Archives mensuelles : juillet 2018

Le bilan 2017 de la DGE

Du bilan d’activité 2017 très complet, je tire quelques données chiffrées de cadrage :

 

⇒ Compétitivité 

62,2Mds€ de créances fiscales et 42,3Mds€ versés aux entreprises au titre du CICE entre 2013 et 2017,

5,8 Mds€ de soutien aux 20 540 entreprises bénéficiaires du CIR et du CII,  

270 expertises réalisées par les Direccte à la demande de la DGFiP sur des dossiers d’entreprises déclarant du CII crédit d’impôt innovation.

 

⇒ Innovation et entrepreneuriat

1,2 Md€ consacré au soutien à l’innovation et à la R&D par Bpifrance et 3 800 aides individuelles accordées,
10 M€ de dotation pour l’AFE pour renforcer l’offre d’accompagnement à la création reprise, notamment dans les territoires fragiles,

Aide de 10 Mds€ pour le fonds pour l’industrie et l’innovation.

 

⇒ Pôles de compétitivité

67 pôles de compétitivité (1/3 des 8 100 jeunes entreprises innovantes sont membres d’un pôle de compétitivité); 1 793 projets ont bénéficié d’un soutien de l’État via le Fonds unique interministériel, depuis 2005 (7,6 Mds€ de dépenses de R&D).

 

⇒ Numérique :

3 492 PME aidées grâce au programme Cap’Tronic soutenu par l’État à hauteur de 5 M€,

Plus de 250 entreprises individuelles soutenues lors du Concours d’innovation numérique pour 133 M€ d’aide ; 34 challenges numériques financés pour 10,40 M€ d’aide.

 

French Tech

9 réseaux thématiques French Tech, 22 French Tech Hubs, 

Les 2/3 des 70 projets sélectionnés pour la 2e édition du French Tech Ticket ont débouché sur la création d’une société en France avec une aide de 10 M€,

87 start-ups bénéficiaires du Pass French Tech. 

 

⇒ Industrie

30 plateformes technologiques, couvrant 10 thématiques de l’industrie du futur, à la disposition des PME 
Près de 300 000 participants et 2 400 événements organisés pendant la Semaine de l’Industrie.

 

⇒ Commerce, artisanat, services

11 pôles d’innovation pour l’artisanat soutenus par l’État,

1 419 entreprises labellisées entreprises du patrimoine vivant représentant 65 000 emplois et plus de 14 Mds€ de chiffre d’affaires,

17,5 M€ engagés par le FISAC, 

11 000 événements labellisés Fête de la gastronomie.

 

⇒ Tourisme

5 570 établissements labellisés Qualité Tourisme TM,  
56 000 données touristiques disponibles en open data sur la plateforme datatourisme.gouv.fr,  
22 contrats de destination bénéficiant d’une aide de 75 K€. 

 

⇒ Actions dans les territoires

7 500 visites d’entreprises par les Direccte dont 1 910 ETI/Pépites,  
711 projets d’investissement accompagnés par les RUI, représentant 20,3 Mds€ d’investissements et 45 000 emplois,

3 960 entreprises accompagnées par les CRP (dont la taille moyenne est de 140 salariés avec un taux d’échec inférieur à 10%).  

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les fraudes au paiement par chèque sont en hausse, contre une baisse pour les autres moyens de paiement

Les paiements scripturaux 2017 (27 575 Md€ et 34Md de transactions) se répartissent entre virements (87% en valeur et 16% en volume), prélèvements (6% en valeur et 17% en volume), chèques (4% et 8), carte bancaire (2% en valeur et 58% en volume) et retraits (0,5% en valeur et 0,5 en volume).

Les transactions ont progressé de 6,6% en volume et 1,5 en valeur au regard de 2016, cette progression est le fait d’abord des cartes (+13% en volume et +6 en valeur), alors que le chèque est en baise continue (-10 et -7%).

 

La fraude se chiffre à 744M€, en baisse de 6,8%, mais le nombre d’opérations frauduleuses progresse de 8% (5,1 millions).

 

Les cartes bancaires sont la cause de 48% des fraudes, en baisse (50% pour les fraudes 2016) malgré une hausse de leur utilisation (59% vs 56).

Pour les cartes nationales, la fraude se chiffre à 200M€, en nette baisse depuis 2013 (239M€), du fait notamment des paiements en ligne (en baisse mais avec le taux de fraude le plus élevé).

Pour les cartes internationales, celles Françaises à l’étranger chiffre à 161M€ et celles étrangères en France à 106M€. Le taux de fraude est de 0,066%; il est nettement plus important en zone euro, et 2 fois plus encore en zone hors euro.

 

Les chèques sont 40% des fraudes, quoique le moyen de paiement le moins utilisé (8%) et un taux bas (0,029%), mais en progression de 8,8%; le vol de chéquiers (44% des montants) et les falsifications (43% des montants) par surcharge, gommage, grattage des mentions portées sur un chèque valide sont les 2 principales causes.

 

Les fraudes sur les virements sont très faibles (78M€ ou 11% des fraudes), mais un taux de 0,0003%); celles ci ont 2 causes : les attaques informatiques (54% des montants) (malwares, phishing) pour usurper les identifiants de connexion et l’Ingénierie sociale (42% des montants) sous différentes variantes (fraude au président, au fournisseur, au technicien).

SOMMAIRE

341 000 emplois nets en plus en 2017 dont 124 000 dans l’intérim

Au cours de l’année 2017, le nombre de personnes en emploi a augmenté de 341 000 en France (hors Mayotte), dont dans le secteur privé, 355 000 emplois salariés (après +205 000 en 2016), tandis que l’emploi dans la fonction publique reculait légèrement (-7 000 vs une hausse de 24 000 en 2016), conduisant à 27,954 millions de personnes en emploi dont 2,831 millions de non-salariés.

 

Cette hausse repose d’abord sur l’accélération de l’emploi salarié dans le secteur tertiaire marchand y compris l’intérim (+299 000, après +220 000 en 2016), ou hors intérim (+175 000, après +151 000); puis hausse dans la construction (+31 000 après -14 000), et dans l’industrie (+3 000 après -25 000). 

Si l’on intègre l’intérim, l’emploi dans le secteur où ils sont affectés (et non dans le secteur de l’intérim, qui les emploie), l’emploi salarié dans l’industrie s’est accru de 46 000 en 2017 après 15 années de baisse (-6 000 en 2016). Il en est de même pour la construction, avec 59 000 créations nettes d’emplois y compris intérim en 2017, après -1 000 en 2016 et 4 années de nette baisse de 2012 à 2015 (-38 000 par an en moyenne). Dans le tertiaire marchand, l’emploi a progressé de 223 000 en 2017, soit plus qu’en 2016 (+187 000), ce qui constitue sa plus forte hausse depuis 2007. 

 

L’emploi intérimaire, qui s’est accru de 124 000 (après +69 000 en 2016) , dépasse pour la première fois en 2017 son niveau d’avant-crise; l’intérim représente respectivement 9,4% des emplois de l’industrie et 10,5% dans la construction avec 328 000 intérimaires dans l’industrie et 159 000 dans la construction, contre 305 000 intérimaires dans les services marchands (2,4%). En 2017, le nombre d’intérimaires a augmenté à la fois dans l’industrie (+43 000), la construction (+28 000) et le tertiaire marchand (+48 000).

 

La valeur ajoutée des branches marchandes non agricoles ayant augmenté de 3,3% en 2017, plus rapidement que l’emploi (+2%), la productivité par tête a progressé de 1,5%. Cette hausse reste modérée, mais plus importante que les gains de productivité enregistrés au cours des cinq années précédentes (+0,8% en moyenne de fin 2011 à fin 2016).

 

Le nombre d’emplois aidés (1,3 million) a reculé de 205 000 (-13,5%), contribuant à un ralentissement de l’emploi dans le secteur tertiaire non marchand. Toutefois,  les embauches en contrat d’apprentissage sont restées dynamiques, en hausse de 2,6 %, en partie en raison d’une expérimentation menée dans 9 régions.

La baisse des emplois aidés aurait entraîné une hausse du nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A d’environ 47 000 en 2017.

 

84,5% des actifs en emploi salarié (y compris intérim) ont un emploi à durée indéterminée (CDI du privé ou titulaires et contractuels en CDI de la fonction publique). 

 

En France métropolitaine, avec 2 503 000 personnes au chômage fin 2017 (-303 000 sur 1 an), le taux de chômage atteint 8,6%, son plus bas niveau depuis début 2009. Par contre, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant exercé aucune activité dans le mois s’est établi à 3 469 000 au 4e trimestre 2017. 

 

SOMMAIRE

1034 start-up accueillies la 1ére année au sein de la “station F”

A l’occasion de son premier anniversaire, l’incubateur géant emblématique de la French Tech publie une batterie de données sur son activité.

 

Parmi les bénéficiaires de la station F, 34% viennent de l’étranger.

 

En un an, Station F a accueilli 1034 start-up, soit 11 882 résidents, mais  11 271 start-up ont candidaté pour rejoindre l’un des programmes d’accélération, soit un taux d’admission de 9%.

La France représente 67% des candidatures, les Etats-Unis 34% des candidatures étrangères, puis le Royaume-Uni (17%), la Chine (15%) et l’Inde (10%).

 

232 start-up ont levé des fonds au cours de cette première année pour un montant total supérieur à 250M€.

La valorisation de la moitié des start-up résidentes grimpe à 1,9Md€ (mais la moitié des start-up interrogées n’ont pas communiqué cette information).

 

8 start-up ont été rachetées; 1,7% des start-up résidentes ont mis la clé sous la porte.

 

L’âge moyen d’un résident de Station F est de 30,9 ans; le plus jeune n’a que 14 ans et le plus âgé 65 ans.

 

39% des résidents de Station F ne perçoivent pas de salaire.

En parallèle, 75% des startuppers interrogés assurent effectuer des journées de travail supérieures à 10 heures.

 

67% des entrepreneurs de Station F sont en phase de recrutement. Les profils les plus recherchés sont les profils techniques, commerciaux et marketing.

45% des start-up de Station F sont actives à l’étranger.

SOMMAIRE

Les ordonnances travail plutôt mal connues des dirigeants et des représentants du personnel

Méthodologie : ont été interrogés par téléphone entre le 14 mai et le 4 juin,

-605 dirigeants d’entreprises de 11 à 300 salariés (PDG / DG / DGA / DRH / RRH (profils ajustés en fonction de la taille d’entreprise). 
-703 représentants du personnel d’entreprises, représentant syndical ou un membre du CHSCT ou un membre du CE (profils ajustés en fonction de la taille d’entreprise) dans des entreprises de plus de 11 salariés.

 

⇒ Le climat social

 

Est jugé bon par les dirigeants (entre 94 et 98%), et même très bon pour les 11-49 salariés (40%), un peu moins par les 50-300 salariés (29%). 

Le jugement des salariés est plus modéré : bon, de 73% (les 300 salariés et plus) à 83% (les 50-299 salariés) et 95% les 20-49 salariés; parmi ces derniers, il est estimé très bon entre 18 et 24%.

 

 

⇒ Le niveau de connaissance des ordonnances travail : 

 

Le contenu est connu par 37% des dirigeants (28% pour les 11-19 salariés, 39% pour les 20-49 salariés et 50% pour les 50-300 salariés); 44% n’en ont qu’une connaissance floue (40 à 50% selon les tailles); 19% n’en n’ont pas connaissance (33% les 11-19 salariés).

Les dirigeants d’entreprise de 11 à 19 salariés sont 73% à ne pas connaitre ou de façon floue, vs 61 pour les 20-49 salariés et tout de même 50% pour les 50-300 salariés.

Les représentants du personnel connaissent moins les ordonnances que les dirigeants (18% connaissent vs 37% des dirigeants, 45% de façon floue et 37% pas du tout); 54% localisés dans des entreprises de 300 salariés et plus connaissent les connaissent vs 24 à 28% chez les 20-299 salariés et 18% chez les 11-19 salariés.

