Archives mensuelles : janvier 2016

Au 3éme trimestre 2015, l’emploi est moins favorable qu’au second ; l’intérim contribue largement au chiffrement légèrement positif

Au 3éme trimestre 2015, la hausse de l’emploi dans les secteurs concurrentiels non agricoles décélère (+4 000 salariés), après une forte augmentation (+36 000 salariés) le trimestre précédent. Cette légère augmentation résulte d’un maintien de la croissance de l’emploi intérimaire (+16 300 salariés après +20 100) et d’un repli de l’emploi direct  (-12 300 salariés, après +10 500). Sur un an, l’emploi dans les secteurs concurrentiels non agricoles progresse fortement (+62 200 postes).

L’évolution positive des emplois est le fait du tertiaire :

– Les activités qui progressent le plus sont les activités concurrentielles du secteur tertiaire non marchand (activités pour la santé humaine et activités médico-sociales et sociales, hors emploi public) ; elles créent de nouveau des emplois au 3éme trimestre 2015 (+4 900 salariés après +7 600), soit une progression de près de 24 600 salariés sur un an.

– Puis celles du tertiaire marchand (y compris l’intérim de tous les secteurs) qui décélère nettement au 3éme trimestre 2015 (+23 900 emplois après +47 900 le trimestre précédent), pour gagner 124 200 salariés sur un an. L’emploi direct croît plus modérément (+7 600 postes après +27 800).

Par contre l’industrie et la construction régressent en termes d’emplois directs

– Dans l’industrie, l’emploi (y compris intérim) diminue encore au troisième trimestre 2015, au même rythme que le trimestre précédent (-6 000 salariés après -6 800). Cette baisse est imputable à la suppression d’emplois directs (-14 600 emplois après -9 000), l’intérim progressant plus fortement (+8 600 postes après +3 300). Sur un an, le recul de l’emploi total dans l’industrie (-21 800 salariés) est largement atténué par le gain de l’emploi intérimaire (+19 500 emplois), l’emploi direct (-41 300 salariés) fléchissant plus fortement

– L’emploi du secteur de la construction (y compris intérim) recule plus sensiblement au 3éme trimestre 2015 (-7 700 salariés après -4 500 le trimestre précédent). La hausse de l’emploi intérimaire est moindre (+2 500 intérimaires après +6 000), tandis que l’emploi direct décroît au même rythme (-10 200 salariés après -10 500). Sur un an, l’emploi total dans la construction perd 40 600 salariés (-2,8 %), malgré une augmentation de l’emploi intérimaire (+ 4 700).

SOMMAIRE

Autoentrepreneur et plate-forme numérique ; quels choix, quels enjeux ?

Méthodologie : une enquête de terrain auprès de 50 micro-entrepreneurs

 

« En France, tirant parti de la flexibilité introduite par la création du statut juridique d’autoentrepreneur et s’appuyant sur des places de marché digitales en plein essor, plus de 200 000 personnes proposent leurs services pour des missions ponctuelles (bricolage, transport de personnes, déménagement, etc.)…Le site Leboncoin est devenu un acteur majeur,… prémices d’une révolution du travail (celle du travail à la demande) ou manifestation de la précarisation croissante de nos sociétés »

 

Il existe deux sortes de plateformes digitales opposées :

–  les opérateurs, visant une qualité de service homogène, sélectionnant leurs prestataires, exigeant d’eux qu’ils aient un statut juridique, et tentant de les fidéliser via des systèmes de primes, des formations ou des services d’accompagnement, avec encadrement des prix et gestion totale de la relation client.

– les plateformes d’intermédiation, limitant leur intervention à de l’intermédiation et favorisant un large accès au marché

L’une et l’autre favoriseraient la précarisation des intervenants et le développement de pratiques de concurrence déloyale à l’égard des acteurs traditionnels.

 

Quatre profils de bénéficiaires ont été identifiés :

• les « malins » : ceux-ci ont un statut (salarié, fonctionnaire, retraité), et des revenus fixes ; ils souhaitent optimiser leur temps et « arrondir leurs fins de mois ». Ils privilégient les plateformes d’intermédiation, parce qu’ils disposent des compétences suffisantes et sont en position de négocier leurs tarifs

• les « serviables » ; minoritaires, ils participent à l’esprit de l’économie collaborative, cherchant plus à créer du lien social que l’appât du gain

• les « micro-franchisés » : ils ambitionnent à terme de tirer l’essentiel de leurs revenus de leur activité et privilégient les opérateurs

• les « contraints » : ce sont des personnes vulnérables (bénéficiaires de minima sociaux, sans-papiers), dont la démarche relève d’une logique de survie ; ce choix ne leur apporte que rarement une protection sociale

SOMMAIRE

Guides

  • « Chefs d’entreprise, facilitez vos relations avec les banques », Médiation du crédit, non daté
  • « Guide pratique de l’usine du futur : enjeux et panorama des solutions », FIM, octobre

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Etudes, rapports, propositions non commentés

  • « Les écarts de salaires femmes-hommes en 2010 : disparités territoriales par zone d’emploi », Dares, document d’études, N°196, décembre
  • « Tableau de bord de l’apprentissage dans le bâtiment et les travaux publics », CCCA-BTP, édition 2015, non daté
  • « Le crowdfunding : mutation ou mirage pour l’entrepreneuriat ? », La lettre de l’observatoire N° 38, Alptis, novembre
  • « Travail, emploi numérique : les nouvelles trajectoires », Conseil National du numérique, janvier
  • « L’ajustement pendant le crise de 2008 : recours aux heures supplémentaires et à l’activité partielle », Dares document d’études N°198, janvier
  • « Le recours aux contrats aidés : résultats détaillés de l’enquête auprès des employeurs de contrats aidés en 2014 », Dares, Synthése.stat N°18, janvier
  • «  Tarification bancaire : l’enquête annuelle », CLCV, janvier
  • « Colloque sur le financement des TPE », Banque de France et FNCGA, janvier
  • « Educating the Shapers of the Fourth Industrial Revolution-résultats d’une enquête mondiale et Chiffres pour la France », Etude d’Infosys – Forum Economique Mondial 2016, Davos
  • « L’accès aux services, une question de densité des territoires », Insee Première N°1579, janvier
  • « Premier état des lieux de pratiques RSE au sein de l’ESS en France », Crédit Coopératif et ORSE, non daté
  • « Statistiques emploi-formation dans les secteurs de la communication graphique », édition 2015, CGM, non daté
  • « PROSPECTIVE : usages novateurs de la voiture et nouvelles mobilités », études économiques, DGE, CGDD, PIPAME, non daté

SOMMAIRE

Les méthodes d’enquête ou de sondage doivent être murement réfléchies quant à la méthode la plus pertinente pour recueillir des données fiables

Sélectionnés dans les déclarations annuelles de données sociales (DADS), les salariés ont été interrogés par téléphone après recherche de leur numéro dans l’annuaire. Dans les cas où ce contact était impossible, les enquêteurs devaient se rendre au domicile de l’enquêté. Seuls 14% des entretiens ont finalement été réalisés en face-à-face car les instructions données aux enquêteurs les incitaient à recourir au téléphone en priorité.

 

Le biais de non-réponse ou d’échantillonnage est le premier risque des enquêtes réalisées exclusivement par téléphone. Parmi le petit nombre d’enquêtes téléphoniques réalisées par l’INSEE, l’enquête Technologies de l’Information et de la Communication 2008 a fait l’objet d’investigations poussées ; elle montre que seuls 55% des ménages étaient dans l’annuaire, les 45% restants étaient soit sur liste rouge ou orange (12%) soit dégroupés totaux (19%), soit mono-équipés mobiles (13%), soit sans téléphone (1%).

 

Le face-à-face est à l’inverse supposé permettre de couvrir l’ensemble du champ visé. La question des sujets délicats à aborder conduit à prendre en compte celui qui génère le moins de gêne pour l’enquêteur comme pour l’enquêté. A ce sujet, les études anglo-saxonnes menées ont montré la supériorité du recours au questionnaire auto-administré sur les autres modes de collecte pour la déclaration de comportements susceptibles de compromettre les enquêtés ; ceci étant, les observations ont montré que les enquêtes téléphoniques offraient aussi de solides garanties de fiabilité (avec l’exigence d’une qualité méthodologique)

Interrogées au téléphone, les personnes donnent-elles les mêmes réponses que quand elles sont interrogées en face-à-face ? L’enquête Changement organisationnel et informatisation de 2006 (COI 2006) permet d’observer « l’efficience » des 2 méthodes (14% ont été interrogés en face-à-face faute d’avoir pu être contactés par téléphone) ; 70 % des personnes qui n’étaient pas dans l’annuaire et ont été interrogées, l’ont été par téléphone, après que l’enquêteur s’est rendu au domicile et a obtenu un numéro par un proche (téléphone mobile, logements dégroupés totaux, listes d’exclusion).

 

L’analyse statistique livre plusieurs enseignements :

Plus de face-à-face quand l’enquêteur est un homme, dans une agglomération intermédiaire (un terrain plus facile à explorer pour l’enquêteur) ;

– les répondants en face-à-face sont plus souvent des femmes, des ouvriers, des personnes en mauvaise santé et peu diplômées (25% des enquêtés face à face sont de niveau études primaires contre 5 ,5% pour ceux issus de grandes écoles) et ont plus souvent des parents nés à l’étranger ;

– les enquêteurs ont plus souvent été amenés à conduire l’enquête en face-à-face que les enquêtrices ;

– les entretiens en face-à-face aboutissent à une description plus critique de leurs conditions de travail ;

– cet écart entre les réponses au téléphone et celles en face-à-face s’élargit à mesure qu’on approche de la fin du questionnaire, comme si la confiance qui s’établit entre l’enquêté et l’enquêteur amenait à une plus grande sincérité du premier au fil de l’entretien ;

– cet écart entre téléphone et face-à-face concerne essentiellement les hommes, qui par exemple hésitent moins à se plaindre d’être mal payés ou mal reconnus dans leur travail en face-à-face ; les femmes semblent livrer leur point de vue aussi spontanément au téléphone qu’en présence d’un enquêteur.

– la tonalité des confidences diffère selon le sexe de l’enquêteur : les hommes se confient et se plaignent plus facilement en face-à-face avec une femme.

L’entretien en face-à-face, même dans le cadre d’une enquête statistique avec des questions fermées, se situe à mi-chemin entre l’entretien téléphonique et l’entretien qualitatif en face-à-face réalisé par des sociologues de terrain ; plus propice à l’épanchement, il permet par exemple aux salariés d’évoquer plus librement leurs relations de travail, leurs difficultés ou les conflits dans lesquels ils sont engagés

Ces constats doivent bien sûr  être nuancés et vérifiés à nouveau.

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Les moins de 30 ans ont une bonne opinion de l’apprentissage ou de la formation en alternance : 88% une bonne opinion, dont 38% une très bonne opinion

Méthodologie : échantillon représentatif de 802 jeunes de moins de 30 ans (étudiants, jeunes en emploi ou en contrat pro, en alternance ou demandeurs d’emploi), interrogés en ligne sur système CAWI, entre le 25 novembre au 3 décembre 2015

On ne connait pas le poids respectif de la situation des jeunes (en alternance, au chômage, en emploi, en études), ce qui rend incertain l’interprétation des données avec ces caractéristiques.

 

Les meilleures très bonnes opinions viennent de ceux en emploi et en alternance, c’est-à-dire de ceux qui en ont la pratique.

 

Homme

Femme

15-21 ans

22-24 ans

25 ans et plus

En emploi

En alternance

En études

En recherche d’emploi

Moyenne

Bonne opinion

88

91

89

92

87

91

88

87

86

88

Dont très bonne

35

41

34

48

38

45

45

31

32

38

Quels sont les trois mots ou expressions qui vous viennent spontanément à l’esprit quand l’on vous parle d’apprentissage et des formations en alternance ? (question ouverte) :

31% l’expérience, 30% l’insertion dans l’emploi (le travail 16%, l’entreprise 8%, l’emploi 6%), 10% professionnel, 13% la formation (formation 7%, apprendre 6%), 9% bénéfique, 7% l’autonomie.

Majoritairement (entre 82 et 93% d’opinion favorable), les jeunes interrogés pensent que l’apprentissage permet à des jeunes de tout niveau d’apprendre un métier (49%), de les rendre autonomes et prêts à intégrer le monde du travail (49%), devrait davantage être mis en avant dans le système scolaire (47%) ; par contre seuls 24% sont très favorables à estimer que l’apprentissage contribue à leur donner l’esprit d’entreprise ; on constate peu de différences dans ces approches favorables quelle que soit la caractéristique du jeune.

 

D’ailleurs 55% (16% tout à fait) estiment que passer par l’apprentissage ou une formation en  alternance devrait être obligatoire (au lycée et à l’université) ; ce propos est plus souvent le fait de ceux en alternance (26% tout à fait) et bien moins ceux en études (11% tout à fait).

Cette période obligatoire devrait alors être de moins de 6 mois pour 68% (dont 38% moins de 3 mois) et seulement pour 12% un an et plus.

