Archives mensuelles : novembre 2019

La création d’entreprise progresse en octobre de 16,6% au regard d’octobre 2018.

Le nombre de créations d’entreprises sur une année a progressé de 15%, portant leur nombre à 792 000 dont 47% d’autoentrepreneurs.

 

Octobre 2019 a connu 81 863 créations d’entreprises vs 70 216 en octobre 2018 ; la hausse a été plus marquée pour les entreprises individuelles non autoentrepreneurs que pour la autoentrepreneurs (26,2% vs 15,6) et que celle des créations en société (+9,5%); cette tendance nouvelle se poursuivra-t-elle en novembre ? :

En effet, la hausse d’octobre diffère de celle des 12 mois passés (novembre 2018-octobre 2019) comparés aux 12 mois antérieurs (novembre 2017-octobre 2018) où les autoentrepreneurs ont pris le dessus (+23,3%) vs +14,2 pour les autres entreprises individuelles et +8,1% pour les sociétés.

En ce qui concerne les entreprises classiques (celles qui ne sont pas autoentrepreneurs), les hausses des 12 deniers mois comparés aux 12 mois précédents, ont été marquantes dans les secteurs “industrie” (dont je rappelle qu’une moitié ne sont pas des entreprises industrielles au sens commun), transports en fait essentiellement VTC et livraisons à domicile, activités immobilières et construction, alors que stagnent les activités santé, éducation et baissent les activités commerce :

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, les hausses des 12 deniers mois comparés aux 12 mois précédents sont favorables dans toutes les activités (entre 9,6 et 35,8%), certes modérées là encore dans les activités santé et éducation; Je rappelle toutefois qu’environ 40% de ces entreprises ne feront jamais de recettes.

Comme les analyses des mois précédents, il est intéressant de remarquer :

-d’une part que l’importance des autoentrepreneurs est très clivante selon les activités  : un premier groupe entre 59 et 64%, en majorité des services, et un second groupe entre 16 et 29%, plus tourné vers la production ou contraint par des réglementations professionnelles spécifiques,

-d’autre part, les activités aux taux élevés d’autoentrepreneur ont bien plus progressé dans l’autoentrepreneuriat, alors que celles aux taux faibles d’autoentrepreneuriat ont progressé dans les 2 types de création, certes davantage en autoentrepreneuriat :

SOMMAIRE

16 800 entreprises sont sous le contrôle de firmes multinationales étrangères ; elles emploient 13% des effectifs du secteur privé.

83% des emplois contrôlés par des multinationales en France sont localisés dans de grandes entreprises (ETI et grandes entreprises) notamment dans l’industrie et l’Intérim.

 

⇒ Combien pèsent ces entreprises ?

 

En 2017, 16 800 entreprises sont sous le contrôle de firmes multinationales étrangères en France (1% des entreprises). Elles emploient en France 2,2 millions de personnes (13% des effectifs des secteurs concernés); ces effectifs incluent environ 400 000 travailleurs intérimaires.

 

45% de l’emploi en France sous contrôle étranger se concentre dans des entreprises de taille intermédiaire (ETI) et 38% dans les grandes entreprises: en comparaison, les firmes multinationales françaises concentrent 32% de leurs emplois en France dans les ETI et 61% dans les grandes entreprises. Pour les autres entreprises françaises, indépendantes ou sans filiale à l’étranger, un dixième des emplois sont au sein d’ETI ; leurs emplois s’exercent majoritairement dans des microentreprises.

En 2017, 16 pays concentrent 95% de l’emploi en France sous contrôle étranger. L’Union européenne en concentre 55% : au premier rang, l’Allemagne avec 324 400 emplois, suivie par les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Belgique. Hors Union européenne, ce sont surtout les multinationales des États-Unis qui emploient le plus en France (532 800 emplois dont 146 000 dans l’intérim), puis viennent la Suisse, le Japon et plus loin le Canada. Au total, 108 pays étrangers contrôlent des entreprises en France.

 

⇒ Dans quels secteurs d’activité exercent ces entreprises ?

 

L’industrie manufacturière compte 32% des emplois sous contrôle étranger en France, contre 26% des emplois des firmes multinationales françaises et 12% de ceux des autres entreprises françaises. Parmi les pays contrôlant plus de 50 000 emplois en France, le Japon, l’Italie, l’Allemagne et la Suède concentrent plus de 40% de leurs emplois dans l’industrie, contre seulement respectivement 18% et 15% pour la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.

 

Les activités de services administratifs et de soutien, dont l’intérim, représentent le deuxième secteur le plus important avec 24% des emplois sous contrôle étranger. Les trois principales entreprises d’intérim présentes en France sont étrangères; ainsi, un emploi sous contrôle étranger sur cinq s’exerce dans le secteur de l’intérim.

 

Le commerce regroupe 23% des emplois en France dépendant de multinationales étrangères, en particulier grâce au commerce de gros. Les emplois dans ce secteur représentent 16% des effectifs des multinationales françaises et 24% des effectifs des autres entreprises françaises.

 

À l’inverse, moins de 2% des emplois sur le sol français des entreprises sous contrôle étranger sont dans le secteur de la construction.

⇒ Masse salariale, valeur ajoutée, investissements de ces entreprises

 

Les emplois salariés dans les multinationales étrangères génèrent 128Md€ de coûts salariaux en France en 2017 (dont 115Md hors intérim).

Les coûts salariaux moyens par tête (57 300€) sont plus élevés dans ces entreprises que dans les multinationales sous contrôle français (55 900€); l’écart provient principalement du commerce, où les coûts salariaux moyens par tête en France s’élèvent à 57 500€ dans les entreprises sous contrôle étranger, contre 42 700€ dans les multinationales françaises. et 42 900€ dans les autres entreprises françaises.

 

Les entreprises sous contrôle étranger réalisent 169Md € de valeur ajoutée en France (17% de la valeur ajoutée totale des entreprises en France). L’industrie manufacturière, le commerce ainsi que les activités de services administratifs et de soutien réalisent les 3/4 de la valeur ajoutée des entreprises sous contrôle étranger, contre un peu moins de la moitié pour les multinationales françaises.

 

Elles contribuent à 22% du chiffre d’affaires des entreprises sous contrôle étranger en France : c’est moins que dans les multinationales françaises (26%).

 

Les multinationales étrangères réalisent moins d’investissements corporels que les autres sur le sol français. Leur investissement global chiffre 28Md€.

Les entreprises sous contrôle des pays membres de l’Union européenne concentrent les deux tiers des investissements réalisés sur le sol français par des entreprises sous contrôle étranger. Les entreprises sous contrôle Luxembourgeois, Irlandais ou Allemand investissent en France une plus grande part de leur valeur ajoutée (de 31 à 26%). A contrario, cette part est assez faible dans les firmes Suisses et Britanniques (11%) ou Américaines (14%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4242187

SOMMAIRE

7 400 établissements sont des agences d’intérim et emploient 645 000 intérimaires.

Sources :

– le dispositif d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprises (Ésane) et celui sur les liaisons financières (Lifi) gérés par l’Insee;
– les indices des prix de production des services;

– les déclarations annuelles de données sociales (DADS), la déclaration sociale nominative (DSN), les statistiques de la Dares sur les secteurs utilisateurs de l’emploi intérimaire, les fichiers Pôle emploi des déclarations mensuelles des agences d’intérim.

 

Fin 2018, le secteur tertiaire est le principal utilisateur de l’emploi intérimaire (42%), devant le secteur industriel (38%) et la construction (20%).

⇒ Le nombre d’entreprises

♦ Le secteur de l’intérim compte 1 600 entreprises en 2017. Elles réalisent l’essentiel de leur chiffre d’affaires au travers d’unités légales du secteur (93% en 2017); seulement 3% du chiffre d’affaires de l’intérim échappe aux entreprises d’intérim.

Le secteur de l’intérim comporte près de 7 400 établissements employant des intérimaires, en hausse par rapport à 2006.

 

♦ Les groupes étrangers jouent un rôle important dans le secteur de l’intérim. En 2017, les entreprises appartenant à des multinationales étrangères réalisent 49% du chiffre d’affaires du secteur de l’intérim, une part beaucoup plus élevée que dans l’ensemble des services aux entreprises (18%). 3 principales entreprises du secteur appartiennent à des groupes étrangers (Adecco, Manpower et Randstad). Crit, Proman et Synergie sont les principales entreprises du secteur n’appartenant pas à des groupes étrangers.

⇒ Les données financières

♦ En 2017, le secteur de l’intérim génère un chiffre d’affaires de 31,4Md€ (10% du chiffre d’affaires de l’ensemble des services aux entreprises). À titre de comparaison, le chiffre d’affaires du secteur du placement de main-d’œuvre, activité correspondant à un service de placement permanent, est beaucoup plus faible (0,9Md€).

Depuis 2007, le chiffre d’affaires a évolué passant en indice de 100 à 119,5 en 2016 et 134,3 en 2017 (97,4 à 119,3 puis 125,3 pour les services aux entreprises).

 

♦ Le taux de valeur ajoutée est nettement plus élevé que dans l’ensemble des services aux entreprises (87% contre 52); la rémunération des salariés représente l’essentiel des dépenses des entreprises; le taux de sous-traitance est de 2% en 2017 (contre 15% dans l’ensemble des services aux entreprises).

Le taux de marge est très faible dans le secteur de l’intérim (taux médian de 4% en 2017).

Le taux d’investissement est également bas (moins de 1% en 2017 contre 15% dans l’ensemble des services aux entreprises).

⇒ Les clients

♦ Les clients du secteur de l’intérim sont quasi exclusivement des entreprises (99% du chiffre d’affaires), alors que les administrations représentent 6% du chiffre d’affaires de l’ensemble des services aux entreprises et les particuliers, 14%. Ces entreprises clientes du secteur de l’intérim n’appartiennent que très rarement au même groupe (5% du chiffre d’affaires contre 18% dans l’ensemble des services aux entreprises); en outre, la part des clients étrangers est très faible (1% contre 14 dans l’ensemble des services aux entreprises), les agences d’intérim ayant essentiellement pour but de satisfaire une clientèle locale.

 

♦ Fin 2018, le secteur tertiaire est le principal utilisateur de l’emploi intérimaire (42%), devant le secteur industriel (38%) et la construction (20%). Au sein du secteur tertiaire, l’emploi intérimaire se concentre dans les transports et l’entreposage (12% de l’emploi intérimaire total), les services aux entreprises (12%) et le commerce (9%).

 

♦ Le secteur de l’intérim pâtit de la baisse de l’emploi intérimaire dans l’industrie. Fin 2018, ce dernier est inférieur au niveau atteint fin 2007 (301 000 intérimaires fin 2018 après 310 000 fin 2007), alors qu’il progresse fortement dans le secteur tertiaire (329 000 intérimaires fin 2018 après 231 000 fin 2007).

Toutefois, dans le même temps, le taux de recours à l’intérim est en hausse dans l’industrie, la construction et le secteur tertiaire : Il est globalement de 3% fin 2018, 10% dans la construction, 9% dans l’industrie et 2% dans le tertiaire.

 

♦ D’une part, les salariés permanents des agences d’intérim recueillent les besoins des entreprises et, d’autre part, ils recrutent les intérimaires et suivent leur parcours en entreprise.

Dans certains cas, les intérimaires sont recrutés comme salariés dans les entreprises utilisatrices : 37% des intérimaires se voient proposer d’autres formes de contrat par les entreprises utilisatrices à l’issue de leur mission. 

⇒ Les effectifs

♦ Fin 2016, les entreprises d’intérim comptent 42 900 salariés permanents et 645 000 intérimaires. Parmi ces derniers, 10 900 sont en contrat à durée indéterminée (CDI). Le CDI intérimaire est un nouveau dispositif apparu en 2013.

Le nombre médian de salariés permanents est de trois dans les établissements du secteur employant des intérimaires. 87% de ces établissements ont au plus 5 salariés. Dans une majorité d’entre eux, les profils des intérimaires se concentrent sur un faible nombre de métiers.

 

♦ Parmi les salariés permanents du secteur de l’intérim, la part des femmes est nettement plus élevée que dans l’ensemble des services aux entreprises (63% contre 48). La part des salariés de moins de 50 ans y est forte (86% contre 76 pour l’ensemble des services aux entreprises). Par ailleurs, la proportion de cadres, professions intellectuelles supérieures et professions intermédiaires est élevée (54% contre 41 dans l’ensemble des services aux entreprises) et 62% d’entre eux sont des femmes. Les cadres sont principalement des spécialistes des ressources humaines et du recrutement et des commerciaux.

 

♦ À l’opposé, les intérimaires sont majoritairement des hommes (74% vs 48 dans les services aux entreprises hors intérimaires). Parmi eux, la part des moins de 50 ans est élevée (88% vs 76); ils sont à 77% des ouvriers et 9% des cadres et professions intermédiaires (vs 41).

Le salaire horaire brut moyen des salariés permanents (18€) et celui des intérimaires de 13€.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4237301

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

“Les efforts consentis par l’État pour encourager la compétitivité de nos entreprises et la vitalité économique de nos territoires reculent.”

Je cite ici l’introduction de cet avis défavorable au projet de loi de finances présenté par le gouvernement.

 

“Cette année encore, les efforts consentis par l’État pour encourager la compétitivité de nos entreprises et la vitalité économique de nos territoires reculent. La plupart des dispositifs de soutien existants baissent ou sont supprimés de la maquette budgétaire. Ce mouvement témoigne d’un désengagement préoccupant de l’État sur ces sujets pourtant essentiels pour la croissance et l’emploi dans les territoires.

 

Dans la première partie de son avis, votre rapporteur analyse les crédits du programme 134. Avec 1,03 milliard d’euros (Md€) en autorisations d’engagement (AE) et 1,05 Md€ en crédits de paiement (CP), le montant total du programme 134 enregistre une progression mesurée par rapport à l’année précédente. Toutefois, cette hausse traduit uniquement la montée en puissance du dispositif de compensation carbone pour les entreprises électro-intensives soumises à la concurrence, dont la dotation dépend de l’évolution du marché des quotas d’émissions carbone. En dehors de cette augmentation, la quasi-totalité des dispositifs sont soumis à des coupes budgétaires, alors que l’année précédente avait déjà été marquée par la suppression de deux lignes essentielles pour le soutien aux entreprises de proximité, à savoir la dotation budgétaire pour soutenir l’activité de garantie de Bpifrance et la suppression du fonds d’intervention pour la sauvegarde de l’artisanat et du commerce (FISAC).

 

Pour ces raisons, l’avis de votre rapporteur sur les crédits de la mission « Économie », en ce qui concerne les entreprises et plus particulièrement le programme 134, est donc défavorable.

 

Dans la seconde partie de son avis, votre rapporteur a souhaité porter son attention sur la question du soutien à l’économie de proximité. La dévitalisation commerciale et artisanale des territoires fait l’objet de préoccupations croissantes de la part de nos concitoyens. Le législateur s’est également saisi de cet enjeu au travers de la loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (dite loi ELAN). Ce nouveau cadre peine pour l’heure à produire des effets positifs concrets sur le terrain. En outre, et alors même que la lutte contre la fracture territoriale et la revitalisation des centres-villes sont affichées comme des priorités politiques, l’État se retire de certains dispositifs stratégiques dans les territoires.

 

Dans ce contexte, votre rapporteur invite à ne pas faire de la création de l’Agence nationale de la cohésion des territoires une occasion manquée. La mise en place de cette nouvelle agence doit être saisie comme une opportunité pour repenser l’efficacité des actions menées pour revitaliser l’économie de proximité.”

 

Pour en savoir plus : http://www2.assemblee-nationale.fr/documents/notice/15/budget/plf2020/a2298-tIX/(index)/depots

SOMMAIRE

Comment les chefs d’entreprise s’impliquent-ils sur leur territoire ?

Méthodologie : échantillon de 606 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le mercredi 6 et le mercredi 13 novembre.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les résultats sont à comparer avec ceux de la récente enquête de la fondation MMA des entrepreneurs, plus musclée en termes d’échantillon et d’interrogations; est-ce la raison des importants écarts observés ?

 

⇒ L’écoute des maires en direction des dirigeants d’entreprise de leur territoire

 

59% estiment que leur parole, en tant que dirigeants, n’est pas suffisamment entendue par le maire de la commune où est implantée leur entreprise, 43% estimant même que leur parole n’est tout simplement pas entendue; ce sentiment est majoritaire chez les dirigeants des entreprises du secteur de l’industrie (73% dont 53 pas du tout), mais aussi dans le commerce (67%) et la construction (61%) vs dans les services (54%). Par contre, ce sentiment est autant partagé par les TPE et les PME (59%).

 

⇒ L’implication, actuelle et à venir, des dirigeants d’entreprise sur leur territoire

 

Si 71% ne souhaitent pas s’investir davantage dans la vie de leur commune d’implantation; toutefois, 11% “sont déjà engagés au maximum” alors que 18% souhaiteraient s’engager davantage (dont 4% tout à fait), soit 29% impliqués.

Ceux qui sont les moins impliqués sont les dirigeants de l’industrie (14 vs 29% en moyenne); les dirigeants du secteur de la construction sont 22%, ceux du commerce 26 et ceux des services 33. Les dirigeants de TPE sont davantage engagés que ceux des PME (29 vs 21%).

 

” Seriez-vous prêt à entreprendre chacune des actions suivantes sur le territoire où votre entreprise est implantée ?” (la question est posée à l’ensemble des dirigeants , sans savoir qui est déjà ou non engagé dans les actions qui vont être ensuite décrites)

-28% (dont 17% tout à fait) disent être prêts à participer à la vie d’une organisation représentative (organisation professionnelle, chambre consulaire, association de commerçants); là encore les dirigeants de l’industrie sont les moins favorables (19% vs en moyenne 29); là encore les dirigeants de TPE sont aussi plus favorables (29 vs 21),

-24% (8 tout à fait) sont prêts à “faire évoluer les pratiques de leur entreprise pour les connecter aux problématiques du territoire”; les répondants du secteur commerce y sont les plus sensibles (31%),

-18% (10 tout à fait) sont prêts à assister plus régulièrement au conseil municipal ou au conseil communautaire; peu les répondants de l’industrie (7%), voire de la construction (12) et les plus de 10 salariés (9),

-15% (6 tout à fait) sont prêts à participer aux travaux d’une instance consultative territoriale; même décalage pour les dirigeants de l’industrie et de la construction; 15% pour les moins de 10 salariés et 13 pour les plus de 10 salariés,

-7% (tout à fait 4) sont prêts à être candidat sur une liste aux élections municipales

 

⇒ Les dirigeants estiment déterminants pour le développement de leur entreprise les items prédéterminés suivants :

 

-33% le tissu économique local ; 50% le commerce mais 29 les services; 41% les plus de 10 salariés vs 33 les moins de 10 salariés,

-21% l’image du territoire ; 11% la construction; 30% les plus de 20 salariés,

18% la fiscalité; 6% l’industrie, 11 la construction,

-17% les services aux personnes; 22 les services, 10 les plus de 10 salariés,

-16% l’accessibilité ; 6 la construction,

-10% les compétences disponibles sur le territoire; 5 la construction; 15 les 10 salariés et plus,

9% la gouvernance locale; 19 le commerce,

-7% l’offre immobilière et foncière.

