Archives mensuelles : septembre 2019

23% des dirigeants d’entreprises n’ont pas pris de vacances cet été et 16% moins d’une semaine.

Méthodologie : échantillon de 607 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre les 16 et 21 juillet 2019.

 

Ceux qui partent le plus longtemps en vacances sont les dirigeants de PME, et moins ceux de TPE et les chefs d’entreprises de construction mais ils restent accessibles.

 

23% des dirigeants d’entreprises ont déclaré qu’ils ne prendront pas du tout de vacances cet été : c’est plutôt le fait des dirigeants de TPE (23% vs 15 pour ceux de PME), du commerce (28%) et de l’industrie (25%), et peu de la construction (14%)

 

71% des dirigeants d’entreprise indiquent qu’ils prendront des jours de congé durant le mois d’août, alors que 5% déclarent qu’ils ont déjà pris des vacances en juillet et qu’ils n’en prendront pas davantage. 

Parmi les dirigeants qui partent en vacances, 21% ne prendront qu’au plus une semaine, 25% entre 1 et 2 semaines, 23% entre 2 et 3 semaines (40% les dirigeants de PME vs 22 ceux de TPE) et 7% plus de 3 semaines.

Les dirigeants des entreprises de construction sont 44% à prendre au moins 2 semaines vs 26% pour ceux du commerce et 27% pour ceux des services; ceux en PME sont 49% vs ceux en TPE 29%.

 

Si 57% de ceux qui prennent des vacances disent vouloir se déconnecter totalement, 37% indiquent qu’ils vont continuer à suivre l’activité de leur entreprise, bien que la plupart n’ait l’intention de ne répondre qu’aux demandes urgentes (31%).

Les dirigeants des entreprises de construction sont toutefois les plus nombreux à rester disponibles (48%), aux cotés de ceux de l’industrie (45%) vs 33 à 36% pour les autres; il n’y a pas de différences entre les dirigeants de TPE et de PME (36 vs 37%).

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-et-gce-la-grande-consultation-des-entrepreneurs-vague-42-juillet-2019/viewdocument.html?Itemid=0

SOMMAIRE

89 millions de touristes en 2018 en France (+11% par rapport à 2011).

Si la France est le premier pays en matière de flux de touristes (Français ou étrangers en France), les recettes nous placent en 3éme rang; le rapport qualité-prix est un handicap, tout comme la qualité de l’accueil dans les transports publics, les taxis et l’accès aux aéroports.

 

Les objectifs sont pour 2020, 100 millions de touristes et 60Md€ de recettes; 2018 a reçu 89,4 millions de touristes (en progression depuis 2011 de 11%). Le tourisme emploie 1,1 million de personnes (480 000 dans la restauration, 180 000 dans l’hébergement, 300 000 dans les transports), dont beaucoup d’indépendants ou de salariés de très petites entreprises.

 

La fréquentation dans l’hôtellerie en 2018 s’accroît de 2,4% malgré la concurrence des hébergements individuels proposés par des particuliers via des plateformes internet, du fait de la clientèle non résidente (les nuitées en hôtels augmentent de 7,6% du fait notamment des clientèles américaine et japonaise), alors que la fréquentation des résidents baisse de 0,6%. Avec 215 millions de nuitées en 2018, l’hôtel est toujours le premier mode d’hébergement collectif, devant l’hôtellerie de plein air (125 millions de nuitées en hausse de 0,8% imputable à la clientèle non résidente, notamment allemande et britannique).

 

La fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) s’accroît de 3,7%; les résidences de tourisme et hôtelières progressent de 4,5%, essentiellement du fait de la clientèle résidente (+ 5,6%); dans l’autre segment des AHCT, composé des villages-vacances, des maisons familiales et des auberges de jeunesse, la croissance est plus modérée (+ 1,2%); elle est portée par le dynamisme de la clientèle non résidente (+ 16,4%). Toutefois, la clientèle résidente demeure largement prépondérante dans les AHCT, réalisant quatre nuitées sur cinq.

 

L’édition 2017 du baromètre, reposant sur 3 000 questionnaires portant sur 60 critères et remplis par des personnes de 40 nationalités différentes ayant séjourné en France entre octobre 2016 et octobre 2017, conforte les conclusions des éditions 2011, 2013 et 2015, tout en identifiant quelques progrès sur certains de nos points faibles.

 

 

Le score de satisfaction globale (192 points en 2017, +10 points au regard de 2015) est  proche la moyenne Euromed qui regroupe les pays d’Europe et des rives de la Méditerranée.

 

Toutefois avec un écart de plus de 30 points par rapport à la moyenne Euromed, le rapport qualité-prix est un handicap (135 vs 168), malgré un progrès dans le rapport qualité-prix des restaurants entre 2015 et 2017.

La qualité de l’accueil dans les transports publics et dans les taxis reste un point faible, comme l’accès aux aéroports.

La richesse du patrimoine et des activités culturelles est reconnue, comme la qualité de l’accueil dans les musées, à l’exception de la gestion des files d’attente.

 

Les visiteurs expriment un besoin de clarification dans l’offre de services numériques et applications existantes des offices de tourisme: par ailleurs,  la population locale est perçue comme moins accueillante en France que dans les pays concurrents.

À ces chiffres il faut ajouter la fréquentation des hébergements proposés par des particuliers sur des plateformes internet qui s’élèveraient à 107 millions de nuitées en 2018 en progression de 15% par rapport à 2017, et au profit de non-résidents pour un tiers des séjours.

 

Pour en savoir plus : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/dossiers/evaluation_politique_accueil_touristique_rap-info

SOMMAIRE

Les Français considèrent toujours les patrons de PME comme les plus à même de susciter la confiance.

Méthodologie : 996 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées entre le 30 août et le 3 septembre, via Internet grâce à l’Access Panel Ipsos.

 

Les patrons de PME ont toujours la cote devant les Français, mais leur rôle dans le systéme démocratique est jugé secondaire.

 

La confiance dans les PME varie peu d’une année sur l’autre et reste la 1ére institution digne de confiance avec 81% d’opinions favorables (entre 80 et 84% entre 2014 et 2018), devant les maires (70%), loin devant les grandes entreprises (34%), en baisse (entre 38 et 45% entre 2014 et 2018).

Cette confiance en direction des PME est davantage le fait des différentes CSP (entre 82 et 86%) sauf chez les ouvriers (64%). Elle est aussi le fait des sympathisants LREM (96%), LR (89%), et moins chez ceux du PCF (66%).

 

La confiance envers les grandes entreprises est plus souvent le fait des cadres (43%), des professions intermédiaires (41%) vs les employés (30%) et les ouvriers (18%). Elle est le fait des sympathisants LREM ( 61%) ou LR (53%).

 

Selon les Français, les élus locaux et les citoyens jouent un rôle important dans le systéme démocratique (51%), alors que les chefs d’entreprise ne recueillent que 29% pour cette question (ils étaient 40% en 2016 et 2017); 51% jugent qu’ils y jouent une rôle secondaire.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ipsos.com/fr-fr/fractures-francaises-2017-la-defiance-recule-un-peu

SOMMAIRE

Une évaluation des usages du digital dans 9 pays.

Méthodologie : 11 800 personnes interrogées dans 9 pays dans le monde (dont France, UK, Espagne, USA et 4 pays d’Afrique) ce qui nous permet de distinguer les nuances et les différences saillantes selon les catégories socio-professionnelles et les origines géographiques.

 

Les répondants sont favorables au digital, voire accroc mais conscient des risques; j’ai opté pour une comparaison France, UK, USA et Espagne quand cela était possible.

 

1 Une majorité des utilisateurs du numérique se déclare incapable de vivre sans smartphone : autour de 53% dans les pays occidentaux (52% en France), et encore plus en zone Afrique (81% en Côte d’Ivoire) ou en Corée du Sud (62%). Le smartphone est aujourd’hui plus important que la télévision (44%)… l’internet est estimé tout aussi « vital » (67%). Les réseaux sociaux apparaissent plus superflus : 75% des utilisateurs digitaux français et espagnols pourraient s’en passer, 82% des américains.

 

2 L’usage intense va de pair avec une maîtrise des outils auprès d’un nombre croissant d’utilisateurs. Au moins la moitié d’entre eux se déclare « avancée » par rapport à leur entourage sur l’utilisation des outils digitaux. Ce ressenti est en forte progression en France (+8 points) et au Royaume-Uni (+6 points).

 

3 Avantages et freins

Les avantages : les gain de temps et de productivité sont reconnus dans tous les pays (France 49% vs Espagne 62, USA 56, UK 51); la communication avec les proches demeure toujours un levier d’utilisation très fort,

Les freins : l’inquiétude sur la protection des données personnelles arrive en premier (élevée en France chez les seniors); les utilisateurs sont nombreux (voire très nombreux en France et en Espagne avec plus de 80%) à affirmer être conscients des traces numériques laissées sur Internet; le manque de fiabilité et les risques de dépendance sont un autre type de frein.

Se disent dépendants : 74% UK, 71 Espagne, 66 France ; plus de la moitié des utilisateurs, en particulier les plus jeunes, reconnaissent qu’ils se sentent mal à l’aise dès qu’ils n’ont pas leur smartphone sur eux : 55% en France, 62% au Royaume-Uni, 70% en Espagne, et près de 80% dans les pays de la zone Moyen-Orient et Afrique.

20% seulement utilisent des applications de contrôle du temps d’écran, mais 75% en France contrôlent l’utilisation des outils numériques utilisés par leurs enfants.

 

L’inclusion numérique, c’est-à-dire le fait de donner accès au digital à tous, est un sujet considéré comme important pour la majorité des interviewés. Il devrait même être une priorité nationale pour 72% en France et Espagne.

Certains utilisateurs sont limités dans leur accès pour des raisons de prix (16% en France, davantage chez les jeunes, les chômeurs ou les habitants de communes rurales). Les difficultés d’utilisation sont une autre raison citée par 11% des sondés français et jusqu’à 19% des plus de 65 ans. Au Royaume-Uni cette proportion est de 16%.

 

5 Les pays enquêtés ont des opinions très hétérogènes quand il s’agit de l’impact du digital sur les liens sociaux. Pour 65% des français le digital fragilise les liens sociaux à défaut de les fortifier. Les jeunes, eux, se montrent cependant plus positifs : pour 42% des 15-24 ans le digital renforce ces liens; 43 à 46% en UK, USA ou Espagne.

En France, 36% sont « tout à fait d’accord » pour dire que le digital favorise l’agressivité dans les échanges (plus particulièrement chez les seniors) et 34% en ce qui concerne les discours de haine. Les aspects positifs sont également bien présents.

 

6 Les inquiétudes concernant le risque de piratage des données personnelles s’intensifient depuis quelques années : ainsi la majorité des français et des espagnols sont plus inquiets qu’il y a cinq ans (58% et 67% respectivement).

 

7 Les réseaux sociaux recueillent un faible niveau de confiance : 31% en France, 41% en Espagne. Même dans les pays anglo-saxons la confiance reste modérée : 51% au Royaume-Uni, 50% aux États-Unis.

 

8 En comparaison, les pays anglo-saxons et la France expriment davantage de réserves sur les cours en ligne et MOOCs avec moins d’écart entre les bénéfices et les risques perçus. L’utilisation de supports digitaux à l’école est déjà relativement répandue en Europe et aux États-Unis. La France fait figure d’exception, avec un certain retard, (seuls 22% des parents français disent que leurs enfants y ont accès); cet usage suscite des interrogations et parfois des craintes; ceci est particulièrement vrai en France et au Royaume-Uni. 

 

9 La téléconsultation médicale, une pratique émergente qui continue de se développer : 14% des utilisateurs digitaux l’ont déjà expérimentée en France, soit 8 points de plus qu’en 2018. Les bénéfices perçus sont élevés, en particulier aux États-Unis et en Europe.

