Archives mensuelles : mai 2015

Etudes, rapports, propositions non commentées

  • Panorama de l’écosystème entrepreneurial au sein de l’université Stanford : « En parallèle de cours, programmes et solutions d’accompagnement à l’entrepreneuriat, Stanford développe un nombre grand nombre d’initiatives étudiantes sous la forme de clubs, groupes de réflexion ou associations, visant à faire se rencontrer les étudiants passionnés par les mêmes thématiques, en encourageant la diversité des parcours et des spécialités de départ de chacun…la plupart des programmes interdisciplinaires ou même des offres de cours ont découlé de besoins détectés par les étudiants eux-mêmes »  http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/78404.htm
  • « Réforme territoriale et cohérence économique régionale », la note d’analyse de France Stratégie N°29, mai

La cohérence économique interne des régions est renforcée par le nouveau découpage régional, impliquant des gains en matière de prise de décision et de mise en place des politiques efficaces de développement économique régional

  • « Industrie du futur : réussir la nouvelle France industrielle », dossier de presse, gouvernement, mai
  • « Effets de quartier, discrimination territoriale et accès à l’emploi : les résultats d’un testing », les documents de l’ONZUS, non daté
  • «  L’emploi des femmes dans les zones urbaines sensibles : la crise a creusé les inégalités avec les hommes », ONZUS infos, mars

Près d’une femme sur deux résidant en Zus n’est plus sur le marché du travail, contre trois hommes sur dix vivant en Zus ; pour celles qui le sont, le temps partiel progresse.

  • « Chiffres clés de la coiffure », UNEC, non daté

82 700 établissements, 168 000 actifs dont 96 900 salariés (parmi lesquels 21 400 apprentis et 2 600 contrats de professionnalisation) ; 7 659 créations et 1 463 reprises en 2013 (en chute de 6,5% au regard de 2012 et de 15,7% au regard de la moyenne 2009-2011). Un chiffre moyen de 77,6K€

  • « À la recherche des parts de marché perdues », les notes du Conseil d’Analyse Economique N° 23, mai

SOMMAIRE

Les recettes fiscales des collectivités locales ont nettement augmenté depuis 2011, pour faire face à des dépenses de personnel évoluant plus vite que les autres dépenses depuis 2009 et sans discontinuer, contribuant à une diminution de la marge permettant de financer les investissements

              Un retour sur les années antérieures (indice base 100 en 2015) :

 

 

2005

2007

2009

2011

2013

2014 (évaluation)

2015 (prévision)

Recettes courantes

100

112

120

128

133

134

135

Dont fiscales

100

114

124

134

141

146

149

Dont dotations Etat

100

104

106

116

115

109

100

Dont autres recettes

100

117

127

127

134

137

144

Dépenses de gestion

100

113

125

130

138

141

144

Dont frais de personnel

100

115

129

136

145

150

153

Dont prestations sociales et transferts

100

113

125

128

136

140

143

Dont autres dépenses

100

112

120

126

133

134

135

Epargne brute (intérêts dette déduits)

100

106

101

123

115

109

103

 

 

 

 

 

 

 

 

Dépenses d’investissement

100

116

120

115

126

115

107

Par l’autofinancement

100

112

120

116

131

118

109

Emprunts nouveaux

100

109

117

101

109

106

104

 

Quid pour 2015 ?

« L’exercice 2015 est une année d’élections dans les départements et les régions, mais il épouserait, à première vue, principalement les caractéristiques postélectorales u secteur communal : un recours au levier fiscal un peu plus marqué, des investissements en baisse et un endettement limité, dans un d’érosion continue depuis quatre ans des moyens d’autofinancement…l’épargne brute (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) diminuerait de nouveau en 2015 (34,8Md€, -5,4%), du fait notamment de l’accentuation de la baisse des dotations de l’État (-3,67Md€ après -1,5Md€ en 2014) s’accompagnant d’une progression un peu plus dynamique des autres recettes, notamment fiscales (hausse moyenne des taux d’imposition du bloc communal de 1,6%) et d’une baisse des dépenses (229Md€ en repli de 0,4%, comme en 2014), notamment un repli des investissements en 2014 (-8,6%) et 2015 (-7%) et un ralentissement important de la croissance des dépenses de fonctionnement (+2,3% en 2014 et +1,7% en 2015).

 

Montants en

Md€

Recettes

Courantes dont

Recettes

Fiscales

Dotations

Etat

Autres

recettes

Dépenses

 gestion dont

de

personnel

Prestations

Sociales, transferts

Autres

Intérêts

dettes

Epargne

brute

2015 montants

214,7

128,9

44,9

40,9

175,1

63,7

60,2

51,2

4,8

34,8

2015 en %

100

60

21

19

100

36,4

34,4

29,2

 

 

2014 montants

213 ,7

126,0

48,8

38,9

171,9

62,2

58,9

50,8

5,0

36,8

Ecart en %

+0,5

+2,3

-8,0

+5,0

+1,8

+2,4

+2,2

+0,8

-3,6

-5,4

 

Les recettes fiscales sont notamment constituées des taxes foncières (31,3Md€), de la taxe d’habitation (21,7Md€), la CVAE (16,3Md€), la taxe sur les produits énergétiques (11,7Md€),  la CFE (7,3Md€), la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (7Md€), les IFER et la TASCOM (2,2Md€), les droits de mutation et taxes de séjour  (non chiffrées)….

 

La contraction des investissements en 2015, même moins forte qu’en 2014 (-3,9Md€ après -5Md€ en 2014), entraînerait un recours à l’endettement plus limité ; l’encours de dette (176,6Md€) afficherait ainsi une hausse de 3,3Md€ (+1,9%), la plus faible progression en valeur depuis 2003.

Les investissements (48,9Md€ en 2015, contre 52,8 en 2014) seraient financés à 71% par l’autofinancement, 22% par des subventions perçues au titre de l’investissement, et 7% par l’emprunt.

 

SOMMAIRE

Si l’installation d’établissements en ZFU (créations dont autoentrepreneurs, transferts) est plutôt plus favorable qu’en zone urbaine de référence, les activités y différent pour partie ; l’emploi salarié, y compris celui exonéré, est par contre en chute, au regard des années antérieures

On compte au 1er janvier 2013 plus de 66 000 établissements situés en ZFU dont 34 000 dans les ZFU les plus anciennes (1997), 25 000 dans celles de 2e génération (2004), 7 000 dans celles de 3e génération (2006).

Sur l’année 2013, le nombre d’installations est légèrement inférieur à 15 000, toutes ZFU confondues, soit un taux d’installation de 22,8% en ZFU contre 19,3% dans les unités urbaines environnantes, comprenant au moins une ZFU. Alors que les ZFU de 2e génération se démarquaient jusqu’alors des autres ZFU par des taux d’installation globalement supérieurs, ces écarts entre générations de ZFU tendent à se réduire.

Au 1er janvier de l’année

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre d’établissements en activité

51 871

56 440

61 563

61 890

64 073

66 114

Dont nombre d’autoentrepreneurs installés dans l’année

 

 

5 714

5 120

5 329

5 285

Taux d’installation en ZFU

23,0

26,5

25,3

25,7

22,6

22,8

Taux d’installation en zone urbaine de référence (UU)

15,9

21,7

22,0

20,6

20,2

19,3

Ecart de taux

+7,1

+4,8

+4,7

+5,1

+2,4

+3,5

Le taux d’installation correspond au nombre annuel d’installations d’établissements (transferts et créations pures), rapporté au nombre d’établissements en activité présents au 1er janvier de l’année courante.

 

Les types d’activité diffèrent cependant, si l’on compare avec les zones urbaines de référence : plus d’établissement de construction et de santé/action sociale, moins de commerce (notamment de type HCR ou immobilier) et de services aux entreprises :

Répartition des

Activités au

01 01 2013

Commerce

dont

Détail

Gros et

mécanique

Auto, cycles

HCR

Immo

-bilier

Services aux

entreprises

dont

Scientifiques

techniques

Soutien

dont intérim

Informatique

communication

En ZFU

27,7

13,2

7,6

3,9

3,0

22,4

12,7

5,6

4,1

En UU

31,9

12,9

8,0

6,0

5,0

25,5

15,6

4,9

5,0

Ecart

-4,2

+0,3

-0,4

2,1

-2 0

-3,1

-2,9

+0,7

-0,9

 

Répartition des

Activités au

01 01 2013

Services aux particuliers

dont

Santé

Action sociale

Autres

services

Education

Secondaire

dont

Construction

Industrie

Transports

Entreposage

Finances

Assurances

En ZFU

21,4

15,3

4,2

1,9

21,1

16,6

4,5

4,0

3,4

En UU

19,6

10,0

6,6

3,0

15,4

10,0

5,4

2,9

4,7

Ecart

+1,8

+5,3

-2,4

-1,1

+5,7

+6,6

-0,9

+1,2

-1,3


Passées les toutes premières années d’exploitation, les établissements encore en activité dans les ZFU suivent la même courbe de survie que ceux implantés dans les unités urbaines de référence.

Moins d’un établissement sur cinq (18,2%) de 1re génération, installés entre 1997 et 2002, existe toujours dix ans plus tard, contre 25,4% dans les unités urbaines qui les entourent ; ceux de la 2e génération installés entre 2004 et 2006 sont 29% à être encore en activité, contre 30% pour ceux des unités urbaines qui les entourent.

 

Le nombre d’établissements en activité bénéficiant d’exonérations de charges patronales en ZFU poursuit sa baisse en 2013, avec moins de 10 000 établissements (inférieur de 45% à ce qu’il était cinq ans auparavant) ; le nombre total de salariés dans les établissements bénéficiant de l’exonération suit la même tendance (52 300 en 2013, contre plus de 105 400 en 2008).

Cette baisse peut s’expliquer par la sortie d’établissements en activité du dispositif ZFU (ceux ayant survécu à neuf ans d’existence), non compensée par la création de nouveaux établissements et de nouvelles embauches dans un contexte de conjoncture difficile.

Les embauches exonérées en ZFU ont également fortement diminué en 2013 (3 000 embauches, près de 4 fois moins qu’en 2008). La crise économique contribue à expliquer cette baisse, tout comme les modifications des règles liées aux exonérations de charges (abaissement du niveau de salaire donnant droit à une exonération, allégement non plus forfaitaire mais de plus en plus dégressif pour les niveaux de rémunération supérieurs, ou encore obligation de disposer a minima de 50% de salariés résidant en ZUS ou ZFU pour pouvoir disposer de ces exonérations) ; le dispositif ZFU montre donc des signes d’essoufflement, notamment pour les plus anciennes ZFU.

Si les conditions d’embauche sont plutôt stables (CDI dans leur majorité et à temps plein), les niveaux de rémunération se situent pour beaucoup autour du Smic ; de plus, seul 1/4 des embauches exonérées concerne des résidents de ZFU.

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Ecart

08/13

Nbre d’établissements

Bénéficiaires de l’exonération

charges patronales (1)

14 300

15 900

17 400

18 000

16 800

14 500

12 700

11 500

9 900

-45%

Nbre total de salariés

dans ces

établissements (2)

86 900

94 200

103 100

105 400

96 100

84 600

72 000

62 800

52 300

-50%

Nombre de salariés

embauchés ouvrant

Droit à l’exonération (3)

9 800

11 100

13 100

11 700

7 900

6 300

5 300

4 100

3 000

-74%

Nbre étab (1)/nbre

salarié embauché (3) en %

68,5

69,8

75,3

65,0

47,0

43,4

41,7

35,6

30 ,3

 

Nbre embauche (3)/

nbre total salarié (2) en %

11,3

11,8

11,1

11,1

8,2

7,4

7,4

       6,5

5,7

 


La loi a prévu la sortie progressive du dispositif ; en utilisant, les taux de survie des établissements en ZFU observés jusqu’à maintenant, on peut disposer d’une projection assez robuste de l’évolution du nombre d’établissements bénéficiant du dispositif ZFU au 1er janvier 2013 jusqu’en 2028 (66 114 établissements en 2013, et seulement 11 200 en 2028)

 

Quelques autres points de repère

Ø  Revenus et pauvreté en ZUS

En 2011, le revenu fiscal moyen par unité de consommation, avant impôts et transferts sociaux, des habitants des ZUS est de 12 752€ annuels, contre une moyenne France métropolitaine de 22 739€; la part des ménages non imposés de 59%, contre 37% dans leurs agglomérations de référence.

En 2012, la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté (987 euros mensuels) y est de 38,4%, un taux 3,1 fois plus élevé que dans le reste du territoire (12,2%).

Les 2/3 de la population sont couverts par les CAF (vs 46,5% en France) ; 74% perçoivent une aide au logement (vs54%) ; 33% sont au RSA (vs 18,4%) ; pour 39% les ressources sont au moins 50% issues des prestations CAF ; 20,7% sont des familles monoparentales (vs 15,7%).

Toutefois, les disparités en matière de revenus et de pauvreté entre les ZUS sont importantes

 

Ø  Activité, emploi, chômage :

En 2013, 23,2% des résidents actifs de ZUS âgés de 15 à 64 ans sont au chômage, pourcentage identique à celui de 2012 ; il augmente de 0,6 point pour atteindre 9,3% en dehors des ZUS. Les catégories d’actifs les plus touchées sont les jeunes, les personnes à faible niveau d’études et les immigrés. Pour autant, la situation du point de vue de l’emploi reste, en 2013, beaucoup plus préoccupante en ZUS que dans le reste des agglomérations qui les abritent ; le taux d’activité est plus de 10 points inférieur à celui rencontré en dehors des ZUS et en France (46,4% contre 64 et 64,1%) ; 28% sont inactifs contre respectivement 16,8 et 18,2%.  

