Archives mensuelles : juillet 2019

Guides

“Guide pratique pour faciliter l’accès des TPE/PME à la commande publique”, Ministère de l’Économie et des Finances, lu juillet 2019

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés.

“Ségréation professionnelle entre les femmes et les hommes : quels liens avec le temps partiel ? “, Dares, documents d’études N°234, juillet 2019

“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018 ” DGE, lu juillet 2019

“Rapport d’activité 2018-2019”, Union des Industries Textiles, lu juillet 2019

“L’innovation dans les entreprises agroalimentaires”, Agreste les dossiers N°2019-3, juin 2019

“L’économie numérique fausse-t-elle le partage volume-prix du PIB ?” Insee documents de travail N°F1903, juin 2019

“L’économie française Comptes et dossiers : rapport sur les comptes de la Nation 2018, édition 2019”, Insee, document de référence, lu juillet 2019

“Transformations sociales dans la métropole du Grand Paris : une forte progression des cadres aux portes de Paris “ Insee Analyses Ile-de-France, N°99, juin 2019

“Les services marchands en 2018  : rapport établi pour la Commission des Comptes des Services “, Insee documents de travail N°E2019/02, juillet 2019

“Appariement entre l’enquête Emploi et le fichier Historique de Pôle emploi sur la période 2012-2017 Méthode et premiers résultats”, Insee document de travail N°F1904, juillet 2019

SOMMAIRE

Le sommaire du bulletin du Rameau de juillet 2019

Le sommaire du N°

 

EDITO : J’évalue, tu évalues, nous évaluons  

 

DOSSIER du mois : L’évaluation au cœur des débats

 

NOUVEAUX MODELES D’AFFAIRES SOCIETAUX  

– Peut-on encore parler de « Contrats à Impact Social » en France ?  

– La finance s’engage dans l’Impact positif

– Nouveaux modèles socio-économiques, soyons pragmatiques !

– En Allemagne, 40 milliards d’euros pour l’accompagnement social de la transition énergétique

– Agripreneurs : une nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles en Afrique

– La Banque Mondiale s’inquiète de la stagnation des pays les moins avancés

– La loi « Rana Plaza » peine à porter ses fruits

 

L’ESS EN MOUVEMENT

– Le boom des recettes d’activité : quelles conséquences pour le secteur associatif ?

– La Croix-Rouge française se dote d’un accélérateur d’innovation sociale

– Le Revenu de transition écologique réconcilie social et environnement

– Le revenu universel peut-il éradiquer l’extrême pauvreté ?

 

RSE ET ENGAGEMENT DES ENTREPRISES

– RSE en open source pour améliorer le dialogue avec les parties prenantes

–  Retour sur le Forum Mécénat & Territoire de Metz

– Le réchauffement climatique toujours plus présent aux Assemblées Générales des entreprises

– Bosch, un industriel visant la neutralité carbone dès 2020

 

TRANSFORMATION DIGITALE

-Les patrons de grands groupes préoccupés de stratégie globale avant l’impératif du digital

-Le « micro-don » à la caisse, un usage qui émerge en France

 

MUTATIONS DU TRAVAIL & DES COMPETENCES

– Chiffre du mois : 2009 dossiers déposés à la Médiation du Crédit en 2018

– Le pro bono : une opportunité globale d’engagement et de co-développement par les acteurs publics et leurs agents

– L’OCDE alerte sur la qualité des emplois

– 7 types de TPE selon les modalités en temps de travail

 

TERRITOIRES INNOVANTS  

-La Rencontre « Ensemble, valorisons les territoires ! »

-Exemple inspirant : Envies d’Alliances – Pays d’Aix Associations

-Exemple inspirant : Club FACE Paris

-La Journée des initiatives territoriales pour l’emploi

-Le succès des Territoires zéro chômeurs de longue durée

 

A l’écoute de la planète :  Climat, Energie & environnement

-Rapport de l’IPBES sur la biodiversité : alerte rouge

 

– Le recyclage mondial bouleversé par la Chine

– Union Européenne : les émissions de gaz à effet de serre ont diminué fortement en 2018

– Emissions de méthane : une croissance inquiétante et inexpliquée

 

POUR ALLER PLUS LOIN

– Evènements clés

– A découvrir

SOMMAIRE

Les cadres dirigeants d’entreprise affichent un équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

Méthodologie : échantillon de 300 dirigeants d’entreprises (DAF 34%, DRH 34%, PDG et DG 27%…) d’au moins 50 salariés, dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 50M€ (50 à 99M€ pour 51%), interrogé par téléphone sur système CATI du 23 avril au 17 mai 2019.

40% appartiennent au secteur de l’industrie/BTP, 35% à celui du commerce et 25% à celui des services.

61% ont entre 35 et 54 ans, 23% plus de 54 ans; 15% ont moins de 35 ans. 73% sont des hommes. 78% vivent en couple; 48% ont au moins un enfant (dont 41 au plus 2).

Ce sondage, tourné vers des dirigeants d’entreprise, l’est en fait beaucoup plus en direction de cadres supérieurs qu’en direction de dirigeants, ce qui en limite l’intérêt pour observer les seuls dirigeants; de plus, l’échantillon est de petite taille.

«Sondage Opinion Way pour Grant Thornton » 

 

Les dirigeants et cadres dirigeants d’entreprise pratiquent sortie et sport, mais assez peu le bénévolat ou encore les cours d’arts, de musique.

 

⇒ Quelles sont leurs activités en dehors de leur emploi ?

 

♦ 79% les sorties de type cinéma, théâtre, restaurant (91% les moins de 35 ans et 87% ceux de l’industrie/BTP); 54% au moins une fois par semaine et 14% occasionnellement,

♦ 77% les activités sportives (66 les plus de 54 ans); 93% au moins une fois par semaine (49% au moins 2 fois); 44% pratiquent seuls ou avec des amis et 31% au sein d’un club,

♦ 62% le jardinage, le bricolage ou une activité artisanale (77% ceux de l’industrie/BTP, mais 55% ceux qui n’ont pas d’enfant),

♦ 59% la lecture, l’écriture (75% les femmes, 75% les 55 ans et plus, 48% ceux du commerce)

♦ 28% des engagements bénévoles (39% les 55 ans et plus); 44% au moins une fois par semaine et 24% occasionnellement; 16% sont engagés dans des associations à vocation sociale, 9% sportive, 4% culturelle ou religieuse,

♦ 26% les jeux, la vidéo (41% les moins de 35 ans),

♦ 15% des cours d’arts de musique, la gastronomie: 66% au moins une fois par semaine,

et par ailleurs les 3/4 sont partis à l’étranger dans les 12 derniers mois pour des raisons personnelles (dont 4% pour plus de 5 voyages).

⇒ L’équilibre vie familiale/ vie professionnelle

♦ 69% disent avoir assez de temps libre pour profiter de leurs loisirs (79% ceux qui n”ont pas d’enfant mais 49% ceux qui ont 2 enfants, 55% les 35-44 ans), mais 1/3 ont des difficultés pour concilier vie professionnelle et vie privée.

65% prennent la totalité de leurs congés annuels (79% les femmes, 78% les moins de 44 ans, 74% les personnes avec enfants).

♦ pour améliorer l’équilibre vie professionnelles/vie personnelle, 44% envisagent de prendre davantage de congés, mais seulement 11% opter pour du temps partiel; le télétravail est sollicité par 66% et le droit à la déconnexion par 40%.

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-grant-thornton-observatoire-de-la-vie-du-chef-d-entreprise-juin-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

SOMMAIRE

La forte progression des créations d’entreprises sur un an se poursuit (+15,3%).

Les 3 derniers mois ont vu se poursuivre la hausse des autoentrepreneurs. Par contre, fait nouveau, on peut observer une baisse de l’activité transport/livraison à domicile, tant en création classique que pour les autoentrepreneurs.

 

Les 3 derniers mois (avril à juin), comparés aux 3 mêmes mois de 2018, font apparaitre une forte progression des autoentrepreneurs (+25,8%), contre +8,5% pour les sociétés et 6,2% pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs et donc une progression tout type de création de 15,3%.

Si l’on observe une période de 12 mois (juillet 2018-juin 2019), comparée aux 12 mois antérieurs (juillet 2017-juin 2018), la progression globale du nombre de création est de 15,9% (+26,6% pour les autoentrepreneurs, +10% pour les entreprises individuelles et +6% pour les sociétés).

Les hausses sont différentes, si nous observons la moyenne des 4 années antérieures (juillet 2013-juin 2017), au regard de juillet 2018-juin 2019; la plus forte hausse était celle des entreprises individuelles hors autoentrepreneur (+51,3%), suivie de celle des autoentrepreneurs (+43,4%) et enfin de celle des sociétés (+18,6%).

Les créations classiques par activité sur les 12 derniers mois montrent une hausse de 7,8%; cette hausse est plus forte au sein des activités transport, immobilier, industrie et construction; elles est faible pour les activités commerce, informatique-communication et même négative pour l’activité santé/éducation.

Les créations d’autoentreprise font état d’une hausse de 26,6%, là encore dans l’activité transport (plus conséquente que pour la création classique), alors qu’elles sont modestes pour les activités construction et santé/éducation; noter que pour les autres activités, les progressions sont assez proches (entre +23 et +34%).

Une comparaison des évolutions faites entre les 12 derniers mois et les 3 derniers mois laissent apparaitre une baisse des progressions dans le secteur transport, quelque soit le type de création (le fait des débats et réformes en cours pour les créateurs utilisateurs des plateformes ?), et dans les services aux particuliers en ce qui concerne les entreprises classiques. Par contre l’industrie connait une nette hausse ces 3 derniers mois (un secteur pour lequel il faut être prudent dans la mesure, où l’on y trouve une grande diversité d’activité dont la moitié n’ont pas grand chose à voir avec l’industrie telle que le sens commun l’entend).

SOMMAIRE

Une comparaison de la structure par activité des entreprises France/UE.

“Ce Panorama des entreprises a pour ambition de démontrer la dynamique entrepreneuriale en France et de valoriser les entrepreneurs et l’esprit d’entreprise. Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE”.

Cette approche est toutefois sans cesse entachée par le fait de savoir si toutes les formes d’entrepreneuriat (autoentrepreneur en France, self employed au Royaume-Uni..) sont incluses ou non dans le stock des entreprises et celui des créations/cessations. Je publie ces données dans la mesure où elle risquent de servir d’argumentaire à des rapports ou à des politiques d’appui; j’ajoute comme précédemment l’interrogation sur la possibilité de comparer totalement les données recueillies par Eurostat émanant des différents pays.

 

La France connait une structure du parc des entreprises par activité proche de l’UE; par contre , elle se différencie par un nombre important de créations d’entreprise.

 

⇒ Caractéristiques structurelles des entreprises en termes d’activité

Selon Eurostat, la France est le 2e pays de l’Union européenne pour sa population d’entreprises (micro entrepreneurs compris ?), représentant près de 13% du total. À la première place, l’Italie compte 3,8 millions d’entreprises (15% du total), l’Espagne (11%), l’Allemagne (10%) et le Royaume-Uni (9%).

 

La structure sectorielle de l’économie européenne en 2016 est relativement similaire d’un pays à l’autre : les principaux secteurs d’activité sont les services marchands, le commerce et l’industrie manufacturière (soit 80% de la population d’entreprises, du nombre de salariés EQTP, du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée).

♦ Les activités de services dans leur ensemble (services marchands, commerce et transport et entreposage) sont 76,1% de la population des entreprises, 66% du nombre de salariés 60,4% du chiffre d’affaires et 60,6% de la valeur ajoutée. Le poids des services marchands est plus important au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Suède. 

– Le premier secteur d’activité correspond aux services marchands (45,1% de la population des entreprises, 34,8% du nombre de salariés, 18,7% du chiffre d’affaires et 34,1% de la valeur ajoutée).

– Le commerce représente 25,9% de la population des entreprises, 22,8% du nombre de salariés, 36,2% du chiffre d’affaires et 18,8% de la valeur ajoutée.

L’industrie manufacturière est le troisième secteur d’activité avec 8,7% de la population des entreprises en 2016, mais 23,3% du nombre de salariés; 27,1% du chiffre d’affaires et 26,6% de la valeur ajoutée. 3 pays se distinguent par l’importance de leur industrie : la Pologne, l’Italie et l’Allemagne.

 

La structure sectorielle de l’économie française est proche de celle de l’Union européenne. En termes de population d’entreprises, les services marchands représentent 46,3% du total, devant le commerce (24,9%), la construction (16,6%) et l’industrie manufacturière (7,1%). Les salariés se répartissent principalement entre les services marchands (31,4%), le commerce (22,7%), l’industrie manufacturière (21,9%) et la construction (10,9%).

La part du secteur tertiaire dans l’emploi total y a gagné 22 points au cours des 4 dernières décennies, alors que la part de l’industrie a perdu 13 points, se réduisant quasiment de moitié. Le chiffre d’affaires est généré au niveau national en premier lieu par les secteurs du commerce (38,4%), de l’industrie manufacturière (24,6%) et des services marchands (19,8%). La valeur ajoutée est principalement répartie entre les services marchands (35,9%), l’industrie manufacturière (22,7%) et le commerce (19%).

⇒ Caractéristiques structurelles des entreprises en termes de taille d’entreprises

Les micro-entreprises (de 0 à 9 personnes employées) représentent 94% du total des entreprises de l’Union européenne en 2016 (95% en France). En Allemagne et en Autriche, la part des microentreprises est inférieure (respectivement 82% et 87% des entreprises) et la part des PME (de 10 à 249 personnes employés) est un peu plus importante (respectivement 18% et 13%).

 

En termes de chiffre d’affaires et de valeur ajoutée, le poids des micro-entreprises s’inverse : 18% du chiffre d’affaires, 5% de la valeur ajoutée, alors que les PME et les grandes entreprises représentent respectivement 38% et 44% du chiffre d’affaires, et 32% et 63% de la valeur ajoutée. Une micro-entreprise génère en moyenne 0,2M€ de chiffre d’affaires et 0,02M€ de valeur ajoutée (mais on ne sait si les non-salariés ont été pris en compte dans ces calculs); une PME génère en moyenne 6,1M€ de chiffre d’affaires et 1,4M€ de valeur ajoutée et une grande entreprise 260,4M€ de chiffre d’affaires et 101,2M€ de valeur ajoutée.

 

Noter que la valeur ajoutée et le taux de marge sont repartis à la hausse depuis 2014; si la valeur ajoutée a quasi-stagné sur la période 2011-2013 (+0,4%), la reprise a été importante sur la période 2013-2016 (+4,7%). En 2016, la valeur ajoutée progresse de 2,2% sur un an. Entre 2011 et 2016, le taux de marge dans l’Union européenne est passé de 40,9% à 42%.

 

En France, le même constat est réalisé : les micro-entreprises génèrent en moyenne 0,3M€ de chiffre d’affaires et 0,02M€ de valeur ajoutée, contre respectivement 8,7 et 1,9M€ pour les PME et 398,4 et 139,5M€ pour les grandes entreprises.

