Archives mensuelles : juillet 2016

La reprise d’entreprise artisanale en baisse

Source : enquête menée en 2013 auprès d’un échantillon représentatif de 1400 entreprises artisanales de plus de 3 ans L’étude a aussi visé à regrouper les rares travaux traitant de la reprise notamment dans l’artisanat, voire conjugué avec le commerce, pour tenter de dégager quelques constats opportuns.  

 

En 2008, 35% des entreprises artisanales de plus de trois ans sont issues d’une transmission-reprise (11% une reprise familiale et 24% une reprise par une personne extérieure à la famille.

Ce même type d’enquête menée en 2013 fait état de 30% de reprises et manifeste une diversité selon la taille de l’entreprise : 22% pour les entreprises sans salarié (62% des entreprises artisanales en 2014, contre 43% en 2000), 34% pour les 1 à 9 salariés (34 contre 52) et 48% pour celles de 10 salariés et plus (4% des entreprises artisanales contre 5%).  

 

En 2014, 38% des entreprises artisanales ont au plus 3 ans d’ancienneté et 56% 5 ans au plus, alors que 16% ont de 6 à 9 ans et 33% au moins 10 ans; en 2012, 87% des emplois salariés de l’artisanat étaient détenus dans les entreprises de plus de 3 ans, dont 56% dans les entreprises de plus de 10 ans; les entreprises de 3 ans et moins (40% des entreprises), n’emploient que 13% du total des salariés.  

 

53% sont en 2014 en entreprise individuelle; 31% en SARL, 12% en EURL et 4% en SAS. Dans le cas d’entreprises individuelles, la transmission s’opère par la vente ou la donation du patrimoine matériel et immatériel (fonds de commerce) de l’entreprise; dans le cas de cessions d’entreprises sous statut de sociétés, la cession peut se faire par vente du fonds ou par cession de parts sociales, partielle, mais plus souvent totale, surtout dans les plus grandes tailles; enfin, la location-gérance intervient souvent par défaut, faute d’avoir trouvé un repreneur, ou pour préparer la transmission. L’absence de repreneur peut conduire également à la cessation d’activité et à des ventes partielles du patrimoine de l’entreprise (revente notamment du seul droit au bail, si le bail autorise le changement d’activité, revente d’équipement).

 

Notons qu’en Haute-Savoie, seul département à avoir pratiqué une approche exhaustive de la reprise, mais tant pour le commerce que pour l’artisanat et les PME, la reprise se décomposait en 44% rachat de fonds, 32% reprise par achat de parts sociales et 24% en location gérance.

Noter que dans les cas de donation ou de vente du fonds de commerce, l’entreprise cédée disparaît juridiquement au profit d’une nouvelle entité, ce qui permet de les repérer lors de l’immatriculation de la nouvelle entité au Répertoire des Métiers, l’origine du projet (création pure / reprise / transfert) étant codifiée, mais l’information est déclarative, et non répertoriée par l’INSEE. Dans le cas de cession de parts sociales, l’entreprise conserve son identité, le seul changement de dirigeant n’entraînant pas une nouvelle immatriculation. Ceci rend difficile la comptabilisation du nombre de transmission.  

 

Quelques résultats issus d’études, malheureusement fort rares : Une étude réalisée en 2007 par le Ministère des PME, avait démontré que 55% des entrepreneurs individuels partaient à la retraite sans envisager la transmission de leur entreprise; parmi les 45% qui ont cherché à transmettre, 8% ont échoué et 37% ont trouvé un repreneur.  

 

Selon une étude menée en Bretagne en 2014, excluant les reprises par achat de parts sociales, 478 entreprises avaient été transmises : 2 groupes d’entreprises sont les plus transmises, l’alimentation avec 35% des cessions (alors qu’elles ne sont que 15% des entreprises artisanales), les services 39% dont la coiffure (contre 28% des entreprises), nettement moins la fabrication avec 9% (contre 15%) et encore moins le BTP 17% (contre 42% des entreprises du parc); ces transmissions sont  à rapprocher des 3 338 entreprises ayant cessé et non transmises dont 672 dirigées par des artisans de plus de 60 ans.

48% des cédants avaient plus de 55 ans (14% entre 55 et 59 ans et 34% 60 ans et plus). 51% avaient au moins 10 ans d’ancienneté comme dirigeant de l’entreprise, 1/3 de 5 à 9 ans et 16% moins de 5 ans.  

 

Autre étude, celle des offres de cession de la région Auvergne-Rhône-Alpes en 2015 (tous secteurs dont artisanat), 45% des projets de cession sont motivés par un départ à la retraite, 32% pour un changement d’activité ou de région, 16% pour des raisons de santé ou familiales, ce qui confirme que la transmission n’est pas le seul fait des départs en retraite.    

 

Au niveau national, les entreprises potentiellement transmissibles ont au moins 5 ans d’ancienneté et sont, en 2014, 55% des entreprises artisanales (500.000 entreprises environ), un chiffre qui stagne du fait de créations nombreuses sans salarié; ce constat est confirmé par les chiffres du réseau Transentreprise, bourse d’opportunités et réseau des transmissions-reprises des CCI et des CMA, indiquant une baisse globale de l’ordre de 25% des offres sur la période 2008-2014 et de 45% des cessions-ventes enregistrées.

Le marché de la cession se caractérise surtout par le décalage croissant entre l’offre des cessions et la demande : dans l’artisanat, les repreneurs potentiels recherchent plutôt des entreprises du BTP et de production, notamment de taille petite PME, alors que l’offre comprend principalement des entreprises de services et de l’alimentation.

 

Au niveau national encore, on passe de 47 400 reprises immatriculées (hors rachats de parts sociales devenues plus nombreux au fil du temps) en moyenne annuelle entre 1993 et 1997 à 42 750 entre 1998 et 2001, puis 40 800 entre 2002 et 2005 et 38 700 en 2006, une baisse de 18% en 13 ans. La baisse des reprises immatriculées entre 2008 et 2014 a été en Bretagne de 35%, en Pays de Loire de 47%, en Bourgogne de 42%, en Languedoc-Roussillon de 39%,  contre une hausse de 12% en Ile-de-France.  

 

En ce qui concerne le profil des repreneurs (d’entreprises artisanales ou non en 2002 ou 2006), l’exploitation de l’enquête Sine de l’INSEE, identifiant les créations par reprise, montre que 56 à 70% sont le fait de tiers extérieur à l’entreprise, 11 à 17% le fait d’une succession familiale, 8 à 15% de reprise à l’employeur et 7 à 17% de location gérance. Ces données varient selon l’activité (cf les études conduites par l’ISM auprès de différents secteurs d’activité observant les immatriculations depuis moins de 3 ans) :

En 2006, les deux-tiers des reprises d’entreprises artisanales avaient mobilisé un plan de financement supérieur à 16 000 euros, contre un quart des créations ex-nihilo (des montants inférieurs à la réalité, car n’intégrant pas les rachats de parts sociales).

Selon le Bodacc (prise en compte des seules transactions inscrites dans les greffes de commerce), en 2015, le montant moyen des transactions reste plus élevé qu’en 2008, représentant en moyenne 4 mois à un an d’activité, selon les secteurs; mais le nombre de transactions a baissé d’1/4 (de 54 023 en 2008 à 39 835 en 2015).              

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France Active : 7 021projets financés et accompagnés en 2015

Méthodologie : étude de l’impact de France Active menée auprès de 935 entrepreneurs accompagnés en 2012 (655 créateurs et 280 entrepreneurs collectifs); enquête téléphonique conduite par un prestataire spécialisé dans les études qualitatives.

La difficulté de comparaison avec d’autres réseaux d’appui à la création/reprise tient à la fois à la diversité des publics accompagnés (porteurs de projet et par ailleurs structures de l’économie sociale) et à des missions de gestion qui lui sont confiées (FGIF, prêt Nacre, DLA).

 

Chiffres clés :

7 021 projets financés, mais 31 000 entreprises en portefeuille et 35 172 emplois crées ou maintenus;  2 487 associations ont bénéficié d’un accompagnement; le soutien apporté l’a été à 64% pour de la création, 20% pour de la reprise et 14% pour du développement.

 

244M€ de fonds mobilisés dont 191M€ pour des prêts bancaires garantis, 52M€ pour des prêts solidaires et 1M€ de primes; 21,3M€ d’épargne ont été collectés. France Active est présent dans 130 villes. 42 structures locales, appelées « Fonds territoriaux ».

France Active emploie 650 salariés et s’appuie sur 2 500 bénévoles.

 

Programmes spécifiques :

487 jeunes créateurs ont bénéficié du programme Cap’Jeunes : accompagnement renforcé pour les moins de 26 ans,  prime de démarrage de 2 000€, prioritairement dédié aux demandeurs d’emploi, dotés de ressources limitées et présentant un plan de financement inférieur à 50 000 €.

France Active gère le Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes (FGIF), seul dispositif national dédié à la création d’entreprise par les femmes; en 2015, 2 074 créatrices (+ 11%) ont mobilisé 56 M€ pour leur entreprise sans engager leur patrimoine personnel; depuis le 1er juillet, le FGIF peut être mobilisé à hauteur de 45 000€, contre 27 000€ auparavant.

2 dispositifs sont gérés par France Active; : le prêt à taux zéro Nacre, réservé aux chômeurs créateurs et les Dispositifs Locaux d’Accompagnement (DLA) en les portant dans près d’un tiers des départements et des régions au profit de 2 487 structures d’utilité sociale qui créent et consolident des emplois.

Le fonds de Confiance finance l’étude de faisabilité de nouvelles entreprises solidaires, et débouche dans 80% des cas sur la création effective d’une entreprise; ce fonds a apporté à 489 entreprises une subvention prenant en charge le salaire du porteur de projet jusqu’à 20 000€ par projet). 93 projets ont été concernés en 2015 (+43%), soit 1,7M€ avec la perspective de 653 nouveaux emplois à l’horizon 2018.

 

Les créateurs :

46% des femmes et 88% des demandeurs d’emploi.

81% ont passé le cap des 3 ans.

79% des entreprises ont été excédentaires dans le dernier exercice et 49% des entrepreneurs collectifs ont vu leur structure se développer comme prévu, et 27% mieux que prévu.

Au moment de leur création, 25% avaient au moins un salarié; ils sont 47% 3 ans plus tard, dont 70% en CDI; 67% ont au moins une pratique responsable dans la gestion de leurs ressources. 35% ont l’intention de recruter dans les 6 prochains mois.

92% ont la même banque qu’au moment de leur création; 61% disent avoir avec leur banque une relation de qualité. Noter que 28% avaient essuyé le refus d’une banque avant d’être accompagnés.

Noter au final que 21 533 projets ont été accueilli pour déboucher sur 13 048 expertises et 7 021 projets financés.

 

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319 créations et 40 reprises en 2015 au sein des scop

La Confédération générale des Scop dresse un nouveau bilan positif pour l’année 2015 avec la création de  319 nouvelles Sociétés coopératives et participatives, soit une progression de 6% et par ailleurs 40 transmissions. Au total 2 855 entreprises (dont 2 274 scop et  526 Scic représentant près de 51 500 salariés et générant un chiffre d’affaires consolidé de 4,5Md€. le nombre de Scic s’est accru de 21%: les 3/4 proviennent notamment des créations de Scic ex-nihilo tandis que les  transformations d’associations ou autres coopératives représentent une Scic sur cinq. Le taux de pérennité des Sociétés coopératives et participatives à 5 ans s’élève à 65%, La hausse des résultats nets est de 12% en 1 an.

La majorité des nouvelles coopératives se développent dans le secteur des services avec 1350 coopératives et 18 400 emplois et la création en 2015 de près de 100 entreprises et 630 emplois supplémentaires. La construction reste prépondérante avec un chiffre d’affaires de 1,4Md€, 500 coopératives et 11 850 salariés. L’industrie demeure stable avec 375 coopératives et près de 9 000 salariés. Quant au domaine de l’éducation-santé et celui de l’action sociale, il représente aujourd’hui 250 coopératives et 5 550 emplois. Le  commerce se développe aussi sous forme de coopérative avec un total de 250 Scop et Scic  et 1800 salariés.  

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Apports et impacts de la croissance des entreprises

Méthodologie: à partir des données de plus de 150 000 PME et ETI françaises suivies entre 2004 et 2014, BPCE L’Observatoire a constitué une base de données inédite, rassemblant un panel homogène de 48 000 PME et ETI françaises, ayant fourni les données sur leurs effectifs, et les principaux indicateurs de structure et de croissance chaque année, sur une période de dix ans.

2 enquêtes ont été conduites :

-une enquête quantitative réalisée par l’institut Audirep en janvier 2015 auprès de 902 dirigeants d’entreprises de 10 à 999 salariés (échantillon construit selon la méthode des quotas afin de disposer d’effectifs suffisants dans chaque strate de taille d’entreprise et chaque secteur d’activité, puis redressement).
– une étude qualitative réalisée par l’institut Sorgem en mai et juin 2015 à partir d’entretiens individuels d’une heure et demie menés auprès de 22 dirigeants d’entreprises de 10 à 999 salariés, répartis selon le nombre de salariés et la diversité des phases de développement (croissance, consolidation, repli…), centrés sur 4 secteurs d’activité (industrie, BTP, commerce de gros et services aux entreprises).

