Archives mensuelles : mai 2016

Le travail, c’est la santé pour 83% des dirigeants de TPE

Méthodologie échantillon de 1284 dirigeants d’entreprises, représentatifs des entreprises françaises de moins de 50 salariés, interrogés par téléphone entre le 16 mars et le 21 avril. Il a tout d’abord été raisonné afin de permettre une lecture des résultats sur 6 profils de dirigeants de la segmentation MMA et 5 régions administratives. Certaines populations ont ainsi été surreprésentées afin de disposer d’une base brute de répondants suffisante pour analyser les résultats de chaque sous-cible. L’échantillon final a ensuite été redressé en termes de profils de dirigeants de la segmentation MMA, et de région. 

Le profil des répondants est le suivant : 54% d’hommes; 6% de moins de 30 ans, 47% de 30-49 ans, 46% de 50 ans et plus (dont 26% 55 ans et plus); 43% sont salarié de leur entreprise. 31% ont majoritairement une activité de bureau, 31%  une activité physique et 38% les 2. l’entreprise a moins de 5 ans (28%), de 5 à 10 ans (20%), entre 10 et 20 ans (25%) et au-delà (27%); 1/3 n’ont pas de salarié, 54% de 1 à 5, 7% de 6 à 9 et 6% au-delà. 31% exercent dans les services aux particuliers, (dont 9% dans la santé), 26% dans le commerce (dont HCR 8%), 12% dans les services aux entreprises, 12% dans la construction, 13% dans l’agriculture. Selon la segmentation MMA, 22% sont des””petits commerçants”, 21% des “hommes réseau”, 18% des solistes/artisans, 16% des managers de PME, 13% des Investis/petits exploitants agricoles et 10% le médical. L’étude ne rappelle pas comment cette typologie “originale” a été établie.  

 

«Le travail, c’est la santé» pour 83% des dirigeants (dont tout à fait d’accord 39%)… même si les artisans (78% tout de même)  semblent moins d’accord avec cette affirmation au même niveau que les agriculteurs, contre 84 à 88% pour les 4 autres profils, beaucoup moins présents dans des activités physiques.

Noter que 76% jugent leur niveau de santé bon,  (27 à 31% très bon selon les types, sauf les agriculteurs 18%) et 19% assez bon. 20% estiment même que leur niveau de santé est meilleur que celui des français et 10% moins bon (20% les agriculteurs).

 

  Leurs conditions de vie :  40% travaillent au moins 50 heures par semaine (dont 21% plus de 60 heures) et 31% au plus 40 heures; les agriculteurs travaillent davantage (37% plus de 60 heures), idem pour les commerçants (28%); par contre 44% de ceux appartenant au médical travaillent moins de 40 heures; idem pour les managers avec 40% contre en moyenne 31%.  En moyenne le temps de travail est de 47,9 heures. Pour 84%, ces temps de travail sont supportables (76% les agriculteurs).

Les temps moyens de sommeil sont de 6h48 (41% 6 heures et moins, 36% 7 heures et 23% 8 heures et plus); 63% jugent ce temps suffisant; 63% récupèrent en weekend.

 

La moitié ont des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle,  mais 32% pas du tout de difficultés; les artisans ont le plus de mal (57%), les managers le moins 43%). 88% considèrent qu’ils ont une bonne hygiène de vie, un peu moins les petits commerçants 82%, et moins encore ceux dont l’état de santé est moins satisfaisant (73%) : pour ce faire, ils adoptent les comportements suivants :  

27% fument; 66% ne boivent pas souvent de l’alcool (au plus une fois par mois) et 14% au moins 2 fois par semaine; 94% n’utilisent pas de produits dopants ou relaxants (somnifères, anxiolytiques, amphétamines, cocaïne, cannabis).  

 

Ce qu’ils vivent comme dirigeants contribue grandement à leur épanouissement; là encore les agriculteurs sont les moins favorisés :  

Interrogés sur leur perception des 3 prochaines années, la confiance dans l’activité de l’entreprise remonte (81% contre 77), à l’exception des agriculteurs; par contre celle à propos de leur santé est en baisse (86 contre 90%).  12 à 13% seulement sont intéressés par un accompagnement sur la gestion du temps,  sur les méthodes de relaxation, sur des conseils diététiques, sur l’appui d’un coach sportif.  

 

Les troubles de santé du coté “moral ou psychologique”: au cours des 12 derniers mois, comparés à 2015, les troubles du sommeil et l’anxiété se sont accrus (respectivement 47 contre 40% et 52 contre 47%), ainsi que le sentiment d’isolement (29 contre 24%); les autres symptômes se sont aussi accrus mais plus faiblement (de 1 à 4 points); en 2016, ils sont par ordre décroissant la baisse de moral (55%), les sautes d’humeur (50%), les fatigues inhabituelles (43%), le sentiment de déprime (27%), les troubles de l’attention (24%), un épisode dépressif (13%).

 

Du coté physique, les douleurs articulaires et intestinales se sont davantage accrues (respectivement 52 contre 46% et 25 contre 19); par contre les autres troubles, plutôt en légère hausse en 2016, sont par ordre décroissant le mal de dos (61%), les migraines (28%), les troubles oculaires (21%), les troubles gastriques (21%), ceux de l’audition (13%) et des troubles cardiaques mineurs (9%). 20% disent être touchés par un problème de santé chronique.

Les agriculteurs sont les plus mal lotis; les commerçants, proches de la moyenne, sont ceux qui ont connu les plus fortes hausses; les hommes réseau et les managers ont connu moins de douleurs physiques, mais autant de douleurs liées au stress que les autres.  

 

Pour 27%, leur santé s’est davantage détériorée en 2016; le stress est la principale cause mise en avant (55% contre 38 en 2015), la maladie n’intervient que pour 18% (20% en 2015). Le stress est davantage présent chez ceux qui jugent leur état de santé mauvais.

Ceci étant, 68% des répondants disent qu’il est ponctuel, 51% qu’il est positif et stimulant (33% seulement pour les agriculteurs, 41% pour le médical), mais aussi 67%, qu’il est nuisible à la santé (55% pour les hommes réseau).

Les difficultés économiques ont un impact sur le stress; elles sont d’abord le manque de trésorerie (61%, 78% pour les agriculteurs, 51% le médical), les incertitudes sur l’inactivité (60%, 51% le médical)  et la surcharge de travail (58%), bien moins les questions courantes de la vie de l’entreprise : la difficulté à licencier (35%), voire la crainte des prud’hommes (21%), l’organisation du travail des salariés (28%), les difficulté relationnelles avec des salariés (27%), la gestion des fournisseurs (25%).  

 

5 explications sont mises en avant, en ce qui concerne ces troubles,  avec une progression marquante; 3 sont le plus citées, la surcharge de travail, le manque de temps et  les incertitudes sur l’activité à venir :  

Face à ces différents troubles, 42% n’ont pas consulté (plus encore les artisans 52% et bien moins les hommes réseau avec 35%); 11% ont été arrêtés par un acte médical; pour ces derniers, 37% estiment que cet arrêt a eu un impact notable sur l’activité de l’entreprise (19% pour les managers). Mais 33% n’ont pas souhaité se faire arrêter pour éviter l’impact sur l’activité. (41% pour les petits commerçants).

Au final, 15% estiment que leur santé a eu un impact négatif sur la santé de leur entreprise (21% les agriculteurs, 11% le médical et l’homme réseau). 66% disent que leur état de santé est lié à celui de leur entreprise, notamment les agriculteurs, commerçants et artisans  (72-73%), et nettement moins le médical (53%), et les hommes réseau (55%).   78% se disent plutôt bien informés sur les mesures de prévention santé (92% le médical mais 71% les artisans).    

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Les prix sont supérieurs de 9% en région parisienne au regard de la province; le pus grand écart provient du loyer

En France, les prix sont plus élevés que la moyenne en Europe; en 2014, ils dépassent de 7,3% la moyenne de l’Union européenne et de 5,5% celle de la zone euro (ces écarts sont établis à structure de consommation identique, selon la méthodologie internationale de calcul des parités de pouvoir d’achat).

En mars 2015, le niveau général des prix à la consommation dans l’agglomération parisienne est supérieur de 8,8% à celui dans le reste de la métropole, hors Corse;  si un ménage provincial s’établissait en région parisienne tout en gardant son mode de vie, son budget de consommation augmenterait de 9,2%; celui d’un ménage venant de l’agglomération parisienne  en province baiserait de 7,8%.  

 

Un tiers de l’écart de prix région parisienne / province tient aux loyers :  les dépenses relatives au logement (loyers, eau, entretien, gaz, électricité …) représentent 14,1% du budget des ménages métropolitains; les prix en agglomération parisienne sont plus élevés de 25% qu’en province, les loyers étant supérieurs de 49%  (avant déduction des aides au logement et à logement comparable; pour les autres dépenses liées au logement, les prix en région parisienne sont en moyenne supérieurs de 6,1% (services liés au logement tels la gestion des ordures ménagères, les services d’assainissement, le petit entretien ou les réparations du logement).  

 

Pour les dépenses de santé (avant remboursement par les régimes de sécurité sociale et les complémentaires santé), le surcoût  est de 6,5%, du fait principalement des honoraires et dépassements d’honoraires des médecins. Les dépenses de loisirs et de culture sont aussi plus élevés (+ 6,6%) . Les différences de prix sur les hôtels et autres hébergements sont également importantes (+ 18%). Le prix des « autres biens et services » (salons de coiffure, action sociale, assurances…) sont supérieurs de 10%.  

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Forte croissance des créations dans le secteur du commerce

Source Insee, données brutes que j’exploite : l‘Insee pour sa part, dans ses publications conjoncturelles, traite habituellement des flux de création en correction des variations saisonnières, manifestant un décalage avec les données brutes.   Avril 2016 a connu une évolution favorable au regard de mars 2015, du moins en ce qui concerne les créations “classiques” (+8,1%); les autoentrepreneurs ont stagné (+0,8%).  

  Si nous comparons les 12 derniers mois (mai 2015 à avril 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est plus manifeste avec +14,4% pour les créations “classiques” et -16,6% pour les autoentrepreneurs, soit une légère baisse pour l’ensemble des créations (-0,9%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit (cf les indices base 100).  
  Deux activités ont connu une forte évolution en créations “classiques”, le commerce avec +28% et les activités immobilières avec +27% et une nette baisse du nombre d’autoentrepreneurs, quoique ces activités soient peu tournées vers ce type de statut dans ces secteurs. Les autres activités s’inscrivent dans la tendance générale.  
  Deux activités poursuivent leur forte singularité, les transports en très forte hausse quelque soit le type de création, et la construction en reprise modeste de croissance :  
  Ajoutons quelques éléments de la dernière publication information rapide de l’Insee à propos de la structure juridique créée:  au cours des 12 derniers mois, comparés aux 12 mois précédents :  la hausse de la création en société a été de 8,3%  et de 23,6% pour les créations en nom individuel hors autoentrepreneurs ; au cours des 4 derniers mois, comparés à la même période en 2015, la hausse des sociétés a été de  12,7% et celle des entreprises individuelles, hors autoentrepreneur, de 10%.   Une observation de l’importance des autoentrepreneurs depuis 2011 fait apparaître un taux élevé (entre 49 et 61% des créations 2015/2016) dans les activités de services sans grand investissement (service aux entreprises et aux personnes, santé et éducation) , hors le cas particuliers des transports; ces activités regroupent plus de 70% des autoentrepreneurs. Si le % autoentrepreneurs diminue, cette baisse est toutefois faible pour les services aux entreprises, et la santé/éducation. Pa contre, les activités avec investissement ou main d’oeuvre ont des taux faibles d’autoentrepreneur (entre 13 et 36%); la baisse du nombre d’autoentrepreneurs entre 2015/2016 et la moyenne 2011-2015  a été très importante dans l'”industrie”, le commerce et la construction, contre une situation stable dans les activités immobilières et celle des finances/assurances (entre -,8 et +2%), ces activités ayant très peu d’autoentrepreneurs.  
 

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les “non-salariés” : en 2012, 23% des emplois créatifs d’île-de-France

Dans la métropole parisienne (correspondant au périmètre de la Métropole du Grand Paris avec 131 communes et collectivités locales), les activités liées aux industries créatives regroupent 514 000 actifs en 2012, soit 13% de l’emploi total.

