Archives mensuelles : juin 2019

366 000 souscriptions et 1,8Md€ versés en 2017 pour la finance solidaire.

Créée en 1995, l’association Finansol a pour mission de développer la solidarité dans l’épargne et la finance. Elle fédère plus de 70 entreprises, associations, établissements financiers engagés dans une démarche de solidarité.
Le label Finansol gère un label qui atteste le caractère solidaire d’un produit financier. Il repose principalement sur des critères de solidarité et de transparence. Il est attribué et contrôlé annuellement par un comité d’experts indépendants. À ce jour, 150 produits d’épargne sont labellisés Finansol.

 

La Finance Solidaire, ce sont en 2017, 366 000 nouvelles souscriptions avec un dépôt de 1,8Md€ et un encours de 11,5Md (+18,3% sur un an).

 

3,62Md€ ont été déposées en 2017 sur les produits d’épargne solidaire proposés par les banques et les assurances (+18,7% sur an, après 8,5% en 2016).

Même s’ils ne les proposent pas spontanément, tous les grands réseaux bancaires et d’assurance qu’ils soient mutualiste, coopératifs ou privés distribuent des produits solidaires (produits de partage et produits d’investissement solidaire).

 

548 millions d’euros ont été investi en 2017 directement au capital des entreprises solidaires (+9,2%). Si cette forme est la moins répandue, cette façon d’épargner solidaire est la plus engageante puisque la totalité de l’argent est perçue par l’entreprise ou l’association.

 

4,6M€ ont été versés sous forme de dons à des associations et ont généré 352,1M€ de financement solidaire pour soutenir des projets à vocation sociale et/ou environnementale.

45 000 emplois ont été crées ou consolidés; 3 700 personnes ont été relogées; 36 000 foyers approvisionnés en énergie renouvelable.

 

Pour en savoir plus : https://www.finansol.org/2019/06/03/barometre-de-la-finance-solidaire-2019-2020/

SOMMAIRE

80% des PME cédées en 2018 restent françaises.

Source : le cabinet In Extenso Finance & Transmission.

 

Une transaction sur trois se déroule dans la même région.

 

598 entreprises de 1 à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ont été cédées, et plus de 950 en l’espace de deux ans.

 

L’essentiel se passe en régions : 52% des transactions ont été signées l’an dernier en province 25% en ile-de-France, 22% par des entreprise étrangères.

Une transaction sur trois se déroule dans la même région. Les cédants sont des familles ou des dirigeants fondateurs (trois fois plus que par les fonds).

Premiers acquéreurs étrangers, les groupes américains s’intéressent de plus en plus aux PME françaises, plus que les Allemands et les Britanniques et que les Chinois.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Brève histoire de l’accompagnement à la création d’entreprise entre 1970 et 2018 : éléments structurants

L’accompagnement à la création d’entreprises a beaucoup bougé en 50 ans : il s’est professionnalisé dans un contexte de plus en plus concurrentiel.

 

« L’accompagnateur à la papa » est né dans les années 65-70, il y a une cinquantaine d’années.

L’accompagnateur à « la papa » est né avec l’apparition des assistants techniques (ATC, ATH, ATI, ATM…) au sein des compagnies consulaires CCI et CMA ; il est vrai que leurs cousins de l’agriculture nous avaient largement précédé avec les conseillers agricoles. Période bénie, où tant les structures consulaires, et plus encore l’Etat, finançaient largement leurs salaires et leurs actions.

Il est vrai que les agitations d’alors y ont poussé : généralisation de la TVA, révolte conduite par Gérard Nicoud et médiatisée dans le CID-UNATI (dramatisée par le suicide de petits patrons), réforme de l’urbanisme commercial et du régime social des indépendants avec la loi Royer, intérêt porté aux petites entreprises avec une priorité donnée à la productivité et l’émergence de petites zones d’activité après le raz de marée de grandes zones industrielles, sans oublier le courant « small is beautiful »…

 

⇒ 4 évènements ont changé le paysage dans les années 70-8

  • Dans les années 70-75, émerge le souci d’accompagner les créations d’entreprises, au sein des compagnie consulaires Plus que le conseil, il s’agissait plutôt d’information, de vérification brève de la viabilité, et de formation (les stages « obligatoires » de gestion apparaitront un peu plus tard).
  • Un trublion apparait : les boutiques de gestion (1979 Paris, Lille), c’est le début de la concurrence. Pourquoi ? La faible prise en compte par les consulaires d’une part des chômeurs créateurs (image défavorable), et plus encore le fait que ces compagnies consulaires étaient cantonnées au service de leur ressortissants.
  • L’Etat se préoccupe avec Raymond Barre de la création d’entreprise, notamment de l’opportunité du repositionnement de chômeurs par ce biais ; nait aussi l’Agence pour la création d’entreprise en 1979. L’Apce est devenue AFE puis a été absorbée en janvier 2019 par BpiFrance. Elle aussi a connu une histoire plus que mouvementée.
  • 4éme évènement : l’émergence au début des années 80, des pépinières d’entreprises, dans le souci de conjuguer hébergement et conseil, ce que ne proposaient pas les hôtels d’entreprise ; c’est aussi par ce biais l’entrée en scène des collectivités locales; puis suivront les incubateurs Allègre en 1999. Depuis pépinière et incubateur se sont « confondus », pour s’élargir en co-working, accélérateurs, mais aussi couveuses d’entreprises, sous formes associatives ou coopératives…

⇒ Une petite révolution : l’apparition des prêts d’honneur (fin années 80-début des années 90)

Il ne s’agit plus seulement d’un accompagnement généraliste, mais d’un montage de projet financé et de son suivi, via l’apport et le remboursement d’un prêt sur l’honneur. Réponse à un problème crucial (le financement du démarrage) mais aussi ce qui est nouveau, une obligation de résultat vis-à-vis des financeurs, et des porteurs de projet.

La concurrence s’accentue : alors que les consulaires ont une approche, fondée sur l’appui à leurs ressortissants, les autres structures s’inscrivent bien plus dans le cadre d’un ciblage soit de chômeurs, soit au regard de la maturité culturelle du porteur de projet et de son ambition de développement, l’un et l’autre pouvant être conjugué.

En 5 ans apparaissent l’Adie, France Active, France-Initiative, Réseau Entreprendre.

 

La « concurrence » s’organise vers un partage du marché : 3 évolutions changent ainsi le paysage 

  • Le ciblage du bénéficiaire, un public propre à chaque structure ; ce fut aussi l’essaimage développé en grandes entreprises, au profit de leurs salariés,
  • La formulation d’une double problématique: la création pour contribuer à résoudre la réinsertion de chômeurs et de publics défavorisés d’une part, le développement de l’entreprise pour des publics inscrits dans une logique nettement plus entrepreneuriale d’autre part,
  • L’apparition des tuteurs, chefs d’entreprise bénévoles; EGEE avait déjà introduit le bénévolat d’ex-cadres pour informer et conseiller, en appui aux structures d’accompagnement ; Réseau Entreprendre introduit le concept de communauté d’entrepreneur (prise en charge par les entrepreneurs eux-mêmes).

Est-ce alors la fin des accompagnateurs salariés ou une nouvelle modalité d’appui qui conjugue accompagnateur salarié et chef d’entreprise bénévole ?

Alors, notre accompagnateur traditionnel a dû s’adapter, d’autant qu’entre collègues et avec des partenariats plus ou moins formels, cela s’est fait dans trop de difficulté.

 

⇒ Mais parallèlement, voilà que les pouvoirs publics veulent plus d’efficience en poussant les acteurs à travailler ensemble. C’est la mise en place du réseau des Points Chances, développé par l’APCE, sous l’égide du ministre Madelin fin des années 80. Un souci qui ne quittera pas les décideurs publics, avec le thème hyperprésent de l’interlocuteur unique, et une présence sur tout le territoire.

  • De façon beaucoup plus explicite, ces approches que je viens d’énoncer, s’enracinent dans les années 2000 -2018
  • Le ciblage se poursuit,notamment avec l’apparition des associations de femmes porteurs de projets : Pionnières (en 2 000), Action’elles…, celle du Moovjee pour les jeunes,
  • L’appui par des entrepreneurs bénévoles se développe: Initiative France fait appel à des chefs d’entreprise comme tuteur ; différentes formes de mentorat se mettent en place (Institut du Mentorat Entrepreneurial et Moovjee)
  • La tentative de faire travailler ensemble les acteurs de la création se concrétisent dans un appui public NACRE, mais il faut répondre aux appels d’offres lancés par les pouvoirs publics et par ailleurs pôle emploi, non seulement auprès des acteurs de la création, mais aussi vers tout type d’acteur qui souhaite candidater. La concurrence s’accentue.

De quoi s’arracher les cheveux quand on perd un marché essentiel pour son équilibre budgétaire.

 

Ainsi l’ère de la subvention à vécu : l’Etat s’est retiré financièrement de l’appui aux structures de la création d’entreprise, pour laisser place à d’autres acteurs publics (CDC, Pole emploi, Bpifrance…) et aux régions (un deal qui est loin d’être pleinement concrétisé, la loi Nôtre ayant compliqué les relations avec les différents types de collectivités locales); J’ajoute les réductions de budget répétées et le recentrage de missions voulues par l’Etat, toujours d’actualité, en direction notamment des CCI.

On assiste par nécessité à une montée en puissance de sponsors financiers, de mécénat de compétences, d’appuis bénévoles de chefs d’entreprise, ceux de grands cabinets de consulting, ceux de banques…et la création de fondations comme la fondation Entreprendre, la fondation entrepreneurs-MMA.

⇒ Un trublion apparait : l’autoentrepreneur en 2009

Leur flux important à partir de 2010 a saturé, voire déstabilisé, certains services d’accueil créateurs, au détriment d’une disponibilité pour le suivi. Rappelons qu’ils sont entre 40 et 60% des créations selon les périodes.

 

⇒ S’impose progressivement la nécessité de donner plus d’importance au développement des entreprises, notamment dans le suivi post création : une exigence plutôt nouvelle, souhaitée par les nouveaux créateurs, une manifestation de la professionnalisation des réseaux, une image plus concrète d’une action efficace pour les pouvoirs publics et les sponsors, et la sortie partielle vers le financement des actions par les dirigeants eux-mêmes ; vendre les prestations que l’on propose s’inscrit dans une autre logique que celle de la gratuité ou de la quasi gratuité. Pas évident de savoir s’y prendre !

⇒ Alors malgré tous ces bouleversements, y aurait-il encore de beaux jours pour l’accompagnateur, pourvu qu’il abandonne une approche figée de sa mission originelle ?

Le contexte actuel manifeste des atouts :

♦ On assiste à un fort développement du nombre de créations : avec 737 000 créations pour ces 12 deniers mois, le nombre de création d’entreprise n’avait jamais atteint un tel niveau ; elles étaient 580 200 en 2009 (+27%).

♦ L’entrepreneuriat est de plus en plus pris en compte

*Dans l’opinion publique : cf les sondages d’opinion fort favorable aux créateurs d’entreprise et plutôt en hausse,

*au sein du système éducatif : très très peu fréquent dans les années 80 (EM Lyon, ESCP,  Paris Dauphine…), avec une montée en puissance accompagnée par l’OPPE(créée en 2001) ; sa prise en compte s’installe dans l’appareil d’éducation, notamment via les Pépites, le statut d’étudiant Entrepreneur, mais aussi des associations à l’œuvre dans le secondaire,

* dans la poursuite accentuée des salons à destination des porteurs de projet, des nouveaux dirigeants, et des accompagnateurs, tout comme dans les concours locaux et nationaux à la création d’entreprises, 

* de nouveaux outils, de nouveaux partenaires apparaissent avec le web, de nouvelles pratiques pédagogiques se font jour, avec des publics nouveaux, dans un contexte de priorité médiatique et publique aux nouvelles start-ups,

* Les réseaux d’acteurs se professionnalisent (congrès, formation des agents, organisation renforcée en réseaux, en interne et de façon transversale comme Procréa ou Transentreprise, parti du terrain Auvergnat pour s’étendre bien plus largement…).

Procréa, 7éme édition, chapeau aux initiateurs pour cette rare manifestation transversale dans la durée, après la tentative abandonnée du salon des Entrepreneurs ; faisons-en sorte que de telles initiatives se poursuivent.

 

⇒ Malgré ces atouts, prometteurs pour l’avenir, il faut passer 2 types de cap, celui des accompagnateurs s’adaptant à ces nouvelles contraintes et celui de la structure d’appui sur un marché consolidé et en équilibre financier.

Alors, la « faillite » ou la cessation peut ne pas être loin, qu’il s’agisse de celle de la structure qui accompagne, ou de celle de l’accompagnateur traditionnel.

 

⇒ Un axe qu’il ne faudrait pas oublier : la recherche (connaitre pour mieux agir). Voilà bien un parent pauvre ; il en est de même pour les TPE, les PME et les ETI. Si dans le passé, nombre de travaux ont été conduits, ils deviennent actuellement rares. Qu’en a-t-il été ?

  • Un partenariat APCE/Insee: en 1990, on ne dispose pratiquement pas de données Insee sur le nombre de créations d’entreprise, et encore moins de reprises. Pas de données non plus sur qui sont les chefs d’entreprise et quelles sont les caractéristiques de leur entreprise. Un partenariat a permis de répondre à ces 2 manques, en mettant à disposition à mi-temps à l’Insee un collaborateur de l’APCE, notamment pour l’enquête Sine (renouvelée depuis tous les 4 ans) ; face aux mutations de personnel au sein de l’Insee, l’APCE était pour partie la mémoire des analyses, qui ont ensuite été largement été diffusées auprès des acteurs de la création. L’enquête Insee se poursuit mais son exploitation demeure minimale.
  • Un partenariat APCE/ministère des PME avec son service études au début des années 2000 et un partenariat avec BdPME (l’Observatoire des PME, 2 000-2 005) a permis de produire des études et analyses sur les TPE et les PME, un partenariat qui a disparu avec la transformation de BdPME en OSEO,
  • Des Etats Généraux sur l’accompagnement, sur la reprise, sur le financement (mise en place de la médiation du Crédit) initiés par le ministère des PME (2 000, M Lebranchu, puis par F Pellerin 2014), et par ailleurs, des rapports du Commissariat au Plan (évaluation des aides aux TPE, à la création d’entreprises 1995-2000) et de la Cour des Comptes (2012).

Se poursuivent :

  • Des rapports annuels et quelques études des différents réseaux d’appui (dont le plus récent la collaboration Cereq/ réseau Boutiques de Gestion, le seul actuel en collaboration avec une structure académique),
  • Les travaux de l’Académie de l’Entrepreneuriat, réseau d’enseignants autour de l’entrepreneuriat, créé en 1998 ; et des travaux de chercheurs comme l’ex équipe de Michel Marchenay à Montpellier ; la difficulté est de provoquer une fertilisation croisée entre académiques et accompagnateurs,
  • Les études de l’observatoire de la BPCE sur la reprise des PME et accessoirement des TPE,
  • Pour pallier cet éparpillement et faciliter un regroupement des analyses en cours, André Letowski a créé un blog, en accès gratuit, qu’il alimente chaque mois (archives et mots clés à disposition) depuis juin 2011.