3 indicateurs ont été retenus : la valeur ajoutée, le nombre de salariés et l’EBITDA (croissance financière). En tenant compte de la distribution en nombre des PME et ETI, les niveaux des indicateurs (forte ou faible croissance, stabilité, repli modéré et fort) ont été affectés à des seuils fixes pour permettre la comparaison des niveaux de croissance entre plusieurs périodes.

 

 

La croissance garantit d’abord la survie, a minima réduit fortement les risques de disparition d’une entreprise. C’est la première étape du cycle de vie; le fait de croître fortement en effectifs ou en actifs sur une période nécessairement limitée dans le temps n’est pas un gage absolu de pérennité à long terme, mais selon les travaux de la BPCE, double les chances de survie de l’entreprise, jusqu’à six ans après la période de forte croissance.

La croissance ouvre ensuite la porte des économies d’échelle et permet l’atteinte de la taille optimale qui maximise les profits et minimise les coûts opérationnels.

Elle permet aussi d’asseoir et de sécuriser sa position et sa rente dans un marché concurrentiel: plus le marché est rentable (jeune, florissant et dynamique), plus il est primordial d’atteindre sa taille critique au plus vite. Cette recherche d’atteinte rapide de la taille optimale concerne notamment des entreprises en début de cycle de vie, soit jeunes, soit positionnées sur des marchés dynamiques.

 

Si la taille optimale de l’entreprise est atteinte et si les débouchés pour augmenter les parts de marché ou atteindre un marché plus vaste, sont jugés insuffisants ou trop incertains, le dirigeant hésitera à faire prendre un risque vital à son entreprise dans un contexte de faible valorisation; de plus, l’investissement en période d’instabilité et de fragilité économique induit un fort coût d’opportunité;  ces travaux montrent que la croissance en taille est corrélée positivement à la performance financière passée; la consolidation financière de l’entreprise devient un préalable à l’apport de capitaux ou de financements.

 

Les données statistiques agrégées des PME et ETI françaises montrent la façon dont celles-ci se sont collectivement comportées depuis une décennie au regard de ces différentes logiques.Selon les données issues de la base FIBEN, les PME ont connu une croissance moyenne de leur chiffre d’affaires de 5,9% (4,9% pour les ETI) entre 1998 et 2008, malgré 2 années de ralentissement à 2,5% l’an en 2002 et 2003,

La croissance moyenne selon les données BPCE est de 3,6% entre 2005 et 2008 et de 1,8 entre 2010 et 2013, les petites PME ayant connu une baisse plus sensible que les moyennes PME (de 3,5 à 1,7% contre 3,8 à 2,3%); noter que celle-ci est proche pour les ETI (de 3,5 à 2%).

Cette rupture s’est doublée d’une dégradation généralisée des taux de marge, malgré un léger redressement entre 2000 et 2008 (22,8%, contre 26,9 pour les ETI), décrochant de 1,5 point depuis 2009 (2,8 points pour les ETI); cette décroissance est le fait de la hausse des frais de personnel en 2011, des impôts en 2012, du fait du CICE, on constate un redressement; Cette rupture s’est doublée d’une dégradation généralisée des taux de marge; le taux d’investissement conjoncturellement corrélé à la rentabilité économique, est en repli, avec une baisse du taux d’endettement (34% contre 41 à 44 entre 2007 et 2012 pour les PME et 54% contre 60 à 68 pour les ETI).

Noter que la structure financière semble avoir été beaucoup plus protectrice pour les ETI et les ME que pour les PE; la crise de 2008 a été marquée par un accroissement considérable de la disparité des performances individuelles.

 

La modélisation économétrique des données de croissance de 48 000 PME et ETI françaises entre 2003 et 2013 montre que les jeunes entreprises croissent effectivement plus rapidement que leurs aînées, quelle que soit leur taille; la dynamique naturelle des premières années de l’entreprise est d’autant plus efficace, que celle-ci est de petite taille ; elle s’érode singulièrement à partir de 50 salariés.

Les freins au franchissement du seuil des 50 salariés, comme au passage au statut d’ETI, ne tiennent donc pas seulement au poids de la réglementation mais relèvent aussi de contraintes organisationnelles, financières et économiques (optimisation des moyens de production)

 

Parmi les entreprises de moins de 5 ans, la part des gazelles (entreprise de moins de 5 ans avec une croissance annuelle d’au moins 20% pendant 3ans) se réduit sur la période 2010-2013 (13,5% en 2013 vs 23 en 2007 et 21en 2010). Les girafes (idem les gazelles mais plus de 5 ans) passent de 22 à 13% entre 2007 et 2013. Toutefois ces dernières progressent de 10 à 15% des emplois alors que les gazelles ont un même effectif médian.

Les gazelles se différencient des autres PME par une productivité salariale et une rentabilité économique et financière plus élevées de 5 à 9 points de pourcentage; elles sont également moins endettées et optent pour un financement axé sur l’augmentation des capitaux propres plutôt que sur l’endettement financier (un taux de croissance de 26% des capitaux propres à comparer à 15% pour les autres PME).

 

Mais peut-on convertir les PME françaises au modèle des ETI allemandes ? Au-delà de celles qui s’inscrivent déjà dans un changement d’échelle, il semble plus réaliste de favoriser la restauration des comptes et la levée de l’inhibition à investir, en favorisant l’innovation, l’export et, transversalement, le travail en réseau. Le développement d’écosystèmes entrepreneuriaux ouvrirait le champ des possibles à l’ensemble des entreprises qui s’en sentent l’ambition mais qui manquent de moyens, notamment du fait d’une taille insuffisante en favorisant l’émergence de gains de compétitivité.

 

 

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très faible progression du nombre d’employeurs entre 2003 et 2013

Le nombre d’entreprises françaises a progressé de 54% au cours de la dernière décennie pour atteindre au 1er janvier 2014, selon Sirene de l‘Insee, 3,7 millions. contre 2,4 millions en 2003; cette hausse est due à la croissance forte et ininterrompue des entreprises sans salarié, même avant l’avènement des autoentrepreneurs ; le nombre de TPE sans salarié a progressé de 1,3 million (de 1,3 à 2,6 million); par contre entre 2003 et 2014,  le nombre de TPE de 1 à 9 salariés ne s’est accru que de 2% et celui des PME et ETI de 3,7% et ce presque exclusivement avant 2009, pour reculer ensuite de 0,4% pour les 1-9 salariés et de 1,6% pour les PME et ETI.  

 

Au cours de cette même période, les emplois ont stagné :

d’une part dans les TPE employeurs (+0,5%), progressant chez les 1-5 salariés (+3%) et diminuant chez les 6-9 salariés (-3,3%); noter que les emplois des TPE concernent les non-salariés et les salariés réunis, sans tenir compte du temps de travail.

-d’autre part dans les PME et ETI (+1,1%), diminuant chez les 20-49 salariés (-5,7%)  et augmentant de 4,5% dans les ETI; noter que ces données sont celles des unités légales des entreprises et non des groupes d’entreprises dont la publication par l’INSEE est plus que tardive; l’appartenance d’une PME à un groupe est majoritaire au-delà de 100 salariés, sachant que 80% des PME et ETI concernées appartiennent à des groupes dont l’unité principale est elle-même une PME ou une ETI. 

Si la densité globale du tissu productif français se situe dans la moyenne de l’Union européenne, la densité en PME et ETI lui est inférieure d’un quart; la France se rapproche plus d’un modèle « méditerranéen» privilégiant les très petites entreprises (à l’instar de l’Espagne, de l’Italie ou de la Grèce) que d’un modèle nord-européen » privilégiant les entreprises moyennes et les ETI  (Allemagne, Autriche, Danemark, voire Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas et Suède).

 

Ces disparités ne tiennent pas seulement à des facteurs institutionnels ou réglementaires, elles relèvent aussi de critères historiques ou culturels; le parc d’entreprises françaises est plus dense et plus fragmenté en petites unités dans le sud-est et le sud-ouest de la France et plus concentré au nord et à l’est du pays, notamment via la présence de grandes entreprises.   Au 1er janvier 2014, on dénombre 177 766 PME et 4 982 ETI qui emploient respectivement 5,2 millions et 3,3 millions d’emplois (35% des emplois); les PME et les ETI auraient produit respectivement 16% et 14,7% de la valeur ajoutée domestique; dans l’industrie, leur part dans la valeur ajoutée est encore majoritaire (58%), même si elle décline rapidement.  

 

Les tendances de long terme recouvrent 2 périodes bien distinctes (avant et pendant la crise):

Avant la crise, entre 2003 et début 2008, le nombre d’entreprises a progressé dans toutes les tranches de taille, mais plus fortement parmi les plus petites (+ 11,4% pour les 10 à 19 salariés) et les ETI.

Pendant la crise, entre début 2008 et 2014, les petites et moyennes PME (10-99 salariés), de même que les grandes ETI (500-4 999 salariés), ont connu une baisse (de – 3,1% à – 4,3%), contrairement aux  grandes PME (100-249 salariés) et aux petites ETI (250-499 salariés).  

 

Au cours de la dernière décennie, la démographie sectorielle des PME et ETI met en évidence trois tendances : généralisation à presque tous les secteurs de la montée des entreprises de 10 à 19 salariés au détriment des entreprises de taille supérieure et en défaveur des 20 à 49 salariés, recul des entreprises industrielles et profonde transformation sectorielle (l’’industrie, le commerce de gros et le commerce de détail ont vu leur nombre de PME et ETI diminuer respectivement de 22,5, 10 et 2%); à l’inverse, les autres secteurs sont en forte hausse : dans la construction, +24% pour les 10-19 salariés et +32% pour les ETI, dans les HCR, les services aux entreprises et les autres services les progressions sont depuis 2004, de 28, 17 et 37%.  

 

Les PME et ETI 2014 ont 3 origines possibles : création directe sous forme de PME, changement de taille, et être déjà présentes; 5,4% des PME recensées n’existaient pas en 2011 et 14%  existaient déjà en 2011 sous forme de TPE (ces changements sont  nettement moins fréquents depuis la crise puisque 27 285 entreprises ont franchi le seuil entre 2011 et 2014 contre 35 000 entre 2004 et 2007), soit 20% d’entités supplémentaires en trois ans; 63% des transformations de TPE en PME sont pérennes; plus globalement, 36% des PME sont apparues entre 2008 et 2014 mais différemment selon les secteurs : 23% dans l’industrie, 39% dans les services, 48% dans les HCR (avec 28% de création et 20% de changement de taille) :

Les disparitions ont concerné 10,6% du parc entre 2011 et 2014, dont 5,7% à la suite d’une liquidation judiciaire et 2,3% de  morts naturelles (pour les 3/4 le niveau d’endettement ou de risque est élevé) et 2,6% par cession-absorption par une entité qui rachète.

Par ailleurs, 10,7% sont devenues des TPE (dont 1/3 par retour à la taille initiale). Le parc s’est donc contracté de 21,3% en 3 ans et le stock s’est accru de 20,3%; en moyenne, l’intégralité du parc français de PME et ETI se transforme donc tous les quinze ans (un âge médian de 15 à 25 ans selon les tailles d’entreprises). Noter que le taux de survie à 3 ans s’est amélioré, passant de 87,9% pour les PME de la cohorte de 2004 à 89,4% pour la cohorte 2011.  

 

Les flux entrants ont logiquement pâti du recul de la création d’entreprises susceptibles de devenir rapidement des PME;  le nombre de TPE atteignant le statut de PME en moins de trois ans a baissé de plus 20% (27 285 entreprises ont franchi le seuil des 10 salariés entre 2011 et 2014, contre 35 000 entre 2004 et 2007), sans pour autant s’accompagner d’une accélération des flux sortants. le développement des unes semble aller de pair avec le recul des autres, comme si la création de valeur supplémentaire, par l’innovation ou l’accès à de nouveaux marchés, était l’exception plutôt que la règle.

Si l’on considère les seuls changements de taille, en tenant compte des transferts avec les TPE, 28,5% des PME et ETI recensées en 2014 ont progressé d’au moins une catégorie de taille par rapport à 2011:

Le positionnement atypique des tranches de 20 à 49 salariés et de 100 à 249 salariés en ce qui concerne les changements de taille reflète à la fois la plus grande fragilité de ces 2 catégories et la difficulté à franchir les seuils des 50 salariés et des 250 salariés : parmi les entreprises de 20 à 49 salariés, les flux descendants (vers les TPE ou la tranche de 10 à 19 salariés) 6,6% ont franchi le seuil des 50 salariés en trois ans, tandis que 9,1% des 50 à 99 salariés de 2011 ont dépassé celui des 100 salariés en 2014 et que 7,3% des petites ETI ont dépassé 500 salariés; Il en va de même pour la transformation des PME en ETI, réussie par seulement 6% des PME de 100 à 249 salariés.        

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l’emploi progresse au 1er trimestre 2016 de 65 000 postes

Au 1er trimestre 2016, l’activité économique en France croît de 0,6%, et de 1,3% en 2015; les dépenses de consommation des ménages sont très dynamiques ce trimestre (+1,1% après +0,1%); l’investissement accélère (+2,1% après +1,6% et +0,4%), poursuit son rebond dans les administrations publiques (+0,9% après +0,7% et -0,7%) et repart légèrement à la hausse pour les ménages (+0,2% après +0% et -0,1%).  

