Archives mensuelles : février 2016

Un solde positif de 128 100 emplois (dont 41 100 dans l’Intérim) en 2015, dûs au secteur tertiaire

Une information à confirmer, ne l’ayant lu dans aucune étude à ce jour

« Après trois années de destruction d’emplois, l’économie française a recommencé à créer des emplois marchands en 2015, avec 47 100 postes supplémentaires (+ 0,3 %), selon une estimation de l’Insee. Le quatrième trimestre s’est conclu sur une note positive avec la création nette de 26 400 emplois, malgré les attentats de novembre, qui ont provoqué de fortes baisses d’activité dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration…En 2014, 62 100 emplois avaient été détruits, après 65 800 en 2013 et 106 800 en en 2012. »

L’emploi continue de chuter fortement dans l’industrie sur un an (41 400 emplois de moins en 2015) et la construction (39 600 de moins), alors que le secteur tertiaire fait état d’un solde positif de

43 100 emplois au quatrième trimestre et de 128 100 sur l’année (dont 44 200 en Intérim).

En janvier, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité a baissé de 27 900 mais les statistiques enregistrent une hausse inhabituelle des sorties pour cause de « défaut d’actualisation, selon les statistiques publiées mercredi 24 février par le ministère du travail.

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La Cour des Comptes insiste pour que les réformes en cours de l’inspection du travail soient achevées rapidement

« Les modes d’intervention de l’inspection du travail reposent sur des principes qui remontent à sa création… il est nécessaire de redonner la priorité aux tâches de contrôle et de mieux en définir le contenu, tout en les coordonnant de façon plus efficace. »

Le champ de compétence de l’inspection du travail porte sur 1,8 million d’établissements et 18,3 millions de salariés ; 61% des 220 800 interventions de 2014 concernent la santé et la sécurité, 10% la représentation du personnel, 5% les obligations générales, 2% les négociations collectives, 2% les libertés et droits et 1% l’emploi et la formation.

Ce sont aussi 131 639 lettres d’observation et 91 226 enquêtes.

Certaines décisions des entreprises sont soumises à un régime d’autorisation préalable par l’inspection du travail : en 2014, les ruptures conventionnelles des contrats de travail à durée indéterminée soumises à homologation (320 000), les licenciements de salariés protégés en raison de leurs activités syndicales ou de représentation du personnel (25 000), les dérogations aux travaux interdits aux mineurs dans le cadre de l’enseignement professionnel et de l’apprentissage (6 500).

Rappelons le rôle de conseil du public (plus de 800 000 contacts téléphoniques ou directs par an).

« L’initiative des contrôles relève le plus souvent de décisions individuelles des inspecteurs et contrôleurs, guidés notamment par leur perception de la demande sociale à travers les plaintes ou les demandes de renseignement des salariés : cette pratique laissait une place insuffisante, dans la définition des programmes, à une analyse collective, objectivée et hiérarchisée des priorités et des risques…La tradition voulait que l’inspecteur ou le contrôleur intervînt souvent seul dans l’entreprise (en dehors du cas des interventions sur le travail illégal). »

Les effectifs de l’inspection du travail ont augmenté de 2006 à 2010 de 1 110 agents, correspondant aux emplois transférés des ministères de l’agriculture et des transports, et à des créations nettes d’emplois (hausse des effectifs de contrôle de 42%), sachant que L’OIT fixe une norme empirique de 10 000 salariés par agent de contrôle (le rapport Chaze a avancé pour sa part une norme de 8 000 salariés par agent de contrôle, qui a été confirmée en 2005).

Le décret du 20 mars 2014 a prévu une nouvelle organisation territoriale de l’inspection du travail, effective depuis le 1er janvier 2015, qui implique la suppression de fait des sections. Cette organisation comprend en effet :

– 240 « unités de contrôle », qui se substituent désormais aux 790 sections et qui deviendront le cadre principal d’exercice des missions de l’inspection du travail ;

– une unité de contrôle par région spécialisée dans la lutte contre le travail illégal ;

– une unité nationale, jouant également le rôle de bureau de liaison avec les autres inspections européennes.

« La Cour souligne la nécessité de mener à son terme avec détermination la réforme de l’inspection du travail, qui a été différée trop longtemps et qui doit être achevée rapidement. »

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Au total, les Français auront dépensé 64,9 milliards d’euros sur internet en 2015 (+14,3% sur un an). Le nombre de transactions a augmenté de 19%, passant de 700 millions en 2014, à 835 millions en 2015.

L’étude repose à la fois sur les informations recueillies auprès des principaux sites marchands et sur le montant agrégé des transactions réalisées par les principales sociétés prestataires de paiement pour le compte de plus de 182 000 sites internet.

Méthodologie et traitement des données validés par le cabinet KPMG.

 

Le montant moyen de la transaction a baissé de 6% au dernier trimestre, perdant 5€ (panier moyen annuel de 78€, le montant le plus bas jamais enregistré) ; cette baisse du panier moyen confirme la normalisation de l’achat en ligne qui se rapproche ainsi chaque année un peu plus du montant moyen des achats réalisés par les Français sur les autres circuits de commerce.

 

Mais cette baisse est compensée par l’arrivée de nouveaux acheteurs (2,3 millions de plus en un an) et par l’augmentation de la fréquence d’achat ; les acheteurs réalisent en moyenne 23 transactions sur l’année (soit près de 2 achats par mois) pour un montant de 1 780€ (1 640 en 2014). Cela représente une augmentation de 13% du nombre annuel de commandes par acheteur et un montant annuel des dépenses en progression de 8%. Ainsi, sur les quatre dernières années, la fréquence d’achat a augmenté de 68% et le montant moyen dépensé a progressé de 45%. Les acheteurs sont eux 20% plus nombreux qu’il y a quatre ans.

 

Le nombre de sites marchands (182 000) a augmenté de 16% en un an soit près de 25 000 sites supplémentaires sur 12 mois (100 000 sites de plus qu’il y a 5 ans).

 

Le marché du e-commerce devrait progresser de 10% en 2016 et franchir la barre des 70Md€ avec la poursuite de l’augmentation du nombre d’acheteurs et de la fréquence d’achats, et près de 1Md de transactions en 2016 et 200 000 sites marchands actifs.

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Guides

  •   « Mode d’emploi : l’économie sociale & solidaire en région : agir pour le développement socio-économique et l’emploi local », Avise et ARF, non daté
  •   « Guide à destination des entreprises : agir ensemble pour construire le parcours avenir des collégiens et des lycéens Édition 2015-2016 », Conseil National Education Economie, non daté

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Etudes, rapports, propositions non commentés

  •   « La politique de la ville : un cadre rénové, des priorités à préciser »  Cour des Comptes, rapport public annuel 2016, chapitre 2
  •   « Vers une nouvelle révolution industrielle : 10 mesures pour libérer l’économie collaborative en France », Croissance plus, non daté
  •   « Emploi et chômage des seniors en 2014 : plus d’un actif sur deux parmi les 55-64 ans », Dares Résultats, N°007, janvier
  •   « Les tensions sur le marché du travail au 4e trimestre 2015 », Dares Résultats N°12, février
  •   « Enquête de satisfaction des clientèles touristiques en France », DGE, note de synthèse, janvier
  •   « L’économie francilienne continue de résister », Insee conjoncture Ile de France N° 8, février
  •   « Observatoire de la performance des PME-ETI : 53ème édition », Banque Palatine/Opinion Way pour Challenge –janvier 2016
  •   « Rapport au premier ministre du comité chargé de définir les principes essentiels du droit du travail », rapport Badinter au 1er ministre, janvier
  •  « Données sociales de la branche des services de l’automobile », édition 2015, observatoire de l’ANFA, non daté

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Les étudiants de Grandes Ecoles privilégient intérêt du poste, ambiance et compatibilité avec leurs valeurs quant au choix de leur futur travail ; ils privilégient aussi la petite entreprise, et seraient 35% à créer leur entreprise, du moins dans l’idéal

Boston Consulting Group, Conférence des Grandes Ecoles, Ipsos ¨Public Affairs, janvier

Consultation réalisée auprès des élèves et alumni des grandes écoles : 134 écoles et 3 224 répondants

(2 111 étudiants et 1 193 alumni) entre le 30 novembre 2015 et le 4 janvier 2016 ; les résultats concernent essentiellement les étudiants.