 

Ce qu’il en est selon les tranches d’âge :

En %

En 2013

15-24 ans

25-49 ans

50-64ans

En emploi

Chômage

Formation

Inactifs

Emploi

chômage

inactif

Emploi

chômage

inactif

En ZUS

22,1

16,0

50,1

11,8

57,9

16,7

24,8

44,7

7,5

47,8

En UU

27,9

8,2

57,9

6,0

80,1

8,6

10,5

60,1

4,3

35,6

En France métro

28,4

8,9

56,6

6,1

80,8

8,1

10,6

57,7

4,1

38,2

 Ce qu’il en est selon le sexe :

En %

En 2013

Femmes

Hommes

Ecarts femmes/hommes

Emploi

Chômage

Formation

Inactifs

Emploi

chômage

Formation

inactif

Emploi

chômage

Formation

inactif

En ZUS

41,1

11,6

11,0

36,3

52,4

16,7

11,4

19,5

-11,3

-5,1

-0,4

+16,8

En UU

60,6

6,4

12,3

20,7

67,7

8,2

11,4

12,7

-7,1

-1,8

+0,9

+8,0

France métro

60,5

6,5

10,9

22,1

67,8

7,6

10,4

14,2

-7,3

-1,1

+0,5

+7


Niveau de diplôme

En %

En 2013

Ensemble de la population

Parmi les chômeurs

Inférieur au BEP-CAP

BEP-CAP

Bac

Au-delà du bac

Inférieur au

BEP-CAP

BEP-CAP

Bac

Au-delà du bac

En ZUS

39,0

25,3

17,1

18,6

29,2

23,1

21,9

13,1

En UU

18,4

19,7

19,5

42,3

16,7

11,5

11,3

6,3

France métro

20,3

24,7

19,9

35,2

15,3

10,1

10,1

5,9

 

 

 

 

 

 

En ZUS, le diplôme ne protège pas suffisamment des effets de la crise économique : avec la crise, le taux d’emploi en ZUS a fortement reculé entre 2007 et 2012 ; ce décrochage accru est relativement limité chez les personnes d’un niveau d’études supérieur au Bac (augmentation de 1,6 point), notamment supérieur à Bac + 2 (+0,7 point), mais uniquement pour les hommes, les plus de 29 ans et les non immigrés. Pour les catégories les plus fragiles (femmes, jeunes et immigrés), l’écart entre ZUS et unités urbaines environnantes s’est accru entre 2007 et 2012, même pour les plus diplômés.

28,1% sont des immigrés (vs 16,8 et 17,4%) ; 28,1% sont au chômage (vs 16,8 et 17 ,4%) ; les non immigrés sont 21,4% au chômage (vs 9,3 et 9,1%)

 

Les contrats aidés dans les ZUS en 2013

60 000 résidents des ZUS de France métropolitaine ont été recrutés ou renouvelés en contrat unique d’insertion (CUI) ou en emploi d’avenir (12,2% du total des personnes ayant signé un contrat aidé), une proportion stable par rapport à 2012.

L’emploi d’avenir, réservé aux jeunes pas ou peu qualifiés, est le contrat qui cible le mieux les résidents des ZUS, avec 16,4% des embauches en 2013 (l’objectif national était de 20%). Cependant le CUI, ouvert à tous les publics en difficulté d’insertion, reste la principale voie d’accès de cette population aux contrats aidés avec plus de 48 000 CUI alloués en ZUS contre un peu moins de 12 000 emplois d’avenir.

Parmi les bénéficiaires de CUI, les différences d’emploi et de profil qui caractérisent les résidents des ZUS persistent (emplois plus courts, plus souvent dans les métiers de services à la personne et aux collectivités…).

En emploi d’avenir, les jeunes résidents des ZUS recherchaient un emploi depuis plus longtemps que les autres jeunes urbains malgré des niveaux de formation plus élevés.

Les contrats en alternance restent peu mobilisés : 5% des nouveaux apprentis et 7% des jeunes entrés en contrat de professionnalisation.

 

Ø  Sentiment d’insécurité en ZUS : depuis maintenant plusieurs années, le sentiment d’insécurité est près de deux fois plus fort en ZUS qu’ailleurs. Il est surtout ressenti dans le quartier plutôt qu’au domicile et ne diminue pas au fil des années.

Premier constat : un habitant se déclare plus souvent en insécurité si c’est une femme, s’il est âgé ou encore s’il réside en ZUS.

Second constat : si le fait d’être témoin d’incivilités dans le quartier amplifie ce sentiment, l’impact apparaît plus faible en ZUS qu’en dehors.

 

Ø  L’Acsé a engagé près de 33 M€ en 2013 pour soutenir plus de 3 500 actions dans le domaine de l’emploi et du développement économique.

L’enquête de suivi est réalisée auprès des organismes porteurs de ces actions, qui sont pour 80% des associations, et pour 11% des collectivités territoriales.

Deux types d’actions sont les plus fréquents : l’accompagnement à l’emploi (32% des actions, dont 17% d’accompagnement renforcé) et l’insertion par l’activité économique (17% des actions) ; figurent aussi l’aide à la mobilité (9% des actions), l’appui à la création ou reprise d’entreprise (10%) et le dispositif de parrainage de jeunes vers l’emploi (7%).

445 339 personnes en recherche d’emploi ou en insertion ont bénéficié de ces actions en 2013 (contre 475 000 en 2012) ; 68% sont issues des quartiers prioritaires de la politique de la ville contre

(61% en 2012) ;  67% ont un niveau de formation inférieur au baccalauréat, voire aucun diplôme. 84% ont suivi les actions jusqu’à leur terme, et 25% d’entre eux ont débouché sur une « sortie positive » : 18% ont accédé à un emploi (57% sont des emplois « durables » de type CDI ou CDD de plus de 6 mois) contre 49 % en 2012.

En incluant les subventions de l’Acsé, ces actions totalisent près de 216 M€ de financements en 2013 ; les cofinanceurs les plus fréquents sont les communes (pour 53% des actions), puis les intercommunalités (32%), les conseils généraux (31%), les conseils régionaux (26%), le FSE (19%) et le ministère de l’Emploi (20%).

SOMMAIRE

En 2012, le secteur de l’ingénierie (activité scientifique qui vise à concevoir, planifier et organiser des ouvrages, équipements et processus de façon optimale) constitue l’activité principale de 41 300 entreprises et génère un chiffre d’affaire HT de 44,5Md€, une valeur ajoutée HT de 18Md€ (0,9% du PIB) ; fin 2012, il occupe 266 000 personnes (dont 233 000 salariés)

Ce secteur est principalement tourné vers la construction (56% du chiffre d’affaire) et vers l’industrie (40%) ;  dans la construction, les installations « clés en main » (17% du chiffre d’affaires de l’ingénierie) correspondent à la vente groupée de prestations et de bâtiments et équipements (exercée surtout par les plus grandes entreprises du secteur).

L’ingénierie réalise 80% de son chiffre d’affaires auprès des entreprises du secteur privé et moins de 16% dans les commandes publiques, avec une spécialisation par type de clientèle (59% travaillent principalement pour des entreprises privées, 11% dans les commandes publiques et 14% dans les prestations aux particuliers).

Le secteur de l’ingénierie est constitué à 94% d’entreprises dégageant moins de 2M€ de chiffre d’affaires (19% du chiffre d’affaires total), le poids des dix premières entreprises n’étant que de 16% contre 39% dans l’édition de logiciel applicatifs et 36% dans le secteur des analyses, essais et inspections techniques.

 

Les entreprises indépendantes représentent 89% des unités du secteur (24% de son chiffre d’affaires), la majeure partie du chiffre d’affaires étant réalisée par des entreprises appartenant à un groupe, spécialisé dans l’ingénierie (contrôlant 2 482 entreprise et 37% du chiffre d’affaires) et de groupe non spécialisé (contrôlant près de 2 000 entreprises, soit 39% du chiffre d’affaires).

 

On constate une forte concentration régionale ; l’Ile-de- France compte plus d’un tiers des effectifs,  les quatre premières régions (Ile-de-France, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Paca) concentrant les deux tiers des effectifs salariés ; Midi- Pyrénées est la région la plus spécialisée (2,9% de l’ensemble des salariés de la région, contre une moyenne nationale de 1,3%).

 

De 2000 à 2012, l’activité progresse plus rapidement que dans l’ensemble de l’économie : sa valeur ajoutée passe de 0,5% du PIB à près de 0,9%,  son chiffre d’affaires HT de 27 à 45Md€ (+ 65%, avec un taux d’exportation de 25%).

 

Les cadres et professions intellectuelles représentent 45% de l’effectif salarié (respectivement 39% dans l’architecture et 24% dans les analyses, essais et inspections techniques) ;  28% des emplois sont assurés par des techniciens et agents de maîtrise et 27% par des ouvriers et employés.

L’emploi est peu féminisé (28% des emplois en 2011, contre 26% en1995).

Les frais de personnels représentent 88% de la valeur ajoutée ; les consommations intermédiaires sont élevées, notamment en soustraitance (11,6Md€).

Le taux de marge s’est fortement dégradé, perdant six points entre 2009 et 2012 pour se situer à 12% de la valeur ajoutée au coût des facteurs.

 

Dans l’Union européenne à 28 pays, ce secteur de l’ingénierie pèse 235Md€de chiffre d’affaires en 2012 ; la France occupe le troisième rang européen avec une part de 16,5% de la valeur ajoutée, derrière le Royaume-Uni (24,1%) et l’Allemagne (21%).

 

SOMMAIRE

Si 69% des acteurs de la vente en ligne possède leur propre site, près de la moitié ont aussi recours à d’autres sites ; beaucoup utilisent internet pour développer leur clientèle, voire la faire venir à leurs points de vente, mais pas prioritairement dans une logique de rentabilité

L’enquête sur les technologies de l’information et de la communication et le commerce électronique (TIC) 2014 a été réalisée début 2014 auprès d’un échantillon de 16 000 unités légales, sociétés ou entreprises individuelles, actives, occupant au moins dix personnes (salariées ou non-salariées) ; les sociétés vendant en France depuis l’étranger sont exclues du champ ; les secteurs connus pour être particulièrement engagés dans la vente via un site web ont été sur-échantillonnés.

 

15% des sociétés occupant au moins dix personnes (30% des salariés) réalisent plus de 90% des ventes sur Internet. En 2013, la vente en ligne représente 3,7% de leur chiffre d’affaires (en hausse de 0,9 point depuis 2009), mais reste légèrement plus faible que dans l’ensemble de l’Union européenne (4,8%) ; ce sont 8,7% en Norvège, 6,9% au Royaume-Uni, 3,9% en Allemagne et seulement 2,2% en Italie.

La vente en ligne aux particuliers, dite B to C, a progressé en France (1,8% en 2013, comme en moyenne UE avec 1,9%) en hausse de 0,8 point depuis 2009 pour la France. Ce type de vente concerne 32% des entreprises du commerce de détail, 90% dans le secteur de la vente à distance, mais seulement 18% dans les services où l’hébergement et le voyage s’y distinguent (respectivement

76% et 56%).

La vente sur Internet concerne plus fréquemment les plus grandes sociétés : 29% des sociétés de plus de 500 personnes, 5% de leur chiffre d’affaires (mais 60% des ventes sur internet) contre respectivement 14% et 1,2% pour les sociétés occupant entre 10 et 19 personnes. Les acteurs de la vente en ligne appartiennent plus fréquemment à un groupe (40% contre 29% des autres sociétés) ou à un réseau d’enseigne (33% contre 11%).

 

Les acteurs de la vente en ligne consacrent 4% de leurs effectifs à la gestion des ventes web (logistique, activités commerciales et de communication, gestion du site web hors hébergement), soit en 2014, 112 000 personnes en équivalent temps plein ; leur poids est toutefois beaucoup plus important au sein des 10-19 salariés spécialisées dans les activités web (1/4 des emplois), et au sein des 20-49 salariés (13%), contre 1% pour les plus de 500 salariés. Plus des deux tiers des acteurs de la vente en ligne recourent au moins partiellement à la sous-traitance pour la gestion des ventes web (gestion informatique ou technique du site surtout), mais seulement 12% des acteurs la sous-traitent en totalité.

 

Si 69% des acteurs de la vente en ligne possèdent leur propre site, de nombreux acteurs emploient d’autres moyens pour vendre sur Internet ; la moitié utilise le site web de leur groupe ou de leur enseigne, et plus du quart un site web revendeur ou affilié, proposant ainsi leurs biens ou services sur plusieurs sites web à la fois, seuls 37% n’ayant recours qu’à leur propre site web.

¼ des acteurs de la vente en ligne a aussi développé un site mobile ou une application web adaptée aux appareils portables, qui permet de recevoir des commandes.

 

Les acteurs de la vente en ligne valorisent davantage les données clients : 45% disposent d’une application « CRM » pour la gestion de la relation client contre 21% des sociétés ne vendant pas sur le web ; plus précisément, 35% l’utilisent pour analyser l’information sur les clients à des fins de marketing, contre 12% pour les autres.

41% paient de la publicité sur les sites internet (vs 13% pour les autres).

84% proposent le paiement de la commande en ligne ; pourtant, ils ne sont que la moitié quand ils  vendent exclusivement aux entreprises ou aux administrations, proposant aussi le paiement hors ligne (à la livraison, chèque, etc.)

