Archives mensuelles : octobre 2016

Un état des lieux des TPE et petites PME en 2016

La 8éme édition présente les résultats d’une enquête menée auprès de 4 062 entrepreneurs ou responsables d’entreprises de moins de 50 salariés en Europe (France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Royaume-Uni) et aux Etats-Unis, en ligne entre le 9 mai et le 6 juin 2016.

 

Age des sondés : 26% moins de 39 ans, 24% de 40 à 49 ans, 27% de 50 à 59 ans et 22% 60 ans et plus

Taille de l’entreprise : 43% aucun salarié, 27% de 1 à 4 salariés, 12% de 5 à 9, 9% de 10 à 19 et 9% de 20 à 500 salariés

Age de l’entreprise : 35% au plus 5 ans (21% 2 ans au plus, 12% de 3 à 5 ans), 15% de 6 à 9 ans, 51% au moins 10 ans (26% de 10 à 19 ans, 25% 20 ans et plus)

62% d’hommes et 38% de femmes

 

“Pour la première fois depuis de nombreuses années, la majorité des petites entreprises dans les six pays étudiés sont au diapason et affichent une progression de leur chiffre d’affaires, étoffent leur portefeuille de clients et améliorent leurs carnets de commandes. Les investissements ont dépassé les attentes,”

 

Les 2/3 des entreprises ont vu leur chiffre d’affaires croître (85% pour les plus grandes); les 6 pays étudiés participent à l’embellie (60% en France contre 54% un an avant); 63% font état également d’une amélioration des commandes à terme; toutefois, les perspectives pour l’année à venir s’assombrissent (si 65% sont optimistes en l’Allemagne, elles ne sont que 41% en France, le chiffre le plus faible pour les 6 pays); 70% indiquent une augmentation du nombre de nouveaux clients. 41% ont lancé de nouveaux produits (42% en France)

Les plus grandes des entreprises interrogées font état de hausses plus conséquentes en chiffre d’affaires (77% contre 59% pour les plus petites), en bénéfice (85% contre 70% 1an avant), en recrutement, en innovation et en recours à l’emprunt.

 

16% ont cherché un financement auprès d’une banque; 22% affirment que l’accès au financement bancaire a été plus compliqué (contre 19% l’année précédente); la part de celles affirmant que l’accès au crédit s’est durci s’est réduit de 23 à 21%, tandis que la part de celles déclarant que l’accès est désormais plus facile a pratiquement doublé (de 7 à 13%).

17% utilisent leur carte de crédit pour financer leurs activités, tandis qu’une sur dix envisage l’année prochaine le recours à des sites de crowdsourcing (17% celles dont le chiffre d’affaires excède 10M€), 11% se sont tournés vers leurs proches pour obtenir un soutien financier. 3% ont fait appel au capital risque (10% l’envisageraient en France contre 4% 1 an avant). 4% affirment avoir hypothéqué leur logement pour lever des fonds; ils sont 6% à l’envisager pour les 12 prochains mois.

40% des entrepreneurs ayant créé leur propre entreprise au cours de ces 4 dernières années, s’appuient sur des fonds de sources externes (34% en France, 44% aux USA).

 

Le nombre des sociétés ayant recruté du personnel a chuté de 21 à 13% et 10% ont affirmé avoir réduit leur personnel; plus l’entreprise a un chiffre d’affaires important, plus le recrutement est fréquent :

Toutefois, 21% des entreprises (26% en Espagne) envisagent d’étoffer leurs effectifs l’année prochaine (4% parlent de le réduire).

Seulement 19% des entrepreneurs Français se sentent mieux, contre 35% en moyenne, et entre 31 et 41% pour les autres pays

 

Il y a un an, 20% envisageait de revoir les investissements à la hausse et 36% les réduire ou ne pas investir du tout. 24% on revu leurs investissements à la hausse au cours de l’année écoulée et 34% les ont réduits ou se sont abstenus; 22% devraient augmenter leurs investissements l’année à venir.

 

Les risques majeurs sont pour 42% le non-paiement par les clients, puis le risque découlant d’un événement imprévu (25%), et en 3éme position ex æquo, les atteintes à la réputation et la menace de poursuites engagées par un client (21%). 11% ont admis avoir été victime d’une cyberattaque (26% ont affirmé qu’elle s’était traduite par une perte lourde, 16% ont eu recours à leur assurance); 8% seulement affirment disposer d’une couverture d’assurance contre les risques électroniques, alors que 20% admettent que la cybercriminalité constitue un risque majeur contre lequel elles n’e sont pas couvertes.

Beaucoup plus d’hommes que les femmes déclarent avoir pris une assurance dans les domaines : négligence/ faute professionnelle (43% pour les hommes contre 36% pour les femmes), dommages aux biens/pertes accidentelles (58% contre 52%),  manquement à l’obligation contractuelle (34 % contre 28 %).

 

Etre entrepreneur procure de nombreux avantages: les considérations autres que financières dominent le classement : la possibilité de travailler à domicile/à partir d’autres sites, la flexibilité en termes d’heures de travail, le sentiment d’exercer un meilleur contrôle sur sa vie

 

Le nombre d’heures de travail a tendance à augmenter avec la taille de l’entreprise ; l’’entrepreneur individuel travaille en moyenne 37 hres par semaine, alors que le créateur ou le dirigeant d’une société comptant entre 20 et 50 salariés travaille en moyenne 48 hres; le temps de travail des hommes est de 44 hres, celui des femmes de 38 hres. Toutefois, être créateur de petite entreprise, c’est travailler d’arrache-pied (42 hres de travail hebdomadaires, 45 en France).

Le nombre moyen de jours de congés est de 21 jours.

 

Que faut-il pour devenir un entrepreneur ? 66% citent la « capacité à travailler dur”, 63% la détermination, puis l’indépendance, le courage,

49% affirment avoir toujours eu l’idée de développer leur activité (52% des hommes contre 45% des femmes); ce sont également ceux qui font le plus grand nombre d’heures. 23% ont lancé leur entreprise alors qu’ils avaient des parents entrepreneurs.; 31% disent l’avoir fait à partir d’autres modèles (45% aux USA); 26% l’ont fait en raison de l’impossibilité de trouver un travail approprié.

Une formation universitaire pourrait être un avantage pour gérer une entreprise (57%); noter que 34% seulement ont suivi une formation en gestion des affaires dans un collège ou une université.

 

Quant à ceux qui comptent s’arrêter dans les 5 prochaines années, 36% des dirigeants Français pensent vendre leur affaire (18% aux USA, 21% au Royaume-Uni, 27% en Allemagne); 32% fermeront leurs portes en France (49% aux USA et au Royaume-Uni, 48% en Allemagne) et 14% envisagent de transmettre aux enfants/à la famille (entre 10 et 16% sauf l’Espagne avec 23%); seuls les Américains envisagent de transmettre à leurs salariés (13%).

C’est parmi les entrepreneurs individuels et les entreprises occupant un maximum de 4 salariés que la question de la succession semble être la moins abordée (respectivement 7% et 21%) contre 38% dans les entreprises de 20 à 50 salariés.

 

Une comparaison des points saillants par pays : la France est lanterne rouge pour l’évolution des bénéfices et du chiffre d’affaires; elles est aussi la plus critique vis à vis du gouvernement quant à l’appui apporté aux entreprises

 

 

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Les microentreprises sont 47% des entreprises innovantes, et 52% des nouvelles innovantes

Source : faute d’une base de données des entreprises innovantes, les entreprises observées pour les 3/4 sont des bénéficiaires de politique publique, ce dont il faut tenir compte dans l’appréciation  des résultats.

 

10 676 entreprises innovantes (PME ou ETI), emploient 917 000 salariés et réalisent un chiffre d’affaires total de 243 Md€ en 2014; 47% sont des microentreprises (dont 57% ont moins de 5 ans), alors que 46% sont des PME (dont 72% ont au moins 10 ans) et 7% des ETI (dont 71% plus de 20 ans).

 

L’entreprise innovante médiane emploie 20 salariés, réalise un chiffre d’affaires annuel de 3,3 M€ (8% à l’export); celui de la microentreprise a en médiane 5 années, emploie 3 personnes, possède 175 k€ de capitaux propres et réalise 235k€ de CA, dont la quasi-totalité sur le territoire national; la PME compte 39 salariés, 2,3 M€ de fonds propres et 7,3 M€ de ventes (dont 12,5%à l’export); enfin l’ETI est âgée de 34 ans, emploie 440 salariés, dispose de 39M€ de fonds propres et réalise 111M€ de CA (les 2/3 tiers sont exportatrices). Les 3/4 des entreprises innovantes sont localisés dans 9 régions.

 

D’après la dernière enquête ECI 2012 (Union Européenne), la part des entreprises innovantes baisse sur la période 2010-2012, avec toutefois un recul moins prononcé pour les PME, quel que soit le type d’innovation conduit. En France, la part des PME innovantes se situe au-dessus de la moyenne européenne (52% vs 48%); elles sont aussi plus fréquemment nouvelles; leur propension à collaborer avec la recherche publique se situe par contre légèrement en dessous de la moyenne européenne.

 

Le flux entrant est de 3 300 entreprises, parmi lesquelles les 3/4 ont démarré un projet d’innovation en 2014 et 1/4 a obtenu la publication d’au moins un brevet. 35% des entrantes sont âgées de moins de 5 ans (soit + 7 points par rapport à 2013) et 47% plus de 10 ans (perte de 7 points). Par contre, 4 000 entreprises ont perdu le statut d’innovantes; 52% sont des microentreprises et 43% des PME.

 

220 proviennent du concours I-LAB et des incubateurs de la recherche publique ; 30 % des entreprises issues des incubateurs ont été lauréates du Concours, 20% n’ont bénéficié que du Concours; par ailleurs, près de 50% ont été uniquement accompagnées par les incubateurs. Plus de 40% sont implantées en Île-de-France, Rhône-Alpes et Paca reflétant la répartition de l’activité de R&D privée et publique sur le territoire français.

 

En termes d’activité, les services comptent pour 85% avec une prépondérance pour les TIC (38%) et 14% pour l’industrie, ce que confirme leurs domaines de recherche (génie des procédés 31%, informatique 30%, électronique et télécom 22%).

 

Le lien des entreprises incubées avec la recherche publique montre, à partir de 2003-2004, une inversion du poids des projets « issus » de la recherche publique (39% en 2014 contre 52% en 2001),  et des projets « liés » à la recherche publique (46% contre 25); cette évolution a transformé le métier des incubateurs qui ont dû se professionnaliser dans l’activité de rapprochement de projets market-pull (tirés par la demande) avec la recherche publique.

 

En 2014, 3 299 entreprises réunissaient les critères Jeune Entreprise Innovante (676 sont entrées dans le dispositif cette même année). leurs activités, effectifs et montants d’exonération sont les suivants :

 

Depuis 2005, environ 610 entreprises, en moyenne, entrent chaque année dans le dispositif JEI; 60% des entreprises devenues JEI entre 2005 et 2014 ont moins de 2 ans et 77% moins de 3 ans. Les entreprises entrées dans le dispositif à partir de 2005 restent JEI durant quatre années et demie (mais 17%, 7 ans) .

 

Leurs caractéristiques structurelles et leurs charges élevées (coût de personnel 43% des dépenses, et les investissement liés à la R&D), expliquent leur difficulté à être rapidement rentables et stables ; en 2012, les investissements représentent près d’1/3 de leur chiffre d’affaires (166 k€ pour 510 k€ de CA), malgré un déficit moyen de l’excédent brut d’exploitation de 160 k€. Même si plus des deux tiers des JEI réalisent un CA positif et dégagent une valeur ajoutée positive, seuls 36% réussissent à tirer des bénéfices. Le faible montant de leurs fonds propres (530K€), quasi équivalents au montant de leur CA, confirme que ces jeunes entreprises n’ont pas encore réussi à stabiliser leur activité. Toutefois, 30% exportent (un CA 112 k€ en moyenne).  

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Prés de 10% de nouvelles entreprises ont des salariés dés le démarrage

Il n’est pas inutile de rappeler la définition de la création d’entreprise utilisée par l’INSEE et Eurostat : La notion de création d’entreprise s’appuie sur les concepts harmonisés au niveau européen. Elle correspond aux nouvelles immatriculations dans le répertoire Sirene, qui enregistrent un début d’activité relevant de l’un des cas suivants :

• création de nouveaux moyens de production ;

• cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an ;

• cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d’un an, mais avec un changement d’activité ;

• reprise, par une entreprise nouvelle, des activités d’une autre entreprise s’il n’y a pas continuité entre la situation du cédant et celle du repreneur, en termes d’activité et de localisation.

Dans le chapitre consacré à la création d’entreprises j’ai relevé plusieurs tableaux de données dont on dispose assez peu, d’autant qu’ils permettent souvent une comparaison avec les années antérieures.

 

Tout d’abord, le nombre de créations, différenciant les autoentrepreneurs entre 2005 et 2014: Le flux des autoentrepreneurs, important au début de cette nouvelle possibilité (2009 et surtout 2010) a ensuite décru pour se situer autour de 280 000, passant de 57,6% des créations à 51,1%. Ce flux en décroissance a été compensé par une légère hausse des autres entreprises individuelles. Par contre le flux des sociétés en nombre a peu bougé entre 2007 et 2014 pour se situer autour de 160 000.

La répartition des sociétés ensuite par type de société: les Sarl unipersonnelles ont perdu du terrain (de 30% en 2011 à 22 en 2014); il en est de même pour les autres Sarl (de 57% en 2010 à 35 en 2014), alors que les SAS à associé unique ont connu une nette hausse (de 5% en 2010 à 20 en 2014), tout comme les autres SA (de 9 à 19%).