 

66% de ceux qui ne sont pas passées par ce type de formation estiment qu’elle leur aurait utile (18% très utile, mais 13% pour ceux en études et 21% pour ceux en emploi).

Ce qui fait principalement la réussite de ce mode de formation tient d’abord au tuteur et à l’entreprise choisie, au rythme de l’alternance et à la filière choisie et peu au CFA et à la rémunération : 

 

L’entreprise

Rythme d’alternance

choix de la filière

Le CFA

La rémunération

Relation avec le tuteur d’apprentissage

qualité d’accueil de l’entreprise

Ambiance dans l’entreprise

Qualité des professeurs

Acompagne-ment du CFA

En premier

23

15

15

17

16

6

4

3

Cumul des réponses

64

60

55

56

51

37

31

23

La priorité de cette formation est à leur sens de former de futurs salariés prêts à intégrer le monde du travail (94% dont 41% tout à fait), moins de former de bons citoyens, curieux et bien intégrés professionnellement et socialement (64%, dont 14% tout à fait) ; ceux en emploi sont les plus attachés à l’intégration au monde du travail, alors que ceux en études le sont le moins, même s’ils sont majoritaires (respectivement 66 et 55%).

 

Si 69% estiment qu’il faille un bon équilibre entre périodes théoriques et périodes pratiques en entreprise, ils ne sont plus que 51% de ceux en alternance à le prôner, au profit de plus de temps en entreprise (44% contre 21-34% pour les autres).

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Quelques données sur les procédures des prud’hommes

Source : enquête de la Chancellerie, portant sur 401 arrêts rendus en appel durant le mois d’octobre 2014

Depuis 1994, les 210 conseils de prud’hommes français recevaient en moyenne 200 000 nouvelles affaires par an, mais 188 000 saisines en 2014 ; cette baisse est surtout due à la rupture conventionnelle, introduite en 2008. Les employeurs ne sont à l’origine que de 0,4% des saisines.

En 2013, 93% des demandes sont liées à la rupture d’un contrat de travail. Les salariés contestent moins les conséquences du licenciement (indemnités, salaires dus, clause de non-concurrence…), et beaucoup plus le motif même du licenciement (78% le motif de la rupture de contrat, contre 68% en 2004) ; par contre, il y a très peu de contestations du motif économique du licenciement (1,7% des demandes formulées devant les prudhommes).

20% des litiges ont donné lieu à un accord entre les parties, 15% font l’objet d’une radiation (sans que l’on sache bien pourquoi) ; parmi les affaires qui démarrent devant les prud’hommes, 9% seulement sont réglées à l’étape de la conciliation.

Le coût moyen de la rupture et de l’indemnisation pour licenciement sans cause réelle et sérieuse est de 40 000€, les indemnités étant de l’ordre de 24 089€ (11 138€ pour les moins de 10 salariés et 29 424€ pour les plus de 10 salariés), soit de l’ordre de 10 mois de salaire (pour 80% des arrêts, elle était supérieure à 6 mois de salaire) :

Ancienneté

Indemnisation

Moins de 2 ans

 2 à 5

ans

5 à 10 ans

Moyenne

de 10 à 15 ans

De 15 à 20 ans

20 ans et plus

En euros

 

21 500

24 000

29 400

39 600

43 600

49 400

En mois de salaire

 

7,7

10,4

10,4

11,6

14,5

15,1

Indemnisation prévue loi Macron 1 en mois de salaire

Moins de 20 salariés

3

2 à 6

 

2 à 12

entre 20 et 299 salariés

4

4 à 10

 

4 à 20

A partir de 300 salariés

4

6 à 12

 

6 à 27

Les salariés obtiennent de moins en moins la totalité de ce qu’ils réclament : 64% des jugements font alors l’objet d’un appel en 2013, contre 60% en 2006.

A 22%, les cours d’appel infirment la décision du conseil de prud’hommes, dans 29% des cas elles le confirment totalement, dans 22% des cas elles le confirment ou l’infirment partiellement.

Une affaire aux prud’hommes dure 16 mois en moyenne en 2013 (12 mois en 2004) ; en 2013, le quart des affaires les plus longues a été traité en 21 mois en moyenne, soit six mois de plus qu’en 2004; Paris, Bobigny, Nanterre, Lyon, Marseille, Bordeaux sont ceux où les jugements se font le plus attendre. Ils traitent un quart des affaires et ont les délais les plus longs, de près de 20 mois ; ceux qui traitent le moins d’affaires le font, eux, en 12,5 mois en moyenne

SOMMAIRE


  • Quelques données sur les procédures des prud’hommes
    Source : « Les patrons ont-ils raison d'avoir peur des prud'hommes ? », Usine Digitale du 14 janvier 2016 « Indemnités prud’homales : ce que les salariés obtiennent réellement », Les Echos du 22-23 janvier 2016

En 2014 les établissements de moins de 20 salariés ont eu davantage recours au temps partiel qu’en 2013 (+19% en nombre d’heures chômées), alors que les 50 salariés et plus l’ont diminué de 21,5% ; ils en sont plus que les autres tailles de nouveaux utilisateurs

En 2014, près de 26 millions d’heures ont été chômées au titre de l’activité partielle, mais avec 5% de moins qu’en 2013 ; chaque mois, environ 61 000 salariés (0,3% de l’emploi salarié total), ont été concernés pour une réduction d’activité de 35 heures en moyenne. Le recours à l’activité partielle suit, de manière contracyclique, les évolutions de la conjoncture économique, avec un décalage d’un ou deux trimestres. Dans les établissements concernés, 51% ont procédé à une réduction d’horaire pour tous les salariés, 28% à une réduction pour une partie du personnel ; 21% ont fermé temporairement l’établissement ou une partie de celui-ci.

L’activité partielle est utilisée davantage dans l’industrie et par les grands établissements ; cependant,  la construction, les services et les établissements de moins de 20 salariés y progressent. 12% des établissements utilisateurs en 2014 l’ont également été durant les deux années précédentes et 11% ont cumulé plus de 12 mois de recours sur les trois dernières années.

15 100 établissements y ont eu recours, en hausse sensible par rapport à 2013 (+14%) ; cette progression est principalement portée par les établissements de moins de 20 salariés (+19% en 2014 contre -30% pour les 250 salariés et plus) ; le nombre d’heure par salarié est en nette hausse pour les moins de 20 salariés depuis 2009 (+30%), contre une hausse moyenne inférieure à 8% pour les autres tailles ; mais le recours y est plus court (58% au plus 3 mois contre 19% pour les 250 salariés et plus).

 

Etablissements ayant recours

Nombre d’heures chômées à temps partiel

Nbre d’heures Par salarié

Nbre 2013

Nbre 2014

Evol 2014/2013

répartition 2014

Nombre 2014

Evolution 2014/2013

part en 2014

part en 2013

2014

2009

Moins de 20 salariés

10 253

12 175

18,7%

80

7 473

42%

29

20

55,1

42,4

De 20 à 49 salariés

1 500

1 603

6,9%

11

3 192

13%

13

11

38,4

34,0

De 50 à 249 salariés

1 202

1 117

-7,1%

7

5 584

-10%

22

23

31,8

31,1

250 salariés et plus

338

237

-29,9%

2

9 111

-27%

36

47

27,2

30,7

Ensemble

13 292

15 132

13,8%

100

25 359

-5%

100

100

34,8

32,2

11% des établissements consommateurs en 2014 ont utilisé le dispositif pendant plus de 12 mois sur la période 2012-2014, notamment dans l’industrie (20 %) et les établissements de grande taille (37% des établissements d’au moins 250 salariés ayant eu recours à l’activité partielle en 2014 l’ont fait pendant plus de 12 mois entre 2012 et 2014, contre 8% seulement des établissements de moins de 20 salariés) ; parmi les établissements ayant utilisé l’activité partielle en 2014, 62% n’y ont eu recours ni en 2012 ni en 2013, 26% l’ont également utilisée l’une de ces deux années et 12% chacune des trois années. Les moins de 20 salariés ne sont que 34% a y avoir recouru les années précédentes contre 46 à 75% pour les autres tailles.

4 départements (Nord, Ille-et-Vilaine, Pas-de-Calais et Rhône) sont les plus concernés.

 

Durée cumulée du recours entre 2012 et 2014

Recours seulement  en 2014

1-3 mois

4-6 mois

7-12 mois

13 moins et plus

Moins de 20 salariés

48

27

17

8

66

De 20 à 49 salariés

40

25

20

15

54

De 50 à 249 salariés

36

20

21

23

45

250 salariés et plus

19

21

22

37

25

Ensemble

46

26

17

11

62

SOMMAIRE

À la fin du 3e trimestre 2015, 566 200 salariés sont intérimaires (3,1% des salariés), avec une progression de 16 400 postes par rapport à la fin du trimestre précédent (+3%)

Tous les secteurs sont concernés :

– Industrie (+3,6% ou 8 600 postes) ;  l’intérim y représente 7,5% des salariés du secteur ; le volume de travail temporaire augmente pour le 3éme trimestre consécutif, de façon particulièrement marquée : +4,6% soit +10 900 ETP

– Construction (+2,6% ou 2 600 postes) ; l’intérim y compte pour 7,3% des salariés du secteur ; le volume de travail intérimaire en équivalent-emplois à temps plein augmente (+4,6%, soit +4 400 ETP) ; il s’agit du 2éme trimestre consécutif de hausse après cinq trimestres de baisse.

– Tertiaire (+2,5% ou 5 100 postes) ; l’intérim y représente 1,6% des salariés du secteur ; sur un an, le nombre d’intérimaires a augmenté de 13,7%, soit +25 200 postes.

Au final, au 3éme trimestre 2015, l’emploi salarié du secteur marchand diminue hors intérim  (-0,1%), et reste stable y compris intérim. Cette hausse s’accompagne d’une augmentation du volume de travail temporaire (en équivalent-emplois à temps plein), +2,7% par rapport au trimestre précédent), +7,2% sur un an ; le nombre de contrats conclus augmente de 2,8%, avec une durée moyenne des missions stable (1,7 semaine).

Sur un an, l’emploi salarié hors intérim augmente légèrement (+13 000 postes) tandis qu’il gagne

62 300 postes lorsqu’on en compte les intérimaires.

SOMMAIRE

Au 1er janvier 2016, la France compte 66,6 millions d’habitants, dont 64,5 millions vivent en métropole et 2,1 millions dans les cinq départements d’outre-mer. La population ne cesse d’augmenter

Au cours de l’année 2015, la population a augmenté de 247 000 personnes, soit une hausse de 0,4%. Le nombre de naissances diminue de 19 000 par rapport à 2014 et s’établit à  800 000 en 2015. Le nombre de décès augmente fortement (+41 000) et atteint 600 000 en 2015 ; le solde naturel (différence entre les nombres de naissances et de décès, soit +200 000), est le plus faible depuis 1976, mais reste le principal moteur de la croissance démographique, bien supérieur au solde migratoire (+47 000).

 

Entre 2006 et 2014, le solde naturel a augmenté de 2,460 millions (en moyenne 273 000 par an), contre 463 000 pour le solde migratoire (en moyenne 51 400 par an) ; la population 2006 était de 63,186 millions.

 

L’espérance de vie diminue nettement, à la fois pour les femmes (-0,4 an) et pour les hommes (-0,3 an) ; elle s’établit à 85 ans pour les femmes et 78,9 ans pour les hommes.

La France reste, au 1er janvier 2015, le 2éme pays le plus peuplé d’Europe, derrière l’Allemagne (81,2 millions d’habitants) et devant le Royaume-Uni (64,8 millions).

Début 2016, les moins de 20 ans sont le quart, les 20-64 ans 57% et les 65 ans et plus 28% :

Répartition de la population

Moins de 20 ans

20-64 ans

65 ans et plus

Dont 75 ans et plus

1996

26,3%

58,6%

15,1%

6,3%

2006

25,1%

58,5%

16,4%

8,2%

2013

24,5%

57,9%

17,6%

9,0%

2016

24,6%

56,6%

18,8%

9,1%

SOMMAIRE

En France, rares sont encore les entreprises à s’engager sur la voie du télétravail, ce que certaines collectivités territoriales mettent en œuvre

Les accords de télétravail existants en France ont été analysés et les trois catégories d’acteurs que sont les salariés, les entreprises et les territoires ont été interrogées ; 60 indicateurs ont été retenus et testés au sein des trois espaces métropolitains de Lyon, Strasbourg et Toulouse.

« Le télétravail désigne toute forme d’organisation du travail dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l’employeur est effectué par un salarié hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication dans le cadre d’un contrat de travail ou d’un avenant à celui-ci. » Loi n°2012-387 du 22 mars 2012

En 2009, les salariés ayant pratiqué le télétravail au moins 8 heures dans un mois sont 8,4% en France contre 32% en Finlande, 30% en Belgique, 27% en Suède, 22% au Royaume-Uni, 19% en Allemagne et 5% en Italie.