Ces emplois se décomposent en 297 700 emplois dans les industries créatives elles-mêmes (dont 58% d’emplois créatifs, les autres étant de type administratif, commercial…) et 216 000 emplois créatifs appartenant à d’autres secteurs d’activité. Par ailleurs, 70% des emplois créatifs de la métropole parisienne appartiennent au champ du numérique et la moitié des emplois du numérique relève du périmètre du créatif. Les industries créatrices, les secteurs et leur effectif :  

 

Le travail à temps partiel concerne 17% des actifs du créatif (deux points de plus que dans l’ensemble de l’économie), mais avec une fréquence plus grande  les métiers de l’audiovisuel et du spectacle vivant (un tiers des actifs) qui comporte, entre autres, les intermittents du spectacle, et des professeurs d’art (un actif sur deux).

 

Entre 2007 et 2012, les trois quarts des emplois gagnés par les industries créatives sont des emplois à temps complet; pourtant, le travail à temps partiel s’y développe plus vite que le travail à temps complet (+ 10% contre + 6%).  

 

Le statut de non-salarié concerne un emploi sur quatre contre moins d’un sur dix dans les autres secteurs, notamment dans les métiers des arts visuels (artistes plasticiens, concepteurs des arts graphiques, de la mode, 47,7% des emplois), dans les activités d’arcitecture (40,8%), de publicité et de communication (40,9%). Entre 2007 et 2012, l’emploi non-salarié progresse deux fois plus vite que l’emploi salarié parmi les professions créatives (+ 11% contre + 6%). La hausse atteint même 26% pour les professions de l’audiovisuel et du spectacle vivant.  

 

Près de neuf emplois sur dix se situent à Paris (en particulier sur la rive droite et dans les 2e, 3e, 10e, 11e et 18e arrondissements) et dans les Hauts-de-Seine (sur un arc de communes allant de Montrouge à Levallois-Perret).  

 

Les professions créatives augmentent de 25 000 emplois en cinq ans et sont de plus en plus présentes dans l’ensemble de l’économie; c’est en dehors des emplois créatifs que la hausse est la plus élevée : 20 000 (+ 10 %) contre 5 000 dans les secteurs créatifs (+ 3 %); durant cette période, un mouvement de déclin de l’artisanat et du travail manuel hautement qualifié s’est poursuivi, au profit de modes de production numériques.  

 

En termes de profil pour l’ensemble des actifs de ses professions, les femmes sont moins présentes que dans l’ensemble de l’économie; elles le sont peu en informatique, dans l’audiovisuel et dans l’architecture, mais elles le sont beaucoup plus dans les arts, la publicité/communication. Les moins de 35 ans sont un peu plus présents que dans l’ensemble de l’économie, notamment en informatique. Les plus diplômés sont nettement plus nombreux que dans l’ensemble de l’économie, notamment en architecture, informatique, publicité/communication, et production littéraire.  

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En Ile-de-France, 59 600 non-salariés travaillent dans le numérique

En Ile-de-France, l’économie numérique compte 512 600 emplois en 2012 (près de la moitié des actifs salariés et non salariés de France) et 9% de l’emploi francilien, contre seulement 3% en province; cette part est restée stable en Ile-de-France lors de la période 2007-2012 (une hausse de 6 800 emplois). 303 800 emplois sont localisés dans les TIC (59% des emplois) notamment le secteur de la programmation et du conseil informatique avec 154 000 personnes, 23% dans les contenus et supports culturels (livre, média, cinéma, musique), 14% dans la publicité-communication et 4% dans les industries connexes.  

 

Le numérique est une filière jeune (35% des actifs de 25 à 35 ans, contre 25% tous secteurs); les trentenaires sont surreprésentés, notamment dans les activités de contenus créatifs et dans la publicité, alors que dans les industries connexes aux TIC, les plus de 55 ans dominent (23% d’actifs de plus de 55 ans, contre 12% dans le numérique).

 

Les diplômés ont acquis leur formation en 2 et 3émes cycles de l’enseignement supérieur (51% au moins un 2éme cycle, 20% un 1er cycle, contre 30,5 et 16,8% pour l’ensemble des emplois marchands),  

36% sont des femmes contre 48% dans l’emploi marchand régional.

Les cadres représentent 58% des emplois du numérique, contre 29% tous secteurs. 78,5% sont en CDI et 6,8% en CDD, comme pour l’ensemble des emplois marchands de la région (respectivement (79,4% et 7,8%)    

 

59 600 sont de fait des non-salariés (12% des emplois du numérique contre 9% pour l’ensemble du secteur marchand); Les 59 600 non-salariés (39 600 travaillant seul et 20 300 employeurs) se répartissent en 22 700 dans les TIC (38%), 18 600 dans la publicité communication  (31%) et 18 300 dans les contenus (31%). Les non-salariés sont ainsi 25% des actifs de la communication-publicité, 19% dans le domaine contenus et supports et 7,4% dans les TIC    

 

Les emplois dans le numérique sont augmenté de 6 800 emplois entre 2007 et 2012, du fait d’une nette progression dans les activités de programmation et de conseil informatique (22 000 emplois dont 4 300 non salariés), dans les contenus et activités de publicité-communication (gain de 11 500 emplois, dont la moitié sont des indépendants) et la production cinématographique et télévisuelle (5200 emplois), face à un perte de 31 500 emplois.

 

Dans les activités en mode projet (59% des salariés sont en CDI ou autoentrepreneur, notamment dans la publicité communication).   Sur la période 2007-2012, le non-salariat a gagné 12 100 emplois (dont +56% dans la publicité-communication, +41% dans le traitement des données, +35% dans le conseil programmation),  ce qui a permis de compenser largement la perte d’emplois salariés, en particulier dans les TIC. 

De nouveaux métiers y sont apparus : chargé de référencement, motion designer (concepteur d’animation web), designer d’interfaces web, community manager (animateur de communauté en ligne, chargé de développer la présence d’un organisme sur Internet, etc.). L’impact de l’externalisation de certaines activités par des établissements du numérique peut expliquer une partie de ces évolutions  

 

Les actifs ayant un emploi dans le numérique travaillent essentiellement a Paris (70%) et dans les Hauts-de-Seine. Les non-salariés représentent 70% des gains d’emploi parisiens, grâce à une offre d’hébergements de plus en plus diversifiée (incubateurs, pépinières, lab, etc.). Au cours de ces dix dernières années, plus de 100 000 m² d’incubateurs ont été construits ou sont en cours de livraison.        

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Préparer la France à la mobilité internationale croissante des talents”, les notes du conseil d’analyse économique N°31, mai 

“L’attractivité de la France pour les centres de décision des entreprises”,  les notes du conseil d’analyse économique, n° 30, avril

“Épargner avec l’aide de votre entreprise: l’essentiel sur l’épargne salariale”, La Finance pour Tous en partenariat avec l’AMF, non daté

“ACTIVITÉ ET RÉSULTATS 2015 TROIS ANS APRES SA CRÉATION, BPIFRANCE CONFORTE SON MODÈLE DE CROISSANCE”, Communjqué de presse du 31 mars 2016

“Impact sur l’emploi du projet de loi  Travail », COE-Rexecode, document de travail N°58, mai

“Les cessations anticipées d’activité en 2014 ; Une hausse limitée par une progression moindre
des retraites anticipées’, Dares Résultats N°024, mai

“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en mars 2016”, Dares indicateurs N°022, Dares et Pôle Emploi, mai

“La voiture sans chauffeur, bientôt une réalité”, La note d’analyse de France Stratégie N°47, avril

“Pour comprendre la mesure du chômage”, Insee en bref , non daté

“Baromètre sur le financement et l’accès au crédit des PME, Vague 28 “, Sondage Ifop pour KPMG et CGPME, avril

“Ils ont moins de 16 ans et ont déjà créé leur entreprise”, La Croix du 18 mai

“50 mesures de simplification pour l’enseignement supérieur et la recherche”, MSESR avril

“Les besoins et l’offre de formation aux métiers du numérique”, inspections générales des Affaires Sociales, de l’Education Nationale, de la recherche et de l’industrie,  février

“PANORAMA DES CLEANTECH EN FRANCE EN 2016”, Green Univers,  non daté

“Observatoire de la performance des PME-ETI, 57ème édition” Opinion Way, Banque palatine pour Challenge, mai

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Les guides

“Changer de banque : le guide de la mobilité”, les mini-guides bancaires, Fédération bancaire française, avril, 

“Entreprendre en milieu rural”, Les guides de l’Agence France Entrepreneur, mars

“Conjoint(e) du chef d’entreprise artisanale, choisissez votre statut”, DGE, non daté

“objectif entreprise 2016 : Artisans, industriels et commerçants, professionnels libéraux 1re édition”,  RSI, non daté

 

 

 

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Bilan 2015 autour de la Consommation et des Fraudes

L’objectif est :

-de préserver un équilibre raisonnable dans les relations entre entreprises, au bénéfice de l’emploi, du pouvoir d’achat et de la compétitivité des filières économiques, d’où des contrôles dans les couples fournisseurs-distributeurs, donneurs d’ordre-sous-traitants, franchiseurs-franchisés. plateformes et leurs utilisateurs, Le contrôle du respect des délais de paiement interentreprises a constitué une priorité des services qui s’est traduite par le renforcement du nombre de contrôles et la mise en oeuvre du nouveau dispositif de sanctions.

–Il est aussi de rechercher et sanctionner ententes et abus de position dominante, tout comme de protéger la santé des consommateurs et veiller à la sécurité des produits de consommation.

-Il est encore de lutter contre les fraudes et les pratiques déloyales, et de veiller à la qualité de l’information du consommateur et au respect de ses droits.

Service info consommateur le  3939

 

575 200 vérifications effectuées, 119200 établissements contrôlés, 294 000 analyses réalisées, 10  450 sites internet contrôlés  et en retour 115 830 manquements constatés, dont  17 701 mesures de police administrative, 76 procédures civiles, 8 saisies et 2 914 transactions, 1 671 amendes administratives 

 

Sur les 67 305 réclamations (11% de moins qu’en 2014), 36% sont le fait de produits, le reste de services  (notamment 19% autour de l’immobilier, 14% le téléphone et les communications, 7% les banques et assurances, 6% le tourisme et 6% les transports).

 

Les réclamations ont été faites par téléphone (36%), par messagerie (34%), par courrier (25%) et par visites dans les services d’accueil (5%).

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Un intérêt nouveau pour les végétaux dans les jardins et les balcons

« Dans les années 1980, mes clients – les plus jeunes étaient des quadras – me demandaient de leur faire un joli jardin que l’on voyait de la maison. Aujourd’hui, mes clients – les plus jeunes ont 30 ans et exigent le jardin en même temps que la maison – veulent un lieu où ils puissent vivre, faire des fêtes, recevoir. » En même temps, insiste-t-il, « ils veulent un minimum d’entretien.…Il n’y a qu’au jardin que le citadin de 2016, hyperconnecté 24 heures sur 24, ne maîtrise pas son environnement. Le jardin est l’ultime rempart contre la tendance au tout, tout de suite ». Pierre-Alexandre Risser paysagiste.   

 

Le jardin redevient un espace de convivialité où l’on va respirer, se détendre, où l’on est fier de produire ce que l’on mettra dans son assiette. Pour conjuguer ces aspirations multiples, les paysagistes font assaut d’imagination. « Nos clients veulent un jardin-cocon généreux qui offre des ambiances diverses”. Beaucoup se découvrent la « main verte », cultivent leurs propres légumes, deviennent plus « agronomes » même lorsqu’ils n’ont qu’un balcon ou un rebord de fenêtre.  

 

Pour Gilles Clément, cet intérêt retrouvé est la conséquence de l’extension des villes et, parallèlement, du développement d’une conscience écologique. De ce fait, une vision plus positive de la nature s’est développée, suscitant l’envie de consacrer plus de temps au jardinage. Jusque dans les années 2000, l’attachement à certains artifices, notamment à la culture de plantes annuelles, fleuries et très colorées, a persisté.

Depuis, le désir de passer à l’action écologique est devenu très fort; la volonté d’utiliser très peu – ou pas du tout – de pesticides a bouleversé les méthodes de gestion et le choix des végétaux cultivés. Et puis la – ou plutôt les – crise(s) ont provoqué un retour aux jardins potagers et la naissance de jardins participatifs.  

 

Cet intérêt pour les jardins relève d’une aspiration à vivre autrement. “Le choix est entre faire de l’argent ou vivre, Nous avons choisi de vivre.          

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Trouver des emplois qualifiés, un frein pour le développement de la filière numérique

Le Clust’R Numerique et le cabinet EY viennent de dévoiler les conclusions du premier observatoire de la filière numérique de la région Rhône-Alpes. L’objectif de cette analyse, issue d’un questionnaire auprès de 117 entreprises de toutes tailles, est de mieux apprécier la réalité économique de la filière.

