Archives mensuelles : mars 2016

Guides

  • « Guide du créateur en franchise », Fédération Française de la Franchise et APCE, non daté
  • « Le guide du crédit d’impôt recherche 2016 », ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, non daté
  • « Liste des associations de consommateurs », INC, janvier
  • « Guide de l’utilisateur pour la définition des PME », Commission Européenne, non daté

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentés

« Les pôles de compétitivité : 10 ans au service de l’innovation. Découvrez aujourd’hui les objets de demain », le catalogue des 71 pôles, ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, non daté
« Rapport d’activité du Conseil National du Numérique 2015 », CNNum, février
« La prévention des risques professionnels : les mesures mises en œuvre par les employeurs publics et privés », Dares Analyses N°013, mars
« Les emplois du privé rémunérés sur la base du Smic », Dares Analyses, N°014, mars
« Portrait statistique des principales conventions collectives de branche », Dares résultats N°016, mars
« Observatoires des secteurs de la Communication graphique ; Données chiffrées, édition 2015 [Données 2014] »
« Autocars interurbains : un bilan après 6 mois d’ouverture », France Stratégie, la Note d’Analyse N°44, février
« Les associations de consommateurs : rôles et missions », INC, 2016
« 3 000 entreprises au cœur de l’économie françaises », les entreprises françaises les plus importantes, Insee Focus N° 56, mars
« Femmes et hommes : regards régionaux sur l’égalité », Insee Première N° 1585, mars
« Les relations entre les entreprises et la recherche publique : lever des obstacles à l’innovation en France », ministère de l’économie, de l’industrie et du numérique N°2014/19/CGE/SG, octobre 2015
« SME Barometer : Internal demand pushes SMEs ahead of EU recovery », press release de l’UEAPME, 14 mars

SOMMAIRE

Le travail indépendant a connu une chute dans les années 80, avant de se développer fortement dans les années 2000, au point d’interroger sur des nouvelles formes de travail plus confuses entre travail indépendant et salariat

À quoi ressemblera le travail demain ? Serons-nous tous entrepreneurs nomades ?

 

« Depuis les années 1980, la mondialisation, la fragmentation des chaînes de valeur, l’externalisation, le changement technologique et la montée du taux d’activité des femmes ont profondément transformé l’emploi et le travail. L’économie s’est tertiarisée ; les qualifications se sont polarisées, le salariat s’est précarisé, la polyactivité s’est développée, le travail indépendant a cessé de reculer, le morcellement des parcours s’est accentué (changements de statut, passages plus fréquents par le chômage). Les frontières ont eu tendance à se brouiller : la distinction entre salariés et indépendants est devenue floue, l’entreprise « étendue », les lieux et le temps de travail flexibles. Les nouvelles vagues de technologie, notamment numériques, et les nouveaux modèles d’affaires nés des plateformes, sont susceptibles d’amplifier des phénomènes déjà anciens, voire d’en modifier plus radicalement la nature. »

 

Les contrats courts et la précarisation de l’emploi sont ainsi très concentrés sur certaines catégories de travailleurs (jeunes, femmes, peu qualifiés), sur certaines activités particulièrement saisonnières (hôtellerie restauration) ou à fort turn over (services d’aide et de soin, distribution)… ; plus largement, la transformation en cours de l’économie va-t-elle emporter une domination du droit commercial sur le droit du travail et une extension de l’intermittence des parcours ? «

 

Pour tenter de réduire les incertitudes sur l’ampleur des transformations passées et à venir, il est nécessaire d’adopter une approche différenciée par secteur et par métier plutôt que d’essayer d’envisager une projection globale…notamment les métiers et les secteurs où se concentrent à la fois le travail indépendant et les formes atypiques d’emploi. »

Le développement de l’économie numérique et notamment des plateformes brouille les frontières mêmes du travail et pose la question de la délimitation entre activité professionnelle et non-professionnelle ; le développement du travail « à distance » remet lui aussi en cause des éléments structurels de la définition du salariat. »

 

Historiquement, le développement du salariat correspond au recul de l’agriculture et des petits commerçants, mais le salariat se précarise depuis les années 1980 : entre 2000 et 2012, le nombre de contrats à durée limitée (CDD et intérim) dans les intentions d’embauches a quasi doublé, alors que la durée moyenne de ces contrats s’est réduite. Les enquêtes Conditions de travail manifestent un sentiment grandissant d’insécurité économique : 17% des salariés interrogés en 2013 craignaient de perdre leur emploi dans l’année à venir, alors qu’ils n’étaient que 11% en 2005.

 

Le renouveau du travail indépendant au début des années 2000 :

Leur nombre a même augmenté plus vite que celui des salariés entre 2001 et 2008 (+ 0,8% par an, contre+ 0,5%), avant la crise économique et avant la mise en place du statut d’autoentrepreneur, alors que près de 2,2 millions d’emploi non-salariés avaient été détruits entre 1970 et 2000 (dont 1,8 million uniquement dans l’agriculture), tandis que l’emploi salarié augmentait de 6,4 millions.

Cette hausse des indépendants est particulièrement forte dans les services aux entreprises et dans les services aux particuliers, certains secteurs bénéficiant surtout du succès du statut d’autoentrepreneurs. « On peut se demander si on n’assiste pas également dans le même temps à une certaine précarisation de cette population », notamment du côté autoentrepreneurs ; la distribution des revenus annualisés est plus inégalitaire chez les indépendants.

 

Malgré cette croissance de l’emploi indépendant, le travail salarié demeure majoritaire puisque sur dix personnes actuellement en emploi, près de neuf travaillent principalement comme salariée d’une entreprise.

Ce renouveau du travail indépendant est par ailleurs partagé par trois autres pays européens, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

 

Parallèlement à la précarisation du salariat et au renouveau du travail indépendant, se développent, en effet, depuis de nombreuses années, des relations de travail triangulaires (relation tripartite entre un salarié, un employeur de droit et une entreprise utilisatrice chez qui le salarié réalise le travail pour lequel il est rémunéré), à travers notamment l’essor de l’intérim.

 

Au-delà du développement des formes précaires du salariat et des relations triangulaires d’emploi, s’ajoutent, à la frontière du salariat et du travail indépendant, de « nouvelles » formes d’emploi qui questionnent la pertinence de cette frontière, et son critère de délimitation qu’est le lien de subordination juridique. Dans un contexte d’autonomisation d’une partie des salariés (en particulier les cadres), de la fixation d’obligations de résultats plutôt que de moyens, de fonctionnement en réseau et de travail nomade, de dépendance économique accrue d’une partie des travailleurs indépendants, certaines activités salariées peuvent être régies par des logiques de prestation de services et, inversement, certaines tâches peuvent être externalisées à des personnes non salariées avec néanmoins le maintien de liens de subordination entre les deux parties.

 

La législation prévoit également des statuts hybrides de non-salariés mais auxquels s’appliquent certaines dispositions du code du travail : par exemple les gérants non-salariés de succursales de commerce de détail alimentaire ; dans d’autres cas a contrario, certaines formes de travail sont considérées comme indépendantes bien qu’en pratique l’activité s’exerce de façon relativement encadrée par le donneur d’ordres. Cette question de la délimitation entre salariat et travail indépendant se pose de façon renouvelée avec le développement de l’auto entreprenariat (par exemple dans des cas d’anciens salariés à qui il a été demandé de changer de statut tout en restant sous l’autorité du même employeur) et le développement des plateformes numériques.

SOMMAIRE

Les chômeurs sans aucun emploi (catégorie A) ont connu la plus forte hausse chez les 50 ans et plus (+8,1%), nettement moins chez les 25-49 ans (+1,1%) contre une diminution chez les moins de 25 ans de 4,5%

Fin février 2016, en France métropolitaine, parmi les personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), 3 591 000 sont sans emploi (catégorie A) et 1 871 800 exercent une activité réduite (catégories B, C), soit au total 5 462 800 personnes.

En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente de 1,1% (+38 400) sur un mois ; il progresse de 0,6% (+21 400) sur trois mois et de 2,5% sur un an.

Catégorie A

Hommes

Femmes

 

moins de 25 ans

25-49 ans

50 ans et +

moins de 25 ans

25-49 ans

50 ans et +

Février 2016

277 300

1 132 400

896 800

239 600

1 044 900

424 500

Répartition

14,7

60,2

25,1

14,0

61,1

24,8

% évolution sur un an

-4,7

1,1

7,1

-4,1

3,4

9,1

Sur un mois, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie B (activité réduite courte, entre 20 et 78 heures par mois) diminue de 0,4% sur un mois, mais augmente de 3% sur un an, et celui des demandeurs d’emploi en catégorie C (activité réduite longue, 79 heures et plus) de 2,7%  et de 7,9% sur un an.

Au total des catégories A, B et C, les chômeurs inscrits depuis un an ou plus sont 45,5% ; ce sont eux qui connaissent des hausses contrairement aux chômeurs de moins de 6 mois :

Catégories A, B, C

Moins de 3 mois

de 3 à moins de 6 mois

de 6 mois à moins de 12 mois

de 1 an à moins de 2 ans

DE 2 ans à moins de 3 ans

3 ans et plus

Répartition

20,6

14,6

19,3

20,6

9,8

15,1

Evol sur un an en %

-1,2

-1,3

2,3

6,9

3,9

14,1

Enfin 696 200 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi, parce que non immédiatement disponibles et sans emploi (en catégorie D, 273 500, par exemple formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie), soit pourvues d’un emploi (catégorie E, 422 700, par exemple créations d’entreprise, contrats aidés) ; sur un mois, le nombre d’inscrits en catégorie D est stable (-1,5% sur trois mois) ; le nombre d’inscrits en catégorie E augmente de 0,2% (+0,8% sur trois mois).

Fin décembre 2015, en France métropolitaine, 3 139 100 personnes inscrites à Pôle emploi ou dispensées de recherche d’emploi (DRE) sont indemnisées au titre du chômage (en baisse de 0,3% sur un mois, mais en hausse de 3,4% sur un an) : 84% au titre de l’assurance chômage, 15,2% par l’état (allocation de solidarité…) et 1% par Pôle Emploi au titre d’une formation.

Les entrées à Pôle Emploi sont d’abord le fait de rupture de CDI (dont rupture conventionnelle) pour 43,6%, puis de fin de CDD ou de mission d’intérim (27,4%), peu de démission (2,6%) ou de licenciement économique (2,6%).

Les sorties de Pôle Emploi sont d’abord le fait de défait d’actualisation (43,5%), de reprise d’emploi déclarée (20%), d’entrée en stage (9,4%), d’arrêt de recherche de travail pour maladie, retraite, maternité (7,9%).

SOMMAIRE

Sur un an, 82 300 emplois ont été créés dans les secteurs principalement marchands (+0,5 %) et 19 900 dans le secteur non marchand, soit + 102 100 emplois au total

« L’emploi intérimaire poursuit sa hausse au 4e trimestre 2015 », Dares indicateurs, N018, mars

Au 4éme trimestre 2015, l’emploi augmente dans les secteurs marchands non agricoles (+31 800, soit

+0,2%), après une légère hausse au trimestre précédent (+12 900, soit +0,1%) ;  mais hors intérim, l’emploi ne s’accroît que de 12 900 (après -4 400 au 3éme trimestre) ; l’emploi croit dans l’intérim (+18 900 emplois, soit 3,3%, après +17 400 au 3éme trimestre) ; par contre il recule encore dans l’industrie (-8 400, soit -0,3% contre -12 500 au 3éme trimestre), et la construction (-6 600 contre  -8 800).

En 2015, sur les 17,960 millions d’emplois (hors agriculture et emplois publics), 89% sont le fait du secteur marchand et 11% du secteur non marchand ; la progression a été de 0,5%, dont 0,5% pour le secteur marchand (+82 300 emplois) et 1% pour le secteur non marchand (+19 900 emplois).