Les analyses conduites aboutissent aux conclusions suivantes :

Les employeurs pourront bénéficier :

• d’un accroissement de la production, en raison d’une élévation de la productivité et de l’affectation d’une partie des gains de temps de transport au bénéfice des tâches professionnelles (en moyenne par jour de travail 1hre10 gagnée)

• d’économies réalisées sur les locaux et les dépenses courantes

• d’une réduction de l’absentéisme et du micro-absentéisme (baisse de 33%)

• d’amélioration en termes de qualité de vie au travail et de diminution des impacts carbone relatifs à la mobilité domicile-travail.

Les travailleurs (salariés ou indépendants) pourront notamment :

• trouver un meilleur équilibre entre vies professionnelle et familiale (par exemple déjeuner en famille ou réinvestir le temps gagné dans les transports dans d’autres activités) ; le ¾ du télétravail est fait à domicile

• réaliser des économies de carburant ou de garde d’enfant (on parle de 13éme mois du télétravail) : 124€ mensuels de pouvoir d’achat gagné

• gagner en sérénité dans le travail en évitant les temps et le stress des transports.

Les territoires et les collectivités peuvent :

• réaliser d’importantes réductions de leur empreinte carbone

• réduire les difficultés de circulation aux heures de pointe

• fixer des actifs qui participent davantage, notamment par leurs dépenses quotidiennes et par leur implication dans des réseaux locaux, au dynamisme de leur territoire (quartiers, espaces péri-urbains ou communes rurales : 57 000€ en plus par commune avec télé centre pour les achats faits sur place et 37 000€ de revenus fiscaux)

Métropole de Toulouse :

Une vingtaine de tiers-lieux publics existent (en Ariège, Gers, Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne). Des initiatives innovantes prévoient des bureaux partagés ou « Desk Sharing » dans les projets de construction de locaux.

Le programme Soho Solo Gers, porté par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), a pour but d’accueillir plus de 200 télétravailleurs (principalement des indépendants et autoentrepreneurs) dans les 47 villages d’accueil répartis sur tout le département.

Métropole de Lyon :

Une charte sur le coworking a été lancée ; la part des navetteurs quotidiens dans les flux entrant dans l’agglomération lyonnaise atteint 42% (40 000 actifs répartis entre les quatre pôles de l’agglomération). En 2020, si 70% des navetteurs choisissent le télétravail le vendredi, on observera une baisse de 17 000 voitures individuelles aux heures de pointe.

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80% des entreprises du secteur restauration du patrimoine ont enregistré une baisse continue de leur chiffre d’affaires depuis 2009

Source : le cabinet Xerfi, à la demande de la Commission Professionnelle permanente du Patrimoine a interrogé 359 entreprises de ce secteur.

 

80% sont artisans ; 54% sont des structures unipersonnelles ; un tiers réalise un chiffre d’affaires inférieur à 30.000€ (chiffre médian entre 50 000 et 100 000€). Leur taille constitue un frein structurel (5 ou 6 salariés en moyenne, mais 80% en ont moins de 5).

Elles sont contraintes de travailler comme sous-traitants, en général pour une entreprise de taille plus importante qui postule et délègue par petits lots aux artisans mais ne réalise pas elle-même le chantier ; n’ayant pas obtenu le marché, les ateliers d’art qui effectuent la prestation ne peuvent pas se servir de ces chantiers prestigieux pour se faire de la publicité ; enfin, les délais de paiement par l’Etat dépassent 90 jours pour 26% des répondants.

 

La transmission de leurs savoir-faire, extrêmement rares et complexes est mise à mal : Seuls 5% des sondés envisagent de recruter un apprenti ; ces filières, qui correspondent à des savoir-faire déjà en voie de disparition, sont beaucoup trop étroites ; il n’existe pas de centre de formation. 62% de ces professionnels ont d’ailleurs eux-mêmes complété leur formation aux côtés d’un pair dans son atelier, hors de tout cadre formel.

 

Plusieurs éléments sont toutefois porteurs d’avenir :

– Ces activités peu délocalisables, s’inscrivent dans la durée : les 3/4 des dirigeants sont à la tête de leur entreprise depuis sa création ; 49% des créations d’entreprises ont vu le jour depuis 2000.

Un changement radical des manières de travailler, fait la part belle au co-working et à l’utilisation des réseaux sociaux. « Traditionnellement, ces acteurs n’avaient pratiquement aucune démarche commerciale. Désormais, les plus jeunes ont une approche proactive. »

– 76% ont aussi développé une activité de création, ce qui  leur permet souvent de gagner des marchés, notamment à l’international.

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En 2013, La filière sécurité totalise 60Md€ de chiffre d’affaires (dont 30 pour l’industrie) et près d’un million d’emplois publics et privés (dont 300 000 emplois pour l’industrie et les services marchands)

La filière de la sécurité est en plein développement depuis les années 2000 avec en 2013, 60Md€ (dont 30 pour l’industrie) et près d’un million d’emplois publics et privés (dont 300 000 emplois pour l’industrie et les services marchands).

 

La partie traditionnelle des activités de sécurité (protection physique, services de gardiennage) stagne, alors que des domaines nouveaux comme les produits et systèmes numériques et robotiques, ou la cyber sécurité, sont en très forte croissance (toutes leurs applications nécessitent d’être fortement sécurisées et d’intégrer des dispositions de protection de la vie privée dès leur conception). Dans le cœur industriel de la filière, on dénombre plus de 1 000 entreprises et dans la partie services, 9 659 entreprises en 2013, dont environ 3 600 emploient un salarié au moins.

 

Les budgets des services publics de sécurité (police, pompiers, justice, militaires, douanes, sécurité civile, garde côtes, etc.) comptent pour 28Md€, avec un effectif de 650 000 personnes ; le secteur marchand de la filière sécurité représente 30Md€ et 302 200 personnes dont 9Md€ et 176 900 personnes pour les services privés de sécurité.

 

Le poids de la prescription (notamment réglementation) et des achats publics peut être évalué à 60% dans les produits physiques, 50% dans l’électronique et la cyber sécurité et 20 à 25% dans les services privés. Il s’agit de ce qui est acheté directement par les pouvoirs publics, ou ce qui doit être acheté par les utilisateurs en vertu d’obligations réglementaires, ou encore suggéré par les autorités (par exemple en cyber sécurité avec l’ANSSI). Au total les pouvoirs publics sont prescripteurs directement ou indirectement de 44% de la filière marchande.

 

La filière sécurité en France a été fortement affectée par la crise à partir de 2008. Sa croissance, qui à 5% par an était supérieure à celle du PIB (4%), est tombée à 2% par an depuis 2008 (PIB 1,2%), avec une forte concentration des services privés. La croissance devrait être de 6% sur le cœur industriel, tiré par l’électronique et la cyber sécurité (plus de 10%), et de 2,3% pour les services, au sein desquels les services à forte valeur ajoutée (conseil, formation) se distinguent par une croissance de 7 à 8%.

Entre 2008 et 2013 la filière a perdu entre 15 000 et 20 000 emplois dans le secteur marchand (soit un peu plus de 5% des 300 000 emplois dans la filière sécurité marchande, surtout des emplois peu qualifiés), mais cette perte devrait être plus que compensée dans la période à venir, avec la création de près de 52 000 emplois nouveaux, dont 24 000 dans les systèmes et produits, 12 000 dans la cyber sécurité et 16 000 dans les services. L’évolution des effectifs des services publics de sécurité est soumise à des facteurs contradictoires : contraintes budgétaires d’un côté (-70% en volume des investissements des forces publiques de sécurité de 2006 à 2013), besoins croissants de l’autre (protection, intervention, renseignement).

 

La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni dominent la filière européenne de la sécurité marchande réalisant près de 150Md€ en 2014 (avec 1,74 millions d’emplois), et représentent ensemble 56% de ce total européen, dont 19% pour la France seule. C’est en France que la sécurité pèse le plus dans le PIB (1,3%).

En ce qui concerne les forces de maintien de l’ordre, l’Europe compte environ 1,5 million de policiers et gendarmes, dont 290 000 en Allemagne, 260 000 en France, plus de 200 000 en Espagne, et plus de 150 000 au Royaume-Uni. Ces effectifs de police sont dans l’Union Européenne légèrement supérieurs aux effectifs des services privés de sécurité (1,5 million contre 1,4 million) ; en France le poids de la police est sensiblement plus élevé (262 000 policiers, y compris la police municipale, et gendarmes contre 177 000 dans les services privés).

 

Un secteur fortement exportateur, en particulier avec les systèmes électroniques sophistiqués (biométrie, systèmes d’identité biométrique à grande échelle, authentification forte, sécurisation des transactions, radiocommunications professionnelles sécurisées, vêtements de protection, hélicoptères) ; les grands groupes y sont exportateurs à plus de 70%.

A leurs côtés, de très nombreuses PME et ETI sont aussi reconnues à l’international et très exportatrices (à plus de 50% de leur chiffre d’affaires) dans des domaines tels que la sécurité numérique, la lutte contre la fraude, les communications, les objets connectés, la vidéosurveillance, la détection, les équipements de protection, les véhicules spéciaux (véhicules d’incendie, fourgons blindés).

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La DGE recense, fin 2013, 896 000 entreprises libérales et 180 800 autoentrepreneurs actifs. Les libéraux non autoentrepreneurs emploient 941 100 salariés

Les professions libérales sont définies l’article 29 la loi n°2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l’allégement des démarches administratives : elles groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et sous leur responsabilité, une activité de nature généralement civile ayant pour objet d’assurer, dans l’intérêt du client ou du public, des prestations principalement intellectuelles, techniques ou de soins mises en œuvre au moyen de qualifications professionnelles appropriées et dans le respect de principes éthiques ou d’une déontologie professionnelle, sans préjudice des dispositions législatives applicables aux autres formes de travail indépendant.

Source : Insee, Esane 2013 et pour les non-salariés base non-salariés 2012

Cette note de la DGE recense 896 000 entreprises libérales (hors autoentrepreneurs en 2013), alors que le site de la DGE pour la même date recense 774 882 entreprises, avec des sources différentes (UNASA, ARAPL, AGAPS) ?

 

Les données ci-après se calent sur la publication de fin décembre

Au 31 12 2013

Droit

Santé

“technique”

Total

Fiche publiée fin 2015 (hors autoentrepreneurs)

59 700

421 900

414 400

896 000

Fiche publiée fin 2015 (autoentrepreneurs actifs)

900

21 700

158 200

180 800

Données sur le site DGE

72 174

439 810

262 898

774 882

Les entreprises classiques du droit sont largement le fait des avocats, celles de la santé, des médecins généralistes, spécialistes et des infirmiers, celles de la « technique », des services aux entreprises, des courtiers.

 

La santé et le technique (services aux entreprises, architecture…) sont très présents dans le flux des entreprises libérales (47% pour la santé et 47% pour le technique, contre 7% pour le droit) ; le secteur technique est encore plus présent dans le flux des salariés (61% contre 28 pour la santé et 10 pour le droit) ; il en est de même en création d’entreprise où le technique couvre 59% des créations classiques et 87% des autoentrepreneurs.

Les salariés du technique sont bien plus souvent cadres (ou chefs d’entreprise salarié) pour 42% des salariés contre 17 à 19% pour les 2 autres secteurs.

 

Entreprises (en milliers)  2013 et 2012 pour AE

Créations d’entreprise en 2013

classiques

Autoentrepreneurs actifs

Salariés

classiques

Autoentrepreneurs actifs

Santé

421,9

21,7

265,1

22 133

9 622

Technique

414,4

158,2

575,6

37 662

69 530

Droit

59,7

0,9

100,3

4 512

475

Ensemble

896

180,8

941,1

64 307

79 627

76% des entreprises classiques sont en entreprise individuelle, notamment en santé (91%), alors que les entreprises du technique sont à 38% des SARL ou SAS (contre 6 à 8 pour les 2 autres secteurs) ; peu sont en société professionnelle (1,1% mais 11% dans le droit) :

Hors AE

Entreprise individuelle

SARL

SAS

Soc civile professionnelle

Autres

Santé

91,0

5,8

0,2

1,2

1,7

Droit

78,6

7,8

0,6

10,8

2,2

Technique

59,7

31,8

6,7

0,1

1,7

Ensemble

75,7

18,0

3,2

1,3

1,8

Enfin 80% n’ont pas de salarié, 16% entre 1 et 5 et 4,4% 6 et plus ; le droit est plus souvent employeur (32% contre autour de 20% pour les 2 autres secteurs) :

 

0 salarié

1-5 salariés

6-10 salariés

10 salariés et plus

Droit

68,1

22,9

5,1

3,9

Technique

79,7

16,2

2,7

2,4

Santé

82,8

14,3

2,1

0,8

Ensemble

79,9

15,7

2,6

1,8

Le chiffre d’affaires de 2013 est de l’ordre de 172,9Md€ dont 78% chez les moins de 10 salariés et les investissements de 9,8Md€ (44% chez les moins de 10 salariés) :

Investissements

Total en Md€

moyenne par entreprise en M€

Financiers

Incorporels

Corporel

Ensemble

Moyenne par entreprise

Droit total

19,1

332

21

89

98

208

3 484

Dont moins de 10 sal

11,6

209

15

65

76

156

 

Santé

93,2

231

189

1 532

816

2 537

6 013

Dont moins de 10 sal

80,9

202

119

1 103

532

1 754

 

Technique

60,6

159

4 431

1 108

1 542

7 081

17 087

Dont moins de 10 sal

41,7

112

2 638

570

1 141

4 349

 

Ensemble

172,9

205

4 641

2 729

2 455

9 825

10 965

Dont moins de 10 sal

134,2

162

2 772

1 737

1 748

6 257

 

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Passer au crible le projet commercial

900 start-up et PME sont passées par la Centrifugeuse pour faire évoluer un concept, trouver de nouveaux créneaux business, tester une idée, valider un concept, une stratégie, tester une offre commerciale ou affiner une présentation.

