communication, du numérique, de la mode, de la culture, du spectacle et des loisirs. Il s’agit donc d’un biais important, impliquant que l’on ne prenne en compte les résultats que pour cette population.

28% sont localisées en Île-de-France.

 

Les réseaux sociaux et le web, s’ils sont bien intégrés dans les entreprises interrogées dans ce sondage, parait globalement avoir un impact modéré, pour une utilisation elle-même modérée.

 

92% considèrent leur présence sur internet indispensable ou utile à leur activité; 76% sont sur les réseaux sociaux et 69% sur des sites web (84% pour les PME).

4 principales attentes sont exprimées : 63% présenter son activité, 48% être trouvé facilement, 40% communiquer avec ses clients et prospects et 36% vendre en ligne (26% sur leur propre site).

 

⇒ Les “outils” utilisés et leur contexte

Les outils

♦ Les plateformes les plus utilisées par les entreprises présentes sur les réseaux sociaux sont Facebook (90 % pour les TPE vs 85 pour les PME) et LinkedIn (46 % pour les TPE vs 76 pour les PME), Instagram (49% pour les TPE, 28% pour les 11-50 salariés et 34% pour les PME), Twitter (25% et 61) et YouTube (19 % et 48).

♦ Les répondants ont aussi recours à des solutions e-commerce proposées par des plateformes de services. Ce sont elles qui, par exemple, déterminent la variété des modalités de paiement, de contact ou de livraison. 64% des répondants accordent une importance particulière à la diversité des moyens de paiement et 55% aux moyens de contact. Un peu moins d’un répondant sur deux propose un espace client (46% pour les TPE et 62% pour les PME).
Le suivi de la commande est répandu sans être majoritaire (42%) et 31% proposent plusieurs modes de livraison.

♦ Seuls 37 % s’affirment bien positionnés dans les moteurs de recherche (56% pour les PME et 34% chez les TPE).

♦ 88 % affirment disposer de leur propre nom de domaine.
Parmi les extensions choisies pour son site sur internet, le .FR (51%) et le .COM (42%) sont les deux leaders incontestés. Les autres extensions (.net, .org, etc.) sont très marginales.

L’utilisation des outils

♦ 65% mènent des actions en vue d’améliorer leur référencement naturel; en revanche, les achats de mots-clés payants sont plus rares : 11% pour les TPE et 26% pour les PME.

♦ Le contenu des messages : 95% propose, sur leur site web, une présentation de l’entreprise, de ses produits, de ses services, les coordonnées et horaires d’ouverture (68 %); 39 % ont recourt à des contenus « à valeur ajoutée ” (articles de blog ou des témoignages clients).

Concernant les formats, là aussi les contenus restent simples. Le texte (à 97 %) et l’image (à 95 %) sont fortement plébiscités quand la vidéo est plus rarement utilisée (38 %). Ce qui reste probablement une question de moyens : 58 % des PME déclarent publier des vidéos quand on ne compte que 36 % des TPE.

♦ 62 % ne mettent leur site à jour qu’au mieux une fois par mois,  et 9 % tous les jours (63  et 9 % pour les TPE et 45  et 19 % pour les PME); 29% le font une fois par semaine.

82% affirme que leur site web est adapté au mobile tandis que 13% disent ne pas savoir.

♦ Plus d’un quart des répondants ne mène pas d’action en ligne pour enrichir sa base de données clients. Pour constituer des bases de données de leurs clients, c’est le formulaire de contact qui est privilégié par les entreprises à 52 %.

Le contexte d’utilisation

♦ En matière d’organisation, 73 % des répondants affirment ne pas avoir mis en place un planning de publication (74 % des TPE et 52 % des PME) quand 27 % en utilisent un (26 % des TPE et 48 % des PME). 

♦ si 1/3 des répondants ne mène aucune action pour développer ses ventes sur le numérique, les 2 autres tiers s’y emploient.
Le formulaire de contact, outil de développement des ventes est le plus présent (64% pour les PME, vs 47 pour les TPE), devant l’emailing (30% pour les TPE, 43% pour les 10-50 salariés et 55% pour les PME) et la newsletter (20, 36 et 56%); peu les réservations ou RdV en ligne (15,16, et 18%) ou les codes promo (12, 9 et 14%).

Par contre, 84% utilisent leurs cartes de visite et autres documents papiers pour faire connaître leur adresse internet; tous les autres supports hors-ligne suggérés dans le questionnaire (objet publicitaire, marquage véhicule, vitrine, etc.) ne sont que marginalement utilisés. A noter toutefois que 38 % des PME font figurer leur adresse internet sur leurs emballages ou leurs objets publicitaires.

⇒ L’investissement réalisé

♦ En termes d’investissement, 63 % y consacrent moins de 300€ par an, 24 % entre 300€ et 1 000€. et 9 % plus de 5 000€; la taille de l’entreprise joue beaucoup : 5 % des micro-entreprises investissent plus de 5 000€ par an, vs 34 % pour les PME.

♦ Par ailleurs, la moitié y consacre peu de temps : si 45% y consacrent 1 heure par jour, 32% ne le font qu’une heure par semaine, 24% au plus une heure par mois ou encore 55% au moins une heure par semaine et 24% au moins une heure par mois; en fait 61% et 27  pour les TPE vs 51% et 23 pour les PME.

⇒ L’apport de cet investissement

♦ 29% des répondants ne savent pas quelle part de leur chiffre d’affaires est réalisée grâce à internet et 29% moins de 10% (au global, 56% pour les moins de 10 salariés et 68% pour les PME); par contre 17% estiment 10 à 30% de leur chiffre d’affaires, 9% de 31 à 50% et 17% plus de 50%.

♦ 77 % des répondants présents sur les réseaux sociaux ne considèrent pas le temps investi sur les réseaux sociaux comme « rentable » pour leur entreprise. Noter que 71% affirment avoir connecté leur site internet à leurs pages sur les réseaux sociaux.

♦ 57% gère systématiquement les commentaires et notations à leur sujet, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise.

♦ 12% seulement réalisent des évaluations en ligne de la satisfaction de leurs clients (20% pour les PME); 68% des répondants ne le font jamais (48% pour les PME).

 

Pour en savoir davantage : https://www.afnic.fr/medias/documents/etudes/Resultats_Reussir_avec_le_web_2018.pdf

 

 

SOMMAIRE

Entreprise familiale : l’apport indispensable des administrateurs indépendants.

Un interviewe dans les Échos Entrepreneurs auprés de Thierry Poulain-Rehm (directeur de l’IAE de la Rochelle), auteur avec Gérard Hirigoyen de « La performance des entreprises familiales », Economica, 2014.

 

Trop d’entreprises familiales auraient une qualité insuffisante de gouvernance .

 

“L’entreprise familiale est singulière à bien des égards, car elle se situe à l’interface de deux systèmes au fonctionnement différent, la famille et l’entreprise . Le premier dominé par l’émotion, l’affect, la tradition et la sécurité ; le second par la rationalité, la recherche de profit, la croissance, la compétitivité et le changement.”

 

“Différentes problématiques spécifiques de gouvernance sont susceptibles d’émerger. Un contrôle excessif, fort, dominant, du dirigeant et de sa descendance, peut les inciter, tantôt à neutraliser les différents mécanismes disciplinaires de gouvernance dans une logique d’enracinement, tantôt à retirer des bénéfices privés de l’entreprise, c’est-à-dire des avantages financiers non proportionnels à leur participation au capital.”

 

 

L’un des enjeux est de se doter de conseils dont les membres ont l’expertise et l’indépendance nécessaires pour agir dans le meilleur des intérêts des entreprises : définir la stratégie et les orientations générales, exercer un réel contrôle sur le management par des mécanismes appropriés et veiller à la protection des intérêts des actionnaires minoritaires, à côté de ces fonctions traditionnelles (surveillance des principales acquisitions et cessions d’actifs réalisées par l’entreprise, de l’intégrité des systèmes de comptabilité et de communication financière, surveillance de la gestion des risques).

 

L’objectif d’incitation à la performance doit être réaffirmé, le lien avec la performance garanti et la transparence renforcée, en ayant recours à l’audit.

 

“Néanmoins, la gouvernance des sociétés familiales apparaît ambivalente. La recherche de pérennité et la quête de légitimité de ces entreprises envers leurs parties prenantes et, plus largement, la société, induit l’idée d’une gouvernance avancée, voire supérieure, de nature à maximiser la valeur. Les résultats des études empiriques sont loin de corroborer cette idée. Il apparaît non seulement que les entreprises familiales ne se caractériseraient pas par un niveau d’engagement supérieur envers leurs partenaires et parties prenantes, mais que la qualité de leur gouvernance serait inférieure à celle des entreprises non familiales”.

 

“Cela constitue une incitation à reconsidérer leurs principes de gouvernance …afin d’améliorer l’efficience du conseil d’administration… et donc à conduire une réflexion sur les mécanismes spécifiques de gouvernance, encore trop souvent ignorés, que sont le conseil de famille et la charte familiale”.

 

SOMMAIRE

52 002 défaillances d’entreprises en France en 2019 (-4,8% au regard de 2018).

Méthodologie : La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation). Chaque année, en moyenne, les 2/3 des Redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires. Altares observe qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce ou des Tribunaux d’Instance ou de Grande Instance de métropole et d’outre-mer, le plus souvent quelques semaines avant leur publication au B.O.D.A.C.C.

 

Les défaillances d’entreprises, en baisse chez les TPE et les petites entreprises, touchent davantage les entreprises de 50 salariés et plus. Si elles ont baissé dans la quasi totalité des secteurs d’activité, elles ont cru dans 2 secteurs dynamiques : l’informatique/communication et les transports.

 

2019 comptabilise 52 002 défaillances dont 68% en liquidations directes, 30,5% en redressements judiciaires et 2% en sauvegardes.

Les défaillances sont en  nette baisse : -4,8% au regard de 2019, de -7,5% pour la période 2019/2016-2018 et de – 16,5% au regard de la période 2019/2010-2015.

Elles ont davantage baissé entre 2018 et 2019 au sein des liquidations (-5,5%) vs -3% pour les redressements judiciaires.

Les défaillances concernent avant tout les plus petites entreprises : 88% sont le fait d’entreprises d’au plus 5 salariés.

Les défaillances chutent nettement entre 2018 et 2019 dans les tranches de taille de 3 à 49 salariés (entre -6 et -12%) , plus modérement chez les moins de 3 salariés (-3%); elles augmentent chez les 50 salariés et plus, passant de 305 à 347 défaillances, notamment dans la tranche 50-99 salariés (+19,5% , notamment en redressement +20,5%); les redressements sont 67% des défaillances des 50 salariés et plus, les liquidations 20% et les sauvegardes 12% mais leur progression dans les sauvegardes a été forte (de 27 à 42 entreprises concernées soit +56%); près du tiers de ces PME provient de l’industrie manufacturière.

Les défaillances les plus nombreuses (52%) sont le fait d’entreprises de 3 à 10 ans d’ancienneté vs 30% pour les plus de 10 ans et 17% pour les moins de 3 ans. Toutes les tranches d’ancienneté ont connu une amélioration, plus marquée chez les moins de 3 ans (-9% globalement et -11% en ce qui concerne les liquidations). Les redressements ont davantage diminué dans les entreprises de 6 à 15 ans d’ancienneté (-6 à -9% vs 0 à -3 pour les autres).

En ce qui concerne les formes juridiques, noter que les entreprises individuelles ne sont que 15% des défaillances vs 85% celles en société (51% sont des SARL et 30% des SA et SAS). La régression est plus largement le fait des SARL (-10%) et des entreprises individuelles (-9%), alors que les SA et SAS progressent de 12%, notamment dans la modalité redressement (18%).

Noter que les liquidations immédiates sont autant le fait des SARL (72% des défaillances des SARL) que des SAS et SA (65%) ou encore des entreprises individuelles (63%).

Par grands secteurs d’activité :

 

Les activités surtout tournées vers la clientèle des entreprises et des administrations ont connu en majorité des évolutions favorables : industrie manufacturière (-7,6%), service aux entreprises (-5,6%), pour partie la construction (-6,3%); mais certains secteurs affichent soit la stabilité tels le commerce de gros (+0,4%), voire une hausse tels l’informatique/communication (+2,6%) et le transport de marchandises (+5,3%).

 

Il en est de même pour les activités surtout tournées vers le marché des particuliers : boulangeries-pâtisseries (-14,3%), la santé (-7,4%), le commerce de détail (-6,7%),  les services au particuliers (-6,3%), les HCR (-6,2% dont les cafés -9,9); certaines activités mixtes sont plutôt stables telles celles de l’immobilier (-0,6%), l’enseignement (-1,2%), alors que les activités finances et assurance sont en hausse (+5,3%); noter enfin la forte hausse des activités récréatives (+7,9%)

Enfin en ce qui concerne les régions métropolitaines, des régions aux densités de création d’entreprise faibles telles la Normandie, les Hauts-de-France ou le Grand Est ont des baisses remarquables de défaillances.

2 régions progressent légérement en nombre de défaillances : la Corse (2,5%) et Bourgogne-Franche-Comté (1,5%).

Ces baisses sont à observer en comparant avec les baisses habituellement favorables des années antérieures, hors l’Ile-de-France.

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/wp-content/uploads/dlm_uploads/downloads/etude-defaillance-bilan-2019-print.pdf

 

SOMMAIRE

17% des cadres ont déjà travaillé en freelance.

Méthodologie : échantillon de 1001 personnes, représentatif de la population cadre âgée de 18 ans et plus; les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 29 novembre 2019.

 

L’image des statuts de freelance et du portage sont bonnes pour les cadres, incitant certains à envisager de choisir ce statut dans l’avenir. Mais nombre d’entre eux n’ont pas franchi le pas, quoique l’ayant envisagé; les freins (risque et revenu incertain) ont été dissuasifs.

 

⇒ Les aspirations professionnelles prioritaires des cadres dans les années à venir

 

♦ Mais tout d’abord,  la satisfaction actuelle dans la carrière professionnelle ?

86% sont satisfaits dont très 12%. les écarts selon les caractéristiques observées sont peu importants (entre 81et 88%).

Les plus satisfaits sont ceux qui encadrent au moins 10 personnes (95% vs 83 ceux qui n’encadrent personne), les hauts revenus (91%), ceux qui ont été freelance (90%).

 

♦ Les enjeux prioritaires dans les 5 ans à venir : 2 enjeux sont cités à égalité : la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle (60% dont en premier cité 35%) et l’épanouissement au travail (58 et 30%).

 

– Sont davantage demandeurs en ce qui concerne la conciliation vie privée et vie professionnelle (réponses en premier) : les 50 ans et plus (45% vs 33 les 35-49 ans et 31 les moins de 35 ans), les femmes (41% vs 33 les hommes), ceux qui ont 2 enfants présents au foyer (40 vs 26 les “célibataires” jamais en couple), ceux qui vivent en milieu rural (40%), ceux qui ont plus de 15 ans d’ancienneté (40% vs 29 à 36 pour les autres), les hauts revenus (40%), ceux qui n’ont jamais été freelance (39% vs 20) et ne manifestent pas d’intérêt pour cette modalité de travail (38% vs 29), et par ailleurs ceux qui travaillent dans les secteurs de l’information et communication (43%), du commerce et de l’immobilier (39%) vs 25 dans les autres services aux entreprises.

Le fait d’être cadre d’entreprise ou ingénieur/techniciens cadres, celui de la taille de l’entreprise, celui du nombre de personnes à encadrer parait moins important en termes d’écarts.

 

Si l’on observe la totalité des citations (60%), les tendances sont proches avec toutefois quelques différences : ceux qui exercent  dans le BTP (70%), ceux qui travaillent dans les entreprises de moins de 20 salariés (68%), ceux qui n’ont pas de charge d’encadrement (66%), les ingénieurs (64%), ceux qui sont en couple mais non mariés (63%),  les moins de 35 ans rejoignent les 50 ans et plus (63%), mais à contrario 44% pour ceux aux revenus modestes.

 

Sont davantage demandeurs en ce qui concerne l’épanouissement au travail (30% en 1ère citation et 58 pour toutes citations) : les moins de 3 ans d’ancienneté (39% vs 22 les 15 ans et plus), les moins de 35 ans (37% vs 20 les 50 ans et plus), ceux qui travaillent dans des entreprise de moins de 20 salariés (37%).

Si l’on observe l’ensemble des citations, les tendances sont proches, hors les célibataires jamais en couple qui sont les plus demandeurs (68%).

 

-Les autres items concernent la vie au sein de l’entreprise ; je ne les traiterais que globalement :

*la transformation managériale c’est-à-dire par exemple les nouvelles approches en matière de collaboration entre métiers, les modes de décisions plus collaboratifs (en 1er 9% et total citations 21%),

*La digitalisation des métiers (7 et 13%),

*Le respect de valeurs d’éthique : RSE, développement durable (6 et 16%),

*La formation professionnelle (5 et 14%),

* Le développement de nouvelles formes de travail en dehors du salariat (5 et 11%),

*La facilité de mobilité géographique (3 et 8%).

 

♦ le critère le plus susceptible de permettre leur épanouissement professionnel :

* Avoir un bon équilibre entre sa vie professionnelle et sa vie personnelle (33%), mais 46% pour ceux travaillant dans des entreprises de moins de 20 salariés, vs 22% pour ceux qui ont été freelance,

* Avoir le sentiment de faire un travail utile (21%), mais 38 pour ceux de l’information-communication, et 31 pour ceux qui n’ont jamais vécu en couple,

* Exercer un travail dans lequel l’acquisition de connaissances est régulière (15%), mais 21 pour ceux ayant exercé en freelance plusieurs fois,

* Pouvoir évoluer dans la hiérarchie (13%), ceux qui encadrent au moins 10 personnes (19%), les moins de 35 ans (17%), les revenus modestes (21%), ceux qui ont songé à démissionner pour travaille en freelance (30%),

* Pouvoir changer de de métier ou d’activité durant votre carrière (8%),

* Être le plus indépendant possible (7%), mais 13% pour ceux qui ont déjà créé plusieurs fois en freelance ou a songé à démissionner pour le devenir (12%).

 

♦ l’entreprise, une structure de travail permettant aux actifs de s’épanouir dans leur vie professionnelle ? 78% oui dont 12 tout à fait

Ceux qui le pensent le plus sont ceux qui sont très satisfaits de l’évolution de leur carrière (98% vs 39  ceux qui ne sont pas satisfaits), les moins de 35 ans (83%), les cadres en milieu rural (83%),  ceux qui ont des responsabilités d’encadrement, notamment avec 10 personnes et plus (82 vs 75 ceux qui n’en ont pas), ceux qui ont déjà travaillé en freelance (82%).

 

♦ 70% ont l’intention d’être mobile, que ce soit pour un changement de poste au sein de la même entreprise (44%), un changement d’entreprise pour exercer le même type de métier, en tant que salarié (35%), un changement d’entreprise pour exercer un autre type de métier, en tant que salarié (29%), un changement de localité qu’elle soit liée ou non à votre activité professionnelle (29%), une mobilité externe pour exercer la même activité avec un autre statut que celui de salarié (17%).

Ceux qui expriment le moins de mobilité sont les 50 ans et plus (49% vs en moyenne 30), ceux qui ont plus de 15 ans d’ancienneté (44%), ceux en milieu rural (44%), ceux qui travaillent dans l’administration (43%),  ceux qui n’ont pas d’intérêt pour un statut de freelance (37%).