 

⇒ ” quels sont les principaux apports de votre entreprise à la vie du territoire ? “

53% le maintien de relations sociales de proximité ; 37 la construction; 21 les 10 salariés et plus,

-18% le renforcement de l’attractivité du territoire ; 6 la construction, 25 le commerce,

-17% la création de valeur et de croissance sur le territoire; 27 les 10 salariés et plus,

13% la création d’emploi; 25 l’industrie et 53 les 10 salariés et plus,

-12% le soutien d’un tissu de fournisseurs et de sous-traitants; 23 l’industrie,

9% la construction d’une démarche de transition écologique et sociale ; 1% l’industrie,

-5% le financement de projets sur le territoire ;11 les 10 salariés et plus,

-4% la montée en compétences des salariés ;27 les 10 salariés et plus

 

⇒ En ce qui concerne l’enquête de conjoncture

 

Le moral des dirigeants d’entreprise s’améliore : l’indicateur de l’optimisme s’établit à 108, soit une augmentation de 18 points depuis octobre 2019, en grande partie due à l’optimisme retrouvé des petites entreprises (108, +19 points); pour la première fois depuis juillet 2018, l’indicateur de confiance des TPE est supérieur à celui des entreprises plus grandes (106, +3 points).

Avec ce regain d’optimisme et de confiance, plus de la moitié des dirigeants d’entreprise estiment que « c’est très bien en ce moment » (53%, +10 points). 77% des chefs d’entreprise sont confiants pour l’avenir, sur les douze prochains mois, de leur entreprise (+2 points), 44% pour l’économie française (+9 points) et 40% pour l’économie mondiale (+14 points).

 

Les intentions d’embauche restent également élevées, un dirigeant sur 10 déclarant qu’il compte recruter au cours des 12 prochains mois, un souhait particulièrement porté par les dirigeants d’entreprises de 10 salariés ou plus, dont 28% déclarent vouloir embaucher dans l’année à venir (contre 9% des dirigeants de TPE).

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-gce-vague-45-novembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

SOMMAIRE

Quelques grandes données de cadrage sur les entreprises en France en 2017.

Les données sont celles de l’ensemble des entreprises, y compris autoentrepreneurs, hors agriculture et services financiers et assurance, mais compris les auxiliaires de ces services et les holdings.

SOMMAIRE

Une baisse de 9% des défaillances au 3éme trimestre 2019.

Méthodologie : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan, conversion en liquidation); Chaque année, en moyenne, les 2/3 des redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires; 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40% le sont en année N+1 voire N+2.

Les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations). Altares collecte par ailleurs prés de 4 000 annonces non sirénées par an et opère un traitement spécifique manuel d’identification, permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces; les autres sont chargés dans la base de données Altares mais ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.

 

Le nombre des défaillances d’entreprises recule fortement et retrouve son niveau d’avant crise avec 10 501 procédures enregistrées au 3éme trimestre 2019 (-9,2% vs T3 2018). Toutefois, la sinistralité des PME de plus de 50 salariés est en forte hausse (+30%).

 

⇒ Comparé à la moyenne du nombre de défaillances entre 2015 et 2018, la baisse est de 10,5%, de 10,6% pour les liquidations immédiates, de 5% pour les redressements judiciaires, et de 20% pour les sauvegardes; les emplois menacés ont augmenté entre 2018 et 2019 (+6,7%) , après avoir chuté entre 2015 et 2018 de 5,2% :

⇒ Si l’on observe les défaillances pat tranche de taille, les très petites entreprises (moins de 3 salariés) sont 71% des défaillances, les TPE (les moins de 10 salariés) 93,8% et les entreprises de 20 salariés et plus seulement 2,6% des défaillances (au nombre de 269). Les liquidations immédiates des entreprises de moins de 3 salariés sont 72% des défaillances, alors que celles de 20 salariés et plus ne sont que 31% des défaillances de cette tranche de taille; à l’inverse les 20 salariés et plus cumulent 61% des redressements de cette tranche de taille (54% pour les 10 salariés et plus).

Par contre en termes d’évolution entre 2018 et 2019, ce sont les 50 salariés et plus qui ont progressé (+30%) vs -3% pour les 20-49 salariés et -9,5% pour les moins de 20 salariés.

 

⇒ En ce qui concerne l’ancienneté des entreprises défaillantes, 47% ont moins de 5 ans (dont 28% les 3-5 ans), 23% les 5 à 10 ans, 12% les 11-15 ans et 19% les plus de 15 ans. Les baisses ont été les plus sensibles au sein des moins de 3 ans (-12%) et des 5 à 15 ans (-14 et -10%), alors que les sauvegardes augmentaient chez les 3 à 10 ans.

⇒ Les activités défaillantes : 2 remarques

– Les liquidations directes sont davantage le fait de commerce en boutique, moins le fait des activités “métiers” tels le BTP, le commerce et la réparation auto, les HCR et l’industrie.

-Par contre l’évolution 2018/2019 est plus le fait des activités en récente croissance du fait d’une conjoncture favorable et d’une forte progression de créations nouvelles (activités financières et d’assurance, activités immobilières, services aux entreprises, informatique et communication notamment)

Pour en savoir davantage : https://www.altares.com/fr/blog/2019/10/30/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-t3-2019/

 

 

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Les commerces des centres-villes de commune de taille intermédiaire déclinent.

Définitions :

Le pôle commerçant est un groupe de 20 établissements ou plus et séparés de moins de 200 mètres. Il est qualifié de «centre-ville» si ses établissements, et proches du centre de la commune.

Les villes de taille intermédiaire (VTI) sont définies comme les agglomérations occupant le centre des moyennes ou grandes aires urbaines, ainsi que celles situées dans les couronnes péri-urbaines de ces moyennes ou grandes aires urbaines – dès lors qu’elles offrent plus de 5 000 emplois. Les agglomérations de plus de 150 000 habitants en sont toutefois exclues.

Le commerce de proximité est défini par un ensemble d’activités économiques répondant
à des actes de consommation de la vie courante.

Source : d’une part le répertoire Sirene géolocalisé des unités légales et des établissements, et du répertoire statistique Sirus, filtrés sur les secteurs d’activités du commerce de proximité. Elles sont enrichies des statistiques annuelles d’entreprises (issues du dispositif Ésane combinant les données fiscales et les enquêtes sectorielles annuelles), des données Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) sur les effectifs salariés à l’échelle établissement entre 2009 et 2015. D’autre part, les données socio-démographiques sur les ménages proviennent de Filosofi (fichier localisé social et fiscal), des recensements de la population 2010 et 2016. La base permanente des équipements a également été mobilisée pour enrichir les informations sur les VTI. 

 

Les commerces de centre-ville dans les communes de taille intermédiaire sont focalisés sur des activités pour partie proportionnellement différentes de leur espace communal tout entier. Leur nombre a tendance à chuter; les commerces s’y renouvellent beaucoup.

 

Les pôles commerçants de centre-ville revêtent un rôle particulièrement important dans les villes de taille intermédiaire (VTI). Cet ensemble est composé de 368 villes, et constitue un maillage du territoire métropolitain complémentaire de celui des métropoles, avec une dynamique commerciale de centre-ville moins favorable, malgré un éventail comparable de secteurs d’activité. En 2015, un tiers de leurs salariés du commerce de proximité travaillent dans ces pôles.

 

Les centres-villes des VTI sont principalement structurés autour des activités commerciales de la personne (habillement, chaussures, optique, pharmacie), de la restauration et des débits de boissons, des commerces alimentaires et des agences bancaires et immobilières. Les trois quarts des salariés du commerce de proximité en centre-ville travaillent dans l’un de ces domaines.

 

À l’échelle de l’agglomération entière, l’importance de ces différents secteurs n’est plus la même. Les agences bancaires et immobilières représentent une proportion des effectifs salariés du commerce de proximité bien plus importante dans le centre-ville (17%) que dans l’agglomération toute entière (7%); il en est de même pour l’équipement de la personne, qui emploie la plus grande part des salariés des centres-villes (22%), alors que ce n’est que le troisième secteur le plus pourvoyeur d’emploi salarié au niveau de l’agglomération (14% des effectifs). Les commerces alimentaires représentent à l’inverse seulement 18% des effectifs salariés des pôles commerçants de centre-ville alors qu’à l’échelle de l’agglomération ce secteur emploie 30% des effectifs salariés.

 

Au sein des VTI, 78% des emplois relevant des agences bancaires et immobilières sont localisés en centre-ville, alors que 19% des salariés des commerces alimentaires et de l’équipement de la maison sont situés en centre-ville. Les centres-villes ne représentent qu’une partie minoritaire de l’emploi dans ces secteurs, au profit de zones plus périphériques ou de commerces isolés, plus à même d’accueillir des magasins nécessitant une grande surface d’exposition.

Une structure d’activités qui varie avec la taille du centre-ville : les plus petits sont davantage structurés autour des agences bancaires et immobilières, des commerces alimentaires et des soins corporels. A contrario, lorsque la taille du centre-ville augmente, c’est au profit d’activités plus axées sur la restauration et les débits de boissons, ou l’équipement de la personne. Au-delà de 300 établissements, la structure se stabilise : un quart des établissements sont dans l’équipement de la personne, un quart à un cinquième dans la restauration et les débits de boissons, un huitième dans les commerces alimentaires, et un dixième dans les services et soins corporels, l’équipement de la maison ou les agences bancaires et immobilières.

 

La dynamique commerciale des centres-villes des VTI est globalement orientée à la baisse en France : entre 2009 et 2015, les effectifs salariés du commerce de proximité en centre-ville diminuent annuellement de plus de 1,4% dans la moitié d’entre elles; pour 82% des centres-villes des VTI, l’évolution tendancielle est négative.

 

Les centres-villes des VTI se renouvellent fortement entre 2009 et 2015 : 45,5% des établissements de 2015 n’étaient pas actifs sous la même immatriculation en 2009, alors que 47,5% des établissements actifs en  2019 ne sont plus présents sous cette immatriculation en 2015.

 

La baisse des effectifs s’observe dans la totalité des régions métropolitaines. L’emploi salarié du commerce de proximité en centre-ville est en fort déclin notamment dans les VTI de Bourgogne-Franche-Comté, du Grand Est et des Pays de la Loire.

 

La situation du centre-ville est dégradée par rapport à celle de son agglomération Les commerces des VTI dans leur ensemble se portent globalement mieux que leurs pôles commerçants de centre-ville.

Parmi les 361 VTI contenant de tels pôles, les effectifs salariés du commerce de proximité augmentent pour 52% d’entre elles; les effectifs salariés du commerce de proximité décroissent en centre-ville mais augmentent dans l’agglomération dans 37% des VTI.

 

Le dynamisme des villes dans leur globalité et celui de leurs centres-villes varient selon les régions :

-en Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, les effectifs salariés augmentent modérément dans les VTI dans leur ensemble (entre + 0,5% et + 1% par an) tout en diminuant dans leurs centres-villes (entre – 0,5% et – 0,8%). L’activité hors centre-ville (zones peu denses en magasins, ou zones périphériques) soutient donc l’augmentation des effectifs salariés du commerce de proximité dans les VTI de ces régions.

-L’écart entre le dynamisme des villes et celui de leurs centres-villes est particulièrement élevé dans les Pays de la Loire, en Nouvelle-Aquitaine ou en Bretagne. Si les activités commerciales des centres-villes des VTI sont globalement en recul entre 2009 et 2015, celles des VTI dans leur globalité résistent mieux.

-À l’échelle de la France métropolitaine, 600 établissements et 3500 emplois salariés sont détruits dans les centres-villes de l’ensemble des VTI chaque année entre 2009 et 2015. Sur la même période, ces agglomérations connaissent une augmentation de 100 établissements et 1600 salariés par an.

 

Trois profils de VTI se distinguent au regard de leurs caractéristiques sociales, économiques et démographiques :

-Certaines VTI connaissent des évolutions démographiques et socio-économiques favorables : la population y croît de 3% en moyenne entre 2009 et 2015, et le ratio d’actifs occupés se dégrade moins que dans les autres VTI; ce groupe est constitué de plus petits centres-villes, structurés autour des commerces de détail alimentaires. 29% des centres-villes sont en croissance, en matière d’effectifs salariés du commerce de proximité.

-D’autres VTI ont une forte composante touristique : les VTI se structurent autour de centres-villes plus importants, avec plus de restaurants et de débits de boissons et sont en croissance dans 22% des cas.

-Enfin, d’autres VTI sont dans des situations plus complexes, souvent en déprise démographique, avec un centre-ville en décroissance plus de neuf fois sur dix. 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4248184

SOMMAIRE

Les jeunes, leur avenir, la confiance que les chefs d’entreprise leurs témoignent.

Méthodologie : enquête réalisée auprès de trois échantillons :

* Un échantillon représentatif de 1006 jeunes âgés de moins de 26 ans, interrogé sur systéme Cawi du 10 au 23 octobre 2019; la représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de région d’habitation et de catégorie d’agglomération.

* Un échantillon représentatif de 1011 parents d’enfant(s) de moins de 26 ans, interrogés sur systéme Cawi du 10 au 23 octobre 2019; la représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de nombre et d’âge des enfants pour les parents.

* Un échantillon représentatif de 402 chefs d’entreprise, interrogé par téléphone du 21 au 31 octobre 2019; la représentativité est assurée par la méthode des quotas au regard des critères de secteur d’activité et taille de l’entreprise.

Pour l’échantillon de chefs d’entreprise. Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.

« Sondage Opinion Way pour Vers le Haut et Société Générale »

 

Les opinions des jeunes, de leur parents, voire des chefs d’entreprise sont proches dans ce qui favoriserait l’avenir des jeunes, et particulièrement les actions engagées ou à engager dans le cadre de l’éducation voire de l’entreprise. Seule différence d’importance, les chefs d’entreprise déclarent faire beaucoup confiance aux jeunes dans leur travail que les jeunes et leurs parents ne le pensent.

 

⇒ La confiance des jeunes en leur avenir

 

“Votre vie actuelle correspond-elle à vos attentes ?” question posée aux jeunes

72% oui (dont tout à fait 18), mais 39% des jeunes de niveau CAP disent non. Peu de changements depuis 2015.

77% se disent optimistes (dont tout à fait 14), mais les sans diplôme sont 40% à se dire pessimistes.

Ceci étant, 51% (tout à fait 13) estiment qu’ils auraient de meilleures perspectives d’avenir en quittant la France; 71% des sans diplôme n’adhèrent pas à ce point de vue. Là encore, peu de changement depuis 2015.

 

 

Qu’en disent  les parents ? : diriez-vous de la vie future de vos enfants qu’elle sera plus difficile pour 58%, mais 68% les 50-59 ans (beaucoup plus 21%); ils étaient 66% en 2015 à le penser. 27% disent ni plus, ni moins et 15% plus facile (mais 32% les jeunes parents de 25-34 ans); pour ce dernier item une hausse depuis 2015 (ils étaient 7%).

 

90% (tout à fait 55%) des jeunes considèrent que leur famille les soutiendra; ceux qui l’imaginent le moins sont les sans diplôme (22% vs en moyenne10); une situation sans grand changement depuis 2015.

 

Ce qui contribue à ce qu’ils aient confiance dans leur avenir, c’est d’abord leurs relations amicales (83% une note d’au moins 6 sur 10), puis  leur situation personnelle et familiale (81%), leur formation et études (77%), leurs perspectives professionnelles (75), la possibilité de voyager ou de partir à l’étranger (74%), leurs perspectives financières (64%), leurs projets associatifs (55%). Peu de décalage avec ce qu’en pensent leurs parents.

 

Ce qui contribue à les inquiéter (note de 1 à 5), c’est la situation politique (69%, et les parents en ce qui les concerne 63%), le changement climatique et les atteintes à l’environnement (67), le contexte religieux (67), l’immigration (61, les parents 65), la situation économique (59, les parents 63), les évolutions sociétales (52), les enjeux de sécurité (51, les parents 57); peu de décalage avec les parents hors ceux signalés.

Ce qui leur donne confiance (note de 6 à 10) les évolutions techniques et scientifiques (77%, les parents 82), le systéme de santé (64, les parents 45), le système de protection sociale (60, les parents 50), le système éducatif (52).

 

⇒ La confiance des jeunes dans le monde du travail

 

Si 66% des chefs d’entreprise estiment faire confiance aux jeunes, c’est bien moins le sentiment des jeunes (31% mais 60 pour ceux issus ou en formation dans de grandes écoles), et moins aussi celui des parents (36% mais 45 les 25-34 ans). Si depuis 2015, l’opinion des jeunes et des parents a peu changé, il n’est est pas de même des chefs d’entreprise (48-51% entre 2015 et 2018 vs 66 en 2019).

Noter que pour 92% (tout à fait 66), les chefs d’entreprise disent qu‘accorder leur confiance aux jeunes » fait partie des valeurs de leur entreprise. De fait, pour ces chefs d’entreprise embaucher un jeune à un poste de responsabilité, à la place d’un ainé, ne présente un risque plus important que pour 15%, 78% estimant que le risque est similaire (86% dans le commerce).

 

Précisons ce risque selon le type de responsabilité confiée :

-85% (dont tout à fait 40%) des dirigeants estiment faire confiance à un jeune pour représenter l’entreprise lors d’un événement, alors que les jeunes ne sont que 50% (tout à fait 11), mais 61% pour les bac+2 et au-delà,

-68% (dont tout à fait 24) manager une équipe de plusieurs personnes (79% dans le commerce); les jeunes ne sont que 37% (tout à fait 9) à le penser,

-65% (dont tout à fait 21) gérer un projet ayant un impact financier important pour votre entreprise vs 28% pour les jeunes (tout à fait 8), mais 36% les diplômés de bac +2,

-64% (dont tout à fait 15) résoudre un problème RH dans l’entreprise, notamment ceux ayant au moins 250 salariés (77%), vs 33% (dont tout à fait 8) pour les jeunes, mais 42% pour les bac+2.

 

Certaines entreprises s’engagent dans des actions en faveur de l’éducation et de la formation des jeunes, en accueillant des enseignants en stage, en soutenant des associations éducatives, en organisant des journées portes ouvertes pour faire découvrir le monde de l’entreprise aux lycéens et étudiants : 61% des chefs d’entreprise le savent, 56% des parents et des jeunes.

 

Noter encore que 61% des chefs d’entreprise disent être engagés dans des actions en faveur de l´éducation et de la formation des jeunes. 90% (très 48) d’entre eux estiment que c’est dans leur rôle vs 87 (très 30).

L’engagement dans des actions en faveur de l’éducation et de la formation des jeunes par les chefs d’entreprise est jugé suffisant par 46% d’entre eux mais insuffisant par 66% des parents et 64% des jeunes.