 

Le principe est simple : la Centrifugeuse regroupe plusieurs grandes écoles et partenaires qui animent des ateliers où les porteurs de projets sont confrontés à un certain nombre d’intervenants (entrepreneurs, pépinières, incubateurs, chambres de commerce…).

 

3 étapes : la 1ére consiste en un tête-à-tête au cours duquel l’entrepreneur expose son projet puis seconde étape, durant trois heures et demie, l’entrepreneur l’expose à une dizaine de participants qui lui feront un retour “bienveillant mais sans langue de bois”. C’est le principe-même d’une centrifugeuse, qui tord une idée en tous sens. La troisième phase consiste en un débriefing Un modèle qui peut faire gagner six mois dans le développement d’un projet

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Le MOOV’JE en chiffres

4 antennes (Lyon, Nantes, Paris, Toulouse) 16 175 jeunes rencontrés, 1 023 candidats au prix MOOV’JE : Innovons ensemble, 525 dossiers de candidature reçus, 140 entrepreneurs lauréats du programme de mentorat 11 partenaires, 121 mentors 73 évènements

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  • Le MOOV’JE en chiffres
    Source : « Les bons comptes font les belles années... », carte de vœux du MOOV’JE, janvier 2016

En 2014, les PME représentent 77,4% des personnes morales françaises qui ont déposé une demande de brevet publiée à l’INPI, et 22,6% des demandes

Sur les 9 765 demandes de brevet, par la voie nationale, publiées en 2014, 22,6% émanent de PME (2 578 demandes), contre 57% pour les grandes entreprises (6 494 demandes) et 6,1% pour les ETI (693 demandes). Les parts des PME, des ETI, et des grandes entreprises dans les demandes de brevet des personnes morales françaises sont stables depuis 2011 (2 484 en 2012, 2 544 en 2013).

 

2 774 personnes morales françaises distinctes ont eu au moins une demande de brevet publiée, dont 1 855 PME (67% des déposantes), la plupart n’ayant déposé qu’une demande (en moyenne 1,4). 290 ETI ont déposé en moyenne 2,4 demandes. Par contre, les 428 grandes entreprises françaises ont déposé en moyenne 15,2 demandes.

85% ont recours à la voie nationale, notamment pour le premier dépôt. Quand elles souhaitent étendre leur demande à l’étranger, la procédure nationale est utilisée comme première étape, ce qu’ont fait la moitié des PME, contre 68% pour les ETI.

 

Les PME sont fortement spécialisées en méthodes de traitement de données à des fins de gestion, technologies médicales, manutention, mobilier, jeux, et BTP ; elles le sont également en audiovisuel, analyses de matériels biologiques, contrôle, chimie alimentaire, machines-outils, autres machines spécialisées, et autres biens de consommation.

Les ETI sont quant à elles fortement spécialisées en BTP, mais également en chimie alimentaire, machines à fabriquer du papier et des textiles, et procédés et appareils thermiques et également en semi-conducteurs, technologies médicales, biotechnologies, manutention, et composants mécaniques.

À l’inverse, les PME et les ETI sont faiblement spécialisées dans des domaines technologiques nécessitant de lourds investissements en coûts fixes dans les domaines technologiques des transmissions d’informations numériques, des circuits électroniques fondamentaux, de la chimie organique fine, des biotechnologies, de la métallurgie, des nanotechnologies, des moteurs -pompes- turbines et des transports.

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Une librairie, entreprise familiale ancienne, toujours en pointe pour se développer

La première librairie indépendante de France, passée de père en fils, célèbre ses cent vingt ans.

Le fils médecin a repris l’affaire familiale ; « Denis Mollat est un cartésien qui aime les plaisirs de la vie, un hédoniste méthodique qui connaît les bonnes tables et les grands crus, un pragmatique inventif, d’une courtoisie pateline, discrètement secret. Membre de différents cercles honorables où cette ville affine sa distinction, Denis Mollat ressemble à Bordeaux dont il est l’un des ambassadeurs, en même temps que son émanation. »

« Après sept ans de réflexion passés à observer et comprendre les mécanismes de cette entreprise, les rouages des relations avec les éditeurs et les clients, Denis Mollat prend les commandes. La Fnac vient de s’implanter et Virgin ouvre un Mégastore au bout de la rue, avec le but avoué de supplanter cette librairie jugée obsolète » ; Virgin depuis a fermé.

L’entreprise dispose de près d’un hectare de locaux regroupés en plein centre-ville dont elle est propriétaire, et de 18 kms de rayonnage ; en un siècle, la surface de la librairie a été multipliée par vingt ; Le centre-ville est devenu secteur piétonnier et le tramway s’arrête devant sa porte, faisant bondir le chiffre d’affaires. L’entreprise a toujours une longueur d’avance dans la technologie et le numérique.

Les Rencontres avec les auteurs et les conférences se succèdent chaque jour ; elles sont filmées et diffusées en direct sur Internet ; comme pour les livres, ce fonds d’archives est disponible pour tous. L’entreprise va ouvrir dans un ancien garage, à deux pas de la librairie, un espace de 300 places pour des conférences, des expositions, des concerts, du spectacle vivant, avec un studio d’enregistrement, équipé en technologies de pointe. Enfin, le dirigeant est engagé dans la définition d’un nouvel outil de lecture universel pour tablettes. 

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Impact Partenaires, regroupant de grandes entreprises, a réuni 44 millions€ dans un fond de capital-risque, pour financer des start-up issues des quartiers difficiles

1812 entreprises, localisées dans les quartiers politique de la Ville, font état d’un chiffre d’affaires de plus de 1,5M€ et publient leurs comptes avec un historique de 5 années.

« Lancée à l’initiative d’Eric de Rothschild, Alain Joly (ex-patron d’Air Liquide), Henri Lachmann (Schneider Electric) ou encore Claude Bébéar, ainsi que des pionniers du private equity (Apax, Astorg, LBO France, etc.) et des institutionnels (FFP, le holding de la famille Peugeot, Bouygues, Crédit Agricole, BNP Paribas, etc.), la société d’investissement Impact Partenaires a aujourd’hui atteint sa vitesse de croisière. » Le fonds n’investit plus dès la phase de création, où la sinistralité est forte ; il vise d’abord la performance financière, avant de prétendre à une performance sociale.

Selon leurs observations, les PME implantées en QPV ont à la fois un CA moyen supérieur et une croissance plus rapide que sur l’ensemble du territoire français ; la moitié des entreprises ne sont pas endettées.

Le fonds a déployé des tickets de 100.000 à 2M€ dans une vingtaine d’entreprises, afin de créer des emplois dans ces quartiers défavorisés. Concentré au départ sur l’Ile-de-France (un tiers de ses investissements en Seine-Saint-Denis), Impact Partenaires a créé en sept ans une centaine d’emplois (sur 600) dans des jeunes entreprises en croissance de 15% à 20% par an.

Après avoir soutenu 45 PME, FinanCités, une société de capital-risque solidaire de PlaNet Finance dotée de 6,5M€, n’a pas levé de nouveau véhicule.

Le fonds « banlieues » (plus de 100M€), initié par le Qatar, n’a pas survécu ; critiqué par la classe politique, qui y voyait une volonté d’islamiser les jeunes de ces quartiers, il avait été enterré sous la forme d’un fonds franco-qatari de soutien aux PME par les pouvoirs publics.

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Les TPE, moins demandeurs de crédit d’investissement ou de trésorerie que les PME, ont aussi un accès plus difficile au crédit que les PME

Source : Banque de France (Direction Générale des Statistiques) et FCGA

Champ : Entreprises avec une autonomie de décision en matière de demande de crédit ; PME : 10 – 249 salariés ; TPE : 0-9 salariés  

En ce qui concerne les PME

La demande de nouveaux crédits d’investissement est quasi stable : 23% des PME ont exprimé une demande ce trimestre (après 21-24% les 3 trimestres précédents) ; 93 % les ont obtenu en totalité ou en grande partie

7% ont demandé un crédit de trésorerie ; 84% les ont obtenus en totalité ou en grande partie, contre 74 à 80% les 3  trimestres précédents.

En ce qui concerne les TPE

La demande de nouveaux crédits d’investissement est quasi stable : 12% des TPE ont exprimé une demande ce trimestre (après 11-12% les 3 trimestres précédents) ; 82% les ont obtenus en totalité ou en grande partie (78-84% les 3 trimestres précédents)

8% ont demandé un crédit de trésorerie (contre 9 à 11% les 3 trimestres précédents) ; 63% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 59-65% les 3 trimestres précédents.

A titre de comparaison, 27% des ETI ont sollicité un financement d’investissement ; 95 % l’ont obtenu en totalité ou en grande partie ; 8% ont sollicité un crédit de trésorerie ; 90% l’ont obtenu. Rappelons que les ETI ont accès au marché des titres privés, ce qui doit être pris en considération dans l’interprétation de ces résultats.

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38% des entrepreneurs français se disent contraints de mettre de côté leur vie familiale au profit de leur travail

Méthodologie : l’étude a été menée dans 11 pays auprès de 2 621 entreprises de moins de 100 employés. Un échantillon de 241 entreprises françaises a participé à cette étude. Les interviews ont été conduites en ligne par Redshift Research en novembre 2015 par le biais d’une invitation par mail et une étude en ligne.

Noter le très petit échantillon, sans connaitre la répartition par tranche de taille

 

Au niveau mondial, 46% des entrepreneurs de TPE et de PME affirment travailler au-delà des heures légales (les allemands, 57%).

77% des dirigeants français d’entreprises de moins de cent salariés, travaillent au-delà du niveau d’heures légales en vigueur dans leur pays, un investissement personnel supérieur à celui de leurs homologues américains (69%) ou britanniques (69%) mais moindre qu’en Allemagne (84%), en Espagne (88%) ou au Portugal (89%).

 

36% des entrepreneurs (38% des français) sont contraints de mettre de côté leur vie familiale au profit de leur travail. Parmi l’ensemble des entrepreneurs, 44% ont constaté que leur dévouement professionnel affectait leurs relations avec leur entourage ; ainsi, plus de 52% des entrepreneurs allemands affirment avoir déjà dû manquer un rendez-vous amoureux (la moyenne mondiale se situant à 27%). Les français et les anglais se montrent quant à eux les moins enclins à y renoncer, avec une moyenne respectivement de 18 et 17% ; ces derniers n’hésitent pas à rater un événement sportif (26%), un anniversaire en famille (25%) ou un concert (19%).

 

66% considèrent que l’engagement envers leur entreprise en vaut la peine ; 41% se sentent impliqués par la passion qui anime leur activité, tandis que 38% sont motivés par le sentiment d’accomplissement. Les entrepreneurs français, eux, s’investissent essentiellement pour gagner leur vie (49%), parce qu’ils aiment ce qu’ils font (44%), et aussi parce qu’ils souhaitent voir leur projet grandir et être reconnu comme un succès.

72% d’entre eux jugent utile de fournir des efforts supplémentaires et travailler au-delà des horaires réguliers de leur secteur pour accroître la profitabilité de leur entreprise (66% dans le monde)

 

Lorsqu’ils sont en vacances pendant une semaine, 12% des entrepreneurs français consacrent 20 heures ou plus à leur travail (8% dans le monde).  40% des dirigeants français ont pris moins de dix  jours de vacances l’an passé  (48% de leurs pairs dans le monde).

En se limitant aux horaires réguliers de travail, 30% des entrepreneurs n’ont pas le temps de réfléchir à de nouveaux projets ou des innovations produits, tandis que 27% d’entre eux négligent les tâches administratives (respectivement 32% et 30% dans le monde), même pour gagner de nouveaux clients (22%).

 

Ils sont 56% à organiser leur journée en fonction de leur clientèle, bien plus fréquemment que leurs homologues européens et américains. » ; à cela s’ajoute une grande défiance des entrepreneurs français pour les outils numériques, soupçonnés de ne pas leur faire gagner du temps ; pourtant  37% considèrent que l’échange de mails via les smartphones et 26% que  le partage de fichiers via des logiciels collaboratifs (26%), leur permet de gagner du temps.