 

Regardons plus avant ce dernier item où les plus demandeurs sont :

* Ceux ayant les revenus les plus faibles (46%), vs 12% pour les plus aisés,

* Ceux travaillant dans l’information/communication (37%) et le commerce (23%) vs 12-18% pour les autres activités,

* Ceux ayant déjà crée en freelance (34%) voire ont déjà démissionné pour ce faire (49%), ou ayant de l’intérêt pour cette modalité d’activité (34%),

* Les moins de 35 ans (26% vs 17 en moyenne) et peu les 50 ans et plus (7%),

* Moins les ingénieurs et techniciens cadre (13% vs 20 les autres cadres)

 

⇒ Qu’en est-il pour l’intérêt porté à la situation de freelance ?

 

♦ 77% ont une bonne opinion de ce statut, dont 12% une très bonne opinion.

Ont une très bonne opinion ceux qui ont travaillé en freelance plusieurs fois (43% vs 12 en moyenne). Par contre, ont le plus une mauvaise opinion ceux qui travaillent dans l’administration (36% vs 23 en moyenne), ceux qui sont insatisfaits de leur carrière professionnelle (40%), et ceux qui envisagent de travailler en freelance (34%).

 

♦ Les atouts de cette modalité de travail sont :

*La liberté avant tout,

– celle d’organiser son temps comme on le souhaite : 25% cité en 1er et 44% toutes citations, mais 57% pour ceux en information/communication, 55% pour ceux travaillant en TPE, 51% pour les femmes,

– la liberté de choisir ses misions (17 et 37%), mais toutes citations 47% les ex-freelance à plusieurs reprises, 44% les 50 ans et plus, peu les revenus modestes (29%)

– la possibilité de travailler davantage sur des sujets que l’on apprécie (12 et 24%), voire l’absence de hiérarchie (11 et 23%),

 

Et des atouts moins importants :

* Un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle (8 et 16%),

* Une croissance plus rapide des revenus (8 et 16%),

* Le défi que représentent la conquête et la fidélisation de clients (7 et 13%),

* La possibilité de réaliser une mobilité géographique (3 et 6%),

* mais aucun atout pour 9 et 11%.

 

♦ Mais 62% perçoivent ce statut comme engendrant une activité stressante vs 38% une activité épanouissante ; 68% y voient un risque, vs 32% une opportunité; certes elle apporte beaucoup de liberté, alors que 47% y observe des contraintes. Toutefois 80% estiment qu’elle est adaptée aux attentes actuelles des actifs.

 

Qui parle plutôt d’épanouissement (38%) ? Ceux qui ont été freelance plusieurs fois (60%), ceux qui envisagent de devenir freelance (58%), ceux qui encadrent au moins 10 personnes (43%).

– Une opportunité (32%) ? pour les revenus modestes (45%), pour les ex-freelance (51%) ou ceux qui l’envisagent (54%).

 

⇒ Le portage salarial

 

♦ Globalement pour 51% une bonne notoriété, mais 26% ne voient pas précisément de quoi il s’agit. 73% en ont toutefois une bonne image !

Les 32% qui savent bien ce qu’est le portage salarial sont plutôt d’ex-freelance (51%), ceux qui travaillent dans l’informatique/nouvelles technologies (41%).

 

Pour une grande majorité, 76 à 84% sont globalement d’accord aux 6 raisons énoncées; par contre les tout à fait d’accord ne sont plus qu’entre 12 et 21%.

 

Les raisons proposées sont :

– le portage salarial permet d’accroitre son réseau professionnel (84%),

– d’acquérir une expérience diversifiée (83%),

– de valoriser son expérience professionnelle en travaillant pour de grandes structures (78%),

– de concilier la souplesse dans l’organisation de son travail et la sécurité que permet le salariat (77%),

– de s’épanouir professionnellement (76%).

 

♦ Interrogés s’ils connaissent ne serait-ce que de nom les organisations concernées, les instances de travail temporaire sont grandement connues (89-82%), l’Apec aussi (88%), beaucoup moins les structures de portage (entre 4 et 14%).

 

⇒ Les salariés ex-freelance ou intéressés par cette modalité de travail

 

♦ 17% ont déjà travaillé en Freelance (dont 6 plusieurs fois)

Ils sont plus souvent des freelance aux revenus modestes (35% vs 13% les hauts revenus), ceux exerçant dans le secteur information/communication (35%), ou en immobilier (30%) mais peu souvent ceux des services aux entreprises (10%), ceux qui ont encadré du personnel (23% vs 10 pour ceux qui n’ont jamais encadré), ceux qui sont très satisfaits de leur carrière professionnelle (23% vs 16 les autres), ceux en couple marié (22% vs 8 à 16 pour les autres). Noter que 72% disent avoir démissionné pour créer en freelance.

Y ont fait moins appel : les femmes (12% vs 21 pour les hommes), ceux en milieu rural (13% vs 19 pour les autres), les hauts revenus (13%).

 

♦ 40% envisagent de l’expérimenter dans les 5 ans à venir (dont 6% certainement). On y trouve les freelance expérimentés (60%) ou ceux intéressés par la statut de freelance (74%), davantage de moins de 35 ans (51%) et peu de 50 ans et plus (29%), plus souvent avec peu d’ancienneté en entreprise (45 à 53% moins de 5 ans vs 28% plus de 15 ans), davantage les revenus modestes (51%).

 

♦ 26% ont eu l’intention de démissionner pour travailler en freelance mais ne l’ont pas fait (voir le tableau précédent).

On y trouve ceux qui manifestent de l’intérêt pour ce statut (55% vs en moyenne 26),  ceux aux revenus modestes (49% vs 29 -32 les hauts revenus), ceux exerçant dans l’information, la communication (39%), les insatisfaits de leur vie professionnelle (39), ceux aux revenus modestes (34%), ceux qui encadrent du personnel (36% vs 24).

Y ont moins songé : les femmes (27% vs 34 les hommes), les 50 ans et plus (24% vs 30-34 les autres), ceux qui ont au moins 6 ans d’ancienneté (27 et 32%), les célibataires jamais en couple (23% vs 30-35% les autres formes), ceux pour qui le portage salarial a moins de notoriété (20%).

 

Les raisons de non démission sont le risque (63%), les finances (54%), loin devant des raisons familiales (26%) ou administratives (15%).

 

♦ 37% manifestent de l’intérêt pour travailler sous cette forme dans l’avenir, dont 5% beaucoup.

On y retrouve ceux qui envisagent de le faire (77%), ceux qui ont déjà travaillé comme freelance (73% pour ceux qui l’ont fait plusieurs fois et 58% une seule fois),  ceux aux revenus modestes (58%), ceux exerçant dans l’information/communication (55%) et l’immobilier (44%), ceux exerçant dans de grosses PME (45%), ceux qui ont une expérience d’encadrement avec au moins 5 personnes (44%), les moins de 35 ans (41% vs 27 pour les 50 ans et plus).

 

⇒ 4 sous-populations sont citées souvent comme davantage concernées par le statut de freelance

 

Ce sont les moins de 35 ans, les cadres avec responsabilité d’encadrement, les salariés du secteur information/communication et ceux au revenus modestes.

Globalement, ces répondants expriment plus d’atouts et moins de contraintes en direction du statut de freelance; ils considèrent plus souvent l’entreprise comme lieu d’épanouissement; ils sont plus disposés à s’impliquer dans des changements professionnels.

Mais chaque sous-population est aussi marquée par sa spécificité : les jeunes plus enclins à s’épanouir, plus inquiet pour leur revenu mais moins pour le risque et les contraintes, les “encadreurs”, plus au fait de la dynamique entrepreneuriale et plus expérimentés, les revenus modestes en recherche d’une échappatoire.

 

Pour en savoir davantage : non disponible sur internet

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le patrimoine net des ménages atteint 11 735Md€ en 2018.

Sources : les données sont issues des comptes nationaux en base 2014.

 

Les ménages possèdent 76% du patrimoine national net, les entreprises non financières 18% , les sociétés financières 4,7% et les administrations publiques 2%.   

 

Fin 2018, le patrimoine économique national net s’élève à 15 482Md€, soit 8 fois le produit intérieur net de l’année. Porté par le patrimoine non financier et notamment par les terrains bâtis, il poursuit sa progression, mais à un rythme moins soutenu que l’année précédente (3,5% après +4,6%).

 

⇒ Le patrimoine net des ménages atteint 11 735Md€. (8,5 fois le revenu disponible net des ménages); le patrimoine brute est de 13 416Md€.

 

Il progresse nettement moins vite que l’année précédente (+ 1,6% après + 4,7%), pâtissant du repli transitoire du cours des actions à la fin de l’année 2018.

 

Au sein des actifs non financiers (60% des actifs des ménages, 8 041Md€), le logement compte pour 3 786Md€ et les terrains bâtis pour 3 417Md€; la hausse est moins importante que l’année précédente (+ 3,6% après + 4,6%); l’investissement des ménages en logement ralentit en volume (+ 3,8% après + 8,8%).

 

Côté actifs financiers (5 375 Md€, 40% de leur patrimoine net), le patrimoine est constitué d’assurances vie (1 907Md€), puis de numéraire ou de dépôts (1 559Md€), d’actions et de parts de fonds d’investissement (1 426Md€).

Les ménages continuent de privilégier les placements bancaires (hausse de + 4,5% après +4,6%), soutenu par une hausse des placements sur livrets et dépôts à vue; par contre, l’’encours en valeur de marché des actions et parts de fonds d’investissement est en baisse de 5,4% après une progression de 9,4% en 2017. Les actifs des ménages en assurance-vie (35% de leurs actifs financiers totaux) décroissent également (– 1,3% après + 1,4%), en raison d’effets de valorisation négatifs. Au total, les actifs financiers des ménages diminuent de 1% en 2018, après + 5,3 %.

Au passif des ménages, les crédits (1 412Md€) continuent de croître, de 5,1% (après +5,4%), du fait d’un marché immobilier dynamique.

 

⇒ La valeur des fonds propres des sociétés non financières

 

Les actifs financiers bruts comptent pour 9 546Md€, dont 5 571Md€ en actions et parts de fonds d’investissement et 2 604Md€ en numéraire et créances.

 

Les actifs non financiers chiffrent 4 999Md€ dont notamment 2 843Md€ pour les constructions et terrains, 552Md€ pour les machines et équipements, 414Md€ de stock.

Mais le passif financier compte pour 11 823Md€ dont 7 224Md€ d’actions et parts de fonds d’investissement, 2 978Md€ de crédit, et 612Md€ de créances.

 

⇒ Celui des sociétés financières se redresse pour s’établir à 722Md€, le patrimoine financier net repartant à la hausse.

 

⇒ Enfin, celui des administrations publiques

progresse (+7,6%) avec 303Md€ fin 2018 vs 282 fin 2017.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4272575

SOMMAIRE

Au 1er janvier 2020, la France compte 67 millions d’habitants.

Source : le recensement de la population sert de base aux estimations annuelles de population. Il en fixe les niveaux de référence pour les années où il est disponible. Pour les années 2018 et suivantes, les estimations de population sont provisoires.

 

L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes.

 

Au 1er janvier 2020, la France compte 67 064 000 habitants : 64 898 000 résident en métropole et 2 166 000 dans les 5 départements d’outre-mer.

 

La population augmente régulièrement depuis 3 ans : + 0,3% par an depuis 2017, mais plus modérément que les années précédentes : + 0,4% par an entre 2014 et 2016 et + 0,5% par an entre 2008 et 2013 ; en 2019, la population augmente :

– du fait du solde naissance-décès totalisant 141 000 personnes nouvelles; le taux de fécondité est en baisse avec 1,87 enfant par femme. Il se stabilise en 2019, après avoir reculé entre 2015 et 2018. La France reste toutefois en 2017 le pays le plus fécond de l’Union européenne. le solde

-du fait du solde migratoire avec + 46 000 personnes

 

L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,6 ans pour les femmes et 79,7 ans pour les hommes. En 10 ans, les hommes ont gagné 2 ans d’espérance de vie, les femmes 1,2 an. En moyenne dans l’UE en 2017, l’espérance de vie des femmes est de 83,5 ans et celle des hommes de 78,3 ans. L’espérance de vie des femmes en France est l’une des plus élevées de l’UE : seule l’Espagne (86,1 ans) devance la France (85,3 ans). Pour les hommes, la France (79,4 ans) se situe un peu au-dessus de la moyenne de l’UE ; neuf pays, en particulier l’Italie et la Suède (80,8 ans) ont une espérance de vie supérieure à la France pour les hommes.

 

Au 1er janvier 2020, plus d’une personne sur cinq en France a 65 ans ou plus. Cette part augmente depuis plus de 30 ans et le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010, avec l’arrivée à ces âges des premières générations nombreuses nées après-guerre. Comme en France, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus a augmenté dans tous les pays de l’UE ces quinze dernières années. Ainsi, en 2018, elles représentent 19,7% de la population de l’UE, contre 16,2% en 2003. Leur part varie désormais de 13,8% en Irlande à 22,6 % en Italie.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4281618

SOMMAIRE

2019 suit 2018 quant à la forte évolution favorable du nombre de créations d’entreprises.

2019 manifeste à la fois une hausse du nombre d’autoentrepreneurs et du nombre de créations classiques, en rupture avec les années 2009-2017.

⇒ Les évolutions globales récentes

En 2019, 815 257 entreprises ont été créés dont 47% sous forme d’autoentrepreneurs, et à quasi égalité 27% en société (dont une majorité sont des entreprises de type unipersonnel) et 26% en entreprise individuelle (non, autoentrepreneur).

En nombre d’entreprises nouvelles, ce sont 124 000 entreprises en plus au regard de 2018, dont 63% en autoentrepreneurs et 37% en entreprises classiques.

 

Rappelons que le statut de ces 2 modalités de création est différent puisque 40% des autoentrepreneurs ne démarreront jamais (pas de recettes) et que leur recettes moyennes sont de l’ordre de 10 000€ annuels.

 

La progression au regard de 2018 est forte : +17,9% au global, mais +25,3% pour les autoentrepreneurs, 15,7% pour les autres entreprises individuelles et 8,6% pour les sociétés. Noter que la progression 2018/ 2014-2017 a été fulgurante avec +46,8% au global, à égalité pour les AE et les entreprises individuelles autres (+60%), et bien moindre pour les sociétés (+21%), à relier au fait que les entreprises nouvelles ont rarement des salariés (5%).

⇒ L’évolution par activités

Les données par grands secteurs d’activité sont manifestement insuffisantes pour cerner l’évolution des activités fines; l’exemple de l’industrie, en forte évolution cette année, est particulièrement signifiant puisqu’on y trouve tant des activités réellement de type industriel, des activités artisanales de proximité et pour partie de type artistique; dans quelles activités fines s’observent cette évolution ? Des modalités nouvelles de sous-traitance, des activités réellement nouvelles ne pouvant se développer qu’avec des effectifs réduits voire pas de salarié, des activités artistiques en fort développement ?

 

En ce qui concerne les créations classiques (+12% sur un an)

 

3 sous-groupes d’évolution :

– les fortes évolutions tout d’abord (entre 15 et 21%), avec l’exception de l’industrie (+30,7%), regroupant surtout des activités de services et la construction,

– puis 2 activités à l’évolution moyenne (9-12%), dont les transports (Uber et livraisons à domicile pour grande part, en forte baisse au regard des derniéres années),

– et enfin 3 activités dont 2 “structurantes”, la santé/éducation et le commerce en faible évolution (+2 à 4%).

 

 

♦ En ce qui concerne les autoentrepreneurs (+25% sur un an)

La progression est forte (20-33%), plus que pour les entreprises classiques, dans quasiment toutes les activités, hors la santé/éducation avec +14% et par ailleurs l’industrie avec +41%.

⇒ L’autoentrepreneuriat joue d’influence nette sur l’évolution du nombre de créations

 

♦ Cette influence est tantôt positive, tantôt “neutre”, tantôt fortement positive, quand nous observons les évolutions depuis l’apparition de ce nouveau régime (2009-2019).

– Au démarrage du nouveau régime (2009-2010), une nette hausse conduisant à une nette hausse du flux global de créations (+7%), avec un taux d’autoentrepreneur de 55-58%

– Puis la stabilité entre 2011 et 2014, l’engouement étant passé, avec la stabilité aussi du flux de création, avec un taux d’autoentrepreneur de 51 à 56%,

– Puis une nette baisse entre 2015 et 2017 du taux d’autoentrepreneur (40-43%) et une hausse marquante des entreprises classiques (de 6 à 13%), et une baisse du flux d’autoentrepreneurs (de 8,5 à -21%),

– Pour connaitre en 2018-2019, une hausse à la fois des autoentrepreneurs et des entreprises classiques, plus forte en faveur des autoentrepreneurs (25 à 27% vs 10-12%).

♦ Cette influence conduit à ce que les autoentrepreneurs soient plus nombreux que les classiques dans le flux des entreprises nouvelles; cette influence observée, est à la fois plus forte pour les activités majoritairement de type autoentrepreneurs, mais aussi pour des activités traditionnelles en faible évolution (le commerce notamment), alors que les activités à faible taux connaissent une hausse proche à la fois des autoentrepreneurs et des entreprises classiques

♦ L’observation des 4 derniers mois, comparés à la même période en 2018, montre des écarts importants entre les évolutions des 2 types de création : les autoentrepreneurs l’emportent largement dans 3 activités traditionnelles (commerce, HCR et santé/éducation), alors que ce sont les créations classiques qui dominent dans les services aux personnes et aux entreprises. Cette évolution plutôt nouvelle se poursuivra-t-elle ?

Sur une période plus longue, à partir de 2 000, on peut observer 4 périodes:

 

-2000-2003 avec un  total de 221 000 créations en moyenne et peu d’évolution au cours de ces 4 années,

 

-2004-2008 avec en 2004, 269 000 créations, en progression constante jusqu’en 2009 avec à cette date 331 000 créations (+23%),

Noter qu’au cours de ces 2 périodes, la création en société a évolué plutôt régulièrement et plus favorablement que la création, en entreprise individuelle (entre 2000 et 2008 +79% vs +35 pour les entreprises individuelles,

 

-Une période conjoncturelle difficile entre 2008 et 2016, mais avec l’apparition du régime autoentrepreneur qui gonfle grandement les effectifs : malgré cet apport important nouveau, on constate une régression des créations de 1% entre 2016 et la moyenne 2008-2015, avec des évolutions contrastées entre les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs avec + 39%, les sociétés avec +16% et les autoentrepreneurs en régression de 24%,

 

-Puis une période nettement plus favorable (2017-2019) avec une progression permanente : on passe de 591 000 créations en 2017 (après une moyenne de 559 000 entre 2009 et 2015 et 554 000 en 2016), à 815 000 en 2019 .

 

Si l’on compare la moyenne 2017-2019 à 2000-2016, le nombre de créations a augmenté de 74%, dont +45% pour les sociétés, tout comme pour les entreprises individuelles (malgré l’apparition des autoentrepreneurs) et pour les autoentrepreneurs (seulement à partir de 2009) de 6,1%.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques données nouvelles sur les formes juridiques des créations et sur l’emploi au démarrage.

Source : les statistiques sur les créations d’entreprises proviennent du répertoire des entreprises et des établissements (REE, issu de Sirene) géré par l’Insee.

Définition : une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre d’une nouvelle combinaison de facteurs de production Les créations d’entreprises correspondent donc aux unités légales du répertoire Sirene (immatriculation d’une nouvelle unité légale, cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an, cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d’un an, mais avec changement d’activité et reprise, par une unité légale nouvellement immatriculée)

Je ne reprends ici de cette publication que les élements nouveaux au regard de l’article que je publie, à savoir l’information sur les formes juridiques, la création en région, les créations avec salarié et quelques données sur les profils des dirigeants d’entreprises individuelles.

 

Les sociétés sont 27% des créations de 2019, dont la moitié sous forme unipersonnelle.