 

3 critères essentiels, parmi les 11 proposés aux étudiants : l’intérêt du poste (88%), l’ambiance et le bien-être au travail (84%) et la comptabilité avec ses propres valeurs (75%), mais d’autres critères sont aussi proposés ; noter que la rémunération est plus importante pour les étudiants d’école de management (61%) :

Intérêt du poste

Modalités

le fait qu’il soit stimulant

Perspectives d’évolution

Les responsabilités

Ambiance et bien-être

Rémunération

Temps de travail

88%

69%

64%

84%

46%

31%

Vie privée, vie personnelle

 

en phase avec ses valeurs

Fierté que ce travail procure

Equilibre vie privée vie professionnelle

Utilité

Temps de trajet

 

75%

69%

65

60

29

 

Ces propos sont confirmés quand on leur pose la question sur ce qui les rendrait particulièrement fier de réaliser au cours de leur vie professionnelle : avoir été utile et apporté des changements à la société (97%), avoir innové (94%), avoir permis à des personnes de se développer professionnellement (88%), avoir créé de l‘emploi (88%) ; nettement moins que « on parle de moi dans les médias » (60%) ou avoir gagné beaucoup d’argent (53%).

 

Un travail est perçu comme utile parce qu’il œuvre pout l’intérêt général (65%), qu’il améliore la vie des gens (54%) et permet de changer les choses (40%).

 

62% aimeraient travailler dans le secteur de l’environnement, 59% dans celui des énergies, 54% dans le conseil et 47% dans l’humanitaire.

 

54% (contre 31% des français) sont engagés dans une association.

 

Travailler en petit structure, notamment en créant son entreprise est majoritairement plébiscité mais 54% envisagent de travailler dans un grand groupe (dans l’idéal et sans tenir compte de la situation actuelle 44%), alors que les plus petites structures intéressent les autres : petite entreprise avec 33% (35 dans l’idéal) ou une Start up 21% (24% dans l’idéal), création d’entreprise 23% (35% dans l’idéal ; on peut se poser la question du décalage idéal/réalité), association/ONG 17% (20% dans l’idéal) ; le total est supérieur à 100 du fait de recoupement de choix.

 

79% ont une idée du métier qu’ils veulent exercer (67 au niveau licence, 81% au niveau master 1, 89% au niveau master 2).

 

Leur éventuel engagement dans le secteur de l’économie sociale et solidaire :

La moitié aimerait y travailler (notamment dans la communication et  le politique) et 2 sur 3 pour les alumni ; 7 sur 10 aimerait y faire un stage d’autant que 4 sur 5 estiment que ce secteur va se développer dans l’avenir.

Ceci étant, si 84% en ont entendu parler (87% les femmes contre 81 pour les hommes),  54% ne voient que vaguement ce dont il s’agit ; 1 sur 3 connait quelqu’un qui travaille dans ce secteur.

Les femmes sont plus nombreuses à envisager travailler dans ce secteur (61% contre 41 pour les hommes), étant davantage en phase avec les valeurs de ce secteur (gouvernance, rémunération, développement dans l’avenir) ; 78% d’entre elles aimeraient y faire un stage (67% les hommes).

 

Les freins pour entrer dans ce secteur sont la méconnaissance du secteur (23%), les salaires (15%, mais 26% seraient prêts à diminuer leur rémunération jusqu’à 10% pour y travailler), la sécurité de l’emploi 14% (mais 22 pour les femmes et 9 pour les hommes) et par ailleurs le moindre intérêt pour les secteurs (16%) ou le choix d’évoluer dans des grands entreprises (9%).

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La rupture conventionnelle, outil bénéfique au salarié et/ou à l’employeur ?

Enquête Dares auprès de 4 502 salariés signataires d’une rupture conventionnelle homologuée en 2011 et une analyse plus fine avec 101 entretiens

 

L’enquête auprès de 101 personnes

Une majorité des ruptures (57 cas sur 101) peut être dite à l’initiative principale du salarié mais dans plus de la moitié des cas pour des raisons conflictuelles ; les autres, principalement à l’initiative de l’employeur, sont fondées principalement sur des motifs économiques.

 

Les ruptures à l’initiative du salarié :

Plus d’un quart des salariés de l’échantillon a déclaré vouloir quitter son emploi parce qu’il n’offrait pas ou n’offrirait plus d’évolution en termes de poste, de responsabilité et/ou de salaire. On doit mettre ces affirmations en lien avec le fait que 69 salariés déclarent qu’il n’y avait eu aucune évolution de salaires depuis plusieurs années, voire, pour 14 d’entre eux, que des heures supplémentaires, des primes et même des salaires n’avaient pas été versés.

Les motifs de départ en lien avec le travail sont également multiples et touchent un peu moins de la moitié des salariés « souhaitant » partir, étant rappelé que 43 salariés interviewés déclarent que leurs conditions de travail ont été modifiées ; les raisons peuvent être liées à des problèmes de relation au travail (avec les collègues et/ou les supérieurs) : 52 déclarent ainsi que l’ambiance était mauvaise ; dans 43 cas, le départ a résulté de conditions de travail physiques ou morales dégradées : changement d’horaires imposés, de management (40 entretiens), forte pression, etc.

Enfin, parmi les salariés qui ont pris l’initiative de la rupture, on peut distinguer deux groupes : ceux qui, sans la rupture conventionnelle, auraient démissionné ou y songeaient sérieusement et ceux qui n’auraient jamais démissionné : 35 salariés à l’initiative de la rupture auraient démissionné à plus ou moins long terme, que ce soit pour des raisons professionnelles ou extra-professionnelles ; les deux tiers n’auraient pas démissionné, malgré une importante souffrance au travail ou une forte envie de reconversion professionnelle.

 

Les ruptures à l’initiative de l’employeur (44 cas)

Les raisons ne sont pas directement observables, et sont saisies à partir des récits des salariés. Dans les entretiens, les salariés évoquent des situations ressemblant à des licenciements pour motif économique, ou pour motif personnel : salarié vieillissant, ayant des problèmes de santé et des absences répétées ou insatisfaction par rapport au travail fourni.

Mais qu’elles émanent du salarié ou de l’employeur, les causes du départ sont souvent combinées, et les raisons de rompre s’entrecroisent et se cumulent : un problème de logement s’explique également par le faible niveau de salaire ; une « mise au placard » peut être liée à une sur-implication familiale du fait d’un enfant malade ; un employeur peut se séparer d’un salarié vieillissant à la satisfaction de ce dernier.

 

La rupture conventionnelle n’a pas apporté de bénéfice au salarié, si ce n’est, pour un tiers d’entre eux (prise d’acte et résiliation judiciaire), et celui de mettre fin à une souffrance et/ou une insatisfaction au travail.

Dans l’enquête qualitative, les auteurs n’ont pas rencontré de salariés arguant d’un vice du consentement, même si certains pouvaient, après coup, dire regretter leur accord. Il en est de même pour l’enquête Dares.

 

L’enquête DARES (enquête auprès de 4 502 salariés)

Si 14% parlent de rupture du fait de l’employeur, 29% disent qu’ils ont été contraints, même si la rupture a été faite « à leur initiative » ; à l’inverse 59% des salariés, ayant fait ce choix,  répondent que l’employeur n’a fait qu’accéder à leur demande :

Le choix en définitive de rompre %

Votre choix

Le choix de l’employeur

Acceptation commune

Uniquement votre demande

63

1

36

Aussi votre demande

40

7

53

Pas votre demande

13

32

55

Ensemble

38

14

48

21% des salariés les plus partants considèrent, pour le regretter certainement, qu’ils seraient restés dans l’entreprise si le dispositif RC n’avait pas existé. Symétriquement, une part significative des salariés qui considèrent que la rupture est à l’initiative de leur employeur aurait démissionné.

 

Le bénéfice des allocations chômage, l’avantage le plus souvent cité, est la raison principale de façon décroissante avec l’adhésion du salarié à la rupture ; la seconde raison concerne l’évitement du conflit ; la troisième raison porte sur les garanties et l’indemnité de rupture qui entourent la rupture conventionnelle.

 

La rupture conventionnelle-démission se retrouve chez 49% des 25 ans et moins, et chez 45% des 26-35 ans, contre 35% chez les 36-45 ans et 26% chez les 46 ans et plus.

Elle est de dix points de pourcentage plus fréquente chez les ouvriers-employés que chez les techniciens-cadres ; à l’opposé, les ruptures qui relèvent du licenciement représentent presque la moitié (47%) chez les cadres (et 35% chez les techniciens) contre le quart chez les ouvriers-employés. La rupture conventionnelle s’apparenterait donc chez les cadres et techniciens à une transaction après licenciement, dans laquelle le consentement du salarié ne porte que sur le règlement des conséquences d’une rupture voulue par le seul employeur.