 

Dans le même temps, l’emploi salarié marchand non agricole augmente (+40 400 postes) : l’emploi croît dans le secteur tertiaire hors intérim (+47 900), alors que l’intérim progresse faiblement (+2 000), mais les destructions d’emploi se poursuivent dans l’industrie (8 400), alors que l’emploi dans la construction rebondit faiblement (+800); le nombre de bénéficiaires d’emplois aidés et de stages de formation augmente (+18 000 avec au total au 1er mars de 539 000 emplois aidés face à 577 000 contrats en alternance).

Au total, l’emploi dans l’ensemble de l’économie progresse au 1er trimestre 2016 de 65 000 postes après 71 000 au trimestre précédent.  

 

Le taux de chômage au sens du BIT est stable à 9,9% au 1er trimestre 2016 en France métropolitaine (10,2% en France entière).  

 

L’emploi salarié francilien progresse à nouveau au premier trimestre 2016 (+ 0,3 % par rapport au trimestre précédent avec 12 000 emplois supplémentaires), comme au niveau national et dépasse désormais largement son niveau d’avant-crise de 2008, ce qui n’est pas le cas en France métropolitaine; cette dynamique de l’emploi bénéficie surtout à la Seine-et-Marne (+ 1,9%), à la Seine-Saint-Denis (+ 1,8%) et à Paris (+ 1,4%).

 

 Le secteur tertiaire marchand hors intérim (80% de l’emploi salarié marchand total de la Région) a créé environ 13 500 postes supplémentaires au 1er trimestre 2016 et environ 33 500 emplois sur un an, principalement dans les activités scientifiques, administratives et de soutien (+ 17 200 emplois supplémentaires en un an), mais aussi dans le commerce (+8600), l’hébergement et la restauration (+3 800 emplois) et les transports et l’entreposage (+ 2 300 emplois); Il recule par contre dans l’industrie (-7 200 emplois) et la construction (-2 200 emplois)  

 

Dans la zone euro, l’activité accélère (+0,6% après +0,4% le trimestre précédent). Le taux de chômage au sens du BIT poursuit sa baisse à 10,3% de la population active (-0,9 point par rapport au 1er trimestre 2015).

SOMMAIRE


  • l’emploi progresse au 1er trimestre 2016 de 65 000 postes
    Source : "CONJONCTURE DE L’EMPLOI ET DU CHÔMAGE AU 1er TRIMESTRE 2016 L’emploi augmente, le chômage se stabilise", Dares Indicateurs N°038, juillet 2016 et "L’embellie se poursuit sur le marché de l’emploi", Insee Ile-de-France conjoncture N°11, juillet 2016

Reprises d’entreprises: 32% des dirigeants concernés

Méthodologie : Sur la base du fichier consulaire francilien mis à jour en cours du premier semestre 2016, le Crocis (l’Observatoire économique régional de la CCI Paris Ile-de-France) a procédé en mai 2016 à une estimation fine du nombre d’entreprises dont le dirigeant est âgé de 55 ans ou plus  Les activités non commerciales telles les associations ont été exclues du dénombrement.

En  complément, la CCIP Ile-de-France a réalisé une enquête par téléphone en septembre 2015, via  l’institut Médiamétrie; 4 600 dirigeants de plus de 55 ans ont été interrogés  au niveau  national,  permettant une comparaison avec l’Ile-de-France sur les éventuels projets de transmission.

 

32% des entreprises d’Ile-de-France (271 200) sont dirigées par un chef d’entreprise âgé de 55 ans ou plus; toutefois, toutes ces entreprises ne seront pas sur la marché de la reprise (cessation sans recherche de repreneur, reprise familiale ou par un salarié…).  Pour les moyennes et grandes entreprises (3 880 entreprises de 50 salariés ou plus), souvent convoitées par de nombreux candidats à la reprise, la problématique est différente, leur transmission étant généralement résolue avant, ou plus rarement au moment de la cessation d’activité du dirigeant, soit par une succession en interne, soit par l’arrivée d’un chef d’entreprise extérieur, qui bien souvent possède une expérience en tant que dirigeant.

 

67% n’ont pas de salarié (soit 184 000), 27% de 1 à 9, 5% entre 10 et 49 salariés et 1% plus de 50 salariés. Sur les 580 000 salariés employés dans ces entreprises,  41% sont le fait d’entreprises de 1 à 9 salariés et 59% les 10 à 49 salariés.

Les services  regroupent  328 000 salariés (dont 56% dans les 10-49 salariés), le commerce 139 000 salariés (dont 55%), la construction 59 000 (dont 53%) et l’industrie 54 000 (dont 70%).

 

Les 87 000 entreprises de moins de 50 salariés ayant à leur tête un dirigeant âgé d’au moins 55 ans emploient 580 000 personnes; chaque année 58 000 emplois sont potentiellement menacés de disparaître si ces entreprises n’étaient pas reprises. La majorité de ces salariés officient dans des entreprises de services avec 328 000 soit 57% des emplois concernés ,139 000 salariés concernés se trouvent dans les commerces (24%), 59 000 dans les entreprises du secteur de la construction (10%), et enfin 54 000 au sein d’entreprises industrielles (9%).

 

Il est communément admis qu’environ 60% des transmissions d’entreprises se font sur un « marché caché » (transmissions familiales, transmissions en interne, rencontres via un réseau ou un contact commun) et 40% sur un «marché ouvert ». C’est au sein du marché caché que se réalisent les plus « belles » transactions. Sur le « marché ouvert”, l’information de la cessibilité est publique (bourses d’opportunités notamment).

 

S’il existe globalement plus de repreneurs que de cédants, la plupart des repreneurs cherchent un  même profil d’entreprises (une entreprise de services en bonne santé, avec un chiffre d’affaires important et dont l’activité constitue une niche); la réalité de l’offre d’entreprises à reprendre est différente (structures beaucoup plus modestes, exerçant dans des secteurs d’activité différents de ceux souhaités par les repreneurs), les  cédants n’arrivant pas à vendre leur entreprise à la valeur souhaitée.

Le commerce constitue une problématique à part : plus de commerces à céder que de repreneurs potentiels, et recherche avant tout de l’emplacement plus que de a reprise de l’activité.

 

La répartition des entreprises potentiellement à transmettre dans les 10 prochaines années est proche de celle de l’ensemble des entreprises : une majorité d’entreprises de services (65%), 21% de commerces, 9% d’entreprises du secteur de la construction et 5% d’entreprises industrielles. Dans les services, les entreprises potentiellement à reprendre sont 173 130 (dont 29% d’employeurs), dans le commerce 56 920 (dont 39% d’employeurs), dans la construction 22 700 (dont 38% d’employeurs) et dans l’industrie 13 910 (dont 41% d’employeurs).

Noter que plus le nombre de salariés est élevé, plus la part de dirigeants de 55 ans ou plus est forte: ils sont 39% en moyenne dans les entreprises de 10-49 salariés (exception de la construction avec 25%), 35% dans les 1-9 salariés (exception encore de la construction avec 23%) et 30% dans les sans salarié (exception encore de la construction avec 19%).

 

Les  résultats de l’enquête nationale de la CCIP Ile-de-France, ne manifestent guère de différences entre l’Ile-de-France et la province : 59% se déclarant concernés par la transmission ou cession de leur entreprise n’ont entamé aucune démarche. Parmi ceux ayant anticipé leur futur départ, les démarches entamées sont  l’estimation de la valeur de ’entreprise (31%), la recherche d’un repreneur  (21%), la demande de conseils juridiques et fiscaux (21%).
93% des dirigeants déclarent avoir un interlocuteur pour préparer la transmission/cession de leur entreprise, dont 52% un expert-comptable ou un commissaire aux  comptes, 24% un avocat ou un notaire.
Les freins sont la conjoncture (39%), la difficulté à trouver un repreneur 38%), la fiscalité et les droits de transmission (34%),  le financement  pour le repreneur (24%).

 

 

 

 

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7% des dirigeants se disent audacieux

Méthodologie : échantillon de 601 dirigeants d’entreprise, interrogés par téléphone entre le 7 et le 24 juin

 

L’indicateur d’optimisme (98) pour mai est le plus faible depuis février 2015; il était en avril de 109, en situation plus favorable alors que depuis novembre 2015 (101 à 106); il est toujours plus défavorable pour les entreprises de moins de 10 salariés (97) que pour les plus de 10 salariés (104). Cette situation est due aux grèves et aux divers blocages de mai. 30% estiment que cette situation a eu un impact certain sur l’activité de leur entreprise. (53% dans le commerce et 39% dans les entreprises de plus de 10 salariés).

 

73% estiment la situation défavorable (36% inquiets, 28% méfiants, 9% angoissés) contre 69% plutôt bonne (27% optimistes, 19% confiants, 16% sereins, 7% audacieux); noter que 26% sont attentistes.  Ceux jugeant leur situation défavorable sont d’abord la construction (103 contre 62 favorable), alors que les services se perçoivent en situation plutôt favorable (respectivement 67 contre 71); d’aileurs 63% des services se disent confiants dans l’activité de leur entreprise  pour les 12 prochains mois, proches de l’industrie (59%); les moins de 10 salariés sont toujours moins confiants  (51  contre 74 pour les plus de 10 salariés).

S’ils sont 7% d’audacieux en mai 2016, ils ont été jusqu’à 19 à 23% fin 2015.

 

8% comptent augmenter le nombre de salariés (mais seulement 4% dans le commerce) et 29% chez les plus de 10 salariés (contre 7% chez les moins de 10).
Les entrepreneurs interrogés jugent positifs (entre 45 et 55%) les infrastructures, la qualité de formation des salariés, la qualite de la R&D, les soutiens à l’innovation; ils le sont beaucoup moins (de 10 à 30%)  en ce qui  concerne  le regard des français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat, la posibilité de trouver des financements, la fiscalité.

 

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5% des non salariés exercent aussi une activité salariée

Fin 2013, en France métropolitaine, selon les estimations d’emploi, près de 2,3 millions d’actifs, (8,5% des actifs), exercent simultanément plusieurs emplois; plus de 80% de ces pluriactifs cumulent plusieurs emplois salariés chez des employeurs différents; les autres sont à la fois salariés et non-salariés, une forme plus répandue chez les non-salariés à titre principal (4,9%) que chez les salariés à titre principal (1,2%).

 

Depuis 2010, la proportion de salariés à titre principal exerçant également une activité secondaire non salariée continue de s’accroître (auto-entrepreneuriat notamment), sans pour autant se développer davantage dans un secteur d’activité spécifique.

La proportion des non-salariés exerçant en parallèle une activité salariée varie selon le  secteur d’activité: en moyenne 4,9% mais 11,4% dans le tertiaire non marchand, 5,5% dans l’agriculture, contre 2,3% à 3,6% dans les autres activités.

 

La pluriactivité exclusivement salariée concerne 1,8 million de personnes (7,7% de l’ensemble des salariés) et baisse légèrement sur les trois dernières années; c’est dans le secteur tertiaire que la part de pluriactifs salariés est la plus importante: 7,6% des salariés du tertiaire marchand et 11,3% du tertiaire non marchand exercent plusieurs emplois salariés (salariés de particuliers-employeurs et de l’action sociale, avec recours au temps partiel).

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Heureux d’être chef d’entreprise, mais au détriment de la qualité de vie

Méthodologie – Sondage par téléphone du 26 février au 1er mars 2016 auprès d’un échantillon de 506 patrons de TPE, représentatifs des TPE françaises, et constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de taille d’entreprises et de secteur d’activité, après stratification par région d’implantation.

 

80% des dirigeants de TPE sont heureux d’être patrons, même si seulement 1/3 se sentent  valorisés en société du fait de leur activité.

Ceci étant 1 sur 4 déclare qu’il mange moins bien depuis qu’il est dirigeant d’entreprise: les 2/3 sautent des repas quand ils manquent de temps dans la journée; pour 1/3, c’est le cas au moins une fois par semaine

Pour les 2/3, le sommeil est perturbé par leur activité professionnelle.

Pour les 2/3 encore, le stress est plus important depuis qu’ils sont chefs d’entreprise.

84% ont renoncé au sport faute de temps et les 2/3 ont consacré moins de temps à leurs proches, notamment les moins de 34 ans.

 

 

 

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Conjoncture: une situation plus favorable, mais les TPE sont toujours en retrait

Méthodologie : 28 851 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de CA, ont été interrogées début mai 2016. L’analyse porte sur les 4 420 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 7 juin 2016.

 

Sur un an, le solde d’opinion relatif à l’évolution de l’activité gagne 9 points, tandis que celui de l’emploi progresse de 3 points; ces indicateurs d’évolution se rapprochent ainsi de leur moyenne de long terme; le solde d’opinion sur l’activité des non internationalisées se redresse de 11 points, les moyennement internationalisées de 6 points; en 2017. l’activité devrait poursuivrait sa croissance, plus particulièrement chez les PME de plus de 100 salariés.