 

Les dirigeants connaissent :

-le plafonnement des indemnités utilisé par les prud’hommes en cas de licenciement abusif (58%), les possibilités de négocier avec un salarié mandaté ou un élu du personnel, en l’absence d’un délégué syndical (52%), les formalités simplifiées dans le cadre d’un licenciement (51%), les accords prévoyant une rupture conventionnelle collective (51%), le remplacement des différentes instances des représentants du personnel par le Comité Social et Economique (47%), de façon assez proche quelque soit la taille de l’entreprise

-mais beaucoup moins les sujets sur lesquels les entreprises sont autorisées à négocier, sans passer par les branches professionnelles (27%), la généralisation du régime majoritaire (un accord doit être signé par une ou plusieurs organisations syndicales représentant plus de 50% des suffrages aux élections professionnelles) 25%, les sujets qui relèvent de ou sont réservés à la négociation des branches professionnelles (24%).

 

On retrouve le même clivage chez les représentants du personnel.

Ils sont davantage portés sur les accords prévoyant une rupture conventionnelle collective (43%), les possibilités de négocier avec un salarié mandaté ou un élu du personnel, en l’absence d’un délégué syndical (43%), le plafonnement des indemnités utilisé par les prud’hommes en cas de licenciement abusif (37%).

 

Les dirigeants s’informent :

-auprès d’avocat, de juriste (72%),

-puis auprès d’expert-comptable ou de DAF (65% mais 74% pour les 11-49 salariés et 37% pour les autres tailles)

-dans les médias : presse, Internet… (59%, mais 70% pour les 50-300 salariés)

-auprès des organisations patronales ou de la branche professionnelle (51%) 

 

Les représentants du personnel choisissent en premier lieu les médias (entre 58 et 75% selon la taille), puis la direction (45-57%); ceux dans des entreprises de 300 salariés et plus s’informent aussi beaucoup auprès d’organisation syndicale (72%), d’expert (58%) et d’avocat (54%) vs beaucoup moins les 11-49 salariés (respectivement 25, 39 et 41%).

 

L’impact des ordonnances

 

Les ordonnances ne devrait avoir aucun impact sur le climat social pour 75% des dirigeants (82% pour les 11-19 salariés). Pour 65 à 72% les ordonnances ne devraient pas changer les pratiques de l’entreprise; pour 44% (les 11-19 salariés) à 29% elles devraient permettre des changements sans trop de perturbation; pour 10 à 15%, elles sont une opportunité pour développer le dialogue social.

La situation est plus contreversée chez les représentants du personnel : 63% aucun impact pour les 11-49 salariés, mais seulement 22% chez les 300 salariés et plus; ces derniers sont 49% à envisager un impact négatif, tout comme les 100-299 salariés (35%). 36 à 51% pensent qu’elles sont ou seront l’occasion de discuter du fonctionnement dialogue social et 44 à 62% l’occasion de soumettre de nouveaux sujets à la négociation.

 

Ces ordonnances devraient permettre, selon les dirigeants, de simplifier les procédures de licenciement  (entre 45 et 50%), mais 42% n’y croient pas; elles devraient permettre de recruter plus facilement en CDI (33% mais 21 pour les 50-300 salariés), mais 65% d’entre eux ne le croient pas.

 

Pour les représentants du personnel, ces ordonnances pourraient être favorables au recrutement (23% chez les 11-49 salariés et 16% chez les autres); toutefois pour 82% elles ne devraient pas favoriser les licenciements (mais 52% les 300 salariés et plus).

 

La mise en place des CSE (en cours ou prévue) touche plus de 70% des entreprises de plus de 50 salariés, mais peu, selon les représentants des salariés ont fait l’objet de discussion sur son fonctionnement (33-37%) et sur les modalités d’élection (32-39%).

Selon ces derniers,  les ordonnances ont conduit à élargir le champ d’intervention des élus (62-72% dans les moins de 300 salariés, mais 45% pour les plus de 300 salariés); elles ont par contre conduit à réduire le nombre d’heures de délégation (74% pour les 300 salariés, 53% pour les 50-299 salariés et 33% pour les 11-49 salariés) et réduire le nombre de salariés élus (72% pour les 300 salariés, 45% pour les 50-299 et 24% pour les 1-49 salariés).

 

Plus globalement, 41% des dirigeants (de 20 à 300 salariés) et 25% des 11-19 salariés envisagent un recours plus fréquent à la négociation d’accords,  notamment pour le temps de travail (43%), la rémunération-primes-tickets restaurants (29%) et la performance collective (23%).

La moitié envisage de négocier avec des salariés mandatés, 30% des représentants du personnel (CSE…), 29% avec des délégués syndicaux. 52% estiment que ces personnes sont assez formées pour négocier.

SOMMAIRE

38% des dirigeants de TPE ont engagé une action de communication au cours des 2 dernières années

Ces données proviennent de la FNCGA, dont les adhérents sont des TPE en entreprise individuelle, membre d’un centre de gestion agréé, une population non représentative de l’ensemble des indépendants, mais nombreuse et significative des TPE.

 

 

La communication est boudée par près de 60% des chefs d’entreprise questionnés, parce que jugée peu rentable ou trop complexe à mener. c’est notamment le fait de 72% des artisans du bâtiment.

Pour ceux qui y ont eu recours, 45% déclarent être « satisfaits ou très satisfaits » des retombées commerciales générées par les outils de la communication digitale, alors que les supports traditionnels comme le mailing, la prospection téléphonique ou la presse locale ne recueillent que peu d’avis favorables.

 

41% privilégient les actions menées directement dans le point de vente lorsqu’ils communiquent tels les outils de PLV, supports visuels, campagnes d’affichage, aménagement des vitrines.

c’est aussi le fait de 38% pour l’organisation d’événements pour promouvoir leurs offres commerciales (séance de dégustation, jeu-concours, exposition thématique).

Les opérations tarifaires (déstockage, un offert pour un acheté, réductions ciblées…) séduisent 34,5% des professionnels sondés.

Beaucoup moins populaires (29%), les actions collectives restent relativement rares.

 

Les « non communicants » sont 85% à ne pas envisager le faire à l’avenir, notamment le secteur de la santé et de l’équipement de la personne. 

SOMMAIRE

La formation professionnelle est d’abord tournée vers les jeunes, les actifs avant les demandeurs d’emploi

Alors que le gouvernement amorce une réforme de la formation professionnelle, il est utile de dresser un bref état de leur financeurs à partir des données 2015 : les entreprises et les régions sont les premiers financeurs de la formation professionnelle, notamment au profit des actifs au travail, des jeunes, voire des demandeurs d’emploi.

 

En 2015, les dépenses de formation professionnelle chiffrent 25Md€, dont 5,5Md€ pour la fonction publique. Les dépenses pour le secteur privé proviennent de 2 sources principales  (64% des dépenses) : les entreprises, hors dépenses directes internes (39,5%, en baisse de 3,9% au regard de 2014), et les régions (23,9%, en hausse de 3,3%). 

L’Etat (18%, en baisse de 7,1%) et l’Unedic/pôle Emploi principalement avec 10,8%, en baisse de 1,5%. 

Dernier acteur, les particuliers pour 7,2% , en hausse de 3%.

 

Les dépenses des entreprises, Opca et fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) d’un montant de 7,677Md€ concernent d’abord :

*la formation des actifs avec 58% des dépenses (mais une baisse de 8,7%),

*puis les jeunes (apprentissage et professionnalisation) avec 31% et une hausse de 2,4%

*et les personnes en recherche d’emploi (10,7% en hausse de 6,1%).

 

Les régions dépensent 4,647Md€ :

*dont 55,2% pour les jeunes (35% pour l’apprentissage, 21% pour les stages de formation), en baisse de 1,7 dont une baisse de 5,9 pour l’apprentissage,

*dont 30,6% pour les personnes en recherche d’emploi, en hausse de 19,8%

*dont 7,9% pour les actifs occupés du secteur privé (en baisse de 7,4%).

 

L’état (hors Unedic/pôle emploi) dépense 5,7Md€ dont 3,483Md€ pour le secteur privé; les dépenses pour le secteur privé concernent :

*les dispositifs jeunes (62%, en hausse de 0,3%),

*les actifs occupés du privé (26,7%, en baisse de 8,4%), notamment les subventions aux organismes de fomation professionnelle des adultes (CNAM, Greta, Inffo…) et politique contractuelle (Edec, GPEC…), crédit impôt pour la formation du chef de’entreprise, VAE… 

*les personnes en recherche d’emploi (10%, en baisse de 36,6%), dont Afpa, 

 

En définitive, les public bénéficiaires (hors agents du public) sont :

*les jeunes (39,4%, stables au regard de 2014), dont 28% pour l’apprentissage, 6% pour les autres formes d’alternance et 5,6% pour d’autres types de formation,

*les actifs occupés du secteur privé (35%, en baisse de 7,2%)

*les demandeurs d’emploi (25,5%, en, hausse de 1,7%)

 

La répartition de 3 publics cibles bénéficiaires par type de financeur :

 

SOMMAIRE

Initiative France propose un bref état de lieux de ses bénéficiaires en 2016

Méthodologie : l’enquête a été conduite entre fin novembre 2017 et mi-mars 2018 par les plateformes Initiative France auprès de 16 000 entrepreneurs financés par un prêt d’honneur Initiative en 2016 ; les réponses concernent donc des dirigeants ayant entre 1 à un peu plus de 2 ans d’exercice. Cette enquête a été administrée par Internet d’une durée moyenne de 15 minutes; parmi les 2 000 réponses, un échantillon représentatif d’environ 1 600 entrepreneurs a servi de base.
Cette cohorte d’entrepreneurs sera réinterrogée en 2019 dans le cadre d’une enquête de suivi à 3 ans. Les résultats sont attendus en 2020.

Des résultats certes inintéressants pour situer le profil des répondants, mais fort insuffisants pour une analyse plus fouillée, dont des éléments nouveaux devraient parvenir dans les prochains mois.

 

⇒ Le profil des bénéficiaires d’initiative France

 

En ce qui concerne les entreprises :

 

-60% sont des créations, 32% des reprises et 8% des entreprises de croissance

-Selon mon analyse à partir des données disponibles, les entreprises bénéficiaires sont d’abord

*des activités nécessitant des investissement conséquents puisque 81% ont dû réunir au moins 16 000€ de capitaux (dont 36% au moins 80 000€) vs 34 et 12% pour l’ensemble des créateurs (selon Sine 2014).

*pour des activités de proximité (67% ont une clientèle de proximité), largement constituées de particuliers (82% dont particuliers et entreprises mixtes 31%).

C’est ce qui explique le poids important du commerce (53% dont 18% des HCR, vs 29% dans l’ensemble des créations classiques 2016), mais aussi celui des services aux particuliers  (15% vs 6,1 pour les créations classiques).

Par contre, les services aux entreprises ne comptent que pour 9% (vs 22 pour l’ensemble des créations) et le secondaire (construction et industrie) que pour 13% vs 18,5.

-La localisation géographique ne recouvre pas la structure des créations Françaises ; l’exemple le plus frappant est celui de l’île-de-France avec 10% de l’échantillon vs 26% toutes créations classiques (hors autoentrepreneurs); il est vrai que l’île-de-France est d’abord une région créatrices de services, notamment aux entreprises.

 

En ce qui concerne les chefs d’entreprises :

 

L’enquête fournit peu de données, hors l’âge moyen (39 ans), le fait qu’1/3 sont des femmes (comme pour l’ensemble ces créations) et que 46% des entrepreneurs étaient demandeurs d’emploi avant de se lancer (vs 27 toutes créations en supposant que la définition de demandeur d’emploi est semblable). 

Les motivations sont celles de la majorité des entrepreneurs, à savoir la recherche d’indépendance (46% en création et 48 en reprise), le goût d’entreprendre (48% pour les créateurs et 38 pour les repreneurs), alors que les repreneurs mettent en avant la saisie d’opportunité (52% vs 20) et peu l’idée nouvelle de marché ou de produit (1% en reprise, et tout de même 20% en création).