 

L’enquête a permis d’établir que 34% des ruptures s’apparentaient en 2011 à des licenciements et que 38% s’apparentaient à des démissions.

 

La rupture conventionnelle est tout d’abord un outil de sécurisation, pour le salarié comme pour l’employeur :

– Pour le salarié, elle remplace avantageusement une démission car elle donne droit aux allocations-chômage ; toutefois,  le salarié sûr de retrouver vite un emploi ne pourra être tenté par ce dispositif qu’en raison de la dispense de préavis.

– Pour l’employeur, ce mode de rupture remplace avantageusement les licenciements, car elle dispense de donner des motifs à la rupture, et réduit le risque de contentieux ; il est aussi un dispositif de facilitation des ruptures (rupture rapide sans préavis à exécuter).

Toutefois, vecteur de la mobilité de la main-d’œuvre il fragilise le CDI ; facilitant les sorties du contrat, elle participe à l’alimentation des inscriptions à Pôle emploi et donc à l’augmentation statistique du chômage.

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138 « tiers-lieux » dont télé centres, coworking et fab lab en Ile-de-France

Une typologie des tiers-lieux tout d’abord :

les centres d’affaires : les premiers tiers-lieux professionnels à  proposer salles de réunion ou bureaux équipés, en général pour une courte période, mais aussi des services de domiciliation, d’accueil téléphonique ou de secrétariat, traditionnellement installés dans les quartiers d’affaires ou en centre-ville ; les opérateurs, privés, sont en majorité des indépendants mais les grandes chaînes dominent le marché : Régus, Servcorp, Multiburo, Atéac.

les télé-centres : ce sont des bureaux partagés de proximité qui visent à héberger surtout des télétravailleurs permanents, en majorité des salariés et implantés en zones rurales ou péri-urbaines ; de nombreuses collectivités ont perçu l’intérêt de les développer notamment dans les zones rurales ou péri-urbaines pour maintenir les actifs sur place et d’éviter l’aspect « ville-dortoir », tout en leur évitant les trajets pendulaires.

– les espaces de coworking : ce sont des espaces de travail partagés, en général urbains et utilisés par de travailleurs indépendants (free-lance, créateurs d’entreprises, autoentrepreneurs) ou de petites entreprises (start-up, TPE,…). Ces lieux favorisent un état d’esprit collaboratif, encourageant l’échange, l’ouverture, la création de réseaux, générant si possible des synergies d’affaires, et dans cette optique organisent de nombreuses animations.

les ateliers de fabrication numérique (AFN), ou « ateliers partagés », dont font partie les « fab labs » (laboratoires de fabrication), sont des lieux collaboratifs qui mettent à disposition de non-spécialistes toutes sortes d’outils, notamment des machines à commande numérique destinées à la conception et la réalisation d’objets, des imprimantes 3D, avec une notion importante d’accompagnement. Ce sont surtout des lieux urbains, associatifs, parfois liés à des universités, des centres de recherche, ou des collectivités publiques et soutenus par des fonds publics et/ou privés.

Cette segmentation des différents lieux s’avère trop théorique ; les différents modèles s’hybrident et l’on observe une mixité des usages.

138 tiers lieux en Ile-de-France dont 56% à Paris : 77 sont implantés à Paris, notamment dans les arrondissements du Nord-Est de la capitale (9, 10, 11 et 12èmes arrondissements), en raison des loyers moins élevés et de la forte présence d’une population d’indépendants et de free-lance des secteurs web et création. Pour les mêmes raisons, la Seine-Saint-Denis concentre 14 lieux (Montreuil, Saint-Ouen, Tremblay-en-France en particulier) ; 10 tiers-lieux dans les Yvelines (2 à Versailles). 9 dans les Hauts-de-Seine, notamment dans le sud du département (Malakoff, Issy-les-Moulineaux), mais aussi à Nanterre ; 9 en Seine et Marne, 6 lieux en Essonne et 4 en Val-d’Oise.

Selon la Caisse des Dépôts, la demande potentielle de télé-centres en Ile-de-France à l’horizon 2020 concernerait 150 000 télétravailleurs et supposerait de mettre en place un réseau de 200 télé-centres, dont 145 en grande couronne parisienne. Paris représenterait 22% de la demande francilienne, la première couronne 36% et la grande couronne 42%.

La société de conseil en organisation du travail LBMG Worklabs a créé Néo-nomade.com, outil de recherche et de réservation d’espaces de travail pour les travailleurs nomades : 84% de la demande concernent le coworking, 11% les centres d’affaires, et 5% les télécentres. 46% de la demande concerne Paris, 41 % la province et 13 % l’Ile-de-France hors Paris.

Les utilisateurs de tiers-lieux sont en large majorité des indépendants (62%), 38 % des salariés (52% issus de PME/TPE, 20% d’associations, 15% de grandes entreprises, 12% de collectivités).

La Région Ile-de-France a confié à La Fonderie, son agence de développement numérique, le soin d’accompagner la mise en œuvre de sa politique dans ce domaine : 4 appels à projets depuis 2012, ont visés à faire émerger des espaces de travail collaboratifs (télécentres, espaces de coworking, ateliers partagés); 68 projets (26 à Paris, 16 en Seine-et-Marne, 8 en Seine Saint-Denis, 6 dans les Hauts-de-Seine, 5 dans le Val-de-Marne, 2 en Essonne, 2 dans les Yvelines, 4 en Val-d’Oise) ont été financés pour un montant global de 4,6M€ (aide financière à hauteur de 50%, portant uniquement sur l’investissement pour le démarrage, et l’aménagement et l’équipement (local, matériel informatique,…). 56% des projets sont portés par des associations, 27% par des collectivités et 14% par des PME.

« Selon l’enquête « Global coworking Survey » sur la profitabilité des espaces de coworking dans le monde, seuls 40% des espaces étaient rentables en 2012, en raison de la jeunesse de ces structures, et la rentabilité était directement liée à la taille des espaces, les petites surfaces étant particulièrement difficiles à rentabiliser. En revanche, 70% des espaces de coworking de plus de 50 places étaient rentables. L’enquête montre en outre que plus une ville regroupe d’espaces, plus chacun d’entre eux devient rentable. Non seulement la rentabilité d’un espace n’est pas amoindrie par la présence d’autres espaces à proximité, mais plus le nombre d’espaces dans sa zone géographique est élevée, et plus elle augmente pour chaque espace.»

On compte par ailleurs 37 « fab labs » en Ile-de-France dont 17 à Paris et 9 dans des grandes entreprises.

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Les clients d’Uber sont jeunes et recherchent le confort et la disponibilité via l’application mobile

Source : Le cabinet 6-t, spécialiste de la “mobilité partagée », présentait les résultats d’une étude réalisée en juin 2015, portant sur l’impact du service de VTC américain sur les autres formes de transport de personnes ; ce travail a été réalisé en totale collaboration avec Uber France, qui l’a financé. 6 476 clients localisés dans 6 agglomérations françaises et 2 suisses où le service était proposé à l’époque ont répondu.

 

Leur moyenne d’âge est de 32 ans, les célibataires et couples sans enfant sont surreprésentés ; un quart du panel est composé d’étudiants, bien plus que sa part dans la population française (10%).

 

Les usagers d’Uber bougent plus et poursuivent souvent leur parcours avec d’autres modes de transport (70 à 93% des trajets Uber sont prolongés par d’autres modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle comme le bus, la marche à pied, le vélo).

Les répondants utilisaient en moyenne 2,4 fois le taxi par mois avant de connaître Uber… 0,8 fois après. Tous les autres modes de déplacement (vélo, deux-roues motorisé, voiture personnelle) baissent aussi mais dans des proportions moindres.

 

Uber est davantage utilisé occasionnellement, pour des trajets “nouveaux” (27% n’auraient pas été effectués si le service n’existait pas, et le service se distingue pour les liaisons banlieue/Paris) tandis qu’Autolib est utilisé beaucoup plus fréquemment, notamment pour les trajets domicile/travail. Ce qui inciterait 23% de ses usagers à se passer de véhicule individuel, contre 5,4% pour les clients d’Uber. Ce qui, en valeur absolue, représenterait 22 000 voitures.

 

Le prix ne serait pas le critère primordial (22€ en moyenne pour une course en taxi, 18€ pour un Uber). Les clients citent plutôt le confort, la disponibilité grâce à l’application mobile et la facilité de paiement comme critères principaux.