La productivité du travail atteint 69,2$ par heure travaillée en 2018 (6e place de l’échantillon) vs 56,3 en UE; la productivité du travail par personne employée est de 105 169$ (5e place), vs 91 845 en UE.

La productivité par personne employée atteint 90 860$ dans les grandes entreprises, contre 71 086$ dans les entreprises de 20 à 49 employés, et seulement 57 702$ dans les micro-entreprises.

⇒ La démographie d’entreprise

En 2016, Eurostat dénombre 447 663 créations d’entreprise en France dans l’industrie, la construction et les services (autoentrepreneurs compris ?); c’est 8% de plus qu’au Royaume-Uni et près du double de l’Allemagne; sur la période 2014-2016, les créations d’entreprises ont augmenté de 2,1% en France, alors qu’elles ont diminué de 9% en Allemagne. C’est au Royaume-Uni que les créations d’entreprises ont le plus augmenté entre 2014 et 2016 (+18%).

 

Le taux de création d’entreprises (nombre d’entreprises créées/population totale des entreprises) est de 9,8% en France en 2016; cela place la France dans le haut de l’échantillon, derrière le Royaume-Uni (15,1%), la Pologne (12,3%) et l’Espagne (10%).

En 2016, la France présente un taux de disparition des entreprises parmi les plus faibles (nombre de cessations d’activité/population totale des entreprises) avec 4,7%, derrière la Belgique (3,3%) et l’Irlande (1%). En France, ce taux est moins élevé dans l’industrie (3,6%) que dans la construction (4,4%) et les services (5%).

 

En 2016, la croissance nette des entreprises (créations /disparitions) est de 2% en France, derrière le Royaume-Uni (+6%) mais devant l’Allemagne, où la croissance nette des entreprises est de +0,2%. En France, le taux de croissance nette des entreprises est plus élevé dans les services (2,3%) que dans la construction (0,6%) et l’industrie (0,9%).

 

Les entreprises créées en 2016 contribuent à 2,6% des emplois en France, vs au Royaume-Uni (4%), en Pologne (3,9%) et en Espagne (3,7%).

La taille moyenne des entreprises lors de leur création est relativement petite en Europe : 2,3 personnes occupées au Royaume-Uni, 1,8 en Allemagne, 1,2 en France. Les entreprises industrielles nouvellement créées sont en moyenne de plus grande taille : 3,5 employés au Royaume-Uni contre 2,3 pour les services, 2 en Pologne contre 1,5 pour les services, 1,7 en Italie contre 1,2 pour les services et 1,4 en France contre 1,2 pour les services. À l’inverse, le nombre moyen des emplois créés en Autriche, Allemagne et Irlande est plus élevé dans les services que dans l’industrie. 

 

En savoir davantage ; https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

 

 

SOMMAIRE

3 ans après leur création, la moitié des autoentrepreneurs ayant réalisé des recettes, sont encore en activité.

Sources : Sine- enquête auto-entrepreneurs : dispositif permanent d’observation d’une génération de nouvelles entreprises tous les 4 ans. L’échantillon utilisé est composé de 40 000 auto-entrepreneurs inscrits au premier semestre 2014. Ils ont été enquêtés à deux reprises en 2014 et 2017. Seules les unités ayant été actives au moins un trimestre entre 2014 et 2017 ont été enquêtées pour la seconde vague.

 

Les autoentrepreneurs toujours en activité font état de recettes plus que modestes (9 000€ pour ceux en activité principale et moins de 4 000€ pour ceux en activité complémentaire en valeur médiane).

⇒ 34% des entrepreneurs n’ont pas déclaré de recettes; 3 ans après, 36% sont encore actifs.

Sur 100 auto-entrepreneurs immatriculés au 1er semestre 2014, 34 n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires lors de leurs 8 premiers trimestres d’exercice. 66 ont effectivement démarré une activité économique; 3 ans après leur immatriculation, 36 sont encore actifs sous ce régime et 30 ont cessé leur activité en tant qu’autoentrepreneur. 

 

La proportion d’auto-entrepreneurs actifs après 3 ans est la plus élevée dans la santé (60%) et l’enseignement (48%); elle est plus faible dans la construction (36%), les activités de services aux entreprises de type technique et scientifique (36%) ou le commerce (28%),
secteurs où les immatriculations d’autoentrepreneurs sont les plus nombreuses (la moitié des autoentrepreneurs immatriculés en 2014). Ces écarts s’expliquent partiellement par une propension au démarrage plus élevée dans la santé (83%) ou l’enseignement (79%) que dans les services aux entreprises  (71%), la construction (65%) ou le commerce (54%).

La part des auto-entrepreneurs qui sont actifs 3 ans après leur immatriculation
est plus élevée pour la génération 2014 que pour la génération 2010 (36% contre 30%).

⇒ 3 ans après leur immatriculation, 36% sont pérennes.

Parmi les autoentrepreneurs ayant démarré leur activité, 54% sont pérennes à trois ans, à comparer avec la pérennité des entreprises classiques (75%), ou chez les entrepreneurs individuels non autoentrepreneurs (63%).

 

La pérennité dépend des caractéristiques suivantes, présentées de l’importance la plus manifeste vers la moins prégnante :

 

♦ La pérennité augmente avec leur âge : si 28% des moins de 30 ans sont actifs 3 ans après leur immatriculation, 44% le sont chez les 50 ans et plus. Chez les entrepreneurs individuels classiques, la pérennité est la plus forte entre 30 et 54 ans.

♦ Un auto-entrepreneur implanté dans une commune rurale a plus de chances d’être pérenne à trois ans qu’un auto-entrepreneur implanté dans une unité urbaine quelle que soit sa taille. (43% vs 34). Lors de la création de leur entreprise, les auto-entrepreneurs urbains ont déclaré plus souvent vouloir répondre à une opportunité ponctuelle, surtout dans l’agglomération parisienne (22% vs 15% dans les communes rurales).

♦ Comme pour les entrepreneurs individuels classiques, la pérennité des auto-entrepreneurs croît avec les moyens financiers engagés au démarrage;  70% ont démarré une activité quand ils ont investi vs 62 % de ceux qui n’ont fait aucun investissement.

Parmi ceux ayant démarré une activité, le taux de pérennité est de 52% pour ceux n’ayant rien investi initialement et 57% pour les autres. Ceci étant, les montants investis sont très faibles, l’accès au crédit plus que difficile pour l’activité économique et la déduction de l’amortissement impossible.

Elle dépend aussi beaucoup de l’activité exercée : de 75 (activité principale) et 70% (activité de complément) pour la santé à 35 et 38% pour les transports.

♦ La pérennité est plus forte chez les femmes (41% vs 33% pour les hommes), une différence qui s’explique surtout par le meilleur taux de démarrage effectif des femmes (72%, vs 62). Parmi les auto-entrepreneurs ayant démarré une activité, l’écart de pérennité est modeste même s’il est en faveur des femmes (57% contre 53%), du fait notamment de la surreprésentation des femmes dans les activités les plus pérennes (santé et enseignement).

À caractéristiques identiques, la pérennité est plus forte en cas de vie en couple, aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

♦ 36% ont bénéficié d’un dispositif d’aide (le plus souvent l’aide aux chômeurs et créateurs d’entreprise ou Accre) quand ils ont monté leur projet. 42% d’entre eux sont actifs après 3 ans, contre 33% de ceux n’ayant bénéficié d’aucune aide; cet écart s’explique essentiellement par un taux de démarrage effectif d’activité plus élevé, notamment du fait des chômeurs.

La pérennité est plus élevée pour ceux qui en font leur activité principale (58% vs 50 pour une activité de complément).

♦ En revanche, l’expérience dans la création d’entreprise et le niveau de diplôme n’ont pas d’effet significatif sur la pérennité.

⇒ Les recettes réalisées en 2016

Les pérennes à 3 ans déclarent un chiffre d’affaires moyen de 10 300€ (12 800€ pour ceux en activité principale, 13 100€ pour ceux dont c’est la seule source de revenu, 7 600€ pour ceux en activité de complément); une situation comparable à celui de la génération 2010. Noter que le chiffre médian (approche plus juste pour situer les flux) est de 9 000€ en activité principale et de 3 919€ en activité de complément. Par ailleurs, 3% déclarent un chiffre d’affaires nul en 2016, ce qui laisse présager leur prochaine radiation.

Ces montants, même pour les 25%, aux recettes les plus conséquentes en activité principale, laissent à désirer, pour vivre de leur activité (de l’ordre de 1 300€ mensuel de revenu).

Le chiffre d’affaires est très inférieur à celui des entrepreneurs individuels classiques de la même génération : 75% des premiers déclarent en moyenne moins de 15 000€, contre 23% les seconds; même en se restreignant aux auto-entrepreneurs en activité principale, l’écart demeure puisque 66% ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 15 000€.

 

Le chiffre d’affaires moyen par secteur d’activité est le plus élevé dans le secteur des HCR (15 600€); il est le plus faible pour les arts, spectacles et activités récréatives (6 500€).

Quelques autres différences significatives :

♦ Un auto-entrepreneur qui a déjà une expérience dans le même métier, fait état d’un chiffre d’affaires supérieur de 3 000€ à celui d’un auto-entrepreneur sans expérience.

♦ L’autoentrepreneur travaillant principalement pour des entreprises déclare en moyenne un chiffre d’affaires annuel supérieur de 1 600€ à celui d’un auto-entrepreneur travaillant surtout pour des particuliers.

♦ Le chiffre d’affaires est également plus élevé de 1 300€ à 1400€ si l’auto-entrepreneur a investi lors du démarrage de son activité ou au cours de celle-ci, indiquant une plus grande implication.

♦ Un auto-entrepreneur titulaire d’un diplôme qualifiant déclare en moyenne un chiffre d’affaires annuel supérieur de 1 300€ à celui d’un auto-entrepreneur sans diplôme qualifiant.

⇒ La satisfaction d’avoir choisi ce régime

54% se déclarent satisfaits de leur chiffre d’affaires par rapport à leurs objectifs (58% pour ceux en activité de complément, 50% en activité principale). 57% de ceux qui n’ont rien investi à la création se déclarent satisfaits, contre 50% de ceux qui ont investi plus de 1 000€.

La satisfaction est plus élevée dans l’information et la communication et l’enseignement (respectivement 63% et 62% de satisfaits); elle est la plus faible dans le secteur du commerce (42%).

En moyenne, 63% sont satisfaits, voire très satisfaits (22%), de leur projet en général; 1/3 sont satisfaits de leur activité mais pas de leur chiffre d’affaires.

⇒ La trésorerie, un problème fréquent

27% déclarent rencontrer souvent des problèmes de trésorerie, un niveau comparable à celui des entrepreneurs individuels classiques (31%), du fait de la baisse de chiffre d’affaires, des délais et retards de paiement des clients, ainsi que des charges.

Le commerce est le secteur le plus touché (36%) déclarant notamment des difficultés d’accès au crédit; Il est suivi par les HCR (33%) et la construction (31%).; les activités d’information et communication (19%), d’enseignement (21%) et de santé humaine (20%) sont les moins exposées aux problèmes de trésorerie.

Les auto-entrepreneurs en activité principale déclarent évidemment plus fréquemment des problèmes de trésorerie (38% s’il s’agit de la source principale de revenu vs 31 s’ils disposent d’un autre revenu), que ceux en activité de complément (17%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4189659

 

 

 

SOMMAIRE

-3,1% de défaillances par rapport au 2e trimestre 2018.

Sources : les statistiques Altares de défaillances d’entreprises comptabilisent l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C. (Bulletin Officiel d’Annonces Civiles et Commerciales) depuis 1987.

Définition : la défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation). Chaque année, en moyenne, les 2/3 des Redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires.

Noter qu’1/3 des sociétés commerciales défaillantes âgées de plus de deux ans est en retard ou en défaut de publication des comptes annuels; 1/3 a publié mais sous forme confidentielle et donc seul 1/3 était publié en toute transparence.

 

Les liquidations directes ont baissé de 4,4% au regard de 2018 alors que les redressements judiciaires ont progressé de 0,3%.

 

Les défaillances étaient au 2éme trimestre 2015 au nombre de 14 411, de 12 925 au 2éme trimestre 2017 et 12 347 au 2éme trimestre 2019; la baisse a été de 7,1% comparé à la moyenne des 5 dernières années. Le nombre de défaillances d’entreprises enregistré ce trimestre est comparable à celui du 2éme trimestre 2008 : jamais il n’avait été aussi bas.

Les emplois menacés (41 000 en 2019) au regard de 2018 ont un peu augmenté (+0,2%), mais baissé de 7,7% au regard de la moyenne des 5 dernières années.

 

Les liquidations directes ont baissé de 4,4% au regard de 2018 et de 7,7% au regard des 5 dernières années, alors que les redressements judiciaires ont progressé de 0,3% au regard de 2018 et baissé de 4,5% au regard des 5 dernières années; les règlements judiciaires ont progressé de 7% dans les entreprises défaillantes d’au moins 16 ans d’ancienneté..

 

La comparaison des 2émes trimestres 2019 avec 2018 montre une baisse très favorable pour les 10-99 salariés (-14,3%), modeste pour les moins de 10 salariés (94% des défaillances) avec un taux de -2,5% , mais bien plus favorable pour les 3-5 salariés (-12,8%) que pour les moins de 3 salariés (-0,6%). Par contre, il y a hausse pour les 100 salariés et plus (+62,5%), mais le nombre de défaillances y est très faible (39 vs 24 en 2018); cet écart doit donc être relativisé.

 

La comparaison des 2émes trimestres 2019 avec 2018 montre aussi une baisse favorable pour les moins de 3 ans d’ancienneté (-8,8%), vs -1,4% pour les 3-5 ans, -2,8% pour les 6-10 ans, -4,8% pour les 11-15 ans et une progression de 0,3% pour les plus de 15 ans.

 

En termes d’activité, certains services ont connu de nettes hausses, tels les services administratifs, sécurité, nettoyage et gestion aux entreprises (+15,3% et 926 défaillances), les activités immobilières (+9% et 472 défaillances) dont +40% pour la promotion immobilière (49 défaillances), les transports (+6,4% et 516 défaillances), et le commerce de gros (+5% et 610 défaillances).

 

Par contre, au sein des services, 3 groupes d’activités ont connu de nettes baisses, tels les services aux particuliers (-10% et 478 défaillances), les services aux entreprises (activités spécialisées, scientifiques et techniques avec -8% et 266 défaillances) et les HCR (-7,8% et 1 618 défaillances). Ajoutons le commerce de détail avec -7,3% et 2 062 défaillances, et les boulangeries-pâtisseries (-16,5% et 264 défaillances).

 

Les autres activités ont connu des écarts plus faibles telles le bâtiment (-4,2% et 2 746 défaillances), la santé/éducation (-3,4% et 720 défaillances), l’industrie hors IAA avec -0,7% et 458 défaillances et l’informatique-communication (+0,3% et 336 défaillances).

 

Pour en savoir davantage : https://blog.altares.com/2019/07/11/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-t2-2019/

 

 

 

SOMMAIRE

Les ventes d’e-commerce progressent de 13,4% en 2018 avec prés de 93Md€.

