Archives mensuelles : mai 2017

Plus de 500 000 établissements envisagent de recruter en 2017 (+8,2%)

Méthodologie : Enquête par questionnaires,réalisée entre octobre et décembre 2016; 436 152 établissements toute taille ont répondu. Cette étude a déjà fait l’objet le mois dernier d’une brève note d’analyse que je poursuis dans cette note.

Noter bien qu’il s’agit d’intention (sans préciser le nombre de salarié et intégrant les emplois saisonniers) et pas de mise en oeuvre d’embauche effective et par ailleurs il s’agit d’établissements et non d’entreprises.  

 

En 2017, 22,4% des établissements nationaux envisagent au moins un recrutement (+1,9 point par rapport à 2016), ce qui représente 512 636 recruteurs potentiels (le niveau le plus élevé observé depuis 2010), soit 1 976 468 intentions d’embauche (soit près de 149 200 projets supplémentaires par rapport à l’an dernier, une hausse de 8,2%).  

 

Les établissements de moins de 10 salariés manifestent 45% des intentions d’embauche contre 32% pour les 10-200 salariés et 13% pour les plus de 200 salariés. Ceci étant, nombre de recrutement sont saisonniers (au global 39%), notamment dans les plus petits établissements (61% pour les sans salarié) et par ailleurs jugés difficiles (37%, mais plus souvent chez les 1-49 salariés)

Par contre si la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des structures, la plus forte hausse concerne les structures de 100 à 199 salariés (63,8% à 68,9%) et celles de 20 à 49 salariés (42% à 46,6%).  

 

6 secteurs d’activité globalisent 70% des intentions : ce sont par ordre d’importance les services aux entreprises, (17,7% des intentions), les HCR (13%), la santé/action sociale (11,8%), l’agriculture (10,4%), les services aux personnes (9,1%) et le commerce de détail (8,3%).

 

Les activités les plus demandeurs sont les services aux entreprises (349 344 ou 17,7%, en hausse de 8%), la restauration/hébergement (256 613 ou 13%, en hausse de 6%), la santé et l’action sociale (232 965 ou 11,8%), le commerce (221 667 ou 11,2%), l’agriculture (205 836 ou 10,4%),  les services aux personnes (180 591 ou 9,1%), l’industrie dont l’agroalimentaire qui comprend aussi les boulangers pâtissiers (159 278 ou 8,1%), l’enseignement (123 047 ou 6,2%), la construction (103 534 ou 5,2%, en hausse de 23%).

Certains secteurs envisagent plus que d’autres d’embaucher en 2017 : au sein de l’industrie, les fabricants de matériel de transport (40,9%) et le chimie/pharmacie (34,6%), et par ailleurs les HCR (34,9%) et l’agriculture (30,4%), alors que certains secteurs l’envisagent beaucoup moins telles les activités de finances et assurances (12,4%), l’immobilier (14,8%).

En termes d’évolution, les services (64% des besoins en main-d’œuvre) continuent de progresser (+7%), avec le commerce (+10,2%) et l’industrie manufacturière (+9,6%); le secteur des services aux particuliers concentre 40% des projets de recrutement (+5,7%): la construction poursuit sa forte croissance (+22,5%)  

 

Le projet de recrutement saisonnier concerne très largement les sans salarié (61,5%) , 44,7% les 1-4 salariés, mais 31 à 35% les 5 à 199 salariés.  

 

Les difficultés de recrutement repartent à la hausse en 2017 (+22,4% après 20,6 en 2015 et 2016 et entre 17,7 et 19,5 en 2012-2014). 37,5% des projets de recrutement sont jugés difficiles contre 32,4% l’an dernier et 42,6% en 2012. 39,2% des projets portent sur des emplois à caractère saisonnier, contre 40,6% en 2016.    

 

Les projets jugés les plus difficiles sont davantage localisés dans les petites entreprises : entre 42 et 45% dans des établissements de 1 à 19 salariés, 39 et 40% dans ceux de 20 à 99 salariés, contre 28 à 32,5% dans ceux de plus de 100 salariés et paradoxalement dans les sans salarié. Certains métiers affichent les plus grandes difficulté de recrutement : les employés de maison (aides à domicile et aides ménagères avec 70% de projets jugés difficiles et le personnel de ménage avec 47,6%), les ingénieurs/cadres études et R&D informatique (62,8%), puis le personnel des cafés/hôtels/restaurants (cuisiniers 53,5%, serveurs 42,4%; employés de l’hôtellerie 40,1%), ensuite les attachés commerciaux (47,5%), les animateurs sportifs (40,1%), les aides-soignants (38,9%) et les agents de sécurité (37%).  

 

Les raisons des difficultés sont principalement les profils inadéquats tels le manque d’expérience, de diplôme,ou  de motivation (81%), la pénurie de candidats (80%) et les difficultés liése au poste proposé telles la distance, les horaires, la pénibilité,le salaire (52,5%).

Pour  remédier aux difficultés d’embauche, 73% font appel à Pôle Emploi (22% de façon exclusive), 71,5% à des cabinets spécialisés, 64% à de la formation pour des candidats venus de l’extérieur, 52% à des profils différents, 42% à d’autres types de contrat, 40% à la formation au profit de salarié en interne, 37% en améliorant l’offre.

Ceux qui ne font pas appel à pôle emploi mettent en avant le fait d’avoir un candidat en vue (66,3%), le recours à d’autres modalités de recrutement (65,7%) mais aussi l’insatisfaction dans les recours à Pôle Emploi (50% candidats mal adaptés au profil du poste, manquant de qualification ou/et de motivations et 45% la manque d’efficacité ou de rapidité de Pôle Emploi).  

Ceux qui n’envisagent pas de recruter mettent d’abord en avant le fait de ne pas avoir besoin (77% effectif suffisant, 45% des embauches les années passées), la conjoncture (44%), la solidité financière de l’entreprise (38%), la rigidité du droit du travail (37%), la difficulté de trouver le candidat adéquat (21%).    

 

L’objet principal d’embauche est le surcroît d’activité (49,5% contre 46,2 en 2016), suivi par le remplacement de personnel (34,9%), peu le fait d’une nouvelle activité (15,6% contre 14,8 en 2016). 61,6% envisagent un CDD (dont plus de 6 mois 19,1% et moins ce 6 mois, 42,5%) et 38,4% un CDI. Le recours aux CDI augmente en 2017 (+2,5 points); ils sont plus souvent utilisés pour des remplacements à la suite de départs définitifs (39%) et pour faire face à un surcroît d’activité ponctuel (32%). Toutefois en cas de départ définitif de salariés, les employeurs recrutent le plus souvent en CDI (68%), ou encore la mise en place d’une nouvelle activité (62%). Noter que 21% envisagent au moins un poste en alternance.

 

L’utilisation des CDD courts diminue (42,5%) par rapport à 2016 (44%); le motif principal de recrutement en CDD de moins de 6 mois est lié à un surcroît d’activité ponctuel (64%).

 

Qu’en a-t-il été en 2016 ? Parmi les établissements ayant eu besoin de recruter en 2016, 93% ont réussi à recruter tout (82%) ou une partie des postes (12%) à pourvoir. 29% ont rencontré des difficultés pour effectuer l’ensemble des leurs recrutements. Parmi ceux qui n’ont pas réussi à recruter, 58% sont toujours en cours de recrutement.

Pour 69%, les principales difficultés concernant le profil des candidats sont liées à leur attitude (manque de motivation, problème de communication..), pour 67% le manque de compétences techniques, 62% le manque d’expérience professionnelle et 39% l’insuffisance de formation et le manque de diplôme.

Faute de trouver le candidat adéquat, hors le recours à des intermédiaires spécialisés (58%) et à Pôle Emploi (57%), 52% ont eu recours à la formation de candidats venus de l’extérieur et à 45% à des candidats en interne; 45% ont réduit leurs exigences ou modifié les conditions de travail ou le type de contrat ; 43% ont embauché moins que prévu et 28% ont eu recours à de la sous-traitance ou ont délocalisé. Noter que 15% disent avoir éprouvé des difficultés à garder leur personnel.