 

Autre tableau, les activités où l’on peut situer le nombre d’autoentrepreneur en 2014 et leur importance au regard de l’ensemble de créations :

Enfin la fréquence des employeurs dés le démarrage: hors autoentrepreneurs : seules 9,8% des nouvelles entreprises sont employeurs dés le démarrage (entre 2,6 et 14,4% selon les activités) avec une moyenne de 2,7 salariés (entre 1,7 et 3,8 salariés)

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Guides

“Tout savoir sur le prélèvement à la source, à destination des entreprises”, Bercy, octobre 2016

“Les fichiers d’incidents bancaires”, Banque de France, octobre 2016

“Les crédits de trésorerie, l’escompte, la mobilisation des créances, l’affacturage”, FFB, les clés de la banque, plusieurs guides sur ces thèmes, septembre 2016

“Changer de banque, le guide de la mobilité”, FFB, les clés de la banque, septembre 2016

“Comment évaluer l’impact des politiques publiques ? Un guide à l’usage des décideurs et praticiens”, France Stratégie, septembre 2016

 

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Regioscope des services de l’automobile”, ANFA  édition 2016

“Les chiffres clés 2016”, artisanat du bâtiment, Capeb, septembre 2016

“La politique des pôles de compétitivité”, Cour des Comptes, courrier u 1er ministre du 4 juillet 2016

“FINANCES ET COMPTES PUBLICS:  les FINANCES UBLIQUES LOCALES”, Cour des Comptes, octobre 2016

“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé e de formation au 2e trimestre 2016 : plus  de contrats
aidés et premiers effets du plan 500 000 formations », Dares indicateurs N°059, octobre 2016

“Conjoncture de l’emploi et du chômage au 2e trimestre 2016: l’emploi augmente, le chômage recule”, Dares Indicateurs N° 061, octobre 2016

“Entreprises et handicap, les modalités de mise en œuvre de l’OETH”, Dares, document d’études N° 201, septembre 2016

“Les jeunes en emploi d’avenir : quel accès à la formation, pour quels bénéficiaires ?”, Dares analyses, N° 056, octobre 2016

“L’emploi intérimaire reste stable au 2e trimestre 2016”, Dares indicateurs N°054, septembre 2016

“Salaires dans le secteur privé : en 2014, le salaire net moyen augmente de 0,5 % en euros constants”, Insee Première N°1617, septembre 2016

” Créateurs d’emplois, créateurs d’avenirs”, Réseau Entreprendre, Réussir ensemble N°12, congrès du réseau

“SME recovery continues: SME Climate Index stable at 75.5 : Micro businesses and construction sector profit from internal demand”, UAPME, Barometer 2016/H2

 

 

 

 

 

 

 

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L’activité du bâtiment progresse pour le 3éme trimestre consécutif

L’amélioration de la construction neuve s’accélère depuis le début de l’année (+1,5% au premier trimestre, +2% au deuxième et +3% au troisième), suite à des niveaux historiquement bas (– 6, – 4 et – 5 % au cours des trois premiers trimestres 2015). Le volume des mises en chantier augmente de 7,7% fin août 2016 sur un an; celui des logements autorisés affiche une hausse de 11,4%; rappelons que les ventes de logements neufs ont augmenté de 18,7% au deuxième trimestre 2016, par rapport au deuxième trimestre 2015.

 

L’activité des entreprises artisanales suit les mêmes tendances que le secteur du bâtiment dans son ensemble en volume (+2%); en tendance annuelle, l’activité croit positivement de + 0,5% en valeur. De son côté, l’activité entretien-rénovation progresse de 1% (contre 0,5% au trimestre précédent) portée notamment par les travaux de performance énergétique.

 

Les perspectives de mises en chantier et des ventes de logements anciens dans un contexte de taux d’intérêt bas, conforté par les perspectives de stabilité des aides (maintien du CITE, l’élargissement du PTZ dans l’ancien…), permettent d’envisager une hausse d’activité qui pourrait être comprise entre 1 et 1,5 % (en volume) sur l’année 2016.

 

Cette hausse d’activité de l’artisanat du bâtiment profite à l’ensemble des régions et à tous les corps de métiers particulièrement aux travaux de couverture-plomberie-chauffage (+2,5%).

 

Dans ce contexte, les besoins de trésorerie s’améliorent légèrement puisque 39% des entreprises déclarent un besoin de trésorerie (contre 45% un an auparavant) avec une moyenne de 17 000€ (contre 18 000€ un an auparavant); 56% déclarent un besoin supérieur à 10 000€. En octobre 2016, 13% des entreprises déclarent une hausse du délai de paiement des clients alors que 4% enregistrent une baisse; les défauts de paiement des clients sont en hausse pour 6% contre 5% qui déclarent une baisse.

 

L’emploi salarié du BTP s’établit à 1 309 900 au 2e trimestre 2016, soit une baisse de l’emploi (- 1,3%) sur un an; il baisse moins dans les entreprises de moins de 20 salariés (– 0,2% sur un an). 17% ont cherché à embaucher au cours du 1er semestre 2016, mais 3 % d’entre elles (hors entreprises artisanales de 0 salarié) ne sont pas parvenues à satisfaire leurs besoins de main-d’œuvre (2 % au second semestre 2015). 88% prévoient de maintenir l’emploi à son niveau actuel au second semestre 2016 (contre 91% au premier semestre 2016). 10% des entreprises pensent embaucher des salariés (contre 4% un an auparavant), qu’il s’agisse de remplacements (départ en retraite, CDD…) ou d’un surcroît d’activité. Au 2e trimestre 2016, le secteur de la construction totalise 103 444 emplois intérimaires (emplois équivalents temps plein) contre 94 655 au même trimestre de l’année précédente; l’intérim est donc en hausse (+9%). Le taux de recours à l’intérim s’établit à 7,3%.

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La création d’entreprise n’est pas toujours la solution pour des jeunes en difficulté

Méthodologie : échantillon de 902 jeunes repartis dans 11 Groupements de Créateurs différents (les jeunes accompagnés à Sénart et en Guadeloupe représentent près de 44% de l’échantillon) dont 469 figurent dans le groupe des bénéficiaires (les jeunes qui ont eu la possibilité de participer au programme), et 433 dans le groupe de contrôle (des jeunes n’ayant pas pu suivre le dispositif de Groupements de Créateurs). 3 enquêtes ont été réalisées avec un taux de réponse entre 60% et 70% pour les deux premières vagues d’enquêtes et de 40% pour la 3éme. Les participants à l’expérimentation sont âgés de 22 ans en moyenne; les femmes constituent 53% de l’échantillon et les hommes 47%; 73% sont sans emploi; 14% se sont déclarés comme étudiants, stagiaires ou en alternance; 57% détiennent un niveau d’études inférieur au baccalauréat, et 32% ont le bac. 39% ont moins d’un an d’expérience et 22% une expérience professionnelle allant de 1 à 2 ans; le public ciblé manifeste un manque de confiance. 83% ont rencontré un accompagnateur lors d’un entretien individuel; 60% ont participé à un atelier collectif, 39% ont assisté à une réunion d’information.    

 

Les Groupements de Créateurs sont rassemblés au sein de l’Association Nationale des Groupements de Créateurs (ANGC), qui a été fondée en 2000 au sein de la Mission Locale de Seine et Marne. Le réseau est composé de 16 Groupements de Créateurs répartis sur tout le territoire national et accueillis principalement dans les missions locales et les Plan Locaux pour L’insertion et l’Emploi (PLIES).

 

Sur l’ensemble des Groupements de Créateurs, 1882 personnes ont été accueillies en 2014. Le public accompagné est majoritairement constitué de jeunes âgés de moins de 26 ans (55%), avec un niveau d’études inférieur au bac (38%), issus de quartiers prioritaires (44%) et éloignés du marché de l’emploi (68% d’entre eux sont inscrits à Pôle Emploi, dont 27% en tant que demandeurs d’emploi de longue durée).  

 

Le dispositif est composé de deux phases :

-la phase d’émergence et la phase de formation. Au cours de la phase d’émergence, le jeune exprime son idée et la clarifie lors de ses échanges avec les accompagnateurs (entretiens individuels) et les autres jeunes (ateliers collectifs). Une fois que le jeune a concrétisé son projet de création d’entreprise, une formation d’une durée de 6 mois lui est proposée pour acquérir et maîtriser des compétences techniques clés pour la gestion d’entreprise.

-La phase de formation mobilise trois partenaires à savoir : l’opérateur d’accompagnement qui assure l’accompagnement du jeune, l’opérateur universitaire qui est l’instance qui délivre le diplôme, et l’Opérateur Technique de Création d’Activité qui renseigne sur toute information technique relative à la création d’activité ainsi que sur les potentiels sources de financement. Un Diplôme Universitaire de Créateur d’Activité (DUCA) est délivré à la fin de la formation.   En 2014, les Groupements de Créateurs ont accompagné 804 jeunes en phase d’émergence (43% des jeunes accueillis), dont 20% ont intégré la formation DUCA. Parmi les 596 jeunes accompagnés en 2013, 10% d’entre eux ont crée leur activité un an après la phase d’émergence.  

 

La particularité du programme de Groupements de Créateurs demeure dans son approche innovante : un accompagnement non-directif qui suit des principes pédagogiques et favorise l’autonomie des jeunes. La philosophie du dispositif repose sur l’idée qu’un jeune qui dépasse l’autocensure a plus de chances de s’intégrer sur le marché du travail.  

 

Les résultats :

-Un premier impact saillant du programme est d’accélérer l’entrée des jeunes en formation qu’elle soit professionnalisante ou orientée vers la création de leur entreprise.

– Un second est le reflexe de prudence en direction de la création d’une entreprise, suite à la formation, au profit d’un emploi salarié dont la recherche a été mieux préparée (plus réaliste et abandon de projet de création irréaliste) pour le groupe test, mais ceci n’est observable qu’à partir de la 2éme année.

-Ces derniers ont une augmentation plus marquée de leur revenu salariaux (notamment supérieurs au Smic), alors que ceux du groupe témoin sont plus faibles tout comme ceux des indépendants (ce qui a conduit nombre d’entre eux à cesser leur entreprise).

-Par contre l’impact sur l’autonomie n’a pas pu être démontré, dans la mesure où la majorité vit chez leurs parents, mais ils font plus largement confiance “à la plupart des gens”   Comparé à d’autres dispositifs, les Groupements de Créateurs s’avèrent être un moyen efficace et relativement peu coûteux d’intégrer les jeunes dans le marché du travail à moyen terme (les effets mesurés se font sentir en moins de 2 ans). Un accompagnement personnalisé peut donc constituer une politique d’emploi active efficace s’il est appliqué de manière à rendre le jeune maitre de ses décisions.            

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2,59 millions d’étudiants lors de la rentrée 2016

Ces étudiants se répartissent : un peu plus de 1,5 million  (60%) à l’université hors IUT, 572 000 (22%) dans les grandes écoles, 268 000 BTS (10%), 117 000 (4,5%) en IUT, et  88 000 (3,4%) en classes préparatoires (88 000).

La hausse du nombre d’étudiants par rapport à l’année universitaire 2015-2016 est de 1,8% (45 000 étudiants dont 32 000 étudiants supplémentaires à l’université (hors IUT) soit une hausse de 2,1%).

36% bénéficient d’une bourse (+ 8,5% depuis 2012) et 6 274 places de logements en plus ont été créées en 2016.

Le budget 2017 prévu pour l’enseignement supérieur et la recherche est de 23,85Md€.

 

 

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Au 3éme trimestre 2016, stabilité des nouveaux crédits de trésorerie et d’investissement

Méthodologie : enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire auprès de 4 000 PME, 500 ETI et 2 500 TPE (en partenariat avec la FCGA)

 

Pour les TPE la satisfaction pour l’obtention de crédit bancaire s’améliore légèrement : 7% ont fait une demande nouvelle de crédit de trésorerie (8% le trimestre précédent); 69% ont obtenu satisfaction totale ou partielle (vs 64%); 11% ont fait une demande nouvelle de crédit d’investissement (vs 12%) et 82% ont obtenu satisfaction totale ou partielle (au moins à 75%) contre 80% au trimestre précédent ; ce taux monte à 86% pour les crédits d’équipement.

 

Pour les PME, la situation est plus stable encore : 7% ont fait une demande de crédit de trésorerie (8% le trimestre précédent); 83% ont obtenu satisfaction totale ou partielle (vs 85%); 11% ont fait une demande de crédit d’investissement (vs 12%) et 82% ont obtenu satisfaction totale ou partielle (au moins à 75%) contre 80% au trimestre précédent; ce taux monte à 90% pour les crédits d’équipement. 36% déclarent avoir bénéficié d’une diminution des coûts; seules 5% indiquent une demande supplémentaires de garanties.

 

Pour les ETI, 11% ont sollicité un crédit de trésorerie (91% ont obtenu satisfaction) et 27% un crédit d’investissement (95% ont été satisfaits)

 

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L’accés des jeunes à l’emploi

Méthodologie: l’enquête a porté sur les mesures prises pour aider les jeunes à s’insérer dans l’emploi au cours de 2010 à 2015 afin d’examiner l’adaptation de ces dispositifs au contexte de la crise de 2008 ; la tranche d’âge concernée est celle de 15 à 25 ans. Elle s’est notamment appuyée sur l’analyse de la mise en œuvre des aides publiques dans sept territoires, qui font l’objet de cahiers spécifiques.

 

Selon l’enquête Génération 2010 du CEREQ, publiée en 2014, les 3/4 des jeunes accèdent à leur premier emploi en moins de six mois, mais avec une précarité plus importante que celle qui touche les autres tranches d’âge; mais un jeune actif sur cinq est en recherche d’emploi trois ans après la fin de ses études (le plus haut niveau observé depuis le lancement de ce type d’enquête en 1998). 11% des jeunes connaissent un chômage persistant et récurrent. Sur un total de 2 266 000 demandeurs d’emploi de longue ou de très longue durée, les jeunes sont ainsi au nombre de 214 000.

