Archives mensuelles : avril 2016

« Synthèse » de la Note mensuelle d’analyses d’avril 2016

L’actualité des TPE, PME et créations d’entreprises

Le texte développé des analyses figure dans la note mensuelle d’analyses

Ce mois-ci, 7 axes d’analyse sont privilégiés

 

  • Créations et reprises

Le nombre cumulé de créations non autoentrepreneurs sur les 12 derniers mois est plus favorable que pour les années antérieures (+9,6% au regard de la moyenne des 4 dernières années), alors que le nombre d’autoentrepreneurs a diminué régulièrement (-28,4%).

Si l’on observe cette fois les activités, 90% ont connu au cours des 12 derniers mois une hausse des créations non autoentrepreneurs au regard des années antérieures, et une nette baisse des autoentrepreneurs; cette situation est notamment marquante pour le commerce, l’immobilier, l’industrie, les HCR, les services aux entreprises ; par contre 2 activités dénotent, les transports qui explosent en nombre de création, tout type, et la construction qui est en chute dans les 2 types de création (toutefois très faiblement pour les entreprises non autoentrepreneurs).

Source : Insee, André Letowski

 

39 835 activités ont changé de mains en 2015 (du moins au regard des chiffres du Bodacc), en recul de 9,1% sur un an.

Le nombre de transaction en 2015 a chuté de 27% au regard de 2008, et de 11,5% au regard de la moyenne 2009-2014. Noter que les TPE sont 86,5% des reprises.

La valeur moyenne des transactions accuse une faible baisse (5,1% sur un an, 3,5% au regard de la moyenne 2009-2014), dans un contexte de faible inflation (4,7% entre 2011 et 2015), avec toutefois une perte de valeur des entreprises cédées.

Le montant de la transaction varie de 30 à 90% du montant HT du chiffre d’affaires, selon les activités, s’étirant entre 371 643€ dans les activités financières et d’assurance et 61 064€ dans les services aux particuliers.

 

Le nombre de reprises de TPE (34 474 en 2015) a chuté de 8% entre 2014 et 2015, mais de 14% au regard de la moyenne 2009-2014, alors que les PME n’ont chuté respectivement que de 0,8% au regard de 2014 et augmenté de 9% au regard de la moyenne 2009-2014. Par contre, le prix des fonds des TPE ont davantage résisté que ceux des PME.

50% des repreneurs ont adopté la forme SARL (ou EURL) en 2015 alors qu’ils étaient 67% il y a cinq ans; à l’inverse, la SAS (ou SASU) a été privilégiée par le tiers des repreneurs, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans ; le statut d’entrepreneur individuel a été adopté par 4 604 repreneurs (12%) en 2015, moitié moins que 5 ans plus tôt.

Noter que 88% de l’ensemble des repreneurs 2011 sont encore actifs 5 ans plus tard.

Source : “Ventes et cessions de fonds de commerce (Bâtiment, commerce, industrie ou services) Annonces publiées au BODACC du 1er janvier au 31 décembre 2015″, Bodacc, Altares, mars

 

  • Défaillances

 Sur les 234 500 emplois salariés menacés en 2015 par la défaillance de leur entreprise, ceux appartenant à des TPE sont nettement défavorisés par rapport à ceux appartenant à des entreprises de 20 salariés et plus

Si les entreprises de moins de 10 salariés (93% des défaillances 2015), correspondent à 47% des emplois menacés, les entreprises de plus de 20 salariés (3% des défaillances) se chiffrent à 38% des emplois menacés (83 353), et bénéficient de 1 692 procédures collectives ; les 10-19 salariés sont 4,5% des défaillances et 15% des salariés menacés. Les emplois menacés dans les entreprises de 20 salariés et plus sont en baisse (46% en 2012, 40% en 2014, 38% en 2015).

Noter que le taux de succès d’un plan de sauvegarde est de 50%, alors que celui d’un redressement judiciaire est de 25%.

 

Plus l’entreprise défaillante est petite en taille d’effectif, plus souvent elle est liquidée (79% des sans salarié, 73% des 1-2 salariés, 63% des 3-5 salariés, 55% des 6-9 salariés contre 30% pour les 20 salariés et plus); ces TPE liquidées ont entraîné le licenciement de 65% de leurs salariés. Certes  17 251 TPE (16% des TPE défaillantes) ont connu un règlement judiciaire ou une sauvegarde, contribuant à conserver au moins momentanément 38 634 emplois salariés (35% des salariés menacés dans les TPE).

Les plus jeunes sont aussi plus souvent liquidées (78% chez les moins de 3 ans, contre 61% chez les 16 ans et plus).

Source : “L’entreprise en difficulté en France : gagner plus de lisibilité pour aller de l’avant”, Deloitte, Altares, mars

 

  • Sensibilisation à l’entrepreneuriat/intention de créer

Les Allemands, davantage que les Français, ont connu l’expérience de la création d’entreprise, mais les Français en rêvent plus souvent.

29% des Français de 18 ans et plus, appartenant à la population active, souhaiteraient travailler comme indépendant, créer leur entreprise ou devenir chef d’entreprise contre 24% en Allemagne; ces derniers en revanche souhaiteraient davantage être salariés en PME (44% contre 36%). Noter que 56% des Français se disent prêts à gagner moins d’argent en échange d’une activité professionnelle plus épanouissante contre 49% pour les Allemands. Mais seulement 16% des Français ont déjà créé leur entreprise contre 27% des Allemands.

 

Les décalages entre motivations sont remarquables : les Allemands sont plus pragmatiques (progresser, gagner plus d’argent, fixer ses propres horaires, moins ou plus du tout de supérieur hiérarchique), en phase avec une pratique plus marquée que chez les français, plus en recherche d’épanouissement, de sens à la vie professionnelle. Les freins pour réaliser ce projet professionnel sont chez les Allemands : avoir de l’argent, le risque, la perte du statut social…, alors que les Français, s’ils expriment les mêmes freins, sont davantage interrogés par le fait de ne pas savoir comment s’y prendre, ou de ne pas vouloir mettre ses proches en difficulté.

Source : “Projets professionnels personnels des actifs: regards croisés France-Allemagne”, Weebly, Opinion Way

 

  • La conjoncture : un léger mieux

2015, selon la FCGA, un léger mieux malgré une diminution du chiffre d’affaires

L’indice moyen d’activité est en recul de 1,7% en 2015, contre 3,2% en 2014; sur les 11 secteurs étudiés, 6 améliorent relativement leurs performances, 5 enregistrent un chiffre d’affaires encore en baisse. Le commerce de détail alimentaire concentre le plus grand nombre de professions qui présentent un chiffre d’affaires positif  : vins spiritueux +2,8%, fruits et légumes +2,5% poissonnerie +1,4%, crèmerie +0,4%; ajoutons, les magasins de meubles +3,7% (-1,5% en 2014) et les agences immobilières +3,4% (-9,4% en 2014).

Source : “2015, l’activité des TPE et perspectives 2016”, FCGA, conférence de presse du 20 avril, Méthodologie de  l’observatoire de la FCGA-Banque Populaire

 

Mais aussi selon la Fevad, 72% des dirigeants de sites e-commerce se déclarent autant ou plus optimistes qu’en 2015 et 85% lorsqu’il s’agit de l’avenir de leur propre entreprise. L’an dernier, 57% ont vu leurs effectifs augmenter, alors que seules 48% prévoyaient d’embaucher ; pour 2016, 52% envisagent d’embaucher (75% parmi ceux qui ont embauché en 2015).

 

Après huit années de crise quasi-continue, l’amorce d’une reprise d’activité dans le bâtiment, semble se confirmer

La production de crédits immobiliers aux ménages affiche, hors renégociations, une nette hausse sur 2015, avec +27% pour l’ensemble et +35% pour le seul segment neuf, mais -9% pour les travaux d’amélioration-entretien seuls.

Les ventes de logements neufs ont connu une vive accélération en 2015 et sur le début 2016. Du côté des constructeurs de maisons individuelles (+13% en glissement annuel sur 12 mois à fin janvier 2016) et +18% du côté des promoteurs. Les volumes de logements autorisés et commencés progressent respectivement de 31% et 9% en glissement annuel sur trois mois à fin février 2016. Quant au marché de l’amélioration-entretien, il reste atone.

Du côté de l’emploi, 2015  a connu une perte de 36 100 postes de travail contre une perte de 30 000 attendue; toutefois on constate un redressement rapide et durable de l’intérim.

 Source : “Conférence de presse de la FFB” du 30 mars

 

Toutefois, l’optimisme des dirigeants de 10 salariés et plus, a baissé en mars

L’indicateur est en baisse pour les 10 salariés et plus (94 contre 101 pour les moins de 10 salariés). Ceci étant, 56% (69% pour les 10 salariés et plus) sont confiants en ce qui concerne l’activité de leur entreprise dans les 12 prochains mois ; d’ailleurs 8% envisagent d’embaucher (23% chez les 10 salariés et plus, 7% chez les moins de 10 salariés)

Source : “La grande consultation des entrepreneurs, Vague 8”, CCI France, La tribune, Europe 1, Opinion Way

 

Un meilleur accès au crédit de trésorerie au 1er trimestre pour les TPE

Au 1er trimestre 2016, pour les TPE,  la demande de crédit nouveau d’investissement est stable (11%); il en est de même pour accès au crédit (82% contre 81 à 84%); parmi ces derniers, 85% disent avoir obtenu satisfaction en totalité ou à plus de 75%.

Si la demande de crédit de trésorerie est elle aussi stable (9% de demande nouvelle), l’accès s’est amélioré (68% contre 59 à 65% les 3 trimestres précédents).

 Ceci étant la situation est toujours plus favorable pour les PME : 23% ont sollicité des crédits d’investissement nouveau, 94% y ont eu accès ; idem pour les crédits de trésorerie (7% de demande), avec 83% d’accès.

Source : “Accès des entreprises au crédit”, Banque de France, avril

 

Les établissements de moins de 10 salariés sont 45% des projets de recrutement en 2016

20,5% (18,3% entre 2011 et 2014) des établissements envisagent au moins un recrutement, ce qui représente 472 100 recruteurs potentiels (tout comme en 2015, 20,7%); 56% envisagent l’embauche au 1er trimestre 2016 et seulement 15% lors des 2 derniers trimestres 2016.

Les services (65% des besoins en main d’œuvre en 2016) continuent  de progresser (+5,8%);  la construction rebondit (+12,4%, après la forte baisse de 2015 de 17%); l’industrie stagne.

 

Les entreprises de toutes tranches de taille voient leur intentions d’embauche progresser ; les entreprises de moins de 10 salariés représentent 45% des projets en 2016 (17% les sans salarié, 19% les 1-4 salariés, 9,6% les 5-9 salariés), les 10-50 salariés 23%, les 50-199 salariés 17% et les 200 salariés et plus, 14%; la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des entreprises, à l’exception des 1 à 4 salariés.

42% envisagent des CDI (remplacement de départ définitif), 44% un CDD court (42% en 2015), et moins de CDD long (20 contre 23%) et 19% un contrat en alternance.  Toutefois la part d’embauche motivée par une nouvelle activité diminue (14,8% contre 19,2% en 2015), alors que celle liée à des départs définitifs progresse (24,6% contre 22,5% en 2015).

Source : “Enquête besoins de main-d’œuvre 2015”, Pôle Emploi, Credoc, non daté

 

  • L’emploi, le marché du travail

 En 2015, 80% des emplois salariés supplémentaires (102 200) sont le fait du tertiaire non marchand et des services aux entreprises

Les emplois supplémentaires sont d’abord le fait du tertiaire marchand (+123 000 salariés), dont l’intérim (+50 600 salariés), habituellement intégrés dans le tertiaire marchand, puis le tertiaire non marchand (+19 900 salariés), alors que la construction perd 35 500 salariés et l’industrie 37 800. Noter que l’intérim (la moitié des emplois supplémentaires de 2015) est d’abord présent dans l’industrie (45% des emplois intérimaires totaux), puis dans les services marchands (37%) et la construction (19%).

 

Une approche plus fine de l’évolution des activités depuis 2007, détaillées par grand secteur, fait apparaître que les progressions en salariés sont par ordre décroissant :  le tertiaire non marchand (+223 000 salariés), les services aux entreprises (+180 000), les HCR (+73 000), les activités et d’assurance (+21 000) et les services aux personnes (+10 000), totalisant un apport de 507 000 salariés en plus ;  alors que l’industrie en détruisait 481 000, la construction 180 000, le commerce 31 000 (dont commerce de gros et courtage 55 000, commerce et réparation auto 31 000 mais le commerce de détail apportait 56 000 salariés en plus); les transports détruisaient 24 000 emplois et l’immobilier 12 000, soit une destruction totale de 728 000 emplois. Les activités informatiques ont été assez peu créatrices d’emploi depuis 2007 (15% des créations supplémentaires, au même niveau que les HCR ou les activités administratives et de soutien aux entreprises).

Source : “Conjoncture : tableau de bord trimestriel de l’emploi salarié”, DGE, mars 2016

 

  • Secteurs d’activité

1,3 million d’associations, 12% d’employeurs, 104 Md€ de recettes, et une équivalence temps plein des bénévoles de 680 000 emplois

Près de la moitié interviennent dans le domaine du sport (24%) ou des loisirs (22%), proches en importance des associations culturelles (18%), puis de la défense de causes, de droits ou d’intérêts (17%).