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La consommation des ménages devient moins nécessité et davantage plaisir en 2015, retrouvant les situations antérieures (notamment entre 2009 et 2012)

Après cinq années de diminution (2008 à 2013), les Français retrouvent confiance en la société de consommation ; ce regain de confiance s’explique par une réduction perçue de la pression budgétaire (60% en 2015 contre 66% en 2014), elle-même liée à un recul de l’inflation.

La proportion des consommateurs qui ont du mal financièrement revient au niveau de 2013 (60% contre 58% en 2008). Dans le même temps, la perception de la consommation comme une nécessité (32% en 2015 contre 37% en 2013 et 44% en 2010) perd du terrain au profit d’une vision plus hédonique (13% des Français parlent de plaisir en 2015 contre 9% en 2014,  11% en 2013 et 9% en 2009).

 

53%  déclarent acheter sur un coup de tête en 2015 contre 36% en 2014 (mais entre 54 et 61 entre 2009 et 2012), notamment chez les 45-64 ans ; les jeunes sont les plus sujets à l’achat d’impulsion (71% des 18-24 ans).

La consommation est déclarée avant tout comme « un plaisir » de façon plus significative par les hommes (17% contre 10 %),  ceux ayant les plus hauts revenus (15% pour les individus appartenant à des ménages gagnant plus de 5 500 euros par mois).

 

La reprise se traduit par des hausses de consommation de biens durables et semi-durables : le poste habillement et chaussures (-1,5% en € constants entre 2008 et 2013) progresse de 1,9% en 2014 (dont habillement +3,5%). Le marché du meuble bondit de 2,4% en 2015 (+0,1% en 2014), notamment les gros appareils électroménagers (+3,8%). La vente de vélos a progressé de 7,5% après 3,7% en 2013, tandis que les jeux et jouets progressent de 3,2% et les téléviseurs de 8,1%, les communications de 6,8% (+41% pour les téléphones).

 

Le critère de choix « innovation » lors de l’achat d’un produit bondit de 8 points entre 2014 et 2015 pour atteindre 38% (réponses « beaucoup » et « assez ») après une situation favorable entre 2009 et 2012 (entre 38 et 45%) ; certains sont plus tentés par l’innovation :  45% les hommes contre 33% pour les femmes, 45% pour les franciliens, 53% pour les individus gagnant plus de 5 500€ par mois.

 

Les plus jeunes valorisent la consommation gratuite engendrée par Internet.

 

L’image de la consommation associée au gaspillage et intégrant la contrainte écologique se modifie, entrainant  des comportements plus sobres. Les plus jeunes sont à la fois captifs de la consommation et engagés dans d’autres manières de consommer ; ils sont conscients de leur appétence vis-à-vis de la publicité, tout en se voulant attentifs dans leurs choix et sont aptes à s’affranchir des marques à forte notoriété pour se faire leur propre opinion.

 

Ceci étant le contexte de crise est toujours présent : « On emmagasine des frustrations mais on vit correctement »

Mais l’envie de dépenser si les revenus augmentaient de façon importante, poursuivent leur hiérarchie dans le temps, avec toutefois moins de dépenses pour la voiture, les enfants, et dans un temps plus court une reprise dans l’habillement et l’alimentation :

 

Epargne

Enfants

Habillement

Alimentation

Santé

Voiture

Soins de beauté

Tabac, alcool

2015

76

58

55

46

35

29

25

9

2014

77

61

53

46

33

33

23

7

2013

79

60

51

45

32

34

23

7

2000

73

63

53

40

43

40

25

7

1999

73

69

55

40

45

40

23

9

1998

71

70

55

35

38

38

21

6

1997

79

72

57

39

42

43

22

7

SOMMAIRE

Près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, hausse qui devrait se poursuivre avec la hausse du nombre de personnes âgées

Source : l’enquête suivi de la demande touristique (SDT) est réalisée chaque mois par voie postale auprès d’un panel de 20 000 personnes âgées de 15 ans ou plus, représentatif de la population résidant en France métropolitaine.

 

En 2014, près d’un tiers des nuitées des touristes français ont été réalisées par des personnes de 62 ans ou plus, en hausse de 17% entre 2009 et 2014, alors qu’il en est baisse de 9% pour les 25-64 ans. Les jeunes séniors (62-71 ans), les plus nombreux, ont réalisé 265 millions de nuitées, les personnes de 72 à 81 ans, 114 millions et celles de 82 à 89 ans, 22 millions.

 

La durée moyenne de voyage en nuitée est de 7,3 contre 5,2 pour les 25-61 ans. 31% voyagent seuls, 59% en couple et 5% avec enfants contre respectivement 23, 30 et 42% pour les 25-61 ans ; les séniors partent un peu plus avant la haute saison, en mai et juin, et surtout beaucoup plus en septembre ; octobre bénéficie également d’une plus forte fréquentation.

 

Comme leurs cadets, 88% des séniors réalisent l’essentiel de leurs déplacements touristiques en France, voyageant davantage avec des forfaits, notamment « tout compris », plus que les 25-61 ans (16% contre 11). Ils voyagent autant en groupe (5%), et à peine plus à l’étranger (12% contre 11) ; 30% de leurs voyages à l’étranger sont réalisés avec forfait contre seulement 10% pour les 25-61 ans.

 

Plus souvent propriétaires d’une résidence secondaire (26,4% des nuitées touristiques contre 7,7% pour les 25-61 ans), ils fréquentent un peu moins les hébergements marchands  et dépensent en moyenne 400€ par personne pour un voyage de 7 à 8 jours, fréquemment en dehors de la pleine saison. Ils privilégient un peu plus les activités culturelles et moins les activités sportives, le shopping ou la fréquentation des parcs de loisirs.

 

Autres hébergements     non marchands

Résidences secondaires

Hôtels

Locations

Campings

Autres hébergements marchands

Volume dépenses en Md€

Dépenses par voyage en €

62-89 ans

38,9

26,4

12,3

11,0

5,9

5,7

22,2

406

dont 62-71 ans

40,3

23,4

12,8

11,7

6,5

5,3

15,3

399

dont 72-81 ans

35,1

32,1

11,2

10,0

5,0

6,6

5,8

420

25-61 ans

48,5

7,7

12,4

16,3

8,8

6,2

43,1

356

À comportement de mobilité identique, les 2,4 millions de séniors de 62 à 81 ans supplémentaires en 2025 induiraient une hausse de plus de 71 millions de nuitées touristiques par an (dont 25 millions de nuitées marchandes, essentiellement en France) et une hausse de dépense touristique de près de 4Md€.

SOMMAIRE

Les services à la personne sont à nouveau en recul, du moins en ce qui concerne l’emploi par des particuliers, alors que les entreprises privées, notamment les autoentrepreneurs progressent, mais le poids des autoentrepreneurs demeure bien modeste au regard de celui des associations et organismes publics dédiés

En 2014, l’activité dans le secteur des services à la personne recule de 0,9% ; cette baisse, moins marquée qu’en 2013, résulte de la diminution des heures rémunérées par les particuliers employeurs (-2,5%, après -5,8% en 2013), partiellement compensée par une légère reprise de l’activité prestataire (+1,4%).

 

Le nombre de salariés employés par des particuliers (938 000) baisse de 2,1% au regard de 2013, mais 13% de baisse au regard de 2010. Le nombre d’heures rémunérées est passé de 81 heures au 2e trimestre 2004 à 66 heures dix ans plus tard ; Il est nettement plus élevé pour les gardes de jeunes enfants (196 heures en moyenne soit 15 heures par semaine), contre 60 heures (5 heures par semaine) pour les emplois de maison et les autres emplois familiaux.

69% des heures rémunérées par les particuliers employeurs en 2013 a concerné des emplois familiaux (employés de maison et personnels de ménage),  19% des heures l’aide à domicile et 12% la garde de jeunes enfants.

 

Les organismes prestataires emploient par ailleurs 433 000 personnes (+0,2%) ; près de 3 sur 4 sont des entreprises privées (autoentrepreneurs compris), avec des effectifs en hausse de 5,5% ; idem pour le nombre d’heures d’intervention à domicile (+9,1%), alors que l’emploi et l’activité des autres prestataires (associations et organismes publics) diminuent encore, de respectivement 2,6% et 1,9%. Ceci étant, les associations et organismes publics représentent 68% des heures et le privé 32%.