 

Les trois quarts des acteurs de la vente en ligne sont « multicanaux », disposant de leurs propres points de vente physiques (magasins, hôtels, guichets, etc.) ; de fait, pour 86%, la vente sur Internet complète une activité de commercialisation déjà existante en points de vente physiques, où ils appliquent généralement les mêmes prix entre points de vente. 22% des acteurs multicanaux permettent aux clients de passer des commandes en ligne dans leurs points de ventes physiques, avec l’aide d’un vendeur ou sur du matériel mis à disposition.

 

La livraison à domicile ou sur le lieu de travail reste en 2014 la principale option de livraison (47% des acteurs) ; le retrait en point relais ou en consigne reste une spécificité du secteur de la vente à distance (59% des sociétés du secteur vendant sur Internet contre 8% pour l’ensemble des acteurs). Le retrait en point de vente physique ou dépôt de l’entreprise, proposé par 37% des acteurs de la vente en ligne, tend à devenir la norme dans le commerce de détail où il concerne 72% des sociétés contre 48% dix années auparavant, économisant ainsi le coût de la livraison à domicile.  

Si la livraison à domicile pour les ventes en ligne reste une option dominante, elle s’effrite dans le commerce de détail : elle n’est plus proposée que par 66% des sociétés vendant sur le web contre 95%  dix années auparavant.

 

La vente sur Internet n’a pas obligatoirement pour objectif d’être rentable en soi pour la moitié des acteurs concernés ; celle-ci s’inscrit plutôt dans une stratégie globale de l’entreprise permettant d’étendre sa clientèle : pour 45%, celle-ci a augmenté au cours de l’année passée grâce aux ventes web, alors que seulement 3% déclarent l’inverse. La vente en ligne a aussi un effet positif sur l’activité des points de vente physiques existants pour 19% des acteurs multicanaux, et négatif pour seulement 9% d’entre eux. Par ailleurs, elle aurait amélioré l’emploi dans les douze mois précédant l’enquête pour 13% des acteurs, mais l’aurait détérioré pour 5% d’entre eux.

 

Pour développer leurs ventes web, rendre le site plus visible est l’un des deux principaux axes stratégiques pour plus de la moitié des acteurs de la vente en ligne, avec l’amélioration de la relation client (60% dans le commerce de détail)

L’international est un modeste relais de développement : bien que la moitié des acteurs de la vente en ligne ait reçu des commandes de clients localisés à l’étranger en 2013, ces ventes ne dépassent 5% du montant des ventes web que pour un quart des acteurs (surtout les plus anciens et plus encore pour l’hébergement)

 

SOMMAIRE

En 9 ans Forcefemmes, missionnée pour accompagner les femmes de plus de 45 ans à retrouver une activité professionnelle, a accompagné 2 000 femmes porteuses de projet, qui ont débouché sur 500 créations d’entreprise

Force Femmes est une association de Loi 1901 reconnue d’intérêt général, créée en 2005, qui a pour objectif d’accompagner et de soutenir les femmes de plus de 45 ans sans emploi dans leurs démarches de retour à l’emploi et de création d’entreprise ; l’association dispose de 10 antennes régionales (Avignon, Bordeaux, Caen, Lille, Lyon, Montpellier, Nancy, Nantes, Paris, Rennes, Strasbourg) et de 500 bénévoles (+11% par rapport à 2013)

 

L’accompagnement a été pensé pour soutenir une démarche de recherche d’emploi quel que soit l’état d’avancement de la personne ; très en amont, par une réflexion sur le projet professionnel jusqu’à l’entraînement et la mise en situation en entretien de recrutement (9 mois d’accompagnement en moyenne) ; 1 414 femmes sont inscrites en 2014 ; 3 300 entretiens ont été réalisés (+22% au regard de 2013) ; 1 624 ateliers ont été organisés (8 900 participations, +30%).

19% avaient un projet de création d’entreprise et 81% celui de revenir à l’emploi salarié.

42% provenaient d’un licenciement, 26% d’une fin de contrat.

55% avaient de 45 à 50 ans, 31% de 56 à 60 ans ; 72% avaient un niveau bac+2 et plus et seulement 10%  le niveau CAP voire moins.

42% sont localisées en Ile de France, 14% à Lille, 13% à Lyon, 9% à Bordeaux….

En 9 ans, 500 femmes ont créé leur activité (2 000 ont été accompagnées pour ce faire) et 30% en recherche d’emploi ont trouvé un emploi.

 

Force Femmes a mené une enquête en septembre 2014 auprès de 200 femmes ayant été accompagnées dans le cadre d’une recherche d’emploi salarié et ayant retrouvé un emploi entre 2012 et 2014 ; des entretiens ont été menés avec 11 femmes.

Profil : 51,7 ans, Bac + 2,  1,3 personne à charge,  2 185 €/mois (foyer), 1 femme sur 2 vit seule (célibataire, divorcée…)

 

48% des femmes accompagnées cherchaient un emploi dans trois domaines (assistanat, commercial, vente et communication, marketing) ; 43% ont retrouvé un emploi dans un secteur différent de celui recherché :

 

 

Assistanat

Commercial

vente

Communication

marketing

Education

Formation vie scolaire

RH

juridique

Compta

finances

Autres

Recherche

20

14

14

7

7

7

31

A trouvé

31

16

4

7

11

6

25

 

 

48% des postes retrouvés sont des CDI et 70% des postes à temps plein.

57% ont fait des concessions pour retrouver un poste, essentiellement sur le contenu du poste (responsabilité, intérêt), le salaire (66% une baisse de rémunération, en moyenne de 22%), et la mobilité géographique.

73% des femmes sont satisfaites de leur emploi, essentiellement grâce au poste (responsabilité, intérêt), à l’atmosphère de travail et au secteur d’activité. Par contre 62,5% considèrent qu’elles n’ont pas d’avenir professionnel stable du fait du contrat signé (CDD, intérim…), voire de l’instabilité de leur poste ou du secteur d’activité.

80% pensent qu’il y a des freins à l’embauche (45% l’âge, 28% le coût, 12% pour difficulté d’intégration ou études obsolètes).

 

Les attentes en direction de l’accompagnement et leurs bénéfices :

 

Retrouver confiance

en soi

Sortir de

l’isolement

Efficacité dans

 la recherche

Identifier, valider

les compétences

Renforcer les

compétences

Utiliser et développer

Son réseau

Attentes

69

67

60

38

18

 

Ont trouvé

90

83

70

57

53

 Le plus apprécié : la dynamique de groupe qui permet des échanges, de se positionner, de construire un réseau, et même de trouver du travail ; d’ailleurs 40% ont gardé contact avec d’autres femmes rencontrées chez Force Femmes.

53% ont été accompagnées moins de 6 mois, 31% entre 6 moins et un an et 16% davantage ; 58% étaient avant cet accompagnement à la recherche d’un emploi depuis moins d’un an (dont 28% moins de 6 mois), mais 42% depuis plus d’un an (dont 14% plus de 2 ans).

86% sont satisfaites des prestations de Forcefemmes ; 70% expriment le fait que ce temps leur a permis de retrouver un emploi.

 

SOMMAIRE

L’activité d’Initiative France a permis, en 2014, de soutenir la création, la reprise ou le développement de 16 195 nouvelles entreprises représentant 6,1% de la création totale d’entreprise en France (hors autoentrepreneurs), avec la création ou la sauvegarde de 38 466 emplois

Le réseau, constitué de 228 plateformes a financé 9 956 projets de créations d’entreprise (61% du total), 5 520 des projets de reprise (33%) et 778 d’opérations de croissance (5%).

Le montant total des prêts d’honneur a atteint 172,5M€, dont 145,8M€ de prêts d’honneur Initiative et 26,7M€ de prêts Nacre (dispositif public réservé aux demandeurs d’emploi), soit en moyenne un prêt de 8 900€, générant au total près d’1,2Md€ prêté aux entrepreneurs (effet de levier de 7,6).

 

Avec 876 salariés et 15 450 bénévoles (dont 4 600 parrains), les équipes d’Initiative France ont ainsi accueilli 49 500 projets d’entrepreneurs pour la seule année 2014.

56 140  chefs d’entreprise dont 18 882 nouveaux entrepreneurs ont été accompagnés en 2014 au travers de dispositifs adaptés à leurs situations propres.

 

Les taux de pérennité après 3 ans d’existence sont de 87% et de 74% à 5 ans ; noter que 63% des entrepreneurs bénéficiaires d’un prêt d’honneur étaient en outre demandeurs d’emploi.

 

Créé en 2013, le nouveau prêt d’honneur Initiative remarquable est entré dans sa phase opérationnelle en 2014 ; proposé en complément du prêt d’honneur classique, ce nouveau prêt de 5 000 à 25 000€ est dédié aux entreprises qui placent la création d’emplois, la solidarité et la responsabilité au cœur de la réussite de leur entreprise.

Depuis son lancement, ce prêt a été accordé à 54 nouveaux entrepreneurs pour un montant de plus d’1M€ en plus des 1,4 M€ du prêt d’honneur classique permettant de générer auprès des banque un financement additionnel de 9,2M€. Au total ce sont ainsi plus de 11M€ qui ont été injectés.

SOMMAIRE

Au cours des années 2010 à 2012, 32% des sociétés de 10-49 salariés et 50 à 70% pour les tailles supérieures ont innové.

Méthodologie : enquête communautaire sur l’innovation (CIS 2012, auprès des sociétés technologiquement innovantes entre 2010 et 2012, implantées en France, interrogées sur la nature des activités qu’elles ont déployées sur cette période pour réaliser leurs innovations de produits et de procédés, ainsi que sur les dépenses que ces activités engendrées en 2012, dont la R&D constitue une grand part.

 

L’information-communication et les activités scientifiques et techniques, sont les secteurs qui entreprennent le plus de R&D (plus de 80% des sociétés), suivis de l’industrie manufacturière (75%). Plus de la moitié de ces sociétés développent en interne toutes leurs activités de R&D (sources) ; moins de 10% les confient complètement à d’autres sociétés, y compris une autre société du même groupe. De fait, en 2012, les dépenses de R&D interne sont 2,7 fois plus importantes que celles de R&D externe ; elles atteignent 28Md€.

Sans surprise, les sociétés aux tailles les plus importantes sont plus souvent innovantes en technologie et en R&D.

 

% de sociétés technologiques

innovantes

Dont faisant

de la R&D

Au sein de

 l’entreprise

Toujours avec d’autres

entreprises

Au sein de l’entreprise

et avec d’autres entreprises

Par secteur d’activité

Info et communication

54

83

53

4

26

Activités Finances et assurances

48

60

19

9

32

Services aux entreprises (scientifiques et techniques)

42

82

39

3

40

Industrie

42

75

45

5

30

Commerce de gros

28

60

23

14

23

Transports, entreposage

18

27

11

7

9

Par tranches de taille

<250 salariés

70

85

25

6

54

50 à 249 salariés

50

79

36

6

37

10 à 49 salariés

32

66

38

6

22

Ensemble

37

71

37

6

28

L’industrie est le secteur le plus contributeur avec 60% des dépenses de R&D interne, notamment la fabrication de matériel de transport (21%) et la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (10%) ; la contribution des activités scientifiques et techniques (18%) est également importante.

Les sociétés de 250 salariés ou plus réalisent 77% des dépenses de R&D interne alors qu’elles ne représentent que 8% des sociétés technologiquement innovantes

 

Entre 2010 et 2012, 14% des sociétés technologiquement innovantes ont développé un partenariat avec la recherche publique dans le cadre de ces innovations : 12% avec un établissement d’enseignement supérieur, 8% avec un organisme public (ou une institution privée à but non lucratif) de R&D, sachant que, dans ce décompte, 6% ont contracté avec les deux types d’institutions.

Un partenariat avec la recherche publique est plus fréquent dans les activités scientifiques et techniques (29%), plus rare dans le commerce de gros (8%) et très rare dans le transport et l’entreposage (2%). Ce partenariat est aussi nettement plus fréquent pour les sociétés de 250 salariés ou plus (36%).

À secteur et taille identiques, les sociétés innovantes, présentes à l’international, développent plus souvent un partenariat avec la recherche publique, en particulier celles qui ont innové dans un produit nouveau sur le marché mondial ; si ces dernières sont assez rares (14% de sociétés technologiquement innovantes pesant 28% en termes de chiffre d’affaires), 36% d’entre elles ont un partenariat public

 

% partenaires de la recherche publique

% des dépenses de R&D en interne

Ensemble

Dont enseignement supérieur

Dont organisme de recherche public, privé

Partenariat recherche publique

Sans partenariat

Avec recherche

publique

Par secteur d’activité

Services aux entreprises (scientifiques et techniques)

29

26

19

80

20

Industrie

15

12

9

78

22

Info et communication

14

11

7

50

50

Activités Finances et assurances

12

9

7

16

64

Commerce de gros

8

6

6

47

53

Transports, entreposage

2

2

2

63

37

Par tranches de taille

<250 salariés

36

32

23

81

19

50 à 249 salariés

18

15

10

42

58

10 à 49 salariés

10

8

6

30

70

Ensemble

14

12

8

71

29

 97% des sociétés concernées par un partenariat avec la recherche publique coopèrent avec la recherche publique française ; toutefois, 20% affichent un partenariat avec un autre pays d’Europe et 7% avec un pays non européen.

Les sociétés partenaires de la recherche publique bénéficient presque toujours, et nettement plus souvent que les autres, d’un soutien financier public pour leurs activités d’innovation (90%, contre 43 %) ; elles mènent quasiment toutes des activités de R&D alors que ce n’est le cas que de deux tiers des autres sociétés.