Le réseau personnel ou professionnel est cité comme pourvoyeur de candidatures pertinentes par 48%, les candidatures spontanées par 26,5%, les annonces par 19%, les anciens salariés de l’entreprise (18%), Pôle Emploi par 17%, les cabinets de recrutement et agence d’Intérim par 15%.    

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15 667 défaillances au 1er trimestre 2017 : le meilleur chiffre depuis le 1er trimestre 2008

Les média et les décideurs comparent souvent créations d’entreprise et défaillances, ce qui n’est pas opportun; si une comparaison est à faire, c’est entre cessations et créations d’entreprises. Par ailleurs, ils s’inquiètent souvent des faillites touchant les entreprises avec de nombreux salariés, ce qui est peu le cas (cf le très petit nombre de liquidations de ce type d’entreprise).

 

Le 1er trimestre 2017 a connu une nouvelle baisse des défaillances, plus marquée en ce qui concerne les règlements judiciaires (-4,6% au regard du 1er trimestre 2016) que les liquidations directes (-3,8%) ; il en est de même pour les emplois menacés, avec toutefois une baisse plus importante (-21,8% entre 2016 et 2017 et -24% entre 2017 et la moyenne des 5 dernières années)

L’importance des liquidations directes est globalement la même, quelques soient les années (entre 68 9% et 69,2 entre 2013 et 2017), tout comme les redressements judiciaires (28,5% à 29).

 

94% des jugements sont prononcés en direction d’entreprises de moins de 10 salariés dont les 3/4 celles de 2 salariés au plus, une situation très proche de celle du 1er trimestre 2016.

Par ailleurs la liquidation directe touche surtout les plus petites entreprises : 73% des entreprises de moins de 3 salariés, 64% de celles de 3 à 5 salariés, contre 54% pour les 6 à 9 salariés, 46% des 10-49 salariés et 23% les 50 salariés et plus (25 liquidations pour 107 dépôts de bilan); les 3-9 salariés et les 50 salariés et plus ont connu les baisses les plus fortes (-15 à -36%) :

Le redressement et la sauvegarde touchent proportionnellement davantage les tailles les plus importantes (entre 42 et 66% des dépôts de bilan les entreprises de plus de 6 salariés); la baisse des redressements est aussi bien plus le fait des tailles les plus importantes

Noter que les sauvegardes (356 entreprises, 2,3% des défaillances) sont peu utilisées; si 70% touchent des entreprises d’au plus 5 salariés, elles sont 12% des défaillances des 50 salariés et plus contre 1,8% des défaillances des entreprises de 5 salariés au plus.

 

En termes d’ancienneté des entreprises, 56% sont le fait d’entreprises de 3 à 10 ans d’ancienneté pour les liquidations directes et 54% pour les redressements judiciaires; les plus jeunes (moins de 3 ans) ne sont que 14% des défaillances et les plus de 10 ans 30%; noter que les baisses selon l’ancienneté sont assez proches quelque soit cette dernière :

En termes d’activité, les évolutions les plus favorables incombent aux activités les plus en difficulté ces dernières années : BTP, immobilier, finances/assurances, activités récréatives, services aux personnes, alors que les activités en forte évolution en nombre de création ont les hausses les plus marquées (transports, santé, éducation)

Les liquidations sont grandement le fait des activités de proximité nécessitant une formation initiale modeste (commerce, coiffure/soins de beauté, services aux personnes) et bien moins celui de services exigeant beaucoup plus souvent un niveau de formation de l’enseignement supérieur (santé, éducation, immobilier, activités financières et assurances

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Guides

“RÉDUIRE SA FACTURE D’ÉLECTRICITÉ AU QUOTIDIEN : LIMITER LA CONSOMMATION DE SES ÉQUIPEMENTS ” ADEME, édition avril 2017

“S’informer sur  le nouveau cadre applicable au financement participatif  (crowdfunding)

“, AMF et Banque de France,mis à jour mai 2017

“LE PROFIL D’ACHETEUR ” DAJ, Espace marchés publics, rubrique dématérialisation, non daté

“Guide des pôles et clusters ” cluster guide 2017, non daté “Le fonds de commerce” guide des notaires Paris Ile-de-France

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Rapport d’activité 2016”, Conseil National du numérique, avril 2017

“Faut-il accompagner davantage les jeunes à la recherche d’un contrat d’apprentissage ? Les enseignements de l’évaluation d’un programme expérimental”, Dares Analyses N°036, mai 2017

“Comparaisons internationales des régimes d’assurance chômage : quels enseignements ?”, Dares, documents d’étude N°209, mai 2017

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en mars 2017”, Dares Indicateurs N°029, avril 2017

“Les tensions sur le marché du travail au 1er trimestre 2017”, Dares Indicateurs N° 035, mai 2017

“Travailleurs handicapés : quel accès à l’emploi en 2015 ?”, Dares Analyses N°032, mai 2017

“L’industrie manufacturière française en 2016 : marges au plus haut mais dégradation des échanges extérieurs”, DGE le 4 pages N°69, avril 2017

“PANORAMA DES SERVICES MARCHANDS EN FRANCE, rapport annuel 2016”, Commission Nationale des Services, non daté 

“Women Equity : des dirigeantes performantes mais trop discrètes”, Echos Business du 5 mai 2017

“Bilan du e-commerce : 20 milliards d’euros dépensés sur internet au 1er trimestre 2017”, Echos Business du 18 mai 2017

“Les tops et les flops des TPE en 2016 !”, FNCGA/Banque Populaire observatoire de la petite entreprise N°64, mai 2017
“D’où viennent les écarts de salaire entre les territoires ?”, France Stratégie, la Note d’analyse N°55, mai 2017
“Projections à l’horizon 2070: une hausse moins soutenue du nombre d’actifs” Insee Première N° 1646, mai 2017 
“L’ALCHIMIE DE L’ÉCOSYSTÈME FINANCIER SOLIDAIRE”, le Labo de l’Economie Sociale et Solidaire, publication Banque&territoires, 2017

“Etudes d’impact du crédit d’impôt recherche (CIR): une revue de la littérature, rapport à l’attention de Monsieur Thierry Mandon”, OFCE, non daté

“RAPPORT D´INFORMATION  FAIT  au nom de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation sur les nouvelles technologies au service de la modernisation des territoires” Sénat, 19 avril 2017

“How to improve regional and  local governance of SME and entrepreneurship policy “, European Committee of the régions non daté

“Youth initiative: a framework for youth entrepreneurship “, European Committee of the régions, non daté

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Le portage salarial séduit 70 000 personnes en France

Ce statut est hybride, parce que plus souple que le salariat mais il en épouse les formes en termes de charges sociales, et plus sécurisant que l’indépendant puisqu’il s’appuie sur un contrat de salarié. Il bénéficie depuis fin mars d’une convention collective propre. A la différence du CDI intérimaire, le bénéficiaire ne reçoit pas un salaire entre 2 prestations et la structure support n’est pas tenue de fournir du travail au porté ; le salaire minimum est fixé à 2 450€ bruts par mois en équivalent temps plein ; les services à la personne en sont exclus.   La structure support assure les charges administratives, propose des formations appropriées et un accompagnement.  

 

Une organisation nationale regroupe les structures de portage « professionnels en portage salarial » http://www.peps-syndicat.fr/. Créé dans les années 1980, ce support l’a été sous forme associative ; il a été reconnu par le code du travail en 2008 puis réglementé par une ordonnance du 2 avril 2015.

On dénombre actuellement 244 structures (en voie de concentration) générant 600M€ de chiffre d’affaires.  

Les professionnels doivent avoir un bac+2 ou 3 ans d’expérience pour faire montre de leur expertise. Les frais de gestion, sont de l’ordre de 10%.  

 

La profession évalue le nombre de bénéficiaires à 70 000 (moyenne d’âge 45 ans) et envisage un doublement d’ici 2020, contre 22 000 en 2008.  

 

Selon les données de l’étude OPIIEC, s’appuyant sur le SNEPS (informations fournies plus complètes) et par la FENPS, les deux principaux syndicats du secteur, le niveau de facturation moyen, par journée de 7 heures, pour un salarié d’une société du SNEPS est de 469€ contre 700€ en moyenne pour les sociétés de conseil. 54% des bénéficiaires étaient en CDI, davantage le fait des grandes structures employeurs.  