 

Pour en savoir plus : https://www.livebox-mag.fr/box/orange-devoile-ledition-2019-de-lobservatoire-des-usages-du-digital/

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

“DÉVELOPPER LE MANAGEMENT DES CENTRES-VILLES : PLATEFORME PARTENARIALE en faveur du commerce en Ile-de-France “, Vade Macum, CCI Paris Ile de France, vu septembre 2019

“Brochure pratique : impôts locaux 2019”, Finances Publiques, vu septembre 2019

“Guide pratique à l’usage des commerces et des petites entreprises en zones rurales : formation, questions RH, gestion d’entreprise”, Ministère de l’Économie et des Finances, vu septembre 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“LES INTERVENTIONS DE LA CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS (CDC) EN MATIÈRE DE TOURISME “ Cour des Comptes, document S 2019-1312, délibération du 12 avril 2019

“Prévenir le décrochage : une comparaison entre lycées professionnels et CFA” Cereq Bref N°380, vu en septembre 2019

“BAROMÈTRE DE L’ACTIVITÉ DES TPE-PME FRANCILIENNES”, Crocis, Ordre des Experts-comptables Ile-de-France, 2éme trimestre 2019, septembre 2019

“Le chiffre du commerce extérieur ” Douanes, ANALYSE MENSUELLE N°325 Juillet 2019, publié le 6 septembre

“Entrepreneurs à impact : des individus déraisonnables !”, les Échos Entrepreneurs du 30/08/2019

“Données 1er trimestre 2019” FNCGA, l’Observatoire de la Petite Entreprise, N°73, juillet 2019

“Ventes sur internet : 25 milliards d’euros de chiffre d’affaires au 2ème trimestre 2019”, Fevad, communiqué de presse du 24 septembre 2019

Le Groupe IGS et Les Déterminés s’allient pour accompagner les créateurs d’entreprise issus des quartiers.” Groupe IGS, HEP éducation, communiqué de presse du 12/09/2019

“The Differences between EU Countries for Sustainable Development Indicators : It is (mainly) the Economy!” Insee documents de travail N °G2019/06, vu septembre 2019

“En 2017, les niveaux de vie progressent légèrement, les inégalités sont quasi stables “, Insee Première N°1772, septembre 2019

 “La responsabilité sociétale des entreprises commence à intéresser les Français : encore faible, la notoriété de la RSE devrait augmenter.”, La Croix du 06/09/2019

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Comprendre les opinions des patrons de TPE dans leur opinion sur la conjoncture.

Méthodologie : 996 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ont été interrogées entre le 30 août et le 3 septembre 2019, par Internet grâce à l’Access Panel Ipsos

 

Les patrons de TPE sont largement issus des CSP professions intermédiaires, employés voire cadres; le positionnement de ces salariés sera aussi largement celui des patrons de TPE en ce qui concerne leur confiance dans le pays et dans l’avenir.

 

Voici les résultats pour les CSP les plus proches des patrons de TPE (plus proches le plus souvent des employés, ouvriers et professions intermédiaires) et PME (plus proches souvent des cadres) :

 

 

SOMMAIRE

La cybersécurité et la transition écologique, 2 questions aux patrons de TPE/PME.

Méthodologie : échantillon de 613 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 11 et le 18 septembre.

 

Les risques de cybersécurité préoccupent toujours peu les dirigeants d’entreprises; d’autre part, les entreprises apparaissent encore peu engagées dans la transition écologique et solidaire.

⇒ Conjoncture

Comme observé en 2017 et en 2018, l’indicateur de l’optimisme fléchit en cette rentrée. Il chute de 25 points pour atteindre son plus bas niveau depuis décembre 2018 (89 points). La baisse de cet indicateur concerne à la fois les TPE et les plus grandes entreprises, affichant respectivement une baisse de 25 et de 20 points en deux mois (respectivement 88 et 99 points).

 

Ceci étant, 41% se disent confiants, 34% optimistes, 19% sereins contre 25% inquiets et 15% méfiants. Plusieurs indicateurs laissent entendre que la méfiance des dirigeants d’entreprise traduit davantage le sentiment de traverser une mauvaise passe, que de subir un déclin durable : 24% d’entre eux estiment ainsi que « ce sera mieux demain » (+10 points); 10% d’entre eux indiquent qu’ils comptent augmenter le nombre de salariés de leur entreprise (+4 points), du jamais vu depuis avril 2015.

Les moins confiants sont encore le commerce (20%), voire l’industrie (29%) alors que la construction et les services sont bien plus confiants (54 et 49%).

Sont davantage inquiets les dirigeants du commerce (30) et de l’industrie (32), tout comme ceux de moins de 10 salariés (25% vs 12 pour les autres).

2 questions d’actualité

⇒ La cybersécurité

♦ Globalement, les risques de cybersécurité préoccupent toujours peu les dirigeants d’entreprises malgré une hausse de 8 points par rapport à septembre 2018 (32% sont assez ou beaucoup préoccupés, contre 68% qui ne sont pas vraiment ou pas du tout préoccupés); seulement 10% des dirigeants déclarent que ces risques les préoccupent beaucoup, tandis que la plupart indiquent qu’ils ne les inquiètent pas du tout (40%).

Toutefois, 44% des dirigeants du commerce y sont sensibles (vs 22 à 29 pour les autres), tout comme les dirigeants d’entreprise de plus de 10 salariés (55 vs 31%).

 

♦ Dans le détail, le risque d’un infection par un virus est celui que le plus grand nombre de dirigeant craignent (31%), suivi par le vol de données sur un serveur (23%). Alors que les arnaques basées sur des système d’imitation de voix se développent, l’usurpation d’identité ou la fraude est également un risque craint par 23% des dirigeants. 47% des dirigeants ne craignent aucun des risques cités.

 

Les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés ou plus sont davantage attentifs aux risques liés à la cybersécurité : 55% d’entre eux déclarent que ceux-ci les préoccupent (contre 31% des chefs d’entreprises comptant moins de 10 salariés). Le secteur du commerce est le plus sensible à ces enjeux (44%), nettement plus que ceux de l’industrie ou des services (respectivement 29%) ou de la construction (22%).

 

♦ 67% des dirigeants déclarent n’avoir déployé aucune action de cybersécurité sur les 12 derniers mois. Les seules actions menées sont le déploiement de nouveaux systèmes de pares-feux ou logiciels de sécurité (16%) ou le renforcement des systèmes de sécurité (14%). Peu citent le recours à la formation des collaborateurs (1%).

S’ils considèrent peu les risques de cybersécurité auxquels leur entreprise peut faire face, les dirigeants demeurent lucides sur leur méconnaissance en la matière.

L’inaction des dirigeants en termes de cybersécurité vaut avant tout pour les entreprises comptant moins de 10 salariés (69% n’ont pris aucune mesure au cours des 12 derniers mois), alors que 64% des dirigeants ayant au moins 10 salariés ou plus ont pris des mesures sur cette période.

⇒ Transition écologique

Les entreprises apparaissent encore peu engagées dans la transition écologique et solidaire : 13% des dirigeants indiquent que leur entreprise a recours aux énergies renouvelables et 34% que leur entreprise a entamé une transition vers l’économie circulaire.

29% des dirigeants des entreprises de plus de 10 salariés déclarent avoir recours aux énergies renouvelables (contre 12% des entreprises plus petites) et 41% ont entamé une transition vers l’économie circulaire (contre 33% des entreprises plus petites).

 

Les aménagements facilitant leur mise en œuvre ne paraissant pas avoir d’impact décisif. Ainsi, le prix des énergies renouvelables produites n’est cité comme élément incitatif à leur recours que par 35% des interviewés (mais par 49% des dirigeants à la tête de 10 salariés ou plus) et seuls 32% voient dans les dispositifs d’accompagnement un élément favorisant l’utilisation des ENR (47% dans les plus grandes entreprises).

 

Il en va de même pour les motivations à se diriger vers un modèle d’économie circulaire. 38% des dirigeants citent la demande pour des produits à impact environnemental réduit (52% dans les PME et grandes entreprises). L’environnement règlementaire a également son importance : 29% citent les dispositifs d’accompagnement et 26% citent les cadres règlementaires et législatifs.

 

pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-cci-france-gce-vague-43-septembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

 

 

SOMMAIRE

Reprises de PME-ETI

Méthodologie : échantillon de 305 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros, interrogé par téléphone sous système CATI par Ariane Études, entre le 26 août et le 6 septembre 2019.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

Quid de la facilitation de la transmission pour les PME-ETI au regard de l’amélioration du pacte Dutreuil ?

⇒ En termes de conjoncture,

les dirigeants de PME-ETI font preuve de plus d’optimisme qu’avant les congés d’été, à l’exception de la propension à investir; la confiance envers sa propre entreprise rebondit à un niveau inédit depuis un an, anticipant stabilité ou croissance; le solde d’embauches est de plus en plus positif pour une majorité d’entreprises; une majorité juge aussi la situation de leur entreprise propice aux investissements.

⇒ Le sondage concernait ensuite la transmission d’entreprise

♦ 8% des dirigeants sont propriétaires de tout ou partie de l’entreprise, dont 3% en totalité ou majorité ; mais en fin de carrière (54 ans et plus), ils sont 19%.

 

♦ Les dirigeants sont 5% à avoir déjà transmis au moins une entreprise par cession ou donation, notamment une PME (4%)
30% a déjà vu l’entreprise au sein de laquelle il était salarié, être cédée ou transmise  : l’expérience est plus courante dans les PME (23%) qu’au sein d’une ETI (9%) ou d’une grande entreprise (4%).

 

♦ Le pacte Dutreil est peu répandu parmi les PME-ETI : il est signé dans 4% des entreprises (10% dans les ETI).

L’assouplissement de certaines dispositions du Pacte Dutreil (loi de finances 2019) est déjà connue par 38% des dirigeants; par ailleurs, 34% (dirigeants propriétaires de tout ou partie de leur entreprise) jugent le pacte Dutreil révisé, comme incitatif pour transmettre leur entreprise à un membre de leur famille (mais 44% pas du tout) ou à un collaborateur-clé (46% mais 18% pas du tout).

 

♦ Par ailleurs l’entrée en vigueur de la « flat tax » de 30% en 2018 applicable aux plus-values inciteraient 38% à transmettre (mais 29% pas du tout).

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/en/component/edocman/opinionway-pour-banque-palatine-x-challenges-observatoire-de-la-performance-des-pme-eti-septembre-2019/viewdocument.html?Itemid=0

SOMMAIRE


  • Reprises de PME-ETI
    Source : "Observatoire des PME -ETI 89ème édition – Septembre 2019", Opinion Way, Banque Palatine, Challenges, septembre 2019

Quel est le montant de la retraite de base en 2018 pour les professions libérales?

La Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) vient de publier l’édition 2018 du recueil statistique de l’assurance vieillesse des professions libérales, regroupant ses 10  sections professionnelles (Caisse de prévoyance et de retraite des notaires, Caisse autonome de retraite des médecins de France, Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens, Caisse autonome de retraites et de prévoyance des vétérinaires, Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et des commissaires aux comptes…).

 

La retraite de base des professions libérales est en moyenne annuelle de 4 643€, avec une disparité selon les activités exercées.

 

Au 30 juin 2018, 953 654 libéraux (dont 260 000 micro-entrepreneurs) cotisaient au régime d’assurance vieillesse de base alors que 317 519 retraités (dont 10 002 micro-entrepreneurs) percevaient une pension. Les cotisants étant donc trois fois plus nombreux que les titulaires d’une allocation retraite.

 

En 2017, la CNAVPL a perçu plus de 2,5Md€ de cotisations sociales alors qu’elle a versé environ 1,51Md€ de prestations de retraite de base.

 

Les retraités (hors autoentrepreneurs)  bénéficiant de la retraite de base (hors régimes complémentaires) sont de loin issus :

 

– du secteur de la santé : médecins (CARMF, 69 654 retraités), infirmiers/kiné/pédicure…(CARPIMKO,59 357), pharmaciens (CAVP, 22 412), chirurgiens-dentistes et sages-femmes (CARCDSF, 20 887), vétérinaires (CARPV, 3 762) soit 57% des retraités concernés

du secteur du conseil : architectes, ingénieurs conseils, géomètres-experts, psychologues…(CIPAV, 87 013), experts-comptables et commissaires aux comptes (CAVEC, 9 819) soit 31,5%

– des assurances (CAVAMAC, 26 817), soit 8,7%

– des offices ministériels : notaires (CPRN, 5 089) et officiers ministériels autres (CAVOM, 2 707) , soit 2,5%.

 

L’âge moyen de liquidation de la retraite était de 64,81 ans (entre 63,75 et 66,31).

 

La pension moyenne annuelle était de 4 643€ : entre 2 340€ pour les bénéficiaires de la CIPAV (architecte, ingénieurs conseils…), 3 104€ pour les agents généraux d’assurance et entre 5 800 et 6 800€ pour les autres bénéficiaires.

SOMMAIRE

Les entreprises du numérique ont en moyenne plus d’emploi que les autres secteurs d’activité.