Les évolutions sont par activité : la plus forte et de loin dans l’intérim (+9,4%), contre 0,2 à 2% pour les autres secteurs hors la construction (-2,6%) et l’industrie (-1,2%), qui a toutefois connu une progression dans l’industrie agroalimentaire (14 000 en plus soit +0,3%) où l’on trouve aussi notamment les boulangeries/pâtisseries et charcuteries :

En milliers

Intérim

Autres services aux entreprises

Commerce

Services non marchands

HCR

Evolution en 2015 en nombre de salariés

50,6

42,3

24,5

19,9

19,4

Effectif salarié fin 2015

586,2

3 183,8

3 023,9

2 012,7

1 006,7

Evolution positive 2015/2014 en %

9,4

1,3

0,8

1,0

2,0

 

Services Financiers

Services aux ménages

Transports

Construction

Industrie

Evolution en 2015 en nombre de salariés

9,3

4,0

3,3

-35,5

-37,7

Effectif salarié fin 2015

854,8

1 283,9

1 340,8

1 313,4

3 120,6

Evolution positive 2015/2014 en %

1,1

0,3

0,2

-2,6

-1,2

SOMMAIRE

DGCCRF, 67 305 réclamations reçues en 2015

Les chiffres clés 2015

La DGCCRF agit en faveur du respect des règles de la concurrence, de la protection économique des consommateurs, de la sécurité et de la conformité des produits et des services.

 

– Les contrôles : 575 200 vérifications,  119 200 établissements contrôlés, 294 000 analyses réalisées et 10 450 sites internet contrôlés (notamment porté sur les sites dits d’économie collaborative et les réseaux sociaux et sur la présence de faux avis de consommateurs ; le taux d’anomalies constaté est de 32%).

– Les suites des actions de la DGCCRF : 115 830 manquements constatés, 84 068 avertissements,

13 897 procès-verbaux, 17 701 mesures de police administrative, 88 saisies, 2 914 transactions (dont 110 dossiers pour un montant de 964 450 €, 1 671 amendes administratives.

 

67 305 réclamations reçues en 2015 (36% par téléphone, 34% par mail, 25% par courrier et 5% en visite dans les services). Elles concernent :

Produits non alimentaires Immobilier logement BTP Communicationtéléphone Banques assurances Tourisme Transports Produits alimentaires Autres
30% 19 14 7 6 6 6 12

Produits non-alimentaires 631 alertes, 528 ayant une origine nationale, dont 27% ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne (jouets, appareils électriques, cosmétiques)

Produits alimentaires 536 alertes, 394 ayant une origine nationale dont 5% ont concerné d’autres États membres de l’Union européenne (produits végétaux ou d’origine végétale, compléments alimentaires, aliments pour animaux).

SOMMAIRE

Les 2/3 de la population Française appartiennent aux classes moyennes, contre 51% aux USA, manifestant une plus grande égalité de revenus qu’aux USA

La classe moyenne est définie comme l’ensemble des personnes dont le revenu (après prestations sociales et avant impôts) est compris entre deux tiers et deux fois le revenu médian

 

67,4% de la population Française a un revenu qui la classe dans la classe moyenne, en légère baisse au regard de 1996 (68,9%), plus que pour les USA (50,6% et en baisse également au regard de 1996, 54,2%) ; aux USA on est, en 2012, soit plus riche qu’en France (20,3% contre 10,5), soit plus pauvre (29,1% contre 22) qu’en France.

 

La classe à hauts revenus détient près de la moitié des revenus (47,3%) aux États-Unis en 2012, contre 28,5% en France ; entre 1996 et 2012 ; celle-ci est passée de 42,3 à 47,3% aux USA et de 24,6% à 28,5 en France ; la classe moyenne détient 43,7% des revenus aux USA, en baisse au regard de 1996 (48,5%), contre 62,7% en France, en baisse plus légère au regard de 1996 (66,5%).

 

La probabilité d’appartenir à la classe moyenne varie très peu avec l’âge en France, alors qu’elle varie beaucoup plus fortement entre classes d’âge aux États-Unis ; le groupe le moins bien loti n’est pas le même dans les deux pays : en France, ce sont les 18-29 ans et aux États-Unis, les 65 ans et plus ; à l’opposé, la tranche d’âge la mieux lotie est celle des 45-64 ans (dans les deux pays), du fait d’une bonne insertion sur le marché du travail et du cumul des revenus du travail et du patrimoine.

 

Pour tous les groupes d’âge, les évolutions entre 1996 et 2012 sont nettement plus fortes aux États-Unis qu’en France.

Le niveau d’éducation est dans les deux pays un déterminant majeur du niveau de revenu, mais il pèse beaucoup plus lourdement aux États-Unis ; la probabilité d’appartenir à la classe des bas revenus est nettement plus forte aux États-Unis pour les personnes ayant un niveau d’éducation inférieur au Bac (58,7% aux États-Unis contre 25,2% en France) et dans une moindre mesure, pour un niveau Bac (35,9% aux États-Unis contre 17,2% en France).

La probabilité d’appartenir à la classe des hauts revenus est restée relativement stable pour tous les niveaux d’éducation aux États-Unis, alors qu’elle a diminué en France (pour les Bac+3, 30% contre 40). L’OCDE montre que le rendement de l’éducation est supérieur aux États-Unis, garantissant des revenus relativement plus importants pour les personnes titulaires d’un Bac + 3 ; de plus, entre 1994 et 2001, le taux de rendement de l’éducation pour les hommes a eu tendance à s’affaiblir en France alors qu’il a progressé aux États-Unis.

 

En France comme aux États-Unis, les personnes mariées sans enfants à la maison sont dans une situation plus favorable (probabilité plus forte d’appartenir aux hauts revenus, plus faible d’appartenir aux bas revenus) que les personnes mariées avec enfants, et surtout que les personnes non mariées (qu’elles aient ou non des enfants). L’évolution aux États-Unis est proche de celle connue en France, même si elle est moins uniforme et les variations plus importantes. Les personnes non mariées ont été perdantes dans les deux pays, davantage en France, notamment pour les familles monoparentales.

 

En France et aux États-Unis, les personnes étrangères ont une probabilité plus forte d’appartenir à la classe des bas revenus que les personnes nées dans ces deux pays,  particulièrement en France où il l’écart atteint 17,2 points, contre 12,4 points aux États-Unis ; l’écart d’accès à la classe des hauts revenus est relativement plus faible en France qu’aux États-Unis. Les personnes immigrées ont un taux de chômage plus important que la population française alors qu’il n’y a pas de différences aux États-Unis. L’évolution de la situation des personnes qui sont nées dans le pays est proche.

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5 points sont le socle de l’accélérateur Numa

Crée en 2011, Numa s’appelait alors « le camping », dispose de 35 salariés sur Paris, avec un chiffre d’affaires 2015 de 3,5M€ (prévision 2016 de 6M€) ; Numa a accompagné 104 start up  (taux de survie à 5 ans de 83%), avec 150 mentors et experts ; Numa a levé près d’1M€ en crowdequity et 4M€ auprès d’investisseurs privés.

 

Numa met à disposition des espaces à louer, sur un mode communautaire, et propose aux grandes entreprises des pistes d’innovation numérique ; son programme « d’accélération », pour gagner du temps, s’appuie sur 5 mots-clés :

Agilité et “pas de côté” : les entrepreneurs doivent être capables de se réinventer constamment, quitte à changer leur fusil d’épaule et à modifier leur projet, même s’ils ont travaillé dessus depuis des mois.

– Maïeutique : un accouchement du concept par une série de questionnements qui remettent en jeu l’idée initiale et la font évoluer ; après 4 mois, ils font la démonstration de leur business auprès de partenaires lors d’un “Demo Day” ; 7 mois plus tard, chaque start-up arrive à lever en moyenne 500.000€.

Franchises étrangères pour enrichissement mutuel : à Moscou, Casablanca, Bangalore et bientôt Barcelone

Sélection : en 2015, 650 start-up ont déposé leur dossier, un jury de 100 experts membres a procédé à la sélection ; au final, une vingtaine.

Tutoriels : pour les aider dans leur accélération, Numa prend, pendant quatre mois, 5% du capital de chacune des start-up accompagnées ; à leur sortie du programme, ils seront suivis… grâce aux réseaux qu’ils se seront constitués en France et à l’international.

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Le programme Cap’tronic

Ce dispositif public aide les entreprises françaises de moins de 500 salariés à innover en intégrant dans leurs produits de l’électronique et/ou du logiciel embarqué. Il est mené par l’association Jessica France, créée par le CEA et Bpifrance ; il s’appuie sur un réseau de 24 experts répartis sur tout le territoire qui interviennent sur toutes phases de projet (de l’étude de la pertinence de l’innovation jusqu’au suivi de sa réalisation, en passant par le choix des bons prestataires et de la recherche de financement).

Le logiciel embarqué, moteur de la numérisation des produits, reste sans surprise le sujet le plus suivi (35%) lors des séminaires. Il est suivi par le thème de communication sans fil (29%), objet d’une forte demande du fait de l’essor des objets connectés et de protocoles de connectivité à longue distance et bas débit comme Sigfox ou LoRa. Suivent ensuite les capteurs (25%), la gestion de projet (20 %) et la conformité aux normes et aux réglementations (17%) notamment concernant le marquage CE et la compatibilité électromagnétique (CEM).

Ont été accompagnées 3 500 PME en 2015, sous la forme de sensibilisation à travers des formations et séminaires pour 2 400 PME et d’intervention d’expert pour 750 PME.

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  • Le programme Cap’tronic
    Source : « Cap’Tronic a aidé 3 500 PME à innover par le numérique en 2015 », Usine Digitale, mars 2016

Comment réussir le partenariat entre grandes et petites entreprises ?

Méthodologie :

50 entretiens approfondis auprès d’une quarantaine de grandes entreprises françaises et groupes internationaux implantés en France

Un sondage Opinion Way auprès d’un échantillon de 126 fondateurs ou dirigeants de jeunes entreprises qui ont eu ou qui ont des relations partenariales avec les grandes entreprises

15 entretiens approfondis avec les représentants de l’écosystème : jeunes entreprises, fonds d’investissement, incubateurs et pouvoirs publics

6 ateliers de réflexion sur deux jours réunissant 20 représentants des grandes entreprises et 40 représentants des jeunes entreprises

 

En 2016 toutes les grandes entreprises françaises du CAC 40 ont des partenariats avec les jeunes entreprises,  issues d’un large éventail de secteurs d’activité :

investisseur : 44% des entreprises du CAC 40 dans la prise de participation directe dans le capital,  59% en venture capital (développement d’une branche d’activité dédiée de Venture Capital ou participation à un fonds de Venture Capital),

 – partenaire : 48% en partenariat commerciaux dédiés (Développement d’une relation client-fournisseur, développement et/ou commercialisation d’une offre commune), 48% en incubateurs, accélérateurs ou labs

  parrain : 93% en événements et prix, 44% en transition vers l’entrepreneuriat ou essaimage (Initiatives qui accompagnent les collaborateurs des grandes entreprises dans leur transition vers des projets entrepreneuriaux), 70% en fondations et mécénat, 15% en initiatives RH (créant des liens entre collaborateurs des grandes entreprises et des jeunes entreprises)

 

Ces différents types d’alliances servent des objectifs multiples pour la grande entreprise : développement business, veille technologique, transformation culturelle, communication/ notoriété, investissement ou d’impact sociétal ; la plupart des entreprises testent encore les différents types de partenariats pour trouver ceux qui correspondent au mieux à leurs objectifs.

 

Du côté de la jeune entreprise, ces partenariats ont plusieurs buts comme le financement, l’accès à de nouveaux marchés, le gain de notoriété et/ou l’accès à une expertise.

 

La majorité des initiatives en place aujourd’hui n’existaient pas il y a 3 à 5 ans ;  en 2010, moins d’un tiers des entreprises du CAC 40 avait mis en place des initiatives spécifiquement dédiées aux jeunes entreprises (hors relations classiques de client-fournisseur ou prise de participation) ; elles le font toutes aujourd’hui ;  les grandes entreprises déclarent vouloir augmenter le nombre et l’intensité de ces partenariats.