 

3 catégories de professionnels dans le portage salarial :

– Ceux pour qui l’autonomie, via le portage, est le seul moyen de garantir un exercice professionnel à des personnes qui auraient peu de chances d’en retrouver sous une autre forme, salariée ou entrepreneuriale (salariés âgés licenciés de leur entreprise ou des professionnels licenciés dont l’expertise très pointue concerne peu d’entreprises et surtout un mode de fonctionnement par projet)

Ceux pour qui l’autonomie est un moyen de sortir d’une carrière dont l’évolution dans une entreprise classique paraît « bloquée »

– Ceux qui, enfin ont le sentiment d’exercer un libre choix, en choisissant un mode d’exercice professionnel dont ils ont défini le contenu et tracé les contours Pour certains, c’est une passerelle vers la création d’entreprise (24%), pour d’autres une passerelle vers l’entrée et surtout la sortie du marché du travail (28%)  et pour d’autres un mode de travail durable (48%).

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Le commerce équitable a cru de 42,8% en 2016

Fondée en 1997, la Plate-Forme pour le Commerce Equitable (PFCE) représente et fédère les principaux acteurs du commerce équitable en France. Instance de concertation et de mobilisation, la PFCE rassemble plus d’une trentaine d’entreprises et d’associations d’envergure nationale engagées dans le secteur : labels de commerce équitable, fabricants, importateurs, distributeurs, ONGs, mouvements d’éducation populaire, etc. Le commerce équitable est en effet un moyen de sécuriser des approvisionnements de qualité auprès des producteurs via un mode de relations régulées en termes de prix, d’engagement sur la durée et d’accompagnement des producteurs via la structuration de leurs organisations.

Adhérant aux objectifs globaux du commerce équitable tels que définis par le réseau FINE en 2001, la PFCE a élaboré la Charte du Commerce Equitable qui explicite un ensemble d’engagements impératifs (travailler d’abord avec les producteurs les plus défavorisés, refus du travail forcé ou de l’exploitation des enfants…) et de critères de progrès du commerce équitable (prise de décision démocratique, valorisation des potentiels au niveau local, respect de l’environnement…).    

 

La croissance a été de +121% entre 2013 et 2016 avec une montée en puissance différente pour les filières françaises (+155% avec 275M€ notamment dans l’agriculture biologique), et pour les filières internationales nord-sud plus anciennes avec +21% et 673M€.

Près de 400 entreprises travaillent dans le secteur du commerce équitable en France (hors distribution) et ont créé plus de 10 000 emplois en France. Pour ces entreprises, le commerce équitable est à la fois un prolongement naturel de leur engagement environnemental ou de RSE, un outil de différentiation sur le marché, et un outil de régulation de leurs relations avec leurs fournisseurs de matière première (les producteurs).

Ainsi, le marché du commerce équitable en France pèse aujourd’hui 948M€ (dont pour les ventes de produits issus des pays en développement 673M€ et pour celles de produits issus des filières françaises 275M€ Noter que 92% concerne l’alimentaire.  

 

Dans le monde, les ventes de produits issus du commerce équitable représentent en 2012 entre 5,5 et 6Md€, contre 1Md en 2003. Plus de 30 000 références sont consommées dans 70 pays consommateurs. En 2012, ce sont plus de 2 millions de producteurs et travailleurs en Afrique, Asie et Amérique Latine qui bénéficient du commerce équitable, rassemblés au sein d’environ 1 400 organisations professionnelles (coopératives, associations…) dans 75 pays. Avec leurs familles, ce sont environ 10 millions de personnes qui bénéficient du commerce équitable à travers le monde.  

 

26% des produits équitables issus des filières internationales sont distribués dans des magasins bio et 44% des produits équitables « made in France ». Un quart du chiffre d’affaire du réseau Biocoop (24%) est réalisé via la vente de produits issus du commerce équitable (filières internationales et filières françaises).

 

La grande distribution reste le principal lieu d’achats de produits équitables issus des pays en développement (41%), elle ne couvre que 3,4% de la distribution des produits issus de filières de commerce équitable « made in France ».  

 

La notoriété du commerce équitable est très forte : 97% des Français connaissent le commerce équitable, alors qu’ils n’étaient que 9% en 2000 ; 94% formulent des appréciations positives sur le commerce équitable. La consommation des Français se développe : de 3,30€ par habitant et par an en 2006, 5,90€ en 2012, le panier moyen est passé à 14,15€ en 2016.  

 

Noter par ailleurs que le bio chiffre 7Md€ et 118 000 emplois en EQTP (+8% en 4 ans) dont 78 000 en agriculture pour 32 200 exploitations (7% des exploitations) ; il faut 3 ans pour la phase de conversion avant d’obtenir la certification ; en termes de profil, ce sont beaucoup des soixante-huitards. 23 000 emplois sont dévolus à la vente au détail dont 8500 en grande distribution et 2 000 emplois dans le conseil et la formation.    

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Conjoncture favorable aux entreprises de proximité

Méthodologie : l’enquête trimestrielle de conjoncture commandée par l’U2P et réalisée par l’institut I+C inclut le champ des professions libérales. 6 200 entreprises ont ainsi été consultées, représentatif des 2 300 000 entreprises de proximité françaises.

 

Les résultats du 1er trimestre 2017 confirment l’amélioration constatée fin 2016 : le chiffre d’affaires des entreprises de l’artisanat, du commerce de proximité, de l’hôtellerie-restauration et des professions libérales a progressé de 1% par rapport au même trimestre de l’année précédente (+1,5% pour les activités libérales, +1% pour l’artisanat dont +3% pour le bâtiment), mais-1,5% pour le commerce alimentaire de proximité et de l’hôtellerie-restauration.

22% envisagent une activité plus soutenue au cours du 2éme trimestre (35% les entreprises alimentaires de proximité), alors que 16% envisagent une dégradation (20% les entreprises alimentaires de proximité).

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L’artisanat est inégalement réparti entre le nord et le sud de la France

Le « baromètre de l’artisanat » est réalisé par l’Institut Supérieur des Métiers avec le soutien de MAAF. Publié 5 fois par an, ce baromètre met en avant les grandes tendances d’évolution du secteur de l’artisanat dans ses différentes composantes économiques et sociales (caractéristiques des dirigeants, des entreprises, des emplois, selon les secteurs, les territoires).   Il est étrange de constater, à la fois une aversion des instances de l’artisanat en direction des autoentrepreneurs, et une mise en avant de l’évolution des chiffres création par ces mêmes autoentrepreneurs parce qu’ils marquent l’importance jugée grandissante de l’artisanat.  

 

Au plan national, 31% des entreprises sont artisanales dans le tissu économique marchand, mais avec de grandes variations selon les départements : faible à Paris (12%) et dans les départements d’agglomérations, élevé dans les départements ruraux (avec un taux maximum de 46% dans la Creuse).

La densité en entreprises artisanales est la plus élevée dans le sud (218 à 285 artisans pour 10 000 habitants) que dans le centre (164 à 186), l’Ile-de-France (182) ou dans la Normandie et le Grand Est (172 et 173), alors que les Hauts de France sont les derniers avec 138.  

 

Fin 2016, les TPE artisanales de moins de 20 salariés employaient 1,6 million de salariés ; ce nombre est stable par rapport à 2015 (+0,1%) après 7 années de baisse. Outre les Dom (+3%), l’embellie concerne principalement l’Île-de-France (+1,7%), PACA (+0,9%) et l’Occitanie (+0,6%), alors qu’il y a baisse dans les Hauts de France (-1,5%), la Normandie (-1,3%), le Grand Est, en Bourgogne-Franche-Comté (-0,7%) et en Auvergne/Rhône-Alpes (-0,6%). Comme pour l’ensemble des activité, il y a hausse dans les services (+1,3%) et baisse dans la fabrication, autre terme pour désigner « l’industrie » (-1,6%).  

 

En 2016, le nombre d’entreprises artisanales (autoentrepreneurs compris) est toujours à la hausse : 1 326 000 entreprises (+8% par rapport à 2014) ; sur la période 2010-2015, la progression varie entre 11% (Martinique) et 39% (Île-de-France) ; les régions du sud sont celles qui ont connu les plus fortes  croissances (entre 25 et 30%), avec celles du nord (29 à 39%), alors que la bande allant de la Bretagne à la Franche-Comté a connu une évolution plus modeste (19 à 22%).