 

Avec une croissance de 9% de ses effectifs entre 2010 et 2014, la filière numérique d’Auvergne Rhône-Alpes consolide sa deuxième place au palmarès des régions françaises avec 57 141 emplois dans le secteur, mais elle reste loin derrière l’Ile de France (263 314 emplois).

 

Pour 2016, 65% des entreprises interrogées tablent sur un chiffre d’affaires en hausse et les deux tiers prévoient de créer de nouveaux postes.  Plusieurs enseignements émergent: 

-45% des entreprises déclarent avoir des postes non pourvus, dont plus de la moitié dédiés à des développeurs informatiques. Une entreprise sur deux éprouve des difficultés à “attirer des talents” et à trouver des salariés bien formés. Pour 61% des dirigeants interrogés, cette pénurie constitue le principal frein au développement de leur société. ” Il faudrait que les universités et les écoles d’ingénieurs de la région puissent au moins doubler les effectifs de leurs promotions pour répondre à la demande de talent”

-l’export n’est pas la préoccupation principale des dirigeants puisqu’une entreprise sur quatre la place comme l’un de ses trois premiers leviers de croissance ;  toutefois 42%  exportent; mais les exportations représentent 8,5% seulement de leur chiffre d’affaires en moyenne.

– Les entreprises consacrent 15,4% de leur chiffre d’affaires à la R&D; une sur cinq affirme avoir engagé au moins un partenariat avec la recherche publique et 37% prévoient de se rapprocher d’un organisme de recherche publique dans les trois années à venir.    

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267 cigales regroupent plus de 3 500 membres

Le mouvement des Cigales (clubs d’investisseurs pour une gestion alternative et locale de l’épargne solidaire) est né à la fin des années 1970.

 

On dénombre aujourd’hui 267 Cigales (251 en 2014, une centaine entre 1999 et 2007), réunissant au moins 3 500 “cigaliers” en France, notamment réunies dans 8 fédérations régionales.

 

En 2015, l’ensemble des Cigales a investi 530 000€ auprès de 147 entreprises et associations, permettant la création, pour cette seule année, d’environ 185 emplois; le montant moyen investi était de l’ordre de 4 200€ en 2014). L’encours d’investissement au 31 décembre 2015 s’élevait à 2,4M€ pour l’ensemble des clubs (2,24M€ en 2014).

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Le statut d’étudiant-entrepreneur est jugé très favorablement

Méthodologie : 2 cibles ont été interrogées, l’une de 435 étudiants-entrepreneurs, l’autre de 806 étudiants, entre le 5 et le 14 avril, par questionnaire auto-administré en ligne.  

 

Le regard des étudiants-entrepreneurs sur l’avenir est plus combatif, déterminé, tourné vers le progrès, optimiste et aventurier et moins inquiet que l’ensemble des étudiants.; ceci étant, l’ensemble des étudiants se montrent largement positifs et confiants dans l’avenir.

Mais globalement, les étudiants se montrent pessimistes pour l’avenir de la société française, même si les étudiants-entrepreneurs le sont moins (57 contre 71%), mais bien  sur résolument optimistes en ce qui concerne leur avenir, toujours plus marquant pour les étudiants-entrepreneurs (95% contre 70).  

 

C’est qu’ils accordent beaucoup d’importance à leur projet entrepreneurial (52%, contre 5% à l’emploi futur pour l’ensemble des étudiants), moins à leurs études (18% contre 44% pour l’ensemble des étudiants), et plutôt moins à leurs proches (16 contre 26%), à leur ami ou conjoint (9 contre 12%) et peu à une autre activité (4% contre pour l’ensemble des étudiants 9% pour les loisirs, 2% un projet associatif et 2% un autre projet).

55% se considèrent déjà comme entrepreneur (85% jeunes diplômés, 72% en Île de France, 69% issus d’école de commerce, 67% plus de 25 ans), 26% à la fois entrepreneur et étudiant, et 18% étudiant (30% moins de 22 ans, 27% femmes).  

 

76% sont satisfaits de leur statut d’étudiant-entrepreneur (dont très satisfaits 26%); les moins satisfaits (24%) sont issus d’écoles de commerce (33%),  ceux localisés en Île de France et les diplômés.

76% sont satisfaits, notamment des formations reçues (qualité des formations, adaptation des horaires, activités proposées, substitution au stage, locaux mis à disposition, tutorat, pépites), des items cités par 36%, par l’accompagnement reçu et les aides (30%), par le réseau étudiant-entrepreneur (14%), et par le statut (12%).

Toutefois 24% sont insatisfaits, notamment par le peu d’accompagnement, 30% aussi par les cours et ateliers, 27% par un apport jugé plus modeste que souhaité, 16% par les lourdeurs administratives, 10% par le manque de financement.

 

  Les avantages du statut sont de l’ordre de :

-La bonne préparation à leur avenir : l’acquisition de compétences complémentaires tout en étudiant (26%), le fait d’être dans une dynamique d’apprentissage tout en préparant leur projet (22%),  un atout supplémentaire sur le CV (17%), une bonne préparation à l’entrée dans la vie active (8%),

-les avantages du statut : l’aménagement des études adapté à leur projet entrepreneurial  (23%), la conservation des avantages du statut étudiant (20%), la facilitation des démarches administratives (10%), le fait de trouver une autre voie que les études (4%)

-de l’accompagnement par le réseau pépite (22%) et de l’établissement (15%), le contact avec les autres étudiants-entrepreneurs (22%),  

 

Mais des difficultés subsistent telles la difficulté de mener de front études et projet entrepreneurial (43%), le manque de reconnaissance du statut (41%), loin devant le manque d’accompagnement (27%), les démarches administratives trop lourdes (2%), la solitude (20%), le stress (16%).

Mais au final pour les 3/4, ce statut offre bien plus d’avantages que d’inconvénients.  90% de l’ensemble des étudiants interrogés estiment que ce statut est un bonne chose, même s’ils ne sont que 60% à estimer bien connaitre la mesure.

C’est un atout pour 86 à 92% (34 à 49% très d’accord), parce que c’est un plus dans le CV, une acquisition de compétences complémentaires pendant les études, la possibilité de monter le projet pendant les études, une bonne préparation à la vie active, mais c’est aussi une charge de travail supplémentaire qui peut mettre en péril les études entreprises.

39% auraient envie de bénéficier de ce statut (notamment ceux en emploi plus de 10 heures par semaine 57%, les 24 ans et plus 53%, ceux en économie/gestion 52%, les hommes 45%), alors que 60% n’en ont pas envie.

36% souhaiteraient être mieux informés sur ce statut (notamment les 24 ans et plus 47%, ceux en études d’économie et gestion 42%) ; noter que les étudiants en sciences humaines ou sociales, ceux en sciences politiques et droit sont 40% à ne pas souhaiter davantage d’information.  

 

D’ailleurs 48% des étudiants interrogés (dont 14% très certainement) envisagent de créer ou rependre un jour  une entreprise (école de commerce 71%, économie/gestion 68%, 24 ans et plus 64%, hommes 58%); pour ces intentionnistes,

19% le feraient à la sortie de leurs études, 40% 3 à 6 ans après et 41% plus tard. Si 81% optent pour une création/reprise au moins 3 ans après leur sortie d’études, c’est avant tout pour acquérir de l’expérience professionnelle (67%), ou disposer de fonds suffisants (46%), voire par crainte de ne pas savoir concilier études et projet entrepreneurial (27%); 16% l’envisagerait comme solution de reconversion professionnelle.  

 

Le dossier de presse du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche pour lancer le nouveau concours Pépites (non daté) rend compte de cette étude mais précise aussi ce qu’est le statut d’étudiant-entrepreneur et cite des témoignages  d’étudiant-entrepreneur.      

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Quelques traits des entreprises familiales du Pays de la Loire

Méthodologie : sondage réalisé par BVA auprès de 228 dirigeants d’entreprise de la région Pays de la Loire dont 171 d’entreprises familiales (112 interrogés par internet entre le 24 02 et le 29 mars et 52 par téléphone entre le 15 et le 29 mars); 57% des entreprises ont moins de 50 salariés, 26% de 50 à 199 salariés et 17% au-delà. 29% des entreprises ont été crées avant 1975, 40% entre 1975 et 1999 et 31% après 1999. 58% sont le fait de la 1ére génération,  24% de la seconde et 18% au-delà. Dommage que le sondage ne se soit pas calé sur des entreprises d’au moins 2 générations, que 31% des entreprises n’ont au plus que 15 ans d’activité., et que l’on ne connaisse pas ici la définition de l’entreprise familiale à laquelle les enquêteurs ont eu recours. Dommage aussi qu’il n’y ait pas comparaison avec des entreprises classiques , alors qu’il y a si peu de travaux sur les entreprises familiales.  

 

Les 171 répondants au nom d’entreprise familiale ont plutôt le moral (note moyenne de 6,8 sur 10), dont 42% au moins une  note de 8 et seulement 11% une note au plus égale à 4.  65% ont connu une situation au moins stable en 2015. 

71% sont confiants quant aux prochains 12 mois pour l’avenir de leur entreprise; de fait pour 41% le carnet de commande est plus fourni ou identique (39%) à 2015; le niveau de trésorerie est meilleur (39%) ou identique (34%); le niveau de recettes est plus favorable (36%) ou identique (36%).

 

39% ont augmenté leur effectif en 2015, 46% l’ont maintenu et 15% l’ont réduit. 36% pensent l’augmenter en 2016, 44% le stabiliser (en remplaçant les départs), 10% le réduire, alors que 11% ne savent pas se prononcer.

Ce qui pose problème pour recruter :

-c’est avant tout la recherche de compétences spécifiques (63% au global), et la difficulté pour trouver les bons canaux  de recrutement (14%)

-En ce qui concerne l’entreprise, le manque d’attractivité du secteur (30%) et la localisation (18%)

-la marge de manœuvre de l’entreprise ; difficultés de proposer des salaires attractifs (29%), des contrats pérennes (12%), et le risque financier si l’on se trompe (25%)  

 

En terme de développement :  61% ont recours principalement aux banques pour financer les investissements Par ailleurs 55% n’exportent pas; pour 69% ce n’est pas une priorité. 40% disent s’être beaucoup investi dans le domaine de l’innovation, et 34% un peu. Mais pour 77% la R&D représente au plus 5% du chiffre d’affaires et pour 6% au moins 10% du chiffre d’affaires.  

 

En termes de transmission de l’entreprise, 36% envisagent de la transmettre au sein de la famille (54% via un LBO ou family buy out, 18% à titre gratuit et 18% à titre onéreux); 32% souhaite transmettre à une personne de métier, 16% à un salarié de l’entreprise. Pour ce faire, 54% envisage de former eux-mêmes leur successeur, voire en interne dans l’entreprise (28%).  

 

52% disent être attachés à leur territoire d’implantation et souhaitent  poursuivre leur engagement partenarial (culturel sportif, social), 11% souhaiteraient le faire, mais 33% n’y sont nullement attachés. Ceci étant, 93% se disent attachés à leur territoire.  

 

Selon ces dirigeants leur points forts sont :

-en ce qui concerne leur entreprise : la qualité des produits/services et la relation client (83%), l’innovation (29%), leur performance financière (23%), le développement à l’international (12%)

-en ce qui concerne les valeurs de l’entreprise : le bien-être et la fidélisation de leurs collaborateurs (54%), l’engagement  du dirigeant (43%), la conservation et la transmission du savoir-faire familial (18%),

-en ce qui concerne l’apport à la société locale : l’ancrage territorial (18%), le respect de l’environnement (8%)    

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La sécurité informatique au sein des entreprises

Dans cette étude, 3 types de risques sont pris en compte : celui sur l’intégrité des données (destruction ou altération de données due à une attaque ou à un incident inattendu), celui sur la confidentialité des données (divulgation de données confidentielles due à une intrusion, à des attaques par pharming, phishing ou par accident) et celui sur la disponibilité des services (indisponibilité des services TIC due à une attaque extérieure. Lorsqu’une politique de sécurité des TIC est définie, elle prend en compte neuf fois sur dix l’intégrité des données huit fois sur dix leur confidentialité et sept fois sur dix la disponibilité des services.  

 

En 2015, en France, 27% des sociétés de 10 personnes ou plus déclarent (50% dans les 50-249 salariés, les 3/4 au-delà) avoir une politique de sécurité des TIC formellement définie (29% en Allemagne, 32% dans l’UE à 28).  