Noter que 63% dirigent seuls l’entreprise, 21% avec un membre de la famille dont le conjoint (17%) et 16% avec un ou des associés. 

 

Les raisons qui ont conduit l’entrepreneur vers la plateforme :

-Essentiellement le financement (85% des répondants), et l’accompagnement (53%),

-La plateforme a été recommandée (47%), 

-La gratuité des services (23%)

-La proximité géographique, voire le seul organisme présent sur le territoire (10%)

-Le souhait d’appartenir à un réseau (9%)

 

⇒ Le plan de financement :

 

Si 36% des entreprises bénéficiaires ont réuni au moins 80 000€ de capitaux, c’est bien plus le fait des reprises (50% ont réuni au moins 80 000€ vs 30% pour les créations).

Noter les montants plus faibles pour les entreprises de croissance, sans doute du fait d’investissements plus modestes que ceux du démarrage (se différenciant des tours de tables des start-up bien plus conséquents)

Les projets dont les plans de financement sont supérieurs à 80 000€ sont plus nombreux en 2016 qu’en 2008 (36% contre 25%). La part des projets dont le plan de financement est supérieure à 160 000€ a presque doublé sur cette période (18% contre 10%).

 

Les principales sources de financement sont au nombre de 3 : le prêt d’honneur Initiative France (85% des bénéficiaires d’Initiative France), l’emprunt bancaire (80%) et les apports “personnels” du dirigeant (apport du dirigeant, de sa famille et de ses associés). 

Noter que le prêt Nacre concerne 1/3 des entrepreneurs et le prêt Initiative Remarquable 8%.

Le document d’étude disponible ne mentionne pas la répartition des montants.

 

⇒ Les attentes des bénéficiaires et le retour

 

Nous l’avons vu, le prêt d’honneur et l’accompagnement sont les 2 principales attentes

Pour 40%, le financement apporté par la plateforme a été déterminant (35% chez les moins de 30 ans), et utile pour 56%.
Pour 27%, l’accompagnement a été déterminant pour leur projet, et utile pour 57%; est-ce à dire qu’il a été jugé peu utile pour les 16% restant?

 

La satisfaction est grande puisque la note donnée oscille entre 8,1 et 9, tant en ce qui concerne :

-le financement, d’une part l’obtention du prêt d’honneur, d’autre part l’impact positif sur l’obtention du prêt bancaire  (81% des répondants vs 50% en 2008),

-l’accompagnement pour monter le plan d’affaires, préparer le présentation au comité d’agrément et celle de la demande d’emprunt bancaire, le conseil post création, le parrainage,

-et pour un service comme le club d’entrepreneurs. 

 

En ce qui concerne le comité d’agrément, les retours sont très satisfaisants : la compréhension du projet (60%), les qualités d’accueil et d’écoute des membres du comité (51%), la connaissance du territoire par les membres du comité (43%), l’apport de conseils / nouvelles idées par le comité des entrepreneurs (28%, mais globalement satisfaits 92%). 

 

La difficulté dans ce type de réponse est d’appréhender les attentes non pourvues, les notes globales de satisfaction étant toujours bonnes, d’où l’intérêt à s’attacher à ce qui est jugé très satisfaisant ou déterminant, pour ensuite interroger qualitativement ce qui aurait pu faire défaut.

 

⇒ L’avenir

 

67% entrepreneurs prévoient le développement de leur entreprise dans les 6 prochains mois. (73% chez les créateurs), mais nous ne savons pas le degré de développement envisagé, alors que 23% pensent maintenir l’équilibre actuel (notamment les repreneurs)  et 6% devoir redresser une situation difficile.

Plus intéressant, à 3 ans, il semblerait que 74% recherchent à développer, dont 51% un développement régulier (en particulier les créateurs), 16% une forte évolution au cours des premières années avant de connaitre une évolution lente, et 7% un développement en dent de scie.18% envisagent la stabilité de leur chiffre d’affaires (25% les repreneurs).

Dommage que nous ne connaissions pas là encore le degré de développement envisagé.

 

Quid des prescripteurs du réseau des plateformes Initiative ?

Les chambres consulaires constituent le premier canal de connaissance de la plateforme (32% vs 46 en 2008), puis les experts-comptables (17%),  et au même niveau les banques dont BPifrance (16%) et le bouche à oreille (16%).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Le management d’une équipe de foot, un modèle pour l’entreprise?

Christophe Chenut a été successivement président du club de foot du Stade de Reims, directeur général de « L’Equipe » puis de Lacoste, et enfin CEO de l’agence de mannequin Elite World. De son expérience dans le ballon rond, il tire des parallèles entre management et football.

 

Le football est une source d’inspiration pour l’entreprise, que ce soit au niveau de l’effort, du perfectionnisme et du collectif. 

 

“Le football est le miroir le plus déformant et le plus connu des succès et des échecs de  management de talents. C’est celui dont on peut le plus s’inspirer pour des situations traditionnelles dans des entreprises. Le football est un sport individuel qui se joue à 11, et c’est probablement dans une équipe de  football que l’on retrouve la plus forte concentration de talents et d’ego. Arriver à gérer ça est beaucoup plus complexe que de gérer une équipe dans une entreprise où il y a un, deux, voire trois personnages compliqués…Qui peut le plus peut le moins : si on est capable de gérer un cas d’équipe de football complexe, on est capable de le faire dans une entreprise”.

“L’effectif n’est pas le meilleur, mais le manager, le relais qu’il avait dans l’équipe, cela a constitué un ensemble assez homogène qui a permis de niveler l’équipe vers le haut.”

 

“Inversement, en entreprise on parle peu des échecs et beaucoup plus des réussites…Tout le monde veut se protéger ou se valoriser, on parle seulement de ses succès. Or, on apprend plus pendant ses échecs. Et puis, c’est plus difficile de reconnaître un échec. Souvent on sait identifier la raison de l’échec, alors que la raison du succès est une addition de plusieurs petites choses.”

SOMMAIRE

En 2017, la France est restée le pays le plus visité au monde.

Méthodologie : enquête auprès des visiteurs venant de l’étranger (EVE), réalisée par la DGE et la Banque de France. Elle est réalisée auprès des touristes à leur sortie du territoire métropolitain, quel que soit leur mode de transport : routier, aérien, ferroviaire, maritime. Elle comporte un comptage des flux sortants du territoire, avec une qualification de ces flux entre personnes résidentes et non résidentes.  

 

87 millions de touristes étrangers sont venus en métropole, devant l’Espagne (81,8 millions) et devant les États-Unis (73 millions).

 

Ce sont 5,1% de plus qu’en 2016

Ce rebond, après le repli de 2016, résulte du retour massif des touristes européens (+ 5,6%, + 3,6 millions), soit 79% des arrivées internationales.

Le Royaume-Uni reste la première clientèle avec 12,7 millions (+6%), devant la clientèle allemande (11,8  millions, stable), alors que d’autres clientéles ont fortement progressé, à savoir la  clientèle espagnole (+17,3%), suisse (+ 10,7%), belge et luxembourgeoise (+9,6%) et néerlandaise (+ 7,4%); les touristes italiens, déjà en net recul en 2016 (- 7,9%), ont prolongé cette tendance en 2017 (- 4,6%). La clientèle russe, encore marginale, retrouve le niveau record atteint en 2013 (0,8 million de touristes) après 3 années consécutives de recul.

 

La clientèle extra-européenne croît plus modérément (+ 3,1%) :

La clientèle américaine est la plus dynamique (8 millions, + 6,7%), portée par la croissance des arrivées de touristes en provenance des États-Unis (+ 5,6%) et le retour important de la clientèle brésilienne (+17,9%).

La clientèle asiatique (5,9 millions) ne rattrape que partiellement son recul de 2016 (+3,3% en 2017, après – 5,8% en 2016); la fréquentation des touristes japonais est en hausse (+17,8%) après un recul en 2015 et 2016. La clientèle chinoise ne rattrape qu’une partie de son recul de 2016 (+4,9% après – 8,5%). 

La clientèle africaine (2,8 millions) enregistre également une baisse du nombre de touristes en 2017 (- 4,2%) en dépit d’une fréquentation dynamique les années passées (+ 5,5% en 2016).

 

En 2017, 37 millions de touristes internationaux sont venus en France pour un séjour d’une, deux ou trois nuits, représentant 43% des séjours. Mais  50 millions sont aussi venus pour un séjour supérieur à trois nuits, en progression de 13% entre 2016 et 2017.

 

Les nuitées étrangères progressent un peu moins que les arrivées (+3,9%) du fait d’une légère baisse de la durée des séjours (6,7 nuitées en moyenne en 2017 contre 6,8 en 2016).

Noter que les nuitées marchandes ont augmenté à un rythme deux fois plus élevé que celui de l’ensemble des nuitées (+8% contre +3,9). Cette évolution a engendré un surcroît de 30 millions de nuitées marchandes par rapport à 2016.

SOMMAIRE

La confiance des Français est toujours aussi forte en direction des TPE et des PME

Méthodologie : échantillon de 998 personnes de plus de 18 ans, interrogé entre le 27  juin et le 2 juillet par Internet grâce à l’Access Panel Ipsos.

Dans le commentaire, je ne prends en compte que les écarts importants à la moyenne et par ailleurs seulement les questions qui concernent la note d’analyse.

 

Les cadres et plus modestement les professions intermédiaires sont plus ouverts aux changements alors que les ouvriers et plus modestement les employés sont plus réservés.

 

⇒ Si le déclinisme est majoritaire, le regain de confiance de 2017 ne se dément pas :

-pour 30% (31 en juin 2017 et 15 en janvier 2014), la France n’est pas en déclin ; c’est plus encore le fait de cadres (50%) ou des professions intermédiaires (39), peu des autres CSP (entre 22 et 30%).

-pour 46% (vs 49 en 2017 et 65 en 2014), ce n’est pas irréversible, une position proche pour les différentes CSP (38 à 47%).

-Par contre son déclin est irréversible pour 24%  (inchangé entre 2014 et 2018 avec 20 à 26%); c’est davantage le fait des ouvriers (33%) et des employés (31%).

Les moins de 35 ans sont 53% (mais 35 en 2015) à penser que son avenir est plein d’opportunités et de nouvelles possibilités , vs 40 à 44 ans pour les autres tranches d’âge.

 

⇒ 49% (39% en 2013) estiment la mondialisation, une opportunité pour la France; elle l’est pour 65% des cadres, 59% des professions intermédiaires, mais 47% pour les employés et 31 pour les ouvriers.

Toutefois 59% estiment que “la France doit se protéger davantage du monde” (75% les ouvriers vs 46 les cadres).

Mais 49% disent qu’il faut aller vers plus de libre-échange (62% les cadres, 37 les ouvriers)

 

⇒ 52% estiment qu’il faut renforcer la protection des salariés, mais 40% (47 les retraités) qu’il faut donner plus de flexibilité au marché du travail. 

 

⇒ La confiance des Français est forte en direction :

* des entreprises : en ce qui concerne les TPE et PME (80%, mais 85% chez les cadres et les prof intermédiaires vs 70% chez les employés et ouvriers); elle l’est moins en direction des grandes entreprises (40%, une situation proche quelque soit la CSP).

*des syndicats : 34% (exception les ouvriers avec 45%)

*des “politiques” :  la confiance est forte en direction des maires (68%), elle l’est moins en direction de l’UE (36%, mais 50% pour les cadres vs 23 chez les ouvriers), moins pour la Présidence de la République (34%, mais 52% les cadres et 25% les employés et ouvriers), moins encore vis à vis des députés (26% vs 19 les employés et ouvriers), ou en direction des partis politiques (10%).

*des médias (30%).

Par ailleurs seuls 22% estiment que l’on peut faire confiance à la plupart des gens (un % inchangé entre 2013 et 2018); une situation plus fréquente chez les cadres et les professions intermédiaires (autour de 30%) vs 20 chez les employés.