 

Ce qui est attendu des chefs d’entreprise, ce sont : favoriser l’embauche d’apprentis et de jeunes sans qualification pour contribuer à leur formation, participer à la formation professionnelle des jeunes, informer les jeunes sur les débouchés professionnels, préparer leurs salariés aux métiers de demain, permettre à leurs salariés de bien équilibrer vie professionnelle et vie familiale. Chefs d’entreprise, parents et jeunes sont très largement d’accord sur ces attentes, les chefs d’entreprise l’étant moins quand on parle de priorités.

 

Les chefs d’entreprises estiment importantes les actions suivantes (entre 63 et 86%) : accueillir des collégiens en stage pour leur faire découvrir l’entreprise, accueillir des enseignants en stage pour leur faire découvrir l’entreprise, intervenir dans les établissements scolaires pour mieux faire connaître leurs métiers, s’associer à de grands événements dédiés aux jeunes et permettre la rencontre entre des jeunes et des collaborateurs expérimentés, soutenir financièrement des associations éducatives, permettre à leurs salariés de s’investir auprès d’associations engagées dans l’éducation, sur leur temps de travail. Pour 73 à 90% des parents et pour 76 à 89% des jeunes ces actions sont importantes.

 

⇒ La confiance des jeunes dans le systéme éducatif Français

 

Pour 71% (très 19), il assure à tous l’acquisition des savoirs (79% les bac+2); 71% (très 16) des parents sont aussi d’accord, notamment les 25-34 ans (83%); les parents ont davantage évolué que les jeunes au regard de 2015 (63 vs 70),

Pour 56% (très 16) il apprend le respect des autres et la citoyenneté (52 en 2015); 58% (très14) des parents sont d’accord (51% en 2015); là encore les 25-34 ans (76%), mais aussi les bac pro (70%) et les femmes (62%),

Pour 49% (très 13) il favorise l’épanouissement personnel de chacun (68% ceux en grandes écoles ou issus de ), et 43% en 2015; les parents sont d’accord à 52% (très 13) et 46 en 2015, notamment les plus jeunes parents (66%) et les bac pro (65)

Pour 48% (très 13), il est un facteur de réduction des inégalités sociales (76% ceux en grandes écoles ou issus de ) et 44% en 2015; 50% (très 12) des parents sont d’accord, vs 41 en 2015 , en 2019, noter 63% les 25-34 ans et 63% les bac pro.

 

70% (très 24) des jeunes et 79% (très 24) des parents pensent que la réussite scolaire assure la réussite professionnelle; cette conviction est en forte baisse chez les jeunes (81 en 2015), mais aussi chez les parents (82 en 2015).

De fait pour 56% des jeunes, 53% des parents et 46% des chefs d’entreprise l’éducation en France permet aux jeunes de bien préparer leur avenir. Certes cette préparation est plus aléatoire pour les jeunes issus de milieu défavorisés (49% les parents, 46% les jeunes, 42% les chefs d’entreprise).

 

Mais cet enseignement n’est pas adapté au monde du travail pour 75% selon les chefs d’entreprise (29% pas du tout); pourtant 47% des dirigeants d’entreprise d’au moins 250 salariés l’estiment adapté.

 

Les chantiers prioritaires pour améliorer l’éducation : un accord quasi complet entre chefs d’entreprise, parents et jeunes.

 

Il y aurait lieu, selon les chefs d’entreprise, de mieux valoriser la diversité des parcours de formation (apprentissage, formation professionnelle…) 97% vs 96 les parents et 93 les jeunes; mais aussi d’adapter les parcours éducatifs en fonction des évolutions du monde et des métiers (96% vs les parents 96 et les jeunes 93); et encore de renforcer l’accompagnement des jeunes les plus en difficulté (95, 94 et 92); de mieux former les enseignants et les éducateurs (94% vs 96 et 96); de changer l’organisation du système scolaire pour l’adapter en fonction des réalités locales (89% vs 85 et 86); renforcer le soutien aux parents pour les aider dans l´éducation de leurs enfants (85% vs 81 et 86);de mieux accompagner les plus jeunes enfants, entre 0 et 6 ans (83% vs 88 et 82).

 

⇒ Le ressenti vis-à-vis de l’environnement social et politique des jeunes

 

Il leur semble facile de pratiquer des activités sportives (79%), de se faire soigner quand ils en ont besoin (77%), de pratiquer des activités culturelles qui les intéressent (75%), sans grands changements depuis 2015.

 

Par contre, seuls 24% (17 en 2015) font confiance dans les femmes et hommes politiques pour défendre leurs intérêts une fois élus, tout comme leurs parents (26% vs 15 en 2015) ; 64% (73 en 2015) jugent difficile d’accéder à des responsabilités politiques (mandats électoraux); c’est paradoxalement encore plus vrai pour les bac+3 et au-delà (71%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-verslehaut-societe-generale-octobre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

SOMMAIRE

L’entrepreneuriat et l’enseignement supérieur.

“La formation à l’entrepreneuriat” dans le supérieur dépasse largement le fait de former des créateurs d’entreprise.

 

À partir du tournant des années 1990-2000, le terme d’« entrepreneuriat » s’installe dans la langue française, comme une traduction approximative d’entrepreneurship, pour désigner non seulement la création d’entreprise, mais aussi des compétences et des manières d’être associées à la figure de l’entrepreneur.

Ce terme se diffuse notamment dans l’enseignement supérieur, en lien avec des enjeux de la valorisation économique de la recherche d’une part, et d’éducation des étudiants à l’« entrepreneuriat » ou à l’« esprit d’entreprendre » d’autre part.

 

Après une décennie d’initiatives peu coordonnées en la matière, l’adoption, en 2009, du « Plan Étudiant Entrepreneur » dessine les contours d’une action publique nationale visant à encourager les universités à proposer des dispositifs dans ce domaine. La création en 2014 des Pôles étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pépite, 30 à ce jour) puis du statut national étudiant-entrepreneur (SNEE) et du diplôme d’établissement étudiant-entrepreneur (D2E) ont marqué des étapes importantes dans la montée en puissance de cette politique. Mais la formation des étudiants à l’entrepreneuriat touche encore peu d’étudiants : seuls 3700 auraient bénéficié du statut en 2018 sur les 2,6 millions d’étudiants.

 

Les créations d’entreprises réalisées par les étudiants ou les jeunes diplômés restent assez rares quoiqu’en légère augmentation. En 2014, la figure du « jeune créateur diplômé » correspondrait en effet à 8% des nouveaux entrepreneurs.

 

L’enquête, menée auprès des agents impliqués dans les dispositifs au sein des établissements, donne à voir des appropriations plurielles, qui sont à la fois fonction des contextes locaux et des trajectoires de ces acteurs. La capacité de cette thématique à rencontrer des préoccupations d’ordre social (insertion), économique (innovation) et proprement universitaires (pédagogie, « gouvernance » des établissements, recherche) participe dès lors de son succès.

 

Si ces différents usages ne sont pas incompatibles les uns avec les autres, il n’en reste pas moins que leur coexistence est au principe de tensions entre les acteurs ainsi que d’une forme de perplexité de la part des pouvoirs publics quant à l’évaluation des dispositifs qu’ils financent : faut-il prendre comme indicateur le nombre d’étudiants formés ? L’insertion professionnelle de ces derniers ? Le nombre de créations d’entreprises ? Et à quel horizon temporel ? Seul le temps long permettra de mieux cerner les effets de ces formations en matière d’insertion des diplômés, de promotion des vocations entrepreneuriales et/ou de contribution de ces nouveaux entrepreneurs à l’innovation et à la croissance.

 

“Ce que l’introduction de ces dispositifs est susceptible de produire (ou de ne pas produire) à terme reste donc encore largement indéterminé, mais on peut néanmoins rendre compte, de manière plus immédiate, de leur impact sur le curriculum universitaire. Ce dernier prend la forme d’un processus croisé d’adaptation de l’université aux catégories du monde économique et de mise aux normes académiques de l’enseignement d’entrepreneuriat”

 

” Quoiqu’il en soit, hormis dans quelques grandes écoles où les étudiants possèdent des ressources spécifiques leur permettant d’envisager réellement la création d’entreprises, l’enjeu à l’université est sans doute moins, en tous cas à court terme, la fabrique d’entrepreneurs que l’élaboration d’un modèle d’enseignement supérieur s’éloignant de l’objectif de transmission de savoirs et de formation d’un esprit critique, au profit de méthodes et de contenus pédagogiques directement tournés vers l’entreprise. La création de ces filières et de ces dispositifs dédiés à l’entrepreneuriat participe plus généralement de la montée en puissance des savoirs gestionnaires dans l’enseignement supérieur – que l’on pense à la place croissante accordée, au sein des écoles d’ingénieurs, aux compétences managériales – comme dans les différentes sphères de la société”

 

Pour en savoir davantage : http://ceet.cnam.fr/publications/connaissance-de-l-emploi/de-quoi-l-entrepreneuriat-est-il-le-nom-dans-l-enseignement-superieur–1117502.kjsp

SOMMAIRE

Les contrats aidés sont en baisse de 46% en 2018.

Les contrats aidés concernent essentiellement le secteur non marchand où les associations plutôt de petite taille sont 39% des recruteurs dans des métiers de services à la personne et à la collectivité.

 

⇒ Combien de contrats aidés en 2018 ?

 

En 2018, 133 900 contrats aidés ont débuté, dont 130 100 dans le secteur non marchand et 3 800 dans le secteur marchand (après 33 800 en 2017). Ces contrats sont principalement des « parcours emploi compétences » (PEC) qui remplacent les contrats aidés préexistants ; en outre, 43% de ces recrutements correspondent à des renouvellements de contrat.

L’ensemble des recrutements est en baisse de 54% par rapport à 2017, après 36% en 2017 (-89% dans le secteur marchand et -50% dans le secteur non marchand). Fin 2018, le nombre de bénéficiaires de contrat aidé a diminué de 46%, et atteint 139 400 personnes. L’enveloppe de 200 000 contrats votée en loi de finances 2018, plus faible qu’en 2017 et abaissée à 168 000 en cours d’année, n’a pas été entièrement consommée.

 

⇒ Quels sont les publics concernés ?

 

En 2018, tous types de contrat aidé confondus, 88% manifestent des difficultés d’accès à l’emploi :  73% sont des femmes; 49% ont de 26 à 49 ans, 34% 50 ans et plus et16% moins de 26 ans; 54% ont un niveau de formation au plus égal au CAP (dont 28% le niveau CEP ou pas de diplôme) et 20% un niveau supérieur au bac. 70% sont inscrits à pôle emploi depuis au moins 1 an (dont 40% depuis au moins 2 ans).

Par ailleurs, 16% sont des personnes handicapées; 31% sont bénéficiaires de minima sociaux; 40% habitent une zone prioritaire (14% un quartier difficile, 15% une zone de revitalisation rurale, 15% une localisation outremer).

 

⇒ Qui embauchent des contrats aidés ?

 

Dans le secteur non marchand, les associations restent le premier recruteur de contrat aidé (39%, +1,3 point par rapport à 2017); les établissements publics d’enseignement comptent 28% des recrutements en contrat aidé (+4  points); les communes et intercommunalités 18%, en baisse de 2,8 points et les établissements sanitaires 7%.

 

Le nombre d’associations ayant au moins une personne en contrat aidé dans ses effectifs a chuté entre 2016 et 2018 (-38%), passant de 50 900 à 31 800 associations; le nombre d’associations ayant recruté des personnes en contrat aidé a baissé de plus de moitié entre 2016 et 2018 (-57%); en 2016, 79% des associations employeuses avaient recruté des personnes en contrat aidé au cours de l’année (vs 54 en 2018). Depuis 2016, les plus petites structures associatives occupent une part croissante dans les recrutements (29% en 2016, 45% en 2018). Les métiers exercés par les bénéficiaires ont peu évolué, si ce n’est le renforcement des métiers d’assistance auprès d’enfants et dans le secteur de l’animation et du loisir.

 

⇒ Dans quels métiers et avec quel type de contrat ?

 

59% des embauches en PEC l’ont été dans les métiers des services à la personne et à la collectivité, en hausse de 5,9 points sur un an; cette évolution est due à l’augmentation de la part de l’Éducation nationale parmi les employeurs qui a recentré ses recrutements sur les métiers d’assistance auprès d’enfants (71% des PEC vs  51) et a quasiment arrêté de recruter sur un contrat aidé des assistants aux directeurs d’écoles.

 

La durée moyenne de prise en charge des contrats aidés diminue de 1 mois pour atteindre 10,9 mois; pour les PEC, la durée moyenne de prise en charge s’établit à 11,1 mois.

La part des contrats à temps partiel augmente et concerne désormais 84% des bénéficiaires de contrat aidé (contre 70% en 2017), les temps complets étant majoritairement signés dans le secteur marchand. 

94% des contrats ont été signés en CDD, en progression de 5 points sur un an.

 

Pour 98% des contrats, une ou plusieurs actions de formation et d’accompagnement sont envisagées à la signature du contrat; les engagements à réaliser certains types de formation ont progressé avec la mise en place des PEC en 2018 et les exigences ont été renforcées; mais les engagements ne sont pas toujours suivis d’effet.

L’accompagnement professionnel des salariés en contrat aidé passe par la désignation par l’employeur d’un tuteur en amont du recrutement. Pour autant, alors qu’un tuteur est indiqué dans la quasi-totalité des conventions signées, le tutorat, tel que mentionné par les sortants de contrat aidé, n’est pas généralisé.  Par ailleurs, le suivi par une personne extérieure à la structure d’accueil, comme un conseiller Pôle emploi, un conseiller de mission locale ou un référent RSA, est moins répandu.

 

⇒ Avec quel type de financement de l’État ?

 

L’État finance l’embauche de personnes en contrat aidé en subventionnant une partie du coût du travail en vue de soutenir l’insertion des personnes les plus éloignées de l’emploi. En 2018, le montant de l’aide attribuée aux PEC peut être modulé entre 30 et 60% du Smic (taux moyen, 50% en France métropolitaine, 60% en outremer.

 

⇒ Quelle insertion sur le marché du travail ?

 

L’insertion sur le marché du travail des personnes passées en contrat aidé augmente en 2018, poursuivant la hausse de 2017 : la part des personnes qui sont en emploi six mois après la fin de leur contrat aidé augmente par rapport à 2017, de 1 à 5 points selon le type de contrat aidé, en partie du fait d’un profil différent des bénéficiaires et de l’amélioration de la conjoncture économique.

 

pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2018-054.pdf

SOMMAIRE

Les cabinets comptables emploient 140 000 salariés.

Sur les 24 800 entreprises (unités légales) que comportent la profession, 7 000 sont en groupe (1/3 des entreprises) et génèrent les 2/3 du chiffre d’affaires de la profession.

 

En 2017, en France, 21 300 entreprises sont spécialisées dans les activités comptables. Elles emploient 140 000 salariés et dégagent un chiffre d’affaires de 19,1Md€ (6% du chiffre des services aux entreprises, en progression de 4,2% en moyenne annuelle depuis près de 20 ans).

 

Le secteur a évolué favorablement depuis 2 000 en termes de chiffre d’affaires, tout comme les services aux entreprises : pour un indice 100 en 2 000, l’indice est de 210,6 en 2018, alors qu’il n’est qu’il est de 203,4 pour les activités juridiques et de 188,8 pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques et de 198,7 pour l’ensemble des services aux entreprises.

 

63% du chiffre d’affaires est réalisé au sein de 2 200 entreprises (10% des entreprises du secteur) constituées de 7 000 unités légales organisées en groupes (27% des unités légales). Ces 2 200 entreprises sont constituées, non seulement d’unités légales spécialisées dans la comptabilité, mais également d’unités (1 300) dédiées au fonctionnement interne de l’entreprise (sociétés de holding), et d’autres entités leur permettant de diversifier leurs activités, comme le conseil en gestion).

 

Les 30 plus grandes entreprises du secteur réalisent un tiers de son chiffre d’affaires, dont 24% est réalisé par Deloitte, Ernst and Young, KPMG, PWC Audit et Mazars.

 

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont néanmoins surreprésentées. Hors les microentreprises (12% du chiffre d’affaires du secteur), les PME représentent 41%  du chiffre d’affaires secteur, contre respectivement 4% et 30% pour les PME de l’ensemble des services aux entreprises.

 

Les entreprises du secteur des activités comptables se caractérisent structurellement par une forte valeur ajoutée rapportée au chiffre d’affaires : 65%, contre 53 dans l’ensemble des services aux entreprises; ce taux s’explique par un moindre recours à la sous-traitance (6 à 7% pour les TPE et PME, 12% pour les ETI et grandes entreprises) et par des charges de production plus faibles.

 

 Ce secteur ne nécessite pas de forts investissements (3% contre 14 sur l’ensemble des services aux entreprises). La valeur ajoutée sert ainsi essentiellement à rémunérer le travail dans un secteur peu capitalistique. Son taux de rentabilité économique est plutôt élevé (25% contre 16 dans les services aux entreprises).

Le secteur est faiblement concurrencé par des entreprises d’autres secteurs (du fait d’une réglementation protectrice), puisque 98 % de l’activité est réalisée par des entreprises du secteur.

Les entreprises comptables se concentrent essentiellement sur le cœur de leurs activités : 90% de leur chiffre d’affaires est réalisé sur les activités comptables, qui se déclinent principalement en trois services : la tenue et la surveillance de la comptabilité (58% du chiffre d’affaires du secteur : il mobilise, pour certaines tâches comme la saisie, un personnel relativement peu qualifié), la vérification comptable (13%), des services d’audit financier (12%), du  conseil fiscal (3%) et d’autres activités (juridiques, de conseil, informatiques pour 10%) . Ces derniéres activités mobilisent des personnels qualifiés pour des prestations à forte valeur ajoutée (expertise comptable, conseil, audit, commissariat aux comptes).

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4239555

 

 

 

 

SOMMAIRE

En 2018, 3,5 millions de personnes travaillent dans les établissements du commerce et de l’artisanat commercial.

Méthodologie : l’enquête Emploi est menée en continu, sur l’ensemble des semaines de l’année. Chaque trimestre, environ 110 000 personnes de 15 ans ou plus vivant en ménage ordinaire (c’est-à-dire hors foyers, hôpitaux, prisons…) y répondent. Les personnes décrivent leur situation vis-à-vis du marché du travail au cours d’une semaine donnée, dite de référence. 

Définitions :

– Mixité professionnelle par convention, la mixité est atteinte lorsque les femmes et les hommes représentent une part comprise entre 40% et 60% des effectifs du métier, de la famille de métiers ou du secteur.

– L’artisanat commercial regroupe les établissements ayant pour activité la boulangerie, la pâtisserie, la cuisson de produits de boulangerie, la charcuterie et la boucherie. 

 

Si certains métiers ont connu de nette diminution parmi les chefs d’entreprise, tels les détaillants et les artisans des commerces de bouche et parmi les employés et cadres, notamment ceux des services administratifs et comptables, d’autres ont connu de fortes hausses tels les ingénieurs et cadres ou encore les chefs d’entreprise dans le secteur du commerce de gros et de la santé.

 

En 2018, 3,485 millions de personnes, dont 0,5 million de non-salariés, travaillent dans les établissements du commerce et de l’artisanat commercial; leurs effectifs ont peu varié depuis 2010; le commerce de détail est le principal employeur, avec 1,9 million d’actifs, suivi par le commerce de gros (1 million), le commerce et la réparation d’automobiles (0,4 million) et l’artisanat commercial (0,2 million).