 

⇒Les formes juridiques

 

En 2019, les sociétés par actions simplifiées (SAS) représentent 63% des créations de sociétés  ; elles ont en nette évolution : 61% en 2018 comme en 2017, 56% en 2016 et 47% en 2015; au sein de cette catégorie juridique, la part des SAS à associé unique ou unipersonnelles reste prédominante et stable (37 % des sociétés créées en 2019, comme en 2018 et en 2017); ce sont en fait pour bonne part de fausses sociétés. À l’opposé, la part des sociétés à responsabilité limitée (SARL) diminue : majoritaires en 2014 (57%), elles ne représentent plus que 34% des sociétés créées en 2019, contre 37% en 2018.

Les formes juridiques par activité 

Les sociétés sont très présentes parmi les créations pour les activités immobilières et finances, assurance (autour de 50%) de par les obligations de leur activité, puis au sein des HCR, construction, commerce de par l’importance des investissements (30-50%), ou de par leur clientèle majoritaire d’entreprises (services aux entreprises, information/communication, 23-32%).

Les entreprises individuelles non AE sont très présentes dans la construction, l’industrie, le commerce et les services de soutien aux entreprises (34-45%).

Les AE sont très présents dans les services tant aux particuliers qu’aux entreprises (59-87%).

 

⇒ La création avec salarié : 5% des créations hors AE

 

4 secteurs sont plus présents : les HCR (12% des créations), puis la construction (8%), et à proximité les services aux ménages (5,3%) et  le commerce (5%).

Par contre en nombre moyen de salarié, l’industrie et la construction figurent en bonne place comme les transports/entreposage.

⇒ L’évolution du nombre de créations selon les régions

 

En 2019, le nombre de créations d’entreprises s’accroît fortement dans toutes les régions.

L’Île-de-France contribue pour plus du quart à l’augmentation globale (+ 32 100 créations, une hausse de 15% par rapport à 2018, modeste au regard des autres régions); le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques est le premier contributeur à cette hausse (+ 8 400 créations), notamment dans les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion (+ 3 300 créations, dont + 2 700 immatriculations de micro-entrepreneurs) et dans les activités de conseil en relations publiques et communication (+ 2 000, dont + 1 900 immatriculations de microentrepreneurs); le 2éme secteur contributeur est le commerce (+ 3 300 créations), notamment dans la vente à distance (+ 1 600 créations, dont + 1 500 immatriculations de microentrepreneurs); le 3éme secteur contributeur est celui des transports et de l’entreposage (+ 3 100 créations); au sein de ce secteur, la livraison à domicile est dynamique (+ 3 900 créations, dont + 3 000 immatriculations de micro- entrepreneurs), tandis que les créations dans le transport de voyageurs par taxi sont en repli (– 1 400 créations).

Ainsi, en 2019, 47% des créations d’entreprises des transports et de l’entreposage et 43% des créations des activités spécialisées, scientifiques et techniques ont lieu en Île-de-France. C’est aussi la région métropolitaine où les créations sont le plus souvent sous le régime du micro-entrepreneur (55 % contre 44 % dans l’ensemble des autres régions).

 

En France métropolitaine, hors Île-de-France, la hausse des créations est supérieure ou égale à 20% dans les Pays de la Loire (+ 24%), les Hauts-de-France (+ 23%), en Auvergne-Rhône-Alpes (+ 23%) et en Occitanie (+ 20%).

⇒ L’âge et le sexe des chefs d’entreprises individuelles

 

En 2019, les créateurs d’entreprises individuelles ont en moyenne 36 ans; la part des moins de 30 ans se stabilise (38% en 2019 et en 2018, contre 37% en 2017), mais elle atteint 68% dans la livraison à domicile; dans l’information et la communication, les créateurs sont également relativement jeunes (33 ans en moyenne); à l’inverse, ils sont plus âgés dans l’industrie, les activités immobilières, la construction et les activités de services administratifs et de soutien (39 ans en moyenne). 

La part des moins de 30 ans est plus élevée chez les microentrepreneurs (42%) que chez les créateurs d’entreprises individuelles classiques (31%).

 

En 2019, les femmes ont créé 40% des entreprises individuelles; cette proportion est quasi stable depuis 2015, alors qu’elle augmentait progressivement depuis 30 ans (29% en 1987 et 33% en 2000). Elle est quasiment identique pour les créations d’entreprises individuelles classiques et pour les immatriculations sous le régime du micro-entrepreneur.

Comme les années précédentes, la part des hommes est la plus élevée dans la construction (98%), les transports et l’entreposage (93%) ainsi que l’information et la communication (75%). À l’opposé, les femmes sont majoritaires dans la santé humaine et l’action sociale (75%), les autres services aux ménages (72%), l’industrie (55%) et l’enseignement (52%). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4289603

SOMMAIRE

736 sociétés ont levé un peu plus de 5 Md€ en 2019 (en hausse de 39% en valeur).

Méthodologie :  le Baromètre recense, en France, les opérations de financement en fonds propres des entreprises en phase de création ou durant les premières années d’existence, en date d’opération du 1er janvier au 31 décembre 2019 et publiées avant le 8 janvier 2020.

 

En 2015, 1,81Md€ avaient été levés pour 484 opérations vs en 2019, 5,03Md€ pour 736 opérations (6,8M€ par opération), contre en 2018, 3,62Md€ levés pour 645 opérations.

 

Sur le plan sectoriel, les sociétés de logiciels se distinguent, affichant une progression fulgurante de 206% des levées de fonds (191 opérations pour 1,5 Md€ contre 745 M€ en 2018), suivis par les services internet (156 opérations pour 1,1 Md€, stable au regard de 2018), puis les sociétés de Life sciences (97 opérations, 811 M€ contre 574 M€, +41%), Fintech (60 opérations pour 397M€), et cleantech (53 opérations pour 345M€).

 

2 éléments expliquent ces très bons résultats : une augmentation de la valeur du tour moyen, passée cette année de 5,5M€ à 6,8M€ ; un bond de 60% en volume et en valeur des tours supérieurs à 20 M€.

 

510 opérations (69% des opérations) ont levés moins de 5M€ pour un montant de 852M€ (17% des montants), vs 63 opérations (8,6% des opérations) pour 2,694Md€ (53,6% des montants).

L’Île-de-France reste la région leader, ses start-up ayant capté 70% des montants levés et 59% des opérations en 2019; loin derrière, la région Auvergne-Rhône-Alpes avec 8% des investissements en valeur (10% en nombre), suivie par Paca (6% des investissements en valeur et en nombre), devançant cette année les Hauts-de-France et l’Occitanie.

 

Noter qu’en Grande-Bretagne, à la même période, 11,43Md€ (+ 55% au regard de 2018) ont été levés pour 1 012 opérations (+44%) et en Allemagne 6,09Md€ (+39%) pour 520 opérations (-13%).

 

Le Royaume-Uni reste le champion européen du Growth Capital, c’est-à-dire des levées supérieures à 100 M€, avec 13 opérations sur ce segment, pour un montant de 4,1Md€ (+273% sur un an). Derrière le Royaume-Uni, si la France domine l’Allemagne en nombre total d’opérations et sur le segment du Venture Capital (levées <100 M€), elle est surclassée dans le Growth Equity où l’Allemagne a capté 5 fois plus de fonds que la France (2,9Md€ contre 0,6Md€ pour la France); l’Allemagne a réussi à plus que doubler le nombre de ses opérations (12 vs. 5) et à multiplier par 2,5 les montants des opérations supérieures à 100 M€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr/fr/services/strategic-growth-markets/ey-barometre-du-capital-risque-en-france-bilan-2019

 

SOMMAIRE

Les femmes cadres s’estiment dévalorisées.

Méthodologie : Cette étude a mobilisé la troisième interrogation de l’enquête Génération 2010 réalisée en 2017, et exploité notamment un module spécifique de questions consacré à la caractérisation des situations d’encadrement hiérarchique. L’échantillon est constitué de 802 individus qui, lors de l’interrogation de 2017, occupent un poste de cadre et ont des fonctions hiérarchiques ; on parlera indifféremment de postes de « managers » ou de « fonctions d’encadrement ». 

 

Les hommes accèdent à des fonctions de cadre, plus souvent que les femmes, alors que ces derniéres ont de meilleures formations de l’enseignement supérieur.

 

7 ans après avoir quitté le système éducatif, elles sont 55% à sortir de l’enseignement supérieur en 2010, mais seulement 40% des managers en 2017; lorsqu’elles le deviennent, elles y arrivent plus tardivement : le délai moyen avant d’occuper pour la première fois ce type de fonction est de 15,3 mois pour les hommes et 17,9 mois pour les femmes.

Les femmes sont défavorisées dans les postes occupés :

La perception des emplois occupés comme cadres par les femmes montre de nets écarts avec celle des hommes :

* Elles se réalisent moins professionnellement, notamment dans leur activité de cadres de la fonction publique et professions scientifiques (48% sont satisfaites professionnellement vs 62 les hommes), tout comme dans les fonctions d’ingénieurs (38% vs 50), mieux dans les fonctions de cadres administratifs et commerciaux (44% vs 47),

* Les femmes estiment être mal payées (29% vs 22), notamment lorsqu’elles exercent des fonctions d’encadrement (34% vs 23),

* 30% estiment que le travail prend trop de place dans leur vie (vs 25 pour les hommes), notamment dans leur activité de profession libérale (54% vs 29),

* 22% recherchent un autre emploi (vs 18 les hommes), parce qu’elles estiment être mal rémunérées (39% vs 30), parce que le travail prend trop de place dans leur vie (36% vs 22 pour les hommes), parce qu’elles estiment ne pas se réaliser professionnellement (34% vs 24).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cereq.fr/femmes-managers-en-debut-de-carriere-une-legitimite-conquerir

 

 

 

SOMMAIRE

La moitié des dirigeants sont favorables au projet gouvernemental des retraites et 36% opposés.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 9 et le 16 décembre.

 

S’ils sont pour moitié favorables au projet gouvernemental, la moitié sont défavorables à l’allongement du temps de cotisation.

 

⇒ Les dirigeants ont été interrogés sur la réforme de la retraite :

 

47% sont favorables au projet gouvernemental (26% maintien du projet, 21% modification à la marge); ce sont les moins de 10 salariés qui y sont le plus favorables (47% vs 40 les plus de 10 salariés) et les dirigeants du commerce (54%) vs ceux de la construction 37% mais 27% de ce secteur ne savent pas se prononcer (vs 14-17% les dirigeants des autres secteurs). 36% y sont opposés (taux proche quelque soit le secteur ou la taille).

– 53% sont favorables à la retraite à point pour tous; là encore la construction est la moins favorable (43%), vs le commerce (62%) et les autres secteurs (51-55%); pas de différence selon la taille. 34% y sont opposés, alors que 13% ne savent pas se prononcer.

– Par contre, 50% sont défavorables pour allonger la durée de cotisation, vs 43% favorables; là encore la construction est la moins favorable (34%); pas de différence selon la taille. 

 

A la question “ Parmi les menaces suivants, quelles sont les deux plus inquiétantes pour votre entreprise en 2020 ? “, la poursuite des mouvements sociaux est en tête (35% mais 26 pour l’industrie); par contre si l’on cumule les menaces venant du marché, celles-ci viendraient en tête : arrivée de nouveaux acteurs sur le marché (23%), risque d’une récession de l’économie mondiale (14%), développement des plateformes numériques sur votre marché (10%), tensions commerciales internationales (10%), entrée en vigueur du Brexit (5%). A ce niveau, peu de différences selon les secteurs d’activité et les tailles.

 

⇒ Par ailleurs, en termes de conjoncture,

 

dans le contexte de contestation sociale et de ralentissement de l’économie, les dirigeants perdent l’engouement observé au cours du mois dernier : 42% désormais estiment que « c’est très bien en ce moment » (baisse de 11 points en un mois). Cela revient néanmoins à des niveaux similaires à ceux enregistrés en septembre et octobre derniers.

 

De la même manière, l’indice de l’optimisme – à la baisse (93, -15 points) s’établit à des niveaux relativement identiques à ceux de la rentrée. Toutefois, la confiance dans l’avenir demeure : 77% ont confiance dans les perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois (stable); on enregistre une augmentation de 8 points sur l’indicateur « Ce sera mieux demain » (24%).

La probabilité par ailleurs de réduire ses effectifs reste toujours très marginale (1%), alors que 8% pensent augmenter leur effectif (32% chez les 10 salariés et plus vs 6 chez les moins de 10).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+decembre+2019+GCE.pdf

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Les chiffres du commerce en 2018 et 2019.

Source : le compte spécialisé du commerce est présenté deux fois par an à la Commission des Comptes Commerciaux de la Nation (CCCN). Il s’insère dans le dispositif d’ensemble des comptes nationaux français, grâce à des concepts et des définitions similaires et en s’articulant sur ses agrégats.

 

En 2019, l’activité des secteurs commerciaux accélèrerait légèrement, portée par la demande intérieure. En effet, la consommation des ménages serait plus dynamique en 2019 (+ 1,2% après + 0,9%) tout comme l’investissement (+ 3,5% après +2,8%).

 

Le chiffre d’affaires du commerce est de 1 585,1Md€ en 2018 (+4,3% au regard de 2017) dont 54,8% pour le commerce de gros, 32,3% pour le commerce de détail et 12,9% pour le commerce/réparation auto.

 

⇒ Dans le commerce de gros,

 

l’activité accélèrerait dans la plupart des secteurs en 2019. L’acquis de croissance à l’issue du mois de septembre atteint + 3% en 2019 après une croissance de + 1,8% sur l’ensemble de l’année 2018.

L’activité des intermédiaires du commerce repartirait fortement à la hausse en 2019 (+ 4,2% après + 1,5%). Cette accélération serait marquée par le net rebond des centrales d’achats.

 

En 2017, sur le marché intérieur, l’activité des grossistes (hors centrales d’achats et intermédiaires du commerce) est orientée pour 32% de leur chiffre d’affaires vers l’approvisionnement des producteurs (industriels, artisans et agriculteurs) et à hauteur de 24% vers le commerce de détail. Vient ensuite la redistribution des marchandises vers les centrales d’achats (15%). Les autres clients professionnels (administrations, prestataires de services, …) et les autres grossistes comptent chacun pour 12%. Enfin, l’activité des grossistes est tournée à hauteur de 5% vers les particuliers.

 

⇒ Le Commerce de détail

 

En 2019, les ventes en volume des marchandises vendues au détail continueraient d’augmenter à un rythme proche de celui de 2018 (+2,5% d’acquis à l’issue du mois de septembre après +2,9% en 2018).

L’activité ralentirait nettement dans les magasins non spécialisés (+ 0,5% après + 3,7%). Elle se stabiliserait dans les magasins à dominante alimentaire (+ 0% après + 3,5%), pénalisée par les grandes surfaces tandis que les petites surfaces se portent mieux.

L’activité resterait en revanche dynamique dans les autres commerces de détail en magasin non alimentaire (+ 7% après + 6,4% en 2018).

 

Quelques secteurs par ordre de croissance :

 

♦ Le nombre de transactions immobilières augmente fortement dans l’ancien (+17,2% d’acquis à l’issue du mois d’octobre 2019 après +4,4% en 2018),

♦ Les ventes en volume du secteur des équipements de l’information et de la communication poursuivraient leur forte croissance (+ 10,4% après + 7,1%).

♦ Les ventes des articles de sport connaîtraient une forte hausse en 2019 (+ 7,1% après + 1,8%) : plus d’un Français sur deux, dans la vie de tous les jours, contourne l’usage d’articles initialement prévus pour le sport pour en faire des articles de mode.

♦ Les ventes des biens culturels et de loisirs rebondiraient fortement en 2019 (+ 5,3% après + 0,5%), ; en particulier, les ventes des libraires augmenteraient en 2019 (+ 2,5% après + 0,8%). 

♦ Le secteur des autres commerces de détail en magasin spécialisé resterait dynamique en 2019 (+ 4% après + 3,5%). Le marché des articles médicaux et orthopédiques serait toujours aussi florissant, tout comme le secteur de l’optique.

♦ Le marché du jouet se redresserait en 2019 (+ 3,3% après – 6,7%), après une année 2018 difficile, marquée par une restructuration profonde des distributeurs.

♦ Si l’activité ralentirait dans l’alimentaire en magasin spécialisé (+ 2,5% après + 4,2%), l’évolution est contrastée en fonction des secteurs : les poissonneries et primeurs connaitraient une bonne année 2019, alors que les ventes des bureaux de tabac décroîtraient à nouveau fortement.

♦ L’activité rebondirait dans le secteur des autres équipements du foyer en magasin spécialisé (+ 2,5% après + 1,1%); l’activité est dynamique dans les quincailleries et commerces de meubles.

 

Le secteur de la vente à distance continuerait de voir ses ventes en volume augmenter fortement (+ 8% après + 5,1% en 2018); les particuliers privilégient de plus en plus souvent les achats en ligne et de plus en plus d’enseignes se mettent à la vente en ligne.

 

L’activité du commerce et de la réparation de véhicules automobiles et de motocycles se redresserait en 2019 (+ 4,1% après + 3,1% en 2018).

♦ Le commerce de véhicules automobiles accélèrerait nettement en 2019 (+ 5,8% après + 3,4% en 2018). La part du Diesel a continué de baisser en 2019 (34% des immatriculations), alors que les véhicules électriques ont gagné 0,6 point de part de marché sur les dix premiers mois de l’année.
♦ Le commerce d’équipement automobile freinerait en 2019 après avoir déjà ralenti en 2018 (- 0,1% après + 2,2%).
Les ventes de motocycles bondissent : les immatriculations de motocyclettes (plus de 50 cm3) augmentent de 10% sur les dix premiers mois de l’année, tandis que les immatriculations de cyclomoteurs (moins de 50 cm3) bondissent de 28% sur la même période. Ce dynamisme entraine une forte hausse du chiffre d’affaires dans le secteur du commerce et de la réparation de motocycles (+ 4,7% d’acquis après + 0,6%).

Les données 2016-2018 étaient les suivantes pour les ventes du commerce de détail et de l’artisanat à caractère commercial T.T.C

L’emploi salarié croît modérément

3,6 millions de personnes y travaillent dont 3,179 millions comme salariées. L’emploi salarié se répartit entre commerce de détail (57%), commerce de gros (30,7%) et commerce/réparation auto (12,4%); il progresse au même rythme début 2019 (+ 0,6% au premier semestre) que sur l’ensemble de l’année 2018 (+ 0,7%); mais il reste toujours moins dynamique que celui du tertiaire marchand (+0,9%). Le secteur gagne ainsi 18 300 emplois salariés au premier semestre (22 100 en 2018) et reste sur la trajectoire ascendante initiée en 2015 avec 109 600 salariés de plus depuis fin 2014.
L’emploi intérimaire début 2019 se stabilise après avoir ralenti depuis 2017; le nombre d’intérimaires atteint 73 300 à la fin du premier semestre 2019.

Le nombre de magasin par entreprise

En 2017, 94% des commerces de détail n’ont qu’un seul magasin, une proportion qui varie selon les secteurs. Pour les grands magasins et autres commerces de détail en magasin non spécialisé, un sur cinq possède au moins deux magasins. Plus de 10% des commerces d’habillement-chaussure possèdent au moins deux magasins.

Parmi les détaillants comptant au moins 10 magasins, 35% se situent dans l’habillement-chaussure, 12% dans les autres produits non alimentaires, 11% dans l’équipement du foyer et 11% dans l’alimentation non spécialisée. Les secteurs de l’artisanat, des autres produits non alimentaires et de l’alimentation spécialisée se caractérisent par une proportion plus importante de commerces ne possédant qu’un seul magasin.

 

En 2017, une société du grand commerce non alimentaire compte, en moyenne, 63 magasins. Ces sociétés disposent de réseaux de magasins plus vastes lorsqu’elles sont spécialisées dans l’habillement-chaussure (93 magasins par entreprise) ou l’équipement du foyer (68 magasins par entreprise). 13% des sociétés du grand commerce, hors vente à distance, ne possèdent qu’un seul magasin.