 

Les 14% de sociétés technologiquement innovantes ayant eu un partenariat avec la recherche publique entre 2010 et 2012 constituent 20% des sociétés technologiquement innovantes ayant fait de la R&D entre 2010 et 2012 et contribuent pour 71% aux dépenses de R&D interne. 88 % de cette contribution est porté par des sociétés de 250 salariés ou plus.

 

 

SOMMAIRE

La finance solidaire en 2013, ce sont 6,02Md€ déposés sur des produits d’épargne (+28,3% sur un an), concernant 2 300 entreprises et 22 000 emplois

En 2013, les fi­nancements solidaires ont soutenu près de 2 300 entreprises en France dont 1 270 de moins de 2 ans. Ces entreprises ont ainsi créé ou consolidé 22 000 emplois, dont 6 000 concernaient des personnes éloignées du marché du travail (salariés en insertion, allocataires de minima sociaux, personnes handicapées…) ; elles ont souvent proposé des réponses collaboratives et coopératives à des problèmes sociaux, sociétaux ou environnementaux.

La finance solidaire soutient également la fi­lière bio, en apportant des ­financements aux agriculteurs et aux réseaux de distribution.

Définition des entreprises solidaires : elles produisent des biens ou des services ayant une forte utilité sociale et/ou environnementale ; elles sont notamment présentes dans le secteur du logement social, de l’environnement, de la santé ; elles sont non délocalisables.

 

Par ailleurs, 3 500 personnes en situation d’exclusion ont trouvé un logement décent, un accompagnement visant à favoriser leur insertion professionnelle, leur autonomie et le renforcement de leurs liens sociaux.

L’énergie produite par les installations éoliennes et photovoltaïques ­financées grâce à l’épargne solidaire équivaut à la consommation électrique annuelle de près de 8 500 ménages.

Plusieurs milliers de prêts ont été accordé à des entreprises et des particuliers pour qu’ils fi­nancent des travaux visant à optimiser leur performance énergétique.

 

Enfin la ­finance solidaire a soutenu un millier d’Institutions de Micro­finance et d’entreprises dans les pays en développement (PED). Plus de 1,1 million de personnes ont bénéfi­cié de ces fonds, notamment des petits entrepreneurs, exclus des circuits bancaires classiques. Ce sont des vecteurs de transformation sociale, en répondant aux besoins des plus pauvres ou en développant un modèle d’entrepreneuriat coopératif.

 

Les associations partenaires des produits d’épargne solidaire ont reçu 6,1M€ de dons en 2013 (Habitat et Humanisme, le CCFD-Terre Solidaire et Terre et Humanisme en sont les 3 premiers bénéfi­ciaires). Sur les dix dernières années, les épargnants solidaires ont versé 50M€ à plus de 100 associations.

 

Qui sont les 800­ 000, peut-être un million, d’épargnants ? Une étude quantitative (observant

565 000 personnes) et qualitative  (21 entretiens individuels) a été réalisée.

Le portrait-robot de l’épargnant solidaire est un homme (55­%), âgé de près de 46 ­ans, vivant en Île-de-France (31­%) et investissant en moyenne 4­ 306­€ sur des produits solidaires  avec de fortes disparités (les sommes investies s’échelonnant de quelques euros à plus de 2,8­M€).

 Ces données générales sont fortement influencées par les salariés qui placent l’argent de leur intéressement ou de leur participation sur un fonds solidaire proposé par leur entreprise (55­% des encours totaux et 81­% des souscriptions contre 17­% il y a dix ans) ; ces épargnants ont un profil très différent de ceux qui épargnent en souscrivant un produit bancaire (37­% des encours, 10­% des souscriptions) et plus encore de ceux qui choisissent d’investir directement au capital d’une entreprise (8­% des encours, 9­% des souscriptions).

Les deux dernières catégories regroupent des épargnants plus militants ; certains recherchent à rendre utiles leur argent (notamment les  « idéologues qui remettent en cause le système financier ou des «­militants associatifs­» qui mettent leur épargne en accord avec leurs convictions) ; d’autres y viennent par une «­approche sociétale­», en voulant soutenir des actions à forte utilité sociale et/ou environnementale. À l’inverse, pour celui qui épargne via son entreprise, cette démarche «­ne représente pas un engagement fort­».

 

Les montants investis devraient progresser dans les années qui viennent ; la fidélité aux produits d’épargne solidaire est élevée.

« Mais on peut regretter que la question de la rentabilité financière ne soit pas abordée de front ; les épargnants privilégient la sécurité du placement (retrouver au moins son capital à la sortie) et sont peu exigeants sur le rendement, surtout quand est associé un avantage fiscal à la souscription.­»

 

Le label Finansol : 7 agrées en 1997, 66 en 2007, 135 cette année… l’un des ressorts du succès de la ­ finance solidaire qui tient au sérieux avec lequel il est décerné ; les critères d’attribution sont précis, notamment ceux consistant à s’assurer que les dons ou investissements produits par cette épargne sont bel et bien destinés à des projets sociaux et/ou environnementaux. Le Comité du label contrôle aussi le niveau de l’épargne dévolue au projet solidaire (au moins 5% pour les OPCVM, organismes de placement collectif, au moins 10% pour les autres produits). Il atteste également l’engagement de l’intermédiaire ­ financier à donner une information ­ fiable et garantit que le niveau des frais facturés à l’épargnant reste «raisonnable». Les placements labellisés sont réexaminés chaque année.

Mais le label pâtit d’une faible notoriété auprès du grand public.

 

SOMMAIRE

Pas de grande surprise dans l’accès au crédit bancaire pour les PME, malgré la perception d’une amélioration de la situation économique : toujours des problèmes marquants de trésorerie, modérément pris en compte par les banques, et pas de reprise marquante des investissements (hors remplacement)

Echantillon raisonné de 402 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises de 10 à 500 salariés ; chaque catégorie de taille a été ramené à son poids réel lors du traitement des résultats. Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées du 16 au 20 mars 2015.

 

L’inquiétude relative à l’activité des prochains mois à venir diminue en mars : 49% sont inquiets contre 55% en moyenne entre juin 2012 et janvier 2015, notamment pour les très inquiets (8% contre 12).

 

Les principales difficultés rencontrées sont en premier lieu la baisse du chiffre d’affaires (54% sans grand changement avec les 3 dernières années), la baisse des coûts (un mieux, 43% contre 49), les problèmes de trésorerie et de financement (34% contre 32), plus sensibles pour les 20-49 salariés (40%) et la construction (48%) ; noter que les besoins d’exploitation sont cités par 54% des répondants.

L’impact de la situation économique actuelle sur les conditions d’accès au crédit est jugé plus positif qu’au cours des 2 dernières années (14% contre 7).

 

74% des entreprises expriment au moins un besoin actuel de financement : 45% pour financer l’exploitation (58% la construction, 50% les 10-49 salariés) et 44% pour financer un investissement (52% des 50 salariés et plus) ; les besoins sont en hausse : 45% pour la trésorerie contre 40 au regard de 2014 et 44% pour les investissements (contre 40).

Au sein des besoins d’investissement, 60% concernent le remplacement de matériel et locaux (61% pour les 2 dernières années), 44% des crédits pour des investissements d’équipement, en hausse (contre 39), 24% des crédits pour investir dans l’innovation (contre 22) et 22% des crédits pour la croissance externe (au même niveau avec 23 pour les 3 dernières années, mais en baisse au regard de 2014, 28,5).

36% toutefois continuent à restreindre leurs investissements (contre 35 pour les 3 dernières années).

 

Les conditions de financement bougent peu : financement avec des frais élevés ou à des montants plus faibles que souhaités (48% contre 44 les deux dernières années), demandes de garantie supplémentaires (42% contre 41), réduction des lignes de crédits/ facilités de trésorerie (34% contre 28, en hausse donc), financement avec cautions (33% contre 33), délais plus longs (29% contre 23, en hausse).

 

Selon les répondants, les freins à l’emploi sont, ce qui n’est pas une surprise, le coût du travail (42%), la difficulté à trouver les profils adéquats (32%), le risque juridique et financier en cas de conflit (13%) et les contraintes administratives liées à l’embauche (10%).

 

SOMMAIRE

Le léger mieux quant au moral des dirigeants de TPE observé le trimestre précédent, se poursuit sans hausse de l’emploi, ni des investissements

Échantillon raisonné de 1003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), selon 3 critères (le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et la région d’implantation), interrogé par téléphone du 13 au 27 avril 2015.

 

Au 2éme trimestre, 54% sont pessimistes sur l’évolution de leur activité, tout comme au 1er trimestre ; mais ils étaient 60% en 2014.

8% ont embauché (10% au 1er trimestre), dont 4% pour des créations de postes ; 3% ont supprimé des postes conduisant à une création nette de 1% (6% dans l’industrie et les HCR, mais -2% dans le BTP) ; la situation s’est légèrement améliorée au regard des 2 derniers trimestres 2014 (création nette négative de 1,5 puis 2%).

La situation financière est jugée préoccupante par 30% des dirigeants (28 au 1er trimestre 2015), mais s’est améliorée (37 à 39% au cours des 3 derniers trimestres 2014) ; noter que 28% déclarent une trésorerie excédentaire (40% pour les 10-19 salariés, 37% pour les services aux entreprises), 49% une trésorerie à l’équilibre (59% pour le BTP et 55% pour les chiffres d’affaires inférieurs à 100K€) et 23% une trésorerie déficitaire (36% pour les HCR).

15% ont effectué une demande de financement auprès de leur banque au cours des 3 derniers mois (un chiffre stable depuis avril 2014) ; ils sont par ailleurs, 38% pour les 10-19 salariés, 26% pour ceux qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 1M€, 26% pour ceux qui ont une trésorerie déficitaire.

 

L’enquête interrogeait aussi sur le dialogue social et les modifications en cours :

* 98% estime bonne la qualité du dialogue au sein de l’entreprise (dont très bonne 55%, 62% chez les 1-2 salariés)

* Les questions les plus fréquemment abordées avec les salariés sont l’organisation du travail (87%), la famille (73% notamment dans le commerce 85% et les 1-2 salariés 78%), le temps libre et les loisirs (69%), les conditions de travail (66%), l’aménagement du temps de travail (58%), le temps de travail (54%) et pour 32% la rémunération.

* Dans 8% des entreprises, un salarié parle au nom des autres

* 71% estiment qu’il y a très peu de conflits patrons/salariés dans les TPE

* 77% estiment que les négociations sociales concernent en priorité les salariés des grandes entreprises et pas ceux des TPE. Si 62% sont favorables à la création de commissions paritaires régionale, en revanche seuls 35% pensent que ces commissions amélioreront la qualité du dialogue entre salariés et patrons de TPE.

Cette commission est souhaitée pour les employeurs comme un lieu de conseils/information (56%), et pour essayer de régler des litiges avec un salarié (39%) ; selon les employeurs, elle serait opportune pour les salariés, dans les appuis de type information et conseil (62%) et pour identifier les mécontentements (44%).

 

 

SOMMAIRE

Les 23 144 entreprises coopératives représentent aujourd’hui 4,5% de l’emploi salarié (1,079 million de salariés) ; leur chiffre d’affaires cumulé a augmenté de 38Md€ entre 2008 et 2012 (300Md€). Ce sont, en Europe, 123 millions de coopérateurs et 160 000 coopératives avec 5,4 millions de salariés

Les entreprises coopératives du Top 100 (chiffres 2012), avec une ancienneté moyenne de 45 ans, affichent des résultats économiques en hausse avec un chiffre d’affaires cumulé de 228,4Md€ en constante progression avec +17,4% par rapport à 2010.

76% des sièges sociaux des 100 plus grandes entreprises coopératives sont situés en région, alors que 91% des sièges sociaux des plus grandes entreprises françaises sont établis en Ile-de-France.

Elles emploient 765 342 salariés (+4% entre 2008 et 2010, stable entre 2010 et 2012)

24 043 697 sociétaires participent à la gouvernance (1 million de plus depuis 2010)

 

En 2010, les 37 pays européens membres de Cooperatives Europe, comptent 123 millions de coopérateurs et 160 000 coopératives qui emploient 5,4 millions de salariés.

L’Italie (41 552 coopératives), l’Espagne (24 276) et la France (21 000) sont les premiers pays en termes de nombre d’entreprises coopératives. Le Mouvement coopératif français fait figure de leader en termes de nombre de coopérateurs avec 24 millions de membres, suivi par l’Allemagne (20,5) et l’Italie (13). L’Italie compte plus d’un million de salariés et l’Allemagne plus de 830 000.

Les secteurs phare des coopératives sont ceux des services industriels (41%) et de l’agriculture (33%), mais on y trouve également le logement (17%), la banque (5%), la consommation (3%) et les pharmacies (1%). Du fait du caractère spécifique de leurs activités, ce sont le secteur bancaire (54%) et le secteur de la consommation (25%) qui comptent le plus de membres.

 

Les différentes formes de coopératives en France (par ordre décroissant de chiffre d’affaires) ; sont citées dans la suite de ce texte, les coopératives appartenant au groupe des top 100.