 

Les actifs exerçant un métier commercial sont majoritaires dans l’ensemble du commerce (53% en 2018, 2 points de plus qu’en 2010).

Les métiers sont fortement diversifiés selon les secteurs et peuvent être regroupés en cinq familles principales :

⇒  les métiers commerciaux assurent la vente de produits (1,851 million d’actifs et 53% des actifs, +1% entre 2010 et 2018).

 

  • Le commerce de détail regroupe 1,486 million d’actifs.Ils y sont en moyenne peu qualifiés : 59% sont des employés (vendeurs, caissiers et techniciens), une part constante entre 2010 et 2018. Les cadres et professions intermédiaires (cadres de l’exploitation des magasins de vente, chefs de petites surfaces de vente…) représentent 23% des actifs; ces derniers sont en progression (+24% pour les cadres, avec 184 000 en 2018). Par contre, les détaillants (207 000) sont en régression (-24%), tout comme les chefs de petites surfaces de vente et maîtrise d’exploitation (137 000 et -3%).
  • Le commerce de gros regroupe 284 000 actifs.

Les métiers commerciaux y sont également prépondérants (47% des actifs en 2018, vs 42 en 2010) ; ils sont nettement plus qualifiés que dans le commerce de détail (17% sont des employés, 65% cadres ou profession intermédiaire (techniciens commerciaux, représentants…); de fait 77 000 sont des vendeurs (+18%), alors que 34 000 sont des ingénieurs et cadres technico-commerciaux (+18%), 77 000 des grossistes et intermédiaires indépendants (+16%), et 31 000 des chefs d’entreprise (+10%).

 

⇒ les métiers de l’artisanat et de l’industrie concernent la production, la transformation ou la réparation (552 000 actifs, 16% des actifs et -1% entre 2010 et 2018), notamment dans la boulangerie-pâtisserie, la transformation de la viande (boucherie, charcuterie) et la réparation automobile, ainsi que les métiers liés aux activités annexes de production industrielle des sociétés commerciales.

 

Les ouvriers y sont majoritaires (271 000) : 138 000 ouvriers en boulangerie, pâtisserie, boucherie, charcuterie (+10%), 95 000 ouvriers qualifiés en mécanique et carrosserie (-13%), 38 000 ouvriers non qualifiés en mécanique (+8%); puis ce sont les techniciens et agents de maitrise (96 000, +8%), et les ingénieurs et cadres (35 000, +66%) et enfin les chefs d’entreprise (50 000 artisans en réparation et +13%; artisans boulangers-pâtisseries, boucheries, charcuteries avec 41 000 et -30%).

 

⇒ les métiers support gèrent les fonctions transversales (11% des actifs, 389 000 actifs en 2018, mais -19% entre 2010 et 2018) : gestion et administration, marketing, communication, informatique, maintenance, sécurité, entretien, recherche et développement.

137 000 sont des employés des services comptables et administratifs, secrétaires (-34%).

139 000 sont des professions intermédiaires (tels les 69 000 secrétaires de niveau supérieur et maîtrise des services administratifs, +11%), alors que les cadres des services administratifs et financier sont 70 000 (-15%).

Les ingénieurs et techniciens (R&D, informatique, télécommunications) sont au nombre de 50 000 en baisse de 3%.

 

⇒ les métiers de la logistique (11% des actifs, 386 000 actifs, mais -6% entre 2010 et 2018) gèrent les flux physiques, de l’achat à la livraison en passant par l’entreposage.

338 000 (88% des actifs de ce secteur) sont des ouvriers ou des employés (199 000 ouvriers de la manutention et -14%; 88 000 employés de libre-service et magasinier et +19%; 51 000 conducteurs-livreurs et coursiers, -18%); par ailleurs 29 000 sont responsable d’entrepôt, du tri, de l’emballage et de l’expédition (-6%) et 20 000 Ingénieurs et techniciens de la logistique (+39%).

 

Les métiers en lien avec la santé (161 000 actifs ou 5% des actifs, et +5% entre 2010 et 2018), sont des pharmacies et magasins d’optique.

64 000 sont des préparateurs en pharmacie (-5%); 56 000 sont des pharmaciens salariés et libéraux (+10%); 31 000 sont des opticiens lunetiers et audioprothésistes (indépendants et salariés), +17%.

Noter que 146 000 autres actifs ne sont pas identifiés (+13% entre 2010 et 2018).

La part des femmes et des hommes dans ces métiers

⇒ Une forte présence des femmes

* Les métiers en lien avec la santé sont à très nette dominante féminine : 77% en 2018; les pharmaciens salariés et les préparateurs en pharmacie sont même des professions en grande majorité féminines (84% et 89%).

 

* Dans le commerce de détail, ce sont 60% de femmes, puis c‘est la parité dans l’artisanat commercial : mais les professions de caissier (90%) et de vendeur de l’artisanat commercial (95%) sont presque exclusivement féminines; les femmes sont aussi largement majoritaires (68%) parmi les vendeurs du commerce de détail; au total, près de deux femmes exerçant un métier commercial sur trois sont caissières ou vendeuses.

 

* Les métiers support sont également fortement féminisés, mais en recul (65% contre 70 en 2010); toutefois, elles se maintiennent dans l’activité : employés des services comptables et administratives (85 vs 88 en 2010) et secrétaires de niveau supérieur (75% vs 74).

 

*Elles sont 56% des employés de libre-service et magasinier (vs 62% en 2010).

 

La part des femmes tend à s’accroître au sein des métiers commerciaux à dominante masculine, mais ce mouvement reste très modeste. Il n’est notable que pour les chefs d’entreprise (de 13% en 2010 à 25% en 2018); la féminisation se renforce aussi pour les ingénieurs et cadres techniques (37% vs 29) et les artisans boulangers, bouchers et charcutiers (30 vs 17).

 

⇒ Les métiers à dominante masculine

 

Ils sont majoritaires dans le commerce de gros (65%) et le commerce automobile (81%).

Parmi les principaux métiers commerciaux, seuls les détaillants indépendants et les chefs de petites surfaces de vente sont des métiers mixtes.

 

Ils le sont encore dans les métiers de l’artisanat, ainsi que ceux de la logistique, avec respectivement 88% et 72% d’hommes. Presque aucune profession n’y est mixte; dans la logistique, les employés de libre-service du commerce et magasiniers constituent l’unique profession majoritairement féminine.

 

Les ingénieurs et techniciens en R&D, informatique et télécommunication et les cadres des services administratifs et financiers sont majoritairement des hommes (respectivement à 83% et 53%).

Les professions d’ingénieurs technico-commerciaux, de cadres, de grossistes indépendants et de chefs d’entreprise sont occupées pour plus des trois quarts par des hommes.

 

 En 2018, 42% des femmes travaillant dans les secteurs commerciaux appartiennent aux CS les plus élevées (profession intermédiaire, cadre, commerçant indépendant ou chef d’entreprise) contre 54% des hommes (respectivement 47 et 54 dans la totalité de l’économie marchande); mais 19 et 31% si nous n’observons que les cadres et les chefs d’entreprise.

Sur les 3,5 millions d’actifs, les femmes sont 1,6 million et les hommes 1,9 million. Les femmes se répartissent entre employés/ouvriers (58% vs les hommes 46), professions intermédiaires (23% dans les 2 sexes), 10% chez les cadres (15 les hommes) et 9% comme chefs d’entreprise (16% pour les hommes).

 

L’écart se réduit. Ce rééquilibrage se fait essentiellement au profit de femmes exerçant une profession intermédiaire (opticiens, techniciens commerciaux, chefs de petites surfaces de vente…) et non une fonction de cadre, artisan, commerçant ou chef d’entreprise.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4232605

 

 

SOMMAIRE

L’accès au crédit demeure favorable d’abord pour les ETI puis pour les PME et enfin pour les TPE.

Pour les PME comme pour les TPE, la demande de nouveaux crédits de trésorerie est stable; celle de nouveaux crédits d’investissement diminue pour les PME et demeure inchangée pour les TPE.

⇒ Les PME

L’accès des PME aux crédits de trésorerie : 6% ont demandé un crédit (stable depuis fin 2018) ; 87% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés, en baisse au regard des 2 autres trimestres de 2019 (89 et 92%).

Les demandes de crédits d’investissement sont le fait de 21% des PME (entre 23 et 25% depuis le 3éme trimestre 2018 et donc en baisse) ; mais les demandes sont très largement satisfaites (96%, sans changement depuis 4 trimestres). S’agissant plus particulièrement des crédits d’équipement, l’obtention se maintient à un haut niveau également (91%).

⇒ Les TPE

6 à 7% sont demandeurs de crédit de trésorerie ; l’accès diminue toutefois de 7 points après trois trimestres de hausse : 67% des demandes des TPE sont satisfaites (en totalité ou à plus de 75%) vs 70-74% entre fin 2018 et le 2éme trimestre 2019.

10% demandent des crédits d’investissement ; 89% obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés (plutôt en situation favorable vs 83-85% en fin 2018 et début 2019). Concernant plus spécifiquement les crédits d’équipement, l’obtention varie peu et s’élève à 87%.

⇒ Les ETI

47% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, soit autant qu’au dernier trimestre. 73% de celles les ayant obtenus utilisent leur possibilité de tirage (74% au T2 2019).

La demande de nouveaux crédits de trésorerie demeure inchangée par rapport au trimestre précédent avec 8% des ETI ayant sollicité un financement. L’obtention en totalité ou à plus de 75% progresse à 95%, après 93% au deuxième trimestre.

La demande de crédits d’investissement diminue de 3 points avec 29% des ETI ayant sollicité un financement ce trimestre. En parallèle, l’obtention s’améliore : 99% des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 96% au trimestre précédent. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention progresse également ce trimestre à 94% (contre 88% au T2 2019).

 

Seuls les crédits bancaires sont considérés ici ; les ETI ont aussi accès au marché des titres privés, ce qui leur offre des sources de financement supplémentaires non décrites par cette enquête.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/communique-de-presse/les-tpe-beneficient-dun-large-acces-au-credit

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SOMMAIRE

Guides

“Les besoins de trésorerie”, les mini guides bancaires, FBF, octobre 2019

“Maîtriser son compte en cas d’incidents : offre spécifique”, les mini guides bancaires, FBF, juin 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“L’EXPORT, PLUS SIMPLE QU’IL N’Y PARAIT : RISQUES, STRATÉGIE, FINANCEMENT… “, livre blanc, Altares, BNP Paris Bas Factor, lu novembre 2019

“Les enjeux de demain”, Bpifrance le Lab, lu novembre 2019

“Fiscalité internationale des entreprises : quelles réformes pour quels effets ?”, les notes du conseil d’analyse économique, n° 54, Novembre 2019

“LE TRAVAIL DÉTACHÉ EN FRANCE : USAGES, FRAUDES ET DIFFICULTÉS À FAIRE VALOIR LE DROIT”, CNAM/ CEET, N°151, octobre 2019

“Enquête Génération 2010 : Bilan méthodologique ; 1ère interrogation printemps 2013”, CEREQ études N°25, 2019

“Épargne salariale : comparaison des sources disponibles”, Dares, document d’études N°235, novembre 2019

“L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2017 Le taux d’emploi direct en équivalent temps plein se stabilise”;, Dares résultats, N°053, novembre 2019

“RSE et performance globale : mesures et évaluations État des lieux des pratiques”, France Stratégie, avis, novembre 2019

“Saisir la diversité de la jeunesse à travers ses rapports au travail Exploitation de l’enquête Génération 2013”, INJEP, rapport d’étude, octobre 2019

“L’économie et la société à l’ère du numérique “Insee, lu novembre 2019

“Femmes et hommes sur le marché du travail : des écarts moins marqués en début de vie active”, Insee focus N°168, novembre 2019

“Bilan Formation-Emploi”, Insee, dossier, novembre 2019

“Les dirigeants d’entreprise et la qualité”, Opinion Way pour Veeva, novembre 2019″

“Observatoire des PME -ETI : 91ème édition”, Opinion Way, Banque Palatin pour Challenges – Novembre 2019

“RAPPORT D’INFORMATION SUR L’AVENIR DES ZONES DE REVITALISATION RURALE (ZRR) “, Sénat, Commission des finances Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, lu novembre 2019

“POUR EN FINIR AVEC LA CULTURE DU RETARD DE PAIEMENT EN FRANCE”, Terra Nova, lu novembre 2019

“Spécialisation productive et compétitivité de l’économie française “, Trésor Eco N°248, novembre 2019

“Les entreprises de proximité de plus en plus motrices de la croissance ” U2P, octobre 2019

“How State aid rules affect access to finance for SMEs and enterprises”, European Economic and Social Committee, lu novembre 2019

“The future of retail in city-centres: challenges, good practices and recommendations for small retailers in city-centres, including small centres in rural areas”, European Economic and Social Committee, lu novembre 2019

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Le commerce en centre-ville, une situation difficile, mais quelques solutions pour le consolider

Un article longuement développé sur le blog Consulendo pour faire le point.

 

Procos (300 enseignes) et son président François Feijoo, Pdg de l’enseigne Eram, s’alarment aussi de la situation dégradée du commerce indépendant : si les commerçants sont prêts à innover, à se transformer pour relever le défi de la digitalisation et du multicanal, cette transformation requiert des investissements importants, difficilement mobilisables dans un contexte de perte de chiffre d’affaires et de baisse de rentabilité … d’autant que les loyers commerciaux ont augmenté plus vite que les chiffres d’affaires…Les coûts immobiliers (loyer, charges, fiscalité) demeurent une cause majeure de la fermeture de magasins et donc de vacances commerciales. »

 

Par ailleurs, 40% des personnes se disent inquiètes quant à l’avenir de leur centre-ville et 58% dans les villes entre 20 000 et 50 000 habitants.

3 types de solutions :

♦ Etre présent sur le Web. L’étude de la Banque Postale confirme qu’il est désormais indispensable pour un commerçant  d’être immédiatement « identifiable » sur Internet via un site dédié ou un page Facebook – or trop de TPE négligent encore cette dimension de l’offre commerciale. Rappelons que 9 internautes sur dix se renseignent d’abord sur le Web avant d’aller en boutique… Et les consommateurs sont friands des avis-clients exprimés sur le Web à propos d’une enseigne ou d’un produit.

 

♦ Le commerce hybride : le magasin traditionnel doit aussi se distinguer du Web en « enrichissant » l’expérience de ses clients, en diversifiant de façon originale la palette des ses offres. A l’exemple des commerces hybrides qui commencent à s’imposer, tels la librairie-café, le caviste-tapas-épicerie, la boucherie-restaurant, le magasin de jouets-librairie…

 

♦ Les pouvoirs publics ont lancé en décembre 2017 un plan national  « Action Cœur de Ville » destiné à revitaliser les villes moyennes en France métropolitaine et ultra-marine. 222 communes sont concernées par ce plan d’investissement public d’ampleur. 5 milliards d’euros doivent être investis sur cinq ans dans ce programme, dont 1 milliard d’euros de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 millions d’euros de prêts, 1,5 milliard d’euros d’Action logement et 1,2 milliard d’euros de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).

 

pour en savoir davantage :

 http://www.consulendo.com/2019/10/commerces-de-centre-ville-un-capital-de-sympathie-a-consolider/

SOMMAIRE

Les entreprises de l’ESS ont créé 71 100 emplois entre 2010 et 2018.

L’Observatoire national de l’ESS propose une analyse nationale de la conjoncture de l’emploi dans l’ESS entre 2010 et 2018, grâce notamment au partenariat noué avec l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS, base Séquoia).

 

Les entreprises de l’ESS regroupent 2,4 millions de salariés, dont 68% de femmes (14% de l’emploi salarié privé). Elles ont créé 71 100 emplois entre 2010 et 2018;  l’année 2017 marque pour la première fois, une réduction du nombre d’emplois dans l’ESS, dans un contexte marqué par de nombreuses évolutions des politiques publiques (le gel des contrats aidés et les réformes de la fiscalité entrainant une baisse des dons privés).

Sur la période 2010 à 2018, les entreprises de l’ESS ont créé 71 120 emplois, principalement dans les associations (+ 1,6% entre le 4e trimestre 2010 et le 4e trimestre 2018), les mutuelles (+ 9,7%) et les fondations (+ 30,2%), soit une croissance moyenne de +0,4% par an dans l’ESS et de +3,5% sur l’ensemble de la période.

 

⇒ L’évolution de l’emploi dans l’ESS s’est faite en deux temps :

 

Une forte croissance de 2010 à 2016 (87 200 emplois crées dont 50 151 dans les associations), notamment dans le secteur de la dépendance (établissements type EHPAD gérées par des associations, mutuelles et fondations), de la petite enfance (crèches associatives), de l’insertion par l’activité économique, des sports et loisirs (dans un contexte de réforme des rythmes scolaires et de soutien à la vie associative) ou encore du secteur de l’assurance.

 

♦ Puis on observe un recul important à partir de fin 2016 (une perte de 16 100 emplois). Le nombre d’établissements décroche fortement dans l’ESS à partir de 2017 (­-2,1%) et 2018 (­-2,4%), alors qu’il reste stable dans le reste du privé (+1% en moyenne).

⇒Dans quels types de structure ?

♦ Dans les mutuelles, si la croissance de l’emploi a été forte sur l’ensemble de la période (+ 9,7% entre 2010 et 2018), la conjoncture s’est inversée depuis deux ans avec une perte d’emplois (­1,7%) et d’établissements (­1,5 %) entre 2016 et 2018 contre +11,6% entre 2010 et 2016, et ce notamment dans les secteurs de l’assurance, des activités hospitalières et de l’hébergement médicosocial pour personnes âgées (EHPAD).

 

♦ Dans les fondations, l’emploi salarié a bondi de +30,2% entre 2010 et 2018, permettant la création de 21 400 postes; le nombre d’établissements a fortement progressé (+41,9%). Si les fondations « opératrices », qui gèrent des établissements sanitaires ou médico­sociaux, concentrent le plus grands nombre d’emplois et d’établissements, ce sont les fondations « distributives », qui se consacrent au financement et à l’accompagnement de projets qui leur sont extérieurs (subventions à des associations, bourses ou prix à des chercheurs ou des étudiants…) qui progressent le plus en volume (90% des nouvelles créations).

 

♦ Dans les coopératives, le nombre de salariés a reculé de ­0,3% (­-500 postes) et le nombre d’établissements de ­1,8% (­-237). Ce sont principalement les activités bancaires qui sont en recul, alors que d’autres secteurs comme le commerce, le bâtiment ou les activités juridiques et de conseils progressent en termes d’emploi.

 

♦ Dans les associations (1 341 000 structures actives en 2017), la situation de l’emploi s’est dégradée sur l’année 2017 (­-0,6%) et la tendance est confirmée en 2018 (­-0,7%). Le secteur associatif a créé 50 150 emplois entre 2010 et 2016, et supprimé 23 300 emplois entre 2017 et 2018, soit un solde net de +26 850 emplois nouveaux sur la période. Le nombre d’établissements associatifs s’est réduit de ­5,4% (-8 700 établissements).