Cet engagement en-dehors des heures légales contribuerait à hauteur de 11% au PIB mondial.

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15 914 défaillances d’entreprises au 4ème trimestre (+1,6%) et 63 081 en 2015 (+0,8% au regard de 2014) ; 68% sont des liquidations directes

Le flux global des défaillances a peu bougé depuis 2009 (indice 100 en 2015 et de 96 à 101 depuis 2009) ; il en est de même du flux des liquidations directes (68% des défaillances en 2015), ou encore des redressements judiciaires depuis 2010.

235 00 emplois ont été menacés en 2015, en baisse de 3,8% au regard de 2014.

 

2006

Moyenne 2007/2008

2009

Moyenne 2010/2011

2012

2013

2014

2015

Evolution 2015/2014

Ensemble défaillances

47 600

53 612

63 709

60 497

62 059

63 983

62 586

63 081

0,8%

Indice 100 en 2015

75

85

101

96

98

101

99

100

 

Dont liquidations judiciaires directes

31 045

35 326

42 699

40 333

41 817

43 579

42 874

43 178

1,0%

Indice 100 en 2015

72

82

99

93

97

99

99

100

 

Dont  redressements judiciaires

16 046

17 681

19 614

18 825

18 726

18 740

18 092

18 370

1,50%

Indice 100 en 2015

87

96

107

102

102

102

98

100

 

% liquidation judiciaires  directes

64,6

65,1

66,8

66,9

67,4

68,1

68,5

68,4

 

Les défaillances sont d’abord localisées dans des entreprises d’au plus 2 salariés (71%), et 86% dans les entreprises de 5 salariés au plus. La faible progression des défaillances en 2015 est le fait des moins de 20 salariés (+1%), alors que les plus de 20 salariés connaissent une régression (-5%), notamment les plus de 50 salariés (-10%)

Les média s’exclament souvent à propos du flux élevé des défaillances, en posant ce flux comme catastrophique, alors qu’il s’agit d’une modalité « normale » de renouvellement de très petites entreprises, certes plus élevé en période de crise ; si les défaillances des 50 salariés et plus sont peu nombreuses (406 en nombre et 0,6% des défaillances ), elles touchent bien plus largement l’emploi.

 

Noter que la répartition par taille est la même en 2015 et 2014

Total défaillances

Moins de 3 sal

De 3 à 5 sal

De 6 à 9 sal

de 10 à 19 sal

De 20 à 49 sal

De 50 à 99 sal

100 sal et plus

Ensemble

nombre en 2015

44 615

9 489

4 448

2 837

1 286

243

163

63 081

Répartition

70,7

15,0

7,1

4,5

2,0

0,4

0,3

100

nombre en 2014

44 218

9 298

4 475

2 813

1 331

266

185

62 586

Répartition

70,7

14,9

7,2

4,5

2,1

0,4

0,3

100

Evolution 2015/2014

0,9%

2,10%

-0,6%

0,9%

-3,4%

-8,6%

-11,9%

0,8%

Les défaillances ont légèrement chuté au sein des entreprises de moins de 10 ans (-0,6%) ; ce sont  72% des défaillances ; la situation y est moins favorable pour les entreprises de 11 ans (+4,6%), mais elles ont peu nombreuses (28%)

Total défaillances

Moins de 3 ans

de 3 à 5 ans

De 6 à 10 ans

11 à 15 ans

16 ans et plus

Ensemble

nombre en 2015

11 644

18 500

15 154

6 753

11 030

63 081

Répartition

18,5

29,3

24,0

10,7

17,5

100

nombre en 2014

11 959

18 199

15 434

6 449

10 545

62 586

Répartition

19,1

29,1

24,7

10,3

16,8

100

Evol 2015/2014

-2,6%

1,7%

-1,8%

4,7%

4,6%

0,8%

Les défaillances ont d’abord touché en 2015 comme en 2014 les SARL (40 697 défaillances en 2015, 65% des défaillances) ; ces entreprises ont connu moins de défaillances en 2015 qu’en 2014 (-2,2%). Il en est de même des entreprises individuelles (11 789 défaillances ou 19%) avec une baisse de 3,8%.

Par contre les SA ou SAS et les autres formes de société ont connu une hausse de 24,3%

 

Les difficultés se sont principalement concentrées sur les entreprises, à destination du particulier, et nettement moins dans le B to B. Noter que la construction résiste (baisse pour le second œuvre mais hausse pour le gros œuvre), malgré les fortes difficultés que connait ce secteur ; il en est de même pour le commerce de détail et le commerce/réparation auto ; par contre le secteur des cafés, restaurants et hébergement est en nette difficulté, tout comme la coiffure et les activités artistiques et récréatives

 

Les défaillances sont notamment en baisse dans des activités en difficulté les années antérieures (la finance/assurances, le commerce/réparation auto, l’immobilier) :

Défaillances en baisse

Finances, assurances

Impri-merie

Informatique, logiciels

Holdings

Transports routiers de marchandises

Commerce et réparation auto

Services autres aux personnes

Activités immobilières

Education

Nbre défaillances

en 2015

401

231

819

1 055

1 247

2 050

520

2 586

785

Evolution 2015/2014 en %

-19,8%

-11,8%

-7,9%

-7,5%

-6,7%

-6,5%

-6,0%

-4,0%

-2,6%

Par contre les défaillances sont en hausse notamment dans les cafés, restaurants et hôtels, le gros œuvre dans le bâtiment et le courtage (grossistes et demi-gros) et comptent pour 71% des entreprises dont les défaillances sont en hausse :

Défaillances

 en hausse

Transports de personnes

Activités récréatives, artistiques

Santé

Cafés

Restau-rants

Commerce détail habillement

Coiffure, beauté

Héberge-ment

Communi-cation

IAA, boulan-geries

Gros œuvre bâtiment

Commerce inter-entreprises

Nombre

 défaillances 2015

266

986

983

1 237

6 647

1530

1 826

570

618

1 554

5 387

3 250

Evol 2015/2014

23,7%

17,9%

15,8%

14,1%

7,7%

7,6%

6,1%

4,6%

4,4%

4,1%

3,6%

2,4%

Par contre certaines activités n’ont pas évolué en nombre de défaillances ; il s’agit d’une part d’activité en direction des entreprises (services aux entreprises, industrie), d’autre part d’activités en direction surtout des particuliers (second œuvre dans le bâtiment et commerce) :

Défaillances stables

Second œuvre bâtiment

Commerce  détail hors habillement

Industrie hors imprimerie

Services scientifiques techniques aux entreprises

Services assistance aux entreprises

Nombre défaillances 2015

6 529

7 007

4 181

3 717

2 715

Evol 2015/2014 en %

-1,7%

-1,4%

-0,5%

1,7%

0,9%

 

Quid des défaillances 2015 en région (observations des anciennes régions, vu les grands écarts) :

Noter l’Ile-de-France en nette hausse, alors que Rhône-Alpes est en baisse.

 

Baisse des défaillances entre 2014 et 2015

Alsace

Bretagne

Corse

Picardie

Rhône-Alpes

Nombre défaillances 2015

4 711

2 542

347

1 418

6 584

Evol 2015/2014

-14,8%

-7,8%

-6,7%

-6,2%

-2,8%

 

Hausse marquante des défaillances entre 2014 et 2015

Poitou-Charentes

Limousin

Auvergne

Haute-Normandie

Pays de Loire

Ile-de-France

Centre

Nombre défaillances 2015

1 767

688

1 007

1 613

3 116

12 747

2 334

Evol 2015/2014

2,6%

2,7%

3,1%

3,3%

4,1%

8,0%

9,5%

 

Stabilité des défaillances entre 2014 et 2015

Aquitaine

Midi-Pyrénées

Basse-Normandie

Languedoc-Roussillon

Nord-Pas-de-Calais

Champagne-Ardenne

Paca

Lorraine

Franche-Comté

Bourgogne

Nombre défaillances 2015

3 296

2 724

1 236

3 283

3 551

1 104

6 549

1 952

999

1 370

Evol 2015/2014 en %

-1,8%

-1,5%

-1,3%

-1,0%

0,5%

0,6%

1,4%

1,7%

1,8%

1,9%

SOMMAIRE

2015, à nouveau une année de régression pour le secteur du bâtiment, mais avec des perspectives plus favorables pour 2016

L’année 2015 enregistre un repli d’activité plus marqué qu’attendu avec -2 % en volume malgré un quatrième trimestre affichant un recul limité à -1%.

L’année 2015 enregistre la 4éme année consécutive de baisse d’activité à hauteur de 2014, mais avec une détérioration de l’emploi qui s’est accélérée (15 000 emplois perdus).

Ce recul s’explique par un repli du neuf de 4,5% cette année, mais un recul plus favorable au quatrième trimestre avec -2,5% ; les mises en chantier de logements représentent 351 200 logements en France en novembre 2015 sur douze mois cumulés (le même chiffre qu’un an avant), principalement portées par le collectif (+ 3,6%).

L’activité entretien-rénovation a cessé de se dégrader et devient atone ce trimestre ; en 2015, l’activité recule de 0,5% comme en 2014, du fait de la croissance des travaux de performance énergétique +1% et de la reprise des ventes de logements anciens.

 

Dans ce contexte, les besoins de trésorerie restent toutefois élevés puisque 46% des entreprises déclarent un besoin de trésorerie en moyenne égal à 19 000€.

 

Les carnets de commandes représentent 72 jours de travail (soit 7 jours de plus qu’un an auparavant).

L’horizon semble s’éclaircir  avec une perspective d’activité comprise entre 0 et +1% en 2016, du fait d’un moindre recul de la construction neuve (-3% à -2%) et d’une progression de l’entretien-amélioration comprise entre 0,5% et 1,5%.

SOMMAIRE

Les TPE (les 1 à 9 salariés), au nombre d’un million, emploient 19% des salariés du secteur privé ; 86% y sont en CDI ; les 2/3 y font au plus 35 heures

Au 31 décembre 2014, plus d’un million d’entreprises de 1 à 9 salariés emploient 3 millions de salariés (hors intérimaires et stagiaires) ; au sein des TPE, l’artisanat représente près de 400 000 entreprises qui emploient 1,2 million de salariés. Les TPE regroupent ainsi 19% de l’emploi salarié du secteur concurrentiel et emploient en moyenne 3 salariés ; 57% en emploient 1 ou 2, mais les 3-9 salariés (43% des employeurs) emploient 73%des salariés des TPE.

 

1 sal

2 sal

3-5 sal

6-9 sal

Ensemble

% d’entreprises

36,1

20,6

29,0

14,3

100

% de salariés

12,5

14,3

37,9

35,3

100

7 activités font état d’une présence importante de salariés dans les moins de 10 salariés : ainsi si les salariés des services aux personnes (coiffure, instituts de beauté notamment…) sont très présents au sein des TPE (51%), ils comptent peu dans les effectifs salariés en TPE (7%) et encore moins dans l’ensemble des salariés (3%).

 

Services aux

 personnes

HCR

Activités

Artistiques…

Construction

Immobilier

Services entrep

scientifiques techniques

Commerce

Détail, gros

Moyenne

% de salariés du secteur en TPE

51

38

35

34

32

25

24

19

% au sein des salariés des TPE

7

11

3

16

2

9

24

100

%  dans l’ensemble des salariés

3

6

3

9

1

7

20

100

Par contre 7 autre acticités sont nettement moins propices aux TPE

 

Education

Santé

Services administratifs,  soutien aux entreprises

Finances

Assurances

Information

Communication

Industrie

Transports

% de salariés du secteur en TPE

14

13

13

13

10

9

6

% au sein des salariés des TPE

2

3

5

4

2

10

2

% dans l’ensemble des salariés

3

4

7

6

5

20

8

86% des salariés sont en CDI (dont 62% à temps complet, 25% à temps partiel) et 14% en CDD (dont 10% à temps complet, 4% à temps partiel) et par ailleurs 6,4% en emploi aidé dont 4,8 en apprentissage.

La durée hebdomadaire, pour les temps complets, est d’abord moins de 36 heures (67%), et de 36 à moins de 40 heures (30%) ; peu font 40 heures et plus (3%).

La durée pour les temps partiels  est beaucoup plus répartie : 31% moins de 16 heures, 35% de 16 à 24 heures et 34% 24heures et plus.