 

 

 

Au cours des premiers mois de 2016, 21% des PME ont accru le nombre de leurs salariés tandis que 16% les ont réduits; le redressement le plus net s’opère dans les services (+ 8 points par rapport à 2015), son meilleur niveau depuis 2008; il est plus modéré dans l’Industrie (+ 8) et le Commerce (+ 4); en revanche, la situation reste dégradée dans la construction (-11) et le tourisme (- 5).

 

La situation de trésorerie des PME est au mieux depuis 2011, notamment dans les services aux entreprises, le commerce de gros (-14) et l’Industrie (-15); elles sont plus tendues dans le tourisme, la construction et les TPE. L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 2nd semestre 2016 n’a jamais été aussi aisé depuis 2010; seules 19% disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités. L’amélioration concerne aussi les TPE.

 

Les difficultés d’accès au crédit à court terme sont les plus fréquentes, mais en nette diminution. L’accès au crédit à moyen et long terme s’est également de nouveau assoupli : 8% seulement des PME disent avoir rencontré des difficultés d’obtention de concours financiers à l’investissement, contre 10% en 2015 et 11% en 2014.

La rentabilité du dernier exercice s’améliore nettement; Il est meilleur chez les PME innovantes que chez les non-innovantes, chez les PME exportatrices que chez les non-exportatrices; les anticipations d’évolution de la rentabilité pour l’exercice en cours sont positives pour la première fois depuis mai 2011.

 

47% des entreprises ont réalisés des investissements depuis le début 2016 ou pensent le faire d’ici la fin de l’année; c’est la prévision la plus élevée depuis mai 2012; en outre, l’indicateur prévisionnel pour l’année en cours est au plus haut depuis 2011; de fait, les carnets de commandes à 6 mois sont en hausse et l’évolution anticipée de la rentabilité, la meilleure depuis 2011.

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L’e-commerce a progressé de 14%, la vente via les mobiles de 40% en 2015

En 2015, le chiffre d’affaires e-Commerce a progressé de 14% par rapport à 2014, passant à 64,9Md€ (8,4Md€ en 2005) avec 835 millions de transactions en ligne (+19%); celui réalisé via les mobiles et tablettes a été de 6,4Md€, en progression de 40%. Noter qu’en Grande-Bretagne le CA 2015 a été de 157Md€, de 60Md en Allemagne mais seulement de 18Md en Espagne et de 17Md en Italie; le taux d’e-acheteurs en France est de 12 points au-dessus de la moyenne européenne (65% versus 53%).

 

 Fevad estime à 112 000 les emplois concernés dans les sites de plus de 10 salariés. 57% ont augmenté leur effectif en 2015; 52% prévoient de le faire en 2016.

 

Le panier moyen d’achat annuel est de 78€ (-4,5% au regard de 2014) pour 22,9 transactions soit un montant 2015 de 1 780€ par acheteur. ces achats sont 7% du commerce de détail, mais 43% des achats dans le domaine du tourisme (et un CA de 18,7Md€), 39% des produits culturels, 21 à 25% des textiles maison, des jeux/jouets, du High Tech.

39% ont eu recours à un site collaboratif (hébergement auprès de particuliers, achats groupés directement aux producteurs, covoiturage…); 16% y ont eu recours en tant que vendeur. 96% ont eu recours à la carte bancaire (dont 16% à une carte bancaire virtuelle), 42% à un portefeuille en ligne, 28% à un chèque cadeau.

86% ont été livré à domicile, 68% en point relais, 25% dans un magasin d’enseigne et 25% dans un bureau de poste, soit 450 millions de colis en 2015; en moyenne il faut 5,3 jours entre la commande et la livraison.

 

49% des internautes ont consulté sur Internet des avis consommateurs pour pouvoir choisir le produit à acheter; 69% des acheteurs en magasin se sont renseignés sur Internet avant d’acheter en magasin et 52% des cyberacheteurs se sont renseignés en magasin avant d’acheter sur Internet. 44% utilisent leur mobile pour flasher les QR-codes et/ou codes barres sur une publicité, un magazine; 43% l’utilisent en magasin pour s’orienter dans les rayons, comparer les prix, consulter les avis clients, consulter les caractéristiques techniques d’un produit; 32% autorisent leur géolocalisation afin de recevoir des opérations promotionnelles personnalisées à proximité; 31% l’utilisent pour interagir sur les réseaux sociaux à l’occasion d’un achat (consulter une page Facebook, consulter des avis, émettre un commentaire, poster une photo…); 29% réalisent l’achat en magasin via leur mobile.

 

Le commerce électronique inter-entreprises pèse 18% du montant total des ventes aux professionnels et 11% hors voyage d’affaires. D’après l’Insee, un peu plus de 20% de l’ensemble des entreprises françaises procèdent à des achats de manière électronique (21% des moins de 10 salariés, prés de la moitié pour les 250 salariés et plus). Les pratiques d’achats électroniques sont plus importantes dans les plus grandes entreprises, en raison notamment de l’utilisation de l’EDI.

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Les 15-35 ans sont favorables à la mobilité

Méthodologie : 1 119 personnes de 15 à 35 ans interrogées par questionnaire auto-administré en ligne sur système Cawi entre le 9 et le 13 juin. La moitié sont des femmes et l’autre moitié des hommes; 51% sont en emploi, 10% au chômage BIT et 38% inactifs.32% ont de 15 à 21 ans, 43% de 22 à 30 ans et 25% plus de 30 ans; la moitié résident dans des villes d’au moins 100 00 habitants.

 

51% souhaitent la mobilité, alors que l’autre moitié la considère comme une contrainte. La mobilité est souhaité davantage par les inactifs, les étudiants (58%), les 15-25 ans (55%) et ceux issus de l’enseignement supérieur (55%).

 

La mobilité est très largement perçue positivement (79 à 88%) comme un mode de vie qui va se développer, comme un atout valorisant pour une carrière professionnelle, un atout pour mieux réussir ses études et ce sans grandes différences au regard des caractéristiques observées.

Seuls 13% estiment qu’ils ne changeront pas de travail tout au long de leur vie professionnelle, 40% de 1 à 3 fois, 17% de 6 à 10 fois soit en moyenne 4 fois. On observe peu de différences selon les sexe ou l’âge; par contre en ce qui concerne la mobilité au travail, les inactifs, dont les étudiants, imaginent moins changer de travail (autour de 20% contre 8 pour les actifs), tout comme ceux dont le niveau de formation est inférieur au bac.

5% seulement estiment qu’ils en déménageront jamais, 45% entre 1 et 3 fois, 26% 4 à 5 fois, 22% davantage, soit en moyenne 4 fois.

 

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Quelques chiffres sur l’artisanat

1 123 615 entreprises artisanales au 1er janvier 2014, dont 1 002 142 en activité principale (22% sont en activité artisanale secondaire); les entreprises artisanales en activité principale sont réparties ainsi : 49,3% BTP, 30,4% services, 13,3% fabrication et 7% alimentation.

L’artisanat compte en 2013, 2 163 200 salariés (dont 42% dans les BTP, 26% dans les services, 20% la fabrication et 12% l’alimentaire). 48% des actifs de l’artisanat (salariés et dirigeants) sont classés dans la catégorie CSP ouvrier, 25% dans celle des non salarié, 16% celle des employés, 7% celle des professions intermédiaires et 5% celle des cadres (intégrant les dirigeants salariés).

62% des entreprises n’ont pas de salarié, 28,4% de 1 à 5 salariés, 5,9% de 6 à 10 salariés et 3,8% 11 salariés et plus: l’alimentation est  le secteur qui compte le plus d’entreprise avec salarié (64% contre 35 à 38% pour les autres secteurs d’activité). 51% sont en entreprise individuelle, 32% en SARL, 12% en EURL et 5% sous d’autres formes sociétales.

En ce qui concerne les autoentrepreneurs au nombre de 226 500 fin 2013, 55 900 ont une autre activité de type salariée; leur revenu moyen est de 5 800€ annuel (7 300€ pour le BTP et 4 300 à 4 800 pour les autres secteurs), à comparer au revenu des autres artisans (entre 20 500 et 26 100€, plus faible dans les services).

En ce qui concerne le profil, l’âge moyen est de 44 ans. Les femmes  sont 22% des artisans. En termes de diplôme, 45% ont le CAP/BEP, 21% le bac, 13% un diplôme d’enseignement supérieur et 20% aucun diplôme ou le CEP/BEPC.

2014 a connu 181 401 créations d’entreprises dont 50% sous forme d’autoentrepreneur. Le BTP regroupe 49% des créations, les services 34%, la fabrication 13% et l’alimentation 3% (une part importante est le fait de reprises non pris en compte ici).

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729 000 emplois gagnés entre 2010 et 2015

 

En 2015, les créations nettes d’emploi en France métropolitaine ont accéléré par rapport à l’année précédente (+188 000, après +36 000 en 2014), à un niveau comparable à 2013 (+182 000 emplois gagnés) et à 2010 (170 000 emplois gagnés) .

 

26, 882 millions de personnes sont en emploi fin 2015, après avoir perdu 360 000 emplois en 2008/2009, puis gagné 729 000 emplois entre 2010 et 2015, soit un gain de 369 000 alors que la population active augmentait de 1,237 million de personnes nouvelles pendant cette période, ce qui explique la hausse du chômage. Cette hausse de la population active est le fait à la fois le fait des arrivées nombreuses de jeunes sur le marché du travail, davantage de femmes au travail, le départ plus tardif en retraite qui libére moins de postes de travail et l’effet de mesures pour l’emploi.

 

L’emploi salarié des secteurs marchands non agricoles s’est accru de 109 000 en 2015 (contre une perte de 60 000 en 2014), de 47 000 pour le tertiaire non marchand (gain de 52 000 en 2014) et de 25 000 pour les non salariés (gain de 37 000 en 2014), totalisant un gain total de 188 000.

 

La valeur ajoutée des secteurs marchands non agricoles a davantage augmenté que l’emploi en 2015 (respectivement +1,5% et +0,5%), augmentant la productivité, mais de faible ampleur; entre 2008 et 2015, les gains de productivité n’ont été que de 5,4%, contre 12,4% entre 1992 et 1999, et 9,1% entre début 2001 et 2007.

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« Synthèse » de la Note mensuelle d’analyses de juillet 2016

         

          Créations et reprises

 

10% de créations classiques en plus, sur un an

Source “Analyse A Letowski, à partir des données INSEE, juillet 2016

 

Si nous comparons les 12 derniers mois (juillet 2015 à juin 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +14,8% pour les créations « classiques » et -12% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit.

Deux activités ont connu une forte évolution en créations « classiques », le commerce avec +23% et les activités immobilières avec +31% et une nette baisse du nombre d’autoentrepreneurs (-40 et -28%), quoique ces activités soient peu tournées vers ce type de statut (27 et 14% d’autoentrepreneurs); les activités tournés vers le B to B (industrie, services aux entreprises, information/communication) connaissent une nette hausse des créations classiques (autour de 14%); les autoentrepreneurs des services aux entreprises, nombreux en termes de structure (autour de 53%) ont peu chuté (-1,5 et -7%). Les autres activités s’inscrivent dans la tendance générale.

 

 

18% des ingénieurs ont créé/repris une entreprise

Source:”Plus entrepreneur, plus féminin et très actif, l’ingénieur est un acteur majeur de l’économie française”, Société des Ingenieurs Et ScientiFiques, communiqué de presse du 28 juin 2016

 

780 000 ingénieurs sont en activité : 747 000 salariés et 80 000 non-salariés (26 000 en 2009); 8 550 ingénieurs ont recours à une société de portage (statut salarié et exercice d’une activité d’entrepreneur indépendant).

18% des ingénieurs ont déjà créé ou repris une entreprise : 6% chez les moins de 30 ans, 10% chez les 30-39 ans, 16% chez les 40-49 ans et 26% chez les 50-64 ans. 19 000 ingénieurs sont autoentrepreneurs, la moitié ont une activité principale salariée et 32% sont des retraités, contre 16% à part entière (bien souvent jeunes). 11% envisagent de créer ou reprendre un entreprise dans les 5 années à venir (avec 2 fois plus d’hommes que de femmes).

26% des moins de 30 ans ont été préparés à créer une entreprise au cours de leurs études d’ingénieur, contre 17% pour les 30-39 ans et 7% pour les 40-49 ans.

76% se déclarent très satisfaits ou satisfaits de leur expérience entrepreneuriale.

 

La reprise d’entreprise artisanale en baisse

Source : “La transmision-reprise d’entreprises artisanales”, synthése et chiffres clés, ISM, juin 2016

 

En 2008, 35% des entreprises artisanales de plus de trois ans sont issues d’une transmission-reprise (11% une reprise familiale et 24% une reprise par une personne extérieure à la famille. Ce même type d’enquête menée en 2013 fait état de 30% de reprises et manifeste une diversité selon la taille de l’entreprise : 22% pour les entreprises sans salarié (62% des entreprises artisanales en 2014, contre 43% en 2000), 34% pour les 1 à 9 salariés (34 contre 52) et 48% pour celles de 10 salariés et plus (4% des entreprises artisanales contre 5%).