Cette baisse s’explique d’une part par des mouvements de rapprochement (fusion, regroupement), et d’autre part parce que le tissu associatif, composé en partie de petites structures (78% des associations employeuses ont moins de 10 salariés) a davantage souffert de la baisse des soutiens publics (aides aux postes, subventions, marchés publics).

Toutefois, la progression du nombre de créations d’associations a été de l’ordre de +2,8% par an en moyenne sur la période 2012 et 2017. Dans les territoires ruraux, l’ESS (largement portée par le secteur associatif) représente 17,7% de l’ensemble des emplois privés contre 10,5% sur l’ensemble du territoire, et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, où les associations sont extrêmement présentes (85,4 % des emplois de l’ESS).

 

⇒ 2 raisons principales de cette baisse :

 

♦ Entre 2016 et 2018, le nombre d’embauches en contrats aidés s’est réduit de 70,7% toutes formes (CUI­CIE, CUI­CAE, emplois d’avenir, PEC) et tous employeurs confondus, ce qui représente la suppression de 324 131 contrats. Ils étaient 458 436 en 2016, 293 455 en 2017 et 134 305 en 2018.

 

♦ Les réformes de la fiscalité en 2018 ont eu des impacts sur le volume des dons aux associations et fondations : hausse de la CSG pour les retraités les plus aisés (qui sont des donateurs réguliers), transformation de l’Impôt sur la fortune (ISF) en Impôt sur la fortune immobilière (IFI) et entrée en vigueur du prélèvement à la source. Selon le baromètre de la générosité 2018 de France générosité, les dons ont baissé de 4,2% en 2018, une baisse inédite depuis 10 ans.

Or, les dons et le mécénat représentent 7,2% du budget des associations sans salarié et 4,2% des associations employeuses, soit un budget total de 5,2Md€. Le projet de loi de finances pour 2020 (article 50) vise à supprimer le plafonnement de 60% à 40% pour les dons d’entreprises les plus importants (supérieurs à 2M€). Les dons d’entreprises représentent 3Md€ sur les 7,5 totaux de la générosité et constituent une ressource essentielle.

 

⇒ Des situations territoriales hétérogènes

 

♦ Les régions dans lesquelles le poids de l’ESS est traditionnellement plus fort (Pays -de -La -Loire, Auvergne-Rhône­ -Alpes, Nouvelle­-Aquitaine, Bretagne, Ile-­de-­France) ont connu une évolution de l’emploi supérieure à celles des autres régions (entre +4,4 et +7,5%); en Ile­-de-­France les postes créés ont été les plus nombreux avec 27 779 nouveaux emplois.

 

♦ Les régions Hauts­-de-­France, Grand Est et Occitanie enregistrent des taux de croissance positifs (entre +0,2 et +2,2%) mais plus faibles qu’en moyenne nationale.

 

♦ Enfin, les régions Corse (­0,3%), Paca (­0,9%), Bourgogne­-Franche-­Compté (­1%), Normandie (­1,6 %), Centre Val-­de-­Loire (­3,6%) ont connu une réduction de leurs effectifs salariés dans l’ESS sur la période 2010­2018, essentiellement à partir de 2015.

En 2018, le recul de l’emploi touche la quasi-totalité des régions à l’exception de l’Ile-de-France avec un taux de croissance annuel moyen de +0,8% en 2018 et la création de près de 3 100 postes;  l’ESS semble y bénéficier du dynamisme des autres secteurs économiques avec des activités moins positionnées sur des secteurs en retrait comme l’hébergement­-restauration ou l’aide à domicile.

 

⇒  L’emploi par secteur d’activité

 

♦ 4 secteurs ont porté la croissance de l’emploi dans l’ESS entre 2010 et 2018 :
l’hébergement médicosocial (+40 400 postes), la santé (+ 9 450 postes), l’action sociale sans hébergement (+ 7 285 postes) et les activités financières et d’assurances ( + 5 400 postes).

 

♦ A l’inverse, l’emploi a été particulièrement en recul dans deux secteurs, celui de l’hébergement-restauration (­-4 900 postes) et celui des Arts, spectacles et activités récréatives (-­5 280 postes).

 

Pour en savoir davantage : https://www.cncres.fr/media/client/gridfichier/actu4/etudeconjonctureemploiessbd.pdf

SOMMAIRE

Les jeunes des quartiers et l’entrepreneuriat

“Depuis 2012, l’INJEP s’est lancé dans l’étude de la pratique de l’entrepreneuriat chez les jeunes de moins de 30 ans. Cet objet s’est construit au fil des rencontres avec les jeunes et les acteurs de terrain. La démarche s’inscrit dans la suite d’une recherche sur l’accompagnement socioprofessionnel des jeunes et d’études variées portant sur différents dispositifs d’insertion sociale et/ou professionnelle (l’opération « jobs d’été »).”

Deux régions ont été choisies afin de réaliser une observation (exploratoire) des pratiques les plus courantes : les Hauts-de-France et l’Île-de-France.

L’analyse qui suit s’est appuyée sur plusieurs démarches parallèles, entre janvier 2017 et avril 2018 : entretiens semi-directifs auprès de responsables de structures, professionnels d’accompagnement, intervenants extérieurs, salariés, bénévoles (10) et auprès des jeunes présents dans les différents événements et/ou accompagnés directement par les structures identifiées (10).

Trindade-Chadeau A, L’incitation à l’entrepreneuriat des jeunes dans des quartiers de la politique e la ville (QPV) : étude exploratoire, INJEP Notes & rapports/Rapport d’étude.

 

Quels sont les freins spécifiques pour que ces jeunes accèdent à l’entrepreneuriat, alors qu’ils ont comme les autres jeunes très envie de créer une entreprise, mais passent nettement moins à l’acte.

 

⇒ LES LAURÉATS DU VOLET DÉFI JEUNES-CRÉATEURS D’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ENTRE 2000 ET 2006 :

 

2 322 lauréats, dont 1 657 chefs de projets et 665 équipiers; 1 646 créations d’activité accompagnées et financées 6, 9M€ par l’État aux projets primés + 5,9M€ de parrainage (financier et nature) mobilisés par les jeunes auprès d’acteurs privés et publics.

 

75% des entreprises soutenues par Défi jeunes entre 2000 et 2006 sont encore en activité en 2010; 61% des activités soutenues revendiquent des priorités relevant du champ de l’ESS. Au moment de l’obtention du soutien financier, 46% des lauréats sont des femmes, l’âge médian est de 26 ans et 62% d’entre eux étaient demandeurs d’emploi. 67% des lauréats sont diplômés du supérieur et 23 % ont un baccalauréat.

 

⇒ Une classification de l’ensemble des structures d’appui, leur adaptation aux jeunes des quartiers :

 

Groupe 1 : les réseaux nationaux d’aide à la création d’activité (des années 1970 à 2009)

Le modèle d’accompagnement et de formation n’a pas été élaboré pour s’adresser aux moins de 30 ans en particulier (sauf deux ou trois dispositifs spécifiques dans des réseaux différents), en revanche lorsqu’une démarche est lancée pour ce public, on observe l’effort d’adaptation. Or pour ces structures, il n’est pas « rentable » de consacrer du temps à des porteurs potentiels dont on n’est pas sûr de la constance ou de la fiabilité. En même temps, pour qu’il y ait accompagnement des jeunes dans les quartiers de la ville il faut que l’accès aux structures soit aisé.

 

– Groupe 2 : les structures diversifiées de soutien aux projets des jeunes

Les structures de ce profil ont été créées principalement pour toucher le public jeune et/ou pour toucher la population des quartiers. Les organisations misent alors sur l’expression des jeunes, la volonté de leur accorder une place privilégiée, de les soutenir en tant que ressources d’un territoire, en espérant révéler les compétences (cachées); elles misent aussi sur une dynamique de développement local ascendante, qui tente de soutenir les populations les plus en difficulté; les structures sont donc souvent implantées directement dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Dans ce cadre, l’entrepreneuriat représente au départ un prétexte pour la mise en action, il est à la fois un objet et un outil d’apprentissage, puisque l’on forme à l’entrepreneuriat et par l’entrepreneuriat. Mais en définitive, ne sachant pas si le public auquel on s’adresse sera en capacité d’aller jusqu’au bout du processus de création, cette dernière devient une finalité parmi d’autres, tant les différentes étapes du processus et les moyens mis en œuvre engagent les individus au-delà de cette « simple création d’activité ». 

 

– Groupe 3 : les programmes d’investissement d’avenir (projets innovants à destination de la jeunesse & culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat).

C’est la catégorie la plus hybride puisqu’elle est constituée de nombreuses organisations, issues aussi bien du champ des politiques de jeunesse que de l’éducation populaire, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur ou encore de la politique d’emploi. Ce qui régit ici le regroupement au sein de « PIA » est la capacité à innover tant dans l’alternative proposée que dans la démarche partenariale promue. Les actions développées ne placent pas (toutes) l’entrepreneuriat au cœur de la démarche.

 

– Groupe 4 : les pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat.

 

La Caisse des dépôts ambitionne de « fédérer et renforcer la visibilité des acteurs et des dispositifs d’aide aux créatrices et créateurs d’entreprise ». Elle s’appuie dès lors sur les réseaux « classiques » de la création d’activité, mais aussi sur les CitésLab et Positive Planet, Action’elles, Force Femmes, les Pionnières, pour l’effort sur l’entrepreneuriat dans les quartiers ou encore l’entrepreneuriat féminin. Parmi les principaux objectifs de l’initiative, on observe la volonté de promouvoir l’idée d’un « parcours de création » en insistant sur les deux volets, accompagnement et financement.

 

⇒ Jeunes issus de QPV : de qui parle-t-on ?

 

L’observatoire national de la politique de la ville (ONPV) relève ainsi que 64,9% des élèves fréquentant un collège du réseau d’éducation prioritaire renforcé résident dans un quartier prioritaire; les collégiens des QPV ont plus grandi au sein de familles dites « défavorisées ». En ce qui concerne la réussite au brevet, ils ont des résultats médiocres. Ceux scolarisés dans un collège public sont bien plus présent dans les filières professionnelles. Dans la population globale des lycéens, les sorties du système scolaire à la fin de la scolarité obligatoire y sont nettement plus nombreuses.

 

⇒ Le rapport à l’entrepreneuriat est difficile à estimer

 

Les inégalités sociales jouent plus fortement en défaveur des jeunes habitant les quartiers prioritaires, non seulement en termes de « performances scolaires », mais également des choix, des aspirations, étroitement liés à l’autocensure aussi bien individuelle que familiale. Ces jeunes Français ont plus de mal à identifier chez eux des compétences entrepreneuriales et à déceler des « opportunités » (comprises comme des « opportunités d’affaires »).

 

L’auto-entrepreneuriat permet de créer son activité quand on ne trouve pas d’autres opportunités d’emploi salarié, sans avoir une incidence sur la posture entrepreneuriale en tant que telle, mais bien pour générer des revenus rapidement. Parmi ces « créateurs solos », les jeunes sont 37% en 2017. 

Dans une étude commandée par Uber, le profil type du chauffeur de la société est décrit : début 2016, sur les 15 000 chauffeurs, 34% ont moins de 30 ans, 68% ont au moins le niveau bac; beaucoup résident dans les banlieues des grandes villes et percevraient Uber comme un moyen d’éviter le chômage.

 

⇒ Les freins

*Les professionnels qui les côtoient au quotidien ne sont pas forcément familiarisées avec l’accompagnement spécifique des jeunes ou avec celui des publics originaires des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

 

*Toucher le jeune là où il est, géographiquement parlant mais également en termes d’étape de parcours.

 

*La problématique des représentations : pour certains, les jeunes des quartiers cumulent déjà des difficultés qui les empêcheraient de se lancer dans la création : « Ils ne sont pas capables d’être à l’heure aux rendez-vous, comment pourraient-ils créer une activité ? » Cette censure naturelle que s’imposent certains intervenants finit par trouver un écho chez les jeunes qui intériorisent, très souvent, même lorsque le désir existe, que « ce n’est pas pour eux ».
Le problème peut aussi être le positionnement idéologique vis-à-vis du monde de l’entreprise.

 

*Un autre point saillant a trait aux aspects méthodologiques, voire pédagogiques. :

-exemple du niveau du vocabulaire utilisé; les réseaux bien implantés dans les quartiers affirment « vulgariser » le jargon de l’entrepreneuriat afin de le rendre accessible.

-la posture entrepreneuriale et le parallèle avec la construction de son insertion professionnelle (le fait d’être capable de formuler un projet).

-La pédagogie de l’entrepreneuriat est une pédagogie active, une pédagogie du projet; cette démarche est difficile pour un public peu qualifié peu habitué à formuler un projet et à travailler en collectif; cela requiert un niveau d’autonomie de la part des stagiaires/apprenants; or l’autonomie se réfère à la fois à la disposition de la personne, à des comportements, à un processus, à un résultat (être autonome); l’autonomie laissée aux jeunes en atelier peut effrayer ceux qui ont grandi dans des cadres extrêmement circonscrits.

 

 

* le rapport à l’expérience scolaire et les traces laissées sur l’estime de soi; le fait aussi qu’ils soient coupés de tout contact avec les institutions après avoir abandonné leurs études (un jeune qui franchit la porte d’une structure d’accompagnement et qui se voit remettre des formulaires peut facilement être effrayé).

 

Interrogée sur ce qui serait « son accompagnement idéal », une jeune entrepreneure explique :
« Il doit être vraiment individuel, un référent, individuel, qui suit depuis le début, mais pas labellisés “jeunes des quartiers”, sinon ils ne sortent pas de leur environnement et ne croisent pas d’autres professionnels, d’autres milieux…Il faut aider dans les quartiers certes, mais il ne faut pas passer le message que les jeunes des quartiers ont des problématiques différentes… même si il y a bien sûr des choses, les considérer autant que les autres. »

 

*Mais aussi pour les jeunes qui ne sont pas encore « acquis » à l’entrepreneuriat, et qui seront sensibilisés, initiés, formés par la pédagogie entrepreneuriale, l’éducation nationale demeure le canal le plus apte, potentiellement, à générer de la mixité sociale dans les QPV comme ailleurs. Encore faut-il que les enseignants soient eux-mêmes convaincus de l’intérêt de le faire, avec des objectifs pédagogiques précis.

 

Pour en savoir davantage : https://injep.fr/wp-content/uploads/2019/10/rapport-2019-10-entrepreneuriat.pdf

 

 

SOMMAIRE

Un accès plus difficile à l’emploi, notamment pour les sans diplômes, mais des rémunérations moins favorables pour les très diplômés.

Les 7 années d’observation des jeunes sortis de formation initiale en 2010, qui complètent celles des Générations antérieures (1998 et 2004), permettent de pointer les évolutions majeures des 20 dernières années : une entrée plus difficile dans l’emploi et des écarts de rémunération plus faible entre le salaire de démarrage et 7 ans après.

⇒ Quels sont les premiers apports du suivi sur 7 ans de la Génération 2010

La mauvaise conjoncture en début de carrière a retardé durablement le processus d’accès à l’emploi de la Génération 2010 et s’est traduite par :

-La réduction du temps passé en emploi, et donc de l’expérience professionnelle accumulée (61 mois contre 67 mois pour la génération 1998.

-La part des jeunes dont la trajectoire est marquée par un certain éloignement de l’emploi (17% des jeunes de 2010 contre 11% de ceux de 1998) dû soit par du chômage persistant ou récurrent (13% contre ), soit par des situations d’inactivité durable 4 % pour les deux Générations). Ils sont par ailleurs davantage à avoir repris des études ou une formation longue (9 % contre 5). 

 

-Au-delà d’une conjoncture défavorable, la génération 2010 a dû composer avec des transformations plus structurelles du marché du travail : pratiques de recrutements, dont les modalités d’embauches privilégient toujours plus les différentes formes de contrats à durée limitée, avec le risque d’une trappe à précarité; les trajectoires de stabilisation en emploi à durée indéterminée sont moins nombreuses (de 66% à 55), alors que la part des emplois à durée limitée reste stable (18% contre 19);  la part de jeunes en emploi à durée indéterminée 7 ans après la sortie est en baisse d’une génération à l’autre (86% contre 80).

 

La valorisation de l’expérience acquise étant plus faible, les évolutions professionnelles tant en matière de rémunérations que de positions professionnelles, sont d’ampleur plus modérée :  le niveau de salaire médian à la première embauche progresse seulement de 19% en 7 ans, contre une hausse de 38% pour leurs aîné·es; 27% des jeunes de la Génération 2010, contre 31 de ceux de la Génération 1998,, ont connu une progression dans la hiérarchie des catégories socioprofessionnelles et 13% une régression dans cette hiérarchie (contre 11% pour leurs aîné·es).

⇒ Qu’en est-il pour les non diplômés ?

La précédente enquête Génération 2004 montrait déjà que, dans un contexte conjoncturel marqué alors par la crise de 2008, le rôle protecteur du diplôme s’était renforcé; de même, au sein de la Génération 2010, les variations en fonction du diplôme se sont creusées : les chances de connaître une trajectoire de stabilisation en CDI étaient 6 fois moins élevées pour un·e sortant·e sans diplôme que pour un·e diplômé·e de l’enseignement supérieur au sein de la Génération 1998 ; c’est désormais 9 fois moins dans celle de 2010.

 

Ce sont les non-diplômé·es qui ont vu leur situation se dégrader le plus fortement : la part de temps qu’ils et elles ont passé en emploi sur les 7 années chute de 65 à 46%. Les trajectoires marquées par un éloignement de l’emploi :

– du fait d’un chômage récurent ou persistant (34%) ou d’une inactivité durable (11%)

– sont désormais aussi fréquentes que celles dominées par l’emploi, alors qu’elles ne représentaient que 28% des trajectoires de leurs aîné·es non diplômé·es;

-de plus, parmi les parcours dominés par l’emploi, on constate la très forte érosion des trajectoires de stabilisation en CDI (21 contre 41% pour la Génération 1998), désormais dépassées par celles caractérisées par un enchaînement durable de CDD (24%). Au bout du compte, le CDI apparait de moins en moins accessible pour les non-diplômé·es, puisque seul·es 56% de ceux en emploi 7 ans après la fin de leur scolarité en bénéficient (contre 72% pour la Génération 1998).

 

Toutefois :

Pour ceux qui accèdent à l’emploi, les possibilités de progression dans l’échelle des catégories socioprofessionnelles entre la première embauche et le dernier emploi occupé, comme les risques de régression, restent comparables par rapport à leurs aîné·es.

-Le niveau des salaires perçus a progressé par rapport à ceux de leurs homologues de 1998, sous l’effet protecteur des revalorisations successives du SMIC.

⇒ Qu’en est-il pour les jeunes diplômé·es de l’enseignement secondaire

Ces cerniers sont également affecté·es par un accès à l’emploi, et en particulier au CDI, plus difficile pour la Génération 2010. Pour autant, les trajectoires dominantes restent celles marquées par l’emploi et la stabilisation en CDI (49 contre 61%). Pour ces diplômé·es, se manifeste également une tendance croissante à la reprise d’études, notamment des sortant·es au niveau IV.