Les ventes via internet sont le fait de 39 millions de Français en 2018, sans grand décalage selon l’âge et le revenu.

 

♦ Le chiffre d’affaires des ventes sur internet en 2018 se monte à 92,6Md€ (+13,4% par rapport à 2017, +68% au regard de 2014 ). Le cap des 100 milliards d’€ devrait être atteint en 2019. Le canal mobile représente 22% du chiffre d’affaires des sites e-commerce et 35% pour les sites leaders.

En France, la proportion d’e-acheteurs cross-border dépasse celle du Royaume-Uni, de l’Allemagne; plus de la moitié des sites marchands, petits ou gros marchands vendent à l’international

 

♦ L’e-commerce atteint 9.1% des parts de marché du commerce de détail. En termes de parts de marché, les ventes sur internet représentent 44% du chiffre d’affaires du tourisme, 48% des produits culturels, 26% de l’ high tech, 20% de l’électro-manager, 14% de l’habillement, 14% des meubles. Pour 79% des sites internet, l’impact de ce type de vente est bénéfique à la fréquentation physique du magasin (28% des internautes y achètent d’autres produits).

 

♦ Les acheteurs sont au nombre de 38,8 millions de Français; entre 93 et 96% des moins de 50 ans sont acheteurs vs 85-86% pour les plus de 50 ans; 96% des CSP + achètent via internet vs 88 pour les CSP-.

Le montant du panier moyen est de 61,5€ (en baisse de 6%), mais l’achat moyen annuel est de 2 420€ en 39 transactions, vs 1 346€ en Europe.

36% sont abonnés à un service de livraison, le plus souvent fait à domicile ou en point relais. 80% paient par carte bancaire et 11,5% via un portefeuille électronique.

 

♦ 180 000 sites marchands sont actifs; ils emploient 180 000 personnes en direct; 51% des sites leader ont augmenté leur effectif en 2018 et 49% prévoient de le faire en 2019, vs 16 et 23% pour les sites de PME/TPE.

Les ¾ des sites réalisent un chiffre d’affaires annuel inférieur à 100 000€ par an, alors que 90% du chiffre d’affaires passe par 5.5% des sites marchands (10 000 sites).

11 à 14% des 10-49 salariés pratiquent la vente en e-commerce vs 20% les 50-249 salariés et 30% les 250 salariés et plus.

La rentabilité est le fait de 60% des sites leaders (13% à équilibre), vs 53 et 30% pour les sites de PME/TPE.

 

♦ Les transactions électroniques inter-entreprises, réalisées soit via des messages de type EDI soit via des sites e-commerce, représentent en 2017 19% du chiffre d’affaires total des entreprises de 10 personnes ou plus implantées en France, soit une progression de 4 points depuis 2015. Elles avaient déjà gagné 3 points de 2011 à 2015.

Sur les 2 dernières années, les ventes B to B via sites web ont augmenté de près de 50%. Elles totalisent en 2017 un chiffre d’affaires de 141Md€ dont 15Md€ par celles de moins de 10 personnes (22% du montant des ventes électroniques B to B et 31% pour les entreprises de plus petite taille, 10 à 49 personnes). 

 

Pour en savoir davantage : https://www.fevad.com/les-chiffres-cles-cartographie-du-e-commerce-en-2019/

 

 

SOMMAIRE

Les actions de la Fondation Entreprendre en 2018.

DEPUIS 2008, LA FONDATION ENTREPRENDRE AGIT EN FAVEUR DE LA CAUSE ENTREPRENEURIALE. Reconnue d’utilité publique en 2011 et abritante depuis 2015, elle a pour vocation de développer et promouvoir l’entrepreneuriat en France. Sa mission est de fédérer et de soutenir les acteurs associatifs reconnus d’intérêt général dans leur croissance et dans leur professionnalisation.

Elle structure son action autour de 2 axes majeurs : 4 programmes d’actions (21 associations soutenues) et un pôle de fondations abritées. 180 dossiers reçus, 42 présélectionnés. 171 000 bénéficiaires via les associations soutenues.

Et un budget de 6M€, dont les ressources sont totalement issues de fonds privés. 73% proviennent de dons, 10% des fondations abritées, 9% du mécénat.

 

4 programmes d’actions ont bénéficié de 2,1M€ de subventions de la fondation.

 

♦ “Graines d’Entrepreneurs”

“Entreprendre dès le plus jeune âge, au sens le plus large, permet de développer des compétences complémentaires aux savoirs académiques. En 2018, la Fondation Entreprendre a participé au renforcement de la culture entrepreneuriale de 152 000 jeunes âgés de 11 à 25 ans.”
Le Festival Déclic, initié par la Fondation Entreprendre, est co-organisé avec Entreprendre pour Apprendre, 100 000 Entrepreneurs, les entrep’ et la Fondation Croissance Responsable. En 3 ans, le Festival Déclic a rassemblé près de 2 900 jeunes, 860 enseignants et 1 400 entrepreneurs.

 

♦ “DES ELLES POUR ENTREPRENDRE”

 Le programme « Des elles pour Entreprendre  » a sensibilisé et accompagné près de 3 000 femmes en 2018.

Depuis son lancement en 2017, le Mooc « Des Elles pour financer son entreprise »
a sensibilisé et formé près de 5 200 femmes à la recherche de financements. Il a reçu
le Prix du Jury MOOC of the Year pour l’année 2018.

 

« Cœurs d’Entrepreneurs »,

favorise l’égalité des chances à  des personnes porteuses de handicap, réfugiées ou décrocheurs scolaires, en offrant un horizon social et professionnel grâce à l’entrepreneuriat. Ce programme accompagne, à travers diverses associations, près de 3 000 personnes en difficulté.

 

♦ “Parcours d’entrepreneurs”

La fondation, via les associations agrées, a accompagné 10 500 entrepreneurs tout au long
de leur cycle de vie professionnelle : de la création d’entreprise, en passant par le développement, la reprise d’entreprise jusqu’au rebond après l’échec entrepreneurial.

 

Parmi ces associations, citons encore les Entrepreneuriales (article les Échos Entrepreneurs du 9 juillet 2019)

Les Entrep’, créé il y a plus de 10 ans, ont noué près de 300 partenariats en France avec des établissements d’enseignement supérieur, dont certains accordent des crédits ECTS aux étudiants ayant effectué le programme. Gratuit pour les jeunes, le dispositif est soutenu financièrement au niveau national par des partenaires comme la fondation Entreprendre, et compte 1.800 bénévoles.

Une “philosophie” : la pédagogie de l’entrepreneuriat pour les jeunes doit passer par le terrain. L’un de ses buts principaux est aussi de mélanger les compétences.

Avec plus de 10.228 jeunes accompagnés depuis la création des Entrep’, 2 412 projets d’entreprises menés, 1 462 certificats délivrés, l’association peut se targuer d’avoir soutenu la création de près de 150 entreprises.

 

SOMMAIRE

Les nouveaux arrivants dans les QPV en Ile-de-France ont accru le taux de pauvreté.

Source : La base Fideli (Insee) est le résultat d’une exploitation et de retraitements à des fins statistiques des fichiers fonciers et fiscaux de l’administration fiscale. Cette base contient la quasi-totalité des individus assujettis à au moins l’un des deux impôts suivants : taxe d’habitation et/ou impôt sur le revenu.

 

Les partants des QPV de l’agglomération du Grand Paris optent largement pour un résidence hors QPV, devenant locataire du parc privé , voire propriétaire; leur taux de pauvreté est le plus faible des populations observées.

⇒ Les mobilités dans les QPV du Grand Paris en 2015

♦ Les 158 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) de la métropole du Grand Paris (MGP) comptent 1,1 million d’habitants (15% de la population de la MGP vs 8% en France métropolitaine). Ces quartiers,principalement concentrés dans le nord de la métropole parisienne, se caractérisent par une proportion élevée de logements sociaux (70%), avec une faible mixité sociale. Or les migrations résidentielles renforcent la pauvreté de ces quartiers.

Rappelons que dans une autre note de l’Insee/Analyses Ile-de-France (N°99 de juin 2019), la part des cadres est passée de 24 à 32% dans la MGP, entre 1999 et 2015; elle s’est accrue notamment dans les quartiers en périphérie de Paris, facilement accessibles en transport en commun, mais peu au nord-est de la MGP.

 

♦ Au cours de l’année 2015, 9,7% des résidents en QPV de la métropole du Grand Paris a déménagé, que ce soit dans son quartier ou en dehors vs 11,8% des habitants des QPV en France métropolitaine. Le coût élevé du logement en Île-de-France est un facteur contribuant à freiner les parcours résidentiels.

Lorsqu’ils déménagent, ils privilégient la proximité ; la moitié s’installent à moins de 2,9 km de leur résidence antérieure, alors que 12% à s’installent dans le reste de l’Île-de-France et 11% en province. C’est dans le nord-est de la métropole, principalement dans le département de la Seine-Saint-Denis, que les habitants des quartiers déménagent le plus fréquemment, en lien notamment avec un grand nombre de projets urbains et une plus forte présence du parc privé.

Ils se répartissent alors en 3 catégories : ceux qui emménagent hors QPV (57 000), ceux qui quittent leur logement tout en restant dans leur quartier (30 000 personnes), ceux qui s’installent dans un autre quartier de la politique de la ville (18 000), soient 75 000 quittant le quartier. Mais un million (dont les 30 000 déménageant dans le quartier) ne quittent pas le quartier.

 

♦ Noter que le taux de mobilité est en général plus faible dans les quartiers dans lesquels le parc social est très développé; à l’inverse, il est naturellement plus élevé dans les quartiers visés par des opérations de renouvellement urbain nécessitant le relogement des habitants; c’est dans le nord-est de la métropole, principalement dans le département de la Seine-Saint-Denis, que les habitants des quartiers déménagent le plus fréquemment, en lien notamment avec un grand nombre de projets urbains et une plus forte présence du parc privé.

 

♦ Ceux qui arrivent dans les quartiers QPV sont 59 000.

⇒ Quelles caractéristiques ont ces résidents ?

♦ Les résidents stables ou qui ont déménagé au sein de leur QPV sont 1 million; 70% sont hébergés dans un logement social;  le taux de pauvreté est de 37%.

 

ceux qui partent

 

Déménager au sein de son quartier (30 000 en 2015) est une situation plus fréquente pour les populations à faibles revenus . Les déménagements au sein du même quartier concernent en moyenne une personne mobile sur quatre (de 20% pour Paris à 31 % en Seine-Saint-Denis). Ces résidents restent pour les 2/3 dans le parc social; 43% vivent sous le seuil de pauvreté contre 29% pour ceux qui quittent leur quartier (c’est nettement moins le cas de Paris).

– Les habitants qui s’installent dans un autre quartier de la politique de la ville (18 000) ont également un faible niveau de vie : c’est le fait d’un sur quatre ; 42% vivent sous le seuil de pauvreté; en changeant de QPV, ils sont plus nombreux à accéder au parc social (68% vs 63 avant leur déménagement); les jeunes y sont nombreux (40% ont moins de 18 ans).

 

– Parmi les personnes qui quittent leur quartier, trois sur quatre (57 000) emménagent en dehors d’un quartier prioritaire. Ce sont souvent des jeunes ou d’âge intermédiaire, vivant seul ou en couple, sans enfant; ils disposent d’un niveau de vie médian supérieur aux résidents du quartier qu’ils quittent (16 568€ contre 14 033€ par an), leur permettant d’accéder à un logement, même dans le secteur social, au loyer plus élevé ou même de devenir propriétaire (14% étaient propriétaires dans leur quartier, ils sont 24% à accéder à la propriété en s’installant hors de leur QPV, et 33% pour les personnes qui s’installent en dehors de la MGP). En corollaire, la part de locataires du parc social diminue, passant de 60% avant déménagement à 35% après. Toutefois, 26% vit sous le seuil de pauvreté, seuls 10% sortant de la pauvreté.

 

♦ Ceux qui arrivent

 

Parmi les personnes s’étant installées dans un QPV de la MGP, 71% (42 000) ne viennent pas d’un quartier prioritaire (de 65% en Seine-Saint-Denis à 83% à Paris). Ils sont plutôt jeunes, et touchés par la précarité (34%); pour une partie d’entre eux, l’installation dans un quartier prioritaire est tributaire de l’attribution d’un logement social; avant de déménager, seuls 28% résidaient dans le parc social contre 57% une fois installés. Leur niveau de vie médian est supérieur à celui des résidents du quartier (15 326€ contre14 033€).

 

29% de ceux qui arrivent (17 000) habitaient dans un autre QPV ; leur taux de pauvreté est élevé (44%) et le niveau de vie médian le plus faible des 4 populations observées (12 900€); 68% bénéficient d’un logement social; l’importance des moins de 18 ans y est l’une des plus fortes (38%, proche des 40% de ceux qui partent de leur QPV pour s’installer dans un autre QPV).

⇒ En conclusion

♦ Les migrations accentuent les difficultés sociales des quartiers, les personnes s’installant dans un quartier prioritaire disposant d’un niveau de vie plus faible que les résidents stables du quartier (entre 12 900 et 13 100 vs14 000€), avec des taux de pauvreté plus élevés (42 ou 44% vs 37). La part des habitants vivant sous le seuil de pauvreté parmi les résidents des QPV a augmenté entre 2015 et 2016, passant de 34,7% à 37,4%. 

Cette situation est grandement celle de l’ensemble des QPV du Grand Paris, Paris faisant exception

♦ Alors que ceux ceux qui quittent leur QPV, plus nombreux que les arrivants, sont moins souvent exposés à la pauvreté (26% contre 37% pour les stables et 44% pour les nouveaux arrivés).

 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/4192386

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L’industrie manufacturière en 2018.

„Sources et méthodes : les données utilisées pour la production industrielle sont celles de l’Indice de la production industrielle (IPI). Les données sur le commerce extérieur proviennent des Douanes. Le choix de ces deux sources s’explique par leur disponibilité à un niveau sectoriel détaillé, qui permet de mieux analyser la situation des entreprises industrielles et l’effet des politiques publiques. Le taux de marge correspond au ratio de l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée (y compris impôts sur la production nets des subventions d’exploitation).

La DGE propose des données un peu différentes de l’Insee.

 

Une situation plus favorable que les années précédentes, hors 2017 qui avait été particulièrement bonne.

Quelques caractéristiques de l’évolution de l’industrie manufacturière :

♦ La production manufacturière a progressé pour la quatrième année consécutive en 2018, avec toutefois un rythme de hausse ralenti (+0,4 % après +2,8% en 2017).

 

♦ L’emploi salarié direct, hors intérim, a augmenté pour la première fois depuis 2001, avec une hausse de 7 100 salariés; fin mars 2019, le cumul des créations nettes d’emplois s’élève, en outre, à 20 200 depuis le deuxième trimestre 2017.

 À la fin de l’année, 42% des industriels citaient la compétence de la main-d’œuvre comme une barrière à l’embauche, contre seulement 30% un an auparavant, loin devant les incertitudes sur la situation économique (26%) et les coûts liés à l’emploi (20%).

