Archives mensuelles : octobre 2019

L’affacturage, 320Md€ de créances en 2018

L’affacturage est peu répandu au sein des TPE, voire des PME; un nouvel outil devrait mieux leur correspondre.

 

Selon l’Association Française des Sociétés Financières, depuis 2014, l’affacturage a progressé chaque année de l’ordre de 10% (entre 8 et 13% selon les années). En 2018, plus de 40 000 entreprises y ont eu recours concernant 73 millions de factures, faisant de la France le 2éme utilisateur au niveau mondial, et le 1er au niveau européen devant la Grande-Bretagne.

Son développement s’explique par le retard de paiement (60 jours en moyenne pour 1/3 des entreprises), conduisant à de grandes difficultés de trésorerie et à des défaillances fréquentes (1/4 des défaillances).

 

33,1% des utilisateurs sont des PME et 11,9% des TPE, selon la Banque de France.

Une vingtaine d’institutions financières (les factors) achètent les créances dans le cadre de l’affacturage, la moitié d’entre elles en faisant leur seule activité.

 

Noter que la loi Pacte donne un second souffle en proposant l’affacturage renversé (6% de l’affacturage actuel): dans ce cadre, c’est l’acheteur qui passe le contrat avec le factor, en accord avec la PME (et non la PME qui vend au factor ses créances). Le cout trop élevé de l’affacturage est réduit la commission, étant prise en charge pour moitié par le donneur d’ordre.

 

L’état encourage les acheteurs publics et les collectivités territoriales, à y avoir recours.

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  • L’affacturage, 320Md€ de créances en 2018
    Source : "La france, championne de l'affacturage, doit encore conquérir les PME" et "Délais de paiement : un nouvel outil pour encourager l'affacturage", Les Echos du 8 octobre 2019

56% des Français expriment un besoin de sens, notamment face aux marques commerciales.

Méthodologie : le compte-rendu de l’étude ne fait pas état d’une méthodologie

 

L’étude fait émerger 4 groupes de consommateurs selon leur rapport au sens : les engagés, les enracinés, les sceptiques, les libéraux.

⇒ Une approche globale du sens

Le besoin de sens s’installe durablement dans l’opinion : pour 56% des Français, ce besoin de sens dans notre société est croissant, contre 17% qui estiment qu’il l’est de moins en moins et 25% ni plus ni moins important.

 

Deux clivages se dessinent : un premier générationnel (les plus jeunes, notamment les 18-24 ans,74%), et un second socioéconomique (les cadres, 65%).

 

4 valeurs essentielles : la famille (48%), le respect des gens (42), la liberté (35), le respect de l’environnement (32); auxquelles il faut ajouter : la tolérance (28), la sécurité (23), l’éthique (22), la solidarité (21), la justice sociale (21).

⇒ Une approche plus fine pour préciser concrètement sur quoi porte la recherche de sens :

“Parmi les propositions suivantes, lesquelles selon vous correspondent le mieux à ce besoin de sens actuel ” (à partir d’items proposés) ?

-Autour de la famille, des amis :

 *Être utile à sa famille, ses amis (48%, 60% les 65 ans et + et 36 les 18-24 ans)

 *Transmettre des valeurs, un savoir-faire (43%, 57 les 65 ans et +), transmettre un patrimoine (17%)

 

-En ce qui concerne la personne :

 *Être libre, autonome, vivre comme on le souhaite (42%, CSP-47)

 *Améliorer son niveau de vie, ses conditions de vie (39, CSP- 47)

 *Accéder au bien-être, à une vie moins stressante (37%)

 *Se réaliser soi-même (développement personnel) pour 33% (18-24 ans 43%, cadres 39)

 *Réaliser ses objectifs personnels ou professionnels (28%, cadres 35)

 *Cultiver sa vie spirituelle, sa foi (10%, 18-24 ans 15, agglo Paris 15)

 *S’exprimer par des activités artistiques (7%)

 

-Autour de l’implication dans la société :

 *Préserver l’environnement (43%)

 *Essayer d’améliorer ou de changer la société (23%)

 *Rencontrer d’autres personnes, créer des liens (21%, les 65 ans et + 27)

 *Être utile au sein d’un collectif, aider les autres (18%)

 *Lutter contre les discriminations (18%)

 *Être utile à l’économie, avoir un travail (17%)

 

Les aspirations se déploient ainsi à 2 niveaux :
collectif, avec l’idée d’une préservation des “acquis” rendant essentielle la “transmission des valeurs, d’un savoir-faire”, mais aussi celle d’une “protection” de son cercle intime en étant “utile à sa famille, ses amis” par exemple,
personnel, un désir d’émancipation personnelle à travers la capacité à “être libre, autonome, vivre comme on le souhaite” ou encore à “améliorer son niveau de vie et ses conditions de vie”, et “se réaliser soi-même”, l’approche liée à l’amélioration des conditions de vie étant davantage prioritaire pour les catégories populaires; pour les populations les plus aisées, les aspirations prioritaires seront davantage prospectives, abstraites, comme, par exemple la capacité à se “réaliser soi même”.

 

Autre enseignement majeur : les enjeux écologiques s’installent très fortement dans l’opinion publique notamment la “préservation de l’environnement”, (78% des Français) au même titre que la famille, le respect des gens et la liberté. La capacité de pouvoir vivre comme on le souhaite sans se préoccuper du regard des autres demeure un enjeu fondamental pour 71% des Français, plus particulièrement pour les 18-24 ans (78%).

 

Pour 66% l’avenir est source d’inquiétude plus que d’espoir; ils perçoivent la mondialisation comme une des principales menaces notamment pour les cultures et les identités (68%).

⇒ Ce qui a du sens pour une marque, c’est en priorité :

-Être utile à la société (économie, social..) :

 *Être utile à l’économie, créer des emplois (57%, 65 ans et + 71, 18-24 ans 41)

 *Préserver l’économie (57%, 65 ans  et + 69)

 *Être utile à la société en général (44%, CSP- 35, 65 ans et +57)

*Être implanté localement au sein d’un territoire (39%, 65 ans et + 47)

 *Essayer d’améliorer ou de changer la société (26%, 18-24 ans 35)

 *Lutter contre les discriminations (22%, 18-24 ans 30)

 

-Au regard des personnes et des consommateurs :

 *Se comporter avec éthique (48%, 65 ans et + 61)

 *Être proche des gens (32%)

 *Permettre à ses clients d’améliorer leur niveau de vie, leurs conditions de vie (30%)

 *Permettre à ses clients d’accéder à plus de bien-être (24%)

 

On attend d’une marque 2 types de réponse :

-qu’elle incarne d’abord un gage de “qualité” mais également de “savoir-faire” avant de promouvoir une forme de “créativité” ou encore “d’innovation”.

-qu’elle réponde à des exigences fondamentales (“utiles à l’économie, créer des emplois”, agir pour “préserver l’environnement” ou encore “se comporter avec éthique”), avant de porter des aspirations nouvelles pour la société.

 

Suit un tableau situant 53 marques pour observer les opinions des répondants sur leur prise en compte du sens.

Au final, l’étude fait émerger 4 groupes de consommateurs selon leur rapport au sens :

* Les “engagés” : 1 Français sur 3 attend que les marques changent le monde  (33% de l’échantillon global),
“Composé d’une population plutôt senior et aisée et une population de jeunes urbains, ce public valorise le collectif et a tendance à conférer aux marques et aux entreprises un rôle dans le changement et l’amélioration de la société. Le problème environnemental est selon eux majeur, représentant à leurs yeux la principale menace pour l’avenir… Les valeurs personnelles qu’ils promeuvent sont la morale, l’éthique et la tolérance; celles qu’ils souhaitent voir porter par les marques sont l’intégrité, la qualité, le savoir-faire et le respect de l’environnement.

Dans ce contexte, ce sera la capacité des marques à incarner un récit cohérent face aux enjeux de demain qui leur permettra de faire sens.

 

*Les “enracinés” : 1 Français sur 4, sensible à la préservation des traditions :

Un groupe plutôt composé des catégories moins aisées de la population. Impliqués dans le respect de l’environnement, ils perçoivent, plus que les autres, la mondialisation comme une menace pour les cultures et les identités. Ils accordent une grande importance au “terroir”, au “patrimoine et aux traditions.

Leurs valeurs principales sont le savoir- faire, la solidarité et la sécurité.

Ce public attend des marques qu’elles préservent l’environnement, et incarnent l’idée de “proximité” (implantation dans les territoires, proximité plus psychologique, importance de l’histoire des marques).

 

* Les “sceptiques” attendent des marques, avant tout, de l’efficacité pour aux-mêmes (22%) qui permet à leurs clients, de réaliser leurs objectifs personnels et de s’épanouir. 
Très peu de valeurs sont mises en avant, pour eux-mêmes ou pour la société : pas de rôle prépondérant dans le changement de la société, mais des missions pratiques et concrètes pour leurs clients : leur offrir des biens et des services dont ils retireront une utilité; les nouveaux entrants sont davantage plébiscités par ce public.

 

* Enfin, les “libéraux” : d’abord de l’utilité économique (21%)
L’importance de l’accomplissement personnel domine, à travers des valeurs fondamentales que sont la liberté, la responsabilité et l’effort. Une marque qui a du sens est donc une marque qui œuvre à l’utilité économique, notamment en créant des emplois, mais aussi passe par la capacité qu’elle offre à ses clients de réaliser ses objectifs, d’accéder à plus de bien-être ou encore d’améliorer leur niveau de vie.

 

Pour en savoir plus : https://www.wellcom.fr/wp-content/uploads/2019/10/observatoire-wellcom-du-sens-2019-synthese.pdf

 

 

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Les créatrices de start-up bénéficient nettement moins des financements des investisseurs.

Méthodologie : 1er baromètre SISTA x Boston Consulting Group sur les conditions d’accès au financement des femmes dirigeant.e.s de startup.

Une base de plus de 15 000 start-ups françaises, allemandes et britanniques (fondées depuis 2008 recensées sur Crunchbase, majoritairement issues du secteur de la tech) et de plus de 27 500 fondateurs et fondatrices; l’identification des principaux investisseurs (fonds de capital-risque) est fondée sur la base du nombre d’investissements réalisés dans des startups des 3 pays fondées depuis 2008 et des fonds déployés sur les 10 dernières années.

 

Si peu de start-up sont le fait d’équipes exclusivement féminines, leur accès au financement via des investisseurs, s’il est assez proche au départ, se dégrade au fil des tours de table.

 

En France, seulement 5% des startups ont été fondées par une équipe 100% féminine, 10% par une équipe mixte vs 12 et 8 en Grande-Bretagne et 10 et 4 en Allemagne.

En France, elles étaient en 2008, 4 totalement féminine et 5% mixte et en 2013, 6 et 7%.

En termes de fonds levés depuis 2008, en France, 2% l’ont été par des équipes féminines, vs 89% par des équipes masculines et 9% par des équipes mixtes; c’est moins bien en Allemagne pour les équipes féminines (respectivement 1, 88 et 11%) et mieux en Grande-Bretagne (5, 85 et 10%).

Parmi les principaux fonds français, plus de la moitié ne comptent aucune femme parmi leurs “partners”.

 

Les startups féminines reçoivent aussi 2.5 fois moins de fonds quand elles sont financées, ce qui est moins le cas en Grande-Bretagne :

En France, 9% des fondateurs s’associent à des femmes quand 61% des fondatrices s’associent à des hommes; c’est dire que les fondateurs hommes sont 65% à s’associer avec d’autres hommes vs les femmes 11% seulement avec d’autres femmes; chez les femmes comme chez les hommes, la constitution en solo ne touche que  26 et 27%.

 

Les startups féminines françaises ont 30% moins de chance d’être financées par les principaux investisseurs : 5,4% de l’ensemble des startups fondées en France depuis 2018 l’ont été par une équipe 100% féminine; si on ne prend en compte que les startups financées par les principaux investisseurs, seulement 3,8% d’entre elles ont été fondées pas une équipe 100% féminine, soit un écart de 30%. Pour les équipes mixtes , les chiffres sont 9,6 et 8,7% (un écart de 9%), et pour les hommes 87,5 et 85% (écart de +3%).

 

L’écart se creuse à chaque tour de table : 40% moins de chance d’accéder au 2éme tour de table, 80% au 3éme et 100% au 4éme.

En montant moyen, si le premier tour de table est proche en montant moyen investi (0,8M€ pour les équipes seulement féminines vs 0,9 pour les équipes seulement masculines et 1M€ pour les équipes mixtes) , lors du 2éme tour de table les montants différent (respectivement 3,6M€, 6,3 et 7,2 et donc 1,8 fois plus pour les hommes que pour les femmes).

 

Les écarts de valorisations déclarées sont encore plus importants : lors du 1er tour de table, la valorisation des équipes féminines était estimée à 8,6M€ vs 22,4M€ pour les équipes masculines et 20,4M€ pour les équipes mixtes. Pour le 2éme tour de table, les écarts se creusent (respectivement 20,5M€ vs 70,5 et 48,6) soit 3,6 fois moins pour les équipes féminines, comparées aux équipes masculines et 2,4 fois moins avec les équipe mixtes.

 

En savoir davantage : http://media-publications.bcg.com/Barometre-SistaxBCG-France10sept.pdf

 

 

 

 

 

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Les petites entreprises, toujours adulées par les Français.

Méthodologie : échantillon de 1 013 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne, entre le 10 et le 11 septembre 2019.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

 

Rappelons que l’U2P représente 2,8 millions d’entreprise, 400 métiers (professions libérales 44%, artisans 42%, HCR 8%, artisans-commerçants 6%) , 6 millions d’actifs pour un chiffre d’affaires de 60Md€.

Ce sont 120 organisations professionnelles, 115 unions régionales et départementales, 1 900 administrateurs, 83 représentants au Conseil économique, social et environnemental.
Dans “Faire rayonner l’économie de proximité – rapport d’activité 2018” de l’U2P

Pour en savoir plus : https://u2p-france.fr/sites/default/files/u2p_ra_2018_ok_papweb.pdf

 

Les petites entreprises apparaissent comme des acteurs incontournables et utiles, du fait de leur proximité des Français, et dont ils représentent la diversité.

 

Pour 92% des Français, la proximité évoque quelque chose de positif (très positif pour 30%).

 

Certains acteurs incarnent bien plus la proximité que d’autres : les artisans/commerçants (95% dont très 53), les associations (91 dont très 44), les petites entreprises (91 dont très 35), les professions libérales (80 dont très 28), les services publics (73 dont très 26) et beaucoup moins les grandes entreprises (37 dont très 8).

 

En ce qui concerne les commerçants, les artisans, les professions libérales et les petites entreprises, quels sont leurs atouts pour illustrer la proximité avec la population ?

 

Ils sont des acteurs incontournables et utiles sur le territoire :

* Ils Jouent un rôle important dans l’aménagement du territoire en assurant une activité économique dans toutes les régions (88% dont très 32),

* Il assurent et créent du lien social au sein de la population (86 dont très 32),

* Ils représentent un nombre de salariés et de créations d’emplois très important (81 dont très 28),

* Ils sont à l’image de la population française et représentent bien sa diversité (85 dont très 26).

 

Ils apportent aux consommateurs qui constituent la population :

* Ils offrent des produits et services de qualité aux Français (89% dont très 27)

* Ils font preuve d’une grande souplesse et de disponibilité (horaires d’ouverture, délais…) pour s’adapter aux attentes et aux contraintes des Français (78 dont très 23).

 

En conséquence, 52% pensent qu’il est prioritaire que ces professions puissent se développer et développer leur potentiel ; 43% pensent cette proposition importante et 5% secondaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-proximite/

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Une synthèse autour de l’évolution du travail indépendant

La blog Consulendo, animé par Jacques Gautrand, journaliste indépendant, fait le point sur son évolution au cours des 10 derniéres années, intégrant le phénomène des autoentrepreneurs. Il s’appuie sur les récentes publications de l’Insee, de l’Acoss et du blog Letowski.

Pour ne savoir plus : http://www.consulendo.com/2019/09/lavenir-du-travail-independant-en-questions/

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En 10 ans, le solde d’emploi chute dans le commerce et progresse dans l’industrie.

” Les données Trendeo constituent un indicateur avancé, permettant d’estimer les tendances de façon immédiate et ne peuvent en aucun cas prétendre à l’exhaustivité des données publiques. Nos chiffres sont en effet inférieurs en niveau, pour les créations d’emplois comme pour les suppressions. Nous prenons en effet moins bien en compte l’évolution des emplois intérimaires, ainsi que les embauches ou réductions d’effectifs par petit nombre, ou encore les mouvements des TPE, qui ne sont que très difficilement repérables. Certains secteurs peuvent être également sous-représentés ou surreprésentés, en fonction de leur présence médiatique (le secteur automobile, par exemple est mieux couvert que celui du BTP). Globalement, nos données sont cependant corrélées avec l’indicateur emploi trimestriel de l’INSEE et nous pensons qu’elles constituent un appoint important dans l’analyse des tendances en temps réel.”

 

Une approche particulièrement inintéressante, parce qu’abandonnant les nomenclatures habituelles, elle tente d’aller au plus prés des réalités.

 

“Si l’économie française reste en positif, avec un léger ralentissement par rapport à l’année précédente, la forme du ralentissement actuel est inhabituelle. les fonctions tertiaires, comme les points de vente, sont plus durement affectées que l’industrie, qui continue à créer modestement des emplois”.

 

“Il y a donc là besoin de réflexions structurelles pour rendre moins douloureuse la transition vers un poids plus important du e-commerce et une baisse du commerce traditionnel aussi bien que de la grande distribution, des évolutions structurelles de grande ampleur peuvent également affecter prochainement l’industrie automobile; la conjoncture nationale peut également se dégrader sous l’effet des incertitudes internationales.”

 

Depuis 2009, 45% des emplois créés dans une région le sont par des entreprises de la région; 29% viennent d’entreprises d’autres régions françaises (environ un tiers de ces emplois provenant de la seule Île-de-France); enfin 22% des emplois proviennent d’entreprises étrangères. Les problématiques d’attractivité, si elles sont importantes, ne sont donc qu’une partie des politiques de développement économique.

Par grand type d’activités,

* L’industrie continue à créer des emplois, sur un rythme qui sera inférieur à celui de 2018 mais avec un solde d’emplois qui devrait rester positif. En 2019, après trois années, le solde des ouvertures et fermetures d’usines redevient négatif; le nombre d’emplois moyen et l’investissement moyen par usine sont en baisse depuis 2009, mais l’emploi moyen remonte en phase de reprise (2016-2018); ce sont les extensions de sites existants qui font la plus grande partie des variations de l’emploi industriel (51% en 2009, 79 en 2019).

 

* Dans les services, la  création d’emplois ralentit

la banque passe en perte d’emplois alors qu’en 2018 le secteur était en positif. La logistique continue de se trouver à un bon niveau en termes d’emplois, et on peut noter que ce type d’activités a toujours été en positif depuis 2009.