 

Si 86% des salariés étaient en CDI, les nouveaux embauchés sont à 86% des CDD, dont les 2/3 avec une durée inférieure à un mois. Ces CDD sont concentrés sur les jeunes (les 2/3 des jeunes en emploi) , les femmes et les moins qualifiés et des activités saisonnières comme les HCR. 25% travaillent à temps partiel. Les difficultés d’accès à un emploi sont plus importantes pour les jeunes peu ou pas qualifiés : 37,3% pour ceux sans diplôme ou de niveau CEP, 30,1% pour les titulaires du seul brevet des collèges, 21,9% pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP, 10,8% pour les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur. À tous les niveaux de sortie de formation, les jeunes issus de l’immigration (13% de la génération) connaissent des débuts de vie active plus chaotiques que les autres.

 

Le taux de chômage des 15 à 24 ans (23,4%) est nettement supérieur en France à celui de nombreux pays, dont l’Allemagne (7,7%), les Pays-Bas (12,7%) ou le Royaume-Uni (16,9%). Selon [shortcode]l’OCDE[/shortcode], les pays où l’association des études et du travail est plus répandue (Allemagne, Suisse, Royaume Uni, Pays-Bas, Canada), connaissent des taux de chômage plus faibles et une transition moins heurtée de l’école à l’emploi.

 

En 2014, 80% des emplois des 25 à 49 ans sont des CDI, alors que ce taux n’est que de 46% pour les 15 à 24 ans; selon l’enquête emploi de l’Insee, 36% de ces derniers occupent un emploi en CDD ou en intérim. Par ailleurs plus d’1/3 des jeunes en CDI rompent le contrat avant la fin de la1ére année d’embauche.

 

Enfin, on évalue à 100 000 le nombre de stages qui devraient être en réalité des emplois; 32% des 900 000 étudiants inscrits en université ont suivi un stage; six stages sur dix durent au moins deux mois; 50% des stages seulement faisaient jusqu’en 2014 l’objet d’une gratification.

De ces faits, selon l’Insee, 18,6% des jeunes adultes de moins de 30 ans étaient pauvres en 2013 (1,6 million de personnes), contre 13% pour les 30 à 49 ans et 9,5% pour les 50 ans et plus.

 

Trois instruments principaux sont utilisés par les pouvoirs publics pour faciliter l’accès des jeunes à l’emploi :

*l’aide directe à l’emploi : en incluant les allégements généraux de charges jusqu’à 1,6 SMIC, ce sont 79% des 16-29 ans dont les salaires bénéficiaient d’une aide publique mensuelle; par ailleurs, plus d’un jeune actif sur quatre bénéficiait d’un contrat aidé ou d’un contrat en alternance (6% des jeunes actifs en contrat aidé). Fin 2014, plus de 160 000 jeunes bénéficiaient d’un contrat aidé, à hauteur de 80% dans les administrations, les collectivités territoriales, les associations et les structures d’insertion par l’activité économique, et à hauteur de 20% dans le secteur marchand, soit un coût pour l’État de 2,02 Md€ en 2015.

*Les dispositifs d’accompagnement : les principaux dispositifs sont le projet personnel d’accompagnement vers l’emploi (PPAE), le contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS), l’ANI Jeunes, la Garantie jeunes et l’accompagnement intensif jeunes (AIJ). Pôle Emploi assure un rôle central dans la mise en œuvre des dispositifs d’accompagnement : 800 000 jeunes bénéficiaient d’un accompagnement dit « guidé » ou d’un accompagnement dit « renforcé » dans le cadre du PPAE ; 67 000 avaient achevé un parcours en accompagnement intensif jeunes (AIJ). Par ailleurs, dans les missions locales, 276 000 jeunes suivaient un PPAE, 70 000 bénéficiaient d’un CIVIS et près de 17 000 la Garantie jeunes. Le coût global de l’accompagnement s’est élevé à 1,45 Md€.

*La formation : En 2014, 400 000 apprentis et 165 000 jeunes en contrat de professionnalisation suivaient une formation en alternance. Parmi eux, un jeune sur cinq était sans diplôme à l’entrée du cursus. L’effort public en faveur de l’apprentissage s’élevait en 2015 à 5,95 Md€, dont 2,24 Md€ de dépenses budgétaires et fiscales de l’État.

Des stages de formation professionnelle continue qualifiante ou pré-qualifiante ou de stages davantage centrés sur la préparation opérationnelle à l’emploi sont par ailleurs financés par les régions, Pôle emploi et les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA); la moitié des heures des formations régionales sont mobilisées pour les jeunes. En 2013, les régions ont consacré 900M€ à la formation des jeunes (hors apprentissage) et Pôle Emploi 110 M€.

Pour les jeunes ayant « décroché » du système scolaire, il existe enfin des dispositifs intégrés de formation ne relevant pas de l’Éducation nationale, notamment les écoles de la deuxième chance (E2C) et l’établissement public d’insertion de la défense (EPIDe); le coût complet des E2C s’élève à 85M€, dont 18,53M€ à la charge de l’État, pour près de 10 000 jeunes accueillis. L’EPIDe (80M€, dont 67M€ pour l’État) accueille en internat 3 400 jeunes.

 

L’effort public partagé entre l’État, les collectivités territoriales et les opérateurs en faveur de l’emploi des jeunes peut être évalué à près de 10,5 Md€, 57% destiné à l’apprentissage, 19% aux contrats aidés, 14% pour l’accompagnement et 10% pour la formation continue. Les couts unitaires annuels des dispositifs en 2015 varient de 26 700€ pour l’EPIDE, à 15 000€ pour l’apprentissage, à 4 000€ pour la formation professionnelle, 600€ pour le PPAE pôle emploi, 450€ pour le PPAE missions locales à 150€ pour le parrainage.

 

Les performances ne sont pas à la hauteur des moyens financiers engagés, mais les données pour évaluer sont nettement insuffisantes :

*L’accompagnement par Pôle Emploi : quels que soient le mode et la durée de l’accompagnement, un jeune sur 10 seulement accède chaque mois à un emploi d’une durée d’au moins un mois.

*L’accompagnement par les missions locales : plus le niveau de formation des jeunes est faible, plus le taux de sortie vers l’emploi l’est également : il n’est que de 36% pour les jeunes de niveau infra V, contre 52% pour les jeunes de niveau V et au-delà ; les taux de sortie par niveau de formation varient assez peu d’un dispositif à l’autre,

*La performance des dispositifs dits « intensifs » (AIJ, Garantie jeunes, écoles de la deuxième chance).: sur près de 68 000 jeunes qui ont terminé un accompagnement en AIJ, 48% ont connu une sortie positive vers l’emploi ou l’alternance, 50% pour l’accompagnement en Garantie jeunes ; en comparant la performance de cette dernière pour les jeunes de niveau infra V, avec celle en E2C, dont 87% des publics n’ont pas un niveau V de qualification, les taux de sortie en emploi sont sensiblement proches (respectivement 39 et 37%).

*L’accès à l’emploi après un contrat aidé : 66% sortants d’un contrat aidé dans le secteur marchand en 2013 étaient en emploi six mois après l’échéance de ce contrat, contre seulement 40% dans le secteur non marchand. Selon la DARES, l’aide de l’État est décisive pour 64% des recrutements sur contrats aidés dans le secteur non marchand et de 19% dans le  secteur marchand (25% pour les contrats d’avenir), en effet, dans le secteur marchand, 63% des recrutements en CUI-CIE et 47 % en emploi d’avenir auraient été opérés même sans aide de l’État.

 

3 critiques principales à l’encontre des dispositifs d’aide mis en œuvre : – la sélectivité des publics est insuffisante

– l’intensité de l’accompagnement des jeunes est insuffisante

– le contenu en formation est globalement limité Il en découle plusieurs changements souhaitables : accorder une moindre priorité aux contrats aidés en les considérant comme des phases transitoires, en particulier vers la formation et davantage recourir aux formes classiques d’alternance, mise en place d’un contrôle de l’assiduité pour tout dispositif comportant le versement d’une allocation.

 

En ce qui concerne les acteurs intervenant :

*mettre en place, au niveau du bassin d’emploi, une instance partenariale unique, chargée de statuer sur l’admission et le suivi des jeunes dans l’ensemble des dispositifs

* améliorer l’efficacité des missions locales en rationalisant et en professionnalisant leur gestion (mutualiser leurs fonctions administratives, financières et d’ingénierie des projets) et conclure pour chaque mission locale un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens associant tous les financeurs et contenant un référentiel d’évaluation de leur performance

* affecter les jeunes dans les dispositifs en fonction d’une grille de critères commune à l’ensemble des opérateurs

* assurer la traçabilité du parcours des jeunes et la mesure des résultats des dispositifs, grâce à un identifiant commun à la politique de l’emploi des jeunes

* réduire le nombre des dispositifs d’accompagnement et simplifier leur contenu

* donner aux opérateurs davantage de liberté dans l’utilisation de leurs moyens pour organiser le contenu de l’accompagnement, en contrepartie d’une rémunération à la performance

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les PME ont connu en 2015 la reprise

 Méthodologie : base des données, le fichier FIBEN Définition du terme PME dans cette étude : ce sont les entreprises de moins de 250 salariés, présentant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 50M€ ou un total de bilan inférieur à 43M€; elles peuvent être mono‑unité légale ou se composer de plusieurs unités légales. Les PME observées intégreraient donc les microentreprises (au bénéfice réel), du moins celles dont le fichier Fiben détient des comptes sociaux ; il exclut les entreprises des activités finances et assurances.

 

Les entreprises observées sont ainsi pour 64% des entreprises avec une seule entreprise (mais avec plusieurs établissements possible)  et 36% des entreprises en groupe (en moyenne 3,8 unités légales par unité multi-légale)  regroupant 58% des PME. Noter que les effectifs sont proportionnellement plus nombreux dans les unités mono-légales, alors que les capitaux propres sont plus conséquents dans les unités multi-légales.

 

Le taux de croissance du chiffre d’affaires a été de 1,7% en 2015 (4,5% dans les services aux entreprises, mais -0,9% dans la construction), ; ils étaient de 2,3% en 2012, 1,8 en 2013, 1,1 en 2014; ; noter que les taux de croissance de la valeur ajoutée ont été plus favorables en 2014 et 2015 (respectivement entre 2012 et 2015 : 2%, 1,6 , 1,9 et 2); 2013 a été l’année la plus difficile.

Cependant le rythme de croissance des besoins en financement d’exploitation (BFRE) ralentit (+ 2% en 2015, contre + 3,4% en 2014, mais après 0,4 en 2013). Les délais de paiement clients baissent d’une journée en 2015,(43 jours de chiffre d’affaires); les PME sont payées en moyenne 7 jours plus tôt qu’en 2007; mais les PME ont également raccourci les délais de règlement à destination de leurs propres fournisseurs (49 jours, contre 60 jours en 2007). Tous secteurs confondus, les délais de paiement des PME sont en moyenne plus courts que les ETI et les grandes entreprises.

 

Le dynamisme de la valeur ajoutée a permis de disposer d’un excédent brut d’exploitation (EBE) en progression de 2,4% en 2015, combiné avec un net ralentissement des impôts à la production qui baissent de 4,1% entre 2014 et 2015 (de 1,4% en 2014 mais hausse de 3,1 en 2013 et de 5,6 en 2012); par contre, les charges de personnel ont augmenté de 2,3% en 2015 (après +2 en 2014, +1,9 en 2013, et +3,8 en 2012), toutefois partiellement  contenues notamment par les effets du CICE.

 

Le poids des charges sociales dans le coût total du travail après avoir atteint un point haut à 38,7% en 2012 pour l’ensemble des PME, atteint 36,2% en 2015. Le taux de marge (rapport de l’EBE sur la VA) reste stable entre 2014 et 2015 et s’établit à 21,6%.

 

La rentabilité économique (excédent net d’exploitation comparé à l’actif économique constitué du besoin en fonds de roulement d’exploitation et des actifs corporels et incorporels exploités), est restée stable en 2015 (7,3% contre 7,4 en 2014).

 

la rentabilité des capitaux investis (rapport entre  la capacité d’autofinancement et les capitaux propres) ou rentabilité financière, reste également stable à 8,8% (contre 8,9 en 2014); elle s’avère plus élevée pour les PME indépendantes que pour les PME constituées de plusieurs entités.

 

L’investissement se contracte de 6,8% en 2015, enregistrant une 4éme année consécutive de baisse (après -1,1% en 2014, -7,2 en 2013, -10,9 en 2012). Les 3/4 ont réalisé un investissement inférieur à 10% de leur valeur ajoutée en 2015 contre 13% un taux d’investissement dynamique, supérieur à 20%.

 

Fin 2015, la structure financière des PME se renforce encore avec des capitaux propres représentant désormais 42% des ressources mobilisées, avec une hausse de 6,7% par  apport à 2014; elle est liée à une progression de 7,6% du résultat net et à une baisse de la rémunération des actionnaires (un taux de dividendes de 59% en 2015 contre 64% en 2014).

 

Le financement bancaire  (à hauteur de 61%) se trouve à un niveau historiquement bas, avec une baisse de 1,7% des dettes supérieures à un an.

SOMMAIRE

Les professions libérales sont 28% des entreprises

Noter que le chiffrement des autoentrepreneurs est peu fiable et en forte évolution au fil du temps et que nombre de professions libérales ne sont pas citées dans le document  

 

On distingue 2 grands types de professions libérales, les réglementées (en ordre professionnel ou avec statut particulier comme les agents généraux d’assurance ou les paramédicaux) et les autres.Toutes les formes “classiques” de société peuvent être envisagées (EURL, SARL, SA, société en participation, etc.).  

 

Ce que sont les professions libérales (1 061 309 entreprises en  2013, dont 180 800 autoentrepreneurs, soit 28%  des entreprises françaises) :  une répartition en 3 groupes, le technique, la santé et le droit pour les quels seront cités ci-après nombre de professions :

-La santé (443 600 entreprises dont 21 700 autoentrepreneurs) où l’on trouve notamment médecins généralistes et spécialistes (130 477), infirmiers (103 393), masseurs-kinésithérapeutes (64 032), chirurgiens- dentistes (37 053), pharmaciens (31 699)

-Le technique (572 600 entreprises, dont 158 200 autoentrepreneurs) avec notamment les intermédiaires de commerce (33 937), les architectes et géomètres (30 115), les agents généraux d’assurance (12 090), les formateurs (9 646), les moniteurs de ski (9 614): les professions de consultance nombreuses, ne sont pas citées.