Méthodologie : pour délimiter le secteur du numérique, l’approche retenue suit celle de l’OCDE, qui définit les entreprises du numérique comme celles dont la production est liée aux TIC, c’est-à-dire dont la production de biens ou services « est essentiellement conçue pour assurer ou permettre les fonctions de traitement et de communication de l’information par des moyens électroniques, dont notamment sa transmission et son affichage ».
Tous les emplois des entreprises du secteur du numérique ne sont pas liés aux activités du numérique. Pour estimer le volume d’emploi lié aux métiers du numérique, on utilise une classification établie par l’Insee à partir des catégories socioprofessionnelles (PCS) les plus fréquentes dans les entreprises du secteur du numérique : les ingénieurs, cadres et chefs de projets en informatique, les ingénieurs et cadres spécialistes des télécommunications, les techniciens en informatique, ceux des télécommunications et enfin les employés et opérateurs d’exploitation en informatique. Cette définition est relativement restrictive et ne comprend qu’une partie des emplois des entreprises du secteur du numérique. En revanche, elle comprend tous les emplois liés à l’informatique et les télécommunications, même ceux des entreprises n’appartenant pas au secteur du numérique.

 

Les entreprises numériques ou qui ont largement recours au numérique ont aussi un taux d’export plus élevé que les autres secteurs d’activité; elles totalisent 112 000 entreprises, 694 000 salariés ETP et 7% de la valeur ajoutée marchande en 2016.

 

⇒ Une approche globale

 

♦ Les entreprises du numérique totalisent 112 000 entreprises, 694 000 salariés ETP et 7% de la valeur ajoutée marchande en 2016. Ces entreprises appartiennent aux secteurs des services (85% des emplois du numérique, 93% des entreprises), de la fabrication (9% des emplois et 1,8% des entreprises), et du commerce (6% des emplois et 5,5% des entreprises).

 

Si la VA du secteur a augmenté de 14% entre 2009 et 2016, moins que celle de l’ensemble du secteur marchand (+ 17%), celle de la fabrication de produits numériques a diminué de 9%, alors que celle des services numériques (hors télécoms) a augmenté de 36%.

 

♦ Les entreprises du numérique sont parmi les plus innovantes : 78% d’entre elles ont innové entre 2014 et 2016 (vs 50 % dans l’ensemble du secteur marchand), notamment dans les innovations en produits (56% des entreprises vs 18%). 

Elles sont très intensives en R&D (19% des dépenses internes de R & D des entreprises françaises); les dépenses de la R&D des activités de fabrication chiffrent 54% de leur valeur ajoutée.

 

♦ Les chaînes de valeur sont fortement internationalisées, ce qui rend les entreprises du secteur fortement exposées à la concurrence des autres pays.

Le taux d’exportation moyen (22%) est plus élevé que pour le reste du secteur marchand (17%); il est très élevé pour les activités industrielles (58% du chiffre d’affaires) vs 26% pour le commerce et 17% pour les services (toutefois, 36% pour l’édition de logiciels). Par ailleurs, 36% du CA généré par le secteur provient de filiales de groupes étrangers, contre 20% pour le reste de l’économie. 

⇒ L’emploi

♦ Le secteur du numérique emploient 694 000 salariés dont 59% sont employés par les entreprises du numérique. La part des salariés des métiers du numérique dans les entreprises des services est très élevée (63%), elle est cependant plus faible dans les entreprises de la vente du numérique (27%) et de la fabrication du numérique (16%). Le conseil en systèmes et logiciels informatiques concentre à lui seul 29% des salariés des métiers du numérique.

 

♦ Ces entreprises sont en majeure partie des entreprises de moins de dix salariés (88%), notamment dans les services (89%); celles-ci sont moins nombreuses dans la fabrication (68%) et dans le commerce (81%).

En 2015, les entreprises du numérique emploient en moyenne 6,2 salariés (deux fois plus que pour le secteur marchand dans son ensemble), et versent des salaires 28% plus élevés (forte présence de cadres avec 62% des emplois vs 15% pour l’ensemble de l’économie).

 

♦ Le nombre de personnes employées dans les services informatiques a crû de 52% entre 2000 et 2015, tandis que la fabrication des TIC et les télécommunications ont perdu respectivement 52% et 32% d’emplois sur la période.

 

♦ Les entreprises du numérique emploient 22% de l’emploi R & D et 27% des chercheurs en entreprise en France (une part 2 fois plus élevée que dans les autres secteurs).

Elles utilisent largement les aides indirectes à la R&D qui soutiennent les dépenses de personnel; 5 000 entreprises du numérique ont recours au Crédit d’impôt recherche (CIR) ou à son extension, le Crédit d’impôt innovation (CII); elles perçoivent un montant total de 1,1Md€ de CIR et de 50M€ de CII par an, ce qui représente 20 % de la créance totale de CIR et 41% de celle de CII. Leur âge médian est de 8 ans (vs 13 ans pour les autres secteurs).

en 2017, 1 500 entreprises du numérique sont des JEI, bénéficiant d’exonérations de cotisations patronales sur les emplois de R&D. Elles représentent 42% des JEI et 47% du montant d’exonérations sociales octroyé), et reçoivent en moyenne 56K€ par entreprise.

Au total, le soutien à la R&D dans les entreprises du numérique avoisine les 2Md€ par an, soit environ 20% du soutien total à la R&D et à l’innovation en France.

 

♦ Le marché de l’emploi numérique est actuellement en tension : selon Pôle emploi, 72% des recrutements d’ingénieurs R&D en informatique sont difficiles (vs 59% de ceux d’ingénieurs dans l’industrie). Les recrutements sont difficiles en raison des compétences particulières recherchées chez les candidats, mais aussi du nombre croissant d’offres d’emplois.

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/4-pages-ndeg90-de-forts-besoins-capital-humain-pour-innovation-dans-numerique

 

SOMMAIRE

Les entreprises artisanales employeuses.

Un étude conduite par la CRMA de la région Centre-Val de Loire, à partir de son fichier d’immatriculation et des données Urssaf.

Une étude intéressante, mais trop courte, parce que le thème “employeurs” est rarement abordé au sein des TPE, alors que cette réalité est en chute.

 

Les plus employeuses en termes d’effectif moyen sont les entreprises du secteur de la production, alors que celles du secteur de l’alimentaire, les plus souvent employeuses sont aussi celles qui ont le plus faible effectif salarié moyen.

 

36% des entreprises artisanales de la région Centre-Val de Loire sont des entreprises employeuses, 33% des entreprises classiques non employeuses et 31% des autoentrepreneurs.

 

Les entreprises employeuses ont pour 78% d’entre elles 1 à 5 salariés, pour 12% 6 à 9 salariés et pour 10% plus de 10 salariés.

Les employeuses sont plus présentes dans le BTP (40% des entreprises employeuses), les services (32%) puis l’alimentaire (16%) et enfin la production (12%, mais comprend aussi des activités de type métier d’art).

En termes d’emplois salariés, la répartition est proche : 38% dans le BTP, 29% dans les services, 19% dans la production et 14% dans l’alimentaire (un décalage plus important du fait d’un prééminence au sein des 1-5 salariés).

 

Depuis 2010, le nombre d’entreprises employeuses a diminué de 10% et ce régulièrement au fil des années, notamment à partir de 2014. Cette tendance est repérée dans l’ensemble des départements constituant la région.

 

La situation diffère quelques peu selon les activités :

– En ce qui concerne le % d’entreprises employeuses : l’alimentaire surpasse les autres groupes d’activité (55% sont employeuses) vs 35% dans le BTP, 33% dans les services et 32% dans la production.

-En ce qui concerne le nombre moyen de salariés par entreprise employeuse : les activités de production surpasse et de loin les autres activités avec une moyenne de 6,5 salariés, devant le BTP avec 4,1, les services avec 3,9 et l’alimentaire avec 3,7 salariés.

En ce qui concerne la répartition par tranche de taille : l’alimentation et les services sont plus tournées vers les 1 à 5 salariés (respectivement 82 et 83%), alors que le BTP est le secteur qui a le plus souvent un effectif supérieur à 10 salariés (18% vs les autres secteurs entre 7 et 10%) et le moins souvent un effectif d’au plus 5 salariés (64% vs 76 à 83% pour les autres).

 

82% sont des artisans hommes. 47% des artisans/ artisanes ont au moins 50 ans (dont 13% plus de 60 ans), 31% de 40 à 49 ans et 21% moins de 40 ans.

Leur entreprise a plus de 10 ans pour 52% d’entre eux (dont 20% plus de 20 ans), de 5 à 9 ans 22% et moins de 5 ans 26%.

 

 

SOMMAIRE

Le sport avoisine 40Md€ de chiffre d’affaires

Les activités sportives évoluent au gré de l’évolution de la société, devenant de plus en plus affaire du secteur privé face à un secteur public plus tourné vers une pratique collective.

 

“L’économie du sport représente un enjeu grandissant, tant sur le plan de la création de richesses (la dépense sportive avoisine les 40Md€ en France et connaît une croissance dynamique) que sur celui des externalités positives (santé, bien-être, inclusion sociale, etc.) ou négatives (dopage, corruption, atteintes à l’environnement, etc.) que cette économie génère.

De ce fait, le sport n’est pas uniquement une affaire privée, et les pouvoirs publics s’y sont toujours intéressés. Parce que les activités physiques et sportives (APS) poursuivent, directement ou indirectement, des objectifs d’intérêt général, elles ont depuis longtemps été soutenues par des financements publics, émanant en particulier des communes et de leurs regroupements (en 2014, 11,2 Md€ de dépenses d’investissement et de fonctionnement liées aux équipements sportifs, de subventions aux clubs, etc.) et de l’État (en 2014, 4Md€ ont été consacrés au sport scolaire et universitaire).

Une multitude d’organisations de tailles diverses (clubs, fédérations, entreprises, etc.) concourent donc, avec les pouvoirs publics, à l’économie du sport. C’est pourquoi le CESE a souhaité en dresser un état des lieux et formuler des préconisations de nature à en favoriser le développement.

 

L’économie du sport peut être appréhendée selon des cercles concentriques croissants.

♦ Le cercle le plus étroit est constitué par le sport au sein des fédérations avec 180 000 associations affiliées à 114 fédérations sportives agréées par le ministère chargé des sports et membres du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Son poids économique est estimé à 11,7Md€ en 2013, en additionnant les budgets des structures (amateurs et professionnelles) et les dépenses personnelles des pratiquants et des pratiquantes licenciés strictement liées à leur sport. Ce poids est accru si la valeur des participations des 3,2 millions de bénévoles est prise en compte (5,2Md€ à la valeur du SMIC et 10,1Md€ au salaire moyen de la branche).

Le mouvement sportif concerne 16 millions de licenciées et licenciés pour un ensemble de pratiquantes et pratiquants réguliers d’APS, estimé à 34 millions en France.

 

♦ Les dépenses des ménages, des entreprises…36,9Md€

les dépenses des ménages (17,3Md€) de type achat de biens (vêtements, chaussures, vélo), de services (licences, cotisations, cours, accès aux équipements et aux spectacles);

– des communes et leurs regroupements (11,2Md€ : dépenses d’investissement et de fonctionnement liées aux équipements sportifs, subventions aux clubs, etc.) ;
– de l’État (4,9Md€, dont le ministère chargé des sports avec 0,9Md€ et surtout le sport scolaire et universitaire, 4Md€) ;
des entreprises (2,1Md€, droits de retransmission des événements sportifs et sponsoring).

 

Le poids économique du sport est aussi grandissant; il génère 2% environ du PIB mondial (près de 1200Md€) avec une croissance moyenne de 4% par an, intégrant à la fois la production industrielle, la part des collectivités, la consommation des ménages et le sport business (sponsoring, droits médias, billetterie et merchandising) qui dépasse aujourd’hui les 100Md€.

 

Plus particulièrement, en France, le seul marché des articles de sport implique près de 1 500 entreprises pour un chiffre d’affaires cumulé estimé à 12Md € en 2012; 10 acteurs majeurs exerçant des activités de fabrication et/ou de distribution en France enregistrent à eux seuls près de 7Md€ de chiffre d’affaires (60% du chiffre d’affaires consolidé de la filière des articles de sport en 2013).

 

Le sport est riche en emplois souvent non délocalisables si l’on excepte le marché des articles de sport; les entreprises et associations emploient environ 210 000 salariées et salariés dans des activités directement ou indirectement liées au sport, avec un taux de 3% de croissance en emplois par an en moyenne, et complétés par les 43 000 postes d’enseignantes et d’enseignants d’EPS de l’Éducation nationale et les 57 000 postes dans la filière sportive de la fonction publique territoriale (directeurs et directrices de services des sports, animateurs et animatrices, gestion administrative et entretien des installations).