Les régions affichant la progression la plus modérée ont un taux de micro-entrepreneurs plus faible.   Les défaillances (38% des défaillances totales) ont baissé de 11% entre 2015 et 2016, tout comme cala a été pour l’ensemble des activités ; toutes les régions profitent de cette tendance, à l’exception de la Corse et des départements d’Outre-mer.    

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La collecte de fonds de solidarité

R&S suit l’évolution annuelle de la collecte, à partir des montants communiqués ou publiés par un panel de 170 associations et fondations (environ 1,4Md€). Ce suivi complète celui des dons déclarés fiscalement et publié, chaque année. L’ambition est de donner la parole aux responsables de la collecte (347 collecteurs, pour un montant situé entre 1,6 et 1,8Md€), dans une enquête en ligne anonyme menée entre le 24 octobre et le 20 décembre 2016.

Les partenaires sont l’Association Française des Fundraisers, le Comité de la Charte du Don en confiance, l’Institut des Dirigeants d’Associations et des Fondations, l’Institut du Développement de l’Ethique et de l’Action pour la Solidarité, l’agence EXCEL devenue HOPENING, le réseau d’experts et d’universitaires Recherches & Solidarités, la Coordination Sud et le Carrefour des associations parisiennes   16% des collecteurs ont recueilli moins de 50K€, 26% de 50 à 500 K€, 30% de 0,5 à 5M€ et 28% au moins 5M€.

 

Les collectes les plus faibles (moins de 500K€) sont le fait de la jeunesse-sports-loisirs-éducation populaire (les 2/3 ont collecté moins de 500K€) et le secteur histoire-culture-patrimoine (66%), la prévention en santé et l’aide aux personnes (50%), l’enseignement supérieur (47%), contre en moyenne 42%.

 

Les collectes les plus importantes (au moins 5M€) sont localisées dans la protection de l’enfance (56% plus de 10 M€), l’humanitaire (45% au moins 5M€), et la recherche médicale ou scientifique (38% plus de 5M€), contre une moyenne de 28%.  

 

Pour le 2/3 des collecteurs la collecte a été bonne et pour 4% préoccupante ; le bilan est plus souvent satisfaisant dans les plus grosses organisations, notamment au regard des petites (moins de 50K€). La collecte a permis de répondre aux besoins pour 38%, partiellement pour 51%, difficilement pour 10%. 60% sont satisfaits de la collecte pour 2016. Toutefois des sujets d’inquiétude se manifestent : recrutement de nouveaux donateurs (37%), devenir de l’ISF (34%), prélèvement à la source de L’IR (28%).

Pour les petites organisations ; il s’agit davantage de la fidélisation des donateurs, du suivi des grands donateurs, de la collecte par des plateformes extérieures et du mécénat d’entreprises

Pour les plus grandes, il s’agit davantage du devenir de l’ISF et du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, de la question des legs, du contrôle de l’évolution des coûts de la collecte.    

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L’épargne des Français sert-elle aux investissements des entreprises?

Le stock d’épargne des Français (l’ensemble des placements visant à faire fructifier un capital « placé ») est en 2013 de 4 429Md€, soit 3,5 fois leur revenu annuel et 43% de leur patrimoine total.

 

64% de cette épargne est collectée par les assurance (34%), les banques (24%) et la CDC (5,8%) pour se traduire notamment en placements assurances (vie et autres assurances, 1 457Md€ 51%), livrets réglementés (673Md€ ou 24%), dépôts et livrets non réglementés (632Md€ ou 22%) ; par ailleurs 945Md€ sont voués à l’immobilier locatif  et 652Md€ en direction d’OPCVM. Les institutions financières les placent notamment en actions cotées et obligations (2,046Md€ dont 71% pour les obligations) et en crédits pour les entreprises; 

360Md€ seulement sont dédiés à l’investissement productif.  

 

« La détention de titres de dette par les ménages génère un flux annuel de financements dans l’économie par deux canaux : la part de l’épargne nouvelle qui chaque année est affectée à l’octroi de prêts ou à l’achat de dette obligataire, et la part du stock de dettes arrivant à échéance chaque année qui, remboursée par les agents économiques débiteurs, est réinvestie.

 

De l’ordre de 300Md€ d’octroi de nouveaux crédits auraient ainsi été générés en 2013. 50% ont financé les entreprises, 38% l’État et le reste les ménages eux-mêmes. Sur la part destinée aux entreprises, les grands groupes en ont capté les deux tiers, principalement par le biais d’émissions obligataires (8 ans en moyenne) ; les PME en ont capté le quart, sous la forme de crédits et d’obligations ; au sein des 15% d’actions, moins d’un quart finance les secteurs innovants de l’industrie et des NTIC. Ainsi, une part faible de l’épargne des ménages se dirige vers les investissements les plus porteurs de croissance, comme le financement des entreprises jeunes et innovantes.

Sur la part des crédits destinée aux ménages, la grande majorité (80%) correspond à des emprunts immobiliers.   En outre, 54 niches fiscales et sociales visent tout à la fois à encourager les Français à se constituer de l’épargne quelle que soit sa destination finale et à orienter l’épargne vers le financement de nombreux acteurs, secteurs d’activité et types d’actifs. La dépense fiscale est évaluée à 11,3Md€ en 2013 pour 220Md€ de revenus et 60Md€ d’impôt.

25% des avantages fiscaux sont fléchés sur les actions cotées concernant un peu plus de 500 entreprises dont la croissance se fait aujourd’hui majoritairement hors du territoire, alors que pour les PME, la dépense fiscale fléchée apparaît limitée, même si les entreprises accompagnées par les FCPI réalisent de meilleures performances.  

 

Deux pistes d’évolution de la fiscalité de l’épargne sont envisageables, la transition énergétique, le financement du capital risque.  La transition énergétique se prête idéalement à cet exercice, parce qu’elle touche tous les secteurs de l’économie française et qu’elle va nécessiter une évolution majeure et progressive des investissements sur plusieurs décennies ; il suffit de « verdir » les niches fiscales.

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Sur un an, l’emploi au sein du secteur privé augmente de 198 000 postes

L’emploi au sein du secteur privé hors agricole compte 16,228 millions de salariés (73% dans le tertiaire, 19% dans l’industrie, 8% dans la construction); parmi ces derniers, 4,1% sont des intérimaires.

 

Au premier trimestre 2017, l’emploi augmente dans les secteurs marchands non agricoles (+0,3%), pour le 8éme trimestre consécutif. Les créations nettes d’emploi atteignent +49 400, après +67 300 au cours du trimestre précédent.

 

Sur un an, l’emploi des secteurs principalement marchands s’accroît de nouveau de 1,2% (soit +198 300), mais poursuit son recul dans l’industrie (-23 300 emplois) et la construction (-9 100). Dans le secteur tertiaire (hors intérim), il augmente de 0,7% (+115 100 postes) et de +14,2% dans l’intérim (+83 200 postes); ce dernier secteur est toutefois en retrait au 1er trimestre 2017.  (+1,8% après +6,6).

 

Selon La Croix du 19 mai, “le taux de chômage aura finalement légèrement diminué sur l’ensemble du quinquennat Hollande. Selon l’Insee, le chômage a reculé de 0,4 point au premier trimestre de l’année, pour s’établir à 9,6% de la population active pour tout le pays et 9,3% en métropole. Il retrouve ainsi, pour la première fois, le niveau enregistré au début du mandat de François Hollande (9,7 % pour la France entière au deuxième trimestre 2012 et 9,3% en métropole)”.

 

 

 

 

 

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27% des entreprises artisanales ont fait une demande de prêt; 86% ont obtenu satisfaction

Méthodologie : enquête réalisée par la DGE et l’Institut supérieur des métiers (ISM) au mois de novembre 2016 sur les pratiques et les besoins de financement des entreprises artisanales au cours des 12 derniers mois. L’enquête porte sur 1 600 entreprises artisanales de France métropolitaine de moins de 20 salariés, hors micro-entrepreneurs. 85% sont des TPE (entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 2M€)  

 

70,5% des artisans estiment leur situation financière saine en 2016 (69,5 % des artisans dont l’entreprise a plus de trois ans).