 

          Conditions de vie du chef d’entreprise

 

3190€ mensuels est le revenu d’un entrepreneur individuel en 2013

Source; “Revenus d’activité des non-salariés en 2013:  Baisse prononcée dans la plupart des secteurs d’activité”, Insee première N°1604, juillet 2016

 

Fin 2013, en France, 2,668 millions de personnes exercent une activité non salariée dans l’ensemble des secteurs non agricoles, en tant qu’entrepreneurs individuels (1,202 million classiques, en baisse et 682 000 autoentrepreneurs), et les gérants majoritaires de sociétés (784 000, en nette hausse); pour 89%, il s’agit de leur activité principale.

 

En 2013, les indépendants classiques ont retiré en moyenne 3 190 euros par mois de leur activité non salariée. Les disparités sont importantes : 10% des indépendants déclare un revenu nul ; pour le reste, 10% perçoit moins de 450€ par mois, 25% moins de 1 060€ et la moitié moins de 2 190€, alors que 25% perçoit plus de 4 270€ et 101% plus de 7 780€.

Les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 440€ mensuels de leur activité non salariée (500€ pour ceux qui ne sont qu’autoentrepreneurs) mais plus d’1/4 a gagné moins de 70€, la moitié moins de 240€ et un sur dix plus de 1 150€; noter qu’1/3 des autoentrepreneurs concernés cumule cette activité avec un travail salarié; leur revenu global, incluant le salaire, atteint 2 090€, dont à peine 15% proviennent de leur activité non salariée.

 

Le revenu moyen a baissé en euros constants, de 4,6% pour les autoentrepreneurs, 1,6% pour les entrepreneurs individuels hors AE et  de 7,9% pour les gérants de société, soit une baisse moyenne pour les non-salariés classiques de 4%. Cette baisse de revenu concerne tous les secteurs d’activité, excepté le secteur paramédical.

 

          Démographie des entreprises

 

Très faible progression du nombre d’employeurs entre 2003 et 2013

Source ; “PME&ETI, repenser la croissance”, BPCE l’observatoire, mai 1016

 

Si le nombre d’entreprises françaises a progressé de 54% au cours de la dernière décennie pour atteindre au 1er janvier 2014, 3,7 millions,  cette hausse est due à la croissance forte et ininterrompue des entreprises sans salarié, même avant l’avènement des autoentrepreneurs ; le nombre de TPE sans salarié a progressé de 1,3 million (de 1,3 à 2,6 million); par contre entre 2003 et 2014,  le nombre de TPE de 1 à 9 salariés ne s’est accru que de 2% et celui des PME et ETI de 3,7% et ce presque exclusivement avant 2009, pour reculer ensuite de 0,4% pour les 1-9 salariés et de 1,6% pour les PME et ETI.

 

Les tendances de long terme recouvrent 2 périodes bien distinctes (avant et pendant la crise) :

Avant la crise, entre 2003 et début 2008, le nombre d’entreprises a progressé dans toutes les tranches de taille, mais plus fortement parmi les plus petites (+ 11,4% pour les 10 à 19 salariés) et les ETI.

Pendant la crise, entre début 2008 et 2014, les petites et moyennes PME (10-99 salariés), de même que les grandes ETI (500-4 999 salariés), ont connu une baisse (de – 3,1% à – 4,3%), contrairement aux  grandes PME (100-249 salariés) et aux petites ETI (250-499 salariés).

 

          Conjoncture

 

Conjoncture: une situation plus favorable, mais les TPE sont toujours en retrait

Source : “PME: 63éme enquête de conjoncture”, Le lab Bpifrance, juillet 2016

 

Sur un an, le solde d’opinion relatif à l’évolution de l’activité gagne 9 points, tandis que celui de l’emploi progresse de 3 points.

2 groupes distincts d’entreprises se confirment dans la reprise en cours :
• les PME « en croissance » : PME employant au moins 10 salariés, particulièrement celles de 100 à 249 salariés, les exportatrices et les innovantes; en termes d’activité, ce sont des services aux entreprises, l’Industrie, le commerce de gros et les transports
• les PME encore « à la traîne », où l’activité et l’emploi stagnent ou continuent de s’effriter; ce groupe rassemble les TPE et les non-innovantes et d’’un point de vue sectoriel, la construction, le tourisme et du commerce de détail.

 

          Accompagnement des entreprises

 

France Active : 7 021projets financés et accompagnés en 2015

Source :”Vous donner les moyens d’agir”, rapport d’activité 2015 de France Active, juillet 2016

 

7 021 projets financés, mais 31 000 entreprises en portefeuille et 35172 emplois crées ou maintenus;  2 487 associations ont bénéficié d’un accompagnement et 489 projets ont rejoint le programme fonds de confiance. Le soutien apporté l’a été à 64% pour de la création, 20% pour de la reprise et 14% pour du développement.

244M€ de fonds mobilisés dont 191M€ pour des prêts bancaires garantis, 52M€ pour des prêts solidaires et 1M € de primes; 21,3M€ d’épargne ont été collectés. France Active est présent dans 130 villes. 42 structures locales, appelées « Fonds territoriaux ».

France Active emploie 650 salariés et s’appuie sur 2 500 bénévoles.

 

          Développement des entreprises

Les dirigeants de PME/ETI privilégient la consolidation financière à l’investissement

“PME et ETI, repenser la croissance”, PME et ETI, repenser la croissance”, BPCE L’Observatoire, mai 2016, mai 2016

 

47% des dirigeants jugent que leur entreprise est en phase actuelle de croissance (dont 11% en croissance forte), contre 35% en stagnation et 17% en repli (dont 6% en repli accentué).

L’objectif de 62% des dirigeants est plutôt d’atteindre ou de maintenir une taille critique adaptée à leurs marchés, qui plus est dans un contexte de demande incertaine, exigeant flexibilité,adaptabilité et réactivité.

 

6 profils type face au développement  ont été identifiés; 3 groupes (44% des dirigeants s’inscrivent) dans le développement, un groupe dans la perspective de céder l’entreprise (19%) et 2 groupes dans le redressement (37%).

 

          Secteurs d’activité

 

L’e-commerce a progressé de 14%, la vente via les mobiles de 40% en 2015

Source : “Chiffres clés 2016”, Fevad, juillet 2016

 

En 2015, le chiffre d’affaires e-Commerce a progressé de 14% par rapport à 2014, passant à 64,9Md€ (8,4Md€ en 2005) avec 835 millions de transactions en ligne (+19%); celui réalisé via les mobiles et tablettes a été de 6,4Md€, en progression de 40%. Le panier moyen d’achat annuel est de 78€ (-4,5% au regard de 2014) pour 22,9 transactions soit un montant 2015 de 1 780€ par acheteur

35,5 millions de français ont acheté par internet (+850 000 en un an); 46% ont déjà acheté à l’étranger sur Internet et la moitié des acteurs de la vente en ligne implantés en France reçoivent des commandes de clients localisés à l’étranger.

On compte plus de 182 000 sites marchands actifs (+16% sur un an), mais 85% des ventes passent par 5% des sites (9 000 sites), alors que 95% des sites réalisent 15% du CA; 44% des sites  ont réalisé moins de 100 transactions en 2015.

 

          Territoires

 

Prés de 10% des locaux commerciaux sont inoccupés en centre-ville

Source : “Une nouvelle progression de la vacance commerciale des centres-villes en 2015”, Procos, communiqué de presse du 22 juin 2016

 

87 centres-villes bénéficiaient d’une situation très favorable en 2001, avec un taux de vacance inférieur à 5%; ils ne sont plus que 15 dans ce cas en 2015; à l’autre extrémité, 23 centres-villes présentaient une situation très  défavorable en 2001 avec un taux de vacance supérieur à 10%; ils sont désormais une centaine en 2015.

Les centres-villes de petites villes et de villes moyennes, plus affectés que les autres, ont vu leur situation se dégrader; par contre, les centres-villes de très grandes villes ont connu une stabilisation.

 

 

15 aires urbaines concentrent 70% des créations nettes d’emploi

Source : “Dynamiques et inégalités territoriales : enjeux”, France Stratégie, juillet 2016

 

les 15 aires urbaines de plus de 500 000 habitants que compte la France rassemblent aujourd’hui 40% de la population, 55% de la masse salariale et 70% des créations nettes d’emplois privés entre 2007 et 2014; elles représentent plus de 50% de l’activité économique; le PIB par habitant y est 50% plus élevé, la métropole parisienne représentant à lui seul 1/3 du PIB français total; elles concentrent aussi les activités d’enseignement supérieur et de recherche et les 2/3 des étudiants.

 

L’emploi, le marché du travail

 

729 000 emplois gagnés entre 2010 et 2015

Source: “Emploi, chômage, population active : rebond de l’emploi salarié en 2015′, Dares Analyses N°035, juillet 2016

 

En 2015, les créations nettes d’emploi en France métropolitaine ont accéléré par rapport à l’année précédente (+188 000, après +36 000 en 2014), à un niveau comparable à 2013 (+182 000 emplois gagnés) et à 2010 (170 000 emplois gagnés) .

26, 882 millions de personnes sont en emploi fin 2015, après avoir perdu 360 000 emplois en 2008/2009, puis gagné 729 000 emplois entre 2010 et 2015, soit un gain de 369 000 alors que la population active augmentait de 1,237 million de personnes nouvelles pendant cette période, ce qui explique la hausse du chômage.

L’emploi salarié des secteurs marchands non agricoles s’est accru de 109 000 en 2015 (contre une perte de 60 000 en 2014), de 47 000 pour le tertiaire non marchand (gain de 52 000 en 2014) et de 25 000 pour les non salariés (gain de 37 000 en 2014), totalisant un gain total de 188 000.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Guides

-“Guide relatif au bon usage de la normalisation dans la réglementation, deuxième édition”, DGE, juin 2016 -“La qualité, levier de performance des PME de services, guide pratique – édition 2016” DGE, non daté -“10 clés pour gérer mon compte en banque”, les mini-guides bancaires, Fédération Bancaire Française, N°30, juin 2016

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentées

–“RAPPORT ANNUEL SUR L’ÉTAT DE LA FRANCE EN 2016, CROIRE TOUJOURS EN LA FRANCE”, CESE, juillet 2016

-“Le temps partiel avant 40 ans : quels parcours, quels comportements d’activité ?”, DARES, documents d’études N°200, juillet 2016

-“L’emploi intérimaire se stabilise au 1er trimestre 2016”, DARES indicateurs N°036, juillet 2016

-“Les rapports sociaux au travail”, DARES Synthèse Stat N°20, juin 2016

-“Taux d’emploi des femmes : quels liens avec la situation de couple au fil des générations ?”, DARES analyses N°037, juillet 2016

-“Les femmes à temps partiel et complet : quels parcours professionnels, quels profils?”, DARES document d’étude N°199, juillet 2016

-“Les perspectives d’activité des ETI françaises en hausse en 2016, notamment sur le marché national”, DGE, le 4 pages N°58, juin 2016

-“Le tourisme des Français en 2015 : les destinations françaises et l’hébergement marchand résistent”, DGE, le 4 pages N°57, juin 2016

-“RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015, PERSPECTIVES 2016”, DGE, juillet non daté

-“84,5 millions de touristes étrangers en France en 2015”, DGE, le 4 pages N°60, juillet 2016

-“CONJONCTURE : Tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié”, DGE, Juin 2016

-“L’activité des TPE en 2015”, FCGA, communiqué de presse de juin 2016

-“L’éducation peut-elle favoriser la croissance ?”, France Stratégie, la note d’analyse N°48, juin 2016

-“Quels leviers pour l’emploi enjeux entre 2017 et 2027”, France Stratégie, mai 2016

-“520 000 Franciliens touchés par le « sous-emploi » ou le « halo autour du chômage”: un phénomène presque aussi important que le chômage”, INSEE Ile-de-France, Insee Analyses N°36, juin 2016

-“Nouvelles technologies, nouvelle économie et nouvelles organisations”, INSEE, Economie et Statistiques N°339-340,2000,

-” Les produits intérieurs bruts régionaux de 1990 à 2013″, INSEE Focus N° 60 juillet 2016

-“Les revenus et le patrimoine des ménages, édition 2016”, INSEE, non daté

-“RAPPORT ANNUEL 2015 DE L’OBSERVATOIRE DE LA SÉCURITÉ DES CARTES DE PAIEMENT”, Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, non daté

-“La durée effective annuelle du travail en France et en Europe”, Coe-Rexecode, document de travail N°59, juin 2016

-“Concurrence sociale des travailleurs détachés en France : fausses évidences et réalités”, Trésor-Eco, N°171, juin 2016

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

10% de créations classiques en plus, sur un an

Juin 2016 a connu une évolution favorable au regard de juin 2015, en ce qui concerne les créations « classiques » (+11,2%) contre 1% pour les autoentrepreneurs; la situation en juin 2016 est nettement plus favorable aux créations classiques que pour les mois de juin entre 2001 et 2015; la situation est inverse pour les autoentrepreneurs :

Si nous comparons les 12 derniers mois (juillet 2015 à juin 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est de +14,8% pour les créations « classiques » et -12% pour les autoentrepreneurs, soit une légère hausse pour l’ensemble des créations (2%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit (cf les indices base 100).