 

Les pratiques sportives et les attentes des consommateurs et des consommatrices évoluent : le développement du « sport santé » afin de contrebalancer la sédentarité ; la flexibilité de la pratique (horaires, cadre, etc.) qui doit être compatible avec les impératifs de la vie quotidienne et qui peut désormais se réaliser sur le lieu d’étude/de travail ou en complément (ex. : sur le trajet domicile travail, lors de la pause déjeuner, etc.),  la préférence pour les sports permettant d’être en plein air ou au contact avec la nature et pour ceux qui sont plus ludiques, moins contraignants.

 

Parallèlement, des sports émergents se développent et captent une grande partie de celles et ceux qui ont une pratique sportive récente (moins de trois ans) : le double dutch, le freestyle foot, le break dance, le tricking (ou tricks) ou le street workout sont des pratiques urbaines qui touchent un public très large et sont fortement relayées sur les réseaux sociaux ; En 2017, 300 associations représentant ces disciplines se sont organisées en un Collectif national des pratiques et sports émergents. En l’absence de subventions publiques, le mouvement est finalement davantage soutenu par les entreprises qui y ont détecté un marché considérable.

Ces nouvelles pratiques sont ajustées aux particularités des territoires. Ainsi, le basket trois contre trois, qui constitue une pratique ludique avec des effectifs réduits et un auto-arbitrage, est adapté notamment aux zones rurales lorsque le nombre de pratiquantes et de pratiquants est limité. Le parkour ou le street work-out par exemple sont quant à eux spécifiquement urbains et constituent de nouvelles pratiques citadines qui se sont progressivement imposées en dehors des cadres réservés à la pratique sportive officielle.

 

Si l’exigence de flexibilité et d’autonomie des pratiques incite à un exercice individuel (comme dans une salle de sport ou par du running solitaire), la pratique en groupe reste très recherchée mais prend des formes nouvelles, comme les “événements sportifs de masse”, rencontres sportives ouvertes au grand public promouvant une image de dépassement de soi et demandant un entraînement intensif (marathon, Ultra trail, Iron Man, etc.).

 

Une tendance émergente, la liaison du sport et du numérique, qui présente plusieurs degrés :
– de nombreux clubs et associations mettent à disposition des plateformes de mise en relation avec les offres d’APS situées à proximité, de réservation, de paiement en ligne pour permettre aux pratiquantes et pratiquants de s’inscrire à une activité.
– Grâce aux applications, le pratiquant peut évaluer sa pratique et la comparer à celle des autres, par exemple via un podomètre.
– enfin, le sport peut devenir totalement virtuel avec le sport électronique (e-sport), qui désigne la pratique de jeu vidéo dans le cadre d’une compétition. Les gamers, 5 millions d’adeptes en France, et plus de 380 millions dans le monde, peuvent jouer seuls ou en équipe dans ces événements organisés par des associations, des organisations professionnelles ou, plus récemment, par des éditeurs. Les meilleurs joueurs et joueuses sont suivis par des centaines de milliers de fans.

 

Le commerce d’articles de sport est passé de 9,16 à 11,3Md€ entre 2007 et 2017; ce marché enregistre une forte progression sur le marché des articles pour femmes; par ailleurs, la consommation d’articles de sport reflète la démocratisation et la diversification des pratiques sportives, comme en témoigne l’entreprise Décathlon (en 2017, 3,4Md€ de chiffres d’affaires HT en France et 11Md€ au total dans le monde).

 

La pratique sportive régulière reste encore de nos jours majoritairement masculine (55% d’hommes et 45% de femmes); néanmoins, elle progresse chez les femmes et reste stable avec l’âge alors que celle des hommes tend à régresser au cours de la vie.

 

3 grands profils de pratiquantes et pratiquants :
– les compétiteurs et compétitrices (environ 6 millions de personnes, soit 12,5% du total des pratiquantes et pratiquants), qui pratiquent plus d’une fois par semaine, avec une recherche de performance souvent dans le cadre d’une compétition ;
– les amateurs (environ 29 millions de personnes, 60% du total), dont la pratique est surtout orientée vers le loisir (ni utilitaire, ni performance), avec une pratique qui peut être intensive (plus d’une fois par semaine) mais sans compétition ou dans un cadre compétitif mais avec une intensité faible ;
– les occasionnels (environ 19 millions de personnes, 27% du total), qui pratiquent peu et de façon irrégulière (moins d’une fois par semaine), voire exclusivement lors des vacances, en général dans une optique de loisirs. 

Suivent un certain nombre de constats pour une politique publique du sport

Une offre trop décalée par rapport à la demande
1. Les nouvelles pratiques sportives sont de moins en moins appréhendées par les clubs .
Une large partie de la demande émergente est dès lors captée par le secteur privé marchand qui paraît plus réactif car plus souple.

2. Les équipements sportifs ne sont pas toujours adaptés aux besoins : on compte en France au total près de 330 000 équipements et lieux de pratique aménagés.

3. L’offre sportive ne satisfait qu’imparfaitement les nouvelles exigences éthiques (face au dopage et à la corruption) et l’impact environnemental.

Une offre déséquilibrée dans son financement
Un investissement public légitime mais parfois excessif et des recettes sportives qui ne sont pas toujours affectées au sport 

Une offre associative imparfaitement adaptée

 

Pour en savoir davantage : https://www.lecese.fr/content/le-cese-rendu-son-avis-sur-leconomie-du-sport

SOMMAIRE

En 2017, la moitié des salariés du secteur marchand (8,8 millions) ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale.

19Md€ ont été distribués en 2017, dont 18,4Md€ pour les entreprises de 10 salariés ou plus (+6,6% par rapport à l’année 2016, après +4,4% en 2016).

 

Parmi les salariés, 365 000 appartiennent à des entreprises de moins de 10 salariés (3 273 entreprises, soit 11,2% des entreprises de cette tranche) et 8 443 000 à des entreprises de plus de 10 salariés (58,7% des entreprises de cette tranche de taille). La proportion de salariés couverts par au moins un dispositif varie de 11,2% dans les entreprises de 1 à 9 salariés à 86,3% dans les entreprises de 1 000 salariés ou plus.

 

Les dispositifs de participation, d’intéressement et d’épargne salariale dans les entreprises de plus de 10 salariés ont chiffré en 2017 un montant brut 18,359Md€ pour 7,309 millions de salariés (montant moyen de 2 512€); les dispositifs concernés sont par ordre décroissant d’importance :

 

– Les plans d’épargne entreprise (PEE), avec un versement net de 9,806Md€, concernent 3,993 millions de salariés (42,8% des salariés); au titre de l’abondement, 1,637Md€ ont été distribué à 2,260 millions de salarié (montant moyen de 724€); 68% des sommes versées proviennent de la participation et de l’intéressement; dans les entreprises de moins de 50 salariés, le PEE est l’outil d’épargne salariale le plus répandu,

– L’intéressement, avec un versement brut de 9,144Md€, concerne 5 millions de salariés (1 828 en moyenne par salarié); il représente près de la moitié des versements et connaît une très forte croissance en 2017 (+9,1%, après +3,5% en 2016),

La participation avec un versement brut de 7,032Md€ pour 5,029 millions de salariés (37,9% des salariés et un montant moyen de 1 398€); les sommes versées continuent d’augmenter de façon plus modérée en 2017 (+4%, après +5,5% en 2016); la participation aux résultats de l’entreprise est obligatoire pour les entreprises de 50 salariés ou plus,

– Le Perco avec des versements nets de 1,826Md€ pour 1,173 million de bénéficiaires et un abondement 547 millions € pour 983 000 bénéficiaires (montant moyen de 556€).

 

Les abondements distribués sur les PEE et les Perco progressent en 2017 à un rythme proche de celui de 2016 (+4,9%, après +4,3% sur les PEE et, +6,1%, après +5,9% sur les Perco).

Dans les entreprises de 10 salariés ou plus, ces compléments de rémunération représentent un montant moyen de 2 512€ en 2017 (+6,4%, après +2% en 2016). À champ constant, il progresse de 151€ par rapport à 2016 (+6,4% après +2% en 2016)

 

Certaines activités dans les entreprises de moins de 50 salariés, émergent peu à ces dispositifs : entre 6 et 7% des entreprises de type HCR, santé, éducation, services aux particuliers, autour de 10% les commerces de bouche et les IAA, les transports, entre 15 et 20%, le commerce et la réparation auto, les activités immobilières, les services aux entreprises, la construction.

 

L’actionnariat salarié

 

1,7% des entreprises de 10 salariés ou plus, employant 8% des salariés, ont mis en place une opération d’actionnariat salarié. Elle est nettement plus importante parmi les sociétés cotées : 32,1% d’entre elles ont été concernées et 28,5% en incluant les entreprises non cotées mais appartenant à un groupe coté. 

L’investissement du PEE en FCPE ou en actions détenues en direct est la forme la plus répandue. En 2017, près de 500 000 salariés ont bénéficié d’une opération d’actionnariat salarié, soit 3,4% des salariés de l’ensemble des entreprises,

 

L’actionnariat salarié est moins répandu au sein des entreprises du tertiaire que parmi celles de l’industrie et de la construction (respectivement 1,4% contre 2,3%); certains services se distinguent : l’information-communication, avec 7% des entreprises, et les activités financières et d’assurance, avec 4,1%; dans ces deux secteurs, la proportion de salariés bénéficiaires d’une opération atteint respectivement 7,9% et 3,8%, contre 2,3% dans l’ensemble du tertiaire.

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_participation_interessement_epargne_salariale_2017.pdf

 

SOMMAIRE

Dans les Hauts-de-France, 67% des entreprises à transmettre sont le fait de commerces.

Méthodologie : 4 000 établissements, inscrits au registre du commerce et des sociétés (RCS) des CCI Hauts-de-France.ont été interrogés (redressement sur le secteur d’activité, la taille et l’âge du dirigeant). 

Par convention de langage, le terme « entreprise » utilisé dans ce document désigne les différents établissements composant les entreprises au sens juridique du terme. De même, « la part des dirigeants » (par exemple de 67 ans et plus) désigne en réalité « la part des établissements dont le dirigeant a 67 ans ou plus. »

Cette étude a été financée par la DIRECCTE et réalisée par la CCI de région Hauts-de-France, en collaboration avec la DIRECCTE, le Conseil régional, HDFID, la CMA et la Banque de France.

 

L’étude différencie les entreprises de 10 salariés et moins et celles de 11 salariés et plus, manifestant un écart net entre la transmission recherchée d’activités résidentielles et celle d’activités productives, repositionnant aussi la diversité des enjeux et en conséquence les politiques à conduire.

⇒ Une approche globale

Selon l’enquête de conjoncture réalisée par la CCI Hauts-de-France à la fin de l’année 2017, 19% des établissements de la région seraient concernés par un projet de transmission d’ici 5 ans. Cela représente un potentiel de 30 641 établissements et 110 162 emplois.

 

67% des entreprises sont le fait du commerce (42% le commerce de détail, 15% les HCR, 7% les débits de boisson,  5% le commerce de gros). 25% sont le fait de services (14% de services aux personnes dont coiffure, pressing, 9% de services aux entreprises, 2% transports); 8% sont de type secondaire (4% industrie, 4% construction).

 

Par contre, la répartition des emplois par activité diffère : une part plus modeste du commerce notamment de détail au profit des services et du secondaire ; 44% des emplois de ces entreprises sont localisés dans le commerce (27% dans le commerce de détail,  8% dans les HCR, 7% dans le commerce de gros, 2% dans les débits de boisson). 33% le sont dans les services (16% dans les services aux particuliers, 9% dans les services aux entreprises, 8% dans les transports) et 23% dans le secondaire (industrie 15% et BTP 8%).

 

Les entreprises de 0 à 10 salariés représentent 94% de l’ensemble des projets de transmission, et 48% des emplois concernés; 1 887 entreprises concernent des entreprises de 11 salariés ou plus et 57 639 emplois (soit 6% des projets, mais 52% des emplois concernés).

 

Les entreprises sans salarié représentent la moitié du tissu économique des Hauts-de-France. La sphère résidentielle (commerce de détail, débits de boisson, hôtellerie-restauration et services) représente 78% de ces entreprises. Dans cette étude, les entreprises sans salarié de la sphère productive (commerce interentreprises, BTP, industrie, transports et logistique) a été délibérément écartée de l’analyse car trop peu de questionnaires ont été obtenus pour ces activités dans cette catégorie de taille. Le nombre de projets de transmission y est donc légèrement sous-estimé.