⇒ Qu’en est-il des conditions d’emploi offertes aux diplômé·es du supérieur ?

La stabilisation en CDI demeure la norme et concerne les 3/4 d’entre eux. L’expérience en emploi accumulée lors des 7 premières années reste massive, est comparable à celle accumulée par leurs homologues de la Génération 1998.

 

Cependant, cette expérience est devenue moins rémunératrice : l’accroissement du salaire médian entre la première embauche et le dernier emploi occupé, qui oscillait entre 44 et 54% selon le type de diplôme entre 1998 et 2005, plafonne au mieux à 31% entre 2010 et 2017 (pour les bac+5 et plus); au point que les derniers salaires perçus, après environ 6 ans d’expérience accumulée, sont inférieurs, en euros constants, aux salaires perçus par leurs homologues de 1998.

 

Cette modération de la progression salariale se conjugue à une baisse marquée des évolutions de carrière ascendantes (23 contre 30%) et donc un accès plus lent et moins fréquent aux postes de cadres (1,8 fois moins de chances d’être classé·es cadre et 1,4 fois plus de chances d’être classé·es en profession intermédiaire)

Noter que ceux qui ont perdu le plus en salaire entre le premier salaire et le salaire 7 ans après pour les générations 1998 et 2010 sont les plus diplômés (L3, M1 et M2) et le moins les sans diplôme et les diplômés du bac :

⇒ Et les femmes ?

Plus diplômées, les femmes ont été moins touchées par cette dégradation : si les probabilités d’être cadre au dernier emploi occupé sur les 7 années d’observation sont très proches pour les jeunes femmes diplômées de l’enseignement supérieur long en 2010 et en 1998, leurs homologues masculins ont en revanche près de deux fois moins de chances de l’être que leurs aînés. Les écarts femmes-hommes se réduisent dans l’accès à ce statut, même si, « toutes choses égales par ailleurs », les femmes ont toujours moins de chances d’accéder à ces postes.

Face à cet état de fait, les jeunes n’en demeurent pas moins positifs,

puisqu’ils et elles sont 79% à se déclarer optimistes pour leur avenir professionnel, soit sensiblement autant que la Génération 1998 (77%).

 

Pour en savoir davantage :

https://www.cereq.fr/sites/default/files/2019-10/Bref%20382-web_2.pdf
 

SOMMAIRE

La dynamique du territoire compte pour 38% de la croissance des emplois industriels.

Le rapport observe l’évolution locale de l’emploi industriel sur la période allant de 2009 à 2015 et cherche à comprendre les ressorts de la performance territoriale.

 

“Si l’industrie française a globalement perdu des emplois au cours de la dernière décennie, certains territoires ont connu un développement industriel florissant… La spécialisation des territoires dans des secteurs plus ou moins porteurs est un prédicteur assez médiocre de leur performance. La diversité des trajectoires industrielles et plus encore les marges de manœuvre dont les territoires disposent pour construire leur stratégie de développement échappent donc souvent aux commentateurs, qui raisonnent plus volontiers selon des grandes tendances :
la « puissance des métropoles », le « déclin des grands bassins industriels », la « révolution des nouvelles technologies », le « naufrage des espaces ruraux »… Rien de tout cela n’est strictement vrai, après examen.”

 

Le constat : 4/5 des 304 zones d’emploi de France métropolitaine ont connu un repli de l’emploi industriel depuis la fin de la crise, une cinquantaine, principalement localisées dans l’ouest et le sud, ont vu le volume de leur emploi industriel progresser, quand le quart nord-est du pays enregistre les plus fortes réductions.

 

L’analyse met en lumière la grande diversité des trajectoires des zones d’emploi :

-certaines ont bénéficié d’une croissance de leur base industrielle, alors que l’on sait que l’industrie française a globalement perdu des emplois,

les variations du nombre d’emplois dans l’industrie constatées dans les zones d’emploi de France métropolitaine apparaissent indépendantes de l’ampleur de leur base industrielle : il n’y a pas de prime automatique aux grands clusters et aux métropoles.

-la spécialisation des territoires dans des secteurs plus ou moins porteurs n’est pas un bon prédicteur de leur performance.

 

Si les caractéristiques structurelles des territoires n’expliquent pas si simplement leur performance, c’est certes parce que ces phénomènes sont de plus en plus multiparamétriques mais plus encore parce que leur « capital social » et notamment l’efficacité des institutions et des coopérations entre acteurs divers, jouent un rôle primordial associé au dynamisme des entreprises, principal moteur du développement loc

 

En conclusion du rapport :

 

♦ Aucune corrélation claire ne peut être dégagée entre le nombre initial d’emplois industriels sur un territoire et sa variation. ce qui veut dire d’une part, que les grands bassins d’emploi industriels ne sont pas particulièrement condamnés au déclin et, d’autre part, qu’il n’y a pas de prime à ceux qui comptent le plus d’emplois du fait du poids des agglomérations.

♦ la dynamique propre de chaque territoire est influencée par le prix du foncier, la disponibilité de la main d’œuvre, le climat et la géographie, les infrastructures de transport, l’accès à la recherche et à l’enseignement, la qualité de la gouvernance et des relations clients-fournisseurs, etc.

♦ L’évolution de l’emploi industriel dans les territoires est d’abord déterminée par les conditions macroéconomiques qui explique 52% de la variation locale.

♦ La spécialisation sectorielle n’explique que 10% et ne domine dans aucune zone d’emploi; autrement dit, une croissance plus forte de l’emploi industriel dans un territoire n’est jamais le reflet d’une plus forte concentration des secteurs les plus dynamiques ; tout comme des destructions d’emplois importantes au niveau local ne découlent pas nécessairement d’une forte présence des secteurs identifiés comme étant en déclin sur le plan national.

♦ L’effet local explique 38% des variations de l’emploi dans les territoires et domine dans 122 zones d’emploi (40% de l’échantillon).

 

Pour en savoir davantage :

https://www.la-fabrique.fr/fr/publication/letonnante-disparite-des-territoires-industriels/

 

 

 

SOMMAIRE

Les non-salariés non autoentrepreneurs ont un revenu mensuel moyen de 3 580€ et les autoentrepreneurs de 470€.

Sources : La base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Acoss et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés; les résultats portent sur les secteurs non agricoles.

Définition :

Non-salariés : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non- salariés, dont les micro-entrepreneurs, les entrepreneurs individuels et les gérants majoritaires de sociétés à responsabilité limitée (SARL). Tous les pluriactifs (percevant à la fois des revenus d’activité salariaux et non salariaux) sont pris en compte, y compris ceux exerçant à titre principal une activité salariée.

Revenu d’activité: rémunération issue de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées dans l’année mais pas des contributions sociales (CSG, CRDS).

 

Les non-salariés se répartissent entre autoentrepreneurs (928 000), autre entreprise individuelle (1 057 000) et gérants majoritaires de société (811 000); leurs revenus connaissent de fortes disparités du fait de la forme juridique et de l’activité exercée.

 

⇒ Leur nombre

 

Fin 2017, en France, 3,2 millions de personnes exercent une activité non salariée, dont 0,4 million une activité dans le secteur agricole.

Hors secteur agricole, la moitié des non-salariés se concentre dans les services , dont 35% les services aux entreprises et 21% les services destinés aux particuliers (restauration, hébergement, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, etc.); les autres activités sont :  le commerce et l’artisanat commercial (18%), la santé humaine et l’action sociale (17%) et la construction (13%); moins de 5% travaillent dans l’industrie.

 

Les non-salariés classiques représentent 1,9 million de personnes, dont 57% sont entrepreneurs individuels (1,057 million), 43% gérants majoritaires de sociétés (811 000); les effectifs de gérants de sociétés diminuent pour la quatrième année consécutive (− 1,7% en 2017), alors qu’ils avaient vivement augmenté entre 2009 et 2013 (+ 6,2% en moyenne chaque année).

Le nombre de non-salariés classiques baisse dans la quasi-totalité des secteurs, et plus particulièrement dans le commerce et l’artisanat commercial (− 4,1%); il progresse uniquement dans les professions paramédicales (+ 3,5%), les activités de taxis et voitures de transport avec chauffeur (VTC) (+ 2,8%), ainsi que les activités juridiques, comptables, immobilières, financières et d’assurance.

 

Fin 2017, 928 000 micro-entrepreneurs sont économiquement actifs ; leurs effectifs augmentent un peu plus vivement en 2017 (+ 8,3%) qu’en moyenne depuis 2015 (+ 6,9%). La part de micro-entrepreneurs augmente dans presque tous les secteurs d’activité.

Ils sont 95% des non-salariés dans les activités de livraison à domicile et les coursiers urbains, plus de 60% dans le commerce de détail hors magasin, et nombreux dans certains services personnels (entretien corporel, réparation de biens) et activités spécialisées (photographie, design, traduction), dans les arts et spectacles, dans certaines activités de santé non réglementées (psychothérapie, acupuncture, homéopathie, diététique) ou encore dans l’enseignement.

Ils sont au contraire quasiment absents des secteurs surtout composés de professions réglementées n’ouvrant pas droit à ce statut (avocats, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, etc.).

 

⇒ Leurs revenus hors secteur agricole

 

Les non-salariés classiques retirent en moyenne 3 580€ par mois de leur activité : 3 880€ pour les entrepreneurs individuels et 3 180€ pour les gérants de sociétés; 8% déclarent un revenu nul ou déficitaire (de 2% pour les professionnels de santé et les pharmaciens, à 23% dans les activités immobilières)

Hors revenus nuls, les disparités de revenu d’activité sont plus marquées que pour les salariés du privé : un non-salarié classique sur dix gagne moins de 510€ par mois et un sur dix perçoit plus de 8 330€ par mois. Le commerce de détail hors magasin génère les revenus les plus faibles (1 200€ par mois), derrière les taxis et VTC, les services personnels et les activités artistiques et récréatives (de 1 410 à 1 550€). Les médecins et dentistes perçoivent en moyenne les revenus les plus élevés (8 870€), devant les juristes et comptables (8 340€) et les pharmaciens (6 850€).

 

Les micro-entrepreneurs économiquement actifs retirent en moyenne 470€ par mois de leur activité non salariée, mais 3 micro-entrepreneurs sur 10 occupent également un emploi salarié.

 

Les femmes (37% des non-salariés), sont en progression (+ 3 points en 5 ans). Elles sont notamment de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont lancé leur activité sous le statut de micro-entrepreneur : industrie (habillement, fabrication de bijoux fantaisie), services administratifs et de soutien ou encore enseignement. En 2017 comme en 2016, les femmes non salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères (3 030€ par mois contre 3 880€). Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs; une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important ; elles sont aussi plus jeunes et dirigent en moyenne des entreprises plus petites.

 

Le revenu d’activité moyen des micro-entrepreneurs augmente (+4% en, 2017, après +3,4% en 2016 et + 6,1% en 2015).

Le revenu d’activité des non-salariés classiques progresse de 3% en € constants, après + 2,7 en 2016. Il s’accroît de 3,3% pour les entrepreneurs individuels et de 2,4% pour les gérants de sociétés. Ils exercent plus souvent dans les secteurs les plus rémunérateurs comme la santé et les activités juridiques et comptables, alors que leur nombre diminue dans les secteurs les moins rémunérateurs (commerce de détail, services aux particuliers).

Le revenu moyen des non-salariés classiques progresse dans presque tous les secteurs (notamment les activités immobilières, les activités artistiques et récréatives et le commerce de détail hors magasin), alors qu’il baisse dans le commerce pharmaceutique et les métiers de bouche.

Pour ne savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4246305

SOMMAIRE

Plus de 80% des dirigeants de TPE et PME affirment qu’ils s’implanteraient sur le territoire où ils sont localisés, si c’était à refaire.

Méthodologie : échantillon raisonné (pour les tranches de taille et les régions) de 1 693 directeurs ou gérants d’entreprises représentatif des entreprises françaises de 1 à 249 salariés. L’échantillon final a ensuite été redressé en termes de taille et de secteur, et de région. Chaque cellule ainsi constituée (Tailles / Secteurs / Régions) retrouve donc son poids réel dans l’échantillon global et les résultats d’ensemble sont représentatifs de la population étudiée. Les interviews ont été réalisées du 2 septembre au 7 octobre 2019 par téléphone sur système CATI .

Les 1-5 salariés représentent 75% de l’échantillon, les 6-49 salariés 23%. Les hommes sont 61% de l’échantillon; 78% des dirigeants interrogés ont de 40 à 64 ans (30% les 40-49 ans, 48% les 50-64 ans).13% dirigent plus d’une entreprise. 79% possèdent la majorité du capital (dont 100% la moitié) et 12% moins de 25%.

56% des entreprises ont au moins 10 ans et 17% moins de 5 ans; 55% ont crée leur entreprise, 45% l’ont repris (27% ont racheté, 18% succèdent dans une entreprise familiale).

« Sondage Opinion Way pour la Fondation MMA des entrepreneurs du futur »

 

Les dirigeants de TPE et PME sont satisfaits de leur implantation, tant pour des raisons personnelles qu’économiques; bonne nouvelle, les plus satisfaits sont notamment les plus développeurs (entreprises de plus de 50 salariés et entreprises aux clientèles pro).

 

⇒ Quelques élements de contexte : cela se passe plutôt bien pour eux, dans des territoires qu’ils jugent dynamiques.

39% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires (dont 8% une forte hausse), 43% la stabilité et 18% une baisse (dont 4% une forte baisse).

♦  47% sont bénéficiaires (dont 8 fortement), 40% à l’équilibre et 13% en déficit (dont 3% un fort déficit).

65% qualifient leur territoire de dynamique, particulièrement les plus de 5 salariés (76% les 50 salariés et plus, 71% les 6-49 salariés) et les services aux entreprises (72%); 29% l’estiment en difficulté, notamment les 1-5 salariés, ceux du milieu rural (38%) auquel l’agriculture appartient (39%), voire sinistré (6% mais milieu rural 12 et + de 65 ans 12%).

Un propos que l’on retrouve fréquemment dans les enquêtes de conjoncture.

♦ Les régions du nord et de l’est sont les plus en difficulté ou sinistrées (moyenne France 35%) : Hauts-de-France (57%), Centre Val de Loire (51%), Occitanie (50%), Normandie (48%), Grand Est (44%); à l’opposé sont considérées comme plus dynamiques (moyenne 65%) :  les régions Ile-de-France (81%), Pays de la Loire (75%), Bretagne (74%), Auvergne-Rhône-Alpes (71%).

Là encore, on retrouve ce que les enquêtes d’opinion ou sur la dynamique économique concluent.

 

⇒ De quel type d’espace parle-t-on ?

 

♦ En premier lieu la commune pour 68% (dont très fortement 28) : davantage le fait des répondants de la santé (82%) et des services aux particuliers (77%), celui des femmes (73%); beaucoup moins le fait des services aux entreprises (53%) et ceux aux clientèles pro (54%).

43% des entrepreneurs s’identifient à leur commune d’implantation ; là encore la santé (75%), les services aux particuliers (54%), le commerce (52%), les femmes (49%) et peu ceux aux clientèles pro (23%, leur marché étant plus large) et les services aux entreprises (28%).

 

♦ Puis la diversité des espaces administratifs en France : le département (58% dont très 17), la région (57% dont très 17), l’agglomération ou l’intercommunalité (54% dont très 17).

Les dirigeants sont plus que modérément attachés à ces espaces : leur région (16%), leur département (15%), encore moins leur agglomération ou intercommunalité (9%); ils le sont fort peu dans les activités de santé (respectivement 4, 5 et 7%); par contre ceux des services aux entreprises, peu attachés à leur commune, se sentent appartenir à leur région (22%).

 

La France (55% dont très 19); les répondants de l’agglomération parisienne (67%), ceux ayant une clientèle pro (64%), et donc les services aux entreprises (63%).

Peu se sentent appartenir en priorité à la France (12%), exception faite des services aux entreprises (20%)

 

L’Europe (27% dont très 6); ce sont bien plus les entreprises les plus grandes (47% les 50 salariés et plus), les répondants de l’agglomération parisienne (35%), moins l’industrie/BTP (21%) ou la santé (14%).

Peu affirment être fortement attachés à l’Europe (4%).

 

En fait les espaces pour lesquels ils expriment un sentiment fort d’appartenance sont très liés à leur espace marché.

 

⇒ Les dirigeants se montrent attachés à leur territoire pour des raisons autant liées à leur vie privée, qu’à leur activité d’entrepreneur

 

♦ Pour 51% (dont 13 fortement) leur territoire est un terrain de vie collective culturellement ou historiquement marquée ; ce sentiment est davantage celui des répondants en milieu rural (63%), des répondants des services aux particuliers (63%), mais nettement moins le fait des répondants de l’agglomération parisienne (26%), de ceux qui ont une clientèle pro et paradoxalement des plus de 65 ans (38%).

Et pour 47% (dont 12 fortement) un espace naturel, notamment pour les agriculteurs (83%).

 

♦ “C’est un lieu appréciable autant pour ma vie privée que pour mon activité d’entrepreneur” pour 78%

 

C’est un lieu où la vie personnelle du dirigeant s’est ancrée :

-“C’est mon territoire d’origine, j’y vivais avant que je devienne entrepreneur” pour 69%, notamment les plus de 65 ans (85%), les repreneurs (79%), ceux du BTP/industrie (75%), mais pas ceux qui s’y sont installés pour trouver leur marché tels la santé (53%) et les services aux particuliers (59%).

-“J’ai choisi ce territoire parce que j’en ai eu envie sur un plan personnel” (56%), 61% ceux du commerce, 60% ceux des services aux entreprises; peu la santé ou les services aux particuliers (45%) et les 50 salariés et plus (40%).

-“J’y suis implanté suite à des aléas liés à ma trajectoire de vie personnelle (mariage, divorce, …)”, 46% mais 33 les moins de 40 ans; davantage ceux de la santé (61%).

-“Je suis revenu dans mon territoire d’origine (après une formation ou d’autres expériences ailleurs) “ 23% mais 37% pour ceux de l’agriculture.

 

C’est le lieu ou l’opportunité économique s’y trouve aussi :

-“J’y ai trouvé une opportunité économique” 65%, notamment ceux de la santé (77%), les repreneurs (71%), ceux dont la clientèle est de particuliers (70%), ceux du commerce (70%); nettement moins ceux du BTP/industrie (56%)

-“J’ai reçu des propositions attractives émanant d’acteurs de ce territoire (entreprises ou réseaux d’entreprises, aides à l’implantation, fiscalité favorable…) 26%, notamment ceux des services aux entreprises (32%).

 

De fait, leur implantation est perçue comme :

-“Un port d’attache personnel” pour 80% (très d’accord 38) et 91% pour ceux de l’agriculture.

-“Une qualité de vie irremplaçable” pour 77% (très d’accord 26%), notamment pour ceux de l’agriculture (90%), mais beaucoup moins pour ceux de la santé (60)

 

Mais aussi sur le plan entreprise :

-“Une base d’infrastructures adaptées à mes activités” pour 77% (très d’accord 26)

-“Une zone de chalandise, de clientèle précieuse” pour 71% (très d’accord 26),  77% pour la clientèle de particuliers, mais 62 pour ceux de l’agriculture.