88% des associations s’appuient uniquement sur des bénévoles, alors que 12% sont aussi employeurs (161 000), notamment dans le secteur de l’hébergement social ou médico-social. Outre leurs propres salariés, les associations font intervenir d’autres professionnels (4% des intérimaires, 17% des stagiaires et 13% des personnels mis à disposition). Au total, le volume du travail salarié dans les associations représenterait environ 7% de l’emploi salarié en équivalent temps plein des secteurs marchands et non marchands. Le nombre d’heures bénévoles correspondrait à 467 000 emplois en équivalent temps plein dans les associations non employeurs et 213 000 dans les associations employeurs.

Source : “Neuf associations sur dix fonctionnent sans salarié”, Insee Première N°1587, mars

 

  • Accompagnement des créations, des TPE et PME

Initiative France, et Adie voir le bilan 2015 dans la note d’analyse

 

SOMMAIRE

En 2013, la rémunération brute d’un salarié du secteur privé a été de 2912€ mensuels

Source statistique pour mesurer la rémunération des salariés, les DADS    En 2013,  dans le secteur privé et les entreprises publiques, la rémunération brute mensuelle moyenne des salariés en équivalent-temps plein (EQTP) s’est élevée à 2 912 euros et le salaire moyen net de tous prélèvements sociaux à 2 202 euros. Les salaires nets ont continué de ralentir en 2013 (+0,7 %, après +1,6 %);  en euros constants, le salaire net moyen a de nouveau reculé (-0,2 %), sauf dans l’industrie et la construction (+0,4 %).   Plus l’entreprise est grande, plus les salaires nets moyens sont élevés et plus la dispersion des salaires est importante; l’écart de salaire net entre les femmes et les hommes est de 19% en moyenne et continue à diminuer; la dispersion des salaires, mesurée par le ratio entre le 9e et le 1er décile, croît également avec la taille de l’entreprise (2,4 pour les TPE, contre 3,1 pour les entreprises de 500 salariés ou plus) :

  Les rémunérations brutes moyennes par activité et par EQTP varient grandement, du fait des qualifications et des activités elles-mêmes; dans la plupart des regroupements de branches, les salaires nets moyens ont progressé plus lentement en 2013 qu’en 2012 (moindre dynamisme de la négociation collective sur les salaires); dans le tertiaire, le salaire net mensuel a augmenté en moyenne de 0,5% en 2013, après +1,4% en 2012 :

SOMMAIRE

L’analyse des innovations commerciales de 2015 démontre que les acteurs du commerce s’appuient avant tout sur des tendances de long terme

Recensement des innovations commerciales réalisé par les étudiants du Master « Distribution & Relation Client » de l’Université Paris-Dauphine au sein de six segments d’activité (alimentation,’équipement de la personne, équipement de la maison, banque-assurance – immobilier, énergie-mobilité-télécoms, et luxe). classée selon cinq catégories (services facilitant l’accès, concepts de vente,  opérations promotionnelles, programmes de fidélisation, stratégies de relation client). Au sein de chaque secteur, une trentaine d’innovations ont été repérées chaque année, chaque innovation étant décrite dans une fiche de synthèse (plus de 20 critères). Les projets les plus innovants sont ensuite retenus et analysés de manière très approfondie et soumis à un jury (50% d’experts et 50% du public professionnel, journaliste et étudiant) pour sélectionner 30 innovations commerciales parmi les 90 meilleures, puis les 5 victorieuses (une dans chaque catégorie) des Trophées SCOPS dont l’évènement clôture l’année universitaire.  

 

Les 7 domaines-clés de l’innovation du distributeur selon Choukroun [2012] : une définition

– Les produits : il doivent surprendre par leur originalité, leur utilisation, leur niveau de prix.

– Le concept : à revisiter régulièrement pour être réinstallé dans la modernité.

– L’animation : un des domaines où l’innovation est la plus forte et la moins chiffrable avec prix, jeux, cadeaux, primes, anniversaires, réouvertures, soldes, promotions, démonstrations, dégustations, défilés.

– Le lien client : de la carte de fidélité aux blogs, aux tchats et aux communautés

– Le modèle d’organisation : structures intégrées centralisées ou décentralisées, structures de franchise et groupements du commerce associé, capitaux familiaux, capital-risque ou appel au marché.

– La roue de la productivité : agir sur cinq axes essentiels (fluidification des passages aux caisses, fidélisation, chaîne logistique, rentabilités à la famille de produits, réalisations en phase avec les budgets).

– La relation : partenariat, coopération dans des domaines aussi variés que la chaîne logistique, la traçabilité des produits, le merchandising, les actions de communication, les échanges de données.  

 

Les 5 tendances les plus exploitées par les distributeurs en 2015 sont proches en importance et inscrites dans la durée (au regard de 2011) :

-La réalisation de soi (24% contre 22 en 2011)

-La reliance (21 contre 20%) -La rassurance (20 contre 21%) :

-La consommation engagée (17 et 17%)

-L’optimisation/stratégie (18 contre 19%) 

Les innovations commerciales misent toujours sur le plaisir, la digitalisation et l’expérientiel (faire vivre au consommateur une expérience unique); par contre la fidélisation et l’achat malin sont en repli.

La tendance plaisir est observée dans la totalité des 29 concepts commerciaux. Elle est associée le plus souvent à la notion de digitalisation ou nouvelles technologies, au marketing expérientiel, à la personnalisation et l’utilisation des nouvelles technologies et du numérique. La tendance nouvelles technologies est fortement associée à la personnalisation et beaucoup moins à des tendances relevant de la Reliance (Réenchantement du lien social ou lien communautaire).  

 

Au regard des secteurs de consommation (chaque secteur comparé à la moyenne):

-Dans l’alimentaire, la rassurance et la réalisation de soi sont moins prises en compte, alors que la consommation engagée (éthique, commerce équitable, écologie), tout comme le fabriqué localement le sont bien plus.

-Dans l’équipement de la maison, la reliance est moins importante, alors que la rassurance et le fait de nouvelles expériences le sont davantage.

-Dans l’équipement de la personne, la réalisation de soi et la rassurance prennent le pas alors que  l’optimisation est moins présente qu’en moyenne.

-Dans le luxe, peu de décalage avec la moyenne -Dans les télécom la reliance est importante, moins l’optimisation      

SOMMAIRE

Sur les 234 500 emplois salariés menacés en 2015 par la défaillance de leur entreprise, ceux appartenant à des TPE seront nettement défavorisés par rapport à ceux appartenant à des entreprises de 20 salariés et plus

Deloitte Finance a observé, en plus de l analyse globale France des défaillances, les données relatives aux procédures amiables (mandat ad hoc et conciliation) ouvertes en 2015 par 16 Tribunaux français, dont 7 Tribunaux de Commerce ou chambres commerciales de Tribunaux de Grande Instance (Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Montpellier, Nice, Strasbourg, Toulouse) sur leur activité en matière de traitement amiable et les 9 Tribunaux de Commerce d’Ile-de-France (Paris, Nanterre, Bobigny, Créteil, Meaux, Versailles, Melun, Evry et Pontoise) depuis 2013 pour ces derniers. Ont été retenues comme défaillantes les entreprises ayant fait l’objet d’une ouverture de procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire directe (les liquidations judiciaires subséquentes à une sauvegarde ou un redressement judiciaire n’ont pas été comptabilisées comme de nouvelles procédures).  

 

Pour 2015, le nombre de salariés bénéficiaires de l’AGS (Association pour la gestion du régime de Garantie des créances des Salariés) est de 251 070, proche de l’estimation des 235 000 emplois menacés issue des données Altares. L’AGS relève ainsi une baisse de 8,3%, par rapport à 2014, du nombre de salariés bénéficiaires en 2015. 60% des dossiers en procédures collectives employant 1 salarié et plus ont eu recours à l’AGS; avec un nombre de 119 590 licenciements financés par les AGS en 2015, le taux d’emplois sauvés des défaillances (périmètre AGS) ressort à 52%.  

 

Si les entreprises de moins de 10 salariés, représentant 93% du total des défaillances de 2015, correspondent à 47% des emplois menacés, les entreprises de plus de 20 salariés (3% des défaillances) se chiffrent à 38% des emplois menacés (83 353), soit 1 692 procédures collectives ouvertes en 2015 (dont 1 172 sauvegardes et redressements judiciaires); la différence provient du groupe de 10-19 salariés (4,5% des défaillances et 15% des salariés menacés). Les emplois menacés dans les entreprises de 20 salariés et plus sont en baisse (46% en 2012, 40% en 2014, 38% en 2015).

 

Noter que le taux de succès d’un plan de sauvegarde est de 50%, alors que celui d’un redressement judiciaire est de 25%. Par ailleurs, Le nombre d’emplois menacés dans la cadre de procédure judiciaire est en baisse de 14% depuis 2013.  

 

Les dossiers traités à l’amiable (et donc sans procédure judiciaire) ont concerné de l’ordre de 560 000 emplois en 2014, sauvegardés à 70%. Selon l’enquête Deloitte auprès de 9 tribunaux, le nombre de procédures amiables a nettement cru (de 615 en 2011 à 845 en 2013 et 938 en 2015). Les sociétés concernées ont besoin d’être restructurées opérationnellement en parallèle de leur restructuration financière, l’argent investi devant servir prioritairement à financer l’exploitation et non à rembourser les dettes.

Les investissements opérés dans le cadre amiable et judiciaire procèdent essentiellement des actionnaires (souvent trop faibles financièrement), des banques (en recul), de fonds d’investissement, de l’Etat, et à leur insu, des fournisseurs et des salariés,  

 

Plus l’entreprise défaillante est petite en taille d’effectif, plus souvent elle est liquidée (79% des sans salarié ou inconnu, 73% des 1-2 salariés, 63% des 3-5 salariés, 55% des 6-9 salariés contre 30% pour les 20 salariés et plus); ces TPE liquidées ont entraîné le licenciement de 65% de leurs salariés (au nombre de 71 500) ou les 2/3 des salariés disparus avec l’entreprise ou encore 30% des salariés menacés. Certes 17 251 TPE (16% des TPE défaillantes) ont connu un règlement judiciaire ou une sauvegarde, contribuant à sauvegarder au moins momentanément 38 634 emplois salariés (35% des salariés menacés dans les TPE).

 

Les défaillantes de 20 salariés et plus, pour leur part, font état de moins d’emplois menacés (89 353) et d’une sauvegarde au moins momentanée de 69 365 emplois (78% de leurs emplois).

La pratique des liquidations en 2015 (en moyenne France 70%) est plus fréquente en Île-de-France (81% des défaillances), en Alsace (80%); elle l’est nettement moins en Franche-Comté ou Corse (57%), dans le Centre et en Bretagne (60%), en Paca (61%), en Basse-Normandie (62%), Certaines activités sont plus souvent liquidées, telles le commerce (78%), d’autres moins telles le commerce de bouche (62%), l’industrie (63%). Les plus jeunes sont aussi plus souvent liquidées : les moins de 3 ans (78%), alors que les 16 ans et plus ne le sont qu’à hauteur de 61%.

SOMMAIRE

39 835 activités ont changé de mains en 2015, en recul de 9,1% sur un an et inférieur de 10% à la moyenne des 5 dernières années.

Méthodologie : Sont publiés aux BODACC les transferts de propriété de fonds de commerce par achat, par apport ou par apport partiel d’actifs. La transaction peut porter tant sur un établissement, un droit au bail ou une simple branche d’activité ; noter que le recensement porte sur les établissements et non les entreprises même si très habituellement établissement et entreprise ne font qu’un. Le périmètre d’analyse porte sur l’exploitation de l’ensemble des annonces de ventes et cessions publiées au Bodacc depuis 2008, enrichies de données extraites des bases de données Altares ; il ne prend pas en compte les entreprises artisanales et les professions libérales en nom individuel au moment de la cession.  Lors de la vente d’un fonds de commerce, les formalités de publicité incombent à l’acquéreur. C’est pourquoi le baromètre BODACC analyse des transactions du point de vue du repreneur plus que du vendeur  

 

Le nombre de transaction en 2015 (39 835) a chuté de 27% au regard de 2008, de 11,5% au regard de la moyenne 2009-2014 et de 9,1% au regard de 2014. Noter que les TPE sont 86,5% des reprises. La valeur moyenne des transactions accuse une faible baisse (5,1% sur un an, 3,5% au regard de la moyenne 2009-2014), dans un contexte de faible inflation (4,7% entre 2011 et 2015), avec toutefois une perte de valeur des entreprises cédées. Ceci étant, 88% de l’ensemble des repreneurs 2011 sont encore actifs 5 ans plus tard (en 2015), comme pour les années précédentes.

 

  Le nombre de reprises de TPE (34 474 en 2015) a chuté de 8% entre 2014 et 2015, mais de 14% au regard de la moyenne 2009-2014, alors que les PME n’ont chuté respectivement que de 0,8% au regard de 2014 et augmenté de 9% au regard de la moyenne 2009-2014.

 

Par contre, les prix des fonds des très petites entreprises ont davantage résisté, accusant une baisse de 2,7% au regard de 2014  (162 700€, dont 184 000€ celles sans salarié) et de 3,5% au regard de 2009-2014; cela concerne essentiellement des microentreprises de commerce de détail (habillement, alimentation, équipement du foyer, débits de boissons). Les  prix de rachat des PME (324 712€) ont chuté davantage (14,5% au regard de 2014, et de 15% au regard de 2011-2014).

 

50% des repreneurs ont adopté une forme SARL (ou EURL) en 2015 alors qu’ils étaient 67% il y a cinq ans; à l’inverse, la SAS (ou SASU) a été privilégiée par le tiers de repreneurs, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans. Le statut d’entrepreneur individuel a été adopté par 4 604 repreneurs (12%) en 2015, moitié moins que 5 ans plus tôt.