 

 

SOMMAIRE

À fin mars 2019, l’encours de crédits aux TPE atteint 287,4Md€  (+9,2% sur un an).

L’investissement est en retrait au regard de la progression des encours trésorerie et crédit immobilier.

 

Les encours des crédits à l’équipement (132,6Md) et des crédits immobiliers (134,9Md) continuent de progresser à un rythme soutenu (respectivement 6,9% et 11,2%).

Les encours des crédits de trésorerie augmentent de 11,6% sur un an, avec un moindre encours (19,9Md).

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits s’élève à 16,9Md€, après 18Md au quatrième trimestre 2018.

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ reste en deçà de 2% (1,74%), un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

 

Pour en savoir davantage : https://www.banque-france.fr/sites/default/files/webstat_pdf/fin_mic_ent_2195_fr_si-credit_financement_des_tpe_mars_2019_fr.pdf

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La situation financiére des entreprises est plutôt favorable et l’accès au crédit facile.

Méthodologie : interrogation par voie numérique du 29 avril au 13 mai 2019. L’analyse porte sur les 468 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

 

59% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019 et recourir très majoritairement au crédit bancaire.

 

Au cours des 3 derniers mois, l’indicateur relatif aux trésoreries s’est légèrement amélioré, après deux trimestres consécutifs de baisse. Il gagne 3 points mais reste à un niveau relativement bas. Les PME sont à nouveau plus nombreuses à déclarer une dégradation de leur trésorerie qu’une amélioration.
Point de vigilance, le solde relatif à la trésorerie actuelle se détériore à nouveau. Il perd 2 points sur un trimestre, sans toutefois atteindre les plus bas de début 2017 et début 2018.
À horizon 3 mois, les PME anticipent globalement peu d’évolution de leur trésorerie.

 

Au cours des 3 derniers mois, les PME ont été un peu moins nombreuses à faire appel aux organismes de crédit pour financer leur exploitation courante : 73% après 74% au trimestre précédent, poursuivant la tendance observée depuis 2 ans.

Parmi elles, seules 19% des entreprises ont rencontré des difficultés d’accès au financement.

 

Au 2e trimestre 2019, 59% des chefs d’entreprise déclarent souhaiter investir en 2019, en baisse par rapport au résultat obtenu au 2e trimestre 2018 (pour l’année 2018 avec 66%). Ces observations confirment les résultats obtenus au trimestre précédent et laissent présager un ralentissement des investissements en 2019, après deux années très dynamiques, alors que les perspectives d’activité sont un peu moins allantes.

 

Les dépenses d’investissement restent essentiellement destinées au renouvellement et/ou à la modernisation des équipements et installations; toutefois, l’introduction de nouveaux produits ou services et l’extension de la capacité de production, de vente ou d’accueil représentent encore une part importante des budgets d’investissement (plus d’1/3). 24% des chefs d’entreprise comptent investir dans une nouvelle implantation. 

 

88% des PME ayant l’intention d’investir au cours de l’année 2019 ou l’ayant déjà fait auraient recours au crédit pour financer leurs investissements, soit davantage qu’au trimestre précédent (82%) et qu’il y a un an (83%); seules 14% signalent des difficultés pour financer leurs investissements, comme au trimestre précédent.

De même que pour le financement de l’exploitation courante, l’enquête confirme une facilité globale d’accès au crédit d’investissement pour les TPE/PME, dans un contexte où les taux d’intérêt restent bas.

 

Les difficultés de recrutement demeurent le principal frein à la croissance, citées par 57% des PME interrogées, en forte progression par rapport au trimestre précédent (52%) comme par rapport à l’an dernier à la même date.
La concurrence reste également un frein important (43%), tout comme le marché (38% dont perspective de demande dégradée et11% manque de débouchés).

Les coûts et prix trop élevés (19%) et la règlementation spécifique à l’activité (20%) pèsent également.

Pèsent encore les fonds propres insuffisants (17%) ou l’outil de production sous-dimensionné (8%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-trimestriel

 

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La croissance du chiffre d’affaires des TPE-PME françaises s’accélère sur le 1er trimestre, après un an de fléchissement.

Méthodologie : les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données présentées ici sont issues de la compilation des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA.

Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 340 000 entreprises chaque trimestre au niveau national et concernent les TPE-PME réalisant entre 20 K€ et 49 999 K€ de chiffre d’affaires annuel.

Les données sont toujours présentées à périmètre constant d’entreprises, recalculé à chaque période ; les évolutions sont calculées en glissement annuel (une période par rapport à la même période de l’année précédente). L’indice trimestriel d’activité est corrigé du nombre de jours ouvrés.

 

Si la hausse des chiffres d’affaires est constatée dans les différents secteurs d’activité et les différentes régions, l’investissement n’a que peu progressé.

⇒ L’activité a progressé, à nombre de jours comparable, de 2,6%.  Les TPE-PME françaises affichent ainsi une hausse moyenne de leur chiffre d’affaires de 2,1% sur les quatre derniers trimestres.

♦ Toutes les régions enregistrent une hausse de leur chiffre d’affaires et les écarts de croissance se resserrent comparativement au dernier trimestre 2018. Pour l’ensemble des régions, à l’exception de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Île-de-France et des Hauts-de-France, la croissance s’accélère.

 

Les TPE-PME des 9 secteurs plus spécifiquement suivis par l’Ordre des experts-comptables ont enregistré une hausse de leur niveau d’activité. Les structures du secteur des transports et entreposage (+3,9%) continuent de tirer la croissance; les entreprises des secteurs de l’hébergement restauration (+3,5%) et de la construction (+2,7%) améliorent nettement leur résultat par rapport au trimestre précédent et soutiennent également la croissance avec, dans une moindre mesure, celles du commerce (+2,7%) et de l’industrie manufacturière (+2,6%).

Les TPE-PME des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+1,9%) et des activités financières et d’assurance (+0,6%), voient la hausse de leur CA ralentir légèrement. Dans le secteur des autres activités de services (+1,3%) et celui des activités immobilières (+0,6) l’augmentation de l’activité reste modérée.

 

♦ Les entreprises dont le CA annuel est compris entre 250 et 499 K€ (+1,1%) retrouvent le chemin de la croissance, après trois trimestres consécutifs de baisse de l’activité. Celles réalisant entre 500 et 999 K€ de CA annuel (+1,5%) retrouvent également des couleurs, après deux trimestres proches de la stagnation. Pour les plus petites structures, réalisant moins de 250 K€ de CA (+2,6%), la hausse de l’activité se situe au niveau de la moyenne nationale. Les plus grandes PME, réalisant plus d’un million d’euros de CA (+3,2%), continuent depuis le début de l’année 2017 de soutenir la croissance française.

⇒ Après cinq trimestres consécutifs de baisse de l’investissement, les TPE-PME  ont augmenté les montants investis de 0,8%.

Seules les plus grandes structures de l’échantillon accroissent leur effort en la matière (+6,4%). Il s’agit même de leur meilleure performance depuis deux ans. Pour les structures de plus petite taille, les montants investis continuent de baisser, mais à un rythme moins soutenu comparativement au trimestre précédent : -8% pour les TPE réalisant moins de 250 K€ de CA annuel ; -2,6% pour les entreprises dont l’activité annuelle se situe entre 250 et 499 K€ et -2% pour celles réalisant entre 500 et 999 K€.

 

Pour en savoir plus : https://www.experts-comptables.fr/sites/default/files/assets/files/France_T22018.pdf

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BGE, en 2018, ce sont 550 implantations et 90 500 personnes reçues.

A l’occasion de leur quarantième anniversaire, BGE publie un document développant leurs missions et actions, et témoignages, dont je tire quelques données chiffrées de l’action 2018.

 

Un profil de créateurs grandement issus du chômage, et de publics souvent plus présents que dans la création en général (plus de femmes, de personnes localisés dans des territoires fragiles).

 

Convictions : “Il faut donc continuer à faire tomber les barrières sociales, culturelles, psychologiques ou financières. Non pas pour inciter tout le monde à devenir entrepreneur, mais pour montrer que cette option est envisageable pour tous et révéler de nouveaux créateurs de richesse. Pour que l’entrepreneuriat soit véritablement un vecteur d’intégration sociale et économique, il faut être concentré sur les conditions de réussite du projet et adapter l’accompagnement. Cela passe par une grande proximité, au plus près du terrain et des entrepreneurs, et un travail sur les compétences. Il faut pour cela regarder l’individu et son potentiel entrepreneurial, en faisant fi des idées reçues, et sécuriser son parcours en conséquence. Après 40 ans d’expérience et d’analyse de données nous restons convaincus que l’ascenseur social peut prendre le chemin de l’entrepreneuriat.”

⇒ Quelques données 2018

 En 2018, BGE, ce sont 550 implantations, 43 associations et 1 028 salariés et 750 bénévoles.

90 504 personnes ont été accueillies en 2018; 48 600 parcours d’accompagnement ou de formation ont eu lieu.

15 600 entreprises ont été créées en 2018 avec 24 960 nouveaux emplois et un taux de pérennité à 3 ans de 80%; 10% par ailleurs sont, 3 ans après, en emploi. 355M€ ont été mobilisés pour ces nouvelles entreprises. Par ailleurs 27 780 entreprises ont été accompagnées dans leur développement.

 

Un budget national consolidé de 60M€ dont les ressources proviennent des acteurs de l’emploi (26%), des régions (24%), de l’Europe (15%), des départements (8%), de l’État (8%), d’autres collectivités (7%), de structures privées (7%), et autres (5%).

Le budget de la tête de réseau est de 2,4M€ dont 36% proviennent de la CDC, 30% des associations locales BGE, 15% de l’UE, 11% d’autres structures publiques et 8% de partrenaires privés.

Ce budget a été affecté à l’offre numérique (25%), à  la communication et au  marketage des offres (21%), à l’animation du réseau et à sa professionnalisation (29%), au concours (11%), aux études et à l’observatoire (10%).

⇒ Éléments de profil des entrepreneurs

* 46% de femmes,

* 20% ont 30 ans au plus, 33% de 30 à 40 ans, 27% de 40 à 50ans, 21% de plus de 50 ans,

* 56% ont au plus le bac (dont 28% le niveau CAP), 44% un niveau d’enseignement supérieur (dont 26% au moins 3 ans après le bac),

* 84% sont demandeurs d’emploi dont 13,5% de longue durée; 12,5% étaient salariés,

*40% n’avaient pas d’entrepreneur dans leur entourage,

* 56% sont issus de territoires fragiles, dont 11% issus des quartiers prioritaires de la ville,

* 11% sont porteurs de handicap.

⇒ Éléments de profil des entreprises crées

* en termes de secteurs d’activité : 47% ont  créés dans les services (dont 17% dans les services aux particuliers, 14% dans les services aux entreprises, 10% en santé/éducation, 3% dans les transports, 2% dans l’immobilier, 1% dans la finance et assurance), 33% dans le commerce, 12% dans le BTP, 6% dans l’industrie.

* 70% ont surtout une clientèle locale, mais 33% ont (aussi) une clientèle régionale, 20% nationale et 10% internationale. Ce sont surtout des particuliers (78%), mais (aussi) des entreprises (43%), des organismes publics (16%) et des associations (13%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bge.asso.fr/actualites/?actualite=456

 

 

 

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77% des Français accordent leur confiance aux PME contre 28% aux multinationales.

Méthodologie de l’étude FEEF-Occurrence (fédération des entreprises et entrepreneurs de France, et le cabinet Occurrence) : étude réalisée en ligne en avril 2019 auprès d’un panel de 1 052 Français métropolitains, âgés de 18 à 65 ans, représentatifs de la population française (méthode des quotas, publiée le 11 juin 2019.

 La Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France (FEEF) représente les PME-ETI fournisseurs alimentaires et non-alimentaires de la grande distribution. Ce qui correspond à 20 000 entreprises réalisant quelque 100 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel et employant 250 000 personnes sur l’ensemble du territoire.

 

Un nouveau sondage sur les PME qui conforte les précédents.

 

⇒ Les PME attachées à leur territoire

Pour 56% des sondés, leur attitude se fonde sur le caractère « proche » et « humain » des PME. Ces PME de proximité, que l’on connaît dans sa ville, son département, sa région,  contribuent incontestablement à la vitalité des économies locales : les PME favorisent le développement économique des territoires,  attestent 85% des sondés.

Pour près de 9 Français sur 10, les PME participent au rayonnement d’une région et de ses produits locaux (27% seulement dans le cas des multinationales). Et 83% des sondés estiment que les PME renforcent le lien social au sein d’un territoire (24% pour les multinationales)

Assaël Adary, le président du cabinet Occurrence qui a réalisé l’étude commente : « Les PME sont les pollinisateurs de la vie économique et sociale française. Les Français voient dans les PME des femmes et des hommes au service d’un territoire, pas seulement un enjeu économique mais un enjeu de fécondité des territoires. » Selon ce spécialiste de l’opinion, cet attachement aux PME ressort aussi du dépouillement des propositions collectées à l’occasion du Grand débat national.

 

⇒ Les PME favorisent les circuits courts, centrées sur les consommateurs

Les Français se montrent de plus plus sensibles aux enjeux écologiques, donnent leur préférence à un approvisionnement de proximité et s’émeuvent des gaspillages. Or les PME sont bien placées pour assurer des circuits de distribution courts, estiment 84% des sondés (contre 21% d’opinions en faveur des multinationales).

78% des Français du panel jugent que les PME sont centrées sur le consommateur, ont des produits de qualité supérieure et sont innovantes.

 

⇒ Une pratique de la responsabilité sociale

76% des sondés estiment que les PME sont animées par des entrepreneurs et des collaborateurs engagés.

Beaucoup de PME pratiquent la RSE (responsabilité sociale et environnementale), sans forcément le savoir.

Les PME familiales, ancrées souvent depuis plusieurs générations sur un même territoire, sont moins enclines à délocaliser leurs productions que les grands groupes financiarisés; elles ne se résolvent à licencier qu’à la dernière extrémité. Le dialogue social y plus direct et peut faciliter les compromis propice à pérenniser l’entreprise.

La taille des PME permet, en effet, une proximité relationnelle entre le dirigeant et ses salariés, ce qui confère à l’entreprise une meilleure réactivité et une plus grande adaptabilité. Les PME ne pâtissent pas des lourdeurs bureaucratiques et des dysfonctionnements organisationnels que l’on peut observer dans les grands groupes structurés en « silos »…

 

⇒ Une « différenciation » pour réduire les distorsions de concurrence avec les grands groupes.

Pour 65% des sondés, les PME subissent de trop lourdes contraintes légales et réglementaires. Et 86% jugent que les PME doivent surmonter de nombreux freins pour pouvoir embaucher. 85% estiment que les PME souffrent d’une fiscalité trop importante (contre 28% pour ce qui est des multinationales). 74% des Français sont favorables à cette « différenciation ».

 

Pour en savoir davantage : http://www.consulendo.com/2019/06/les-pme-entreprises-preferees-des-francais/

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Une analyse des bénéficiaires des aides publiques (Accre, Arce et Nacre) du ministère de l’emploi entre 2006 et 2014.