 

⇒ Les valeurs

“Dans ma vie, je m’inspire de plus en plus des valeurs du passé” le fait de 69% des répondants (62% les moins de 35 ans et 75% les 60 ans et plus); ils disent aussi à 67% que c’était mieux avant.

83% (94 les ouvriers) estiment qu'”on a besoin d’un vrai chef en France pour remettre de l’ordre” (sans grand changement depuis 2013).

D’ailleurs pour 82% l’autorité est une valeur qui est trop souvent critiquée aujourd’hui (peu de changement dans le temps et quelque soit la CSP).

 

⇒ Au regard de la justice sociale

-Selon 62% « pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres », un taux qui varie peu depuis 2013 ; les cadres sont moins d’accord (43%) vs 61 à 68% pour les autres CSP

La théorie du ruissèlement séduit 38% des répondants, notamment les cadres 46

-Mais 58% disent aussi « les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment », un taux qui varie peu depuis 2013 ; CSP 49-59%

« Pour relancer la croissance, il faut renforcer le rôle de l’Etat dans certains secteurs de l’économie française jugés porteurs ou stratégiques » : oui pour 49% avec peu d’écarts au sein des CSP (51-55%) sauf les retraités 42.

– «On évolue vers trop d’assistanat » 60% dont 67-69 ouvriers et retraités et 53-56 les autres CSP

– Toutefois 52% disent qu’il faut « renforcer la protection des salariés » vs 43 en 2016 ; moins les retraités 48% ;

 

Une bonne politique sociale, un thème sur lequel tous sont plutôt d’accord, vise :

*pour 88% à diminuer le nombre de chômeurs

*pour 86% à réduire les inégalités en donnant à tous les citoyens les mêmes chances de réussir

* pour 80% à réserver les aides aux personnes dans la pauvreté qui veulent vraiment s’en sortir

*pour 71% à réduire les inégalités sociales par la redistribution des richesses ; assez peu d’écarts entre les CSP. 

 

⇒ Les Français et l’UE

Pour 53% l’appartenance de la France à l’Union Européenne est une bonne chose : 39-46 les ouvriers et employés, 55 les retraités, 66 les autres.

 

 

SOMMAIRE

12% des TPE ont embauché et 17% ont investi au cours des 3 derniers mois.

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors auto-entrepreneurs), interrogé par téléphone du 26 avril au 15 mai 2018

 

57% sont optimistes en ce qui concerne leur activité (moins le commerce avec 46% et les sans salarié avec 53%).

 

En termes de trésorerie, 47% sont à l’équilibre, 31% en excédent (44% le plus gros chiffres d’affaires et 41% les services aux entreprises), une situation plutôt stable.

 

12% ont embauché entre janvier et mars 2018, dont 6 pour création de postes (embauche en moyenne de 1,4 salarié) et 6 pour remplacement; 6% ont par ailleurs supprimé des postes (en moyenne 1,2 poste) conduisant à une création nette nulle (vs +2 au 4éme trimestre 2017).

 

17% ont effectué des investissements supérieurs à 5 000€ au cours des 3 derniers mois ; parmi ces derniers 43% ont investi au moins 20 000€, 32% entre 10 et 20 000€, ce qui conduit à un investissement moyen de 52 400€ (vs 47 400€ en février 2018).

46% des 10-19 salariés ont ainsi investi, et 39% ceux dont le chiffre d’affaires est supérieur à 1 million d’euro.

 

Le financement de ces investissements a eu recours pour 41% à l’emprunt bancaire, et 15% au crédit bail , et par ailleurs pour 37% par autofinancement et 15% par apport personnel.

SOMMAIRE

La moitié des dirigeants sont confiants et optimistes, contre 23% inquiets.

Méthodologie : échantillon de 618 dirigeants d’entreprise, représentatif par redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. L’échantillon a été interrogé par téléphone entre le 14 et le 21 juin 2018.

 

Les chefs d’entreprise sont globalement satisfaits de la période actuelle, la majorité d’entre eux étant plutôt portée à dire que c’est très bien en ce moment (50%, stable).

 

Dans ce contexte (plusieurs réponses possibles), les dirigeants se déclarent avant tout confiants (50%, -8 points toutefois au regard d’avril 2018, le meilleur score) et optimistes (46%, -9 points), mais une situation proche depuis mars 2018; alors que 29% sont attentistes, 23% méfiants et 23% inquiets. 

Comparés à 2016 et 2017, le degré d’optimisme a beaucoup évolué (en 2016, 31% et en 2017 29); de même pour la confiance (en 2016, 29 puis en 2017, 39%).

Comme toujours, les moins de 10 salariés sont les moins confiants (48% vs 72 les 10 salariés et plus) et les moins optimistes (45 vs 60%) et plus souvent attentistes  (29 vs 18%), davantage méfiants (24 vs 10) ou plus inquiets (23 vs 12%).

 

La confiance qu’expriment les dirigeants dans les perspectives de leur entreprise au cours des douze prochains mois s’effrite, mais reste à un niveau élevé (73%, -5 points, mais vs 55 en 2016 et 66 en 2017), toujours moins favorable pour les moins de 10 salariés (72 vs 92%). 

 

5% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés (4% chez les moins de 10 salariés vs 20).

Point notable, la part des chefs d’entreprise qui considèrent l’innovation comme un investissement (37%) chute de 16 points par rapport à mai 2018, mais là encore ce sont les moins de 10 salariés qui sont les moins favorables (35 vs 81%).

 

Leurs réponses face aux propositions de la loi Pacte sont favorables :

 

*La mise en place d’un guichet unique électronique pour la dématérialisation des procédures de création d’entreprise est positivement perçue par 79% des chefs d’entreprise, par 79%; 64% considèrent que le guichet unique va faciliter la création d’entreprise et 60% qu’il va accélérer les procédures administratives.

Les chefs d’entreprises de 10 salariés ou plus estiment que ce guichet permettra d’accélérer les procédures administratives (72% contre 59% des entreprises de moins de 10 salariés).

Mais 48% estiment que le guichet unique électronique va augmenter le risque d’erreur administrative (48%); pour cette raison peut-être, les chefs d’entreprise insistent pour qu’un accompagnement humain subsiste aux côtés du guichet unique électronique (94%, 40% « tout à fait d’accord »).

 

*La création d’un registre unique des entreprises suscite l’adhésion de 83% des dirigeants d’entreprise, sans constituer une attente majeure (seuls 14% se déclarent très favorables).

 

* Tout comme le gel des obligations liées au dépassement des seuils d’effectifs : 31% déclarent que cette mesure aura un impact positif sur l’économie française, mais 54% considèrent qu’elle n’aura aucun impact.

Seuls 6% des chefs d’entreprise déclarent que cette mesure va probablement inciter leur entreprise à augmenter leur nombre de salariés. 

 

*Le développement de l’ensemble des dispositifs d’incitation à l’investissement des salariés suscite une forte adhésion et ce quelque soit la taille de l’entreprise. 91% des chefs d’entreprise déclarent qu’encourager le développement d’accords d’intéressement dans les entreprises de moins de 250 salariés, tandis que 86% disent de même du développement de l’épargne salariale dans les entreprises de moins de 50 salariés (86 chez les moins de 10 salariés vs 90 chez les plus de 10).

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“LES DONNÉES DE LA PERFORMANCE 2018 Missions du budget général de l’État”, Ministère de l’Action et des Comptes Publics, lu juillet 2018

“Les entretiens professionnels, un appui aux carrières internes ou à la sécurisation des parcours ?”, Cereq Bref N°364, 2018

“LES FORMATIONS OBLIGATOIRES : BÉNÉFICIAIRES, MODE D’ORGANISATION, PLACE DANS L’ENTREPRISE : exploitation du volet salariés de l’enquête Defis”, Cereq études N°16, juin 2018

“L’entrée sur le marché du travail des jeunes de la voie professionnelle rénovée”, Cereq Bref N° .365, 2018

“Consommation responsable : une opportunité pour l’emploi ? ” Conseil d’Orientation pour l’Emploi, juin 2018

“Un meilleur emploi grâce aux réseaux de relations pour les immigrés ? Une évaluation pour les migrants arrivés mineurs en France métropolitaine” Dares, document d’étude N°222, juin 2018

“Profils et pratiques des camping-caristes en France Enquête auprès des camping-caristes en visite en France – Été 2017 “, DGE études économiques, juin 2018

“L’industrie manufacturière en 2017”, , DGE études économiques, lu juillet 2018

“Nés sous la même étoile ? Origine sociale et niveau de vie”, France Stratégie, la note d’analyse N°68, juillet 2018

“Emploi, chômage, revenus du travail : édition 2017”, Insee , lu juillet 2018

Les seniors et l’emploi, Insee focus N°119, juillet 2018

“Santé des étudiants”, enquête SMERP/Opinion Way, juin 2018

 

SOMMAIRE

Le commerce connait lui aussi la reprise, même si celle ci se traduit peu en termes de recrutement.

⇒ Quelques données de cadrage

Ce sont 893 000 entreprises en 2017 et 101 000 créations dont 26% d’autoentrepreneurs.

Le commerce fait état d’un chiffre d’affaires de 1 517,8Md€ dont 54% pour le commerce de gros, 33% pour le commerce de détail et 13% pour le commerce/réparation  automobile.

Les marges commerciales sont 11,7% pour le commerce/réparation automobile, 19,9% pour le commerce de gros et 29,3% pour le commerce de détail.

Ce secteur emploi 3,140 millions de personnes salariées dont 1,792 million (57% des salariés du commerce) dans le commerce de détail, 968 000 (31%) dans le commerce de gros et 380 000 (12%) dans le commerce/réparation automobile.

 

⇒ Dans le commerce de gros (764Md€, dont 126Md€ pour le courtage),

l’activité progresse dans la quasi-totalité des secteurs et les prix repartent à la hausse, contrairement aux quatre années précédentes; les ventes enregistrent une nette accélération en valeur (+4,4% après +0,3%), portée par une hausse des prix (+2,1% après -1,9%). 

Les ventes en gros de biens d’équipement bénéficient de la hausse marquée de l’investissement des entreprises en 2017.

La dynamique des ventes en volume des grossistes en équipements de l’information et de la communication est toujours aussi remarquable (+ 6,9% après + 5,2%); le léger recul des prix n’altère en rien l’accroissement des ventes en valeur (+ 6,6% après + 4,9%).

L’activité des grossistes en biens domestiques ralentit en lien avec la baisse de la consommation en 2017.

 

⇒ Dans le commerce de détail,

les ventes du commerce de détail et de l’artisanat à caractère commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) s’élèvent à 506,3Md€ TTC.
L’activité du commerce de détail est légèrement moins dynamique qu’en 2016 (+1,2% en volume, après +1,4% en 2016). Les ventes augmentent de 2% en valeur après +0,9% en 2016, en lien avec l’accélération des prix à la consommation (+1% en 2017 après +0,2% en 2016).

Le commerce hors magasin continue de se développer nettement plus vite que le commerce traditionnel (+5,5% contre +0,2%, en volume); sa croissance est tirée par l’essor de la vente à distance (notamment sur Internet).

 

Un zoom sur le petit commerce alimentaire (alimentation spécialisée, artisanat commercial, petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés). Il représente 12% du total des ventes du commerce de détail.

-les ventes progressent dans le secteur de l’alimentation spécialisée et de l’artisanat commercial (+3,9% en volume, +5,3% en valeur).

-Le commerce de détail de fruits et légumes (+7,4% en volume et +9,9% en valeur pour les ventes de primeurs). 

-Les ventes en commerce de détail de boissons en magasin spécialisé (+ 6,8% en volume).
-L’activité des débitants de tabac (+3,6% en volume et +6,1% en valeur).
-A l’inverse, les ventes en boucheries charcuteries stagnent (+0,2% en volume et +1,2% en valeur), tout comme celles dans les commerces de poissons (-0,9% en volume, +2,8% en valeur).

-Les ventes des épiceries et petites surfaces alimentaires non spécialisées (+4,8% en volume et +5,9% en valeur). Leur dynamisme s’explique par l’expansion des commerces d’alimentation générale (+ 9,5% en volume), tandis que les ventes en commerce de détail de produits surgelés baissent (-1,5% en volume). 