Le droit (60 600 entreprises dont 9 000 autoentrepreneurs) dont avocats (58 559), notaires (8 575), huissiers de justice (3 148)  

 

76% sont en entreprise individuelles, 18% en SARL, 3,2% en SAS et 1,3% en société civile professionnelle. Sur les 152  628 créations d’entreprise en 2014, 53% sont des autoentrepreneurs; les autoentrepreneurs sont surtout présents dans le technique (65% des créations de ce groupe).  

 

Ces professions emploient au 31 décembre 2012, 941 100 salariés dont 65% de femmes (50% dans le technique, 83% dans le droit et 89% dans la santé); 32,5% y ont le statut de cadre (42% dans le technique), 25% de profession intermédiaire (35% dans la santé) ; 37% d’employés (50% dans le droit) et 5% d’ouvriers. Au global, les professions libérales emploient, entrepreneurs compris un peu plus de 2 millions de personnes.  

80% n’ont pas de salarié (68% dans le droit), 15,7% de 1 à 5 salariés (23% dans le droit), 2,6% de 6 à 10 salariés (5% dans le droit) et 1,8% plus de 10 salariés (3,9 dans le droit et 2,4 dans le technique).98% sont des TPE.  

 

Noter que 15% des libéraux hors autoentrepreneurs exercent à la fois une activité libérale et une activité salariée (mais 25% dans l’enseignement, 17% dans la santé contre 5% dans le juridique) ; pour les autoentrepreneurs, il en est tout autrement puisque 42,5% y ont cette double activité (54% l’enseignement, 49% la santé)

 

  Leur chiffre d’affaires est 4,1% de celui du secteur marchand (190Md€) ; il est de 205K€ par entreprise (162K€ pour les entreprises de moins de 10 salariés, mais 112K€ pour la technique) et s’étale de 332K€ pour le droit à 159K€ pour le technique, en passant par 231K pour la santé.

La valeur ajoutée est de 8,5% du secteur marchand (105Md€) ou 112K€ par entreprise (88 pour les moins de 10 salariés).  

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38% des entreprises artisanales sont employeurs

Ce baromètre, publié 5 fois par an, dresse un bulletin de santé des secteurs de l’artisanat et pointe les métiers porteurs en matière d’emplois salariés ces cinq dernières années.

Source des données : ACOSS-URSSAF – champ des TPE artisanales de moins de 20 salariés, hors apprentis et stagiaires.  

 

Sur la période 2009-2014, le tissu artisanal s’est enrichi de 190.000 entreprises (autoentrepreneurs compris), principalement dans les services et le BTP.

La part des entreprises employeuses a baissé, passant de 49% en 2009 à 38% en 2014. Certaines activités sont 80% à ne pas avoir de salarié (réparation hors automobile, habillement, fabrication de meubles (80% des entreprises n’ont pas de salarié dans ces activités).

Les emplois y sont ceux d’ouvriers (60% des postes), même si l’artisanat emploie 126 000 agents de maîtrise et 57 000 cadres (principalement dans les TPE de fabrication).

 

Les entreprises les plus importantes en taille sont celles de la boulangerie-pâtisserie (75% sont employeuses avec un effectif moyen de 4 salariés) et du travail des métaux (61% et un effectif moyen de 6 salariés); ce sont les activités artisanales de l’alimentation -moins prolifiques en nouvelles entreprises – qui affichent un solde positif en matière d’emplois salariés.

 

 

Si tous les secteurs de l’artisanat recrutent pour assurer le turn-over des deux millions de salariés, les secteurs ayant créé des emplois nets sur la période ont été moins nombreux :

-le nettoyage des bâtiments et le nettoyage industriel avec un solde net de +6760 emplois salariés

-le transport par taxis-VTC et les ambulances (respectivement +3140 et +1300)

-la boulangerie-pâtisserie avec un solde net de +3700 emplois salariés et la boucherie (+1800).

-les soins de beauté (l’esthétique : +2410) -dans le travail des métaux, l’activité de réparation de machines (+830) et les activités de dépollution et de gestion des déchets (+550).

-la réparation automobile et des poids lourds (+ 1200)

-les activités liées aux systèmes de sécurité (+680) -les services funéraires (+580). Dans le BTP et l’artisanat de fabrication, secteurs plus touchés par la baisse d’activité, quelques activités ont tiré leur épingle du jeu telles les activités liées à la rénovation énergétique du bâtiment (les travaux d’isolation +1950, d’étanchéité +1360), la construction de bâtiments non résidentiels ainsi que les entreprises de désinfection et de démolition. ·  

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APESA, une association qui soutient psychologiquement les patrons en dépôt de bilan

Aucune enquête scientifique spécifique sur les suicides des patrons n’a eu lieu. Néanmoins, l’Observatoire de la santé des dirigeants de PME a calculé que le chiffre annuel avoisine les 180, soit un suicide tous les deux jours.

 

L’association Apesa France est née en 2013 de la rencontre de Marc Binnié, greffier au tribunal de commerce de Saintes, et Jean-Luc Douillard, psychologue clinicien du centre hospitalier de la même ville. Parti de Saintes, le dispositif a été étendu à 10 autres tribunaux de commerce et est en cours de déploiement dans 32 supplémentaires, soit sur 42 tribunaux sur 134 . A ce jour, Apesa a secouru 241 chefs d’entreprise, en majorité des hommes d’une cinquantaine d’années,

 

« A chaque fois, nous formons 30 à 40 “sentinelles”, ces personnes capables de déclencher une alerte », explique Mars Binnié. Chaque tribunal doit aussi créer sa propre association locale Apesa et trouver des fonds. Mais les besoins restent modestes. Le coût de la procédure pour un entrepreneur est estimé à 400 euros par an. A comparer aux dizaines de milliers d’euros qu’une hospitalisation coûte après une tentative de suicide.

 

Ce que cette appui permet, selon un dirigeant concerné : ” discerner l’important de l’essentiel, faire le tri dans ses priorités et surtout bénéficier d’une écoute attentive… même à la maison on ne peut vous comprendre”

 

 

 

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Quelques données sur le financement des PME

Source : les entreprises dans la base FIBEN, qui intègre un tiers des sociétés imposées au bénéfice industriel et commercial ou au bénéfice réel normal (BIC-BRN), et plus de 75% des effectifs d’un échantillon représentatif de 132 592 entreprises dont les bilans étaient disponibles en juin 2015.

 

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) est une variable clé de l’analyse du cycle d’activité des entreprises; en ce qui concerne les PME, il est structurellement positif (34 jours de chiffre d’affaires en 2014)

 

En 2012 et 2013, les charges de personnel ont progressé plus vite que la valeur ajoutée. Il s’en est suivi une baisse de l’excédent brut d’exploitation (EBE) en 2012 (– 4,7%) et une quasi-stabilité en 2013; en 2014, les charges de personnel augmentent moins que la valeur ajoutée(respectivement + 2% et + 2,2%), alors que la pression fiscale s’allège de 1,2%. Sous ces deux effets, l’EBE augmente de 3,5%, et le taux de marge (rapport de l’EBE sur la valeur ajoutée) s’améliore de 0,3 point de pourcentage à 21,6%.

Mais la rentabilité reste atone en raison du manque d’activité que ne compense pas la faible amélioration du taux de marge (inférieure de près de 3 points à son niveau d’avant-crise). Toutefois, près des 2/3 ont dégagé un résultat supérieur à celui de 2013, et plus de 8 sur 10 un résultat positif.

 

Les PME ont une part élevée (42%) de capitaux propres, plus élevée pour les PME en groupe (46%) que pour les PME indépendantes (37%) ; ceux-ci se sont renforcés. Par ailleurs l’endettement bancaire (financement bancaire à moyen et long terme, concours bancaires courants et  crédit-bail), représente en moyenne, entre 2004 et 2014, près des 2/3 de l’endettement financier contracté par les PME (68% en 2008, 63,3% en 2013); à partir de 2011 le développement de l’endettement financier ralentit., après avoir connu une nette hausse entre 2004 et 2008, Le niveau limité de la demande de crédit bancaire apparaît globalement cohérent avec l’atonie des dépenses d’investissement en 2014.

 

Le soutien public en fonds propres :  1/4 des 10 Md€ levés dans l’année, BPI apportant 40% de cette collecte, notamment en direction des TPE et PME, pour le capital innovation; 901 entreprises ont bénéficié de ces montants (contre 816 en 2010, 857 en 2013).

Les entreprises investies en capital-innovation ont un chiffre d’affaires annuel moyen de 1,2 M€ en 2014 contre 3,3M€ pour celles investies en capital-amorçage, 13M€ pour celles en capital développement et 17M€ pour celles bénéficiaires de capital transmission; ce sont à 55% des microentreprises (en 2012, 39%).

3 secteurs d’activité représentent 8 entreprises investies sur 10 :  les services (38%), l’information et communication (26%) et l’Industrie (16%).

 

Un complément en ce qui concerne les hauts de bilan, notamment les apports du capital risque :

-Le capital transmission a concerné 2725 entreprises pour un montant investi de 5 452M€

-Le capital développement a concerné 923 entreprises pour un montant investi de 2 608M€

-Le capital innovation a concerné 438 entreprises pour un montant investi de 626M€

2014 s’inscrit, comme la précédente, dans une dynamique de redressement des levées de capitaux (niveaux proches d’avant 2009): la collecte a dépassé le total des montants investis.

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2 marchés particuliers des PME, l’export et les marches publics

Le nombre de PME exportatrices s’élève à 116 500,  une augmentation de 0,5%, après +1,3% l’année précédente, ce qui correspond à environ 500 exportateurs supplémentaires (mais une hausse de 1% pour les entreprises de moins de 10 salariés, soit 800 exportateurs supplémentaires). Chaque année, 1/4 des entreprises sans activité à l’exportation l’année précédente s’engage à l’international, tandis qu’1/4 des entreprises en sort. Les exportations des PME, peu dynamiques en 2014 (+ 0,2% par rapport à l’année précédente contre +33% antérieurement), sont portées par la Chimie, les Machines industrielles et les Articles d’habillement et de cuir.

Les marches publics La commande publique atteint au total 71,5 Md€ (hors taxes), un montant en baisse de 4 Md€ (après une baisse de 6,8 Md€ constaté l’année précédente), mais la part des PME est préservée avec 58,3% des contrats notifiés en 2013 (+0,6 point en nombre de contrats), même si leur part dans les montants perd 0,4 point (27,2% des montants contre 27,6). Les PME demeurent le principal fournisseur des collectivités territoriales (65% de leurs contrats notifiés et 38% des montants attribués dans l’année). Viennent ensuite les opérateurs de réseaux avec 45% des marchés et 23% des montants: enfin du coté de l’Etat, les PME obtiennent 51% des marchés, représentant 18% des montants HT.

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Les PME en quelques chiffres

Les PME (hors TPE) comptent en moyenne 27 salariés à temps plein;  60% ont moins de 20 salariés (de 10 à 19), 28% de 20 à 49 salariés  et 12% 50 salariés et plus; 4% sont sous le contrôle de groupes étrangers.

4 groupes d’activités dominent  et concernent 93% des PME et 91% des salariés) :

 

Les PME de l’Industrie (19% des PME) ont le plus de salariés (33 salariés temps plein contre 27 en moyenne toutes activités), mais ne regroupent que 22% des salariés des PME); leur niveau  d’immobilisations corporelles par salarié est élevé (97K€ contre en moyenne 65); leur productivité est élevée, mais moins que dans les secteurs Information et communication; elles ne réalisent par ailleurs que 9% du chiffre d’affaires exporté (contre 35% pour les ETI et 56% pour les grandes entreprises), mais 57% exportent  pour 1/4 de leur chiffre d’affaires.

 

Les services aux entreprises (19% des PME) regroupent 20% des salariés, faisant état d’une forte valeur ajoutée par salarié (90K€ pour l’information/communication et 71 pour les autres services aux entreprise) avec une immobilisation corporelle par salariés plutôt faible (42 et 51K€ contre 65 en moyenne).

 

Par contre les données relatives au commerce agglomère trop d’activités différentes (commerce de détail, de gros, HCR et transports) pour permettre une analyse; ce groupe d’activité correspond à 37% des entreprises et 35% des salariés des PME.

 

La construction (17% des entreprises et 14% des salariés) est l’activité avec l’effectif moyen ETP le plus faible (22 contre 27 en moyenne),

 

 

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les dépenses “sociales” en charge du public: de 9,6% du PIB en 1960 à 17,6% en 2015.

Sont observés ici les prises en charge de l’allocation logement, du remboursement de médicaments, des soins à l’hôpital, de la scolarisation gratuite dans les écoles publiques, la prise en charge partielle d’une aide ménagère pour une personne âgée. Par contre ne sont pas prises en compte ici les dépenses qui correspondent aux fonctions régaliennes des administrations (justice, défense, police), les indemnités ou prestations directement versées aux ménages (allocations chômage, indemnités faisant suite à un arrêt de travail, allocation de rentrée scolaire, aides versées aux propriétaires accédants).

 

Ces dépenses s’élèvent à 384Md€ en 2015 (1/4 de la consommation effective des ménages), dont 338Md€ sont assumées par l’Etat.

 

En matière de santé, la consommation des ménages s’élève à 209,6Md€ en 2015 dont 154,7Md pris en charge par la sécurité sociale (74% des dépenses de santé), 54,9Md restent à la charge directe des ménages avant tout remboursement par les complémentaires santé. La prise en charge publique de 92% pour les services hospitaliers, de 61% pour les services non hospitaliers et de 60% pour les biens médicaux.