Sources : le répertoire Sirene de l’Insee et l’enquête Sine,  portant sur les années 2006, 2010 et 2014 (enquête au moment de la création, avec la prise en compte en 2010 et 2014 d’une nouvelle forme, celle d’autoentrepreneur). Noter que le périmètre de ces aides publiques (Accre, Arce et Nacre) a changé au fil du temps.

3 groupes de créateurs d’entreprise sont observés : 

* Les créateurs « aidés sans emploi » : au chômage ou sans activité professionnelle juste avant la création; ils ont perçu au moins une des aides à la création d’entreprises,

* Les créateurs « sans emploi non aidés »,

* Les « autres » créateurs : ces créateurs d’entreprise ont déclaré que « juste avant » la création ils étaient en emploi ou retraité ou étudiant ; ils peuvent avoir perçu des aides publiques à la création d’entreprises, y compris des aides à la création d’entreprises.

 

Le fait de bénéficier d’aides publiques améliore la relation avec les établissements de crédit (ouverture de compte, découvert…) et les financeurs; plus que les autres créateurs, ces créateurs rencontrent des difficultés du type manque de conseils, solitude dans les démarches.

 

En 2014, 39% des créateurs d’entreprise ont bénéficié d’au moins une de ces aides, vs 35% en 2006 et 2010; les créateurs classiques bénéficiaires de ces aides (100% en 2006) ont progressé entre 2010 et 2014 (59% vs 47), du fait de la régression du nombre d’autoentrepreneurs. Il en est de même des personnes en emploi (17% en 2006, 27% en 2010 et 42% en 2014), du fait du changement de périmètre des aides.

 

Les bénéficiaires d’aides à la création d’entreprises en emploi avant de créer leur entreprise représentaient 17% des créateurs aidés en 2006, et 42% en 2014; cette hausse résulte de l’augmentation, parmi l’ensemble des créateurs d’entreprise, de la part des créateurs en emploi « juste avant » de créer (de 53 à 65% entre 2006 et 2014) et d’un accès aux aides qui leur est de plus en plus favorable, le taux d’accès passant de 11% en 2006 à 26% en 2014, tandis qu’il restait stable (autour de 60%) pour les créateurs sans emploi.

 

En 2014, 36% des créateurs ont bénéficié de l’Accre, 8% de l’Arce et 4% de Nacre; mais les bénéficiaires les plus habituels sont les créateurs sans emploi.

Certains ont perçus plusieurs aides : en 2014, c’est le cas de 20% des créateurs classiques et de 14% des autoentrepreneurs.

Un tableau récapitulatif permet de situer le nombre de bénéficiaires, au regard de l’ensemble des créateurs et des types d’aides publiques de l’emploi :

Par ailleurs, les créateurs sans emploi ont reculé (de 47% en 2006 à 40 en 2010 puis 35 en 2014).

 

En termes de profil,

 

♦ les créateurs aidés sans emploi se distinguent des autres créateurs d’entreprise par le fait qu’ils perçoivent plus souvent des prestations sociales (85% d’entre eux contre 55% des créateurs sans emploi non aidés et 19% des créateurs en emploi).

La part des créateurs d’entreprise qui perçoivent des prestations sociales diminue de 17 points entre le moment de la création et le moment de l’enquête, passant de 38 à 21% : 41% des créateurs aidés sans emploi perçoivent des prestations 3 à 9 mois après la création de leur entreprise contre 85% « juste avant la création »; les créateurs d’entreprise préalablement en emploi restent, eux, très majoritairement sans prestations sociales (12% en bénéficient 3 à 9 mois après le projet de création) contre 19% juste avant la création alors que les créateurs non aidés mais sans emploi au moment de la création passent de 55 à 32%.

 

♦ Le capital (aides publiques comprises) des créateurs d’entreprise sans emploi est plus élevée : en 2014, les créateurs sans emploi qui n’en ont pas perçu d’aides sont 61% à n’avoir réuni au plus que 2 000€, vs 47 et 50% pour les créateurs aidés. Par contre les créateurs aidés ont mobilisé au moins 8 000€, 31% pour ceux en emploi et 29% pour ceux sans emploi, vs 21 pour ceux qui n’ont pas été aidés.

 

♦  En 2006, 80% des créateurs d’entreprise sans emploi juste avant la création, et qui ont bénéficié d’au moins une aide à la création d’entreprise, ont été accompagnés (conseil ou formation), contre 54% pour les créateurs d’entreprise préalablement en emploi et 47% pour les créateurs sans emploi non aidés. 

54% des bénéficiaires de l’Accre ont été accompagnés, contre 83% des bénéficiaires de Nacre (modalité imposée) et 63 % des bénéficiaires de l’Arce.

 

⇒ En 2014, comme en 2006 et 2010, autour de 70% des créateurs d’entreprise ont connu au moins une difficulté au moment de la création.

Les créateurs d’entreprise sans emploi et aidés sont plus nombreux à avoir eu au moins une difficulté au moment de la création (78% contre 70 des créateurs sans emploi non aidés et 67 des créateurs d’entreprise préalablement en emploi).

Les créateurs aidés sans emploi connaissent plus de difficultés liées à une méconnaissance du monde de l’entreprise : fixer leur prix de vente, obtenir une clientèle, choisir une forme juridique, alors que les 2 principales difficultés des créateurs classiques sont des difficultés administratives et des difficultés de financement.

 

Noter que les créateurs d’entreprise aidés et sans emploi ont 10% de chances en plus d’obtenir un financement et 40% de chances en plus d’ouvrir un compte en banque sans difficulté.

 

Cette conclusion de l’étude est un peu courte et évidente puisque leur capital initial, incluant les aides publiques, leur permet un meilleur accès au crédit; il va de soi aussi que l’accompagnement plus fréquent, l’est du fait de la sollicitation de l’aide. Enfin aucune indication de pérennité ou de développement de l’entreprise n’est proposée (de fait les résultats de Sine 2014 à 3 ans ne sont pas encore disponibles).

 

Pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_analyses_createurs_entreprise_accompagnement_difficultes.pdf

 

SOMMAIRE

1 100 entrepreneurs ont sensibilisé 26 370 jeunes à l’entrepreneuriat féminin.

Un type de manifestation qui enthousiasme tant les jeunes, les entrepreneures que les enseignants.

 

Cette manifestation s’est déroulée entre le 4 et le 22 mars 2019. 416 établissements scolaires ont participé  : 53% des lycées, 29% des collèges, 13% des CFA et missions locales et 5% des établissements de l’enseignement supérieur (Pépites notamment).

Facebook a touché 8 534 personnes (2 539 abonnés, 2 263 mentions j’aime); Linkedin a touché 1 231 abonnés, en sus de 112 tweets (1 302 retweets) et 1e 127 abonnés sur instagram.

 

Par ailleurs, parmi les structures mobilisées, 34 CCI ont rencontré 3 200 jeunes; il en est de même de 145 membres du réseau Femmes Chefs d’Entreprise.

Ces entrepreneurs étaient surtout dans dirigeants de petite entreprise : près de la moitié n’avaient pas de salarié, un peu moins  de 30% moins 10 salariés, un peu moins de 20% de PME et 7% de grands groupes. Les dirigeants des services, du commerce et de l’artisanat étaient très présents.

Ce qu’en ont pensé les jeunes (panel de 919 jeunes) ?

Plus de la moitié connaissait des entrepreneurs hommes et femmes.

85% ont trouvé accessible le parcours des intervenants, et 74% inspirant.

Sans surprise, les qualités jugées essentielles pour entreprendre, sont l’ambition (77%), la capacité de prendre des risques (61%) et le fait de savoir rebondir en cas de difficulté (51%).

Si 45% avaient envie d’entreprendre avant l’intervention, ils deviennent 63% après.

83% aimeraient assister à une nouvelle rencontre de ce type dans un an et 89% conseilleraient à des ami(e)s d’y venir.

Ce qu’en ont pensé les entrepreneurs et les enseignants ?

95% souhaitent renouveler l’expérience. C’est que les jeunes ont compris l’intérêt des matières enseignées à l’école (84% des entrepreneures et 84% des enseignants). Ils ont compris comment fonctionne une entreprise (81 et 89%); l’intervention a révélè des ambitions  “entrepreneuriales” (74 et 82%).

 

Les enseignants ont été tout à fait ravi de la qualité des interventions (claires, de bonne vulgarisation, belle réflexion sur les objectifs et le fait de se donner les moyens pour les atteindre, le fait de donner confiance même aux jeunes résistants, parler vrai de la vie professionnelle). “Une intervention efficace qui va être exploitée dans les semaines à venir en cours…» et l’opportunité d’avoir rencontré des collègues enseignants d’autres classes voire d’autres établissements.

 

Les entrepreneures ont apprécié : “ Ravie d’avoir pu échanger avec les élèves. Ils ont besoin d’entendre l’expérience de celles et ceux qui sont passés par là avant eux. Pour certains, j’ai senti un soulagement, de l’espoir, le fait de se dire que c’est possible”. “Agréablement surprise par l’enthousiasme et l’intérêt qu’ont porté ces jeunes à mon activité et à mon intervention ! À renouveler bien sûr ».  “J’espère avoir fait naître des questionnements chez eux avec l’intervention, notamment sur la formation tout au long de la vie, le rôle des femmes, et l’entrepreneuriat dans le sens de décider de sa vie pour soi». ” je découvre les difficultés de ce public de jeunes qui se cherchent. Beaucoup semblent avoir des préoccupations familiales importantes qui limitent leur vision claire de leur avenir. »

 

Pour en savoir davantage : https://www.100000entrepreneurs.com/wp-content/uploads/2018/06/Bilan-National-SEF-2018-1.pdf

SOMMAIRE

5 constats essentiels issus du monde du sport pour entreprendre.

Devenus entrepreneurs, d’anciens sportifs de haut niveau managent des équipes et gèrent leur business.

 

5 constats essentiels :

 

⇒ L’entrée dans la mêlée : gérer son stress

“La pression est un paramètre inhérent au sport de haut niveau…Après quatorze années dans le football, l’ancien défenseur du Stade Rennais est depuis 2006 à la tête de 11 salariés permanents et de 250 collaborateurs…Cette exigence permanente pratiquée dans le sport s’est transformée en moteur dans sa nouvelle vie d’entrepreneur”

 

⇒ On ne gagne jamais seul : choisir son équipe

“Au tennis, il faut monter une structure avec les coachs, les préparateurs physiques, les agents, etc. Aujourd’hui, je sais donc mieux choisir les gens qui composent mon entreprise , affirme l’ancien numéro 35 mondial, à la tête d’un groupe de 17 maisons de retraite qu’il a contribué à fonder en 2007.”

 

⇒ La discipline de l’entraînement : persévérer pour réussir

“Le sport de haut niveau entretient l’esprit de ténacité et d’endurance…L’ancien tennisman Guillaume Raoux, lauréat de la Coupe Davis 1996, admet parvenir à  avoir les partenaires commerciaux à l’usure , à l’image des matchs en cinq sets dont il sortait régulièrement vainqueur.”

 

⇒ Croire en son destin : dépasser l’échec

« La défaite, en tant que sportif, je l’ai intégrée, elle fait partie de moi. Cela me touche moins d’être confronté à l’échec, puisque j’en ai essuyé un grand nombre pendant ma carrière “.

 

La victoire est en eux : construire une vision

« Le tennis m’a donné une forme de discipline. J’ai appris à planifier mes objectifs, avec comme cible principale de progresser au classement mondial, étape par étape. Dans le sport comme dans l’entreprise, il faut tout mettre en place au bon moment pour réussir une performance.”

 

 

SOMMAIRE

Le conseil en évolution professionnelle : quelle méthodologie? Quels résultats ?

3 étapes imposées, avec une réalisation inégale et la question difficile des formations complémentaires indispensables.

 

Le Conseil en Évolution Professionnelle vise « à garantir à tout actif qui en exprime le besoin, l’accès à un service d’appui universel, neutre, personnalisé et gratuit pour faire le point sur sa situation professionnelle, et le cas échéant élaborer et formaliser un projet d’évolution professionnelle » (cahier des charges du CEP de juillet 2014).

Il ne s’agit pas d’un dispositif supplémentaire, mais d’une démarche globale d’accompagnement visant à permettre à la personne de définir son projet de manière autonome, en la soutenant dans la préparation de celui-ci, en faisant le lien avec les besoins économiques du territoire et en articulant les interventions des différentes institutions impliquées dans sa réalisation.

 

La mise en œuvre du CEP a été confiée à cinq opérateurs assurant une mission de service public dans la sphère emploi-formation : Pôle emploi, les Cap emploi, l’Apec, les Missions locales et les Opacif.  Une posture de co-construction du projet devait remplacer la logique prescriptive là où elle prévalait encore. Comment les acteurs de terrain ont-ils mis en œuvre le CEP ? Quel impact celui-ci a-t-il eu sur l’activité et les missions des agences de chacun des cinq opérateurs et sur celles des conseillers ? De quels appuis ceux-ci ont-ils pu bénéficier pour faire face à l’évolution de leurs missions ? Une étude du Céreq propose un premier diagnostic.

 

Pour schématiser, il existe deux conceptions du CEP. La première, celle des Fongecif/Opacif, de l’Apec et de Pôle emploi, le conçoit comme une démarche, formant l’un des maillons d’un changement plus global des logiques de l’action publique qui sous-tendent le fonctionnement de ces opérateurs. Le CEP peut ici être perçu comme un accélérateur de cette évolution, un vecteur d’enrichissement professionnel ou de montée en compétences.

La seconde conception, celle des Cap emploi et des Missions locales, considère plutôt le CEP comme une injonction supplémentaire qui ne modifie pas significativement la philosophie d’action ni la posture, mais qui impose de nouvelles règles contraignantes (synthèses à délivrer, rubriques du logiciel à renseigner, etc.). Les conseillers insistent alors sur la lourdeur dans l’exécution des tâches et sur la complexité liée à la gestion concomitante d’autres dispositifs.

 

Par-delà ces deux conceptions, la plupart des conseillers discernent difficilement les effets propres du CEP sur leur activité. Il s’est le plus souvent inscrit dans la continuité (Cap emploi et Missions locales), même lorsqu’il a étendu le champ de l’accompagnement (Apec) ou qu’il accéléré une mutation déjà engagée (Pôle emploi, Fongecif). Nombre de conseillers des différents opérateurs ont toutefois évoqué un changement qu’ils attribuent au CEP : un indéniable développement des échanges au sein des structures locales.

 

Concernant l’organisation concrète de l’accompagnement des publics, le constat est celui d’une diversité des modes d’organisation de ses trois niveaux et des modes de délivrance du service.

 

Le niveau 1, l’accueil individualisé, n’est pas à la hauteur des objectifs fixés par le cahier des charges. Aucun des territoires étudiés ne l’a déployé intégralement et de manière harmonisée entre les opérateurs ; les chargés d’accueil se sont souvent limités à un simple pré-diagnostic de la demande, sur le mode d’une « gare de triage ».