En 2018, les effectifs salariés dans l’industrie manufacturière ont de nouveau augmenté dans la plupart des secteurs des régions Pays de la Loire, Occitanie ou Nouvelle-Aquitaine, mais ont poursuivi leur recul dans les régions Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Grand Est et Hauts-de-France.

 

♦ Le coût du travail est de 37,6€/h en 2018, redevenu inférieur au coût horaire de l’industrie manufacturière allemande (39,8€/h), où les salaires augmentent plus rapidement que dans les années 2000. Mais le coût du travail demeure cependant plus élevé que dans la plupart des pays européens, notamment l’Italie (27,6 €/h), l’Espagne (23,0 €/h) et les pays d’Europe centrale et orientale. Noter que ce coût est notamment la résultante d’un coût horaire des services (36,2€/h, contre 32,3€/h en Allemagne et 26,9€/h en moyenne dans l’Union européenne), représentant 27% des consommations intermédiaires.
La France se démarque aussi par l’importance des impôts de production (5,2% de la valeur ajoutée).

 

♦ Le taux de marge s’est dégradé pour la 2éme année consécutive en passant de 35,5% à 34,1%.

 

♦ Le solde des échanges de produits manufacturés, hors énergie, s’est amélioré de 3,0 Md€ en 2018, pour la première fois depuis 2013.

 

♦ Les investissements en R.&.D, constituant une source privilégiée de montée en gamme des produits industriels, ont augmenté de 48% en volume entre 2000 et 2017 et représentent 11% de la valeur ajoutée manufacturière française en 2017, contre 8% seulement en Allemagne.

La montée en gamme des entreprises françaises repose également sur la modernisation de leur appareil productif. Les dépenses en machines et équipements ont progressé de 8% entre 2015 et 2017, mais n’ont pas encore compensé le déficit d’investissement du début des années 2000; alors que l’appareil de production a été fortement sollicité en 2018, une proportion croissante d’entreprises se déclare contrainte par l’insuffisance de ses équipements; les dépenses d’investissement productif sont de plus en plus motivées par le renouvellement, à hauteur de 30% en 2018, soit le plus haut niveau depuis 1990, plutôt que par la modernisation et la rationalisation (22%).

 

♦ L’amélioration des performances de l’industrie française repose aussi sur le renforcement de son attractivité vis-à-vis des investisseurs étrangers; en 2018, avec 17Md€, les flux d’investissements directs étrangers (IDE) entrants dans l’industrie manufacturière ont atteint leur plus haut niveau depuis 2000; 320 projets industriels internationaux ont été recensés par Business France.

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/4p-DGE/2019-07-4Pn89-Industrie_manufacturiere-.pdf

 

 

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Les accès au crédit sont favorables tant pour les PME que pour les TPE.

L’accès des TPE au crédit continue de progresser.

 

⇒ Crédit aux TPE

 

10% des entreprises ont fait une demande de nouveau crédit (situation stable); 90% ont obtenu le crédit d’investissement demandé (en totalité ou à plus de 75%), en hausse de 2 points au regard du 1er trimestre 2019 et de 5 points au regard du 3éme trimestre 2018, ce qui correspond au plus fort taux enregistré depuis 2014. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est globalement stable à 86% (contre 87% lors du précédent trimestre).

La demande de crédits de trésorerie se réduit très légèrement (6% après 7% au cours des 3 trimestres précédents) ; le taux d’obtention est de 74% (vs 66 au 3éme trimestre 2018).

 

⇒ Crédit aux PME

 

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année; la part des PME déclarant demander des lignes de crédit est stable à 37%. 60% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, soit 3 points de moins qu’au T1 2019. 91% des demandes sont satisfaites.

S’agissant des nouvelles demandes de crédits, hors tirage sur des lignes de crédit préalablement accordées : la demande de nouveaux crédits de trésorerie varie peu (6% après 7% au trimestre précédent). L’accès aux crédits de trésorerie progresse de 3 points par rapport au premier trimestre 2019 et atteint le plus haut point depuis 2012 (92% vs 84% au 3éme trimestre 2018).

La part des PME demandant des nouveaux crédits d’investissement est inchangée par rapport au trimestre précédent (24%). 96% les obtiennent, une proportion quasi-identique au trimestre précédent (95%). Sur les crédits d’équipement spécifiquement, l’obtention se maintient à un haut niveau également (91%).

Seules 3% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu.

⇒ Crédit aux ETI

47% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit, (45% au trimestre précédent). 74% de celles les ayant obtenus utilisent leur possibilité de tirage, autant qu’au dernier trimestre.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie fléchit très légèrement : 8% (vs 9% au trimestre précédent). L’obtention en totalité ou à plus de 75% est quasiment stable à 90%, après 89% au premier trimestre 2019.

La demande de crédits d’investissement est en hausse de 4 points avec 32%; 95% les obtiennent, contre 99% au trimestre précédent. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention se réduit également ce trimestre à 88% (91% au T1 2019).

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/medias/documents/acces_au_credit_pme_tpe_eti_t2_2019_v3.pdf

 

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En 2017, 38% des établissements industriels de 20 salariés ou plus ont consacré 1,4Md€ à des investissements ou des études pour protéger l’environnement.

La baisse des investissements et études connue en 2017 est d’importance au regard de 2012, voire au regard des années 2013-2015.

 

En 2017, 38% des établissements industriels de 20 salariés ou plus ont consacré 1,4Md€ à des investissements ou des études pour protéger l’environnement (2% de moins qu’en 2016).

 

♦ Les investissements constituent l’essentiel de la dépense (79%, soit 1,1Md€). Ils diminuent de 3% en 2017 (après – 23% en 2012 et -21,3% entre la moyenne 2012-2015); le recul des investissements intégrés (surcoûts liés à l’intégration dans l’outil de production de produits ou procédés moins polluants) avec –32% est plus que compensé par la hausse des investissements spécifiques (achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement)  avec + 19%.

L’achat de matériels entièrement dédiés à la protection de l’environnement, représentent 85% des montants investis, loin devant les  “investissements intégrés” (15 %).

50% des investissements en matériel sont destinés au prétraitement, au traitement ou à l’élimination de la pollution : ils ont pour objectif de réduire l’impact négatif de l’activité des établissements sur l’environnement; par ailleurs, 37% de ces investissements ont pour objet la prévention des pollutions, 8% le recyclage et le tri, 5% les mesures et le contrôle.

 

♦ Les montants consacrés aux études (289M€) augmentent de 4% par rapport à 2016, de 7% au regard de la moyenne 2013-2016 et baisse de 9,4% au regard de 2012. La hausse des dépenses d’études n’est pas uniforme parmi les secteurs : elle atteint ainsi 25% dans les industries agroalimentaires (10% des dépenses d’études).

⇒ 4 secteurs réalisent plus de 67% des dépenses

Il s’agit des secteurs énergie (423M€), de la chimie (210M€), des industries agroalimentaires (186M€) et de la métallurgie-produits métalliques (98M€) ; à lui seul, le secteur de l’énergie regroupe un quart des investissements et la moitié des dépenses d’études réalisés dans les établissements industriels pour protéger l’environnement.

 Les investissements baissent le plus dans la métallurgie (– 28%), secteur dans lequel les 2 types d’investissement baissent.

♦ Ces dépenses sont plus fréquentes dans les grands établissements : 84% des établissements de 500 salariés ou plus ont engagé de telles dépenses antipollution contre 27% des établissements de 20 à 49 salariés (55% des établissements étudiés et 11% des dépenses réalisées).

 

♦ En 2017, 40% des investissements antipollution visent à éviter ou à limiter les effets de l’activité sur la qualité de l’air (307M€) ou, via les émissions de gaz à effet de serre, sur l’équilibre du climat (119M€). Les autres dépenses importantes concernent les eaux usées (208M€), les sols (143M€) et les déchets (108M€) et peu les bruits (21M€).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4188106

 

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La France est le 2e pays d’Europe pour le nombre d’entreprises à forte croissance dans le secteur des technologies.

Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE. Cinq thématiques clés ont été identifiées : les caractéristiques des entreprises, leur démographie, leurs activités d’innovation, l’internationalisation de ces entreprises et une étude spécifique concernant les startups.

 

Les services internet, les logiciels et l’intelligence artificielle sont des secteurs très présents dans les startups Françaises, qui obtiennent des fonds conséquents via le capital risque.

 

♦ On recense près de 10 000 startups en France (EY, 2018). Leur chiffre d’affaires a augmenté de 26% en 2017 pour atteindre 5,8Md€; 56% de leurs revenus sont générés à l’étranger (EY, Baromètre France Digitale, 2018).

 

♦ La France est le 2e pays d’Europe pour le nombre d’entreprises à forte croissance dans le secteur des technologies (FT 1000 : Europe’s fastest growing Companies 2019). La croissance des entreprises tech françaises est soutenue par la disponibilité d’une main-d’œuvre très bien formée : en 2018, la main-d’œuvre technologique en France a augmenté de 7,3%, le plus haut niveau d’Europe, bien au-delà du Royaume-Uni (+3,3 %) et de l’Allemagne (+4 %) (LinkedIn ; Atomico). Paris est le 2e hub de développeurs informatiques en Europe après Londres, avec près de 269 000 développeurs.

 

– Les secteurs qui attirent le plus d’investissements selon EY sont les services internet (31% des montants et 29% des opérations), les logiciels (21% des montants et 27% des opérations), ainsi que les sciences de la vie (16% des montants et 10% des opérations).

 

– Les fintech françaises ont levé 365M€ en 2018 à travers 72 opérations, ce qui correspond à une augmentation de 15% par rapport à 2017.

 

– La France est en pointe dans l’intelligence artificielle avec 68 laboratoires de recherche en IA; 4 Instituts interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle ont été labellisés en 2019.

Début 2019, près de 340 startups étaient recensées au sein de l’écosystème français de l’IA. En 2018, 376M€ ont été investis dans les startups du secteur en France (+40% par rapport à 2017) Par ailleurs, la France est le 2e pays d’Europe pour le financement de la deep tech en 2018 : 912M$ (+79 % en un an), contre 1 752M$ au Royaume-Uni et 618M$ en Suisse . Fondés sur l’apprentissage de modèles de données, le deep learning (apprentissage profond) et le machine learning (apprentissage machine), sont au cœur du développement d’innovations comme la conduite automatique ou les assistants vocaux.

En 2018, les annonces d’investissements étrangers dans l’IA en France se sont succédées. Facebook va doubler les effectifs de son laboratoire de recherche parisien d’ici 2022. Samsung et Google vont chacun implanter un nouveau centre de recherche dans la capitale. Fujitsu renforce son site de Paris-Saclay pour en faire le centre de sa stratégie d’IA pour l’Europe. IBM a annoncé le recrutement de 400 experts en France d’ici 2020.

 

L’Île-de-France concentre 73% des montants levés en 2018.

 

♦  En 2018, EY a recensé dans son Baromètre du Capital-risque 645 levées de fonds en France, correspondant à un montant de 3,6Md€ (+41% des montants et +7% des opérations par rapport à 2017). La France est ainsi 2e en Europe pour le nombre d’opérations (derrière le Royaume-Uni, avec 703 opérations) et 3e pour les montants levés (derrière le Royaume-Uni, avec 7,4Md€ et l’Allemagne, 4,4Md€).

D’après les Tech Funding Trends in France de CB Insights, Bpifrance est le premier investisseur sur le marché français, suivi, dans le secteur privé, de Kima Venture, Isai et Idinvest Partners. Comme en 2017, l’incubateur le plus actif de 2018 a été Paris&Co. Lafayette Plug and Play, spécialisé dans les startups retail et marques, est deuxième. Selon Dealroom, BNP Paribas est le 1er investisseur corporate dans la Tech en Europe, avec 85 opérations recensées en 2018, dont 28 en France.

 

♦ Le montant moyen des levées de fonds en France est de 5,6M€. C’est encore en deçà de l’Allemagne (7,3M) et du Royaume-Uni (10,5M). Les levées de fonds supérieures à 50M€ ont augmenté de 14% et celles entre 20 et 50M€ de 82%.

 

L’essor des startups en France est rendu possible par l’évolution des habitudes de consommation de la population et par la forte croissance du e-commerce. En 2018, 67% des Français ont réalisé au moins un achat en ligne au cours des douze derniers mois, soit plus que la moyenne de l’UE (60%) (Eurostat). Le chiffre d’affaires du e-commerce était de 92,6Md€ (+13%) en France. L’indice iCM (indice commerce mobile), destiné à mesurer les ventes sur l’Internet mobile (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications) a augmenté de 22% en 2018 (Fevad, 2019). En conséquence, 146 startups françaises de la RetailTech ont levé 803M€ en 2018 (40% de plus qu’en 2017). Le montant moyen levé par les entreprises est de 5,5M€, en hausse de près de 50% (Spring Invest ; LSA, 2019).

 

En savoir davantage : https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

SOMMAIRE

Une comparaison de l’innovation au sein des entreprises de l’UE.

L’innovation en France et dans l’UE : quelle importance, quelles caractéristiques ?

 

♦ Les dépenses intérieures de R&D (DIRD) de l’Union européenne ont atteint 1,3% du PIB en 2017. La France y consacre 1,4% du PIB, derrière l’Allemagne (2,1%) et devant le Royaume-Uni (1,1%) ou encore l’Italie (0,8%).  « Si la France avait la structure économique de l’Allemagne, l’effort de recherche des entreprises [DIRDE] serait de 2,7% ». Dans la plupart des économies européennes, les entreprises portent l’effort de R&D (65,6% de l’effort de recherche) de l’UE 28 en 2017; cette proportion atteint 69,3% en Allemagne, 67,6% au Royaume-Uni, 65% en France et 61,4% en Italie, alors qu’au Japon, il est de 78,8%, et de 73,1% aux États-Unis.

Les dépenses intérieures de R&D des entreprises représentent 32,6Md€ en France en 2017, en progression de 2,2% par rapport à 2016, augmentant de 2% par an depuis 2011. Dans l’Union européenne, la DIRDE a crû de 4,8% en 2017. Les plus fortes progressions en 2017 ont été enregistrées en Pologne (+12,6%), en Allemagne (+9,3%) et en Espagne (+8,3%).

 

♦ D’après l’enquête CIS 2016, la France compte 57,7% d’entreprises innovantes, vs 50,6% dans l’UE, et dans l’industrie 60,2% vs 53,2% en UE. Le taux des entreprises innovantes en France est de 81,9% pour les grandes entreprises en 2016 (contre 77,4% dans l’UE 28) et atteint 56,4% (contre 49,5% dans l’UE 28) parmi les PME. 

 

♦ 24,5% des PME (31% en France) privilégient les innovations non-technologiques (d’organisation et/ou de marketing); 13,8% développent des innovations technologiques (de produit et/ou de procédé) vs 11,2% en France; les PME développent à la fois des innovations technologiques et non-technologiques (11,1% du total dans l’UE 28, et 11,2% en France)

Les grandes entreprises innovantes privilégient les innovations non- technologiques : 50,5% dans l’UE, et 58,5% en France. 17,3% des grandes entreprises de l’UE 28 développent des innovations technologiques (13,7% en France); 10% développent simultanément les deux types d’innovations, niveau similaire à celui de la France.