 

En ce qui concerne l’assistance aux personnes âgées, ce sont 57% des heures d’intervention des associations et 56% des organismes publics contre 33% pour le privé hors AE et aucun pour les AE :

 

Total heures en millions

Total effectifs

En milliers

Assistance personnes âgées en %

Ménage, repassage

Assistance personnes handicapées

Petit jardinage bricolage

Enseigne-ment

Garde enfants

Appui informatique administratif

Autres

Associations

213

240,9

57

24

9

2

2

2

 

4

Organismes publics

40

34,6

56

31

3

0

     

10*

Entreprises privées hors AE

115

157,1

33

30

7

11

 

11

1

7

Auto-entrepreneurs

3

6,7

0

38

0

28

22

3

5

4

*il s’agit notamment de préparation de repas et de leur livraison pour 5%

 

Le nombre d’organismes actifs est passé, en moyenne mensuelle, de 25 010 en 2013 à 25 870 en 2014, une hausse entièrement due à celle des entreprises privées (+5,3%), soit 18 910 entreprises, dont le développement des autoentrepreneurs (+12,6%).

SOMMAIRE

Crédit Agricole se lance dans les pépinières

La pépinière parisienne du Crédit Agricole, créée en octobre 2014, appuyée par 40 partenaires, cherche à recruter de nouvelles start-up, et pas seulement des spécialistes de la finance. 20 villages vont pousser d’ici fin 2017 en France.   Les 10 premières start-up incubées par le Village by CA de Paris vont sortir. 90 entreprises travaillent aujourd’hui dans cette pépinière de 4600 mètres carrés, dans des domaines aussi divers que la fintech, la santé ou encore l’agriculture. Ils y restent 23 mois où ils seront mis en contact avec de potentiels clients et investisseurs ; d’ailleurs 30% d’entre elles ont tissé des partenariats avec l’une des entités du groupe.

SOMMAIRE

Réseau Entreprendre : 978 nouveaux créateurs en 2015 et 2 300 projets accompagnés, qui ont donné naissance à 1 700 entreprises, avec en moyenne 13 emplois à 3-5 ans et un taux de pérennité à 3 ans de 92%

Membres et lauréats de Réseau Entreprendre forment ainsi une communauté de plus de 12 000 chefs d’entreprise dont 5 600 chefs d’entreprise bénévoles pour accompagner, regroupés dans 48 associations françaises (en hausse de 7%) et 83 implantations.

Le profil des porteurs de projet 2015 Les femmes y sont 17% Les reprises comptent pour 30% (35% en moyenne les 5 années précédentes) Le secteur des services représente aujourd’hui 52% des projets, l’industrie et le BTP 35% et la distribution 13%.

21 millions de prêts d’honneur (+6,4% au regard de 2014)

Il est en moyenne de 30,1K€ 1 000€ de prêt d’honneur génèrent un prêt bancaire de 13 000€. 53% des lauréats estiment que l’accompagnement financier proposé par Réseau Entreprendre a joué un rôle essentiel dans l’accès aux financements.

Les dirigeants de croissance

En 2015, 47 nouveaux lauréats (soit 33 entreprises) viennent compléter une promotion qui se porte aujourd’hui à 78 dirigeants de croissance. Ils bénéficient, toujours gratuitement, d’un accompagnement dédié, construit autour d’un comité stratégique ainsi que d’un financement spécifique. En 2015, Réseau Entreprendre aura octroyé, avec le concours de Bpifrance, des prêts d’une moyenne de 210 K€, qui ont généré un effet de levier de 7 sur les autres financements.

 

SOMMAIRE

France Active : bilan 2015 ; le réseau s’appuie sur 550 salariés, 2 000 bénévoles et un maillage de 140 implantations pour accueillir et accompagner les entrepreneurs

Le réseau France Active  a financé 7 021 entreprises, et permis la création ou la sauvegarde de 35 172 emplois (+5.5%) en 2015. Par ailleurs, 31 000 entreprises sont en portefeuille pour 244M€ de concours financiers mobilisés.

France Active Garantie (FAG) a levé 13M€ auprès de la Caisse des Dépôts, actionnaire de référence, et des 7 principaux réseaux bancaires ; 20 000 garanties d’emprunts bancaires sont mobilisées chaque année ; l’encours est de 350M€, au 31 décembre 2015.

Tous réseaux confondus, 9 597 prêts Nacre ont été décaissés cette année pour un encours de 143M€, au 31 décembre 2015. France Active Financement (FAFI) assure la gestion centralisée du volet financement de NACRE, prenant en charge le décaissement, le suivi et le recouvrement des prêts Nacre.

La Société d’Investissement de France Active (SIFA) a collecté plus de 21M€ d’épargne solidaire confirmant ainsi sa position de premier collecteur d’épargne solidaire en France ; son capital a atteint 142M€ au 31 décembre 2015 au service du financement des entreprises de l’Economie sociale et solidaire ; 21M€ ont été investis dans 333 entreprises de l’ESS en 2015.

Conformément à son projet stratégique, la SIFA a poursuivi sa politique de soutien aux autres financeurs de la solidarité, notamment sous la forme d’apport en fonds propres à l’Adie (500 K€), à Solifap (300 K€), société d’Investissements Solidaires de la Fondation Abbé Pierre, et à Impact coopératif (1,5 M€), fonds d’investissement créé avec l’IDES, le mouvement coopératif et Bpifrance pour porter le changement d’échelle des entreprises de l’économie sociale.

Pour déployer son action au plus proche des enjeux économiques et sociaux, France Active a créé avec les collectivités locales et ses partenaires un réseau de 42 structures locales, qui inscrivent son action dans tous les territoires : quartiers politique de la ville, zones rurales, territoires d’outre-mer.

Deux programmes développés avec le mécénat privé

– Cap’jeunes (accompagnement renforcé, doublé d’une prime de démarrage de 2 000€) dédié aux jeunes de moins de 26 ans créateurs de très petites entreprises a permis à 404 jeunes de créer leur entreprise en 2015 ; 52% étaient des femmes ; 84% de ces jeunes étaient au chômage avant de se lancer.

– Le fonds de confiance a financé l’étude-action de 80 projets de nouvelles entreprises solidaires ; dans 80% des cas, les études-actions menées débouchent sur une création effective d’entreprise. Le fonds de confiance apporte par ailleurs une subvention prenant en charge le salaire du porteur de projet jusqu’à 20 000€ par projet. Depuis son lancement en 2005, le fonds de confiance a permis la création 489 entreprises et de 3 500 emplois.

SOMMAIRE

Un nouveau réseau de femmes, parti de Bretagne, pour accompagner les porteuses de projet, et les créatrices

Femmes de Bretagne est une association loi 1901 créée en février 2014 à Larmor-Baden (Morbihan). Elle est financée par l’Etat (délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité), la Région Bretagne, les départements bretons (56 et 35) et la Caisse des Dépôts et le Crédit Mutuel Arkéa.

 

Le réseau social collaboratif “Femmes de Bretagne” compte 2.600 membres ; il met en relation les femmes, qu’elles soient entrepreneures, porteuses de projets ou étudiantes, pour proposer entraide et coups de pouce pour concrétiser et pérenniser les projets d’entreprise, dans une approche solidaire et bienveillante, pour permettre aux femmes d’être plus audacieuses, de croire davantage en leurs capacités, de travailler en confiance et, surtout, de sortir de leur solitude.

 

Pour ce faire, l’association propose des outils collaboratifs innovants pour partager les compétences.

Parmi ses projets, figure aussi celui de développer une application pour smartphone afin de permettre la géolocalisation des adhérentes.

Femmes de Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne s’associent avec l’ambition d’accompagner

1 000 projets par an de création d’entreprises par des femmes en Bretagne. Après avoir ouvert une antenne en Loire-Atlantique (qui compte déjà près de 80 membres), elle envisage d’en ouvrir une autre dans le nord de la France d’ici fin 2016.