 

Le niveau 2, celui du conseil personnalisé lors de la définition du projet professionnel.  Chaque opérateur délivre ce conseil en fonction de sa culture propre et des spécificités de son public. Ceci étant, les différentes structures se rejoignent sur un point : le cahier des charges du CEP a institué des pratiques d’écoute et d’accompagnement respectueuses du cheminement de la personne.
Bien qu’elle soit jugée pertinente par tous, cette posture de co-construction dans la durée  est chronophage et entre en tension avec la dimension gestionnaire de leur activité (tâches de reporting, flux de personnes à accompagner, places de formations à remplir…).

 

Le niveau 3 est celui de l’accompagnement personnalisé à la mise en œuvre du projet professionnel. Les conseillers doivent endosser un rôle d’intermédiation dans l’ingénierie de parcours, étape que nombre d’entre eux jugent la plus délicate. D’abord parce qu’elle peut amener à interroger le « réalisme » du projet, ou du moins sa faisabilité ; ensuite parce que le projet suppose souvent une formation (à ce niveau, seuls Pôle emploi et les Opacif ont le pouvoir de déclencher son financement). Cette étape révèle donc la fragilité des opérateurs non financeurs.

 

Pour en savoir davantage : http://www.cereq.fr/publications/Cereq-Bref/Le-conseil-en-evolution-professionnelle-un-nouveau-metier

SOMMAIRE

L’autorité en entreprise est appréciée différemment selon les caractéristiques des répondants.

Méthodologie : échantillon de 1002 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI les 6 ou 7 mars .

CSP interrogés : 26% CSP+, 30% CSP- et inactifs 43%.

Un sondage en 5 questions : « Sondage Opinion Way pour Dropbox »

 

Les écarts les plus manifestes sont liés à l’âge, au sexe, à la CSP d’appartenance et bien sûr au fait d’être à son compte (dynamisme entrepreneurial) ou salarié (approche plus normative).

⇒ La réponse globale aux 5 questions, avant d’examiner les approches différenciées, du fait des caractéristiques des profils

“Qu’est-ce que l’autorité en entreprise aujourd’hui ? ” :

Tout d’abord prendre les décisions (60%), avant de faire respecter les règles (45%), et diriger un projet (42%); puis la prise en compte des salariés (les faire progresser 36%, les inspirer 23%) et la gestion de l’autorité (traiter les conflits internes 32%, faire respecter la hiérarchie 25%, donner des ordres 19%), et beaucoup moins la maitrise d’une expertise (22%) ou encore la relation client (18%).

 

” Parmi les éléments suivants, lesquels légitiment le mieux l’exercice de l’autorité en entreprise ? “ :

Avant tout et de loin les compétences (72%), notamment en leadership (30%), ou l’appui aux salariés intitulé “le soutien des dirigeants de l’entreprise” (24%); mais encore des caractéristiques relatives à l’entreprise, telles l’ancienneté (22%), la performance commerciale (16%), la détention du capital (10%) légitiment l’autorité, tout comme des caractéristiques relatives au dirigeant, telles les diplômes (13%), le titre (11%), voire l’âge (8%) ou les signes extérieurs comme la voiture de fonction, le bureau individuel (4%).

 

♦ Comment est vécue l’autorité en entreprise aujourd’hui ?

Pour 79% (mais seulement 11% tout à fait d’accord) les salariés respectent l’autorité en entreprise; d’ailleurs celle-ci est nécessaire pour réussir (77% dont 19); les salariés ont besoin de l’autorité pour progresser (37% dont 11).

Par contre, trop de « petits chefs » abusent de leur autorité en entreprise (88% dont tout à fait d’accord, le plus fort score avec 42% de tout à fait), mais pour 44% les dirigeants craignent d’exercer leur autorité; 30% disent même qu’il n’y a plus d’autorité.

L’autorité génère des difficultés pour les salariés : anxiété (59% dont 15), frein à l’épanouissement (44% dont 12), frein à la productivité (39% dont 10); noter que pour ces 2 derniers items ceux qui sont en désaccord sont plus nombreux (54 et 59%).

 

Pour un meilleur exercice de l’autorité, celle-ci devrait reposer sur un meilleur rapport avec les salariés : confiance mutuelle (19%), récompense du mérite (13%), implication dans la prise de décision (13%), respect (13%), écoute (8%), transparence (8%), autonomie (5%), transversalité entre les équipes (5%).

Elle ne devrait plus être liée à l’âge (3%) à un titre (3%), ou à l’ancienneté (2%), mais des propos sont fort marginaux.

 

les salariés devraient disposer de plus d’autorité dans la définition des missions prioritaires liées à leur poste (79%), la façon de collaborer avec leurs collègues (79%), le choix d’outils informatiques dont ils souhaiteraient disposer (72%), la définition de la culture de l’entreprise dans laquelle ils travaillent (71%), leur temps de travail (70%) et leur lieu de travail (66%).

 

⇒ Une approche par grandes caractéristiques :

 

♦ Hommes et femmes : les différences sont modérées

Les femmes sont plus sensibles aux personnes : faire progresser les salariés (39 vs 34%), inspirer les salariés (26 vs 19%), respecter les salariés (16 vs 10%); ceci se retrouve aussi dans les méfaits de l’autorité : création de l’anxiété (63-57%), frein à la productivité (43 vs 36%), frein à l’épanouissement (46 vs 42%), et le fait que trop de « petits chefs » abusent de leur autorité (89 vs 85%).

Les hommes sont plus sensibles à l’ordre, à la règle : le besoin d’autorité pour faire progresser (70 vs 65%), faire respecter les règles (47 vs 43%), la détention du capital (13 vs 8%).

 

♦ L’âge : les divergences sont surtout le fait des moins de 25 ans et des plus de 65 ans

 

Les moins de 25 ans valorisent davantage le fait de diriger un projet pour définir l’autorité (49%, comme les plus de 65 ans avec 56% vs 32-39 pour les autres âges) ; pour légitimer l’autorité, ils s’appuient plus à la fois sur le leadership (36% vs 28-30 pour les autres actifs), mais aussi sur les signes extérieurs tels l’ancienneté de l’entreprise (31% vs 20-24), la performance commerciale (25% vs 13-18) ou encore le background du dirigeant (diplômes 27% vs 9-14, l’âge 17% vs 5-8, le titre 18% vs 5-14). Quant à améliorer les modalités de l’autorité, ils insistent plus sur le respect du salarié (21% vs 9-16) et son écoute (11% vs 7-8); ils sont moins enclins à reposer sur la confiance mutuelle (12% vs 15-23).

 

Les plus âgés (surtout les 65 ans et plus) sont plus diserts sur la définition de l’autorité : prendre des décisions (71% les 65 ans et plus vs 49-54 pour les autres), diriger un projet (56% vs 49 les 18-24 ans et 32-39 les autres), trancher les conflits (38% les 50 ans et plus vs 26-29), ou maitriser une expertise (29% vs 18-21); il sont moins accro pour faire respecter la hiérarchie (14% vs 26-31) ou donner des ordres (13% vs 19-25). Les compétences sont perçues plus encore, comme le socle de l’autorité (89% vs 61-70). Pour eux, l’autorité est moins nuisible aux salariés en termes d’épanouissement (29% vs 42-54), de  productivité (26% vs 40-54), d’anxiété (52% vs 60-68). 

 

Les CSP+ et les CSP- : assez peu de différences, hors le fait des items manifestant un positionnement cadre ou de participant aux décisions.

Les écarts les plus sensibles proviennent de la définition de l’autorité : prendre des décisions (63% vs 54), diriger un projet (40% vs 35), trancher les conflits internes (33% vs 28), maitriser une expertise (27% vs 15) et moins le fait de faire respecter  la hiérarchie (26% vs 30); d’ailleurs 48% (vs 41) disent que les dirigeants craignent exercer leur autorité.

Par ailleurs ce qui légitime l’autorité est plus présent que chez les CSP- : les compétences (70% vs 62), le leadership (31% vs 27) et le soutien des dirigeants à l’entreprise (27% vs 18). Pour l’avenir, ils souhaitent bénéficier de davantage de liberté dans la façon de collaborer avec leurs collègues (82% vs 70).

Les CSP- demandent davantage de respect des salariés (17% vs 11).

 

♦ Les écarts entre les répondants à leur compte et les salariés : dynamisme et développement de l’entreprise en ligne de mire, organisation hiérarchique et caractère plus normatif pour les salariés.

 

Les répondants à leur compte définissent l’autorité bien plus dans dans la maitrise d’une expertise (38% vs 19) ou la gestion de la relation client (29% vs 16), voire la direction du projet (48% vs 35), la prise de décision (62% vs 56), et le fait de faire progresser les salariés (40% vs 35). Les salariés, pour leur part, sont plus enclins aux items faire respecter la hiérarchie (29% vs 15), trancher les conflits internes (31% vs 21), faire respecter les règles (43% vs 36).

 

 Les salariés privilégient aussi le fait du leadership comme socle de l’autorité (30% vs 19), tout comme des aspects plus normatifs tels l’ancienneté de l’entreprise (22% vs 13), les diplômes (13% vs 5) et le titre (12% vs 4).

Ils seront aussi plus sensibles aux méfaits de l’autorité sur leur personne (anxiété 61% vs 54 et épanouissement contrarié 50% vs 42), mais pas sur leur productivité (44% vs 44). Ils souhaitent plus de confiance mutuelle (17% vs 7) et davantage de respect (15% vs 5), alors que ceux qui sont à leur compte souhaitent davantage impliquer les salariés dans les décisions (18% vs 11) et permettre l’expression de chacun (18% vs 8).

 

En ce qui concerne ce dont devraient davantage bénéficier les salariés en termes d’expression de leur autorité, ce sont les répondants à leur compte qui s’expriment le plus autour de la définition de la culture de l’entreprise  (78% vs 68), la façon de collaborer (83% vs 74), la définition des missions prioritaires (86% vs 78), et le temps de travail (74% vs 67).

Noter enfin que les réponses entre salariés du public et du privé sont proches.

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-dropbox-l-autorite-au-travail-mai-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

SOMMAIRE

Guides

“Quartiers prioritaires de la politique de la ville : accompagner l’émergence d’entreprises de l’ESS en QPV”, guide méthodologique, Avise, avril 2019

“GUIDE PRATIQUE DU CRÉATEUR : les étapes de votre création”, Bpifrance, lu juin 2019

“COMMERÇANTS, EN AVANT VERS LE NUMÉRIQUE ! Des outils simples pour dynamiser votre commerce Guide d’initiation pour les commerçants de proximité”, DGE lu juin 2019

“GUIDE 2019 DES VACANCES D’ÉTÉ”, DGCCRF, lu juin 2019

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Les impôts sur (ou contre) la production” Conseil d’Analyse Économique, note N°53, juin 2019

“CHIFFRES CLÉS 2019” Capeb, lu juin 2019

“Tous informés… tous formés ?” CEREQ, bref N°378, 2019

“Petites centralités : entre desserrement urbain et dynamiques macro-régionales”, CGET, mai 2019

“Les fonds européens structurels et d’investissement 2014-2020  : Histoire, mise en œuvre et projets”, CGET, lu juin 2019

“Où est créée la valeur en France ?”,  la Fabrique Numéro 25 – Juin 2019

“La croissance du e-commerce se maintient au 1er trimestre 2019 : +11,9%”, Févad, communiqué de presse du 23 mai 2019

“Le bâtiment en chiffres 2018”, FFB juin 2019

“Emploi et chômage dans les DOM : l’écart avec la métropole reste marqué”, Insee focus N°160, juin 2019

“Bilan économique 2018 :  l’activité francilienne perd de son élan, mais reste globalement bien orientée en fin d’année”, Insee conjoncture Ile-de-France N°25, juin 2019

“Femmes et hommes dans les couples bi-actifs franciliens : des comportements professionnels différents, surtout en grande couronne “, Insee flash Ile-de-France ?°42, mai 2019

“L’influence de l’agglomération parisienne s’étend aux régions voisines “, Insee première N° 1758, juin 2019

“Organisation, fonctionnement et dynamiques de l’espace autour de Paris et de l’Île-de-France” Insee dossier Ile-de-France N°4, juin 2019

“Pulse of Fintech France 1er semestre 2019”, KPMG, juin 2019

“Cartographie de l’épargne en région” Opinion Way, Altaprofits, juin 2019

“Observatoire des PME -ETI, 88ème édition”, Opinion Way, Banque Palatine pour Challenges, juin 2019

“La grande consultation des entrepreneurs- Vague 40 “, Opinion Way, CCI France, La Tribune, LCU, mai 2019

“Baromètre santé étudiant”, Opinion Way, mgen, juin 2019

 

SOMMAIRE

Quels réseaux pour recruter ?

Méthodologie : étude réalisée auprès d’un échantillon de 608 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le lundi 17 et le jeudi 20 juin 2019
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Les canaux de recrutement pour les entreprises de 10 salariés et plus sont d’abord les intermédiaires privés et publics et les candidatures spontanées, puis le réseau personnel ou professionnel.

 

60% des entreprises de 10 salariés ou plus ont connu des difficultés à recruter, mais 45% ont poursuivi les recrutements, 15% ont revu leurs critères, 15% ont abandonné la recherche.

15% des entreprises de 0 à 9 salariés disent avoir connu des difficultés ; ce petit chiffre provient des 75% d’entreprises de 0 salarié; ceux en recherche ont poursuivi majoritairement leur recrutement (10%). au global, 61% n’ont embauché personne au cours des 12 derniers mois.

 

Les entreprises ayant déjà embauché ont recours à des canaux divers pour trouver des profils à recruter : je ne prends en compte ici que les 10 salariés et plus, les 0 à 9 salariés étant trop hypothéqués par l’importance des sans salarié.

♦ Le recours à des intermédiaires privés (cabinet de recrutement intérim…) avec 60%

♦ L’examen de candidatures spontanées (58%),

♦ Le recours à des intermédiaires publics (53%)

♦ le recrutement par le réseau personnel pour 50% des chefs d’entreprise, tandis que 38% font appel à leur réseau professionnel. Ce type de réseau est jugé très efficace.

♦ La diffusion d’annonces notamment sur les réseaux sociaux (44%)

♦ Peu la participation à des événements (11%)

 

Pour en savoir plus : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-cci-france-x-la-tribune-x-lci-la-grande-consultation-des-entrepreneurs-vague-41-juin-2019/viewdocument.html?Itemid=0

 

SOMMAIRE

En 2018, l’activité des secteurs commerciaux ralentit légèrement.

Source :  le compte spécialisé du commerce, dans le dispositif d’ensemble des comptes nationaux français. Les résultats de l’année 2016 sont définitifs; ceux de 2017 et de 2018 sont encore provisoires et ont été obtenus à partir des indices de chiffres d’affaires calculés par l’Insee.

 

Les ventes du commerce de gros ont en volume, en 2017 et 2018, progressé de 1,9% davantage davantage que les 1,3 et  0,3% pour le commerce de détail, davantage en 2018 que pour le commerce/réparation auto (1,1%, mais 5,3% en 2017).