En 2015, en France, 13% des sociétés de 10 personnes ou plus déclarent avoir subi, au cours de l’année précédente, au moins un incident de sécurité portant atteinte à l’intégrité, à la disponibilité ou à la confidentialité des systèmes et données informatiques, (4 points de plus qu’en 2010). Ces incidents concernent plus souvent les sociétés les plus grandes (24% des sociétés de 250 personnes et plus) et celles des secteurs d’activité en lien fort avec les TIC.

 

Les incidents les plus répandus sont les pannes de logiciel ou de matériel informatique, la destruction ou l’altération des données (8% des sociétés de 10 personnes ou plus), puis les attaques de programmes malveillants, comme les virus, ou les accès non autorisés, qui aboutissent à la destruction ou à l’altération de données (7%). Seules 3% des sociétés de 10 personnes ou plus déclarent avoir subi des attaques extérieures,  2% des attaques par intrusion ayant abouti à la divulgation de données confidentielles.  

 

7 sociétés sur dix de 10 et la quasi-totalité des grandes sociétés, utilisent le contrôle de l’accès à distance par pare-feu (firewall) ou logiciel. La moitié sécurisent les équipements mobiles via le contrôle par mot de passe, l’effacement des données stockées sur les appareils en cas de perte ou de vol. Enfin, le quart contrôle l’accès physique aux serveurs (par badge, biométrie, etc.). 26% déclarent avoir une politique d’accès, de rectification et d’effacement des données personnelles. six sur dix déclarent sensibiliser leur personnel à ses devoirs concernant les problèmes de sécurité sur les données au travers notamment de clauses contractuelles ou d’engagement ou par des formations.; il s’agit des données à caractère personnel (notamment sur leurs clients ou salariés) mais aussi des données d’entreprise comme la propriété intellectuelle.  

 

En 2 ans, l’usage des médias sociaux a nettement progressé : En 2015, 31% disposent d’un profil, d’un compte ou d’une licence d’utilisateur pour accéder à un ou plusieurs médias sociaux contre 20% en 2013 (dans l’UE 28,  39% contre 30% en 2013). 29% ont recours aux média sociaux, contre 9% pour les blogs, 9% pour les sites web de contenu multimédia et 4% pour les wikis. Le principal motif d’utilisation est de développer l’image de l’entreprise ou commercialiser ses produits (9 sociétés sur 10) et le second de recueillir l’avis, les critiques ou les questions des clients ou y répondre. Le tiers des sociétés de 10 à 49 personnes n’a ainsi ni site web, ni compte sur un média social, contre seulement 11% de celles de 50 à 249 personnes.

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Bref regard sur les quartiers politique de la ville en Île-de-France

Les quartiers politique de la ville (QPV) ont été définis au sein des unités urbaines de 10 000 habitants ou plus sur la base de deux critères :  il doit avoir au moins 1 000 habitants et un revenu médian en « décrochage » par rapport à celui de son unité urbaine englobante.  

 

272 quartiers de la politique de la ville sont localisés dans 160 communes et regroupent en  2012 1,6 million habitant (13% de la population régionale contre 8% pour la France métropolitaine); ces quartiers sont fortement concentrés au nord de la métropole parisienne (63 en Seine-Saint-Denis, département où les revenus des ménages sont les plus bas de France métropolitaine).

Un habitant sur quatre y a moins de 15 ans; les ménages  composés de cinq personnes ou plus représentent 19% de la population des QPV, le double comparé aux unités urbaines d’appartenance; 17% des ménages sont des familles monoparentales; 25% sont de nationalité étrangère contre 13% dans les unités urbaines englobantes.  

 

Leur niveau de vie est plus élevé qu’en France métropolitaine (un chiffre médian de 13 663€ par an, soit 790€ de plus, mais le coût de la vie est plus élevé (9 % de plus , dont des loyers supérieurs de 50% à ceux pratiqués dans le reste de la France, avant déduction des aides au logement). Le niveau de vie des habitants des QPV d’Ile-de-France est inférieur  d’un tiers à celui des populations résidant dans les unités urbaines englobantes. 37% vivent sous le seuil de pauvreté contre 16 dans les unités urbaines où ils sont situés.  

 

24% des ménages reçoivent une allocation chômage, supérieure de huit points à celle des ménages des unités urbaines englobantes. La moitié des femmes ont un emploi. 17% de la population active occupe un emploi précaire contre 5,3 % seulement dans les unités urbaines englobantes.

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56% des Français sont heureux, dont 28% très heureux.

Méthodologie :  étude quantitative auprès de 1 001 Français, représentatifs de la population âgée de 18 ans et plus, interrogés en ligne sous système CAWI, entre le 1 et le 7 avril.  

 

Le score du bonheur des Français est de 5,9/10. 56% des Français sont heureux, dont 28% très heureux (notes de 8 à 10), mais 18% (1,6 million) vraiment malheureux (notes de 0 à 3).  

 

Les 50 ans et plus se déclarent plus heureux (6,1 ou 6,2/10), que les moins de 50 ans (5,7 à 5,9/10). Le bonheur « déclaratif »  augmente avec la profession exercée : au mieux  (6 sur 10) , les chefs d’entreprise, cadres, professions intermédiaires, moins bien les employés (5,7), ou le statut d’inactif professionnel, les retraités étant les plus heureux (6,2) alors que les inactifs et les étudiants sont moins heureux (5,6). Noter que les diplômés des grandes écoles sont aussi les plus heureux.

Plus les revenus du foyer sont élevés, plus ils déclarent être heureux :  6,4 pour 60 000€ et plus contre 6,2 entrer 36 et 60 000€ et 5,3 ou 5,4 avec moins de 12 000€. Les habitants du Sud-Ouest sont les plus heureux (6,1/10) , contre les plus malheureux, ceux du Nord-Est (5,8). Les sympathisants FN sont les plus malheureux (5,7) contre 6 à 6,2 pour les sympathisants des autres partis politiques.  

 

A la question “parmi la liste des émotions, sentiments et états suivants dites-nous, toutes celles ou ceux que vous vous avez ressenti dans la journée”; pour exprimer  le “bonheur émotionnel” la note moyenne est de 6 (rire, plaisir, joie, calme et moins souvent gratitude), mais d’autres ont vécu des situations peu favorables (tristesse, colère, déprime, inquiétude et stress et moins la fatigue); 60% sont satisfaits de la vie qu’ils mènent, parce qu’ils “savent où ils vont dans la vie, qu’ils ont une opinion positive d’eux-mêmes, que ce qu’ils font a de la valeur, est utile, qu’ils s’épanouissent dans ce qu’ils font”.

Ce qui rend heureux est encore la connaissance de soi (note de 6,7), l’ouverture (6,1) et la liberté (5,7); par contre, ce qui rend malheureux est de comparer son revenu à celui d’autres et plus encore” le fait de ne pas apprécier ce que je fais”, “la difficulté de retomber sur ses pieds quand les choses vont mal”, la fixation sur le passé.  

 

En ce qui concerne l’environnement, la note moyenne est de 7,3 pour le cadre de vie, et son environnement (6,8), le lien social (6,7); l’argent requiert la note de 5,6, tout comme l’activité, mais une forte minorité est inquiète sur l’avenir de leur emploi; vient ensuite la santé avec 6,4, puis l’engagement dans la société (5), et les questions de sécurité/confiance (4,9) .  

 

Les hommes déclarent avoir une meilleure opinion d’eux-mêmes que les femmes. Ils disent se sentir plus en sécurité, plus sereins et optimistes. Les femmes se sentent plus fatiguées, stressées et inquiètes de perdre leur emploi (ou qu’un de leurs proches perdent leur emploi). Elles se disent également moins bien entourées par leur famille et leurs amis, qui ne sont pas toujours présents dans les moments difficiles. Elles disent avoir plus de regrets par rapport aux choix réalisés par le passé. Au global, les hommes sont plus heureux que les femmes.

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En 2014, 2,3Md€ de dons ont été déclarés à l’administration fiscale

Source : Les données permettant de cartographier le don et la philanthropie sur le territoire français relèvent de trois grandes catégories d’indicateurs : • Les dons (données de l’administration fiscale) : proportion de foyers fiscaux donateurs et montant des dons déclarés, à partir desquels on peut établir le don moyen et les montants totaux par département ou région. • Les fondations (données INSEE et Observatoire de la Fondation de France) : nombre, densité, poids économique, statut, objet et fondateurs. • La richesse disponible, déterminant un potentiel de développement philanthropique (revenu médian, données ISF fournies par l’administration fiscale, liste des Fortunes 500 établie par le magazine Challenges…).    

 

En 2014, 2,3Md€ de dons ont été déclarés à l’administration fiscale par les Français au titre de l’année 2013 : près de 5,7 millions de foyers fiscaux imposables se sont ainsi manifestés comme donateurs à une cause d’intérêt général, soit 15,7% des foyers fiscaux.

 

Le secteur des fondations, quant à lui, comptait 2 213 fondations actives fin 2014, qui représentent un volume d’actifs financiers dédiés de près de 22Md€, à quoi il faut ajouter plus de 1 800 fonds de dotation.  

l’Ile-de-France compte plus d’un cinquième des donateurs français (proportion un peu supérieure à celle de la population de la région capitale dans la population française).

 

Avec un don moyen de 653 euros par an, contre 348 euros dans le reste du territoire, le volume total des dons drainés par Paris et sa région s’élève à 33% du montant total des dons français. 66% des fondations françaises sont enregistrées en Ile-de-France, regroupant 72% des actifs de la philanthropie nationale.

 

Les cinq régions dans lesquelles les particuliers sont les plus nombreux à se mobiliser sont l’Alsace, la Franche-Comté, la région Rhône-Alpes, la Bretagne et l’Ile-de-France. Les cinq régions dont les habitants sont les moins enclins au don sont la Corse, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Languedoc-Roussillon.

 

Des facteurs sociaux et culturels expliquent la propension au don : les grandes agglomérations françaises ne jouent pas un rôle de moteur dans le geste de don; de même, ce ne sont pas les espaces où se situent les plus hauts niveaux de revenus, où l’acte de don est le plus répandu. Constat est par ailleurs fait que les comportements de don sont fortement ancrés dans les territoires et les mentalités; elles ne changent guère dans le tempsConstat est aussi fait que le don apparaît comme la traduction sociale, moderne et souvent désacralisée, de la tradition de charité chrétienne; dans le même temps, là où les services de l’Etat sont moins présents, le geste de don est plus fréquent.  

 

La ventilation des donateurs par tranches d’âge montre la forte proportion de personnes âgées au sein de la population donatrice : 53% des donateurs ont plus de 60 ans (ils 23% de la population), et la tranche des plus de 70 ans est la plus représentée parmi les donateurs (31,4%); toutefois, si les donateurs âgés sont plus nombreux en France que les plus jeunes, les territoires où vivent les plus âgés ne sont pas les plus mobilisés et les territoires où vivent les jeunes sont parmi ceux où l’on trouve le plus grand nombre de donateurs. Les donateurs sont plus nombreux parmi les Français les plus aisés:  55% des donateurs appartiennent aux tranches de revenus annuels supérieures à 39 000€, proportion qui s’est renforcée sous les effets de la crise économique, passant de 41% à 54,6% entre 2006 et 2014.    

 

En 2013, le don moyen s’élève à 411€ (+12 € par rapport à l’année 2012). Selon les régions, cette valeur varie de 297€ en Bretagne à 394€ en Paca, avec l’exception de 653€ en Île-de-France. Les 5 régions dans lesquelles le don moyen est le plus élevé, hors Ile-de-France , sont Paca, l’Alsace, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Aquitaine, et Midi-Pyrénées. Les 5 régions dont les habitants donnent le moins sont la Basse-Normandie, la Bretagne, la Franche-Comté, la Corse et la Haute-Normandie.

 

La liste des départements français aux dons moyens les plus élevés fait apparaître la carte des principaux pôles urbains. Dans l’ordre (après l’Ile de France) : Lyon (Rhône), Marseille (Bouches-du-Rhône), Strasbourg (Alsace), Toulouse (Haute-Garonne), 3 principales zones de concentration de richesses du territoire cumulent don moyen élevé et forte proportion de donateurs : Île-de-France, Alsace et Rhône-Alpes.

 

Les régions les plus généreuses relativement à la richesse sont les suivantes : Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne, Paca, et Bourgogne.  Les régions les moins généreuses relativement à leur richesse sont : Bretagne, Franche-Comté, Haute-Normandie, Centre et Basse-Normandie.