 

Apprentissage

Contrat professionnalisation

Contrat unique d’insertion

Autres

Ensemble

Construction

83,4

8,3

4,5

3,8

100

Industrie

83,3

8,1

6,8

1,8

100

Tertiaire

56,2

15,2

22,8

5,8

100

Ensemble

65,0

12,9

17,2

4,9

100

Les contrats aidés sont surtout le fait de l’apprentissage (65%), toutefois moins présents dans le tertiaire :

Temps partiel, CDD et emplois aidés concernent de façon assez proches les entreprises quelle que soit la tranche de taille, avec toutefois des temps partiels plus fréquents dans les plus petites entreprises :

 

1 sal

2 sal

3-5 sal

6-9 sal

Ensemble dont apprentis

Ensemble hors apprentis

Temps partiel

39,5

34,2

28,0

22,3

28,3

29,7

CDD

10,9

14,4

14,7

13,8

13,8

9,5

Emplois aidés dont alternance

5,9

7,9

8,2

6,9

7,4

2,7

Les activités artistiques, culturelles et sportives sont les plus concernées par les temps partiels, les CDD et les emplois aidés ; CDD et emploi aidé sont moins présents dans les services aux entreprises, l’immobilier et les finances/assurances :

 

Arts, Spectacles

 autres services

Industrie

Construc-

tion

Commerce

Transports

HCR

Santé

éducation

Info

Com

Serv

ent

Immob

Finances

assurances

Ensemble

Hors apprentis

CDD

22,1

15,2

14,0

13,4

13,4

12,4

10,8

8,7

6,7

9,5

Temps partiel

44,8

19,4

11,8

30,6

51,9

19,5

26,9

26,1

26,9

29,7

Tout emploi aidé

14,7

10,8

8,8

6,2

5,5

5,4

4,3

3,9

2,5

7,4*

*Pour cette seule valeur, hors apprentissage

Les TPE employeur n’employant qu’un seul salarié sont surtout localisés dans les services aux particuliers :

 

Education

santé

Immobilier

Arts, Spectacles

et autres services

Finances

assurances

Info

Com

Services

Aux ent

HCR

Construction

Industrie

Ensemble

%

52

49

46

41

39

37

32

32

23

36

SOMMAIRE

Le rapport de Catherine BARBAROUX au sujet de l’entreprise individuelle, constats et propositions,

Le champ de l’entreprenariat individuel est considéré largement, sans se limiter au seul cas des chefs d’entreprise ayant choisi une forme d’entreprise sans capital, en incluant tous les entrepreneurs quel que soit le statut de leur entreprise (EI, micro-entrepreneur, EURL, SARL, SASU…) qui recherchent une activité exercée de manière indépendante et, le plus souvent dans un premier temps, sans salarié : ce que l’on peut résumer sous l’appellation de travailleurs indépendants isolés.

 

Les constats

 

1 Une connaissance incomplète des freins et des besoins ressentis par les entrepreneurs individuels, ainsi que de leurs trajectoires de croissance

Une convergence apparaît tant dans la nature de freins que dans leur hiérarchie, et également dans les ressorts des démarches entrepreneuriales : le manque de fonds personnels, la conjoncture économique, la complexité des démarches administratives, le manque d’expérience professionnelle, la crainte de pertes de revenus, le manque d’informations, la crainte de sacrifices dans la vie personnelle, le manque de réseau professionnel l’insuffisance de l’information et de l’accompagnement.

Les facteurs pénalisants, selon les Français, sont respectivement les relations entre les entreprises et les banques, l’Etat et le système éducatif (au regard des besoins des entreprises) ; en outre, les français pensent que c’est trop risqué financièrement, que c’est trop compliqué (alléger les normes et règles qui encadrent l’activité économique), sachant aussi qu’une partie d’entre eux n’ont pas l’esprit pour entreprendre.

Malgré les freins qui ralentissent le passage à la création, l’appétence est forte, d’autant que « créer son propre emploi dans un marché du travail incertain peut apparaître comme un risque moins grand quand l’insertion est précaire et la discrimination très importante ».

L’envie d’être indépendant est la première raison poussant à la création d’entreprise ; c’est une composante fondamentale de la structure du tissu des jeunes entreprises et un élément fondateur des politiques d’accompagnement de la croissance de ces jeunes entreprises.

Les trajectoires de croissance et les mécanismes de disparition des entreprises individuelles semblent faire l’objet d’analyse trop limitées : les premières années d’une entreprise donnent lieu à des analyses fines grâce aux enquêtes SINE (qui pourraient être encore mieux exploitées, voire enrichies à certains égards) : les étapes de croissance des entreprises (première embauche, changement de statut pour réunir des capitaux) sont soit inexistantes, soit peu accessibles.

 

2 L’insuffisance, la rigidité ou l’inadaptation des dispositifs d’information et d’accompagnement des créateurs.

L’entreprenariat est une forme d’emploi qui demeure peu mise en avant, alors que les faits et l’expérience prouvent que le talent entrepreneurial n’a que peu à voir avec le niveau scolaire, l’origine sociale, l’âge ou le sexe.

L’appui aux entrepreneurs est trop souvent conçu en termes de structures, au détriment de logiques de service : l’accès aux droits et aux informations utiles est toujours, notamment pour les plus fragiles ou les plus éloignés de l’emploi, un défi pour les institutions ; les « guichets » sont nombreux, peu articulés, segmentés et plus prompts à demander des informations, imposer des parcours ou décrire des obligations qu’à proposer des services adaptés ;  la « gestion administrative » de l’acte de création reste trop rigide

« Si les réseaux d’accompagnement et les structures d’appui locales ont pris une telle place dans le paysage de la création d’entreprises, mobilisant des milliers de bénévoles eux-mêmes professionnels, c’est bien que faisait défaut une offre de service sur mesure, construite au plus près des besoins des porteurs de projet ; ce foisonnement a son revers : multiplicité et complexité de l’offre, lisibilité difficile pour le créateur, sentiment de redondance pour les financeurs publics. Et ce d’autant que les niveaux d’intervention institutionnels se superposent : l’Etat intervient via des dispositifs d’accompagnement des demandeurs d’emplois (NACRE, Fonds de cohésion sociale pour les garanties, BPI…) pour partie en cours de décentralisation. Les régions, dans le cadre de leurs compétences de développement économique et de formation professionnelle proposent des aides spécifiques (principalement sous forme de primes à la création ou de fonds de prêts d’honneur) et les départements ou les collectivités territoriales ciblent également certains publics avec des aides locales. Sans oublier le rôle que joue Pôle emploi, la CDC et divers organismes paritaires dans la mise à disposition d’outils d’accompagnement. »

Or l’accompagnement des créateurs est un facteur essentiel de leur pérennité, de leur rentabilité et de leur développement.

Toutes les études le démontrent : l’accompagnement d’amont en aval, dans la durée et sur la base d’actions collectives et « sur mesure » est décisif. Les réussites les plus probantes se fondent sur l’accompagnement par un ou des professionnels, généralement bénévoles, qui apportent la confiance et les réponses concrètes au bon moment.

Il faut aussi souligner l’importance de l’amont c’est-à-dire l’émergence des projets : si la création d’entreprise, dans les quartiers, par les jeunes de moins de 30 ans a été multipliée par 3 en 10 ans, on le doit aussi au travail de proximité conduit par certaines associations (Planète Adam, Groupements de jeunes créateurs…).

« Or le financement reste problématique : insuffisant, aléatoire, rarement pluriannuel, alors même que la proximité et la continuité des interventions sont des gages de leur efficacité, d’autant que, comparé à d’autres dispositifs de retour à l’emploi, le coût de l’accompagnement d’un créateur d’entreprises est très modeste (moins de 2 000€) et son impact dans la durée est aisément mesurable et traçable. »

Or, seulement 20% des entreprises créées chaque année sont accompagnées : à peine 100 000 sur les 500 000 créations.  Ce chiffre pèse sur leur pérennité à 2 et 3 ans. Il pèse sur leur développement et leur rentabilité commerciale. Il pèse surtout sur leur capacité à créer de l’emploi.

 

3 L’effet dissuasif de la multiplicité des statuts juridiques et de la complexité des régimes fiscaux et sociaux sur la dynamique de création

En longue période, la revendication des entrepreneurs individuels ne varie pas : simplifications administratives et allégements des charges, protection juridique (distinction biens professionnels et biens personnels.)

« Concernant les régimes fiscaux et sociaux, on observe la même sophistication et complexité aggravée par l’ampleur de la « catastrophe industrielle » du RSI ; ce sujet est central et doit être remis à plat si on veut éviter des polémiques permanentes sur les distorsions entre les nouveaux entrants et les entrepreneurs ayant consolidé leur position depuis plusieurs années, qui ont parfois le sentiment d’une inégalité de traitement même si les comparaisons ne sont pas toujours probantes. C’est la condition nécessaire pour conserver les aspects positifs du régime de l’autoentrepreneur ».

A chaque fois que des menaces de remise en cause (campagne des présidentielles) ou des « aménagements » (débats et dispositions post loi de Juin 2014) sont intervenus, les effets ont été immédiats sur le nombre d’inscriptions : la baisse significative du nombre d’AE depuis le début de l’année (-17%), semble être en grande partie explicable par des mesures circonstancielles prises sans réelle étude d’impact ex ante.

 

4 L’étendue, devenue excessive, des restrictions de fait à la liberté d’installation en raison d’une interprétation souvent extensive des obligations de qualification professionnelle.

« La liberté d’installation qui est la règle commune en France depuis la loi Le Chapelier et à laquelle tout le monde se déclare attaché est strictement encadrée dans de nombreuses professions, principalement artisanales. » En Europe, on parle de 5 000 activités réglementées (50 millions d’emplois concernés) ; en France, l’inventaire réalisé pour la transposition de la directive relative aux qualifications professionnelles en dénombre 250 ce qui place la France dans une fourchette haute puisqu’on en dénombre 138 en Allemagne, 149 aux Pays Bas, 161 au Danemark, 169 en Italie, 189 en Espagne, 221 au Royaume uni.

Le rapport de l’lGF de 2013 qui a analysé plus particulièrement 37 de ces professions représentant plus d’un million de personnes (dont 7 professions artisanales : plombier, menuisier, serrurier, peintre, vitrier, plâtrier, taxi) fait apparaitre une évolution de la valeur ajoutée très supérieure à celle du PIB (+54% contre +35%). Effet de rente ? Tarification élevée liée à l’urgence ou la dépendance du consommateur ? Le potentiel d’emploi qui pourrait se dégager de l’allégement de certaines contraintes parait avéré pour tous les observateurs.

 

Plusieurs constats :

– s’il y a nombre de professions réglementées ou exigeant des qualifications à l’installation, beaucoup ne le sont pas ; Il est d’autant plus légitime de s’interroger que, déjà en 2009, un rapport remis à M Hervé Novelli par Anne de Blignères-Légeraud indiquait que « face aux transformations profondes qui affectent ces métiers et leur environnement, on ne peut manquer de poser la question d’une révision des critères et des modes de régulation ».

– Le traitement de nouveaux métiers ou services est nécessairement problématique et retardé, en particulier lorsque ces nouvelles activités sont proches, concurrentes ou associées à d’autres activés déjà réglementées, qui imposent alors leurs contraintes.

– lorsqu’une expérience professionnelle peut se substituer au diplôme, les modalités de son évaluation sont souvent complexes ou fluctuantes, l’interprétation des textes applicables n’étant pas aisée.

– les mécanismes de validation de l’expérience sont, en France, longs, compliqués (20 000 par an seulement), et coûteux en temps pour les candidats comme pour les jurys. Ils supposent souvent une expérience professionnelle continue, qui ne correspond pas à la discontinuité des parcours professionnels des personnes les plus en difficultés.

– s’il est difficile d’en quantifier les effets, il apparait que certaines barrières, mises en place pour l’essentiel il y a 20, excluent de l’entreprenariat nombre de personnes qui ont des compétences et pas de diplômes (jeunes décrocheurs, chômeurs de longue durée, seniors ou personnes en reconversion, travailleurs d’origine étrangère…) ; certains ont des savoir-faire qu’il faut trouver un moyen de reconnaitre pour leur ouvrir de nouvelles perspectives.

Surtout, on n’observe aucun problème de santé et de sécurité qui justifierait autant de contraintes.

 

Soulignons également :

– l’absence d’actualisation régulière des connaissances professionnelles;

– l’existence de certifications ou habilitations professionnelles parfois plus exigeantes et plus utiles que les formations initiales dans le domaine de la sécurité et de la santé ;

– l’arrivée de nouvelles activités non décrites par les nomenclatures actuelles ou de combinaisons d’activités qui supposent des polyvalences accrues pour des tâches assez simples

 

Trois axes d’actions prioritaires

Ø  Faciliter l’engagement entrepreneurial

– Réduire résolument la complexité et mieux le faire savoir

– Progresser en matière de simplification des statuts d’entreprise : élaborer un statut unique du travailleur indépendant, mais ceci est plus que complexe ; la mission propose à court terme de retenir le statut d’entreprise individuelle à responsabilité limitée comme statut de référence

Progresser en matière de fiscalité et de prélèvements sociaux avec 3 points d’importance : l’existence d’un régime de protection sociale spécifique avec des cotisations particulières, la mise en œuvre de cotisations minimales obligatoires et de cotisations sociales forfaitaires prévisionnelles de début d’activité et le fait de conserver la simplicité et la proportionnalité du régime du micro-entrepreneur.

– Mieux gérer la communication et la diffusion de l’information sur les mesures de simplification mises en œuvre en faveur des entreprises et améliorer l’accès à l’information utile

Assurer la promotion de l’entreprenariat par la mise en avant des réussites entrepreneuriales : exemple, le soutien à l’entreprenariat considéré comme une « grande cause nationale ».