Les pertes d’emplois continues dans les activités de siège attestent de la permanence des restructurations, principalement dans les grands groupes, alors que ceux en centres de R&D progressent modestement (sauf en 2019).

 

* L’énergie se maintient à un niveau faible, avec des projets de petite taille et peu de plans sociaux.

 

* Pour les points de vente, le bilan est fortement négatif pour les 9 premiers mois. Les pertes d’emplois dans les points de vente sont liées en grande partie à la concurrence du e-commerce et touchent les grandes surfaces comme le commerce de proximité. Le e-commerce crée, en compensation, des emplois, notamment dans la logistique; mais l’évolution positive de la logistique ne suffit donc pas à maintenir l’ensemble des emplois points de vente + logistique.

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39% des dirigeants de TPE se disent concernés par la transformation digitale de leur entreprise.

Méthodologie :
Volet Entreprises : échantillon de 450 entreprises de 0 à 49 salariés constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de taille salariale (49% aucun salarié, 43% de 1 à 9 salariés, 8% de 10 à 49 salariés), secteur d’activité et tranche d’unité urbaine (63% zone urbaine de plus de 20 000 habitants); les résultats ont été pondérés par ces mêmes critères. 

Par ailleurs, 68% des entreprises ont au moins 10 ans, 15% de 5 à 10 ans et 17% moins de 5 ans; 26% des dirigeants ont moins de 45 ans, 35% de 45 à 54 ans et 36% 55 ans et plus.

Volet Experts-comptables : échantillon de 200 experts-comptables en cabinets d’expertise d’au moins 1 salarié, constitué selon la méthode des quotas, au regard du critère de taille salariale. Les résultats ont été pondérés par ce même critère.

73% sont des cabinets indépendants; 38% ont au plus 5 collaborateurs, 38% de 6 à 19 et 24% 20 et plus. 81% de ces cabinets ont plus de 10 ans; 34% de leurs dirigeants ont au plus 44 ans, 34% de 45 à 54 ans, 27% 55 ans et plus. Leur clientéle est largement constituée de TPE.

Mode d’interrogation : les échantillons ont été interrogés par téléphone sur système CATI, sur la base d’un questionnaire d’une durée moyenne de 12 minutes pour chaque volet, entre le 11 juin et le 8 juillet 2019.

Marges d’incertitude : 4,7 points au plus pour un échantillon de 450 répondants ; 6,9 points au plus pour un échantillon de 200 répondants.

« Sondage OpinionWay pour Sage / CPME »

 

Si une majorité de dirigeant de TPE considèrent la transformation digitale importante, force est de constater que 61% ne l’ont pas opéré, parce que peu concernés, alors que les experts-comptables estiment cette transformation importante pour leurs clients qui sont essentiellement des petites entreprises.

⇒ Les dirigeants de TPE et l’impact du digital

39% des dirigeants interrogés se disent concernés par la transformation digitale : pour 11% elle est déployée dans leur entreprise, pour 18% elle est en cours et pour 10% à l’étude. Si 29% l’ont déployé ou sont en cours de le faire, ce sont surtout les tailles les plus grandes d’entreprises qui le sont davantage : 53% les 20-49 salariés, 43 les 10-19 salariés, 34 les 1-9 salariés et 20 les sans salariés.

 

33% y voient une opportunité, 22% un risque nécessaire et 45% ni un risque, ni une opportunité, alors que 52% des experts-comptables y décèlent une opportunité, mais tout de même un risque nécessaire ou contraint (30%); 50% des experts-comptables y voient une opportunité pour leurs clients.

52% des TPE (31% pour ceux qui ne l’ont pas déployé) estiment que cette transformation est importante pour eux, alors qu’ils sont 71% à dire “qu’un dirigeant d’entreprise ne peut se passer des outils numériques pour faire fonctionner son activité ” ; notons que 87% des experts-comptables considèrent qu’un dirigeant d’entreprise ne peut pas se passer des outils numériques.

 

Toutefois 74% des experts-comptables pensent leurs clients conscients de la nécessité de cette transformation; il en est de même pour 71% des dirigeants, ce qui parait paradoxal au regard de réponses antérieures.

 

Selon les experts-comptables les secteurs d’activité les plus en retard sont la construction (61%), le commerce  (48) et les services aux particuliers (24), ou autrement formulé les artisans (73%), les commerçants et artisans-commerçants (49), loin devant les professions libérales (23). Et bien sûr les 0-2 salariés (89%), devant les 3-9 salariés (47) et les 10-19 salariés (8), voire les 20-49 salariés.

 

Ceux qui ont adopté le numérique ont conscience qu’il a touché tous les domaines de l’entreprise (la commercialisation, l’organisation, la gestion comptable, le paiement des salariés et fournisseurs, les RH); cet impact est bien plus perçu dans les entreprises de 20-49 salariés.

 

Mais pour tous, les impacts attendus à terme de la digitalisation sont :  l’image de l’entreprise (54%), sa capacité d’innovation (45), la qualité au travail (45), la conquête et la fidélisation des clients (39), la productivité de l’entreprise (35), le chiffre d’affaires (35) et la rentabilité (34);  des données à comparer avec ceux qui ont déployé la transformation digitale (11% des entreprises) soit 46% d’entre eux pour les items rentabilité et conquête des clients, vs une plus grande fréquence pour les items :  la qualité du travail et la productivité (58), capacité d’innovation (63) et l’image de l’entreprise (68).

⇒ Comment cette transformation ?

Les instigateurs de cette transformation sont d’abord eux-mêmes (76%), loin devant les clients (19), les fournisseurs (18), les salariés (18) l’expert-comptable (15), les proches (10), la banque ou l’assureur (8), les concurrents (4).

 

Pour réaliser cette transformation, ils se sont ou souhaiteraient s’appuyer sur les prestataires de solutions informatiques (40%, 64 les 10-19 salariés), puis sur leurs fournisseurs (32) et sur leur expert-comptable (31), voire sur leurs pairs (29), leur famille et amis (26), leurs clients (26), des acteurs institutionnels (CCI, BPI 23) ou leur banquier/assureur (20) ou sur personne (24).

 

Pour ces 29%, la transformation digitale se traduit plus par une accumulation de mesures ciblées (56%) que par une stratégie globale (42%).

 

Une des solutions numériques est toutefois mise en œuvre (par 83% des répondants) et se décline ainsi  :

* une recherche de la communication, commercialisation : adresse mail professionnelle (72%), site internet vitrine (53), une page professionnelle sur les réseaux sociaux (47, 60 pour le commerce/HCR), un intranet (31), un espace de partage en ligne des documents (24), un site internet marchand (24, 35 pour le commerce et HCR).

Mais seuls 17% utilisent des données numériques pour fidéliser ou rechercher des clients (14% des données gratuites, 6 des données payantes). Par contre, 50% (dont 12 rarement), consultent assez souvent les avis en ligne (59% chez les services aux entreprises, 34% le commerce/HCR vs 34 le BTP/industrie).

* des outils : un logiciel de gestion (comptable, RH..47), un logiciel commercial, de CRM (26, 37 pour le commerce et HCR).

 

Pour les TPE qui n’ont pas déployé une transformation digitale, leur sentiment est qu’ils connaissent moins de difficultés que ceux qui ont opéré cette transformation, notamment en termes de gestion comptable ou de gestion tout court, de commercialisation, de recrutement et de fidélisation de leurs salariés ; ce qui n’est pas l’avis des experts-comptables, plus enclins à penser que les TPE qui ont opéré cette transformation rencontrent moins de difficulté.

⇒ Pour tous, les difficultés sont:

* le changement d’habitudes et de process (43%, 65 chez les 10-49 salariés), la mise en place d’actions concrètes (39, 62 chez les 10-49 salariés)

* le manque de moyens : compétences ad hoc (41), moyens financiers pour ce faire (40),

* le comment faire (35, 57 les 10-19 salariés), l’élaboration d’une stratégie (33, 53 les 10-19 salariés)

Par ailleurs, 52% se disent concernés par  les cyber-risques , alors que 48 ne le sont pas (dont 14% parce que leur entreprise est protégée); alors que 91% des experts-comptables considèrent ce risque comme important (dont 51 très important).

⇒ Quid du rôle des experts-comptables ?

93% considèrent légitime leur expert-comptable pour encourager cette transformation.

 

Ceux qui ont connu ou sont en cours de transformation ont souhaité ou souhaiteraient : 80% être orientés vers une solution adaptée à leur activité, 71 obtenir directement des solutions informatiques, 68 une élaboration accompagnée de leur stratégie de transformation, 67 une formation aux nouveaux outils informatiques, 56 une redirection vers des partenaires.

 

De fait, 90% des experts-comptables encouragent eux-mêmes leurs clients à utiliser des solutions et des outils digitaux, notamment en leur fournissant directement des solutions numériques (66%), en orientant précisément vers des solutions digitales adaptées à leur activité (62), en les redirigeant vers des partenaires (61),  en les formant aux outils (46), en élaborant avec eux uns stratégie ad hoc (31). Le lecteur peut constater un décalage entre les attentes des dirigeants et ce que proposent les experts-comptables.

 

38% (dont tout à fait 10) considèrent pouvoir qualifier l’état d’avancement de la transformation digitale chez leurs clients impliqués.

Les experts-comptables qui affirment qualifier l’état d’avancement se basent sur le partage de documents via l’informatique (93%), le recours au digital dans leurs échanges (82), l’utilisation de solutions de gestion (75), l’utilisation du digital pour communiquer avec leurs clients (réseaux sociaux, site Internet, newsletters…71), mais beaucoup moins la mise en place de formations spécifiques à destination de leurs employés (31), ou l’embauche de salariés dédiés (17).

⇒ Ce que la digitalisation apporte aux experts-comptables :

En tant que professionnel, un gain de temps (78%), le fait de proposer des services de meilleure qualité (73), et mieux adaptés (65), et aussi un gain financier (47).

 

Toutefois, le digitale n’est une opportunité pour leur cabinet que pour 57%, et un risque contraint ou nécessaire pour 32%.

 

Par ailleurs, 98% considèrent le risque cybersécurité comme important pour leur cabinet (très important 66). 70% pensent toutefois que la sécurité entourant la dématérialisation des données fiscales et sociales est suffisante.

 

Pour en savoir davantage : https://www.sage.com/fr-fr/blog/wp-content/uploads/sites/4/2019/09/sage-cpme-etude-transformation_digitale-tpe_sept2019.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les femmes chefs d’entreprises font peu appel aux reseaux professionnels pour faire du business.

Créé en 2018, cet Observatoire a pour objectif de dresser un état des lieux des besoins, attentes, et difficultés rencontrées par les femmes entrepreneures en France, notamment en matière de création et de financement de leur entreprise.

Méthodologie : échantillon de 615 personnes, dont 327 femmes entrepreneures en France, online de mi-juillet à mi-aout 2019; les échantillons masculin et féminin sont très similaires en termes de structure de profil ce qui permet une comparaison fiable des résultats. Leur petit nombre et une connaissance assez peu précise sur la fabrication de l’échantillon, fait que les résultats différent quelques fois nettement avec la 1ére enquête sans que cela soit le fait d’une évolution.
20 entretiens semi-directifs d’une durée d’une heure ont été conduits (par téléphone ou en face à face) avec des entrepreneurs (12 femmes, 8 hommes).

Profil : 37% des femmes entrepreneures avaient moins de 40 ans, 29% entre 40 et 49 ans et 34% 50 ans et plus (vs les hommes, respectivement 24, 20 et 53%).

51% des femmes étaient salariées avant de créer et 17% au chômage; 18% avaient été auto entrepreneures ou chefs d’entreprise et 10% étudiantes.

Pour 69% c’était la 1ére fois qu’elles créaient ; pour 28% la seconde fois et 3% plus de 2 fois (15% pour les hommes).

Les “revenus” générés (sans doute le chiffre d’affaires ?) sont pour 85% inférieurs à 100K€ (dont 17% nuls) vs 76 pour les hommes ; 9% sont compris entre 100 et 500K€ (18% pour les hommes) et 6% au-delà.

Pour 45% l’entreprise a au plus 3 ans, et pour 46% plus de 5 ans (les hommes, 27 et 51%).

 

Une enquête par bien des cotés trop imprécise pour généraliser sur les femmes au-delà des répondantes, mais utile en termes de tendances observées dans les résultats énoncés.

Les motivations et les freins à la création

Pour 60% des femmes (50% des hommes), créer leur entreprise, c’est une forme d’engagement pour changer la société  (dont tout à fait 25%)

Et pour, 51% créer améliore l’équilibre vie perso/vie pro (47% dans la 1ére enquête), pour 29% sans conséquences sur l’équilibre vie perso/vie prof alors que pour 20% cela détériore l’ équilibre vie perso/vie pro.

Les 3 motivations principales pour créer ont été : “se sentir plus autonome” pour 37% (vs 49 les hommes), “donner plus de sens à sa vie “ 35% (vs les hommes 21), “obtenir une vie personnelle” 26% (vs 19 les hommes). Au regard de la 1ére enquête, les % pour les femmes étaient pour les 2 premiers items (46 et 22%), (montrant un échantillon trop faible pour en conclure quelle est le poids de chaque item).

 

Les freins principaux ont été “ne pas dégager assez de revenus” (36% v% 30 les hommes), la peur de l’échec financier (25% vs 24) et “le manque de confiance en soi” (18% vs 6), très caractéristique chez les femmes. Une proximité plus grande avec la 1ére enquête (respectivement 37, 30 et 16%).

L’accompagnement

44% sont membres d’un réseau professionnel (dont 17% exclusivement féminin, 27% lors de la 1ére enquête). Ce réseau apporte d’abord des échanges (71% vs 49 chez les hommes), et moins un atout pour le développement de l’entreprise (33% une façon de faire connaitre son entreprise, 28% un accélérateur au développement, 10% seulement un avantage commercial vs 23 chez les hommes.

Le financement

Le recours au financement bancaire a été peu fréquent au moment de la création (19%, 10 lors de la 1ére enquête), si bien que les apports personnels ont été très fréquents (73%), auxquels se sont ajoutés l’apport de proches (11%); 17% ont bénéficié d’apports publics (mais on ne sait pas lesquels, ni à quelle hauteur). Sans doute y a-t-il peu de femmes repreneurs dans l’échantillon alors qu’elles le sont de fait plus que les hommes.

Pour le développement (entre 3 et 5 ans), l’autofinancement reste premier : 36% via la trésorerie, 21% via des apports personnels, 3% avec des apports des proches vs 13% un financement bancaire et 4% un financement participatif.

Selon les femmes, les hommes ont plus de facilité à obtenir des financements bancaires (61% dont tout à fait 21 et 16% ne savent pas).

 

Pourtant, les banques à leur sens restent le premier interlocuteur de l’entrepreneure en France (53% dont 11 tout à fait); elles accompagnent de mieux en mieux les entrepreneures (41% dont tout à fait 6); pour 28% (dont 3 tout à fait) les banques fournissent suffisamment d’information (facilement accessible) concernant les possibilités de financement aux entrepreneures. Que conclure, alors que peu de femmes sollicitent des financements bancaires?

L’avenir

76% (dont 20 tout à fait) ont confiance en l’avenir (82 lors de la 1ére enquête)

58% voudraient doubler ou tripler leur chiffre d’affaires (mais nous ne savons pas qui, quel est leur chiffre actuel?). Pour ce faire, 31% pensent à l’international???

 

Pour aller plus avant : https://group.bnpparibas/uploads/file/j2tefh1n17_observatoire_bnpparibas_entrepreneuriat_feminin_2019_vf.pdf

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les Françaises chefs d’entreprise sont heureuses de l’être.

Méthodologie : une analyse comparée Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni, Suède; échantillon de 2 500 entrepreneurs à temps plein (Hors micro-entreprises); enquête en ligne réalisée en juillet 2019. Cette étude a été menée avec le CREDOC.

 

Les Françaises chefs d’entreprise, seraient moins inscrites dans un comportement entrepreneuriale, comparées aux Allemandes et aux Suédoises

 

Pour 81% des entrepreneures Françaises la création d’entreprise correspondant à un choix (79 à 81% pour les autres pays hors l’Italie avec 64%). Parmi ces derniéres, 30% ont repris une entreprise, bien plus que les Suédoises, Allemandes et Anglaises (11-14%), mais 22% pour les Italiennes, qui ont davantage repris une entreprise familiale (12% vs 7 pour les Françaises et 3-4% pour les autres).

 

Comme dans la plupart des enquêtes,  les Françaises répondent favorablement aux items proposés d’indépendance et de réalisation de soi pour motiver la création de leur entreprise : la prise en main de son destin professionnel (39%), en recherchant le fait de “ne plus avoir de chef sur le dos” (41%) et donc à la fois créer quelques chose qui vous appartient (25%), concrétiser un projet (25%), et améliorer l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle (20%).

 

Si l’on cumule les % de chacun de ces items, les répondantes des différents pays manifestent beaucoup de proximité, hors les répondantes du Royaume-Uni, bien plus à la traine; ces derniéres recherchent davantage à ne pas avoir de hiérarchie et à gagner plus d’argent (ce qui n’est pas la cas des autres pays pour ce dernier item qui ne recueille qu’entre 10 et 17% des réponses).


Par contre les Françaises sont moins expressives sur ce qui a déclenché le projet de création : moins de rencontre inspirante (24% vs 27-30), moins d’événement personnel déclencheur (19% vs 28-32).

Est-ce parce qu’elles sont moins enclines au développement via des embauches envisagées ? 16% vs pour 3 autres pays (21-31%)

Est-ce parce qu’elles sont moins confiance en elles, comparées à leurs collègues masculins ?

C’est ce que montre déjà le tableau ci-dessus ou l’écart femme/homme est le plus important de 3 autres pays.

C’est ce que montre encore le tableau suivant sur la confiance qu’elles ont eu en elles au démarrage.

Est-ce parce qu’elles seraient moins entrepreneures ?

C’est ce que semblait montrer les tableaux précédents (relation avec l’embauche, confiance en elles) et encore le tableau suivant quant aux domaines à développer :

Alors qu’elles sont moins conscientes que les autres de leurs besoins (hors la sacro sainte expression des charges trop lourdes) :

Noter que les Françaises ont plus facilement accès au financement bancaire (79% n’ont pas eu difficulté d’accès au crédit bancaire vs 64% pour les Allemandes; 56% ont financé pour partie avec un prêt vs 18-32 pour les autres), alors que les autres ont plus largement eu recours aux apports familiaux et amicaux (34-44% pour les Italiennes, les Allemandes et les Anglaises, 26% pour les Suédoises, 14% pour les Françaises)

 

Moins conscientes aussi de l’utilité de l’accompagnement, hors ce qui est le moins utile pour stimuler un comportement entrepreneurial, elles priorisent la comptabilité (61% vs 45-53 pour les autres pays)

24% des Françaises disent avoir été accompagnées soit lors de leur création d’entreprise, soit pour le développement, davantage que les Allemandes (16%), mais moins que les Italiennes (34%) ou les Anglaises (38%).