 

En résumé, 2 régions apparaissent comme les championnes de la générosité : l’Alsace, qui cumule à la fois une proportion de donateurs particulièrement élevée, et un don moyen nettement supérieur à la moyenne nationale (391€), et la région Rhône-Alpes dont le don moyen s’élève à 386€ avec une proportion de donateurs plus élevée que la région PACA, elle aussi très généreuse. En raison de sa taille et de sa très importante population, la région Rhône-Alpes est celle qui contribue le plus au total des dons français après l’Ile-de-France.

 

Deux modèles semblent se dessiner : dans les zones de détresse économique, une générosité prise en charge par les couches plus aisées de la population, et dans les zones économiquement plus dynamiques, une générosité plus répandue mais moins dotée financièrement.   La répartition des fondations françaises se traduit par  une hypercentralisation parisienne (56% à Paris et 66% en Ile-de-France), avec rapporté au nombre d’habitants, dix fois plus de fondations qu’ailleurs en France , puis Rhône-Alpes et Paca, (les 2/3 des fondations de province).

 

Le nombre de fondations a doublé entre 2001 et 2014, (notamment les fondations où des entreprises participent avec 45% des fondations nouvelles), alors que la proportion de fondations reconnues d’utilité publique a baissé. Ajoutons les fonds de dotation, véhicules philanthropique récent regroupant 2 100 fonds de dotation depuis l’instauration de ce statut en 2009, avec une grande concentration en Ile-de-France (bien que cette concentration soit moins marquée que celle des fondations), mais aussi un inégal succès de ce statut selon les territoires.  

Parmi les fondations reconnues d’utilité publique actives aujourd’hui, près d’un tiers sont de très anciennes structures créées avant la Seconde Guerre mondiale, surtout dans le domaine médico-social. Un très grand nombre d’entre elles ont été créées par des congrégations religieuses ou avec une identité forte d’oeuvre charitable promouvant les valeurs chrétiennes. Localisées souvent en province, elles reflètent les besoins sociaux et éducatifs des populations vulnérables de l’époque, notamment les populations rurales, les jeunes qu’il faut former, les populations souffrant des conditions de vie difficiles dans les bassins industriels.  

 

L’analyse du poids économique des fondations françaises montre à l’échelle du pays deux tendances concomitantes : à la fois une très forte concentration (une cinquantaine de fondations détenant chacune plus de 100M€d’actifs), et à l’opposé, un nombre croissant de très petites fondations (une fondation sur cinq détient moins de 100 000€ d’actifs). Cette concentration financière se double d’une forte concentration géographique : parmi les 100 plus importantes fondations françaises, 70 sont en Ile-de-France et détiennent 76% des actifs de ce top 100.  

 

Les richesses disponibles : quel potentiel pour la philanthropie ? Du point de vue de la richesse disponible pour du mécénat (grands dons ou création de fondations), l’analyse du potentiel des territoires peut tout d’abord se concentrer sur les larges patrimoines, dont la redevabilité à l’ISF est un critère principal. l’Ile-de-France, avec 93 000 assujettis à l’ISF, contribue à hauteur de 1,7Md€ (70% du total de l’ISF français); Paca avec 16 800 redevables contribue à 189M€, puis Rhône-Alpes avec 9 000 redevables pour 104M€….Si l’Ile-de-France regroupe prés de la moitié des grandes fortunes, la province compte l’autre moitié pour un montant cumulé de 106Md€ (30% du total de ces cinq cents fortunes). 

Le rapprochement du classement de l’ISF et des Fortunes 500 fait apparaître deux régions à fort potentiel de mécénat aux profils différents :  PACA concentre un quart des redevables ISF hors Ile-de-France, mais comparativement assez peu de très grandes fortunes; à l’inverse, Nord-Pas-de-Calais, 6éme seulement en nombre de redevables ISF, arrive en seconde position après l’Ile-de-France, pour le montant cumulé des très grandes fortunes.  

 

Près d’1/3 très grandes fortunes de province affichent un engagement philanthropique structuré, soit à titre personnel, soit au titre de leurs entreprises;

  • le Nord-Pas-de-Calais et Paca : les très grandes fortunes s’engagent pour des causes variées,, dont l’aide aux populations défavorisées (mal-logement, jeunesse); exemple de la philanthropie familiale très structurée mise en place par Gérard Mulliez et sa famille élargie.
  • La Bretagne : parmi leurs champs philanthropiques de prédilection, l’environnement, la recherche, la culture.
  • Champagne-Ardenne, avec le secteur viticole, et une proportion importante de grands mécènes, généralement engagés dans le domaine culturel; dans les autres régions où les grandes fortunes sont adossées à l’exploitation de vignobles (l’Aquitaine en tête, la Bourgogne, mais aussi l’Alsace), celles-ci semblent comparativement moins généreuses, ou moins enclines à le faire savoir.

L’étude fournit ensuite une typologie détaillée des territoires.        

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L’éducation à l’entrepreneuriat en Europe

Les pays sont à divers stades quant au développement des politiques relatives à l’éducation à l’entrepreneuriat. Parmi les 38 systèmes éducatifs étudiés, en 2014/2015, 11 disposaient d’une stratégie spécifique pour l’éducation à l’entrepreneuriat (globalement les pays nordiques), alors que 18 avaient une stratégie plus large couvrant aussi d’autres domaines politiques; 9 pays n’avaient aucune stratégie en la matière (dont l’Italie, le Portugal et l’Angleterre). 4 objectifs stratégiques ont été analysés dans le rapport: la citoyenneté active, l’entrepreneuriat social, la création d’entreprises et l’employabilité.

 Vingt pays/régions abordent au moins trois de ces objectifs, l’employabilité étant l’objectif le plus commun parmi les pays européens, visant à baisser le taux élevé de chômage des jeunes.  

 

Alors que les résultats d’apprentissage sont clairement identifiés dans le rapport comme étant de grande importance pour le développement de l’éducation à l’entrepreneuriat (attitudes, compétences et connaissances entrepreneuriales),  ils n’apparaissent pas comme une action prioritaire dans la plupart des stratégies nationales.

Seuls une quinzaine de pays/régions intègrent une gamme plus complète de résultats d’apprentissage entrepreneurial. 27 pays/régions étudiés allouent un financement national à l’éducation à l’entrepreneuriat;  24 pays/régions reçoivent un financement de l’UE; des sources de financement stables et à long terme doivent encore être établies et doivent  comprendre la mise en oeuvre de la stratégie, le programme d’études, la formation, le soutien des enseignants, et la constitution de partenariats avec les parties prenantes, composantes clé de l’éducation à l’entrepreneuriat.  

 

Dans la moitié des pays couverts par le rapport, l’éducation à l’entrepreneuriat fait partie du programme du primaire en tant qu’objectif transversal. Au niveau secondaire supérieur, l’éducation à l’entrepreneuriat est plus courante et les approches sont plus diversifiées (matière séparée ou intégrée dans des matières), qu’elles soient obligatoires ou facultatives, le plus souvent dans les sciences sociales, l’économie et les études commerciales.

Toutefois les pays/régions recommandent rarement à leurs enseignants une méthode particulière d’enseignement/d’apprentissage, leur laissent une grande autonomie dans ce domaine. Quand des lignes directrices sont proposées, c’est en général au niveau secondaire supérieur général et dans les formations professionnelles initiales.

Seuls quelques pays font des expériences entrepreneuriales pratiques, comme la création de mini-entreprises ou d’entreprises junior, ou des travaux centrés sur un projet, partie régulière et obligatoire du programme d’études.  

Examiner l’éducation à l’entrepreneuriat dans la formation initiale des enseignants (FIE) est une tâche complexe, étant donné que plus de trois quarts des pays/régions en Europe accordent soit l’autonomie aux établissements de formation en matière de programmes, ou n’ont pas de réglementations/ recommandations sur l’éducation à l’entrepreneuriat.

Seuls 7 systèmes éducatifs incluent l’éducation à l’entrepreneuriat comme une matière obligatoire, du moins pour quelques futurs enseignants; seul un pays le fait pour tous les futurs enseignants. Dans le développement professionnel continu, l’offre de cours est mieux développée (28 pays/régions ont des cours spécifiques disponibles) ;  parfois, cet enseignement peut être délégué à des organisations/associations spécialisées dans l’éducation à l’entrepreneuriat.  

 

Finalement, les résultats de la recherche montrent qu’avoir une stratégie spécifique peut être la voie la plus efficace pour les pays qui souhaitent intégrer pleinement l’éducation à l’entrepreneuriat. L’intégration complète  implique qu’une stratégie ait été mise en oeuvre depuis plusieurs années et qu’elle soit systématiquement suivie et évaluée, que de solides mécanismes de financement existent. Ceci n’est actuellement le cas pour aucun des pays couverts par le rapport.

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Les aides publiques aux entreprises : une enquête sur leur utilisation

Méthodologie : 213 entreprises ont répondu à un questionnaire entre le 15 décembre 2015 et le 26 février 2016; 18% des entreprises avaient moins de 10 salariés, 32% de 10 à 49, 13% de 50 à 99, 37% 100 salariés et plus; les 2/3 sont indépendantes. 41% ont un CA inférieur à 5 M€, et 45% à plus de 10M€. Si cette enquête est intéressante du fait du peu de travaux globaux sur les aides directes aux entreprises et notamment leur accès, le résultats doivent être utilisés avec précaution (faible échantillon, notamment au regard de la diversité des tailles et secteurs d’activité, questionnement succinct…).  

 

En 2007, selon l’IGF les subventions versées aux entreprises s’élevaient à 6,3Md€, dont 3,5Md€ pour les entreprises publiques, auxquels s’ajoutaient 1,9Md des collectivités  locales au titre de l’action économique. En 2010, le programme d’investissement d’avenir a été doté de 35Md€, puis de 12Md en 2014 et 10Md annoncé en mars 2016.  

Pour assurer leur financement, 69% des entreprises font appel à leurs banques, 60% à l’autofinancement, 54% au crédit d’impôt et à l’amortissement, 17% à des fonds d’investissements (dont 5,5% à des business angels) et 14,6% à des subventions, ou à d’autres ressources. Ceci étant, 59% ne connaissent pas les aides et subventions relatives à leur projet. 49% la considèrent comme accessoire, et 40% comme essentielle.

 

Les aides les mieux connues sont celles relatives au développement économique, à l’énergie et à environnement, peu en ce qui concerne les RH.   60% ont déjà sollicité une aide; 35% dés la genèse du projet, 15% lors de la conception technique, 31%au moment du montage du projet. 85% ont vu leur dossier aboutir.

 

Les montants obtenus au cours des 3 dernières années vont de moins de 5K€ (6,2%), entre 5 et 50K€ (24,1%), et majoritairement plus de 50K€ : 50 à 100K€ (16,1%), 100 à 200K€ (20,5%) et  plus de 200K€ (23,2%). 

88% sont satisfaits de la subvention obtenue, malgré les freins de la complexité (lourdeur de la construction administrative et technique du dossier, délais imposés), du manque de clarté, de la difficulté à identifier les bons interlocuteurs et du temps à y consacrer.   Pour obtenir de informations sur les aides, 41% ont recours à des ressources extérieures (cabinet de conseil, expzrt-comptable, CCI, syndicats professionnels), 29% à une recherche sur internet, 18% à des ressources internes

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De 1970 à 2014, le poids de l’industrie a été divisé par deux

 Ce recul est essentiellement dû à la baisse des prix relatifs : gains de productivité, externalisation vers les services, concurrence étrangère vive et structure de la demande.  

 

En 2014, la valeur ajoutée de la branche de l’industrie manufacturière s’élève à 213,8Md€; depuis 1970, elle a été multipliée par 8,6 et celui  de l’ensemble de l’économie par 17,2. Dans le même temps, la part des services principalement marchands hors commerce  a progressé de 31,7% à 45,4%; celle du commerce s’est réduite de 12,5% à 10,3%.  

 

Depuis 2000, cinq branches manufacturières sur treize ont mieux résisté :  la pharmacie, les matériels de transport, les IAA et les autres industries manufacturières-réparation-installation; ces plus fortes croissances sont dues à une hausse de prix.

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5,5% des sortants de Pôle Emploi se sont mis à leur compte.