 

Par contre les montants de transaction ont peu chuté pour les SARL/EURL (-1,20% pour 2015/moyenne 2011-2014) et pour les entreprises individuelles (-7,2%, mais une hausse de 2,1% entre 2014 et 2015), alors que la baisse est conséquente pour les SA/SAS (-32,5%) et les autres types de société (-17,7%, SNC notamment).

 

  Le montant de la transaction varie de 30 à 90% du montant HT du chiffre d’affaires

 

Les montants moyens s’étirent entre 371 643€ dans les activités financières et d’assurance et 61 064€ dans les services aux particuliers.  

Au regard des activités plus détaillées, dont je n’ observe que les plus importantes en nombre de reprises, les transactions les plus coûteuses (au moins une moyenne d’environ 200 000€) se situent dans le commerce de pharmacie/optique (770 232€),  les activités financières (505 569€), l’hébergement (333 854€), l’informatique (333 771€), les assurances (305 796€), les services aux entreprise (202 115€), les commerces multi-rayon, de sports et loisirs, le commerce de boulangerie/pâtisserie regroupé avec les charcuteries (et classés dans l’industrie alimentaire) pour un montant un peu inférieur à 200 000€; les montants les plus faibles sont localisés dans les activités de coiffure/soins de beauté (55 869€), le bâtiment (98 092€) et les agences immobilières (101 950€).

 

Noter les hausses (2015 comparé à la moyenne 2012-2014) des montants négociés  dans les activités réparation/maintenance de l’industrie, et l’informatique, alors que les baisses sont plus habituelles (d’au moins 10%) notamment dans la métallurgie/mécanique, les transports, la construction, les activités financières, les agences immobilières, la pharmacie/optique.

 

  La France métropolitaine est globalement coupée en trois:

  • Le nord du pays (3 régions) avec des prix de cession au-delà de 200 000 € (notamment l’île-de-France avec 237 263€) et les DOM avec 218 433€).
  • La majorité des régions avec un montant moyen entre 150 et 180  000€
  • 5 régions beaucoup plus rurales avec des montants inférieurs à 150 000€

Noter les progressions de prix d’au moins 5% entre 2012-2014 et 2015 dans 3 régions (Lorraine, Franche-Comté et Picardie), alors que 11 régions connaissent une baisse d’au moins 10% (notamment Limousin et Champagne-Ardenne avec plus de 20% de baisse).

 

SOMMAIRE

Les établissements de moins de 10 salariés sont 45% des projets de recrutement en 2016

Méthodologie : les établissements des régions françaises (dont les 5 départements d’outre-mer) ayant au moins un salarié relevant du secteur privé sont interrogés et, d’autre part : • les établissements de 0 salarié ayant émis au moins une déclaration d’embauche au cours des 12 derniers mois, • les établissements du secteur agricole, • les établissements du secteur public relevant des collectivités territoriales (communes, régions…) et les établissements publics administratifs (syndicats intercommunaux, hôpitaux, écoles…). L’enquête porte donc  2 300 231 établissements pour la France (extraits du répertoire SIRENE), dont 1 644 935 ont été interrogés cette année; au total 436 445 établissements ont répondu. Pour la sixième année consécutive, une enquête complémentaire téléphonique auprès de 20 000 établissements permettant de compléter la nature des difficultés de recrutement, les raisons de ne pas embaucher, l’image de Pôle emploi auprès des entreprises.  

 

20,5% (18,3% entre 2011 et 2014) des établissements envisagent au moins un recrutement, ce qui représente 472 100 recruteurs potentiels (tout comme en 2015, 20,7%); mais le nombre de projets de recrutement progresse de 5,1% par rapport à 2015 pour atteindre 1 827 271 intentions d’embauche (88 000 projets supplémentaires).

56% envisagent l’embauche au 1er trimestre 2016 et seulement 15% lors des 2 derniers trimestres 2016. Les entreprises de toutes tranches de taille voient leur intentions d’embauche progresser.  

 

Les services (65% des besoins en main d’oeuvre en France en 2016) continuent  de progresser (+5,8%);  la construction rebondit (+12,4%, après la forte baisse de 2015, -17%); l’industrie stagne. les projets de recrutement se situent d’abord dans la vente, le tourisme et les services (710 036 soit 39% des projets), puis le social (animation culturelle et sportive) et le médical (aide-soignant, infirmière…) avec 225 820 ou 12% des projets,”l’agriculture” (maraîchage, arboriculteur, viticulteur, paysagistes…) 203 117 soit 11%,  l’encadrement (artistes, ingénieurs…) avec 198 652 soit 11%,  les fonctions administratives (117 925 soit 6,5%), puis l’industrie (117 673, 6,5%).

Nombre de projets sont à caractère saisonnier (40,6%, contre 37,8 en moyenne depuis 2011) ; certains métiers sont jugés difficiles (32,4% contre 37,5 depuis 2011) et cumulent ce double caractère :

L’observation des 15 métiers les plus recherchés met en évidence quatre groupes :

–  Les profils où les difficultés d’embauche sont élevées, mais les projets d’embauche peu liés à la saison : métiers des services à la personne (aides à domicile, aides ménagères) et ingénieurs.

– Des professions relativement peu difficiles à recruter et dont les embauches sont moins souvent saisonnières que la moyenne nationale: notamment agents d’entretien, aides-soignants.

–  Les employeurs qui anticipent de faibles difficultés et un fort recours au personnel saisonnier pour des profils très variés : métiers agricoles (viticulteurs, agriculteurs), employés de libre-service, vendeurs en habillement, ouvriers non qualifiés de l’emballage, professionnels de l’animation socioculturelle.

–  Les métiers de la restauration (serveurs, cuisiniers et employés de l’hôtellerie ) assortis à la fois à de fortes difficultés et à une forte saisonnalité.  

 

Les entreprises de moins de 10 salariés représentent 45% des projets en 2016 (17% les sans salarié, 19% les 1-4 salariés, 9,6% les 5-9 salariés), les 10-50 salariés 23%, les 50-199 salariés 17% et les 200 salariés et plus, 14%; la propension à recruter a augmenté pour l’ensemble des structures, à l’exception de celles de 1 à 4 salariés; la plus forte hausse (+2,7 points) concerne les structures de 20 à 50 salariés (39,7% à 42%) et celles de 100 à 200 (61,6% à 63,8%).  

 

42% envisagent des CDI (remplacement de départ définitif), 44% un CDD court (42% en 2015), et moins de CDD long (20 contre 23%). 19% envisagent un contrat en alternance; le non recours de l’alternance s’explique par l’inadéquation de ce type de contrat au profil recherché (67%) ou sur les difficultés liées aux procédures (47%).

La part d’embauche motivée par une nouvelle activité diminue (14,8% contre 19,2% en 2015), alors que celle liée à des départs définitifs progresse (24,6% contre 22,5% en 2015). Le niveau de difficultés se stabilise après 3 années de baisse : 32,4% des projets de recrutement sont jugés difficiles par les employeurs, comme en 2015 , mais le niveau de difficultés diminue pour les entreprises de 0 salariés (-3,9 points), tandis qu’il progresse pour les entreprises de 1 à 9 salariés (2,3 points environ); à partir de 10 salariés ce degré de difficultés évolue peu.  

 

Pour les établissements envisageant de recruter 6 difficultés principales sont observées; les 2 principales sont le profil inadéquat du candidat (manque d’expérience, de motivation, niveau de diplôme) et la pénurie de candidats.; la motivation des candidats est la qualité principale recherchée (45%) bien avant l’expérience (18%), la polyvalence (17%), ou le diplôme (13%), voire la bonne présentation ou le bon relationnel (7%). 22% disent avoir fait des concessions, essentiellement sur le profil du candidat (78%), beaucoup moins sur la nature du contrat (30%) ou sur les conditions de travail (37,5%).

 Pour y pallier, plusieurs solutions sont proposées :

  • L’appel à Pôle Emploi (71%) ou à d’autres intermédiaires spécialisés (cabinets de recrutement, missions locales, centre de formation, écoles), 57%. La majorité des employeurs font appel à Pôle emploi dès le départ, de manière non exclusive (41%) ou exclusive (35%).  69% de ceux qui ne font pas appel à Pôle Emploi  ont déjà un candidat en vue, 65% utilisent d’autres canaux de recrutement, 50% estiment que les candidats envoyés ont un profil inadéquat; 41% estiment enfin que Pôle Emploi manque d’efficacité ou de rapidité.
  • La formation des candidats venant de l’extérieur (62%) ou de salariés présents dans l’entreprise (42%)
  • Une adaptation de l’offre d’emploi : recherche de profils différents 49%, recours à d’autres formes de contrat (intérim, alternance, stagiaire, contrat de qualification) 40%, ou rendre l’offre plus attractive 34%
  • abandon du recrutement : différer l’embauche 30%, sous-traiter ou délocaliser 18%

  Lorsqu’ils ne recrutent pas, 82% des employeurs évoquent des effectifs suffisants, la situation économique difficile (52%),  la situation financière de l’entreprise (47%), ainsi que l’anticipation et les embauches réalisées les années précédentes (45%), et la rigidité du marché du travail, le manque de flexibilité (41%).  

 

50% des établissements sont recruteurs en 2015;  34% n’ont pas rencontré de difficultés de recrutement, alors que 16% en ont rencontré;  28% d’entre eux ont du abandonner au moins un recrutement.

SOMMAIRE

Les supérettes en forte progression depuis 2008, du fait de l’assouplissement de la loi

L’étude repose sur une typologie des communes en six ensembles construits sur la notion d’agglomération et de ville-centre définie par l’Insee. Elle distingue : • les villes-centres de métropoles (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble, Rouen, Montpellier, Toulon, Nice)  • les villes-centres des grandes agglomérations hors métropoles (agglomérations de plus de 200 000 habitants)  • les villes-centres d’agglomérations de taille intermédiaire (comprenant 109 agglomérations de 50 000 à 200 000 habitants • les autres villes-centres (villes-centres d’agglomérations de moins de 50 000 habitants ou villes isolées : cet ensemble comprend 2 289 communes  • les communes de banlieue de ces différentes agglomérations ; • les communes en dehors des agglomérations : communes périurbaines, petits pôles ruraux et communes rurales à l’écart de l’influence des villes.  

 

La part relative de la petite surface d’alimentation a diminué au profit des moyennes et grandes surfaces. Les hypermarchés et les supermarchés sont plus nombreux un peu partout, notamment en périphérie des villes et emploient de plus en plus de salariés ; entre 2003 et 2012, ils ont créé 45 000 emplois.

Les centres-villes des grandes agglomérations connaissent un renouveau des supérettes (un gain de 350 établissements sur un total de 750 ouvertures supplémentaires en France entre 2003 et 2012).  

 

En 2012,  91 000 commerces de détail alimentaires étaient implantés en France métropolitaine : 21 500 petites surfaces d’alimentation générale, 50 300 petites surfaces d’alimentation spécialisée (soit 79% des commerces alimentaires contre 82% en 2013), 1 500 magasins de produits surgelés et, pour la grande distribution, 5 100 supérettes, 10 800 supermarchés et 1 800 hypermarchés.

La baisse des commerces alimentaires de détail est due notamment à la forte diminution du nombre de boucheries (-2 800) et à celle des petites surfaces d’alimentation générale (-1 100), alors que la hausse de la “grande distribution” est due à la hausse du nombre de supermarchés et de magasins multi-commerces (+1 700 établissements, +18%) et du nombre de supérettes (+750, +17%). En termes d’effectifs salariés, la “grande distribution” avec 13,8% des établissements concentre 79,4% des effectifs salariés.  

 

Globalement, le nombre de commerces alimentaires a augmenté presque aussi vite que la population entre 2003 et 2012 (+5,0% contre +5,4%). Sur l’ensemble du territoire, le nombre de commerces de détail alimentaires par habitant a légèrement diminué, passant de 14,06 commerces pour 10 000 habitants en 2003 à 14,02 en 2012.  

 

Mais les disparités d’offre commerciale sont fortes: en 2012, les villes-centres des métropoles comptent en moyenne 21 commerces alimentaires pour 10 000 habitants contre 12 dans les communes de banlieue. Dans les villes-centres de métropoles, les petites surfaces d’alimentation représentent 85% des établissements d’alimentation, soit presque autant que dans les communes en dehors des agglomérations (86%); cette forme de commerce est moins présente dans le reste du territoire (entre 73% et 80%), où les supermarchés et hypermarchés occupent une place plus importante :

Entre 2003 et 2012, le nombre d’établissements de trois types de petites surfaces d’alimentation a reculé : le commerce de viandes et de poissons (-14% chacun) ainsi que les petites surfaces d’alimentation générale (-5%), alors que le nombre total de commerces alimentaires pour 10 000 habitants a augmenté de 0,4 à 0,6 commerce.

 

3 types de petites surfaces d’alimentation ont beaucoup progressé, de façon constante et relativement uniforme sur le territoire : les commerces de boissons (+31%), de produits surgelés (+36%) et les « autres commerces de détail alimentaires » (+37%), notamment les commerces de produits « bios » et diététiques.   

 

Le nombre d’hypermarchés a progressé partout (+32% sur l’ensemble du territoire entre 2003 et 2012) mais de façon différenciée, l’évolution la plus forte concernant les communes en dehors des agglomérations, dans lesquelles le nombre d’hypermarchés, bien que toujours modeste, a quasiment doublé; dans les villes-centres de métropoles, la hausse est de près de 40% (baisse de 25% entre 2003 et 2005, suivie d’une hausse de 86% entre 2005 et 2012).

Le nombre de supermarchés a également fortement progressé, avec en 10 ans, plus de 1 600 nouveaux (+18%).  