 

En matière de logement, si le montant des loyers pour les ménages locataires vivant hors foyers s’élève à 68,8Md€ en 2015, 53,2Md€ (les 3/4), sont acquittés par les ménages

 

En 2015, s’agissant de la consommation de services d’action sociale en faveur de publics ciblés, 80,7Md€ sont pris en charge (l68% de la consommation des ménages) : aide par le travail et action sociale (dépenses totales de 4,1Md, 100% de prise en charge), accueil et hébergement d’handicapés (23,9Md et 95% de prise en charge), accueil de jeunes enfants (13,6Md et 64%), accueil et hébergement de personnes âgées (29,1Md et 48%), aide à domicile (10Md et 44%).

 

90% de la dépense d’enseignement est socialisée

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244 startup font état d’une forte évolution

Pour la 5éme édition du baromètre, 224 start-up ont répondu au questionnaire. ce qui limite grandement la fiabilité des résultats. On ne sait par ailleurs pas si les hausses observées sont le fait des entreprises interrogées à qui on a demandé les chiffres 2014 et 2015 (ce qui paraitrait vraisemblable) ou s’il s’agit des résultats 2015, comparés à 2014.

 

Leur chiffre d’affaires a cru de 39% (4,2Md€ en 2015, dont 51% réalisé à l’international).

L’effectif total a augmenté de 27%, avec en moyenne, 13 emplois créés dans chaque startup, (13 809 salariés et 2 083 embauches en 2015); pour un job créé à l’international, plus de 2 jobs sont créés en France

94% envisagent d’embaucher en 2016. 65% considèrent que les développeurs IT sont les plus difficiles à recruter. Le coût du travail est le 2ème frein majeur pour 37%.

 

Le financement est considéré comme le 3éme principal frein au développement; en 2015, les montants levés atteignent plus d’un Md€. Noter que 29% ont un investisseur étranger à leur capital.

 

Ces entreprises sont innovantes ; 53% ont utilisé le label “jeunes entreprises innovantes” et 68% (contre 77% en 2013) ont eu recours au crédit d’impôt recherche.

 

Un nouveau modèle utilisé par une grande majorité, se met en place où les employés sont intéressés par la performance opérationnelle des start-up à travers le recours aux instruments de capitaux propres pour motiver leurs équipes.

 

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81% des entreprises au bénéfice réel ont bénéficié du CICE

Le CICE est un crédit d’impôt qui porte sur la masse salariale des salariés dont les rémunérations brutes n’excèdent pas 2,5 fois le montant annuel du Smic. Son taux est uniforme pour tous les salaires compris dans l’assiette (4% en 2013, 6% depuis 2014 et 9% pour les DOM depuis 2015); peuvent en bénéficier les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés ou à l’impôt sur le revenu d’après leur bénéfice réel; 81% d’entre elles ont été concernées.

Etaient attendus +15 000 emplois par trimestre en 2013 et 2014 et + 10 000 en 2015 selon l’Insee et +150 000 à 200 000 selon le Trésor et l’OFCE à l’horizon 2018 et 2020.

 

Les résultats des équipes de recherche :

Une évaluation perturbée par l’impact d’autres décisions de politique économique (annualisation du calcul des exonérations bas salaire, réintégration des heures supplémentaires dans l’assiette du calcul des exonérations Fillon, fin de leur défiscalisation, hausse du forfait social, hausse des cotisations vieillesse, toutes avec un effet opposé à celui du CICE).

-Au terme de la 2éme année (temps d’observation trop court), pas d’effet observable sur l’investissement, la R&D et les exportations

-Un effet positif sur les marges des entreprises pour les TPE et PME seulement

-Un effet probable sur la survie des entreprises

-Un effet direct probable de l’ordre de 50.000 à 100.000 emplois créés ou sauvegardés sur la période 2013-2014

 

En cumul depuis la mise en place du CICE, plus de 43Md€ de créances fiscales (pour les redevables de l’IS et de l’IR) ont ainsi été déclarés par les entreprises; 64% (27,6Md) ont effectivement été versés sous forme d’imputations ou de restitutions immédiates.
Au titre de l’année 2015, 8Md ont été consommés sur 14,5Md de créances; la cible 2015 est estimée à 18,5Md€.

Le rythme des déclarations fiscales de CICE, après s’être nettement accéléré entre 2014 et 2015, semble se stabiliser globalement entre 2015 et 2016. Cette stabilisation reflète bien le fait que le CICE est désormais à plein régime et ses procédures de déclaration et enregistrement stabilisées.

 

Au 31 juillet 2016, parmi les entreprises imposées à l’IS, 43 % de la créance sur les salaires de 2015 déjà enregistrée concernait des microentreprises ou des PME, 23 % des ETI et 34 % des grandes entreprises. Cette répartition est identique à celle observée pour la créance 2014.

 

La part de la masse salariale éligible au CICE décroît avec la taille des entreprises : la masse salariale éligible au CICE représente en moyenne 78% de la masse salariale totale pour les très petites entreprises, contre 56% pour celles de plus de 2 000 salariés. Cela s’explique naturellement par des salaires en moyenne plus faibles dans les TPE et PME que dans les ETI et grandes entreprises.

 

Les secteurs qui bénéficient le plus du CICE sont l’hébergement et la restauration (87%), les activités de services administratifs dont les entreprises d’intérim (83%), ou encore la construction (78%), la santé (77%), les transports (75%); à l’opposé, sont nettement moins concernées les entreprises de secteurs tels la recherche et développement (31%), l’édition/audiovisuel (34%), l’informatique et les télécom (41%), les activités financières et d’assurance (39%), les activités juridiques et comptables (46%).

 

En moyenne, sur le champ des entreprises du secteur privé hors associations à but non lucratif, 75% des emplois ETP occupés par des hommes ouvrent droit au CICE, contre 79% pour les femmes. Pour les hommes comme pour les femmes de moins de 25 ans, environ 95% des emplois donnent droit au CICE. À mesure que l’âge s’accroît et avec lui le niveau des rémunérations, cette proportion diminue pour les deux sexes; elle diminue plus rapidement pour les hommes à partir de 35 ans; ceci étant, parmi les emplois occupés par des femmes de plus de 55 ans, 69% donnent droit au CICE contre 60% pour les hommes.

 

8Md€ de créances de CICE ont donné lieu à préfinancement depuis 2013 pour environ 48 800 dossiers; les avances accordées par les banques représentent 85% de la valeur estimée de ces créances, et donc 6,8Md€ accordées en préfinancement du CICE. Plus de 5Md de CICE ont donné lieu à préfinancement par Bpifrance (95% des dossiers CICE préfinancés); une part importante des entreprises préfinancées par Bpifrance renouvellent leur demande d’un exercice sur l’autre.

En 2015, 50% des entreprises bénéficiaires ont entre 7 et 25 ans au moment du soutien et 26% ont moins de 7 ans (dont 9% moins de 3 ans). Ces proportions sont stables par rapport à 2014. À titre de comparaison, sur l’ensemble des bénéficiaires de Bpifrance (hors soutiens à la création, en fonds propres et bénéficiaires d’aides à l’innovation), 37% ont moins de 7 ans au moment du soutien (dont 19% moins de 3 ans).

 

Les entreprises qui préfinancent leur CICE font généralement face à des difficultés financières ; près de 70% des bénéficiaires du préfinancement entre 2013 et 2015 ont un niveau de solvabilité faible, concentrant 45% des montants de préfinancement en 2015, comme en 2014. À titre de comparaison, les entreprises de faible niveau de solvabilité sont 40% en 2015 parmi l’ensemble des entreprises cotées par la Banque de France et de 50% pour les TPE/PME bénéficiant d’une garantie Bpifrance sur prêt moyen-long terme en 2015 et entre 20% et 30% pour les TPE/PME/ETI cofinancées en moyen long-terme en 2015.

 

34% des entreprises préfinancées en 2013 avaient une trésorerie négative un an auparavant; avec le préfinancement 2013 , elles ne sont plus que 26% à avoir une trésorerie négative, puis 25% en n+1, et 19% en n+2. Pour celles en niveau de solvabilité faible on passe respectivement de 41% en n-1, à 33 en n, puis 29 en n+1 et 21 en n+2. Le CICE contribue à restaurer la trésorerie.

 

Les entreprises bénéficiaires du préfinancement du CICE en 2015 ont un taux de défaillance à 12 mois d’un peu plus de 4%, en nette amélioration par rapport aux générations 2013 et 2014, proche de 7%, Parmi les entreprises qui ont connu une liquidation judiciaire dans les 12 mois qui ont suivi le préfinancement, les TPE, les entreprises de moins de 3 ans, celles du secteur de la construction et de l’industrie ont connu plus de liquidation.

 

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L’ile-de-France découpée en 6 zones pour apprehender la qualité de la vie

La nouvelle géographie en « bassins de vie urbains » découpe l’unité urbaine de l’Ile-de-France en 57 bassins de vie urbains et permet de pendre en compte la qualité de la vie. une analyse du cadre de vie plus pertinente que celle menée à l’échelle des bassins de vie supra communaux. L’analyse du cadre de vie dans ces 57 bassins de vie urbains fait apparaître six profils-types de territoires, en fonction de leurs caractéristiques environnementales, de leur niveau d’équipements et de services ainsi que de leur dotation en transports.

Cette méthodologie, expérimentée pour l’Ile-de-France, peut être opportune pour d’autres régions.

 

Ces 6 bassins de vie se répartissent ainsi :

 

Paris compte 7 bassins de vie urbains qui débordent au-delà de sa frontière administrative. Ces territoires sont spécifiques en matière de densité d’équipements, d’environnement, de desserte en transports collectifs et d’un taux de motorisation faible (mobilité en vélo, moins de propriétaire de voitures) et moins d’espaces verts et jardins collectifs. Ils sont très affectés par le bruit (routier et ferré) et la qualité de l’air.

 

-La périphérie dense et urbanisée : ce sont des bassins majoritairement situés en petite couronne mais s’étendant aussi sur une partie du Val-d’Oise. Ils se caractérisent par une dotation élevée en équipements et services, par une desserte fine en transports en commun, par une bonne accessibilité aux emplois, mais sont relativement exposés aux nuisances environnementales (air et bruit) et sont  concernés par la pollution des sols du fait de la présence de nombreux anciens sites industriels. Les ménages sont davantage dépendants de leur voiture (taux de motorisation de 70%): les équipements structurants (universités, hôpitaux, cinémas par exemple) y sont moins fréquents et les espaces verts plus nombreux.

 

-Les espaces intermédiaires entre l’urbain et le périurbain : ils sont situés à une vingtaine de kilomètres du centre de Paris, autour de pôles urbanisés tels que Versailles, Créteil et Évry, mais aussi Saint-Quentin-en-Yvelines et Marne-la-Vallée Ouest; la densité de population moyenne (3 000 habitants par km²) y est 2 fois moindre que dans les bassins de vie relevant du précédent profil-type. Le niveau de desserte en transports en commun y est relativement fin, mais la dépendance à l’automobile y est forte (voirie moins congestionnée, offre de stationnement plus importante); la configuration radiale des transports ferroviaires permet aux habitants de ces bassins de vie de se déplacer vers les grands pôles d’emploi de l’hypercentre francilien, mais plus difficilement d’effectuer des déplacements en rocade ou de proximité; les dotations en équipements et services sont proches du niveau moyen de l’unité urbaine dans la plupart des domaines, tandis que, sur le plan environnemental, le niveau de nuisances est globalement assez faible et les espaces verts assez présents (Forêt de Verrières, Marly, Sénart, etc.).

 

Les territoires aéroportuaires, avec une forte surexposition au bruit notamment aérien; par ailleurs, les territoires agricoles et les jardins collectifs y sont assez bien représentés; ils sont peu peuplés, notamment du fait des contraintes aéroportuaires et se singularisent par de fortes concentrations d’emplois dans les plates-formes aéroportuaires ou aux abords immédiats de ces plates-formes (fret, logistique…), dans des zones bien desservies par les transports collectifs; ces zones d’emploi sont fortement dissociées des zones d’habitation; ils disposent d’une dotation moyenne en termes d’équipements de proximité (médecins, commerces, restaurants, bibliothèques, cinémas, sport) mais plus faible s’agissant d’équipements plus structurants (établissements hospitaliers ou universitaires, théâtres…)

 

Les franges d’agglomération relativement bien équipées : la desserte en transports en commun est moins fine et les emplois moins accessibles; le taux d’équipement des ménages en voiture est élevé (85%); les dotations en équipements et services sont plus faibles que dans les bassins de vie précédents, sauf pour les bibliothèques/ médiathèques et les équipements sportifs de plein air; ils sont peu exposés aux nuisances et aux pollutions et possèdent  des atouts environnementaux (espaces verts notamment).

 

Les franges d’agglomération moins denses et moins équipées : ces territoires sont localisés à la frontière de l’agglomération parisienne, entre différents pôles urbains importants : au nord-ouest, entre Mantes-la-Jolie et les pôles de Meulan-Les Mureaux et de Cergy-Pontoise ; au sud ouest (autour d’Arpajon), entre Juvisy-sur- Orge et les pôles de Massy, Orsay, Étampes, Dourdan et Évry ; au sud-est, entre Melun, Évry et Fontainebleau ; et enfin, au nord-est, la partie Est de l’ex-ville nouvelle de Marne-la-Vallée; la dotation en équipements et services est la plus faible de l’unité urbaine, sauf en ce qui concerne les bibliothèques/médiathèques et les cinémas; la densité de population est très faible tout comme le niveau de nuisances (air et bruit), avec de nombreux espaces verts; l’’offre de transports en commun et l’accessibilité aux emplois y sont plus faibles que dans le reste de l’agglomération. 

 

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Les PME françaises se jugent moins performantes que leurs collégues européennes pour capter les marchés

Méthodologie : échantillon de 401 dirigeants d’entreprise de 10 à 500 salariés, interrogés par téléphone entre le 19 et le 26 septembre  

 

18% des dirigeants de PME sont très inquiets de la situation de l’économie française, un chiffre proche depuis janvier 2015 (entre 16 et 21%) et 64% plutôt inquiets, là aussi sans grand changement depuis début 2015 (entre 78 et 84%).