 

♦ En 2016, 25,9% des entreprises innovantes françaises coopèrent avec un partenaire pour des activités d’innovation, un niveau similaire à celui de l’UE 28 (25,4%). Parmi les PME françaises innovantes, ce sont 23,7% et 32,7% parmi les grandes entreprises innovantes. En Allemagne, seules 15,8% des entreprises innovantes coopèrent en 2016.

 

Les types de coopération sont variés et impliquent différents profils de partenaires (clients, fournisseurs, concurrents, gouvernement…).

 

-En 2016, 34,5% des entreprises innovantes françaises en termes de produit et/ou de procédé coopèrent avec un partenaire : 24,1% avec des fournisseurs, 19,9% avec des entreprises au sein du même groupe, 15,8% avec des clients ou consommateurs du secteur privé, 15,7% avec des clients ou consommateurs du secteur public, 13,5% avec des universités ou des établissements d’enseignement supérieur, 12,7% avec des concurrents ou des entreprises du même secteur, et 11,4% avec le gouvernement ou des instituts de recherche publics.

 

Dans l’UE 28, 32,5% des entreprises innovantes en termes de produit et/ou de procédé coopèrent avec un partenaire. Bien que les niveaux de coopération varient fortement d’un pays à l’autre, la plupart des entreprises des pays de l’échantillon engagent une coopération en premier lieu avec leurs fournisseurs (21,5% au sein de l’UE 28). Seules les entreprises allemandes développent des actions de coopération en premier lieu avec les universités ou des établissements d’enseignement supérieur (12,6% des entreprises).

 

♦ La France a déposé près de 8 000 demandes de brevets au titre du PCT en 2016, soit 115 brevets par million d’habitants. L’UE 28 a déposé près de 53 000 demandes de brevets, un nombre similaire à celui des États-Unis (près de 54 000), et plus important que le Japon (46 000 demandes); en termes de demandes de brevets par million d’habitants, la moyenne de l’UE 28 est de 103 demandes, contre 228 pour l’Allemagne et 95 pour le Royaume-Uni. 

 

♦ La France bénéficie du traitement fiscal à la R&D le plus avantageux en 2016, le financement public de la DIRDE a atteint 0,42% du PIB, au premier rang des pays de notre échantillon; ce soutien public n’est que de 0,25% du PIB au Royaume-Uni et de 0,07% du PIB en Allemagne.

 

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SOMMAIRE

L’internationalisation des entreprises.

Le Panorama des entreprises propose une analyse comparée de la dynamique entrepreneuriale française en illustrant l’activité et la croissance des entreprises à partir d’indicateurs spécifiques pour lesquels la France est comparée aux principaux pays de l’OCDE. Cinq thématiques clés ont été identifiées : les caractéristiques des entreprises, leur démographie, leurs activités d’innovation, l’internationalisation de ces entreprises et une étude spécifique concernant les startups.

 

Parmi les pays européens, les groupes français sont les plus présents à l’international avec plus de 46 500 filiales à l’étranger.

 

♦ 71% des entreprises exportatrices en France sont des entreprises de moins de dix salariés mais réalisent 17% du total de la valeur exportée depuis la France. La France se situe dans la moyenne de l’échantillon; à l’opposé, les entreprises de plus de 250 salariés (3% des entreprises exportatrices) sont à l’origine de 68% de la valeur des exportations, vs 2,5% et 55% au Royaume-Uni. La structure du système exportateur français est relativement proche de celle de ses voisins européens. 

Les pays où les exportations sont le plus concentrées au sein de quelques grandes entreprises sont l’Irlande (46% pour le top 10) et la Finlande (31% pour le top 10). L’Allemagne (23%) et le Royaume-Uni (22%) ont des niveaux similaires à la France

 

♦ En France, le montant moyen exporté par entreprise est de 3,9M€ (1M€ pour les entreprises de moins de 250 salariés et 93M€ pour les autres); les micro-entreprises exportent peu en valeur (29 000€).

Dans la plupart des pays d’Europe, la majorité des entreprises commerce avec un nombre limité de partenaires à l’export. En Irlande, 71% des entreprises exportatrices n’ont qu’un pays partenaire. Aux Pays-Bas, en Autriche, en Belgique et en Allemagne, plus de 60% des entreprises exportatrices ont au maximum deux pays partenaires. La France se distingue par la diversité géographique de ses exportations : 18% des exportateurs français ont plus de dix pays partenaires, devant l’Italie (15%), la Finlande et la Belgique (10% chacune).

 

♦ Dans le contexte de la mondialisation de l’économie, la technologie est un facteur clé pour améliorer la croissance et la compétitivité des entreprises. C’est en Irlande que la proportion des produits de haute technologie dans les exportations est la plus élevée, avec 35%. La France arrive troisième, avec 21%, comme les Pays-Bas (21%) et devant le Royaume-Uni (17%).

Par ailleurs, la France est le cinquième exportateur mondial de produits de haute technologie, avec 100,8Md€ exportés en 2018, derrière la Chine (Hong Kong inclus), l’Allemagne, Singapour et les États-Unis (source : Banque Mondiale). La France se distingue par une part de marché de 15% dans les exportations mondiales du secteur de l’industrie aérospatiale. Elle est également bien placée en ce qui concerne les exportations de l’industrie pharmaceutique, avec 6% de parts de marché mondiale, derrière l’Allemagne (15%), la Belgique (8 %), l’Irlande (7 %), le Royaume-Uni (6%).

 

♦ La mondialisation permet aux entreprises d’élargir leurs sources de financement de l’innovation. En France, 9% des dépenses de R&D des entreprises sont financés par l’étranger (7,1% par des entreprises étrangères et 2,2% par des organisations internationales). Cette part varie entre 28% (Irlande) et 1% (Japon), avec la moyenne de l’Union européenne de 11%.

 

♦ Cette ouverture internationale des entreprises s’observe également au niveau de la propriété intellectuelle. En France, plus de 7% des brevets déposés correspondent à des inventions réalisées à l’étranger (13% dans le domaine des TIC, 9% dans la santé et 6% dans l’environnement), proche de la moyenne de l’UE (9%), et un niveau légèrement supérieur au Royaume-Uni et à l’Allemagne (6% chacun).

Les pays d’Europe qui détiennent le plus de droits sur des inventions réalisées à l’étranger sont l’Irlande (39%), la Suède (21%) et les Pays-Bas (20%). Cela témoigne des pratiques des multinationales qui concentrent leurs brevets au niveau de leurs sièges sociaux et de leurs stratégies d’investissement dans la R&D en dehors de leur territoire national.

 

♦ Les trois pays dont le contenu en importations des exportations est le plus élevé sont l’Irlande (41,7%), la Belgique (33,9%) et les Pays-Bas (27%); le Royaume-Uni (15,4%), le Japon (11,4%) et les États-Unis (9%) sont les pays où la proportion est la moins élevée. En France, ce niveau atteint 22,1%.

 

Autre indicateur, la part du contenu en emploi local de la demande finale extérieure, (nombre d’actifs occupés concourant à la production pour répondre à la demande mondiale) . En France, la demande finale extérieure représente 20,7% de l’emploi en 2015, en hausse de 6% depuis 2005, vs l’Irlande (50%), l’Allemagne (27,7%) et le Royaume-Uni (20,8%).

 

♦ Parmi les pays européens, les groupes français sont les plus présents à l’international avec plus de 46 500 filiales à l’étranger, devant le Royaume-Uni (33 600) et l’Allemagne (29 000). Les entreprises françaises emploient 6,12 millions de personnes à l’étranger et y réalisent un chiffre d’affaires de 1 467Md€. Les entreprises britanniques emploient 3 millions de personnes et réalisent 762Md€ de chiffre d’affaires à l’étranger ; les entreprises allemandes à l’étranger emploient 5,7 millions de personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 2 242Md€.

La France compte parmi ses multinationales des géants mondiaux : 28 des 500 premières entreprises mondiales sont françaises, contre 32 allemandes et 21 britanniques (Global Fortune 500, 2018).

 

♦ D’après Eurostat, la France est en 2016 le deuxième pays d’accueil des filiales étrangères en Europe, avec plus de 28 500 filiales étrangères recensées, derrière l’Allemagne (32 500) et devant le Royaume-Uni (22 400). C’est en Allemagne que ces filiales réalisent le chiffre d’affaires le plus élevé (1 464Md€) et au Royaume-Uni qu’elles emploient le plus de personnes (3,8 millions).

La contribution des filiales étrangères à l’économie des pays où elles sont implantées est forte. Elles représentent 17% de la valeur ajoutée produite en France (27% dans le secteur manufacturier), 11% de l’emploi (22% dans le secteur manufacturier) et 25% des dépenses de R&D des entreprises. En Irlande et au Royaume-Uni, les filiales étrangères contribuent pour plus de 50% aux dépenses de R&D des entreprises.

 

♦ L’ouverture économique des pays se mesure également par le taux de détention par des non-résidents des actions des entreprises des principaux indices boursiers nationaux. En France, 42,7% du capital des entreprises du CAC40 sont détenus par des investisseurs étrangers (53,7% pour le DAX allemand et de 53,9% pour le FTSE britannique).

 

♦ L’Insee recense 5 285 firmes multinationales françaises (FMN) hors secteur bancaire et services non marchands, qui en 2016 contrôlent 45 200 filiales à l’étranger. Elles emploient dans le monde (France comprise) 10,5 millions de personnes et réalisent un chiffre d’affaires de 2 360Md€.

 En France, les firmes multinationales françaises (1,7% du total des entreprises en 2016), emploient 28% des salariés ETP (soit 4,7 millions) et produisent 40,1% de la valeur ajoutée brute. Leur chiffre d’affaires, qui représente 40,7% du chiffre d’affaires total des entreprises en France, s’élève à 1 132Md€ et à l’origine de près de 60% des exportations françaises, et de plus de 80% des exportations des très grandes entreprises.

 

– Les grandes firmes multinationales françaises (qui emploient plus de 5 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 1,5Md€ en France) représentent 3,3% des firmes multinationales françaises et 44,2% de leurs filiales à l’étranger. La moitié est implantée dans plus de 13 pays à l’étranger. Elles représentent 72% de l’emploi total de ces multinationales (et 76% du total des effectifs à l’étranger), réalisant 77% du chiffre d’affaires total (et 82% à l’étranger): elles effectuent 56% de leur chiffre d’affaires à l’étranger.

Le taux d’exportation des grandes entreprises multinationales françaises est de 30% (55% dans l’industrie); elles emploient 5,8 millions de salariés à l’étranger en 2016 (55% de leur effectif total), dont aux États-Unis (638 000 salariés ; 11% du total), en Chine (516 000 ; 9%) et au Brésil (473 000 ; 8%), les 3 premiers pays en termes d’effectif qui concentrent près d’un tiers du total des emplois des multinationales françaises à l’étranger. Ils sont suivis du Royaume-Uni (401 000), de l’Allemagne (368 000) et de l’Espagne (335 000). L’Union européenne concentre 38% des effectifs à l’étranger, soit 2,2 millions de salariés.

L’emploi industriel est concentré aux États-Unis (11%) et en Chine (9%), l’emploi dans les services aux États-Unis (14%) et en Inde (10%) et l’emploi dans le commerce en Chine (20%) et au Brésil (20%)

 

– Les entreprises multinationales de taille intermédiaire représentent 32% des firmes françaises et 37% de leurs filiales. La moitié est implantée dans plus de 5 pays à l’étranger. Elles réalisent 16% de leur chiffre d’affaires à l’étranger et emploient 21% des effectifs totaux à l’étranger. Ces firmes réalisent cependant 59% de leur chiffre d’affaires en France.

Le taux d’exportations des ETI multinationales françaises est de 21% (35% dans l’industrie manufacturière).

 

 – Enfin, les PME multinationales françaises (qui emploient moins de 250 personnes en France et y réalisent moins de 50 M€ de CA annuel) représentent 65% du total des firmes et 19% des filiales, mais n’emploient que 4% des effectifs et ne réalisent que 3% du chiffre d’affaires. La moitié d’entre elle est implantée dans 2 pays étrangers ou moins. La majorité de leur effectif et de leur chiffre d’affaires est réalisé en France.

 

En savoir davantage ; https://www.businessfrance.fr/decouvrir-la-france-actualite-publication-du-panorama-des-entreprises-2019

 

 

 

 

SOMMAIRE

L’industrie se stabilise.

La valeur ajoutée de la branche de l’industrie manufacturière est quasiment stable en volume (+ 0,3% vs 1,3% en 2017), mais plus faible que celle du PIB (+ 1,7% en 2018 et + 2,3% en 2017), dont la croissance reste tirée par les services marchands.

 

⇒ Les évolutions par secteur d’activité

♦ L’industrie pharmaceutique est la branche la plus dynamique en 2018 avec une hausse de la production en volume (+ 3,7% vs 5,6 en 2017); toutefois, l’industrie pharmaceutique en France croît moins rapidement que dans la plupart des pays concurrents.

♦ Vient ensuite la construction de matériels de transport avec une hausse en volume de 3% vs  5,7% en 2017); elle est tirée à la fois par la construction navale (livraison du plus gros paquebot du monde, le « Symphony of the Seas », et d’un bateau de croisière le « Celebrity
Edge », 4 navires militaires et un sous-marin), mais aussi par la construction ferroviaire (livraison de TGV pour la ligne Paris-Bordeaux et de TER), alors que la construction aéronautique est en retrait (les commandes ont diminué en 2018); la production en volume de la construction automobile est en hausse (+ 1,7%), stimulée par une progression des immatriculations (+ 3,3%)

♦ L’activité de la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, liée à celle de la construction de matériels de transport, augmente de 2,3% en volume; elle est portée par la fabrication d’instruments et appareils de mesure, d’essai et de navigation.

♦ La production de machines et équipements accélère (+ 2,2% en volume après + 0,8% en 2017), bénéficiant d’un regain des investissements en biens manufacturés en 2018.

♦ La production rebondit dans les industries agroalimentaires (+ 1,1% en volume contre – 0,4% en 2017); cette hausse est essentiellement due à une forte augmentation de la production de vins (+ 29,6%). La production de viande et produits à base de viande se redresse (+ 1,5%), alors que pour les fabricants de produits laitiers, la production diminue de 3,5%.

♦ Par contre,  le raffinage est en net recul (– 4,9%), en raison d’opérations de maintenance au deuxième trimestre et de grèves dans 6 raffineries en novembre.

Consommations intérieures et exportations

♦ Pour la première fois depuis six ans, la demande intérieure en produits manufacturés est atone (– 0,2%), en raison d’une stagnation de la consommation des ménages et d’une diminution des stocks.

Les ménages achètent moins de vêtements, de chaussures et de produits en cuir,  de produits alimentaires, de produits pétroliers, mais plus de produits informatiques, électroniques et optiques, de matériel de transport.

L’investissement des entreprises s’essouffle de nouveau (2%, après + 2,7% en 2017 et + 4,1% en 2016). Seuls les investissements en machines et équipements accélèrent. L’investissement des administrations publiques augmente en 2018.