 

⇒ Les entreprises de 0 à 10 salariés

 

Elles sont 91% du tissu économique régional, 94% des projets de transmission et 48% des emplois concernés. 43% n’ont pas de salarié, 47% de 1 à 5 salariés et 10% de 6 à 10 salariés.

 

9 sur 10 sont des activités de type présentiel ou résidentiel (commerce : 43% le commerce de détail, 23% les HCR, 2% le commerce de gros, 25% les services, 7% le secondaire). 2 zooms :

* Près d’un quart des entreprises du commerce de détail serait potentiellement à transmettre à horizon de 5 ans (12 400 projets de transmission pour 21 930 emplois potentiellement concernés). La propension à transmettre est beaucoup plus élevée chez les dirigeants de plus de 57 ans (entre 42 et 58% vs 13 à 23% chez les moins de 57 ans).

*Au sein des HCR, plus d’un tiers des entreprises serait potentiellement à transmettre à horizon de 5 ans (4 500 projets de transmission pour 6 460 emplois). 42% des dirigeants de moins de 40 ans ont un projet de transmission (contre 14% en moyenne); la propension à transmettre est plus importante dans les plus petits établissements (40% dans les entreprises sans salarié, vs 33% dans celles de 1 à 5 salariés et 23% dans celles de 6 à 10 salariés).

 

Les projets de cession du dirigeant non concerné par un départ en retraite chiffrent la moitié des entreprises concernées (17% des dirigeants ont moins de 40 ans, 15% entre 40 et 49 ans, 19% entre 50 et 56 ans), alors que l’autre moitié des dirigeants a 57 ans et plus (23% de 57 à 61 ans, 16% de 62 à 66 ans et 9% 67 ans et +).

 

L’analyse des propensions à transmettre par secteurs d’activité permet de distinguer 3 groupes d’activités :

– Dans le premier, on retrouve les secteurs dans lesquels les propensions à transmettre sont les plus faibles (moins de 15%) : services aux entreprises (10%), autres activités de services (10%), commerce interentreprises (13%) et BTP (14%),

– Dans le second, on regroupe les secteurs dans lesquels les propensions à transmettre sont comprises entre 20 et 25% : industrie (20%), services aux particuliers (21%), commerce de détail (23%) et transport-logistique (26%).

– Le dernier groupe est constitué des HCR et des débits de boisson (essentiellement de type résidentiel), pour lesquels les propensions à transmettre sont particulièrement élevées (respectivement 35% et 53%), et la part des dirigeants qui ne se prononcent pas également (respectivement 14% et 20%). A noter que dans les débits de boisson, 43% des dirigeants de moins de 50 ans et 44% de ceux de 50 à 56 ans ont un projet de transmission; cette part s’élève même jusqu’à 74% chez les dirigeants de 57 ans et plus.

 

Aucun écart marquant pour la propension à transmettre n’est observé selon la taille de l’entreprise (une part toutefois plus faible dans les entreprises sans salarié 17% vs 20-23).

 

52% seraient transmises à des tiers (75% dans les HCR), 12% à un membre de la famille (32% dans le BTP, 27% dans l’industrie, 18% dans les services aux entreprises, 4% les sans salarié) et 5% à des salariés; 31% ne savent pas.

Pour 80% la transmission se ferait par la vente de leur fonds de commerce, et 14% via la vente de leurs parts sociales (35% dans celles de 6 à 10 salariés).

⇒ Les entreprises de 11 salariés et plus

1 890 projets de transmission pour 57 640 emplois potentiellement concernés : 9% du tissu économique régional, 6% des projets de transmission et 52% des emplois concernés.

Prés des 2/3 des projets de transmission concernent des activités du secteur productif : commerce interentreprises (12%), BTP (13%), industrie (15%), les services aux entreprises (12%) et les transport-logistique (11%); les activités du secteur résidentiel concernent majoritairement le commerce de détail (19%) et les services aux particuliers (18%).

 

Zoom sur l’industrie : 8% des entreprises industrielles de 11 salariés et plus seraient potentiellement à transmettre à horizon de 5 ans (287 projets et 12 075 emplois). 73% sont des PME de 20 à 49 salariés, où la propension à transmettre est plus élevée (16%, 2 fois plus que la moyenne). La propension à transmettre y est fortement liée à l’âge du dirigeant : à partir de 57 ans (14% chez les 57 à 61 ans et jusqu’à 22% chez les plus de 62 ans). Le secteur industriel se caractérise également par le fait que 28% des dirigeants indiquent ne pas savoir s’ils auraient ou pas un projet de transmission dans les 5 ans (9 points de plus que la moyenne). Cette part est encore plus élevée dans les entreprises industrielles de 50 salariés et plus (44%).

 

70% des projets sont liés à un prochain départ en retraite du dirigeant (22% des dirigeants de 67 ans et +, 25% des dirigeants de 62 à 66 ans et 23% de 57 à 61 ans). 29% ont par ailleurs moins de 57 ans (dont 16% de 50 à 56 ans).

Un Zoom sur les 50 salariés et plus

Ils totalisent 5% des projets (46% pour les 11-19 salariés, 49% pour les 20-49 salariés et 5% les 50 salariés et plus).

60% des projets de transmission d’entreprises de 50 salariés et plus concerne les activités de services (plus particulièrement les services aux particuliers), 22% des entreprises industrielles, 13% le transport-logistique.

Plus de la moitié des projets ne seraient a priori pas liés à un prochain départ en retraite du dirigeant (23% ont moins de 49 ans, 30% ont entre 50 et 56 ans); noter que 39% ont 62 ans et plus (38% 62-66 ans). La propension à transmettre est très faible, quelle que soit la classe d’âge (2% à 3%), mais 8% pour les 62-66 ans.  La part des dirigeants qui ne se prononcent pas est supérieure à 30% quelle que soit la classe d’âge; elle est forte dans l’industrie (44%), les services aux entreprises (38%) et le transport-logistique (37%).

 

L’analyse des propensions à transmettre par secteurs d’activité permet de distinguer 3 groupes

* Dans le premier, les propensions à transmettre sont légèrement plus faibles que la moyenne (2 à 3 points de moins) mais la part des dirigeants qui ne se prononcent pas est particulièrement élevée par rapport aux autres secteurs; Il s’agit des autres activités de services (39%), de l’industrie (28%) et des services aux entreprises (21%).

*Le second groupe est constitué des secteurs dont la propension à transmettre est dans la moyenne : commerce de détail (12%), hôtellerie-restauration (11%), services aux particuliers (10%) et BTP (12%). A noter que dans ces deux derniers secteurs, la part d’incertitude est la plus faible, avec respectivement 3% et 7% des dirigeants qui ne se prononcent pas (contre 19% en moyenne).

* le dernier groupe comprend les secteurs dans lesquels les propensions à transmettre sont plus élevées que la moyenne. Il s’agit du commerce interentreprises (16%, soit 5 points de plus que la moyenne) et du transport-logistique (17%, 6 points de plus).

 

36% des dirigeants souhaiteraient transmettre à un tiers, 28% à un membre de la famille, et 8% à un salarié de l’entreprise. A noter que dans les entreprises de 50 salariés et plus, la transmission à un membre de la famille serait très faible (8%), alors que celle à un salarié de l’entreprise serait plus élevée (17%). Par ailleurs, les transmissions se feraient via la vente de parts sociales dans 38% des cas, et via la vente du fonds de commerce dans 23% des cas.

 

Pour en savoir davantage : http://hauts-de-france.direccte.gouv.fr/sites/hauts-de-france.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/observatoire-transmission-2017.pdf

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les femmes ont-elles un comportement spécifique de leader ?

“Mais alors cela signifie-t-il que les femmes ont un leadership spécifique ? La réponse est non”

 

“Abordons cette question avec la représentation du leader : Qui a le plus de chance d’être un leader ? En d’autres termes, qui a le plus de probabilité d’être un leader auto-désigné et reconnu comme tel par les autres ? A ces questions, nous connaissons déjà la réponse, qui, venant naturellement en premier lieu, sera presque toujours : un homme.”

 

Les femmes sont-elles des leaders comme les autres ?

“Les attentes envers le leadership sont d’abord des attentes liées à des représentations sociales, symboliques, organisationnelles : le leadership s’inscrit dans un phénomène de reconnaissance par les autres, c’est la raison pour laquelle il est un système ouvert et interactif ; nous ne pouvons pas nous autodéclarer leader, seul dans notre coin, à moins de sombrer dans la démesure et l’autoritarisme ; …. à l’extérieur comme à l’intérieur des entreprises, nous avons tendance à nous conformer à des rôles sociaux, des comportements qui nous valident dans notre genre et notre identité sociale.”

 

“Les femmes en position de leadership rencontrent donc des difficultés spécifiques liées : aux représentations limitantes issues d’attentes sociales stéréotypées quant à leurs positions et leurs rôles respectifs dans la société et la tenue de l’organisation familiale ; à la persistance d’iniquités (salaires, promotion, mobilité, etc.)…Se pose toujours la question de la légitimité des femmes en position de leadership. Etre légitime, c’est être à la bonne place pour soi d’abord, et ensuite aux yeux des autres.”

 

Le leadership des femmes est-il différent du leadership des hommes ?

Le rapport Women Matter de 2008 identifie 9 comportements de leadership ; selon ce rapport, les femmes en position de leaders appliquent plus souvent que les hommes 5 des 9 comportements de leadership qui améliorent la performance organisationnelle : 3 comportements « plus fréquents chez les femmes » : développement des autres, attentes et reconnaissance, exemplarité ; et 2 autres « un peu plus fréquents chez les femmes » : inspiration, prise de décision participative.

En adoptant davantage les comportements « développement des autres », « attentes et reconnaissance » et « exemplarité », les femmes en position de leadership renforcent les dimensions :  valeurs/environnement ; responsabilité et leadership ; équipe de management.

 

“Mais alors cela signifie-t-il que les femmes ont un leadership spécifique ? La réponse est non. Ce n’est pas parce que les femmes en position de leadership utilisent ces dimensions-là qu’un leadership « féminin » existe. Cela impliquerait, en miroir, l’existence d’un leadership masculin défini, en dehors duquel les hommes ne pourraient s’exprimer, sous peine de devenir eux aussi quelque chose d’hybride et non identifiable…Mais Les femmes sont particulièrement attendues sur ces dimensions”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Entre 2006 et 2016, les emplois ont tendance à se concentrer très progressivement au profit de 9 métropoles dynamiques

Source : le recensement de la population

3 définitions :

♦ Les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) sont des regroupements de communes ayant pour objet l’élaboration de « projets communs de développement au sein de périmètres de solidarité ». Ils sont soumis à des règles communes, homogènes et comparables à celles de collectivités locales. Les communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes, syndicats d’agglomération nouvelle, syndicats de communes et les syndicats mixtes sont des EPCI.

♦ La sphère présentielle : activités mises en œuvre localement visant à satisfaire les besoins des personnes résidentes et des touristes.

♦ La sphère productive : activités visant la production de biens majoritairement consommés hors de la zone et activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.

 

L’emploi progresse dans les espaces les plus urbains, notamment les grandes métropoles, privilégiant la sphère productive et moins la sphère présentielle.

 

⇒ L’évolution de l’emploi entre 2006 et 2016 selon les espaces géographiques :

Noter les évolutions favorables au sein des métropoles et des communautés d’agglomérations, moins en ce qui concerne les communautés urbaines et les communautés de communes :

⇒Les 9 grandes métropoles

Ces métropoles que sont Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes et Lille, hébergent 29% des emplois (27% en 2006). L’emploi y augmente en moyenne de plus de 0,4% par an, plus rapidement qu’au niveau national.

La concentration de l’emploi y résulte uniquement de celle de la sphère productive (davantage dans l’immatériel tel la recherche, la gestion, les prestations intellectuelles et les services aux entreprises) avec 30% des emplois productifs (27% en 2016), alors que les emplois de la sphère présentielle (qui visent la satisfaction des besoins des personnes présentes sur le territoire) évoluent peu.

Pour 6 des 9 métropoles précitées, la croissance de l’emploi se diffuse sur les espaces alentour : Les intercommunalités localisées à moins de 80 km de ces métropoles enregistrent en moyenne une croissance d’emploi supérieure à la moyenne nationale, même si elle est le plus souvent inférieure à celle de la métropole elle-même. Cette croissance en périphérie s’explique principalement par l’augmentation du nombre d’emplois dans la sphère présentielle (accroissement de la population en péri-urbain).