 

L’investissement des entreprises (+ 3,8% après + 4,7% en 2017) et la consommation des ménages (+ 0,9% après + 1,4%) décélèrent, de même que les échanges extérieurs (+ 3,5% après + 3,9% pour les exportations et + 1,2% après + 3,9% pour les importations).

Du fait de la hausse des prix, les ventes s’accroissent nettement en valeur dans les 3 grands secteurs du commerce (gros, détail, automobile).

⇒ En 2018, les ventes du commerce de gros et des intermédiaires du commerce

s’élèvent à 809Md€, dont 674Md pour le seul commerce de gros. Les ventes des grossistes sont dynamiques en volume (+ 1,9% comme en 2017) et progressent vivement en valeur (+ 4,5% après + 4,3% en 2017), en raison notamment de la hausse des prix des carburants. L’activité du commerce de gros est dynamique dans la plupart des secteurs.

Premier contributeur de la croissance en 2018, comme en 2017, le commerce de gros de biens d’équipement est encore stimulé par l’investissement des entreprises. En revanche, les ventes des grossistes en autres équipements industriels ralentissent (+ 3,2% après + 4,7%). Comme en 2017, les ventes des négociants en produits alimentaires décélèrent en volume (+ 1% après + 2,7%).  Les ventes des grossistes en produits domestiques accélèrent, portées par les exportations de la plupart des produits, et en particulier des produits de luxe (parfumerie, joaillerie et vêtements). Seule l’activité des autres grossistes spécialisés se dégrade en 2018 (– 0,8 % en volume), pénalisée par les ventes de produits pétroliers.

⇒ Les ventes du commerce de détail ralentissent en volume.

La consommation des ménages décélère, dans un contexte d’accélération de la hausse des prix. Les ventes au détail s’élèvent à 518Md€ et augmentent de 2,1% en valeur en 2018. Le commerce hors magasin ralentit (+ 2,6% en valeur, après + 5,5%), en particulier sur la fin de l’année marquée par les blocages et manifestations des gilets jaunes.

De plus en plus de consommateurs déclarent désirer manger sain, mieux et responsable. Dans ce contexte, le commerce alimentaire spécialisé (ancienne bio, supérettes et alimentations générales) reste dynamique en 2018; l’activité continue de décroître dans les grandes surfaces (les 3/4 des ventes des magasins alimentaires), alors que les ventes de produits non alimentaires continuent de baisser fortement dans les hypermarchés comme dans les supermarchés. Les ventes alimentaires se contractent dans les magasins de produits surgelés.

 

Le commerce non alimentaire stagne en volume (+ 0,2%, après + 1,9%). Si les ventes en grand magasin et bazar restent soutenues, les ventes en magasin de culture et loisirs reculent fortement notamment dans les jouets, du fait de la concurrence de l’e-commerce, de la baisse de la natalité et d’une moindre fréquentation des magasins en fin d’année en raison des blocages et manifestations.

La baisse des ventes en magasin d’habillement-chaussure s’accélère. Les ventes en magasin d’équipement du foyer ralentissent sauf les meubles de cuisine, en grande partie en raison après trois années très dynamiques.

⇒ La situation du commerce et réparation auto et cycles

Elle s’est nettement améliorée ces trois dernières années, en France comme dans l’ensemble des pays européens. En 2018, malgré un ralentissement, les ventes s’accroissent en valeur de 2,9% pour atteindre 131Md€. Les ventes du commerce automobile pèsent pour plus de 70% du total des ventes. Le commerce d’équipement automobile freine également, après une année 2017 particulièrement dynamique. Les ventes de motocycles reculent, les immatriculations de cyclomoteurs (moins de 50 cm3) se contractant fortement (– 32,3%)

⇒ L’emploi salarié croît modérément dans les secteurs commerciaux

En 2018, 3,2 millions de salariés travaillent dans le commerce (20% des salariés des secteurs principalement marchands). Les effectifs salariés augmentent en 2018 dans les trois secteurs commerciaux, à un rythme cependant toujours moins soutenu que dans le tertiaire marchand dans son ensemble (+ 0,6% contre + 1,2%). Pour la première fois depuis 2008, le commerce de détail est le secteur qui contribue le moins à la hausse des effectifs du commerce.

Rappelons que l’évolution de l’emploi salarié dans le commerce de détail est modeste :

Le recours à l’intérim progresse moins vite en 2018 qu’en 2017, avec un total de 73 900 intérimaires fin 2018. Les intérimaires sont essentiellement présents dans le commerce de gros. Le poids de l’intérim dans l’emploi salarié est plus faible dans le commerce que dans les autres secteurs marchands, mais il augmente légèrement en 2018 dans un contexte de recul global du recours à l’intérim (– 4 % sur les secteurs marchands).

 

Les 432 000 non-salariés à fin 2016 représentent 14% de l’emploi total des secteurs commerciaux hors intérim. Ils sont essentiellement présents dans le commerce de détail.

SOMMAIRE

Les PME de plus de 50 salariés ont préféré l’externalisation en France ou la création d’activité à l’étranger plutôt que la délocalisation.

Source : enquête Chaînes d’activité mondiales des PME 2016 réalisée par l’Insee dans le cadre d’un projet européen d’amélioration des connaissances en matière de stratégies d’internationalisation des entreprises coordonné par Eurostat.

Compte tenu de l’unité statistique étudiée, le champ français est différent de celui des seize autres pays ayant réalisé cette enquête. En France, l’enquête porte sur la période allant de début 2014 à fin 2016 et couvre le champ des PME des secteurs principalement marchands, non agricoles et non financiers, et dont l’effectif employé était supérieur ou égal à 50 salariés à la fin de l’année 2015. L’échantillon comprend 10 000 entreprises représentatives des 14 500 entreprises du champ de l’enquête.

 

Le petit nombre de PME inscrites dans la délocalisation visaient autant leurs activités support que leurs activités cœur de métier, alors que les activités nouvelles créées à l’étranger s’inscrivaient d’abord dans des activités cœur de métier.

 

Entre 2014 et 2016, 7,3% des PME de 50 salariés ou plus ont externalisé en France au moins une de leurs activités alors que  5,1% ont créé une activité nouvelle à l’étranger, et 1,9% ont délocalisé (2,6% l’ont envisagé sans le faire); par ailleurs 0,9% des PME ont relocalisé en France des activités réalisées à l’étranger.

⇒ Le profil des PME concernées :

♦ Celles qui sont les plus concernées sont les multinationales (ont au moins une filiale à l’étranger) soit 6,9% des PME concernées vs 0,7% pour les franco-Françaises, mais au sein des PME de plus de 50 salariés, elles ne sont que 19% des PME vs 81% pour les franco-Françaises.

 

♦ Ce sont aussi les entreprises hautement exportatrices (4%), vs les faiblement exportatrices (2,1%) ou les non exportatrices (0,7%), alors qu’elles sont respectivement 26, 26 et 48% des PME de 50 salariés et plus.

De fait, les 2/3 des PME ayant délocalisé entre 2014 et 2016 sont des multinationales; dans ce cas, elles délocalisent le plus souvent exclusivement en interne, dans leurs filiales : c’est le cas pour 7% de ces multinationales, tandis que 15% font uniquement appel à des partenaires externes et 8% combinent délocalisation en interne et recours à un prestataire externe.

 

Ce sont davantage les 100 à 249 salariés (2,4%) vs les 50-99 salariés (1,7%) alors que les 100-249 salariés sont 34% des ces PME et les 50-99 salariés 66%.

 

♦ En termes d’activité, ce sont les PME de l’information-communication (5,8%), puis l’industrie (3%) , et les autres activités (1,2%) , alors que leur importance respective au sein des PME de 50 salariés est 6, 27 et 67%.

 

⇒ Sont concernés l’activité support ou le cœur de métier ?

 

♦ L’externalisation en France concerne et de loin les activités support (84%), notamment les services administratifs (41%) et les services informatiques (40%), loin devant la logistique (24%), la commercialisation (15%), l’ingénierie (13%), voire la R&D (7%).

 

♦ A l’opposé, les activités nouvelles créées à l’étranger se focalisent sur le cœur de métier (77%), et moins les fonctions support (52%), pour lesquelles elles privilégient la commercialisation (31%) et à proximité les autres fonctions (entre 9 et 14%).

Les 2/3 des PME ayant créé ex nihilo des activités à l’étranger sont des multinationales. Pour 89% d’entre elles, ces activités sont exclusivement développées en interne. Les autres font uniquement appel à un prestataire externe (5%) ou combinent développement en interne et recours à un prestataire externe (6%).

Noter que les relocalisations se focalisent sur l’activité cœur de métier (70%) vs les activités supports (40%).

 

♦ Par contre les PME jouant la délocalisation jouent à proximité les activités support (59%) et les activités cœur de métier (57%), notamment les services administratifs (30%) et à proximité les autres services (8 à 15%).

 

⇒ Vers quels pays ces délocalisations ou création de filiales ?

 

Parmi les PME de 50 salariés ou plus ayant délocalisé, 70% l’ont fait vers l’Europe, dont 44% vers l’Union européenne des quinze et 24% vers les nouveaux États membres, une entreprise pouvant délocaliser dans plusieurs pays. L’Europe est également la destination privilégiée par les PME qui créent ex nihilo des activités à l’étranger : 57% d’entre elles l’ont fait en Europe, et 48 % dans l’UE.

 

L’Afrique, en raison de sa proximité avec la France et de l’usage du français dans certains pays, fait aussi partie des zones d’accueil privilégiées, aussi bien pour la délocalisation (22%) que pour la création ex nihilo d’activités à l’étranger (17%).

 

Parmi les PME qui créent ex nihilo des activités à l’étranger, 22 % choisissent les États-Unis et/ou le Canada. En revanche, celles qui délocalisent privilégient l’Inde et/ou la Chine (19%) aux États-Unis et/ou au Canada (7%).

Dans chaque zone d’accueil, les PME de 50 salariés ou plus sont plus nombreuses à délocaliser des activités support que leur activité cœur de métier, sauf en Afrique. En revanche, quelle que soit la zone d’accueil, la création ex nihilo d’activités à l’étranger concerne davantage l’activité cœur de métier.

 

⇒ Les entreprises déclarent avoir très peu réduit le nombre de postes à la suite des délocalisations :

 

Les suppressions nettes de postes à la suite de délocalisations représentent 0,06% de l’effectif employé fin 2016 par l’ensemble des PME de 50 salariés ou plus et 3% de l’emploi de celles qui ont délocalisé. 1 700 postes ont été supprimés en France dans les PME de 50 salariés ou plus et 700 ont été créés, soit un solde de 1 000 suppressions nettes sur 1 600 000 postes au total. La majorité des postes supprimés concerne l’activité cœur de métier (59%). Les postes relatifs aux activités support sont 41% des postes supprimés; les services administratifs sont les plus touchés (33% des postes supprimés chez les PME délocalisées).

Ces chiffres doivent néanmoins être interprétés avec prudence. Ils sont déclaratifs et estimés par les entreprises. De plus, ils ne représentent que les suppressions directes de postes au sein des entreprises ayant délocalisé, sans tenir compte de celles qui peuvent être induites chez les sous-traitants.

 

⇒ Motivations et obstacles à la délocalisation

 

♦ Les PME ont délocalisé surtout pour réduire les coûts de mains d’œuvre (72%), puis la réduction des autres coûts (41%) et l’accès à de nouveaux marchés (36%). Le manque de main-d’œuvre qualifiée en France ou l’accès à des compétences ou des technologies spécialisées sont  rarement cités (respectivement 15% et 16%).

 

♦ Les PME ayant délocalisé se sont principalement heurtées à quatre obstacles :

les barrières linguistiques ou culturelles (32%), l’inquiétude des employés et/ou des syndicats en France (32%), le besoin de proximité avec leurs clients (32%) et l’incertitude sur la qualité des biens et des services fournis à l’étranger (31%).

 

♦ Les PME qui ont envisagé de délocaliser sans le faire citent d’abord les barrières juridiques ou administratives (48%, contre 28% pour celles qui ont délocalisé), puis les coûts élevés par rapport aux gains attendus; les tarifs douaniers et les barrières commerciales sont peu cités.

 

⇒ 1,5 % des PME de 50 salariés ou plus ont relocalisé au moins une de leurs activités ou l’ont envisagé sans le faire,

du fait des difficultés managériales dues à l’éloignement, à la langue et/ou aux différences culturelles pour la moitié d’entre elles; deux PME sur cinq l’ont fait en raison des temps de livraison trop longs pour les clients et de la qualité insuffisante des biens et des services fournis à l’étranger.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4179307

SOMMAIRE

Selon Bpifrance et Rexecode, prés de 70% des entreprises sont confrontées à des problèmes de recrutement.

Méthodologie : Interrogation par voie numérique du 29 avril au 13 mai 2019. L’analyse porte sur les 468 premières réponses jugées complètes et fiables reçues.
Champ : PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires

 

Si les questions de recrutement sont grandement d’actualité, elles touchent davantage les PME et se focalisent sur le fait de trouver les personnes compétentes (qualification, expérience et adaptabilité), les coûts liées à l’emploi et la réglementation s’y ajoutant.

 

Au 2e trimestre 2019, 84% des entreprises ayant répondu au questionnaire ont rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois. Parmi elles, 82% ont été confrontées à des difficultés pour recruter le personnel nécessaire au développement de leur activité.
Cette proportion s’affiche en nette hausse : elle était de 70% il y a un an.

Ces difficultés affectent le développement de l’activité de 47% d’entre elles; 41% ont des craintes quant à leur impact à venir, soit des proportions similaires à celles relevées l’an passé à la même période.

 

Pour 83% des dirigeants de PME, l’inadéquation entre leurs attentes et les caractéristiques ou attentes des candidats est une source de difficultés pour recruter, un phénomène en hausse par rapport à l’an passé. Toutefois, les TPE/PME sont plus nombreuses que l’an passé à mettre en cause leur entreprise elle-même ou son organisation dans les difficultés pour recruter.

Les causes sont le niveau insuffisant de qualification des candidats (55%), leur manque d’expérience (33%), leur faible adaptabilité à l’entreprise (29%), moins souvent le salaire demandé (17%), la localisation géographique de l’entreprise (10%) ou les horaires (10%), les avantages sociaux (3%) et les perspectives de carrière (5%) étant peu cités par les chefs d’entreprise. Il manque bien sur dans cette enquête l’opinion des postulants aux emplois.

 

Pour tenter de remédier à ces difficultés, les chefs d’entreprise ont majoritairement fait évoluer :
♦ l’organisation générale de leur entreprise (57%),
♦ leur politique de recrutement (56%) : salaires plus élevés,

♦ 26% déclarent avoir restreint leur activité.

 

Plus précisément en termes de recours :

♦ à de la main d’œuvre externe (intérim, sollicitation des sous-traitants, partenariat) ou à des rachats d’entreprise,

♦ à de la main d’œuvre interne (hausse de la durée du travail, nouvelle tâche dévolue, fidélisation des salariés, formation, automatisation des tâches, télétravail),

♦ et d’évolution du profil des postes à pourvoir (hausse des salaires, baisse des exigences de qualification, hausse des montants dévolus au recrutement, moins d’embauche en CDD).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance-lelab.fr/Analyses-Reflexions/Les-Travaux-du-Lab/Les-enquetes-de-conjoncture/Tresorerie-investissement-et-croissance-des-PME-Barometre-trimestriel

 

Il m’a paru utile d’introduire des données Insee, du fait d’approches complémentaires, quoique les données sont moins récentes.