 

Noter que les répondantes Allemandes et Suédoises affichent un comportement plus entrepreneurial :  intention d’embauche au même niveau que les hommes tout comme la confiance en soi, primat du développement commercial, échanges avec les pairs beaucoup plus sollicités, alors que les Italiennes sont fort en retrait (et les moins inscrites dans le bonheur d’être entrepreneure).

 

Ceci étant, toutes affirment qu’elles sont heureuses dans leur vie d’entrepreneure (78% pour les Françaises vs 73-83% pour 3 autres

 

Pour en savoir davantage : https://www.caisse-epargne.fr/professionnels/femmes-entrepreneures/barometre-europeen-comparaison-entreprenariat-feminin

 

 

 

SOMMAIRE

Une digitalisation qui ne touche que la moitié des PME.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 26 août au 3 septembre 2019. L’analyse porte sur les 498 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.
Le questionnaire comporte 10 questions autour de trois axes : trésorerie, délais de paiement, financement court terme, investissement, financement de l’investissement, freins à la croissance

 

La note de conjoncture de BPIfrance montre une situation stable et favorable (notamment sous l’angle financier mais avec moins d’investissement et toujours des problèmes de recrutement. Quant à la digitalisation, ceux qui l’ont conduit, malgré quelques difficultés, envisagent un impact positif.

La conjoncture

-Trésorerie : les indicateurs relatifs à l’évolution de la trésorerie des PME récente et future se sont nettement améliorés ce trimestre et par rapport au début d’année. Les PME sont de nouveau plus nombreuses à déclarer une amélioration de leur trésorerie qu’une dégradation au cours des 3 derniers mois, et la proportion d’entre elles qui jugent leur situation de trésorerie aisée est en hausse (16% contre 13% au 1er trimestre). Ce résultat peut être mis en relation avec la transformation du CICE en allégement de charges, qui a entrainé un apport ponctuel supplémentaire de trésorerie pour les entreprises cette année.

Toutefois, sur un an, les délais de paiements clients ont augmenté alors que ceux relatifs aux fournisseurs se sont légèrement réduits.

Au cours des 3 derniers mois, la part des PME ayant fait appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante est stable à hauteur de 73%. 18% des entreprises ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

 

-L’investissement : Au 3e trimestre 2019, 57% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019. Cette proportion, relativement élevée, est toutefois légèrement moindre qu’au trimestre précédent (59%), ainsi qu’au 3e trimestres 2018 (60%) ou 2017 (65%).
L’investissement des PME serait un peu moins dynamique en 2019.

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations, (respectivement cités par 74% et 70% des PME déclarant investir). L’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil et l’introduction de nouveaux produits ou services représentent de nouveau une part importante des budgets d’investissement (respectivement 42% et 39%). À noter que, en ligne avec la tendance observée depuis un an, la proportion de chefs d’entreprise qui comptent investir dans une nouvelle implantation est en nette hausse : 29% contre 24% au trimestre précédent et seulement 18% au 3e trimestre 2018.
La part de l’investissement consacré à la mise aux normes (29%) ou à l’environnement (26%) a également augmenté ce trimestre.

81% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2019 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, soit un peu moins qu’il y a un an (84%) et que lors du trimestre précédent (88 %).

 

Les difficultés de recrutement restent perçues comme le principal frein à l’activité des PME, de nouveau en hausse ce trimestre (cité par 59% des PME contre 57% il y a 3 mois). Elles devancent de loin la concurrence (41%); la réglementation spécifique à l’activité (21%) et les coûts et prix trop élevés (18%) sont également considérés comme des freins significatifs

Un focus sur le digital

53% des entreprises ont entamé leur transformation digitale, 19% ne se sentant pas concernés.

82% ayant amorcé leur transformation digitale l’ont fait afin de faire évoluer l’organisation de l’entreprise (outils informatiques pour favoriser le travail collaboratif, association des équipes opérationnelles au projet de transformation digitale…). 56% l’ont fait pour optimiser leur production; 55% ont modifié leur relation client; en revanche, seuls 29% ont élaboré des partenariats dans la mise en œuvre de leur transition digitale.

 

Les principaux outils utilisés sont les outils informatiques de suivi des activités (77% y ont recours, dont 53% déclarent l’utiliser beaucoup), le cloud (66%) et les réseaux sociaux (70%).
La vente en ligne et la promotion du travail collaboratif sont moins sollicitées. Moins de la moitié des PME utilisent le commerce électronique, de même que les outils particuliers pour favoriser le travail collaboratif, et à peine 20% les utilisent beaucoup.
Les PME ont encore très peu recours au big data (19%) et à l’intelligence artificielle (14%). Plus de la moitié des PME n’envisagent pas d’en faire usage à court terme.

 

36% déclarent rencontrer ou avoir rencontré des obstacles dans la mise en œuvre de leur transformation digitale. Les principaux obstacles qu’elles relèvent sont :

-La complexité du sujet (22% d’entre elles). D’où l’importance d’accompagner les entreprises dans leur transformation digitale.

– Le manque de compétences en interne (21% d’entre elles) et la résistance au changement (13 %).

-La pénurie de candidats ayant les compétences requises pour conduire leur transformation digitale n’est pas un obstacle fréquemment cité (5%) mais les entreprises n’ont pas nécessairement les moyens financiers en interne pour recruter (12%).

 

28% sont sensibilisés mais n’ont pas encore entamé leur transformation digitale :  ils l’expliquent principalement par un manque de temps ou d’intérêt (44%); 38%  estiment que ce n’est pas le bon moment; 34% à cause de la complexité; 33% le manque de compétences en interne; la qualité insuffisante de la connexion reste un frein pour plus de 10% des PME (digitalisées ou non), les risques liés à la cybersécurité ne constituent pas un obstacle majeur; ils sont cités par 10% des PME non digitalisées et 6% des PME digitalisées.

 

69% ayant débuté la transformation digitale de leur entreprise estiment que la digitalisation aura un impact positif sur leur rentabilité, sur leur chiffres d’affaires (64%) et dans un moindre mesure sur l’investissement (56%).

 

Les PME qui n’ont pas entamé leur transformation digitale sont plus mesurées, et attendent majoritairement un impact neutre.

 

L’impact attendu de la digitalisation sur le nombre d’employés est plus mitigé. Les PME anticipent majoritairement un impact neutre dans les cinq années à venir, y compris les plus digitalisées d’entre elles. Ces dernières sont toutefois 36% à anticiper un impact positif contre seulement 6% un impact négatif. Les PME les moins digitalisées sont plus partagées, 13% prévoyant un impact positif contre 11% un impact négatif.

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-septembre-2019

SOMMAIRE

Les chefs d’entreprise Parisiens disent s’adresser peu aux collectivités locales pour une implantation à Paris

Méthodologie : échantillon de 451 dirigeants d’entreprise parisiens, représentatif des dirigeants d’entreprises de 10 salariés et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille d’entreprise et secteur d’activité). Les interviews ont été réalisées par téléphone du 10 au 20 septembre 2019.

 

Les chefs de PME parisiennes ont une bonne image de l’attractivité de Paris, mais ils regrettent les difficultés de circulation. La CCI est de loin la structure en mesure de les aider pour une implantation.

 

L’image économique de la ville de Paris : Paris est perçu comme dynamique (81% dont très 23), attractif pour les entreprises qui veulent s’y implanter (64% dont très 21), moderne et innovant (76% dont très 15), proposant un accompagnement administratif efficace aux entreprises (53% dont très 7).

 

Les principaux avantages qu’offre Paris : la proximité géographique avec les fournisseurs et les clients (56% dont en premier 34), plus loin derrière 3 avantages  (entre 33 et 26%, et en premier entre 17 et 11%) : la présence d’une main d’œuvre qualifiée ,le dynamisme de l’économie parisienne, l’ouverture sur l’international, voire encore l’accès à l’innovation (15% et en premier 6); peu (entre 5 et 6% et 2 à 4% en premier) : la facilité d’accès aux aides de financement publique, une fiscalité avantageuse pour les entreprises, le cadre réglementaire spécifique (ouverture le dimanche etc…), la facilité d’accès aux crédits bancaires.

 

La situation de Paris est perçu comme satisfaisante ou plutôt satisfaisante pour les espaces de coworking (73%), l’emploi des jeunes (65%), la sécurité des personnes et des biens (59%), les transports publics (58%), la facilité pour un entrepreneur de trouver des locaux / des bureaux (50%); par contre elle est perçue comme insatisfaisante pour la circulation (88%), le stationnement (86%), le logement (72%), la propreté (65%), l’insertion et l’accessibilité des personnes handicapée (60%).

 

A la question “Si vous aviez besoin d’un conseil ou d’un accompagnement administratif en lien avec l’implantation de votre entreprise à Paris, à laquelle de ces structures seriez-vous le plus susceptible de vous adresser ?”, 62% ont répondu La CCI, loin devant une organisation professionnelle comme la CPME de Paris ou le Medef Paris (29%), ou encore les différentes collectivités locales (mairie d’implantation 30%, mairie de Paris 27%, Conseil Régional 15%), plus loin encore le Ministère de l’Économie avec 7%.

 

Pour les répondants, l’action menée par la Ville de Paris a une influence importante, en ce qui concerne  le développement des commerces de quartier (66% dont très 20) l’attractivité économique du territoire parisien (73% dont très 18), la vie de l’entreprise du chef d’entreprise interrogé (51% dont très 13). Les taux de satisfaction quant à l’action de la ville de Paris sur ces questions sont proches (entre 42 et 49%).

 

A la question “selon vous, quelle mesure faudrait-il mettre en œuvre en priorité pour rendre Paris plus attractif en matière de développement de l’activité des entreprises ? (Question ouverte – réponses spontanées) :

-La circulation et les transports viennent en 1er (49%) : améliorer la circulation (29%), améliorer les transports en commun (23%), améliorer le stationnement (13%), peu l’item améliorer l’accessibilité de la ville (5%),

-Puis la viabilité/rentabilité de l’entreprise (29%) : baisser les charges des entreprises (15%),  peu l’item aider financièrement les entreprises (6%) ou aider à la création de jeunes entreprises (4%), voire développer le tourisme (2%) ou développer / améliorer les commerces (2%),

-Enfin les locaux et le logement (13%) : baisser le prix des loyers (bureaux, logements, locaux), des prix plus accessibles (9%), pouvoir se loger plus facilement (3%).

-Mais aussi le relationnel (8%), la sécurité (8%), la propreté (7%), les infrastructures (5%), l’emploi (4%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ifop.com/publication/regards-des-dirigeants-dentreprise-parisiens-sur-lattractivite-de-paris-et-sur-les-prochaines-elections-municipales/

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“ACHATS EN LIGNE, édition 2019′”, INC, Fevad, lu octobre 2019

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCRF, lu octobre 2019

 

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE ET COMMERCE EXTÉRIEUR”, Jaune Assemblée Nationale, octobre 2019

B U D G E T G É N É R A L M I S S I O N M I N I S T É R I E L L E P R O J E T S A N N U E L S D E P E R F O R M A N C E S A N N E X E A U P R O J E T D E L O I D E F I N A N C E S P O U R
ÉCONOMIE”, Assemblée nationale lu octobre 2019

“CHIFFRES CLÉS 2019”, Réseau Capeb, lu octobre 2019

“Les expositions aux risques professionnels Les contraintes organisationnelles et relationnelles,  Dares synthése N°30, octobre 2019

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi au troisième trimestre 2019”, Dares indicateurs N°49, octobre 2019

“TOP 250 DES ÉDITEURS DE LOGICIELS FRANÇAIS, 9e édition “, EY, octobre 2019

“Le commerce de détail alimentaire fait son come-back !”, FNCGA N°74, septembre 2019

“Engagement pour l’égalité femmes-hommes des entreprises actives à l’international”, France Stratégie, septembre 2019

“BAROMÈTRE DE L’EXPERTISE DU NUMÉRIQUE 2019 : nouveaux métiers, freelancing, slashing… Quelles solutions à la pénurie de talents ? “, INOPS, lu octobre 2019

“Big Data et statistiques 2ème partie Les Big Data dans l’indice des prix
à la consommation “, Insee Économie et Statistiques N°509, lu octobre 2019

“Mélanges Financement de la dépendance – Impact distributif de la fiscalité locale – Logement abordable – Sentiment d’insécurité de l’emploi – Dispositif Scellier et prix des terrains – Productivité et réallocation des ressources “, Économie et Statistiques N°507-508, lu octobre 2019

“Les PME françaises et l’accompagnement : où en sont-elles ? “, Adviser, communiqué de presse du 3 octobre 2019

“Pratiques et besoins de financement des petites entreprises”, ISM, dossier, lu octobre 2019

“Pacte productif 2025 “, Ministère de l’Economie et Finances, octobre 2019

“SMEs and Entrepreneurship “, European Economic and Social Committee, lu octobre 2019

“PROFESSION COIFFEUR “, UNEC, lu octobre 2019

“La majorité des cyberattaques pourraient aisément être contrées par les entreprises “, Cabinet de conseil Wavestone , octobre 2019

 

 

SOMMAIRE

S’il y a une hausse de l’inquiétude face à la conjoncture, celle-ci est loin d’affecter les intentions d’embauche, nettement en hausse.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise dont la représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
L’échantillon a été interrogé par téléphone entre le lundi 14 et le vendredi 18 octobre 2019.

 

Si l’inquiétude gagne, la confiance pour la santé de l’entreprise au cours des 12 prochains mois reste très favorable, alors que les intentions d’embauche n’ont jamais été aussi hautes depuis début 2015.

 

Si la morosité des dirigeants d’entreprise est encore perceptible en octobre, l’indicateur de l’optimisme reste stable (90 vs 89 en septembre, mais autour de 110 entre mars et juillet 2019 et 120 à 142 entre janvier et juin 2018); cette morosité est toujours plus manifeste dans les entreprises comptant 0 à 9 salariés.

 

La confiance demeure le sentiment le plus partagé par les dirigeants (40%), moins dans le secteur du commerce (33%) et au sein des moins de 10 salariés (40 vs 46%).

29% sont optimistes (37 la construction, mais 25 le commerce; 41 les plus de 10 salariés vs 29 les moins de 10). Mais l’inquiétude grandit parmi eux (32% en moyenne, 33 les plus de 10 salariés vs 12 les plus de 10; 43% le commerce vs 17 la construction).

 

Les dirigeants d’entreprise se montrent peu confiants pour les 12 prochains mois concernant la situation économique (35% confiants dans l’économie française et 26% dans l’économie mondiale); par contre, 75% se déclarent confiants pour leur entreprise (59 le commerce, mais 87 l’industrie et 89 les plus de 10 salariés).

 

Les intentions d’embauche déclarées par les dirigeants d’entreprise s’élèvent par ailleurs plus que par le passé (11% souhaitent embaucher), le niveau le plus haut observé depuis le début de la Grande Consultation des Entrepreneurs, le niveau habituel d’intention d’embauche se situant entre 4 et 7%. Il est élevé pour les 10 salariés et plus (38% vs 9 pour les plus petites entreprises) et pour l’industrie (20%).

 

pour en savoir davantage : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+octobre+2019+GCE.pdf

 

SOMMAIRE

63% des dirigeants estiment respecter les règles de prévention des risques industriels.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise dont la représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.
L’échantillon a été interrogé par téléphone entre le lundi 14 et le vendredi 18 octobre 2019.

 

3 questions d’actualité quant à l’opinion des dirigeants : la prévention des risques industriels, le sentiment vis à vis de la politique actuelle du gouvernement et l’opinion sur la réforme de la retraite.

 

⇒ Les chefs d’entreprise considèrent globalement que la prévention des risques industriels est bien gérée en France.

 

* 71% estiment que les entreprises françaises respectent généralement les règles de prévention (80 pour la construction, 79 pour le commerce, 79 pour les 10 salariés et plus).

Ce respect est le fait de 63% des répondants en ce qui concerne leur propre entreprise (85 dans la construction et l’industrie, 90 chez les 10 salariés et plus vs 62 au sein des plus petites entreprises).

 

* Pour 58% le contrôle du respect des règles de prévention est efficace (76 pour les 10 salariés et plus).

Noter que 65% estiment que ce type de contrôle des risques industriels est plus sévère avec les petites entreprises qu’avec les grandes entreprises; cette opinion est moins marquée dans les entreprises de l’industrie (53) et celles de 10 salariés et plus (52), montrant que cette opinion est davantage celles des moins de 10 salariés.

 

⇒ Autre point d’actualité : 39% ont donné un note d’au moins 5 sur 10 au gouvernement pour sa politique actuelle parce que favorable aux entreprises, vs 15% aux ménages; peu, dans les activités commerce, pensent cette politique favorable; c’est bien différent dans les services (44), et les entreprises de plus de 10 salariés (45).

 

⇒ Noter aussi que les dirigeants d’entreprise se prononcent en grande majorité pour une réforme du système de retraite (89%) ; 41% jugent que le systéme actuel n’est pas du tout facile à comprendre; seulement 29% considèrent qu’il est rassurant pour les salariés. Par ailleurs, 51% considèrent qu’il constitue un handicap pour la compétitivité des entreprises.

 

https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+octobre+2019+GCE.pdf

 

SOMMAIRE

215 travailleurs indépendants pour 10 000 habitants : une déclinaison régionale.

Définition du travailleur indépendant selon les auteurs de ce document : Les indépendants forment une sous-population spécifique ayant déclaré ce statut dans le questionnaire d’interrogation (hors aides familiaux et autres conjoints collaborateurs par convention). Ces travailleurs sont essentiellement non-salariés, mais peuvent aussi être assimilés salariés. Ils n’ont pas de lien de subordination juridique envers un employeur (approche relevant du droit du travail).

Les autoentrepreneurs sont a priori compris, bien que cela ne soit pas précisé.

En fait ce document m’a été utile pour d’abord situer l’importance des travailleurs indépendants dans les régions Françaises et pour situer la composition par activité de ces indépendants pour la province. Je donne ensuite quelques données du Grand Est, qui peuvent situer ce qu’il est des indépendants de province.

 

Les travailleurs indépendants pèsent davantage dans l’emploi et la densité de population au niveau régional dans le sud de la France et moins dans le nord et l’est.

 

Les indépendants au nombre de 3,016 millions en 2015 en France métropolitaine sont pour 16% des agriculteurs et pour 84% des artisans, commerçants, professions libérales et autres chefs d’entreprise; toutefois le tableau Insee descriptif par activité ne peut nommer l’activité de 6,2% des indépendants recensés. Leur nombre a progressé de 7,2% (province) entre 2010 et 2015 (importance des autoentrepreneurs)

⇒ La répartition des activités hors agriculture :

-Les services (43,4%), en tout premier lieu avec la santé (12,5%), les services aux entreprises dont l’informatique/communication (11,2%), les HCR (6%), les services aux particuliers (5,8%), les activités artistiques et récréatives (2,4%), l’éducation (2,3%), les activités immobilières (1,8), les activités financières et d’assurance (1,4%). Si l’on excluait des services ceux exercés sous forme de commerce, le flux des services serait alors de l’ordre de 30%.