 

Alors que les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale poursuivent leur baisse en volume (-1,7%, après -1,3% en 2016); elles stagnent en valeur.

Les ventes de produits alimentaires stagnent (+0,6% en valeur) dans les supermarchés et elles diminuent en hypermarchés (-1,4%). Les ventes non alimentaires décroissent dans les deux formes de ventes (-2,1% dans les supermarchés et -0,7% dans les hypermarchés).

 

Les ventes du commerce non alimentaire spécialisé (y compris carburant et pharmacie) croissent en volume (+1,5% en 2017 après +1,6% en 2016). Elles représentent 43% des ventes du commerce de détail en 2017.

L’activité du commerce sur éventaire ou marché fléchit de 1,1% en volume mais augmente de 0,3% en valeur.

La vente à distance et des autres formes de commerce hors magasin se poursuit : les ventes augmentent de 6,5% en volume (+ 9,4% en 2016) et de 5,7% en valeur (+ 8,3% en 2016). 
L’e-commerce continue sa forte progression. Les ventes depuis un terminal mobile (smartphone, tablette ou application) ont progressé de 38%. 
Les ventes à domicile (+ 0,9% en volume) et les ventes par automate et autres formes de vente (+ 2,3%) ralentissent, comparées aux résultats de 2016 (respectivement +6,4% et +4,4% en volume).

 

En ce qui concerne les produits alimentaires, la répartition par type de commerce :

-les grandes surfaces d’alimentation générale commercialisent 63,5% des produits alimentaires hors tabac (en recul de 1 point par rapport à 2016 et de 2,2 points par rapport à 2012).
– La part des petites surfaces alimentaires (supérettes, alimentations générales, commerces de surgelés) perd du terrain depuis 2012 avec 6,4% en 2017.

-Celle des commerces alimentaires spécialisés, y compris l’artisanat commercial, s’élève à 19,3% en 2017, en hausse de 0,7 point par rapport à 2012.
-Les ventes hors magasin de produits alimentaires représentent 7,1% des ventes totales de produits alimentaires en 2017, en augmentation de 0,8 point par rapport à 2012

 

En ce qui concerne les produits non alimentaires,

-la part de marché des grandes surfaces d’alimentation pour les produits non alimentaires s’élève à 12,8%, en net recul par rapport aux années précédentes (- 4,9 points depuis 2012).
-Le commerce non alimentaire spécialisé représente 57% du marché des produits non alimentaires. Si on exclut les commerces de carburant et les pharmacies, la part du commerce non alimentaire spécialisé est de 42,9%. Le développement de l’activité de ces commerces s’explique notamment par l’expansion des grandes surfaces spécialisées.
-La part de marché de la vente à distance, principale composante du commerce hors magasin, poursuit sa progression (+ 1,9 point par rapport à 2012) et s’établit à 6,2%. 

-La part de marché des grands magasins pour les produits non alimentaires est stable par rapport à 2016. Elle a augmenté de 0,6 point par rapport à 2012 pour s’établir à 2,9% en 2017.

 

Au premier janvier 2017, on dénombre environ 13 000 grandes surfaces alimentaires en France. La part des magasins de hard-discount dans la répartition des grandes surfaces alimentaires a perdu 5 points en 5 ans. Leur nombre s ‘élève à presque 3 700 en 2017, soit 550 établissements de moins qu’en 2012.

Les hypermarchés et les supermarchés « classiques » ont, quant à eux, gagné respectivement 286 et 531 établissements sur les 5 dernières années.

L’habillement, la chaussure, le sport, le bricolage, le jardinage et les meubles représentent les deux tiers des 16 500 grandes surfaces non alimentaires en France début 2017.

 

Le commerce et la réparation automobile

Les ventes en volume augmentent de 5,1% (après + 6,5% en 2016, + 3,8% en 2015, suite à 3 années de baisse). Les ventes du secteur progressent en valeur de 5,9% en 2017 pour atteindre 128,6Md€.
Le commerce de véhicules automobiles : +5,2% en volume en 2017, après +7,5% en 2016.
Les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles : +10,1% en volume.
Les prix repartent à la hausse en 2017 (+0,8% après -0,2%).

Les ventes d’entretien et de réparation automobile ralentissent en 2017 (+ 2,9% en volume, après + 4,3% en 2016); elles augmentent de 4,4% en valeur (+ 3,9% en 2016), faisant suite à 7 années consécutives de baisse d’activité.

Le secteur du commerce et de la réparation de motocycles continue sa progression (+2,7% en volume, après +4,1% en 2016). 

 

⇒ Les créations et défaillances

 

Après six années consécutives de baisse, les créations d’entreprises repartent à la hausse en 2017 (100 800 après 99 300 en 2016) avec +1,6%, dans un contexte général de croissance des créations plus favorable (+ 6,7% dans l’ensemble de l’économie). Noter que les reprises, en nombre conséquent, ne sont pas prises en compte dans ce bilan.

Les défaillances sont par contre à la baisse (-3,6%).

Les créations d’entreprises non autoentrepreneurs sont en baisse dans le commerce de détail (-1,6%) et progressent dans les autres secteurs : commerce/réparation automobile (+6,2%), artisanat commercial (+4,8%) et commerce de gros (4,2%).

 

⇒ Les effectifs salariés (3,140 millions)

 

Il sont en progression de 0,8% vs 1,5 dans le tertiaire marchand; noter la faible progression de l’intérim (+4,2% vs 12,4 pour le tertiaire marchand).

⇒ Les non-salariés

Parmi les actifs occupés du commerce, 14% sont des non-salariés en 2017 vs 12% dans le secteur marchand). Ils sont proportionnellement plus nombreux dans l’artisanat commercial (19%), le commerce et la réparation d’automobiles (17%), le commerce de détail (16%) que dans le commerce de gros (9%).

Mais le secteur perd 8 600 non-salariés entre fin 2014 et fin 2015; le commerce de détail recule  fortement, alors que le commerce et la réparation d’automobiles enregistre une légère hausse.
Les nouvelles immatriculations de micro-entrepreneurs ont en effet sévèrement chuté en 2015 (-47%). 

 

⇒ Le profil des actifs occupés

Les emplois du commerce de gros (67%) et surtout du commerce et de la réparation d’automobiles (82%), voire de l’artisanat commercial (53%) sont occupés par des hommes, alors que le commerce de détail emploie des femmes (60%).

L’artisanat commercial se singularise en employant des actifs plus jeunes (26% des 15-24 ans vs 10 pour le secteur commerce), souvent apprentis (17% vs 3 pour le secteur commerce) et occupant plus fréquemment des fonctions d’ouvriers (46% vs 17 pour le secteur commerce).

Dans le commerce de détail, 47% (vs 33 dans le secteur commerce) est un employé ; 25% sont à temps partiel vs 17 tout commerce.

Les actifs du commerce de gros sont les plus âgés (32% plus de 50 ans vs 27). 

 

Les actifs de l’artisanat commercial travaillent très habituellement le samedi (88%) et le dimanche (65%); ceux du commerce de détail travaillent aussi habituellement le samedi (79%), mais beaucoup moins le dimanche (24%), à comparer au commerce de gros (25 et 8%) et au commerce et réparation automobile (41 et 7%).

SOMMAIRE

Si la création d’entreprises progresse de 15,6% en 12 mois, c’est d’abord le fait d’autoentrepreneur dont une forte minorité ne produit pas de recettes.

Méthodologie : analyse des données brutes du fichier Siren de l’INSEE

 

Au-delà de ces bons résultats, il faut prendre recul, dans la mesure où toutes les créations ne se traduisent pas par des recettes, notamment au sein des autoentrepreneurs.

 

Au cours des 12 derniers mois, prés de 650 000 créations ont été immatriculées; ce sont 15,6% d’immatriculations en plus au regard de 2016 et 20% en plus au regard des 4 années antérieures.

Cette progression est d’abord le fait des autoentrepreneurs (+24,8% au regard de 2016), et des entreprises individuelles hors autoentrepreneurs (+20%), laissant les sociétés en retrait avec une hausse plus que modeste (+2,4%). 

Sans aucun doute la conjoncture favorable et un intérêt toujours croissant porté au travail indépendant expliquent cette forte hausse. Ceci étant, plusieurs remarques tempèrent cette hausse :

 

-Si nous explorons les années 2012-2016, comparées à 2017/2018, les autoentrepreneurs ont légèrement chuté (-1,2%), alors que les créations en entreprise individuelle ont beaucoup plus progressé (+53,4%), suivi par les créations en société (+17,9%); doit-on voir là une prise de recul au regard du régime de l’autoentrepreneuriat, même si ces 12 derniers mois manifestent une nette progression ?

 

-Rappelons aussi que l’immatriculation sous forme d’autoentrepreneur, ne conduit pas systématiquement à la recherche de recettes; les données de l’Acoss relatives à 2016 montraient que seuls les 3/4 d’entre eux avaient produit des recettes, avec un montant annuel modeste (9 821€, dont la moitié au plus 5 250€), duquel il faut déduire les cotisations sociales obligatoires et quelques frais. De fait, cette modalité permet à prés de la moitié d’entre eux d’exercer une activité à temps partiel, en sus d’une activité salariée, ou à tenter de se repositionner dans l’emploi quand ils en sont éloignés.

 

-Rappelons aussi que selon l’Acoss, 19% étaient préalablement déjà immatriculés, mais ont rejoint ce régime. 

 

-Enfin, 2 groupes différenciés se distinguent nettement : d’une part les services (entre 55 et 80% d’autoentrepreneur), et dans certains commerces tels la vente sur les marchés (76%), nettement moins dans les activités où de l’investissement est nécessaire (plutôt moins de 30%, un chiffre à nouveau en baisse en 2017).

-Ajoutons enfin que les nouvelles entreprises individuelles (hors autoentrepreneuriat) recrutent rarement.

C’est donc une préoccupation de créer “son emploi”, de vivre l’indépendance qui est majoritairement mise en avant.

 

Quid des entreprises non autoentrepreneurs ? Si les services dominent au sein des autoentrepreneurs, au sein des activités classiques, les autres types d’activité (construction, commerce) sont plus présentes dans les activités classiques :

Les activités de service sont aussi globalement plus plébiscitées par les nouveaux immatriculés dans leur ensemble (autoentrepreneurs et entrepreneurs classiques), industrie, commerce et construction se retrouvant en queue de peloton : 

SOMMAIRE

Les services marchands continuent à tirer l’emploi

la valeur ajoutée des services marchands non financiers augmente de 3,7% en volume, après +2,4% et +1,1% en 2015. 

Le poids des services marchands non financiers se renforce de 0,6 point en 2017 pour atteindre 35,3% de la valeur ajoutée totale.

 

Les services orientés vers les entreprises, ont connu de belles progressions en 2017, notamment les activités information-communication et les activités spécialisées, scientifiques et techniques.

 

 

Enfin, les services principalement orientés vers les ménages (la moitié de la valeur ajoutée des services marchands), soutiennent davantage la croissance qu’en 2016 (+1,1 point après +0,6); leur valeur ajoutée accélère (+2,2% après+1,2% en 2016), en raison notamment de la bonne tenue des activités immobilières et de l’hébergement-restauration.

L’investissement en services s’élève à 162Mds€ et atteint 44% de l’investissement des entreprises non financières et des administrations. Il ne représente que 13% de la demande intérieure en services, mais, augmentant à vive allure (+ 7,5 % après + 4,6 % ), notamment les investissements en logiciels et bases de données et les transactions immobilières (activités des marchands de biens, agences immobilières et services des notaires).

 

L’emploi concerne 7,6 millions en équivalent temps plein (29% de l’emploi total); l’emploi non salarié représente 12% de l’emploi des services.