 

Les grandes entreprises françaises sont devancées par leurs homologues américains dans les démarches de coopération avec les jeunes entreprises :

– Sur les 40 plus grandes capitalisations boursières des deux pays, le nombre d’entreprises qui ont des fonds de Corporate Venture en propre est plus de deux fois supérieur aux Etats-Unis qu’en France (25 contre 55%)

– L’écart est un peu moindre (1,4 fois supérieur aux Etats-Unis) quand on compare le nombre de grandes entreprises ayant lancé des incubateurs ou des accélérateurs en propre (43 contre 60%).

– Plus globalement, les montants d’investissements du Corporate Venture sont 24 fois plus élevés aux Etats-Unis qu’en France (6,9 contre 0,3Md€ en 2015) pour un PIB seulement 7 fois supérieur (0,3 contre 6,9Md€).

 

3 grandes catégories de grandes entreprises en France dans ce champ :

Les attentistes avec une approche opportuniste (35% des grandes entreprises) ; elles testent les différentes possibilités de partenariats  et rejoignent des dispositifs partagés avec d’autres grandes entreprises (incubateurs ou fonds de Venture Capital) afin de mutualiser les ressources et de partager les risques.

Les exploratrices (50%) se sont fixés un cap et commencent à structurer leur approche (évaluation des opportunités et des enjeux que de telles alliances peuvent engendrer) ; elles développent des procédures et des outils pour optimiser ces interactions.

Les expertes (15%) poursuivant une approche structurée et complète qui s’inscrit dans la stratégie d’entreprise, avec des outils définis et un accompagnement durable ; les alliances lancées bénéficient d’un soutien fort du management et d’une visibilité et promotion marquante en interne et en externe :

 

Experte

Exploratrice

Attentiste

Répartition

15%

50%

35%

Investisseur

* * *

**

*

Partenaire

* * *

***

**

Experte

* * *

***

***

 

 

 

 

 

 

 

 

Interrogées pour savoir si les jeunes entreprises recommanderaient à une autre jeune entreprise une alliance avec une grande entreprise, 42% ont une réponse neutre, 27% favorable, et 31% plutôt défavorable (10% défavorable). 10 à 30% selon les seuils retenus ne sont pas satisfaites de leur expérience, en particulier en raison de l’échec du partenariat : déséquilibre perçu dans le partenariat (38%), la lenteur (36%), l’importance de l’investissement requis (32%), la différence de culture (11%) et l’implication trop faible de la grande entreprise (8%).

 

Les clés de la réussite sont fondées sur

Une approche « gagnant-gagnant » dès le début ce qui implique une communication transparente des attentes de chacun et des modalités envisagées.

le respect du partenaire (ne pas profiter du rapport de force pour la grande entreprise) et une attitude réaliste (le petite entreprise ne doit pas être naïve : il n’y a pas de cadeaux à espérer). Certains aspects du partenariat, comme la propriété intellectuelle, méritent d’être considérés en profondeur (avec la nécessité pour les deux partenaires de protéger leurs actifs intellectuels), tout en gardant agilité et rapidité.

S’adapter aux contraintes de l’autre, et donc les comprendre (notamment les « vitesses » différentes)

Du côté des grandes entreprises, il est nécessaire d’adapter les processus aux spécificités des jeunes entreprises. La grande entreprise pourrait envisager la création d’une « zone franche », une période pendant laquelle les jeunes entreprises bénéficieraient de procédures plus légères, de contrats plus simples ou de délais de réponse et de paiement plus courts. Il est aussi souhaitable de favoriser l’autonomie de la jeune entreprise, notamment via des relations client-fournisseur sans exclusivité et des prises de participation minoritaires (quand cela est possible).

 

S’il n’y a pas de « recette magique », quelques facteurs clés de succès pour les grandes entreprises  autour de 4 grands axes :

– Adopter une approche stratégique avec une vision long terme (10 ans, voire plus), parce que les partenariats avec les jeunes entreprises sont clés (fort potentiel d’innovation et d’évolution culturelle, nécessaires pour faire face à la transformation de l’économie, niveau de risque élevé)

Définir des objectifs précis et mettre en place les outils de suivi ; la contribution attendue des initiatives doit être explicite et cohérente avec de la stratégie de l‘entreprise (identifier et définir les défis concrets auxquels la grande entreprise cherche des solutions). etdonc des partenaires adaptés et des indicateurs de succès pertinents.

Etablir une gouvernance lisible et efficace : s’appuyer sur des équipes disposant d’un fort niveau d’indépendance, d’autorité ou même d’une responsabilité sur le compte de résultat ; proximité avec les opérationnels, primordiale ; le rôle de ces équipes est d’être le point de contact en interne et en externe pour toutes les interactions avec les jeunes entreprises et d’accompagner leur parcours, un  interface qui peut également favoriser l’état d’esprit start-up tant recherché par les grandes entreprises

Et créer une communauté de « start-up champions » avec un leadership impliqué, dans la durée, où la « contagion positive »

Mettre en place des structures dédiées et une approche adaptée de gestion du risque et de l’innovation : encouragement de la prise de risque par les équipes, multiplication des expérimentations pour assurer un impact positif significatif, externalisation éventuelle des équipes internes travaillant sur de l’innovation de rupture afin de protéger leur indépendance et de créer une concurrence avec l’entreprise « mère », prise en compte de son propre niveau de maturité (démarrer par les activités connexes plutôt que sur le cœur de métier peut faciliter l’adoption par les équipes opérationnelles).

 

Pour les jeunes entreprises, les meilleures pratiques identifiées sont :

La réflexion amont : la clarification des objectifs poursuivis dans les alliances avec les grandes entreprises est souvent menée de façon imparfaite ou trop opportuniste ; la jeune entreprise doit déterminer le type de partenaire recherché et le mode de partenariat à privilégier

La bonne préparation : clarifier en amont un certain nombre de dimensions permet de maximiser les chances d’un premier contact et d’un partenariat réussis

Le réalisme des attentes : estimation réaliste des ressources nécessaires pour mener à bien le partenariat d’un côté et des gains potentiels de l’autre.

Les partenariats les plus réussis sont ceux où la jeune entreprise apporte une brique indispensable à la grande entreprise.

 

Une implication nécessaire des pouvoirs Publics et de l’écosystème pour développer ces alliances et garantir des règles du jeu simples et équitable ;  4 pistes de réflexion :

– La mise en relation : la facilitation de la mise en relation des jeunes et grandes entreprises ainsi que l’accès aux acteurs de l’enseignement, de la recherche et du financement ; si les pôles de compétitivité ont été une bonne réponse, leur visibilité et leur efficacité pourraient être améliorées ; organiser des « Startup Tours » pour faire connaître la richesse des jeunes entreprises françaises aux grandes entreprises françaises et étrangères (à l’instar des « learning expeditions » organisées dans la Silicon Valley)

Accompagnement des jeunes entreprises dans leurs relations avec les grandes entreprises, notamment dans les délais de paiement et une expertise adaptée (création d’une plate-forme agrégeant cette expertise).

Incitations fiscales aux grandes entreprises : amortissement des investissements en Corporate Venture, élargissement des avantages du mécénat de compétences, aménagement du CIR (élargissement du périmètre pour y inclure certains partenariats avec les jeunes entreprises)

Stabilisation et garantie du cadre légal et fiscal

– Une charte pour le bon fonctionnement de cet écosystème.

 

Suivent dans le rapport des propositions issues des 6 ateliers (30 dirigeants de grandes entreprises et 40 jeunes entreprises).

SOMMAIRE

Le dispositif Jeune Entreprise Innovante concerne surtout les jeunes TPE, un dispositif dont elles bénéficient en moyenne pendant 4,5 années ; mais 36% seulement parviennent à dégager du bénéfice

En 11 années d’existence, près de 7 400 jeunes entreprises sont entrées dans le dispositif Jeune Entreprise Innovante pour démarrer ou pérenniser leur activité ; en 2014, 3 300 entreprises réunissaient les critères JEI, mais seules 676 sont entrées dans le dispositif cette même année.

 

Depuis sa mise en œuvre, les entreprises bénéficiaires ont obtenu 1 195M€ d’exonérations sociales et environ 150M€ d’exonérations fiscales, dont respectivement 145M€ et 18M€ pour 2014. Le statut JEI est cumulable avec les Crédits d’impôt recherche (CIR) et innovation (CII).

En 2014, tous secteurs confondus, une JEI bénéficie en moyenne de 44K€ d’exonération sociale.

 

En 2014, les JEI emploient près de 23 500 salariés ; la moitié des entreprises concernées ont moins de 5 salariés et 80% moins de 10 salariés, concentrant 41% des effectifs salariés et 47% du montant des exonérations sociales : exonération de cotisations sociales de 60% pour les salariés impliqués (92% pour les entreprises de moins de 5 salariés, contre 50% pour les 10-49 salariés).

 

En 2014, 85% des JEI relèvent des Services et du Numérique ; elles concentrent un peu plus de 4 salariés sur 10 et 44% du montant des exonérations de cotisations sociales accordées ; moins de 10% relèvent du secteur industriel.

 

Depuis 2005, environ 610 entreprises, en moyenne entrent chaque année dans ce dispositif ; entre 2005 et 2014, 60% ont moins de 2 ans et 77% moins de 3 ans ; les entreprises entrées dans le dispositif à partir de 2005 restent JEI durant quatre années et demie en moyenne, mais 17% y resteront 7 ans.

En %

JEI

Effectif salarié

Effectif exonéré

Part des effectifs exonérés

exonération cotisations sociales

Moins de 5 salariés

50

16

24

92

19

5-9 salariés

29

25

33

77

28

10-49 salariés

21

49

39

47

48

50 salariés et +

1

10

3

17

5

Total

100

100

100

59

100

Elles engagent des investissements représentant, en moyenne, près d’un tiers de leur chiffre d’affaires (CA), soit 166K€ pour 510K€ de CA, malgré un déficit moyen de l’excédent brut d’exploitation de 160K€ et des coûts salariaux représentant 43% de leurs charges d’exploitation.

 

Ainsi, même si plus des deux tiers des JEI dégagent une valeur ajoutée positive, seulement 36% réussissent à tirer des bénéfices de leurs activités.

 

30% exportent, réalisant un CA hors de France de 392K€ en moyenne.

 

Le montant de leurs fonds propres (530K€ en moyenne), quasi équivalent au montant de leur CA, est faible, confirmant que ces jeunes entreprises n’ont pas encore réussi à stabiliser leur activité.

SOMMAIRE

Les entreprises et l’innovation (nombre, R&D, pôle de compétitivité…)

En l’absence d’une base de données des entreprises innovantes, le corpus analysé est constitué des sociétés engagées dans un projet de R&D ou d’innovation (RDI) financé, en partie, par des ressources publiques, sous forme d’aide directe ou de fonds propres, ou par des fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) et des entreprises détentrices d’un brevet, déposé par la voie nationale et publié récemment.

Les 10 676 PME et ETI innovantes observées ici emploient 917 000 salariés et réalisent un chiffre d’affaires total de 243Md€ en 2014.

Les données ne comportent pas d’informations spécifiques sur les TPE

 

Près de 7 sur 10 avaient déjà des activités de RDI l’année précédente (contre 6 sur 10 en 2013).

Le flux entrant s’établit à plus de 3 300 entreprises, les ¾ ayant démarré un projet d’innovation en 2014 et 1/4 obtenu la publication d’au moins un brevet. Le profil de ces entrantes est très fluctuant. Si 2013 a été l’année d’engagement en innovation d’entreprises plus matures (majoritairement des PME de plus de 10 ans), 2014 est celle des jeunes entreprises innovantes, 35% étant âgées de moins de 5 ans ; la proportion des moins de 3 ans passe de 19 à 23% ; ces dernières se composent essentiellement de microentreprises de 12 à 36 mois (15 %) ; les PME de 10 ans et plus (3 nouvelles entrées sur 10), ont pour les 2/3 ont au moins 20 ans d’existence. Noter que les TPE sont 52% des entreprises concernées.