Et comme toujours, ils sont moins inquiets  en ce qui concerne l’activité de leur entreprise pour les mois à venir (7% très inquiets et 37% plutôt inquiets), là encore sans grand changement depuis début 2015.

Autrement formulé, 56% ne sont pas inquiets (20% pas inquiets du tout).  

 

Les difficultés évoquées sont toujours les mêmes : la faute au système (coût du travail et complexité du code du travail 71%, fiscalité 44%), la faute à la conjoncture (conquête difficile des parts de marché 63%, chiffre d’affaires insuffisant 52%), les problèmes de recrutement (54%) et les conséquences pour l’entreprise (baisse de la rentabilité 57%). La baisse des charges sociales et fiscales est la mesure qui de loin contribuerait au développement de l’entreprise (60%) alors que les autres mesures ne requièrent que de 4 à 16% des suffrages.  

 

53% disent n’avoir aucun besoin de financement, alors que 32% expriment un besoin d’investissement et 26% un besoin de financement de leur exploitation; le besoin de financement a nettement chuté depuis septembre 2015 (71% exprimaient alors un besoin dont 48% un besoin d’investissement et 36% un besoin de trésorerie).

Mais 25% seulement affirment une difficulté d’accès au crédit contre 32% en septembre.  

 

Le développement de leur entreprise repose à leur sens sur le fait de proposer un produit/service au meilleur rapport qualité-prix (44% très important et 10% pas important), d’innover (40 et 12%), nettement moins sur le fait de créer de nouveaux emplois (25 et 25%) ou celui de participer à la croissance française (20 et 29%).

Se comparant aux autres PME européennes, ils estiment majoritairement que les PME françaises sont au même niveau que leurs collègues (entre 48 et 65%), avec une seule exception la capacité à exporter où les entreprises françaises sont moins performantes (57%);  les PME françaises se jugent par ailleurs plus performantes en matière de qualité des produits/services (37% contre 11% moins performantes), de capacité d’innovation (33 vs 20%), au regard des compétences des salariés (32 vs 15%), des compétences des entrepreneurs (20 vs 12%); les PME françaises se jugent moins performantes en ce qui concerne la captation de marché : le dynamisme commercial (14 vs 33%), la capacité à trouver des clients (12 vs 30%), le la capacité à exporter déjà citée (11 vs 57%).  

 

Les PME française estiment que leurs principaux atouts sont la compétence des salariés (61%, 67 pour les 20-49 salariés), la réactivité (47%, 59 pour l’industrie), la qualité des produits et services (47%, 55 pour les 20-49 salariés) et la compétence des entrepreneurs (41%, 47 les 250-499 salariés); sont nettement moins des atouts : la capacité d’innovation (34%, mais 53 pour les 250-499 salariés), le dynamisme commercial (22%), la capacité à trouver et fidéliser les clients (22%) et la capacité à exporter (6%).  

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35% des jeunes disent donner de leur temps dans le bénévolat

Méthodologie : l’enquête a été réalisée en ligne, entre décembre 2015 et janvier 2016, auprès d’un échantillon représentatif de 4 000 jeunes âgés de 18 ans à 30 ans, sélectionnés selon la méthode des quotas; certaines régions ont été surreprésentées afin de disposer d’un effectif minimum de 200 répondants sur chacune des régions. Parmi les caractéristiques de l’échantillon , citons : 54% ont de 18 à 24 ans et 46% de 25 à 30 ans; 60% ont le bac et au-delà; 47% sont localisés en unités urbaines d’au moins 200 000 habitants, 36% en unités de 2 000 à 200 000 habitants et 17% en milieu rural; 52% ont un emploi y compris en apprentissage, 33% sont étudiants ou inactifs et 15% chômeurs. Trois grandes thématiques structurent le rapport : – Le regard porté par les jeunes sur la société et sur leur propre situation. – L’engagement citoyen : adhésion associative, freins et leviers à l’engagement bénévole, mobilisation citoyenne sur les réseaux sociaux, opinion sur le service civique. – L’accès aux droits et aux dispositifs en faveur de l’insertion : les attentes d’aides des pouvoirs publics, l’accès aux droits sociaux, le renoncement aux soins médicaux, la mobilité internationale  

 

Le regard des jeunes sur la société et leur avenir

 

49% se décrivent positivement comme « heureux » (21%), « volontaires, décidés à avancer » (12%), « positifs face à leur avenir » (11%), autres (7%): mais 32 % ne citent que des éléments négatifs, projetant en particulier un regard sombre sur l’avenir (15%): 19%  évoquent des réponses neutres ou qui combinent des appréciations positives et négatives. Selon une autre mesure, 62% considèrent que leur vie correspond à leurs attentes (dont 10% tout à fait), et 12% pas du tout. 57% (dont 9 très confiants) se disent confiants dans l’avenir et 11% pas du tout confiants.

 

Les évocations positives « spontanées » mesurées sont d’autant plus répandues que le niveau de vie est élevé (44% parmi les plus modestes, 60% chez les plus aisés); la situation par rapport à l’emploi est également déterminante: ceux en emploi (62%), les étudiants (61%), se déclarent plus confiants par rapport à leur avenir que les chômeurs (40%) et les jeunes peu diplômés ni en emploi ni en formation (42%); les hommes (60%) se déclarant plus souvent confiants que les femmes (54%).

Le pessimisme n’est pas sans lien avec les attentats : 89% des 18-30 ans y perçoivent au moins une conséquence personnelle. L’exploitation de la dernière vague (2014) de l’enquête internationale European Social Survey financée par la Commission européenne met en lumière, de manière convergente, un taux de jeunes Français « heureux » proche (66%), un taux est à peine plus élevé que celui de l’ensemble de la population (61%); ces taux sont plus faibles que ceux observés dans la plupart des pays de l’UE 28.

 

Le regard des jeunes sur les relations entre les personnes est positif: -88% estiment que les relations entre hommes et femmes sont bonnes (29% très bonnes). -79% sont largement positifs concernant les relations entre générations (23% très bonnes) ; 87%  pour ceux ayant des revenus mensuels supérieurs à 2 000 €. -68% (20% très bonnes) concernant les relations entre jeunes d’origine différente (74% pour les étudiants, 63% pour les chômeurs et les inactifs non-étudiants). Par rapport à leurs aînés, les jeunes sont plus ouverts à la différence : pour 65% des 15-17 ans la diversité des cultures est une richesse (53% pour les 18-40 ans, 50% pour les 41-70 ans et 36% pour les plus de 70 ans).  

 

L’engagement des jeunes

 

L’engagement peut se définir comme tout acte volontaire animé par des convictions ou des valeurs; l’étude a adopté une définition large de l’engagement (durée ,forme diverses…). En 2015, l’enquête sur l’engagement des jeunes menée par le CRÉDOC avait montré que les jeunes étaient très présents dans le monde associatif, en tant qu’adhérents mais aussi pour y donner de leur temps bénévole et particulièrement mobilisés au travers de formes d’expressions protestataires, individuelles, ponctuelles et surtout non affiliées; outre l’engagement de fait, l’enquête avait permis de mettre en lumière un très fort potentiel de mobilisation des jeunes parmi ceux qui ne sont pas déjà bénévoles, notamment dans le monde associatif. Qu’en est-il en 2016 ?

 

34% adhèrent à au moins une association,  20% dans des associations de type altruiste et militant (cumul de la participation aux associations caritatives, pour le tiers-monde, pour l’environnement, syndicales, politiques…), 19% une association sportive et 7% une association culturelle.

76% y donnent de leur temps bénévolement. 35% déclarent donner bénévolement de leur temps en consacrant quelques heures à une association ou autre organisation au moins ponctuellement dans l’année; 23% le font régulièrement (chaque semaine,14% ou chaque mois; 9%), 13% moins souvent et 12% à l’occasion d’un évènement; 53% ne le font jamais. Par rapport à leurs voisins européens, les jeunes Français âgés présentent un taux de participation bénévole très haut : près de 1,5 fois que le taux mesuré au Royaume-Uni ou en Allemagne, et 2 fois plus par rapport à l’Espagne et l’Italie.

 

La participation bénévole hebdomadaire est la plus faible parmi les jeunes qui ne sont ni en emploi et ni en formation et peu diplômés (8% contre 14% en moyenne), chez les jeunes d’origine modeste et inactifs non-étudiants (9 %); à l’inverse les étudiants (17%), les enfants de cadres supérieurs (18%), et ceux bénéficiant des plus hauts revenus (16 %), les plus diplômés (de 16 à 20% pour les bac et au-delà contre 8 à 11 pour les niveaux inférieurs) sont plus souvent engagés dans des activités bénévoles hebdomadaires; les femmes sont moins engagées (11%); le bénévolat est aussi plus présent en zone rurale (18% de participation hebdomadaire contre 13% en zones urbaines).

 

En définitive, « toutes choses égales par ailleurs » sont plus souvent engagés les hommes, les 18-24 ans, les étudiants, les actif en emploi stable (CDI à temps plein), et les ruraux; l’engagement va de pair avec une vision positive des jeunes sur leur situation actuelle et à venir et lorsqu’ils ont le sentiment que leur avis compte.

 

Les jeunes qui ne donnent jamais de leur temps bénévole ont été interrogés sur leur propension à s’engager pour une cause:  31% seraient prêts à devenir bénévoles, soit 56% des jeunes qui ne sont pas déjà engagés dans des activités bénévoles;  le potentiel d’engagement de la jeunesse est très fort puisque 78% sont déjà bénévoles ou prêts à le devenir.

 

On peut distinguer quatre groupes de jeunes selon la manière dont ils se positionnent :

Le vivier avec les étudiants et les jeunes qui ont un niveau de diplôme supérieur

– À l’opposé, les jeunes les plus en retrait de la vie économique (peu diplômés, ni en emploi et ni en formation, et inactifs non-étudiants).

Les jeunes établis dans l’engagement (plus souvent des jeunes hommes).

– Ceux qui constituent un potentiel important d’engagement, moins engagés mais davantage prêts à le faire quand ils ne sont pas déjà bénévoles (les femmes, les demandeurs d’emploi diplômés).

 

Interrogés sur les 2 principales causes qui leur donneraient envie de s’engager : le sport (22 %), la santé et l’environnement (20%), et l’éducation (19%),  la paix dans le monde (15%), la solidarité (15%), la culture et les loisirs (15%), la lutte contre les discriminations (13%), l’action humanitaire (13%), l’intervention d’urgence en cas de crise (13%), le patrimoine (6%).

 

Le sport est plus cité  par les hommes (33% contre 11% des femmes), et les étudiants (27%); les femmes ont davantage cité la santé, la recherche médicale et l’aide au malade (27% contre 20 en moyenne); la solidarité sociale attire aussi les femmes (20% contre 15% en moyenne), par ailleurs souvent issues de secteurs professionnels en relation avec l’engagement. Les jeunes peu diplômés, inactifs non-étudiants ont  difficulté à identifier une cause pour laquelle ils pourraient s’engager.

 

Pour 51%, le 1er frein à l’engagement est le manque de temps (dont 11% consacrés aux proches), sachant que le temps passé selon l’âge est de l’ordre de 4 à 7 heures, mais aussi 16% le rapport à l’aide (9% les autres ne les aident pas, 7% le besoin d’aide), 6% parce que cela ne sert à rien ou 5% parce ils ne se sentent pas compétents. Les jeunes des catégories aisées qui font état de nombreuses activités, évoquent le plus le manque de temps, tout comme les étudiants, bien plus que les chômeurs.

 

2 autres raisons peuvent expliquer aussi les freins :

-Les résultats de l’enquête Eurobaromètre 2011 réalisée auprès de 15-30 ans à la demande de la Commission européenne plaçaient la France en dernière position sur la question de la reconnaissance de l’engagement bénévole : seulement 7% des jeunes bénévoles déclarent avoir bénéficié d’une reconnaissance de leur expérience de bénévolat en France contre 25% en moyenne au sein de l’Union européenne.

47% estiment que leurs avis ne sont pas entendus dans les espaces dans lesquelles ils évoluent : ceux qui ont plus souvent le sentiment d’être entendus sont les plus actifs dans la vie associative (72% pour les engagés chaque semaine) : les diplômés du supérieur (62%), les étudiants (56%), les hauts niveaux de revenus (64%), et les hommes (55% contre 50% chez les femmes), alors que les chômeurs (38%), les peu diplômés ni en emploi ni en formation (35%), les inactifs non-étudiants (34%), estiment qu’ils ne sont pas ou peu entendus. Sans doute, le fait de ne pas être entendu contribue-t-il grandement au fait que seulement 38% votent habituellement (vs 67 pour les plus de 30 ans) et 25% assez souvent (vs18) et que 2% seulement appartiennent à un parti politique (vs 4) et 2% à un syndicat (vs 6). Ils privilégient les réseaux sociaux, les pétitions, les manifestations de rue, le boycot. ou l’occupation de lieux.

 

les 2/3 ont utilisé internet au cours des douze derniers mois pour lire les opinions d’autres personnes, 60% sur des questions de société et 48% sur des questions politiques; 29% ont rendu leur opinion plublique  sur la société et 22% sur des questions politiques; ceux qui donnent du temps dans le cadre du bénévolat sont les plus utilisateurs. 36% ont par ailleurs signé des pétitions; 20% des jeunes réticents à devenir bénévoles ont signé une pétition ou participé à une consultation en ligne, 18% se sont exprimés sur des questions de société, et 15% sur des questions politiques.