Saisir les potentialités du numérique au profit des entreprises, notamment des plus petites entre elles : mieux recueillir et traiter l’avis des entrepreneurs individuels, tirer parti de la richesse des informations liées à l’immatriculation, faire évoluer les questionnaires périodiques des enquêtes SINE

Renforcer les appuis et les accompagnements en les optimisant : « Il ne s’agit évidemment pas de construire une trajectoire unique ou linéaire. Mais de s’assurer qu’à chaque étape clé une offre d’appui existe, qu’elle est accessible, rigoureuse et formalisée dans une sorte de « contrat d’appui entrepreneurial » porté à la connaissance de chaque créateur. Les bases communes de ce contrat mériteraient une validation garantissant un socle favorable à la prise en charge partielle ou au financement complet par des tiers de ces appuis. On peut en particulier songer aux financements apportés par Pôle Emploi à des chômeurs souhaitant créer une entreprise. »

  •   Libérer les initiatives entrepreneuriales

– Ajuster et accompagner les exigences de qualification professionnelle tout au long de la vie de l’entreprise ; une double certitude :

* si la qualification mène plus facilement à l’emploi, l’emploi peut aussi mener à la qualification,

* la possibilité de suivre une trajectoire de qualification tout au long de la vie est un puissant levier au service de l’égalité des chances et de la lutte contre l’exclusion

« Il serait souhaitable que la réflexion ne porte pas seulement sur le niveau et le contenu des formations, mais aussi sur le renouvellement ou l’actualisation des connaissances et sur la prise en compte des acquis de l’expérience. »

Il importe aussi de développer l’offre de formations personnalisées à la gestion pour consolider les projets et pérenniser les entreprises nouvelles

-Réduire les effets de seuil qui découragent les initiatives

Ø Sécuriser davantage les projets d’entreprise individuelle

– Développer la protection du chef d’entreprise quelle que soit l’issue de son activité entrepreneuriale : notamment constitution ou préservation de droits sociaux en cas d’alternance de périodes d’activités salariées et d’entreprenariat ou de conjugaison de périodes d’activités mixtes, ré-explorer les freins qui bloquent toujours, malgré les ajustements successifs, le développement de formes d’organisation qui allient autonomie et sécurité (Coopératives d’activité et d’emploi, portage salarial, groupements d’employeurs..)

– Aplanir les difficultés liées aux changements de statuts juridiques

– Renforcer la confiance dans les relations interentreprises où la DGCCRF occupe une place centrale et veille au bon fonctionnement des marchés et à la loyauté des transactions,

– Poursuivre la promotion des groupements d’entreprise, des coopératives d’activité, des grappes d’entreprises, qui permettent aux entrepreneurs individuels de briser leur isolement et de diminuer les effets pénalisants associés à leur taille

Renforcer la confiance des consommateurs dans les TPE, notamment en développant des instruments de médiation entre les consommateurs et les petites entreprises

– Faciliter le financement des projets à faible intensité capitalistique

« Il s’agit de concrétiser au moins l’un des deux espoirs suivants : trouver une clef qui débloque des initiatives en grande quantité, lever des contraintes variées qui individuellement n’apparaissent pas comme des obstacles déterminants… mais qui, combinées, finissent par anéantir quantité de projets. »

SOMMAIRE

Les reprises sont peu nombreuses dans l’artisanat breton au regard du potentiel théorique de cession

Je ne reprends ici que les données reprises, souvent par ailleurs mal renseignées, notamment les chiffres des entreprises non reprises, en 2014

 

Le profil des créations et reprises:

Les créateurs ont été au nombre de 4 519 (dont 53% d’autoentrepreneurs) et les repreneurs de 634, soit 23% des nouveaux dirigeants (hors autoentrepreneurs).

Les reprises sont surtout le fait des activités alimentation (41%), services (coiffure, taxi…38%), peu du bâtiment (14%) ou de l’industrie (7%).

56% sont employeurs (dont 57% avec 1 ou 2 salariés, 33% avec 3 à 5 salariés et 10% 6 salariés et plus) ; à titre de comparaison, 77% des créateurs (hors autoentrepreneurs) n’ont pas de salarié.

80% des repreneurs ont choisi la forme sociétale, contre 31% pour les créateurs (AE compris).

 

Le profil des dirigeants, créateurs et repreneurs 

 

Créateurs et repreneurs ont des âges très proches : moins de 30 ans (17 à 19%), de 30 à 40 ans (35 à 37%), les 40-50 ans (27 à 30%) et les 50 ans et plus (16 à 19%).

55% des créateurs sont nés en Bretagne (dont 62% d’entre eux dans le même pays breton), 34% viennent d’autres régions et 11% sont étrangers ; en reprise, ce sont respectivement 61% (54% dans le même pays), 33% hors Bretagne et 6% étrangers.

 

Les cédants potentiels sont au nombre de 11 496 : 54% des artisans ont moins de 60 ans, 32% entre 60 et 64 ans et 14% 65 ans et plus ; 63% ont au moins 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise, 19% entre 5 et 10 ans, 18% moins. 56% sont en entreprise individuelle.

478 ont cédés (4% des cédants potentiels) ; 81% étaient en entreprise individuelle ; 42% n’avaient pas de salarié, 36% 1 ou 2, 14% 3 à 5 salariés, 8% 6 salariés et plus.

800 emplois salariés ont été sauvegardé, ces derniers se chiffrant à 29% dans les entreprises de 1-2 salarié, 30% dans celles de 3-5 salariés, et 41% dans celles de 6 salariés et plus.

52% avaient moins de 55 ans, 14% de 55 à 60 ans, 28% de 60 à 65 ans et 6% au-delà. Les cédants de moins de 55 ans sont surtout le fait de l’alimentation (64%) des services (50%) et du bâtiment (42%) ; mais c’est aussi dans le bâtiment qu’ils ont le plus cédé à partir de 60 ans (53%), tout comme dans la production (61%).

 

3 328 entreprises artisanales ont fermé leurs portes ; 80% étaient en entreprise individuelle. 42% appartiennent au bâtiment, 28% au service, 15% à la production et 15% à l‘alimentation. 41% avaient moins de 5 ans d’activité, 27% de 5 à 10 ans et 32% 10 ans et plus.

 

Récapitulons à propos des activités :

 

Nouveaux dirigeants 2014

Cédants potentiels

Cédants

Non cédées

Création

Reprise

effectifs 2014

2014

Bâtiment

2 082

91

4 538

83

1 726

Services

1 183

243

2 916

185

771

Production

771

42

2 375

41

516

Alimentation

483

261

1 167

169

325

SOMMAIRE

En 2014, le marché de la transmission en Nord-Pas-de-Calais représente près de 1 800 reprises d’entreprises et 12 600 emplois.

Méthodologie : TMO régions et CCI Haute-Savoie : l’originalité de cette méthode réside dans le fait qu’elle permet de quantifier tous les types de reprise, y compris celles par rachats de parts (qui n’étaient jusque-là prises en compte dansaucune statistique sur la transmission).

Deux sources de données : pour les reprises de fonds, le fichier des créations-reprises des CFE des CCI (listant les nouvelles immatriculations au RCS), et pour les rachats de parts, le fichier régional de la CCI de région (listant l’ensemble des entreprises immatriculées au RCS), dans lequel ont été sélectionnées celles dont le dirigeant a changé entre 2013 et 2014.

Une enquête téléphonique a été réalisée pour vérifier l’effectivité de ces reprises potentielles entre le 19 février et le 10 mars 2015, et a permis de récolter 1 586 questionnaires, soit un taux de retour de 46%. Les résultats ont été redressés par strates (type de transmission, activité et taille). Les entreprises dont le siège est hors région ont été écartées du périmètre de l’étude. Les transmissions familiales et les locations-gérances ont été identifiées dans les fichiers (ce qui a permis d’en estimer les volumes), mais écartées du champ de l’enquête. La caractérisation des reprises provient de l’analyse des 420 questionnaires faisant partie du périmètre de l’enquête sur la qualification de la reprise.

 

Ø  Les reprises en 2014

En 2014, le marché de la transmission en Nord-Pas-de-Calais représente près de 1 800 reprises d’entreprises et 12 600 emplois. 45% des reprises ont été réalisées par rachat de parts, 42% en rachat de fonds et 13% via une location-gérance. Par ailleurs, près de 240 transmissions l’ont été dans le cadre familial (13% de l’ensemble des reprises).

Modes de reprises par

Artois

Côte d’Opale

Grand Hainaut

Grand Lille

Reprises de fonds

66

66

61

25

Rachats de parts

28

18

26

62

Locations-gérances

7

16

13

14

Le Grand Lille concentre 57% des reprises de la région, avec, dans plus de 6 cas sur 10, des reprises par rachat de parts ; à l’inverse, en Artois, sur la Côte d’Opale et en Grand Hainaut, c’est le rachat de fonds qui domine le marché (61% à 66%).

3 secteurs d’activité concentrent 77% des reprises : l’hôtellerie/restauration/cafés (530 reprises), le commerce de détail  (450), les services aux entreprises/commerce de gros (400) ; l’industrie et la construction ne cumulent que 15% des reprises mais  30% des emplois concernés :

 

Commerce

de détail

Services entreprises

Commerce de gros

Hôtels

restaurants

cafés

Construction

Services

personnes

Industrie

transports

Répartition des entreprises reprises

25

22

19

11

8

8

7

Répartition des emplois concernés

22

26

10

5

11

7

19

Taux de reprise pour 1 000 entreprises

14,9

7,3

36,8

63,0

7,4

3,7

11,6

Le taux de reprise (nombre de reprise comparé au nombre d’entreprise du secteur) est faible dans le secteur de la construction (7,4‰), alors que le taux de création d’entreprise y est un des plus élevés (17,4%) ; 2 autres secteurs ont un faible taux de reprise : les services à la personne (3,7‰) et les services aux entreprises/commerce de gros (7,3‰) ; ce taux est moyen pour le commerce de détail (14,9) ; il est élevé pour les hôtels/restaurants (36,8) et plus encore pour les cafés (63).

Les reprises par rachat de parts (moyenne de 45%) sont particulièrement importantes dans les secteurs  de l’industrie/transport (81%), de la construction (74%) et des services aux entreprises/ commerce de gros (72%) ; ils possèdent par ailleurs les parts de transmissions familiales les plus élevées (de 19% à 21%, contre 13% en moyenne). A l’inverse, les reprises de fonds constituent la majeure partie des opérations de transmission dans les secteurs des débits de boisson (77%) et de l’hôtellerie-restauration (64%). Enfin, les locations-gérances sont utilisées dans une transmission sur cinq dans le secteur du commerce de détail (contre 13% en moyenne régionale).

Les entreprises de petite taille constituent la majorité des opérations de reprise : 79% sont le fait d’entreprise de 5 salariés au plus, mais les 6 salariés et plus ont les taux de reprise les plus élevés (entre 19,6 et 31,5) :

 

0 salarié

1-5 salariés

6-19 salariés

20-99 salariés

100 salariés et plus

Nombre de reprises

909

513

237

95

23

Taux de reprise pour 1 000 entreprises

8,2

14,2

19,6

21,3

31,5

Les plus petites font majoritairement l’objet d’une reprise de fonds (56%), alors que la quasi-totalité des transmissions d’entreprises de 100 salariés et plus se fait par rachat de parts (94%) ; mais la reprise par rachat de parts n’est pas négligeable, même parmi les plus petites entreprises (32% des entreprises sans salarié ; 50% des 1 à 5 salariés), notamment dans les services aux entreprises/commerce de gros (71%), et 62% dans l’industrie/transport et la construction.

 

Portrait-robot de l’entreprise reprise :

L’entreprise reprise est majoritairement composée d’un établissement (91%) ; elle appartenait pour 67% à un seul dirigeant, 27% à un groupe d’associés et 6% à une autre entreprise ou à un groupe.

31% des repreneurs estiment avoir repris une entreprise connaissant des difficultés économiques, parmi elles 8% faisaient l’objet d’une procédure légale de redressement ou de liquidation judiciaire (39% pour les cafés et 36% dans l’hôtellerie-restauration).

La taille moyenne de l’entreprise reprise est de 6,2 salariés (de 17,6 salariés en moyenne pour l’industrie-transport à 3,5 salariés pour les débits de boisson), avec des chiffres d’affaires fort différents  (en moyenne 649K€) :

 

Industrie

transports

Construction

Services aux entreprises

Commerce de gros

Services à la

personne

Commerce

Détail

Hôtel

restaurant

cafés

Nombre moyen de salarié

17,6

10,7

8,2

6,8

6,2

3,6

3,5

Chiffre d’affaires moyen en K€

1 709

1 177

719

314

859

380

277

Ø  Le profil des repreneurs (base : 367 répondants)

Les femmes représentent 25 à 30% des repreneurs et sont davantage présentes dans les services à la personne, les débits de boisson, l’hôtellerie-restauration et le commerce de détail ; elles sont assez mal représentées dans les autres  activités.