 

En 2014, un peu plus de 4 000 entreprises ont perdu leur statut « innovant », la plupart ayant terminé ou abandonné leur programme de RDI ou n’ayant obtenu aucune publication de brevet ; 6 sur 10 ont 10 ans voire plus ; ce sont pour 42% des PME (hors microentreprises), les moins de 3 ans ne représentent plus que 1 sortante sur 10 ;  les moins de 5 ans comptent pour un cinquième, contre près d’un tiers en 2013.

%

Moins de 3 ans

de 3 à 5 ans

de 5 à 10 ans

10 ans et +

Total

TPE (moins de 10 sal)

20

9

11

11

52

PME

3

3

7

31

43

ETI

0

0

0

4

5

Total

23

12

18

47

100

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2013, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) s’établit à 47,5Md€, en hausse de 1,3% en volume par rapport à 2012, résultant de la progression à la fois des dépenses internes de R&D des entreprises de +1,4% et de celles des administrations de +1% ; néanmoins, depuis 2010, la progression du taux de croissance de la DIRD ne cesse de ralentir.

L’effort de recherche de la France, mesuré en rapportant la DIRD au produit intérieur brut (PIB), s’élève à 2,24% en 2013 (2,26% en prévision 2014).

Aucune donnée ne concerne les TPE tout comme pour les pôles de compétitivité et les brevets.

 

En 2013, les 71 pôles de compétitivité réunissaient plus de 7 800 entreprises membres, réparties sur plus de 9 680 établissements, ainsi que 1 200 établissements publics de recherche ou de formation. Les établissements composant ces entreprises appartiennent à 71% à des PME, à 17% à des ETI et à 12% à de grandes entreprises ; les PME membres sont composées à 19% de sociétés de moins de 5 ans et à 45% de PME de moins de 10 ans.

L’Industrie y concentre la majorité des effectifs salariés : 71% des salariés des établissements d’ETI, contre un peu plus de 54% pour les PME

 

Entre 2000 et 2008, le nombre de créations d’entreprises innovantes issues chaque année du Concours i-Lab ou des incubateurs a été en moyenne de 220, puis de 280 entre 2007 et 2010, avant de revenir à son niveau antérieur à partir de 2012.

Sur toute la période, 30% des entreprises issues des incubateurs ont été lauréates du Concours ; près de 50% ont été uniquement accompagnées par les incubateurs et environ 20% n’ont bénéficié que du Concours i-Lab, une part importante bénéficiant de synergies entre les deux dispositifs.

Plus de 40% des créations d’entreprises innovantes sont implantées en Île-de-France, en Rhône-Alpes et en Paca (respectivement 21, 12 et 11% des créations).

85% concernent des services dont les Technologies de l’information et de la communication  (3 sur 10), alors que l’Ingénierie, les autres activités spécialisées, scientifiques et techniques, ainsi que les activités de R&D en biotechnologies et autres sciences physiques ou naturelles en totalisent plus de 10% chacune ; l’industrie manufacturière pour sa part concerne 14% et Industrie électrique et électronique 6%.

 

Parmi les entreprises du Concours i-Lab, 54% (40% entre 2000-2006) sont issues en 2014 de la recherche publique ; plus de la moitié appartiennent au domaine de recherche des TIC (qui comprend les Services informatiques et la recherche relevant de l’Électronique, du signal et des télécommunications), puis 20% environ dans le domaine des biotechnologies et pharmacie ; les TIC ont plutôt eu tendance à reculer entre 2000 et 2014, alors que le poids des biotechnologies a doublé en 2014, en comparaison avec l’année 2000.

Les projets « issus » de la recherche publique passent de 25 à 46% ; cette évolution a transformé le métier des incubateurs qui, au-delà de l’accompagnement du transfert des résultats de la recherche publique par la création d’entreprises, ont dû se professionnaliser dans l’activité de rapprochement de projets market-pull.

 

Les entreprises incubées d’initiatives privées, sans aucun lien avec la recherche publique, ont toujours sont, selon les périodes, entre 27% en 2005 et 15% en 2014. Les TIC y sont prépondérants avec 37% des créations depuis 1999, les sciences de la vie arrivant en seconde position (31%), avant les technologies de l’ingénieur (21%).

Entreprises innovantes

Créées entre 1999 et 2011 nombre

Issues recherche publique en %

déclarantes au CIR en %

à la fois CIR et JEI en %

Une aide

concours i-lab émergence

135

28

46

27

concours i-lab création-développement

338

17

67

41

incubateur

1 327

34

57

45

Deux aides

concours i-lab création-développement+incubateur

289

53

84

76

concours i-lab émergence et incubateur

209

51

66

55

concours i-lab émergence et création-développement

121

48

70

46

Les trois aides

concours i-lab émergence et création-développement+incubateur

365

64

85

77

Total

2 784

39

66

52

SOMMAIRE

Les retards de paiement touchent majoritairement les TPE (36 jours), alors que 95% d’entre elles paient leurs fournisseurs à moins de 60 jours

Les ratios des délais moyens calculés pour 2014 sont des estimations semidéfinitives basées sur environ 2 millions de liasses fiscales représentant plus de 80% du chiffre d’affaires des unités légales du champ. Ils sont calculés à partir de la base de données Esane de l’Insee.

 

Entre 2000 et 2014, les entreprises ont réduit le délai de règlement de leurs fournisseurs dans une proportion qui représente en moyenne 17 jours d’achats ; elles ont aussi réglées plus rapidement, le délai clients en 2014, étant en moyenne plus court de 11 jours de chiffre d’affaires, comparé à 2000.

En 2014, les délais clients moyens nets des acomptes s’élèvent à 44 jours de chiffre d’affaires comme en 2013. Les délais fournisseurs moyens nets des acomptes augmentent de 2 jours à 56 jours d’achats.

 

Cette baisse tendancielle des délais de paiement n’a toutefois pas contribué à alléger globalement la charge financière pesant sur les entreprises ; par ailleurs, une réduction plus forte des délais fournisseurs que des délais clients se traduit par une dégradation du solde commercial pour les entreprises. Ainsi, après une brève amélioration en 2011, le solde commercial a augmenté d’un jour en 2012 puis en 2013. Il reste stable en 2014 pour atteindre 12 jours de chiffre d’affaires à cette date, son plus haut niveau depuis 15 ans.

 

La situation s’aggrave encore dans la construction, alors que le solde du crédit interentreprises est mieux orienté pour l’industrie et les transports. Les services aux entreprises, dont l’information, communication subissent un décalage de trésorerie particulièrement important, alors que le commerce et l’hébergement‑restauration bénéficient d’un avantage structurel (paiement très rapide) :

En jours

Nombre d’entreprises

Délais clients

Délais fournisseurs

Solde commercial

 

2007

2013

2014

2007

2013

2014

2007

2013

2014

Total

172 700

50,1

44,8

44,0

60,6

51,5

51,0

11,3

11,6

11,8

Information-communication

4 700

86,8

77,5

77,7

78,7

71,3

71,3

45,8

41,1

42,0

Services aux entreprises

17 700

82,0

77,1

76,0

68,9

62,0

60,9

49,2

48,1

47,8

Construction

27 900

66,2

64,3

63,0

69,2

58,1

54,8

23,2

27,5

28,4

Industrie

26 700

68,8

56,3

55,8

70,8

56,8

55,9

23,7

20,1

20,1

Transports, entreposage

7 300

58,2

55,0

53,8

47,3

43,3

41,6

29,3

28,0

27,9

Commerce

70 700

31,7

26,4

25,8

51,6

43,2

42,0

-8,6

-7,0

-6,7

Activités immobilières

2 800

23,8

27,6

25,9

56,1

56,6

58,2

3,3

6,7

4,9

HCR

8 100

6,3

4,8

4,4

49,7

45,2

43,8

-17,7

-18,5

-18,1

La baisse des délais concerne toutes les tailles d’entreprises :

En jours

Nombre d’entreprises

Délais clients

Délais fournisseurs

Solde commercial

 

2007

2013

2014

2007

2013

2014

2007

2013

2014

Total

172 700

50,1

44,8

44,0

60,6

51,5

51,0

11,3

11,6

11,8

TPE

124 500

46,4

41,8

40,9

58,6

49,6

47,9

8,2

9,0

9,2

PME

43 300

59,1

52,6

52,2

65,2

55,9

55,0

19,3

18,7

19,0

ETI

4 700

62,1

52,6

52,5

69,6

60,6

60,3

16,2

13,0

13,0

Grandes entreprises

200

50,6

47,1

48,0

71,1

62,2

63,4

6,9

8,9

8,1

En 2014, 32% ont un délai client supérieur à 60 jours ; 29% paient leurs fournisseurs après 60 jours d’achats, correspondant à des retards d’une durée moyenne de 31 et 22 jours ; en 2007, elles étaient 40% du côté clients et 45% du côté des délais fournisseurs pour une durée moyenne de 35 et 31 jours. Les retards sont inférieurs à 1 mois (dans 62 % des cas du côté des délais clients et 66 % du côté des délais fournisseurs), et les retards les plus longs baissent tendanciellement.

 

Les retards de règlement, en hausse rapide et continue depuis le printemps 2014, avaient atteint au début de l’été 2015 leur pire valeur depuis dix ans, à 13,6 jours ; Au cours du troisième trimestre 2015, le retard moyen global calculé sur l’ensemble des factures analysées est de 13,2 jours.

 

Une amélioration des comportements de paiement est constatée au cours du troisième trimestre 2015 chez tous les entrepreneurs individuels, davantage sensible chez les plus grands d’entre eux ; le retard moyen des sociétés commerciales est généralement supérieur d’une journée à celui constaté chez les entrepreneurs individuels

AU 3éme trimestre 2015

Construction

Services aux particuliers

Commerce

Activités financières

services aux entreprises

HCR

Industrie

Transports

Paiement sans retard

45,8

41,7

36,1

35,2

31,6

30,3

28,9

21,7

retard inférieur à 30 jours

47,3

47,7

57,0

57,9

60,1

58,1

65,6

69,7

retard supérieur à 30 jours

6,9

10,6

6,9

6,9

8,3

11,6

5,5

8,6

Les retards de paiement touchent majoritairement les TPE (36 jours), et les PME (29 jours), moins les ETI (20 jours) et bien moins les GE (10 jours). Par contre les TPE paient en moyenne à 13 jours, les PME à 27 jours, les ETI à 40 jours et les grandes entreprises à 45 jours.

 

La loi prévoit en outre le versement d’intérêts sur les créances en retard de règlement (pénalités de retard), mais donne toute latitude aux entreprises pour le définir, en établissant un taux minimal (2,79% au premier semestre 2015) et un taux supplétif (10,05% au premier semestre 2015) ; sur ce point, l’enquête montre que plus la taille de l’entreprise augmente, moins le taux minimal est retenu.

 

D’autre part, les entreprises interrogées notent que le taux de dédommagement spontané est quasi nul de la part des grandes entreprises (1%) et des établissements publics (5%) ; cette obligation légale est plus fréquemment pratiquée par les collectivités locales (17%) et l’État (19%). En outre de nombreux écarts à la loi sont relevés concernant le versement même des pénalités dues en cas de retard : un débiteur sur quatre verse à son créancier le dixième des pénalités de retard ou intérêt moratoires dus. Quant à l’indemnité forfaitaire de recouvrement de 40€, elle est réglée par un débiteur sur quinze, le créancier recevant en moyenne le trentième des indemnités dues.

 

La CGPME souligne les difficultés récurrentes à adopter des pratiques conformes à la loi : sur les 173 entreprises du panel, la situation ne s’est pas améliorée en 2015, puisque plus d’un tiers des entreprises interrogées ont vu leurs délais de paiement s’allonger par rapport en 2014. À l’inverse, pour moins de 10% d’entre elles, la situation s’est améliorée.

Dans le secteur du bâtiment, la CAPEB et la FFB observent que l’augmentation des délais clients est la principale cause des tensions sur la trésorerie ; selon la CAPEB, 59% des TPE font état d’un besoin de trésorerie supérieur à 10 000 euros.