 

Les coopératives de commerçants détaillants

80 coopératives, 30 815 entrepreneurs associés, 41 218 établissements, 145 enseignes (dont Leclerc, système U, biocoop en « alimentaire », selectour en voyage, société européenne d’hôtellerie, Astera, Sogiphaet Welcoop en pharmacie, Gedex et bigmat en bricolage, intersport et sport 2000, Gadol, Kryset Atol en optique, Weldom, Euronics/Gitem, EX&CO et SCM UCEM en équipement de la maison, Majuscule en fourniture de bureaux, jouetClub Epse, Synalia en bijouterie)

510 800 salariés et 138,2Md€ de chiffre d’affaires global (29% du commerce de détail)

Les coopératives de commerçants sont essentiellement présentes dans les secteurs du commerce de détail (alimentaire, sports, optique, bricolage, équipement de la maison, pharmacie, …) mais aussi, et de plus en plus, dans les services (immobilier, hôtellerie, services à la personne, conseils aux entreprises,…).

 

Les coopératives agricoles

2850 coopératives (68 parmi les top 100), unions et SICA ; 12 400 CUMA

3/4 des agriculteurs adhèrent au moins à une coopérative (soit environ 450 000 personnes)

83,7 Md€ de chiffre d’affaires global ; 160 000 salariés

Les agriculteurs sont à la fois les propriétaires de leur coopérative et ses fournisseurs en productions animales ou végétales. Ils se regroupent aussi pour créer des coopératives de services (utilisation de matériel agricole en commun, insémination des animaux…).

En investissant massivement en R&D, en s’impliquant dans 13 pôles de compétitivité, ces entreprises coopératives explorent tous les secteurs de croissance verte pour les agriculteurs et les consommateurs.

 

Les banques coopératives

3 groupes coopératifs : Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel

Produit Net Bancaire cumulé : 67,5Md : 60% de l’activité banque de détail

Plus de 22 millions de sociétaires, 346 000 salariés

 

Les coopératives de production, les SCOP

2004 scop (+9,8% par rapport à 2010), dont Acome (câblage avec 1 365 salariés), chèque déjeuner

(1 990 salariés) ; 763 Scop ont été créées entre 2008 et 2012.

42 150 salariés (+ 5,9 % par rapport à 2010), dont 22 805 associés ; les services regroupent 43% des emplois des Scop, l’industrie 22%, la construction 26%, les transports 6% et le commerce 3%.

3,8 Md€ de chiffre d’affaires

La création d’une Scop répond à différents besoins des co-entrepreneurs : la création ex nihilo de nouvelles activités, la transmission d’une entreprise saine aux salariés, la reprise d’une entreprise en difficulté ou la transformation d’une association en société coopérative.

 

Les coopératives de consommateurs

35 coopératives (dont Coop Atlantique, coopérateurs de Picardie-Normandie, Coop Alsace), 750 000 adhérents sociétaires, 800 établissements détenus notamment dans la grande distribution à prédominance alimentaire.

9 500 salariés et 2,65 Md€ de chiffre d’affaires (+6% par rapport à 2010)

Dans le secteur très concurrentiel de la grande distribution, la différence se fait sentir sur la politique d’implantation et notamment de maintien de points de vente plus justifiés par le service rendu que par sa rentabilité, une politique d’achat privilégiant les producteurs locaux , et une attention aux hommes, que ce soit dans leur politique sociale ou dans leur action en faveur des plus démunis

 

Les coopératives d’artisans

425 coopératives (+7% par rapport à 2010) et  59 000 entreprises artisanales sociétaires (+1000 par rapport à 2010), Orcab (matériaux de construction) est la plus importante en chiffre d’affaires. 

3500 salariés et 130 000 salariés dans les entreprises adhérentes

1,2Md€ de chiffre d’affaires global

Les coopératives d’artisans sont présentes dans des secteurs d’activités très divers :

– le bâtiment avec 192 groupements de construction/rénovation (chiffre d’affaires de 114M€) et 59 coopératives d’achat (700M€).

– Plus de 3 000 bouchers charcutiers sont eux réunis dans 26 coopératives ou groupements (50M€ de chiffre d’affaires).

– Les mécaniciens agricoles avec 6 coopératives d’achat et un chiffre d’affaires de 180M€, tout comme les 7 coopératives d’achat des mécaniciens automobiles (16M€ de chiffre d’affaires)

– Près de la moitié des artisans coiffeurs sont servis par leurs 3 coopératives d’achat (40M€ de chiffre d’affaires) qui les accompagnent dans leur action commerciale et garantissent leur indépendance face aux franchises.

La Coopération artisanale est aussi présente chez les prothésistes dentaires ou les artisans d’art et s’ouvre aujourd’hui à de nouvelles activités et de nouveaux métiers comme les services à la personne ou la domotique, pour répondre aux enjeux de maintien à domicile des personnes âgées.

 

Les coopératives maritimes

134 coopératives avec 1800 salariés

Et par ailleurs 1230 entreprises de pêche associées employant 4400 personnes avec 1,2Md€ de chiffres d’affaire global dont plus de la moitié venant des navires de pêche eux-mêmes

Elle regroupe six branches d’activités : coopératives d’armement-gestion, organisations de producteurs, coopératives d’avitaillement, caisse régionales de crédit maritime, assurances et mutuelles maritimes, cultures marines, comptoirs de la mer.

 

Les coopératives d’HLM

171 coopératives, 56 296 adhérents sociétaires, 999 salariés et 182M€ de chiffre d’affaires

Elles interviennent principalement dans la construction et la vente de logements neufs destinés à la résidence principale de personnes aux revenus modestes et ont ainsi construit 7 000 logements en 2012. Elles ont également la capacité de construire et gérer des logements locatifs sociaux (1 300 logements produits en 2012), de gérer des copropriétés et d’être aménageurs-lotisseurs

 

Les coopératives de transports (chiffres 2010)

46 coopératives et groupements, 816 associés coopérateurs et  1655 salariés

145,2M€ de chiffre d’affaires global

4 200 entreprises, 2% des TPE et 10% des PME adhèrent à au moins un groupement

420 groupements dont plus de 180 coopératives

16 000 salariés et coopérateurs confondus

 

Les sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC)

266 Scic (+28% par rapport à 2010)

23 234 associés 2 493 salariés

109M€ de chiffre d’affaires global

Créée en 2001, la Scic est une forme d’entreprise coopérative qui permet d’associer autour du même projet des acteurs multiples, des salariés et des bénéficiaires (ex : usagers, clients), ainsi que toute personne physique ou morale, de droit public ou privé, intéressée par son activité (bénévoles, collectivités publiques, entreprises, associations, particuliers…). Elles ont la capacité de structurer des filières entières (culture, environnement, agriculture, santé et médicosocial).

 

Et une structure un peu particulière, Les coopératives scolaires

53 100 coopératives, 4 860 000 adhérents (élèves, enseignants, acteurs de l’Education)

Définie par la circulaire ministérielle du 23 juillet 2008, la coopérative scolaire du premier ou du second degré est un regroupement d’adultes et d’élèves qui décident de mettre en œuvre un projet éducatif s’appuyant sur la pratique de la vie associative et coopérative.

 

 

SOMMAIRE

Quelles opinions ont les patrons de TPE sur les institutions qui les représentent ?

Échantillon raisonné de 1003 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés (hors autoentrepreneurs), selon 3 critères (le secteur d’activité, la taille de l’entreprise et la région d’implantation), interrogé par téléphone du 13 au 27 avril 2015.

 

A propos des CMA et CCI

 

Ø  20% ont voté lors des dernières élections aux CMA ou CCI (27 à 30% les employeurs, 29% les artisans, 34% l’industrie) ; 83% des sans salarié n’ont pas voté. Mais globalement les ¾ ont une bonne image des CMA ou CCI (la leur et l’ensemble des CMA et CCI)

Ø  30% connaissent bien le fonctionnement de leur compagnie consulaire (55% les chefs d’entreprise du BTP, 44% de ceux dont le chiffre d’affaires dépasse 1M€, 41% les 10-19 salariés, 40%les artisans, 39% ceux des services aux entreprises)

Ø  30% connaissent bien les services qui leur sont offerts (48% les chefs d’entreprise de l’industrie, 45% ceux du BTP, 36% ceux des services aux entreprises, 40% les artisans, 41% les 10-19 salariés et 36% les 1-9 salariés, 43% de ceux qui ont un chiffre d’affaires supérieur à 1M€).

Les services aux particuliers ne sont que 10% à connaitre le fonctionnement des chambres et 11% à connaitre les services offerts.

Ø  Pour 37%, ces services leur sont utiles (43 à 47% des employeurs, 48% des artisans) ; 30% disent y avoir fait appel  (dont la moitié plusieurs fois); plus précisément, parmi ceux qui ont recours à ces services :

* 61% ont fait appel à la formation continue (BTP, 74% et services aux particuliers 73%)

* 61% à des conseils pour la création/reprise (les ¾ dans le cas des services aux particuliers et aux entreprises)

* 51% pour l’apprentissage

* 41% pour de la documentation réglementaire

* 29% pour le R&D

* 26% pour s’intégrer dans la région

* 20% pour l’accompagnement à l’international

* 19% pour la gestion des RH

Ø  78% en ont été satisfaits (dont 38% très satisfaits) ; les moins satisfaits sont les commerçants.

Près de 60% souhaitent le maintien de ces services, et même 26% un développement ; il en est de même dans des proportions semblables en ce qui concerne leur pouvoir économique dans la vie locale.

Ceci étant, 72% sont favorables à une fusion des CCI et des CMA au niveau des départements.

 

A propos des syndicaux patronaux

 

62% ont une bonne image de leur syndicat de branche ; 56% estiment que celui-ci défend bien les intérêts des petites entreprises ; mais seulement 19% sont adhérents d’une organisation syndicale. 59% estiment que leur syndicat de branche comprend bien les enjeux et contraintes que les chefs d’entreprise rencontrent ; il est de 46% en ce qui concerne les syndicats patronaux nationaux ; plus précisément, la situation est la suivante selon le type d’organisation professionnelle :

 

 

Répondants

Le syndicat de

branche

Les organisations syndicales

Patronales dans leur ensemble

Le MEDEF

CGPME

UNAPL

UPA

Une bonne image

Tous

62

44

43

43

30

28

Une bonne défense

des intérêts

Ceux qui

connaissent

56

 

31

49

48

45

Adhérent

Les adhérents

70

 

3

13

5

9

 

Les négociations nationales et professionnelles sont menées par le MEDEF, la CGPME et l’UPA ; 53% leur font confiance en ce qui concerne les domaines de la formation professionnelle, 48% le droit du travail, 37% la facilité d’embauche et de licenciement, 36% la fiscalité, 36% le coût du travail, 34% le dialogue social ; mais 60% estiment la représentativité de ces organismes, insuffisante.

56% estiment que les réglementations visant les entreprises devraient s’élaborer avec les syndicats de branche.

 

A propos des élus politiques

 

Noter la faible connaissance qu’ont les dirigeants de TPE des compétences de Conseils Généraux (26%), et pourtant 46% se disent satisfaits de leur action au cours de leur dernier mandat. 80% ont voté (dont 67% aux 2 tours).

37% estiment que les élus locaux « comprennent les préoccupations des dirigeants de TPE » ; ce chiffre n’est plus que de 29% pour les élus régionaux et de 11% pour les élus nationaux.

38% ont entendu parler du Conseil Economique, Social et Environnemental ; pour ceux qui le connaissent, le CESE favorise le dialogue et la recherche de consensus entre différents acteurs sociaux et catégories socioprofessionnelles.  17% connaissent ce conseil, décliné au niveau régional.

SOMMAIRE

De quelles personnalités politiques les chefs d’entreprise de moins de 20 salariés se sentent-ils proches ? Les écarts d’appréciation entre les perceptions des artisans/commerçants et les professions libérales/cadres sont fort instructifs

 L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 949 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus ; les interviews ont été réalisés par téléphone du 7 au 9 mai 2015

Les français ont été interrogés sur leur opinion (en l’occurrence ci-dessous leur bonne opinion) autour de 47 personnalités politiques. Les résultats présentés ci-dessous visent à approcher l’opinion des chefs d’entreprise, en ayant recours aux CSP artisan/commerçant et profession libérale/cadre (dont une partie seulement sont des chefs d’entreprise) ; ils sont comparés à la moyenne tout répondant (dont l’âge, le niveau de formation et les CSP employé et ouvrier). Les 47 personnalités ne sont pas toutes prises en compte ici, ayant privilégié les plus appréciées et les moins appréciées, ajoutant un 3éme groupe relatif à des personnalités responsables de parti politique ou premier ministre. L’intérêt de cette observation est de dépasser les clivages politiques pour situer les profils qui « plaisent » le plus (visibilité, ordre, rigueur, faculté de rassurer…) ou le moins.