-Le commerce (15,5%) dont le commerce en magasin (6,4%), le commerce de gros (2,5%), le commerce auto (2,4%), les métiers de bouche (souvent classé dans l’industrie avec 2,3%), les commerces hors magasin (1,9); si l’on ajoute les activités exercées en commerce, telles les HCR (6%), la coiffure, la majorité des activités immobilières…le poids du commerce serait de 28,5%.

-La construction (13,7%) et l’industrie (5,1%)

⇒ Le poids des travailleurs indépendants selon les régions métropolitaines

Qu’ils s’agisse du poids des travailleurs dans l’emploi régional ou de la densité au regard de la population, la déclinaison, en régions, des poids les plus importants vers les plus faibles se déclinent du sud vers le nord et l’est en passant par le centre : de 14 à 18% de l’emploi dans le sud à 12 dans le centre puis 9-10 dans le nord et l’est; de 172 à 198 indépendants pour 10 000 habitants dans le sud (atypique la Corse avec 145) à 240-262 dans le nord et l’est (atypique les Hauts de France avec 313).

⇒ Le profil des indépendants : plus diplômés, plus âgés, plus masculins

40% possèdent un diplôme post-bac,contre 35% de l’ensemble des actifs occupés, dans le Grand Est comme en province.
Pourtant, ils ont en moyenne 46 ans, soit 5 ans de plus que l’ensemble des actifs occupés. Les 50-64 ans sont particulièrement surreprésentés (+ 9 points), au détriment des 25-34 ans (- 7 points).

Enfin, les 2/3 sont des hommes, alors que la parité est quasiment respectée au sein de l’ensemble de la population active occupée; mais le nombre des femmes progresse entre 2010 et 2015.

Ils sont proportionnellement plus nombreux en milieu rural et petites villes , mais les zones urbaines captent l’essentiel des hausses.

 

Pour en savoir davantage : http://grand-est.direccte.gouv.fr/sites/grand-est.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/ac_ina_100.pdf

et les tableaux données complémentaires.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Si les flux d’investissements directs étrangers (IDE) mondiaux ont connu un repli de l’ordre de 13% en 2018; en France ils ont progressé de 23%.

En 2018, la France est le 1er pays d’accueil des activités de recherche et développement et des projets d’investissement dans le secteur industriel.

 

Les États-Unis demeurent le premier pays d’accueil pour les investissements étrangers avec 268 Md$, suivis de la Chine (204 Md$) et des Pays-Bas (114 Md$). Les flux d’IDE dans le monde en 2018 sont principalement à destination des économies émergentes (+706 Md$ soit 54,4% des flux mondiaux).

 

Les investissements entrants en France en 2018 (32 Md€, contre 26 Md€) proviennent du Luxembourg (25 Md€) puis des Pays-Bas (6 Md€), du Royaume-Uni (5 Md€) et de la Suisse (3 Md€), soit les principales places financières servant d’accès au marché français. Viennent ensuite, dans une moindre mesure, l’Allemagne (2 Md€), le Canada et l’Italie (1 Md€), alors que les flux identifiés depuis la Chine sont très faibles (152 M€) et sont négatifs depuis les États-Unis (-8 Md€, ce qui signifie que les opérations de désinvestissement ont été supérieures aux apports en capital social et réinvestissements de bénéfices).

 

Le flux d’investissement entrant en France en 2018 est principalement composé de capitaux propres (30 Md€, contre 22 Md€ en 2017). Les bénéfices réinvestis s’élèvent à 7 Md€ (contre 9 Md€ en 2017) alors que le solde des autres opérations étrangères est de -5 Md€, niveau similaire à celui observé en 2017.

 

La France est au 10e rang mondial en termes de stock d’IDE entrants (5e au niveau européen, derrière le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Irlande), un niveau stable par rapport à 2017. Le stock d’investissements entrants en France s’élève à 721 Md€ en 2018, contre 683 Md€ en 2017, soit une augmentation de 5,6%.

Le stock d’investissements entrants est principalement concentré dans les activités financières et d’assurance (186 Md€, soit 26% du stock total entrant), dans l’industrie manufacturière (177 Md€, soit 25% du total), et dans les activités immobilières (151 Md€ soit 21% du total).

 

Selon le Baromètre EY, la France accueille 16,2% de l’ensemble des projets d’investissement créateurs d’emploi en 2018, juste derrière le Royaume-Uni, devançant désormais l’Allemagne.  Ces résultats témoignent de la solidité des atouts structurels de la France et de leur relative résistance aux aléas conjoncturels et politiques, intérieurs ou extérieurs. L’attractivité de l’industrie française s’explique en partie par le fait que la progression du coût horaire du travail dans le secteur marchand a été plus modérée en France qu’en zone euro depuis 2012 (+5,4% contre +7,1% en zone euro et +11,4% en Allemagne).

 

En 2018, la France est le 1er pays d’accueil des activités de recherche et développement : elle accueille le quart de l’ensemble des projets étrangers de R&D (recherche et de développement) recensés en Europe (Baromètre EY). Selon le Baromètre Kantar Public – Business France, pour 64% des dirigeants étrangers interrogés, l’innovation et la R&D sont des atouts majeurs de l’attractivité de la France; l’attractivité repose sur son réseau de clusters (pour 87% des cadres dirigeants à l’étranger), la proximité des marchés et des autres activités de l’entreprise (85%), les possibilités de collaboration avec des équipes de recherche universitaires (84%), la qualité du personnel de R&D (82%) et l’accès au financement (81%).

Le Royaume-Uni reste cependant de loin le principal pays d’accueil des sièges sociaux : en 2018, 25% des nouvelles implantations en Europe se sont localisés au Royaume-Uni.

 

La France est le 1er pays d’accueil des projets d’investissement dans le secteur industriel en Europe, principalement : les machines et équipements mécaniques (12% des projets), l’agroalimentaire (11%), la chimie/plasturgie (10%) et les constructeurs automobiles et équipementiers (10%), le secteur des médicaments et biotechnologies appliquées (plus du quart des projets d’investissement étranger destinés à l’Europe).

Dans les services à forte valeur ajoutée tels que le conseil et les services financiers, la France se positionne au 2e rang des pays d’accueil des investissements, derrière le Royaume-Uni.

 

Le nombre de filiales étrangères en France s’élève à près de 29 000  : 2nd au niveau européen, juste derrière l’Allemagne avec 33 000 filiales étrangères, mais devant la Roumanie (28 000), et le Royaume-Uni (22 000).

Elles génèrent un chiffre d’affaires de l’ordre de 760Md€ (contre environ 1 500 Md€ en Allemagne et 1 400 Md€ au Royaume-Uni) et emploient environ 1,8 million de salariés (3e rang européen, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, avec respectivement 3,7 millions et 3,2 millions), soit 1/5e de l’effectif salarié dans le secteur industriel en France.

Le montant total des dépenses de R&D développé en interne par ces filiales s’élève à 5,4 Md€ en France (3e au niveau européen – 12 Md€ en Allemagne, 5,9 Md€ au Royaume-Uni en 2015). Elles réalisent ainsi environ 25% des dépenses de R&D des entreprises en France.

En termes de valeur ajoutée, la contribution des filiales étrangères s’élève à 56 Md€ dans l’industrie manufacturière (la France est au 4e rang européen, derrière l’Allemagne – 169 Md€ –, le Royaume-Uni – 93 Md€ –, et l’Irlande – 77 Md€) et à 96 Md€ dans les services (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni, mais devant les Pays-Bas, hors services financiers).

 

Avec près de 260 000 étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur, la France figure, en 2017, au 4e rang mondial derrière les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. La France est le 2e pays d’accueil non anglophone.

Les étudiants étrangers sont très nombreux dans les programmes de formation de haut niveau en lien avec la recherche : ils représentent 40% de l’ensemble des doctorants, ce qui positionne la France en 3e pays d’accueil des doctorants internationaux. 43% sont originaires d’Afrique alors qu’en Allemagne, ils sont originaires d’autres pays européens (39%); l’Asie est la 2e région d’origine des étudiants étrangers en formation en France (22%), suivie de l’Europe avec 20% des étudiants.

Les étudiants étrangers représentent 10% de l’ensemble des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France en 2017, vs 18% pour le Royaume-Uni et de 8% pour l’Allemagne.

 

Rappelons enfin qu’avec un PIB de 2 775 Md$, en 2018, la France est la 6e économie mondiale après les États-Unis (20 494 Md$), la Chine (13 407 Md$), le Japon (4 972 Md$), l’Allemagne (4 000 Md$), et le Royaume-Uni (2 829 Md$). Par ailleurs, l’Union européenne est le 2e plus vaste marché au monde, tout juste derrière les USA ( le PIB de l’UE 28 est estimé à 19 613Md$ courants en 2018, contre 22 310Md$ pour l’Amérique du Nord). 

 

Suivent des chapitres consacrés aux déterminants de l’attractivité.

 

Pour en savoir davantage : https://www.businessfrance.fr/Media/Production/PROCOM/TdB_FR_2019_FR_11_BD%20planche.pdf

SOMMAIRE

Prés de 6% des entreprises sont dites zombies parce qu’en grande difficulté.

Méthodologie : À partir d’un large échantillon original d’entreprises françaises, issu de l’appariement d’informations comptables et de données sur la défaillance, cette note propose une mesure de l’efficacité des procédures collectives (redressement et liquidation judiciaires, hors procédure de sauvegarde) dans la sélection des entreprises zombies, pour faciliter leur sortie « ordonnée ».

On appelle « zombies », selon l’OCDE, des entreprises ayant au moins dix ans d’âge et dont le revenu opérationnel est insuffisant pour couvrir leur charge d’intérêts pendant trois années consécutives.

La Banque de France qualifie de « zombies » les entreprises qui bénéficient de taux d’intérêt nettement inférieurs à ceux du marché ; les banques les conservent dans leur clientèle tout en leur octroyant des financements à des taux d’intérêt très bas, qui n’intègrent pas la prime de risque correspondant à la situation financière de ces entreprises non rentables, fortement endettées ou insolvables.

 

Ces entreprises sont 60% à l’être classées zombies encore 3 ans après être entrées dans cette appellation; et pourtant seules 22% seront défaillantes à l’issue de la 3éme année.

 

Sur la période 2013-2015, ces entreprises en difficulté représentent en France 5,6% du total des entreprises matures; en 2015, 5,3% de firmes zombies piégeaient 4,6% du capital productif et menaçaient 5,3% de l’effectif salarial. 

 

Une faible part des entreprises zombies entrent en défaillance (7% l’année où elles deviennent zombies, 22% au bout de trois ans). Plus de la moitié sont devenues zombies dans les deux années précédant la défaillance.

 

La part des entreprises zombies apparaît limitée en France quand on compare à d’autres pays, notamment du sud de l’Europe. Par ailleurs, les pays qui affichent un taux de défaillance faible présentent une part relativement élevée d’entreprises zombies; c’est le cas de l’Italie et de l’Espagne, contrairement à la France et à l’Allemagne.

La part des entreprises zombies dans l’économie française est relativement stable sur les 10 derniéres années (légère progression sur la seconde moitié de la décennie); si l’on observe le volume de capital piégé ou le nombre d’effectifs menacés, les variations sont plus marquées. Les entreprises zombies appartenant à un groupe représentent entre 0,8 et 1,5% des entreprises matures selon les années de 2006 à 2015, contre 3,6 et 5% pour les entreprises zombies indépendantes; mais la faible part d’entreprises zombies  de groupe menace une part d’emploi très largement supérieure à celle des entreprises indépendantes (6,8 contre 3,3%) et piège aussi davantage de capital (2,2 contre 1,8%).

 

Les secteurs les plus touchés sont l’immobilier et l’information et communication, peu la construction. On retrouve au niveau sectoriel le constat établi précédemment à l’échelle des pays : moins les entreprises sont défaillantes, plus la part des entreprises zombies est importante. Les secteurs aux taux d’entreprises zombies les plus faibles sont aussi ceux qui ont les meilleurs taux de rentabilité.

C’est également le cas quand on regarde par taille d’entreprise ; la part des entreprises zombies parmi les grandes entreprises est élevée alors que leur taux de défaillance est comparativement faible; à l’inverse, il y a moins de zombies parmi les TPE et les PME, mais leur taux de défaillance est sensiblement plus élevé.

Que sont devenues les entreprises zombies ?

Sur la période 2008-2015, les difficultés rencontrées par les entreprises zombies persistent : 62% de celles devenues zombies en 2012 continuent à l’être l’année suivante, alors que seulement 24% réussissent à sortir de ce statut; les 13,8% restant correspondent aux entreprises dont les comptes ne sont plus disponibles dans les bases de données, signe de difficultés importantes et d’une potentielle liquidation; au bout de 3 ans, 1/3 sont toujours identifiées comme zombies (dont 15,2 % défaillantes), 36,7% sont sorties du statut zombie, et 30,2% ne déposent plus leurs comptes (dont 4,8% défaillantes). Au total, seulement 21,7% des entreprises devenues zombies sont défaillantes trois années plus tard, la plupart (15,2%) étaient encore zombies.

On constate que la part des entreprises zombies non défaillantes s’élève à 43%, et celle des entreprises défaillantes non zombies à 34% ; le reste (autrement dit les entreprises zombies et défaillantes) représente 23% du total, une proportion relativement faible.

La proportion des entreprises zombies étant relativement faible en France, on peut considérer à cet égard que les procédures de défaillance jouent bien leur rôle, d’autant que ce sont les entreprises zombies les plus en difficulté qui présentent la probabilité la plus élevée d’entrer en défaillance. De fait, l’OCDE considère le régime d’insolvabilité français parmi les meilleurs des pays avancés. 

SOMMAIRE

Les autoentrepreneurs poursuivent leur progression, en fait un rattrapage au regard des années 2009-2010.

La forte hausse des créations se poursuit. Paradoxalement, les créations majoritairement sous forme autoentrepreneur ont nettement évolué sous cette seule forme, alors que celles au taux faible d’autoentrepreneuriat ont évolué dans les 2 modalités de création (classique et autoentrepreneuriat).

 

Les autoentrepreneurs ont progressé entre septembre 2018 et septembre 2019 de 27% vs pour les sociétés 15,7% et pour les autres entreprises individuelles, 2,5% ; au global le nombre de créations a progressé de 22,8%.

Sur un an (entre octobre 2017-septembre 2018 d’une part, et octobre 2018-septembre 2019 d’autre part), les progressions ont aussi été plus favorables aux autoentrepreneurs (+26%) vs +10,6% pour les autres entreprises individuelles et +8% pour les sociétés.

En ce qui concerne les entreprises classiques (l’Insee ne communique pas le nombre de créations mensuelles pour les sociétés et les autres entreprises individuelles de façon séparée mais groupée), et ce au cours des 12 derniers mois, 3 groupes d’activité concernent 52% des créations (le commerce, les services aux entreprises et la construction). La progression toute activité chiffre 9,2% ; les créations les plus marquantes ont été localisées dans « l’industrie », les transports/livraisons à domicile, les activités immobilières et la construction, alors que les progressions avaient été plus que faibles dans les activités santé/éducation, commerce, informatique/communication et services aux particuliers.

Un zoom sur les autoentrepreneurs en forte progression

En ce qui concerne les autoentrepreneurs (47% des créations pour ces 12 derniers mois), la progression a été de 26% (27,8% entre les mêmes périodes 2016-2017 et 2017-2018) ; elle est marquante dans l’ensemble des activités (entre 11 et 44%) ; l’évolution est plus modérée dans les activités construction, services aux particuliers et santé/éducation.

Les autoentrepreneurs ont progressé dans toutes les activités que ce type de création soit ou non dominant au sein de l’activité ; par contre, les créations aux taux élevés d’autoentrepreneurs n’ont pas connu de franches progressions au sein des entreprises classiques, alors que pour les activités au faible taux d’autoentrepreneur la progression est sensible dans les 2 types de création.

Si nous explorons les évolutions entre 2009 et 2019 par types de création, les autres entreprises individuelles sont celles qui ont le plus progressé, surtout entre 2015 et 2019, alors que les autoentrepreneurs ont plutôt rattrapé leur retard ; si la création du régime de l’autoentrepreneur a conduit à une régression des autres entreprises individuelles entre 2010 et 2014, elle ne semble pas avoir affecté les créations en société, qui ont connu une progression constante sur ces 10 dernières années.

SOMMAIRE

De l’ordre de 20% des salariés connaissent des problèmes quant à l’équilibre entre leur vie familiale et leur vie professionnelle.

Source : enquête Conditions de travail et Risques psychosociaux 2016 ; cette enquête s’articule avec l’enquête Conditions de travail (CT) : tous les trois ans, en alternance, a lieu l’une ou l’autre de ces enquêtes. L’interrogation se fait en panel, chaque individu de l’échantillon étant interrogé trois fois de suite, soit sur une durée de neuf ans au minimum. Elle a été conduite auprès de 27 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, par les enquêteurs de l’Insee munis d’un ordinateur portable au domicile des enquêtés.

 

Les difficultés rencontrées demeurent minoritaires dans la population des salariés et tiennent d’abord à des modalités particulières de travail.

⇒ Le contexte

« Approximativement, combien d’heures par semaine êtes-vous impliqué(e) dans les tâches domestiques (préparation des repas, courses d’alimentation, lessive, etc.) ? » À cette question, 72% des hommes et 44% des femmes à temps complet ont répondu « moins de 6 heures par semaine » ; 6,1% des hommes et 19,3 % des femmes à temps complet ont répondu « plus de 12 heures par semaine » ; cet écart entre hommes et femmes ne se réduit pas ou très peu, lorsque ceux-ci travaillent à temps partiel.  

Par ailleurs, 40% des hommes déclarent travailler plus de 40 heures par semaine, contre 22% des femmes.

 

⇒ La question posée : « vos proches se plaignent-ils que vos horaires de travail vous rendent trop peu disponible pour eux ? »

Un peu plus d’hommes (14%) que de femmes (13%) répondent toujours ou souvent ; le travail à temps partiel, plus fréquent pour les femmes, contribue à diminuer ce reproche. Toutefois, en tenant compte des caractéristiques individuelles et de l’ensemble des conditions de travail dans une analyse « toutes choses égales par ailleurs », la probabilité de recevoir des reproches de l’entourage est environ 20% plus élevée pour les femmes que pour les hommes.

 

Par ailleurs, 18% des femmes et 19% des hommes estiment que leurs horaires de travail ne s’accordent pas avec leurs engagements sociaux et familiaux en dehors de leur travail. Les hommes et les femmes qui estiment vivre un bon équilibre entre vie professionnelle et vie familiale déclarent avoir peu de reproches de la part de leur entourage ; en revanche, ceux qui ne connaissent pas cet équilibre reçoivent des reproches (les femmes, 38% et les hommes 44%).