 

Les principaux « responsables » seraient les grandes entreprises, les collectivités territoriales et l’État ; les retards de paiement moyens sont évalués entre 22 et 25 jours de chiffre d’affaires.

Le secteur de l’approvisionnement de la construction est particulièrement touché, avec des retards d’une durée moyenne de 54 jours de chiffre d’affaires se concentrant sur seulement 10% des clients, principalement des grandes entreprises et l’État (39% des règlements se font après 60 jours). À l’inverse, selon l’étude, la clientèle « artisans/PME/commerçants » est particulièrement vertueuse puisque 95% paient les entreprises interrogées à moins de 60 jours

Noter qu’à partir de 30 jours de retard, la probabilité de défaillance du client est multipliée par 6.

Dans les faits, très peu d’entreprises perçoivent spontanément les pénalités de retard ou les intérêts moratoires (davantage versés par le secteur public que par les entreprises privées). 17% des entreprises déclarent les réclamer lorsque ces derniers sont des PME, 11% quand il s’agit de grandes entreprises et seulement 5% pour le secteur public (enquête CGPME).

 

Pour le secteur public d’État, le délai global reste inférieur au délai réglementaire de 30 jours applicable aux marchés publics : le taux des dépenses payées en moins de 30 jours reste à un niveau très élevé (85% fin décembre 2015).

Toutes catégories de collectivités locales et d’établissements publics confondues, le délai global de paiement passe de 28,6 jours en 2014 à 28,2 jours fin novembre 2015, inférieur au délai réglementaire fixé dans la plupart des cas à 30 jours ; toutefois les difficultés de trésorerie de certains et le tarissement des ressources budgétaires (des collectivités locales) semblent affecter le délai global de paiement aux fournisseurs sur les trois dernières années, la région connaissant le plus de difficultés.

 

En Europe le retard moyen global est quasi stable, à 14,5 jours au troisième trimestre 2015. Le Portugal et l’Italie demeurent les mauvais élèves, avec respectivement 30 et 20 jours de retard. L’Allemagne continue de montrer l’exemple, avec un retard moyen proche de 6 jours.

 

Le contrôle des délais de paiement par la DGCCRF en 2014 et 2015 a porté prioritairement sur le secteur du transport et du fret, le secteur du bâtiment hors marchés publics, le secteur de la grande distribution, hors secteur vitivinicole, et le secteur de l’automobile ; 2 567 établissements ont été vérifiés en 2015 pour 6073 actions de contrôle ; le niveau d’anomalies s’établit à 20% avec un montant de 2,6M€ d’amendes.

SOMMAIRE

12% de femmes à la tête de PME de croissance ; pourtant, bien que plus performantes, elles bénéficient moins du capital investissement

Palmarès Women Equity for growth 2015 : les 50 plus belles PME dirigées par des femmes

Ces 50 premières PME affichent un chiffre d’affaires moyen de 26,5M€ (contre 15M€ pour l’ensemble de l’Index) ; 66% ont été créées ou reprises par leur dirigeante.

Depuis 2009, l’association publie l’Index Women Equity, sur les performances de PME de croissance en France. Les 32.550 entreprises figurant dans l’édition 2015 sont documentées et analysées sur la période 2011-2014. Toutes existent depuis au moins trois ans, et leurs chiffres d’affaires sont compris entre 4 et 100M€.

 

La moitié des entreprises vendent à l’international, ce qui peut expliquer qu’elles aient accéléré leur croissance en 2014. L’industrie est la mieux représentée (24% des entreprises du palmarès), particulièrement sur les segments à forte valeur ajoutée tels que l’aéronautique, la défense ou le luxe ; viennent ensuite le secteur des services aux entreprises (20%), celui des technologies, médias et télécommunications (18%).

 

Ces dirigeantes ont en moyenne 10 ans et demi d’expérience préalable dans leur secteur. Agées en moyenne de 52 ans, elles sont titulaires d’un titre de niveau bac+4 ou plus, pour 8 sur 10 d’entre elles ; elles sont plus diplômées que leurs homologues masculins à la tête des entreprises de croissance.

 

Qu’elles soient dirigées par un homme ou une femme, ces PME ont des profils très similaires, par leur répartition géographique, leur ventilation sectorielle ou leur chiffre d’affaires moyen. A quelques nuances près : les secteurs du commerce et de la santé sont davantage féminisés (40,2% des entreprises dirigées par des femmes), l’industrie et le BTP plus masculins.

 

Les PME dirigées par des femmes se distinguent par leur meilleure rentabilité opérationnelle quelle que soit la classe de chiffre d’affaires, et sur tous les indicateurs : chiffre d’affaires moyen, taux moyen de croissance du chiffre d’affaires à un an, taux de croissance annuel composé ou taux de croissance moyen de l’excédent brut d’exploitation.

 

« Pourtant, ces dirigeantes remarquables restent à l’écart des circuits de financement en capital, qui pourraient leur permettre de transformer leur PME de croissance en ETI…Ces entreprises sont toujours sous-représentées dans les portefeuilles du capital-investissement français : elles représentent moins de 5% toutes opérations confondues, alors que leur proportion dans l’économie tourne autour de 15% à 30% des entreprises, selon leur taille. Ces entreprises très véloces se développent à la seule force de leur modèle, à celle de leur gestion, ainsi qu’à leur capacité de réinvestissement. La quasi-totalité de ces entreprises sont autofinancées ! Or, l’accès aux autres modes de financement est décisif pour permettre aux entreprises de changer de dimension.

SOMMAIRE

En 2015, 1,016Md€ ont été levés pour soutenir la croissance des startups du numérique en France (+138% au regard de 2014)

Source : analyse croisée de 1000 startups, 2000 levées de fonds, et 500 investisseurs sur une année.

Pour établir cette base, les auteurs ont fait l’inventaire complet des levées de fonds récentes (2010-2015) réalisées dans le numérique en France (1 999 levées de fonds identifiées) sur la base d’une veille sur les levées (50 médias sources, annuaire de levées,…) et d’une validation de ces informations auprès des investisseurs (screening des sites, validation des portefeuilles).

Les startups de l’échantillon sont majoritairement situées en Ile-de-France (61% du nombre total), puis en Rhône-Alpes et PACA (17% chaque région).

Le modèle dominant est le BtoB (58%) lié à l’industrie, aux services aux entreprises et aux  applications et technologies d’entreprise, le BtoC (31%) étant lié au e-commerce (aménagement, enfance, mode, luxe, restauration…), les modèles hybrides (11%) étant focalisés dans les services à la personne, les transports et la finance.

La 1ére levée de fonds intervient en moyenne au bout de 2 ans après la création de l’entreprise, pour un montant moyen de 1 M€ (médiane à 500k€), mais 2,1M€ pour les entreprises de services numériques et 1,6M€ pour les Fin Tech.

Dans le cadre de ce baromètre, 500 acteurs ont été identifiés comme actifs dans le financement des startups en 2015 et se répartissent en 6 grandes catégories :

Les fonds d’investissement (60% des transactions réalisées sur des levées d’un montant moyen de 3,8 M€) ; Ils financent des startups de tout âge,  principalement en Ile-de-France (57%).

– Les business angels concentrent leurs investissements sur les startups plus jeunes (2.4 ans en moyenne) et sur des levées plus limitées (1,5M€ en moyenne).

Les entreprises marquent une préférence pour les startups matures (3 ans en moyenne), sur des levées plus importantes (6,7M€ en moyenne).

Les banques publiques d’investissement se positionnent sur les entreprises matures (3,7 ans en moyenne), sur des montants moyens de 5,6 M€, avec 53% des levées en province.

– Le crowdfunding reste faible (6% des levées de 2015) et vise des startups plutôt jeunes, sur des montants limités (0,5 M€ en moyenne).

-Les investisseurs étrangers se sont positionnés sur 14% des levées de 2015, en augmentation de 30% sur un an. Ils se distinguent notamment des investisseurs français par le montant moyen des levées auxquels ils participent (8,3 M€ au global, 10,6 M€ pour les acteurs basés aux Etats-Unis).

 

SOMMAIRE

L’encours des crédits aux TPE progresse de 3,8%, bien plus en ce qui concerne les crédits immobiliers (+6,1%) que pour les autres types d’investissement (+2%) ou les crédits de trésorerie (+1,2%)

À fin décembre 2015, l’encours des crédits aux microentreprises s’élève à 244,9Md€ (+3,8% par rapport à fin décembre 2014) ; les crédits du 4éme trimestre 2014 voués à l’immobilier représentent 46,3% de l’encours, ceux aux autres immobilisations 46,6% et ceux de trésorerie 7,1%.

 

La progression annuelle des crédits immobiliers (6,1%) est plus rapide que celle des crédits à l’investissement hors immobilier (2%), ou des crédits de trésorerie (+1,2%).

Cependant, au quatrième trimestre 2015, sur les 15,5Md€ de crédits nouveaux aux microentreprises (après 14,8Md le trimestre précédent, et 12,3Md au quatrième trimestre 2014) accordés par les établissements de crédit, près de la moitié sont des crédits à l’investissement hors immobilier.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits aux microentreprises, a légèrement augmenté en France ; septembre 2015, il s’établit à 2,4%, restant ainsi nettement inférieur à ceux généralement pratiqués dans le reste de la zone euro.

SOMMAIRE

Médiation du crédit : 1 102 entreprises employant près de 18 400 personnes ont été confortées dans la poursuite de leurs activités, pour un montant de crédits débloqués qui s’élève à 204 M€

L’Observatoire regroupe les principales organisations représentatives des entreprises (MEDEF, CGPME, UPA…), du secteur financier (FBF, ASF, AFIC…) ainsi que des établissements financiers, des acteurs publics du financement (tels que Bpifrance), les réseaux consulaires (CCI, APCM), les acteurs du monde comptable (CSOEC, CNCC) et les principaux pourvoyeurs de statistiques publiques et de diagnostic économique (Banque de France, Institut national de la statistique et des études économiques, Direction générale du Trésor, Direction générale des Entreprises, COE/Rexecode…).

En 2015, l’Observatoire a rendu publics deux rapports : l’un, au mois d’octobre 2015, sur le financement des PME et ETI en croissance, et l’autre, au mois de novembre 2015, sur le bilan des cinq mesures prises par les banques, en juin 2014, pour améliorer les relations banques travaux qui ont été relatés dans mes notes mensuelles d’analyse.

 

2 990 entreprises ont saisi la Médiation du crédit en 2015, en recul de 16% par rapport à 2014 (après 3 565 en 2014). Le taux d’éligibilité (le nombre des dossiers acceptés en médiation) s’élève à 70% en 2015 (2 086 dossiers acceptés).

Les motifs de rejet restent les situations bilancielles dégradées et des demandes d’intervention trop tardives, qui conduisent à réorienter les affaires en question vers les tribunaux de commerce, lorsque les procédures collectives s’avèrent plus adaptées à résoudre leurs difficultés.

Le taux de médiations réussies progresse de près de quatre points et s’établit à 62% avec 1 787 dossiers ; la dénonciation des concours bancaires de court terme par les banques demeure la première raison de saisine, loin devant les problématiques de rééchelonnement de dette et d’assurance-crédit.

 

1 102 entreprises employant près de 18 400 personnes ont été confortées dans la poursuite de leurs activités, pour un montant de crédits débloqués qui s’élève à 204 M€.

Les TPE sont 85,5% des saisines, les 11 à 50 salariés 12% et les 50-250 salariés 2% ; cela conduit à des encours de crédits en diminution (185k€ contre 296k€ en 2014).

28% sont le fait de commerce, 17% de la construction, 11% de l’industrie, 11% des HCR, 6% aux services aux entreprises, 6% à l’agriculture, 4% à l’immobilier, 3% aux transports et 14% d’autres activités.