Plus de 90% des sociétés comprennent au moins dix magasins dans l’équipement de la personne, l’habillement-chaussure et l’information-communication (TIC).

Hors vente à distance, les surfaces de 400 à 2 500 m² puis celles d’au moins 2 500 m² représentent respectivement 26% et 7% des magasins du grand commerce en 2017. La proportion des très grandes surfaces (au moins 2 500 m²) atteint 30% dans l’équipement du foyer. Par ailleurs hors vente à distance, 36% des superficies des magasins du grand commerce se situent dans l’équipement du foyer et 33% dans l’habillement chaussure.

 

Les marges

La marge commerciale s’élève à 310,2Md€ en 2017; elle progresse de 3,3% en un an.

Dans le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles, elle augmente de 12%. Elle s’accroît de 3,2% pour le commerce de gros et de 1,8% pour le commerce de détail. Le taux de marge (rapport entre la marge commerciale et les ventes de marchandises) est de 22,1% en moyenne dans le commerce. Il est plus élevé dans le commerce de détail (29,5%) que dans le commerce de gros (19,5%) ou dans le commerce et la réparation d’automobiles (14%).

 

La valeur ajoutée

En 2017, la valeur ajoutée s’élève à 204Md€ (10% de la valeur ajoutée dégagée par l’ensemble de l’économie française). La valeur ajoutée représente 58% de la production totale dans le commerce de détail et 53% dans le commerce et la réparation d’automobiles et pour le commerce de gros (43%).

Au sein du commerce de détail, cette part est plus faible pour le commerce hors magasins, éventaires ou marchés.

 

Le taux de profitabilité

Calculé à partir du ratio excédent brut d’exploitation/chiffre d’affaires hors taxes, ce taux s’élève à 3,8%; il est plus élevé dans le commerce de détail (5,8%) que dans le commerce de gros (3%) ou le commerce et la réparation automobile (2,3%). Cette différence est le fait de charges de personnel plus faibles dans le commerce de détail : elles y représentent 63% de la valeur ajoutée contre 74% pour le commerce et la réparation automobile et 66% pour les commerce de gros. Au sein du commerce de détail, le taux de profitabilité atteint 20,4% dans l’alimentaire en magasin spécialisé.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4268883

 

SOMMAIRE

Les formations professionnelles suivies différent selon les statuts dans l’entreprise.

Méthodologie : Le dispositif Defis interroge les salariés sur les intitulés des formations à visée professionnelle qu’ils ont suivies, dans le cadre d’un emploi ou du chômage. La première vague « salariés » de l’enquête Defis permet de caractériser près de 6 millions de formations suivies entre janvier 2014 et juin 2015 par l’ensemble des salariés présents en entreprise en décembre 2013, qu’ils soient restés les 18 mois suivants dans leur entreprise initiale, qu’ils aient changé d’entreprise ou qu’ils aient basculé dans une situation de recherche d’emploi. La codification et le classement de ces intitulés ont abouti à distinguer 35 familles de formation, regroupées en 4 domaines.

 

4 grands domaines ont été identifiés : les formations spécifiques aux métiers, celles à caractère transversal, les habilitations nécessaires à l’exercice d’un métier, les formations liées à l’obligation de maintien de l’hygiène et de la sécurité.

 

⇒ Pour les cadres, des formations en lien avec l’évolution de leur métier ou de leur carrière.

 

Les formations aux métiers de la banque, au management ou encore à l’intégration des normes qualité sont suivies essentiellement par les cadres. Elles visent à s’adapter aux évolutions réglementaires, juridiques ou normatives de leur métier, et servent également les évolutions hiérarchiques.

Si ces formations sont réalisées à 93% dans le cadre du travail et déclarées à 92% utiles par les salariés pour exercer le même métier, elles sont plus fréquemment jugées utiles pour une évolution hiérarchique (52% contre 39% pour l’ensemble des formations).

Une majorité d’entre elles (73%) sont suivies par des salariés évoluant dans des entreprises de 500 salariés ou plus, et dans les secteurs des activités immobilières, financières, et d’assurance (52 % des formations).

Cette même logique d’adaptation à l’évolution du métier s’observe aussi pour d’autres formations métiers comme celles dédiées au droit. Mais on la retrouve également pour des formations à caractère plus transversal comme celles consacrées au management (« manager », « gestion de projet » ou encore « gestion d’équipe », etc.).

Les cadres se forment également largement à l’intégration de normes qualité dans le management et dans les process de production (formations suivies respectivement à 50% et 47% par des cadres).
 
Autres formations à caractère transversal : celles aux langues étrangères sont de façon majoritaire, et davantage que l’ensemble des formations, jugées utiles pour exercer un nouveau métier ou accéder à une position hiérarchique plus élevée. Dédiées à 82% à l’anglais, ces formations sont les plus longues et concernent davantage les salariés occupant les postes les plus qualifiés : une sur deux est suivie par des cadres (contre 4% par des ouvriers).

 

⇒ Pour les ouvriers, les employés et les techniciens, des formations pour faire face aux évolutions techniques.

Les formations aux techniques et métiers de l’industrie et du bâtiment sont suivies pour la moitié d’entre elles par des ouvriers dans des fonctions de production, de chantier, d’exploitation ou d’installation, de réparation et de maintenance. On y trouve les formations à la mécanique et à l’utilisation de machines de l’industrie (fraiseuse, tour), les formations spécifiques aux métiers de l’industrie (soudure, chaufferie, thermique, hydraulique) ainsi que des formations diplômantes aux métiers du bâtiment : couverture, plomberie, climatisation, etc.

Une partie de ces formations vise à se conformer à la réglementation, 20% d’entre elles étant de nature obligatoire ou réglementaire (dont relève un tiers de l’ensemble des formations).
Ces formations sont soit des courts modules d’actualisation ou de prise en main de techniques, machines ou outils, soit des formations plus longues et certifiantes de type « génie civil » ou « couverture ».

 

⇒ Pour changer de métier et se diriger vers le paramédical, l’aide à la personne ou la sécurité

Près d’un tiers des formations au paramédical et à l’aide à la personne ne sont pas réalisées dans le cadre du travail (contre 9% pour l’ensemble des formations); 10% sont suivies dans le cadre du chômage (contre 4% pour l’ensemble). En outre, les salariés suivant ces formations sont 41% à déclarer vouloir changer de métier.

Les formations aux techniques et aux métiers de la sécurité sont également plus fréquemment que les autres réalisées dans le cadre du chômage pour accéder à un nouvel emploi : 25% des salariés en décembre 2013 n’ayant suivi que ce type de formations disent l’avoir fait pour changer de métier. Celles-ci sont en majorité de type obligatoire ou réglementaire (services de sécurité incendie et d’assistance à personnes : « SSIAP », « maniement d’arme », « gardien de la paix », « vidéosurveillance », « vigilance », « vols »). 

 

⇒ Des habilitations nécessaires à l’exercice de certains métiers : une voie d’accès possible à l’emploi pour les chômeurs

 

Certaines formations règlementaires, très marquées par l’empreinte du métier, préparent à des habilitations nécessaires à l’exercice de ce dernier. Elles représentent 14% de l’ensemble des formations suivies.
L’enjeu des formations aux CACES ou permis sont l’accès ou le maintien de l’emploi. Elles représentent 8% des formations, et 4% des salariés ont suivi au moins l’une d’entre elles. 33% des salariés n’ayant suivi que ce type de formation déclarent qu’elle leur a été utile pour changer de métier, 29% déclarent l’avoir suivie pour trouver un emploi, et 24% pour éviter de le perdre.

⇒ Une diversité de profils de salariés dans les formations liées à la transition écologique et numérique

 

Les formations écologiques ou aux métiers dits « verts » relèvent de 2 types : d’une part, celles liées au secteur de l’agriculture,  d’autre part des formations qui relèvent de la mise en conformité avec le développement d’obligations et de réglementations écologiques (« déchets » ou « pollution »); plus du tiers des salariés n’ayant suivi que ce type de formation déclare avoir comme objectif de trouver un emploi (contre 10% pour l’ensemble des salariés).

Ces formations sont plus souvent qu’en moyenne suivies pour accompagner un changement, une évolution du métier, liés notamment au verdissement des activités : 61% des salariés n’ayant suivi que ce type de formation déclarent l’avoir fait dans le but d’accompagner des changements (contre 48% de l’ensemble des salariés formés).

 

À l’inverse, les formations liées à la transition numérique sont réalisées principalement dans le cadre du travail et ne sont pas spécifiquement en lien avec une éventuelle évolution hiérarchique ou l’exercice d’un nouveau métier. Celles liées aux métiers de l’informatique et du digital concernent les salariés les plus qualifiés (formations « réseaux », « infrastructures », « serveur », « programmation », « bases de données », « big data », « android », « adsl », « fibre optique », etc.). On trouve également dans cet ensemble les formations aux logiciels liées à d’autres métiers ou fonctions (logiciel de calcul, d’architecture etc.). Enfin, les formations aux machines automatisées des métiers de l’industrie et du bâtiment, qui concernent les salariés souvent moins qualifiés sur des fonctions d’exécution, sont aussi répertoriées dans cet ensemble.

 

Pour en savoir plus : https://www.cereq.fr/dis-moi-quel-poste-tu-occupes-je-te-dirai-quelle-formation-tu-suis

SOMMAIRE

5 acteurs importants dans le financement des TPE/PME.

L’Observatoire du financement des entreprises (OFE) a été créé en 2010.

Présidé par le médiateur national du crédit, l’Observatoire regroupe :
• les principales organisations représentatives des entreprises (MEDEF, CPME, U2P, etc.) et les réseaux consulaires (CCI, CMA France) ;
• les principales organisations représentatives du secteur financier (FBF, ASF, France Invest, assureurs‑crédit, Financement Participatif France, etc.) ;
• des établissements financiers ;
• des acteurs publics du financement (tels que Bpifrance) ;
• les acteurs du monde comptable (CSOEC)

• les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique (Banque de France, Insee, direction générale du Trésor, direction générale des Entreprises, Rexecode, etc.).
Depuis l’élargissement du périmètre de l’OFE à l’économie sociale et solidaire (ESS) en janvier 2019, ESS France est également représentée à l’Observatoire.

 

5 acteurs sont décrits plus largement ici, leur initiative étant largement décrite dans le rapport.

⇒ Bpifrance

L’action de Bpifrance en direction des TPE/PME : Bpifrance a soutenu près de 340 000 TPE et PME françaises depuis 2013, contribuant directement ou indirectement via les banques et les fonds d’investissements de la place française à plus de 84Md€ de financement et d’investissement en fonds propres; en 2018. 

 

Ce sont en 2018, 71 000 TPE/PME bénéficiaires dont 53 000 TPE (47 500 via les garanties).

En 2018, 54% des garanties octroyées aux TPE (29 000 bénéficiaires) concernaient des projets de création, 29% (15 000 bénéficiaires) des projets de transmission (reprises de fonds de commerce, rachats de part), 12% (6 500 bénéficiaires) des projets d’investissements corporels et incorporels et 5% (3 000 bénéficiaires) des soutiens à la liquidité de court terme.

85% des TPE-PME soutenues le sont hors de l’Île-de-France.

 

Par ailleurs, 2 200 TPE ont bénéficié d’aides à l’innovation en 2018 pour plus de 200M€ (+75% de bénéficiaires par rapport à 2013) ; 1 800 ont bénéficié de crédits d’investissement en cofinancement avec les banques (à hauteur de plus de 330M€); 1 550 ont bénéficié de prêts sans garantie pour financer l’immatériel, en hausse d’environ 75 % par rapport à 2013; 200 ont bénéficié d’investissements en fonds propres pour plus de 200M€ en 2018.

 

Les garanties BPI aux banques prêteurs à des TPE ont relevé le seuil à 200 000€ en 2015, ce qui a conduit à +25% de bénéficiaires; plus de 9 garanties sur 10 sont ainsi le fait des banques.

⇒ Le crowdfunding  

♦ En 2018, 402M€ ont été collectés après 336M€ en 2017; sur 4 ans, le crowdfunding a permis de collecter 1,4Md€ auprès de particuliers avec plus de 6,6 millions de souscripteurs.

Hors les activités “classiques” de crowdfunding, une sous-catégorie les bons de caisse, les minibons, a été créée en 2016; ces derniers peuvent être proposés au public sur les plateformes de financement participatif et ont, notamment, pour objet de favoriser l’accès au financement de marché des PME (qui n’ont parfois pas la capacité de participer au marché obligataire traditionnel). 

 

♦ 194 plateformes existent sous différents statuts. Le cadre législatif distingue le financement participatif sous forme de prêt (crowdlending) ou de don de celui sous forme de titres (crowdinvesting)

 

♦ Les 3/4 des financements se portent sur des PME-TPE de tous types, le 1/4 restant bénéficiant, notamment, aux start-up et à l’économie sociale et solidaire (ESS). 

L’immobilier (surtout la promotion immobilière résidentielle) constitue une composante importante, en nette augmentation sur les dernières années. Pour l’immobilier, comme pour les énergies renouvelables (ENR), également en croissance, la forme de placement est surtout obligataire. Cela permet aux porteurs de projets de renforcer leurs quasi-fonds propres et, ce faisant, de lever plus facilement des financements bancaires.

 

♦ La complémentarité du crowdfunding avec l’offre des banques est forte.

⇒ Le dispositif « crédit 50 K€ » destiné aux TPE-PME mis en place par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables (CSOEC)

Le « crédit 25 K€ » avait été mis en place par le CSOEC il y a dix ans au moment de la crise financière afin de faciliter l’accès des entreprises au crédit. Le « crédit 50 K€ » destiné
aux TPE-PME vise à redynamiser et moderniser ce dispositif. Lancé en juillet 2018, son objectif est de faciliter l’accès au crédit des TPE-PME.

 

Un site internet a été développé par le CSOEC, dénommé « Conseil Sup’ Network » . Partagé entre les banques partenaires du dispositif et le CSOEC, il propose à l’expert-comptable allant sur la plate-forme sécurisée, de s’authentifier et d’effectuer une demande de crédit pour le compte de son client. L’expert-comptable renseigne dans le dossier modélisé numérique un certain nombre d’informations concernant l’expression du besoin à financer, élabore notamment le plan d’affaires et produit une attestation portant sur l’examen des informations financières prévisionnelles.

 

L’objet de financement ciblé est souvent un crédit lié à la création de l’entreprise, un crédit de trésorerie, visant à financer le poste clients, par exemple, ou la consolidation de découverts structurels ou encore un crédit pour financer un investissement matériel ou immatériel. Une fois le dossier complété et transmis par l’expert-comptable, la banque partenaire s’engage à répondre dans les 15 jours au chef d’entreprise. Pour le financement d’un investissement immatériel, un complément de financement de la même valeur peut être demandé auprès de Bpifrance. De même, pour contre-garantir les prêts bancaires, des garanties de Bpifrance ou encore de la SIAGI ou de tout autre organisme de cautionnement mutuel (OCM) peuvent être demandées.

Le dispositif s’adresse à toutes les entreprises dès lors qu’elles se sont rapprochées de leur expert-comptable, celui-ci pouvant leur proposer une mission d’accompagnement à la recherche de financement qui se concrétise, notamment, par l’établissement d’un prévisionnel pour l’entreprise.

 

Sur la période allant de septembre 2018 à septembre 2019, 124 demandes de financement ont été déposées sur la plate-forme soit plus de 360 dossiers au total transmis aux partenaires bancaires.

⇒ La Banque de France

Des offres permettent de couvrir désormais toutes les étapes de la vie d’une entreprise, en particulier, les entreprises de petite taille et leurs dirigeants.

 

La fonction de cotation des entreprises est ancienne. Elle est toutefois concentrée sur les entreprises dont le chiffre d’affaires dépasse le seuil de 750 000€, ce qui permet de traiter l’ensemble des petites et moyennes entreprises (PME) et une fraction des très petites entreprises (TPE). Cette activité de cotation, pour laquelle la Banque de France est reconnue par la réglementation européenne, est essentielle et permet de contribuer au bon financement de l’économie et des entreprises.

 

Des outils ont également été développés pour apporter un appui technique dans le pilotage des entreprises et réaliser des diagnostics financiers de façon autonome : la prestation personnalisée « GEODE » (gestion opérationnelle et dynamique des entreprises), pour une population large d’entreprises, ainsi que l’outil de positionnement et d’analyse en ligne « OPALE » (outil de positionnement et d’analyse en ligne des entreprises), pour un public concernant plutôt les petites entreprises.

 

3 services sont aujourd’hui proposés aux entrepreneurs, de façon totalement gratuite : la Médiation du crédit aux entreprises, les correspondants TPE-PME, mis en place en 2016, le programme de renforcement de la compétence financière des entrepreneurs, progressivement mis en place en 2019 et devant être totalement opérationnel à partir de 2020.

 

– Depuis le lancement du dispositif TPE, en septembre 2016, les correspondants TPE de la Banque de France ont orienté plus de 11 000 entrepreneurs vers les réseaux d’accompagnements, banquiers, business angels, plateforme de crowdlending, assureurs-crédit, fédérations patronales, etc.; le taux d’accompagnement par les correspondants TPE est en forte progression (+ 81% entre décembre 2017 et décembre 2018). Un portail spécifique (www.mesquestionsdentrepreneur.fr) a été créé en septembre 2019.

 

– Concernant la prévention des difficultés des entreprises, la Banque de France contribue également au dispositif « Signaux Faibles » depuis avril 2019. En s’appuyant sur l’intelligence artificielle et une démarche partenariale inédite rassemblant plusieurs acteurs publics, Signaux Faibles permet d’identifier le plus en amont possible les entreprises fragiles afin de leur proposer les solutions d’accompagnement adaptées à leurs besoins.

⇒ La Médiation du crédit

La Médiation du crédit permet aux dirigeants dont l’entreprise connaît des difficultés d’accès au financement de mettre en place une médiation entre l’entreprise et ses financeurs. Ce dispositif est animé par le réseau de la Banque de France et de l’Institut d’émission des départements d’outre-mer (IEDOM), au niveau de chaque département. Gratuit, confidentiel, rapide, il permet dans deux tiers des cas de trouver un accord satisfaisant l’ensemble des parties. La Médiation est ouverte à tous types d’entreprises, relevant de tous secteurs, et a été élargie aux acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) en 2018.

 

Avec la normalisation des conditions d’accès au financement au cours des années 2010, le nombre de dossiers traités par la Médiation a fortement baissé. Sur les dernières années, ce nombre a continué de se tasser (pour se situer à 2 009 dossiers saisis en 2018), en lien avec l’amélioration de la situation économique, de façon générale, et de la situation financière des PME et des TPE, en particulier, ainsi qu’en lien avec l’abondance de liquidités permise par la politique accommodante de la BCE.

 

La Médiation a permis de conforter dans la poursuite de leur activité plus de 23 000 entreprises et a contribué à la sauvegarde de près de 415 000 emplois depuis sa création. Le succès d’une médiation divise par deux le taux de défaillance à un an .

64% des dossiers éligibles aboutissent à une médiation réussie depuis 2008 pour 23 500 médiations réussies depuis 2008.

⇒ La Fédération bancaire française

La Fédération bancaire française, avec son programme d’éducation financière, propose gratuitement, depuis 2008, sur son site internet www.lesclesdelabanque.com, un espace dédié aux entrepreneurs (plus de 1,5 million de visites par an) et une collection de près de 30 mini-guides.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/ofe_2019.pdf

SOMMAIRE

La situation financière des TPE/PME en 2018.

L’Observatoire du financement des entreprises (OFE) a été créé en 2010.