⇒ Plusieurs situations amplifient les reproches :

Faire des heures supplémentaires : 27% contre 8% des salariés qui effectuent rarement ou jamais d’heures supplémentaires

– Le travail de nuit : 25% contre 11% pour les salariés qui ne travaillent pas de nuit ; les horaires de travail variables ou imprévisibles rendent également plus difficile l’équilibre entre vie familiale et vie professionnelle.

– l’intensité du travail et la charge mentale élevées : 21% des femmes et des hommes qui déclarent devoir toujours » ou  «souvent» se dépêcher dans leur travail, font état de difficultés avec leurs proches,  contre  7%  des  salariés  qui  ne  sont  pas  dans  ce  cas ; de  la  même  façon,  avoir  une quantité de travail excessive augmente les difficultés  avec  l’entourage (24% des  hommes, 20% des femmes dans ce cas). 26% des hommes et 21% des femmes qui continuent à penser à leur travail hors du lieu de travail, contre respectivement 7% des hommes et des femmes qui ne sont pas dans ce cas.

– les trajets quotidiens dépassant une heure : 20% rapportent des reproches de leur entourage, contre 12% pour ceux qui ont moins de 15 minutes.

-Le fait de cumuler plusieurs emplois : 19% des hommes déclarent des difficultés avec leur entourage, alors que les femmes pluriactives sont seulement 12%.

– Les difficultés sont également plus fréquentes lorsque le conjoint est inactif (19% des hommes et 15% des femmes dans cette situation) contre respectivement 14% et 13% pour les salariés dont le conjoint est également actif.

Les cadres sont plus nombreux que les autres salariés à rapporter des difficultés avec leurs proches : 18% des cadres hommes et 17% des cadres femmes contre 13% des ouvriers.

– Le fait des enfants au foyer : 16% des personnes vivant en couple avec des enfants de moins de 18 ans contre 12% des personnes en couple avec des enfants de plus de 18 ans ou sans enfant reçoivent des reproches.

– Le fait d’un travail à temps plein : 14% contre 9 pour les salariés à temps partiel ; noter que 23% des femmes à temps partiel et ayant au moins un enfant de moins de 18 ans à charge répondent « pour s’occuper de leurs enfants ».

⇒ Ce qui aide

Le fait de pouvoir être aidé par ses collègues et/ou ses supérieurs hiérarchiques améliorent l’équilibre vie professionnelle-vie privée, de façon plus marquée pour les hommes (9% des hommes ayant un score élevé de soutien social contre 26% des hommes ayant un faible score de soutien social).

De la même façon, le fait de disposer de marges de manœuvre dans leur travail : 9% des femmes et 11% des hommes qui déclarent pouvoir s’absenter facilement quelques heures en cas d’imprévu personnel rapportent moins de difficultés avec leur entourage, contre 20% pour les salariés n’ayant pas cette possibilité. 

 

Les salariés qui déclarent recevoir des reproches de leur entourage signalent plus souvent une santé perçue comme « altérée » :  41% des femmes et 29% des hommes sont dans ce cas contre respectivement 28% et 19% de ceux qui n’ont pas de reproches de leur entourage. Ces difficultés avec les proches ont également un lien avec le sommeil (43% des femmes et 31% des hommes, contre 29% des femmes et 19% des hommes qui n’ont pas de difficultés avec leurs proches)

 

18% des personnes évoquant des difficultés de conciliation enregistrent un score de bien-être psychologique faible et présentent un risque de syndrome dépressif, contre 9% de ceux qui n’évoquent pas de difficultés de conciliation ; le syndrome dépressif est multiplié par 2 pour les femmes ayant des reproches de leurs proches par rapport à celles qui n’en ont pas.

 

Noter que les chefs d’entreprise rencontrent davantage de difficultés d’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale; il travaille davantage en termes d”heures, ; malgré cette situation, ils assument aussi bien plus cette situation.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_analyses_conciliation_vie_familiale_vie_professionnelle.pdf

SOMMAIRE

Le salaire brut moyen annuel était en 2016 de 35 865€ (19,6€ de l’heure).

Source : les déclarations annuelles de données sociales (DADS) 

 

Les salaires varient surtout selon 4 critères (de 1 à 2) : l’âge, l’activité de l’entreprise, la CSP et la taille de l’établissement.

 

En 2016, en France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé (y compris les entreprises publiques) s’élève à 19,6€, contre 19,4€ en 2015. En équivalent temps plein (EQTP), les salariés du secteur privé perçoivent en moyenne 35 865 euros bruts en 2016.

 

Les salaires bruts évoluent différemment selon les caractéristiques des salariés (catégorie socioprofessionnelle, sexe et âge), mais aussi selon les entreprises qui les emploient (secteur d’activité, taille de l’établissement et région d’implantation).

 

En 2016, dans le secteur privé (y compris les entreprises publiques), le salaire brut en équivalent temps plein (EQTP) des femmes est inférieur de 18,4% à celui des hommes (31 708€ contre 38 846€, par an en moyenne), un écart qui provient en partie des différences de catégorie socioprofessionnelle (22% des postes occupés par des hommes sont des postes de cadres ou de chefs d’entreprise contre 17% pour les femmes; 16% des postes occupés par des hommes sont des postes d’employés contre 49% pour les femmes).

 

Le salaire varie également en fonction de l’âge du salarié : tous secteurs d’activité confondus, un salarié de plus de 50 ans du secteur privé perçoit un salaire brut annuel moyen en EQTP de 42 511€, contre 23 042€ pour un salarié de 25 ans ou moins.

 

Le salaire varie selon l’activité de l”entreprise : les 5 secteurs qui offrent les salaires les plus élevés sont la recherche et développement , les activités financières et d’assurance , l’édition, l’audiovisuel et la diffusion, l’industrie pharmaceutique ainsi que la production et distribution d’électricité; le salaire horaire brut moyen y dépasse 29€ vs 19,6€ tout salaire confondu. Les emplois sont plus qualifiés (la part de cadres, professions intellectuelles supérieures ou professions intermédiaires y est de 67% à 88% contre 36% en moyenne).

À l’opposé, dans l’hébergement médico-social et l’action sociale, l’hébergement-restauration, les services administratifs et de soutien et les autres activités de services, le salaire horaire brut moyen est inférieur ou égal à 15,3€, où la proportion de cadres et de professions intellectuelles supérieures n’atteint pas 6% (contre 17,5% en moyenne pour l’ensemble des salariés du secteur privé); en revanche, la part des ouvriers et des employés y est nettement supérieure (plus de 70%).

 

Outre ces disparités sectorielles, la rémunération brute horaire augmente avec la taille de l’établissement : en moyenne de 16,6€ dans les entreprises de 1 à 9 salariés, elle atteint 19,8€ dans celles de 10 à 49 salariés et 28,3€ dans les entreprises de 500 salariés ou plus.

 

La rémunération varie aussi selon la localisation : les différences de rémunération entre l’Île-de-France et la province sont également très marquées, notamment parce que l’Île-de-France concentre davantage de sièges sociaux, de grandes entreprises et d’activités de services que les autres régions. En 2016, en Île-de-France, le salaire brut horaire moyen d’un salarié du secteur privé s’élève à 25,1€, contre 17,8€ en province.

Derrière l’Île-de-France, les régions Auvergne-Rhône-Alpes (18,8€) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (18,2€) offrent les rémunérations moyennes les plus élevées, en raison d’une plus forte proportion de salariés qualifiés que dans les autres régions. À l’opposé, en Corse (16,3€) et en Bretagne (16,9€), les rémunérations brutes horaires sont en moyenne les plus faibles de France métropolitaine.

 

En 2016, la moitié des salariés du secteur privé perçoit un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 28 447€ (30 168 pour les hommes, 26 132 pour les femmes ). Les 10% de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire brut annuel en EQTP inférieur à 18 739€; à l’autre extrémité de l’éventail des salaires, les 10% les mieux rémunérés gagnent plus de 58 169€ par an.

Les salaires bruts en EQTP des femmes sont moins dispersés que ceux des hommes : le rapport interdécile, rapport entre le 9ᵉ décile (D9) et le 1ᵉʳ décile (D1), est de 2,8 pour les femmes contre 3,3 pour les hommes.

Tous secteurs d’activité confondus, les salaires des cadres sont les plus dispersés : le rapport interdécile des salaires annuels bruts en EQTP de cette catégorie socioprofessionnelle est de 3,3, tandis qu’il est inférieur ou égal à 2,5 pour les autres catégories.

 

SOMMAIRE

Les groupes d’entreprises exportent nettement plus que les entreprises indépendantes.

Méthodologie : Afin de comprendre l’influence des caractéristiques individuelles des PME régionales françaises sur leur probabilité de devenir exportatrice, une analyse statistique (méthode de régression logistique) portant sur l’ensemble des PME régionales françaises qui n’ont pas exporté entre 2010 et 2014, a été mise en œuvre.

Sources : LifiUs (liaisons financières entre unités statistiques) recense toutes les entreprises en tant qu’unités statistiques; une entreprise indépendante sera donc présente au même titre qu’un groupe pour lequel toutes les données de ses filiales (tête comprise) seront sommées.

La Banque de France réalise par ailleurs chaque année une cotation des entreprises permettant d’apprécier la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois ans. Celles-ci doivent réaliser un chiffre d’affaires supérieur à 750 000€.

 

La position géographique des Hauts de France conduit au fait que plus d’entreprises exportent; on y trouve notamment plus de groupes d’entreprises du fait de la proximité de la Belgique. Au-delà du cas des Hauts-de-France, cette approche permet une vision assez complète de l’export.

 

En 2015, 166 000 TPE et PME régionales, entendue au sens de la loi de modernisation de l’économie, comprend 160 000 entreprises indépendantes (96% des entreprises).

Les 6 000 autres sont des groupes composés en moyenne de 2,5 unités légales; leur part dans l’ensemble des PME est plus importante dans la région qu’en France de province, notamment celle des groupes sous contrôle étranger, du fait de son positionnement géographique et de son économie davantage tournée vers l’industrie.

 

6,5% ont une activité d’exportation de biens et/ou de services (10 830 entreprises), supérieure à la moyenne France/province (5,9%) et un chiffre d’affaires à l’export de 6,3Md€.

38,3% des groupes exportent en 2015 contre 5,3% des indépendantes. 32,5% des groupes franco-français exportent contre 61,3% des groupes français multinationaux et 70,8% des groupes sous contrôle étranger multinationaux; dans ces deux derniers cas, les échanges commerciaux entre sociétés d’un même groupe sont comptabilisés comme un export intra-groupe et peuvent en partie expliquer cette proportion plus importante.

 

Bien qu’ils ne représentent que 21% des PME régionales exportatrices, les groupes ont exporté 69% du chiffre d’affaires à l’export (de 6 points supérieure à celle de France de province). Les 2 310 groupes ont ainsi exporté 4,4Md€, contre 1,95Md€ pour les 8 500 indépendantes. Les groupes sous contrôle étranger multinationaux ont exporté à eux seuls 2,2Md€ soit 34,6% du montant total exporté (de 11 points supérieure à celle de France de province).

 

Par ailleurs, les groupes multinationaux français et sous contrôle étranger exportent pour des montants très nettement supérieurs à ceux des groupes franco-français et des indépendantes. Le chiffre d’affaires médian à l’exportation s’élève ainsi à 1,47M€ pour les multinationales sous contrôle français, à 570 000€ pour les multinationales sous contrôle étranger, à 120 000€ pour les groupes franco-français et à 20 000€ pour les indépendantes.

 

L’activité d’export est très concentrée autour de quelques entreprises : 1% des PME exportatrices (une centaine d’entreprises), totalisent 40% du chiffre d’affaires total à l’export, comme en France de province; ce sont surtout des groupes : parmi les 1% plus gros exportateurs, 90% sont des groupes, et plus de 50% sont sous contrôle étranger (contre respectivement 80% et 34% en France de province).

 

Un groupe a ainsi une probabilité de passer à l’export nettement supérieure à une PME indépendante, surtout lorsqu’il est multinational.  D’autres déterminants jouent également positivement sur le fait d’être primo-exportateur : la taille de la PME (en nombre de salariés), certains secteurs notamment industriels, une rentabilité importante et un taux d’investissement inférieur à 5% et le fait d’être frontalier. Ainsi, 53% sont situés dans une zone d’emploi ayant une frontière avec la Belgique, le premier partenaire commercial de la région (24% du montant total régional y est exporté, contre 8% en France métropolitaine); à l’inverse, la part d’établissements des PME exportatrices est plus faible dans la moitié ouest et sud de la région, où l’économie est davantage présentielle.

D’autres facteurs jouent plutôt défavorablement dans le passage à l’export, notamment le fait d’être implanté dans des secteurs de services, une ancienneté de plus de 5 ans.

 

Noter aussi que les indépendantes exportatrices ont des taux de marge bien plus faibles que les non exportatrices (15,4% contre 21,5%); cette différence est plus modeste pour les groupes (taux de marge de 16,6%). Cette fragilité financière des indépendantes se reflète dans la cotation des entreprises que réalise chaque année la Banque de France. En 2015, sur les 8 520 PME indépendantes exportatrices que compte la région, 2 400 entreprises ont fait l’objet d’une cotation; la moitié d’entre elles sont en fragilité financière et un tiers ont une cotation d’assez faible à très faible, et 13% sont en redressement ou liquidation judiciaire.

 

Les PME exportatrices emploient en moyenne davantage de salariés que les non exportatrices, qu’elles soient des groupes ou des indépendantes. Le CA total d’une indépendante qui exporte dans la région est ainsi 5,4 fois plus élevé qu’une indépendante non exportatrice. Celui d’un groupe exportateur est deux fois plus important qu’un groupe qui n’exporte pas.
D’autre part, les groupes exportateurs emploient en moyenne 7 fois plus de salariés que les indépendantes exportatrices. Ils réalisent un CA global 7 fois supérieur et un CA à l’export plus de 8 fois supérieur.

 

Les PME du secteur industriel réalisent 52% du CA à l’export (une part supérieure de 7 points à celle de France de province). C’est notamment dû aux industries textile, de l’habillement et de la chimie ainsi qu’à la métallurgie et la fabrication de produits plastiques et caoutchouc. Ces secteurs représentent en effet 28% du CA global à l’export des PME dans la région contre 19% en France de province.
Les groupes réalisent 63% de leur CA global à l’export dans l’industrie contre 27% pour les indépendantes. Ils se tournent davantage vers l’export en raison des coûts d’entrée et de l’intensité capitalistique relativement élevés dans l’industrie.

Les groupes disposent ainsi d’un avantage comparatif conséquent en termes de taille d’effectifs et de ressources financières par rapport aux indépendantes.

 

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/4211612

SOMMAIRE

L’actionnariat salarié

Source ; 42 entreprises participantes avec 11Md€ de chiffre d’affaires et 46 100 salariés (dont 20 600 à l’international) et 18 500 salariés actionnaires.

Les entreprises non cotées respectent les 3 critères : un dispositif d’actionnariat salarié collectif, une méthode de valorisation objective dans le respect des procédures AMF, un chiffre d’affaires inférieur à 1,5Md€ pour le dernier exercice clos (i.e. seuil supérieur de la catégorie ETI).

 

L’actionnariat salarié est bénéfique à l’image de l’entreprise et à son développement.

 

L’indice Equalis donne une mesure objective de la performance des entreprises à actionnariat salarié et du retour sur investissement pour les salariés avant toute aide de l’entreprise (abondement, décote…). L’indice Equalis calculé au 30 juin 2019 ressort à 2 386, soit une progression de 12% sur un an et de 139% depuis l’origine.

 

Par rapport à la typologie des entreprises françaises les principaux faits saillants sont :

– Cet actionnariat est le plus souvent proposé dans le cadre de PEE.

– Le poids important de l’industrie (36%) et des professions intellectuelles (conseil et ingénierie, 14%),

– La sur-représentation de certaines régions : l’Ouest, le Nord et le Sud-Est,

– La présence d’actionnaires de long terme, management ou familial ; les actionnaires majoritaires sont : famille 31%, investisseur financier 29, management 28, corporate 12; dans 45% des entreprises, il n’y a pas d’investisseur financier, dans 29% un investisseur financier majoritaire et dans 26% un investisseur financier minoritaire.

 

Le taux de souscription moyen sur 4 ans des salariés est de 48,7% en moyenne pour un montant moyen de 2 775€.

Les salariés actionnaires sont 37% à avoir investi de 1 000 à 2 800€, 32% de 2 800 à 10 000€, 27% moins de 1 000€ et 3% plus de 10 000€. 51% des investissements en montant sont localisés dans la tranche 2 800 à 10 000€. 35% des salariés ont réalisé 71% des investissements.

Notons qu’environ 36% des salariés, qui auraient pu être concernés, n’ont pas épargné, que 28% ont choisi de diversifier leur épargne dans des fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) et que 36% ont choisi l’actionnariat salariat dans le cadre de FCPE.

 

Le financement et l’aide de l’entreprise sont déterminants : l’origine des sommes investies par les actionnaires salariés proviennent en moyenne environ 35% des sommes reçues dans le cadre de l’intéressement et de la participation, de 24% d’abondement de l’entreprise et de 12% d’arbitrage, alors que 30% sont des versements volontaires.

 

L’impact de ce type d’actionnariat est (par ordre décroissant) : l’image employeur (78 dont 100), la motivation et l’implication des salariés (70 et 96), l’équité (42 et impact global 73), les relations sociales (37 et 81), la fidélisation (30 et 78), les relations managers/salariés (26 et 63), l’attractivité en terme de recrutement (22 et 78), mais peu la valorisation commerciale, la relation avec les fournisseurs, les partenaires et la banque.

 

Les organisations syndicales ont été interrogées sur l’actionnariat salarié; leurs réponses figurent dans le document ci-dessous.

 

Pour en savoir plus : http://www.equaliscapital.com/barometre-de-lactionnariat-salarie/

 

Les Echos entrepreneurs ont complété cette information par les articles “L’actionnariat salarié dans les start-up a besoin d’être clarifié” du 8/10/2019, “Start-up : les employés fidélisés grâce aux BSPCE” du 8/10/2019, “Cinq questions sur l’actionnariat salarié dans les start-up” du 7/10/2019

“Alors qu’un tiers des salariés des start-up gagnent, selon un baromètre publié par Ekwity, entre 45.000 et 54.000 euros, 62% d’entre eux ont accès à un dispositif d’actionnariat salarié, toujours selon le baromètre, qui se base sur les réponses de 358 personnes.

Les  BSPCE (bons de souscription de parts de créateur d’entreprise) sont les plus utilisés en France, et pour cause : ils ne représentent aucun coût pour les start-up. C’est principalement pour fidéliser leurs collaborateurs que les entrepreneurs mettent ces dispositifs en place (79%) ainsi que pour aligner les intérêts de leurs équipes avec les leurs (79%). La moitié des entrepreneurs indiquent en outre utiliser ces dispositifs comme un levier d’attraction des talents.”