Les exportations en volume augmentent de 3,6% en 2018, plus rapidement que les importations (+ 2,5%). Elles progressent fortement dans la construction de matériel ferroviaire, avec l’inauguration de la première ligne grande vitesse au Maroc, dans la construction navale avec la livraison de deux paquebots, dans l’armement (armes, véhicules, avions) et les activités liées à l’industrie du luxe (joaillerie, cuir, habillement, parfum, etc.).

En 2018, en valeur, le déficit du commerce extérieur de l’industrie manufacturière se maintient à 26,5Md€ ; 4 branches sont excédentaires : la construction de matériels de transport, l’industrie chimique, les industries agroalimentaires et l’industrie pharmaceutique. Le déficit commercial s’accentue dans deux branches : le raffinage en raison de la hausse du prix du pétrole, et la fabrication de machines et équipements.

⇒ Gain de productivité, emplois

♦ Les gains de productivité sont très faibles (+ 0,2%); ils s’élèvent en moyenne à 1,7% par an depuis la crise soit un rythme deux fois moindre qu’avant la crise. Avec la quasi-stabilité de la valeur ajoutée et la hausse des frais de personnel (+ 1,7%), le taux de marge des entreprises manufacturières baisse de 1 point en 2018. Il descend à 37,4%.

♦ En 2018, 2,8 millions de salariés travaillent dans l’industrie manufacturière (11% de l’ensemble de l’économie). Ce secteur crée des emplois en 2018 (+ 6 700, soit + 0,2% en un an), après une longue période de baisse.

L’industrie emploie également 280 100 intérimaires en EQTP, mais celui-ci marque le pas : + 5 300 ETP en un an, soit + 1,9% après + 12,9%. 

Au total, en prenant en compte l’ensemble des effectifs salariés et intérimaires, l’emploi manufacturier progresse de 0,4% en un an.

Les emplois sont surtout créés dans la réparation et l’entretien de machines et équipements (+ 3 600), l’industrie agroalimentaire (+ 3 500) et l’industrie chimique (+ 1 400). La fabrication de textiles, les industries de l’habillement et l’industrie du cuir et de la chaussure recréent également des emplois. En revanche, les effectifs continuent de diminuer dans le travail du bois, le papier et l’imprimerie (– 1 900) et, à un degré moindre, dans la fabrication d’équipements électriques (– 900).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4188611

 

SOMMAIRE


  • L’industrie se stabilise.
    Source : "L’industrie manufacturière en 2018 L’activité ralentit, le déficit commercial se stabilise ", Insee Première N°1764, juillet 2019

La France, 1ére destination des touristes étrangers, est surtout visitée par des Européens.

Méthodologie : „ enquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE), réalisée par la DGE et la Banque de France, réalisée à leur sortie du territoire métropolitain, quel que soit leur mode de transport : routier, aérien, ferroviaire, maritime. Elle comporte un comptage des flux sortants du territoire, avec une qualification de ces flux entre personnes résidentes et non résidentes. En particulier, plus d’un million de véhicules sont observés aux frontières et plus de 135 000 passagers aériens sont interrogés lors de leur embarquement. L’enquête comporte, en outre, l’interrogation de 60 000 non-résidents afin de connaître les caractéristiques de leur séjour (durée, motif, dépenses…).

 

89,3 millions de touristes étrangers (pour affaires, visites familiales ou tourisme) en France sont venus en 2018, en hausse de 2,9% au regard de 2017 (4,9% pour les touristes extra européens, 2,4% pour les européens), et de 5,9% au regard de la moyenne 2013-2017.

⇒ Le flux des touristes étrangers

Selon l’OMT, le nombre d’arrivées de touristes internationaux a atteint 1,4 milliard en 2018, soit une progression de 5,6% par rapport à 2017 (9éme année consécutive de croissance). La hausse a d’abord été celle à destination de l’Afrique (+7%), puis l’Asie et le Pacifique (6,5%)  le Moyen-Orient (+ 3,8%) et les Amériques (+ 3,1%). Le continent européen concentre 51% des flux touristiques étrangers.

 

Avec près de 70% des touristes, l’Europe demeure la principale provenance des touristes et contribue aux 2/3 de la croissance totale des arrivées. Les résidents du Benelux sont 16,3 millions (hausse de 2,5% pour la Belgique et de 9,8% pour les Pays-Bas), devant le Royaume-Uni avec 13 millions (+ 2,4%), les Allemands (12,3 millions, hausse de 0,1%), les Italiens avec 7 millions (hausse de 0,4%), les Espagnols avec 6,7 millions (-0,3%).

 

La France conserve sa position de première destination touristique, devant l’Espagne avec 82,8 millions de touristes étrangers (hausse de 1,1%) et les États-Unis avec 80,1 millions (hausse de 4,2%). En Europe, l’Italie recense 62,1M de touristes étrangers (+6,7%), l”Allemagne (38,9M, hausse de 3,8%) et le Royaume-Uni (36,3M, baisse de 3,6%).

4 autres pays aux destinations mythiques font partie du top 10 : la Chine (62,9M, hausse de 3,6%), la Turquie (45,8M, hausse de 21,7%), le Mexique (41,4%, hausse 5,5%) et la Thaïlande (38,3M et hausse de 7,9%).

⇒ Les recettes du tourisme

„Les recettes du tourisme international ont atteint 1 448 milliards de dollars en 2018, soit une hausse de 4,2% par rapport à 2017. L’Europe demeure le premier continent en termes de dépenses touristiques (39% du total mondial et +5,1% des dépenses).

En France, les recettes chiffrent 55,5Md€, en hausse de 6,5%. En revanche, elle reste en retrait pour les recettes avec une troisième place derrière l’Espagne et les États-Unis, selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

 

Une explication : la France, lieu de passage

En 2018, la durée moyenne de séjour s’est établie à 6,7 jours, comme en 2017. 38 millions de touristes internationaux sont venus en France pour un court séjour de une à trois nuits, soit 43% des séjours (56% pour les touristes Chinois). La France, grâce à sa facilité d’accès et à sa position centrale en Europe, est à la fois une destination propice aux courts séjours, notamment pour les pays limitrophes, et une étape pour un voyage vers une autre destination.

⇒ Pourquoi les touristes viennent-ils en France ?

♦ La découverte du patrimoine culturel français occupe une place importante (49% des touristes étrangers, dont 69% par des Européens); la visite de sites culturels est très prisée par les touristes de provenances lointaines, notamment ceux venant des Amériques (78%) ainsi que d’Asie et d’Océanie (72%).

♦ 33% des touristes étrangers s’adonne au shopping (dont les 2/3 des Européens). La clientèle qui pratique le plus le shopping est celle en provenance d’Afrique (63%), d’Asie (53% et 58% pour les Chinois).

♦ 31% font le choix d‘activités gastronomiques et œnologiques (dont 77% les Européens).

♦ 9% y pratiquent des activités sportives (davantage les Européens avec 89%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/4p-DGE/2019-07-4Pn88-EVE.pdf

 

 

SOMMAIRE

Le paiement par carte concerne 53% des paiements scripturaux et 42% des fraudes.

Source : les données recueillies proviennent :  des 120 membres du Groupement des cartes bancaires CB et des MasterCard et Visa Europe France et de 8 émetteurs de cartes privatives (American Express, Oney Bank, BNP Paribas Personal Finance, Crédit Agricole Consumer Finance, Cofidis, Franfinance, JCB et UnionPay Inter national).

 

La hausse des fraudes entre 2017 et 2018 a surtout concerné les chèques (+52%), plus que les cartes bancaires (+13%), sachant que les taux de fraude sont relativement faibles (en moyenne, 1euro pour 1 612 à 1 980€ de transaction).

⇒ L’importance des différents moyens de paiement

En 2018, ce sont 24,7Md€ de transactions scripturales (tout type d’émetteurs) qui ont été réalisées pour un montant de 27 704 Md€, en hausse au regard de 2017 de 3% pour le nombre de transactions et de 0,4% pour les montants échangés.

 

Les modalités de paiement, en nombre de transactions, sont les suivantes : carte  (53%), prélèvement (17%), virement (16%), chèque (7%, en déclin avec -9% en nombre d’opérations et -11% en valeur), retrait par carte (6%), autre (0,6%); les effets de commerce sont plus que modestes (0,3% des transactions, et 0,9% en valeur), tout comme la monnaie électronique.

En montant, les virements dominent largement (87%), parce qu’il s’agit de montants élevés (paiements des salaires et pensions, paiements inter entreprises, etc.); ils sont suivis par les prélèvements (6%), les chèques (3%), le paiement par carte (2%). 23% des virements sont à destination de l’étranger.

 

⇒ La fraude 

 

La fraude aux transactions scripturales représente un montant global de 1,045Md€ (+36% au regard de 2017), pour 6,7 millions de transactions frauduleuses (+31%).

♦ Le chèque devient le moyen de paiement le plus fraudé (43,1% de la fraude totale pour 450M€ contre 296M€ en 2017, soit + 52%), alors que son utilisation continue de décroître.

♦ Vient ensuite la carte de paiement (42% de la fraude en montant, à hauteur de 38,4% pour les paiements et de 3,6% pour les retraits), ce qui représente 92,4% du nombre de transactions frauduleuses; après une baisse de deux années consécutives, le montant de fraude sur les cartes, est en hausse de 13,4%; la fraude est peu fréquente sur les paiements au point de vente, bien plus sur les paiements à distance.

♦ La fraude au virement est rare (9% du montant de la fraude), mais en hausse (+24%)

Après une année de baisse en 2017, la fraude sur les transactions nationales s’est accrue de 8,4% en 2018. Toutefois, sous l’effet de la croissance des transactions nationales (+ 5,2% en valeur par rapport à 2017), le taux de fraude reste à un niveau relativement bas, quasiment identique à celui de 2017, soit à 0,038% (contre 0,037% en 2017), ce qui représente l’équivalent d’un euro de fraude pour environ 2 600€ de transactions.
En ce qui concerne les transactions internationales, la fraude est en progression de 9,2% en 2018, alors que la croissance des transactions progresse de 13,4%.

 

En définitive le taux de fraude pour 1 euro revient à la carte bancaire à distance (1€ pour 578€), puis le chèque (1€ pour 1 980€), la carte de paiement au point de vente (1€ pour 10 000€), le prélèvement (1€ pour 28 185€), le virement (1€ pour 244 300€).

⇒ Les modalités de fraude

♦ Pour les cartes

L’usurpation de numéros de cartes pour réaliser des paiements frauduleux reste toujours la principale origine de la fraude (66% en montant); les techniques de fraude les plus utilisées pour usurper les numéros de cartes demeurent celles de l’hameçonnage (phishing : envoi de courriels usurpant des logos connus de leurs destinataires, invitant les victimes à se connecter à un site qui s’avère frauduleux pour collecter des données de la carte), et des logiciels malveillants (malwares : logiciel qui permet d’enregistrer les touches frappées au clavier par la victime).
La perte ou le vol de carte demeure la deuxième origine de la fraude (31%); la fraude sur les paiements sans contact résulte seulement du vol ou de la perte de la carte.

La contrefaçon de cartes n’est à l’origine que de 1% des paiements nationaux frauduleux (renforcement de la sécurité des cartes à puce).

Le développement du commerce en ligne a entraîné un usage croissant de la carte pour les paiements à distance, configuration dans laquelle l’impossibilité de recourir à la sécurité embarquée physiquement dans la carte (lecture de la puce et saisie du code confidentiel) nécessite des  dispositifs d’authentification forte du porteur.

 

♦ Pour les chèques,

d’une part, l’utilisation frauduleuse de chèques perdus ou volés (notamment dans les circuits de distribution des chéquiers), en forte augmentation par rapport à 2017 (56% du total de la fraude sur le chèque, contre 44% un an auparavant),

d’autre part la falsification d’un chèque régulièrement émis (33%).

 

♦ Pour les prélèvements

La principale technique est le faux prélèvement, qui consiste en l’émission d’ordres de prélèvement de façon illégitime; une autre technique de fraude a été constatée mais dans une moindre mesure : il s’agit de l’usurpation d’identité.

 

Pour en savoir davantage dans ce rapport de 130 pages : https://www.banque-france.fr/rapport-annuel-de-lobservatoire-de-la-securite-des-moyens-de-paiement-2018

 

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La réussite des pays nordiques en matière économique et sociale.

La réussite tient notamment à une politique inscrite dans la durée, fondée sur un socle de valeurs partagées, consolidé notamment par la recherche permanente d’un consensus entre les syndicats et les États.

⇒ Quelle réussite ?

Depuis la fin des années 1990, la zone nordique (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) connait un haut niveau d’intégration (longue tradition de la Hanse), malgré l’existence de 5 monnaies différentes; l’exportation y représente de 35 à 55% du PIB selon les pays. 

 

Cette zone enregistre des performances macroéconomiques remarquables, qui lui permettent d’afficher des taux de croissance régulièrement supérieurs à ceux de l’UE depuis 20 ans, associés à des taux de pauvreté parmi les plus bas de l’OCDE et des niveaux de chômage en dessous de la moyenne UE (6,8% en 2018), pour  l’Islande (2,7%),la Norvège (3,9%), le Danemark (5%), ainsi que la Suède (6,3%), mais à l’exception de la Finlande (7,4%).

Comment sont-ils parvenus à cette réussite ?

Ces succès ont contribué à faire des modèles nordiques une référence internationale. Ils sont fondés sur une forte identité régionale et l’idée que ces pays parviennent à concilier la préservation de la compétitivité des entreprises (priorité aux activités à forte valeur ajoutée, consensus autour de la préservation de la compétitivité) et la protection des individus, assurée par le maintien d’un État-providence généreux. La valorisation du travail y est un principe essentiel au même titre que la préservation de l’équilibre vie professionnelle-vie privée.

 

Le socle commun de valeurs s’agissant du fonctionnement des marchés du travail s’appuie sur le dialogue entre syndicats (taux de syndicalisation élevé, et apporteurs de services) et L’État pour dégager un consensus; le principe d’égalité hommes-femmes, l’accent mis sur l’éducation et la formation tout au long de la vie pour aider les individus à s’adapter aux évolutions, la valorisation sociale du travail favorisant l’acceptabilité des politiques d’activation sont des principes de base acceptés par les différents acteurs.

Les politiques d’activation consistent à inciter à s’insérer sur le marché du travail et non à apporter une compensation des revenus; ainsi,  le versement des indemnités chômage y est soumis à un contrôle rigoureux, mais en contrepartie formation et accompagnement sont très présents; la priorité est donnée à la personne et à sa reconversion et non à l’emploi perdu.

⇒ Mais il y a aussi des difficultés

Toutefois, l’examen détaillé des orientations nationales révèle des différences assez marquées; le rythme et la nature des réformes ne sont pas exactement comparables d’un pays à l’autre.

Par ailleurs, l’importance des prestations sociales a conduit à des restrictions budgétaires, notamment en direction des indemnités chômage.

Enfin de véritables problèmes d’insertion existent pour les moins qualifiés (immigrés, jeunes peu qualifiés).