 

Pour l’Insee, la part des entreprises de plus de 10 salariés (20 pour l’industrie), en difficulté de recrutement est passée de 46,9% en juillet 2 000 à 37,9% en juillet 2004 puis 40% en juillet 2008, 25% en juillet 2012, et 34,9% en juillet 2017, une situation actuelle qui rejoindrait celle de 2 004, sans être exceptionnelle comme cela est souvent dit.

En octobre 2017, les difficultés étaient plus sensibles pour les entreprise en recherche de collaborateur dans le secteur du bâtiment (80% des entreprises en difficulté de recrutement), puis l’industrie (69%) et enfin les services (58%).

 

La main d’œuvre indisponible était la 1ére cause de difficulté (32% dont 50 pour le bâtiment, vs 38 pour l’industrie et 29 pour les services),

La seconde cause était l’incertitude économique (25% dont 43 pour le bâtiment, 32 pour l’industrie et 21 pour les services),

La 3éme cause est le coût lié à l’emploi (22% dont 17 pour les cotisations sociales et 7 respectivement pour le coût du recrutement et pour le niveau des salaires),

La 4éme cause est la réglementation (17% dont 12  les risques juridiques associés au licenciement, 10 le coût du licenciement, 10 la législation du travail).

 

Si 50% des entreprises ont fait état de barrières à l’embauche, les grandes entreprises sont moins touchées (46% vs 51 les ETI et 53% les PME). Si la cause main d’œuvre compétente disponible touche toutes les catégories de taille (32% en moyenne), les PME sont bien plus sensibles aux coûts liés à l’emploi (29% vs 19 ou 17 pour les autres), à la réglementation (23% vs 12 ou 15) et enfin à l’incertitude économique (29% vs 21 et 24).

 

 

 

SOMMAIRE

En 2016, les entrepreneurs individuels seniors sont 42% de l’ensemble des entrepreneurs individuels.

Méthodologie : Les unités statistiques considérées sont uniquement les entreprises individuelles du champ marchand non agricole, pour le Grand Est et pour les différentes régions Françaises.

 

Les activités économiques de proximité sont particulièrement concernées, notamment le commerce alimentaire. L’intérêt du document réside surtout dans les données relatives aux seniors en entreprise individuelle par région.

 

L’envie d’entreprendre passe plutôt par la création que par la reprise. Seuls dans le Grand Est, 1400 établissements sont repris face à 22 000 nouveaux établissements créés, dont 9 500 entreprises individuelles, un rapport similaire à celui observé pour la France entière. Pourtant, 74% des établissements repris en 2011 existent toujours cinq ans après, contre 55% des créations de la même année, un constat qui se retrouve au niveau national (respectivement 71 et 51%).

De 2011 à 2015, le nombre de reprises se réduit presque continûment dans le Grand Est, passant de 2 100 à 1400 (une baisse annuelle moyenne de 8,8%, un peu plus forte qu’au niveau national).

 

En 2015, plus de six reprises sur dix concernent d’une part le secteur du commerce-réparation d’automobiles, et d’autre part celui de l’hébergement-restauration (respectivement 33% et 30% de l’ensemble des reprises); suivent les autres activités de services (petite réparation,  coiffure…), avec 8,2%.

Noter que le taux de senior entrepreneur individuel par activité varie au sein des activités de proximité : il est faible pour le services à la personne, mais plutôt élevè pour certaines activités du commerce (pharmacie, équipement de la maison, charcuterie…); il est proche pour le Grand Est avec la province (42,9% vs 45,5).

Les transmissions concernent essentiellement des petites entreprises, mais avec salarié. 28% des établissements repris n’ont pas de salarié et 62% en emploient entre un et dix, alors que le parc des sans salarié est constitué à 59% des établissements de 2015; les 1 à 10 salariés forment un tiers de ce stock.

Si l’on observe les différentes régions Françaises, le % de seniors entrepreneurs individuels est assez proche (entre 46 et 40%), les régions les moins créatrices ayant souvent un taux plus élevè de seniors (44 à 46%), notamment employeurs (13 à 17% vs en moyenne 12).

En 2016, le Grand Est compte 60 700 entrepreneurs individuels âgés d’au moins 50 ans, soit 43% de l’ensemble des entrepreneurs, comme au niveau national hors Île-de-France. 59% ont entre 50 et 59 ans, 34% de 60 à 69 ans et 7% dépassent les 70 ans, une structure par âge proche de celle observée en province, les 60-69 ans s’avérant toutefois un peu plus nombreux.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4170191

SOMMAIRE

La France se positionne en 2018 au 2éme rang des investissements étrangers.

Méthodologie : enquête téléphonique menée auprès de 203 dirigeants d’entreprises à capitaux étrangers, implantés dans 26 pays; l’enquête a été conduite entre le 9 et le 25 janvier 2019. La structure de l’échantillon est représentative des investissements internationaux, qu’il s’agisse de leur origine géographique (en grande partie issue de l’Union européenne), de leur origine sectorielle, ou de la taille des entreprises.

 

La France se positionne au 1er rang en ce qui concerne les investissements de R&D.

⇒ Le positionnement de la France en 2019

Alors que l’on connait une baisse des investissements étrangers en Europe (-4% et 6 356 projets), la France se positionne en 2018 au 2éme rang avec 1027 projets annoncés en 2018; elle dépasse l’Allemagne (3e , 973 projets), talonne le Royaume-Uni (1er, 1054 projets), loin devant l’Espagne (314 projets mais en hausse de 32%). La France progresse de peu au regard de 2017 (1 019 projets), alors que le Royaume-Uni et l’Allemagne connaissent l’une et l’autre une baisse de 13%.

 

La France devient la 1ére destination européenne pour les projets de R&D (144 projets vs 78 en 2017), devant le Royaume-Uni (74 projets vs 89 en 2017) et l’Allemagne (64 projets vs 81 en 2017).

Les projets d’investissements industriels étrangers en France ont augmenté de 5%. Cette performance permet à la France de rester la première destination dans le secteur manufacturier, rang qu’elle occupe depuis maintenant dix ans. Elle est suivie par la Turquie avec 203 projets (+1%), puis l’Allemagne (152 projets, -7%), le Royaume-Uni (140 projets, -35%) et la Pologne (129 projets).

 

Leader historique du classement des villes européennes les plus attractives, la capitale britannique ne cesse de voir son attractivité reculer (25% d’opinions en 2019 contre 34% en 2018 et 52% avant le référendum de juin 2016). La place de Paris obtient le score de 30% (contre 37% en 2018 et 28% en 2015-2017), devant Berlin (24%), Francfort (19%), Amsterdam (14%), Munich (9%) et Bruxelles (6%).

 

En termes de projets selon les régions, l’Ile-de-France emporte 27% des projets, devant l’Auvergne-Rhône-Alpes (13%), Les Hauts-de-France (11%), et le Grand-Est (9%); 45% des projets industriels se localisent dans ces 3 dernières grandes régions, alors que 50% des projets de R&D se focalisent en ile-de-France (31%) et Auvergne-Rhône-Alpes (19%).

⇒ Atouts et actions à conduire pour maintenir sa position concurrentielle

Pour maintenir sa position concurrentielle dans l’économie mondiale, 37% des dirigeants interrogés estiment que la France doit prioritairement mettre l’accent sur l’éducation et la formation; 36% expriment le souhait de voir les PME être davantage soutenues, le coût du travail diminué (32%), le soutien à l’industrie de haute technologie et à l’innovation renforcé (32%),  la pression fiscale réduite (29%).

En termes d’atouts, les investisseurs étrangers mettent particulièrement en avant les fortes spécialisations sectorielles (37%), le rayonnement touristique (35%), le rôle dans le projet européen (34%) ou encore la capacité d’innovation et de recherche (33%).

Selon les investisseurs interrogés, la croissance française sera portée demain par le secteur du numérique (31%), l’énergie (28%), les technologies vertes (21%), les services aux entreprises (21%) ou encore l’industrie pharmaceutique et les biotechnologies (18%).

 

Selon le Baromètre EY du capital-risque 2018, le financement des jeunes entreprises françaises est de plus en plus dynamique; alors que le nombre d’opérations de financement n’a augmenté que de 7%, les sommes levées ont progressé de 41% entre 2017 et 2018 pour dépasser 3,1Md€. Les secteurs qui attirent le plus d’investissements français ou étrangers sont les services internet, avec un total de 1,12Md€ levés, le secteur numérique (745 M€) et les sciences de la vie (574 M€). Mais le Royaume-Uni reste la première destination du capital-risque en Europe avec plus de 5,8Md€ levés en 2018, soit 2,7Md€ de plus qu’en France et en Allemagne, qui affichent des montants levés comparables.

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr/fr/services/advisory/ey-barometre-de-l-attractivite-de-la-france-2019

SOMMAIRE

Les Scop chiffrent 60 400 emplois (+4,5% en un an).

Les Scop progressent tant en emplois, en nombre de structures qu’en chiffre d’affaires.

 

Les Scop génèrent un chiffre d’affaires agrégé de 5,5Md€ (+6,2 % sur un an). 77% sont bénéficiaires.

Le taux de pérennité à 5 ans s’établit à 68%.

Le nombre de Scop progresse de 3,8%, ce qui porte le nombre total à 3 311 Sociétés coopératives, avec en 2018 près de 300 créations, un développement particulièrement significatif dans le secteur des services (46% des créations 2018).

La croissance soutenue du nombre de Sociétés coopératives d’intérêt collectif est une tendance qui s’affirme avec un taux de progression de 14% en un an, soit 868 Scic en 2018; 60% sont actives dans le secteur des services.

 

Pour en savoir davantage : http://www.les-scop.coop/sites/fr/actualites/2019_chiffrescles2018

SOMMAIRE

En 2018, le PIB croît de 1,7% en euros constants.

La consommation des ménages et les dépenses d’investissement ralentissent. Le taux d’épargne des ménages augmente pour atteindre 14,2%, alors que le taux de marge des sociétés non financières diminue et s’établit à 31,2%.

⇒ Une approche globale

♦ En 2018, le PIB (2 353,1Md€) croît de 1,7% en euros constants, soit un rythme inférieur à celui de 2017 (+ 2,3%), mais supérieur à celui de 2016 (+ 1,1%).

En termes de prix courants en 2018, la valeur ajoutée globale chiffre 2 090,9Md€, dont 69% au titre des entreprises (dont au sein des entreprises, 84 5% pour les sociétés non financières, 9,1% pour les entreprises individuelles et 6,4% pour les sociétés financières), et 18,2% pour les administrations publiques.

 

♦ La production ralentit (+ 2% après + 2,9%), y compris la production en volume (+ 0,5% après + 2,2%); la production manufacturière en volume ralentit également; elle décélère dans la plupart des services principalement marchands (+ 3,1% après + 3,5%).

 

♦ La consommation contribue moins à la croissance en 2018 qu’en 2017 (+ 0,7 point après + 1,1 point). Il en est de même pour l’investissement des entreprises (+ 0,5 point après + 0,6 point) et celui des ménages (+ 0,1 point après + 0,3 point). À l’inverse, la contribution du commerce extérieur est en hausse (+ 0,7 point après – 0,1 point).

Les dépenses des administrations publiques ralentissent (+ 0,8% en euros constants, après + 1,5%).

 

♦ Les investissements : la formation brute de capital fixe (FBCF) de l’ensemble des agents économiques décélère en 2018 (+ 2,8% après + 4,7% en 2017).

L’investissement des ménages marque le pas (+ 2% après + 6,6%), du fait du moindre dynamisme des achats de logements neufs.

En revanche, l’investissement public accélère (+ 2,4% après + 0,3%), porté par l’investissement en construction des collectivités locales.

L’investissement des entreprises non financières décélère (+ 3,8% après + 4,7%), pour les achats de biens manufacturés (+ 2% après + 2,7%) comme pour les dépenses en construction (+ 3,5% après + 4,4%) ; il reste vigoureux dans l’information et la communication (+ 7,8% après + 10,4%) ainsi que dans les services aux entreprises (+ 2,9% après + 2,4%). En 2018, les entreprises ont déstocké par rapport à l’année précédente.

⇒ Les ménages

♦ Les dépenses de consommation des ménages décélèrent en volume en 2018 (+ 0,9% en euros constants, après + 1,4% en 2017). Les dépenses alimentaires diminuent (– 1,3% après + 0,2%), comme celles en énergie et carburants (– 0,9% après – 0,8%); les achats de biens fabriqués marquent le pas (+ 0,8% après + 2,6%) : les dépenses en matériels de transport (principalement automobile) sont moins dynamiques (+ 2,2% après + 5,6%) tandis que celles en « autres biens manufacturés » se contractent (– 0,3% après + 1,3%). Les dépenses en services décélèrent également (+ 1,9% après + 2,3%), notamment dans le commerce (+ 3,9% après + 5,5%) et l’hébergement et la restauration (+ 4,3% après + 5,2%).

 

♦ Le pouvoir d’achat des ménages ralentit légèrement. Compte tenu de la croissance de la population et de l’évolution de la taille des ménages, le pouvoir d’achat au niveau individuel (pouvoir d’achat par unité de consommation) augmente en moyenne de 0,7%, après + 0,8% en 2017.

 

♦ En 2018, l’accélération du revenu disponible brut est essentiellement imputable, d’une part, aux revenus nets d’activité (contribution de + 2,8 points, après + 1,8 point en 2017) en raison de la baisse des cotisations salariales et, d’autre part, aux revenus nets du patrimoine (contribution de + 0,8 point, après + 0,2 point en 2017); mais la contribution négative des impôts sur le revenu et le patrimoine s’accentue (– 1,6 point après – 0,4 point en 2017), en particulier du fait de la hausse de la contribution sociale généralisée. 

 Le salaire moyen net par tête accélère nettement (+ 3,7% après + 1,9% en 2017); en revanche, le revenu net des entrepreneurs individuels progresse plus modérément qu’en 2017 (+ 1,4% après + 1,6%).

Les revenus financiers nets perçus par les ménages se redressent (+ 8,3% après – 2,4% en 2017), sous l’effet notamment de la forte hausse des dividendes reçus par les ménages, dans un contexte de fiscalité plus incitative avec la mise en place en 2018 du prélèvement forfaitaire unique.

Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine payés par les ménages accélèrent fortement (+ 9,6% après + 2,4%), portés par le dynamisme des revenus imposables perçus par les ménages et surtout par la bascule des cotisations salariales vers la CSG en progression de 22,8Md€.

Les prestations sociales reçues par les ménages progressent plus rapidement qu’en 2017 (+ 2,3% après + 1,5%), principalement dû aux prestations vieillesse (+ 2,7% après + 1,7% en 2017) ainsi qu’aux revalorisations de la prime d’activité, de l’allocation adulte handicapé et du minimum vieillesse.