 

Le premier groupe s’intéresse aux personnalités les plus appréciées par les artisans/commerçants (par ordre décroissant) : on y trouve tant des personnalités impliquées au gouvernement que des personnalités qui l’ont été précédemment :

Les artisans commerçants se

sentent très proches

Laurent

Fabius

Bernard

Cazeneuve

Gérard

Larcher

Fleur

Pellerin

François

Fillon

Jean-Pierre

Raffarin

Jean-Yves

Le Drian

Cécile

Dufflot

Emmanuel

Macron

Artisan, commerçant

58

54

51

50

49

48

48

48

47

Profession libérale, cadre

62

61

31

54

59

53

50

29

67

Employé

60

57

31

50

61

54

45

49

54

Ouvrier

57

55

41

43

65

54

49

44

45

Moins de 35 ans

51

49

32

45

56

51

46

44

46

Plus de 35 ans

62

58

40

44

61

61

50

37

57

Niveau CAP/BEP…

61

57

38

41

60

58

52

41

51

Niveau bac+2

55

49

36

40

62

61

45

35

55

Au-delà de bac +2

57

50

33

54

52

55

50

34

56

Tout répondant

59

55

38

44

60

58

50

39

55

 Le second groupe approche les personnalités les moins appréciées, souvent peu visibles voire très visibles comme François Hollande ; les décalages avec les professions libérales-cadres y sont intéressants :

Les artisans commerçants

 se sentent très éloignés

François

Hollande

Pierre

Laurent

J C

Cambadélis

E

Cosse

J V

Placé

Harlem

Désir

Florian

Philippot

François

Reibsamen

Nadine

Morano

Marisol

Touraine

Arnaud

Montebourg

Artisan, commerçant

15

18

16

20

20

20

28

28

28

28

28

Profession libérale, cadre

45

15

36

17

24

39

13

29

13

52

42

Employé

33

25

27

38

26

45

23

29

28

47

54

Ouvrier

31

21

32

21

32

44

43

24

36

52

56

Moins de 35 ans

27

26

24

24

29

44

25

24

22

41

44

Plus de 35 ans

40

23

33

22

23

37

28

29

31

46

49

Niveau CAP/BEP…

36

22

30

24

24

39

30

25

30

49

49

Niveau bac+2

32

18

25

21

16

39

20

27

24

39

44

Au-delà de bac +2

49

24

29

19

21

40

14

28

17

45

45

Tout répondant

37

23

30

22

24

38

26

28

29

45

49

 Le 3éme groupe, constitué de responsables de partis politiques ne figurant pas dans les 2 autres groupes, manifeste là encore de grands écarts entre les artisans/commerçants et les professions libérales/cadres :

Les artisans commerçants

 se sentent ni proches ni éloignés

Manuel

Valls

François

Bayrou

Nicolas

Sarkozy

Marine

Le Pen

Alain

Juppé

JC

Lagarde

Artisan, commerçant

39

39

37

37

34

31

Profession libérale, cadre

68

63

33

15

76

28

Employé

57

67

50

35

65

44

Ouvrier

64

59

46

46

67

39

Moins de 35 ans

59

62

39

34

60

36

Plus de 35 ans

66

61

42

34

71

30

Niveau CAP/BEP…

62

63

40

40

67

33

Niveau bac+2

69

59

33

23

71

21

Au-delà de bac +2

61

60

29

13

70

26

Tout répondant

64

61

41

34

68

32


Pour leur part, les professions libérales et cadres ont une appréciation plus positive que les artisans/commerçants ;
la moitié au moins d’entre eux classent 19 personnalités comme appréciées contre 4 pour les artisans/commerçants ; ils conjuguent les personnalités aux commandes gouvernementales, et ce dans des champs d’intervention bien plus large (ces personnalités sont connues et visibles, alors qu’elles le sont nettement moins pour les artisans/commerçants) ; la qualité de réflexion, de vision, de programmation l’emporte sur les tribuns et les hommes d’appareil. Les appréciations favorables qui recueillent au plus 25% des répondants, sont plus nombreux chez les professions libérales/cadres (13 contre 6).

Sont largement appréciées :

 

Juppé

Valls

Macron

Hidalgo

Bayrou

Fabius

Cazeneuve

Fillion

Taubira

Sapin

Aubry

Vallaud

BelKacem

Pellerin

Raffarin

 

76

68

67

65

63

62

61

59

57

55

54

54

54

53

 

Le sont fort peu :

 

Phillipot

Morano

Coppé

Marine

Le Pen

Maréchal

Le Pen

Laurent

Cossé

Mariton

St Aignan

Hortefeux

Estrosi

Guaino

Placé

Lagarde

 

13

13

14

15

 

15

17

17

17

18

21

23

24

28

 

 

SOMMAIRE

Des résultats d’un sondage au Québec, assez proches ce ceux de la France, à propos des intentions de création/reprise d’entreprise

Sondage Web auprès d’un échantillon de 2 587 personnes âgées de 18 ans ou plus, du 5 au 22 janvier 2015, avec une durée moyenne du questionnaire d’environ 13 minutes ; des quotas minima ont été fixés afin d’obtenir un minimum de 150 répondants par région et 320 pour la région de Montréal, mais aussi afin d’avoir un minimum de répondants issus de différentes catégories entrepreneuriales.

Pour établir les incidences s’appliquant aux différentes catégories entrepreneuriales au début du sondage, 9 656 répondants ont été sondés, avec une marge d’erreur maximale de ±1,00 %.

Trois remarques :

– comme dans tous les questionnaires quantitatifs, les items imposés par qui interroge, impose la vision de celui qui interroge, alors que ce n’est pas le cas dans l’approche qualitative à l’écoute du discours,

– les résultats relatifs aux nouveaux dirigeants et aux cessations, doivent être observés avec précaution

– les résultats, s’ils permettent d’approcher le profil de ceux qui entreprennent vs ceux qui n’ont pas l’intention de le faire, ne se traduisent pas dans un modèle explicatif de territoires entrepreneuriaux.

 

Principaux indicateurs utilisés :

Intentions : Seul(e) ou avec d’autres personnes, vous avez l’intention de créer un jour une nouvelle entreprise ou de reprendre une entreprise existante.

Démarches : Au cours de la dernière année, seul(e) ou avec d’autres personnes, vous avez réalisé des démarches pour créer une nouvelle entreprise ou reprendre une entreprise existante

Propriétaires : unique propriétaire d’une entreprise (les travailleurs autonomes y sont inclus) et propriétaire associé.

– Fermetures : Les individus qui ont déjà fermé ou cessé les activités d’une entreprise dont ils étaient propriétaires et qu’ils dirigeaient (ne comprend pas la vente d’une entreprise)

Les individus provenant des familles en affaires

– Population active : Ensemble des répondants représentatifs de la population active (18 à 64 ans), qu’ils soient actifs ou non dans le processus entrepreneurial. :

Population immigrante : Les personnes nées à l’étranger de parents non canadiens et qui ont détenu ou détiennent le statut d’immigré reçu.

– Le taux d’individus immigrants dans la chaîne entrepreneuriale

Population urbaine : Ensemble des répondants habitant dans les métropoles, grandes villes et villes moyennes

– Population rurale : Ensemble des répondants habitant dans les petites villes et villages

– Les régions du Québec

Un premier tableau de résultats selon ces indicateurs :

 

Pop Totale 

18-64 ans

Pop active

18-64 ans

18-34ans

35-64 ans

hommes

femmes

Pop urbaine

Pop rurale

Intentions

20,1

24,8

36,6

18,8

24,6

15,8

20,9

16,3

Démarches

10,2

11,9

13,9

10,8

12,7

7,8

9,9

11,4

Propriétaires

7,9

9,3

5,8

11,1

9,4

6,6

7,2

11,0

Fermetures

12,3

4,8

16,1

20,2

14,1

10,7

12,4

12,0


Ø 
La perception du fait d’entreprendre (ensemble des répondants) est très proche des résultats des sondages en France :

– Une forte majorité estime important l’entrepreneuriat pour le développement économique

– 69% connaissent plus ou moins bien un entrepreneur

L’indépendance (dans la prise de décisions, dans la flexibilité pour organiser son travail) et l’épanouissement de soi (satisfaction personnelle, réalisation de son rêve, liberté de création) constituent le principal attrait de l’entrepreneuriat, bien avant le fait de gagner plus, le risque (défis quotidiens), voire la reconnaissance sociale :

 

Indépendance

Satisfaction

 Personnelle

Réaliser

son rêve

Flexibilité dans

le travail

Gagner

beaucoup

Liberté de

Création

Défis

quotidiens

Reconnaissance

sociale

En %

38,7

28,9

27,4

26,1

20,4

16,7

14,1

5,4


L’insécurité, l’incertitude et le risque reliés à l’échec représentent les éléments les plus indésirables pour 56% des répondants, suivis par les revenus instables (39,5%), et les modalités propres à ce type d’implication (stress, longues heures de travail, lourde responsabilités), avant la perception d’une qualification insuffisante, et les inconvénients du statut (manque d’avantages sociaux) :

 

Insécurité, risque

Incertitude

Revenus

Instables

Stress relié

aux affaires

Longues heures

de travail

Manque d’avantages

sociaux

Manque de

compétences

Responsabilités

Trop lourdes

En %

55,6

39,5

26

21,5

15,1

9,8

8,7

 

– Ceux qui sont satisfaits de leur situation en emploi salarié ont nettement moins l’intention de créer/reprendre une entreprise

Ø  Les intentions entrepreneuriales : le taux d’intentions entrepreneuriales est de 20,1% (19,1% en 2014) ; il est de 34 à 39% pour les 18-34 ans.

 

18-19 ans

20-24 ans

25-29 ans

30-34 ans

35-39 ans

40-44 ans

45-49 ans

50-54 ans

55-64 ans

En %

33,8

35,4

39,3

36,6

28,5

28,9

22,7

17,4

7,9

 – Ce taux est deux fois plus élevé pour les personnes issues de « familles en affaires » (34 contre 17,4%), il est aussi très élevé chez les immigrants (11% de la population et 32,3% de taux d’intention contre 18,8 pour les autres)

– Les ¾ connaissent un entrepreneur

Plus du quart des répondants ayant des intentions entrepreneuriales affirment avoir été positivement influencés par les intervenants scolaires (contre 13% pour ceux qui n’en ont pas l’intention)

– 53% pensent entreprendre des démarches dans les 3 ans à venir, 45% espérant leur création/reprise dans ces mêmes 3 ans

– L’identification d’une opportunité (26%, se différenciant pour cet item de la France), les compétences personnelles (25%) et de la présence d’un mentor (18%, une spécificité du Québec) sont les 3 facteurs déclencheurs.

– L’obstacle principal est le manque d’argent (33%)

Les motivations pour se lancer sont avant tout l’épanouissement personnel, l’indépendance, la hausse des revenus, l’exploitation d’une bonne idée d’affaires, sans grande différence avec les réponses de l’ensemble des répondants ; noter que les raisons qui poussent à se lancer en affaires par nécessité (et non pas pour l’exploitation d’une opportunité) semblent être de moindre importance :

 

Accomplissement personnel

Réalisation d’un rêve

Contrôler

ma vie

Augmenter

mes revenus

Besoin

d’indé-pendance

Exploiter une

Bonne idée d’affaires

Faire qqc d’utile pour la société

Gagner beaucoup

d’argent

Revenu suffisant

pour vivre

Meilleure

Position dans la société

En %

4,44

4,13

4,10

4,07

3,99

3,86

3,69

3,66

3,62

 4 autres items, moins importants, sont cités (entre 2,83 et 3,10) : continuer la tradition familiale, insatisfaction de l’ancien emploi, difficulté d’imposer mes idées, suivre l’exemple d’une personne admirée.

– leur forte propension à prendre des risques les différencie nettement de ceux qui n’ont pas l’intention de créer/reprendre, voire même des indécis

Les éléments déclencheurs d’entreprendre des démarches sont plutôt de 3 types : l’opportunité (d’affaires ou de partenariat), les compétences et les motivations, les aides et appuis disponibles, nettement moins  le changement de contexte :

 

Aides et appuis

Les opportunités

Compétences/motivations

Contexte

En %

Présence d’un mentor                               18,3

Aide gouvernementale

au financement                                           16,7

Information sur le démarrage                    6,9

Aide aux entreprises, financement privé 6,3

Accompagnement d’un conseiller             3,8

Soutien de l’entourage                                2,3       

Opportunité d’affaire         26,2

Partenaire d’affaire     25,2

Augmentation

des compétences     25,2

Motivation à

passer à l‘action       15,8

Perte d’emploi               6,2

Changement du contexte économique                   4,5

 – 78% affichent le souhait de créer et non de reprendre une entreprise et ce dans la région du domicile (69,4%)

 

Quid de la perception des atouts du répondant pour entreprendre ?

Les qualités de la personne qui a l’intention d’entreprendre sont de loin les plus citées comme les plus importantes (qualités personnelles, capacités et compétences, compréhension du monde des affaires) ; suivent le soutien (de gens positifs dans l’entourage), alors que le réseau de contacts et la situation financière apparaissent comme des handicaps au plus grand nombre.

Ceux qui n’ont pas l’intention mettent beaucoup moins en avant leurs compétences, leur compréhension des affaires, et encore moins leur réseau de contact et leur situation financière, autant d’obstacles à surmonter pour leur permettre de changer d’avis ; ils ne croient pas en eux dans ce type de projet. Noter que les indécis, plus proches de ceux qui ont l’intention d’entreprendre, s’en différencient nettement en ce qui concerne leur situation financière.

 

Qualités

personnelles

Capacités et

compétences

Entouré de gens

positifs

Compréhension du

monde des affaires

Réseau de

Contacts

Situation

financière

Intention de créer/reprendre

85,2

62,7

60,4

52,8

32,2

24,2

Sans intention

45,7

29,1

35,1

30,6

18,6

17,3

Indécis

59,1

45,1

47,8

34,3

21,6

5,3


Ø 
Les démarches : 10,1% ont entrepris des démarches (9,1% en 2014)

Les individus en phase de démarches ont une vision plus claire de leur projet d’entreprise par rapport à ceux qui se trouvent à l’étape des intentions :

– Les 18-34 ans ont fait le plus de démarches (13,9% contre 10,8 chez les 35-64 ans), tout comme les hommes (12,7 contre 7,8% chez les femmes)

– Les obstacles perçus par cette population sont largement reliés au financement, qu’il s’agisse du manque d’économies (20,9%), du financement public insuffisant ou inadéquat (10,2%) ou de la difficulté à obtenir du financement privé (7,9%).

La complexité des procédures administratives, juridiques et fiscales représente un obstacle perçu par 20,4%, tout comme le manque de temps (20,5%).