 

248 000 emplois nets ont été créés en 2017 dans le secteur marchand, dont 227 000 emplois dans les services (+3,1% après +2,2% en 2016 ). Avec 170 000 emplois supplémentaires, les activités spécialisées scientifiques et techniques et les activités administratives et de soutien contribuent le plus à cette hausse. L’emploi intérimaire, bat des records : +14%;

 

Les exportations de services marchands (105,8Md€), hors tourisme, transports et activités financières, ralentissent, mais progressent davantage que les importations (97,5Md€), qui sont stables; en 2017, l’excédent commercial atteint 8,2Md€. La location-bail, les services informatiques, les activités administratives et de soutien contribuent le plus à cette embellie.

SOMMAIRE

12 750 procédures collectives ont été ouvertes ce 2éme trimestre 2018 (-1,4% par rapport au 2éme trimestre 2017).

Méthodologie : Altares comptabilise l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés, associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un Tribunal de Commerce ou de Grande Instance. 

Altares collecte aussi près de 4 000 annonces non sirénées par an. Un traitement spécifique manuel d’identification du siren est réalisé permettant d’affecter un numéro de siren sur plus de la moitié des annonces. Les autres sont chargés dans la base de données altares mais ne sont pas retenues dans les statistiques de défaillances.

 

Cette baisse se poursuit plus  modérément, mais une hausse peut inquiéter, celle des redressements dans la tranche des 10-19 salariés.

 

Les redressements et les sauvegardes ont nettement baissé entre le 2éme trimestre 2018 et celui de 2017 (-15 5 et -7,7%), alors que les liquidations augmentaient de 0,5%.

On constate un palier dans la baisse des défaillances notamment au regard de la moyenne 2014-2016 (chiffres proches pour chacune des années) avec environ -10% pour les liquidations et les redressements (mais -30 pour les sauvegardes).

Par tranches de taille, les liquidations ont connu une forte hausse (+18,4%) dans la tranche des 10-19 salariés te +5% dans celle des plus de 20 salariés, alors qu’elles sont en baisse chez les 3-9 salariés et stables chez les moins de 3 salariés (qui regroupe aussi des entreprises aux tailles inconnues).

Par contre en redressement, la baisse est favorable pour les 3-19 salariés et stable pour les autres tailles :

En ce qui concerne l’ancienneté des entreprises, les liquidations ont progressé dans les plus petites récentes (les moins de 5 ans), alors qu’en redressement la situation est plus favorable :

SOMMAIRE

Peu de véritables freins au développement des ETI, hors le recrutement

Méthodologie : enquête de conjoncture réalisée en mars-avril 2017 par la DGE et Bpifrance auprès des entreprises de taille intermédiaire (ETI) nationales, c’est-à-dire dont la tête de groupe est en France. 670 questionnaires ont été reçus, sur lesquels 518 ont été retenus. L’échantillon a été redressé en fonction de trois critères : la taille, le secteur d’activité, la région. L’analyse porte sur les comptes consolidés lorsqu’il y en a d’établis, sinon sur les données sociales de l’entreprise répondante.

 

Les ETI poursuivent leur développement, avec des degrés différents selon leur activité, leur taille, l’internationalisation de l’entreprise.

 

⇒ Le carnet de commandes en 2017

 

En 2017, 26% des ETI ont disposé de carnets de commandes bien remplis et 10% faiblement remplis, en amélioration par rapport à 2016 (20 et 11%).

Les carnets de commandes des ETI de la construction (39% contre 9%) et du commerce (21% contre 12%) se sont nettement améliorés, au contraire de ceux des ETI des services (19% après 29% en 2016).

La part des ETI de moins de 500 salariés jugeant leurs carnets de commandes bien remplis augmente en 2017 (23% après 17% 2016), mais celle des moins de 250 salariés diminue (16% après 22 %).

 

Les ETI les plus internationalisées ont, avec les ETI de la construction, réalisé les meilleures performances en 2017. 

Toutefois en 2017, seules 19% (vs 12 en 2016) considèrent que le niveau de leurs exportations a été supérieur à leurs attentes contre 22% le jugeant inférieur. L’amélioration concerne les ETI les plus internationalisées, celles de l’industrie et celles de plus de 500 salariés.

 

 

⇒ Les perspectives de développement

 

Selon l’enquête réalisée au printemps 2018, les perspectives de croissance de l’activité des ETI n’ont jamais été aussi fortes depuis 2011 : 59% des ETI prévoyaient une hausse de leur chiffre d’affaires en 2018, 7% une baisse. 

Les ETI de plus de 500 salariés, et celles solidement implantées à l’international, sont toujours plus optimistes que les autres.Toutefois, les ETI sont beaucoup plus optimistes quant à la croissance de leur chiffre d’affaires en France qu’à l’étranger.

 

⇒ Les embauches

 

Les perspectives de recrutement s’améliorent fortement, particulièrement dans les services,  la construction et les plus internationalisées (pour la première fois, plus optimistes que les ETI innovantes). Les perspectives de recrutement à l’étranger s’améliorent aussi, mais moins nettement. 

 

⇒ Les investissements

 

Les investissements de croissance interne (investissements physiques et immatériels) ont augmenté en 2017 ; toutes les ETI sont concernées par cette augmentation, en particulier les ETI de la construction , les plus internationalisées, les services (+ 22 points) et innovantes (+ 19 points). Cette tendance à la hausse se poursuivrait en 2018. 

Les intentions de prise de participation et de création de filiale pour 2018 continuent d’augmenter légèrement : 42% prévoient de prendre une participation dans une autre entreprise et 30% de créer une filiale en 2018 contre respectivement 41 et 28 en 2016.

S’agissant des prévisions de croissance externe à l’étranger, 18% ont des projets fermes de création de filiale ou de prise de participation contre 16% en 2017 et 15% en 2016. Les ETI les plus internationalisées sont toujours celles dont les perspectives de croissance externe sont les plus élevées.

 

⇒ Le financement des ETI

 

Les ETI ont financé 48% leurs investissements en recourant au crédit (vs 51 en 2016); les ETI du commerce et les moins innovantes ont recouru, pour plus de la moitié d’entre elles, à ce moyen de financement.

La part des investissements par de l’autofinancement (47%) avait diminué entre 2015 et 2016. Le recours à l’autofinancement s’est accru pour les ETI des services (62% après 50% en 2016) et les ETI de plus de 500 salariés (50% après 45%), alors que pour les ETI de moins de 250 salariés, leur recours a fortement baissé en 2017 (46% après 59%) tandis que le recours à l’endettement a augmenté de manière importante (43% après 32%).

La part du financement par apports en fonds propres reste très faible bien qu’en constante augmentation.

 

La situation de trésorerie s’est globalement améliorée en 2017, mais a diminué pour les moins de 250 salariés; par contre, les plus internationalisées restent la catégorie la plus optimiste. 

Noter qu’en 2017, 86% et 87% des ETI n’ont rencontré aucune difficulté particulière pour accéder au crédit de trésorerie ou à l’investissement.

 

⇒ Les freins au développement

 

-47%  jugent que la réduction des marges est un frein important ou insurmontable à leur développement (vs 51 en 2016) un an auparavant; les plus concernées par cette diminution sont les plus internationalisées (45% après 53%) et les services (41% après 48%) ; les ETI de la construction restent les plus sensibles à la réduction des marges, même si la part des ETI considérant celle-ci comme un obstacle important ou insurmontable (60% en 2018), continue de diminuer (64% en 2017 vs 68 en 2016).

 

-Des difficultés de recrutement pour 93% dont 36% beaucoup de difficultés; la construction et les peu innovantes sont les plus concernées (respectivement 51% et 40% ont eu beaucoup de difficultés).

Le niveau de qualification est la difficulté la plus fréquente (60% des ETI). L’implantation de l’entreprise arrive ensuite, concernant 31% des ETI (49% des ETI de l’industrie hors construction, 43% des ETI les plus internationalisées et 40% des ETI innovantes). Le manque d’expérience (30%) et le salaire demandé (25%) sont les principales autres difficultés pour recruter.

 

Les garanties restent le principal obstacle aux prêts de court terme (17%) et de long terme (23%). Malgré les taux d’intérêt particulièrement bas, 7% des ETI les considèrent en 2018 comme une contrainte importante ou insurmontable à l’accès au crédit de trésorerie, et au crédit à l’investissement.

SOMMAIRE

La définition de l’entreprise évolue avec l’importance reconnue à la création collective et à sa responsabilité “politique”

Une présentation synthétique des travaux de recherche sur l’entreprise menés au Collège des Bernardins entre 2009 et 2018 auxquels une trentaine de chercheurs de différentes disciplines (économie gestion, droit, sociologie, anthropologie) ont été associés.

 

La réflexion évolue pour situer quelques éléments essentiels de la gouvernance à venir des entreprises.

 

La focalisation sur la valeur actionnariale a provoqué une crise des entreprises et de leur place dans la plupart des pays développés. Cette crise est aujourd’hui largement reconnue. 

 

Cette crise peut s’expliquer par des normes :

– La norme de la valeur actionnariale, que la théorie économique a contribué à installer en faisant de l’actionnaire le « residual claimant », dont l’intérêt devrait être prioritaire ;

– La norme de la société anonyme, qui est une norme à la fois juridique et gestionnaire, et qui exclut les salariés, comme les autres parties prenantes, de la gouvernance.

Ces normes, qui ont été formalisées au travers des codes de gouvernance depuis le début des années 90, ont eu une influence d’autant plus forte que le système actionnarial s’est profondément « industrialisé » : il se compose aujourd’hui majoritairement d’investisseurs institutionnels puissants et de plus en plus outillés pour optimiser la liquidité et la rentabilité de leurs fonds.

 

“Dans notre approche, l’entreprise doit être comprise selon une double caractérisation :

– L’entreprise est un dispositif de création collective. Elle mobilise des ressources variées, au nom d’un futur souhaitable mais inconnu, et conduit une action qui transforme ces ressources pour en créer de nouvelles : nouvelles techniques, nouveaux métiers, nouveaux biens…

L’entreprise est aussi un espace politique. Elle organise entre des parties aux intérêts potentiellement différents, des relations de pouvoir et d’influence. En outre, c’est un acteur privé qui interfère avec la sphère publique, du fait de sa vocation à transformer le monde.

Cette approche a deux avantages : d’une part, elle explique les obstacles théoriques qu’ont rencontrés jusqu’ici les tentatives de réforme ; d’autre part, elle éclaire la nature des normes qu’il faut aujourd’hui concevoir pour refonder une entreprise cohérente avec les attentes sociétales et environnement”.

 

Une reconstruction viable de l’entreprise doit nécessairement articuler deux types de normes :

des « normes de constitution ». Celles-ci définissent qui est formellement associé à l’entreprise et fondent aussi potentiellement une logique d’association et de solidarité à l’égard de certains contributeurs (intérimaires, fournisseurs dépendants…).

des « normes de gestion ». Celles-ci reconnaissent que la bonne gestion de l’entreprise ne peut se résumer à la poursuite de l’intérêt des associés et que l’entreprise a un intérêt propre qu’on ne peut séparer de règles de responsabilité.

 

Cette analyse permet de qualifier deux nouvelles normes pour l’entreprise :

– Le principe de codétermination comme norme de constitution : dans la mesure où la création collective repose sur la participation des salariés et des actionnaires, l’efficacité de l’entreprise dépend de leur engagement. Et cet engagement légitime en retour l’autorité de gestion. Il faut donc assurer aux salariés un pouvoir de gouvernement et non pas seulement un droit sur les résultats. 

– Un principe de mission comme norme de gestion de l’entreprise : dès lors que l’autorité de gestion engage un collectif d’action dans l’inconnu, alors sa légitimité vient de sa capacité à respecter certaines normes générales : norme de responsabilité (ou de vigilance) qui impose que les risques connaissables soient écartés ; norme d’équité qui garantisse que l’action s’attache à préserver l’équilibre entre les parties constituantes. Mais ces normes d’ordre public ne suffisent pas. Quand l’entreprise œuvre à la transformation du monde, sa responsabilité est d’être gérée dans un intérêt collectif. En l’occurrence, l’entreprise sera d’autant plus efficace et légitime qu’elle explicitera en quoi l’action qu’elle mène vise des progrès collectifs. La qualification d’une mission spécifique de l’entreprise constitue donc la seule norme de gestion à même de fonder un pouvoir d’entreprise qui énonce ses responsabilités à l’égard de la Société. Elle relie ainsi l’intérêt propre de l’entreprise à l’intérêt collectif.