 

 

L’observatoire s’est également vu confié au cours d’année deux nouvelles missions :

– Etablir un diagnostic sur la lisibilité des tarifs des produits de financement utilisés par les très petites entreprises (TPE), rapport attendu au printemps

– L’Observatoire analysera la situation actuelle et les principaux obstacles au financement de la reprise d’entreprise en distinguant au besoin par type d’entreprises, par grandes catégories de repreneurs ou encore par type de schéma de montages financiers utilisés et proposera une démarche structurée de suivi et de mesure de la transmission d’entreprises 

 

La Médiation du crédit a par ailleurs signé le 16 décembre 2015 avec l’association Financement Participatif France (FPF) une convention de partenariat d’une durée de trois ans visant à utiliser pleinement les potentialités du financement participatif pour aider les TPE et PME françaises à surmonter leurs difficultés de financement

 

 

SOMMAIRE

Le moral des patrons de TPE, en ce qui concerne leur activité, est moins bon qu’en juillet 2015 ; la création nette d’embauche pour le dernier trimestre 2015 a été de -3,5% ; toutefois les perspectives pour le 1er trimestre 2016 sont meilleures avec une création nette attendue de +3,5%

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 28 janvier au 15 février2016

 

Le moral des patrons de TPE, en ce qui concerne leur activité, est moins bon qu’en juillet 2015 (44% contre 47 en fin d’année et 44 en début 2016).

Le % de chef d’emprise ayant embauché a aussi baissé (12% l’ont fait au dernier trimestre 2015 contre 15% en juillet, mais 9 à 13% au cours de 2014-2015 (1er semestre), conduisant à ce que 10% envisagent d’embaucher au cours du 1er trimestre 2016.

La  création nette d’embauche pour le dernier trimestre 2015 a été de -3,5%  : 12% ont embauché en moyenne 1,5 personne, dont 6,5% en remplacement de poste et 5,5% en création de poste, alors que 9% licenciaient (en moyenne 1,3 personne).

Les perspectives pour le 1er trimestre 2016 sont meilleures avec une création nette attendue de +3,5% : 10% embaucheraient dont 6,5 pour création de poste et 3,5 pour remplacement, alors que 3% licencieraient.

 

16% disent avoir connu en 2015 une croissance de leur chiffre d’affaires supérieure à 2% et 36% une croissance comprise entre 0 et 2% (croissance au total de 52%), alors que 24% ont connu une récession de 0 à 2% et 18% une récession supérieure à 2% (récession au total de 42%) ; la moitié ne savent se prononcer pour 2016.

 

32% sont préoccupés par leur situation financière; de fait 22% annoncent un déficit (en hôtellerie et dans les plus petits chiffres d’affaires notamment), 48% un équilibre (BTP et entreprise de taille moyenne) et 30% une trésorerie excédentaire (notamment dans les services aux entreprises et les entreprises les plus importantes).

15% ont fait une demande de financement au cours du dernier trimestre (notamment les entreprises de taille moyenne ou grande).

 

Au global sur 2015, chez les employeurs, 73% ont stabilisé leur effectif, 15% l’ont diminué et 12% l’ont augmenté (11% en janvier 2014) ; chez les non employeurs au moment de l’enquête, 91% ont été sans salarié alors que 9% ont supprimé des postes (6% en 2014).

En 2016, les ¾ des employeurs actuels envisagent de stabiliser leur effectif, 12% d’embaucher (8% en janvier 2014) et 11% de diminuer (14% en janvier 2014) ; chez les sans salarié, 6% envisagent d’embaucher (9% en janvier 2014).

Interrogés s’ils souhaiteraient embaucher s’ils en avaient la possibilité, 54% répondent favorablement (41% pour créer un poste et 13% plusieurs postes).

 

 

 

SOMMAIRE

Au 1er janvier 2014, l’artisanat compte environ 1,2 million d’entreprises (activité principale et secondaire); 25% sont dirigées par des femmes. 1 /3 de l’ensemble des créations d’entreprises sont artisanales

 Le terme entreprise auquel il est fait référence renvoie à une unité légale.

Les entreprises artisanales sont immatriculées au répertoire des métiers : ce sont des personnes physiques et des personnes morales, qui n’emploient pas plus de 10 salariés et exercent à titre principal ou secondaire une activité professionnelle figurant sur une liste établie par décret. Sous certaines conditions, les entreprises qui le souhaitent peuvent rester immatriculées au répertoire des métiers au-delà du seuil des 10 salariés (on parle de « droit de suite »).

 

Au 1er janvier 2014, l’artisanat français compte environ 1,2 million d’entreprises (activités principales et secondaires); 62% n’emploient aucun salarié et plus de 90% au plus 5 salariés. 51% sont des entreprises individuelles (dont des autoentrepreneurs dont on ne connait pas le nombre) ; 25% sont dirigées par des femmes ; 44% des SARL

 

Construction

Services aux personnes 187 042 entreprises

                   “Industrie” 186 366 entreprises                   

“Autres services dont coiffure

Santé

Arts, activités récréatives

Education

Alimentaire  et IAA…

imprimerie travail du bois…

Métaux

Textile cuir

Nombre total

478 376

167 968

8 719

7 859

2 496

50 565

20 670

17 347

16 763

% entreprises individuelles

49,4

69,8

35,3

82,5

77,0

45,9

45,5

23,8

64,8

% de femmes en entreprise individuelle

2,0

67,1

44,6

43,2

30,4

16,1

25,4

4,3

79,0

                   
 

Commerce réparation

Services aux entreprises 107 089 entreprises

Restauration HCR….

Transports

Activités immobilières

Activités financières

Total

administratifs soutien

Activités spécialisées et techn

informatique communication

Nombre total

161 383

65 094

33 802

8 133

54 208

41 411

6 153

1 647

1 223 615

% entreprises individuelles

37,2

61,7

50,6

52,2

38,1

75,6

52,4

9,7

51,4

% de femmes en entreprise individuelle

23,3

28,7

32,7

10,2

32,4

8,9

16,0

22,0

24,9

La répartition par taille est la suivante, mais les autoentrepreneurs sont compris, sans connaitre leur importance dans la tranche des sans salarié, ce qui fausse l’approche des autres tailles ; l’information est donc donnée en termes de tendances : 61,8% sont sans salarié, 28,4% avec entre 1 et 5 salariés, 8,5% avec 6 à 19 salariés et  1,3% plus de 20 salariés.

Les % d’employeur selon les activités par ordre décroissant sont : santé (40,9%), commerce-transports-HCR (46,5), « industrie » (46), construction (36,3), les services aux personnes (29,9), les services aux entreprise (27,5),

En 2014, 181 400 entreprises artisanales ont été créées (soit 8 200 de plus qu’en 2013) dont 91 000 avec le statut d’autoentrepreneur (50,2%) ; l’artisanat regroupe 33% des créations annuelles d’entreprises. La répartition en 2014 par activité est la suivante (prudence en ce qui concerne les autoentrepreneurs dont la situation a changé en 2015) :

 

Total

Construction

Services aux personnes

Services aux entreprises dont

 adm et soutien

activ techn scientifiques

Informatique communication

Nombre de créations

181 401

71 860

26 854

27 995

17 510

8 310

2 355

% en autoentreprise

50,0

55,8

43,0

32,4

35,9

30,0

19,4

               
 

“Industrie”

Commerce

HCR

Transports

Immobilier

Finances

 

Nombre de créations

23 383

14 219

9 437

7 268

313

72

 

% en autoentreprise

44,5

60,9

74,5

45,0

86,9

77,8

 

SOMMAIRE

3,931 millions d’entreprises (unités légales) au 1er janvier 2014 et 550 733 créations en 2014, autoentrepreneurs compris dans l’un et l’autre recensement

3,931 millions d’entreprises (unités légales) au 1er janvier 2014 (autoentrepreneurs compris dont on ne connait pas le nombre) et 550 733 créations en 2014 :

 

Nombre d’entreprises

% de société

Nombre de créations

% d’auto-entrepreneurs

Nombre de défaillances

Commerce détail, gros, transports

877 627

57,5

372 823

32,9

15 647

Services aux entreprises dont informatique, communication

829 461

53,3

143 974

58,6

8 031

Education, santé

537 532

14,6

64 909

54,1

5 379

Construction

530 863

54,6

76 512

42,5

15 903

Autres services aux personnes

312 523

29,3

54 639

68,2

dans educ, santé

Hébergement, restauration

266 737

64,3

29 599

31,4

7 829

“industrie”

260 607

61,9

28 461

54,6

4 621

Activités immobilières

177 222

75,5

15 939

20,7

2 231

Activités financières

138 987

83,9

14 125

14,7

1 267

Total

3 931 559

50,6

550 733

51,5

61 034

2 742 400 n’ont pas de salarié (dont les autoentrepreneurs) ; 985 900 en ont 1 à 9, 168 400 de 10 à 49 salariés, 18 300 de 50 à 99 salariés, 10 500 de 100 à 249 salariés et 6 100 250 salariés et plus.

Comparons le nombre d’entreprises actives et de créations d’entreprises avec les autres pays européens (définitions Eurostat et selon les données communiquées sous la responsabilité de chaque pays), avec au moins un million d’entreprises :

En 2013

Italie

France

Allemagne

Espagne

Pologne

Pays-Bas

Rep Tchèque

Nombre d’entreprises

en milliers

3 904,20

3 184,40

2 972,50

2 951,80

2 015,20

1 051,30

968,60

Nombre de créations

321 439

388 015

264 463

293 466

?

148 176

87 481

 

SOMMAIRE

Si globalement les artisans du bâtiment se disent en bonne santé, les douleurs musculaires, le stress et le sommeil trop peu réparateur sont fréquents ; 40% se sentent isolés

Echantillon : 2 783 répondants

Taille ; 35% sans salarié, 50% de 1 à 5 salariés, 11% de 6 à 10 salariés, 4% de 11 à 20 salariés

Ancienneté dans la fonction : 3% moins d’un an, 16% entre 3 et 5 ans, 25% entre 5 et 10 ans et 57% plus de 10 ans

Age : 21% moins de 40 ans, 36% de 40 à 50 ans, 38% de 51 à 60 ans et 5% plus de 60 ans

Situation de famille : 61% en couple avec enfant à charge, 30% en couple sans enfant à charge

 

Alors que l’activité a progressé en 2015 pour 40% d’entre eux (dont fortement pour 10%), lorsqu’ils se projettent, 28% des dirigeants se montrent optimistes sur l’avenir de leur entreprise (situation financière, professionnelle…), notamment les 1-5 salariés (44%) ; 32%  ne savent pas se prononcer.

 

Si 78% des artisans se disent en bonne santé, une grande partie des artisans souffrent  cependant de douleurs physiques (mal de dos, articulations…) et psychiques (troubles du sommeil, anxiété…) :

Souffrent de

Douleurs musculaires articulaires

Fatigue importante, troubles de sommeil

Troubles émotionnels (nervosité, angoisses…)

problèmes de vue

Problèmes d’audition

%

79

43

24

23

16

17% se disent très fatigués ; 45% jugent leur qualité de sommeil mauvaise (6% prennent des médicaments pour dormir).

7% disent avoir été victime d’une dépression au cours des 5 dernières années (4% sont sous antidépresseur) et 7% victime d’un burn out ; Les artisans qui déclarent avoir été ou peut être victime d’un burn out (28%), sont majoritairement pessimistes (52%) pour l’avenir de leur entreprise.

 

43% consultent rarement leur médecin, voire jamais; ils disent à 50% ne pas avoir le temps, 32% ne pas en avoir besoin, 22% pratiquer l’automédication ; 15% ne sont pas suivis médicalement quant à leur activité professionnelle. 35% fument dont 19% chaque jour, mais 33% ont cessé de fumer ; 9% consomment chaque jour de l’alcool, mais 29% très peu et 39% une ou plusieurs fois par semaine.

 

53% se disent souvent voire très souvent stressés (46% pas plus, voire moins que l’année précédente, 23% nettement plus), sans grand décalage entre tailles d’entreprise : 56% chez les sans salarié, 57% chez les 1-5 salariés, 59% chez les 6-10 salariés.