 

Plus l’entreprise est de grande taille, meilleur est le jugement sur sa situation financière :  64% des entreprises artisanales sans salarié jugent saine leur situation financière contre respectivement 79% et 81% des entreprises artisanales de 1 à 9 salariés et de 10 à 19 salariés.

Globalement, la perception de leur situation financière est comparable à celle de 2013 (71%), mais celle-ci se dégrade pour les entreprises sans salarié (67,5% d’opinion positive en 2013 contre 62% en 2016).  

 

En 2016, 27% des entreprises artisanales de moins de 20 salariés (hors autoentrepreneurs) ont fait au moins une demande de prêt bancaire, dont parmi ces demandeurs 15% plusieurs prêts bancaires.

Les entreprises de 10 à 19 salariés et celles d’ancienneté inférieure à trois ans se distinguent par une demande de prêt bancaire plus fréquente (respectivement 48% et 36%) à avoir sollicité au moins un prêt bancaire en 2016.  

 

Les principales raisons des demandes de prêt bancaire sont l’achat d’équipements nouveaux (40%), l’achat d’un véhicule professionnel (24%) et la trésorerie (21%).

Le recours à l’emprunt augmente avec la taille (de 17% des entreprises sans salarié à 48% pour les 10-19 salariés); comparés à 2013, le recours est nettement plus fréquent quelque soit la taille, y compris en trésorerie (30% avaient en 2016 des difficultés de trésorerie contre 21% en 2013); pour 40% ces problèmes sont permanents; les entreprises sans salarié sont particulièrement touchées (33% vs 21% en 2013), contre respectivement 26% et 20% des entreprises de 1 à 9 salariés et de 10 à 19 salariés. Les secteurs du bâtiment et de la fabrication sont également fortement concernés par la hausse de ces difficultés.

 

Ces problèmes affectent les projets d’investissement; en effet, plus de la moitié ayant des difficultés de trésorerie ont abandonné ou reporté de tels projets en 2016 contre 18% de celles ne rencontrant pas ce type de difficultés;

Par contre, le recours est assez proche au regard des activités (de 23 à 29%), mais en progression entre 2013 et 2016 :

82% des demandes de prêt bancaire ont été acceptées totalement et 4,4% partiellement; 10,6% des demandes ont été refusées totalement (4,8% pour les crédits d’investissement). Les entreprises artisanales sans salarié, celles du bâtiment et de moins de trois ans essuient plus fréquemment un refus (respectivement 15%, 13% et 12,5% des demandes).

Les difficultés de trésorerie entraînent aussi plus de refus de prêt des banques : en 2016, 31% des demandes de prêt pour des problèmes de trésorerie ont été rejetées contre seulement 4,8% des demandes de prêt d’investissement. 83% des artisans dont la demande de prêt a été rejetée rencontrent des difficultés de trésorerie.  

 

Le fait d’avoir des crédits en cours de remboursement a un impact positif :  2% des artisans ayant déjà des crédits professionnels en cours de remboursement ont eu leur demande de prêt bancaire refusée contre 17,5% des artisans n’ayant pas de crédits à rembourser.  

 

En 2016, 8,8% des entreprises artisanales ayant un projet à financer ont délibérément fait le choix de ne pas solliciter de prêt prévoyant un refus de leur banque; les difficultés de trésorerie affectent le comportement d’autocensure (15% des artisans rencontrant de tels problèmes se sont abstenus de demander un prêt bancaire pour financer des investissements contre 5,5% des autres artisans). D’autres raisons que les difficultés de trésorerie peuvent conduire les artisans à ne pas solliciter de prêt bancaire, même s’ils ont un projet à financer (principe de ne jamais demander de prêt bancaire, trésorerie suffisante pour financer eux-mêmes leurs projets, demande rédhibitoire de garanties par la banque…).  

 

En 2016, 3/4 des projets autofinancés étaient des achats d’équipements nouveaux ou des renouvellements d’équipements (hors achat de véhicule professionnel), soit parce que l’entreprise est dans une situation financière saine, soit parce qu’elle est trop en difficulté; la part des artisans ayant eu recours à l’autofinancement s’est accrue de 10 points de pourcentage entre 2013 et 2016.

Toutes les catégories d’entreprises artisanales sont concernées par cette augmentation; les entreprises du secteur de la fabrication et celles dont le dirigeant a moins de 30 ans sont les plus susceptibles de s’autofinancer (respectivement 44% et 57% vs 36% de l’ensemble des entreprises artisanales).

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Les formes du travail bougent ; super-interim, plateformes collaboratives

Source : à partir d’enquêtes menées auprès de salariés ou de représentants de direction, et de la littérature en gestion et sociologie des organisations, France Stratégie repère plusieurs modèles-types d’organisation du travail   

 

4 modèles actuels sont identifiés :  2 « classiques » et 2 « modernes », car ils intègrent de nombreuses innovations organisationnelles et managériales; ils sont présents dans tous les secteurs et quelle que soit la taille de l’entreprise.  

 

Les organisations classiques (34% des salariés en Europe mais 45% en France)) se caractérisent par une autonomie faible des travailleurs, peu d’autocontrôle, une forte répétitivité des tâches et un faible contenu cognitif dans le travail, ainsi que par la quasi-absence d’innovations organisationnelles.

L’organisation simple (16% des salariés en Europe, 21% en France), concerne surtout des employés du secteur tertiaire (services à la personne, associations, etc.), des vendeurs, des commerciaux, mais aussi des employés et des ouvriers non qualifiés. Elle se distingue par des procédures de travail peu formalisées.

-L’organisation taylorienne (18% des salariés, 24% en France), suppose une supervision hiérarchique élevée mais partage certains traits des organisations modernes, notamment le travail en équipe (principalement sans autonomie) ou le système de rotation des tâches.

Elle est particulièrement répandue dans le secteur industriel (textile-habillement, agroalimentaire, transport, bois, etc.) concentrant le plus d’ouvriers et d’employés non qualifiés.  

 

Les organisations modernes : « apprenante » ou « lean production »  :

-L’organisation apprenante (37% des salariés) est orientée vers le travailleur et s’appuie sur une approche du travail volontariste, d’où découlent des pratiques organisationnelles et managériales participatives (décentralisation des décisions et autonomie, travail en équipe).

Plus présente dans le tertiaire, elle se caractérise par une forte autonomie procédurale des salariés (méthodes et rythme de travail), et un fort contenu cognitif des tâches (apprentissage au travail, résolution de problèmes, complexité); les salariés souvent polyvalents et participent à l’élaboration des objectifs avec la hiérarchie, disposent d’une forte autonomie, contrôlent eux-mêmes la qualité de leur travail et utilisent la technologie comme un outil d’amélioration du contenu du travail et des process de production.

-L’organisation en lean production (29% des salariés) est plus orientée vers les exigences du marché, le travailleur devant sans cesse s’adapter à des contraintes externes mouvantes, par la mise en place de pratiques performantes (management par la qualité, travail en équipe, rotation des tâches et juste-à-temps) visant une rationalisation maximale des coûts de production, via la standardisation des processus et le respect de normes. Elles concentrent le plus d’ouvriers et d’employés qualifiés. Elle se différencie toutefois par la faible autonomie procédurale accordée aux salariés (méthodes, rythme, contrôle de la qualité), avec une forte diffusion d’outils de type « management par la qualité » (normes précises à respecter) et de juste-à-temps (zéro défaut, zéro gaspillage, respect des délais, etc.).  

 

4 types d’organisation du travail à l’horizon 2030    Plusieurs tendances de fond bousculent les formes de travail :

-un environnement économique à l’horizon de 2030 marqué par la forte intensité de la concurrence mondiale, avec un déplacement du centre de gravité du monde vers l’Asie. Les entreprises privilégieront des modes d’organisation capables de générer rapidement des produits et des services innovants et de qualité pour se différencier sur le marché mondial tout en rationalisant au maximum leurs coûts de production.

-la classe moyenne constituera la majorité de la population mondiale en 2030, avec près de 5 milliards de membres sur une population projetée de 8,3 milliards. Les  pays émergents (Inde, Brésil, Mexique, pays d’Afrique, etc.) vont s’efforcer de monter en gamme en produisant moins cher des biens et services à forte valeur ajoutée.