SOMMAIRE

Un portrait fort édifiant de la présidente de l’ADIE

« Fille d’immigrés espagnols, cette femme de tête met son expérience des politiques de l’emploi au service de l’Adie, première association de microcrédit en France. Quitte à en être elle-même bousculée. »

« Comment expliquer que cette femme, qui a grimpé tout en haut de l’échelle sociale à la seule force de son travail et de ses convictions, accepte de se remettre en cause aussi régulièrement ? »

« Nous sommes là parce que nous avons le sentiment d’être utiles, explique Catherine Barbaroux. L’Adie est une grosse association avec 450 salariés et 1 300 bénévoles, qui aide les personnes exclues du marché du travail à créer leur entreprise grâce au microcrédit. L’an dernier, nous avons financé plus de 18 000 porteurs de projet, soit 225 emplois par semaine ! C’est extrêmement gratifiant, car tous ceux que nous aidons témoignent d’une reconnaissance et même d’une gratitude presque excessive. On se demande surtout pourquoi personne ne leur a tendu la main plus tôt ! »

« Dans la situation actuelle, avec 3,5 millions de chômeurs, il est indécent de remettre en cause des solutions qui marchent pour des raisons idéologiques. Je sais que les demandeurs d’emploi qui créent leur entreprise peuvent devenir des travailleurs pauvres, mais les taux de succès sont importants et tous ceux qui se lancent dans cette voie disent y retrouver une certaine dignité, y compris ceux qui échouent. »

« C’est l’Adie qui l’a aidée à sortir d’un certain aveuglement. « La société a changé et ce modèle de référence est en train de se déliter. Pour moi c’est déchirant, mais je suis prête à en faire le deuil. Prête à dire qu’il faut inventer autre chose, de nouveaux droits, d’autres formes de protection. Entendre des chômeurs dire qu’il est plus facile de trouver des clients que du travail, ça doit quand même faire réfléchir. » 

SOMMAIRE

Inquiétant : 1/3 des artisans et commerçants n’ont engagé aucune action commerciale au cours des 2 dernières années ; pour ceux qui l’ont fait, le numérique, fréquemment utilisé, est jugé le moyen le plus satisfaisant

70% des dirigeants de TPE affirment avoir engagé au moins une action de communication/ commercialisation au cours des 2 dernières années ; les professionnels du bâtiment (35%) et les commerçants du secteur Culture et Loisirs (30%) ont le moins engagé d’opérations commerciales, alors que les pharmaciens, les opticiens et les commerçants spécialisés dans l’équipement de la personne (84,4%), puis l’hôtellerie-restauration et les services (80,6%) ont fréquemment engagé de telles opérations.

 

58% des entrepreneurs l’ont fait pour fidéliser la clientèle, 40% pour développer ponctuellement le chiffre d’affaires (promotion, nouveauté, animation locale…), 33% pour faire connaitre leur entreprise et 28% pour améliorer l’image de leur entreprise.

44% ont eu recours à des Jeu-concours, séances de dégustation, expositions, animations thématique ; 35% ont proposé des conditions tarifaires ; 31% ont choisi des actions de communication sur le lieu de vente (PLV, vitrines, animation du magasin…) et ¼ des actions collectives.

 

La communication numérique (E-mailing, publicité en ligne, réseaux sociaux, promotion sur le site Web de l’entreprise ou via un blog professionnel) est décrite comme très satisfaisante (15%) ou satisfaisante (48%) ; les supports traditionnels comme les mailings ciblés, les flyers ou les médias (presse, radio, télévision), s’ils sont toujours utilisés par les chefs d’entreprises, sont cependant perçus comme nettement moins efficaces : les mailings avec adresses personnalisées avec respectivement 6,4% très satisfaisants et 25,8% satisfaisants ; les médias avec 3,8 et 22,4 ; les flyers et les mailing sans adresse précise, moins appréciés, avec 3,3 et 20,4%.

SOMMAIRE

L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015

L’effort de l’État en faveur de l’innovation est passé de 3,5 à 8,7Md€ entre 2000 et 2015 :

En Millions d’€

Incitations fiscales

Subventions

Prêts

Participations

Total

2000

584

2 854

0

91

3 529,30

2015

6 341

1 636

198

376

8 551,00

 

 

 

 

 

 

 

 

La France est devenue ainsi un des pays de l’OCDE qui soutiennent le plus les entreprises pour innover ; elle est le 3e pays derrière le Canada et la Corée du Sud et juste devant les Pays-Bas.

 

De 2000 à 2014, les modalités du soutien de l’État ont également été sensiblement modifiées :

− Un recours beaucoup plus important aux incitations fiscales (le Crédit d’Impôt Recherche)

− Une baisse des subventions, notamment liées à la défense nationale

− Un développement des instruments de financement (prêts et prises de participation)

 

La période a été marquée par la création de deux grands opérateurs spécialisés : en 2010, le Commissariat général à l’Investissement (CGI) qui gère le PIA, et en 2012 Bpifrance, qui rassemble les instruments de financement des entreprises.

 

5 axes d’objectif sont poursuivis par l’état:

– Augmenter les capacités privées en R&D (70% des dépenses 2015, et 6 001,5M€), avec pour produit principal le CIR (92,5% du budget)

– Soutenir le développement des entreprises innovantes (16,4% et 1 406M€), dont le Taux Réduit de taxation des Plus-values de cession de produit et concession de brevets, Le capital risque et le capital développement, les aides à l’innovation (BPI), l’ISF-PME, le prêt à taux 0 innovation, pour 70% du budget

– Développer les projets de coopération entre acteurs (7,2% et 613,5M€), dont le Projet Structurant Pour la compétitivité, le Fonds Unique interministériel, l’Institut pour la Transition Energétique, l’institut de Recherche Technologique pour 58% du budget

– Promouvoir l’entrepreneuriat innovant (3,6% et 304,7M€), dont les Jeunes Entreprises Innovantes, et le Fonds National d’Amorçage pour 68% du budget

– Accroitre les retombées économiques de la recherche publique (2,6% et 225,9M€), dont les instituts Carnot et les sociétés d’accélération de transfert de technologies couvrant 78% du budget

Pour leur part les régions ont consacré 526,7M en 2015, avec pour priorités le soutien au développement des entreprises innovantes et la coopération entre acteurs.

 

Quelles appréciations porter selon les auteurs du rapport ?

En France, l’ensemble des moyens publics mobilisés en faveur de l’innovation en 2014 sont estimés à près de 10Md …L’État, directement ou via ses opérateurs publics, reste de loin la principale source de financement public (près de 9Md€, soit 88%), les collectivités territoriales avec 816M€, représentent 8,4% (23,8% pour les seules aides directes), les régions en assurant les deux tiers ; à cela s’ajoute les financements européens.

Avec 6,4Md€ par an, les incitations fiscales représentent plus de 60% de l’ensemble des financements publics de l’innovation en France et 74% des aides de l’État et de ses opérateurs publics.

SOMMAIRE

Crowdfunding : la collecte poursuit sa forte dynamique passant de 152M€ en 2014 à près de 300M€ en 2015

Un sujet qui passionne les média : « le crowdfunding, en route vers l’institutionnalisation » les Echos du 23 février, « le crowdfunding veut faciliter l’accès au crédit bancaire », les Echos du 3 mars, « le succès en trompe l’œil du crowdfunding français », Le monde du 13 février

Les volumes en prêt, collectés auprès des 27 plateformes de crowdlending ayant répondu au baromètre, passent de 88,4M en 2014 à 196,3M€ en 2015 (122% de hausse) ; cet essor est notamment le fruit de la réglementation spécifique mise en place fin 2014, permettant l’accès au prêt rémunéré pour les particuliers ; les entreprises qui se financent sous forme de prêt sont essentiellement des commerces et services de proximité (près de 12M€) ; quant au financement en obligations, il concerne à 84% le secteur immobilier.

La collecte via les 14 plateformes d’investissement a été multipliée par deux, passant de 25,4M en 2014 à 50,3M€ en 2015 ; là aussi, le cadre législatif a créé un environnement plus favorable au développement des plateformes.

Côté don, 50,2M€ ont été collectés auprès de 25 plateformes en 2015 contre 38,2M en 2014 (une hausse plus faible avec +31%), mais ce segment est le moteur majeur de la découverte du financement participatif par le grand public, avec 80% du nombre des financeurs en 2015, soit 2,3 millions de Français (un million de plus qu’en 2014). Ils ont permis le financement de près de 18 000 projets en 2015.

SOMMAIRE

Quelques données sommaires sur l’activité des Business Angels fin 2015 et début 2016

Enquête réalisée entre le 10/01/2016 et le 26/01/2016.

Aucune méthodologie n’est par ailleurs précisée

Les Business Angels ont investi plus de 23M€ au 1er semestre 2015. Le second semestre 2015 a été marqué par une hausse du nombre de Business Angels, mais une stabilité des montants investis ; 2016 connaitrait une situation plus favorable :

 

Nombre de business angels

Nombre de projets proposés

Nombre de projets financés

nombre de projets refinancés

entreprises en cessation d’activité

Montants investis

2éme semestre 2015

Stabilité

49

64

52

69

69

69

Hausse

51

31

21

28

19

19

Baisse

 

5

26

3

11

11

Prévisions  1er semestre 2016

Stabilité

49

57

41

   

43

Hausse

46

38

41

   

30

Baisse

5

5

19

   

27

SOMMAIRE

Une vision globale de la situation conjoncturelle des TPE et PME en 2014

Les notes d’analyse mensuelles ne reprendront que les données non publiées dans les notes mensuelles antérieures ; les autres données publiées dans les notes mensuelles d’analyse concernent par ailleurs 2015  (données sur la création d’entreprise, les défaillances…), alors que le rapport BPI s’attache aux données 2014, du fait de la complexité d’un rapport qui regroupe de nombreuses contributions et contributeurs.