⇒ Les autres espaces

– En 2016, environ 9 millions d’actifs travaillent hors de leur EPCI de résidence, soit un tiers des actifs ayant un emploi; parmi eux, 412 500 franchissent quotidiennement la frontière nationale pour aller travailler (1,5% des résidents ayant un emploi).

Les déplacements se font essentiellement entre EPCI voisins. En France continentale, 25% des navettes domicile-travail lient des EPCI situés à moins de 20km et 45% entre 20 et moins de 40 kilomètres; seul un trajet sur dix est réalisé entre deux EPCI séparés de 80 kilomètres ou plus.

Ainsi en 2016, le taux de sortie atteint ou dépasse 50% dans près de la moitié des EPCI. Tous ces EPCI sont proches d’un EPCI offrant un nombre d’emplois supérieur au nombre d’actifs occupés résidents.

 

161 EPCI offrent un nombre d’emplois supérieur de 10% à leur nombre d’actifs occupés résidents et sont ainsi attractifs pour leur voisinage. Cette catégorie inclut la quasi intégralité des 22 métropoles, 10 communautés urbaines sur les 13 et un tiers des 222 communautés d’agglomération. Ces EPCI se singularisent par des taux de sortie faibles (15% en moyenne).

 

À l’opposé, 579 EPCI cumulent un nombre d’emplois inférieur d’au moins 10% au nombre d’actifs occupés (6 emplois pour 10 actifs occupés en moyenne), ainsi qu’un taux de sortie élevé. Leurs habitants sont en effet les plus enclins à aller travailler à l’extérieur (plus de deux actifs sur trois). Ces territoires situés en périphérie des métropoles et des principaux centres d’activités sont marqués par une moindre adéquation entre la localisation de l’offre et de la demande de travail. Nombre de leurs résidents se déplacent pour aller travailler dans les centres urbains, alors que les emplois de ces territoires sont souvent pourvus par des actifs d’autres zones. Le nombre d’actifs venant y travailler est en effet important : 43% de leurs emplois sont occupés par des non-résidents, contre 31% pour les 161 EPCI pôles d’attractivité économique

 

 Un tiers des actifs, soit 9 millions de personnes, ne travaillent pas dans leur intercommunalité de résidence; ce taux de sortie atteint ou dépasse même 50% dans la moitié des EPCI. Entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs augmente, notamment entre espaces résidentiels et pôles économiques.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4204843

SOMMAIRE

Les rémunérations des fondateurs de start-up ne sont pas seulement liées à la rentabilité.

Méthodologie : enquête à la fois quantitative (sondage auprès de la communauté des Galions) auprès de 147 répondants (22 femmes, 125 hommes) et qualitative (ateliers de discussion entre Galions). Au-delà du salaire, l’enquête a aussi porté sur la pratique de vente de titres en secondaire (« cash-out partiel »), qui est un outil potentiellement complémentaire, permettant d’aborder le sujet de la rémunération des fondateurs par un angle différent.

“Les profils et les contextes variant largement d’une situation à l’autre, cette enquête n’a pas la prétention d’édicter des vérités absolues. Il s’agit avant tout d’un guide de bonnes pratiques, que chacun pourra adapter selon sa situation particulière.”

The Galion Project est le think tank de référence des entrepreneurs en hyper-croissance. Leur mission est d’accompagner les entrepreneurs de la tech dans leur ambition de devenir les licornes de demain.

 

147 fondateurs interrogés font état de leur rémunération et des différents critères qui la fondent (fonds levés, effectifs de la start-up, rentabilité) mais aussi âge, sexe, nombre d’enfants au foyer du fondateur

⇒ Les premiers temps de l’émergence de la start-up

Avant la première levée de fonds avec des investisseurs, l’immense majorité des fondateurs ne se paye aucun salaire; l’essentiel de la trésorerie de l’entreprise vient de ses économies personnelle.

Avec la première levée de fonds significative réalisée, vient un engagement fort des fondateurs de s’impliquer à long terme dans l’entreprise (typiquement 3 ou 4 ans au minimum); il devient indispensable de les doter d’un salaire pour adosser cet engagement à une sécurité financière au quotidien.

 

Le salaire des fondateurs relève de la compétence du conseil d’administration et fait partie des décisions sur lesquelles le pacte d’actionnaire prévoit pratiquement toujours un droit de veto des investisseurs financiers. Dans la pratique, la majorité des fondateurs Galions interrogés témoignent que leur rémunération, souvent proposée à leur initiative, a été traité de manière consensuelle. L’expérience montre que les propositions des fondateurs ont été considérées la plupart du temps comme raisonnables par les investisseurs. 

Dans les start-ups les plus matures, une bonne pratique consiste à mettre en place un comité de rémunération.

⇒ Quels sont les critères à prendre en compte pour définir la rémunération ?

Le stade de développement de la start-up est un élément essentiel pour fixer le salaire des dirigeants, et le réévaluer par la suite; le contexte personnel des fondateurs (nombre d’enfants à charge et expérience) rentre aussi en ligne de compte pour déterminer un salaire qui va permettre aux fondateurs de se concentrer à 100% sur le développement de leur start-up et subvenir aux dépenses du quotidien de l’entrepreneur.

Dans le cas où il y a plusieurs co-fondateurs, celui qui occupe le poste de CEO est censé avoir un salaire supérieur

 

À taille comparable d’entreprise, les salaires pratiqués sont nettement inférieurs à ceux d’un CEO manager salarié; mais l’espérance principale de gain financier se concentre sur la valorisation du capital.

⇒ Le montant des rémunérations

Pour les analyses quantitatives sur les salaires, les résultats sont présentés par centile, plutôt que la moyenne, .souvent fortement impactée par quelques cas hors norme. 3 seuils sont particulièrement structurants :

– 25ème centile : 25% des gens sont moins payés, 75% sont mieux payés que ce seuil

– 50ème centile : il y a autant de gens au-dessus et en dessous de ce seuil

– 75ème centile : 75% des gens sont moins payés, 25% sont mieux payés que ce seuil

Si pour simplifier l’on considère la valeur médiane, les 2 critères les plus différenciateurs sont à quasi égalité la taille des effectifs et la levée de fonds (2,3 à 2,1 fois plus entre les plus faibles et les plus élevés), alors que les autres critères sont assez proches (un écart de 1,2 à 1,4); ce sont par ordre l’âge du fondateur, la rentabilité, le sexe du fondateur et le fait des enfants.

⇒ La pratique du cash out partiel

Il s’agit d’une clause dite de respiration pour permettre à un fondateur de vendre une fraction de ses titres en cours de route (typiquement 10% de ses actions fondateurs, jusqu’à 20% dans certains cas particuliers) afin de diminuer son risque.

Dans l’enquête, 29% ont déjà fait un cash-out partiel, une pratique en émergence souvent pratiquée pratiquement dans le cadre d’une levée de fonds; une partie de l’argent investi par les nouveaux entrants, plutôt que d’abonder la trésorerie de l’entreprise, sert alors à racheter des titres d’actionnaires existants, fondateurs ou autres.

Cette pratique est concentrée avant tout sur les start-ups les plus ambitieuses, qui combinent en général une croissance très rapide à des investissements financiers importants; le montant moyen des fonds levés est de 54 M€ parmi les start-ups dont les fondateurs ont bénéficié d’un cash-out partiel, contre seulement 11 M€ levés pour ceux qui n’en ont pas fait.

 

Dans l’interviewe donnée aux Echos le 12 septembre 2019 par le fondateur du project Galion, Jean-Baptiste Rudelle met en avant quelques constats qui peuvent surprendre :

-l’influence de la rentabilité : les start-uppeurs sont plutôt récompensés par leurs investisseurs pour leur bonne gestion; en témoigne le delta plutôt modeste de 30% entre le salaire d’un fondateur d’une jeune pousse non rentable et celui d’une start-up qui gagne de l’argent; par ailleurs, 60% des entrepreneurs ne déclarent pas de revenus variables annuels basés sur leur performance, contrairement à ce qui se pratique dans les entreprises plus traditionnelles.

-l’influence de l’âge et du nombre d’enfants du fondateur sur son salaire : après 35 ans, sa rémunération fixe brute annuelle augmente de 30% (voire de 70% pour le quart des répondants qui touchent les plus gros montants). Dans l’enquête 37% ont trois enfants et plus, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale (16%).

-le « cash-out » en émergence : 29% des répondants ont eu recours à cette pratique qui était encore taboue chez les investisseurs il y a peu.

Et toujours un décalage de rémunérations entre femmes et hommes :  pour la moitié des femmes, le médian se situe à 75.000€ annuels, contre 96.000€ pour les hommes.

 

Pour en savoir davantage : https://thegalionproject.com/blog/story/1898/salaires-des-founders-etat-des-lieux-et-bonnes-pratiques

 

 

 

SOMMAIRE

La création d’entreprises ne s’essouffle pas, même pendant les vacances

Étonnement juillet/août 2019 ont connu de fortes progressions en créations d’entreprises, au regard de celles de juillet/aout 2018; ces progressions ont aussi été plus fortes en ce qui concerne les créations classiques de juillet/août comparées à l’évolution des 12 derniers mois.

 

En juillet et août, on dénombre 119 400 nouvelles entreprises dont 55 259 autoentrepreneurs, 32 984 sociétés et 31 157 entrepreneurs individuels autres qu’autoentrepreneurs.

Il sont 19% de plus qu’en juillet-août 2018 et 53% de plus qu’entre la moyenne 2013-2017.

Les autoentrepreneurs remportent la palme avec 25% en plus qu’en 2018, suivis des autres entrepreneurs individuels (20%) puis les créateurs de société (10%).

Les autoentrepreneurs ont particulièrement “cartonné” dans quasiment tous les secteurs d’activité (entre +34 à +58% entre 2019 et 2018), hors les transports/livraisons à domicile (ce qui est nouveau, effet des vacances ou/et effet d’un ralentissement nouveau ?) et la santé/éducation. La progression a été forte dans l’industrie (un  secteur qu’il faudrait explorer plus avant puisque la moitié des  créations n’y serait pas de nature industrielle telle que nous nous le représentons; on y trouve notamment de nombreux métiers d’art); noter que les secteurs les plus enclins à l’autoentrepreneuriat sont ceux pour qui la croissance est la plus modeste.

Rappelons aussi que 40% (ordre de grandeur) des autoentrepreneurs ne feront jamais de recettes; mais le fait de s’immatriculer comme autoentrepreneur et leur montée en puissance sont intéressants à observer.

Les autres créations ne sont pas en reste avec une progression de 14,5%, là encore dans la plupart de secteurs, hors le commerce et les HCR, l’informatique/communication (où l’on préfère le régime autoentrepreneur), et enfin les transports/livraison à domicile.

Ces progressions de juillet/août sont souvent plus favorables que celles des 12 derniers mois, notamment pour les activités au faible taux d’autoentrepreneuriat en forte progression en autoentrepreneur, sans pour autant délaisser les créations classiques.

Les créations d’entreprises ont bien été boostés pendant les mois de juillet/août.

Pou mémoire, au cours des 12 derniers mois les créations classiques ont connu une progression de 8,3% :

et les autoentrepreneurs de :

 

 

SOMMAIRE

Les communes urbaines sont plus propices à la création d’entreprise

Méthodologie : l’Observatoire de la création (OCE) de Bpifrance Création se sert des informations statistiques brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) issues du répertoire des entreprises et des établissements (REE) de la base de données Sirene administrée par l’Insee.

 

Le milieu urbain est plus favorable à la création d’entreprise du fait d’une présence plus marquée de l’autoentrepreneuriat et d’activités propres à une localisation en milieu urbain.

 

Les communes dites denses (communes les plus urbaines) sont celles qui en 2018 connaissent les taux d’autoentrepreneuriat les plus élevés, tout comme les taux de création pour 10 000 habitants et les taux de renouvellement, alors que les communes rurales ont des taux de création plus faibles (mais la densité en TPE est souvent plus élevé qu’en communes urbaines). Les communes urbaines denses regroupent la moitié des créations 2018; si l’on ajoute les “communes intermédiaires”, elles accueillent plus des 3/4 des créations.

Ces constats sont tout autant celui des fortes progressions dans les métropoles, toujours plus favorables que celle de leurs départements de localisation.

 

Au fil du temps, les décalages les plus marquants sont de 2 ordres :

-une évolution forte entre 2016 et 2018 dans “les communes denses”  (+15,2% vs 8 en moyenne pour les autres espaces géographiques), alors que depuis 2009 les évolutions étaient faibles et assez proches,

Une forte évolution, dans les communes très peu denses, des autoentrepreneurs lors de la création de ce régime nouveau, puis une forte baisse les années suivantes.