Le ralentissement de la croissance économique mondiale est envisagé par la plupart des travaux de prospective.

– l’avènement de l’ère du big data, avec une capacité d’analyse et de collecte des données décuplée, le développement de l’automation et des technologies manufacturières avancées, la diffusion massive des NTIC et des terminaux portables; en 2013, 67% des salariés déclaraient travailler plus souvent de manière collaborative et en réseau ouvert grâce aux NTIC et 57% travailler de plus en plus avec des collègues distants géographiquement.

-ces innovations se généraliseront d’autant mieux qu’elles seront stimulées par l’élévation du niveau d’éducation, favorable à une autonomisation croissante des individus. La combinaison de toutes ces dynamiques engendrera une complexité que les entreprises devront gérer au quotidien, avec une tension forte entre la gestion à court terme (rationalisation des coûts, réactivité, etc.) et à long terme (capital humain, notamment).

Pour l’entreprise, cela nécessitera des systèmes de prise de décisions rapides et performants, des structures organisationnelles plus souples, pouvant impliquer des transformations radicales.  

 

De ces faits

 

1 Ces tendances lourdes sont favorable aux organisations apprenantes : sur le plan organisationnel, leur mise en oeuvre implique un processus d’apprentissage continu et une diffusion rapide des meilleures pratiques et suppose de valoriser l’ensemble de l’équipe multidisciplinaire; au centre de ces systèmes intégrés se trouve le gestionnaire, chargé de coordonner les interventions et les actions de tous les acteurs; Il s’appuie sur une architecture informationnelle « participative », avec une base de données constamment mise à jour pour garantir une prise de décision fondée sur des données probantes, en utilisant les possibilités offertes par les technologies. Apparaissent de nouveaux métiers.  

 

2 Autre type : la plateforme collaborative virtuelle Ce modèle, issu de la diffusion de nouvelles technologies numériques (big data, réseaux sociaux, etc.) donne naissance à une variante de l’organisation apprenante : la plateforme collaborative virtuelle; celle-ci pourrait s’imposer dans de nombreux secteurs d’activité à forte valeur ajoutée.

Ces plateformes permettent d’éclater les différents services (la recherche et développement, le management, le design, le marketing, la production, etc.) tout en les reliant par des espaces de travail virtuels; les entreprises minimisent ainsi leurs coûts

– en infrastructures, en acquisition de compétences, en collecte d’informations, etc.

et accélèrent les interactions avec une multitude d’acteurs

– employés, clients, consommateurs, etc.

autour d’un projet spécifique; en cas de besoin, on peut facilement recourir à des compétences externes ou mobiliser en interne des équipes de taille variable, y compris sans rémunération (échange de produit/service); de plus, une personne pourrait travailler chez plusieurs employeurs;

Chaque individu pourrait être sa propre entreprise sous-traitante et vendrait sa force de travail sur les plateformes; la concurrence serait sans doute féroce.

Les clients, très renseignés sur la concurrence via les plateformes comparatives sont aussi appelés à intervenir, y compris dans la conception du produit. Outre l’apprentissage, les relations hiérarchiques et la localisation du travail, ces plateformes virtuelles risquent de modifier les systèmes de rémunération et jusqu’à la notion de propriété du savoir.

La rémunération est par définition entièrement variable et fondée uniquement sur le résultat. Les participants au projet ne sont plus payés en fonction du temps consacré mais de l’atteinte d’un objectif fixé par l’entreprise. Les plateformes collaboratives et le travail en communauté changent aussi la manière d’évaluer le travail.

Dans un modèle « uberisé », les entreprises pourraient recruter pour une courte période des candidats déjà évalués par d’autres et gagner ainsi du temps dans la sélection des candidats. Le niveau d’incertitude est diminué, de même que l’aléa moral lié à un contrat de travail stable  

 

3 le super intérim L’innovation technologique, pourraient favoriser la croissance d’organisations simples mais sous forme d’un « super-intérim » ultra-flexible. Appuyé sur des réseaux de communication très rapides, ce modèle se généraliserait dans les secteurs qui connaissent des pics de demande de courte durée : on pourrait ici assister à la fin du modèle « employeur unique/contrat de travail unique “; ce type pourrait donner naissance à une société à deux vitesses, avec une « technoélite » bien intégrée et un « techno-prolétariat » dévolu aux tâches à faible valeur ajoutée.  

 

4 Le taylorisme new age  La révolution en matière d’automation et de technologies est susceptible de changer radicalement les modes de production, voire de faire disparaître certaines usines; avec l’imprimante 3D, par exemple, le consommateur pourra fabriquer des produits directement à la maison.  

 

La recherche d’une plus grande complémentarité entre l’autonomisation du travail et le capital humain pourrait annoncer la convergence de la lean production avec une organisation apprenante combinant le management japonais par la qualité et le modèle sociotechnique à la suédoise fondé sur l’apprentissage continu. “

L’efficacité d’une technologie ne repose pas uniquement sur la puissance de ses algorithmes, mais sur sa capacité à être utilisée par tous; de cette capacité dépendrait le confort de travail, la montée en compétences et la participation active à l’amélioration continue des processus de production. La performance de la lean production serait tributaire de la complémentarité productive entre les innovations technologiques et le capital humain; si elle atteint cette complémentarité, la lean production pourrait bien basculer vers l’organisation apprenante”.  

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Pour les TPE, 2016 est stable au regard de 2015; mais la situation demeure fragile

Méthodologie : les chiffres sont issus de l’observatoire de la Fédération des centres de gestion agréés, et établis à partir d’un échantillon de 17.000 entreprises de l’artisanat, du commerce et des services.  

 

« La situation est relativement stable pour les TPE, la baisse du chiffre d’affaires est moins forte que celle de 2015 ».

Sans aggravation majeure de la conjoncture, les entrepreneurs semblent dans une dynamique de reconquête de leurs marchés. Cependant, la santé des TPE reste fragile. Après 5 années de baisse de leur activité, les TPE n’ont pas réussi à retrouver la croissance. En 2016, leur chiffre d’affaires était en baisse en moyenne de -0,6% par rapport à 2015, toutefois bien loin de l’année noire de 2014 ou celui-ci chutait de -3,1%.  

 

Les chiffres de la FCGA laissent apparaître des contrastes entre les secteurs; 

l’équipement à la personne enregistre la plus forte baisse sectorielle (-3,8%, après une baisse déjà en 2015 de -3,4%);

l‘artisanat du bâtiment, secteur stratégique pour l’ensemble des petites entreprises, affiche un recul de -2,1%.

Dans le commerce globalement, l’activité stagne; la variation du chiffre d’affaires est de -0,4% en 2016.

La plus forte hausse d’activité est à mettre au crédit des services à la personne (+1,5%) mais avec à l’intérieur de ce secteur là encore de fortes disparités.

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Les Déterminés interviennent dans les quartiers difficiles

L’association les Déterminés, née d’un partenariat entre le Medef et l’association Agir pour Réussir, aide les jeunes de 18 à 35 ans à créer leur entreprise.

Elle repère les talents et détecte les vocations d’entrepreneur chez les jeunes des quartiers populaires et ruraux.

L’association propose des formations intensives de cinq à six semaines financées par des partenaires publics ou privés et un accompagnement sur le long terme

La formation, déployée d’abord en Île-de-France se déploie à l’échelle nationale avec des promotions prévues à Lyon et Nancy cette année. Elle bénéficie d’intervenants de renom comme Thierry Marx ou Ludovic Le Moan.

Sur la soixantaine de jeunes déjà formés, une douzaine d’entreprises ont vu le jour dans différents domaines, restauration, transport à la personne, coaching, numérique… et un tiers est en cours de création.

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Le temps partiel : 6 parcours différents

Source : le panel de l’enquête Santé et itinéraire professionnel (SIP) constitué de 11 220 personnes habitant en ménage ordinaire, interrogées en 2006/2007 et 2010 sur leurs histoires professionnelle, familiale et de santé.  Là encore une information utile aux structures d’appui à la création et aux entreprises pour situer de futurs créateurs et de futurs salariés au sein des TPE et PME.  

 

La part du temps partiel dans l’emploi a doublé depuis le milieu des années 1980 : un emploi sur vingt à la fin des années 1960, un emploi sur dix à partir de 1983 et un emploi sur cinq en 2015. 