Présidé par le médiateur national du crédit, l’Observatoire regroupe :
• les principales organisations représentatives des entreprises (MEDEF, CPME, U2P, etc.) et les réseaux consulaires (CCI, CMA France) ;
• les principales organisations représentatives du secteur financier (FBF, ASF, France Invest, assureurs‑crédit, Financement Participatif France, etc.) ;
• des établissements financiers ;
• des acteurs publics du financement (tels que Bpifrance) ;
• les acteurs du monde comptable (CSOEC)

• les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique (Banque de France, Insee, direction générale du Trésor, direction générale des Entreprises, Rexecode, etc.).
Depuis l’élargissement du périmètre de l’OFE à l’économie sociale et solidaire (ESS) en janvier 2019, ESS France est également représentée à l’Observatoire.

 

La situation est favorable tant aux PME qu’aux TPE sans avoir retrouvé la situation d’avant crise.

 

⇒ Une amélioration progressive de la situation économique et financière des PME

 

Le taux de marge des entreprises (mesuré par le rapport de l’excédent brut d’exploitation – EBE – sur la valeur ajoutée – VA) atteint 24,2%, en hausse tendancielle depuis 2012; le niveau atteint en 2017 reste inférieur aux niveaux d’avant‑crise, en lien, notamment, avec la hausse du poids des charges de personnel dans la VA (68,8% en 2017, contre 65,4% en moyenne sur 2005‑2007).

L’amélioration concerne toutes les catégories d’entreprises; elle est particulièrement nette pour l’industrie et le commerce, qui retrouvent quasiment leurs niveaux relativement élevés de 2007 et 2008; en revanche, dans la construction, le taux de marge a régulièrement baissé et de manière prononcée tout au long de la période allant des années 2007‑2008 à 2012‑2013 (s’établissant respectivement à 20% et 14,3%); le niveau atteint en 2017 (15,2%) est à peine plus élevé que celui observé quatre ans auparavant. Dans la catégorie « autres secteurs » il n’y a pas d’amélioration : le taux de marge a sensiblement baissé entre 2007 et 2012 (s’établissant respectivement à 25,7% et 22,7%).

 

La rentabilité vise à appréhender la capacité de l’entreprise à créer de la richesse à partir des capitaux investis. Elle est mesurée à travers deux indicateurs : la rentabilité économique et la rentabilité financière. Globalement ces indicateurs ont sensiblement baissé dans les années post‑crise, avant d’amorcer une légère remontée dans le courant des années 2010.
La rentabilité économique atteint 5,2% en 2017, son niveau le plus élevé depuis 2011, mais en deçà de ses niveaux d’avant‑crise (7,7% en moyenne sur la période 2005‑2007).
Pour les PME, on constate une amélioration continue mais lente sur la période récente (7,5% en 2017, après un creux en 2012 à 6,8%, mais éloigné de celui observé avant la crise, à 9%‑10%).
La rentabilité financière se situe à 9,9%, en amélioration sensible depuis 5 ans, cependant  inférieure à l’avant la crise.

 

♦ Le taux d’endettement des entreprises diminue; il peut se mesurer de différentes façons.

– l’endettement financier rapporté aux capitaux propres : pour les PME, entre 2006 et 2012, le taux était relativement stable et un peu supérieur à 100%, une diminution s’est amorcée à partir de 2012 et se poursuit jusqu’en 2017. Si on considère un taux d’endettement net (en retirant de l’endettement financier les disponibilités dont dispose l’entreprise, comme sa trésorerie), on passe d’un taux de 47% en 2011 à 22% en 2017 (– 25 points, contre – 27 pour le taux brut).

– Le taux d’endettement rapporté à la valeur ajoutée de l’entreprise : l’évolution des taux (brut et net) apparaît moins baissière que selon l’indicateur précédent : le taux brut passe de 95,7% en 2011 à 86,5% en 2015 et le taux net de 42% en 2011 à 24% en 2017).

En matière sectorielle, la tendance à la baisse du taux d’endettement (endettement financier / capitaux propres) des PME est générale.

 

♦ Le taux d’investissement est relativement stable au cours des 12 dernières années (22% pour l’ensemble des entreprises, mais de 15 à 16% pour les PME depuis 2013).

Le taux d’auto financement des investissements progresse de façon sensible depuis quelques années, favorisé par la hausse des profits, elle‑même liée à celle des taux de marge et à la baisse des charges d’intérêt. Inversement, la baisse des taux pousse à l’endettement et tend à réduire le recours à l’auto financement. Pour les PME, l’essentiel de la hausse du taux d’auto financement s’est produit entre 2012 et 2014, et a ensuite peu évolué.

 

♦ La part de la trésorerie dans le bilan s’est renforcée pour les PME, depuis 2013, le ratio étant revenu au niveau d’avant‑crise et même un peu au‑delà. Pour les PME, le BFRE était passé d’environ 35 jours (30 jours entre 2013 et 2015).

 

♦ La situation moyenne en matière de fonds propres est relativement proche entre les TPE et les PME, mais néanmoins un peu plus favorable pour les PME. Le ratio des fonds propres rapportés au bilan est de 37% pour les TPE vs 41 pour les PME. Pour les TPE, la dispersion du ratio est, en revanche, sensiblement plus forte; globalement, la situation des 60% de TPE affichant les ratios les plus défavorables est nettement plus dégradée que celle des 60% de PME affichant les ratios les plus défavorables; 7% des PME ont des fonds propres négatifs, contre 20% des TPE. 

 

⇒ En ce qui concerne les TPE

Quelles TPE sont ici observées ?

Les TPE observée chiffrent 1,8 millions d’entreprise (sur un total de 3,7 millions, excluant les autoentrepreneurs et celles dont les données manquent); les effectifs concernés sont 2,1 millions et le chiffre d’affaires de 450 Md€, comparé au champ des PME avec 135 000 entreprises, un effectif de 3,543 millions de salariés et un chiffre d’affaires de 834Md€. L’industrie a un poids plus de 2 fois supérieur pour les PME que pour les TPE (quel que soit le critère), alors que les services marchands sont plus représentés au sein des TPE (plus d’une TPE sur deux relève de ce secteur) qu’au sein des PME (35 %); les écarts en parts relatives sont moindres pour les autres secteurs.

 

♦ Le taux de marge des TPE est plus élevé que celui des PME (28 vs 21%).

Les taux d’investissement sont assez proches pour les TPE et les PME (17 et 14%); le taux d’auto financement est plus élevé pour les TPE (149%, contre 123 pour les PME).

♦ Les taux de rentabilité économique et de rentabilité financière sont calculés différemment. Ces taux apparaissent sensiblement plus élevés pour les TPE que pour les PME; taux de rentabilité économique (15% vs 9 ou 16 vs 8).

Le ratio moyen de la trésorerie sur le total de bilan est de 21% pour les TPE, vs 15 pour les PME.

 

⇒ Les entreprises en difficulté

Il n’existe pas de définition faisant référence pour définir des TPE ou PME « en difficulté financière ». Sont utilisés les indicateurs “capitaux propres négatifs ou nuls”, “trésorerie négative ou nulle, ou bien positive mais inférieure à 5 000€”.

14% des TPE et quasiment 250 000 TPE (sur près de 1,8 millions de TPE examinées), se trouvent en situation de difficulté; cette proportion est marginale pour les PME, se limitant à peine à 1%. Ceci peut être lié au fait que 5 000€ en trésorerie ne « représentent » pas la même somme pour une TPE et pour une PME; si, à la place de 5 000€, on retenait 28 000€  la part de PME « en difficulté financière » serait à peine plus élevée, de l’ordre de 2%.

⇒ Le contexte

♦ Le flux de créations s’est accéléré : le rythme annuel des créations d’entreprises, d’environ 550 000 de 2011 à 2016, a sensiblement augmenté sur la période récente pour atteindre près de 700 000 créations en 2018, autoentrepreneurs compris. Cette accélération concerne de façon très limitée les créations de sociétés, mais beaucoup plus significativement les autres formes d’entreprises, les micro‑ entrepreneurs et les entreprises individuelles classiques.

♦ Le taux de pérennité s’est amélioré : à 3 ans pour les entreprises créées en 2014 il est de 75% (vs 72 pour celles créées en 2010). Cette amélioration est continue depuis 15 ans.

♦ Celui des défaillances a nettement baissé : après avoir atteint des niveaux élevés, à plus de 60 000 par an, dans les années 2013‑2015, fin 2018 et sur 12 mois glissants, elles s’élevaient à environ 54 000. 95% de ces défaillances concernent des TPE; 5% concerne une PME de 10 à 249 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/ofe_2019.pdf

 

SOMMAIRE

La coiffure : 85 200 établissements, 180 000 actifs dont 37% de non-salariés.

Méthodologie : 1 251 questionnaires exploitables (une base du panel de 1 087 entreprises) dont 712 indépendants en salon, 358 sous enseigne et 181 à domicile. Analyse Xerfi selon les données Insee, de l’Acoss et de l’enquête.

Une étude rare en ce qui concerne la coiffure, mais ne proposant quasiment pas de données en ce qui concerne les chefs d’entreprise et ceux qui travaillent à domicile, montrant les lacunes de la statistique publique.

 

Une profession essentiellement féminine, jeune et indépendante, avec un fort turn over du personnel; une profession qui a d’abord choisi la création et peu la reprise.

⇒ Le  nombre d’établissements et leur évolution

♦ En 2018, le nombre d’établissements s’est établi à 85 192 (-0,5% par rapport à 2016, mais +7,2% au regard de 2012); la hausse du nombre d’établissements à domicile (+ 8% 2018/2016) ne compense pas à la baisse du nombre de salons (- 3,5% 2018/2016).

Les établissements à domicile sont 26% des établissements, ceux indépendants en salon 65% et ceux sous enseigne 9%. 14,5% sont en Ile de France.

 

♦ Les immatriculations ont diminué entre 2012 et 2018 (de 9 090 à 7 443), du fait d’une baisse à la fois des créations (-12%) et des reprises (-49%); les reprises en 2018 ne sont que 10,7% des immatriculations.

Le taux de défaillances est de 2,8% en 2018; il oscille de 1,2% à 3,2% entre 2010 et 2018.

 

♦ Leur ancienneté moyenne est de 10,5 ans (37% ont moins de 5 ans, 50,5% entre 5 et 20 ans et 12,5% plus de 20 ans).

 

♦ Ceux n’ayant aucun salarié continuent d’augmenter (de 51,5% en 2012 à 55% en 2018); parmi les établissements employeurs, les 2/3 (ou 30% des établissements) emploient 1 à 2 salariés et 1/4 (ou 15% des établissements) 3 salariés et plus (0,5% emploient au moins 10 salariés). Le nombre d’employeurs n’a cessé de diminuer depuis 2012 (entre -1 et -2% chaque année).

Les établissements employeurs sont pour 77,5% des indépendants en salon (30 154 établissements), pour 19,5% sous enseigne (7 800 établissements).

 

⇒ Le chiffre d’affaires et sa structure

 

♦ D’après l’INSEE (ESANE), la profession a généré un peu plus de 6Md€ H.T. de chiffre d’affaires; 78,5% proviennent d’établissements employeurs; chez ces derniers, 44% du chiffre viennent des établissements sous enseigne; (mais que sait-on du non-déclaré pour les plus petites entreprises ?).

Le chiffre d’affaires diminue en 2018 de 1% (de 4% pour les établissements à domicile, de 2% pour les indépendants en salon, mais il augment de 1% pour les enseignes); tandis que les établissements franciliens croissent de 1%, les établissement de province diminue de 1,5% en 2018.

En 2 ans, la part des prestations coiffure a diminué (- 0,5 point), tandis que la part des ventes de produits dans le chiffre d’affaires de la profession a progressé (+ 1,5 point), alors que celui des services esthétiques et autres prestations diminuaient (respectivement de 1% et 0,5%).

 

♦ En 2018, les produits comptent pour 10,7% du prix de vente (peu de hausse) et celle des autres achats et charges externes (eau, énergie, fournitures administratives, frais postaux, les services bancaires…) pour 24,6% (22,7% en 2011); les frais de personnel chiffrent 57,5% (vs 56,7 en 2011). L’excédent brut d’exploitation (EBE) est donc en baisse, passant de 8,1 à 5,5%, alors que le résultat net passe de 4,6 à 4,1%.

 

♦ La prestation moyenne chiffre 44,3€ pour les femmes et 21€ pour les hommes, avec un décalage Ile de France et province (femmes 51,8 vs 42,1€; hommes 25,4 vs 19,7€) et selon selon le type d’établissement ; les plus onéreux sont les enseignes (45,9€ pour les femmes, 23,1€ pour les hommes) vs pour les indépendants (42,9 et 19,4€) et pour les services à domicile (39,4 et 17,2€).

 

♦ En 2018, 11% des salons ont mis en place un nouveau service : un service de barbier pour 45%, de produits végétaux (20%), le lissage brésilien (5%) et l’onglerie (5%). 93% des ces services sont réalisés par une personne du salon.

 

♦ Les enjeux prioritaires concernent la rentabilité (79,5% des répondants) et l’évolution du chiffre d’affaires (70%), puis au même niveau l’évolution des charges (59%), le pouvoir d’achat des clients (56,5%), l’adaptation des salariés au poste de travail (56,5%) et la formation initiale des salariés (56%); moins le développement durable (36%), les nouvelles formes d’exercice de l’activité coiffure (coiffure à domicile, site internet dédié) avec 27% ou les évolutions technologiques avec 26,5%.

 

⇒ Les actifs de la branche

 

♦ 179 556 actifs au 31 décembre 2018, dont 112 066 salariés (62,5% des actifs) et 67 490 non-salariés (37,5%, vs 36 en 2012); on ne sait pas combien sont chefs d’entreprise salariés.

112 066 sont des salariés (en baisse de 8,4% au regard de 2012). 17 754 sont des apprentis (15,8% des effectifs salariés), 1 881 des salariés en contrat de professionnalisation (1,7%) et 92 431 salariés (82,5%); 56,5% sont dans des salons indépendants, 41,5% sous enseigne et 2% à domicile. Les salariés classiques ont baissé de 7% depuis 2012, et les autres types de salarié de 15%. 79% sont en CDI, 3,5% en CDD et 17,5% en formation.

 

♦ Les indépendants en salon chiffrent 105 256 personnes occupées (58,5% des effectifs en baisse de 2 points au regard de 2012); ceux sous enseigne sont 51 000 (28,5% des actifs, en hausse de 1%) et ceux à domicile (23 300 en hausse de 1%). Au final, une baisse de 6,3% au regard de 2012 et de 3,5% au regard de 2016.

 

♦ 21% ont embauché du personnel (31 en 2016) et 5% ont réduit leur effectif; pour 55% des embauches, il s’agissait de salarié et pour 39% de contrat en alternance. Pour trouver qui  embaucher, 64% ont passé jusqu’à 3 mois (dont un mois pour 28%). 17% n’ont pas réussi à embaucher (7 000 postes).

20 750 salariés (y compris les alternants) ont été embauché en 2018 et 22 350 ont quitté, la profession perdant 1 600 emplois. En 2014, les embauches ont concerné à 45% des CDI, à 17% des CDD et à 36% des alternants.

 

♦ Les départs sont le fait à 28% de démissions et à 11% de rupture conventionnelle, à 36,5% de fin de contrats aidés et à 26% de fin de CDD.

47% des salariés démissionnaires sont partis vers un autre établissement, 27% vers une autre profession, 9% pour créer son activité et 17% pour raisons personnelles.

Pour les ruptures conventionnelles 33% sont allés vers une autre profession, 32% vers un autre établissement de la profession, 14% pour créer leur activité et 21% pour raisons personnelles.

En ce qui concerne les alternants ayant un CAP, 51% n’ont pas été embauché, 33% ont été conservé pour passer leur BP et 16% ont été conservé .

Pour  ceux ayant un BP ou un BM, 43% ont été embauché (dont 11% pour poursuivre leur formation)

 

⇒ Le profil des actifs : des femmes et des jeunes (64% ont moins de 35 ans)

 

♦ 90% des actifs sont des femmes, et ce sans grand changement depuis 2012 ou selon le type d’établissement.

 

♦ L’âge moyen est de 32,5 ans pour les femmes et de 33,5 pour les hommes; les salariés des établissements indépendants (33,5 ans) sont un peu plus âgés que ceux des établissements sous enseigne (32 ans).

29 à 33% (selon les sexe) ont de 16 à 24 ans, 35% de 25 à 34 ans, 20% de 35 à 44 ans et 16% plus de 44 ans.

 

♦ 34% ont le CAP, 58,5% un BP ou un BM (peu de différences selon le sexe ou le type d’établissement, avec toutefois plus de CAP dans les enseignes, 32 vs 35% chez les indépendants).

 

♦ L’ancienneté des actifs est de 6,5 ans pour les femmes et pour les hommes; 42% ont moins de 5 ans, 30% de 5 à 10 ans et 18% au-delà.

 

⇒ Les conditions de travail

 

♦ 77% des salariés occupent un poste au moins 35 heures (dont 9%, 39 heures); les postes d’une durée inférieure à 35 heures par semaine (23%) se retrouvent proportionnellement davantage chez les femmes (25% d’ elles) et au sein des salons indépendants (28% des salariés).

 

♦ 74% des établissements sont ouverts 5 jours par semaine et 23% 6 jours par semaine (45% au sein des enseignes vs 17,5% chez les indépendants). 22% ont ouvert exceptionnellement le dimanche (surtout à l’initiative de l’établissement).

32% ont eu recours à des heures supplémentaires (en moyenne 56 heures, vs 110 en 2012), bien plus dans les enseignes (47% vs 29 chez les indépendants). Noter que 11% des salariés à temps partiels ont effectué des heures complémentaires (en moyenne 26 heures).

 

♦ En 2018, le nombre de jours d’absence s’élève à 11,2 jours par salarié chez les indépendants et à 10,4 dans les enseignes; le nombre d’arrêts de travail diminue (- 5,5%) et le nombre de jours d’absences augmente (+ 8,5% par rapport à 2016). 45% des absences sont le fait de congés maternité, 41% de maladie et 3% d’accident du travail. Absences maladie et congés maternité sont plus fréquents chez les indépendants (91,5%), vs 76,5% dans les enseignes.

 

♦ Les salaires moyens s’étalent entre 18 870 et 19 435€ pour le niveau 1, entre 19 720 et 22 130€ pour le niveau 2 et entre 24 020 et 36 500€ pour le niveau 3. A cela s’ajoute une prime à la revente dans 38% des établissements (mais bien plus souvent chez les enseignes, avec pour 76% d’entre elles une prime qui dépasse les 5%). 10,5% des salariés ont bénéficié d’un plan d’épargne salariale, d’un plan de participation ou d’intéressement (3,5 points de plus qu’en 2012).

 

♦ 84% des établissements déclarent que les questions liées à la santé, l’hygiène et la sécurité font partie de leurs préoccupations professionnelles.

91% déclarent avoir mis en place un document unique d’évaluation des risques (DUE), et 4% déclarent que la démarche est en cours.

85% déclarent réaliser des entretiens professionnels (71% tous les ans et 14% tous les deux ans); cette pratique est plus fréquente dans les enseignes (93% vs 83 chez les indépendants).

 

♦ 43 644 stagiaires ont reçu une formation : 9 à 12 heures chez les 10 salariés et moins avec un coût de 229€ et 10 heures chez les plus de 10 salariés pour un coût de 216€.

64% des établissement dispose d’un tuteur (85% un chef d’entreprise et 15% un salarié volontaire); 91,5% des tuteurs ont la BM/BP.

41% des établissements ont un maitre d’apprentissage; à 75% un chef d’entreprise; 94% ont au moins le BP/BM, ils ont en moyenne 43,5 ans.

 

26 845 chefs d’entreprise ont bénéficié de stages (en hausse depuis 2015 de 33%) pour une durée moyenne de 12,6 heures (dont 63,5% moins de 10 heures, 28% de 10 à 20 heures). L’âge moyen des chefs d’entreprise concernés était de 42,7 ans.