 

Une typologie en 5 classes a été établie pour situer leur engagement dans la vie de la cité, 2 classes sont le fait des non engagés et 3 autres le fait des engagés :

En ce qui concerne les non engagés : une 1ére classe fait état de jeunes en retrait de la vie publique (17%) :  pour 29% d’entre eux,  aucune cause ne pourrait les motiver à s’engager (contre 9% sur l’ensemble); ils ne se mobilisent pas non plus sur internet; les hommes sont surreprésentés (55% vs 50 en moyenne). Ils sont plus souvent très peu diplômés (29% de niveau brevet des collèges (vs 21); 21% sont inactifs; 12% sont aussi logés gratuitement chez les parents (vs7). -Une seconde est le fait de non investis faute de temps (28%) : 70% souhaiteraient le faire; ils sont peu actifs sur Internet et publient peu leurs opinions, s’investissant sur les réseaux de manière plus passive; on y trouve 60% de femmes et davantage de 25 ans et plus (46% vs 40); s’ils sont aussi souvent en emploi et bénéficient un peu plus souvent d’une situation professionnelle stable (65% sont en CDI vs 60); ils sont plus souvent en couple (47% vs 42), avec des enfants (23% vs 19)

 

En ce qui concerne les engagés :

-Une 1ére classe regroupe des jeunes à l’engagement limité (20%) : Leur utilisation d’internet est proche de celles de l’ensemble des jeunes : un peu plus de la moitié publient leurs opinions, et un quart mobilisent Internet pour lire les avis des autres (26% vs 22); Ils sont plus diplômés que la moyenne (36% un diplôme de niveau supérieur au baccalauréat, vs); 83% ont déjà travaillé mais ils sont moins souvent en emploi au moment de l’enquête; les causes de leur engagement se trouvent plus souvent dans l’idée d’utilité sociale, mais ils en ont assez peu le temps.

-Une seconde regroupe les très engagés dans la vie associative (19%) : six sur dix expriment leurs opinions sur Internet ou signent des pétitions en ligne (vs 51%); ce sont à 62% des hommes, à 37% des étudiants et à 25% des franciliens; 38% ont un diplôme supérieur au baccalauréat (vs 30); 35% sont en emploi stable (vs 30); Ils vivent aussi souvent que les autres jeunes avec leur conjoint, mais ont plus rarement des enfants (20% vs 24); Ils déclarent plus souvent que leur foyer est propriétaire du logement dans lequel ils vivent (43% vs 36); leur engagement est davantage synonyme de loisirs du type sport (42%) ou culture (20%) mais aussi pour la jeunesse et l’éducation (23%).

-Une 3éme classe concerne des jeunes très engagés dans la vie civique (16%) : 70% publient leurs opinions sur des sujets civiques, politiques ou signent des pétitions en ligne (vs 51); Ils sont plus jeunes qu’en moyenne (68% ont 25 ans ou moins, âge du service civique auquel 44% ont participé); quand ils ne sont pas étudiants (34% d’entre eux), ils sont moins bien insérés sur le marché du travail (19% au chômage vs 15) et moins souvent en emploi (39% vs 46), moins souvent en emploi durable (24%); 44% (vs 37) vivent chez leurs parents; ils sont plus souvent locataires du parc social (25% vs 20); ils sont davantage attirés par des causes sociales ou militantes comme l’action humanitaire (19% vs 13) ou la lutte contre les discriminations (16% vs 13); l’envie de s’engager dans un service civique provient plus souvent du souhait d’être utile à la société (28% vs 20).

 

85% expriment un besoin d’aide accrue de la part des pouvoirs publics : 36% pour payer leurs factures, 32% pour trouver un emploi, 27% pour accéder à un logement, 20% pour payer des soins médicaux, 15% pour payer des dépenses de loisir (sport, culture), 14% pour définir leur orientation professionnelle. En 2013, 20% des jeunes femmes et 17% des jeunes hommes sont pauvres. Le besoin d’un soutien financier est plus souvent cité par les jeunes femmes (43% vs 36%), étant plus souvent en emploi à temps partiel, avec des revenus inférieurs; de même les jeunes aux niveaux de vie intermédiaires, en logement autonome, ou qui ont des enfants.

 

Enfin hors vacances,14% sont partis à l’étranger au cours des 5 dernières années pendant au moins 15 jours consécutifs, dont 6% dans le cadre d’études, 7% pour des raisons professionnelles et 1% pour des missions bénévoles: les catégories sociales les plus élevées partent près de 2 fois plus que la moyenne (27% des professions indépendantes, 25% des cadres) et les diplômes les plus élevés (37% pour les 2émes années de master contre seulement 6% des sans diplôme, 70% pour les grandes écoles). Les jeunes qui sont les plus engagés dans la vie de la cité, qu’ils soient adhérents d’une association, bénévoles, ou qu’ils aient effectué un service civique, présentent des taux de départ à l’étranger nettement supérieurs aux autres.

 

61% des jeunes partis plus de quinze jours à l’étranger en dehors des vacances ont le sentiment d’avoir développé de nouvelles compétences, que ce soit la maitrise de langues (33%), la capacité d’adaptation (24%) ou des compétences techniques (20%); 52% des jeunes partis à l’étranger font directement référence à l’emploi ou la formation comme bénéfice de leur départ, qu’il s’agisse de la précision d’un projet professionnel, l’accès à une formation à leur retour, le fait d’avoir trouvé un emploi plus facilement, ou qui réponde mieux à leurs aspirations, ou encore de créer leur entreprise. 20% ont déclaré s’être fait des amis ou des connaissances, et 11% avoir créé une association ou s’être investi dans un projet associatif. 52% ont bénéficié d’une reconnaissance des acquis de leur expérience de mobilité, sous une ou plusieurs formes (21% validation de crédits, 12% une VAE, 12% la délivrance d’un certificat, et 15% par d’autres moyens). 68% (vs 55) se montrent plus confiants dans l’avenir.

 

 

 

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Prés de 200 000 salariés sont simultanement des non-salariés

En 2014, parmi les 25,8 millions de personnes en activité, 1,4 million (5,2%) sont pluriactives (déclarant simultanément travailler pour plusieurs employeurs ou exercer plusieurs professions), dont 1,2 million salariées dans leur profession principale.

450 000 salariés exercent une même profession pour plusieurs employeurs (majoritairement des femmes exerçant des professions peu qualifiées et à temps partiel, mais on y trouve aussi des artistes, des moniteurs sportifs, des jardiniers); par rapport aux mono actifs, ils sont beaucoup plus employés (53%), plus souvent en CDD; 30% sont non-diplômés ou titulaires d’un CEP contre 12% des mono actifs mais 26% sont titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat contre 38%; ils sont également plus âgés (45% ont plus de 50 ans contre 28%).

 

740 000 salariés ont plusieurs professions (qualifiées, souvent proches de leur profession principale). 85% travaillent dans le tertiaire (l’action sociale, la santé et l’enseignement 43%);  les hommes sont notamment professeurs d’art, moniteurs ou éducateurs sportifs, agents civils de sécurité, et les femmes plus souvent employées de maison, aides à domicile ou aides ménagères; la quasi-totalité des « pluri-professions » cumule deux professions uniquement.
70% sont salariés dans leur 2éme profession; les autres sont à leur compte et près de la moitié sont des autoentrepreneurs. Ils sont un peu plus souvent cadres et professions intermédiaires et moins ouvriers (17% contre 24% des mono actifs);  17% sont en CDD (contre 9 %); ils sont un peu plus âgés, et plus diplômés (45% titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat).

 

Enfin,  196 000 non-salariés sont également pluriactifs (à comparer aux 2,772 millions non-salariés mono actifs soit 7%); mais ce chiffrement ne prend pas en compte les dirigeants salariés mono actifs, inclus dans les salariés.

Ils sont en emploi principal agriculteurs, médecins libéraux, conseils et experts en études économiques, artisans du bâtiment….. Ils sont proches des non-salariés mono actifs, mais appartiennent plus souvent à la catégorie socioprofessionnelle des cadres (25% contre 15) et moins à celle des artisans-commerçants-chefs d’entreprise (37 contre 56%). Ils sont également un peu plus diplômés (50% titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat, contre 41% des mono actifs) et un peu plus jeunes (31% moins de 40 ans contre 27). Leur activité principale les occupe moins de jours dans la semaine que les mono actifs; leur durée habituelle hebdomadaire totale (48,1 heures) est supérieure à celle des non-salariés mono actifs (47,2 heures).

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Le nombre d’entreprises nouvelles progresse de 5% au cours des 12 derniers mois

Je maintiens toujours mon interrogation sur la fiabilité du chiffrement des autoentrepreneurs (forte baisse compensée par une hausse des créations classiques, décalage important avec le chiffrement Acoss)

Une situation favorable en septembre (toutes créations +5% dont créations classiques +11,3% et autoentrepreneurs -2,1%), meilleure qu’au cours des 5 années précédentes, notamment pour les créations classiques.

Cette évolution favorable est plus modeste si l’on observe les créations totales des 12 derniers mois (+4%) et +2,6% au regard de la moyenne des 3 dernières années; cette évolution est nettement plus favorable aux non autoentrepreneurs (+12,9% au regard des 12 mois précédents et +20,9% au regard des 3 années antérieures) et défavorable aux autoentrepreneurs (respectivement -6,5% et -16,1%).

Si l’on s’en tient malgré tout aux données Insee, la plupart des activités connaissent une progression pour les non autoentrepreneurs (entre 4,5 et 24,8%) et une régression des autoentrepreneurs (entre 3,9 et 31,4%); noter les faibles mouvements au sein des activités finances et assurances  (+3,5 et -3,8%) :

3 groupes d’activité progressent dans les 2 types de création, très fortement les transports, beaucoup plus modestement dans les services aux entreprises et la santé/éducation

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Plus de la moitié des chômeurs indemnisés proviennent de CDD ou d’intérim

Du début des années 1980 jusqu’au début des année 2000, la part des actifs qui connaissent une transition professionnelle est passée de 12 à 16%.

 

On peut distinguer quatre types de changement de situation professionnelle entre 2003 et 2014, divisé en 2 sous-périodes, avant et après la crise (2003-2008 puis 2009-2014) :
*les transitions d’emploi à emploi (changement d’employeur au cours d’une année ayant éventuellement connu un passage momentané au chômage) passant de 47% pour 2003-2008 à 42% pour 2009-2014

*les transitions de l’emploi vers le chômage correspondant à la perte d’emploi  (de 18 à 22%); le taux de chômage de longue durée a fortement progressé, passant de 2,5 à 4,3% de la population active entre 2008 et 2015; le nombre d’inactifs souhaitant travailler a progressé de 230 000, passant de 1,1 million en 2008  à 1,4 million en 2015.
*les transitions du chômage vers l’emploi correspondant au retour à l’emploi  (de 27 à 27%)

*les transitions chômage-chômage correspondant à la situation des individus qui changent de statut au cours d’une année (en retrouvant un emploi ou en se retirant momentanément du marché du travail), sans pour autant sortir durablement du chômage (de 7 à 8%)

 

Les métiers de la banque et de l’assurance sont ceux où la stabilité dans l’emploi est la plus forte, alors que les salariés des métiers de la communication et des arts, de l’agriculture et de l’artisanat, de l’hôtellerie et de la restauration présentent des taux de transition de l’emploi vers le chômage beaucoup plus importants. Cette rupture s’explique essentiellement par la plus ou moins grande importance prise par les contrats à durée limitée (intérim et CDD, en particulier CDD d’usage dans certains secteurs) dans la gestion de la main-d’œuvre.

 

Les salariés en CDI (85,5% des emplois comme en 2000) présentent un risque de transition vers le chômage très faible : leur probabilité d’être au chômage l’année suivante est de l’ordre de 2,1% (1,8% en 2003-2008), 6 fois moins qu’un salarié en CDD (13% contre 11en 2003-2008) et environ 10 fois moins qu’un salarié en intérim (22% contre 18 en 2003-2008). Ainsi, en 2014 plus de la moitié des demandeurs d’emploi sont indemnisés au titre d’une fin de contrat en CDD ou de mission d’intérim. Ces contrats à durée limitée constituent des « variables d’ajustement » pour les entreprises, leur permettant d’amortir les aléas de la conjoncture économique et de gérer les effectifs de manière plus souple.

 

En 2012, la durée moyenne des CDD échus était de 2 semaines dans les services, contre 9 dans l’industrie et 13 dans la construction; au sein de nombre de métiers de services, particulièrement ceux qui autorisent les CDD d’usage (hôtellerie-restauration, services à la personne, événementiel, etc.), la rotation de la main-d’œuvre et la réembauche y sont particulièrement fréquentes en raison de recrutements sur des contrats très courts. Parmi les salariés en contrats à durée limitée (intérim et CDD), ce sont donc ceux qui disposent d’un contrat de très courte durée (moins d’un mois) qui présentent la plus forte probabilité de perte d’emploi à horizon d’un an (21% contre 16 pour des contrats de 30 à 364 jours et 10% pour des contrats de 365 jours et plus).

Toutefois, la hausse des embauches en CDD de très courte durée s’accompagne d’une récurrence dans l’emploi à durée limitée, souvent chez un même employeur : 40% des personnes embauchées en 2012 connaissent une réembauche contre 1/4 en 2000, mais sur des contrats d’un mois et moins.

Parmi les salariés qui sont encore en emploi un an plus tard, 70% restent embauchés en CDD sur la période 2008-2014 (contre 65, sur la période 2003-2008), dont 55 chez le même employeur (contre 50, sur la période 2003-2008).

 

20% des salariés en CDD ont basculé sur un CDI dans la même entreprise, contre 24% sur la période 2003-2008 et 50% en 1982; pour ceux en intérim, ce sont 18% (contre 20 pour la période 2003-2008) et 13% pour les chômeurs (contre 17%). Sur la période 2008-2014, les
CDD et l’intérim représentent 57% des emplois retrouvés (contre à peine 40% au début des années 1990), tandis que le CDI ne compte que pour 36%; en outre, cet emploi est souvent à temps partiel.

 

La proportion des personnes inscrites à Pôle emploi et en activité réduite a presque doublé depuis le milieu des années 1990, pour atteindre plus du tiers des demandeurs d’emploi de catégories A, B ou C fin août 2016 (soit 1,9 million de personnes). De même, les personnes à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage (en 2015, 1,7 million, surtout des femmes, soit 500 000 de plus qu’en 2003 et 800 000 de plus qu’en 1990).