En septembre 2015, 478 300 demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont sortis des catégories A, B, C (demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi), qu’ils soient restés inscrits sur les listes de Pôle emploi en catégorie D ou E (demandeurs d’emploi qui ne sont pas tenus de rechercher un emploi) ou non. Parmi eux, 43,4 % ont repris un emploi et 12% sont entrés en formation. 66,4% ont un emploi durable (CDI- CDD, saisonnier, vacation, intérim, contrat aidé de 6 mois ou plus et mises à son compte); les CDI comptent pour 34,5%, les CDD pour 35,5%, l’intérim pour  13,7%, la mise à son compte pour 5,5% (en baisse au regard de septembre 2013 avec 6,3%). 74% sont à temps plein. 85% des sortants pour reprise d’emploi de septembre 2015 sont encore en emploi 3 mois après leur sortie.

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10,5 millions de salariés sont bénéficiaires de l’épargne salariale

Au 31 décembre 2015, 10,5 millions de salariés travaillant dans 300 000 entreprises sont bénéficiaires d’épargne salariale. Les encours d’épargne salariale se sont établis à 117,5Md€. Les actifs progressent de 7% par rapport à 2014 et de 45% au regard de la moyenne des 10 dernières années.

 

Ces encours se répartissent entre :

– les fonds d’actionnariat salarié à hauteur de 45,9Md€ (39% du total) ;

– les fonds « diversifiés », investis eux-mêmes largement en actions, à hauteur de 71,6Md€ (61%).

-Les fonds solidaires progressent de 27%; en 2015, leur actif est passé de 4,1Md€ à 5,2Md€, tout comme les fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) dont l’encours est de 22Md€ (+ 14,5%); l ’ISR atteint 31 % de l’épargne salariale diversifiée.

 

Le nombre de comptes de porteurs d’épargne salariale reste stable à plus de 10,5 millions avec 300.000 entreprises (dont 292.000 de moins de 250 salariés) disposent d’un plan d’épargne salariale (+4%) .  

 

Les versements sur des dispositifs d’épargne salariale ont atteint 12,5Md en 2015 (+ 300 M€), se répartissant en 3,5Md€ au titre de la participation, 3,8Md€ au titre de l’intéressement,  2,7Md€ au titre des versements volontaires des salariés et 2,5Md€ au titre de l’abondement des entreprises. Sur les 117,5Md€ de l’épargne salariale, les PERCO représentent 12,2Md€ (+18%).  

 

Le montant des rachats s’élève à 12,9Md€ (+ 7,5 %). Les 2 principaux cas légaux de déblocage anticipé demeurent la cessation du contrat de travail (montant moyen débloqué de 5.309€ pour plus de 300.000 salariés), et l’achat de la résidence principale (151.000 foyers pour 11 810 €en moyenne): et loin derrière, le mariage ou la signature d’un pacte civil de solidarité (55.700 cas), le décès (19.600 cas), l’arrivée du 3ème enfant (11.500 cas), l’invalidité, la création ou reprise d’entreprise, le divorce et le surendettement

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30% des autoentrepreneurs actifs 3 ans après leur création

Méthodologie : exploitation de l’enquête Sine 2010 L’échantillon utilisé est composé de 40 000 auto-entrepreneurs inscrits au 1er semestre 2010. Ils ont été enquêtés à trois reprises en 2010, 2013 et 2015. Seules les unités ayant été actives au moins un trimestre entre 2010 et 2013 ont été enquêtées en 2013. La base « non-salariés » est issue de 2 sources administratives, gérées par l’Acoss et par la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA), collectant les cotisations sociales et la CSG-CRDS.  

 

En 2010, année de l’enquête Sine sur laquelle se base cette étude, 360 000 immatriculations se sont faites sous le régime de l’autoentrepreneur régime;  elle représentait alors  58% des créations de l’année, et 80% des nouvelles entreprises individuelles contre respectivement 43% et 63% en 2015.

Selon l’enquête Sine, 38% des autoentrepreneurs de 2010 n’ont jamais été actifs, car ils n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires dans les deux années suivant leur immatriculation, délai légal au-delà duquel leur radiation a été prononcée; 42% ayant débuté une activité l’ont fait dès le trimestre de leur immatriculation, 23% ont attendu au moins 2 trimestres et 9% un an au moins.  

 

Tous secteurs confondus, les femmes démarrent plus fréquemment leur activité d’auto-entrepreneur que les hommes (67% contre 59%). Les chances de dégager un premier chiffre d’affaires augmentent  avec l’âge du créateur : 55% des auto-entrepreneurs de moins de 30 ans débutent effectivement une activité, contre 71% des 50 ans ou plus (1/4 sont des retraités).

 

Ceux qui ont sollicité des conseils pour concevoir leur projet débutent plus souvent une activité  (67% contre 57%), tout comme ceux qui ont bénéficié d’un dispositif d’aide à la création d’entreprise (en particulier l’ACCRE) avec 69% contre 59.  

 

  Les secteurs d’activité où les autoentrepreneurs ont été plus souvent actifs sont les professions de service (santé, enseignement, services aux entreprises, arts et activités récréatives), et moins souvent celles où les investissements ou le recours à la main d’oeuvre sont plus nécessaires (commerce, HCR, construction, transports), ou encore du fait de leur réglementation (immobilier, finances et assurances…).  

 

En termes de pérennité, 48% des “actifs” (ayant réalisé des recettes), sont encore en activité 3 ans après leur immatriculation, (soit 30% de l’ensemble de ceux qui se sont immatriculés)  contre 62% pour les entrepreneurs en nom individuel non autoentrepreneur; ceux en activité principale sont plus souvent pérennes (51%) contre 44% pour ceux en activité secondaire. Noter que 52% étaient en activité principale au démarrage et sont 59% des pérennes 3 ans après .

 

2% des autoentrepreneurs ont quitté ce régime au profit du régime général.  

Comme pour le démarrage, les chances de pérennité à 3 ans augmentent avec son âge : elles passent de 40% avant 30 ans à 55% au-delà de 50 ans; les entreprises créées par des hommes sont un peu plus souvent pérennes que celles créées par des femmes. Enfin, si le niveau de diplôme et le capital investi sont des déterminants du démarrage, ces deux facteurs jouent peu sur la pérennité, alors qu’ils favorisent largement celle des créateurs individuels classiques.  

 

Les auto-entrepreneurs dégagent un chiffre d’affaires beaucoup plus faible que celui des créateurs individuels classiques (en moyenne 10 000€ en 2012); les 3/4 réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 15 000€  (contre 14% des créateurs individuels classiques). Quand l’activité d’auto-entrepreneur constitue une source de revenu complémentaire le chiffre d’affaires est en moyenne de 8 000€ ; il est inférieur à 5 000 pour 56% d’entre eux. Si par contre, c’est la principale source de revenu, le chiffre d’affaire est de 13 000€ ; il dépasse 5 000€ dans 65% des cas.

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42% des habitants des quartiers “difficiles” sont pauvres

En France métropolitaine, 4,8 millions de personnes vivent dans les 1 296 quartiers de la politique de la ville (QPV), dont 58% dans les régions Île-de-France, Hauts de France, et Paca; les habitants de ces quartiers comptent en moyenne pour 13% de la population des unités urbaines englobantes (17% en Hauts de France et 8% en Bretagne ou Auvergne/Rhône-Alpes) .  

Dans ces quartiers, la pauvreté (en deçà de 11 871€ annuels en 2012) touche 42% de leurs habitants, soit 2 millions de personnes, ce taux  s’échelonne de 37% en Île-de-France et Corse à 48% en Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées, alors qu’il est en moyenne de 12% dans les unités urbaines englobant ces quartiers.

Le niveau de vie médian est en France de 12 871€ pour les habitants des quartiers politique de la ville (QPV), avec peu de variation selon les régions (entre 12 119 et 13 663€) et un écart moyen de 35%  avec la population des unités urbaines englobantes.

La population des QPV est jeune, les habitants de moins de 15 ans y dépassant de 6 points celle des unités urbaines englobantes, alors que les personnes âgées de 75 ans ou plus y habitent un peu moins  (– 3 points); la part des résidents de nationalité étrangère y est plus élevée (+ 11points); dans les quartiers d’Île-de-France, cette part atteint 25% (13% pour les unités urbaines englobantes). Les ménages sont davantage constitués de 5 personnes ou plus (+ 6 points), particulièrement en Île-de-France.  

 

1/4 des ménages perçoivent des allocations chômage (8 points de plus). Parmi les personnes ayant un emploi, une sur cinq a signé un contrat précaire (CDD, apprentissage, intérim, stages), contre une sur sept dans les unités urbaines les contenant. Les femmes sont aussi fréquemment sans emploi (58% d’entre elles contre 41%). Le nombre de logements du parc social par ménage est bien plus élevé  (76% y résident contre 24%).  

 

Les difficultés d’insertion sur le marché du travail sont concomitantes avec un déficit de formation et de qualification :  le retard scolaire à l’entrée en sixième y est fréquent (22% contre 12); par ailleurs, 75% parmi les non scolarisés ont un niveau inférieur au bac contre 55%.

   

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Opportunité et risques pour les micro-entrepreneurs sur les plateformes participatives

Une note de l’Institut de l’Entreprise,  demandé à David Ménascé dont une synthèse a été publiée par Usine Digitale du 11 septembre 2015; elle est rediffusée en mai 2016 dans le cadre du débat actuel autour des plateformes participatives, note dont je tire nombre de citations.  

 

“En France, tirant parti de la flexibilité introduite par la création du statut juridique d’auto-entrepreneur et s’appuyant sur des places de marché digitales en plein essor, plus de 200 000 personnes proposent leurs services pour des missions ponctuelles (bricolage, transport de personnes, déménagement, etc.).

La demande existe : selon un sondage Ifop de 2014, 23% des Français ont déjà acheté des services sur Internet … C’est ainsi que, presque malgré lui, le site Leboncoin est devenu un acteur majeur du marché de l’emploi  

“L’accès au marché est vital pour certaines populations fragiles. Je me suis penché sur ces petits entrepreneurs, en essayant de respecter leur diversité, puisque pour certains c’est une question de survie et pour d’autres c’est un confort. Je voulais entendre leur voix. Tout le monde a un avis sur Uber Pop ou Leboncoin, mais peu de gens écoutent ce qu’ont à dire les personnes pour lesquels c’est un moyen d’accéder au marché, à un travail….Dans les débats actuels sur le droit du travail, je suis frappé de voir à quel point on ne tient pas compte du développement de la micro-activité”  

 

“Cette tendance s’est accentuée grâce au numérique qui est aussi un mouvement de fond. On l’oublie parfois, mais cette évolution est liée à l’urbanisation… Le salariat n’est plus l’alpha et l’oméga qui fait rêver, et pas seulement pour les plus jeunes. Ce qui intéresse les utilisateurs, ceux qui travaillent de cette façon, c’est souvent la flexibilité. Ils peuvent choisir quand ils travaillent....

L’indépendance est une valeur montante. Etre auto-entrepreneur c’est valorisant pour certaines personnes. Ne soyons pas naïf non plus : pour certains la micro activité est une contrainte, pas un choix. Pour cela, il faut trouver des moyens de concilier micro-entreprenariat et une certaine stabilité. Sans pour autant que cela dissuade ceux qui pratiquent cette activité à côté d’un CDI par exemple; autrement dit, un nombre croissant de personnes cumulent plusieurs activités…à la recherche de compléments de revenus.”  

 

“Que dit le succès de l’économie collaborative ? C’est un indice de la crise de l’emploi peu qualifié....il faut inventer des moyens de créer de la stabilité, c’est-à-dire faire en sorte que le micro entrepreneur soit un vrai entrepreneur, une vraie personne autonome…. il faut distinguer entre les opérateurs et les places de marchés. Les premiers fixent les prix, reversent une partie. Les secondes mettent en relation offre et demande, on est dans une relation bilatérale. Il va falloir définir des prix minimaux pour ces tâches….

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quelle forme de négociation collective peut se mettre en place, quelle forme de régulation sociale serait optimale.” Pour que les auto-entrepreneurs ne se retrouvent pas dans un piège, il faut travailler sur trois dimensions : l’accès au crédit, l’accès à la formation et à des protections minimales en cas de maladies, d’accidents….

 

“Par ailleurs, il faudrait vérifier que chacun choisit vraiment son volume d’heures, qu’il n’est pas obligé par la plateforme d’accepter toutes les propositions. En outre, le statut d’auto entrepreneur devrait avoir une meilleure visibilité. Cela signifie qu’il faut arrêter de le modifier en permanence….

Enfin, il faut inventer un dialogue social entre les plateformes et les mirco-entrepreneurs. Dans notre droit, le dialogue social se fait entre employeurs et salariés. Il faut réussir à l’élargir, en l’absence de lien de subordination.” 