 

Le nombre de supérettes est passé, pendant la même période de 4 350 à 5 100 (+17%) sur la seule période 2007-2010, mais il a crû de 30% dans les villes-centres de métropoles, de 31% dans les grandes agglomérations, de 25% dans les agglomérations intermédiaires et de 23% dans les communes de banlieue; cette évolution est concomitante à une réforme de l’urbanisme commercial introduite par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008, les créations de surfaces commerciales de moins de 1 000 m² n’étant plus soumises à autorisation préalable d’exploitation commerciale. 

Compte-tenu de l’évolution démographique, le nombre de supérettes par habitant a augmenté de 48% dans les plus grandes villes, entre 17% et 26% dans les villes-centres d’agglomération de moindre taille et dans les communes de banlieue, l’évolution étant quasi nulle dans les communes hors agglomération et négative dans les petites villes-centres.  

 

En 2012, les supérettes employaient 23 900 personnes sur les 760 000 de l’ensemble des commerces de détail alimentaires, soit en moyenne 4,7 personnes;  les professions les plus fréquentes sont celles de magasiniers (56% sont des femmes), de caissiers (77% de femmes) et de chefs d’établissement (47% de femmes).  56% des personnes travaillant dans les supérettes sont des femmes, contre  64 % dans les grandes surfaces et 51% dans les petites surfaces. Le temps partiel concerne 46% des femmes et 31% des hommes. Les salariés sont relativement jeunes (environ 35,5 ans); les vendeurs non spécialisés sont les plus jeunes (30,9 ans),

SOMMAIRE

Le sous équipement commercial est manifeste dans les quartiers “politique de la ville”

Les consommateurs des quartiers politique de la ville sont à 64% locataires de HLM (19% pour “les autres  quartiers des agglomérations englobantes”); 31% ont de faibles revenus (contre 10%); 26% reçoivent au moins une allocation chômage (contre 17%); 25% ont moins de 14 ans (contre 17), 7,5% appartenant à des ménages de 6 personnes et plus (contre 2,7%). 36% n’ont pas de voiture personnelle (contre 17% des ménages pour la France entière).  

 

Les consommateurs des quartiers plébiscitent les commerces et services de proximité: 95% déclarent fréquenter une pharmacie proche de leur lieu de résidence, 90% une boulangerie/pâtisserie, 88% un commerce alimentaire, 71% un centre commercial et 62% un marché.

Dans les quartiers qui ont bénéficié des investissements du programme national de rénovation urbaine (PNRU), 53% des personnes interrogées disent fréquenter beaucoup ou exclusivement les commerces du quartier, tandis que 39% déclarent s’y rendre un peu ou occasionnellement; 27% se déclarent tout à fait satisfaits et 56% plutôt satisfaits de la qualité et  de la diversité des équipements comme les commerces et les services, contre 16% insatisfaits.  

 

Les choix des lieux d’achat restent cependant déterminés par la rareté, l’inadaptation et la faible compétitivité de l’offre commerciale de proximité; l’absence de commerce est vécue comme une preuve d’inégalité insupportable.

De fait, on recense 35 571 commerces de détail (7,34 établissements pour 1 000 habitants, 10,34 soit 40% de commerces en plus dans les quartiers hors politique de la ville);  selon les types de produit ; +40% pour le pain/pâtisserie, +60% pour l’équipement info/com, +80% pour l’habillement et même 110% en plus pour les supermarchés.

[tableau sheet=”20″|  

Au-delà du sous-équipement commercial, les commerces souffrent d’un cumul de handicaps : près d’1/4 sont mal situés au sein de leur quartier (insuffisante visibilité), 37% présentent des problèmes de structure (difficultés d’accès) ou d’entretien ; la moitié des polarités commerciales propose une offre peu diversifiée, 53% ne possèdent pas de « locomotive alimentaire », de nature à accroître l’attractivité du site, et le 1/3  connaît un taux de vacance supérieur à 15%.

 

Ce sous-équipement se traduit par le fait que 57 % des ménages résidant en zone urbaine sensible (Zus) déclarent faire leurs grosses courses alimentaires hors de leur quartier, contre 27 % qui les font dans leur quartier et 12,5 % à parité dans et hors leur quartier, contre 19% hors de leur quartier, 64% dans le quartier et 14%, à parité dans et hors leur quartier .

Or la restructuration des équipements commerciaux modifie les flux de circulation, instaure de nouvelles centralités et contribue ainsi à l’évolution des formes urbaines.  

SOMMAIRE

Les créations sous forme d’autoentrepreneur poursuivent leur baisse sur un an (-24,6%), entraînant une chute de 8,4% des créations totales

Mars 2016 est en meilleure situation que mars 2015,  d’ailleurs quelques soient les années depuis 2011 en ce qui concerne le nombre de créateurs “classiques” (non auto-entrepreneurs) :

Le nombre cumulé de créations “classiques” sur les 12 derniers mois est plus favorable que pour les années antérieures, alors que le nombre d’autoentrepreneurs a diminué régulièrement :
Si l’on observe cette fois les activités, 90% ont connu au cours des 12 deniers mois une hausse des créations classiques, au regard des années antérieures, et une nette baisse des autoentrepreneurs; cette situation est notamment marquante pour le commerce, l’immobilier, l’industrie, les HCR, les services aux entreprises :
Par contre 2 activités dénotent, les transports qui explosent en nombre de création, tout type et la construction qui est en chute dans les 2 types de création (toutefois très faiblement pour les entreprises classiques) :
Entre 2015/2016 et 2011/2012, 4 activités ont connu un très forte diminution du % d’autoentrepreneur entre 37 et 46% : il s’agit du commerce,  de l’industrie, de la construction et des HCR, alors que les baisses ont été faible dans la santé/éducation et les activités financières et les hausses conséquentes dans l’immobilier et surtout les transports :

SOMMAIRE

Le palmarès des dépôts de brevet

L’Observatoire de la propriété intellectuelle établit le palmarès des déposants français selon le nombre de demandes de brevets publiées en 2014 auprès de l’INPI ou des principaux autres Offices : OMPI, OEB, DPMA (Allemagne), JPO (Japon), KIPO (République de Corée), SIPO (Chine) et USPTO (États-Unis). La dernière année disponible pour l’ensemble de ces offices sur la base PATSTAT est l’année 2014. Les données d’entreprises utilisées pour consolider ce palmarès sont celles recueillies en février 2015 et utilisent les noms harmonisés de PATSTAT.  

 

Parmi les 20 premiers déposants de brevets, figurent les principaux groupes industriels français qui investissent dans la recherche, mais aussi 3 organismes de recherche et 2 entreprises étrangères. 

Les 50 premiers déposants représentent en 2015, 48,6% des demandes publiées et représentaient un tiers des demandes publiées (33,1%) en 2004. En 2015, 18 entreprises ou organismes de recherche ont eu au moins 100 demandes de brevets publiées. Les premiers déposants restent des entités du secteur automobile, suivies de celles des principaux secteurs industriels : cosmétique, aéronautique, télécommunications, électronique, chimie et énergie. En 2015, PSA Peugeot Citroën conserve sa première place avec 1 012 demandes de brevets publiées (1 063 en 2014). Safran est au deuxième rang, passant de 717 demandes publiées en 2014 à 769 demandes publiées, suivi par le Groupe Valeo avec 668 demandes publiées (473 demandes publiées en 2014).  

 

Les organismes de recherche sont bien représentés dans ce palmarès : le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives se positionne à la 5ème place (687 demandes publiées), le CNRS à la 7ème place (597 demandes publiées), IFP Energies Nouvelles à la 22ème place (192 demandes publiées). Y figurent également l’INSERM à la 23ème place, l’Université Claude Bernard Lyon 1 (32ème place), l’Université Montpellier 2 (35ème place), l’Université Pierre et Marie Curie Paris 6 (38ème place), l’Université d’Aix-Marseille (39ème place), le Centre National d’Etudes Spatiales (45ème place), l’Institut National de la Recherche Agronomique–INRA (45ème place), l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (48ème place).

SOMMAIRE

Après huit années de crise quasi-continue, l’amorce d’une reprise d’activité dans le Bâtiment, semble se confirmer

  Les informations disponibles sur les matériaux mis en oeuvre dans le bâtiment, et notamment dans le gros-oeuvre, dessinent une reprise amorcée au tournant 2015-2016.  La production de crédits immobiliers aux ménages affiche, hors renégociations, une nette hausse sur 2015, avec +27 % pour l’ensemble et + 35 % pour le seul segment neuf, mais – 9 % pour les travaux d’amélioration-entretien seuls.

Les ventes de logements neufs ont connu une vive accélération en 2015 et sur le début 2016. Du côté des constructeurs de maisons individuelles, elle ressort à +13% en glissement annuel sur 12 mois à fin janvier 2016 ; du côté des promoteurs, elle s’affiche à +18%. Les volumes de logements autorisés et commencés progressent respectivement de 31% et 9% en glissement annuel sur trois mois à fin février 2016. De manière assez étonnante, l’individuel reste très en retrait dans les statistiques officielles, avec des hausses respectives limitées à 3% et 1% sur la même période.

Quant au marché de l’amélioration-entretien, il reste atone, tant au regard de l’évolution du marché, des crédits pour travaux seuls, déjà cité, que de l’opinion des chefs d’entreprise du bâtiment.  

 

Cette photographie d’ensemble masque de fortes disparités territoriales; la césure reste forte entre zones à forts besoins, où le dynamisme du neuf l’emporte, et zones moins tendues, où l’étiage de l’activité amélioration-entretien constitue la tendance de fond; la reprise du neuf qui se diffuse progressivement sur l’ensemble du territoire, part de très bas.  

 

Du côté de l’emploi, le bilan 2015 ressort un peu plus mauvais que prévu, avec 36 100 postes de travail en moins contre une perte de 30 000 attendue; on note toutefois un redressement rapide et durable de l’intérim,   Quant aux entreprises, elles continuent d’afficher une belle résistance, avec une stabilisation des défaillances en 2015, bien que les  marges ont à nouveau reculé tout comme le décalage entre délais de paiement fournisseurs et délais de règlement clients.   Suivent un certain nombre de propositions pour assurer cette reprise.

SOMMAIRE

Futurs jeunes entrepreneurs au sein d’une entreprise familiale; quels problémes?

Méthodologie : Pour identifier les problèmes, les freins ou les difficultés qui se posent, un premier travail d’identification a été réalisé avec les 25 étudiants de la Majeure Entrepreneuriat;  Les résultats ont été ensuite soumis à l’ensemble des étudiants d’Audencia Group et de l’ENSA afin d’aboutir à un classement des 5 enjeux les plus cités pour chaque problématique; 102 répondants se sont prononcés sur le questionnaire proposé, ce qui a permis de recueillir des avis conduisant à un ensemble de 10 enjeux les plus cités. Les étudiants de la Majeure ont ensuite confronté leurs propositions aux avis experts des acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat familial (créateurs et successeurs d’entreprises familiales, accompagnateurs d’entreprises familiales). 47% des étudiants répondant ont déjà eu une expérience dans le cadre d’une entreprise familiale et 68% ont des entrepreneurs dans leur famille.  

 

5 “problèmes” relatifs au fait d’entreprendre avec un membre de sa famille ont recueilli le plus de citations; il sont par ordre décroissant :

  •  Les conflits familiaux risquent d’influencer la vie de l’entreprise et les problèmes de travail risquent d’affecter les relations au sein de la famille (score de 410 sur l’échelle de Likert)
  • Il est difficile de dissocier vie professionnelle et vie personnelle en raison du mélange des relations familiales et professionnelles (392)
  • Il est difficile de dire à un membre de sa famille que sa performance en entreprise n’est pas adéquate (383)
  • Il y a un risque financier pour la famille qui peut perdre ses investissements et son travail en même temps (350)
  • Il est difficile d’évaluer des compétences et de rémunérer correctement les membres de sa famille (338)

5 problèmes ayant réuni le plus haut score concernant le fait de rejoindre une entreprise familiale en tant que salarié :

  • L’attachement familial peut entraver la flexibilité et la rapidité de la prise de décision (334)
  • L’entreprise risque de disparaître en cas de problèmes au sein de la famille (333)
  • Il y a un risque de népotisme dans le processus de recrutement (324)
  • Il y a un risque d’absence d’évolution sur des postes stratégiques si l’on n’est pas de la famille (319)
  • Les salaires risquent d’être plafonnés car choix financiers guidés par une vision patrimoniale (304)

Mieux on connait les entreprises familiales, moins on y perçoit des difficultés et plus ces difficultés semblent peu importantes. Et bien sur, plus le niveau d’intention entrepreneuriale est faible, plus les scores attribués aux différentes difficultés sont élevés.  

 

Sur le fait de savoir avec qui ils pourraient s’entendre en famille : en premier lieu : frère (51%), sœur (47%), père (44%) puis en second lieu mère (34%), cousin (30%),  cousine (27%), bien moins avec l’oncle (9%) ou la tante (7%). Les étudiants préféreraient s’associer avec des membres de la même génération (155 citations contre 94 pour la génération d’au-dessus), Ils ne manifestent pas de préférence notable en fonction du genre (134 citations sont des figures masculines et 115 des figures féminines).  

 

Suivent un certain nombre de propositions et d’interviewes relatives aux 10 problèmes soulevés.    

SOMMAIRE

85% des e-commerçants français sont optimistes dans l’avenir de leur entreprise

Méthodologie : enquête réalisée par la Fevad, en partenariat avec LSA, du 23 février au 16 mars 2016 auprès d’un panel de 96 dirigeants de sites e-commerce   

 

Malgré le contexte économique incertain, les dirigeants de sites e-commerce restent très majoritairement confiants : 72% d’entre eux se déclarent autant ou plus optimistes qu’en 2015. Lorsqu’il s’agit de l’avenir de leur propre entreprise, 85% se disent optimistes.