36% des chômeurs (de la période 2008-2014) ayant retrouvé un emploi sont en CDI, 44% en CDD, 13% en intérim et 7% comme non salarié; ils étaient respectivement, en 1990-1995, 57, 31, 6 et 6%.

 

L’instabilité est concentrée sur les travailleurs jeunes et les moins qualifiés; les contrats à durée limitée (CDL) sont aujourd’hui en effet beaucoup plus fréquents pour les jeunes de 15 à 24 ans que pour les salariés de 25 à 49 ans (respectivement 30% et 10% en 2012). En 30 ans, la part des CDL dans l’emploi salarié a augmenté beaucoup plus vite pour les 15 à 24 ans que pour les 25 à 49 ans (respectivement +22 points et + 8 points entre 1982 et 2012).

3 ans après leur insertion, le Céreq souligne que les jeunes sans diplôme disposent d’un moindre accès à l’emploi durable (de 34 à 24% entre les deux générations alors qu’elle a progressé pour les jeunes titulaires d’un master (de 68 à 79%).

 

En 2015, 85,5% des salariés sont en CDI, proche de la situation de l’an 2000.

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60% des artisans montent seuls leur dossier de financement

Méthodologie : échantillon de 502 personnes, représentatif des artisans français employant de 1 à 9 salariés, interrogées par téléphone sur système CATI, entre le 13 et le 21 septembre 2016  

 

52% des artisans déclarent avoir nécessité un financement au cours des 12 derniers mois en ce qui concerne l’acquisition d’équipements (31% et non 35%), pour résoudre des problèmes de trésorerie (26 et 57%), pour de l’immatériel (18 et 62%), pour de l’immobilier (6 et 75%); il y a lieu de noter le fort % de non recours.  

 

Pourtant ils ont été plus nombreux à avoir nécessité un besoin de financement au cours des 12 derniers mois et au-delà (81% au total) : 65% pour un équipement (76 à 79% pour les CA supérieur à 300K€), 43% pour résoudre des problèmes de trésorerie (concerne toutes les activités et toutes taille d’effectif et CA), 38% de l’immatériel (concerne toutes les activités et toutes taille et CA) et 25% de l’immobilier.  

 

60% ont monté seuls leur dossier de financement (72% en Ile-de-France, 71% dans le BTP),  35% avec leur expert-comptable (42% dans les services, 26% en Ile-de-France) et 5% avec un conseil autre. 

 

 

  73% ont sollicité un financement externe : 65% ont sollicité un prêt bancaire M ou LT (56% en Ile-de-France et 71% pour les plus gros CA), 7% un crédit CT , 4% des amis et 1% du crowdfunding et 48% un financement  interne (59% en Ile-de-France, 38% pour les plus gros CA): 29% via l’autofinancement sur les réserves de l’entreprise (39% en Ile-de-France), 21% par un apport en fonds propres et 1% par cession d’actifs.  

 

Pour 87% (relatif aux 53% demandeurs de prêt), le prêt a été accordé en totalité (mais seulement 75% en Ile-de-France et 95% pour le plus gros CA), pour 5% un accord partiel (13% en Ile-de-France), pour 5% un refus et dans 3% des cas l’entreprise a abandonné. La banque a demandé des garanties dans 36% des cas (44% pour les plus petits CA): pour 20% une garantie personnelle, pour 8% celle d’une autre personne, pour 7% sur le bien à financer, pour 3% un organisme de caution.

Noter la situation toujours défavorable de l’Ile-de-France et des CA inférieur à 150 K€, alors qu’elle est très favorable aux entreprises avec au moins 500K€ de CA.

 

43% n’ont pas sollicité de prêt, pourquoi ? 62% d’entre eux ne voulaient pas faire appel au crédit bancaire; 24% parce que le montant était trop faible ou 10% parce que non finançable à leur sens par le prêt 13% parce que les garanties étaient trop importantes; 12% parce qu’ils n’ont jamais monté de dossier de crédit dans le passé; 10% parce qu’ils ont anticipé un refus.  

 

Les problèmes de trésorerie : 93% disent en connaître l’origine, notamment les délais allongés de paiement des clients (59%, mais 84% dans le BTP et 75% pou les plus gros CA), les dépenses imprévues (34%, notamment 59% pour l’alimentation), des pertes (30% mais 39% pour l’Ile-de-France), les délais fournisseur raccourcis (24%, mais 31% pour la fabrication) et une rotation plus longue des stocks (14%, mais 20% pour les CA inférieurs à 150K€).

Les problèmes de trésorerie ont été résolus d’abord en recourant pour 36% à des facilités de caisse (47% en Ile-de-France et 42% pour les CA inférieurs à 150K€)  et 21% par une hausse des facilités de caisse (davantage le fait des 6-9 salariés 28% et des CA d’au moins 500K€ 27%), 31% en injectant de l’épargne (38% pour l’alimentation et 41% pour le bâtiment) et 30% par un prêt court terme (19% en Ile-de-France).

 

16% seulement des artisans déclarent que leur entreprise est cotée par la Banque de France (5% en connaissent la cotation); c’est davantage le cas du bâtiment (26%) et des entreprises de 6-9 salariés (25%), et des CA de plus de 500K€ (40%); alors que 36% savent qu’elles ne sont pas cotées et 48% ne le savent pas; parmi celles qui ne savent pas, on trouve davantage les activités de fabrication (62%), et les moins de 150K€ de CA (59%)  

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Le médiateur des entreprises : 1000 saisines et 75% de succés

Grâce à son réseau de 18 médiateurs nationaux et 44 régionaux, le Médiateur traite près de 1 000 dossiers par an, dont 75% aboutissent à un succès bénéfique aux deux parties.

 

“Créé en 2010, le service de médiation s’adresse à tous les acteurs économiques, publics comme privés. Il les aide à résoudre les difficultés pouvant émerger dans le cadre d’une relation contractuelle ou de la commande publique.

 

Ce service, gratuit et confidentiel, vise à résoudre le différend en moins de trois mois et de façon amiable, en aidant les deux parties à trouver, elles-mêmes, une solution, “formalisée par un protocole d’accord.” Il a aussi pour mission de faire évoluer les comportements, grâce à la Charte et au Label « Relations fournisseur responsables » , en partenariat avec le CDAF et signée par 1630 entreprises et acteurs publics. Il a aussi pour mission d’améliorer le fonctionnement complexe de la chaîne Recherche & Développement, innovation, et les relations entre les multiples acteurs qui la composent (référencement de 25 cabinets conseil en CIR-CII, afin de sécuriser les entreprises qui s’insèrent dans ce dispositif fiscal).

 

Les 1 000 saisines 2015 sont à 43% le fait de TPE, à 45% de PME; elles concernent le secteur public et apparenté (35%), les services (31%), l’industrie (15%), le commerce (12%) et le BTP (7%). Noter que depuis le 1er avril 2015, il n’est plus possible d’introduire une instance judiciaire sans justifier d’une tentative de résolution amiable du différend,

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Un portrait des créations et des créateurs en 6 profils

Méthodologie : enquête Sine 2014  (Système d’information sur les nouvelles entreprises); une extension d’échantillon a été réalisée pour les cinq départements de la région Hauts-de-France afin de pouvoir y assurer une représentativité territoriale. La classification utilisée s’appuie sur des variables caractérisant le créateur (âge, sexe, diplôme, statut professionnel initial, expérience dans la création). Une Analyse des correspondances multiples (ACM) permet d’abord de déterminer les principales différences entre les créateurs et de mettre en avant les variables qui y contribuent le plus, d’où une observation quelque peu faussée (d’où le choix par exemple de définir le groupe artisan comme n’ayant pas de diplôme ou au plus le BEPC).  

 

Au premier semestre 2014, les Hauts-de-France représentent 9% des créations  françaises hors Ile-de-France ( 8 120 entreprises), une proportion inférieure de 2 points à la part de la population active de la région en France de province témoignant d’une moindre pratique entrepreneuriale en Hauts-de-France.

 

3 zones d’emploi sur vingt-huit concentrent plus d’un tiers des créations de la région (la zone de Lille avec 19%, celle de Roubaix – Tourcoing 9% et celle de Roissy – Sud Picardie 8 %). Toutefois le taux de création d’entreprises (nombre de création comparé au parc d’entreprises) est de 8% en Hauts-de-France en 2014 contre 7% en France de province.  

 

Le profil des créateurs et créations : Le profil du créateur, la préparation du projet et le type d’entreprise créée en Hauts-de-France se différencient peu de ceux de la province. Seuls la situation professionnelle antérieure, les appuis dans le projet, le secteur d’activité choisi et l’effectif salarial au jour de l’enquête se distinguent.

32% étaient auparavant au chômage (vs 29% pour la moyenne des régions de province), du fait d’un taux de chômage plus important dans la région (13% contre 10% en France métropolitaine en 2014);  11 zones d’emploi présentent une proportion de créateurs chômeurs pouvant atteindre jusqu’à 43% (dans les zones d’emploi de Boulogne-sur-Mer, Calais, Cambrai, Laon, Lens – Hénin, Saint-Omer et Tergnier, en phase avec un taux de chômage plus élevé que la moyenne régionale).

31% se sont tournés vers des structures d’appui à la création (7 points de plus qu’en France de province), notamment les créateurs ex chômeurs (46% contre 38 en province).  

 

Parmi les entreprises de la région toujours actives au jour de l’enquête, 17% employaient au moins un salarié à la création (une proportion comparable à la province); dans l’année qui suit la création, 26% comptent au moins un salarié (vs 24% en province).  

 

Six profils types de créateurs, assez proches de ceux de province  

 

-1/3 sont des « créateurs en reconversion professionnelle », notamment demandeurs d’emploi (45% vs 32); ils sont plus souvent diplômés du supérieur (62% contre 41 pour l’ensemble des créateurs de la région), ou issus d’une formation professionnalisant (38% ont le CAP-BEP contre 23 en moyenne); la majorité de ces entrepreneurs sont des novices dans la création d’entreprise (81%) dont l’activité est plus souvent différente de leur précédent métier (39%); leur inexpérience les incite à davantage demander l’appui des structures dédiées (33% seulement ont monté leur projet seuls). Les entreprises créées ont nécessité des investissements un peu plus importants que la moyenne.  

 

15% des créations (13% en province), sont « des jeunes créateurs » de moins de 30 ans, pour la plupart primo-créateurs; 1/3 avaient déjà une expérience de plus de 3 ans en tant que salarié dans le domaine d’activité de leur entreprise (70% ont crée dans ce même domaine). Ils se lancent plus souvent dans la création d’entreprises individuelles à petit budget; leur objectif principal est d’assurer leur emploi, Ils se distinguent des autres par une plus forte sensibilisation à la création, domaine dont ils ont pu déjà s’imprégner au cours de leurs études et à travers leur entourage qui a déjà un pied dans le domaine de l’entrepreneuriat; pour lancer leur projet, ils vont davantage s’appuyer sur leurs proches; 22% déclarent n’avoir connu aucune difficulté pour créer leur entreprise (vs 28 pour les autres en région).  

 

-Les créateurs expérimentés » (14%) sont tous d’anciens indépendants ou dirigeants; Ils sont davantage diplômés du supérieur (70% titulaires d’un diplôme post-baccalauréat). Leurs projets de création nécessitent un investissement financier plus conséquent (28% ont investi plus de 40 000 euros (vs 18); la moitié ont eu recours à un financement extérieur; ils sont plus présents dans le domaine des services aux entreprises, dans lequel 45% d’entre eux ont plus de dix années d’ancienneté; forts de cette expérience, ils déclarent avoir moins rencontré de difficultés, si ce n’est pour embaucher du personnel qualifié, et n’ont que rarement suivi une formation; ils se lancent plus souvent seuls et savent s’appuyer sur des professionnels et disposent d’un réseau professionnel. Leur objectif est  de développer leur activité plus qu’assurer leur propre emploi. 1/4 ont embauché dès le démarrage et 22% ont l’intention d’embaucher dans l’avenir.  

 

Les créateurs de sociétés commerciales » (13%) : Ils ont en commun d’avoir plus de 30 ans, d’être titulaires du baccalauréat, et le fait d’avoir été plus souvent au chômage (39%) ou indépendant/dirigeants (28%); 41% font le choix de se lancer dans un domaine d’activité différent de leur précédent métier. Leur objectif est plus régulièrement de développer leur entreprise en matière d’emplois ou d’investissements. Majoritairement présents dans le commerce, 13% sont affiliées à un réseau d’enseignes. 22% ont investi plus de 40 000 euros. 21% sont employeurs au démarrage et 29 % dans l’année qui suit.  

 

Les créateurs “artisans » (14%): 53% sont des artisans, dont la moitié de la construction; leur principale motivation est d’être à leur propre compte. Ce groupe est majoritairement constitué d’hommes, souvent plus âgés que la moyenne, et regroupe plus souvent d’anciens demandeurs d’emploi (43%) ou des indépendants (26%), peu diplômés:  ils sont en revanche très expérimentés dans leur métier (34% ont plus de 10 années d’expérience dans le secteur d’activité de création). 41% ont monté leur projet seuls. Pour se lancer, 64% d’entre eux s’appuient sur leurs propres ressources financières (35% ont rencontré des difficultés pour obtenir un financement ou un découvert)  

 

-Les « créateurs en rupture d’inactivité » (10%) regroupent des inactifs notamment des jeunes diplômés qui démarrent dans la vie active ou des femmes (40% vs contre 28); ils créent plus souvent dans le secteur de l’enseignement et de la santé (15% vs 9). Leur objectif principal est d’assurer leur emploi; c’est aussi souvent la seule possibilité pour exercer leur métier. Leur projet requérant peu d’investissements financiers au démarrage (59% ayant investi moins de 4 000 euros). Malgré leur peu d’expérience dans la création, 45% ont créé seuls (vs 37);  pour autant, ils ne rencontrent pas plus de difficultés que les autres et sont même moins nombreux à devoir faire face à des difficultés administratives Seuls, 13% sont employeurs (vs 19) et 10% envisagent d’embaucher.

 

 

 

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