SOMMAIRE

Quelques donnés sur les collectivités locales

L’ouvrage fournit chaque année beaucoup de données sur les collectivités locales, dont je tire ces quelques éléments.

 

Au 1er janvier 2018, on dénombre 1 922 conseillers régionaux et territoriaux, 4 031 conseillers départementaux, 67 159 conseillers communautaires,  et 503 305 conseillers municipaux.

 

Si les non-salariés sont plus présents que leur poids dans la population (16,9% des conseillers municipaux et 13,5 des conseillers régionaux , vs 4,4% de la population de plus de 15 ans), contrairement à ce qui est affirmé, leur poids est d’abord dû à celui des agriculteurs; noter que ce chiffrement ne prend en compte ni les libéraux, ni les chefs d’entreprise salariés de leur entreprise.

Cette situation est plus encore celle des cadres et libéraux avec 11,8% des conseillers municipaux , mais 31,6% des conseillers régionaux vs 8,9% de leur importance dans la population.

Par contre les retraités, les ouvriers et les employés, plutôt présents en tant que conseillers municipaux, le sont beaucoup moins en tant que conseillers régionaux.

 

Par ailleurs, la répartition en termes d’âge est assez déséquilibrée avec 4 à 15% (selon les mandats)  de moins de 40 ans, 40 à 57% les 40 à 59 ans et 27 à 66% les 60 ans et plus.

Les maires sont 63% à avoir 60 ans et plus, en proximité avec les présidents de départements (41%), alors que les présidents de conseils régionaux sont 44% à avoir entre 40 et 59 ans.

 

41% des élus locaux sont des femmes, avec environ 50% dans les conseils départementaux et régionaux.

 

En termes de recettes fiscales locales en 2017, la situation est la suivante : 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Défaillances : une nette baisse en 2017, mais toujours le fait des plus petites entreprises

Méthodologie : statistiques portant sur l’ensemble des entités légales disposant d’un numéro Siren (entreprises individuelles, professions libérales, sociétés et associations) et ayant fait l’objet d’un jugement d’ouverture de procédure prononcé par un tribunal de commerce ou de grande instance.

 

Les défaillances ont baissé de 13% entre la moyenne 2013-2015 et 2017, nettement plus pour les entreprises de moins de 10 ans d’ancienneté, qui sont de loin les plus nombreuses (70% des défaillances) que pour les plus de 10 ans.

 

Les défaillances ont nettement chuté entre la moyenne des années 2013 à 2015 (chiffres proches de défaillances) et  les années 2016 (-8,9%), idem pour 2017 (-13,1%); les sauvegardes (2% des défaillances) ont davantage chuté que les autres types de défaillance (-27% vs -13,5 pour les liquidations et -10,9% pour les sauvegardes.

Noter qu’en ce qui concerne les emplois menacés, la chute a été plus marquante encore : pour l’ensemble -31,6% entre la moyenne 2013-2015 et 2017, mais -54,4% pour les sauvegardes vs -22,5 ou -36% pour les 2 autres types; noter que les emplois menacés au sein des sauvegardes ne comptent que pour 6%.

Si nous observions les défaillances au sein des entreprises de plus de 20 salariés, le constat est que les entreprises de 20 salariés et plus ne chiffrent que 1 256 défaillances soit 2,3% des défaillances, mais 33,6% des emplois.  

Dans cette tranche de taille, les redressements dépassent les liquidations en 2017 (58% des défaillances vs 33 pour les liquidations et 9% pour les sauvegardes); par contre le poids en emplois menacés est encore plus important au sein des redressements (67% vs 23 et 11).

Les baisses (moyenne 2013-2015/2017) sont aussi plus importantes que pour l’ensemble des défaillances : au global 32,7% pour le nombre de défaillances (mais 53% pour les sauvegardes, 32,8 pour les sauvegardes et 23,9 pour les liquidations) et par ailleurs -44% pour les emplois menacés (-57% pour les sauvegardes, -42,1 pour les redressements et -40,8 pour les liquidations).

 

En ce qui concerne l’ancienneté des entreprises, les moins de 10 ans sont 70% des défaillances, mais leur baisse soit entre la moyenne 2013-2015 et 2016 (entre -8,3 et -16,8%) ou entre moyenne 2013-2015 et 2017 (entre -13,7 et -19,7%) est bien plus favorable que pour les plus de 10 ans (-3,9 et -4,5%). 

Qui des tranches de taille? L’étude ne permet pas de comparer à la moyenne 2013-2015; par contre elle permet de constater que plus la taille de l’entreprise augmente, plus le % de redressement augmente au détriment des liquidations : 

L’étude fournit des données et une analyse par région.

SOMMAIRE

Les freins à l’entrepreneuriat et les pratiques de management chez les femmes

Objectif de l’étude : quelles sont les freins à l’entrepreneuriat et l’entrepreneuriat féminin en particulier ? Comment s’inspirer des bonnes pratiques dans d’autres pays proches ?

Méthodologie : 400 réponses dont 225 en France (74% de femmes), 77 en Italie (62% de femmes), 65 en Allemagne (femmes quasiment).

 

L’hétérogénéité et le petit nombre de répondants conduisent à interpréter avec prudence les résultats; toutefois, abordant des questions souvent peu traitées, les tendances repérées sont utiles comme base de travaux pour d’autres études à venir. Par ailleurs, en ce qui concerne la France, la difficulté pour comparer les résultats de cette étude, réside dans le fait que l’on dispose de peu de données permettant des comparaisons.

 

⇒ Profil des répondantes : 

 

40% des femmes sont seules contre 21% des hommes, en particulier en Allemagne où 80% des femmes sont célibataires et sans enfant. En France, les femmes sont trois fois plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir d’enfant (29% contre 10%) alors qu’en Italie c’est l’inverse (50% des hommes n’ont pas d’enfant contre 24% des femmes). 

Au sein des créations d’entreprises Françaises, cette situation est rare, la très grande majorité vivant en couple, notamment avec enfant.

-73% des répondants et des répondantes ont plus de 35 ans, sans différence notable sur le sexe ou le pays.

-Les entrepreneurs sont plutôt très diplômés avec une moyenne de 75% détenant un Master ou diplôme d’Ecole de Commerce et seulement 16% en moyenne ayant un Bachelor ou équivalent. Les hommes ont 2 fois plus souvent un Phd et les femmes plus souvent un Master (44% contre 33% pour les hommes).

Ces quelques caractéristiques manifestent un public très spécifique.

 

⇒ Profil des entreprises :

 

-Les ¾ sont des créatrices dont 90% en France, 80% en Allemagne et seulement 51% en Italie.

47% des femmes ont pris la décision d’entreprendre après 35 ans, pour les hommes la décision s’est faite plus tôt dont 36% durant leurs études contre 23% pour les femmes.

-Au global 63% des entreprises ont moins de 10 salariés et 12% plus de 50; en Italie 24% ont plus de plus de 50 salariés, sont plus anciennes et plus souvent des entreprises familiales reprises.

–Une majorité des répondants déclarent un CA annuel inférieur à 500K€. Les femmes, plus souvent sur des micro structures, sont 55% à avoir un chiffre d’affaire annuel inférieur à 500 KE contre 44% des hommes. Ils sont deux fois plus nombreux à avoir un CA supérieur à 10 millions d’euro;  En Italie toutefois, elles sont 40% à avoir un CA entre 1 et 5M€

 

Les femmes ont des structures en moyenne plus petites, avec moins de chiffre d’affaires que celles des hommes.

Les femmes ont un rapport au capital de leur entreprise différent de celui des hommes, souhaitant globalement plus garder le contrôle et ceci même en neutralisant l’effet taille des entreprises.

Dans la perspective d’une augmentation de capital, les femmes déclarent plus orienter leur stratégie de développement sur une diversification des produits, alors que les hommes privilégient davantage la création de filiales ou d’acquisitions.

 

-Elles sont en majorité dans le secteur de l’industrie, du commerce ou de l’agroalimentaire en Italie. Les entreprises en France sont plus souvent dans le conseil (40%), le e-commerce, le service aux personnes et les hautes technologies. En Allemagne, c’est le conseil (48%), l’agroalimentaire et la logistique.

-51% des femmes et 28% des hommes déclarent une mixité parmi les fondateurs. Cette tendance est encore plus forte en Italie avec 83% des femmes contre 42% en France et 50% en Allemagne

 

⇒ Les Motivations à l’entrepreneuriat

 

3 motivations priment : “le salariat ne convenait pas”, “être utile à la société”, ” le soutien de l’entourage”.

Celles ci sont assez proches quel que soit le sexe, les hommes citant plus souvent le rejet du salariat et les femmes le soutien de l’entourage.

Dans les 3 pays, la raison d’entreprendre est principalement liée à l’environnement salarial insatisfaisant, ce sentiment étant amplifié pour les moins de 35 ans. La seconde motivation: l’engagement sociétal, est plus présente chez les moins de 35 ans. Cette motivation étant moins citée en Allemagne. La satisfaction des clients et la fierté de créer des emplois sont également partout une forte motivation. Il n’y a qu’en Italie où le modèle familial joue un rôle important avec 80% des répondants qui ont des parents entrepreneurs contre 35 à 37% en France et en Allemagne.

 

⇒ Les freins à l’entrepreneuriat

 

3 freins assez communs : 

-Le plus marquant et le plus commun se trouve dans les contraintes familiales (entre 63 et 76%, mais 90% pour les femmes en Italie),

-Le besoin de mettre en adéquation vie professionnelle et valeurs (39 à 46%), mais davantage en Allemagne (57-63%),

-L’autocensure ou le trop peu de confiance en soi (63-86%), sauf les italiens très repreneurs (11-19%)

 

4 autres freins sont nettement moins cités :

-Le fait que les femmes ne prennent pas assez de risques (6-25% sauf 42% pour les femmes en France),

-Le fait de manquer de modèles satisfaisants (24-33%),

-La résistance au stress moins bonne que pour les hommes (3-13% sauf femmes en Italie 22%),

-L’accès plus difficile au financement (38-42% pour les femmes en France et en Allemagne).

 

Noter que très peu se disent déçus de ce qu’ils vivent.

 

⇒ Les pratiques de management des femmes et des hommes

 

Il est intéressant de remarquer que dans les pratiques repérées comme les plus habituelles (orientées business, équitables et humaines, clairement communiquées, intuitives, consensuelles), les femmes, quand elles jugent ces pratiques, se notent mieux que les hommes, alors que les pratiques des hommes sont jugées proches par les hommes et les femmes.

 

 

⇒ Des stéréotypes femmes, hommes

 

Les stéréotypes ont été mesurés en présentant une liste fermée de 13 mots, les répondants devaient cocher un ou plusieurs mots en réponse aux questions : « diriez-vous que vous êtes… » puis « de manière générale, les femmes entrepreneurs sont… » et « de manière générale, les hommes entrepreneurs sont… »

 

Les femmes entrepreneurs seraient perçues comme combatives et courageuses, à l’écoute des équipes, pragmatiques et tournées vers l’action mais ne seraient pas politiques et autoritaires; par contre les femmes se perçoivent pragmatiques, à l’écoute des équipes et participatives, Intuitives et combatives mais pas autoritaires.

 

Les hommes entrepreneurs seraient ambitieux, sûrs d’eux ,  stratèges, autoritaires mais Ils ne sont pas à l’écoute et éthiques; ils se perçoivent comme stratèges, pragmatiques, à l’écoute des équipes, combatif et pas autoritaires.