 « La dégradation de la situation économique et financière des entreprises semble marquer une pause en 2014 pour les PME et les ETI, tandis que les microentreprises sont toujours à la peine. Les faibles perspectives de croissance en France et la forte proportion d’entreprises adressant le marché domestique fragilisent cette situation. Toutefois, les chefs d’entreprise qui font le choix de passer outre en créant leur propre activité, en innovant ou en exportant sont toujours plus nombreux, en particulier chez les PME et les microentreprises. »

SOMMAIRE

Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016, mais le décalage TPE et grandes PME est toujours très marqué

Méthodologie : aucune n’est spécifiée, sauf  801 chefs d’entreprise constituant l’échantillon

Et « la grande consultation des entrepreneurs – Vague 6 », CCI France, sondage Opinion Way, en partenariat avec Europe 1 et la Tribune,  Janvier 2016

Méthodologie : échantillon de 701 dirigeants d’entreprise (dont 100 entreprises du secteur des cafés, hôtels, restaurants), interrogés par téléphone entre le 11 et le 25 janvier

 

Le rapport rappelle tout d’abord le basculement des français en ce qui concerne l’acteur clé à qui il faut faire confiance face aux difficultés économiques : « que l’Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté » (41 à 43% entre 2009 et 2011, 53 en 2012, 59 en 2013 et 64 en 2014), selon le CEVIPOF.

 

Les dirigeants sont 59% à être confiants pour 2016 (58% entre février et juin 2015) en ce qui concerne leur entreprise ; ils le sont beaucoup moins en ce qui concerne l’économie française (22%, toutefois en hausse). Ceci étant, 38% demeurent inquiets, 29% méfiants, 27% attentistes et 15% angoissés contre 31% optimistes, 27% confiants, 21% sereins, 13% audacieux (plusieurs réponses possibles, chiffres janvier 2016).

Les chefs d’entreprise apprécient entre 58 et 71% la qualité de R&D, la qualité de formation du personnel, les infrastructures, les soutiens à l’innovation ; ils apprécient moins (entre 31 et 47%) le regard porté par les français sur l’entreprise, le pouvoir d’achat des français, la possibilité de trouver des financements.

 

Pour développer l’entrepreneuriat, 76% sollicitent une baisse de charges,  47% un assouplissement des normes, et beaucoup moins un filet de sécurité en cas d’échec (28%), un accompagnement sur les bonnes pratiques de gestion durant les 1éres années (26%), une meilleure diffusion de l’esprit d’entreprise à l’école (24%), un accompagnent financier à la prise de risque (24%).

Les décalages entre TPE et PME d’au moins de 200 salariés sont souvent très explicites :

Les dirigeants de TPE sont moins optimistes pour les 12 mois à venir que les PME (58 à 60% contre 71 à 74)

Les dirigeants de TPE sont plus inquiets, moins attentistes et moins audacieux (données janvier 2016)

 

Inquiet

Méfiant

Angoissé

Attentiste

Optimiste

Confiant

Serein

Audacieux

0 salarié

37

27

16

25

31

28

20

11

1-19 salariés

43

35

15

29

30

22

18

16

20-99 salariés

26

26

11

24

49

36

24

18

10-199 salariés

22

14

8

46

38

33

24

13

200 salariés et +

14

30

 

48

36

31

23

33

22% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus indiquent vouloir augmenter leur nombre de salariés dans les 12 prochains mois, contre seulement 12% dans les entreprises de 1 à 19 salariés ; à l’inverse, 13% des entreprises de 1 à 19 salariés envisagent de réduire leurs effectifs, contre 9% pour les 200 salariés et plus.

 

En ce qui concerne la loi Macron, les 200 salariés et plus sont 32% à trouver que cette loi est cohérente contre 15% des plus petites (0 salarié) et 19% des 1 à 19 ; 43% des chefs d’entreprise de 200 salariés et plus pensent que cela va favoriser la croissance en France, contre 21% dans les entreprises de moins de 20 ; 15% des entreprises de 1 à 19 salariés anticipent que cela va favoriser la croissance pour leurs entreprises, contre 25% pour les plus de 200 salariés

 

En ce qui concerne la loi NOTRe, 79% des chefs d’entreprise considèrent que les Régions doivent avoir plus de compétences en matière économique (dont 34% oui tout à fait) ; 29% des chefs d’entreprise déclarent compter sur l’aide et le soutien des Régions pour se développer (sans différence notable selon les secteurs et les tailles des entreprises).

 

En ce qui concerne l’ubérisation, 37% déclarent que leur métier est « ubérisable », dont 21% pour qui c’est déjà le cas ; cela concerne à la fois tous les secteurs (33% dans l’industrie, 38% dans la construction, 47% dans le commerce ou 32% dans les services) et toutes les tailles d’entreprise (38% pour les sans salarié et 25 pour les 200 salariés et plus).

65% des chefs d’entreprise qui pensent que leur métier est « ubérisé ou ubérisable » considèrent ce phénomène comme inquiétant, dont 16% très inquiétant et 49% assez inquiétant ; 73% des chefs d’entreprise de l’industrie sont inquiets de ce risque, 74% dans la construction et 75% dans le commerce, contre « uniquement » 53% dans le secteur des services.

 Les plus petites entreprises jugent cela plus inquiétant : 66% dans les entreprises de moins de 20 salariés, 38% dans les entreprises de 20 à 99 salariés, 37% dans celles de 100 à 199 salariés et 48% dans les 200 et plus.

SOMMAIRE

Les PME interrogés par KPMG sont moins inquiètes pour leur activité 2016

Source : 402 dirigeants de 10 à 500 salariés, interrogés par téléphone entre le 7 et le 13 janvier

En janvier 2016, 80% se disent inquiets (dont 19% très inquiets) en ce qui concerne l’économie française, mais seulement 45% (dont 7% tout à fait inquiets) le sont en ce qui concerne leur activité dans les mois à venir et 18% pas du tout inquiets, contre 55% d’inquiets en moyenne entre juin 2012 et juin 2015.

Les difficultés sont toujours du même ordre : baisse du chiffre d’affaires (mais en baisse), hausse des couts fournisseurs (stable), problèmes de financement (en baisse).

61% expriment un besoin de financement (37 pour investir, 32 pour la trésorerie) ; 28% restreignent leurs investissements (contre 32 en moyenne).

25% pensent augmenter leur effectif, 64% le maintenir et 11% le diminuer.

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Les entreprises à forte croissance (plus de 10%) sont 40% à avoir embauché au dernier trimestre 2015, une tendance qu’ils estiment voir se prolonger au cours de 2016

Le sondage a été conduit entre le 26 octobre et le 17 novembre auprès de 284 entreprises dont le chiffre d’affaires excède 2M€ en n-1, avec 10% de croissance sur les 3 dernières années (15% de croissance pour les sondages antérieurs à 2011 T2, ajustement avec la crise oblige)

Sur les 6 derniers mois, l’activité des entreprises de croissance est majoritairement conforme aux objectifs (55%), 20% déclarant qu’elle a été supérieure (entre 11 et 14% entre juin 2011 et mai 2015), et 25% inférieure (entre 44 et 26% entre juin 2011 et mai 2015).

Pour les 6 prochains mois, 49% des entreprises de croissance prévoient une activité en hausse (49%, contre 33, moyenne décembre 2001-mai 2015), moins de stabilité (40%, contre en moyenne 48), et 11% une baisse.

La stratégie commerciale reste le principal levier de croissance (43%, moyenne de 47% entre décembre 2011 et mai 2015), avant le recrutement de compétences (32%, contre en moyenne 26), l’innovation (29% contre 33), le développement sur de nouveaux marchés (26%, contre 25) et le développement à l’international (20% contre 13) ; le niveau d’investissement ne compte que pour 11% (contre 8) et les nouvelles technologies pour 9% (contre 9).

Sur les 6 derniers mois, 47% ont maintenu leurs effectifs (contre en moyenne décembre 2011 à mai 2015, 52), 40% les ont augmenté (contre en moyenne 35) et 13% les ont réduit (contre 13).

Pour les 6 mois à venir, cette tendance se confirme avec 35% souhaitant augmenter les effectifs, 59% les maintenir et 6% les réduire. 25% comptent les augmenter de 1 à 6 personnes et 10% plus de 10 personnes.