⇒ Une récapitulation comparative des indépendants et des enseignes :

♦ Les INDÉPENDANTS
➔ Nombre d’établissements : 30 554 établissements employeurs ➔ Actifs :105 256 actifs, soit 41 790 non salariés et 63 466 salariés
➔63 466 salariés présents au 31 décembre 2018, soit 2,1 salariés en moyenne par établissements

➔ âgés de 33,5 ans et en poste depuis 7 ans en moyenne avec 10% d’hommes et 90% de femmes.

16,5% d’apprentis, 2,5% de contrats de professionnalisation, 7,5% de coiffeurs notamment en début d’exercice, 28% de coiffeurs confirmés, 30% de coiffeurs qualifiés ou techniciens, 12,5% de coiffeurs hautement qualifiés ou techniciens qualifiés, 2,5% de managers.

➢ 77% de CDI, 4 % de CDD, 19 % de contrats d’apprentissage et de professionnalisation et < 0,5 % d’autres contrats aidés.

 

♦ SOUS ENSEIGNE
➔ Nombre d’établissements : 7 800 établissements employeurs ➔ Actifs : 51 000 actifs, soit 4 700 non salariés et 46 300 salariés
➔46 300 salariés présents au 31 décembre 2018, soit 5,9 salariés en moyenne par établissements

➔ âgés de 32 ans et en poste depuis 6 ans en moyenne; 10% d’hommes et 90% de femmes.

➢ 15,5% d’apprentis, 1% de contrats de professionnalisation, 7% de coiffeurs notamment en début d’exercice, 31% de coiffeurs confirmés, 28% de coiffeurs qualifiés ou techniciens, 10,5% de coiffeurs hautement qualifiés ou techniciens qualifiés,  5% de managers.

➢ 81% de CDI, 2,5% de CDD, 16,5% de contrats d’apprentissage et de professionnalisation.

 

Pour en savoir davantage : https://unec.fr/wp-content/uploads/2019/12/19-040-ap-pj1-synthese-rapport-de-branche-coiffure.pdf

 

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques rares données sur la reprise : le cas de l’artisanat.

Si la création d’entreprises est souvent bien connue, il n’en est pas de même de la reprise; ce document permet d’approcher ce que sont les reprises, certes artisanales (1/3 des reprises), à défaut de disposer d’études en suffisance pour approcher l’ensemble des reprises, notamment de type TPE.

 

⇒ Les créations d’entreprise dans l’artisanat

 

♦ Données globales

 

En 2018, l’Insee recense 177 500 créations d’entreprises artisanales dont 152 000 en activité à titre principal.

Le bilan sur ces dix années (2009-2018) fait ressortir la forte hausse en région Ile-de-France (secteurs services essentiellement), où le nombre de créations a progressé de 37%, alors qu’elles sont en chute dans toutes les autres régions (entre -8% en Rhône-Alpes et -21% dans le Grand Est), du fait de la chute du nombre d’auto-entrepreneurs entre 2009 et 2018 (engouement des créateurs à l’apparition du régime, combat des instances de l’artisanat contre ce régime, notamment dans le secteur du BTP).

 

32% des entreprises artisanales créées sont localisées dans les 22 métropoles. Les créations d’entreprise progressent d’ailleurs globalement un peu plus dans ces grandes agglomérations entre 2017 et 2018 (15%, contre 13% en moyenne), signe d’une dynamique économique particulièrement forte.

♦ Une approche par secteurs d’activité

 

– La plupart des secteurs d’activité bénéficient de cette bonne dynamique. Les créations d’entreprises progressent fortement, comme les années précédentes, dans les activités de service (57 100, +17%). Plus inattendue est la croissance des créations dans les activités de l’artisanat de fabrication (19500, +17%).
Dans l’artisanat du BTP, le nombre de créations d’entreprises repart à la hausse après 5 années de baisse consécutive : le nombre d’installations (63 200) est en progression de 11%, très en deçà des niveaux atteints entre 2009 et 2014.

Enfin, la hausse des immatriculations est plus modérée dans les activités de l’alimentation (4% et 13 000 créations).

 

– Dans l’artisanat de l’alimentation, le nombre de créations d’entreprise artisanale a progressé de 46% en 10 ans. En 2018, la hausse des installations est portée par les activités de pâtisserie (645 immatriculations, soit une hausse de 14%), de la glacerie (49, +23%) et de la chocolaterie (148, +17%).

La fabrication artisanale de produits alimentaires bénéficie de la croissance du marché du « consommer local », et les créations d’entreprises continuent de progresser dans quelques niches : la fabrication de bière (327 créations, en progression de 7%), la conservation de fruits (156, +26%), la fabrication d’alcools distillés (90, +70%) ou la fabrication de biscuits (350, +45%). On constate en revanche un tassement des créations dans les « gros » secteurs des métiers de bouche comme la boulangerie-pâtisserie (-3%), la boucherie (+5%) ou la fabrication de plats à emporter (+3%).

 

– Dans l’artisanat des services, les créations ont progressé de 29% entre 2009 et 2018.
En 2018, la croissance demeure portée par la photocopie, préparation de document (+31%), les taxis/VTC (13 820 créations, 22%), la photographie (+22%) et les services de nettoyage (+20%). Le nombre de créations d’entreprise de coiffure repart à la hausse (5 430, +9%), mais le chiffre demeure inférieur aux créations dans les soins de beauté/esthétique (6 500 créations).

 

– Dans l’artisanat de fabrication, le nombre de créations d’entreprises est en hausse (+18% entre 2009 et 2018), alors que ces dernières sont pour la plupart en repli pour ce qui concerne les emplois salariés. La hausse des immatriculations s’est poursuivie en 2018, excepté les secteurs de la facture instrumentale (où les créations sont stables) et la fabrication de machines (où elles baissent). La hausse a été particulièrement forte dans la Fabrication de bijouterie-joaillerie (+40%), ou d’accessoires de vêtements (+35%); quelques activités de niches sont également attractives pour les entrepreneurs : la fabrication de jeux et jouets (145 créations, +46%), l’horlogerie (442 créations,+8%), ou la réparation-maintenance d’aéronefs/drones (52 créations,+49%).

 

– Dans l’artisanat du BTP, les créations d’entreprises artisanales du BTP ont reculé entre 2009 et 2018 (-19%). En 2018, les installations repartent enfin à la hausse, tous les corps de métiers bénéficiant de cette bonne dynamique; les principales augmentations étant enregistrées dans les travaux de terrassement (+47%), dans l’agencement de magasins (+33%), dans certains travaux d’installation (ascenseurs, pose de clôture, +23%), les  travaux de démolition (+22%), d’étanchéification (+17%).

 

♦ Les formes juridiques,

 

-68% des créateurs d’entreprise ont opté pour le statut d’entreprise individuelle (contre 64% en 2016 et 2017).

Parmi les créations classiques, 42% sont des entreprises individuelles classiques, 26% des autoentrepreneurs, 13% des SASU, 7% des SARL, 6% des EURL et 6% des SAS.

Les évolutions entre la moyenne 2016-2017 et 2018 sont par ordre décroissant : les entreprises individuelles classiques (+27,4%), les autoentrepreneurs (+15,8%), les EURL (+6,3%), les SASU (+4%), les SAS (+1%) et les SARL (-7,5%).

 

– Les autoentrepreneurs sont 26,4% des créations d’entreprise artisanale en 2018.  Les services sont 33,7% de ces créations, le BTP 29%, la fabrication 13% et l’alimentation 4%.

Les progressions entre 2017 et 2018 ont été plus importantes dans le secteur des services (18%), puis celui de la fabrication (17%), devant le BTP (8%) et l’alimentation (stable).

 

♦ En 2018, les créateurs d’entreprise individuelle sont majoritairement (70%) des hommes, une proportion équivalente parmi les entreprises individuelles classiques et les micro-entrepreneurs. La part des femmes tend toutefois à évoluer positivement, en raison sans doute de la montée en puissance des activités de services, passant de 28% en 2016 à 30% en 2018.
Entrepreneurs individuels classiques et micro-entrepreneurs de l’artisanat ne se distinguent pas non plus par leur âge.

 

♦ La part d’entreprises employeuses est de plus en plus restreinte : en 2018, 95% des entrepreneurs se sont installés seuls, sans salarié; cette part était de 80% en 2007, imputable en partie au régime du micro-entrepreneur, mais aussi à la baisse du nombre de reprises; en 2007, 18 845 entreprises artisanales se créaient avec des emplois salariés ; ce nombre était ramené à 12 131 en 2012, 9 460 en 2018 (soit 7,2% des créations si l’on exclut les autoentrepreneurs).

La part d’entreprises employeuses est relativement plus élevée dans les métiers de bouche (boulangerie, boucherie, ….), les autres activités de l’artisanat commercial (contrôle technique, coiffure…) et dans les travaux du gros œuvre du bâtiment; il s’agit également des secteurs où la part de créations par reprise est la plus importante.

 

⇒ Les reprises

 

♦ Les 2/3 des entreprises reprises ont des salariés, avec un effectif moyen de 2,3 salariés, de 3,4 en fabrication, de 4,7 pour une entreprise du BTP, de 5,2 en cas de reprise par rachat de parts sociales.

Par ailleurs, 90% des entreprises reprises ont un statut de société (58% en SARL, 32% en SAS).

Mais le nombre de reprises d’entreprises artisanales a baissé depuis dix ans.

 

♦ Dans la moitié des cas, les transmissions ont été occasionnées par le départ à la retraite du dirigeant (mais seulement 1/3 dans l’alimentation). Les autres motifs sont les suivants :

– de nature personnelle (20%) :  santé (9%), usure du dirigeant (9%), voire décès (2%),

– l’évolution du projet professionnel du cédant (14%) : création ou reprise d’une autre entreprise (10%), ou reprise d’un emploi salarié (4%),

– de nature économique (13%) : l’entreprise était en difficulté économique (10%), ou a fait l’objet d’une liquidation judiciaire (3%), mais 21% au total dans l’alimentation.

 

♦ Le temps de recherche d’une entreprise est relativement court (en moyenne 5 mois), en raison de l’importance des reprises familiales et salariales d’une part, mais aussi des reprises issues d’opportunités (1/4 des reprises); si l’on cumule ces cas, c’est plus de 40% des repreneurs qui de fait n’ont pas eu à rechercher leur affaire.

Le temps de recherche était inférieur à 3 mois pour 48 à 57% et plus de 6 mois (17 à 25% mais 35% pour la fabrication).

47% étaient domiciliés à moins de 10 km de l’entreprise reprise; la distance moyenne est de 36 km, elle est à peine plus élevée pour les repreneurs externes à l’entreprise (43km).

 

♦ Pour 39% l’entreprise était en bonne santé financière ou pour 29% équilibrée, et pour 28% en difficulté.

 

Les repreneurs

 

♦ 53% des repreneurs d’entreprise artisanale étaient étrangers à l’entreprise qu’ils ont rachetée. L’autre moitié des repreneurs avaient donc un lien préalable avec l’entreprise : 1/4 étaient salariés, 12% membres de la famille du cédant, 2% associés du cédant, 9% faisaient partie  de son réseau professionnel .
Dans l’alimentation, les reprises salariales concernent 14% et celles familiales 7%, alors que dans la fabrications elles sont 40 et 20%, dans les services 37 et 10% et dans le BTP 31 et 33%; les reprises familiales sont donc plus souvent celles du secteur BTP (33%).

 

♦ Deux critères de choix prédominent : pour 21%, le secteur d’activité (plus important dans les services 25% et le BTP 32%) et pour 20%, l’emplacement (25% dans l’alimentation); la notoriété de l’entreprise est un facteur plus important pour les repreneurs du BTP (18% contre 9% en moyenne): le prix est décisif pour 1 repreneur sur 10, alors que la santé de l’entreprise est rarement déterminante (1 repreneur pour 20).

 

♦ Le parcours de négociation paraît relativement linéaire pour les repreneurs externes : 66% n’ont réalisé qu’une seule négociation et conclut l’achat avec la 1ére entreprise sollicitée.
Les repreneurs ont trouvé leur affaire avant tout grâce à leur réseau personnel (37%, une proportion qui atteint 46% dans l’artisanat de fabrication), puis à l’appui de leur prospection personnelle (24%). Internet est le troisième vecteur utilisé, à égalité avec les marchands de biens (surtout dans l’alimentation). En revanche, les réseaux d’appuis sont globalement peu mobilisés.

 

♦ Le coût moyen d’acquisition est de 151 000€; 297 000€ pour la fabrication,  173 000€ pour l’alimentation, 137 000€ pour le BTP et 98 000€ pour les services.

9% n’ont pas de coût du fait qu’il s’agit d’une donation ou d’une succession; 2% moins de 10 000€; 17% de 10 à 50 000€; 25% de 50 à 100 000€; 14% de 100 à 150 000€; 10% de 150 à 200 000€; 7% de 200 à 249 000€ et 16% 250 000€ et plus.

Le cout  est corrélé à la taille des entreprises.

 

♦ Les repreneurs étaient auparavant pour 73% salariés (46% dans une autre entreprise, dont 10% cadre et 27% dans la même entreprise), 16% chef d’entreprise (dont 2% associé de l’ancien dirigeant) et 9% chômeurs (dont 2% cadre). Ils sont majoritairement ouvriers ou techniciens. Les cadres sont plus présents dans les entreprises de 3 salariés et plus (20% chez les 3-5 salariés et 15% chez les 6 salariés et plus); ils le sont aussi plus souvent dans le BTP (19%) et la fabrication (15%).

L’âge moyen des repreneurs est de 41 ans (40% 40 ans et plus dont 22 plus de 50 ans; 36% 30-39 ans et 13% 18-29 ans).

 

♦ Après un ou deux ans d’activité, le bilan économique de la reprise est positif pour une majorité de repreneurs :

– 60% ont un chiffre d ‘affaires en hausse (65% dans les entreprises de l’alimentation); entre 57% pour les repreneurs extérieurs et 54% pour les ex salariés de l’entreprise.

– dans 22% des cas, l’activité est stable (17% pour les repreneurs extérieurs); l’activité est en baisse dans 13% des entreprises reprises (de 9% pour le repreneurs familiaux à 13-15% pour les autres).
– 22% des repreneurs n’ont rencontré aucun problème.

 

♦ Les principaux écueils rencontrés ont été les suivants

– 46% des repreneurs ont dû faire face à des investissements non prévus à l’origine.

– 17% n’ont pas bien évalué leur besoin en trésorerie

– perte de clientèle : si les repreneurs ont conservé en moyenne 70% de la clientèle, la perte est parfois très importante (17% ont conservé moins de 50% de la clientèle, mais 24% dans l’alimentation).

– 39% ont rencontré des difficultés dans la gestion administrative de l’entreprise, 21% dans la gestion du personnel, 20% dans le développement de l’activité.

 

♦ Les principaux objectifs sont de développer la rentabilité (36%), développer la clientèle (33%), moderniser les équipements (17%) et augmenter les revenus (11%). La moitié des repreneurs a en effet des revenus inférieurs à ce qu’ils avaient dans leur dernière activité professionnelle.

 

Pour en savoir davantage : http://ism.infometiers.org/ISM/Tableaux-de-bord-de-l-artisanat/Tableau-economique

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’évaluation des actions publiques : une comparaison France et 5 autres pays.

Ce document dresse un panorama de l’évaluation d’impact : il compare la situation en France avec celle de 5 pays parmi les plus avancés en la matière : les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suède, le Canada et l’Allemagne. Il s’agit d’appréhender les similitudes et les différences s’agissant de la commande et de la production des évaluations d’impact et de repérer les bonnes pratiques en matière d’utilisation et d’influence de ces travaux sur la décision publique.  L’étude proposée ici se fonde sur six monographies qui examinent pour chaque pays la place des évaluations d’impact dans le processus de décision, sur la base de 15 questions regroupées en trois axes d’interrogation : quel est le degré d’ouverture du milieu administratif aux chercheurs ? Existe-t-il des dispositifs formels favorisant la conduite d’évaluations d’impact ? Enfin quelle est la diffusion et l’influence des évaluations sur la décision publique ?

 

L’évaluation d’impact des politiques publiques est plutôt récente et en retard en France au regard de 2 pays bine plus en avance (les USA et la Grande-Bretagne).

 

L’évaluation d’impact des politiques publiques est une activité plutôt récente. Les pratiques les plus anciennes remontent aux années 1960 aux États-Unis. En Europe, le Royaume-Uni fait figure de précurseur dans le recours aux évaluations d’impact, avec le développement des premiers travaux dans les années 1980 et un élan de grande ampleur à la fin des années 1990. Les autres pays européens (France, Suède, Allemagne) ont développé les évaluations d’impact plus tardivement, à partir des années 2000.

 

Dans les pays précurseurs (États-Unis et Royaume-Uni), des impulsions politiques fortes émanant de l’exécutif ont joué un rôle décisif dans le développement et la généralisation des évaluations d’impact dans tous les domaines de l’action publique. Les autres pays, par contraste, n’ont pas connu d’impulsion politique majeure en faveur de l’évaluation d’impact.

 

La tendance récente dans la pratique de l’évaluation d’impact est commune à tous les pays de l’échantillon : le recours plus important aux données administratives.

 

Dans tous les pays de l’échantillon à l’exception de l’Allemagne, les principaux producteurs d’évaluations d’impact sont les grandes universités nationales en économie. On peut citer l’École d’économie de Paris pour la France, les universités de Stockholm et d’Uppsala en Suède, l’université de Laval au Canada, la London School of Economics et l’University College London au Royaume-Uni, les universités d’Harvard, de Chicago, du Michigan et de Pennsylvanie ainsi que le Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis.

 

En France, les acteurs universitaires les plus impliqués sont :

 

L’École d’économie de Paris, plus précisément J-PAL Europe, l’un des 6 bureaux régionaux de J-PAL (44 chercheurs affiliés dans 16 universités en Europe), le laboratoire d’action contre la pauvreté, fondé en 2003 au département d’économie du Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis avec 26 projets d’évaluation en France,

– L’Institut des politiques publiques (IPP), créé en 2012 sur le modèle de l’Institute for Fiscal Studies (IFS) au Royaume-Uni, s’appuie sur 24 économistes et doctorants) et une soixantaine de- chercheurs issus de l’École d’économie de Paris et du CREST,

– Le Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques (LIEPP), spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques au sein de Sciences Po dont l’approche est fondée sur l’interdisciplinarité; il regroupe 180 chercheurs issus de différentes disciplines (économie, sociologie, sciences politiques, droit et histoire).

– La fédération de recherche Théorie et évaluation des politiques publiques (TEPP) regroupe 10 laboratoires de recherche de 10 universités.

 

En Allemagne, les évaluations sont majoritairement réalisées par des instituts de recherche non universitaires, plus ou moins liés aux structures gouvernementales et au monde universitaire.

 

 

Aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suède, il est fréquent que des universitaires ou des chercheurs soient recrutés au sein de l’administration centrale pour des postes qui requièrent une expertise scientifique. À l’inverse, les universitaires et chercheurs sont peu présents en France et au Canada.

 

En France, les postes d’encadrement supérieur dans la fonction publique d’État sont occupés par les sortants des écoles nationales (École nationale d’administration, École polytechnique et Écoles normales supérieures) appartenant aux grands corps administratifs (Conseil d’État, Cour des Comptes, Inspection générale des finances, Inspection générale des affaires sociales, etc.) et techniques (ingénieurs des Mines, Ponts, eaux et forêts, administrateurs de l’Insee, corps de l’Armement). En particulier, les métiers de la statistique et de l’analyse économique dans l’administration sont occupés par les membres du corps de l’Insee.