 

SOMMAIRE

La rapport 2017 du Labo de l’ESS

Le Labo de l’ESS est un think tank qui construit, par un travail collaboratif, des axes structurants de l’économie sociale et solidaire, à partir d’initiatives concrètes, innovantes et inspirantes issues des territoires. Il modélise et accompagne des sujets prioritaires pour l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), et favorise leur compréhension par les décideurs pour obtenir des résultats concrets et susciter un changement d’échelle.

 

L’année 2017 a été d’importance en termes de productions écrites et organisation événementielle avec la sortie de trois rapports structurants : les Pôles Territoriaux de Coopération économique, Banques & Territoires et les Nouvelles Formes d’Emploi.

 

Le Labo s’est également engagé dans de nouveaux projets ambitieux avec la poursuite d’un premier travail préparatoire mené en 2017 sur l’agriculture et l’alimentation durables qui donnera lieu au lancement de la 3ème édition de ses ProspectivESS en avril 2018. Il poursuivra son projet d’ouverture de ses chantiers à l’échelle européenne, et engagera la dernière étape d’analyse et de production autour des indicateurs de valeur. Enfin, il organisera la préparation d’une expérimentation nationale dans les territoires pionniers de la transition écologique et solidaire. Ce rapport d’activité présente les actions et objectifs atteints sur l’année 2017 et les perspectives 2018.

SOMMAIRE

Entreprise à mission (loi Pacte) ou le renforcement de l’entreprise associative ?

Dans le bulletin de veille et de capitalisation sur l’innovation sociétale – n°36, juillet 2018, une succession d’articles dont celui-ci.

 

Dans le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), il est désormais question d’inscrire un nouveau type d’entreprise (l’entreprise à mission) dans notre cadre législatif, ce qui aurait pour effet de consacrer la reconnaissance de la possibilité pour les sociétés de capitaux d’œuvrer pour l’intérêt général. L’abandon de la distinction activité civile/activité commerciale permettrait aux associations relevant du périmètre de l’Économie sociale et solidaire de diversifier l’écosystème des entreprises avec beaucoup plus d’efficacité. Tout en évitant les risques de banalisation de ce nouveau secteur économique.

 

L’entreprise à mission est déjà une réalité dans d’autres pays européens (Italie, Royaume-Uni, Espagne), notamment sur le modèle anglo-saxon de la Benefits corporation et du label d’évaluation d’impact BCorp. Mais avec un succès limité dans la mesure où la Belgique est en passe d’abandonner le statut des Sociétés à Finalité Sociale (SFS) créé par une loi du 13 avril 1995 et finalement très peu utilisé (404 SFS en 2015).

En France, un récent rapport du Conseil national des Chambres régionales de l’ESS montre que les entreprises agréées « ESUS » ne représentent que 0,4% des entreprises de l’ESS au 1er mars 2017, dont moins de 20% sont des entreprises commerciales.

 

L’entreprise associative : vers un statut renouvelé ?

Plutôt que de tenter par tous moyens de faire entrer les sociétés de capitaux dans le périmètre de l’ESS, avec les risques précédemment exposés, ne faudrait-il pas consacrer nos efforts au renforcement du particularisme des acteurs de l’ESS actuellement reconnu par la loi du 31 juillet 2014 ? Le droit fiscal ne doit-il pas continuer à moduler sa pression (sous forme d’exonérations fiscales), sur le groupement, selon qu’il aura pour finalité d’enrichir ou non ses membres, selon qu’il contribue ou non à œuvrer pour l’utilité sociale ou pour l’intérêt général ?

Actuellement, le régime juridique réservé aux associations à caractère économique (appartenant au secteur ESS) n’est pas satisfaisant. Ce type de groupements à but non lucratif demeure, aujourd’hui encore, civil par la forme et commercial en raison de (certaines) de ses activités, ce qui le conduit inévitablement à une situation bancale sur un plan juridique dans le rapport qu’il entretient avec l’économie. En effet, la notion d’activité commerciale, trop emprunte d’esprit de lucre n’est pas de nature à intégrer l’objectivité recherchée pour caractériser la démarche économique de ces organismes et surtout leur intention réelle au moment où ils s’immiscent dans la circulation des richesses. 

 

SOMMAIRE

Une croissance ralentie en 2018, notamment du fait des difficultés de recrutement.

Méthodologie : l’analyse porte sur les 3 573 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 19 juin 2018; ce sont des entreprises de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

39% ont de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19  salariés, 25% de 20 à 49 salariés et 12% au-delà. 68% sont dites non innovantes et 76% non exportatrices, mais 11% fortement exportatrices.

 

Après plusieurs années d’augmentation, les PME prévoient une légère baisse de la croissance de leur activité pour l’année prochaine. Les plus de 10 salariés, les exportatrices et les innovantes sont les plus confiantes dans l’avenir et résistent le mieux.

L’optimisme des chefs d’entreprise s’appuie sur des carnets de commandes, tant actuels qu’à venir, toujours bien garnis.

Les PME continuent de bénéficier d’une situation financière toujours aisée et de conditions d’accès au crédit très favorables.

Comme l’an passé, près de la moitié des PME prévoient d’investir en 2018. Les obstacles à l’investissement rencontrés demeurent à des niveaux historiquement bas.

 

Au niveau de l’emploi, la progression des embauches marque légèrement le pas. 41% d’entre elles rencontrent des difficultés de recrutement contre 34% il y a 1 an. Il s’agit de la proportion la plus élevée depuis 2002.

Face à ces difficultés, les PME agissent de différentes manières (enquête conjointe avec Rexecode en mai 2018): 55% envisagent de modifier leurs processus de recrutement, un peu plus d’un quart d’augmenter les salaires proposés ou en en faisant appel à des prestataires extérieurs (via l’intérim, la sous-traitance, le travail détaché), ou encore en augmentant la polyvalence des salariés en place, en les formant ou en allongeant leur durée de travail. Elles modifient en revanche relativement peu leur organisation générale, ce qui passerait par un surcroît d’investissement dans l’automatisation des tâches ou par une nouvelle organisation du travail.

En dépit de perspectives d’activité un peu moins optimistes, les embauches resteraient
dynamiques et en légère progression en 2019. 

 

Le léger tassement des carnets de commandes à court terme et l’augmentation continue des difficultés de recrutement interrogent sur la capacité d’accélération à venir des PME.

SOMMAIRE

Les ventes par e-commerce progressent de 14% en 2017.

E-commerce aux particuliers : 81,7Md€, en hausse de 14% au regard de 2016

c’est 8,5% du commerce de détail.

On compte 1,247Md transactions en ligne (dont en termes de chiffre d’affaires +50% sur les mobiles, soit 20% du chiffre d’affaires total), conduites par 37,5 millions d’acheteurs (12,1 million sur mobile).

92% des 18-49 ans ont ainsi acheté vs 80% pour les 60 ans et plus; les CSP+ sont plus habituels (96% vs 88).

45% des achats sont des produits culturels. Noter que la consommation collaborative progresse; 47% concerne le logement, 28% l’achat direct auprès de producteurs et 25% le covoiturage.

La consommation moyenne est de 69,5€ par transaction avec 33 transactions par an pour 2 200€ en moyenne.

65% achètent sur le net au moins une fois par mois (10% chaque semaine)

 

Sites marchands

182 000 sites marchands sont actifs. 87% du chiffre d’affaires passe par 9 000 sites (5% des sites). 77% des sites chiffrent moins de 100K€ par an (2,5% du chiffre d’affaires) vs 65% plus de 10M€ par an (0,6% des sites).

18% des sites TPE et PME ont augmenté leur effectif; 65% sont rentables.

L’impact des sites est favorable au commerce en magasin : 73% ont ainsi augmenté leur fréquentation, 65% le chiffe d’affaires, 65% ont élargi leur zone de chalandise.

70% des acheteurs ont consulté l’avis clients avant d’acheter.

 

Place de marché : 29% du chiffre d’affaires du panel (+15% par rapport à 2016)

Les entreprises de moins de 10 salariés (6% vendent en ligne) sont 50% à vendre sur des places de marché vs pour les plus de 10 salariés (15% vendent en ligne et 38% sur des places de marché).

 

Le e commerce aux professionnels (438Md€) : 14,5% du chiffre d’affaires des entreprises de 10 personnes ou plus.

338Md€ le sont par des entreprises via EDI, 85Md€ via des sites web d’entreprises de plus de 10 personnes et 15Md€ via des sites web d’entreprises de moins de 10 personnes.

45% des entreprises de moins de 10 personnes réalisent des achats en ligne vs 58-71% pour les 10-249 personnes et 90% pour les entreprises de 250 personnes et plus.

 

En Europe, 57% des consommateurs achètent en ligne, vs 67% en France; le 1er pays est la Grande Bretagne avec 178Md€ (33%), l’Allemagne (93 soit 17%) devant la France (93 soit 17%).

 

SOMMAIRE

L’accès aux crédits est stable et globalement satisfaisant, toujours un peu plus modeste pour les TPE.

Méthodologie : La Banque de France mène une enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire ; environ 4 000 PME et 500 ETI ont répondu, ainsi que 2 500 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

L’accès des TPE aux crédits 

*d’investissement marque un léger recul, après plusieurs trimestres de progression : 10% en ont fait la demande (11% au cours des 3 derniers trimestres); 84% des TPE accèdent en totalité ou en grande partie (au moins 75%) aux financements souhaités (84% au premier trimestre 2018, mais 84-87% les trimestres précédents).

*de trésorerie progresse significativement : 7% en ont fait la demande ; 73% se voient octroyer les crédits demandés, le plus haut niveau mesuré depuis fin 2014 (notamment 65-68% au cours des 3 derniers trimestres). 

 

L’accès des PME aux crédits

*d’investissement : 24% des PME ont demandé un crédit (entre 22 et 24% au cours des 3 derniers trimestres) et 95% l’ont obtenu (entre 94 et 96% au cours des 3 derniers trimestres)

*de trésorerie : 8% en ont fait la demande (6 à 8% au cours des 3 derniers trimestres) et 87% l’ont obtenu totalement ou en grande partie (80 à 85% au cours des 3 derniers trimestres), avec donc une légère amélioration pour ce 2éme trimestre 2018. 

*accès à une ligne de crédit pour donner droit à tirage au cours de l’année : 63% ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, contre 60% au cours du trimestre précédent.

Seules 4% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu.

 

L’accès des ETI aux crédits

46% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit; 71% les ont obtenu. Rappelons que les ETI ont accès au marché des titres privés, ce qui doit être pris en considération dans l’interprétation des résultats.

*La demande de crédits d’investissement progresse : 31% des ETI ont sollicité un financement, après 28% au premier trimestre. 97% les obtiennent en totalité ou en grande partie.

*La demande de nouveaux crédits de trésorerie varie peu : 10% des ETI ont sollicité un financement ce trimestre, contre 9% au trimestre précédent, avec un taux d’obtention de 94%.
 

SOMMAIRE

Le CDI intérimaire, une forme nouvelle plus flexible.

Lancé en mars 2014, ce contrat hybride consiste pour le salarié à être embauché à durée indéterminée par son agence d’intérim (Randstad, Manpower, Adecco…), qui l’envoie ensuite en mission dans des sociétés clientes. Les périodes d’« intermission », pendant lesquelles le salarié ne travaille pas, sont rémunérées par l’agence, à minima au smic.

La mission d’un salarié en CDI intérimaire peut courir jusqu’à 36 mois, contre 18 pour l’intérim classique. Toutefois, certains préfèrent rester en intérim,car ils ne veulent pas perdre leur liberté ou privilégient une rémunération légèrement plus élevée à la sécurité de l’emploi qu’assure le CDI-I; de plus, en signant un CDI-I, l’intérimaire ne peut plus prétendre ni à la prime de précarité ni à l’indemnité compensatrice de congés payés (une diminution de 20 % environ du salaire).

 

36 000 contrats de ce type ont été signés depuis 2014; 25 000 sont toujours en cours, mais ils demeurent peu nombreux face aux 700 000 emplois EQTP intérimaires; rappelons que les CDI sont 48% actuellement des embauches de plus d’un mois, en hausse de 37% depuis 2014.

 

 

SOMMAIRE