77% des entreprises prévoient une augmentation de leur chiffre d’affaires en 2016. 62% estiment qu’elle s’accompagnera également d’une croissance de leur performance financière. Au total, ils ne sont que 7% à envisager une baisse de leurs ventes au cours de l’année. 

 

52% prévoient une augmentation de leurs effectifs au cours de l’année  (75% parmi celles qui ont embauché en 2015); 11% des sites anticipent une baisse de leurs effectifs cette année. En 2015, 57% ont vu leurs effectifs augmenter, alors 48% prévoyaient d’embaucher en début d’année.  

 

Parmi les priorités d’investissement, le marketing et la publicité arrivent en tête (66%), suivis de peu par la relation client (60%) et l’informatique (60%); en matière de marketing, l’accent devrait être mis sur le référencement naturel (74%), l’e-mailing (55%) et le référencement payant (54%).

 

Concernant le développement des canaux, les e-commerçants entendent se concentrer en priorité sur leur site (80%), le m-commerce (59%) et les réseaux sociaux (41%) et ce, quelle que soit leur taille. Ces investissements devraient être en partie financés par de nouvelles levées de fonds. 65% des dirigeants interrogés anticipent des levées de fonds importantes cette année, contre 48% l’an dernier. Ils sont également 57% cette année, à prévoir de nouvelles introductions en bourse.  

 

Les e-commerçants proposent de plus en plus de modes de livraison. Si la livraison standard à domicile reste le moyen le plus couramment proposé, 69% proposent aussi  la livraison en points relais. 59% proposent la livraison gratuite dans certains cas. Parmi les orientations envisagées figurent notamment la mise en place d’une offre d’abonnement annuel (10% le font, 40% l’envisagent); 2 autres modes de livraison devraient progresser : la livraison express (20% envisagent de la mettre en place et 60% le font déjà) et la livraison sur rendez-vous (29% prévoit de le proposer contre 32% qui le font déjà). Enfin, si le colis-voiturage est encore très peu développé (1%), 15% des sites e-commerce envisagent d’y recourir.  

 

60% des entreprises déclarent avoir une activité à l’étranger et 7% déclarent s’être lancées à l’international en 2015. La majorité des sites qui exportent, sont présents dans plus de 5 pays : la Belgique (86%), l’Espagne (69%) et l’Italie (64%), l’Allemagne (57%) et le Royaume-Uni (53%). 

 

Plus de 9 sur 10 anticipent une augmentation de leur chiffre d’affaires à l’international sur les deux prochaines années et 69% estiment qu’il devrait s’agir d’une forte augmentation.

SOMMAIRE

L’économie circulaire : définition et effectifs

Alors qu’un Français consommait en moyenne environ 14 tonnes de matières par an durant les années 1990 et jusqu’à la crise de 2008, il en consomme 12 tonnes en 2013. Avec 14,4 Kilos de déchets par jour et par habitant en 2012, la France se situe au-dessus de la moyenne des pays de l’UE-15 : les Allemands, les Britanniques et les Italiens produisent moins de déchets.

La majeure partie provient du secteur de la construction (les déchets minéraux, 70% des déchets) et des déchets managers (1,3 kg de déchets par jour, en 2012 1,2 kg ).

 

60% des déchets sont valorisés, soit par recyclage, soit par incinération/récupération d’énergie, un ratio très supérieur à la moyenne européenne (46% en 2012) mais en deçà des performances allemandes (76%) ou danoises (70%). En 2013, 20% des déchets municipaux sont recyclés, 32% sont incinérés avec valorisation énergétique et 17% font l’objet d’une valorisation organique par compostage ou méthanisation; reste 30% (55% en 1995) qui sont mis en décharge ou incinérés sans valorisation énergétique; noter que les pays du nord de l’Europe, valorisent plus de 90% de leurs déchets municipaux.  

 

L’économie circulaire : sont concernés à la fois l’approvisionnement durable, l’éco-conception des produits, les progrès de la productivité matière et de l’efficacité énergétique, l’utilisation d’énergies ou de matériaux renouvelables moins polluants, l’agriculture biologique et l’agroécologie qui préservent davantage les sols, les technologies environnementales qui réduisent les risques de pollution; tous les biens et services, visant à prévenir et à corriger les atteintes à l’environnement, peuvent dès lors être inclus dans le périmètre de l’économie circulaire; ajoutons à  cela, la réparation, la réutilisation (biens d’occasion), la location. Une économie du partage se développe, appuyée sur l’essor du numérique.  

 

Les effectifs dans l’économie circulaire peuvent être évalués à près de 800 000 emplois équivalents temps plein (ETP), soit plus de 3 % de l’emploi global, plus de la moitié étant localisés dans les éco-activités (dominées par l’eau avec 116 650 ETP et les déchets), le reste dans la réparation (200 000 ETP), la location et le marché de l’occasion.

SOMMAIRE

55% des conjoints d’artisans du bâtiment se disent stréssés

Méthodologie : 529 répondants sur 5 419 sollicités, conjoints dans une entreprise artisanale de 20 salariés au plus ; enquête en ligne via e-mailing en février et mars 2016  

 

Vis à vis de l’avenir, 40% ne savent pas se prononcer, 34% sont pessimistes et 26% optimistes. Par ailleurs, 56% se sentent isolés; parmi ces conjoints isolés, 81% déclarent avoir besoin de soutien.   85% estiment que  leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée; 48% ont le sentiment de ne pas être suffisamment disponible pour leur famille et leur entourage. D’ailleurs seuls 28% s’accordent des sorties avec leur conjoint et 29% des sorties et loisirs en famille.  

 

62% des conjoints travaillent tous les jours dans l’entreprise. Le temps de travail hebdomadaire est pour 67% entre 20 et 50 heures (41% de 20 à 35 heures, 26% de 35 à 50 heures); 21% travaillent moins de 20 heures et 6% plus de 500 heures. 1/3 travaillent en weekend; 1 sur 5 prend au moins 2 semaines maximum de congés par an. 55% travaillent à domicile, 28% à moins de 5 km.  

 

50% disent être fatigués; 50% encore jugent mauvaise la qualité de leur sommeil (11% prennent des médicaments pour dormir). Les raisons du stress sont le poids de l’administratif, le stress du chef d’entreprise, le sentiment d’insécurité face à l’avenir, la répercussion sur la vie privée et le fait d’assumer des responsabilités professionnelles et familiales, la charge de travail, les interruptions à répétition dans le travail, les contraintes dues aux délais.

Par contre sont vécus comme positifs la passion du métier, la fierté de l’entreprise, le sentiment de liberté et d’autonomie, la reconnaissance et les contact client/fournisseur. Pour lutter contre le stress, les conjoints proposent de s’entourer, de s’organiser et fixer des objectifs atteignables, de s’accorder du temps pour soi, d’être bienveillant avec soi et de lâcher prise.      

SOMMAIRE

Planet Adam, une structure d’accompagnement dans les quartiers politique de la ville

Planet ADAM compte actuellement 28 lieux d’accueil dont 15 antennes dédiées et 13 permanences, situés en plein cœur des quartiers pour créer un lien de proximité solide avec les personnes accompagnées ; en 2015, Planet ADAM s’est doté de 7 nouvelles permanences et a organisé plus de 445 événements de sensibilisation tournés vers l’échange et la rencontre. L’objectif : créer son propre emploi pour lutter contre le chômage et les inégalités Le programme « Entreprendre en Banlieue » apporte un soin particulier à accompagner les publics les plus marginalisés, dont les femmes.  

 

Résultats :

  • 9111 habitants ont été approchés, et 3 173 personnes ont été accueillies pour rencontrer les conseillers de Planet ADAM
  • 1 750 personnes ont été accompagnées pour créer leur activité
  • 606 entreprises ont vu le jour, soit 3010 créations depuis la fondation de l’association en 2006; la création de ces entreprises a généré l’année dernière 722 emplois (3 555 depuis 2006).
  • 68% des projets dépassent les 3 premières années d’existence et 87% des personnes réussissent leur insertion professionnelle76% des créateurs d’entreprises quittent les minimas sociaux.

SOMMAIRE

Qui choisiraient comme futur employeur les étudiants ingénieurs et ceux d’école de commerce

L’enquête Universum a été réalisé entre octobre 2015 et février 2016 auprès d’un échantillon de 21 931 étudiants issus de la filière commerce, 19 275 étudiants en ingénierie et 2008 autres.  

 

“Si les entreprises du numérique les plus innovantes font rêver les jeunes ingénieurs, avec Google qui reste sur le podium en deuxième place, Blablacar fait son arrivée dans le classement.” Pour les étudiants en commerce ou management, on trouve Apple en 4e position, stable par rapport à 2015; l’entreprise numérique suivante du classement est Microsoft classé 22e, en recul de deux places. Blablacar est en 30eme place devant des groupes comme le Galeries Lafayette ou Procter & Gamble. A la 47e place, c’est Blizzard Entertainment, un éditeur de jeux vidéos.  

 

Universum interroge aussi les étudiants sur les moteurs du choix de leur futur employeur. Si les futurs commerciaux mettent en avant la valeur du produit ou service proposé par l’entreprise, les ingénieurs continuent de favoriser l’innovation….Universum pointe aussi l’importance de l’équipe proche…en particulier de l’encadrement de proximité.

 

60% des étudiants en Commerce/Management chercheront à obtenir une expérience professionnelle au sein d’une entreprise prestigieuse, en mesure de leur assurer une belle carte de visite pour leur future carrière . 58% des ingénieurs exigent avant tout une ambiance de travail agréable et un milieu propice à l’innovation.

 

“Enfin, pour les deux filières, c’est la volonté de travailler dans un environnement créatif et dynamique avec un haut niveau de responsabilité qui prédomine.”    

SOMMAIRE

Les Allemands ont davantage connu que les Français l’expérience de la création d’entreprise, alors que les Français en rêvent plus souvent.

Méthodologie: 2 échantillons France (1 018 répondants), Allemagne (1 001 répondants) issus de la population active, âgés de plus de 18 ans, interrogés entre le 4 et le 8 mars (avec des marges d’incertitude de 1,5 à 3 points).  

 

29% des Français de 18 ans et plus, appartenant à la population active, souhaiteraient travailler comme indépendant, créer leur entreprise ou devenir chef d’entreprise contre 24% en Allemagne; ces derniers en revanche souhaiterait davantage être salariés en PME (44% contre 36%). Noter que 56% des Français se disent prêts à gagner moins d’argent en échange d’une activité professionnelle plus épanouissante contre 49% pour les Allemands.

Mais seulement 16% des Français ont déjà créé leur entreprise contre 27% des Allemands;  44% disent avoir envie de le faire (dont 7% prochainement), au même niveau que les Allemands (43% dont 8% prochainement).  

 

Pourquoi cette envie ou cet engagement dans le choix de l’independance? Les décalages entre motivations sont remarquables entre les 2 populations : les Allemands sont plus pragmatiques (progresser, gagner plus d’argent, fixer ses propres horaires, moins ou plus de supérieur hiérarchique), en phase avec une pratique plus marquée que chez les français plus en recherche d’épanouissement, de sens à la vie professionnelle.

Mais certaines motivations sont proches:

Les freins pour réaliser ce projet professionnel manifestent à nouveau plus de pratique de l’indépendance et de pragmatisme chez les Allemands (avoir l’argent, le risque, la perte du statut social…), alors que les Français sont davantage interrogés notamment par le fait de ne pas savoir comment s’y prendre, par le fait de ne pas vouloir mettre ses proches en difficulté.

Noter que 73% des Allemands considèrent qu’il existe un esprit d’entreprendre  dans leur pays contre 64% en France; pour 47% des Allemands, c’est le bon moment de créer (32% pour les Français).  

SOMMAIRE

L’optimisme des dirigeants de 10 salariés et plus, a baissé en mars

Méthodologie : échantillon 604 dirigeants d’entreprise, interrogés par téléphone entre le 8 et le 22 mars 2016 L’indicateur utilisé prend en compte la part de répondants qui se déclarent : optimistes ou qui pensent que ce sera mieux demain, ou qui ont confiance dans leur entreprise ou qui pensent augmenter le nombre de salariés ; l’indicateur de référence 100 est celui de février 2015  

 

L’indicateur en mars est 101, proche de février 2015, mais en baisse après avoir connu une situation meilleure en septembre (130), mais aussi au printemps 2015 (108-109), voire en novembre (110) ; l’inquiétude a augmenté au détriment de l’optimisme, de la confiance et de l’audace. ceci étant, 56% (69% pour les 10 salariés et plus) sont confiants en ce qui concerne l’activité de leur entreprise dans les 12 prochains mois. D’ailleurs 8% envisagent d’embaucher (23% chez les 10 salariés et plus, 7% chez les moins de 10 salariés)

 

L’indicateur est en baisse plus importante en mars pour les 10 salariés et plus (94 contre 101 pour les moins de 10 salariés);, les 10 salariés et plus sont devenus plus attentistes. Pour les dirigeants du commerce, c’était mieux hier (57%, contre 45 en moyenne); par contre la construction estime à 53% que ce sera mieux demain (contre 37 en moyenne).

[

Pour 33% l’innovation est un investissement (49% les 10 salariés et plus, contre 32% pour les moins de 10), une prise de risque pour 28% (14 et 29%), 23% une condition de survie (30 et 22%), 11% un mirage (5 et 12%).   Le code du travail tel qu’il existe aujourd’hui est considéré comme un frein par 75% (71 dans l’industrie, 80% dans la construction, 80% dans les entreprises de 10 salariés et plus): 47% sont favorables à sa réforme (66% les entreprises de 10 salariés et plus, 53% le commerce, mais 39% dans l’industrie).