Les manques d’appui font peu obstacle : 6,6% pour le manque de soutien technique (plan financier, étude de marché), l’absence d’accompagnement d’un entrepreneur expérimenté (5,7%) ;

Les appuis reçus : 46,3% ont sollicité ces types d’aide (le plus souvent la formation/information) qu’une très large majorité des répondants (79,2%) affirme satisfaisante (56,9%) ou excellente (22,3).

L’aide financière est jugée importante, sous forme de prêts des instances publiques et de financement privé (chacune des deux formes étant mentionnée par 16,4% des répondants).

L’accès à des réseaux d’entrepreneurs est aussi mentionné par 17,3%.

En dépit du taux élevé de satisfaction par rapport à l’aide publique reçue, les démarcheurs ressentent le besoin de soutien supplémentaire.

 

Le type d’entreprise envisagée (pour ceux qui ont entrepris des démarches) :

– Activités : au niveau des intentions, les services professionnels, scientifiques et techniques sont les plus convoités (22,2%), suivis par le commerce de détail (13%) et les services d’hébergement et de restauration (11,8%), 9,8% les services aux personnes, 7,7% le domaine artistique, l’industrie (4,1%) et la construction (3,5%); par contre, ceux qui ont engagé des démarches, envisagent surtout le commerce de détail (17,2 %) et le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (13,5 %).

– Emploi : 58,7% envisagent  de créer au moins un emploi (sans compter le leur) et 21,1% envisagent d’en créer au moins quatre durant la 1re année d’activité de leur entreprise ; ils sont bien plus optimistes que les dirigeants en activité (55% n’ont pas de salarié)

– Investissements : 26,7% disent nécessiter jusqu’à 5 000$ (un dollar canadien vaut au 1er mai 0,75€) pour commencer l’exploitation de leur entreprise et 63% moins de 100 000$ ; 20% envisagent plus de 100 000$ ; là encore, ils sont plus que les dirigeants de TPE en activité

 

<5 000$

5-19 900$

20-49 999$

50-99 999$

Sous-total <100 000$

100-249 999$

250-499 999$

>500 000$

En %

26,7

18,2

18,1

17,9

63,0

10,3

4,9

4 


– Financement du démarrage : 50% comptent sur leurs économies, 13,9% sur l’argent de la famille et
32,3% sur des prêts bancaires.

 

Un zoom sur les dirigeants de TPE en activité et sur les cessations :

Ø  Les « propriétaires » d’entreprise (les chefs d’entreprise en activité) sont 9,3% de la population active (proche de la France), plus précisément 11,1% des 35-64 ans et 5,8% des 18-34 ans ; 11% du milieu rural contre 7,2% du milieu urbain ; ou encore 9,4% des hommes et 6,6% des femmes

– 73% étaient auparavant salariés, contre 6,9% chômeur (une grande différence avec la France du fait de modalités fort différentes dans l’indemnisation du chômage, notamment des chômeurs créateurs)

71% ont créé et 29% ont repris ; 14,4% ont moins d’un an d’existence et 32,9% moins de 3 ans (à ce niveau, grand décalage avec la France)

– 44,7% ont démarré avec moins de 5 000$ et 10% avec plus de 100 000$ (noter le décalage avec ceux qui ont l’intention de créer, plus gourmands en capitaux initiaux)

51% n’ont pas de salarié, et 39,5% au plus 5 (là encore un décalage)

–  57% ont connu une croissance de leur chiffre d’affaires, 22% la stabilité, et 10% une baisse ; ceci étant, les 2/3 ont un chiffre d’affaires inférieur à 50 000$.

Pour croitre, une majorité compte à la fois sur des relations d’affaires (contacts influents, accès à des réseaux d’entrepreneurs), et sur des appuis de type conseil, mais aussi sur des subventions ! :

 

Contacts d’affaires

Appui de type conseil

Subventions

Financement privé

(investisseurs privés)

En %

Contacts influents     33,6                           

Accès à des réseaux d’entrepreneurs        16,7

Conseil technique       22,2

Organismes publics    16,8

Accompagnement entrepreneurs expérimentés              13,5

32

22,5 


39% sont en situation peu facile (3% déclarent gagner juste ce qu’il leur faut pour vivre, et 2% perdre de l’argent), par contre 38% s’en sortent bien (24,4% ont l’équivalent d’un bon salaire et 14% ont fait de l’argent ») :

 

Perte d’argent

Juste ce qu’il faut pour vivre

L’équivalent d’un bon salaire

Bon revenu

Les affaires ont permis de s’enrichir

En %

6,3

32,3

24,4

7,5

6,3


– Si pour
48%, la conjoncture a été l’obstacle principal, le financement (ou la rentabilité) est toujours un problème majeur (manque de liquidité, charges sur salaires trop lourdes, financement public et privé insuffisant, endettement, crainte de ne pas rentabiliser), bien plus que la compétence du dirigeant ou le manque de soutien. Noter que 29% affirment qu’ils n’ont pas connu d’obstacle.

 

Conjoncture

Manque de

liquidité

Charges  sur

salaires

Financement public

insatisfaisant

Crainte de ne pas

rentabiliser

Endettement

Financement

privé insuffisant

Manque  savoir-faire

Manque

Soutien

technique

En %

48,3

26,9

15,1

14,6

14,4

13,7

12,6

7,2

5,1


Ø 
Les fermetures d’entreprise (pour ceux qui ont connu au moins une fermeture au cours de leur vie), ils sont 12,4%

Les taux de pérennité au Québec sont plutôt faibles (bien plus que les taux français) :

 

<1an

1-3 ans

4-5 ans

6-10 ans

>10 ans

35-64 ans

16,1

37,8

13,1

20,5

12,5

18-34 ans

46,0

21,6

5,5

15,0

11,9


Les jeunes ont fermé leurs entreprises près de trois fois plus souvent que le groupe des 35-64 ans avant d’en arriver à une année d’existence

– peu de différence entre l’appartenance au milieu rural ou urbain (12 et 12,4%)

– 30,9% des 35-64 ans (des hommes comme des femmes) ont « repris le cycle entrepreneurial » (intentions, démarches, création/reprise) et 53,6% des hommes et 35% des femmes envisagent d’y revenir (pour ceux qui n’ont pas encore repris ce cycle) ; les jeunes sont plus nombreux à avoir repris le cycle (davantage les hommes que les femmes)

– Les fermetures sont dues d’abord au manque de clients (33,3% pour les jeunes hommes et 26,9%  chez les jeunes femmes), aux difficultés financières (22,4% des femmes de 35-64 ans, 17,8% des jeunes hommes), , mais aussi aux départs en retraite (10,8% des fermetures, 45% des hommes les plus âgés), et encore le fait de manque de relève (8,2% des hommes et 5,2% des femmes) ; Les motifs personnels (divorce, maladie, enfants en bas d’âge) ont été indiqués par 14% des répondants, surtout par les femmes de 35 à 64 ans (34%).

 

Ø  La question transversale des territoires urbains et ruraux dans l’acte d’entreprendre

La population du Québec est répartie dans 1 287 municipalités ; les municipalités de plus de 100 000 habitants sont au nombre de 10, mais elles regroupent 48% de la population.

Les auteurs ont choisi de qualifier de métropoles, les quatre plus grandes villes du Québec (Montréal, Laval, Québec et Gatineau). Montréal est de loin la municipalité la plus peuplée (21% de la population) avec 1 744 323 habitants, soit plus du triple de la ville de Québec (537 859), puis de Laval (420 870, une ville fortement intégrée, du point de vue économique et social avec Montréal, 50% de la population active ne travaillant pas dans cette ville) et Gatineau (276 338, formant agglomération avec Ottawa). Les localités de moins de 2 500 habitants ont été considérées comme des villages.

 

Catégories

Villes

intentions

Démarches

Propriétaires

Fermetures

Urbain

Métropoles

>de 250 000 hab

Montréal, Laval

Québec, Gatineau

24,2

11,6

7,5

13,6

Grandes villes

Entre 100 000 et 250 000 hab

Longueuil, Sherbrooke,

Saguenay, Lévis,

Trois-Rivières, Terrebonne

17,5

7,1

6,5

11,1

Villes moyennes

Entre 10 000 et  100 000 hab

 

17,2

8,3

7,1

11,1

Rural

Petites villes

Entre 2500 et 10 000 hab

 

18,2

11,7

11,6

11,1

Villages <de 2 200 hab

 

13,8

11,1

10,2

13,2

Total

 

 

20,1

10,2

7,9

12,


Les métropoles détiennent la palme du taux d’intentions entrepreneuriales le plus élevé avec 24%, alors qu’à l’autre pôle se situent les villages, avec un taux de 14%
 ; cependant, le taux de « démarcheurs » dans les métropoles (11,6%) est quant à lui presque à égalité avec celui des villages (11,1%) ; quant au taux de propriétaires, le rapport de forces s’inverse, les métropoles affichant un taux de propriétaires de 7,5% alors que les villages se situent à 10,2%. La raison pourrait être que les occasions d’affaires en milieu rural, bien que plus rares et moins diversifiées, soient plus faciles à identifier et à saisir ; de plus,  la concentration de grandes entreprises dans les métropoles, tend également à influer plus lourdement sur les choix individuels de carrière.

« Nous constatons depuis quelques années les efforts accrus des chefs de file de petits territoires québécois afin de prendre en charge leur développement, mettant ainsi de plus en plus l’entrepreneuriat à l’ordre du jour ».

Noter par ailleurs l’importance de la contribution des immigrants au taux d’intentions entrepreneuriales dans les métropoles :

 Pour 32,4% des répondants provenant des métropoles, le facteur déclencheur principal pour passer des intentions au démarrage d’entreprises réside dans l’identification d’une occasion d’affaires intéressante, 26,2% pour l’ensemble du Québec ; les appuis viennent en seconde position, (mentor et aides publiques), peu le financement privé :

 

Type de création

aides

 

création

Rachat

d’entreprise

Relève

d’entreprise

Occasion

d’affaires

Présence d’un

mentor

Aide publique

Aides aux entreprises

Financent privé

Métropoles

73,5

10,6

15,9

32,4

18,0

14,0

5,5

Grandes villes

62,4

8,2

29,5

22,3

24,4

18,8

7,4

Villes moyennes

87,2

6,7

6,1

18,9

14,0

16,0

3,9

Petites villes

50,4

17,1

32,5

26,4

21,3

31,9

11,5

Villages

53,5

10,0

36,5

13,9

27,5

15,2

13,9

Total

71,1

10,2

18,7

26,2

18,3

16,7

6,3

 En termes de culture entrepreneuriale, les répondants des villages et des petites villes ont de bien meilleures appréciations :

– pour la perception du rôle et de l’implication des entrepreneurs dans la communauté,

– le choix de carrière (préférant de loin travailler dans les petites entreprises),

– le rôle des intervenants scolaires dans la sensibilisation à l’entrepreneuriat

– l’influence positive exercée par les amis ou les collègues (73/76% contre 65,6% pour l’ensemble),

– un plus haut niveau de confiance dans leurs compétences, connaissances et qualités personnelles requises pour se lancer en affaires

Toutefois la propension à prendre des risques est plus élevée dans les métropoles, puis dans les grandes et moyennes villes, nettement moins les petites villes et dans les villages.

 

Ø  La question transversale de la culture entrepreneuriale : une comparaison entre ceux qui ont l’intention d’entreprendre, ceux qui ne l’ont pas et les indécis

Les auteurs définissent la culture entrepreneuriale comme étant un ensemble de valeurs et de convictions communes qui orientent plus ou moins consciemment les perceptions et les comportements des individus appartenant à un groupe à l’égard de l’entrepreneuriat.

 

1 Des raisons propres à l’intention entreprendre

L’insatisfaction avec l’emploi actuel constitue une motivation forte pour se lancer en affaires ; il y a en effet trois fois plus de répondants sans intentions entrepreneuriales (48%) qui se déclarent « très satisfaits » de leur emploi actuel que de répondants affichant des intentions entrepreneuriales (15%).

Ceux qui ont l’intention d’entreprendre mettent en avant :

– Les perspectives d’emploi de leur région, dont ils sont plus satisfaits que ceux qui n’en ont pas l’intention (59% contre 51, dont totalement en accord 18 contre 13%).

– Le choix de carrière : 72% de ceux qui ont l’intention d’entreprendre privilégient ce choix, alors que ceux qui n’en ont pas l’intention priorisent le salariat à 78% (plutôt tournés vers l’administration et les grandes entreprises) :

 

Travailler à son compte ou

avoir sa propre entreprise

Occuper un emploi dans

l’administration

Occuper un emploi

dans une grande entreprise

Occuper un emploi

Dans une PME

intentions

72,0

7,5

10,3

9,5

Sans intentions

21,7

30,1

23,9

16,5

Indécis

44,9

15,2

21,1

16,7

 2 Un rapport à l’enrichissement plus marqué, tout comme l’implication dans la communauté :

 

Possible de s’enrichir de façon juste

et équitable

Créateurs

de richesse

et d’emplois

Un choix de

carrière

Conservent

le respect

malgré un revers

Enrichissement

Personnel

Jugé sain

Modèles

Pour la

communauté

S’impliquent

dans  la

communauté

honnêtes

Intentions  1

88,8

84,1

79,4

76,9

73,6

72,3

60,7

47,3

Sans intentions  2

80,3

79,7

65,7

75,2

70,3

73,6

52,5

49,4

Ecarts 1-2

8,5

4,4

13,7

1,7

3,3

-1,3

8,2

-2,1

Indécis        3

70,9

74,0

64,0

67,8

62,5

71,2

51,3

36,0

Ecarts 1-2

9,4

5,7

1,7

7,4

7,8

2,4

1,2

13,


Noter que les indécis ont toujours la perception la plus défavorable
, y compris au regard de ceux qui n’ont pas l’intention de s’impliquer dans l’entrepreneuriat ; leur perception de l’entrepreneur est la moins valorisante (s’il est opportun pour la communauté, l’entrepreneur apparait comme plutôt « malhonnête ») ; serait-ce qu’ils pourraient être « contraints » à ce statut du fait de leur situation personnelle, sans vraiment le souhaiter ?