 

Le secteur des services est le principal pourvoyeur (grande distribution, HCR, activités de nettoyage en entreprise avec plus de trois emplois sur dix à temps partiel); les salariés y sont peu qualifiés, les choix d’emploi souvent restreints ; en 2011, un salarié à temps partiel sur trois travaille ainsi faute d’avoir trouvé un temps complet.   

 

L’augmentation du temps partiel a accompagné la progression de l’activité et de l’emploi des femmes : 28 ans, 60% des femmes nées avant 1945 étaient actives, 70% de celles nées dans la décennie d’après-guerre et plus de 85% de celles nées après 1965.

Au fi l des générations, les femmes devenant mères interrompent moins souvent et moins longtemps leur activité professionnelle et une partie d’entre elles occupent un emploi à temps partiel. 

Au début des années 1980, moins de 20% des femmes en emploi travaillent à temps partiel, 30% à partir de la fin des années 1990; en 2015, les femmes représentent huit travailleurs à temps partiel sur dix.   Des différences notables entre les personnes en emploi partiel et emploi à temps complet entre 20 et 40 ans :

 

Entre 20 et 40 ans, 6 grands types de parcours professionnels, manifestant comme éléments discriminants le sexe, la charge d’enfants, le vécu ou non en couple, le niveau de formation et l’accès au CDI :

 

Parcours “temps partiel continu » (25% des temps partiels) : un emploi stable à temps partiel (pendant 12,6 ans en moyenne), plutôt long chez le même employeur (81% au moins 5 ans),  plutôt tertiaire, hors commerce, plus souvent pour des cadres à 40 ans.  

 

-Parcours de type « temps partiel tardif » (16%): un emploi à temps partiel stable (la moitié des emplois occupés), en début de parcours professionnel, pour des femmes en couple; 

85% cessent leur activité à temps complet l’année d’une naissance ou l’année suivante; le 1er emploi à temps partiel apparaît tardivement dans les parcours (7 années après le 1er emploi), au-delà de l’âge de 33 ans en moyenne; à partir de 35 ans, le temps partiel devient la condition d’emploi majoritaire.

Elles travaillent plus souvent dans les soins et le tertiaire, notamment comme indépendantes. Ces femmes (98% de ce type de temps partiel) sont elles sont aussi plus nombreuses à déclarer avoir eu des problèmes de santé.

 

Parcours de type « temps partiel peu actif » (21%) : concerne davantage des femmes ayant au moins deux enfants (86% contre 76 en moyenne pour la totalité des femmes à temps partiel). On y constate une alternance entre des emplois courts à temps complet et à temps partiel, et des périodes d’inactivité; l’épisode de temps partiel est transitoire, alors que l’inactivité est durable. À l’âge de 40 ans, le dernier type de contrat de travail est plus fréquemment un emploi à durée déterminée (37% contre 23% pour l’ensemble de la population).  

 

-Parcours de type « temps partiel transitoire » (12%) : lien fort à l’emploi et peu diplômée. Entre 20 et 40 ans, elles ont près de 20 années en emploi, avec 5,5 années à temps partiel, une période transitoire qui suit et parfois précède un temps complet. Plus souvent que les autres à temps partiel, elles ont moins de deux enfants et elles vivent moins en couple. Ces personnes travaillent plus souvent dans le commerce et sont moins diplômées.

 

Parcours de type « temps partiel permanent » (10%): le temps partiel représente en moyenne 16 des 20 années en emploi et s’installe dans un emploi long;  le temps complet se situe en début de vie active, précédant le passage à temps partiel (les 2/3 passent d’un temps complet à un temps partiel l’année de la naissance d’un enfant ou l’année suivante); elles ont vécu moins longtemps en couple. Près de la moitié des personnes exercent le plus souvent à 80% d’un temps complet (30 % pour l’ensemble des temps partiels). À l’âge de 40 ans, les personnes qui suivent ces parcours sont plus souvent en CDI (90%). Le temps partiel pourrait répondre à un souhait d’alléger la charge de travail pour mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.  

 

-Parcours de type « temps partiel d’entrée »(16%) : l’emploi à temps partiel comme modalité d’accès à l’emploi à temps complet ; Il concerne seulement 5 des 18 années en emploi. 

40% sont des hommes (ils ne sont que 16% de la population observée). Il s’agit plus souvent de parents de deux enfants, étrangères ou nées étrangères et de diplômés du supérieur (travaillent tout en terminant leurs études).  

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  • Le temps partiel : 6 parcours différents
    Source : "L’essor du temps partiel au fil des générations : quelle incidence sur la première partie de carrière des femmes et des hommes ?", Dares Analyses N°33, mai 2017

l’activité du bâtiment artisanal est en hausse de 1,5% en volume et de 0,1% pour l’emploi

Le premier trimestre 2017 s’inscrit dans la continuité de la reprise engagée depuis le début de l’année 2016, avec + 1,5% de croissance en volume et une hausse de 0,1% pour l’emploi au 4éme trimestre 2016.  

 

La construction neuve progresse de 2,5% en volume (par rapport au même trimestre l’année précédente); cette hausse devrait se poursuivre dans les prochains mois, les mises en chantier de logements progressant de 13% (en cumul sur un an) à fin février 2017, soient 387 000 logements commencés.

L’activité d’entretien-rénovation progresse également (+1% en volume par rapport au même trimestre l’année précédente). Noter que 867 000 logements ont été vendus à fin février 2017 (cumul sur un an, soit une hausse de 8%). 

Les montants de crédits accordés pour l’achat d’un logement neuf continuent de progresser : + 29,7% au 4éme trimestre 2016 (par rapport au même trimestre de l’année précédente), +23,6% pour l’acquisition de logements anciens +15,2% pour les travaux d’entretien-amélioration.  

 

L’accroissement de l’activité est homogène entre les différents corps de métiers (entre  +1% et +2% pour la performance énergétique).

La croissance est plus prononcée dans les entreprises de 10 à 20 salariés (+2% contre +1% chez les moins de 10 salariés), mais elle est plus modérée qu’au 4éme trimestre 2016 avec un recul de 0,5 point, quelle que soit la taille des entreprises.  

 

14% des entreprises enregistrent une baisse de leur chiffre d’affaires réalisé pour le compte des collectivités locales tandis que 12% constatent une hausse;  noter que le nombre d’entreprises travaillant pour le compte des collectivités locales est en légère hausse au 1er trimestre 2017 avec 27% (contre 24% au même trimestre l’année précédente), un niveau non-atteint depuis le 2éme trimestre 2014.

La part d’entreprises réalisant des travaux en sous-traitance se stabilise à 16%, soit 4 points de plus qu’au même trimestre l’année précédente (12%); seules 5% notent une baisse de leur activité tandis que 30% constatent une progression. L’activité en sous-traitance est ainsi très supérieure à la moyenne observée sur les 7 dernières années.  

 

À l’échelon régional, bien que la majorité des territoires soient concernés par la hausse de l’activité, il subsiste des inégalités : la Bretagne, la Nouvelle Aquitaine et le Pays de la Loire se démarquent avec des croissances respectives de +3, +3 et +3,5%, alors que la croissance stagne dans les Hauts-de-France, et diminue de 0,5% en Bourgogne-Franche-Comté.  

 

Les carnets de commandes représentent 86 jours de travail au début du mois d’avril 2017 (10 jours de plus qu’un an auparavant, 20 jours de plus qu’en avril 2015). Le renouvellement des carnets de commandes augmente pour l’ensemble des entreprises quels que soient leur activité et leur effectif salarié.  

 

Le solde d’opinions concernant la trésorerie est positif et s’établit à + 7 points (contre – 15 points pour la moyenne de long terme); 13% déclarant une détérioration et 20% une amélioration. 28% des entreprises font état de besoins de trésorerie (contre 45% au même trimestre de l’année précédente), mais 55% d’entre elles déclarent un besoin supérieur à 10 000€ (en hausse). 