Le taux d’épargne financière des ménages augmente de seulement 0,2 point, du fait de la plus faible progression de leurs dépenses d’investissement (+ 3,8% en 2018 après + 8,2% en 2017) ; il s’établit à 4%. 

⇒ Les entreprises

♦ La rémunération des salariés des sociétés non financières accélère (+ 3,8% après + 3,5%) et croît plus rapidement que la valeur ajoutée (+ 3% après + 3,3%); les impôts sur la production nets des subventions s’accroissent également. Ainsi, l’excédent brut d’exploitation ralentit nettement (+ 1,3% après + 3,2% en 2017) et le taux de marge diminue de 0,5 point pour s’établir à 31,2%.

 Le taux d’autofinancement diminue (– 4,4 points).

 

♦ Les dividendes nets versés augmentent en 2018 (+ 8,5Md€), du fait d’un contexte fiscal plus favorable (prélèvement forfaitaire unique).

La valeur ajoutée des sociétés financières se redresse en 2018 (+ 3,2%), après une baisse en 2017 (– 7,2%) et en 2016 (– 1,1%).  La valeur ajoutée des banques rebondit en 2018 (+ 3,5% après – 9,7% en 2017), en raison de la hausse des services facturés, alors que les marges d’intermédiation sur les crédits et sur les dépôts décroissent légèrement, pénalisées par la baisse des taux. La valeur ajoutée des sociétés d’assurance se redresse également (+ 3,2%), après un fort repli (– 13,2% en 2017).

 

♦ Les exportations en volume ralentissent (+ 3,5% après + 3,9%), mais de façon beaucoup moins marquée que les importations (+ 1,2% après + 3,9%); de ce fait, le commerce extérieur contribue positivement à la croissance de l’activité, à hauteur de + 0,7 point de PIB. Les exportations ralentissent pour les produits manufacturés (+ 3,6% après + 4,7%), à l’exception des matériels de transport (+ 5,4% après + 4,3%); elles accélèrent pour les services (+ 3,1% après + 0%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4161181

 

 

SOMMAIRE

Le made in France couvre 81% des consommations des ménages.

Made in France : un produit est considéré « made in France » quand au moins 45% de sa valeur ajoutée est produite en France.

Biens manufacturés : la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac, mais aussi la cokéfaction et le raffinage, la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, la fabrication de machines, la fabrication de matériels de transport et la fabrication d’autres produits industriels.

Biens fabriqués : la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques, la fabrication de machines, la fabrication de matériels de transport et la fabrication d’autres produits industriels.

 

Ce sont les biens manufacturés et fabriqués qui ont le plus recours aux importations, notamment pour exporter.

 

En France, en 2015, le «made in France» représente 81% de la consommation des ménages; 19% est importé (9% de façon directe et 10% de façon indirecte).

Ce taux masque une forte hétérogénéité entre types de produits : en effet, la consommation en biens manufacturés inclut 64% d’importations, voire plus de 85% pour les biens fabriqués (textiles, chaussures…), mais 40% pour la consommation de denrées alimentaires, de boissons; en revanche, le contenu en importation pour les services chiffre moins de 10%. 

 

Les produits importés permettent de satisfaire la consommation des ménages, mais aussi l’investissement et les exportations. 19% de la consommation des ménages est importée (9 de façon directe et 10 indirecte).

34% des exportations françaises sont d’origine étrangère (dont 7% de façon directe et 27% de façon indirecte);  la France est alors un pays de transit (c’est le cas de 75% des exportations de textiles); par ailleurs, 32% des autres postes de la demande finale sont importés (dont 16% de façon directe et 16% de façon indirecte), provenant de l’investissement.

Les machines et équipements et les matériels de transport ou industriels pèsent davantage dans l’investissement que dans la consommation des ménages ; leur contenu en importation est important : 84% pour la demande intérieure finale en matériels de transport.

 

Chaque ménage possède sa propre structure de consommation, plus ou moins intense en «made in France» : les retraités et les cadres ont une consommation plus intensive en «made in France» (logement, services de loisirs, culture, hôtels-cafés-restaurants). À l’inverse, les ouvriers et les agriculteurs allouent une plus grande part de leur budget aux denrées alimentaires et aux boissons, qui sont moins intenses en «made in France». Enfin, la consommation «made in France» est plus faible lorsque la taille de la famille est grande.

Le contenu importé des produits consommés en France provient principalement d’Allemagne (13%), des États-Unis (8%), de Chine (7,7%), du Royaume-uni (6,7%), d’Espagne (6,5%), d’Italie (6,2%) et de Belgique (5,4%).

 

Le Luxembourg (61%), l’Irlande (56%) et Malte (59%) ont les plus faibles taux de «made in», à l’inverse du Brésil (89%), des États-Unis (89%) et du Japon (87%). Avec 80%, la France est dans une position intermédiaire au même titre que ses proches partenaires européens : le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Toutefois, la structure par type de produits diffère d’un pays à l’autre. Ainsi, le «made in» en biens manufacturés de la France est proche de 40%, comme celui du Royaume-Uni ; il est inférieur à celui de l’Allemagne et de l’Italie (50%) et à celui de l’Espagne (45%), vs 65% pour les États-Unis.

Entre 2005 et 2015, le «made in» français a reculé de 1,9 point, contre 1 point en moyenne pour les pays de l’OCDE (hors Chine et Mexique).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4166056

SOMMAIRE

60% des Français se sentent heureux au travail, mais connaissent une hausse du stress.

Méthodologie : échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI du 15 au 16 mai 2019. 

« Sondage Opinion Way pour Headspace »

 

Le stress est d’abord le fait de sa situation financière avant d’être celui issu du travail, de la santé ou de la famille, voire de la situation du pays.

⇒ 69% des Français se sont sentis plutôt heureux au cours des 6 derniers mois (dont 8% très heureux) :

Davantage les hommes que les femmes (73% vs 64); davantage les jeunes (75% les 18-24 ans vs 64-70 les autres tranches); davantage les moins de 35 ans métropolitains (77% vs 64-68 les autres); davantage ceux qui gagnent (revenu du foyer) au moins 3 500€/mois (78% vs 60 ceux qui gagnent moins de 2 000€).

⇒ 60% disent être heureux au travail (dont 5% très heureux) :

Ce sont davantage les femmes (63% vs 58 les hommes); davantage les CSP+ (63% vs 58); davantage ceux qui gagnent au moins 3 500€/par mois (63%),

Moins ceux appartenant à une commune rurale (54%); moins aussi les 18-24 ans (40% vs 57-69 les autres tranches d’âge).

 

♦ Il sont d’abord satisfaits de leurs collègues (79% dont très 22) : davantage ceux qui gagnent plus de 3 500€/mois (85%); davantage les moins de 35 ans métropolitains (84%); moins les 18-24 ans (69%).

 

♦ Ils sont satisfaits de leur environnement de travail (73% dont très 18) : 81% les moins de 35 ans métropolitains vs 68% les moins de 35 ans localisés en périphérie; 79% les CSP+; 78% les habitants de la région parisienne,

Moins les 18-24 ans (65%) et les CSP- (68%).

 

♦ Il sont satisfaits de leur charge de travail (65% dont très 11) : les moins de 35 ans (dont 76% les 18-24 ans et 72 les 25-34 ans) vs les 35-49 ans (58%) ; ceux localisés en région parisienne (71%);  ceux aux revenus inférieurs à 1 000€/mois (72%).

 

♦ Ils sont satisfaits de leur encadrement (62% dont très 14) : moins les moins de 25 ans (50%), mais bien plus les 25-34 ans (72%).

⇒ Le niveau de stress

Au cours des 12 derniers mois, une note moyenne de 5,9 : davantage les 25-34 ans (note de 6,6 vs 5,2 pour les 65 ans et +), notamment métropolitain (6,6); davantage les femmes (6,4 vs 5,4); bien moins ceux qui gagnent plus de 3 500 €/mois (5,5), vs 6,2 ceux qui gagnent moins de 2 000€.

 

Pour 44% le stress a augmenté au cours des 5 dernières années, mais il est resté stable pour 38% : il a davantage augmenté pour les 50-64 ans (49%) pour les CSP+ (49%), pour ceux qui gagnent entre 1 000 et 2 000€/mois (56%).

Noter que 27% des 18-24 ans disent qu’il a diminué (moyenne générale 17); il en est de même pour les moins de 35 ans métropolitains (26%).

⇒ Les sources du stress

♦ D’abord la situation financière (43%) : ceux qui gagnent moins de 2 000€/mois (57%); les 25-34 ans (53%) vs 31% pour les 18-24 ans et 36% pour les 65 ans et plus; les CSP- (51% vs 35 les CSP+); les femmes (50% vs 36 les hommes).

Moins ceux localisés en région parisienne (37%) et ceux qui gagnent au moins 3 500€/mois (25%).

 

♦ Puis le travail (35%) : 63% les CSP+ (mais 48% les CSP- vs 8% les inactifs);  55% les 35-49 ans; 51% les moins de 35 ans métropolitains; 47-49% les moins de 35 ans.

 

♦ La situation dans le pays (changements du contexte politique, social ou économique) pour 34% : le fait d’abord des 65 ans et plus (55%), et peu les moins de 40 ans (entre 18 et 24%), puis ceux qui gagnent au moins 3 500€/mois (45% vs 25 pour ceux qui gagnent moins de 1 000€); des hommes (40% vs 28 les femmes);  peu les CSP- (22% vs 34 les CSP+).

Une question spécifique était posée au regard des mouvements sociaux récents : 45% disent avoir été stressés (dont très 7%) : les plus stressés ont été les plus de 65 ans ( 56%) et ceux qui gagnent au moins 3 500€/mois (56%); les moins stressés ont été les CSP- (37%).

 

La santé (31%) : 49% les 65 ans et plus vs 18-24% les moins de 50 ans;  puis 42% les inactifs.

 

♦ La famille (28%) : 34% les plus de 65 ans et 33% les femmes (vs 21 les hommes). Peu les CSP+ (18%) et les moins de 35 ans métropolitains (18%).

 

La vie amoureuse (13%) : davantage les plus jeunes (20% les moins de 35 ans).

 

Pour en savoir davantage : https://www.opinion-way.com/fr/component/edocman/opinionway-pour-headspace-les-francais-et-le-stress-mai-2019/viewdocument.html?Itemid=0

SOMMAIRE

Une typologie des territoires en Ile de France selon que les ménages sont aisés ou pauvres.

Les inégalités sociales, observées à partir d’une typologie de territoires en Ile-de-France, montre un creusement des inégalités dans la localisation des ménages.

⇒ Quelques élements de cadrage pour situer l’Ile-de-France

“L’Ile-de-France se distingue par sa puissance économique en France. Si elle abrite 18,8% de la population française, elle produit 30,5% des richesses et concentre 22,3% des emplois en 2015.”

 

Sur la période 2000-2015, son PIB en volume s’accroit plus fortement qu’en France (+ 27% contre + 18 pour la France). Mais en termes d’emploi, la période 2010-2015 est marquée par le ralentissement économique qui a suivi la crise de fin 2008; celui-ci va baisser sur deux années consécutives en France (-362 000 emplois perdus) et en Ile-de-France (-69 000 emplois), et ne retrouvera son niveau de 2007 que fin 2012 en France et fin 2011 en Ile-de-France. Ainsi,  l’emploi s’accroit au même rythme qu’en France (+7%), avec un rattrapage en fin de période. Fin 2015, le taux de chômage est plus élevé (8,8%, mais moins qu’en France métropolitaine) qu’au début des années 2000 (6,4%). 

⇒ L’importance des cadres et des ménages aisés

La concentration de sièges sociaux et de fonctions de commandement en Ile-de-France se traduit par une surreprésentation de cadres (34,5% des ménages dont la personne de référence est cadre) vivent en Ile-de-France en 2015; la part des personnes de référence « cadres » est nettement plus élevée en Ile-de-France qu’en province (22,1% contre 9,3). Mais l’écart avec la province augmente plus faiblement depuis une dizaine d’années, après s’être fortement creusé jusqu’au milieu des années 2000.

 

La distribution comparée des niveaux de vie entre l’Ile-de-France et la France métropolitaine atteste aussi de la forte concentration de ménages aisés dans la région capitale. En 2015, le niveau de vie des Franciliens les plus riches est supérieur de 23% à celui des Français. En revanche, les 20% des ménages franciliens les plus modestes ont des niveaux de vie similaires aux 20% des ménages modestes français. Le taux de pauvreté francilien est supérieur de 1 point au taux national (15,9% contre 14,9).

 

L’Ile-de-France est la région où les inégalités sont les plus marquées du fait de la concentration de populations très aisées (entre 2 000 et 2015). Sur les trois années qui suivent la crise 2008, les inégalités tant de revenu déclaré que de niveau de vie se sont creusées par le bas, les ménages pauvres et modestes ayant été davantage exposés au retournement économique; depuis 2012, si les inégalités de revenus déclarés continuent de se creuser, les ménages les plus pauvres enregistrent une baisse de revenu, alors que les niveaux de vie tendent à stagner pour tous. 

Le logement et la composition des ménages

En 2015, 46,8% des ménages franciliens sont des personnes seules ou des familles monoparentales, 3,4 points de plus qu’en 1999; l’Ile-de-France compte 594 000 ménages de plus qu’en 1999 ; parmi eux, 72% sont des personnes seules ou des familles monoparentales.

Dans un contexte d’envolée des prix immobiliers (les prix des logements anciens franciliens ont été multipliés par trois entre 1999 et 2018), le statut d’occupation et le logement sont devenus des marqueurs sociaux plus forts et participent de plus en plus à la différenciation sociale.

 

En 2015, 57% des ménages propriétaires relèvent des quatre déciles les plus aisés; inversement, près de sept ménages du parc HLM sur dix appartiennent aux quatre déciles les plus modestes; le revenu moyen déclaré des ménages propriétaires est supérieur de 30% au revenu moyen de l’ensemble des ménages; le revenu des locataires est inférieur à la moyenne, de 12% pour les locataires du privé, de 45% pour les locataires d’HLM.

Entre 2001 et 2015, les propriétaires franciliens sont devenus relativement plus aisés et les locataires d’HLM, plus pauvres. Depuis 1999, le parc en propriété a accueilli les 2/3 de la progression des ménages « cadres », alors que le parc HLM a hébergé 47% des familles monoparentales supplémentaires.

 

La propriété a fortement soutenu la croissance du parc de résidences principales depuis 1999 : parmi les 594 000 résidences supplémentaires que compte la région en 2015, 420 000 concernent des logements occupés en propriété; un autre parc s’est nettement développé, celui des meublés, chambres d’hôtel et sous-locations (+117 000), alors que la part des logements locatifs libres loués vides a peu évolué (+41 000). Le parc de logements sociaux a augmenté de 78 000 logements, et le nombre de logements gratuits a diminué de 63 000 unités.