 

 

Le Royaume-Uni est le seul des pays étudiés à avoir développé des standards de compétences prenant en compte les preuves scientifiques. La formation des acteurs administratifs en général aux méthodes d’évaluation d’impact des politiques publiques est peu développé.

la France a développé la pratique des comités scientifiques et des commissions d’évaluation chargés de piloter l’évaluation de grands dispositifs nationaux.

 

Dans tous les pays de notre échantillon, il existe une société professionnelle de l’évaluation, c’est-à-dire une organisation regroupant les praticiens de la sphère administrative, académique et du privé, engagés dans l’évaluation

 

L’évaluation d’impact est encore moins développée en France qu’au Royaume-Uni, en Allemagne ou en Suède. Il n’existe pas non plus d’instance de coordination des évaluations au niveau national, à l’exception toutefois des services statistiques ministériels opérant une centralisation des besoins en information sur les politiques de leur ministère.

La publication des travaux d’évaluation d’impact est un principe général au sein des administrations des six pays étudiés, mais qui est plus ou moins formalisé ou contraignant selon les pays.

 

 

La commande d’évaluations d’impact de politiques publiques émane principalement des ministères, en particulier dans les domaines du marché du travail, de l’éducation et de la santé.

Noter que dans les pays anglo-saxons, les fondations interviennent pour financer des évaluations d’impact et promouvoir leur utilisation par les décideurs publics.

 

En conclusion,

 

La prise de conscience de l’importance de l’évaluation d’impact et des politiques fondées sur la preuve apparaît également comme une préoccupation récente dans la majorité des pays. Les pratiques les plus matures, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni, sont dans une certaine mesure moins liées aux avancées méthodologiques qu’à une volonté politique d’améliorer l’efficacité et la transparence de l’action publique et de relier les enjeux de l’évaluation à un ensemble plus large d’enjeux : association des parties prenantes, recours à l’expérimentation et à l’essaimage, apport des sciences comportementales, diffusion des résultats sous des formats innovants, etc.
 

Il n’y a pas de modèle « clé en main » pour encourager l’évaluation d’impact. Les pratiques repérées à l’étranger dessinent plutôt un ensemble de pistes à envisager et à expérimenter pour soutenir l’élan de l’évaluation d’impact en France.

 

Plusieurs orientations de nature générale constituent sans nul doute des voies à envisager pour soutenir l’élan de l’évaluation d’impact en France.

 

-La première orientation porte sur une meilleure articulation entre la demande et la production d’évaluation d’impact. Les succès des pays anglo-saxons résident en partie dans le fait d’avoir su agir sur la demande d’évaluation, en associant les universitaires à l’élaboration de l’agenda évaluatif des gouvernements et des parlements mais aussi en pointant les « manques de preuve » dans certains secteurs d’action publique et en faisant de la commande d’évaluation une politique nationale coordonnée,

– La deuxième orientation concerne les conditions de déploiement de l’évaluation d’impact, et la définition de principes communs; dans les pays les plus avancés, le développement de l’évaluation s’appuie d’abord sur des principes et des valeurs partagés : l’indépendance de l’évaluation, son inscription dans la durée, le niveau d’exigence méthodologique, la disponibilité des données, le souci d’expérimenter avant de généraliser, l’attention portée à la transférabilité des résultats, la place de la connaissance scientifique dans la décision publique.

– la troisième orientation invite à se placer du côté des acteurs de l’évaluation et à réfléchir à la mise en place d’une alliance réunissant une large communauté d’acteurs intéressés; l’enjeu consiste à favoriser la diffusion d’une culture de l’évaluation d’impact par la mise en place d’un écosystème et la mise en commun des efforts, dans une logique d’ouverture, de pluralisme et d’interdisciplinarité. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.strategie.gouv.fr/publications/vingt-ans-devaluations-dimpact-france-letranger-analyse-comparee-pratiques-six-pays

 

 

 

SOMMAIRE

Une segmentation des nouveaux salariés : l’exemple du BTP

Cette étude vise à fournir des données qualitatives concernant les profils, les parcours et les attentes des primo-entrants du BTP, recouvrant l’ensemble des métiers et fonctions du secteur (production, conception, encadrement, administration et gestion, commercial) et représentatives de la diversité des contextes d’exercice (TPE, PME, ETI, grandes entreprises et grands groupes).

Méthodologie : la démarche qualitative repose sur une série d’entretiens individuels réalisés auprès de 12 primo-entrants, en présentiel ou par téléphone, ainsi que sur des échanges et groupes de discussions avec des experts (formateurs, Opérateur de Compétences, professionnels de l’insertion et de l’emploi, etc.). Ils ont été complétés par une analyse documentaire, à partir des données de l’Observatoire des métiers du BTP, des études de Constructys (pôle Études et Recherche) et de celles du CCCA-BTP .

 

L’observation des profils types donne quelques tendances pour une observation plus large des salariés face à leur emploi.

 

⇒ Quatre profils-types identifiés :

♦ Les investis

Ils sont convaincus de l’intérêt du métier, sont très bien informés de sa réalité et des perspectives qu’il offre à moyen et à long terme.

Leurs motivations sont essentiellement intrinsèques : ils choisissent un métier pour donner un sens à leur vie, autant professionnelle que personnelle. Ils se projettent à long terme, sans que le projet ne soit univoque : intéressés par le métier en lui-même, plus que par les avantages qu’il procure (évolution, responsabilités potentielles, rémunération), ils ne s’attachent pas forcément à un objectif unique, mais réfléchissent à plusieurs options sur le long terme.

 

♦ Les consommateurs

Ils sont attirés par les avantages du métier, par la rémunération en particulier, mais peu informés des perspectives offertes à moyen et à long terme, en partie par manque d’intérêt.

Leurs motivations sont essentiellement extrinsèques : le métier qu’ils choisissent, ou plus largement le BTP, leur permet d’atteindre des objectifs plus personnels (indépendance financière, statut social) que professionnels. Leur choix se base sur leur style de vie et leurs besoins propres : voyager, financer des études, etc. Aussi les consommateurs se projettent très peu : leur projet dans le BTP est court-termiste, sans projection au-delà d’un à trois ans. Ils sont clairement « de passage ».

 

♦ Les réfléchis
Ils disposent d’une connaissance relativement précise du métier et sont aussi intéressés par les avantages (évolution, responsabilités potentielles, rémunération).

Ce groupe se caractérise par un équilibre entre motivations intrinsèques et extrinsèques : leurs motivations relèvent à la fois du métier en lui-même (intérêt et sens du travail qu’ils produisent, dans le cadre d’une réorientation notamment) et des avantages qu’il peut générer. Leur choix, du BTP et du métier, est donc très réfléchi, et ils sont en capacité de se projeter à long terme, avec un projet clairement défini et circonscrit. Le métier est par ailleurs pour eux un vecteur de réussite professionnelle, beaucoup plus qu’une question d’accomplissement personnel.

 

♦ Les résilients
Ils sont convaincus par l’intérêt du métier, mais ont une connaissance imparfaite des perspectives offertes.

Leurs motivations sont plus ambivalentes que pour les trois autres groupes, à la fois intrinsèques et extrinsèques : elles reposent notamment sur la possibilité de rebondir, via le BTP, après des expériences de vie difficiles, et si le métier est un moyen de résilience professionnelle, il représente surtout un vecteur d’intégration sociale. Ils ont toutefois une réelle appétence pour le BTP, mais leur connaissance imprécise du métier ne leur permet pas de se projeter à long terme. Ils ne sont cependant pas non plus dans une logique de passage.

 

⇒ Les représentations du métier :

Les raisons invoquées par la plupart des personnes interrogées, croisées avec les réflexions des experts, peuvent être regroupées en 7 critères de choix : la mobilité géographique, l’évolution de carrière, l’environnement physique de travail, l’environnement social de travail, la qualification, la nature des tâches, la richesse des tâches.

 

⇒ Ce qu’ils veulent devenir :

2 entrées ont été retenues pour identifier et caractériser les attentes de carrière des primo-entrants : la temporalité / l’horizon auquel ils se projettent : à court terme (dans les mois à venir), à moyen terme (d’ici deux à trois ans), à long terme (dans les 5 à 10 ans) et la nature de leurs attentes (se spécialiser, prendre des responsabilités, créer une entreprise, etc.).

 

⇒ 4 types de projets professionnels :

Le BTP « pour l’instant », le BTP « pour la carrière », le BTP « pour le métier », le BTP « pour s’intégrer durablement ».

 

⇒ Éléments de synthèse

♦ Les déterminés

Ils se sont orientés eux-mêmes et ont choisi d’entrer dans le BTP pour y exercer un métier spécifique. Ils sont attachés à leur métier et souhaitent rester dans le secteur, soit parce qu’ils considèrent leur métier comme un moyen de s’accomplir (leur métier est porteur de sens), soit parce qu’ils envisagent leur métier comme un vecteur de réussite sociale (leur métier est associé à des perspectives d’évolution tout au long de leur vie professionnelle).

 

Leurs motivations : elles sont principalement intrinsèques (leur métier a du sens, a de l’intérêt) ou mixtes (sens et intérêt, perspectives de carrière). De manière générale, ils font preuve de beaucoup de recul sur le choix de leur métier et leurs facteurs de motivation à l’entrée sont nombreux (« réfléchis »).

La vision du métier Ils ne l’ont pas choisi par hasard. Les raisons de leur choix sont clairement formulées et réalistes. Leur choix est motivé.
Leur projet professionnel :  Ils se projettent à long terme dans le secteur, que leur projet soit univoque (focalisation sur un objectif professionnel, créer leur propre entreprise par exemple), ou qu’ils l’abordent selon plusieurs options (ils étudient le champ des possibles).

Leur avenir : Ils sont amenés à rester durablement dans le secteur.

 

Comment les identifier ? Ils se positionnent de façon très claire sur leurs motivations à l’entrée (par vocation ou de façon calculée). Ils sont en capacité d’exprimer une image du métier précise et réaliste (choix motivé) et de formuler un projet professionnel à court, moyen et long terme.

 

♦ Les attentistes

Ils sont entrés dans le secteur du BTP de manière passive : ils n’ont pas choisi leur métier de formation et/ou d’exercice, ils ont subi leur orientation scolaire ou professionnelle. Ils sont très peu attachés à leur métier, voire au BTP dans son ensemble. Ils ont été et sont encore très peu proactifs. Ils ne sont pas parvenus à s’approprier un choix qui n’est pas le leur.

 

Leurs motivations: elles sont principalement extrinsèques : recherche d’un emploi ou d’un statut social (apprenti par exemple) à court terme. Ils parlent peu du métier en lui-même et sont peu conscients des opportunités et des avantages qu’il leur offre.

La vision du métier: ayant été orientés de manière passive, ils n’ont pas d’idée précise ou très réaliste de leur métier; leur choix est faiblement motivé.
Leur projet professionnel est très peu déterminé à moyen et à long terme. Et lorsqu’un projet est exprimé, il manque très clairement, le plus souvent, de réalisme.

Leur avenir : combinant orientation passive, manque de proactivité et projection limitée, ils peuvent aussi bien rester dans le secteur, que le quitter selon les aléas de leur parcours professionnel.

 

Comment les identifier ? Ils apparaissent sur bien des points comme l’antithèse des déterminés : ils ne parviennent pas à exprimer clairement leurs motivations à l’entrée, leur choix de métier est très peu motivé et l’idée qu’ils se font du métier est floue ou irréaliste. Ils se projettent à court terme et sont dans l’incapacité de formuler un projet professionnel au-delà de trois ans.

 

♦ Les opportunistes

Leur métier, et le BTP, représentent un moyen d’atteindre des objectifs personnels, qu’il s’agisse d’un style de vie ou de mener à bien un projet en dehors du BTP. Leur métier est un moyen, pas une fin.

 

Leurs motivations sont le plus souvent extrinsèques, mais également intrinsèques. Contrairement aux attentistes, ils peuvent être actifs en matière d’orientation. Leurs motivations à l’entrée ne sont pas liées à la volonté de s’accomplir professionnellement ou de réussir socialement (comme les déterminés), mais plutôt à la possibilité d’atteindre des objectifs de vie (voyager, gagner en indépendance, quitter sa famille, réactiver des droits au chômage, financer un projet en dehors du BTP, etc.).

La vision du métier : Ils peuvent exprimer une vision assez précise et réaliste du métier, que leur posture soit négative (ils n’apprécient pas le métier) ou positive (ils y sont attachés).
Leur projet professionnel Ils se projettent peu, exprimant le souhait de quitter ce métier à très court ou à plus moyen terme. De manière plus globale, ils n’envisagent pas de faire carrière dans le BTP.

Leur avenir Ils quitteront le BTP à court ou moyen terme. Ils sont très clairement dans une logique de passage, même si l’on peut supposer qu’une partie d’entre eux restera dans le secteur par opportunité.

 

Comment les identifier ? Ce qui caractérise le mieux les opportunistes est leur volonté affichée de ne pas rester dans le métier, ni même dans le secteur. Ils partagent une vision instrumentale du BTP : leur entrée dans le secteur est essentiellement motivée par des raisons personnelles (style de vie). 

 

♦ Les rescapés

 

Ils sont en difficulté, professionnellement et socialement. Le métier et le BTP de façon générale représentent pour eux un moyen d’intégration. Ils ont le plus souvent été orientés par des organismes spécialisés (groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), associations d’insertion comme Action Emploi, etc.). Et s’ils n’ont pas choisi leur métier de formation et/ou d’exercice, ils y sont attachés, car il représente une chance à saisir.

 

Leurs motivations sont essentiellement extrinsèques : obtenir un emploi, et de manière plus générale, une place dans la société.

La vision du métier : Ils ont été orientés vers des activités en tension par des tiers. L’idée qu’ils se font du métier est donc peu précise.
Leur projet professionnel : leur projet est atypique au regard des autres segments : ils se projettent dans le secteur auquel ils sont attachés par reconnaissance, mais ne semblent pas en capacité de formuler un projet précis à moyen et à long terme.

Leur avenir : Ils expriment le souhait de rester dans le secteur, par manque d’opportunités hors du BTP.

 

Comment les identifier ? Ces publics sont orientés par des organismes dédiés. Ils sont, pour la plupart, dans des situations sociales difficiles. Ils n’ont pas choisi leur métier, mais se projettent néanmoins à long terme dans le BTP.

 

♦ Les contraints

Contrairement aux attentistes, dont ils sont pourtant proches, ils se différencient par leur volonté claire et affichée de quitter leur métier de formation et/ou d’exercice, et le BTP. Eux aussi ont été orientés de manière passive.

Leurs motivations : leur orientation ayant été décidée par des tiers (famille et/ou école), ils n’ont aucune motivation personnelle.

La vision du métier : Ils n’apprécient pas leur métier de formation et/ou d’exercice.
Leur projet professionnel : Ils souhaitent quitter rapidement le secteur du BTP.

Leur avenir dans le BTP, aucun.

 

Comment les identifier ? Souvent jeunes et orientés par défaut, il est probable qu’ils aient été ou qu’ils soient en échec scolaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.metiers-btp.fr/entrant-btp/publication/profils-des-primo-entrants-dans-le-secteur-du-btp/

 

 

 

SOMMAIRE

36% des PME déclarent avoir mis en place des actions ou une stratégie visant à s’adapter à l’impact des changements climatiques et environnementaux.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique de 1373 dirigeants de PME/TPE du 28 octobre au 6 novembre 2019. L’analyse porte sur les 455 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaire.

Les TPE ne font plus l’objet d’un chiffrement comparable aux PME.

 

La conjoncture demeure favorable. En termes d’adaptation aux enjeux environnementaux, les dirigeants qui ont conduit des actions lont fait principalement par conviction, plus que par opportunité ou contrainte.

⇒ Conjoncture :

♦ La trésorerie des PME a peu évolué au cours des 3 derniers mois et reste à un niveau jugé confortable, mais elle est attendue en nette dégradation au cours des prochains mois. Les PME sont aussi nombreuses à déclarer une amélioration de leur trésorerie qu’une dégradation, au cours des 3 derniers mois; seules 27% d’entre elles jugent difficile leur situation de trésorerie (contre 30% au 3e trimestre). La dégradation anticipée de la trésorerie future peut s’expliquer en partie par le contrecoup attendu après l’apport ponctuel de trésorerie associé en 2019 à la transformation du CICE en allègement pérenne de cotisations sociales.

 

L’investissement serait moins dynamique en 2019. La part des PME qui ont investi ou envisagent de le faire cette année s’affiche en baisse (53% contre 56% en 2018). En outre, le montant des dépenses d’investissement devrait un peu ralentir (-2 pts). Les besoins de renouvellement (81%) et/ou de modernisation des équipements (72%) constituent toujours le principal motif de ces dépenses.

Ils envisagent de consacrer une part plus faible de leurs investissements à l’extension de la capacité de production, de vente et d’accueil (37% après 42%), à l’introduction de nouveaux produits ou services (37% après 39%), à la mise aux normes (part stable à 29%).
La proportion de chefs d’entreprise qui comptent investir dans une nouvelle implantation est en baisse ce trimestre (26% après 29%) mais reste en hausse sur un an.
La part de l’investissement consacré à l’environnement, en progression sensible sur un an, reste stable ce trimestre (26%).

 

71% ont eu recours aux concours bancaires pour financer leur exploitation courante et 79% pour financer leurs investissements (en baisse sur un an). Les conditions d’accès au crédit restent aisées, dans un contexte de taux historiquement bas : seules 18% des entreprises ont rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante, une proportion stable depuis un an, et 16% pour leurs investissements, proportion en légère hausse toutefois depuis 6 mois.

 

♦ Les difficultés de recrutement restent perçues comme le principal frein à l’activité des PME mais elles reculent (citées par 53% des dirigeants de PME contre 59% il y a 3 mois).

La concurrence reste le second frein cité par les entreprises (41%), jugée globalement stable. Les perspectives de demande dégradées représentent désormais un frein majeur pour 31% des dirigeants (contre 26% au trimestre précédent). L’insuffisance de fonds propres et les difficultés d’accès au financement n’apparaissent qu’en second plan mais progressent ce trimestre, citées par respectivement 21% et 12% des PME. Les coûts et prix trop élevés semblent moins peser sur l’activité des PME depuis un an.

 

⇒ Le focus sur les enjeux climatiques et environnementaux 

 

♦ 47% (fortement 15 et moyennement 32) des dirigeants pensent que les changements climatiques et environnementaux affecteront moyennement à fortement le fonctionnement de leur entreprise d’ici cinq ans et 24% pas du tout.

Ces chefs d’entreprise s’attendent à un impact globalement négatif avant tout sur les coûts financiers, mais également sur les ressources nécessaires à la production, et sur la rentabilité de leur entreprise.

En revanche, ils anticipent un impact plus souvent positif sur l’attractivité de leur entreprise, aussi bien vis-à-vis de leur clients qu’à l’embauche. Sur le chiffre d’affaires, ils sont presque aussi nombreux à anticiper un impact positif que négatif.

45% des dirigeants interrogés anticipent un impact faible à nul de ces changements sur le fonctionnement de leur entreprise et 8% ne se prononcent pas.

 

♦ 36% des PME déclarent avoir mis en place des actions ou une stratégie visant à s’adapter à l’impact des changements climatiques et environnementaux. Cette proportion monte à 44% chez les PME anticipant un impact modéré de ces changements sur leur entreprise et à 71% chez celles anticipant un impact fort (contre 25% pour celles anticipant un impact faible à nul).

 

♦ Pour les PME qui n’ont pas mis en place d’action ou de stratégie pour s’adapter à ces changements, les raisons en sont : le manque de temps (36%), le manque d’intérêt et/ou de connaissances sur le sujet (27%). L’importance de ces deux facteurs suggère que la priorité accordée à cette problématique est relativement faible pour une majorité de PME.
Autre motif : il s’agit de l’absence d’alternative technologique (31%); la résistance interne au changement n’est pas vue comme un frein à ce type d’actions.