Les repreneurs sont avant tout motivés par leur épanouissement (31% être indépendants, 24% travailler dans un secteur qui leur tient à cœur, 21% le plaisir d’entreprendre, 17% relever un  défis), un peu moins pour des motivations économiques (25% investir et gagner de l’argent, 18% développer une entreprise qui existe déjà, 14% sortir du chômage).

Les niveaux de formation différent selon les secteurs d’activité : si en moyenne 47% ont un niveau d’études supérieures, ils sont 64% dans l’industrie, 74% dans les services aux entreprises/commerce de gros et  87% dans la construction :

 

Construction

Services aux entreprises

Commerce de gros

Industrie

transports

Services à la

personne

Commerce

détail

HCR

Cafés

Au-delà du bac

87

74

64

42

42

39

31

Bac

2

15

10

26

19

15

30

Inférieur au bac

11

11

26

32

39

46

39

69% des repreneurs n’ont jamais été en poste dans l’entreprise qu’ils ont reprise, mais 68% ont déjà travaillé dans le secteur dans lequel est située l’entreprise (35% pendant 10 ans, 25% pendant 3 à 10 ans).

41% étaient salariés (surtout employés ou ouvriers), 31% chefs d’entreprise et 24% en situation de chômage ; noter que 36% ont déjà eu une ou plusieurs expériences de création d’entreprise et 18% de reprise.

 

Les profils par secteur différent (le nombre de répondants ne permet pas d’aborder tous les profils) :

   

Hôtellerie-restauration

Débits de boisson

Commerce de détail

Services aux entreprises/Commerce de gros

   

Le connaisseur

Le franc-tireur

L’indépendant

Le développeur

 

Connaissance du secteur

31% y ont travaillé de 3 à 10 ans,

33% plus de 10 ans

48% n’y ont jamais travaillé

20% y ont travaillé de 3 à 10 ans,

48% plus de 10 ans

NS

 

Expérience entrepreneuriale

43% ont déjà créé une entreprise

22% ont déjà créé une entreprise

34% ont déjà créé une entreprise

47% ont déjà créé une entreprise

 

Travaillait dans l’entreprise reprise

14%

5%

31%

62%

 

Diplômes spécialisés

(On retient les modalités choisies par au moins 10% des répondants)

25% de CAP/ BEP

21% de BTS/DUT

16% n’ont aucun diplôme

25% de CAP/BEP

23% de bac général

15% de BTS/DUT

14% n’ont aucun diplôme

12% de bac +3 ou +4

28% de CAP/BEP

19% de BTS/DUT

10% de bac techno ou pro

10% de bac +3 ou +4

23% de BTS/DUT

19% de bac+3 ou +4

16% de DU du 3ème cycle

13% de bac général

RAISONS DE LA REPRISE

Etre indépendant

29%

27%

40%

17%

Plaisir d’entreprendre

26%

13%

23%

16%

Créer son propre emploi

16%

31%

8%

4%

Développer une entreprise

11%

8%

14%

39%

Ø  Le profil des cédants (305 répondants)

52% des cédants étaient à l’origine de la création de l’entreprise et 48% d’entre eux avaient été les repreneurs des entreprises qu’ils cèdent aujourd’hui, mais avec de fortes différences par secteur :

entreprise

Services aux entreprises

Commerce de gros

Construction

Services à la

personne

Industrie

transports

Hôtels

Restaurants

Commerce de

Détail

Cafés

Créée par le cédant

82

75

62

57

48

44

23

Déjà reprise par le cédant

18

25

38

43

52

56

78

L’ancienneté du dirigeant (plus de 20 ans dans l’entreprise) est élevée dans les secteurs des services à la personne, l’industrie-transport et la construction avec respectivement 35%, 29% et 27%, alors que dans l’hôtellerie/restauration 48% y ont moins de 5 ans.

Les raisons connues de la cession conjuguent départ en retraite (41%), repositionnement économique (27% dont 18% création ou reprise d’une autre entreprise, 9% reprise d’un emploi salarié), redressement économique (19%), raisons personnelles (15%) dont maladie/décès (9%).

 

Ø  Les modalités de reprise

La reprise est principalement facilitée par la connaissance préalable de l’entreprise via le réseau, qu’il soit professionnel ou amical (42% et 49% dans l’hôtellerie et la restauration) ; dans l’industrie, la reprise est majoritairement une entreprise dans laquelle le repreneur travaillait déjà (48%), alors que la prospection directe est peu développés (8%).

Relations professionnelles,

amicales

Reprise de l’entreprise où ils

étaient salariés

annonce

Cabinet spécialisé

Prospection directe

Autre

42%

21

14

9

8

9

Pour 64% des repreneurs, l’entreprise était déjà à vendre lors du 1er contact avec le cédant ; toutefois, dans l’industrie/transports et la construction, l’entreprise n’était pas à la vente lors du 1er contact (respectivement 70 et 72%).

62% des chefs d’entreprise l’ont trouvée via leurs relations professionnelles ou amicales (contre 42% en moyenne) ; les personnes au chômage depuis moins d’un an utilisent davantage les cabinets spécialisés (24% contre 9% en moyenne) et les annonces (31% contre 14% en moyenne) ; les chômeurs de longue durée ont davantage recours à de la prospection directe (18% contre 8% en moyenne).

Une transmission sur dix est réalisée via la création d’une holding : 24% des transmissions par rachat de parts, et par ailleurs 31% des entreprises de 6 à 19 salariés.

 

Pour financer la reprise, 84% ont eu recours à des apports personnels, 69% à un emprunt bancaire, 17% à un prêt d’honneur, 12% à d’autres sources (dont aides d’Etat et régionales) et 9% par un crédit du cédant.

Les apports personnels sont relativement moins présents dans la construction (65%), les services aux entreprises/commerce de gros (67%) et l’industrie/transport (71%), mais davantage utilisés dans les reprise de fonds (88%) et moins dans les rachats de parts (75%).

Le recours à l’emprunt bancaire est moins fréquent dans le secteur services aux entreprises/ commerce de gros (47%), ainsi que dans les entreprises sans salarié (59%, contre 74% pour les entreprises de 1 à 19 salariés) ; à l’inverse, il est très répandu dans les reprises de fonds (82%, contre 46% pour les rachats de parts).

Les associations de prêts d’Honneur sont surtout importantes pour les secteurs de la construction et des services à la personne (respectivement 33% et 30% des repreneurs) mais sont très peu utilisés dans le cadre d’un rachat de parts (7%).

Enfin, 21% des repreneurs ont recours à un financement par apports personnels uniquement, notamment dans les services aux entreprises/commerce de gros (38%), dans l’industrie/transport (30%) et par ailleurs dans le rachat de parts (38%, contre 11% pour les fonds), et les entreprises sans salarié (28%).

 

Le prix moyen de cession constaté lors de cette enquête est de 204 k€ ; Il est plus important dans le secteur de l’industrie/transport, la construction ; il est faible dans le secteur des services à la personne ; les reprises par rachat de parts impliquent des montants beaucoup plus importants que pour les reprises de fonds (268 k€ contre 172 k€)).

 

Industrie

transports

construction

Commerce

de détail

Hôtels

Restaurants

Cafés

Services aux entreprises

commerce de gros

Services à la

personne

Montant en K€

384K€

303

244

202

190

130

90

SOMMAIRE

31% des dirigeants du Nord-Pas-de-Calais souhaitent transmettre leur entreprise

Note méthodologique : La base d’enquête permettant de chiffrer le nombre d’entreprises potentiellement à transmettre provient des résultats de trois enquêtes réalisées en 2012, 2013 et 2014, ainsi que d’entretiens des conseillers CCI et de campagnes de prospection téléphonique réalisées en 2013 ; le fichier porte sur 5 600 établissements et ne prend pas en compte les artisans et les libéraux non-inscrits au RC. Un redressement sur le secteur d’activité, la taille et l’âge du dirigeant a ensuite été réalisé pour obtenir des résultats représentatifs des 104 000 établissements inscrits au registre du commerce et des sociétés des CCI début 2013. Une seconde étude permettra, à partir d’une méthodologie d’analyse spécifique, de chiffrer pour l’année 2014, le marché de la transmission en Nord-Pas de Calais et de mieux connaître les cédants et les repreneurs.

 

31% des dirigeants de la région déclarent souhaiter transmettre leur entreprise dans les cinq prochaines années, correspondant à 32 000 établissements et 90 000 emplois salariés pour les établissements de moins de 20 salariés ; une situation proche entre 2012 et 2014.

Le taux d’intention de transmission varie selon l’âge du dirigeant, le secteur d’activité et la taille de l’entreprise :

– il est bien sur nettement plus élevé en corrélation avec l’âge du dirigeant : les plus de 55 ans sont 57% des intentions de transmission (18 000 établissements); de 56 à 61% au sein de leur classe d’âge souhaitent transmettre. Noter que les plus de 65 ans sont peu nombreux dans le flux de ceux qui ont l’intention de transmettre, et qu’ils sont 44% à ne pas envisager de transmettre (36% pour les 56-65 ans) :

 

Total ou moyenne

Moins de 35 ans

35-45 ans

46-55 ans

56-65 ans

65 ans et plus

Répartition des intentions de transmission

100

7

14

22

45

12

Part des dirigeants  souhaitant transmettre

au sein de leur classe d’âge

31

17

18

22

64

56

–  Le taux d’intention de transmettre moyen de 31% diffère selon les secteurs d’activité ; il est de 57% dans les HCR  et de 41% dans le commerce de détail, secteurs où l’intention de transmettre est proche quelle que soit la classe d’âge ; noter que dans les HCR le taux de création d’entreprise est par ailleurs faible, contrairement au commerce de détail, mais les taux de défaillances sont élevés dans ces 2 secteurs. Noter enfin que le commerce de détail et les HCR sont 57% du flux des intentions de transmettre :

 

Moyenne

total

HCR

Commerce

de détail

Services aux

particuliers

Commerce

 de gros

Industrie

Transports

Construction

Services aux

entreprises

Répartition des intentions

100

21

36

8

6

6

2

6

15

% des dirigeants  souhaitant transmettre

au sein de leur activité

31

59

41

32

27

25

23

20

17

Ce sont les entreprises de 1 à 20 salariés qui ont les taux les plus élevés de transmission (38 et 40% contre 31 en moyenne) et comptent pour 96% du flux d’intention (dont 63% pour les 0 à 5 salariés). 55% des dirigeants souhaitent transmettre à un « extérieur » à l’entreprise, 17% à la famille et 4% à un salarié de l’entreprise (24% n’ont pas exprimé à qui ils souhaitaient transmettre); noter que le souhait de transmettre au sein de la famille augmente avec la taille de l’entreprise et se focalise dans des activités que l’on transmet peu :

Selon la taille de l’entreprise:

 

Moyenne

0 salarié

1-5 salariés

6-20 salariés

Plus de 20 salariés

Répartition des intentions

100

33

46

17

4

% des dirigeants  souhaitant transmettre au sein de leur taille

31

23

40

38

18

% d’intention de transmission au sein de la famille

17

11

16

25

34

Selon l’activité de l’entreprise :

% intentions de transmission

Moyenne

Construction

Transports

Industrie

Commerce

de gros

Services aux

Entreprises

Commerce

détail

Services aux

particuliers

HCR

A la famille

17

36

28

28

25

21

13

11

10

A un salarié

4

9

11

5

1

4

3

9

2

Les plus de 55 ans (60% des intentions de transmission) souhaitent transmettre du fait de leur départ à la retraite (90% d’entre eux) ; seulement 45% ont commencé à préparer leur transmission ; 62% ont rencontré des difficultés dont 37% pour trouver le bon repreneur, 27% ne pas savoir où trouver le repreneur, 25% des questions d’ordre fiscal ou réglementaire, 14% pour évaluer l’entreprise, 10% pour trouver les bons interlocuteurs pour se renseigner et 5% pour le maintien de leur niveau de vie.

La part des entreprises à transmettre varie selon les territoires, les différences s’expliquant par des profils économiques et démographiques différents: de 45% dans le Montreuillois, 41% en Sambre-Avesnois et dans le Valenciennois, contre 23% dans la zone d’emploi de Lille et en Flandre-Lys, et de 24% dans l’Audomarois.

SOMMAIRE

Les créateurs d’entreprise seraient peu avertis des aides et de leur seuil de rentabilité

 Méthodologie : 440 créateurs d’entreprise interrogés entre octobre 2014 et septembre 2015 sur la préparation de leur projet.   Sans autre précision sur la constitution de l’échantillon

 

Les principaux résultats :

60% des créateurs d’entreprise ne connaissent pas les aides auxquelles ils peuvent prétendre.

– Près de 45% des porteurs de projet n’ont qu’une vague idée de la répartition entre apport personnel et emprunt bancaire.

56% des porteurs de projet ne connaissent pas leur seuil de rentabilité

66% des porteurs de projet ont une expérience dans le métier

– 63 % disposent d’aptitudes commerciales.

 

 

 

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