 

Le nombre de logements locatifs privés loués libres a reculé à Paris (-71 000) et dans les Hauts-de-Seine (-4 500), tandis que les meublés y progressaient respectivement de 53 600 et 15 200 unités. Une partie des logements locatifs anciens ont été convertis en logements sociaux, notamment sur Paris; par ailleurs, la forte hausse des meublés résulte du choix de certains bailleurs privés d’adopter une réglementation plus souple et d’une fiscalité plus avantageuse que celle de la location vide. Le parc social devient de moins en moins une étape en vue d’un projet d’accession à la propriété, mais un parc refuge dans un contexte de prix des logements élevés tant à l’achat qu’à la location dans le secteur libre, entrainant une baisse de la mobilité des logements.

⇒ Une typologie des territoires

Une forte polarisation entre espaces très aisés et très pauvres au cœur de l’agglomération, au sein même du Grand Paris est observée; les deux classes extrêmes (très riches et très pauvres) sont très urbaines et couvrent peu de communes (13 pour la plus aisée, 14 pour la plus pauvre), avec chacune environ 200 000 ménages, soit, en tout, 8% des ménages franciliens.  Dans le territoire le plus aisé, 39% des ménages appartiennent au décile francilien le plus riche, dans le territoire le plus pauvre, ce sont comparativement 26% des ménages qui appartiennent au premier décile. La moitié des ménages les plus aisés résident dans seulement 26 communes en 2015, dont 17 arrondissements parisiens, alors que la moitié des ménages les plus pauvres résident dans 46 communes (près du double), dont 11 arrondissements parisiens.

 

Les différentes classes de la typologie s’organisent en trois grands groupes :

 

– Un espace « aisé » (37% des ménages) où les ménages aisés sont surreprésentés et les ménages pauvres et modestes sous-représentés. Ce territoire très urbain comprend beaucoup de logements locatifs privés à Paris et en banlieue proche, qui accueillent une proportion élevée de personnes seules. Les cadres y sont très présents.

 

Un espace « modeste » (32% des ménages) où les ménages pauvres et modestes sont surreprésentés et les ménages aisés peu présents. Dans ces territoires, la part des logements HLM est plus élevée, les couples avec enfants ou les familles monoparentales plus fréquents, comme le sont aussi les ménages « ouvriers » ou « employés » et les immigrés.

 

– Un espace à dominante périurbaine où les situations extrêmes – très aisés ou très pauvres – sont sous-représentées au profit des profils intermédiaires (30 % des ménages franciliens). Ce sont des territoires où domine la propriété. Les couples avec ou sans enfants, les retraités et les professions intermédiaires y sont plus nombreux qu’ailleurs, mais aux confins de la région; ce sont les catégories modestes qui sont les plus représentées.

 

Un quatrième groupe, à l’intersection des trois précédents est constitué des espaces les plus mixtes dont le profil est proche de celui la région, avec 1/3 des ménages. Ce sont pour l’essentiel des espaces urbains, situés au centre ou aux franges de la proche couronne, et pour certains dans les périmètres des anciennes villes nouvelles.

 

Onze encadrés présentent les caractéristiques propres à chacun de ces secteurs sous forme de graphiques relatifs au profil des revenus, aux catégories sociales, aux statuts d’occupation, aux structures familiales ou encore aux âges des résidents.  

⇒ Spécificités propres à chaque département

Paris
Au regard des prix de l’immobilier et des loyers, Paris concentre la plus forte part de ménages très aisés : 18,4% des ménages relève du décile de revenu le plus élevé, 25,9% sont des cadres vs 7,6% des ouvriers (le département où il y a le plus de cadre et le moins d’ouvriers); mais la part des ménages les plus pauvres est proche du niveau régional.
L’importance du parc de petits logements locatifs favorise l’accueil des étudiants et donc une forte excroissance des effectifs entre 20 et 30 ans; c’est aussi le département où les plus de 60 ans sont les plus présents. La moitié des ménages parisiens sont constitués de personnes seules, souvent jeunes. Le parc en propriété ne constitue qu’un gros tiers du parc parisien.

 

Les Hauts-de-Seine
Il concentre des ménages très aisés, mais la richesse y est un peu moins prégnante qu’à Paris. On y trouve davantage de propriétaires (43%), et un équilibre entre parc locatif social et privé. Cette structure est proche de celle de la région, comme l’est aussi sa pyramide des âges, avec un peu plus de trentenaires.

 

Les Yvelines
Le 3e département francilien le plus aisé. Les profils de revenu sont plus proches du profil moyen régional, avec un peu plus de ménages aisés dans le parc en propriété et le locatif privé.  La part des propriétaires est beaucoup plus élevée (60% du parc) ce qui contribue à son faible taux de pauvreté et favorise l’accueil de familles avec enfants, dont adolescents. C’est le département de grande couronne où la part des habitants de plus de 60 ans est la plus élevée.

 

Le Val-de-Marne
Les caractéristiques du Val-de-Marne en matière de revenu, de structures de parc, de ménages et d’âge sont les plus proches de la région. Il se singularise par une part de ménages très aisés un peu plus faible que dans la région (7,3 % des ménages relèvent du 10e décile). Les ménages de cadres y sont moins nombreux qu’à l’échelle de la région (14,8 % contre 18,3 %) au profit de catégories modestes (employés, ouvriers) et de retraités.

 

La Seine-Saint-Denis
La Seine-Saint-Denis concentre les ménages les plus pauvres, avec une très forte sous-représentation des ménages aisés (14% de ces ménages relèvent des trois déciles les plus aisés, deux fois moins qu’en Ile-de-France), et 47,4% relèvent des trois déciles les plus pauvres. Le poids des ménages pauvres est même plus élevé dans le parc locatif privé que dans le parc social attestant de tout un pan de logements locatifs en très mauvais état. La part des ménages cadres y est la plus faible (8,3% soit 10 points de moins que dans la région), celle des ménages ouvriers nettement plus importante (23,1%, 8 points de plus que dans la région), comme celle aussi des employés (18,1%). Les logements sociaux y sont presque aussi nombreux que les logements en propriété (35,7% contre 39,7%). Les familles avec enfants (couples avec enfants et familles monoparentales) constituent 46% des ménages, près de 7 points de plus qu’en moyenne dans la région. C’est le département où les enfants en bas âge sont les plus nombreux.

 

La Seine-et-Marne
La Seine-et-Marne rassemble surtout des ménages de classes moyennes, le plus souvent propriétaires (62% des ménages). Espace à dominante rurale, le locatif social y est moins présent qu’ailleurs. Il permet de canaliser les ménages les plus modestes du département qui y sont nettement surreprésentés : 46% des ménages vivant dans le parc social relèvent des deux premiers déciles, à peine moins qu’en Seine-Saint-Denis (48,4%). Les couples avec ou sans enfants sont nettement surreprésentés (près de six ménages sur dix) à l’inverse des personnes seules. La pyramide des âges montre un déficit de jeunes adultes et une surreprésentation des enfants et adolescents.

 

L’Essonne l’Essonne a un profil proche du profil régional, que ce soit en termes de revenu ou de catégories sociales. Les ménages les plus aisés y sont aussi peu présents quel que soit le statut d’occupation. Le parc HLM y est un peu plus important qu’en Seine-et-Marne, mais la pauvreté y est moins prégnante. Les jeunes adultes y sont aussi sous-représentés.

 

Le Val d’Oise
Le Val d’Oise présente un profil inversé de celui des Yvelines, avec une surreprésentation de ménages modestes et peu de ménages aisés. La part des ménages les plus pauvres (1er décile) est similaire à celle de la région. Il accueille le plus de ménages ouvriers après la Seine-et-Marne, notamment dans sa partie est qui jouxte la Seine-Saint-Denis. Les cadres y sont peu présents. C’est aussi à l’est que se concentre son parc social, qui est le plus important de la grande couronne. Les ménages formés d’un couple y sont majoritaires (57,5% des ménages) et la part des familles monoparentales y est la plus élevée de grande couronne (12,1%). Sa pyramide des âges atteste de l’importance des familles avec enfants : 28,5% des habitants ont moins de 20 ans, proportion à peine plus faible qu’en Seine-Saint-Denis (28,9%), avec un déficit chez les jeunes adultes.

⇒ L’évolution

La part des ménages les plus modestes s’accroit fortement en Seine-Saint-Denis, le département où elle est déjà la plus élevée; celle des ménages les plus aisés augmente à Paris et dans les Hauts-Seine.

 

La part des cadres progresse le plus dans les départements où elle était déjà la plus élevée en 1999 : +6,9 points à Paris et +7,3 points dans les Hauts-de-Seine entre 1999 et 2015, contre seulement +2,8 points en Seine-Saint-Denis.

En 2015, quatre ménages arrivés depuis moins de cinq ans sur dix sont des cadres à Paris (41%) et les Hauts-de-Seine (39%) pour seulement 14% en Seine-Saint-Denis. La tendance est donc à un accroissement des écarts.

Les cadres préfèrent le centre : les 3 départements où la progression des ménages cadres est nettement supérieure à la moyenne régionale (3,7 points) se situent au centre : Paris (+6,9 points), les Hauts-de-Seine (+7,3 points) et le Val-de-Marne (+4,3 points). En 1999 comme en 2015, ces trois départements rassemblent 60% des ménages cadres ou qui l’ont été. Ils ont accueilli seulement 32% de la croissance des ménages franciliens entre 1999 et 2015 mais 60% de l’évolution des ménages cadres ou anciennement cadre

 

L’évolution de la répartition des immigrés participe de l’accentuation de la différenciation sociale. Leur présence se renforce fortement en Seine-Saint-Denis (+7,9 points entre 1999 et 2015) pour atteindre 29,7% des habitants en 2015. Dans le même temps, elle augmente beaucoup plus faiblement à Paris (+2,2 points) et dans les Hauts-de-Seine (+3,4 points). Leur progression parmi les arrivées récentes en Seine-Saint-Denis est la plus forte de la région avec le val d’Oise. En Seine-Saint-Denis, 48% des ménages installés depuis moins de 5 ans en 2015 ont une personne de référence immigrée, contre respectivement 26,7% à Paris, 27,9% dans les Hauts-de-Seine et 29,5% dans l’ensemble de la région.

 

Pour aller plus avant : https://www.iau-idf.fr/fileadmin/NewEtudes/Etude_1807/Gentrification_et_pauperisation.pdf

 

 

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Sans surprise, les utilisateurs des services à la personne sont des personnes plutôt aisées et d’au moins 35 ans.

Le recours est d’autant plus important que les ménages sont aisés, dotés d’au moins 2 enfants ou que les personnes sont âgées; c’est le constat que l’on peut faire en Ile-de-France, mais que l’on peut élargir à la France.

 

En 2013, 643 000 ménages (13,4% des ménages fiscaux) ont déclaré à l’administration fiscale avoir recours aux services à la personne (emplois au domicile des ménages) en Île-de-France. L’Île-de-France se place au sixième rang des régions, derrière les régions de l’ouest, et au même niveau que la province (13,5%). Ce taux de recours, une fois corrigé des effets liés à la structure de la population par âge et aux modes de cohabitation des ménages, s’élève à 15%, ce qui hisse la région au quatrième rang national.

 

En 2013, l’emploi à domicile concerne plus de 213 000 salariés (soit 96 000 emplois à temps plein).

 

Le recours aux services à la personne dépend fortement du revenu : 48% des ménages franciliens les plus aisés y ont recours (38% en province) ; les  couples avec 3 enfants sont 22% à y avoir recours (16% en province) et ceux avec 2 enfants (21% vs 14 en province).

 

Ce recours augmente avec l’âge; il passe de 4% chez les ménages dont le référent fiscal a moins de 35 ans, à 12,5% pour la tranche d’âge de 35 à 49 ans,  17% pour les 65-79 ans et 38% chez les 80 ans ou plus (41% en province). 

La présence de plusieurs enfants accroît le recours aux services à la personne (garde d’enfants à domicile, soutien scolaire et entretien de la maison et du jardin), surtout quand ils ont 2 ou 3 enfants; en comparaison, les couples de province avec 2 ou 3 enfants sont bien moins utilisateurs de ces services (15% en province et 21% en Île-de-France). Cette forte demande de prestations de services à la personne dans la région s’explique par un niveau plus élevé des revenus des actifs, des temps de transport domicile-travail plus longs, et aussi une fréquence plus importante de couples dans lesquels les deux parents travaillent (53% en 2011).

 

Le recours diffère beaucoup selon les département d’ile-de-France, de 6% en Seine-Saint-Denis à 18% dans les Yvelines et les Hauts de Seine; 60% des ménages utilisateurs habitent dans l’ouest de l’Île-de-France et à Paris. Les Yvelines et les Hauts-de-Seine se démarquent fortement avec un taux de recours avoisinant 18% et 16,8% à Paris.  Ces trois départements sont caractérisés par une population aisée, et plutôt âgée, même si elle est plus jeune que la moyenne nationale. A Paris, si la composition des ménages était semblable à la moyenne nationale, le taux de recours serait de 21%

 

Dans une quinzaine d’années, le nombre de ménages franciliens pourrait augmenter de 19% avec un nombre de ménages utilisateurs en croissance de 25% et le taux de recours de 14%, si les comportements de recours et les politiques publiques restent constants ; d’ici 2050, 250 000 ménages franciliens seraient utilisateurs supplémentaires.

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4134529

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Mai connait un ralentissement des créations d’entreprise, notamment chez les autoentrepreneurs.

Si la création connait un ralentissement en mai, c’était aussi la même situation au cours des 5 années antérieures.

 

La création d’entreprise en mai 2019 (63 688 créations en chiffrement brut) chute de 11% au regard de la moyenne des 4 premiers mois de 2019, davantage que pour l’année précédente (7%), mais proche de la moyenne des 4 années antérieures (-14%).

Cette chute en 2019 (le mois de mai comparé aux 4 premiers mois de l’année) est davantage le fait des autoentrepreneurs (-26,6%) que celui des entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (-13%) ou des sociétés (-10,5%), alors que les autoentrepreneurs sont en forte progression sur les 12 derniers mois.

 

En effet, observée sur un an, l’évolution est toutefois plus favorable aux autoentrepreneurs (+27,8%) vs pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (12,1%) et pour les sociétés (6%),et donc pour les entreprises classiques (8,8%).

Observée sur les 4 années antérieures, l’évolution était plus favorable aux entreprises individuelles non autoentrepreneurs (52,2% vs 41,1 pour les autoentrepreneurs), et nettement moins aux sociétés (19,4%).

L’évolution au cours des 12 derniers mois oscillent entre une hausse comprise entre 10 et 20%, hors les transports/livraisons à domicile (en forte hausse quelque soit le type de création) et hors le commerce et la santé/éducation en progression plus faible, notamment au sein des entreprises classiques. Cette hausse est bien plus le fait des autoentrepreneurs, dont on ne sait s’ils produiront des recettes. Le fait d’un fort taux d’autoentrepreneur au sein des activités influe peu.

En ce qui concerne les entreprises classiques, noter que les activités où les entreprises sont nombreuses (commerce, services aux entreprises regroupant 42% des créations), sont aussi celles qui connaissent des évolutions modérées, en ce qui concerne les 12 derniers mois.

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, l’évolution au cours des 12 derniers mois est proche (entre 24 et 36%), hors bien sur les transports/livraisons à domicile boostés par les discussions en cours sur leur protection sociale, et hors la santé/éducation et la construction en évolution beaucoup plus faible.

 

 

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