 

Par ailleurs, l’Association Française de la Gestion Financière précisait que la collecte nette de l’épargne salariale sur l’année 2018 affiche 1,5Md€ (un niveau record depuis 2011) contribuant ainsi aux 125,5Md€ d’en cours. Les flux d’investissement dans les PEE et PERCO connaissent une hausse significative de plus de 5% à 15,2Md€ (+800M€ par rapport à 2017) avec 5,2Md€ au titre de l’intéressement (+6%), 3,9Md€ au titre de la participation (+2%), 3,2Md€ au titre de l’abondement des entreprises (+6%) et 2,9Md€ au titre des versements volontaires des salariés (+9%). Par ailleurs, les salariés investissent de plus en plus dans leurs dispositifs d’épargne salariale et retraite par des versements volontaires (+9% en 2018).

 

La part de l’épargne salariale investie en actions représente plus de 55% des encours dont 37% via l’actionnariat salarié, 11% via les fonds actions et le solde via les fonds mixtes.

Le nombre de porteurs augmente pour atteindre 10,6 millions (+3%). Le nombre d’entreprises équipées progresse de 3% à 324.000, dont 319.000 entreprises de moins de 250 salariés (+3%).

 

Pour en savoir plus : https://www.afg.asso.fr/wp-content/uploads/2019/03/2019_03_21_CP-Epargne-salariale-au-31-12-18.pdf
 

 

 

SOMMAIRE


  • L’actionnariat salarié
    Source : "BAROMÈTRE de l’actionnariat salarié dans les sociétés non cotées, 4éme édition", Equalis capital, ocrobre 2019

Le taux de prélevement obligatoire est en France de 46,5% comparé à 39,4% en Allemagne et 33,9% en Espagne.

Méthodologie : les 2 sources principales d’information sur les prélèvements obligatoires sont, d’une part la base de données Taxation Trends in the European Union, disponible jusqu’en 2017, d’autre part les comptes nationaux qui incluent l’année 2018. Ces deux sources sont cohérentes, mais elles sont présentées dans des nomenclatures différentes et les comparaisons fiscales nécessitent pour des comparaisons détaillées de disposer des deux ensembles de données.

 La comparaison porte sur le niveau global et sur deux domaines : la fiscalité du capital des ménages et les impôts de production. Les données comparables les plus récentes portent pour le niveau global sur 2018, pour la fiscalité du capital des ménages et les impôts de production sur 2017.

 

Le taux de prélevement obligatoire est en France en 2018 de 46,5%: il se décompose essentiellement entre cotisations sociales nettes (16,9%), impôts de production pour les sociétés (16,4%), impôts sur le revenu et le patrimoine (12,4%), et impôts sur le capital (0,6%); ces taux sont toujours plus élevés en France.

⇒ Le taux de prélevement obligatoire en France comparé à 3 pays européens

Dans la définition du Système Européen de Comptabilité Nationale, au cours de la période 1995-2018, le taux de prélèvement global a augmenté en France de 42% du PIB en 1995 à 46,5% en 2018, soit de 4,5 points de PIB.

Il est à comparer à 33,9% en Espagne, 39,4% en Allemagne, 42,2% en Italie,  et 40,3% en moyenne de la zone euro. L’écart entre la France et la zone euro, de 6,2 points en 2017, s’est réduit à 5,9 points en 2018.


⇒ Les impôts et charges liés aux ménages

Au cours de la période 1995-2017, les impôts liés au capital des ménages sous toutes leurs formes (hors impôt sur le revenu et cotisations sociales des travailleurs indépendants) sont passés de 2,5% du PIB à 4,7% (+80%). Ce poids des prélèvements en France était en 2017 près de 50% au-dessus du taux de l’Italie et de l’Espagne, et près de 3 fois plus élevé que le taux de l’Allemagne.

Si la réforme de la fiscalité du capital des ménages de 2018 a rapproché la règle fiscale de la France des standards européens, ce qui constitue un progrès dans l’harmonisation, elle n’a pas réduit l’écart du poids de la fiscalité entre la France et les grands pays voisins, écart qui reste très élevé.

⇒ Les impôts et charges liées aux entreprises

Les sociétés non financières ont des taux de prélevement obligatoire de 25,4% en France (16,6 en Allemagne), dont les cotisations sociales employeurs (14,3%) , les impôts production qui vont être détaillés ci-dessous et les impôts sur les sociétés (2%).

Les impôts de production sont les impôts et taxes qui grèvent les prix de revient des entreprises. Ils représentaient en 2017, 9,1% de la valeur ajoutée des sociétés non financières en France contre 3,2% en Allemagne, soit une surcharge de plus de 60Md€ sur les entreprises Françaises. Le poids des impôts de production n’a pas diminué en 2018 en France.

 

Pour en savoir davantage :
http://www.rexecode.fr/public/Analyses-et-previsions/Documents-de-travail/Poids-des-prelevements-obligatoires-en-France-et-dans-les-autres-grands-pays-de-la-zone-euro

SOMMAIRE

Quelques données sur les CCI, CMA et centres techniques.

L’annexe au projet de loi de finances pour 2020 précisant l’effort financier de l’état donne aussi quelques données sur 3 groupes d’acteurs bénéficiaires de taxes; il s’agit des CCI, CMA et centres techniques.

Les CCI

⇒ Leur nombre

Au 1er janvier 2019, le réseau des CCI est constitué de 105 établissements publics administratifs de l’État, auxquels s’ajoutent 14 établissements dépourvus de la personnalité morale, administrés par 4 434 dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs.

Ce sont 13 chambres de commerce et d’industrie de région (CCIR) en métropole, 86 chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT) en métropole, 5 CCI dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer, qui exercent les missions attribuées aux CCIR et aux CCIT et 14 chambres de commerce et d’industrie départementales d’Ile de France ou locales.

 

⇒ Les missions et les actions

Leur mission se résume en 5 axes prioritaires :
1. L’entrepreneuriat
2. L’appui aux mutations des entreprises
3. L’international
4. L’appui aux territoires
5. La représentation des entreprises

 

* Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État. Les formations concernées sont la formation initiale (de niveau CAP-BEP au niveau BAC+5 et plus), et la formation continue. Les CCI délivrent chaque année 250 titres et diplômes. Le dispositif de formation mobilise 31 000 formateurs et un budget d’un Md€. Il permet de former chaque année 500 000 personnes, dont plus de 80 000 élèves dans 142 centres de formation d’apprentis (CFA) et 100 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85%.

Concernant la formation et les équipements, le COP précise les modalités de la transition vers un nouveau modèle économique.

 

* Pour assurer leurs missions de conseil et d’information, les CCI disposent de 234 espaces « entreprendre en France », de sites internet d’information et de documentation et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie, à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.

 

* Les centres de formalités des entreprises traitent chaque année plus de 900 000 formalités et démarches liées à la vie de l’entreprise. 1 million de formalités internationales sont effectuées auprès des CCI.

 

* Le réseau exerce également une importante activité à l’international, en partenariat avec Business France et les régions, dans le cadre de la Team France Export, et avec 115 chambres françaises de commerce et d’industrie à l’étranger, associations d’entrepreneurs à but non lucratif, présentes dans 85 pays.

 

* Gestionnaires de 65 plateformes aéroportuaires, 152 ports, 2 ponts (Normandie et Tancarville), de plates-formes multimodales, de complexes routiers, d’entrepôts, de palais des congrès et de parcs d’exposition, les CCI jouent un rôle de premier plan dans le domaine de l’aménagement et du développement des territoires.

 

⇒ Le financement

 

La taxe pour frais de chambres (TFC) est destinée à financer une partie des missions du réseau, à l’exception des activités marchandes. Elle est constituée de deux contributions : une taxe additionnelle à la contribution foncière des entreprises (TACFE), dont le taux est voté annuellement par chaque CCI, sans pouvoir excéder le taux de l’année précédente  et une taxe additionnelle à la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (TACVAE), dont le taux national est ajusté en fonction du plafond de la taxe. Le produit de la TACVAE est versé au fonds de financement des chambres régionales et de CCI France et réparti ensuite.

Le produit de la taxe pour frais de chambres affecté aux CCI a été plafonné à : 1 368 M€ en 2013, 1 055 M€ en 2015, 925 M€ en 2016 et en 2017, 775 M€ en 2018, 675 M€ en 2019 et 575 M€ en 2020. Ce plafond est appelé à diminuer de nouveau de 100 M€ en 2021 puis en 2022 pour atteindre alors 375 M€.

En 2017, l’ensemble du réseau des CCI disposait d’un budget total en recettes de 2 833 M€, financé à hauteur de 53% par des ressources propres (prestations commerciales, produits financiers, autres produits), 32% par la TFC et 15% par des contributions publiques notamment au titre de la taxe d’apprentissage (184 M€) et dans le cadre de partenariats passés avec les collectivités territoriales (138 M€) et l’Union européenne (14M€).

 

Le financement des 3 groupes d’activité (service général, formation et autres) et la contribution de la taxe sont les suivants :

Comparé à 2015, les ressources ont chuté de 12%, de façon proche pour les 3 catégories.

Les frais de personnel représentent 1,3 Md€, soit la moitié des dépenses de fonctionnement.

L’ensemble des chambres du réseau des CCI a dégagé en 2017 un résultat net de 148 M€; en 2017, 86 chambres étaient bénéficiaires (pour un total de 168 M€) contre 23 chambres déficitaires (pour un total de 19 M€). Par ailleurs, la capacité d’autofinancement cumulée, plus représentative du résultat réel, s’est élevée à 263 M€ contre 182 M€ l’année précédente.

Les CMA

Leur nombre

 

Le réseau des chambres de métiers et de l’artisanat (CMA), constitué d’établissements publics administratifs de l’État dirigés par des élus, comprend 89 établissements au 1er janvier 2019, dont 88 chambres placées sous la tutelle des préfets de région

8 chambres de métiers et de l’artisanat de région (CMAR), dont 3 CMAR métropolitaines (CMAR des Pays de la Loire, de Provence-Alpes-Côte-D’azur et des Hauts-de-France) et 5 CMAR des DOM et de Mayotte ;  10 chambres régionales de métiers et de l’artisanat avec chambres de métiers et de l’artisanat interdépartementales (CMAI) et/ou départementales (CMAD) rattachées (la CRMA Grand Est a également comme chambres rattachées les chambres de métiers d’Alsace et de Moselle) ;  4 chambres de métiers et de l’artisanat interdépartementales (CMAI) de Calvados-Orne, Dordogne-GirondeLot-et-Garonne, Bourgogne, Franche-Comté ;  64 chambres de métiers et de l’artisanat départementales (CMAD) ;  2 chambres de métiers d’Alsace et de Moselle relevant du code professionnel local.

 

⇒ Leur mission

 

Outre leur mission de représentation de l’artisanat auprès des pouvoirs publics, elles sont chargées de conduire diverses actions de proximité.

* Accompagnement des entreprises dans l’accomplissement de leurs formalités administratives (tenue du répertoire des métiers et du centre de formalités des entreprises), 

* Actions de formation initiale et continue auprès des artisans : les centres de formation d’apprentis, soit directement (61 chambres), soit en association avec les CCI et/ou les collectivités locales. Les CMA organisent également des stages de formation professionnelle continue. 

* Contribution au développement économique des entreprises en assurant une mission de conseil aux entreprises et aux collectivités locales
 

⇒ Le financement

 

Le budget du réseau est en 2017 de 871,6 M€ en ressources, pour 862,5 M€ de charges, soit un résultat net consolidé de 9,2 M€.

Les ressources du réseau se répartissent globalement comme suit : 42% de subventions, en provenance des collectivités locales (régions notamment), de l’État et de l’Union européenne, 26% au titre de la taxe pour frais de chambres de métiers (le produit de la taxe acquitté par les assujettis pour 2017 est de 267 M€) et  32% de ressources liées à des prestations propres, y compris la redevance du répertoire des métiers.

 

Les charges du réseau sont essentiellement constituées de charges de personnel (effectifs : 9 989, dont 6 799 titulaires et 3 190 non titulaires en 2017).

Les centres techniques et les CPDE

Les organismes sous tutelle du ministère chargé de l’industrie percevant des taxes fiscales affectées (TFA) sont les centres techniques industriels (CTI) et les comités professionnels de développement économique (CPDE).

⇒ Les centres techniques industriels (CTI)

* Mission

Les CTI ont pour objectif de contribuer à la modernisation de l’appareil productif, à la diffusion des technologies de l’« industrie du futur », à la transformation numérique de l’industrie et à la diffusion de l’innovation technologique, de favoriser l’adaptation des entreprises aux besoins du marché, d’encourager les progrès de la normalisation et de la qualité des produits. Les PME sont leur population industrielle cible.

 

* Nombre

 

Ils sont au nombre de 13 : le Centre technique des industries mécaniques (CETIM), le Centre technique industriel de la construction métallique (CTICM), le Centre technique des industries aérauliques et thermiques (CETIAT), le Centre technique des industries de la fonderie (CTIF), l’Institut de soudure (IS), l’Institut technique d’études et de recherches des corps gras (ITERG), le Centre technique de la plasturgie et des composites (CTIPC), l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH), le Centre technique de la teinture et du nettoyage (CTTN / IREN), le Centre Technique du Papier (CTP), l’Institut technologique Forêt-Cellulose-Bois-Construction-Ameublement (FCBA), le Centre de recherches des industries du béton (CERIB), le Centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC).

 

 *Financement

 

En 2019, 11 des 13 CTI perçoivent des taxes fiscales affectées pour financer leurs actions collectives d’intérêt général et relèvent des secteurs industriels de la mécanique, de la fonderie, de l’aéraulique et de la thermique, de la plasturgie et des composites, des corps gras, et du papier et carton. Il ne reste plus que l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) et le Centre technique de la teinture et du nettoyage (CTTN/IREN) à être uniquement financés sur dotation budgétaire. Le FCBA a un financement mixte, avec le maintien d’une dotation budgétaire.

 

⇒ Les comités professionnels de développement économique (CPDE)

Les CPDE sous tutelle du ministère chargé de l’industrie sont des établissements d’utilité publique dont le statut a été créé par la loi du 22 juin 1978.  Les CPDE exercent leurs compétences respectivement dans les secteurs de l’habillement, du cuir, de l’ameublement et du bois industriel, et dans les domaines de l’horlogerie-bijouterie-joaillerie-arts de la table. Parmi ces CPDE, deux (Francéclat et CTC) exercent aussi les missions de CTI (recherche et développement industriel) pour leur secteur respectif.

 

Les CPDE sont au nombre de 4 : le Centre technique du cuir (CTC), le Comité Francéclat (horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie et arts de la table), le Comité de développement et de promotion de l’habillement (DEFI), le Comité professionnel de développement des industries françaises de l’ameublement et du bois (CODIFAB).

 

⇒ Cet ensemble d’organismes au service de la politique industrielle

emploient au total près de 2500 salariés (dont 60 % d’ingénieurs et techniciens), consacrent 150 M€ à la R&D appliquée mise à la disposition des professionnels de 128 secteurs d’activités et de 110 000 entreprises (notamment des PME), et occupent 720 sièges dans les instances de normalisation françaises, européennes et internationales.

Les organismes sous tutelle du ministre chargé de l’industrie ont bénéficié en 2018 d’un total cumulé de taxes affectées de 146,8 M€ (cf. tableau ci-dessous). Le plafond 2019 s’élève à 139,4 M€. 

 

Cette mission d’intérêt public est entièrement en ligne avec la politique industrielle conduite par le Gouvernement, ainsi qu’avec la nouvelle impulsion donnée au Conseil national de l’industrie (CNI) et aux 18 Comités stratégiques de filières (CSF) confirmés en 2018. Les CTI/CPDE contribuent à certains projets structurants des CSF, notamment sur les volets relatifs au transfert technologique vers les PME, à la transformation numérique des PME industrielles dans le cadre de l’Industrie du Futur, à l’accélération des PME ou au développement à l’international.

 

Pour en savoir davantage : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/Jaune2019_petites_moyennes_entreprises-W.pdf

SOMMAIRE

Le projet de loi de finances 2020 met peu en avant les TPE, la création d’entreprise et les PME en tant qu’objet spécifique à encourager.

L’observation du budget en préparation demande de la prudence avant interprétation dans la mesure où les actions financées ont pu changer au fil du temps (suppression de certaines actions ou ajout d’autres par exemple), dans la mesure où il y a pu avoir transfert entre ministères.

AE : Autorisation d’Engagement et CP : Crédit de Paiement

Les financements 2020 envisagés dans la loi de finances sont avant tout orientés vers l’ensemble des entreprises, via les mesures pour l’emploi voire le financement des entreprises via Bpifrance. En termes de spécificité, l’innovation et les grandes entreprises importent davantage que les PME, les TPE et la création d’entreprises.

Tout d’abord  le récapitulatif des crédits budgétaires affectés au bénéfice des entreprises,

précisant les financements en direction de toutes les entreprises et des PME de façon plus spécifique ; les autorisations d’engagement et les crédits de paiement sont en proposition  de budget 2020, en baisse au regard de 2019; l’observation des crédits de paiement entre 2016 et 2018 complète ce constat :

Et puis par ministère, tout d’abord l’Économie, le plus impliqué pour les PME

Spécifiquement PME en AE, 320,85M€ et en CP 327,90M€ et pour toutes les entreprises en AE 171,03M€, en AE 194,62M€, en baisse d’environ 9% au regard de 2019.

 

*Le soutien aux PME (tout type d’activité), ce soutien comprend plusieurs groupes d’actions :

l’Agence France entrepreneur : la reprise des missions de l’AFE par Bpifrance a été décidée, avec un objectif de mise en œuvre opérationnelle depuis janvier 2019. Ce rapprochement vise à simplifier les dispositifs publics de soutien à l’entrepreneuriat, avec un interlocuteur public unique.

– Le Guichet entreprises : portail public de l’État pour la création d’entreprises en ligne

Cette action bénéficie de 2015 à 2019 d’une contribution annuelle de l’Inpi sous la forme d’un fonds de concours de 4 M€ rattaché au programme 134. Ce financement permet de couvrir des prestations de développement, de maintenance informatique et de production des contenus relatifs aux directives Services et Qualifications professionnelles  (finalisation de la publication de 365 fiches activités et professions réglementées).

-Bpifrance financement : 103,40M€  exécutés en CP en 2018, vs 110M€ en 2017 et 140M€ en 2016; en baisse en 2020, avec en AE et CP 100M€.

-L’allégement des cotisations sociales patronales des JEI : 222,86M€ exécutés en CP 2018, 185,62M€ en 2017 et 167,07M€ en 2016 (en nette hausse au fil des années); en 2020, AE et CP pour 197,44M€, proche de 2019 (196,42M€).