 

Pour en savoir plus dans un 12 pages fort détaillé : https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2019/07/02/tresor-eco-n-241-les-marches-du-travail-des-pays-nordiques

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34% des PME et 45% des ETI ont renforcé leurs équipes de direction au cours des 6 derniers mois.

Méthodologie : échantillon de 300 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF…) dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 50 millions d’euros, interrogé par téléphone sur système CATI par « Arianes » entre le 24 avril et le 17 mai. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de taille de CA.

Si l’échantillon est assez proche entre les 3 grandes activités (services, commerce, industrie et construction), il en est autrement du chiffre d’affaires où les entreprises de moins de 100M€ sont 51%, les 100 et plus 49% dont les 100-200 M€ 24%. Les différences entre les entreprises de moins de 100M€ et celles de plus de 100M€ sont plutôt faibles, me conduisant à choisir d’exploiter le critère PME et ETI (sans que la méthodologie nous précise malheureusement leur poids respectif).

«Sondage Opinion Way pour Eurosearch&Associés».

43% des ETI et 38% des PME disent avoir rencontré des difficultés de recrutement pour ce type de recrutement.

 

34% des PME et 45% des ETI ont renforcé leurs équipes de direction au cours des 6 derniers mois; une situation moins fréquente dans le commerce.

Pour ce faire, 29% des ETI et 17% des PME ont eu recours à de la mobilité interne; pour les autres choix, il y a plus de proximité entre les ETI et les PME : coaching d’équipe de direction (24% les ETI, 19% les PME), un recours à des compétences externes (22% les ETI et 18 les PME); 16% ont alors opéré un recrutement dans la durée d’un dirigeant ou d’un expert et 7% un manager de transition (respectivement 17 et 15 pour le 1er choix et 8 et 5 pour le second).

 

36% envisagent de renforcer leur équipe de direction au cours des 6 prochains mois : en ayant davantage recours au coaching de l’équipe de direction (28% les ETI et 22% les PME), en choisissant la mobilité interne (21% les ETI et 17 les PME) ou en ayant recours à un recrutement externe (17% les ETI et 20% les PME).

 

Pourquoi ce renforcement ?

D’abord pour assurer la relève managériale (33% les ETI et 17 les PME), alors que la croissance de l’activité concerne à égalité les 2 types d’entreprises (ETI 28, PME 30), tout comme la transformation de l’activité (15 et 13) ou le devoir faire face à la réglementation (15 et 10), voire à des difficultés conjoncturelles (13 et 8).

 

43% des ETI et 38% des PME disent avoir rencontré des difficultés de recrutement pour ce type de recrutement (dont 11 et 9% systématiquement), 32 et 29% parfois, 56 et 61% rarement ou jamais; une situation moins fréquente dans le commerce.

 

46% des ETI et 36% des PME disent avoir l’expérience du coaching d’équipe de direction pour améliorer leur efficacité ; noter que 52% des PME et 57% des entreprises de services n’ont pas cette expérience et disent ne pas y être intéressées vs une moyenne de 44%.

 

Pour en savoir davantage : https://www.eurosearch-associes.com/wp-content/uploads/2018/03/BJ17195-BarometreEurosearch-Associes2018_bd.pdf

 

 

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Une comparaison bien incertaine sur l’importance des petites entrepreneurs en Europe.

“Les groupes socio‑économiques européens (European Socio-economic Groups, ESeG) sont un outil de classification européenne qui allie l’économique et le social et permet d’analyser et de comparer les sociétés de l’Union européenne. Cette nomenclature comprend 9 groupes dont 7 concernent la population active. Elle est construite à partir de la profession exprimée dans la classification internationale du travail et des professions révisée en 2008 et du statut de l’emploi (salarié ou non). Les personnes qui n’ont pas d’emploi sont classées en fonction de leur ancienne profession lorsque c’est possible ou selon leur statut actuel (étudiant, retraité, etc.). Les groupes sont : cadres dirigeants, professions intellectuelles et scientifiques, professions intermédiaires salariées, petits entrepreneurs, employés qualifiés, ouvriers qualifiés salariés, professions salariées peu qualifiées, retraités, autres personnes sans emploi. Certains groupes peuvent avoir des appellations proches de celles de la nomenclature française (la PCS) mais recouvrir une réalité différente.

 

Beaucoup d’incertitudes pour oser faire une comparaison.

 

Je reprends ces données parce qu’elles sont souvent demandées. Mais j’attire l’attention du lecteur sur la difficulté d’utilisation :

 

– Chaque pays devrait fournir des données selon la nomenclature Eurostat, mais il ne semble pas qu’il y ait vérification exigeante d’Eurostat de la qualité des données,

 

–  La CSP d’Eurostat ne recouvre pas totalement la CSP Française, ni sans doute les nomenclatures des différents pays. A titre d’exemple, la CSP non-salarié, qui devrait être au plus prés de la CSP Eurostat, mentionne, dans ce même document publié par l’Insee, un taux de non-salarié de 10,3% en 2018, et par ailleurs un taux de 8% cumul agriculteurs, artisans et commerçants, et chefs d’entreprise de moins de 10 salariés. On ne sait pas si les autoentrepreneurs sont pris en compte.

Par ailleurs, l’Insee chiffre en 2018 les cadres et professions intellectuelles supérieures à 18,4% (25,4% selon la nomenclature Eurostat).

 

-Et pour compliquer encore, nombre de chefs d’entreprise ne sont pas pris en compte dans le terme “petits entrepreneurs” ou dans la CSP chef d’entreprise (agriculteur, artisan, commerçant) : il s’agit des chefs d’entreprise salariés de leur entreprise et par ailleurs de la majorité des professions libérales, qui figurent dans le groupe cadres et professions intellectuelles supérieures.

 

Ceci étant dit, je vous propose des extraits du tableau d’Eurostat pour rendre compte de son existence et vous permettre d’observer quelques grandes tendances, en oubliant la précision des chiffres : par ordre décroissant “les pays de l’est” ont les taux les plus élevés de petits entrepreneurs, puis les pays “anciens” de l’UE du sud, la France étant en position intermédiaire avant les pays du nord (Allemagne, Danemark, Suède..).

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Fin 2018, 28 millions de personnes sont en emploi en France.

Fin 2018, selon les estimations, 28 millions de personnes sont en emploi en France (27,1 millions selon le BIT) : 25,2 millions exercent une activité salariée et 2,9 millions sont non salariées.

Pour sa part, la population active est de 29,4 millions de personnes (+1,1% au regard de 2014).

Fin 2016, près de 2,2 millions de personnes exercent simultanément plusieurs emplois en France. Parmi ces pluriactifs, 94% sont salariés à titre principal et 80% sont exclusivement salariés cumulant plusieurs emplois chez des employeurs différents. Parmi les non‑salariés, 4,8% exercent une activité salariée à titre secondaire ; c’est davantage que pour les salariés, 1,4% d’entre eux complétant leurs revenus avec une activité non salariée.

 

Le contrat à durée indéterminée (CDI) couvre 90% des effectifs du secteur privé en 2015; les salariés employés en CDI en 2008 le sont très majoritairement restés les années suivantes (plus de 70% le sont encore 7 ans plus tard). En revanche, 47% des salariés en CDD en 2008 sont employés en CDI en 2015; ils sont aussi plus souvent au chômage ou en retrait du marché du travail. 

Les salariés en CDI sont en moyenne plus diplômés, ont plus d’expérience, sont plus souvent cadres et moins souvent employés ou ouvriers; toutefois, à caractéristiques individuelles identiques, les CDD bénéficient d’une rémunération équivalente à celle des CDI, le salaire horaire d’embauche des salariés en CDD est même en moyenne légèrement supérieur à celui des salariés en CDI.

 

41,4% des personnes occupant un emploi sont diplômées du supérieur, une proportion plus élevée pour les femmes (45,6%) que pour les hommes (37,6%).

 

La hausse du taux d’emploi concerne toutes les tranches d’âge, mais elle est plus marquée pour les jeunes et les seniors. Le taux d’emploi des 15‑24 ans augmente de 1,2 point entre 2017 et 2018 (après + 0,9 point en 2017), pour s’établir à 30%, retrouvant son niveau de 2009. Le taux d’emploi des 50‑64 ans continue à augmenter, sous l’effet du recul de l’âge de départ en retraite : + 0,9 point en 2018, comme en 2017. Il atteint ainsi 62%, son plus haut niveau depuis 1975. Parmi les seniors, la hausse est encore plus marquée pour les 60‑64 ans : + 1,6 point, contre + 0,6 point pour les 50‑59 ans.

 

Le taux d’emploi des diplômés du supérieur est nettement plus élevé qu’en moyenne : en 2018, 82% des 15‑64 ans titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 et 83,4% de ceux possédant un diplôme plus élevé, sont en emploi; à l’inverse, le taux d’emploi des personnes sans diplôme ou titulaires du seul certificat d’études primaires (CEP) est de 45,3% et celui des personnes titulaires du brevet des collèges atteint 30,7%. 

 

En 2018, l’emploi augmente de 182 000 emplois EQTP, après + 338 000 en 2017 (et 203 000 en 2016). Ce net ralentissement provient de l’emploi salarié (+ 167 000 après + 323 000 en 2017) notamment dans le privé (+ 178 000 après + 325 000). L’emploi public recule sous l’effet de la forte baisse du nombre de bénéficiaires de contrats aidés.

 

 

Le dynamisme de l’emploi salarié repose de nouveau principalement sur les secteurs tertiaires marchands (+ 127 000 en 2018 après + 295 000 en 2017), dont les services aux entreprises (+ 39 000 emplois), l’information‑communication (+ 34 000), les HCR  (+ 23 000), et le commerce (+ 21 000).

Dans l’industrie, l’emploi salarié augmente de 12 000 en 2018, après s’être quasiment stabilisé en 2017 (– 1 000) : c’est sa première hausse depuis 2000. Dans la construction, l’emploi a renoué avec la croissance en 2017, alors qu’il diminuait de manière quasi continue depuis fin 2008 ; en 2018, l’emploi y demeure dynamique (+ 28 000 après + 27 000 en 2017)

 

Le taux de recours à l’intérim des seuls secteurs marchands non agricoles se replie légèrement à 4,7% fin 2018, 0,2 point au‑dessous de son niveau un an auparavant mais encore au‑dessus des niveaux élevés qu’il avait atteints en 2007, avant la crise économique de 2008‑2009.

 

Près d’un quart des salariés travaille en Île‑de‑France, dont la population représente 18% de celle du territoire national. L’activité salariée en France est majoritairement orientée vers les services (81%).

Avec 17% à 18% de l’emploi salarié, contre 13 en moyenne, le poids de l’industrie est relativement élevé en Bourgogne‑Franche‑Comté, dans les Hauts‑ de‑France, en Normandie et dans les Pays de la Loire; la construction rassemble quant à elle 5% de l’emploi salarié en France. 

 

Pour en savoir plus : https://insee.fr/fr/statistiques/4182950

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Le commerce alimentaire en grandes surfaces diminue au profit du “petit commerce”.

Ce document est le rapport détaillé des comptes du commerce et fait suite à l’article publié en juin relatif au commerce en 2018.

 

L’évolution du commerce de détail en 2018, comparée à 2017 et 2016, est faible : +0,3% en volume après +1,3% et +1,6%, et une situation toutefois plus favorable en valeur (+2,1% après +2 et +1,1).

⇒ Le chiffre de ventes du commerce de détail (518Md€) selon la forme de vente :

Le commerce alimentaire en magasin

Les ventes progressent dans le secteur de l’alimentation spécialisée et de l’artisanat commercial. Cependant, elles sont moins dynamiques qu’en 2017 (+ 1,8% en volume, après +4,%); toutefois, en valeur, elles augmentent plus qu’en 2017 (+ 6,1% après + 5,4%) en raison de la hausse des prix à la consommation des produits alimentaires qui s’est accentuée en 2018 (+ 2,1% après + 1,1% en 2017 et + 0,7% en 2016).

– Les ventes en boulangeries-pâtisseries (14,5Md€) restent florissantes malgré une décélération de leur activité en volume (+ 3,3%, après 4,6 %); en valeur, le ralentissement est moindre (5% après + 5,4%).
– Les ventes en boucheries charcuteries (8,2Md€) augmentent modérément aussi bien en volume (+ 0,5% après + 0,3%) qu’en valeur (+ 1,9% après + 1,3%).
– Le commerce de détail de fruits et légumes est moins dynamique qu’en 2017 : ses ventes augmentent de 3,5% en volume, après + 7,6%. En 2018, fortement pénalisées par les intempéries, les récoltes de fruits et légumes reculent, favorisant la hausse des cours à la production puis des prix à la consommation. Pour autant, la hausse des ventes des primeurs en valeur, a été moins vive qu’en 2017 (+ 7,9%, après + 10,2%).

 

Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés continuent de croître rapidement en 2018 (+ 5,1% en volume et + 7,7% en valeur). Leur dynamisme s’explique par l’expansion des commerces d’alimentation générale (+ 10,7% en volume), dont certaines enseignes bio, tandis que les ventes en commerce de détail de produits surgelés continuent de baisser (- 2,7% après – 1,4% en volume).

 

♦ En 2018, les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale poursuivent leur baisse en volume (- 1%, après – 1,4%) alors qu’elles augmentent en valeur (+ 1,4%) après avoir stagné. Les ventes de produits alimentaires augmentent dans les supermarchés (+ 1,4% en valeur) et elles remontent dans les hypermarchés (+ 0,7% en valeur après – 0,8%). La baisse des ventes non alimentaires s’accentue dans les deux formes de ventes (- 2,1% en valeur, après – 1,6% dans les supermarchés et – 2,4% après – 0,2% dans les hypermarchés).

 

Les grands magasins, surtout implantés à Paris et dans les grandes villes, ont connu une perte d’attractivité (+ 0,2% en volume après + 4,6% et + 0,4 % après + 4,9 % en valeur); ce ralentissement est un contrecoup du rebond de 2017. 

 

♦ Les ventes des autres commerces non alimentaires non spécialisés (magasins de type « bazar ») sont toujours très dynamiques même si elles ralentissent depuis 2 ans (+ 9,5% en volume en 2018, après + 11,3% et + 14,4%); leurs ventes progressent de 10,1% en valeur, après + 11,4% et + 14,6%.

Le commerce non alimentaire en magasin

En 2018, les ventes du commerce non alimentaire spécialisé (y compris carburant et pharmacie) sont stables en volume (+ 0% après + 1,7%), elles représentent 43% des ventes du commerce de détail en 2018. On y trouve :

 

♦ Le commerce de détail d’équipements des TIC (vente d’ordinateurs et d’équipements périphériques, d’équipements de télécommunication et de matériel audio et vidéo en magasin spécialisé). Les ventes en volume progressent à un rythme moins soutenu en 2018 qu’en 2017 (+ 3,8% après + 4,8%).

 

♦ Le commerce de détail d’équipement du foyer (équipements ménagers, textiles, quincaillerie, tapis, appareils électriques et électroménager, meubles) s’essouffle depuis 20 ans (+ 0,7% en volume, après + 1,6% et + 4,5%). 