37% (contre en moyenne 32) envisagent d’augmenter leurs investissements au cours des 6 prochains mois, et 57% demeurer stables.

Les investissements concerneraient l’appareil productif (37%), la communication et la commercialisation (33%), la formation du personnel au-delà du légal (26%), les nouveaux marchés et services (24%), la R&D (24%), l’international (23%), le foncier (17%) et la croissance externe (15%).

Noter qu’en moyenne les entreprises interrogées ne consacrent que 6,8% de leur CA à l’innovation et à la R&D (12% plus de 16%, 16% de 6 à 15, 36% de 1 à 5 et 36% aucun).

40% estiment que l’innovation est un moyen de faire face à la crise, 27% qu’elle favorise la création d’emploi, 12% qu’elle permet de se différencier, et 6% qu’elle permet de trouver de nouveaux marchés.

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Une nette amélioration de la situation des PME en 2015, mais les TPE sont toujours en situation moins favorable que les PME, même si leur situation s’est améliorée

Structure de l’échantillon :

42% de 1 à 9 salariés, 25% de 10 à 19 salariés, 22% de 20 à 49 salariés et 11% au-delà.

27% industrie, 27% services, 21% commerce, 15% construction, 5% transports, 5% tourisme

Les indicateurs ou soldes d’opinions, utilisés dans cette étude, correspondent à des soldes de pourcentages d’opinions opposées.

 

Légère progression au 2éme semestre 2015 de l’activité et de l’emploi : sur 1 an, le solde d’opinion relatif à l’évolution de l’activité gagne 7 points, et celui de l’emploi 2 points ; ce redressement encore limité mais confirmé de l’activité, résulte d’une nette amélioration de la demande ; les carnets de commandes sont au plus haut depuis la mi-2012.

Deux groupes d’entreprises se dessinent, les PME « en croissance » et les PME « à la traîne » :

Dans le 1er groupe, on trouve les PME de 10 à 249 salariés, et notamment les entreprises exportatrices et celles qui innovent et ce dans les services aux entreprises, les transports, l’industrie et le commerce. L’indicateur sur l’évolution de l’activité et des effectifs est positif en 2015.

Indicateurs d’opinion

100-249 sal

fortement exportatrices

innovantes

moyennement exportatrices

services entreprises

transports

10-99 sal

industrie

Commerce

Activité

26

21

18

12

10

8

7

5

5

Emploi

21

10

11

15

11

10

9

7

6

Parmi celles-ci, les plus performantes sont celles qui sont à la fois innovantes et exportatrices ; passé le creux de 2009, leur activité se redresse dans la durée ; depuis 2010, les PME innovantes, exportatrices ou non, créent des emplois chaque année, contrairement aux autres.

 

Le second groupe fait état d’indicateurs défavorables sur l’activité et les effectifs ; Il s’agit : des TPE, des entreprises non innovantes, des entreprises non exportatrices et des PME de la Construction, du tourisme et des services aux particuliers ; on observe toutefois une nette amélioration par rapport à la situation observée un an auparavant.

Indicateurs d’opinion

Construction

Services aux particuliers

1-9 sal

non innovantes

tourisme

non exportatrices

Activité

-15

-7

-5

-5

-3

-1

Emploi

-11

-1

-6

-2

-12

0

L’indicateur prévisionnel pour 2016 gagne 17 points, proche de sa moyenne de long terme (+19). Il est au plus haut depuis fin 2010 dans l’industrie (+25), les services aux entreprises (+29) et le commerce de gros (+26). Entre novembre 2014 et novembre 2015, l’indicateur prévisionnel des carnets de commandes croît de 12 points dans l’industrie, de 19 points dans les services aux entreprises, et de 19 points dans le commerce de gros. Par ailleurs, les dirigeants prévoient une stabilité dans le Bâtiment, avec un indicateur prévisionnel d’activité nul au lieu de – 25 fin 2014, dans le tourisme (-1 après -9) ainsi que dans le commerce de détail (-1 après -14).

 

Les PME exportatrices et innovantes ont des anticipations de croissance en 2016 très supérieures à la moyenne, avec un indicateur prévisionnel d’activité s’inscrivant respectivement à +35 et +39.

 

La situation financière continue de s’améliorer avec un vif redressement pour la trésorerie (+9 points) ; les trésoreries sont considérées les plus souples dans les services aux entreprises, l’industrie et le commerce de gros ; elles sont estimées tendues dans le tourisme et les services aux particuliers.

L’accès au crédit de trésorerie au cours du 2éme semestre 2015 s’est maintenu au niveau du 1er semestre, et était en nette amélioration par rapport à 2013-2014 ; 21 % des PME font part de difficultés pour l’obtention de concours financiers à court terme à l’exception de ceux du tourisme (35%) et du commerce-réparation automobile (31%). L’écart s’est un peu accentué entre les TPE (26% après 24%) et les PME de 10 à 249 salariés (maintien à 19%).

 

L’investissement s’est stabilisé après 3 années de baisse : 50% des PME ont investi en 2015, contre 48% en 2013 et 2014 ; l’indicateur sur les montants investis, est stable en 2015 pour la 1re fois depuis 2011.

Le redressement a été sensible dans les transports, dans l’industrie, les services aux entreprises et le commerce-réparation automobile ; l’investissement a accentué son recul dans le tourisme alors que la baisse s’est nettement atténuée dans la construction, le commerce de détail et les services aux particuliers.

Le poids des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements) dans le total des dépenses d’investissement a crû de 2 points, à 64%, tandis que celui des investissements incorporels (fonds de commerce, droits au bail, brevets, licences, logiciels) a augmenté de 3 points, à 12% ; à l’inverse, la part des investissements immobiliers (terrains, constructions, locaux existants, aménagements) a diminué de 5 points à 24%.

 

Ces investissements ont été autofinancés à hauteur de 40% en moyenne, contre 39% en 2014 et 42% en 2013 ; le solde a été financé pour 54% par des concours financiers à moyen terme (crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans) et 6% par des concours à long terme (crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus).

44% pensent investir au cours du prochain exercice contre 41% un an plus tôt, notamment dans l’industrie,  le commerce de détail et le commerce de gros ; l’attentisme prévaut dans les transports et surtout dans les travaux publics.

 

L’activité est en moyenne stable voire en légère augmentation en Poitou-Charentes, Bourgogne, Bretagne, Pays de la Loire, Île-de-France, Rhône-Alpes et Champagne-Ardenne.  L’état des trésoreries s’est amélioré dans la quasi-totalité des régions. Malgré un léger mieux, 2 régions rencontrent toujours des difficultés : la Lorraine et le Nord-Pas de Calais.

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Les perspectives d’activité et d’emploi de l’artisanat du bâtiment s’améliorent ; 26% disent avoir du mal à recruter

En janvier 2016, les artisans du bâtiment sont moins nombreux qu’en octobre 2015 à juger que leur activité a baissé au cours des 3 derniers mois ; Ils sont également moins pessimistes pour l’activité des 3 mois à venir ; leur opinion sur les perspectives globales du secteur s’améliore régulièrement depuis octobre 2014, mais restent inférieures à leur moyenne de long terme.

Ils sont moins nombreux à prévoir une baisse de leurs effectifs au cours des prochains mois. De plus, 26% des artisans du bâtiment éprouvent des difficultés de recrutement, toutefois nettement en dessous de sa moyenne de longue période (41%). La part des entreprises déclarant former des apprentis est stable (37%), proche de son niveau moyen de long terme.

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Si l’économie française s’est légèrement redressée au cours des trois derniers mois de l’année 2015, les entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité ont connu une baisse de 2% de leur chiffre d’affaires au 4ème trimestre

La baisse globale provient en effet principalement des mauvais résultats de l’hôtellerie-restauration (-8%), qui a subi de plein fouet les effets des attentats.

A l’inverse, les artisans du bâtiment (-1,5%) et des travaux publics (-3,5%), ont réussi à fortement atténuer la baisse d’activité. Les activités des entreprises de l’alimentation et de la fabrication se sont stabilisées pour la première fois depuis de nombreux trimestres, tandis que les artisans des métiers de service ont connu un repli limité (-0,5%).

Le recul du chiffre d’affaires est plus sensible dans les entreprises sans salarié (-4%) que dans les autres (-1% dans les entreprises de 6 salariés et plus). Les attentats de novembre sont également à l’origine d’une contraction plus marquée de l’activité en Ile-de-France (-4%).

Si les artisans et commerçants de proximité demeurent globalement inquiets quant à l’évolution de leur activité, pour autant, l’horizon se dégage légèrement concernant les difficultés de financement notamment de trésorerie.

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