Deux activités ont connu une forte évolution en créations « classiques », le commerce avec +23% et les activités immobilières avec +31% et une nette baisse du nombre d’autoentrepreneurs (-40 et -28%), quoique ces activités soient peu tournées vers ce type de statut (27 et 14% d’autoentrepreneurs); les activités tournés vers le B to B (industrie, services aux entreprises, information/communication) connaissent une nette hausse des créations classiques (autour de 14%); les autoentrepreneurs des services aux entreprises, nombreux en termes de structure (autour de 53%) ont peu chuté (-1,5 et -7%). Les autres activités s’inscrivent dans la tendance générale:
Trois activités poursuivent leur forte singularité, les transports en très forte hausse quelque soit le type de création, la santé (plutôt stable) et la construction en reprise modeste de croissance, mais seulement en ce qui concerne les  création classiques :

SOMMAIRE

Les dirigeants de PME/ETI privilégient la consolidation financière à l’investissement

Méthodologie: à partir des données de plus de 150 000 PME et ETI françaises suivies entre 2004 et 2014, BPCE L’Observatoire a constitué une base de données inédite, rassemblant un panel homogène de 48 000 PME et ETI françaises, ayant fourni les données sur leurs effectifs, et les principaux indicateurs de structure et de croissance chaque année, sur une période de dix ans. 2 enquêtes ont été conduites : -une enquête quantitative réalisée par l’institut Audirep en janvier 2015 auprès de 902 dirigeants d’entreprises de 10 à 999 salariés (échantillon construit selon la méthode des quotas afin de disposer d’effectifs suffisants dans chaque strate de taille d’entreprise et chaque secteur d’activité, puis redressement). – une étude qualitative réalisée par l’institut Sorgem en mai et juin 2015 à partir d’entretiens individuels d’une heure et demie menés auprès de 22 dirigeants d’entreprises de 10 à 999 salariés, répartis selon le nombre de salariés et la diversité des phases de développement (croissance, consolidation, repli…), centrés sur 4 secteurs d’activité (industrie, BTP, commerce de gros et services aux entreprises). 3 indicateurs ont été retenus : la valeur ajoutée, le nombre de salariés et l’EBITDA (croissance financière). En tenant compte de la distribution en nombre des PME et ETI, les niveaux des indicateurs (forte ou faible croissance, stabilité, repli modéré et fort) ont été affectés à des seuils fixes pour permettre la comparaison des niveaux de croissance entre plusieurs périodes.  

 

Pour 60% des dirigeants de PME et ETI, le terme “croissance” s’inscrit d’abord dans un registre quantitatif (chiffre d’affaires, résultat net, part de marché); toutefois les dimensions qualitatives ne sont pas loin (management, RH, image de marque).

Leur attitude renvoie à deux postures  complémentaires : la croissance constitue a priori la raison d’être de l’entreprise, mais la croissance quantitative n’est plus « naturelle », dans un contexte de croissance économique proche de zéro; les dimensions plus qualitatives semblant prendre le pas.  

 

47% des dirigeants jugent que leur entreprise est en phase actuelle de croissance (dont 11% en croissance forte), contre 35% en stagnation et 17% en repli (dont 6% en repli accentué). Les services sont le plus en croissance, alors que c’est l’inverse pour le BTP.   L’objectif de 62% des dirigeants est plutôt d’atteindre ou de maintenir une taille critique adaptée à leurs marchés, qui plus est dans un contexte de demande incertaine, exigeant flexibilité,adaptabilité et réactivité.  

 

Quatre catégories de facteurs sont mentionnées pour expliquer cette préférence de « limite de taille »:

-la volatilité de l’environnement des entreprises (haut degré d’incertitude en matière d’évolution des marchés, des normes, des formes de concurrence…),

-les effets de seuils (celui des 50 salariés, notamment),

-la façon dont le dirigeant se représente son métier et souhaite l’exercer (ne pas s’éloigner du terrain, des équipes, préserver sa vie personnelle); pour beaucoup de dirigeants de petites entités, l’entreprise s’inscrit davantage dans la réalisation de soi, via un projet personnel et une aventure humaine, que dans un objectif de maximisation de sa réussite sociale ou de sa richesse, via la croissance sans limite de son actif professionnel ; pour 53% c’est aussi la crainte “d’un passage à une organisation trop complexe »

-L’implication financière du dirigeant avec les craintes de perdre le contrôle ou de prendre des risques financiers personnels trop importants; ceci est plus sensible dans les petites entreprises; par contre dans les ETI qui ont déjà expérimenté différents leviers de développement, un dirigeant n’hésite pas à s’entourer et/ ou à ouvrir son capital, optant pour un développement sans limite de taille.  

 

De ce fait, la préoccupation de la pérennité prend le pas sur celle du développement à plus long terme : 60% optent pour la stabilité et 37% pour des investissements qui visent à développer le potentiel de croissance; toutefois, l’effet taille joue puisque 52% des entreprises de 100 à 249 salariés, et 57% des 250 salariés et plus optent pour des investissements de croissance.

Cette logique de non-croissance  se voit renforcée par le vieillissement des dirigeants (21% sont en repli contre 12 à 17% pour les autres tranches d’âge). Par contre, 63% des dirigeants se projettent en stade de croissance dans les 5 ans à venir, 25% envisageant en stagnation et 8% en repli.

Le contexte externe a un fort impact : parmi les 15 facteurs proposés pouvant constituer actuellement un frein très important au développement de leur entreprise, ceux qui sont indépendants de la volonté des dirigeants, recueillent plus de 50% des réponses (82% le coût du travail et des charges, 70% le niveau de fiscalité sur les entreprises, 69% la conjoncture en France, 66% la complexité de la réglementation et des normes  57% les contraintes sociales au-delà de certains seuils d’effectifs, 54% la difficulté à trouver du personnel qualifié ou à la fidélisation des salariés qualifiés).

 

À l’inverse, les facteurs propres à l’entreprise (évolution de la demande, niveau  d’endettement ou des fonds propres, difficultés à trouver des financements…) sont moins souvent cités, mais davantage évoqués par les dirigeants de10-49 salariés.  

Malgré les contraintes fortes auxquelles ils sont confrontés, 57% considèrent leur implantation en France comme un atout pour leur développement contre seulement 18% estimant qu’elle représente un handicap (25% n’émettent pas d’opinion).

Ce sont les dirigeants d’entreprises de plus de 50 salariés et ceux tournés vers l’international qui émettent les avis les plus favorables (66 % contre 16 % d’un avis opposé), pourtant les plus directement confrontés à la concurrence étrangère; ils mettent en avant, plus que les autres, le niveau des savoir-faire et de qualification de  la main-d’oeuvre, la qualité des infrastructures, la profondeur du marché, les capacités de recherche et de partenariat; les décalages les plus marquants selon qu’il y a croissance ou stagnation/repli sont :

Le mot d’ordre actuel semble être à la fois de restaurer la solidité financière de l’entreprise et de faire autrement (’innovation, internationalisation notamment pour ceux en phase de croissance forte). Les dirigeants déclarant avoir accru leurs fonds propres au cours des 2 années passées sont 26% contre 14% à les avoir réduit (53% n’ont rien changé); 47 à 61% souhaitent être moins dépendants des banques. En ce qui concerne ceux faisant appel au crédit bancaire,18% craignent un refus, 33% jugent le coût trop élevé malgré la baisse des taux et surtout, 40% évoquent les garanties demandées, en particulier pour les dirigeants de petites entreprises ou de sociétés en repli.  

 

Développer l’innovation (tout azimut), acquérir de nouveaux savoir-faire est une préoccupation prioritaire pour 65%; d’ailleurs, 78% disent avoir amélioré leurs produits et services, 58% avoir mis en place de nouveaux systèmes de management ou adapté l’existant et 49% avoir mis en place de nouveaux processus de production ou adapté l’existant au cours des dix dernières années.

 

Toutefois, l’innovation est moins pratiquée lorsqu’il s’agit de recruter des profils spécifiques (30%), de mettre en place des dispositifs d’incitation des collaborateurs (25%), de déposer des brevets ou des marques » (16%); alors que les 2/3 des 50 à 249 salariés déclarent avoir innové dans les 2 ans tous domaines confondus, 24% seulement l’ont fait pour lancer de nouveaux produits.

Moins de la moitié voient dans les TIC un moyen de stimuler la croissance de l’entreprise et de réaliser des gains de productivité importants; seuls 24% y voient la possibilité d’une transformation en profondeur du modèle économique.  

 

L’internationalisation demeure un choix minoritaire, 21% la considérant comme une priorité; elle reste très concentrée sur certains secteurs (industrie 35%, commerce de gros 30%). et sur les PMI de plus de 50 salariés (61%). Seuls 17% des dirigeants, estimant que leur activité actuelle à l’international est faible ou nulle, envisagent de la développer contre 61% de ceux qui sont déjà ouverts sur l’international.  

 

73% déclarent travailler, à des degrés divers, en réseau ou en partenariat avec d’autres acteurs; prises une à une, aucune des modalités évoquées ne concerne plus d’1/3, voire plus d’1/4; les entreprises en forte croissance forte et de taille importante sont davantage en pointe en termes de coopération avec la plupart des types d’acteurs; les grosses PME et ETI de l’industrie ont bien plus développé leur appartenance à des clubs de dirigeants (45%) et leurs partenariats avec des organismes de recherche et d’enseignement (44%).  

 

Pour ce qui est des domaines de coopération, le partage des ressources humaines  (25%), la promotion et communication (25%), les achats et la distribution (23% et 21%) devancent la mise en commun de moyens pour l’innovation et la R&D (20 %), alors même qu’il s’agit là d’un facteur de développement jugé essentiel par les dirigeants.

6 profils type face au développement  ont été identifiés; 3 groupes (44% des dirigeants) s’inscrivent dans le développement, un groupe dans la perspective de céder l’entreprise (19%) et 2 groupes dans le redressement (37%):  

 

-19% les “dynamiques” : 59% sont en croissance, dont 18% en forte croissance avec pour 50% un résultat net en hausse et des investissements pour 48%; c’est le seul profil où  l’on investi pour développer la croissance  (69% vs 31% pour consolider l’entreprise); ils sont centrés sur 2 objectifs à savoir financer leurs projets actuels (52% contre 22 % en moyenne) et développer les investissements pour assurer leur croissance future  (56% contre 22%).

Ce sont des plus de 50 salariés, surreprésentées dans le secteur des services, avec pour enjeu majeur la mobilisation des ressources; la présence de personnes morales (notamment d’autres PME ou ETI), dans leur capital est plus fréquente (31% contre 20% en moyenne); le contexte environnemental est largement perçu comme une opportunité; 72% considèrent leur implantation en France comme un atout. Ils tablent sur l’innovation et l’acquisition de nouveaux savoir-faire (75% vs 65), notamment en matière de processus de production (60% contre 49).

 

  -13% les internationales : toutes les entreprises de ce profil n’ont pas une activité à l’international, même si celles qui sont internationalisées y sont surreprésentées (38% vs 18), comme le sont les entreprises de l’industrie (35%), et dans une moindre mesure, le commerce de gros. Ce profil recouvre un peu plus d’ETI mais aussi davantage de PME de 20 à 49 salariés (45% vs 32).

Ces entreprises sont soumises à des contraintes fortes sur leurs marchés (concurrence des entreprises étrangères mentionnée par 75% vs 25, baisse de la demande dans leur secteur d’activité par 64% vs 44, difficultés liées aux délais de  paiement clients par 63% vs 40); 30% vs 20 ont enregistré une diminution de leur chiffre d’affaires au cours des 2 dernières années; dégager de la trésorerie constitue un objectif prioritaire de gestion financière pour 63% vs 49. Pour autant, elles ne sont pas dans un état d’esprit de stagnation ou de repli, mais bien davantage dans une double posture de défense et de réactivité; 74% envisagent un croissance au cours des 5 années à venir.  

 

-12% les volontaires : davantage présentes dans le secteur des services, notamment aux entreprises (31% vs 20), elles s’inscrivent, plutôt dans une stratégie de stabilisation ou consolidation financière, alors que leurs dirigeants souhaiteraient le développement mais sont contrariés par l’ampleur des investissements (niveau d’endettement 43% vs 27); mais 60% vs 42, savent la nécessité d’investissements futurs et les difficultés d’accéder aux financements nécessaires.(49% vs 31), d’où la nécessité de fonds propres (72% vs 51), la recherche de financiers extérieurs (95% vs 13), privilégiant l’ouverture du capital.  

 

-19% les matures : plus anciennes que la moyenne, ces entreprises s’inscrivent dans une stratégie de consolidation, pour préserver les acquis en vue d’une éventuelle cession (35 vs 25) et ne pas la remettre en cause par des projets de croissance porteurs de risque. Le développement des fonds propres constitue un objectif prioritaire (34% vs 26), pour contribuer à renforcer la valorisation de l’entreprise; la part d’entre elles ayant enregistré une progression de leur chiffre d’affaires et de leur résultat net se situe au-dessus de la moyenne.  

 

-20% les attentistes : davantage présentes dans le commerce, 72% de ces entreprises ont une structure financière délicate que la baisse d’activité a davantage fragilisée; elles doivent rétablir leur situation financière, toutefois sans crainte pour leur pérennité et dans la perspective d’un rebond. La baisse de la demande dans le secteur (60% vs 44), la concurrence de nouveaux entrants, l’arrivée de nouvelles technologies » (44% vs 25) sont évoqués comme des freins très importants.