Les causes du stress concernent d’abord l’activité (alternance forte et faible activité, faible visibilité sur l’avenir), le financier (charges sociales et fiscales) et l’administratif :

Causes du stress

L’activité de l’entreprise

L’homme

Alternance forte et faible activité

Pas de visibilité sur l’avenir

Contraintes des délais

Trop de travail

Pas assez de travail

Trop de responsabilités

 

52

51

28

29

15

18

             
 

La gestion de l’entreprise

 
 

Trop de charges

Administratif

Problèmes de trésorerie

Gestion de l’entreprise

Problèmes relationnels

 
 

62

54

40

33

6

 

40% se sentent isolés (61% ceux vivant seules avec enfants à charge) ; parmi ces derniers, 89% disent avoir besoin de soutien, d’abord en direction de réseaux professionnels du type CMA et OP (72%), et institutionnels du type banque/assurances (65%) ; nettement moins des comptables (30%), des collègues (25%), des salariés (25%) ou de l’entourage familial ou amical (17%).

SOMMAIRE

Les hommes artisans, commerçants, chefs d’entreprise affichent, une durée de vie après l’âge de 35 ans de 46 ans, et une progression de cette durée de vie de 6,4 ans en 30 ans, une situation proche des professions intermédiaires

Source : l’échantillon démographique permanent (EDP) regroupe des données de recensement et de l’état civil (dont les décès), pour 1/100e de la population recensée jusqu’en 2007 et 4/100e à partir de 2008. Il permet de suivre la mortalité d’un échantillon d’individus au fil du temps en fonction de leurs caractéristiques sociodémographiques observées au recensement.

 

En moyenne, entre 2009 et 2013, les femmes vivent plus longtemps que les hommes (6 ans de plus) ; il en est de même pour les cadres, en comparaison des ouvriers (6,4 ans pour les hommes et 3,2 pour les femmes cadres) ; ou encore les hommes issus de l’enseignement supérieur contre les diplômés en CAP/BEP (3,5 ans, 1 an pour les femmes) ou les sans diplôme au regard des diplômés de l’enseignement supérieur (7,5 ans, contre 4,2 ans pour les femmes).

 

Mais les écarts d’espérance de vie entre hommes et femmes se réduisent depuis le milieu des années 1990 ; Les hommes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat n’ont gagné que 2 ans depuis le milieu des années 1990 et ceux qui n’ont pas de diplôme 2,8 ans, alors que l’ensemble des hommes ont gagné 3,7 ans ; c’est également le cas pour les femmes.

Espérance de vie après 35 ans

Diplôme supérieur au bac

Bac

CAP

BEP

Brevet CEP

Sans diplôme

Ensemble

Ecarts diplômés supérieurs au bac et sans diplôme

Hommes

1991-1999

46,2

43,6

41,7

40,7

37,9

40,8

8,3

2000-2008

47,2

45,4

43

42

39,3

42,8

7,9

2009-2013

48,2

46,4

44,7

43,6

40,7

44,5

7,5

Ecarts 2009-2013 et 1991-1999

2

2,8

3

2,9

2,8

3,7

-0,8

Femmes

1991-1999

50,8

50,5

49,3

48,7

46

48

4,8

2000-2008

51,7

50,7

50

49,3

47,1

49,4

4,6

2009-2013

52,2

51,8

51,2

50,5

48

50,5

4,2

Ecarts 2009-2013 et 1991-1999

1,4

1,3

1,9

1,8

2

2,5

-0,6

Les hommes artisans, commerçants, chefs d’entreprise (hors les libéraux compris dans les cadres) affichent une situation proche des professions intermédiaires (écart de 0,7 en 2009-2013), et intermédiaire entre les cadres et les employés/ouvriers, avec un même gain de durée de vie entre 1976-1984 et 2009-2013 que les professions intermédiaires (6,4 contre 6,2 ans) ; pour les femmes les écarts et les gains sont proches quelle que soit la CSP :

 

Cadre

Profession

intermédiaire

Agriculteur

Artisan, commerçant

Employé

Ouvrier

Ensemble

Hommes

2009-2013

49,0

46,7

46,2

46,0

44,9

42,6

44,5

2000-2008

47,2

45,1

44,6

44,8

42,3

40,9

42,8

1991-1999

45,8

43,0

43,6

43,1

40,1

38,8

40,8

1983-1991

43,7

41,6

41,7

41,0

38,6

37,3

39,2

1976-1984

41,7

40,5

40,3

39,6

37,2

35,7

37,8

Ecarts 2009-2013 et 1976-1984

7,3

6,2

5,9

6,4

7,7

6,9

6,7

Femmes

2009-2013

53,0

51,9

51,1

51,4

51,1

49,8

50,5

2000-2008

51,7

51,2

49,6

50,3

49,9

48,7

49,4

1991-1999

49,8

49,5

48,8

48,8

48,7

47,2

48,0

1983-1991

49,7

48,1

46,8

47,4

47,4

46,3

46,4

1976-1984

47,5

46,4

45,7

46,0

45,6

44,4

45,0

Ecarts 2009-2013 et 1976-1984

5,5

5,5

5,4

5,4

5,5

5,4

5,5

SOMMAIRE

En 2015, 161 012 salariés ont été « perdus » du fait de défaillances (en baisse de 12% au regard de 2014), avec 60 834 défaillances, elles-mêmes en baisse de 2%

Je ne reprends pas les données chiffrées de défaillances 2015, publiées en janvier selon les données Altares ; je complète par contre à partie de données sur les effectifs concernés et les défaillances dans 10 pays européens

Toutes tailles confondues, Le chiffre d’affaires moyen d’une défaillance s’est élevé à 575 000€ en 2015, contre 594 000 l’année précédente.

 

Les secteurs les plus concernés en termes d’effectifs « perdus » ont été :

la construction avec 52 201 salariés « perdus » (30% des salariés « perdus », mais en baisse de 8% pour 19 658 défaillances) ; l’Ile-de-France (22% du total du secteur) affiche une progression du nombre de défaillances de 8,6% (contre 3% en France).

– les services aux particuliers avec 19% des salariés « perdus » (20 946, en hausse de 5% pour 11 508 défaillances) ; Coface y classe la restauration (54% du total du secteur), en hausse de 4,6%,  les débits de boissons (11% du total), en hausse de 11,6%.

– Les « autres services » (sans précision d’activité), 21% de salariés « perdus » (33 433 salariés et 9 051 défaillances)

 Automobile et transport avec 8% des salariés « perdus » (12 269 salariés et 3 680 défaillances) ; les ventes de voitures en France ont fortement progressé en 2015 pour atteindre 1,9 million (hausse de 6,8%).

 

Le nombre de défaillances d’entreprises en 2016 devrait se contracter de 3,5% pour atteindre 58 700 entreprises (le niveau de mars 2009).

 

En 2015, sur un échantillon de 8 pays d’Europe de plus de 5 000 liquidations d’entreprise (et non de défaillances), le nombre de liquidations recule dans la plupart d’entre eux :

 

France

Allemagne

Italie

Portugal

Royaume-Uni

Belgique

Pays-Bas

Suède

Nombre en 2015

42 525

23 150

15 152

15 095

14 630

9 762

7 312

6 563

Evol 2015/2014 en %

-4

-4

-1

12

-10

-9

-24

-11

Evol 2014/2013 en %

-3

-8

11

-13

-9

-9

-22

-6

Noter que les législations sont différentes selon les pays ; le tableau ci-dessus ne vise qu’à fournir une tendance

SOMMAIRE

64% des TPE estiment que le numérique est une opportunité à la fois pour l’activité et l’emploi au sein de leur entreprise, mais il est tout autant perçu comme une menace

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 28 janvier au 15 février 2016

 

64% des TPE disent avoir le sentiment de comprendre les enjeux du numérique : 80% les moins de 35 ans, 78% les TPE les plus importantes en chiffre d’affaires, 74% les services aux entreprises, mais 50% le BTP, les HCR et les plus petites entreprises. 55% se disent intéressés par les enjeux actuels (dont 21% très)

 

Pour les 2/3 le numérique représente autant de menaces que d’opportunités ; pour 21% davantage d’opportunités (les plus grandes des TPE 39%, les services aux entreprises 32%, les services aux particuliers 29%). Formulés autrement, 64% estiment que le numérique est une opportunité à la fois pour l’activité et l’emploi au sein de leur entreprise.

 

Pour 49% le numérique a conduit à une hausse de la concurrence (69% pour le commerce, mais seulement 30% pour le BTP et 36% pour les services aux particuliers) et pour 42% l’arrivée de nouveaux concurrents (commerce 58%, services aux entreprises 50%).

Mais le numérique c’est aussi pour 49% un accroissement de l’innovation dans leur secteur et pour 39% un accroissement de l’innovation au sein de leur entreprise, notamment dans les services aux entreprises et les entreprises les plus importantes en chiffre d’affaires.

 

70% estiment nécessaires des investissements ad hoc au cours des 3 prochaines années (81% les services aux entreprises) ; 62% pensent qu’il leur faudra innover en termes de produits/services et 60% qu’il leur faudra adapter les compétences de leurs salariés (76% les employeurs, 70% les services aux entreprises, la moitié dans les plus petites entreprises et le BTP)

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58% des patrons de TPE estiment que le statut d’autoentrepreneur est une bonne chose, alors que 22% estiment que c’est une très mauvaise chose

Méthodologie : échantillon de 1002 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), interrogés par téléphone du 28 janvier au 15 février2016

 

58% estiment que le statut d’autoentrepreneur est une bonne chose : Ce sont d’abord des TPE d’Ile de France (71%), des TPE dans les services aux entreprises et aux particuliers (68% dans les deux cas), les sans salarié (63%).

 

Ceux qui estiment que c’est une mauvaise chose (42% dont 22% très mauvaise), mettent d’abord en avant la concurrence aux entreprises classiques et un salariat déguisé, beaucoup moins le fait que ce ne soit pas avantageux pour celui qui en a fait le choix ; ceux qui y sont défavorables sont d’abord les artisans du BTP (73%), les artisans plous généralement (64%) et les employeurs (50%).

 

A propos des mesures du plan de relance de l’emploi, les chefs d’entreprise jugent efficace :

– Le développement et la valorisation de l’apprentissage, avec un statut et une rémunération liés aux compétences plus qu’à l’âge (62%)

– Le remplacement du CICE par une baisse des cotisations employeurs sur les salaires (54%)

– Le plafonnement des indemnités prud’homales pour toutes les entreprises (43%)

– Le passage de 8 000 à 50 000 contrats de professionnalisation à des chômeurs longue durée (40%)

– Un plan massif de formation permettant de former 500 000 demandeurs d’emploi par an (37%)

– La création d’une prime à l’embauche sous forme de chèque de 2 000€ pour les salaires inférieurs à 1,3 fois le SMIC, au sein des entreprises de moins de 250 salariés (seulement 22%)

 

83% jugent le développement des formations en alternance efficace pour favoriser l’accès des jeunes à leur premier emploi (50% une très bonne chose) ; les chefs d’entreprise estiment importantes pour embaucher un apprenti ou un jeune en contrat de professionnalisation (entre 75 et 97%) les compétences acquises lors de la formation, les qualités du candidat, les modalités de présence dans l’entreprise, les perspectives d’embauche à l’issue du contrat, les aides et déductions fiscales liées au contrat et la renommée de l’établissement où il effectue sa formation, nettement moins son âge.

 

38% estiment que le chômage est le principal enjeu des prochaines élections présidentielles, loin devant la croissance (21%), la sécurité (19%), voire les impôts (15%) et le pouvoir d’achat (15%). Coté républicains, ils se prononcent pour Alain Juppé (63%) et à gauche pour Emmanuel Macron (44%). les ¾ iraient voter. 45% pensent qu’un président de la République et sa majorité parlementaire sont en mesure de faire évoluer la situation économique et sociale de la France.