 

“Cependant, une analyse plus poussée montre que ces inquiétudes sont, pour partie, infondées. Sur la base d’une étude qualitative approfondie réalisée auprès de 50 micro-entrepreneurs pour comprendre leurs motivations, leurs situations, la nature de leur activité, les revenus générés, ainsi que les types de places de marché utilisées, l’auteur identifie quatre profils :

 

les « malins ». Ceux-ci ont un statut (salarié, fonctionnaire, retraité), des revenus fixes et souhaitent optimiser leur temps et arrondir leurs fins de mois. Ils privilégient les plateformes d’intermédiation sur lesquelles, parce qu’ils disposent des compétences suffisantes et sont peu ou pas dépendants des revenus perçus via ce canal ; ils sont en position de négocier leurs tarifs

 

les « serviables ». Minoritaires, leur motivation est la plus fidèle à l’esprit de l’économie collaborative : ils sont davantage poussés par le besoin de rompre leur isolement et de créer du lien social que par l’appât du gain. Prix et temps passé sont dans ce cas plus décorrélés

 

les « micro-franchisés ». Ces derniers ambitionnent à terme de tirer l’essentiel de leurs revenus de leur activité. Dans la perspective d’une pérennisation de celle-ci, ils privilégient les opérateurs

 

• les « contraints ». Il s’agit des personnes vulnérables (bénéficiaires de minima sociaux, sans-papiers), dont la démarche relève d’une logique de survie.  

 

Pour les deux premières catégories de micro-entrepreneurs, les places de marché digitales présentent des avantages indéniables, parce qu’ils savent et peuvent exploiter ces outils à leur avantage pour disposer de nouvelles sources de revenus, ces prestataires cumulent les avantages du statut (régime social stable) et du travail indépendant (flexibilité des horaires, choix des missions et des clients).

Le constat est plus nuancé pour les « micro-franchisés » qui ne perçoivent pas toujours les limites, en termes de couverture sociale, du statut d’auto-entrepreneur. 

En revanche, pour les « contraints », l’apport des plateformes peut prêter le flanc à la critique : les opportunités économiques auxquelles elles donnent certes accès, ne garantissent pas le bénéfice d’une protection sociale – ou d’une protection sociale suffisante, faute de percevoir des revenus suffisants, ni de réelle perspective d’évolution.  

 

la question sur les formes de l’intervention des pouvoirs publics pour réguler cette nouvelle économie est alors posée.  

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Les incubateurs et les accélérateurs ont le vent en poupe

Le nombre des accélérateurs a crû de 50% par an entre 2008 et 2014 pour atteindre 170 programmes en 2015, selon une récente étude de Yael Hochberg et Susan Cohen.

 

Les modèles ont muté : de plus en plus de programmes sont créés directement au sein des entreprises; le nombre d’accélérateurs « corporate » aux Etats-Unis est ainsi passé de 2 à 26 entre 2010 et 2015, avec des entreprises comme Microsoft, Disney ou Barclay’s qui cherchent à internaliser la R&D réalisée à l’extérieur, et à retenir chez eux leurs meilleurs talents. Les accélérateurs se spécialisent également de plus en plus, avec des programmes dédiés entièrement aux biotech et à la santé, au hardware ou à la grande consommation.

 

Leur business model aussi s’est transformé; les accélérateurs deviennent eux-mêmes des start-up : d’une prise de participation de 5 à 6% dans les sociétés accélérées, avec un ticket moyen de 100.000 dollars, pour faire tourner l’accélérateur à un développement de leurs activités d’investissement en se transformant en fonds de capital-risque à part entière.   Longtemps concentrés dans la Silicon Valley, à New York et à Boston, les accélérateurs se développent en dehors de ces trois hubs technologiques.

 

Les autorités font tout pour les attirer car ils ont un impact positif sur le tissu local : l’arrivée d’un accélérateur dans une nouvelle zone conduit à un doublement des événements organisés par les « venture capitalists » et une multiplication par 13 des montants levés dans les trois ans qui suivent.   Les Echos Entrepreneurs du 18 mai ont par ailleurs publié un “recensement” des accélérateurs et incubateurs en Rhône-Alpes (à Lyon, Grenoble, en Savoie, à Saint-Etienne, à Clermont-Ferrand).    

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les femmes restent sous-représentées dans l’écosystème des start-up

15 à 20% des créateurs ou cofondateurs de start-up en France, d’après le baromètre Girls in Tech, 10% des jeunes pousses Selon Syntec numérique, sont le fait de femmes.

En 2015, la levée de fonds moyenne a atteint 2,3M€ pour les femmes, contre 3,6M€ pour les hommes; mais en progression; mais selon Girls in Tech, les fondatrices de start-up ont levé 90M€ en 2015, soit trois fois plus qu’en 2014. 

 

L’une des explications tient à l’orientation, qui induit des choix d’études et de vie professionnelle moins tournés vers l’innovation. D’ailleurs, 63 % des start-up créées par des femmes en 2015 ayant levé des fonds, l’ont été dans le secteur du e-commerce.  

Pour développer le présence de femmes dans les start-up, le dialogue entre entrepreneuses expérimentées et débutantes est un élément clef; le mentorat est un atout d’importance; pour ce faire,  des structures d’accompagnement existent : notamment le réseau Girls in Tech, l’incubateur Paris Pionnières, la commission Femmes du numérique du Syntec, ou encore la Journée de la femme digitale.

 

Ceci étant, au-delà de l’identité du porteur de projet, c’est toujours sa qualité et son potentiel qui feront la différence.      

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Le taux de syndicalisation : 9% dans le secteur privé, 20% dans le public

Source : enquête sur les Conditions de travail   

 

En 2013, 11% de l’ensemble des salariés se déclarent syndiqués et 5% être sympathisants d’une organisation syndicale; le taux de syndicalisation est de 9% dans le secteur marchand et associatif (+ 3,7% de sympathisants) et de 20% dans la fonction publique (+ 7,2% de sympathisants).

Toutefois le taux de participation aux élections professionnelles  a été de 43% en 2012 dans le secteur marchand et associatif et de 53%, fin 2014, dans les trois fonctions publiques.

Par ailleurs, les organisations syndicales représentent l’ensemble des salariés, syndiqués ou non, notamment lors des négociations des conventions collectives qui couvrent plus de 90% des salariés du secteur marchand et associatif.  

 

Le taux de syndicalisation français est parmi les plus faibles d’Europe : Le taux moyen de syndicalisation des salariés dans les pays membres de l’Union européenne est de 23 % ; il varie de 10 % à plus de 70 % des salariés selon les pays. Aux pays nordiques, où la syndicalisation concerne la grande majorité des salariés, s’opposent les pays de l’Europe centrale et de l’Est, où les relations professionnelles sont moins favorables à la syndicalisation. De grands pays comme l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne ou la France ont des taux de syndicalisation parmi les plus faibles.  

 

Le taux de syndicalisation est plus faible dans les entreprises de petite taille dans le secteur marchand et associatif : 5% dans les entreprises de moins de 50 salariés, 11,5% dans les 50-99 salariés et 14,4% dans les 20 salariés et plus; il est par contre proche dans la fonction publique (entre 18,5% pour les plus petites tailles et 22,8% au-delà).  

 

Il est élevé dans certains secteurs d’activité tels les transports (18%), les activités financières et d’assurance (12,9%), et l’industrie (12%) et faible dans les HCR et la construction (4,1%), les commerces (5,5%) et les services hors santé et éducation (6,5%), du fait notamment de la petite taille des entreprises.  

 

Les salariés des professions intermédiaires et les ouvriers sont plus syndiqués (respectivement 10,7% et 9,2%) que les cadres (7,2%) et les employés (environ 7,4%). Un peu plus d’un million et demi des salariés du secteur marchand et associatif adhèrent à une organisation syndicale; 30% sont des ouvriers, 30% des professions intermédiaires, 26% des employés et 14% des cadres.  

 

Les hommes sont plus syndiqués que les femmes (9,8% contre 7,4); les jeunes de moins de 40 ans moins syndiqués que leurs aînés (moins de 30 ans, 3%, de 30 à 39 ans, 6,8%, de 40 à 59 ans, entre 11,3 et 13,6%); les CDI sont aussi plus souvent syndiqués (9,9% contre 2,1% pour les CDD et 1,2% pour l’intérim). Même chose pour le plein temps (9,3%) contre 6,7% pour les temps partiels.  

 

Les salariés syndiqués sont plus nombreux que les non syndiqués à exprimer un avis négatif sur les relations entretenues avec leur supérieur ou leurs collègues. Ils déplorent plus souvent un manque de considération et un manque d’aide ou d’écoute de la part de leurs supérieurs, 25% contre 17% des non syndiqués. 39% des salariés syndiqués, dans la fonction publique ou dans le secteur marchand et associatif, déclarent ne pas bénéficier de l’estime que leur travail mériterait, contre environ 28% des salariés non syndiqués.

Les salariés syndiqués sont ainsi encore plus sceptiques sur leurs perspectives de promotion que les non-syndiqués, notamment dans le secteur marchand et associatif (60% contre 47%). Des tensions avec les supérieurs sont évoquées par 40% des salariés syndiqués contre 26% des non-syndiqués.  

 

Parmi les salariés de la fonction publique, ceux de la fonction publique d’État sont les plus syndiqués (24% contre respectivement 17% dans la fonction publique hospitalière  et 16% dans la fonction publique territoriale). Les métiers de « l’éducation, de la formation et de la recherche » sont particulièrement syndiqués (24 %).    

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La transition numérique, plus essentielle aux salariés qu’aux chefs d’entreprise.

Méthodologie : 404 chefs d’entreprise interrogés par téléphone, 1 000 salariés du secteur privé interrogés par internet, entre le 7 et le 19 avril

 

 Pour 52% des salariés la transition numérique est stratégique (21%) ou essentielle (31%), contre 30% pour les chefs d’entreprise (respectivement 13 et 17%); ces derniers sont 38% à la juger secondaire (21% pour les salariés). Ceci étant elle est jugée bien plus stratégiques ou essentielle par les cadres (71% contre 42% pour les ouvriers) et par les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus (69% contre 29 pour les moins de 10 salariés).  

 

Elle est perçue comme une opportunité par 42% des salariés (63% de cadres) et par 31% des chefs d’entreprise (70% des 250 salariés et plus contre 28% pour les moins de 10 salariés). Elle est même perçue comme un frein par 7% des salariés et des chefs de’entreprise. Noter que 62% des dirigeants et 51% des salariés n’ont pas d’opinion sur l’opportunité.

Majoritairement les dirigeants comme les salariés pensent que la transition numérique n’aura pas d’impact sur l’effectif de l’entreprise (respectivement 80% et 61%); Peu jugent une hausse des effectifs (8% selon les dirigeants, 16% chez les salariés et 16% chez les cadres); 23% des salariés craignent une diminution (11% les dirigeants). Pour 47% des dirigeants, c’est un phénomène de mode  (57% dans le BTP).  

 

Par contre, selon les dirigeants,  la transition  numérique devrait avoir des conséquences importantes, d’abord en direction de la clientèle : 54% au niveau de l’exigence des clients, 52% dans la stratégie relation client, 51% face à la concurrence; les conséquences devraient aussi concerner les compétences et la nature des formations du personnel (48%), le processus de production (45%) et la recherche et l’innovation (38%).

 

Selon les salariés, l’impact concernera la manière de travailler (59%), leur niveau d’efficacité (59%), le secteur d’activité de l’entreprise (58%), l’activité commerciale de l’entreprise (57%), moins leur bien être au travail (50%); l’impact devrait aussi concerner les  relations et avec le supérieur hiérarchique (42%) et avec les personnes encadrées (40%); il concernera encore la charge de travail (38%), la capacité à se déconnecter le soir et en week end, le niveau de stress , mais aussi l’attachement à l’entreprise (37%).  

Noter que 80% disent être à l’aise avec  les outils informatiques (88% les moins de 30 ans et 93% les cadres). 31% qui plus est , souhaitent des formations en ce domaine.    

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« Synthèse » de la Note mensuelle d’analyses de mai 2016

Le texte développé des analyses figure dans la note mensuelle d’analyses; ce mois-ci,  7 axes d’analyse sont privilégiés

 

                                               Créations et reprises

 

L’évolution des créations d’entreprise sur un an

Insee, analyse André Letowski, et Insee Informations rapides N° 126, mai

 

Si nous comparons les 12 derniers mois (mai 2015 à avril 2016), aux 12 mois précédents, l’évolution est très favorable aux créations non autoentrepreneurs (+14,4%) et tout autant défavorable aux autoentrepreneurs (-16,6%), ce qui conduit à une légère baisse pour l’ensemble des créations (-0,9%). La tendance à la baisse des autoentrepreneurs, et à la hausse pour les créations classiques se poursuit donc.