SOMMAIRE

Les entreprises engagées dans la co-construction avec le secteur non lucratif perçoivent bien moins de difficultés à le faire que celles non engagées

Comprendre les perceptions et les pratiques des entreprises vis-à-vis des organisations à vocation sociale avec une question centrale : dans quelle mesure les collaborations avec les acteurs de l’intérêt général peuvent-elles être des leviers de responsabilité sociale mais aussi de croissance et d’innovation permettant aux entreprises de concilier profits et impact sociétal ? Cette première édition a été menée en collaboration avec Opinion Way auprès de 165 entreprises de 250 salariés et plus, en France répondant  (essentiellement des personnes appartenant à la DRH, RSE, ou direction générale) à un questionnaire téléphonique entre décembre 2015 et mars 2016.  

 

83% (dont 49% très) pensent l’action de leur entreprise est compatible avec une mission d’intérêt général, notamment de par leur réponse aux attentes des clients, l’image responsable, la pérennisation de l’activité d l’entreprise, l’engagement des salariés (entre 48 et 60%), mais aussi de par l’ancrage territorial et les enjeux de croissance (33-35%).

Pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux en France, l’ensemble des acteurs doivent y contribuer (76%, et seulement 5 à 7% les seuls pouvoirs publics ou ONG). 

 

La Co-Création est le mode de collaboration à privilégier avec les organisations à but non lucratif, au-delà du principe de projet construit en commun, par le mécénat de compétences (50% dont 9% en 1ére citation), l’investissement financier (32% dont 5% en 1ére citation), le don financier (27 et 5%), la joint venture (8 et 4%).

89% des répondants, appartenant à des entreprises engagées dans la co-construction, se perçoivent personnellement comme acteur de changement pour la société (dont 33% très), contre 62% (21% très) dans les entreprises non engagées.  

 

Cette co-création (38% la pratique) doit permettre un impact social ou environnemental et une légitimité plus forts,  mais aussi l’accés à des savoir-faire différents et de façon très marquée chez ceux qui sont actuellement les plus impliqués, mieux comprendre les besoins des populations fragiles, développer de nouveaux business modèles, et mieux anticiper les changements profonds de leur secteur d’activité.  

 

Cette co-construction a été ou serait rendue possible par l’implication de la direction générale ou des actionnaires, la culture de l’entreprise, l’engagement fort d’un salarié ou d’une équipe (entre 83 et 98% pour ces 3 items); les entreprises  engagées dans la co-construction mettent moins en avant que les non engagées les dispositifs internes facilitant la prise de risque (65 contre 82%), le pression externe (56 contre 79%), un budget dédié (46 contre 73%), un intéressement  financier aux résultats sociaux/environnementaux (29 contre 64%).  

 

Les difficultés internes mises en avant sont plus modestes pour les engagées : budget dédié (65 contre 80%), manque de structure adaptée (48%), manque de profils adaptés (35 contre 68%), difficulté à identifier les problématiques sociétales stratégiques pour l’entreprise (33 contre 60%), culture d’entreprise peu ouverte (19 contre 47%), absence de volonté de la DG (15 contre 61%).

 

Les difficultés externes sont là encore plus modestes pour les plus engagées : trouver le bon partenaire (60 contre 90%), la complexité induite (54 contre 74%), la question des différences de taille (37 contre 54%), les différences de culture (35 contre 52%), la manque de professionnalisme des organismes à but non lucratif (23 contre 34%).

SOMMAIRE

Les services, quelques éléments de cadrage

« Le secteur des services principalement marchands (hors services financiers) compte près de 1,768 million d’entreprises non financières et d’entrepreneurs individuels, dont 1,717 million  de 0 à 9 salariés.

En 2013, ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 734 Md€ (45% du PIB) et regroupe 36% des emplois (9,9 millions et 3,7 millions d’emplois crées entre 1990 et 2004); 7 emplois sur 10 se créeront dans les services dans les 10 prochaines années.

Les services aux entreprises concentrent un peu moins de la moitié de la valeur ajoutée du secteur et se subdivisent en deux grands groupes : les activités spécialisées, scientifiques et techniques, apparentées aux métiers du conseil et de l’assistance (60% du Chiffre d’affaires , 57% de la valeur ajoutée et 53% des effectifs des services aux entreprises) et celui des activités administratives et de soutien, plus opérationnelles, par ailleurs, l’information et la communication, portées par les télécommunications et les activités informatiques, représentent 23% du CA et de la VA des services marchands.

 

L’immobilier et l’hébergement-restauration pèsent respectivement 12% et 10% du CA, ainsi que 12% et 11 de la valeur ajoutée des services marchands.

 

Enfin, les services aux particuliers génèrent une valeur ajoutée de 2 Md€ (6% de la valeur ajoutée).  

 

Les unités de moins de 10 salariés génèrent 34% des ventes contre 22% dans l’ensemble de l’économie marchande, avec une taille moyenne de 2,1 salariés et un poids élevé des non-salariés (17,7% au lieu de 13,3  dans l’ensemble de l’économie marchande).  

 

En matière d’emploi salarié, les services se caractérisent par leur tonicité (+16% entre 2000 et 2014 contre moins de 1% dans l’ensemble du secteur marchand et -23% dans l’industrie); les secteurs les plus créateurs d’emploi sont la programmation informatique (+47%),  les services intellectuels aux entreprises comme les activités juridiques, ingénierie, publicité, etc. (+37%), mais aussi  la restauration (+29%).

10 métiers augmenteront beaucoup en effectifs entre 2012 et 2022  (ce qui est déjà le cas actuellement) : les aides à domicile (+159 000), les aides soignants (+103 000), les vendeurs (+100 000), les cadres administratifs et de gestion (+97 000), Les infirmiers et sages femmes (+92 000), les ingénieurs informatique et télécom (+90 000), les personnels d’étude recherche (+83 000), les commerciaux (+80 000), les techniciens comptables et  administratifs (+78 000), les professionnels des arts et spectacles (+72 000).

SOMMAIRE

S’implanter au Quebec

L’intérêt de cet article est de rappeler quelques principes simples pour s’implanter dans un pays étranger, et donc de prendre fortement en compte la culture locale.  

 

Chaque jour, il se félicite de son choix de vivre à Québec. « Le dynamisme économique et l’optimisme qui règne ici dans les affaires sont bien plus stimulants qu’en France,.. On y gagne tellement en qualité de vie … très appréciable aussi : le maillage de la ville, où tout le monde se connaît dans le numérique.”  

 

Quelques conseils pour s’implanter

1 S’implanter à Québec quand on vient de France, cela ne se résume pas à une simple ouverture de bureau. « C’est créer une nouvelle entreprise sur un autre continent, où les clients n’ont pas les mêmes besoins, »

2 Réseautez, partout et tout le temps !

3 Créez sur place une nouvelle culture d’entreprise : “La tentation des entreprises françaises est trop souvent d’ouvrir un bureau à Québec, en le confiant à un jeune en VIE (volontariat international en entreprise), chargé de dupliquer la culture de l’entreprise française,… au contraire, il faut “investir dans la main d’œuvre locale et recréer une nouvelle alchimie”.

4 On ne vend pas au Québec de la même manière qu’en France : le ton y est plus amical, plus direct, et surtout il ne faut pas avoir peur de parler d’argent et d’annoncer un prix, très vite. Les petites entreprises québécoises ont aussi plus de facilités à aller vers les grands groupes que les françaises. » Attention piège : le vocabulaire des affaires peut vous faire trébucher.

5 Faites-vous accompagner par des experts québécois.

6 Faites les bonnes démarches administratives au bon moment : mieux vaut tenter d’obtenir un véritable « permis de travail », qu’un permis vacances travail dont les français ont l’habitude.

7 viser le marché américain lorsqu’on est encore une très petite entreprise, c’est … illusoire et présomptueux.        

SOMMAIRE


  • S’implanter au Quebec
    Source : "Entreprendre au Québec : les sept conseils d'un Français installé sur place", Les Echos business du 7 avril 2016

Tout au long de la décennie 2000, la compétitivité de la France s’est dégradée; un rééquilibrage s’observe

Tout au long de la décennie 2000, la compétitivité de la France s’est dégradée, avec pour conséquences l’accumulation de déficits extérieurs et une augmentation de l’endettement extérieur net. Des mesures d’ampleur ont été mises en oeuvre en son nom, notamment le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et le Pacte de responsabilité (baisse du coût du travail de 6%).

Un rééquilibrage s’observe : nos parts de marché se sont stabilisées, le déficit commercial a diminué, l’écart de compétitivité-coût avec l’Allemagne, principal concurrent sur les marchés tiers, s’est réduit, et les entreprises reconstituent leurs marges. Pour autant, il n’est pas possible de dire que notre problème de compétitivité est désormais derrière nous : le rétablissement des coûts salariaux est à confirmer,  le secteur exportateur continue de souffrir d’un coût élevé des intrants non salariaux, en particulier des prix de l’immobilier et des services aux entreprises, la compétitivité hors prix des entreprises est insuffisante.  

 

Comment expliquer l’insuffisante performance qualité des exportations françaises ces quinze dernières années ?  La population active française accuse, par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE, un déficit systématique sur les différents indicateurs des compétences requises dans un cadre professionnel. Les enquêtes de l’OCDE révèlent une obsolescence rapide des compétences acquises lors de la formation initiale. L’accès à la formation continue bénéficie peu aux personnes dont les besoins sont les plus importants (en 2013, 36% de la population active adulte en bénéficie contre 50% en moyenne dans l’OCDE et 70% dans les pays nordiques. Alors que 56% des diplômés de l’enseignement supérieur y participent, contre 17% chez ceux qui n’ont atteint que le deuxième cycle.  

 

Les enquêtes sur la qualité du management et des pratiques organisationnelles au sein des entreprises révèlent un déficit important : l’indicateur synthétique du World Management Survey place la France assez loin des économies anglo-saxonnes, de l’Allemagne ou des économies nordiques; le retard est important dans ce qui influence  positivement la qualité du management (autonomie des salariés, encadrement des managers, organisation du travail…). En cause, la qualité du capital humain,  l’intensité insuffisante de la concurrence et des facteurs d’ordre culturel (rigidité de nos structures hiérarchiques).   

Un déficit d’entreprises de taille intermédiaire capables d’exporter (4 600, deux fois moins que l’Allemagne qui en recense 10 000, quand le Royaume-Uni en totalise 8 000.)  est une autre cause :  sur 3 millions d’entreprises, seules 125 000 exportent;  l’Italie en compte le double et l’Allemagne près de trois fois plus.  

 

Le moindre diffusion du numérique dans l’économie pourrait s’expliquer, là encore, par le déficit de compétences de la population active et la faiblesse du management

SOMMAIRE

L’e commerce, un secteur en forte progression qui touche aussi le commerce traditionnel

La CCI Paris Ile-de-France a mené une enquête auprès de 1 000 commerces franciliens en 2013, notamment sur leur usage d’internet. Il en ressort que, dans le cadre de leur activité, 73% d’entre eux utilisent internet (le taux atteint même 88% dans les commerces de 10 à 49 salariés). Au total, un commerçant francilien sur 2 déclare disposer d’un site web permettant de commercialiser leurs produits.  

 

Le commerce électronique regroupe deux types d’acteurs principaux : les pure players, qui ne disposent pas de magasins physiques et proposent leurs produits et/ou services exclusivement en ligne, et ceux qui complètent leurs magasins physiques par un service internet marchand. Mais la frontière entre ces acteurs tend à se réduire.  

 

Selon la Fevad, il existe en 2015 environ 182 000 sites marchands actifs en France, (en hausse de 16% en un an); 4% des sites réalisent plus de 1M€ de chiffre d’affaires annuel, et  captent 90 % du chiffre d’affaires de l’ensemble du marché. Toutefois, 88% des e commerçants ont de 1 à 5 emplois et 4% plus de 20 emplois.  

 

Les consommateurs français ont dépensé près de 65Md€ sur internet en 2015 (+14% en un an), dont 20% dans la période de Noël. 65% des ménages Français ont acheté en ligne, loin derrière le Royaume-Uni (81%) et l’Allemagne (73%), mais au-dessus de la moyenne européenne (53%). 

En moyenne, un cyber acteur réalise 23 transactions par an pour un montant de  1780€, Les intentions d’achat concernent avant tout les vêtements, accessoires, chaussures (pour 57% des cyber acheteurs), les produits culturels (52%), les voyages (43%) et les produits électroniques (42%). 49% des produits commandés sont livrés au domicile et 45% livrés en point relais; le « click & collect », n’est choisi que par 6% des clients.

 

Toutes les catégories d’âge sont aujourd’hui concernées par les achats en ligne, notamment les 18-34 ans (90% d’entre eux); les seniors, s’ils ont mis plus de temps à intégrer les évolutions des moyens et des possibilités de consommer, représente une part sans cesse grandissante.

Les cadres et professions libérales constituent la part la plus importante des cyber-acheteurs, (70% d’entre eux déclarent avoir consommé en ligne au cours de l’année écoulée, contre 30 à 60 % pour les autres catégories).  

 

Ce profil type du e-consommateur se retrouve plus fréquemment en Ile-de-France puisque 36% des cadres et professions libérales  (représentant près de 3 millions de personnes) sont localisés en Ile-de-France; de plus, les revenus salariaux sont en moyenne 26% plus élevés qu’en France.  