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6 PME bretonnes sur 10 n’ont ni salarié diplômé du supérieur en informatique, ni salarié dédié à l’informatique, ni service informatique constitué, si bien que 77% ont fréquemment recours à la sous-traitance informatique

Méthodologie : enquête « Petites et moyennes entreprises » 2015, auprès de 1 550 PME bretonnes (10 à 250 salariés, inscrites au registre du commerce et des sociétés).

 

Si, comme en 2012, les outils nomades de téléphonie (téléphones mobiles et smartphones) sont largement répandus (8 entreprises sur 10), un nouvel outil, la tablette tactile, est désormais présente dans 40% des entreprises ; elle est vue à la fois comme une solution permettant d’améliorer la productivité des salariés en mobilité, d’offrir la possibilité de consulter des documents, de surfer sur Internet, de répondre à leurs e-mails, d’envoyer la commande dans le système d’information de l’entreprise, via une application. Ces nouvelles pratiques se développent parallèlement au développement des solutions cloud dont l’usage pour accéder à distance aux fichiers et logiciels reste encore émergent et concerne 12% des PME ; les salles de visioconférence continuent de progresser, passant de 8% d’entreprises équipées en 2012 à 14% en 2015.

 

78% des PME bretonnes sont en ligne via un site web (69% en 2012) ; la fréquence de mise à jour est généralement trimestrielle ou plus espacée (43% des cas), quotidienne ou presque dans 20% des cas, hebdomadaire ou mensuelle dans 29% des cas et 8% sans mise à jour.

 

40% des sites ont un moteur de recherche interne et 27% disposent d’un SAV (service après-vente) ou d’une FAQ (foire aux questions) ; 15% font de la vente en ligne en 2015, que ce soit sur leur site web (12%) ou sur une autre plateforme (5%).

 

25% des entreprises ont un profil sur au moins un réseau social, notamment Facebook (95%), Twitter (49%), LinkedIn (40%) et Viadeo (35%); parmi les entreprises présentes sur un réseau social, 55% communiquent au moins une fois par semaine sur Facebook, 19% sur Twitter, contre 9% sur LinkedIn et 8% sur Viadeo

 

L’accès à la formation reste stable entre 2012 et 2015 : 62% des entreprises ont proposé une formation aux technologies de l’information et de la communication (TIC) à leurs salariés disposant d’un ordinateur au cours des 2 dernières années.

 

Noter que 6 PME sur 10 n’ont ni salarié diplômé du supérieur en informatique, ni salarié (à mi-temps ou plus) dédié à l’informatique, ni service informatique constitué, si bien qu’elles ont fréquemment recours à la sous-traitance dans ce domaine (77% au cours des 3 dernières années).

En 2012, seules 30% des PME considéraient comme prioritaire la formation de leurs salariés aux TIC. En 2015, elle est déclarée sans importance par 1/4 des entreprises, peu importante par 35% et très importante par 40%.

En 2015, presque la moitié des PME bretonnes déclarent avoir innové dans les deux dernières années, soit en produit (positionnement sur de nouveaux produits/services), soit en procédé (mise en œuvre de nouveaux procédés, de nouvelles méthodes de distribution, d’une nouvelle activité de soutien pour les produits/services) ; 1/4 rapportent les deux types d’innovation.

 

On observe un lien entre l’utilisation des TIC au sein de l’entreprise et sa capacité d’innovation : 60% des entreprises dont plus de 75% des salariés utilisent Internet tous les jours ou presque, déclarent avoir innové au cours des deux dernières années ; par ailleurs, 55% des PME dans lesquelles au moins un salarié est dédié (à mi-temps ou plus) à l’informatique et 59 % pour celles qui disposent d’un service informatique constitué, déclarent avoir innové.

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Fait inédit pour un quotidien généraliste, depuis le 7 mars et pendant 3 semaines, le journal La Croix publie chaque jour un reportage relatif à l’esprit d’entreprise

« La première semaine permettra de comprendre comment naît l’envie d’entreprendre, à travers des portraits de « bâtisseurs », mus par des raisons humanistes, familiales ou par le besoin de créer son propre emploi. Parce qu’entreprendre est aussi une aventure collective, la deuxième semaine analysera les soutiens sur lesquels chacun peut compter dans ses premiers pas d’entrepreneur. Enfin, la dernière semaine décryptera comment la société peut se mettre en mouvement pour encourager ceux qui le souhaitent à participer ainsi à la construction du monde de demain. »

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40% des écoles d’ingénieur font état d’au moins 10 créations d’entreprise au total entre 2012 et 2015 ; l’UTC de Compiègne, loin devant les autres écoles, fait état de 120 créations ; les sections généralistes et les écoles en Ile de France sont celles où les créations sont les plus nombreuses

Enquête réalisée par la rédaction en janvier et février

« Des dirigeants d’entreprise aux commandes des programmes des écoles d’ingénieurs ? Cette perspective peut faire grincer des dents chez les enseignants. Pourtant, nombre d’écoles sont décidées à renforcer le poids des industriels dans la définition des cours dispensés aux futurs ingénieurs. En resserrant leurs liens avec le monde de l’entreprise, via l’enseignement et la recherche. En créant de nouveaux modes de coopération, notamment à travers le mécénat (financement de chaires, de bourses d’élèves, de rénovations de bâtiments ou de laboratoires…). En installant les entreprises à tous les niveaux de la gouvernance des écoles, y compris les comités de pilotage des filières de formation. »

« La recherche contractuelle est depuis longtemps un point de contact privilégié avec les entreprises… le défi est de répondre aux demandes des industriels tout en maintenant des compétences fortes dans les disciplines fondamentales »

« Les entreprises orientent également les écoles vers les « soft skills », les compétences non techniques qui vont de la gestion de projet à la capacité à travailler en équipe ».

 

Un palmarès des écoles d’ingénieur a été établi ; il prend en compte l’insertion des étudiants, la recherche, l’approche internationale et l’entrepreneuriat ; en ce qui concerne l’indicateur entrepreneuriat, 16 écoles font état entre 2012 et 2015 d’au moins 20 entreprises créées par des étudiants en cours d’études ou à leur sortie ; parmi celles-ci, loin devant l’UTC de Compiègne avec 120 créations, les Arts et Métiers Paris Tech (65 créations), Polytechnique (44), Telecom Paris Tech (42). 29 écoles ont recensé 10 à 19 créations, 32 de 5 à 9, 30 de 1 à 4 et seulement 7 aucune ; au final, 40% des écoles d’ingénieur font état d’au moins 10 créations d’entreprise.

 

En Ile de France, 22 écoles sur les 34 recensées ont connu au moins 10 créations (presque les 2/3 des écoles), aucune pas une seule création ; par contre, cette proportion est nettement plus faible en province, majoritairement au plus 20% des écoles ont connu au moins 10 créations, à l’exception des Pays de la Loire, du Centre, et de Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées avec chacune autour de 40% et Rhône-Alpes/Auvergne (1/3).

 

Au regard des discipline enseignées, celle de généraliste la plus fréquente (les 2/3 des écoles) est aussi celle où le nombre d’au moins 10 créations est la plus fréquente (42%), et au même niveau l’informatique/télécommunication (37% des disciplines), puis l’automobile/transports (37%), l’aéronautique et le génie électrique (environ 33%), autour de 25% pour le génie civil/Travaux publics et le génie mécanique, peu la chimie (14%), 10% les matériaux ;  en agro-alimentaire, aucune école ne fait état de 10 créations et plus

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Selon Louis Gallois, ce qui manque aujourd’hui, c’est de permettre aux créations nouvelles de grandir ; mais il leur faut se financer, alors que nous manquons d’épargne prête à s’investir dans du risque

« Nos compatriotes se révèlent incroyablement entreprenants, à la différence de ma génération. On le voit avec l’explosion des sections « création d’entreprises » dans les formations supérieures…. L’objectif n’est plus tant de créer des entreprises – il s’en crée beaucoup – que de leur permettre de grandir…. C’est le problème de la France. Des très petites entreprises aux entreprises de taille intermédiaire, toutes doivent pouvoir se financer et nouer des partenariats avec le monde de la recherche. Il faut éviter ce qu’on appelle la « vallée de la mort », phase du développement où l’entreprise ne trouve pas les financements nécessaires à sa croissance. »

Quel est le problème ? « Il est peut-être technique mais surtout culturel. Nous ne manquons pas d’épargne : le patrimoine des Français représente 11 000 milliards d’euros, une somme gigantesque. Mais nous manquons d’épargne prête à s’investir dans du risque »

Les pouvoirs publics ont-ils un rôle à jouer en la matière ? « Ils doivent accompagner le mouvement. Cela commence dès l’école ou l’université en développant l’esprit de curiosité, l’interdisciplinarité, la prise de risque, le droit à l’échec. Aux États-Unis, les formateurs insistent en permanence sur ce qui est positif. Cela crée une confiance en soi qui favorise l’entrepreneuriat »

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Un net décalage entre les souhaits de créer/rependre et l’atteinte de cet objectif pour les femmes en ZUS

Méthodologie : Pour disposer d’effectifs suffisants d’entrepreneures, habitant dans les ZUS, trois années de l’enquête Emploi ont été regroupées (2010, 2011 et 2012) ; pour que la comparaison entre habitants des ZUS et habitants des autres quartiers soit pertinente, le choix a été fait de restreindre les zones hors ZUS aux unités urbaines d’au moins 20 000 habitants : les habitants des ZUS en emploi résident à 99% dans des agglomérations de cette taille.

Une enquête par questionnaire a aussi été réalisée en face à face au domicile des habitants des quartiers prioritaires de la future métropole Aix-Marseille-Provence. 920 questionnaires ont été collectés.

 

L’entrepreneuriat est peu développé dans les quartiers liés à la politique de la Ville : sur la période 2010-2012, 5% des actifs en emploi sont entrepreneurs dans les zones urbaines sensibles (ZUS), contre 10% dans les autres quartiers des unités urbaines de taille similaire.

 

2% des femmes en emploi sont entrepreneures dans les ZUS, contre 6% hors ZUS ; elles sont 22% des entrepreneurs contre 32% dans les autres quartiers.

 

20% se déclarent employeur, contre 31% pour les hommes et 33% pour les femmes entrepreneures hors ZUS ; elles travaillent aussi plus souvent à temps partiel (30% contre 25 pour les femmes hors ZUS) ; 30% interviennent dans le secteur des services aux particuliers (17% pour les femmes hors ZUS, 2% pour les hommes en ZUS). De ces faits, 60% déclarent un revenu inférieur à 15 000€ annuels avant impôt, contre la moitié de leurs confrères des ZUS et un peu moins de la moitié des entrepreneures hors ZUS.

 

Pourtant elles sont plus diplômées que les entrepreneurs en ZUS, et presque autant que les femmes entrepreneures (44% issues de l’enseignement supérieur contre 57%, mais 71% de niveau bac contre 75% pour les femmes hors ZUS et 44% pour les hommes en ZUS contre 61% hors ZUS).

90% sont de nationalité française (73% les hommes en ZUS et 95% les femmes hors ZUS)

Enfin, elles vivent bien plus souvent seules, sans conjoint, ni enfant (28% contre 15% des femmes hors ZUS et 15 % des hommes entrepreneurs des ZUS).

 

L’enquête spécifique à Marseille sur l’aspiration à la création d’entreprise : un net décalage ente envie de créer et l’atteinte de l’objectif :

35% des femmes contre 40% des hommes ont répondu positivement envisager de créer/reprendre.

 

Comparées à leurs confrères masculins, les femmes disposent de moindres atouts pour mener à bien un tel projet ; elles sont à la fois moins diplômées (30% ont un niveau lycée ou supérieur, contre 36% des hommes), moins disponibles du fait de la présence plus fréquente d’enfants (63% contre 36% des hommes), plus éloignées du marché du travail (28% déclarent être inactives contre 15%).

La moitié sont attirées par le secteur des commerces et hôtels, cafés et restaurants, alors qu’un tiers des entrepreneures en ZUS travaillent dans ce secteur ; à l’inverse une sur 6 aspirent à travailler dans les services aux particuliers alors qu’1/3 y travaillent.

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