Entre 2015 et 2018, l’évolution par département observée au sein de leur région d’appartenance montre le décalage entre l’Ile-de-France et les autres régions, du fait des autoentrepreneurs et d’un marché spécifique des services aux entreprises :

Noter que la majorité des départements se concentrent à proximité de la moyenne (16,9%) avec 37 départements progressant de 20 à 29% vs 35 connaissant une évolution le plus souvent inférieure à la moyenne; seuls 21 départements ont une évolution supérieure à 30%.

 

Un dernier point : la création en ZRR : 7,7% des créations y sont localisées en 2018

Les créations en ZRR en 2018 ont un taux de renouvellement nettement plus faible que pour les espaces non ZRR (105 à 109 vs 152), qui peut s’expliquer pour partie par un taux d’autoentrepreneuriat plus faible (36 à 39 vs 46%).

L’évolution 2016/2018 y est moins favorable (1,4% pour les ZRR qui ne sont en montagne vs 12,3).

 

pour en savoir davantage :

https://bpifrance-creation.fr/system/files/CREA_Analyse_2018_1.pdf

https://bpifrance-creation.fr/system/files/OCE_FicheStat_France_2018.pdf

SOMMAIRE

Depuis les années 2000, les créations d’entreprise accentuent le choix d’entreprises sans salarié.

Méthodologie : l’Observatoire de la création (OCE) de Bpifrance Création se sert des informations statistiques brutes (non corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés) issues du répertoire des entreprises et des établissements (REE) de la base de données Sirene administrée par l’Insee.

 

La tendance vers plus d’entreprises sans salarié, provient largement des autoentrepreneurs; il en est de même des entreprises individuelles non autoentrepreneurs moins d’employeurs dés le démarrage.

 

Quelques données additives aux articles précédents publiés dans la note mensuelle sur l’évolution des créations d’entreprises en 2018.

⇒ La nature juridique :

71% sont des entreprises individuelles (dont 45% des micro-entrepreneurs) et 15% des sociétés unipersonnelles, réparties en 4% d’entreprises unipersonnelles à responsabilité limitée (EURL) et 11% de sociétés par actions simplifiées unipersonnelles (SASU).

La progression du nombre de créations d’entreprises en 2018 a surtout concerné les entreprises unipersonnelles (+20%). Parmi les entreprises unipersonnelles, l’augmentation en 2018 a concerné essentiellement les entreprises individuelles qu’elles soient sous le régime du micro-entrepreneur (+28%) ou sous une forme classique (+20%) ; les sociétés unipersonnelles ayant enregistré une hausse beaucoup plus faible (+3%).

 

Les sociétés pluripersonnelles (celles qui se composent de plusieurs associés ou actionnaires) ne représentent que 14% des créations de la génération 2018. Elles se composent majoritairement de sociétés par actions simplifiée ou SAS (7%) et de sociétés à responsabilité limitée ou SARL (6%), les autres formes juridiques (sociétés anonymes ou SA, sociétés civiles, sociétés en nom commandite, etc.) ne comptant que pour 1%. Les formes sociétaires pluripersonnelles sont restées relativement stables (+ 0,5%).

Entre 2010 et 2015, elles ont enregistré une baisse plus forte que les entreprises unipersonnelles (respectivement – 20% et – 15%) et leur croissance sur les trois dernières années a été particulièrement faible (+ 2%) au regard de l’explosion du nombre de nouvelles entreprises unipersonnelles (+ 34%).

 

Qu’elles soient unipersonnelles (SASU) ou pluripersonnelles, les créations de SAS ont enregistré une évolution plus favorable que les créations de SARL depuis 2009; les SASU connaissent une forte croissance : en 9 ans, le nombre de SASU a explosé passant de 3 093 créations annuelles en 2009 à 73 812 en 2018. Minoritaires en 2009 (10% des créations pluripersonnelles) devant les SARL largement plébiscitées par les créateurs d’entreprises (83%), les SAS en 2018 sont 49% des créations de sociétés pluripersonnelles devant les SARL (44%).

 

Rappelons que les dirigeants de SAS et de SASU ont le statut social d’assimilé-salarié, contrairement aux dirigeants majoritaires de SARL et d’EURL. Le dirigeant paye ainsi des cotisations sociales uniquement s’il est rémunéré. La liberté de fonctionnement de ces statuts ainsi que le régime social d’assimilé-salarié des dirigeants expliquent en grande partie la forte croissance des SAS et des SASU.

Les EURL étaient la forme majoritaire des créations unipersonnelles en 2009 (83%), elles sont désormais devenues nettement minoritaires (30% en 2018), au profit des SAS.

⇒ Une approche par nombre de salarié au démarrage

En 2018, 22 035 créations d’entreprise sont employeurs dés le démarrage, soit 5,8% des entreprises non autoentrepreneurs (qui du fait des charges, non de fait déductibles, ne peuvent disposer de salarié). Notons que parmi ces salariés, il est vraisemblable quune partie sont des chefs d’entreprise, mais nous n’en connaissons pas le nombre.

 

L’évolution au fil du temps n’est pas favorable, manifestant une incessante dégradation.

Soyons prudent en ce qui concerne la progression en 2018 des  créations avec plus de 10 salariés; nombre d’entre elles sont soit des filiales, soit des reprises, positionnées dans une coquille nouvelle qu’est la création d’une entreprise.

⇒ Une approche détaillée par activité

La répartition par activité proposée ici, plus fine que celle que donne habituellement l’INSEE, est fort intéressante, notamment dans les sous-groupes constitués.

Les services aux entreprises, les activités éducation et arts font état d’un fort taux de renouvellement, notamment du fait des autoentrepreneurs, alors que les activités plus classiques de type commerce, services aux particuliers (coiffure et soins de beauté  notamment), construction manifestent des taux bien plus faible, notamment du fait de taux faibles en autoentrepreneurs.

Rappelons que 40% environ des autoentrepreneurs ne connaitrons jamais de recettes, ce qui doit nous conduire à relativiser ces résultats.

Toutefois la prise en compte des autoentrepreneurs, qu’il aient ou non ultérieurement des recettes, permet de repérer les secteurs les plus porteurs; nous proposons au lecteur de découvrir l’évolution des créations par activité entre l’année 2011 et 2018. Le constat fait sur les taux de renouvellement en 2018 est confirmé : les secteurs les plus porteurs (croissance de 31 à 52%) sont à nouveau les services (plus largement que précédemment), portés par les autoentrepreneurs, à l’exception de “l’industrie”, de la santé et des HCR, alors que les moins porteurs sont le commerce, la construction, les services aux particuliers; même s’ils ont connu de réelles progressions en ce qui concerne les entreprises non autoentrepreneurs, la chute du recours à l’autoentrepreneuriat a conduit à une décroissance.

 

pour en savoir davantage :

https://bpifrance-creation.fr/system/files/CREA_Analyse_2018_1.pdf

https://bpifrance-creation.fr/system/files/OCE_FicheStat_France_2018.pdf

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprises a progressé de 16% au cours des 12 derniers mois mais de 26% en juillet.

Juillet 2019 a connu une progression importante au regard de juillet 2018 et de la moyenne des 12 derniers mois.

 

Le nombre de création d’entreprises a progressé de 26,3% en juillet 2019 au regard de juillet 2018 (+34,8% pour les autoentrepreneurs, +25,1% pour les entreprises individuelles non autoentrepreneurs et +16,1% pour les sociétés); juillet 2019 est donc un mois particulièrement favorable si l’on observe la progression sur les 12 derniers mois (+16,3%).

Cette évolution a été de 58% si l’on compare juillet 2019 à la moyenne juillet 2014-2017 :

Le nombre de créations sur un an a progressé de 16,3% (+27% pour les autoentrepreneurs, +10% pour les autres entreprises individuelles et +6,8% pour les sociétés) :

Les créations “classiques” ont progressé de 8,3% sur les 12 derniers mois; les activités transports, immobilières, industrie et construction (1/3 des créations) ont connu des progressions supérieures, alors que les activités santé/éducation, commerce et info/communication (31% des créations) font état d’une très faible progression; le dernier tiers est celui d’une progression moyenne, regroupant notamment les activités de services aux entreprises et aux particuliers et les HCR :

Les autoentrepreneurs ont connu une évolution plus favorable sur les 12 derniers mois avec + 27%; la plupart des activités y ont connu une hausse comprise entre 26 et 36%; 3 exceptions à cette progression : les transports ont progressé de 58%, alors que la santé/éducation et la construction ne progressaient qu’autour de 10% :

Si les activités manifestent en tendance, une forte évolution des autoentrepreneurs (proches de la moyenne), que leur taux d’entrepreneuriat soit ou non élevè, la situation est différente en ce qui concerne l’évolution des entreprises classiques; les entreprises au faible taux d’entrepreneuriat font état d’une évolution plus favorable que le moyenne pour les créations classiques, contrairement aux créations aux taux élevé d’autoentrepreneuriat :

L’autoentrepreneuriat aurait tendance à progresser au regard de la création classique dans les activités info/communication, santé/éducation et HCR, alors qu’elle aurait tendance à diminuer au sein des activités transports (ce qui est nouveau), industrie, construction et immobilier.

 

SOMMAIRE

Quelques données sur les agences immobilières.

Le secteur connait un fort turn over, du fait de sa recomposition (franchises, développement du nombre négociateur notamment indépendant ou autoentrepreneur).

 

Les professionnels de l’immobilier réalisent 70% des transactions, les particuliers 25% et les notaires 5%. Les revenus des agences proviennent pour 56% des transactions sur les biens (entre 3 et 8% de commissions sur les transactions) et pour 44% sur la location.

 

Les réseaux d’agence (franchises, coopératives), s’ils ont aidé les indépendants à se regrouper et à se moderniser, n’auraient pas beaucoup empiété sur les transactions des particuliers. Les 7 plus grands réseaux totalisent 4 817 agences sur les 27 366 agences existantes.94% ont moins de 10 salariés.

 

Par ailleurs, on dénombre 125 000 négociateurs dont 66 500 salariés et 59 000 agents commerciaux indépendants et prés de 20 000 mandataires au sein des principaux réseaux de mandataires.

 

L’accès est facile aux intermédiaires des agences immobilières et aux négociateurs dans la mesure où il n’y a pas d’exigence de diplôme, d’investissements financiers; dans la mesure aussi où ils bénéficient de la délégation de la carte professionnelle du dirigeant de l’agence, mais il leur faut “vendre”.

Le cout élevé des boutiques sur rue et celui d’une agence, a conduit au développement des mandataires (trouver le bien, trouver l’acquéreur); la commission est alors globalement de 70 à 90%. Les réseaux de mandataires tentent un nouveau modèle d’organisation : pas de boutique, une seule carte professionnelle déléguée à plusieurs conseillers, mais une structure, le mandataire tête de réseau; elle est  la seule à percevoir les commissions puis à les rétrocéder.

 

Selon Lise Bernard, sociologue , spécialiste de ce secteur,  le turn over est important dans ces professions : parmi les agents immobiliers et les négociateurs, 1/4 travaillent dans leur entreprise depuis moins d’un an, les 2/3 depuis moins de 5 ans, avec beaucoup de passages d’une agence à aune autre.

 

Les chefs d’entreprise d’agence immobilière sont soit des personnes en recherche d’ascension  sociale, soit des personnes de milieux plutôt favorisés, mais n’ayant pas réussi leurs études ou encore des personnes en repositionnement telles des cadres de plus de 50 ans ou des femmes divorcées, souvent issus de familles de non-salariés.

SOMMAIRE

Le flux des créations d’entreprises a été marqué par la récession de 2008.

La création d’entreprises a été fortement affectée par la récession de 2008-2009, connaissant une chute brutale suivie d’une longue période de stagnation, tant en France (pour partie masquée par l’apparition des autoentrepreneurs) qu’aux États-Unis.

 

En France, le taux de croissance moyen est passé de 9% entre 2000 et 2007 à 2% entre 2008 et 2017 (dont une chute au cours des années 2009 et 2012). Les deux pays ne retrouvent leur niveau de création d’entreprises d’avant-crise que bien plus tard (en 2015 pour les États-Unis et en 2016 pour la France).

 

Les travaux de la Banque mondiale sur l’entreprenariat dans 95 pays montrent que seulement 20% des pays ont vu les créations d’entreprises s’accroître entre 2008 et 2009 contre 74% des pays entre 2006 et 2007. Les pays à revenus les plus élevés, qui sont aussi les plus exposés à la crise en raison du fort développement de leur système financier, sont ceux qui ont connu la chute la plus forte de la création d’entreprises.