 

Dans ce contexte, qu’en est-il du commerce traditionnel et de ses magasins physiques ? Certains secteurs d’activités sont fortement concurrencés par le e-commerce et voient leur activité décliner, notamment le secteur culture loisirs et celui de l’habitat, dont le nombre de commerces physiques est en baisse de respectivement 12% et 21% depuis 10 ans dans la métropole; néanmoins, le secteur des agences de voyages, a connu une hausse de 11%,  alors qu’il constitue l’une des demandes les plus fortes sur internet. 

 

Dans l’ensemble, le nombre de commerces a augmenté de 2% lors des dix dernières années dans la région Ile-de-France. En 2015, 68% des clients en magasin se sont d’abord renseignés sur internet avant de concrétiser leurs achats; dans le même temps, 41% des acheteurs se sont déplacés dans un magasin avant d’acheter en ligne, généralement dans un magasin de la même enseigne; l’usage simultané se développe, puisque 53% des possesseurs de smartphones déclarent consulter des produits sur internet quand bien même ils sont déjà dans un magasin. Enfin, lors du retrait de marchandises en magasin suite à une commande en ligne, 35% des clients procèdent à un nouvel achat.

SOMMAIRE

Les 18-25 ans : ce quils disent de leur intégration dans la société

Enquête réalisée en ligne du 3 au 10 mars 2016. Échantillon de 600 personnes, représentatif des Français âgés de 18 à 25 ans. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e). Les chiffres Grand public sont issus d’une enquête réalisée en ligne du 8 au 10 mars 2016 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus (Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé-e).  

 

Spontanément, les jeunes associent la jeunesse française en 2016 à des dimensions négatives, et plus précisément au « chômage » et aux « difficultés » que peuvent rencontrer les jeunes ;  ils évoquent aussi les comportements liés au divertissement (fête, alcool), au rapport à autrui (irrespect, délinquance) ou aux avancées technologiques (connecté, réseaux sociaux); enfin, certains jeunes émettent spontanément des motifs « d’espoir » (dynamique, motivé).

Notons que leurs aînés partagent leurs représentations, bien que parmi eux le terme avenir supplante celui de chômage, même s’ils reconnaissent les difficultés auxquelles doivent faire face les jeunes.  

 

Interrogés sur leurs perspectives pour l’année à venir, près de 2 jeunes sur 3 indiquent aborder avec optimisme les 12 prochains mois; à plus long terme, les avis apparaissent davantage mitigés : 56% des 18-25 ans font part de leur optimisme pour les 10 prochaines années, et 50% pour les 2 prochaines décennies.

Notons que 38% se disent optimistes pour ces trois échéances à la fois, une opinion que l’on retrouve particulièrement chez les 22-25 ans (43%) et les plus diplômés (46%), contre 25% de jeunes faisant preuve de pessimisme aussi bien à court qu’à moyen et long terme.

Les jeunes estiment très majoritairement qu’il est aujourd’hui facile de rester en contact avec ses proches et ses amis (83%), de s’amuser (82%, et même 91% parmi les Franciliens) et de s’engager dans des associations (sportives ou culturelles d’abord, 81%, humanitaires ensuite, 74%); 54% estiment qu’il est facile de voyager et 38% de partager la même opinion à propos de l’engagement politique.  

 

28% estiment qu’il est facile de créer son entreprise et 16% de trouver un emploi (21% pour les diplômés Bac +2 et au-delà), Les Français dans leur ensemble se montrent légèrement plus positifs, considérant davantage chacune de ces possibilités comme facile, notamment  la création d’entreprise (28% contre 24%) et l’emploi (16% contre 7%).  

 

Les jeunes ne se distinguent que peu de l’ensemble des Français en ce qui concerne la confiance qu’ils accordent aux différents acteurs de la société française : confiance dans la famille (87%, contre 90% pour les Français), dans les artisans (82%, contre 81%), les médecins (81% contre 85%) et les scientifiques (77% contre 84%).

Les agents publics bénéficient eux aussi de la confiance d’une majorité de jeunes, qu’il s’agisse des militaires (77%), des enseignants (73%), des policiers (69%, mais moins que pour le Grand public, 76%), et dans une moindre mesure des juges (61%) et plus généralement des fonctionnaires (55%).

Ils se montrent plus divisés en ce qui concerne les militants associatifs (54%), les chefs d’entreprise (53%) et les syndicats de salariés (50%, soit 19 points de plus que le Grand public).

 

La défiance exprimée par l’ensemble des Français est partagée, mais plus modeste en ce qui concerne les responsables religieux (41% des jeunes contre 31% des Français), les journalistes (34%, contre 29%), les banquiers (33%, contre 23%) ou encore les responsables politiques (19%, contre 9%).  

 

Les jeunes sont 87% à affirmer se sentir intégrés au sein de leur famille, soit davantage qu’avec leurs amis (81%) ou sur les réseaux sociaux (75%).

En ce qui concerne le monde des études ou du travail, ils sont respectivement 74% et 61% à indiquer s’y sentir intégrés.

Au final, près des ¾ des jeunes affirment se sentir intégrés à la société française en général.

Toutefois seuls 38% des jeunes indiquent qu’ils s’estiment intégrés à l’ensemble des dimensions précédentes (jusqu’à 42% des 22-25 ans, 48% des jeunes ayant un diplôme supérieur à Bac +2).  

 

En ce qui concerne les nouvelles technologies, 87% estiment qu’elles permettent d’accéder à une information indépendante; pour 85%, elles sont utiles pour trouver un emploi (une opinion partagée par 90% des plus diplômés) et pour 80% elles permettent de faire de nouvelles connaissances (et même 84% parmi les 18-21 ans et 90% parmi les habitants de l’agglomération parisienne).

Dans une moindre mesure, les jeunes reconnaissent également aux nouvelles technologies la faculté de renforcer les liens avec leurs proches (68%, jusqu’à 75% des 22-25 ans et 82% de jeunes habitants dans l’agglomération parisienne) et de favoriser la solidarité (68%, ici encore, particulièrement parmi les plus diplômés : 79%).  

 

S’ils se montrent très majoritairement positifs quant à l’effet de la mondialisation sur la capacité à voyager (73%) ou pour faire de nouvelles rencontres (67%), les jeunes apparaissent bien plus partagés quant à son effet sur leur mode de vie (49% une bonne chose, 25% une mauvaise chose), sur leur capacité à trouver un emploi (45% contre 33%) et sur leur pouvoir d’achat (40% contre 36%), et seulement 23% une bonne chose en matière de sécurité (47% une mauvaise chose).  

 

93% d’entre eux estiment que la solidarité est une valeur importante (plus d’1 sur 2 très importante), mais seulement 38% affirment que les Français sont aujourd’hui solidaires entre eux;  ils considèrent bien davantage qu’ils le sont au sein de leur famille ou avec leurs proches (83%) que dans le monde professionnel (34%).  

 

47% estiment que la solidarité va s’affaiblir à l’avenir,  63% des jeunes affirment recevoir des aides financières de la part de leur famille (régulièrement pour un quart d’entre eux), 33% de la part d’institutions publiques, 19% de leurs amis et seulement 15% d’acteurs privés, comme les fondations; seuls 18% estiment devoir rembourser un prêt d’argent de la part d’un proche.

Si les jeunes affirment bénéficier de dons de la part de leurs proches, Ils déclarent également se muer en donateurs à leur tour, principalement envers leurs proches (63%), mais également pour soutenir financièrement le milieu associatif (41%); 45% affirment qu’il leur arrive de faire du bénévolat, et 38% qu’ils participent à des actions solidaires sur Internet; 17% affirment simultanément qu’il leur arrive d’effectuer les 4 actions ci-dessus (22% parmi les titulaires d’un diplôme supérieur à Bac +2), alors que 20% assument de n’en réaliser aucune (28% parmi les habitants de petites villes et 29% parmi les moins diplômés).

 

Tous types confondus, 43% des jeunes affirment faire ou avoir fait partie d’une association (et même 50% parmi les habitants de grandes villes et 55% parmi les titulaires d’un diplôme supérieur à Bac +2).

Les motivations de cet engagement sont diversifiées : possibilité de rencontrer de nouvelles personnes (46%, et même 54% des plus diplômés),  de favoriser la solidarité en général (41%, et même 51% des femmes engagées), de donner un sens à leur vie (33%) ou d’occuper son temps libre (29%), alors que 14% y voient un bon moyen de faciliter leur recherche d’emploi (19% des catégories populaires) ou de renforcer les liens avec leurs proches (6%, 10% parmi les 18-21 ans).

SOMMAIRE

La formation est un atout pour la personne formée, pour l’entreprise et pour la collectivité publique

L’accès à l’emploi et le niveau de rémunération sont fortement marqués par le niveau d’éducation, comme dans les autres pays de l’OCDE : la part des personnes en emploi dans la population des 25-64 ans s’élève en 2012 à 84% pour les diplômés de l’enseignement supérieur, à 74% pour les diplômés d’un second cycle du secondaire et à 55% pour ceux ayant un niveau de diplôme inférieur.

Le diplôme permet également d’obtenir une rémunération plus élevée. En 2010, selon l’enquête génération du Cereq, le salaire moyen net mensuel des jeunes sortis depuis 3 ans du système éducatif s’élève à 2 350€ pour les diplômés d’un doctorat contre environ 1 260€ pour les détenteurs d’un baccalauréat général et 1 160€ pour un individu non diplômé.

Au niveau individuel, sur l’ensemble du cycle de vie, les bénéfices économiques individuels de la formation initiale sont supérieurs à ses coûts : par exemple, en France, il est rentable d’investir pour obtenir un diplôme du supérieur dès lors que le financement peut être obtenu à un taux inférieur à 11,4%, une valeur dans la moyenne des principaux pays développés (il est de 15,4% aux USA, de 14,3% en Grande-Bretagne, de 13,4% en Allemagne, mais autour de 7% en Suède et aux pays-Bas)  

 

Les effets du taux de subventionnement public de l’éducation sur le taux de rendement privé sont difficiles à estimer : d’un côté, un subventionnement public élevé réduit les coûts directs supportés par les individus et augmente ce rendement; de l’autre, le financement public de l’éducation réduit le rendement privé de l’éducation, en raison de la progressivité du système socio-fiscal : les bénéficiaires de l’éducation étant également ceux qui perçoivent des rémunérations les plus élevées. En France, le gain salarial sur l’ensemble du cycle de vie s’élève pour les hommes à 321 500€; outre un salaire plus élevé, le diplôme réduit également le risque de chômage. Selon l’OCDE, la valeur de cette protection durant la vie active est estimée à 16 100€ en France.  

 

Par ailleurs, si les bénéfices de l’éducation sont liés au nombre d’années d’études, ils dépendent également de la qualité de l’offre éducative. En analysant les effets de la réforme du financement de l’éducation intervenue aux États-Unis à partir de la fin des années 1970, Jackson et al. (2016) montrent qu’une augmentation de 10% des dépenses d’éducation tout au long de la scolarité contribue à accroître en moyenne les salaires de 7,25%. En outre, les mesures éducatives ont en moyenne un rendement plus élevé lorsqu’elles sont dirigées vers les individus issus des milieux socio-économiques les plus défavorisés.  

 

L’investissement dans l’éducation a un impact positif sur les finances publiques à moyen terme : en France, 90% des dépenses de l’enseignement primaire et secondaire et 80% des dépenses d’enseignement supérieur sont financées par l’État ou les collectivités territoriales. Selon l’OCDE, ce coût pour les finances publiques est plus que compensé par les bénéfices générés à moyen terme. Le rendement du financement public d’un diplôme du supérieur par rapport à un diplôme du deuxième cycle du secondaire s’élèverait en 2010 en France à 8,7%; ce rendement positif est dû, d’une part, au surcroît de recettes fiscales et de cotisations sociales et, d’autre part, à la réduction des prestations sociales versées au titre de l’assurance chômage et de l’aide au logement.  

 

Les bénéfices tirés de la formation initiale peuvent être amplifiés par ceux de la formation continue, qui ne peut cependant compenser que partiellement les lacunes et disparités de formation initiale. L’ensemble des dépenses consacrées en France à la formation continue  représente près de 24 Mds€ en 2012 (31 Mds€ avec l’apprentissage), soit un peu plus de 1% du PIB, et sont financées pour moitié par les entreprises. En 2012 toujours, les demandeurs d’emploi (7% de la population totale des 15-64 ans) bénéficient de 14% des dépenses globales consacrées à la formation continue, à l’apprentissage et à l’insertion des jeunes; ces dépenses globales de formation bénéficient par ailleurs pour 42% aux actifs occupés du secteur privé et pour 19% aux agents du secteur public.  

 

La moitié des 25-64 ans a suivi une formation au cours de l’année, contre 39% des demandeurs d’emploi (même si ces derniers sont formés plus longtemps) et 57,6% des individus en emploi. Chez les actifs occupant un emploi, 66% des diplômés de niveau supérieur à bac +2 ont suivi au moins une formation continue dans l’année, contre 25% des personnes sans diplôme.

Comme les salariés, les chômeurs les moins diplômés sont ceux qui sont le plus confrontés à des difficultés d’accès à la formation; des chercheurs estiment que les salariés récupéreraient sous forme de salaires 30 à 50% des gains de productivité permis par la formation, alors que pour leemployeurs le premier objectif de la formation est de favoriser la flexibilité du travail (43%) et d’atteindre des objectifs plus élevés en matière de performance (15%).  

SOMMAIRE

Le numérique bouscule : la France n’est qu’au 11éme rang en Europe

  En moins de dix ans, le numérique a révolutionné notre accès à l’information, transformé notre vie quotidienne et bousculé les positions acquises dans plusieurs secteurs économiques comme le transport et le tourisme. Qu’en sera-t-il dans la décennie 2017-2027 ?