 

3 La plus forte influence pour conduire à l’intention d’entreprendre, est celle exercée par les amis ou les collègues de travail (35%), celle exercée par d’autres gens d’affaires (33%), et celle de membres de la famille (31%) ; une moindre influence est exercée par les intervenants scolaires (16%), socio-économiques (11%) et politiques (8%).

– Sans surprise, la famille joue un rôle important, en influençant de façon positive la formation des intentions entrepreneuriales (57%) ; 82% des répondants provenant de « familles en affaires » sont influencés (32% aussi pour ceux qui n’ont pas de famille entrepreneuriale) ; la famille influencerait aussi 44% des indécis. Toutefois pour 13,5% la famille a eu un rôle négatif.

– l’influence exercée par les amis ou les collègues de travail est légèrement plus élevée par rapport à celle de la famille chez les répondants ayant des intentions entrepreneuriales (66% vs 57%), contre 26% chez ceux sans intention, mais 47% chez les indécis.

L’influence des gens d’affaires est un peu plus modeste (52%, et 41 pour les indécis, contre 27% pour ceux sans intention).

– L’influence des intervenants scolaires comme agents de sensibilisation à l’entrepreneuriat  est de 28% pour ceux ayant des intentions entrepreneuriales (19 pour les indécis et 12 pour ceux sans intention)

– l’influence ses socio-économiques est encore plus modeste (19% contre 6 pour les indécis et 10 pour ceux sans intention) ; idem pour les intervenants politiques (respectivement 19, et 6%)

 

4 Les actions souhaitables pour améliorer la culture entrepreneuriale sont à caler sur la démystification des ressources et des qualités nécessaires pour se lancer  et la promotion de l’entrepreneuriat comme carrière :

 

Démystifier les

 ressources

Nécessaires

au démarrage

Promouvoir

l’entrepreneuriat

comme carrière

Démystifier les

 Qualités

 requises

Travailler la perception du public

Dire l’importance

Pour l’économie

Communiquer

Sur les réussites

intentions

39,1

19,7

11,9

10,6

9

8,1

Sans intentions

27,7

26,4

12,4

8,6

15,2

7,1

Indécis

31,5

29,1

7,4

7,9

12,3

8,5

 Les habitants des petites villes et des villages accordent plus d’importance au fait de travailler davantage sur la perception du public par rapport à l’entrepreneuriat ; « accentuer la communication au sujet de la réussite d’entrepreneurs nationaux ou locaux » est moins nécessaire dans les grandes villes (2,8%) que dans les petites municipalités (4,7%).

 

En définitive, quelles différences essentielles avec la France ?

Un écosystème différent en ce qui concerne l’indemnisation des chômeurs créateurs (très peu nombreux au Québec), un appui plus marqué aux candidats à l’entrepreneuriat (mentorat notamment), une immigration plus sélective qui conduit à plus d’intention entrepreneuriale pour s’intégrer

– Des taux de pérennité beaucoup plus faibles au Québec, mais un rebond fréquent (une connotation moins marquée de l’échec), 

– La conscience que les autres chefs d’entreprise (partenaires d’affaires et mentors) et leurs réseaux sont essentiels, et leur recours bien plus sollicité

– Une attention plus marquée aux opportunités d’affaires au Québec

SOMMAIRE

Quelques données additives dans la publication des chiffres création d’entreprise par l’APCE (nature juridique, taux d’employeur, et approche par région)

En 2014, les créations sous forme d’autoentreprises (AE) sont 283 444 et les autres créations 267 350 ; la forme juridique majoritaire de ce dernier groupe d’entreprises est la société 62%), principalement avec plusieurs associés (36% au sein des entreprises « traditionnelles » et 58,5% au sein des sociétés) :

 

Entreprise

individuelle

Soc avec plusieurs associés

Soc unipersonnelle

Total créations

« traditionnelles »

Total dont

SARL hors EURL

SAS hors

SASU

Autres

Total

dont

EURL

SASU

Nombre

101 586

97 033

59  290

30 925

6 818

68 731

35 653

33 078

267 350

Répartition

38,0

36,3

22,2

11,6

2,6

25,7

13,3

12,4

100,0


Mais ce sont les entreprises en société unipersonnelle qui ont évolué le plus favorablement :
en 14 années, leur nombre a quasiment été multiplié par huit, passant de 8 763 unités en 2000 à 68 683 en 2014 (notamment les SASU).

La baisse des SARL en 2014 poursuit une tendance amorcée en 2009 ; en cinq ans, leur nombre a diminué de 42%, alors que les SAS progressaient de 61% entre 2000 et 2007 et de 471% entre 2008 et 2014 (entre 2000 et 2014, le nombre annuel de nouvelles SAS a été multiplié par plus de 8, passant de 3 686 unités à 30 856).

 

Par ailleurs, 26 373 entreprises (11% des entreprises « traditionnelles ») étaient employeurs au démarrage (les ¾ avec un ou deux salariés) ; noter que 1 867 avaient au démarrage 10 salariés et plus et 990 de 6 à 9 salariés, une forte proportion d’entre elles étant soit le fait de reprises d’entreprise (intégrées au sein d’une nouvelle entreprise crée à cet effet), soit la création de filiale.

Entre 2007 et 2014, le nombre de créations d’entreprises employant des salariés au démarrage de l’activité a diminué de 39%.

 

Les tendances d’évolution toutes créations entre 2002 et 2014 doivent être observées par période :

– 2002-2008, en moyenne France métropolitaine (+55,2%), une période où les évolutions sont les plus constatées ; les régions du nord, de l’est et du centre sont celles qui ont manifesté les plus fortes évolutions favorables (phénomène de rattrapage au regard des régions du sud et des plus peuplées que sont l’Ile-de-France, Rhône-Alpes, et Paca ?)

– 2008-2010, période de l’apparition des autoentrepreneurs et de leur plus forte évolution : peu d’écarts entre régions avec toutefois encore une évolution plus favorable dans les régions du Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Lorraine

– 2010-2013 et 2013-2014, manifestant une stabilisation du nombre de créations (et une tendance à la diminution des autoentrepreneurs).

Quant aux régions d’outre-mer, il n’est pas possible de les comparer à la France, du fait de fort décalage de situation, notamment du fait du peu d’autoentrepreneurs :

Régions

Nbre créations 2014

% AE 2014

Evol 2002-2008

Evol 2008-2010

Evol 2010-2013

Evol 2013-2014

Alsace

12 885

53

+78,5

+83,4

-10,5

-4,1

Aquitaine

30 860

50

+60,6

+83,3

-5,5

+0,9

Auvergne

8 139

50

+60,2

+86,2

-11,6

-1,4

Bourgogne

9 870

61

+71,0

+85,8

-18,1

+2,7

Bretagne

19 504

53

+60,9

+80,3

-14,4

+3,1

Centre

15 603

53

+73,7

+93,6

-17,1

+2,9

Champagne-Ardenne

7 610

54

+67,2

+95,6

-14,2

-2,1

Corse

3 818

48

+51,2

+63,3

-11,5

+2,7

Ile-de-France

147 741

51

+45,8

+93,2

-11,2

+6,1

Languedoc-Roussillon

29 219

55

+47,4

+95,4

-18,7

+0,3

Limousin

4 353

55

+70,6

+82,7

-12,5

-0,9

Lorraine

14 054

53

+57,2

+100,1

-17,3

+2,3

Midi-Pyrénées

24 990

56

+57,8

+93,3

-17,8

+3,0

Nord-Pas-de-Calais

23 779

50

+70,9

+100,2

-11,3

+1,0

Basse-Normandie

8 429

51

+59,1

+90,9

-18,4

+2,0

Haute-Normandie

10 769

52

+80,6

+91,6

-16,1

+6,5

Pays-de-la-Loire

22 981

54

+66,1

+84,7

-10,6

+3,7

Picardie

10 600

51

+67,0

+104,0

-14,0

-0,2

Poitou-Charentes

11 936

58

+71,2

+93,5

-13,1

-1,6

Paca

57 775

53

+42,6

+85,1

-16,5

-1,1

Rhône-Alpes

58 590

50

+55,9

+85,5

-11,1

+4,7

Total France métro

534 513

52

+55,2

+90,1

-13,4

+2,6

Total France métro hors

Ile-de-France

392 772

53

+58,5

+89,1

-14,1

+1,4

Guadeloupe

4 150

34

+13,9

+29,0

-19,9

-6 0

Guyane

1 815

36

+30,2

+74,7

+0,8

-7,0

Martinique

3 091

32

+53,1

+30,8

-28,8

-11,2

Mayotte

851

0

 

 

 

+0,6

Réunion

6 374

24

+58,4

+30,8

-20,2

-1,8

Total France

550 794

 

 

 

 

 

Le surlignage l’est au regard de la moyenne France métro :

Evol 2002-2008 et 2008-2010 : rouge (autour de 10 points au-delà), bleu (autour de 10 points en deçà)

Evol 2010-2013 : rouge (autour de +5 points au-delà) et bleu (autour de -5 points en deçà

Noter que la note APCE donne aussi les chiffres par département.

 

 

SOMMAIRE

Avril 2015 est en progression en ce qui concerne les non autoentrepreneurs

Le nombre de création non autoentrepreneurs d’avril 2015 a légèrement progressé au regard des 3 derniers mois (27 405 contre une moyenne de 26 458, +3,6%), alors que le nombre d’autoentrepreneurs a nettement régressé (19 579 contre 21 057,-7%) ; il en est de même au regard d’avril 2014 (respectivement +10,3% et -22,2%) ; il en encore est de même au regard des 12 derniers mois (+3% et -3,7%).

Si l’on observe par contre le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit d’avril 2011 à mars 2012), celui-ci a peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant 100 à 103 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de non autoentrepreneur a progressé (indice passant de 90 à 100), alors que celui des autoentrepreneurs régressait (indice passant de 113 à 100) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

254 486

247 201

266 782

274 781

93

90

97

100

 AE

301 289

295 961

275 882

265 620

113

111

104

100

Total

555 775

543 162

542 664

540 401

103

101

100

100

% AE

54,2

54,5

48,9

49,2

 

 

 

 

 

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à éliminer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

 

4 activités de service manifestent une évolution positive, tant en autoentrepreneurs qu’en non autoentrepreneurs ; cette évolution s’observe tant au cours des 12 derniers mois comparés aux 12 mois antérieurs, qu’aux années antérieures ; ce sont donc des secteurs en évolution (tout particulièrement tirés par la santé/éducation et les services aux entreprises) malgré la période difficile actuelle ; elles sont 37% des non autoentrepreneurs et 42% des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

8 538

+22,0

82

73

80

8 057

+66,5

60

42

33

48,6

+27,8

Activités financières

12 643

+12,7

89

83

84

2 097

+2,7

97

100

78

14,2

+64,8

Santé,

éducation

30 360

+7,6

93

86

85

35 575

+6,6

94

92

85

54,0

+66,9

Services aux entreprises

49 916

+3,3

97

91

95

66 397

+1,5

99

102

105

57,1

+67,4

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

                En rouge le % d’autoentrepreneur supérieur à la moyenne 2014 de 51,5% et en bleu ceux qui sont inférieurs

 

3 autres activités progressent, mais seulement en tant que non autoentrepreneurs et régressent au sein des autoentrepreneurs ; ce sont largement des activités liées au commerce (38% des non autoentrepreneurs et 31% des autoentrepreneurs) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Info-communication

10 602

+11,1

90

86

92

16 102

-4,4

105

114

112

60,3

+16,3

HCR

21 398

+11,4

90

84

84

8 148

-4,4

105

102

100

27,6

+56,0

Commerce

60 300

+4,1

96

86

90

54 458

-12,4

114

109

111

47,5

+44,3

 

Noter la régression dans l’immobilier en ce qui concerne les non autoentrepreneurs (-9,3%), alors que cette activité progresse beaucoup au sein des autoentrepreneurs (+39,2%) :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Immobilier

12 113

-9,3

110

111

133

3 604

+39,2

72

63

74

22,9

+107,3

La forte évolution notamment des autoentrepreneurs dans les transports, l’immobilier, voire le commerce, témoigne d’une évolution dans la pratique des métiers, que je ne peux analyser, ne disposant pas de statistiques plus fines par métier.

 

Par contre 3 secteurs d’activité (26% des autoentrepreneurs et 29% des non autoentrepreneurs), très liés au marché des particuliers (services aux particuliers, construction), sont en chute dans les deux types de création, manifestant une érosion des non autoentrepreneurs au fil des années et une chute importante du nombre d’autoentrepreneurs, après un fort engouement pour ce régime :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/

2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Services aux particuliers

16 338

-7,7

108

88

82

32 459

-12,8

115

136

147

66,5

+70,0

Construction

42 838

-6,2

107

96

95

27 904

-18,0

122

148

154

39,4

+53,2

« industrie »

13 364

-1,0

101

80

72

13 621

-5,7

106

115

100

50,5

+14,5

 

SOMMAIRE