 

♦ Ceux qui ont mis en place des actions pour s’adapter l’ont fait en premier lieu par sensibilité personnelle (68%), par volonté de valoriser l’image de leur entreprise (61%), la mise en conformité (33%), la sollicitation des clients (29%), pour réduire les coûts (20%), peu sur la demande de leurs équipes (13%).

Ils l’ont fait principalement par conviction (46%), plus que par opportunité (29%). Seuls 16% des dirigeants déclarent l’avoir fait par contrainte ou pour l’image de l’entreprise (9%).

 

♦ Les actions d’adaptation ont surtout portés sur 3 domaines : la gestion des déchets (réemploi, valorisation des déchets, recyclage, collecte d’effluents, etc.) avec 63%, le fait de changements de technologie et/ou d’organisation de leur production pour répondre à ces enjeux (49%) et l’adaptation de leur offre de produits ou services (48%), pour mieux prendre en compte la dimension environnementale (produits plus sobres en consommation d’énergie ou en émissions de gaz à effet de serre, limitation des emballages, labels écologiques, etc.).
Dans 28% des cas, les dirigeants associent leurs collaborateurs à leur politique (réduction des mails, incitation à l’utilisation de transports publics ou de modes de transport économes en énergie, etc.). Les mesures de suivi de l’impact environnemental et, plus fortement, d’identification des risques physiques (sécheresse, inondation) sur site, restent relativement peu utilisées (par respectivement 23% et 5% des PME).

 

♦ Les PME qui ont mis en place une politique d’adaptation aux enjeux climatiques et environnementaux l’ont fait assez facilement pour un peu moins des 2/3 d’entre elles. 36% déclarent toutefois rencontrer ou avoir rencontré des obstacles lors de la mise en œuvre d’une telle politique.

Les difficultés : le manque de temps (44%), l’évolution de la réglementation et les incertitudes sur son évolution future (37%), le manque de moyens financiers (36%), le manque de compétences en internes (27%). 17% ont fait face à une résistance au changement au sein de leurs équipes ou de leur organisation.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-novembre-2019

SOMMAIRE

Le financement “extérieur” des TPE/PME.

L’Observatoire du financement des entreprises réunit les principales organisations représentatives des entreprises et du secteur financier, des acteurs publics du financement, les réseaux consulaires et les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique.
Les rapports de l’Observatoire font l’objet d’un consensus entre les institutions qui en sont membres, et les travaux conduits tout au long de l’année 2019 ont conduit à la parution d’un rapport, le 18 décembre 2019, sur le « Financement des PME-TPE ». Il était important de faire aujourd’hui, dix ans après la crise, un point complet sur le financement des entreprises, centré sur les PME et, plus précisément, sur les TPE .

 

Le financement des PME et des TPE est en nette amélioration, bien que celui des TPE est toujours quelque peu en retrait.

⇒ Le contexte : une amélioration générale

La plupart des différents ratios comptables permettant d’apprécier la santé des entreprises se sont améliorés de façon significative, tout en demeurant généralement à des niveaux moins favorables que dans les années d’avant-crise.

C’est, notamment, le cas des taux de marge ou des différents ratios mesurant la rentabilité des entreprises. L’année 2018 aurait toutefois enregistré une évolution légèrement défavorable au vu des premières données disponibles.

♦ Les capitaux propres des PME se sont renforcés. La contribution des résultats joue un rôle déterminant dans cette évolution sur les années 2014 à 2017.

♦ Mais l’effort d’investissement des PME est resté assez peu dynamique; l’auto financement de ces investissements a progressé de façon sensible, favorisé par la hausse des profits, elle-même permise par l’amélioration des taux de marge et la baisse des charges d’intérêt.

♦ La situation en matière de trésorerie s’est sensiblement améliorée, la part de la trésorerie dans le bilan des PME s’étant renforcée, dans un contexte de besoin en fonds de roulement relativement stable.

♦ L’amélioration concerne, en général, l’ensemble des secteurs. Pour le taux de marge, cette tendance est nette pour l’industrie et le commerce. En revanche, pour la construction, l’amélioration est extrêmement limitée en comparaison de la chute observée entre 2007 et 2012. Des évolutions comparables sont observées sur les taux de rentabilité.

♦ 2 catégories : celles qui ont régulièrement recours au crédit et les autres (soit qui s’autofinancent, soit qui, par principe, sont opposées au recours à l’endettement).

Noter que 78% des entreprises sont en bonne situation financière selon leurs dirigeants (source in extenso).

 

⇒ Une approche spécifique des TPE

Pour les TPE, il semble que la situation soit comparable à celle des PME; toutefois, les délais de paiement subis par les TPE s’est détérioré.

  14% des TPE (252 000 sur les 1,8 million de TPE du champ) présentent des fonds propres négatifs ou nuls (présentant une situation dégradée à la fois en matière de fonds propres et de trésorerie), contre 7% des PME. Comment apprécier cet indicateur dans le cas des entreprises individuelles, dont la mesure des fonds propres est souvent incertaine ?

⇒ Le recours aux banques

Globalement, le taux d’endettement pour l’ensemble des PME baisse régulièrement tout au long des années 2010, avec une dette financière à peu près équivalente aux capitaux propres dans les années 2000. Cette baisse a surtout été permise, en début de période, par le tassement de l’endettement et, sur la période récente, par la hausse des capitaux propres. La baisse du taux d’endettement des PME vaut pour l’ensemble des secteurs, en particulier, les services, la construction, dans une moindre mesure le commerce et, de façon marginale, l’industrie.

 

♦ Les sources les plus importantes de financement :

– le crédit inter entreprises représente environ 700Md€; il est constitué de crédits commerciaux et de créances (sans évoquer les crédits qui peuvent exister au sein d’un groupe, entre une société mère et ses filiales par exemple).

– Le crédit bancaire reste la source quasi exclusive du financement des PME et TPE (85%); le crédit-bail est aussi un mode de financement significatif, quoique de façon légèrement moins prononcée qu’au milieu des années 2000, en proportion du total.

 

♦ Un accès au crédit facilité

Les sources de cet endettement ont très peu évolué pour les PME depuis 15 ans, à la différence des grandes entreprises et des ETI, pour lesquelles la désintermédiation par le recours au marché s’est poursuivie.

 

En 2017, 85% des dettes financières des PME sont formées de crédit bancaire, comme en 2005. Le coût du financement n’a jamais été aussi bas, avec un mouvement de baisse assez net entre 2012 et 2017. Ce mouvement concerne toutes les tailles d’entreprises (les taux payés par les plus petites sont un peu plus élevés que ceux payés par les plus grandes, ce qui est cohérent avec leur profil de risques), toutes les catégories de cotation (les taux payés par les entreprises les moins bien cotées demeurent plus élevés que ceux payés par les mieux cotées) et tous les types de crédit (équipement, immobilier, trésorerie, découverts, avec cependant une baisse moins rapide pour les taux s’appliquant aux découverts).

Ce mouvement général de baisse des taux n’est pas propre à la France. Il est commun aux autres pays de la zone euro, mais les taux demeurent plus bas en France.

 

♦ Sur les 432Md€ d’encours aux PME (mai 2019), les activités immobilières captent un quart (110Md€). Le commerce, l’agriculture, l’industrie et le soutien aux entreprises suivent, avec des encours de 38 à 61Md€ (soit de 9 à 14% du total) puis viennent la construction, le secteur de l’enseignement, la santé, l’hébergement-restauration et les holdings, avec des encours de 25 à 29Md€ (6 à 7% du total). Les secteurs transports (13Md€, 3%) et information et communication (7Md€, 2%).

 

L’accès au crédit pour des investissements immatériels est plus compliqué pour les PME et les TPE ; dans ces cas, le recours à l’auto financement est plus fréquent. 

 

Les crédits aux PME ont progressé de façon rapide au cours des derniers trimestres, en particulier, sur la période 2017-2019, dans 3 secteurs : holdings, soutien aux entreprises et information et communication. Globalement, entre janvier 2017 et mai 2019, l’encours de crédit aux PME a augmenté de près de 15% (pour les holdings, + 62%, pour les secteurs information et communication et soutien aux entreprises, respectivement +39 et +36%). Par contre, les secteurs plus traditionnels, comme l’agriculture, l’industrie, le commerce, l’enseignement et la santé, les progressions sont sensiblement plus modestes que la moyenne globale.

 

♦ En moyenne, la progression sur douze mois des nouveaux crédits aux PME est de + 4% sur les dernières années, mais ce rythme était de + 2% en 2014-2015 et il est supérieur à + 6% depuis mi-2018. Pour les TPE la progression est même plus forte, dépassant + 8% depuis mi 2018 (tirée par la hausse des crédits immobiliers et, sur la période très récente, des crédits de trésorerie). L’accélération des encours pour les crédits d’équipement est également nette; le crédit est octroyé à l’ensemble des entreprises (à l’exception des entreprises aux cotations les plus dégradées).

 

♦ Le taux d’obtention pour les PME est de 87% sur les 4 derniers trimestres pour les crédits de trésorerie et supérieur à 95% pour les crédits d’investissement. Ces taux sont plus faibles pour les TPE : 70% pour les crédits de trésorerie, mais l’amélioration est nette.
L’intensité du tirage des lignes a diminué (desserrement de la contrainte); la fréquence des révisions, par la banque, des lignes de financement s’est légèrement tassée.

 

♦ Si des demandes de crédit sont refusées, ce n’est lié (« toutes choses égales par ailleurs ») ni à la taille de l’entreprise, ni à son ancienneté (dès lors que le stade de la création est passé), ni à son secteur, mais à sa situation financière, qui peut être résumée par des indicateurs de solvabilité et de rentabilité; en revanche, pour les TPE l’effet taille peut jouer, voire le secteur d’activité (les TPE du bâtiment obtiendraient, à bilan identique, moins facilement un crédit).

 

♦ L’exigence de garanties, par les banques, pour les PME (lorsque les demandes ont été acceptées) s’est plutôt relâchée au cours de la décennie, moins pour les TPE. 

 

Les taux des crédits bancaires aux entreprises ont fortement baissé après la crise de 2008-2009; en moyenne, le taux des nouveaux crédits aux grandes entreprises s’établit à 1,1% au premier semestre 2019, à 1,2% pour les ETI, à 1,5% pour les PME et à 1,7% pour les TPE.
Ces taux sont globalement stables depuis 2017.

⇒ La diversification récente des sources de financement

Si le crédit bancaire demeure prédominant pour les PME, cela ne doit pas masquer la diversification des sources de financement apparue après la crise et favorisée par le législateur.

 

♦ Pour les TPE, en particulier, en phase de création, les organismes octroyant des prêts d’honneur (sans intérêts et sans garanties demandées) sont importants, et mis en œuvre notamment par l’ADIE, Initiative France, France Active ou le Réseau Entreprendre, en  partenariat avec les réseaux bancaires; au-delà des financements débloqués, l’examen et la validation d’un dossier de financement par ce type d’organisme présente un effet de levier
intéressant en facilitant l’approbation d’autres financeurs; lorsque des garanties sont mobilisées les banques doivent, en contrepartie, exclure ou limiter la prise de cautions personnelles. En fonction de la nature du projet, la quotité de la garantie est comprise entre 50% et 80% maximum pour une durée de 7 ans maximum, avec un montant maximal garanti compris entre 50 000 et 200 000€.

 

♦ Le crédit bancaire lui-même s’est diversifié,

– Notamment pour le court terme (exemple de l’affacturage ou encore le financement des opérations de commerce international); la « production » de l’affacturage a atteint 320Md€ en 2018, avec 41 000 clients, dont 95% de PME ou de TPE.

– Pour les crédits à moyen terme, la gestion du risque s’est un peu modifiée, avec davantage de cofinancements entre banques pour partager le risque ainsi qu’un recours accru aux contre-garanties des prêts bancaires proposées, notamment, par Bpifrance (développé dans un autre article).

Le crédit-bail s’était déjà beaucoup développé avant la crise, en lien avec des évolutions d’ordre culturel, l’usage d’un bien pouvant apparaître comme plus important que sa possession. Environ 30Md€ ont été financés par le crédit-bail pour l’équipement des entreprises (leasing) en 2018, dont 1/4 la location avec option d’achat; la production en crédit-bail immobilier a été légèrement supérieure à 4Md€ .

 

Des évolutions on vu le jour dans le champ du financement :

– Le crowdfunding (développé dans un autre article).

– Le capital investissement a progressé : les levées de capital‑investissement ont atteint 18,7Md€ en 2018, vs 5 Md€ chaque année en 2006-2008 et 10Md€ en 2008-2009.

2 200  entreprises, dont 84% d’entreprises françaises (pour 75% des montants), ont bénéficié de ces investissements, pour un montant global de 14,7Md€ en 2018. 15% des opérations (en nombre, pas en montant) se sont portées sur des TPE, 63% sur des PME (hors TPE), 20% sur des ETI et 1% sur des grandes entreprises non cotées.

Toutefois les business angels sont moins nombreux que dans les pays leaders et leurs réseaux y sont plus faibles; le nombre d’opérations réalisées a diminué en 2018, à 455, tout comme les montants investis. 60% portent sur des opérations inférieures à 100 000€.

– La structuration de la filière de l’ESS a orienté l’action des financeurs concernés, traditionnels ou plus spécialisés.

– La loi NOTRe a contribué à concentrer les leviers d’action publics des territoires, en accompagnement et en financement des entreprises au niveau des régions.

– Même s’ils ne concernent qu’une fraction des PME, les produits de dette (comme les fonds de prêts ou le placement privé) font maintenant partie du paysage du financement des entreprises.

– Des centaines de fintechs ont également émergé de façon durable et les capitaux investis dans ces entreprises ont fortement crû ces dernières années. Ces fintechs, dont la finance participative est une forme particulière, visent à faciliter le financement des PME-TPE dans quasiment toutes ses dimensions possibles.

 

Compte tenu de ces différents éléments, la question du financement n’est aujourd’hui plus prioritaire dans les préoccupations des chefs d’entreprise.

⇒ Une amélioration des relations PME/TPE-banque, mais un besoin accru d’accompagnement du dirigeant

Si 81% des TPE/PME font confiance à leurs banques, 67% disent leur satisfaction, 22% sont moyennement satisfaits et 12% non satisfaits selon in extenso.

♦ Selon l’enquête Bpifrance Le Lab – Rexecode, les causes de satisfaction sont 

– le contact humain et la compétence des agents bancaires : disponibilité du conseiller (50%), stabilité des conseillers (42%), proximité de l’agence bancaire (33%), compétences et connaissances du conseiller (28%),

-devant les produits bancaires : taux d’intérêt concurrentiels (29%), ligne de crédit prénégociée aisément mobilisable et aux caractéristiques stables (27%), acceptation d’un nouveau crédit aux conditions souhaitées (26%), frais bancaires : peu élevés/assez transparents (16%), 

La question du dialogue avec son banquier est donc centrale. de plus, pour avoir un dialogue de bonne qualité, il faut que les deux parties autour de la table « parlent le même langage ». Pourtant, interrogés sur les points d’amélioration, le coût des produits bancaires prennent le dessus (59%) tout comme la diversité des produits (30%) ou les taux d’intérêt (21%), alors que l’écoute, la disponibilité ne recueillent que 5 à 25% des répondants !

 

En cas de fermeture de leur agence de proximité, les dirigeants considèrent que 15 minutes est le temps de trajet maximal acceptable pour se rendre dans une agence.

L’annonce d’une fermeture se produit environ 14 mois avant la fermeture définitive. L’impact de la fermeture a un effet sur l’encours de crédit, qui diminue de 4,6% en moyenne sur 3 ans. Cet effet est net sur les deux premières années, mais s’atténue ensuite.

 

♦ Pour les dirigeants qui ont fait part d’une perte de confiance, les raisons en sont : un changement d’interlocuteur (42,5% moins confiance), l’absence de contact, de conseil, de suivi (40,2% et 67% pour ceux qui ont changé de banque), la hausse des tarifs (38,1%, et 16% pour qui a changé de banque), la dénonciation d’un découvert/refus de crédit (28,9% et 35% pour qui a changé de banque).

 

♦ Les entreprises qui se trouvent dans une « mauvaise situation financière » affichent un niveau de confiance qui reste majoritaire (64% vs 86 pour celles qui sont en bonne situation financière).

Ces propos sont confirmés par le baromètre PME Bpifrance Le Lab‑Rexecode dans lequel 84% des chefs d’entreprise sont « satisfaits » de leur banque. Les dirigeants les moins satisfaits sont ceux qui rencontrent des difficultés pour financer leur exploitation courante (59% d’entre eux sont « insatisfaits » ou « très insatisfaits » vs 10% pour les autres).

 

♦ En revanche, une difficulté revient régulièrement dans les échanges : le niveau de compétence financière et de gestion d’une partie significative des dirigeants de petites entreprises n’est pas suffisant.

Cela exige pour le banquier nécessité du dialogue, de la transparence, de l’explication (sur les financements, leurs coûts, les décisions prises par la banque), simplification et amélioration de la lisibilité des grilles tarifaires, mais aussi compréhension de la gestion financière au sein de l’entreprise illustrée par la question des fonds propres ; les dirigeants de TPE connaissent mal cette notion et son utilité : 55% pensent qu’ils servent à faire face à des aléas (déficit d’exploitation, perte exceptionnelle, etc.) vs 25,5% pour pouvoir obtenir des crédits et 13% obtenir un découvert; sur l’effet de levier possible, très peu de dirigeants (8%) ont entendu parler de ratio à ne pas dépasser. Ils ne sont donc quasiment jamais informés du fait que leur ratio de fonds propres est un élément déterminant pour accéder à du financement.

 

La difficulté de parler du même langage est contrecarrée par des logiques différentes : le dirigeant s’oriente vers des objectifs de (re-)conquête de marché et le banquier vers une gestion maîtrisée du risque de crédit. La réussite de la communication repose donc sur une compréhension mutuelle qui est loin d’être évidente, tant les représentations mentales, dans une situation de difficultés et donc à un moment où il existe une certaine tension, peuvent diverger.

 

Le rapport présente quelques initiatives nouvelles au sein de cet écosystème de l’accompagnement : la Banque de France a explicitement inclus cette priorité dans sa stratégie; la toute nouvelle mission (2018) visant à renforcer les compétences financières des dirigeants vient compléter son offre de services aux entreprises, à l’instar de la Médiation du crédit (2008) et des correspondants TPE (2016). Le secteur bancaire lui-même a également mis en place des actions en ce sens.

⇒ Trois points doivent attirer l’attention :

♦ Les délais de paiement : il apparaît indispensable que les pouvoirs publics poursuivent leurs actions pour améliorer la situation des entreprises, en particulier, des PME et surtout des TPE.

♦ Le renforcement des compétences financières des dirigeants de petites entreprises. S’ils parlent de ces sujets (plus d’un dirigeant sur trois n’en parle à personne), 59% le font avec l’expert-comptable, 24% avec le banquier.

♦ Les dirigeants de PME-TPE font face aujourd’hui à des défis stratégiques majeurs. Qu’il s’agisse de transformation numérique, d’innovation ou de basculement vers une économie plus soucieuse de l’environnement, leurs besoins évoluent. Dans le même temps, les solutions de financement se sont diversifiées. Cette nouvelle donne doit conduire là aussi le chef d’entreprise à monter en compétence pour tirer le meilleur parti de son nouvel environnement de financement. Il est indispensable que ces priorités de l’entreprise puissent être financées, ce qui pose également la question du bon équilibre entre autofinancement, dette et fonds propres. Le chef d’entreprise doit disposer des bonnes clés de compréhension et d’un accès facilité aux informations et formations pertinentes, s’il veut favoriser la réussite de son entreprise.

 

Pour en savoir davantage : https://mediateur-credit.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/ofe_2019.pdf

 

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