La santé financière doit être restaurée en ce qui concerne les fonds propres (60% vs 37), des investissements sont nécessaires pour rester dans la course  (61% vs 42), la difficulté à trouver des financements pèse. Cet attentisme se traduit par une volonté marquée de rétablir les marges pour dégager de la trésorerie (59% vs 49), améliorer la compétitivité (56% vs 43), réduire l’endettement (50% vs 24); ces dirigeants privilégient davantage que la moyenne le recours au crédit par rapport à l’autofinancement.  

 

-17% les fragiles : davantage présentes dans le BTP, ces entreprises, souvent de taille réduite, optent à 77% pour une stratégie globale de stabilisation ou de consolidation financière; peu anticipent une phase de croissance pour leur entreprise dans les cinq ans à venir (49% vs 63); 37% (vs 27) positionnent leur entreprise dans un trend à la fois de stagnation ou de repli actuel et également de stagnation ou de repli à venir; ils cherchent à limiter leurs besoins de crédit bancaire  (95% vs 20). 75% considèrent qu’il vaut mieux ne pas dépasser une certaine taille.          

SOMMAIRE

Les évolutions attendues: quels impacts pour les PME

Méthodologie : échantillon de 402 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 10 à 500 salariés interrogés par téléphone entre le 15 et le 21 juin.

 

Les dirigeants sont moins inquiets pour leur activité à venir : 40% contre 43-49% en 2015, 51-60 en 2014, 53-57 en 2013. Les difficultés rencontrées sont d’abord liées au cout du travail et à la complexité du droit du travail (72%), au recrutement (54%), mais aussi à la baisse de rentabilité (56%) et au carnet de commandes (50%) ou encore à la fiscalité (44%).

 

la moitié des dirigeants font état d’au moins un besoin de financement : 31% pour de l’investissement et 27% pour de la trésorerie; ces besoins sont en nette baisse au regard des autres enquêtes précédentes (notamment entre 2009 et 2014);  mais cela n’est pas du aux difficultés d’accès au crédit qui se sont réduites, sauf pour les crédits de trésorerie.

 

Dans les évolutions actuelles, la transition numérique est jugée avoir l’impact le plus important (47% mais 29% l’estiment pas important du tout); il en est de même mais plus modestement pour la transition énergétique (31 et 38%); par contre les nouvelles formes de travail (télétravail, travail non-salarié, contrats de mission.) ne requiert que 18% (contre 50% estimant l’impact peu important); il en est de même avec la robotisation (13% contre 65).

Ceci étant, les dirigeants sont conscients que ces évolutions vont entrainer une transformation de leurs activités ou modes de production (59% dont 25% en cours) et auront un impact sur l’emploi au sein de l’entreprise (57% dont 20% en cours); en ce qui concerne l’emploi dans les 10 ans, l’impact portera sur le changement de profil, les effectifs (hausse et baisse), le recours au télétravail, au travail non-au salarié, à des contrats de mission.

 

Pour y faire face, 46% ont engagé des actions de formation, 34% l’acquisition de nouveaux équipements, 21% le recrutement de nouvelles compétences, 18% des investissements de R&D, et 11% des collaboration avec d’autres entreprises ; les actions sont plus marquées pour les 20 salariés et plus, notamment pour les 50 salariés et plus.

 

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les “petits” artisans, moins concernés par le digital que les autres TPE

Source:  sondage auprès 301 dirigeants d’entreprises de 0 à 5 salarié(s) par téléphone entre le 4 et le 13 mai 2016 : 44% ont de 45 à 54 ans et 28% 55 ans et plus, contre 27% pour les moins de 45 ans, avec un âge moyen de 49 ans, alors que l’âge moyen des TPE ou artisan est de l’ordre de 37 ans. 30% ont moins de 5 ans d’ancienneté. 77% n’ont pas de salarié. l’échantillon ne précise pas l’importance des artisans au sein de l’échantillon (il serait de l’ordre d’une centaine?, quid des autoentrepreneurs?)

Prudence donc dans la généralisation de ce sondage qui d’une part ne concerne que les entreprises de moins de 0 à 5 salariés, donne une place plus importante aux plus de 45 ans et vise à comparer les artisans avec une taille d’échantillon inconnue pour les artisans et de toute façon faible; la marge d’incertitude sur les résultats est forte (de 5 à 6 points); ceci étant, les résultats sont des tendances vraisemblables à préciser plus avant.

 

Les artisans se sentent moins concernés par le bénéfice du digital que ceux des autres TPE de même taille, surtout dans l’apport pour améliorer la gestion administrative de l’entreprise (42 contre 56) et la possibilité de proposer des produits innovants; il est moins perçu comme outil stratégique pour leur activité (52 contre 63).

59% pensent que les innovations digitales ont peu ou pas d’impact sur leurs activités (contre 45% pour les autres TPE), notamment un impact nul (37% contre 19).

Interrogés sur ce qu’apporterait le digital dans les 5 ans à venir pour leur entreprise, les artisans sont moins sensibles à l’amélioration de la relation client (49 contre 55%), au fait de permettre de nouvelles façons de travailler (42 contre 48), à la facilitation du travail en équipe (30 contre 40).

 

De fait les artisans sont moins équipés en ordinateur (63 contre 80%), en smartphone (35 contre 44), ou tablette (18 contre 27); ils le sont encore moins en logiciel de bureautique (34 contre 56%), en logiciel de gestion (34 contre 48) ou en logiciels spécifiques à leur métier (22 contre 32). 30% estiment qu’il n’existe pas assez d’offres digitales adaptées à leur situation (contre 21% pour les autres TPE).

 

Par contre 44% sont convaincus de l’importance de disposer d’un site internet (contre 61 pour la autres TPE) et 34% d’une page Facebook. Mais ils sont peu passés à l’acte puisque 27% ont un site et 12% un site marchand en ligne, 25% une page Facebook

 

 

 

 

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conjoncture : léger mieux dans le commerce

Source : Le compte spécialisé du commerce s’insère dans le dispositif d’ensemble des comptes nationaux français. Les résultats de l’année 2013, définitifs, sont issus du système d’information sur les statistiques structurelles d’entreprises

 

L’activité des secteurs commerciaux accélère en 2015, après avoir redémarré l’année précédente :

 

Les ventes  du commerce de gros s’élèvent à 723Md€, dont 604Md hors intermédiaires du commerce, s’accroissant en volume (+1,2% après +1%), mais diminuant en valeur (-0,9%); les intermédiaires ont une activité plus dynamique que les autres grossistes (+4,3 % en volume); les centrales d’achat bénéficie d’un regain d’activité, après s’être réorganisé à partir de l’automne 2014.

 

Les ventes du commerce de détail et de l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, charcuteries) atteignent 494Md€, augmentant sensiblement en volume (+1,8% comme en 2010 et 2011), mais peu en valeur (+0,3%). Comme les années précédentes, les commerces non alimentaires bénéficient davantage de la hausse de la consommation des ménages que les magasins à dominante alimentaire : leurs ventes progressent de 2,7% en volume contre + 0,7% pour les magasins à dominante alimentaire; réalisant les deux tiers des ventes de produits alimentaires, les grandes surfaces alimentaires ne tirent quasiment pas parti du regain de la demande.

 

Les ventes du commerce et de la réparation auto s’élèvent à 110Md€ (+3,7%), avec des prix orientés à la hausse en 2015 comme en 2014; les immatriculations de voitures particulières neuves bondissent en 2015 (+ 6,8%), notamment sur le segment des véhicules de gamme supérieure. La baisse de l’activité d’entretien-réparation depuis 2009, s’enraye en 2015; les ventes du commerce de détail d’équipements automobiles sont également en hausse.

 

3 millions de salariés travaillent dans le commerce (19% des salariés des secteurs marchands), et 420 000 non-salariés. Après trois années de recul, les effectifs salariés se redressent en 2015, notamment dans le commerce de détail; mais le nombre de créations se replie fortement du fait de la forte baisse des autoentrepreneurs.

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La qualité prime largement les prix, aux dires des consommateurs

Dans l’enquête Tendances de consommation du CRÉDOC, lorsqu’on demande aux consommateurs de choisir entre la qualité et le prix, le résultat est sans appel (78% contre 21), et ce en 2015 comme en 2000, avec toutefois des modulations selon les produits : de 64 à 78% pour la qualité contre 21 à 31% pour les prix pour les biens suivants par ordre décroissant (produits alimentaires, électroménager, TV-Hifi-ordinateur, hôtellerie-restauration, boissons, automobile); les décalages sont beaucoup plus faibles pour les équipements de loisirs, banque et assurance, services aux particuliers, ameublement, produits d’entretien; ils sont même plus favorables aux prix en ce qui concerne les télécom, portable et forfait internet (60% pour les prix et 35 pour la qualité). Notons que les plus jeunes privilégient le prix, se satisfaisant du produit “standard”, sauf pour les produits télécom et High-Tech.

En période de crise, la propension à payer plus cher pour la qualité est moins forte qu’il y a quinze ans, diminuant notamment pour le gain de temps, la marque, la durée de vie, la nouveauté et la facilité d’utilisation; par contre, la propension à payer plus cher est restée stable pour la fiabilité, l’efficacité et le goût (pour l’alimentation); la seule caractéristique à augmenter est le commerce équitable.

 

La qualité se définit pour le consommateur d’abord (93 à 86%) par les aspects fiabilité, efficacité (outil, lessive), goût (alimentaire), durée de vie, respect de l’environnement, facilité d’utilisation, puis un peu moins (73 à 58%) pour les aspects soutien au commerce équitable, gain de temps, avancée technologique, marque du produit; enfin moins encore (45 à 41%) pour le design et la nouveauté.

Le gain de temps est plutôt le fait des moins de 45 ans, la nouveauté, l’avancée technologique et le design le fait des 18-24 ans; la facilité d’utilisation est bien plus le fait des plus de 65 ans; les jeunes sont moins enclins aux aspects respect de l’environnement et facilité d’utilisation, alors que les 55 ans et plus sont moins favorables au gain de temps, voire à la durée de vie.

 

Avec une attente forte sur la qualité des produits alimentaires, les Français font partie des Européens les plus exigeants:  ils privilégient avant tout le plaisir dans leur alimentation (variété des repas, convivialité), un modèle qui s’oppose à celui du continent américain qui privilégie une alimentation fonctionnelle et où manger est une nécessité et à celui de la Chine où l’on recherche d’abord une alimentation saine. Le consommateur français, suite aux diverses malversations alimentaires, recherche des facteurs de rassurance tels que les produits issus de l’agriculture biologique, naturels et des produits bruts fabriqués à proximité.

 

Les femmes ont un discours fait d’éléments concrets comme l’achat ou la production personnelle d’aliments (utilisant davantage les mots jardin, pesticide, équilibre, nature, plaisir, goût et santé à nouveau….), alors que les hommes tiennent un discours plus abstrait, perméable aux recommandations nutritionnelles (protéine) , ou encore évoquant plus souvent des produits relevant soit du luxe (homard) soit des plats commandés ou tout prêts; ils évoquent davantage les modes et lieux de production et de distribution (made in France , circuit court.)

 

 

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15 aires urbaines concentrent 70% des créations nettes d’emploi

La France s’inscrit dans le mouvement mondial de métropolisation; les 15 aires urbaines de plus de 500 000 habitants que compte la France rassemblent aujourd’hui 40% de la population, 55% de la masse salariale et 70% des créations nettes d’emplois privés entre 2007 et 2014; elles représentent plus de 50% de l’activité économique; le PIB par habitant y est 50% plus élevé, la métropole parisienne représentant à lui seul 1/3 du PIB français total; elles concentrent aussi les activités d’enseignement supérieur et de recherche et les 2/3 des étudiants.  

 

4 grands constats :  

 

1 La distribution des qualifications ne suffit pas à expliquer les performances productives des grandes villes; la réussite provient aussi d’effets de rendements, associés aux externalités positives de connaissance et de circulation de l’information permises par la densité urbaine. La seule concentration ne suffit pas à engendrer la performance : parmi les grandes aires urbaines, certaines ont connu une augmentation rapide de l’emploi entre 2007 et 2012 (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Lyon), tandis que d’autres voyaient l’emploi baisser (Douai-Lens, Rouen, Strasbourg, Nice, Toulon). La concentration de la population n’a toutefois pas que des effets positifs : problèmes de transports, de pollution, de sécurité, prix de l’immobilier élevés, part importante des populations pauvres (45% de la population en quartier difficile réside dans les unités urbaines de Paris, Lyon, Marseille et Lille) :

2 La désindustrialisation a amorcé une dynamique de divergence régionale : les régions du nord-est décrochent par rapport au reste du pays La part de l’industrie dans la valeur ajoutée totale a baissé fortement dans toutes les régions; l’Île-de-France (et avant tout Paris et sa couronne) a vu le poids de l’industrie décliner le plus fortement, se réorientant massivement vers les services à haute valeur ajoutée ; Rhône-Alpes a réussi également sa reconversion, tout en conservant un poids relativement élevé à l’industrie; en revanche, la désindustrialisation du nord et de l’est s’est accompagnée d’un déclin économique significatif (Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est et Centre-Val de Loire), avec un décrochage du PIB par habitant, comparé au sud-ouest et au Sud-Est . L’indice synthétique de développement humain (IDH 2 évalué par l’Insee) en 2009 était le plus faible en Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Champagne-Ardenne et Corse et le plus élevé en Île-de-France, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes.  