La France se classe  globalement en 11éme position derrière l’UE15 et au même niveau que l’UE 28, alors que les pays du nord sont dans les 1ères places (Danemark, Pays-Bas, Suède, Finlande) suivi notamment du Royaume-Uni et de l’Allemagne.  

 

Les entreprises pourraient transformer leur organisation et faire davantage appel à des compétences extérieures intégrées aux processus de production, conduisant à une entreprise étendue, associée à des écosystèmes locaux plus agiles, innovants, répondant à de nouveaux standards de personnalisation, offrant des services et des biens pensés pour les usages, et entrant en concurrence avec les industries traditionnelles.  

 

Cette transformation peut s’accompagner de manière plus disruptive avec la contribution volontaire des utilisateurs, assimilable à un travail gratuit fourni par les internautes. Les fractures importantes qu’ont provoquées Uber ou Airbnb dans leur secteur pourraient se reproduire dans d’autres où des rigidités actuelles, notamment réglementaires, freinent les innovations, comme les secteurs de la santé, de l’éducation, de la banque ou de l’assurance.  

 

Ces perspectives invitent à repenser notre modèle social fondé sur le salariat, qui cohabitera de plus en plus avec des nouvelles formes d’emploi, plus proches du statut d’indépendant. Aujourd’hui, l’intermédiation est souvent centralisée au sein de plateformes qui captent une partie significative de la valeur créée (vente de biens et services en ligne, taxi, hébergement…); Les commissions demandées actuellement vont de 3 à 30%, plus habituellement entre 8 et 25% (Kisskiss bankbank 8%,  Airbnb 9 à 15%, Blablacar 12%, Price minister 4 à 22%, Uber 20%…). 

Mais la forme que prendra l’intermédiation dans les années à venir reste incertaine; les développements technologiques pourraient favoriser l’essor de services fournis de façon plus décentralisée, de pair à pair, sans autorité centrale organisatrice, redonnant du pouvoir à la multitude d’internautes qui les utilise et les nourrit.  

 

Aujourd’hui, les données numériques, à caractère souvent personnel, sont essentiellement collectées et exploitées par des entreprises. Leur contrôle est alors transféré à un gestionnaire qui laisse peu de maîtrise aux personnes sur l’usage qui en est fait. Demain, ces données pourraient revenir davantage entre les mains des internautes, du fait de leurs exigences plus fortes, de la réglementation et du développement de nouveaux services intégrant par construction le respect de la vie privée. Par ailleurs, une démocratie numérique pourrait voir le jour; les citoyens se sont déjà saisis des outils numériques pour s’exprimer et se mobiliser, que ce soit par des pétitions en ligne ou via les réseaux sociaux. Les institutions publiques pourraient utiliser ces outils en faveur d’une démocratie plus participative, leur permettant de bénéficier, comme les entreprises privées, des contributions et initiatives de la multitude.  

 

Si les Français ont des pratiques du numérique plutôt au-dessus de la moyenne européenne dans leur vie quotidienne, les entreprises investissent cependant peu dans les compétences numériques de leurs employés; ceci étant, la part des salariés dont le rythme de travail est imposé par un contrôle ou un suivi informatisé, est passée de 25% en 2005 à 35% en 2013.  

SOMMAIRE

Pôles de compétitivité : une étude en cours dont les premiers résultats semblent positifs.

Dans le cadre de ses missions, France Stratégie mène un travail d’évaluation des effets des pôles de compétitivité au regard des objectifs qui leur ont été assignés. Cette note d’étape présente une synthèse d’une version préliminaire du travail en cours.  

 

71 pôles de compétitivité existent à ce jour; une enveloppe de 1,5Md€ au total, a été allouée sur la période 2009-2012, afin de financer des projets de recherche partènariaux, des exonérations de charges sur les postes de chercheurs au sein des entreprises ainsi que l’animation des pôles. 

A cette fin, a été mis en place en 2005 le fonds unique interministériel (FUI) qui vise à financer des projets de R&D. Une nouvelle phase de la politique des pôles a débuté en 2013; cette 3éme phase vise à transformer les projets de R&D réalisés dans le cadre des collaborations, en nouveaux procédés et produits introduits sur les marchés.  

 

Les résultats obtenus mettent en évidence un effet de levier des aides publiques; en effet, les entreprises des pôles accroissent l’autofinancement de leurs activités de R&D au-delà des aides publiques à la R&D perçues : lorsqu’une entreprise reçoit en moyenne 103 000€ d’aides publiques en 2012, elle accroît ses propres dépenses de recherche de 474 000€ la même année. Au total, les entreprises des pôles consacrent en moyenne 691 000€ de plus à leurs activités de R&D en 2012 que les entreprises restées hors des pôles. L’effet des pôles se fait ausi sentir sur l’embauche de personnels de R&D (en moyenne par entreprise, 2,5 personnes supplémentaires en 2007 et 6,5 personnes en 2012); autre effet,  le nombre de brevets déposés (en 2012, 2 brevets supplémentaires par entreprise).

 

  L’effet sur les dépenses autofinancées de R&D est en revanche plus tardif pour les ETI et les grandes entreprises mais il est plus important tant en niveau, que rapporté aux dépenses moyennes : en 2011, l’effet positif net sur l’autofinancement de la R&D des ETI et des grandes entreprises est de 1,7M€ (une hausse de 47% de l’autofinancement annuel moyen de la R&D) contre 246 000€ pour les PME (38% de l’autofinancement annuel moyen). Contrairement aux PME, les ETI et les grandes entreprises ne retirent aucun financement public supplémentaire de leur appartenance à un pôle.

SOMMAIRE

En 2015 Initiative France a reçu 49 050 porteurs de projet reçus; 16 080 entreprises ont été financées, avec un effet de levier de 7,3 (prêt bancaire).

En 2015,  les 227 plateformes du réseau Initiative France ont accompagné la création, la reprise ou la première croissance de 16 080 entreprises, soit 5,3% de la création d’entreprise totale en France (hors autoentreprises), permettant le maintien ou la création  de 40 738 emplois (+6% en un an), soit 2,5 le nombre moyen d’emplois par entreprise financée.

 

Le montant total des prêts sans intérêts ni garanties accordés aux entrepreneurs en 2015 est de 176,3 M€;  chaque euro de prêt d’honneur conduit à 7,3 € de prêts bancaires (l,082Md€).   Le taux de pérennité est de 88% après 3 ans d’existence, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale évaluée à 70%.

 

Par ailleurs, 49 050 porteurs de projets ont été accueillis en 2015; parmi eux, 23 000 ont été accompagnés pour finaliser leur projet (de la création d’un commerce en zone rurale à la start-up innovante en passant par les projets de reprise ou de première croissance). 

9000 entrepreneurs et entrepreneures sont en cours de parrainage.  

 

En 2015, 5 224 projets de reprise ont été soutenus soit 32% des financements du réseau. se maintenant au même niveau malgré la forte baisse des reprises de fonds de commerce (-12%) constatée en 2015 au Bodacc; ces reprises  maintiennent en moyenne 1,9 emploi et en créent 1,3 en plus.  

 

Par ailleurs, 946 entreprises ont été accompagnées fans le cadre d’un prêt d’honneur spécifique pour leur première croissance conduisant en moyenne à 1,5 emploi supplémentaire.  

 

575 entreprises innovantes ont été créées avec le soutien du réseau; 205 ont été financées par une des 6 plateformes Initiative spécialisées en innovation (avec une perspective de 5 emplois créés); les 370 autres, soutenues par les plateformes locales ont souvent bénéficié d’un prêt d’honneur complémentaire issu d’un fonds régional Innovation, pour permettre l’amorçage.

Et, parce que l’innovation n’est pas que technologique, 115 entreprises ont bénéficié d’un appui supplémentaire avec le nouveau prêt d’honneur « Initiative Remarquable». Pouvant aller jusqu’à 25 000€, complétant le prêt de la plateforme locale pour les entrepreneurs qui s’impliquent dans la responsabilité sociétale, la création d’emplois ou la solidarité au centre du modèle économique de leur entreprise; ces entreprises ont créé 474 emplois, en équivalent temps plein (ETP) en 2015, soit plus de 4 ETP par entreprise. Elles prévoient d’en créer 680 en 2016 et 875 en 2017.  

 

Parmi ces nouveaux entrepreneurs se trouvent les plus fragilisées sur le marché de l’emploi à l’image des femmes (38% soit 6 504 femmes pour 6 100 entreprises), des jeunes (24%, soit 4 600 de moins de 30 ans) et des seniors (25%, soit 4 814 de plus de 45 ans). 59% étaient demandeurs d’emploi (au total 11 000 dont 3 230 à la recherche d’un emploi depuis plus d’un an).

SOMMAIRE

1,3 million d’associations, 12% d’employeurs, 104 Md€ de recettes, et une équivalence temps plein des bénévoles de 467 000 emplois

L’enquête Associations a été réalisée par l’Insee fin 2014 ;  Il s’agit de la première enquête de la statistique publique couvrant l’ensemble du monde associatif.  Le questionnaire a été envoyé à 34 400 associations implantées en France .  

 

En 2013, la France compte 1,3 million d’associations actives; près de la moitié interviennent dans le domaine du sport (24%) ou des loisirs (22%), proches en importance des associations culturelles (18%), puis de la défense de causes, de droits ou d’intérêts (17%).

88% des associations s’appuient uniquement sur des bénévoles, alors que 12% sont aussi employeurs (161 000), notamment dans le secteur de l’hébergement social ou médico-social, où les associations de 10 salariés ou plus y sont surreprésentées (70% dans l’hébergement  social ou médico-social et 46% dans l’action sociale contre 19% en moyenne) . La moitié des emplois des associations, quand i y a emploi salarié, est à temps partiel (70% dans les domaines du sport et de la culture), 

Au total, le volume du travail salarié dans les associations représenterait environ 7% de l’emploi salarié en équivalent temps plein des secteurs marchands et non marchands.  

 

Le nombre d’heures bénévoles correspondrait à 467 000 emplois en équivalent temps dans les associations non employeuses et 213 000 dans les associations employeuses, soit 15% du volume de travail des salariés de ces dernières.

Outre leurs propres salariés, les associations font intervenir d’autres professionnels : 4% des associations employeurs recourent à des intérimaires ou des volontaires du service civique, 17% à d’autres travailleurs (notamment des stagiaires) et 13% bénéficient de personnels mis à disposition par d’autres organismes publics ou privés (dans 80% des cas, il s’agit d’associations d’enseignement et de formation) .

Le volume de travail de l’ensemble de ces intervenants est estimé à 5% de celui des salariés directement rémunérés par les associations. Au total, le volume du travail salarié dans les associations représenterait environ 7% de l’emploi salarié en équivalent temps plein des secteurs marchands et non marchands.  

 

En 2013,  le nombre de participations bénévoles s’élève à 23 millions, dont 21% dans les associations employeurs, un même bénévole pouvant participer à l’activité de plusieurs associations. Le nombre d’heures bénévoles correspondrait à 467 000 emplois en équivalent temps plein dans les associations non employeuses et 213 000 dans les associations employeurs, soit 15% du volume de travail des salariés de ces dernières.  

Plusieurs modes de fonctionnements se dégagent: 

  • Les associations sportives,, de loisirs, culturelles et de défense des droits s’appuient essentiellement sur le bénévolat, peu sur des salariés
  • Le domaine de l’enseignement, la formation et la recherche non médicale : 6% des associations mobilise à lui seul 12% des heures des salariés du monde associatif, ainsi qu’un volume important de travail mis à disposition par d’autres organismes
  • La santé, la gestion de service économique et de développement local s’appuient moins sur le bénévolat, et davantage sur des salariés
  • Enfin, l’action sociale, humanitaire ou caritative et l’hébergement social ou médico-social se concentrent dans un petit nombre d’associations mais concernent plus de la moitié des heures des salariés du monde associatif.

  90% des ressources financières sont concentrées dans les associations employeuses : les ressources courantes du secteur associatif s’élèvent à 104Md€ en 2013, dont 94Md€ pour les associations employeurs que sont l’hébergement social ou médico-social, la santé et l’action sociale, caritative ou humanitaire; elles représentent 50% du budget de ces associations; leur premier mode de financement provient de recettes d’activités publiques (respectivement 61%, 47% et 36%).

Le budget des associations de formation constitue quant à lui 14% du total, dont 45% résulte de recettes d’activités privées.

La moitié des ressources des associations culturelles sont des subventions publiques, alors que plus de la moitié du budget des associations de gestion de services économiques et de développement local et des associations de loisirs est constituée de recettes d’activités privées.

Enfin les deux premiers financements des associations de sport et de défense de causes, de droits ou d’intérêts sont les recettes d’activités privées et les cotisations de leurs adhérents ; ces dernières représentent chacune environ 30% de leurs ressources.

 

Les structures budgétaires diffèrent fortement selon que l’association est employeur ou non :  les association employeurs encaissent de “leurs clients'” 63% de leurs recettes, contre 37% pour les non employeurs; elles reçoivent aussi un peu plus de subventions et de dons ou apports de mécénat (22% contre 19), par contre les associations non ou peu employeurs bénéficient nettement plus des cotisations des adhérents (35% contre 8).

 

42% des associations interviennent principalement au niveau local (immeuble, quartier, commune), tandis que 27% le font à l’échelle intercommunale, 14% au niveau départemental et seulement 17% à un niveau régional ou au-delà. Ceci étant 35% des associations ont des liens, formalisés ou non, avec d’autres associations (51% pour les employeurs).

SOMMAIRE