“Un espace dynamique de réseaux” pour 69% (très d’accord 24), 75% pour ceux des services aux entreprises, mais 56% pour ceux de la santé.

-“Un bon tremplin pour mes projets” pour 69% (très d’accord 23), mais 52% pour la santé.

“Un territoire favorable à l’implantation/création d’entreprises pour 69% (très d’accord 23), notamment les 50 salariés et plus (85%) et les services aux entreprises (81%).

-“Un territoire favorable au développement des entreprises déjà installées” pour 69% (très d’accord 21), 78% pour les services aux entreprises.

 

Ces items sont toujours en retrait pour ceux du milieu rural, notamment pour 3 items : l’espace dynamique de réseaux (58 vs 69% en moyenne), un territoire favorable au développement des entreprises déjà installées (58 vs 69%) et une zone de chalandise de clientèle précieuse (61 vs 71%).

 

⇒ quels atouts spécifiques de ces territoires ?

 

-Les politiques locales sont favorables aux entrepreneurs selon 61% (tout à fait d’accord 17), mais 53 pour ceux de la santé.

-C’est un territoire d’avenir pour les jeunes selon 59% (tout à fait d’accord 19), notamment 69% pour ceux des services aux entreprises mais 48% pour ceux du rural.

-C’est un bassin de main d’œuvre qualifiée selon 58% (tout à fait d’accord 18), notamment en région parisienne (69%), et pour les services aux entreprises (67%), mais 50% pour ceux du rural.

 

En effet ce qui contribue selon eux à la réussite de leur entreprise tient beaucoup au territoire :

-c’est d’abord le bassin de clients autour de leur entreprise (57% dont en 1ére citation 31%), puis la situation géographique de l’entreprise (40 dont 1ére citation 13), notamment pour le commerce (46%), bien moins pour les services aux entreprises (33).

-Puis la dynamique économique du territoire (32%)

-Et les ressources propres au territoire : la main d’œuvre qualifiée (29%), l’entraide entre entreprises (16%, notamment ceux de l’agriculture 27), les infrastructures et services à disposition sur le territoire (16, notamment  pour ceux de l’agriculture 25%), et l’appui de la part des responsables/élus du territoire (10%).

-Et bien sur la conjoncture : le contexte économique général (32%).

 

⇒ Pour 32% leur attachement au territoire s’est renforcé; pour 60% il s’est maintenu.

Les raisons en sont :

♦ La qualité de vie et les attachements personnels (45%, notamment ceux de la santé avec 68%, les 50 ans et + avec 56%, tout comme ceux de l’agriculture mais 31% pour les moins de 40 ans, 34% pour ceux des services aux entreprises)

♦ Le développement du réseau et des relations (38%, notamment les moins de 40 ans avec 61%, ceux des services aux entreprises avec 47%). Il s’agit notamment des relations clients (22%), des relations avec les acteurs locaux (13%), des relations avec des entreprises locales (6%)

Le développement de l’entreprise (22%) en termes de hausse du chiffre d’affaires et de l’activité (16), et du développement de la notoriété de l’entreprise (8)

Le développement du territoire (13%)

⇒ 35% des dirigeants sont fortement engagés sur leur territoire :

♦ Ils le sont pour 23% dans la vie citoyenne locale en tant qu’élu local, membre actif d’associations locales (à finalité sociale, culturelle, sportive, …); 16% le sont aussi mais faiblement. Les agriculteurs y sont plus souvent (39% d’entre eux), tout comme les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus (32%).

♦ 17% participent fortement à des structures d’appui et de défense des intérêts des entreprises (syndicat professionnel, assemblées consulaires, tutorat d´entreprises, …) et 23% faiblement. Là encore les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus y sont très présents (38%) vs très peu dans la santé (5%), ou encore ceux qui ont pour clientèle des particuliers (13%).

17% participent fortement à des organisations de développement des entreprises (partenariat interentreprises, association de commerçants, …) et 21% faiblement. Là encore les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus sont 32% à le faire; par contre, ceux de la santé ne sont pas présent (3%).

 

59% le sont aussi via le développement de leur entreprise :

ils le sont par l’embauche de salarié (45%, vs 38 pour ceux de 1 à 5 salariés),<7787

♦ Par l’implantation de membres de la famille, ou des amis (22%),

♦ Par la recherche d’appuis pour développer leur activité (17%)

♦ et par de nouveaux partenariats économiques (sous-traitance, partenariat avec d’autres entrepreneurs…) pour 15% (les dirigeants de 50 salariés et plus y sont 27%)

 

⇒ Le recours à des appuis et des conseils et les attentes en la matière :

2 partenaires sont souvent sollicités :

L’expert-comptable (52% dont très souvent 23%); il l’est davantage chez ceux de la santé (67%) et de l’agriculture (63) et moins au sein des services aux entreprises (45)

Le banquier (28% dont très souvent 7), notamment par les agriculteurs (39)

♦ Par contre les autres acteurs le sont beaucoup moins, notamment ceux qui sont voués à ce type d’appui tels les Syndicats professionnels sectoriels du territoire (6%), les réseaux locaux d´appui ou les association d’entrepreneurs locaux (6%), les compagnies consulaires (5%) ou encore la commune (6%) ou le notaire (7%).

 

Les agriculteurs sont ceux qui sollicitent le plus souvent, tout comme les dirigeants d’entreprise de 50 salariés et plus; ces derniers sollicitent davantage les associations d’entrepreneurs locaux (19% vs 6), les consultants (17 vs 3), les administrations locales telles le Conseil Régional (15 vs 3), l’intercommunalité (14 vs 4), mais peu les services déconcentrés de l’État (8 vs 3) ou les syndicats professionnels locaux (8 vs 3).

 

Ils souhaiteraient un meilleur appuis des instances publiques (39%) pour une politique économique locale renforcée (39), une amélioration des services locaux (administrations locales et d’État notamment), les équipements collectifs et les infrastructures (accès web notamment) pour 38%, une meilleure image et visibilité du territoire (29%) et par ailleurs 37% un meilleur appui de la part des acteurs économiques (consulaires, syndicats professionnels, réseau interentreprises, …).

Sans oublier sur le plan personnel, une amélioration des services à la population (habitat, école, transports…) pour 32%.

 

Ils estiment que toutes ces organisations travaillent plutôt chacune dans leur coin (58%, mais 72% de ceux dont le lien avec le territoire s’est réduit), voire au coup par coup (32%).

 

S’ils devaient se réinstaller, la plupart des entrepreneurs resteraient sur le même territoire ou à proximité.

 

71% resteraient sur le même territoire (80% pour ceux qui estiment leur territoire dynamique) et 8% sur un territoire proche. Ceux qui resteraient le font parce qu’ils y trouvent à la fois ce dont ils ont besoin pour leur entreprise (38%), et en raison de leurs attaches personnelles (28%), voire parce que c’est compliqué de changer (12%).

 

Mais 22% ont besoin de changement : 15% ont besoin d’élargir nettement leur clientèle hors leur territoire d’implantation, tout en restant ancré sur ce territoire et 7% de changer leur implantation au sein de ce même territoire, tout en y restant.

 

⇒ Au final, ils sont confiants pour les prochaines années

 

♦ 88% (très 27, et  36 pour les moins de 40 ans) le sont en ce qui concerne leur vie personnelle (95% les dirigeants de 50 salariés et plus, 91% pour ceux dont le lien avec le territoire s’est renforcé)

80% (dont très 15 et 24 les moins de 40 ans) sont confiants quant à l’activité de leur entreprise (88% les dirigeants de 50 salariés et plus, 85% pour ceux dont le lien avec le territoire s’est renforcé).

C’est que, à l’horizon de  5 ans, 70% envisage de se développer (44% les 65 ans et plus) : 23% nettement (notamment 39 les 50 salariés et plus, 30% les clientèles pro) et 47% poursuivre le rythme actuel ; 18% comptent transmettre leur entreprise (37% les 65 ans et plus) et 10% cesser leur activité (19% les 65 ans et plus).

♦ 74% en ce qui concerne la situation générale de leur territoire (83% les dirigeants de 50 salariés et plus, 81% pour ceux dont le lien avec le territoire s’est renforcé, mais 68% pour le rural).

 

⇒ Un zoom sur quelques indicateurs

Ne sont repris ici que les écarts importants entre catégories, permettant de mieux identifier certaines caractéristiques, les résultats pour chaque item se trouvant dans le corps même du texte. Une exploitation complémentaire devrait permettre d’approfondir ces résultats via des tris croisés qui n’ont pu être exploités pour le moment.

 

♦ Les activités des entreprises

 

Hors l’agriculture non reprise ici dans cette analyse, 3 secteurs se différencient : d’une part la santé et les services aux particuliers, d’autre part les services aux entreprises. L’analyse du BTP/industrie ne peut se faire du fait de l’agglomérat de 2 secteurs trop distincts; le commerce par ailleurs présente peu de spécificités (hors une présence plus marquée dans la commune et l’intercommunalité, l’importance de leur situation géographique, sources de leur marché et le souci de transmettre).

 

Revenons à la santé, et aux services aux particuliers très implantés sur la commune, mais moins enthousiastes pour leur choix de localisation qu’il s’agisse d’un choix personnel ou professionnel. Les dirigeants des entreprises de santé sont très souvent en retrait des autres secteurs, et très solitaires; toutefois, une bonne nouvelle, ceux qui souhaitent poursuivre leur présence sur le territoire sont plus positifs qu’ils ne l’étaient auparavant quant à leur raison de rester.

 

Par contre les dirigeants des services aux entreprises sont de loin les plus positifs, citant un territoire favorable au développement de leur activité; l’aspect économique parait plus important pour cette population.

Les tailles d’entreprise

La catégorie des 50 salariés et plus se différencie fortement pour un grand nombre d’items : ils sont plus développeurs, plus positifs, plus ancrés sur le territoire tant pour des raisons personnelles qu’économiques, plus impliqués aussi sur le territoire, plus partenaires d’autres entreprises.

♦ Les types de clientèle (B to B ou B to C)

Les entreprises aux clientèles B to B sont plus développeurs, inscrites en termes de marché sur des territoires qui dépassent les espaces de proximité, et plus préoccupées d’économie, contrairement aux entreprises à la clientèle de particuliers.

♦ Les âges

Les 65 ans et plus sont les plus enclins à cesser ou transmettre (cela va de soi), et tout autant les plus pessimistes, les plus marqués par un territoire où ils ont toujours vécu, et moins par l’aspect économique. Paradoxalement, ils sont les plus nombreux à juger leur territoire sinistré, et moins porteur en termes d’apports d’une vie locale marquante.

Les moins de 40 ans sont plus sensibles à des propositions attractives qui vient l’implantation sur le territoire et plus intéressés par le développement de réseaux. Sans doute leur entreprise est-elle récente.

♦ 2 autres caractéristiques :

-les repreneurs pour qui le territoire est celui où ils sont toujours vécu, la reprise étant pour eux plus souvent une opportunité économique.

Le rural est perçu plus souvent comme un zone en difficulté ou sinistrée, avec moins d’avenir pour les jeunes, mais plus valorisant en termes de vie personnelle, alors qu’à l’opposé les dirigeants de l’agglomération parisienne sont fort peu enclins à la richesse de la vie collective, mais plus marqués par la dynamique économique de leur territoire (bassin de main d’œuvre qualifiée notamment).

 

Pour en savoir davantage : https://fondation-entrepreneurs.mma/news/175147/des-entrepreneurs-attaches-a-leur-territoire-mais-qui-souhaitent-plus-de-coordination-de-la-part-de-leur-ecosysteme.htm

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les télétravailleurs : entre 4 et 7% des salariés selon la définition utilisée.

Définition du télétravail :
Le télétravail est défini comme une forme d’organisation du travail, utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC), dans le cadre d’un contrat ou d’une relation d’emploi dans laquelle le travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière. Les lieux d’exercice peuvent être le domicile, un centre ou un site de bureaux partagés, un tiers-lieu, etc. Les outils numériques (messagerie distante, connexion à distance au réseau de l’entreprise, etc.) sont le support de ce télétravail car ils permettent le travail à distance et facilitent la communication entre le salarié en télétravail et le reste de l’équipe.

 

Ne sont toutefois pas en télétravail les salariés dits nomades ou mobiles, amenés, dans le cadre de leur fonction, à se déplacer fréquemment en dehors de l’entreprise (nomadisme extra-entreprise), ou travaillant dans l’entreprise mais pas à leur poste (salle de réunion, transports en commun ; nomadisme intra-entreprise), grâce à internet ainsi qu’aux nouvelles technologies (ordinateur portable, tablette, smartphone).

 

Source : les enquêtes Sumer 2017 et Reponse 2017 intègrent des questions sur le télétravail et permettent donc d’en mesurer directement la pratique parmi l’ensemble des salariés, à partir de données représentatives et selon des critères précis définissant le télétravail. 

La dernière édition s’est déroulée en France métropolitaine et dans les Drom  de juin 2016 à septembre 2017 : 26 500 salariés ont répondu à l’enquête, interrogés par 1 200 médecins du travail ou de prévention ; 98% des répondants ont accepté de renseigner l’auto-questionnaire. Ces salariés sont représentatifs de près de 24,8 millions de salariés.

 

Les télétravailleurs réguliers sont essentiellement des salariés qualifiés, stables et insérés dans l’emploi, bénéficiant d’autonomie dans leur travail. 15,5% des établissements de plus de 10 salariés ont mis en place le télétravail.

 

⇒ Combien télétravaillent ?

 

Aujourd’hui, selon la définition et le champ retenus, ainsi que le mode de collecte, la mesure de la fréquence du télétravail en France varie sensiblement : 4% des salariés sont en télétravail régulier selon Eurofound-BIT ; 14% des salariés travaillant dans un bureau pratiquent le télétravail (ou le travail nomade) de façon régulière et 10 % de façon ponctuelle selon Ipsos ; 13 % des salariés du secteur privé (établissements de 10 salariés ou plus) le font de façon régulière, de façon officielle ou non et 16% de façon occasionnelle et non contractualisée selon Ifop ; 17 % des actifs occupés télétravaillent selon LBMG Worklabs.

En 2003, 2% des salariés étaient considérés comme des télétravailleurs à domicile et 5% comme des télétravailleurs nomades.

 

D’après l’enquête Sumer, en 2017, 3% des salariés pratiquent le télétravail régulièrement (au moins 1 jour par semaine). Parmi eux, 45,3% (soit 1,4% des salariés) le pratiquent un jour par semaine, 26,3% deux jours par semaine et 29,3% trois jours ou plus par semaine.

 

⇒ Qui sont ceux qui font du télétravail ?

 

♦ Les télétravailleurs réguliers sont essentiellement des salariés qualifiés : 60,6% des cadres alors que cette catégorie socioprofessionnelle ne représente que 16,9% des salariés. Ainsi, 11,1% des cadres et 3,2% des professions intermédiaires déclarent pratiquer le télétravail au moins un jour par semaine. Sa pratique est marginale chez les employés (1,4%) et quasi inexistante chez les ouvriers (0,2%).

Ces très forts écarts reflètent notamment des disparités d’usage des outils numériques. En 2013, 52% des cadres et 19,3 % des salariés exerçant une profession intermédiaire étaient équipés d’outils numériques permettant le travail à distance, contre 2,5% des ouvriers qualifiés et 1,3% des ouvriers non qualifiés.

Ce mode d’organisation du travail n’est pas adaptable à toutes les configurations de travail. En 2017, le télétravail est relativement fréquent pour les cadres commerciaux et technico-commerciaux (16,2%), pour les ingénieurs de l’informatique (13,9%) et au contraire, rare dans certains métiers comme, par exemple, ceux de l’hôtellerie, restauration, alimentation ou des services aux particuliers et aux collectivités.

♦ Les salariés en télétravail régulier sont relativement plus stables et insérés dans l’emploi ; leur part augmente avec l’ancienneté dans l’établissement (3,6% des salariés présents dans l’entreprise depuis 10 ans ou plus pratiquent un télétravail régulier contre 2,4% des salariés présents depuis moins de 3 ans). Le cumul d’un temps partiel avec le télétravail reste peu fréquent, sauf pour les cadres (10,6% des cadres à temps partiel pratiquent le télétravail de façon régulière).

 

♦ Les établissements du secteur privé où le télétravail se développe particulièrement sont ceux où les salariés ont une certaine autonomie dans l’organisation de leur travail (forfait jour pour les cadres, groupes projet, établissements en croissance). On ne peut toutefois savoir si la mise en place du télétravail a eu un impact sur la productivité de l’établissement.

 

♦ Femmes et hommes recourent au télétravail régulier dans des proportions équivalentes, notamment chez les cadres (11%). Il est plus répandu chez les salariés âgés de 30 à 49 ans que parmi leurs aînés (50 ans ou plus) ou que chez les salariés de moins de 30 ans parmi lesquels la proportion de cadres est plus faible; pourtant, même parmi les cadres, les salariés les plus jeunes sont ceux qui pratiquent le moins le télétravail.

 

⇒ A quelle fréquence le télétravail ? Quels avantages ?

 

♦ Les télétravailleurs 3 jours ou plus par semaine occupent des postes particuliers et ont un profil diffèrent de celui de l’ensemble des télétravailleurs réguliers. Les femmes, les professions intermédiaires, les salariés du public et des établissements de moins de 50 salariés sont surreprésentés par rapport à l’ensemble des télétravailleurs réguliers. En 2017, 49,4% des salariés en télétravail 3 jours ou plus par semaine sont des femmes (47% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers); 25% appartiennent aux professions intermédiaires, alors que ces salariés ne représentent que 21,4% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers et 20,3% des salariés.

 

♦ En 2017, 17,8% des salariés pratiquant le télétravail trois jours ou plus par semaine sont en couple et vivent avec au moins un enfant de moins de 3 ans alors qu’ils ne représentent que 14,1% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers.

La situation familiale joue : 4% des salariés appartenant à une famille monoparentale et 4% des salariés en couple avec un enfant de moins de 3 ans le pratiquent régulièrement. Ce phénomène est fortement accentué chez les cadres, avec 23% de télétravailleurs réguliers parmi ceux appartenant à une famille monoparentale et 14,3% parmi les membres d’un couple élevant un enfant de moins de 3 ans.

 

♦ Le télétravail est un moyen de limiter les longs déplacements entre domicile et travail; ils résident 1,5 fois plus loin de leur lieu de travail que leurs collègues qui ne le pratiquent pas. Il s’accroît avec la distance du domicile au lieu de travail (9% des salariés résidant à plus de 50 km de leur lieu de travail télétravaillent contre seulement 1,8% des salariés travaillant à moins de 5 km de leur domicile).

 

♦ L’état de santé des cadres en télétravail régulier semble plus altéré que celui du reste des salariés (27,7% contre 10,9%); le télétravail semble néanmoins permettre des aménagements de poste pour des salariés en mauvaise santé.