 

3 Des écarts persistant d’opportunités individuelles entre territoires : entre 2000 et 2015, inertie très forte des taux de chômage, avec un niveau particulièrement élevé dans les Hauts-de France et sur la façade méditerranéenne; le chômage de masse s’est transformé en situation normale. La probabilité de connaître une promotion sociale varie fortement selon le département de naissance; ces écarts s’expliquent par des taux d’accès à l’enseignement supérieur pouvant varier du simple au double d’un territoire à un autre.  

 

4  Des politiques territoriales aux objectifs mal définis et peu cohérents : les transferts jouent un rôle fondamental pour redistribuer les revenus; après redistribution, le revenu disponible brut des ménages d’Île-de-France est 20% au-dessus de la moyenne française, alors que le PIB par habitant est 60% au-dessus de la moyenne. L’inégalité de revenu disponible est beaucoup moins marquée que l’inégalité de PIB par habitant. Si par le jeu des transferts sociaux et de l’emploi public, la dépense publique joue un rôle de péréquation, en revanche, les politiques territoriales à proprement parler ne semblent pas répondre à des finalités claires; les dispositifs se sont multipliés, certains se chevauchent, voire même apparaissent contradictoires; leur multiplication et celle des acteurs rend très difficiles la lisibilité et l’évaluation; la Cour des comptes pointe en particulier le cas de la politique de la ville. Les dépenses publiques d’éducation et de formation varient peu en fonction des caractéristiques des territoires; la dépense de la formation professionnelle des chômeurs est significativement inférieure dans les régions où les taux de chômage sont les plus élevés.

 

 

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18% des ingénieurs ont créé/repris une entreprise

Source : 27ème enquête socio-professionnelle sur la situation des ingénieurs, réalisée en mars et avril 2016 sur la base de chiffres 2015. Près de 55 000 réponses ont été recueillies cette année, auprès des 125 associations d’ingénieurs diplômés.

 

On compte près d’un million d’ingénieurs en France (680 000 en 2009), en hausse de 4% par an en moyenne. 780 000 ingénieurs sont en activité : 747 000 salariés et 80 000 non-salariés (26 000 en 2009); 8 550 ingénieurs ont recours à une société de portage (statut salarié et exercice d’une activité d’entrepreneur indépendant).

 

38 000 nouveaux ingénieurs ont été diplômés en 2015, remplaçant 8 à 9 000 départs à la retraite.16% continuent leurs études après l’obtention de leur diplôme contre 5% pour les diplômés d’école de commerce; 17 000 ingénieurs préparaient une thèse en 2015 en tant que doctorants salariés, en hausse de 17% par rapport à 2014; Ils restent cantonnés dans des activités de recherche, avec peu de responsabilités hiérarchiques; 30% des thèses sont préparées en région parisienne, la moitié en province et 20% à l’étranger

 

34% des ingénieurs en France exercent en région parisienne, avec une dominante d’emplois tertiaires, 50% en région et 16% à l’étranger (plus souvent des moins de 40 ans).

302 100 ingénieurs travaillent dans l’industrie (39%), 236 150 dans le tertiaire (30%) et 125 400 dans les sociétés de services (16%); noter que 20 000 ingénieurs y sont chefs d’entreprise, le reste dans d’autres secteurs.

 

20,5% sont des femmes; les nouvelles diplômées étaient en 1970, 5% des ingénieurs; en 1980, 10%, et en 2015, 29%).

38% d’entre eux ont une activité associative et 6% ont un mandat syndical ou politique; les 2/3 des ingénieurs de 65 ans et plus ayant répondu à l’enquête s’investissent dans des activités citoyennes.

Le salaire médian des ingénieurs en France est de 56 000€ par an (17% de plus que le salaire médian des cadres), mais 59 000€ pour les hommes et 48 000€ pour les femmes. En début de carrière le salaire est à 34 000€ et en fin de carrière 100 000€ pour les hommes et 85 000€ pour les femmes; le salaire médian a peu évolué depuis 2008.

4,4% de chômeurs dont 1,3% en recherche de premier emploi et seulement 3,1% si on prend l’ensemble des ingénieurs.

 

26% des moins de 30 ans ont été préparés à créer une entreprise au cours de leurs études d’ingénieur, contre 17% pour les 30-39 ans et 7% pour les 40-49 ans.

76% se déclarent très satisfaits ou satisfaits de leur expérience entrepreneuriale.

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Prés de 10% des locaux commerciaux sont inoccupés en centre-ville

Méthodologie : 200 centres-villes appartenant à des unités urbaines de plus de 25.000 habitants ont été enquêtés. La comparaison de l’occupation des cellules commerciales, a été faite entre 2001 et 2015, à partir de relevés sur plans cadastraux (sources Codata et Procos). Les relevés ont été effectués aux mois de juin et de juillet, afin de minimiser la part de la vacance conjoncturelle due à des baux saisonniers. Définition : la vacance commerciale, est entendue comme l’état d’un local commercial non exploité pour une durée indéterminée.

 

La vacance commerciale s’est accrue dans les centres-villes, entre 2014 et 2015 (9,5% du parc de locaux commerciaux, contre 8,5%);  depuis 2012, le phénomène gagne chaque année (7,8 en 2013 et 7,2 en 2012). 87 centres-villes (la moitié des centres-villes observés) bénéficiaient d’une situation très favorable en 2001, avec un taux de vacance inférieur à 5%; ils ne sont plus que 15 dans ce cas en 2015; à l’autre extrémité, 23 centres-villes présentaient une situation très  défavorable en 2001 avec un taux de vacance supérieur à 10%; ils sont désormais une centaine en 2015.

 

Les centres-villes de petites villes et de villes moyennes, plus affectés que les autres, ont vu leur situation se dégrader; la vacance progresse de 8% à 11,1% entre 2013 et 2015 dans les  coeurs d’agglomération de moins de 50.000 habitants et de 8,6 à 11,3% dans les coeurs d’agglomération de 50.000 à 100.000 habitants. Les centres-villes de  100.000 à 250.000 habitants sont moins affectés, passant de 6,6 à 9,2%. Par contre, les centres-villes de très grandes villes ont connu une stabilisation (entre 6,4 et 6,3% dans les agglomérations de plus de 500.000 habitants).

 

14 villes ont un taux de vacance inférieur à 5% entre 2001 et 2015 : Bayeux, Beaune, Biarritz, Cahors, Compiègne, La Rochelle, Laval, Lyon, Nantes, Périgueux, Rouen, Saint-Malo, Strasbourg, Toulouse; ce sont des villes dont la taille de marché est importante (Lyon, Strasbourg, Rouen, Nantes, Toulouse), ou de marché captif (Cahors, Périgueux, Laval, Compiègne, Beaune) ou encore touristique (Bayonne, Saint-Malo, La Rochelle, Bayeux).

 

A l’inverse, les centres-villes dont le taux de vacance est resté supérieur à 10% depuis 2001 (notamment Agen, Guéret, Nevers ou Roubaix) ou a dépassé 10% depuis 2001 (notamment Alençon, Moulins) se recrutent parmi les villes ayant connu un affaiblissement de leur demande de consommation locale (diminution de la population et/ou du revenu), quoique souvent soutenu par le développement de l’économie résidentielle et dans le même temps, un développement de leur offre commerciale (ouverture de projets sensés étendre l’attraction commerciale du territoire afin de compenser l’affaiblissement de la demande locale).

 

L’origine de la vacance commerciale relève de causes multifactorielles : Le parc de magasins atteint son apogée dans les années 1920 avec 1,5 million de boutiques; puis, le déclin s’amorce, la France perd près de la moitié de ses commerces pour atteindre 850.000 aujourd’hui, alors que sa population croît dans le même temps de 50%.

L’exode rural et la concentration des populations dans les villes constituent la première cause de détricotage d’un tissu commercial traditionnel d’abord conçu pour couvrir des marchés de proximité; à partir des années 1950-1960 de nouvelles formes de vente discount (hypermarchés, supermarchés, moyennes surfaces spécialisées) et des chaînes de grande distribution (réseaux succursalistes, de franchises, etc.) accélèrent le phénomène.

Plus récemment, la vacance commerciale semble davantage résulter d’une crise de surproduction de surfaces de vente; depuis les années 2000 en France, le parc de surfaces commerciales croit en effet à un rythme plus rapide que celui de la consommation (progression de 3% par an alors que la consommation n’a progressé que de 1,5% par an; en outre, la performance moyenne des magasins mesurée par le rapport chiffre d’affaires/m² diminue de 1% par an, alors que leurs coûts d’occupation s’accroissent de + 3%.

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3190€ mensuels est le revenu d’un entrepreneur individuel en 2013

Source : La base « non-salariés » de l’Insee est issue de deux sources administratives, gérées par l’agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Le secteur agricole n’est pas pris en compte ici.

Définition de non-salarié : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés, concernant donc les autoentrepreneurs, les entrepreneurs “classiques” et les gérants majoritaires de SARL. Les dirigeants, gérants minoritaires de SARL, ou de SA ne font pas partie du champ; les pluriactifs, percevant à la fois des revenus d’activité salariaux et non salariaux sont pris en compte, y compris ceux exerçant à titre principal une activité salariée.

 

Combien de non salariés concernés?

Fin 2013, en France, 2,668 millions de personnes exercent une activité non salariée dans l’ensemble des secteurs non agricoles, en tant qu’entrepreneurs individuels (1,202 million classiques et 682 000 autoentrepreneurs), et les gérants majoritaires de sociétés (784 000); pour 89%, il s’agit de leur activité principale.

La moitié des non-salariés se répartit entre le commerce et l’artisanat commercial (20%), la santé (16%) et la construction (14%), alors que ces secteurs ne rassemblent qu’un tiers des salariés du privé;  21% exercent dans les services destinés aux particuliers (HCR, activités artistiques et récréatives, enseignement, coiffure, ou autres services personnels)  13% dans les services aux entreprises et moins de 5% dans l’industrie.

Le nombre d’indépendants « classiques » augmente (+ 1,7%) pour atteindre près de 2 millions fin 2013, porté par la croissance toujours soutenue du nombre de gérants majoritaires de sociétés (en 5 ans, +160 000 gérants, et –130 000 entrepreneurs individuels hors AE); fin 2013, les gérants majoritaires sont 39% des non-salariés classiques contre 31% fin 2008.

 

Les revenus 2013

 

En 2013, les indépendants classiques ont retiré en moyenne 3 190 euros par mois de leur activité non salariée : 3 410 euros pour les entrepreneurs individuels et 2 860 euros pour les gérants de sociétés.

Les disparités sont importantes : 10% des indépendants déclare un revenu nul (de 2% pour les professionnels de santé à plus de 20% dans les activités immobilières ou les arts et spectacles); pour le reste, 10% perçoit moins de 450€ par mois, 25% moins de 1 060€ et la moitié moins de 2 190€, alors que 25% perçoit plus de 4 270€ et 101% plus de 7 780€.

Le commerce hors magasin génère les revenus les plus faibles (980€), derrière la coiffure et soins de beauté, les autres services personnels, les activités artistiques et récréatives et les taxis (de 1 290 à 1 420€), alors que les médecins et dentistes perçoivent les revenus les plus élevés (8 130€), devant les professions juridiques et comptables (7 790€) et le commerce pharmaceutique (7 660€).

 

Les autoentrepreneurs économiquement actifs ont retiré en moyenne 440€ mensuels de leur activité non salariée (500€ pour ceux qui ne sont qu’autoentrepreneurs) mais plus d’1/4 a gagné moins de 70€, la moitié moins de 240€ et un sur dix plus de 1 150€; noter qu’1/3 des autoentrepreneurs concernés cumule cette activité avec un travail salarié; leur revenu global, incluant le salaire, atteint 2 090€, dont à peine 15% proviennent de leur activité non salariée.

En ce qui concerne les créateurs classiques pluriactifs (10% des créateurs classiques), leur revenu global est de 5 650€, dont près de la moitié est issue de leur activité non salariée. L’exercice parallèle d’une activité salariée est très fréquent dans l’enseignement, la santé et les activités artistiques et récréatives.

 

L’évolution des revenus entre 2012 et 2013

Le revenu moyen a baissé en euros constants, de 4,6% pour les autoentrepreneurs, 1,6% pour les entrepreneurs individuels hors AE et  de 7,9% pour les gérants de société (forte baisse des dividendes perçus), soit une baisse moyenne pour les non-salariés classiques de 4%. Cette baisse de revenu concerne tous les secteurs d’activité, excepté le secteur paramédical; elle est forte dans les services aux entreprises et les activités artistiques et récréatives et dans les services aux personnes (hors santé).

 

Les femmes (35% des non-salariés) sont de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés tels que médecins, professionnels du droit, architectes ou autres professions libérales,mais aussi en auto-entreprenariat (40%); bien qu’elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs, les femmes non-salariées classiques gagnent en moyenne 2 650€ contre  3 460€ pour les hommes; une partie de cet écart s’explique par un volume de travail moins important, par une ancienneté de l’entreprise plus faible et le fait d’entreprises de plus petite taille.

 

 

 

 

 

 

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