 

♦ L’activité des magasins dans le secteur culturel et récréatif se replie : les ventes baissent de 3,9% en volume et de 0,6% en valeur.
Le commerce de détail de journaux et de papeterie en magasin spécialisé a particulièrement reculé (- 8,5%), mais l’évolution des ventes en valeur reste positive (+1,1 % après +2,2 %).

La situation continue de se dégrader pour le commerce de livres en magasin spécialisé, avec un fléchissement des ventes (- 3,2% en volume, après – 0,6%), en partie dû au segment livre scolaire. 

 

♦ Le commerce de détail d’articles de sport en magasin spécialisé est en perte de vitesse alors qu’il se portait très bien depuis cinq ans (- 0,1% en volume en 2018, après + 5% et + 9%).

 

♦ Les ventes de carburants continuent de diminuer en volume (- 4,6% après – 1,2%), mais augmentent en valeur (+ 7,3%, après + 7%), en lien avec une envolée des cours du pétrole.

 

♦ L’activité du commerce d’équipement de la personne en magasin spécialisé (habillement, chaussure, maroquinerie, parfumerie, bijouterie, optique) diminue (- 1,6% en volume) alors qu’elle s’était stabilisée en 2017, en 2018, l’activité des détaillants baisse en volume de 3,1% pour l’habillement, – 3,5% pour les chaussures et – 2,5% pour l’horlogerie et la bijouterie.

Le commerce hors magasin

Le commerce hors magasin (commerce de détail sur éventaires ou marchés, vente à distance par correspondance, vente à domicile et par automate) augmente de 2,6% après + 5,5% en volume; en valeur, les ventes augmentent de 2,7% après + 5,1%.
L’activité du commerce sur éventaire ou marché continue de fléchir en volume (- 0,8%, après – 0,7%) mais augmente de 1,6% en valeur après + 0,8%).

Le commerce et la réparation automobile

Après quatre années florissantes, l’activité du commerce et de la réparation de véhicules automobiles et de motocycles ralentit en 2018. Les ventes s’élèvent à 131,4Md€. Elles augmentent de 1,1% en volume, après + 5,3% en 2017 et + 5,7% en 2016; elles progressent en valeur de + 2,9% (après + 6% et + 5,4%).
♦ Le commerce de véhicules automobiles (72% des ventes du secteur) a beaucoup ralenti (+1,1% en valeur après + 5,4% et + 7,1%).
♦ L’entretien et la réparation de véhicules automobiles est plus dynamique (+ 1,8% en volume et +5% en valeur).
♦ Les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles ralentissent nettement : + 1,1% après + 9,9%, en volume.

⇒ L’évolution des parts de marché depuis 2013

Les grandes surfaces alimentaires, dans le commerce de détail) ont perdu des parts de marché au profit de l’alimentation spécialisée, artisanat commercial, et petites surfaces d’alimentation générale :

Au sein du commerce de détail alimentaire, les grandes surfaces (supermarchés, magasins multi-commerces et hypermarchés) commercialisent 65% des produits alimentaires hors tabac, en 2018, une proportion stable par rapport à 2017 et en recul de 1,3 point par rapport à 2013, alors que les magasins spécialisé et l’artisanat commercial comptent pour 19% (en hausse de 7,3% au regard de 2013). Les ventes sur les marchés comptent pour 7% (hausse de 18,6% au regard de 2013).

⇒ Le nombre de  grandes surfaces alimentaires et non alimentaires en France métropolitaine

En ce qui concerne l’alimentaire, on dénombre 13 195 établissements dont notamment 7 179 supermarchés, 3 355 hard discount, et 2 207 hypermarchés.

En ce qui concerne le non alimentaire,  ce sont 17 852 établissements dont 18% dans l’habillement, 12% le meuble, 11% le bricolage, 8% la jardinerie, 7,5% dans le sport et 5,5% dans la chaussure.

 

 

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1, 012 million d’autoentrepreneurs actifs économiquement dont 60% ont au moins 3 ans.

Le suivi statistique :  la base auto-entrepreneur de l’Acoss et des Urssaf centralise depuis janvier 2009 les informations relatives aux cotisants relevant de ce régime ainsi que les déclarations envoyées aux Urssaf. Les données utilisées dans cette publication sont issues d’une extraction au 31 mai 2019. Afin de mieux classifier les activités des micro-entrepreneurs, une nomenclature spécifique agrégée en 30 classes a été constituée. A la différence d’un travailleur indépendant relevant du régime de droit commun, qui déclare une fois par an, le micro-entrepreneur déclare un chiffre d’affaires tous les trimestres ou tous les mois. L’analyse sur les ME salariés est réalisée sur la base d’un appariement avec des données issues de la Déclaration sociale nominative (DSN), via des identifiants individuels cryptés.

 

Le document de l’Acoss est assez complet (ce qui est nouveau), qu’ils s’agisse du nombre de micro-entrepreneurs et de leurs caractéristiques ou de leurs recettes.

 

⇒ Les caractéristiques des micro-entrepreneurs (ME)

 

♦ Leur nombre (parc et créations)

Fin 2018, on dénombre 1,36 million de micro-entrepreneurs (ME), administrativement actifs, mais 1,012 million économiquement actifs, à comparer au chiffre de 3,264 travailleurs indépendants (ME compris). Les micro-entrepreneurs représentent 42% des non salariés en 2018, contre 26% en 2011. 

Hormis en 2010 où il a dépassé 400 000, le nombre d’immatriculations au dispositif micro-entrepreneurs a oscillé entre 305 000 et 335 000 jusqu’en 2016, puis 373 000 en 2017, et 461 000 en 2018 et environ 270 000 radiations sur les 2 dernières années. En ce qui concerne les radiations, 67% sont le fait des ME eux-mêmes, 33% d’une radiation automatique (pas de recette pendant 8 trimestres consécutifs), et 0,3% pour dépassement de seuil.

L’Insee, pour sa part, recense dans ses fichiers 241 786 ME en 2017 et 308 312 en 2018; si certaines activités ne figurent pas de fait au fichier Siren (agriculture…), le décalage demeure important et à ce jour inexpliqué.

♦ Leur ancienneté dans le statut

410 970 ME administratifs actifs ont moins d’un an d’ancienneté (et un taux de 54,3% d’actif); 268 624 ont de 1 à 2 ans d’ancienneté (68,2% sont économiquement actifs); 353 610 ont de 3 à 5 ans d’ancienneté (avec un taux de 85,7 à 89% d’économiquement actifs); 323 562 ont entre 5 et 10 ans d’ancienneté (et un taux de 90,3 à 93,5% d’économiquement actifs).

Autrement formulés les ME économiquement actifs ont moins d’un an d’ancienneté (22%), de 1 à 2 ans (18%), de 2 à 5 ans (30,5%), de 5 à 10 ans (29,5%).

 

♦ La présence au sein des activités

En ce qui concerne la présence des ME en termes d’activité, je renvoi le lecteur aux chiffres conjoncture que je publie mensuellement (ils sont d’une part plus à jour et d’autre part regroupés par grande catégorie significative). Par contre, je développerais plus loin et de façon détaillée, les recettes moyennes par activités fines.

Au regard des données mensuelles publiées, 2 catégories d’activité émergent, celles avec un poids important de ME (entre 59 et 64% des immatriculations), relatives à des activités de services qui nécessitent peu d’investissements et celles avec un poids modeste (entre 16 et 32% des immatriculations), soit du fait d’investissements conséquents que le statut ne peut prendre en compte (commerce, HCR, construction, industrie), soit du fait de réglementations particulières (activités immobilières, activités financières et d’assurances).

 

♦ Les ME économiquement actifs par sexe et tranches d’âges

– Les hommes, s’ils sont plus nombreux que les femmes, sont moins souvent actifs économiquement (71,4 vs 79,6% des immatriculations).

Les femmes sont 39,3% des ME actifs économiquement; elles sont très présentes dans la coiffure/soins du corps (93% des ME actifs économiques), la santé (80%), les services aux entreprises (activité de soutien 62%, juridiques 59%, design 55%), dans les services à la personne (63%), dans l’enseignement (52%), dans l’immobilier (48%); elles sont très peu présentes dans le BTP, la mécanique auto, les transports et l’informatique (entre 1 et 17%)

– Les moins de 30 ans sont moins souvent économiquement actifs que les 30-49 ans (57,7% vs 73 à 78), et plus souvent salariés en même temps que ME.

Ils sont 19,4% des actifs économiques et très présents dans les transports (60%), le design (32%), le conseil de gestion (30%), l’informatique (28%); il sont peu présents dans les activités juridiques (3,7%), l’éducation/santé (10%), le BTP et l’industrie (12%).

Les 50 ans et plus sont les plus souvent économiquement actifs (83 et 86%), et moins souvent salariés en même temps, notamment les 60 ans et plus (12,9% vs 33,4 en moyenne).

Les 60 ans et plus (12,2% des économiquement actifs) sont davantage présents dans les activités juridiques (32%), les ventes sur les marchés (22%) et les activités finances et assurances (20%); ils le sont peu dans le transports (2,5%), le design (5%), l’informatique (6%), la réparation auto (6%), la coiffure (7%).

 

♦ La part des ME économiquement actifs et salariés varie en fonction de la région : de 26,3% pour la Corse à 41,2% pour l’Ile- de-France et entre 28 et 36% pour les autres régions.

Les forts taux de ME salariés en Ile-de-France, Pays de la Loire et Auvergne-Rhône-Alpes sont tirés par des secteurs tels que l’informatique, les transports et le conseil pour les affaires.

 

⇒ Les chiffres d’affaires des ME

 

♦ Le chiffre d’affaires global du dispositif est de 12,4Md€ en 2018. Entre 2011 et 2017, en lien avec la progression du nombre de ME économiquement actifs , il progresse de 10,5% par an.

Les secteurs qui contribuent le plus à ce chiffre global sont les services aux entreprises (25,4% des recettes), puis le commerce/HCR (20,3%), le BTP (18,8%), , les services aux particuliers (8,7%), la santé/éducation (7,3%) et les les activités artistiques et sportives (6,9%); les transports/livraisons à domicile dont on parle beaucoup ne produit que 1,7% des recettes

♦ Le chiffre d’affaires moyen est de 11 928€ en 2018, mais de 7 632€ quand le ME est par ailleurs salarié. 

Le chiffre moyen 2018 est en hausse de 16% au regard de 2017 et de 21% au regard de 2016. Ce chiffre en 2018 correspond à 994€ mensuels desquels il faut déduire pour les prélèvements sociaux 12,8% pour ceux qui vendent des marchandises et 22% pour les autres, soit pour un prestataire un revenu mensuel de 775€ (non pris en compte l’impôt revenu et les frais afférents à l’exercice).

Noter que les ME par ailleurs salariés (338 000 ont réalisé des recettes et 190 000 aucune), sont aux 2/3 en CDI, et 1/3 CDD; ceux ayant réalisé des recettes sont davantage en temps partiel en CDI.

♦ En 2018, 80% des ME (76% des ME en prestations de service et 92% des ME opérant des ventes de marchandises) font état de recettes inférieures à la moitié du plafond 2017.

♦ Les recettes moyennes selon le sexe et les tranches d’âge

Les hommes et les 30-59 ans ont un chiffre de recettes un peu supérieur à 12 000€ annuel, alors que les femmes, les moins de 30 ans et les 60 ans et plus, les recettes oscillent entre 8 400 et 9 900€.

♦ Les recettes moyennes par activité fine

Activité juridique, BTP, HCR et commerces dégagent les recettes les plus importantes, alors que les activités de services aux entreprises se situent plutôt dans la moyenne (avec un fort taux de salariat), et que celles aux services au particuliers sont les plus modestes, mais aussi celles où le taux de ME économiquement actifs est le plus élevé.

 

Pour en savoir davantage : https://www.acoss.fr/home/observatoire-economique/publications/acoss-stat/2019/acoss-stat-n289.html

SOMMAIRE

Les services aux entreprises tirent l’économie en 2018.

Les services marchands ont depuis 2010 nettement progressé en volume d’activité et en effectifs.

 

L’économie française freine en 2018 : le PIB augmente de 1,7% en volume, après + 2,3% en 2017; cet essoufflement s’explique principalement par l’infléchissement de la consommation et de l’investissement des ménages, dans un contexte de léger ralentissement du pouvoir d’achat; l’investissement des entreprises est également moins tonique qu’en 2017; seule la contribution des échanges extérieurs à la croissance progresse en 2018.

⇒ La progression des services marchands en 2018

Les services marchands non financiers (35,6% de la valeur ajoutée de l’ensemble des branches, marchandes ou non marchandes) progressent de 3,4% en volume, après 3,3% en 2017 et de 0,7 à 1,9% entre 2012 et 2016.

Cette hausse est d’abord le fait des services aux entreprises (1,7%), puis de l’information-communication (0,8%) et des services marchands principalement orientés vers les ménages (hôtels-restaurants, immobilier, culture…) avec 0,9%.

La croissance des activités spécialisées, scientifiques et techniques s’accentue particulièrement dans le conseil, la recherche, l’ingénierie et les activités juridiques et comptables, alors que la production ralentit légèrement, tout en restant soutenue, dans l’information- communication (+ 5,1% après + 5,5), les activités administratives et de soutien (+ 4,2% après + 4,4) et les HCR (+ 4,2% après + 4,6).

 

Observé en indice (base 100 en 2010), en 2018 l’indice de la valeur ajoutée en volume est de 116,3 pour l’ensemble des services marchands, dont 137,9 pour l’information-communication, et 124,1 pour les services spécialisés, scientifiques et techniques aux entreprises.

⇒ La demande intérieure en services marchands

En 2018, l’investissement en services s’élève à 171,7Md€ et pèse pour 43% dans l’investissement total des entreprises et des administrations. L’accélération des dépenses de recherche et développement, entamée en 2017 se poursuit, alors que les investissements en logiciels et bases de données sont un peu moins allants qu’en 2017 (+ 8,3% après + 10,7); l’investissement dans les bâtiments, marquent nettement le pas : ils augmentent de 2,8% en 2018, après + 12% en 2017.

 

La consommation des ménages en services marchands est dynamique, contrairement à la consommation en biens, transports ou services financiers; elle augmente de 2,3% en volume, après + 2,2% en 2017; la croissance est portée par les activités immobilières, en particulier par la location de logements (56% de la consommation des ménages en services marchands); en revanche, les dépenses des ménages décélèrent dans l’hébergement-restauration.

⇒L’emploi dans les services marchands

En 2018, l’emploi dans les services principalement marchands s’élève à 7,8 millions EQTP (29% de l’emploi total); l’emploi non salarié représente 12% de l’emploi des services. Avec 167 000 EQTP créés dans le secteur sur les 251 000 créés dans l’ensemble de l’économie, l’emploi dans les services progresse de 2,4%, après + 3% en 2017. Le ralentissement de l’emploi affecte toutes les branches des services, sauf l’information- communication. L’emploi intérimaire, classé dans les activités de soutien indépendamment de l’activité des missions exercées, continue de progresser en moyenne annuelle, mais ralentit nettement.

 

En termes d’évolution des effectifs, la progression est plus modeste, mais avec un classement proche par activités, les services aux entreprises prenant toujours la tête.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4183162

 

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