 

*Le soutien à l’industrie :

-Les actions pilotées et mises en œuvre par le réseau déconcentré des DIRECCTE: ces crédits sont ciblés sur l’animation et la gouvernance des pôles de compétitivité (14 M€ en AE et 16 M€ en CP pour 2020 vs en 2019 13,65M€ donc en proximité); en termes d’exécution, les montants légèrement baissé (14,76M€ en 2016, 13,98M€ en 2017 et 13,21M€ en 2018)

-Les appuis accordés aux centres techniques et organismes assimilés : 7,85M€ en AE et CP en 2020 vs .8,70M€ en 2019 (en baisse de 10%); par contre en termes d’exécution la baisse est plus importante entre 2016 et 2018 (15,92M€ en 2016, 13,09 en n2017 et 9,45 en 2018).

L’accompagnement de la politique de l’innovation (CAP’TRONIC) programme 192 : ce programme constitue une action structurante de diffusion des technologies du numérique, permettant aux TPE et PME de l’ensemble des secteurs industriels d’augmenter la valeur ajoutée de leur produits et d’améliorer leur compétitivité. 5M€ d’AE et CP en 2019, pas d’AE en 2020 mais 2,50M€ de CP (en forte baisse), parce qu’en 2020, l’action Cap’tronic bénéficiera pour la dernière année du financement .

En 2018, 3 167 PME ont bénéficié de l’aide du programme CAP’TRONIC sous ses différents modes d’action; 73% des entreprises ayant bénéficié d’un conseil sont considérées comme hors secteur de l’électronique.

Le fonds de compétitivité des entreprises (tout type d’entreprise, particulièrement les plus grandes) : un instrument de soutien aux projets de recherche industrielle. En PLF 2020, 171,03 M€ en AE et 190,62 M€ en CP ont été prévus vs en 2019 125,49M€ en AE et 190,62M€ en CP et donc en hausse.

 

*Le soutien spécifique aux secteurs commerce, artisanat, services (AE 2020, 0,80M€, CP 2020, 3,60M€ contre en 2018 en AE 12,91M€ et en CP 19,01M€); la baisse est essentiellement due à la disparition du Fisac.

-Le fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC) : le PLF 2019 a acté la suppression à terme du FISAC, plaçant le fonds en gestion extinctive et supprimant ses AE à compter de cette année (6,1M€ de CP étant alloués pour des opérations pluriannuelles antérieures). 

-L’Établissement public national d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA), intervient au profit des centres commerciaux de proximité dégradés installés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et zones franches urbaines (ZFU), sous la forme de rénovation ou réhabilitation de ces centres, en vue d’une rétrocession à des opérateurs privés.
A compter de 2020, l’établissement intègrera l’Agence nationale de cohésion des territoires. La subvention pour charges de service public versée par le programme 134 jusqu’en 2019 fait à ce titre l’objet d’un transfert en PLF 2020 vers le programme 112 « Aménagement du territoire » pour un montant de 5,8 M€. 

-Le soutien aux métiers d’art 

Le ministère en charge de l’artisanat et du commerce assure avec le ministère de la culture la co-tutelle de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à cette association (en 2019, le ministère en charge de l’artisanat et du commerce a apporté sur le programme 134 une subvention d’1,5 M€).

Dans le cadre d’Action Publique 2022, une réflexion a été menée sur la rationalisation des politiques publiques en faveur de l’artisanat et des métiers d’art; dans ce contexte, un travail de remise à plat des missions de deux opérateurs de l’État, l’Institut supérieur des métiers (ISM) et de l’Institut national des métiers d’art (INMA), a été effectué durant l’année 2019.

-L’aide à la formation

Le ministère soutient financièrement diverses actions prioritaires, conduites en partenariat avec les relais institutionnels de l’artisanat. Le montant global de la dotation pour l’aide à la formation au titre de 2019 s’élève à 1,2 M€.

-Le développement du tourisme : (AE 2020 0,84M€ et CP 0,45M€ vs en 2019 en AE 4,43M€ et en CP 1,56M€) et donc en baisse. Aucune information sur cette baisse dans le document.

En récapitulatif,  l’exécution  2016 à 2018 :

Cohésion des territoires

Spécifiquement pour les PME : en 2020  en AE 6,52M€, en CP 12,76M€ , vs en 2019, en AE 10,60M€ , en CP 16,17M€ (en baisse) et pour toutes les entreprises (les plus importantes en taille) AE 2020, 1,78M€ et CP 5,60M€ vs en 2019 en AE 2,15M€ et en CP 5,95M€, en baisse là aussi.

-La prime d’aménagement du territoire (AE 2020 , 8,15M€ et CP 2020, 18,17M€), en baisse pour les PME, en légére hausse pour les grandes entreprises.
Son objectif est de soutenir la création d’emplois et d’activités durables dans les territoires à enjeux, les zones d’aides à finalité régionale (AFR); de nouvelles règles, en conformité avec l’UE ont été édictées expliquant la baisse des crédits.

-Le développement de clusters (en 2020 transfert au ministère de l’Économie)

En 2018, une enveloppe de 2,1 M€ en AE et CP a été réservée sur le FNADT pour financer les dépenses d’animation des pôles de compétitivité et le soutien aux projets collectifs de développement ; en 2019, le LFI retenait 2,6M€ en AE et CP; puis dans la PLF 2020, les crédits ont ainsi été transférés vers le programme 134 du Ministère de l’Économie.

L’exécution des budgets 2016, 2017 et 2018 :

Le travail, très impliqué pour l’ensemble des entreprises dont les PME sans le plus souvent de mesure spécifique.

Spécifiquement pour les PME fort peu : AE  et CP 2020, 2M€ vs 2,ME en 2019 (pas de changement entre 2019 et 2020); par contre, ce sont pour l’ensemble des entreprises (dont des PME)  23,25M€ , en AE, 2 881,701M€ et en CP, 2 494,70M€ vs en 2019 en AE 2 977,40M€ et en CP 2 155,20M€ , une situation assez proche.

Les actions sont le fait de 3 programmes :

-Le programme 102 finance les aides versées aux employeurs d’emplois aidés (CIE et emplois d’avenir) dans le secteur marchand et par le biais des aides versées aux entreprises adaptées, spécialisées dans l’emploi des travailleurs handicapés, et aux entreprises du secteur de l’insertion par l’activité économique (entreprises d’insertion et entreprises de travail temporaire d’insertion). Il concerne toutes les entreprises (AE et CP 2020, 644,90M€)

-Le programme 103 visant l’accompagnement des mutations économique et développement de l’emploi : il touche d’abord toutes les entreprises (AE 2 236,80M€ et CP 1 845,30M€) et peu les PME en tant que telles (AE 2020, 0 et CP 21,35M€)

Le programme 111 visant l’amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail ne concerne que les PME (AE et CP 2020, 2M€);

 

En termes d’exécution :

Ajoutons la recherche et l’enseignement supérieur

S’il n’y a pas d’actions spécifiques dénommées PME, le soutien apporté au concours innovation et au prix pépite est pourtant dévolu aux PME avec au global en 2020 en AE et en CP 12,03M€ va en 2019 vs en AE et CP 12,66M€, sans grand écart (baisse de 5%).

*Pour l’édition 2019, le jury national innovation, a distingué 75 lauréats, dont 10 Grands Prix, parmi les 468 candidatures finalisées au concours. De 1999 à 2019, on compte 3 487 lauréats, la création de 2 008 entreprises de technologies innovantes, avec 63% des entreprises toujours en activité ; près de 50% de ces entreprises sont issues de la recherche publique, avec une nette progression ces dernières années.

*En 5 éditions du prix PEPITE (2014 – 2018), 3 M€ ont été mobilisés. Il y a eu 2 461 candidatures pour 262 lauréats soit un taux moyen de sélection de 11 %. 23 % sont des femmes soit 59 lauréates. Enfin, 200 lauréats ont créé leur entreprise. Pour l’édition 2018 qui s’est achevée en novembre dernier, il y a eu 53 lauréats nationaux dont 3 Grands Prix ont été distingués par un jury national.

Et enfin le CIFRE : le nombre de demandes (1 923) a augmenté de 6% en 2018 par rapport à 2017; 1 450 nouvelles CIFRE ont été acceptées en 2018. En 2019, l’objectif est d’octroyer 1 450 Cifre. En 2020 en AE et CP, 60,22M€ vs en 2019 en AE 58,81M€ et en CP 60,85M€ (en proximité).

En guise de synthèse pour 2020,

Un tableau regroupe les projets de financement par catégorie (innovation, PME, toutes entreprises…), sachant que certaines catégories peuvent s’imbriquer dans une autre (exemple des catégories PME, TPE, industrie et innovation) .

Le financement toutes entreprises est de loin le plus important et concerne ainsi chacune des spécificités; par ailleurs, les montants affectés à chacune des spécificités laisse entendre des priorités politiques, qu’il est intéressant d’observer; création d’entreprise et TPE ne figurent quasiment pas au budget en tant que tel  :

 

Pour en savoir davantage : https://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/jaunes-2019/Jaune2019_petites_moyennes_entreprises-W.pdf

 

 

SOMMAIRE

Les résidents sont globalement heureux de vivre dans leur commune, quelle que soit la taille de celle-ci.

Méthodologie : 15 308 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (quotas selon sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région, catégorie d’agglomération), interrogées par Internet entre le 14 et le 26 juin. 

Le sondage vise à recenser les attentes municipales des Français. Je n’ai pas exploité ce qui concerne les satisfactions exprimées vis à vis du maire actuel, les critères pour l’apprécier, les actions conduites et à conduire; j’ai seulement pris en compte ce qui concerne le lien entre les habitants et leur territoire de résidence.

Noter que dans les items proposés pour exprimer leurs attentes, aucun ne concerne l’emploi, et le développement économique, mais seulement les commerces et services de proximité.

 

La commune de résidence idéale est soit une commune de campagne, soit une ville moyenne; ceci étant, ceux qui souhaiterait cela y réside déjà nombreux. Hors cette approche prospective, ils sont globalement satisfaits de vivre là où ils sont même si les événements de la vie les y ont amené en majorité.

⇒ Qui sont ces résidents ?

♦ 17% résident dans des communes de moins de 2 000 habitants, 17 dans des communes de 2 000 à 9 999 hab, 20 dans des communes de 10 à 49 999 hab, 21 dans des communes de 50 à  199 999 hab, 24 dans des communes de 200 000 hab et plus.

 

♦ En moyenne, les habitants y résident depuis 19 ans : 25% depuis 5 ans ou moins, 16 entre 6 et 10 ans (soit 41% depuis moins de 10 ans), 12 entre 12 et 15 ans, 11 entre 16 et 20 ans et 36 depuis plus  de 20 ans.

Les résidents de plus de 20 ans le sont plus souvent dans les communes les plus urbaines (47% pour les 200 000 hab et plus, 42% dans les 50 000 à 199 999 hab vs 30 dans celles de moins de 2 000 habitants et 32 dans celles de 2 à 9 999 hab).

 

♦ L’installation tient d’abord à des raisons pratiques (immobilier, retraite, santé, services…pour 29%) ou familiales (27), voire au travail ou aux études (21), moins au fait qu’ils y ont toujours vécu.

♦ La moitié ont déjà déménagé 4 fois et plus, quelle que soit la taille de la communes, 5% jamais, 12% une fois et 33% 2 ou 3 fois.

 

♦ Ceux qui exercent leur activité professionnelle dans leur commune de résidence habitent les communes aux plus grandes tailles (82% dans les communes de plus de 200 000 hab, 64% dans celles de 50 à  199 999 hab, 42 dans celle de 10 à 49 999 hab, et de 22 à 26% pour les plus petites tailles).

 

♦ Leur temps de trajet moyen pour aller au travail est en moyenne de 42 minutes; 31% y passent plus de 45 minutes; 54% au plus 1/2 heure et 15% de 30 à 45 minutes. Il y a assez peu d’écart selon les tailles de commune (le temps moyen s’étend entre 39 et 44 minutes).

⇒ 45% préféreraient vivre à la campagne et 41% dans des villes moyennes.

Ceux qui choisiraient de vivre à la campagne (45%) sont ceux qui vivent déjà dans les plus petites communes : 78% dans les villes de moins de 2 000 hab et 54% dans celles de 2 à 9 999 hab, vs 16 à 18% pour ceux vivant en villes d’au moins 50 000 hab; rappelons qu’ils ne sont que 17% à vivre dans une commune de moins de 2 000 hab et 17% une commune de 2 à 9 999 habitants.

 

♦ Ceux qui choisiraient de vivre dans une vile de taille moyenne (41%) sont ceux qui y sont déjà (41% pour ceux vivant dans une commune de 2 à 9 999 hab, 62 dans des communes de 10 à 49 999 hab et 56 dans les communes de 50 à 199 999  hab).

 

♦ Ceux qui préféreraient vivre en métropole (14%) sont ceux qui y vivent (57% dans des communes de 200 000 hab et +, 26 dans celles de 50 à 199 999  hab et 3 ou 5% pour les plus petites tailles). Rappelons qu’Ils sont 24% à vivre dans une ville de plus de 200 000 habitants et 21 dans une commune de 50 à 99 999 hab, manifestant un net décalage pour choisir un espace autre que celui de la métropole.

⇒ L’attachement aux différentes institutions

En ce qui concerne leur commune de résidence, 45% (dont très 10) ont le sentiment qu’elle a un identité forte et vivante ; seule la tranche de taille des 200 000 hab et plus fait état d’une perception plus forte (59% vs 40-48).

⇒ L’évolution du cadre de vie

♦ Tout d’abord 43% (dont 10 tout à fait) ont le sentiment d’habiter un territoire en difficulté, une situation moins marquée par ceux qui résident dans des communes de 200 000 hab et + (38%) ou de 2 000 à 9 999 hab (39) vs 46-47 pour les autres tailles.

 

♦ Mais 61% (dont 16% très) sont heureux de vivre dans leur commune; les très heureux le sont un peu plus dans les petites tailles de commune (17 -19% dans les moins de 9 999 habitants vs 12-14% pour les autres tailles).

La satisfaction du bilan global de la municipalité en place depuis 2014 est moins bonne pour ceux qui vivent dans les communes de 200 000 hab et plus (39% vs 46-56 pour les autres), sans doute du fait d’une difficile proximité; il sont aussi ceux qui ont le moins contact avec le maire ou les élus locaux et ont eu le moins recours aux services de la mairie.

 

♦ L’évolution du cadre de vie leur semble avoir peu changé au cours des 5 derniéres années : il s’est amélioré pour 35%, s’est maintenu pour 55% et ne s’est détérioré que pour 10%; les écarts selon les tailles de communes sont faibles, avec toutefois un peu plus de détérioration pour les communes les plus grandes (12-15% vs 8-10 pour les plus petites tailles).

 

♦ Interrogés sur l’évolution à 5 ans du cadre de vie, les réponses sont très proches des précédentes (amélioration 34%, sans changement 56 et détérioration 10); d’ailleurs 47% estiment que leur commune doit rester comme elle est, en gardant ses compétences actuelles de proximité, 23% retrouver plus de compétences par rapport à l’intercommunalité, 19% s’intégrer davantage dans des structures intercommunales, et fusionner. Peu d’écarts sont observés selon les tranches de taille.

 

Pou en savoir davantage : https://medias.amf.asso.fr/upload/files/Enquête%20Municipales%20CEVIPOF%20AMF_diffusion%208%20juillet%20(v0407)(1).pdf

 

 

 

SOMMAIRE

Pour la 1ére fois depuis 2 008, le nombre de salariés dans les associations a diminué.

Méthodologie :

Un suivi des créations d’associations publiées au Journal officiel, permet de faire un bilan annuel, correspondant à l’année associative (du 1er septembre au 31 août de l’année suivante). Pour les associations relevant du droit local, cette recherche donne lieu à des échanges avec les 16 tribunaux d’instance des départements de Moselle, du Haut-Rhin et du Bas-Rhin assurant depuis 2015, le greffe de ces créations.

L’unité de compte est l’établissement

L’observation des associations employeurs porte sur le groupe, pris dans son ensemble, comportant les associations déclarées (9220), les associations d’utilité publique (9230), les associations de droit local (9260), les associations déclarées « entreprises d’insertion par l’économique » (9221) et les associations intermédiaires (9222).

Les effectifs salariés ne sont pas distingués selon qu’ils sont à temps partiel ou à temps complet, selon qu’ils sont à durée déterminée ou indéterminée.

 

Le mouvement associatif demeure dynamique avec 72 000 créations en 2018-2019. Par ailleurs les associations employeurs (10% des associations sur les 1,5 million existantes) emploient 1,837 million de salariés, toutefois en baisse, quelle que soit la taille de l’établissement.

 

Avant d’explorer le document de Recherches et solidarités, qui ne fait le point que partiellement sur le stock des associations, je propose de se référer à l’article du monde du 15 octobre 2019 écrit par Viviane Tchernonog et Hugues Sibille.

 

En 2017, 1,5 million d’associations  (880 000 en 2005) dont 159 000 employeuses (172 000 en 2005) et 1,8 million de salariés (1,568 ETP) .

Ces associations regroupent 22 millions de membres et 3,1 millions de bénévoles participant en 2017, soit 1,4 million d’emplois ETP. Noter que la santé, l’action sociale et l’éducation regroupent 86% des salariés. 

L’emploi associatif est faible en milieu rural et croit avec la taille de population, devenant important dans les grandes villes et agglomérations. Santé, action sociale, éducation sont beaucoup plus le fait des milieux urbains, alors que les petites villes connaissent un taux élevè de bénévolat en ce qui concerne les sports et le culturel, pour compenser l’absence de structures publiques ou privées.

 

Le budget est de 113Md€ ou 3,3% du PIB. Les ressources proviennent pour :

*42% des usagers (31% en 1999), et 9% des cotisations,

*24% de commandes publiques,

*20% de subventions publiques (25% en 1999)

*et pour 5% de mécénat.

Globalement, l’état compte pour 10% (15 en 1999), les collectivités territoriales pour 27% (les département sont devenus les plus gros contributeurs).

L’article interroge notamment sur l’élaboration d’écosystèmes (capacité d’innovation sociétale au-delà de la dictature de l’impact),  mettant en lien pouvoirs publics, entreprises, et citoyens.

 

Le document Recherches et Solidarités

⇒ Les créations

 

♦ Les créations sont 72 077 en 2018-2019 (“année scolaire”). Si l’on fait la moyenne des 5 dernières années, à compter du pic de l’année 2014-2015, on parvient à un bilan de l’ordre de 72 600 créations.

 

♦ Les activités créées : la moitié des créations concernent l’animation, qu’elle soit de type artistique ou culturel (24,1%), sportive dont chasse et pêche (16,1%), ou encore de loisirs sous les thèmes « clubs de loisirs » (8,3% + 3,4%), et « action socioculturelle » (3,4%). Le social (l’humanitaire, les services aux personnes âgées les interventions sociales) regroupe 7,8% des associations et 7,3% pour les amicales, groupements affinitaires, groupements d’entraide (hors défense de droits fondamentaux). L’éducation/ la formation chiffre 5,7% des associations, l’économie (5,4%), la  santé 4,8%, l’environnement 4,2%. 