Deux activités ont connu une forte évolution en créations “classiques”, le commerce avec +28% et les activités immobilières avec +27% et une nette baisse du nombre d’autoentrepreneurs, quoique ces activités soient peu tournées vers ce type de régime. Les autres activités s’inscrivent dans la tendance générale.

Noter que les activités avec investissement ou main d’œuvre ont des taux faibles d’autoentrepreneur (entre 13 et 36%), ce qui est cohérent puisque le régime de l’auto-entrepreneuriat ne permet pas d’intégrer ces dépenses; elles connaissent aussi les plus fortes baisses dans ce régime.

 

 

Seulement 30% des autoentrepreneurs toujours actifs 3 ans après leur création

“Auto-entrepreneurs immatriculés en 2010 : trois ans après, 30% sont encore actifs”, Insee première N° 1595, mai

 

Selon l’enquête Sine 2010-2013, 38% des autoentrepreneurs de cette génération n’ont jamais été actifs, car ils n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires dans les deux années suivant leur immatriculation, délai légal au-delà duquel leur radiation a été prononcée; 48% des “actifs” (ayant réalisé des recettes), sont encore en activité 3 ans après leur immatriculation, (soit 30% de l’ensemble de ceux qui se sont immatriculés),  contre 62% pour les entrepreneurs en nom individuel non autoentrepreneur.

Noter encore que seulement 2% des autoentrepreneurs ont quitté ce régime au profit du régime général.

Noter aussi que les autoentrepreneurs actifs ont dégagé un chiffre d’affaires beaucoup plus faible que celui des créateurs individuels classiques (en moyenne 10 000€ en 2012).

 

                                       La sensibilisation à l’entrepreneuriat

 

Le statut d’étudiant-entrepreneur est jugé très favorablement

“Regards croisés sur le statut d’étudiant-entrepreneur”, Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et CSA, mai

Le regard des étudiants-entrepreneurs sur l’avenir est plus combatif, déterminé, tourné vers le progrès, optimiste et aventurier et moins inquiet que l’ensemble des étudiants.; ceci étant, l’ensemble des étudiants se montrent largement positifs et confiants dans l’avenir. Les étudiants-entrepreneurs sont résolument optimistes en ce qui concerne leur avenir; C’est qu’ils accordent beaucoup d’importance à leur projet entrepreneurial.

Pour les 3/4 des étudiants interrogés, ce statut offre bien plus d’avantages que d’inconvénients, parce que c’est un plus dans le CV, une acquisition de compétences complémentaires pendant les études, la possibilité de monter le projet pendant les études, une bonne préparation à la vie active, même si c’est aussi une charge de travail supplémentaire qui peut mettre en péril les études. 39% auraient envie de bénéficier de ce statut. Parmi les étudiants entrepreneurs, 48% envisagent de créer ou rependre un jour  une entreprise ((dont 14% très certainement); pour ces intentionnistes, 19% le feraient à la sortie de leurs études, 40% 3 à 6 ans après.

 

 

L’éducation à l’entrepreneuriat en Europe

“L’éducation à l’entrepreneuriat à l’école en Europe”, UE, Eurydice, non daté

 

Parmi les 38 systèmes éducatifs étudiés, en 2014/2015, 11 disposaient d’une stratégie spécifique pour l’éducation à l’entrepreneuriat.

Les pays ou régions recommandent rarement à leurs enseignants une méthode particulière d’enseignement ou d’apprentissage, leur laissent une grande autonomie dans ce domaine. Seuls quelques pays font des expériences entrepreneuriales pratiques, comme la création de mini-entreprises ou d’entreprises junior.

Les résultats de la recherche montrent qu’avoir une stratégie spécifique peut être la voie la plus efficace pour les pays qui souhaitent intégrer pleinement l’éducation à l’entrepreneuriat.

 

                                                        Défaillances

 

Les défaillances d’entreprise sont en forte baisse

“1er trimestre 2016 défaillances et sauvegardes d’entreprises en France”, Altares, avril

 

Les défaillances ont chuté de 10% entre le 1er trimestre 2016 et le 1er trimestre 2015; cette baisse est importante en ce qui concerne les emplois menacés (-14,2%), dans les sauvegardes (-21,3%), par ailleurs très peu nombreuses (350 en 2016), mais proche pour les règlements judiciaires (-9,2%) et les liquidations directes (-10,1%).

Les baisses se situent dans toutes les tranches de taille d’entreprises, à l’exception des 1 et 2 salariés (+3,3%), Les baisses se situent aussi en proximité  quelque soit l’ancienneté de l’entreprise; rappelons que les 3/4 des défaillances sont le fait d’entreprises d’au plus 10 ans d’ancienneté.

Les activités de la restauration, du commerce de détail et du bâtiment concentrant  la moitié des défaillances, sont bien orientées ce premier trimestre (-11% après les hausses de 9% en 2015 T1 et de 2% en 2014 T1), avec -16% pour le bâtiment, -8% pour le commerce (notamment de gros et courtage -20,7%), et -8,2% pour les HCR; les baisses sont aussi importantes dans les services scientifiques et techniques aux entreprises (-16,9%), l’industrie hors agro-alimentaire (-13,4%), les services aux particuliers (-13,8%). et l’immobilier (-8%). Les défaillances sont par contre en hausse dans les activités informatiques (+11,5%).

 

                  Conditions de vie du chef d’entreprise

 

Le travail, c’est la santé pour 83% des dirigeants de TPE

“La santé du dirigeant d’entreprise, vague 2”, MMA, Opinion Way, non daté

 

40% travaillent au moins 50 heures par semaine (dont 21% plus de 60 heures) et 31% au plus 40 heures. Les temps moyens de sommeil sont de 6h48. La moitié ont des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle.

Mais ce qu’ils vivent comme dirigeants contribue grandement à leur épanouissement.

Toutefois, les troubles de santé du coté “moral ou psychologique” s’accroissent (troubles du sommeil, anxiété et sentiment d’isolement) du fait de l’incertitude conjoncturelle, d’une trésorerie menacée et d’une surcharge de travail. Pour 27%, leur santé s’est davantage détériorée en 2016.

Face à ces différents troubles, 42% n’ont pas consulté de médecin. 11% ont été arrêtés par un acte médical; pour ces derniers, 37% estiment que cet arrêt a eu un impact notable sur l’activité de l’entreprise;  33% n’ont pas souhaité se faire arrêter pour éviter l’impact sur l’activité.

                                                 TPE, PME

 

En Ile-de-France, 59 600 non-salariés travaillent dans le numérique

“Économie numérique en Ile-de-France : une dynamique d’emploi portée par les non-salariés”, Insee Analyses Ile-de-France, N°31, mars

 

39 600 y travaillent seul et 20 300 comme employeurs: ils se répartissent en 22 700 dans les TIC (38%), 18 600 dans la publicité communication  (31%) et 18 300 dans les contenus (31%). Les non-salariés sont ainsi 25% des actifs de la communication-publicité, 19% dans le domaine contenus et supports et 7,4% dans les TIC.

Les emplois dans le numérique sont augmenté de 6 800 emplois entre 2007 et 2012, du fait d’une nette progression dans les activités de programmation et de conseil informatique (22 000 emplois dont 4 300 non salariés), dans les contenus et activités de publicité-communication (gain de 11 500 emplois, dont la moitié sont des indépendants) et la production cinématographique et télévisuelle (5200 emplois), face à un perte de 31 500 emplois; dans les activités en mode projet (59% des salariés sont en CDI ou autoentrepreneur, notamment dans la publicité communication).

Sur la période 2007-2012, le non-salariat a gagné 12 100 emplois (dont +56% dans la publicité-communication, +41% dans le traitement des données, +35% dans le conseil programmation),  ce qui a permis de compenser largement la perte d’emplois salariés, en particulier dans les TIC.

 

 

Les “non-salariés” : en 2012, 23% des emplois créatifs d’île-de-France

“25 000 emplois créatifs créés en cinq ans dans la métropole parisienne”, Insee Analyses Île de France, Apur N°33, avril

 

Le statut de non-salarié y concerne un emploi sur quatre contre moins d’un sur dix dans les autres secteurs, notamment dans les métiers des arts visuels (artistes plasticiens, concepteurs des arts graphiques, de la mode, 47,7% des emplois), dans les activités d’arcitecture (40,8%), de publicité et de communication (40,9%).

Entre 2007 et 2012, l’emploi non-salarié progresse deux fois plus vite que l’emploi salarié parmi les professions créatives (+ 11% contre + 6%). La hausse atteint même 26% pour les professions de l’audiovisuel et du spectacle vivant.

 

                                      Innovation, R&D, numérique

 

La transition numérique, plus essentielle aux salariés qu’aux chefs d’entreprise.

“La transition numérique : regards croisés entre chefs d’entreprise et salariés, vague 10”, CESI, le Figaro, Ipsos, mai

 

Pour 52% des salariés la transition numérique est stratégique (21%) ou essentielle (31%), contre 30% pour les chefs d’entreprise (respectivement 13 et 17%); ces derniers sont 38% à la juger secondaire (21% pour les salariés). Ceci étant elle est jugée bien plus stratégique ou essentielle par les cadres (71% contre 42% pour les ouvriers) et par les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus (69% contre 29 pour les moins de 10 salariés).

Selon les salariés, l’impact concernera la manière de travailler (59%), leur niveau d’efficacité (59%), le secteur d’activité de l’entreprise (58%), l’activité commerciale de l’entreprise (57%), moins leur bien être au travail (50%); l’impact devrait aussi concerner les  relations et avec le supérieur hiérarchique (42%) et avec les personnes encadrées (40%); il concernera encore la charge de travail (38%), la capacité à se déconnecter le soir et en week end, le niveau de stress , mais aussi l’attachement à l’entreprise (37%).

 

                                   L’emploi, le marché du travail

 

Le taux de syndicalisation : 9% dans le secteur privé, 20% dans le public

“La syndicalisation en France : des salariés deux fois plus syndiqués dans la fonction publique”, Dares analyses N°025, mai

 

Toutefois le taux de participation aux élections professionnelles  a été de 43% en 2012 dans le secteur marchand et associatif et de 53%, fin 2014, dans les trois fonctions publiques.

Le taux de syndicalisation est plus faible dans les entreprises de petite taille dans le secteur marchand et associatif : 5% dans les entreprises de moins de 50 salariés, 11,5% dans les 50-99 salariés et 14,4% dans les 20 salariés et plus; il est par contre proche dans la fonction publique (entre 18,5% pour les plus petites tailles et 22,8% au-delà).

Les jeunes sont moins syndiqués que leurs aînés (moins de 30 ans, 3%, de 30 à 39 ans, 6,8%, de 40 à 59 ans, entre 11,3 et 13,6%); les CDI sont aussi plus souvent syndiqués (9,9% contre 2,1% pour les CDD et 1,2% pour l’intérim). Même chose pour le plein temps (9,3%) contre 6,7% pour les temps partiels.

Les salariés syndiqués sont plus nombreux que les non syndiqués à exprimer un avis négatif sur les relations entretenues avec leur supérieur ou leurs collègues

 

 

En Ile-de-France, la croissance de l’emploi a été portée par les services aux entreprises

“Fin 2015, l’Ile-de-France retrouve son niveau d’emploi d’avant-crise”, Insee conjoncture Ile de France N° 9, avril

 

le secteur tertiaire marchand hors intérim (80% de l’emploi salarié marchand total de la région) a créé environ   6 000 postes supplémentaires au 4éme trimestre 2015 (+ 0,2%)  et environ 27 300 en un an (+ 1,1%), principalement dans les services aux entreprises (+ 1,7%, avec 15 500 emplois supplémentaires en un an),  dans les HCR (4 100 emplois en plus,  + 1,4% en un an), les transports (+ 1,3%, en hausse de 4 600 emplois en un an).et le commerce avec 2 500 emplois ce 4éme trimestre (+ 0,4%), ce qui porte les créations annuelles dans ce secteur aux alentours de 7 000 (+ 1%).

En revanche, l’emploi francilien recule légèrement dans la construction au 4éme trimestre 2015 (- 0,1%) et -1,1% en un an, (2 800 emplois perdus), tout comme dans l’industrie avec 6 800 emplois supprimés en un an (- 1,5%), dont 2 000 au 4éme trimestre 2015 (- 0,5% par rapport au 3éme trimestre).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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