⇒ Ou se développe le télétravail ?

 

♦ Le télétravail tend à se développer davantage dans les zones les plus denses. Il est plus fréquent en Île-de-France (5,5% des salariés), notamment chez les cadres : un sur sept pratique régulièrement le télétravail, contre un sur dix dans le reste du pays. D’après l’enquête Reponse 2017, près d’un salarié résidant à Paris sur dix et près d’un salarié sur vingt résidant dans la couronne de l’aire urbaine de Paris télétravaillent.

Il est également plus développé parmi les résidents des villes-centres des aires urbaines de plus de 500 000 habitants (3,9% de télétravailleurs) que dans les banlieues et les périphéries de ces grandes aires urbaines (2,7% des télétravailleurs).

 

♦ Le télétravail régulier est plus fréquent dans les établissements de grande taille (4,5% de télétravailleurs dans les établissements de 500 salariés ou plus). Les télétravailleurs du secteur public sont concentrés dans la fonction publique d’État où le télétravail des cadres (16,1%) y est même plus fréquent que dans le privé (11,1%); en revanche, il est très peu développé dans la fonction publique territoriale (1,2%) et quasi inexistant dans la fonction publique hospitalière (0,1%).

♦ 33,7% des télétravailleurs intensifs sont salariés du secteur public contre 20,7% de l’ensemble des télétravailleurs réguliers. Les télétravailleurs du secteur public sont concentrés dans la fonction publique d’État. Le télétravail des cadres (16,1 %) y est même plus fréquent que dans le privé (11,1 %). Le télétravail est, en revanche, très peu développé dans la fonction publique territoriale (1,2 %) et quasi inexistant dans la fonction publique hospitalière (0,1 %). 

Il est le fait de salariés stables : 92,2% sont en CDI et 87,4% à temps complet (vs 79,6% pour l’ensemble des salariés). Les salariés qui ont des responsabilités hiérarchiques ont une pratique du télétravail régulière fréquente, mais plus rarement intense.

Dans le secteur privé non agricole, 15,5% des établissements de plus de 10 salariés ont mis en place le télétravail; ils emploient 23,7 % des salariés; un salarié sur six le pratique, et ce quelle que soit la taille de l’établissement.

Dans le secteur de l’information et la communication, très utilisateur des nouvelles technologies et employeur fréquent de cadre, près de la moitié des établissements y ont mis en place le télétravail et plus d’un salarié sur quatre y recourt effectivement.

 

⇒Vers une définition plus large du télétravail

 

♦ L’ordonnance du 22 septembre 2017 réformant le marché du travail a étendu le champ du télétravail et couvre désormais tout type de formalisation écrite, y compris, en l’absence d’accord collectif ou de charte, un accord écrit par courrier électronique.

En 2017, le télétravail fait ainsi l’objet d’une formalisation définie par un accord collectif (de branche ou d’entreprise) pour 2,7% des établissements de plus de 10 salariés du secteur privé non agricole. 25% des télétravailleurs sont couverts par ce type d’accords; dans 12,8% des établissements et pour 21,7% des télétravailleurs, le télétravail est encadré par des règles définies par un accord individuel entre le salarié et sa hiérarchie.

 

♦ Dans les établissements de 500 salariés ou plus, 56,7% des télétravailleurs le pratiquent en suivant des règles découlant d’un accord collectif contre 4,1% dans les établissements de 10 à 49 salariés. Les accords collectifs sur le télétravail sont très peu développés (1,4% des salariés en télétravail) lorsque l’établissement n’est pas doté de représentant du personnel. À l’opposé, les secteurs les plus actifs en matière de négociation collective comme l’industrie ou le secteur de la finance sont ceux où le télétravail est formalisé au niveau le plus élevé.
Dans le secteur de l’information et de la communication, près de la moitié des télétravailleurs sont couverts par un accord collectif.

 

♦ Plus de la moitié des télétravailleurs sont dans les établissements dont le dirigeant ou le responsable des ressources humaines a déclaré qu’aucun de leurs salariés ne télétravaille. Ce télétravail informel et non encadré juridiquement est fréquent dans les plus petits établissements.

 

♦ En 2017, 4,2% des salariés déclaraient pratiquer occasionnellement le télétravail (quelques jours ou demi-journées par mois), soit un peu plus que ceux qui déclarent une pratique régulière; dans certains cas, il correspondait à des situations conjoncturelles (intempéries, jours de grève dans les transports, problème de santé, etc.). Selon cette définition élargie, le télétravail, occasionnel ou régulier, concernerait 1,8 million de salariés, soit 7,2% de 2017. Sans surprise, les cadres sont les plus nombreux à avoir une pratique occasionnelle du télétravail (15,1% contre 4,2% pour l’ensemble des salariés),
suivis des professions intermédiaires (5,6%).

 

♦ Le profil des télétravailleurs occasionnels est proche de celui des télétravailleurs réguliers, mis à part la taille d’établissement (surreprésentation des 10 à 49 et des 250 à 499 salariés). Il est légèrement plus fréquent pour les salariés en couple ayant un ou plusieurs enfants de 3 ans ou moins (4,9% contre 4,2%) et pourrait relever, dans certains cas, de la gestion d’urgence pour garder un enfant malade par exemple.

Par ailleurs, 8,3% des salariés qui déclarent devoir toujours ou souvent travailler certains jours ou certaines semaines plus longtemps que l’horaire officiellement prévu et 17,8% de ceux qui déclarent toujours ou souvent devoir accéder à leur boite à lettres professionnelle quand ils ne sont pas sur leur lieu de travail, en dehors de leurs horaires habituels, pratiquent également le télétravail quelques jours ou demi-journées par mois.

♦ Le profil des cadres télétravaillant occasionnellement est un peu différent de celui des cadres en télétravail régulier. Les hommes cadres sont plus nombreux à pratiquer occasionnellement le télétravail; la part des moins de 40 ans est supérieure à la moyenne, alors qu’ils sont sous-représentés parmi les télétravailleurs réguliers.

À l’inverse des autres régions, la part des cadres qui télétravaillent de façon occasionnelle en Île-de-France (13,3%) est plus faible que la part de ceux qui y télétravaillent régulièrement (respectivement 14,1%). Dans cette région où les temps de trajet domicile-travail sont les plus longs, le télétravail semble donc être plus souvent régulier et organisé.

 

Pour en savoir davantage :

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_analyses_salaries_teletravail.pdf

SOMMAIRE

Les magasins bio sont 3,5% des magasins de proximité.

Méthodologie : la nomenclature des activités ne permet pas d’identifier les magasins bio; ils sont repérés via l’enquête sur les réseaux d’enseigne dans le commerce de détail alimentaire et l’artisanat commercial de 2016 (200 têtes de réseaux en France). L’enquête est exhaustive pour les réseaux non entièrement intégrés; les données sur les réseaux d’enseigne totalement intégrés proviennent du système d’information sur les liaisons financières produit par l’Insee.

 

Les magasins bio sont plus employeurs, plus en réseau et plus rentables.
 

En 2016, parmi les 57 000 magasins alimentaires « de proximité », 1 970 sont spécialisés dans la vente de produits biologiques (3,5% des magasins et 2,5% de la surface de vente). Avec 223 m² de surface de vente moyenne, les magasins bio sont un peu plus grands que les supérettes (141 m² en moyenne), mais bien plus petits que les supermarchés (1 234 m²). Les jeunes magasins bio sont plus grands que leurs aînés (234 m² pour les moins de dix ans vs 189 m² pour les autres).

76% ont moins de 10 ans, contre 64% pour les magasins non bio.

 

La distribution de produits biologiques en magasins spécialisés compte une quinzaine d’enseignes; parmi les indépendants, se trouvent les pionniers de la vente bio (La Vie Claire, L’eau vive), les enseignes spécialisées qui ont émergé dans les années 80 et 90 (Satoriz, Biocoop, Biomonde) et les nouvelles créées dans les années 2000 (Bio C Bon, Natureo).

On y trouve aussi des enseignes rachetées par des groupes de la grande distribution (Naturalia) ou des enseignes plus récentes développées par les groupes eux-mêmes (Carrefour Bio).

 

Les distributeurs spécialistes du bio sont fréquemment organisés en réseaux d’enseigne : 54% vs  39 pour les autres), du fait d’une part plus élevée du commerce associé (18% adhèrent à un groupement contre 6 pour les autres magasins). En revanche, le modèle du commerce intégré et la franchise sont aussi fréquents parmi les magasins bio et les magasins non bio (environ respectivement 18% et 11%).

Les magasins bio de moins de deux ans sont davantage organisés en réseau d’enseigne (62%), et essentiellement sous forme de succursales (30%), alors que les jeunes magasins non bio exercent leur activité hors de tout réseau d’enseigne (68%).

 

Les magasins spécialistes du bio sont présents sur l’ensemble du territoire français, avec cependant de fortes disparités territoriales. Ils sont davantage implantés en Bretagne et dans les Pays de la Loire, en Rhône-Alpes et dans certains départements d’Occitanie, en Alsace, ainsi qu’à Paris et dans sa banlieue sud et ouest. Cette implantation coïncide en partie avec les territoires où la culture de produits biologiques est plus développée.

 

Ils sont aussi plus souvent situés dans les grandes villes que leurs homologues non bio (83% sont implantés dans des pôles urbains, dont 71 dans des grands pôles vs 71% et 62 pour les magasins non bio); à l’inverse, les magasins bio sont moins présents dans les territoires hors aires urbaines.

 

Leurs zones de chalandise sont plus denses en population que les autres magasins alimentaires de proximité : autour d’un distributeur bio, la densité moyenne de population est de 7 000 habitants par km², contre 6 400 en moyenne pour les autres; toutefois, les jeunes magasins bio s’installent dans des zones un peu moins denses : 6 800 habitants par km² dans la zone de chalandise des magasins bio de moins de dix ans et 7 300 autour des distributeurs bio présents depuis au moins dix ans.

Dans leur zone de chalandise, ils font face à un nombre légèrement plus élevé de concurrents (tous types de magasins alimentaires de proximité confondus) que les magasins non bio (20,8 magasins concurrents en moyenne contre 19,3); on y trouve un peu plus d’autres magasins bio, des magasins de produits surgelés et des primeurs.

 

Au voisinage des magasins bio, 41% des ménages sont composés d’une seule personne et 33% sont des familles (38 et 35 pour les non bio). Le niveau de vie médian est légèrement supérieur dans les zones de chalandise des magasins bio : 17% des magasins bio (vs 12 des non bio) ont une zone de chalandise dans laquelle le niveau de vie médian des habitants est supérieur à 25 000€ annuels.

 

Ils sont davantage employeurs : 80% emploient au moins un salarié contre 56 à 60% dans les autres. Un magasin bio emploie en moyenne 5,5 salariés en équivalent temps plein (EQTP), contre seulement 1,7 pour une supérette et 1,6 pour les autres magasins spécialisés non bio. Rapporté à la surface de vente, le nombre de personnes employées (salariées et non salariées) est plus élevé en magasin bio : 2,5 pour 100 m2. Ce ratio est de 1,7 en moyenne dans une supérette et 1,6 dans les autres magasins spécialisés non bio. Mais il est équivalent au nombre de personnes employées aux 100 m2 dans les supermarchés (2,4 en moyenne). 

Alors qu’ils représentent 3,5% des magasins alimentaires de proximité (hors artisanat commercial), les distributeurs bio emploient 4,2% de l’ensemble des salariés du secteur.

 

Le profil des salariés qui travaillent dans les magasins bio est proche de celui des salariés des supermarchés : 60% sont des femmes, contre 51 dans les supérettes et 65 dans les supermarchés; 81% des salariés ont un contrat à durée indéterminée contre 74 dans les supérettes et 85 dans les supermarchés.

Le salaire net horaire médian est de 9,80€ dans les magasins bio, contre 8,93€ dans les supérettes et 9,91€ dans les supermarchés.

 

Les magasins bio dégagent en moyenne 262 000€ de chiffre d’affaires par salarié, moins que les supermarchés (408 000€), mais plus que les supérettes et les autres magasins non bio (193 000€).

Un salarié génère plus de valeur ajoutée dans un magasin bio : 54 000€ en moyenne contre 42 000€ pour les supérettes et supermarchés.

Enfin, le taux de marge commerciale y est également supérieur : 32% en moyenne pour un magasin bio, contre 29 pour une supérette et 19 pour un supermarché.

Ces différences de ratios économiques semblent sans impact sur les taux de pérennité à deux ans, qui restent similaires entre les magasins bio et les autres.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4240612

 

 

SOMMAIRE

Une personne sur quatre ne sait pas s’informer et une sur cinq est incapable de communiquer via Internet.

Méthodologie : enquête annuelle depuis 2007 auprès des ménages sur les technologies de l’information et de la communication (TIC ménages);  elle permet aux enquêtés de répondre soit par Internet, soit par un questionnaire papier, soit par téléphone.

Définition de l’Illectronisme: désigne le fait de ne pas posséder les compétences numériques de base (envoyer des courriers électroniques, consulter ses comptes en ligne, utiliser des logiciels,
etc.) ou de ne pas se servir d’Internet (incapacité ou impossibilité matérielle).

 

En 2019,15% des personnes de 15 ans ou plus résidant en France n’ont pas utilisé Internet dans l’année écoulée ; 38% des usagers apparaissent manquer d’au moins une compétence dans les quatre domaines que sont la recherche d’information, la communication, l’utilisation de logiciels et la résolution de problèmes.

 

⇒ Les caractéristiques des répondants face à l’utilisation d’internet

 

♦ Les plus discriminantes : l’âge (64% des 75 ans ou plus) et la formation (41% des sans diplôme) ne se sont pas connectés au cours de l’année. 

Les plus jeunes (les moins de 30 ans) sont les plus au fait : 97% ont utilisé internet au cours de l’année et 81% savent l’utiliser au mieux, ce qui est moins vrai pour les 45-59 ans (52% manifestent une incapacité dans son utilisation), et plus encore pour les 60 ans et plus.

Il en est de même des études ; les études supérieures conduisent à une utilisation très habituelle (97%) et à éprouver moins d’incapacité (81%), alors que le fait de ne pas être diplômé au-delà de CEP est fort discriminant (41% n’ont pas utilisé internet et 84% manifestent des incapacités.

♦ Celles qui sont moyennement discriminantes : le fait de ne pas être en emploi (35% une incapacité manifestée) voir pour les chômeurs (42%) vs 69 à 75% pour les retraités et autres inactifs.

Il en est de même pour la situation de famille : avoir des enfants, notamment être en famille monoparentale conduit à une pratique plus fréquente d’internet et à moins d’incapacité d’utilisation que les couples sans enfant et les personnes seules.

Même type de propos entre les ménages aisés et ceux en situation  modeste.

Est peu discriminant le fait d’être femme ou homme, de la CSP (être cadre ou profession intermédiaire est toutefois plus favorable, alors qu’être petit patron peut interroger quant à la maitrise d’internet) ou de la zone géographique d’habitat.

 

⇒ 16,5 % de la population se trouve en situation d’illectronisme (dont 1,6% parmi les usagers d’internet)

 

L’importance de l’illectronisme par caractéristique est proche de l’utilisation d’internet.

Notons que l’âge joue davantage sur les compétences que sur l’équipement, alors que le niveau de vie est plus discriminant pour l’équipement que pour les compétences.

 

⇒ Les incapacités : au moins une incapacité pour 47,3% (dont 37,9 parmi les usagers d’internet)

 

Utiliser Internet ne garantit pas de posséder les compétences numériques de base. 37,9% des usagers apparaissent manquer d’au moins une compétence dans les quatre domaines que sont la recherche d’information, la communication, l’utilisation de logiciels et la résolution de problèmes.

Le défaut de compétence le plus répandu concerne l’usage de logiciel (34,5%) devant la recherche d’information (10,7%), la résolution de problèmes (8%) et la communication (7,5%). Parmi les usagers d’Internet :

 

♦ En ce qui concerne la capacité de s’informer : 24% de la population apparaît en être incapable (15% non usagers, 10,7% se sentent réellement incompétents bien qu’usagers d’Internet). Parmi les usagers d’internet, 49% n’ont ainsi pas été en mesure de rechercher des informations administratives, alors que la dématérialisation de l’administration se généralise; 33% n’ont pas su se renseigner sur des produits et services.

 

♦ En ce qui concerne la capacité de communiquer : 21% ne disposent pas de cette capacité (dont 15 n’utilisent pas internet). Parmi les usagers d’Internet, 14 % n’ont ni envoyé ni lu de courriels et 54 % n’ont pas communiqué via les réseaux sociaux (qu’ils soient personnels ou professionnels).

 

♦ En ce qui concerne l’utilisation de logiciel, comme les traitements de texte : 35% des usagers d’Internet au cours de l’année sont dépourvus de cette compétence; 8% n’ont pas effectué de tâche informatique simple, comme déplacer un fichier, installer un programme ou consulter son compte en banque.

♦ En ce qui concerne la résolution de problème, 8% parmi le usagers d’internet manifestent leur incapacité.

 

⇒ Quelles caractéristiques ont les personnes manifestant de l’incompétence ? Quelles raisons pour l’absence d’équipement ?

 

♦ Les caractéristiques sont identiques de celles relatives à l’usage, leur proportion d’incapacité croissant au fil des caractéristiques avec une intensité proche.

 

Parmi les usagers d’Internet,  âgés de 18 à 64 ans (hors étudiants et retraités), le diplôme est le facteur le plus discriminant en matière de compétences numériques de base; les personnes vivant dans des ménages avec enfant déclarent moins de difficultés à maîtriser les compétences de base, ce qui pourrait témoigner du rôle formateur des jeunes dans l’acquisition des compétences de leurs parents. La situation professionnelle est également clivante : les chômeurs présentent moins de difficultés dans les compétences de base que les personnes en emploi et les inactifs ; ils ont aussi moins de risque de ne pas savoir s’informer et utiliser des logiciels; ce résultat pourrait refléter la nécessité qu’ils ont de consulter régulièrement Internet et notamment le site de Pôle emploi.

 

♦ Les raisons de l’absence d’équipement à domicile sont variables :

Le manque de compétence (41%), le coût du matériel (32%) ou de l’abonnement (27%) sont les plus citées, loin devant l’absence d’offre haut-débit (5%). Cette dernière raison clive vraiment le territoire : elle est citée par 13% des non-équipés des communes rurales contre moins de 2% dans les unités urbaines de plus de 100 000 habitants.

 

⇒ Une comparaison avec l’étranger

 

En France, en 2017, 43% des individus de 16 à 74 ans (tranche d’âge commune à toutes les enquêtes européennes) avaient un score global de capacité numérique nul ou faible, ce qui place le pays dans la moyenne de l’Union européenne (données Eurostat) : la population des pays du nord est quasiment équipée (Norvège, Danemark, Suède, entre 95 et 98%, voire le Royaume-Uni avec 94%); l’Allemagne, la Belgique et la France ont un taux d’équipement de 86 à 90%.

Cette distribution reflète à la fois le niveau de développement économique des pays, leur pyramide des âges, leur densité de population et l’hétérogénéité de leur territoire.

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4241397

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