 

♦ La localisation : le nord et l’est de la France regroupent une densité plus faible de création (le plus souvent moins de 8,8 associations pour 10 000 habitants), le centre une situation plutôt intermédiaire (de 8,9 à 10,4), alors que le sud connait la plus forte densité (au moins 10,5), tout comme la densité des créations d’entreprise et du nombre d’independants.

 

♦ Mais toutes ne sont pas actives. Au regard du nombre de créations annuelles (de l’ordre de 70 000) l’augmentation du nombre d’associations actives peut être estimé entre 30 000 et 40 000 en 2015 et 2016, mais seulement entre 10 000 et 20 000 en 2017 et 2018, soit une augmentation située entre 80 000 et 120 000, pour les 4 dernières années. 

⇒ Les bénévoles

90% des associations ne fonctionnent qu’avec des bénévoles.

En 3 années (2016-2019) selon l’INSEE, la proportion des Français donnant du temps gratuitement a globalement un peu fléchi (39 à 37% ou 19 millions de personnes), et s’est également tassée (de 25% à 24%) au sein des associations (soit 12,5 millions de personnes); le groupe des bénévoles s’est féminisé, jusqu’à une stricte parité en 2019; Il a rajeuni, grâce à une progression de l’engagement des moins de 35 ans, et surtout par un recul constant et préoccupant de la proportion des plus de 65 ans.

 

En 2019, 14% des Français sont ainsi d’anciens bénévoles associatifs (entre 7,2 et 7,3 millions de personnes). 85% indiquent qu’ils pourraient reprendre un jour leur engagement, s’ils avaient un peu plus de temps libre (40%), compte tenu aussi de leur souhait profond d’être utile pour les autres (27%), et utiles dans une association dans laquelle ils sont adhérents (24%).

 

Par ailleurs, 39% des Français n’ont jamais donné du temps pour les autres, quelle que soit la forme ou l’organisation (32% parmi les plus diplômés, 47% parmi les personnes dont la formation est la plus modeste). Les raisons invoquées concernent le manque de temps (46%), mais aussi l’absence d’une occasion pour s’engager (30%) ou encore la crainte de ne pas avoir les qualités requises (12%).

 

D’autre part, le nombre de bénévoles agissant dans une seule association est en baisse tandis que celui des bénévoles intervenant dans plusieurs associations évolue peu, ce qui diminue singulièrement le nombre des « interventions bénévoles » (- 4% entre 2016 et 2019). Le nombre moyen de bénévoles par association, se situerait entre 12 et 13, alors que l’on en comptait plutôt 14 il y a quelques années.

 

Le moral des responsables associatifs en 2019 se traduit par une opinion favorable à 68%, concernant la situation générale de l’association, à 58% pour les finances et à 44% pour l’implication de bénévole.

Notons que la plupart des sources de satisfaction sont en augmentation, l’épanouissement personnel en tête, cité par 40% des bénévoles en 2019 (vs 34 en 2016).

 

Toutefois des sources d’inquiétude existent : la situation financière qui occupait le premier rang des inquiétudes, à égalité avec les ressources humaines bénévoles, en 2018, se trouve au troisième rang, en 2019, dépassée également par le renouvellement des dirigeants: les préoccupations se sont considérablement renforcées sous plusieurs aspects, la ressource humaine (60% des répondants vs 47 en 2018), le renouvellement des dirigeants (48% vs 38), et la motivation et l’investissement de l’équipe dirigeante (26% vs 18), la diminution du nombre d’adhérents (25% vs 20).

L’évolution des politiques publiques reste une inquiétude pour 36% (34 en 2018), notamment celles des collectivités locales (25), moins les relations avec l’état (17); noter que les moyens matériels, y compris les locaux préoccupent 30% des bénévoles, peu par contre les relations avec vos partenaires privés, dont les entreprises (8).

⇒ Les adhérents :

♦ 45% des Français adhèrent à une association, mais la proportion varie du simple au double selon que l’on ne possède aucun diplôme (30%) ou que l’on est titulaire d’un diplôme d’enseignement supérieur (60%). Cette « fracture associative » se prolonge dans le bénévolat, et s’aggrave : 18% des moins diplômés étaient bénévoles dans une association en 2016 vs 15% en 2019; dans le même temps, la proportion des plus diplômés est restée stable à 31%.

 

♦ L’engagement de Service Civique, d’une durée de 6 à 12 mois, pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général dans un des neuf domaines d’intervention (culture et loisirs, développement international et action humanitaire, éducation pour tous, environnement, intervention d’urgence, mémoire et citoyenneté, santé, solidarité, sport) exige au moins 24 heures hebdomadaires ; il donne lieu au versement d’une indemnité prise en charge par l’État, et d’un soutien complémentaire, en nature ou en numéraire, pris en charge par l’organisme d’accueil et un régime complet de protection sociale financé par l’État.

 

83 904 contrats nouveaux ont été signés en 2018 pour 56 361 missions; 140 000 volontaires ont réalisé une mission au cours de l’année. L’accélération a été nette en 2015, avec une augmentation significative, qui s’est confirmée au cours des années suivantes. L’évolution a ensuite été constante, d’année en année. 

 

Le secteur associatif constitue le principal acteur pour l’accueil de ces jeunes volontaires : en 2015, 84% des agréments nécessaires et préalables à cet accueil étaient accordés à une association. Les associations restent, en 2019, les principaux lieux d’accueil (81%).

La proportion des jeunes accueillis dans une association était de 87% en 2014, en baisse en raison de la montée en puissance de l’accueil dans les collectivités et les services publics.

⇒ L’évolution des effectifs salariés

♦ 159 370 associations employeurs ont pour effectif 1 837 300 salariés (10% des effectifs du secteur privé); le nombre d’employeurs est en baisse de 2,6% au regard de 2017-2018; le nombre de salariés chute de 0,9%.

 

♦ Entre 2015 et 2018, le secteur a diminué de 8 000 employeurs associatifs (167 931 en 2015, 159 369 en 2018)  : pour la seule année 2018, la régression est de l’ordre de 4 300, dont 80% d’associations comportant moins de 3 salariés et 15% d’associations comportant entre 3 et 6 salariés. Si les effectifs salariés ont progressé de façon constante entre 2008 et 2017 (de 1,732 millions à 1,854), ils ont diminué pour la 1ére fois en 2018 (1,837 million).
 

♦ Les associations sont quasiment les seuls acteurs privés dans certains secteurs comme l’aide par le travail (94% des effectifs du secteur privé) ou encore l’accueil et l’accompagnement sans hébergement d’enfants et d’adolescents (95%).

Le secteur sanitaire et social (santé, hébergement médico-social et action sociale sans hébergement) représente à lui seul 57% des effectifs salariés (plus d’un million d’emplois), répartis au sein de plus de 34 000 établissements, soit 21% des établissements employeurs.

Le secteur privé de l’enseignement se compose d’un peu moins de 60% des effectifs salariés associatifs, celui du sport d’un peu moins de 70%, celui de l’hébergement médico-social d’un peu moins de 71%, et le domaine social sans hébergement comporte près de 75% de effectifs salariés associatifs (près de 63% dans l’aide à domicile).

Les associations sont proportionnellement moins présentes dans la santé (23% des effectifs salariés) et dans les activités culturelles (28% des effectifs et 16% de la masse salariale).

 

♦ En termes de taille, les employeurs de moins 5 salariés sont 67% des établissements mais seulement de 10% des salariés, alors que ceux de 20 salarié et plus emploient 72% des salariés, alors qu’ils ne sont que 15% des établissements.

♦ L’ensemble du secteur associatif a bénéficié d’un effet retard, par rapport à la crise financière de 2008. Seuls 5 domaines d’activité ont fait exception et connu une baisse de leurs effectifs salariés, dès l’année 2008, dans la mesure où ils sont directement exposés aux aléas économiques : les activités liées à l’emploi, les domaines de l’hébergement, de la restauration, des voyages et de la recherche.

Au cours de la période 2011-2014, l’effet retard de la crise de 2008 s’est nettement fait sentir ; entre 2017 et 2018, autour d’une évolution moyenne de – 0,9% pour l’ensemble associatif, seuls l’enseignement et la santé tirent leur épingle du jeu. Il n’en est pas de même pour l’hébergement médico-social, le secteur social sans hébergement, le secteur sportif, ainsi que les activités récréatives et de loisirs, pour la première fois en recul. Si le secteur de l’aide à domicile voit sa régression diminuer un peu, il n’en est pas de même pour les activités culturelles associatives, dont la situation s’aggrave très nettement.

 

♦ Le taux de disparition des établissements employeurs augmente depuis 2016; entre 2017 et 2018, la disparition s’élève à plus de 12 700 associations, un taux qui varie très fortement selon la taille des associations (-8,9% en 2018, mais -13% pour les employeurs de moins de trois salariés et – 3%, au sein des associations comportant entre trois et cinq salariés). Les loisirs et la culture ont connu les taux les plus élevés (autour de 10%), le sport (8%).

Si entre 2012 et 2016, le franchissement à la strate supérieure a toujours été le cas face à la strate inférieure (entre 6,3 et 6,8 vs 5,4 à 6,1%), la situation s’est inversée en 2017-2018 (6,7 pour la strate inférieure vs 6,3 pour le strate supérieure).

Les petits employeurs de moins de 3 salariés, présents en 2017, ont atteint ou franchi le seuil de trois salariés, dans une proportion de 3,7%, en 2018 (nettement moins qu’en 2017, 5,1%).

Pour les autres strates, la proportion des employeurs ayant moins de salariés en 2018, par rapport à l’année 2017, est toujours supérieure à celle des associations ayant gagné des salariés.

♦ La proportion des contrats de moins d’un mois, destinés essentiellement à des remplacements ou à des événements ponctuels, est passée d’une proportion de 65% en 2001, à près de 85% en 2018; elle est également majoritaire dans l’ensemble du secteur privé, passant de 48% en 2001, à 69% en 2018.

Le nombre de contrats de plus d’un mois est passé de 180 200, environ au cours du premier trimestre 2016, à un peu moins de 182 600 au cours du dernier trimestre 2018.

Par contre, les CDI ont augmenté, passant de 23,5% en moyenne en 2017, à 28,3 en 2018; en nombre de contrats, ils sont passés de 156 000 en 2015 à 210 000 en 2018.

 

Concernant les plus jeunes, la proportion des recrutements est plus importante dans le secteur privé, que ce soit au titre des CDD longs (37% contre 22%), ou au niveau des CDI (24% contre 16%). Concernant les plus de 55 ans, les associations proposent des CDD longs à des quinquagénaires proportionnellement plus nombreux (12% contre 7%) et il en est de même pour les CDI (9% contre 6%).

 

♦ Le salaire moyen annuel par personne, pour l’ensemble du secteur associatif est en progression, puisqu’il est passé de 21 200€ annuels à 21 700€, en 2018 (+2,4%).

 

Pour en savoir davantage : https://recherches-solidarites.org/wp-content/uploads/2019/10/La-France-associative-18-10-2019.pdf

SOMMAIRE

64% des Français disent aimer leur entreprise

Méthodologie : échantillon de 1004 salariés issu d’un échantillon de 2123 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
Les interviews ont été réalisées du 25 septembre au 4 octobre 2019 par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI.

«Sondage Opinion Way pour J’aime ma boîte »

 

Ceux qui aiment leur boite sont davantage les répondants en petite entreprise, notamment parce qu’ils disent s’éclater dans leur entreprise. Pourtant une minorité de répondants font confiance à leur entreprise; les jeunes sont ceux qui aiment le moins leur boite.

 

64% des répondants disent aimer leur boite (dont tout à fait 13); ce sont d’abord les répondants de moins de 10 salariés (80% vs 61-62 pour les autres tailles), puis les 35 ans et plus (66 ou 65%) vs les moins de 35 ans (57%), les répondants de province (65%) vs ceux d’ile de France (59), et enfin les activités de BTP/industrie et de commerce/HCR/transports (66-67) vs les services (60%). Noter qu’en termes de sympathies politique, ceux en phase avec LREM (81%), et avec la gauche (72) le sont nettement plus que ceux avec le RN (66) et la droite (59). On constate assez peu d’écart selon les sexes (65 et 63), les cadres ou  les non cadres (65 et 63), et le fait d’appartenir ou non au secteur privé (64 et 61).

 

Il semblerait que ce sentiment est en perte de vitesse : ils étaient en moyenne 75% entre 2003 et 2009 (entre 71 et 79), puis 67 entre 2010 et 2018 (entre 62 et 73).

 

La question leur était aussi posée en quelle institution ou organisation ils font le plus confiance. 45% ont confiance dans au moins un des acteurs cités : en premier lieu l’entreprise avec 24%, puis les syndicats 10, l’état 8 et le gouvernement 3 (items pré-déterminés).

Font plus confiance à l’entreprise, les hommes (51 vs 41), les cadres (53 vs 44), et les moins de 10 salariés (53 vs 47 les PME, 38-41 les autres tailles) et encore la sensibilité politique (LREM et le droite 33-35 vs 20-25 les autres).

⇒ Une des raisons qui fait aimer sa boite,

est le fait que 71% des salariés (dont souvent 16) s’éclatent dans leur entreprise.

Si on constate peu d’écarts entre les sexes (70-71), les cadres et les non cadres (73-71), le secteur d’activité (68-72), les écarts sont bien plus marqués pour les âges (63% les moins de 35 ans, 78 les 35-49 ans et 69 les 50 ans et plus), les tailles d’entreprise (87% les moins de 10 salariés, 67 à 70 les 10 à 4 999 salariés et 75 les 5 000 salariés et plus), le fait d’appartenir au secteur public vs le privé (77 vs 69), et bien sur la sensibilité politique (87% LREM, 81 la gauche, 76 RN et 70 la droite).

 

Autre raison, le fait que son entreprise est différente des autres pour 40%; les écarts sont marquants pour 3 critères : la taille (59% les moins de 10 salariés, 34 à 41% les autres tailles), le fait d’être salarié du public (48% vs 36), la sensibilité politique (48% RN, 45 la droite, 38-40 les autres).

 

Cette différence s’explique par :

 

*Le fait de se sentir libre dans son travail (34%) : les écarts sont le fait des tailles d’entreprise (62% les moins de 10 salariés, 26 à 34 pour les 10-4 999 salariés) , les femmes plus que les hommes (38% vs 28), les secteurs d’activité (22% l’industrie/BTP vs 36-38 les autres), le public plus que le privé (36 vs 28), le fait d’être non cadres vs les cadres (35 vs 29).

 

*Parce que mon entreprise est utile à la société (23%); les écarts les plus manifestes sont le fait du public vs le privé (44 vs 13), des tailles d’entreprise (5% les moins 10 salariés, 19 les 10-249 salariés, 35 les 250-4999 salariés et 62 les 5 00 et plus), les âges (moins de 35 ans, 13% vs 26-29 les autres âges), les cadres et non cadres (29 vs 22), les activités (services 29 vs 12-15 les autres), et la sensibilité politique (34 la gauche, 33 LREM, 27 RN).

 

*Parce que mon entreprise respecte ses salariés (15%); les écarts sont conséquents pour l’item taille d’entreprises (13-19  les moins de 250 salariés, 5-7 les plus de 250 salariés), le privé par rapport au public (19 vs 6), les activités (peu les services avec 11 vs 18-25 les autres), la localisation, la province au regard de l’Ile-de-France (17 vs 8), les âges (21 les moins de 35 ans, 15 les 35-49 ans et 9 les 50 ans et plus), la sensibilité politique (RN et la droite 21-23 vs 7-12 pour les autres).

 

Une question était posée sur le harcèlement au travail : “pensez-vous que dans votre entreprise vous trouverez un soutien… ?” 64% estiment qu’ils trouveraient au moins un soutien : 30% des collègues, 18% le manager, 16% le patron et 32% personne. Les plus dubitatifs sont ceux du secteur privé (61 vs 73) et les 50 ans et plus (55% vs 65-69 les autres âges).

Le fait de trouver un soutien auprès d’un manager est moins fréquent chez les 50 ans et plus (11 vs 20-21) , les femmes (16 vs 21). Le fait de trouver un soutien auprès du patron est plus fréquent chez moins de 10 salariés (34 vs 10-16) mais ils pensaient moins bénéficier du soutien d’un manger (8 vs 17-23), dans la mesure où il y a peu de manager dans les TPE.

 

*Parce qu’il y a une belle culture d’entreprise (12%) : les écarts sont plus lisibles dans les items activité (industrie/BTP 24 vs 9 les autres), les cadres et les non cadres (18 vs 10), l’ile-de-France vs la province (16 vs 10), la sensibilité politique (18 LRM, 11 la droite, 4-6 les autres).

 

*Parce que l’entreprise fait des efforts en faveur de l’environnement (6%) : plus le fait des moins de 35 ans (11% vs 4-5 les autres tailles).

⇒ 2 zooms

L’un sur l’intention de travailler après 62 ans :  37% dont 19 à plein temps et 18 à temps partiel.

4 items sont plus favorables à cette proposition : ceux qui aiment leur entreprise (46 vs 23), les cadres (47% vs 34), les 35-49 ans (41 vs 35 les moins de 35 ans et 30 les 50 ans et plus), ceux localisés en Ile de France (42 vs 35), et très peu ceux dans des entreprises de 5 000 salariés et plus (28 vs 35-40 pour les autres tailles) et la sensibilité politique (LREM 64, la droite 54 et les autres 31-35).

 

L’autre zoom sur leur entreprise face à la question de l’environnement : 49% des répondants estiment que leur entreprise fait des efforts dans ce domaine.

Plutôt moins, les plus jeunes (41% les moins de 35 ans vs 52 les autres âges), les moins de 10 salariés (34 vs 47-49 les 10- 4 999 salariés et 63 les 5 000 salariés et plus).

Plutôt plus, les répondants du public (55% vs 47), les cadres (54 vs 48) et les sympathisants de LREM (64 vs les autres 51-57).

 

L’action consiste pour 58% en tri sélectif (du papier notamment), pour 34% à la mise en place d’actions pour moins imprimer de documents, pour 31% à la mise en place d’actions pour faire des économies d’énergie, pour 28% à la suppression des bouteilles plastiques.

Ces actions mobilisent pour 78%, tout le monde, pour 10% les dirigeants et pour 9% les salariés. En ce qui concerne une mobilisation globale, les jeunes sont moins d’accord (66 vs 79 les 35-49 ans et 87 les 50 ans et plus), tout comme les répondants d’Ile-de-France (70 vs 79), les TPE/PME (78-75 vs 86 les autres tailles), et les activités industrie/BTP (70 vs 81 les services).

⇒ Pour conclure

un zoom récapitulatif sur les tranche de taille d’entreprise, ou l’on voit combien les répondants sont plus en phase avec leur entreprise que ceux d’entreprises de plus grande taille, notamment les plus grandes :

Et sur les tranches des répondants où clairement les plus jeunes sont modérément en phase avec leur entreprise sauf pour les questions d’environnement :

Et la localisation géographique de l’entreprise (Ile-de-France ou province) : des salariés plutôt moins en phase avec leur entreprise en Ile-de-France.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-j-aime-ma-boite-octobre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

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