Pour 48 % des entreprises, les difficultés de trésorerie viennent de l’allongement des délais de paiement des clients (21 jours), 25%  dimpayés, 23% d’une baisse de l’activité  et 12% d’une hausse de l’activité Au 4e trimestre 2016, les prix augmentent de 0,9% (par rapport au même trimestre l’année précédente), mais les coûts augmentent de +1,5% sur la même période;  

 

20% des entreprises déclarent une baisse des marges, contre 8% une hausse.   L’emploi salarié du BTP s’établit à 688 370 au 4éme trimestre 2016 (stabilité), alors qu’il augmente de +1,2% sur la même période pour l’ensemble des secteurs; l’emploi intérimaire y est en hausse.

22% des entreprises ont cherché à embaucher au cours du 2éme semestre 2016, mais 3% ne sont pas parvenues à satisfaire leurs besoins de main-d’œuvre. 12% des entreprises pensent embaucher des salariés supplémentaires (contre 7 % un an auparavant); ces intentions d’embauche concernent aussi bien des remplacements (départ en retraite, CDD…) qu’un surcroît d’activité; 2% envisagent de licencier ou de ne pas renouveler les contrats au premier semestre 2017.  

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1,392 millions de seniors sont sans emploi dont 43% entre 50 et 54 ans

L’indemnisation du chômage repose sur l’articulation de deux régimes : l’assurance chômage, régime contributif financé par les cotisations sociales des employeurs et des salariés, et le régime de solidarité financé par l’État, principalement destiné aux chômeurs ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage.

L’assurance chômage prévoit 2 règles d’indemnisation spécifiques pour les seniors : s’il a travaillé au moins 4 mois au cours des 36 mois précédant la fin du dernier contrat de travail (contre 28 mois pour les moins de 50 ans), et une durée maximale d’indemnisation plus longue (36 mois, contre 24 pour les moins de 50 ans). Par ailleurs, le « maintien à l’ARE » permet sous certaines conditions de continuer à en bénéficier, jusqu’à ce qu’ils puissent liquider leur retraite à taux plein; ajoutons l’allocation transitoire de solidarité (ATS) en attendant leur départ en retraite, dans le cadre du régime de solidarité financée par l’État. Une information utile pour les structures d’appui aux créations d’entreprise, en direction des créateurs chômeurs seniors.  

 

1,392 millions étaient indemnisés (60% d’entrer eux) ou indemnisables (40% d’entre eux) au 30 09 2014; 43% étaient âgés de 50 à 54 ans, 40% de 55 à 59 ans et 17% 60 ans et plus. Ceux qui étaient indemnisés l’étaient pour 83% par l’assurance chômage.  

 

Les personnes indemnisées par l’ARE percevaient un montant mensuel brut moyen d’allocation de 1 029 euros, une allocation d’autant plus élevée que l’allocataire était âgé pour les plus de 60  ans contre  pour les moins de 50 ans.  

 

Parmi les demandeurs d’emploi seniors indemnisables par l’ARE, la part de ceux exerçant une activité réduite était forte chez les personnes âgées de 50 à 54 ans (49%, dont 27% en étant indemnisées et 22% sans l’être), et beaucoup plus faible à partir de 60 ans (28%, dont 18% en étant indemnisés et 10 % sans l’être).

Les seniors de 50 à 54 ans travaillaient, en moyenne, 6 heures de plus que l’ensemble (soit 76 heures) pour un revenu net mensuel de 762€, complété par une allocation de 774€ nets par mois; ceux âgés de 55 à 59 ans travaillaient, en moyenne un peu moins pour un revenu mensuel net plus faible (709€ complété par une allocation de 818€ nets.

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Les élections présidentielles ont-elles eu un impact sur le flux de créations d’entreprise?

On pourrait le penser quand on observe les créations d’entreprise en avril 2017, comparées aux années précédentes : elles sont en baisse de 8,3% au regard d’avril 2016 et de 1,8% au regard de 2015 :

D’autant que la progression au cours des 12 derniers mois a été fort favorable avec 4,6% (7,4% pour les  créations classiques ou non autoentrepreneurs et 0,7% pour les autoentrepreneurs), si l’on compare aux 12 mois précédents. Noter que les autoentrepreneurs ont très légèrement progressé, mais sont toujours en situation bien moins favorable que dans les périodes 2010-2015.

Tout type de création confondus, certains secteurs d’activité ont nettement progressé depuis 2010 (cette observation est intéressante pour repérer les tendances mêmes si 40% des autoentrepreneurs n’ont pas donné lieu à des recettes): les transports (ubérisation), les activités immobilières (en nette reprise avec un meilleure conjoncture et des taux d’emprunt très bas), les Hôtels/cafés/restaurants, l’informatique/ communication, plus modestement la santé/éducation et les services aux personnes; par contre la construction (régression la plus importante) le commerce et “l’industrie” ont régressé :

En ce qui concerne les créations classiques, toutes les activités ont progressé au regard des 12 moins antérieurs (mai 2016-avril 2017 comparés à mai 2015-avril 2016)

Par contre les autoentrepreneurs ont connu une baisse dans la majorité des activités, fortes dans les activités les plus “traditionnelles” telles la construction, l’industrie, le commerce, les activités financières et assurances, secteurs où l’importance des autoentrepreneurs au sein de la globalité de créations est faible (entre 11 et 31%):

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60% des immatriculés comme autoentrepreneur ont fait des recettes

Source : tableaux Sine 2014 relatifs à l’immatriculation des autoentrepreneurs du 1er semestre 2014, à leur prise effective d’activité et à leur présence en fin d’année 2014 Un profil assez proche des créateurs “classiques” 

 

Sur l’ensemble des immatriculés en tant qu’autoentrepreneur au 1er semestre 2014, seuls 60% ont démarré leur activité en 2014; c’est dire que 40% des immatriculés n’ont jamais eu d’activité en 2014; parmi ceux qui sont en activité,  54% sont en activité principale et donc 46% en activité secondaire ou occasionnelle.  

 

En termes d’âge, les plus jeunes ont moins souvent démarré une activité sous cette forme (54% chez les moins de 30 ans contre 72% chez les 60 ans et plus).

Par contre, quelque soit l’âge le taux d’activité principale est proche (entre  54 et 58%) avec une exception d’importance, chez les plus de 60 ans qui ne sont que 34% à avoir choisi ce régime pour une activité principale.

64% sont des hommes (un chiffre proche un peu moins élevé que celui des créateurs “classiques”), ont moins souvent démarré effectivement une activité que les femmes (56% contre 67); et ce quelque soit leur âge; par contre, le taux d’activité principale est proche (55 et 53%).

 

En termes de niveau de diplôme, 41% viennent de l’enseignement supérieur, 38% du niveau collège et 21% du bac; les autoentrepreneurs issus de l’enseignement supérieur ont plus souvent démarré une activité (62-66% vs 51-59), mais moins souvent à titre principal (43-50% vs 60-65 pour les diplômes au plus de niveau CAP).

Si l’on observe la situation des autoentrepreneurs avant leur immatriculation, 45% sont le fait de salariés, 28% de chômeurs et 21% d’inactifs (termes impropres puisque parmi ces derniers, 6,5% sont étudiants et 4,7% retraités). Le taux de démarrage est assez proche, quelque soit la situation antérieure (qui peut demeurer après l’immatriculation), avec 55 à 62%, mais avec l’exception de 72% pour les retraités.

 

Quant au choix d’exercer en activité principale, il n’est pas surprenant de constater que ce sont les chômeurs et les inactifs qui en sont les plus friands (80 à 88%), alors que les salariés et les retraités le sont peu (18 à 33%).

 

Enfin en termes d’activité, ce sont les services aux entreprises (32% ) et aux personnes (24%) qui dominent, contre 24% dans le commerce (vente sur les marchés et à distance notamment), devant la construction et” l’industrie”; la santé et l”éducation sont les secteurs où l”‘on démarre le plus  l’activité (73-77%) mais en activité complémentaire.

 

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14 020 jeunes sensibilisés à l’entrepreneuriat en mars 2017

Entre le 6 et le 11 mars 2017, 14 020 jeunes ont été sensibilisés à l’entrepreneuriat (dont 3 822 dans l’enseignement supérieur, en lien avec les Pépites) dans 251 établissements (dont 226 collèges et lycées, 2 CFA, 19 établissements du supérieur couvrant 47 départements); 450 entrepreneurs et 93 réseaux ont été mobilisés à cet effet.

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