 

Les variables financières (taux d’intérêt, encours de crédit, ou encore prix des actifs financiers et immobiliers) partagent des évolutions cycliques communes; les retournements du cycle financier (en 2007-2008), coïncident fréquemment avec ceux du cycle économique et ont tendance à provoquer ou aggraver les récessions économiques; ils affectent aussi la création d’entreprises. En ces périodes, les projets individuels des entrepreneurs apparaissent risqués; les prêteurs rehaussent la prime de risque.

Ces incertitudes contribuent également aux variations de l’investissement (43%) et de la croissance du PIB (23%).

 

Les effets macroéconomiques d’une chute des créations d’entreprises ne se sont pas particulièrement ressentis la première année, car les nouvelles entreprises représentent une part faible de l’ensemble des entreprises dans l’économie. En revanche, la deuxième année, il manque dans l’économie celles qui ne sont pas créées durant cette deuxième année plus celles qui n’ont pas été créées l’année précédente. Et ainsi de suite, après cinq années de ralentissement de la création d’entreprises, ce sont cinq générations d’entreprises et d’emplois nouveaux qui manquent dans l’économie et, avec celles-ci, tous les emplois et nouveaux produits qu’elles auraient pu apporter.

 

Si l’on met en perspective ce phénomène de générations manquantes d’entreprises et les sept années de ralentissement de la création d’entreprises précédemment décrites, il s’ensuit naturellement des implications macroéconomiques importantes et durables dans les économies concernées.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cepii.fr/CEPII/fr/publications/lettre/abstract.asp?NoDoc=12296

 

SOMMAIRE

Le secteur du commerce et de la réparation automobile emploie un peu plus de 100 000 salariés.

100 000 salariés dans 60 000 entreprises; un marché stable où la réparation progresse du fait de l’ancienneté des véhicules.

 

On comptabilise en France en 2018 plus de 60 000 entreprises dans le secteur automobile

– Plus de 5 000 sites de réparateurs agréés de niveau 1 : les RA1 ou ex-concessionnaires,

– près de 8 000 réparateurs agréés de niveau 2 : les RA2 ou ex-agents,

– 4 300 centres autos, réparateurs rapides et pneumaticiens,

– 8 100 MRA avec enseigne sont comptabilisés par les réseaux de rechange indépendante (exemples : garages AD, Top garage) et les réseaux constructeurs (exemples : Motrio, Eurorepar),

– Et près de 35 000 entreprises identifiées dans les fichiers INSEE Sirene qui sont en grande partie constituées de MRA indépendants sans enseigne et sont des micro-entreprises.

 

Ces entreprises emploient 100 487 salariés, dont 48 618 pour la réparation (MRA et réparateurs agréés), et 42 566 pour le commerce automobile auxquels il faut ajouter 9 303 salariés dans le commerce de détail d’équipement automobile.

Le commerce automobile est marqué par une diminution de l’emploi salarié jusqu’à 2016 puis par une forte augmentation en 2017-2018 de plus de 2 600 emplois par an. La croissance de l’emploi dans les réseaux de marque est donc récente. Entre 2014 et 2016, le commerce automobile avait perdu près de 500 emplois par an, malgré la croissance des immatriculations de véhicules particuliers et le développement des activités d’après-vente sur véhicules récents.

Avec une progression de plus de 11 000 emplois entre 2014 et 2018, l’emploi chez les artisans de la réparation automobile a fortement augmenté (à la suite d’une période de stagnation entre 2009 et 2014). Les centres auto et réparateurs rapides voient leur emploi croître aussi rapidement que les artisans avec plus d’un millier d’emplois créés entre 2014 et 2018. 

Entre 2014 et 2016, les artisans ont maintenu l’emploi de la branche alors que les concessions continuaient à en perdre.

 

Par ailleurs, 32 millions de véhicules de moins de 15 ans sont en circulation auxquels s’ajoutent  des véhicules de plus de 15 ans (14% du parc de véhicules en circulation), en nette progression depuis 2014, ce qui permet d’estimer le parc automobile total à 36,6 millions de véhicules.

Sur les dix dernières années, le parc automobile fluctue peu, ce qui représente, pour le marché de l’après-vente, une base de marché stable dans la durée.

 

De 0 à 9 ans, le coût de l’entretien augmente avec l’âge du véhicule. La tranche d’âge 7-9 ans du parc automobile est la plus bénéfique pour les entreprises de l’entretien-réparation. A partir de 9 ans, même si les pannes sont plus fréquentes, le coût annuel de l’entretien réparation diminue légèrement. Au-delà de 15 ans, les usagers espacent leurs entretiens, diffèrent leur réparation, réparent eux-mêmes leur véhicule, voire ne réparent pas les petits défauts qui n’empêchent pas la marche du véhicule.

Le parc automobile français génère 39 millions d’entrées atelier par an pour un marché de l’entretien-réparation automobile de 23Md€ HT. En baisse jusqu’à 2013, le marché augmente légèrement et devrait continuer à croître en valeur de +2.2% en 2025, comparé à 2016.

 

Les réseaux des constructeurs automobiles représentent un tiers des entrées atelier; malgré la croissance du chiffre d’affaires des réseaux constructeurs en valeur, leur part de marché en termes de volume d’entrées atelier tend à s’effriter année après année au profit des MRA.

De fait, seuls 12% des véhicules en circulation disposent d’un contrat d’entretien, alors que les réseaux multimarques réparent et entretiennent essentiellement les véhicules automobiles de plus de cinq ans d’âge; le durcissement du contrôle technique, entraînant une progression des contre-visites est un facteur favorable au développement du chiffre d’affaires de l’entretien-réparation.

 

Pour en savoir davantage : http://observatoire.anfa-auto.fr/Actualites/Actualites-2019/L-entretien-et-la-reparation-des-vehicules-particuliers

SOMMAIRE

Une conjoncture toujours favorable

3 articles (reprise des synthèses des analyses) différents sur la conjoncture qui permettent d’observer des angles de vue différents, exprimés avec des méthodes de mesure propres à chaque analyse et rend difficile une lecture synthétique.

 

Ce qui est commun : une conjoncture toujours favorable, malgré un fléchissement, exprimée avec nuance (écart entre optimisme et confiance en l’avenir ?)

Ce qui est nouveau : une expression confiante plus positive des dirigeants de TPE alors que celle des dirigeants d’entreprise de plus de 10 salariés est en légére baisse.

♦ La conjoncture selon Opinion way/CCI France/La tribune/LCI (juillet 2019)

L’indicateur de l’optimisme continue d’évoluer à un niveau élevé (114 points), affichant une hausse sensible par rapport à juin 2019 (+7 points), provenant principalement d’un regain de confiance des dirigeants d’entreprises comptant moins de 10 salariés (113 points, +9 points). Après trois mois à des niveaux élevés la confiance des dirigeants d’entreprises plus grandes connait quant à elle un repli (119 points, -7 points par rapport à juin 2019).

Après avoir atteint un niveau record, la part de chefs d’entreprises se déclarant confiants enregistre une baisse importante (45%, -18 points), tout comme celle de ceux qui se déclarent optimistes (31%, -11 points). Ces sentiments demeurent toutefois les plus partagés, avec en plus un sentiment de sérénité évoqué par 22% des dirigeants (+12 points). Finalement, les chefs d’entreprise affichent leur satisfaction vis-à-vis de la situation économique actuelle : 58% estiment que « c’est très bien en ce moment » (+9 points).

 

Les tensions étant toujours vives, la situation économique mondiale demeure une source d’inquiétude : 42% des chefs d’entreprises seulement sont confiants pour ses perspectives (-3 points). La situation nationale parait désormais plus assurée : 47% des dirigeants sont confiants pour l’économie française (+3 points), et 79% pour leur entreprise (+6 points). Ils sont toutefois de moins en moins nombreux à considérer que « ce sera mieux demain» (14%, -7 points).

 

https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-et-gce-la-grande-consultation-des-entrepreneurs-vague-42-juillet-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

La conjoncture selon l’ENQUÊTE DE CONJONCTURE U2P / I+C–XERFI

L’embellie est partagée par les trois grands secteurs de l’économie de proximité : l’artisanat, le commerce alimentaire de proximité–hôtellerie restauration, et les professions libérales. Tous sont repassés en territoire positif, y compris le commerce alimentaire de proximité et l’hôtellerie-restauration qui progressent par rapport au trimestre précédent.

 

Si ce dynamisme tend à réduire les disparités, des écarts subsistent et ils sont parfois significatifs, en particulier dans l’artisanat. Ainsi, l’artisanat du bâtiment (+3,5%) et l’artisanat des travaux publics (+4,5%) enregistrent une progression solide. Tandis qu’à l’autre extrémité du spectre, l’artisanat des services est en recul (-1%) et l’artisanat de l’alimentation se stabilise (0%) après sept trimestres de recul consécutifs.

 

Du côté des professions libérales, la tendance est toujours au beau fixe avec une croissance qui atteint 2%. Elle accélère franchement dans les professions libérales du droit, où elle est passée de 2% au trimestre précédent à 3%. De même, les professions libérales techniques et du cadre de vie ont enregistré une croissance du chiffre d’affaires de 2,5%, contre 1% au premier trimestre 2019. Enfin, les professions libérales de la santé restent dans le vert malgré un très léger repli (+1,5%, versus 2%).

 

Signe de cette conjoncture globalement favorable, la confiance des chefs d’entreprise se confirme : 1 sur 5 anticipe une activité plus soutenue au 3e trimestre 2019. Ils sont également plus nombreux à émettre une opinion positive (17%) que négative (14%) sur leur trésorerie.

 

https://u2p-france.fr/conjoncture-leconomie-de-proximite-conforte-son-dynamisme

♦ La conjoncture selon Bpifrance

Malgré un ralentissement anticipé de leur activité, les chefs d’entreprise restent confiants pour 2019. Si les PME restent globalement optimistes, elles anticipent un ralentissement de leur activité quel que soit le secteur, sauf dans le commerce. Les PME industrielles, qui s’en étaient mieux sorties en 2018 d’après l’enquête de janvier, anticipent désormais un ralentissement de leur activité et de leurs embauches, aussi bien pour cette année que pour 2020.

 

L’investissement reste dynamique grâce à une situation financière toujours aisée et des conditions d’accès au crédit très favorables. L’investissement résiste malgré le fléchissement des perspectives d’activité, porté par des conditions de financement favorables.

 

La situation de trésorerie des PME s’est améliorée et leur accès au crédit d’investissement reste aisé puisque près de 90 % d’entre elles n’ont rencontré aucune difficulté pour financer leurs investissements.

 

Les perspectives d’emploi restent bien orientées mais les difficultés de recrutement demeurent importantes. Les PME prévoient de maintenir globalement le rythme de leurs embauches cette année, malgré le ralentissement de l’activité et des carnets de commande, ainsi que des difficultés de recrutement encore prégnantes. Sur ce dernier point, 81% des PME signalent des difficultés de recrutement, dont la moitié les juge importantes.

 

Les PME restent globalement confiantes pour 2020 mais les exportatrices et les innovantes semblent pâtir du contexte international incertain. Les PME sont dans l’ensemble optimistes pour leur activité et leurs embauches en 2020. Si les PME exportatrices et / ou innovantes restent les plus performantes, elles anticipent un ralentissement de leur activité à l’inverse des autres entreprises. Le contexte international incertain (notamment tensions commerciales, Brexit) semble avoir entaché leur optimisme.

 

Et par secteur d’activité :

⇒ Les PME du Commerce restent globalement confiantes pour 2019. Celles spécialisées dans l’automobile font exception avec une forte dégradation de leurs perspectives d’activité, d’emploi et d’investissement pour 2019.

⇒ Les PME de la Construction sont globalement plus pessimistes que la moyenne des PME, en particulier celles des Travaux publics dont les perspectives d’embauches et d’investissement sont moins bien orientées qu’il y a 1 an.

⇒ L’Industrie est le seul secteur à prévoir un ralentissement à la fois de son activité et de ses embauches. La situation financière reste confortable, permettant de conserver un investissement relativement dynamique.

⇒ Les PME des Services s’avèreraient les plus dynamiques. Leurs perspectives d’activité et d’embauches sont globalement stables, mais elles anticipent de renforcer leurs projets d’investissement.

⇒ Les PME du Tourisme ont plus de difficultés que celles des autres secteurs mais restent confiantes pour 2019, après une année 2018 pénalisée par les grèves et mouvements sociaux

 

https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/69e-enquete-de-conjoncture-PME

SOMMAIRE