Archives annuelles : 2015

La junior-Entreprise, une modalité pédagogique qui met en contact étudiant et entreprise en lui fournissant une rémunération modeste

Association sans but lucratif, la junior-entreprise réalise des missions professionnelles à partir des compétences acquises, notamment en master, augmentant leurs chances de trouver emploi et stages. Pour bénéficier du label de JE (qui comprend notamment des abattements de charges), il faut que les missions proposées aux étudiants aient un lien direct avec le contenu des enseignements et un intérêt pédagogique. Au-delà des missions traditionnellement dévolues aux  Junior d’écoles (études de marché, réalisation de business plans, études techniques pour les ingénieurs), les JE universitaires offrent de nouveaux types de missions : géographie, statistiques, communication, aménagement urbain…

Elles sont au nombre de 177 en France (dont 38 en université) et sont administrées par 2 600 étudiants ; 17 600 étudiants ont conduit des missions. En université, le temps passé est pris sur les loisirs, leur activité n’étant pas reconnue dans les enseignements contrairement aux grandes écoles.

Un exemple pour illustrer : Sa JE, au chiffre d’affaires annuel de 33 000€ est géré par 22 administrateurs bénévoles. Pour la quarantaine d’intervenants, la journée est facturée entre 80 et 320€ (la norme imposée aux JE) ; toutes charges déduites, l’étudiant en reçoit la moitié.

SOMMAIRE

79 220 étudiants ont été inscrits dans des modules de sensibilisation en entrepreneuriat et en innovation, 30 722 dans des modules de spécialisation ;  9 159 ont été diplômés en entrepreneuriat ou innovation ; 645 sont sous statut étudiant-entrepreneur

Créé en 2014 par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Prix

PEPITE-Tremplin pour l’Entrepreneuriat Etudiant national est l’une des actions phares du plan en faveur de l’entrepreneuriat étudiant ; organisé pour cette seconde édition en partenariat avec la Caisse des dépôts, il récompense tout projet de création d’entreprise innovante, en incluant l’innovation non technologique.

Ce prix s’adresse à tout-(e) étudiant-(e) ou jeune diplômé-(e) depuis moins de 3 ans, âgé-(e) de 18 à 30 ans au 31 décembre 2014, accompagné-(e) par un PEPITE et dont le projet est de créer une entreprise innovante

 

Chiffres clés pour les 2 éditions de ce prix :

– 900 000€ mobilisés

– 867 candidats dont 103 lauréats (18,5% de femmes) et 33 créations d‘entreprise ; en 2015, 53 lauréats parmi 120 nominés et 451 candidatures

 

En 2015, 70% des lauréats sont étudiants (la grande majorité poursuit des études au moment du dépôt de leur candidature) ; 34% ont le statut étudiant-entrepreneur.

L’âge moyen est de 24 ans (25 ans en 2014).

74% ont au moins le niveau master (53% le niveau master, 15% une formation ingénieur et 6% docteur) ; 14% sont de niveau licence et 18% de niveau bac/BTS/DUT. Les diplômés considèrent l’entrepreneuriat comme une voie professionnelle.

 

88% des projets sont portés par une équipe (en moyenne 2,8 personnes par équipe), majoritairement avec 2 personnes.

 

45% des lauréats ont présenté des innovations fonctionnelles ou d’usage. L’innovation via le numérique est prépondérant avec 30% des projets dans le domaine des TIC ; le secteur des éco-technologies se positionne à la deuxième place avec 7 lauréats.

 

Au 30 juin 2015, 119 101 étudiants (15 à 20% sur un cycle de 5 ans de formation) ont de l’entrepreneuriat ou de l’innovation dans leur formation, avec des crédits ECTS ; 79 220 étudiants ont été inscrits dans des modules de sensibilisation en entrepreneuriat et en innovation, 30 722 dans des modules de spécialisation ; 9 159 ont été diplômés en entrepreneuriat ou innovation

 

 En ce qui concerne le statut national étudiant-entrepreneur, 923 dossiers de candidature ont été déposés auprès des PEPITE et 645 ont été acceptés sur l’année universitaire 2014-2015 ; 1 222 dossiers de candidature ont été déposés au 6 novembre 2015 pour l’année universitaire 2015-2016. 317 sont inscrits en D2E (diplôme d’établissement étudiant-entrepreneurs).

En 2015-2016, 26% sont des femmes (21% en 2014-2015).

65% sont en cours d’étude avec pour 57% projet de développer de l’emploi lors de la création/reprise, 8% choisir le self employment.

SOMMAIRE

Une nouvelle enquête sur l’esprit d’entreprendre vue par le grand public (comparaison entre pays) qui conforte ce que nous connaissons déjà

Enquête réalisée dans 44 pays,  50 000 personnes interrogées en face à face ou par téléphone pour définir l’esprit d’entreprise.  On ne connait pas l’échantillon France (nombre de personnes interrogées, profil…)

 

L’entrepreneuriat bénéficie d’une très bonne image en France (77% ont une vision positive contre 72% pour la moyenne européenne, et 60% pour l’Allemagne ; 85% les moins de 35 ans et 84% de ceux ayant un diplôme universitaire (72% des non-diplômés).

Par contre, 36% disent une volonté de créer une entreprise en France moins marquée qu’au Royaume-Uni (41%) et plus qu’en l’Allemagne (25%) ; mais seulement 8% des répondants français se sont lancés dans l’aventure.

 

43% des Français pensent que leur pays est positif par rapport à l’entrepreneuriat (Europe, 46% et monde 50%) ; les plus jeunes le pensent davantage (53% les moins de 35 ans, contre 37% les 35-49 ans et 42% les plus de 50 ans).

 

3 dimensions influencent l’intention réelle d’une personne à se lancer dans la création d’entreprise : le désir, la faisabilité et la stabilité contre la pression sociale (capacité de résister à la pression sociale exercée par la famille, les amis, qui les dissuaderaient de créer leur entreprise).

 

L’AESI combine ces 3 dimensions en un index pour mettre en avant forces et faiblesses de chaque pays pour entreprendre ; plus le score atteint est haut et plus le répondant se voit créer sa propre entreprise. Il est de 51% au niveau mondial avec des disparités très importantes puisque l’Inde, la Chine et la Thaïlande caracolent à 79% tandis que le Japon est au plus bas avec seulement 19%. La France affiche 39% devançant la Russie (31%), l’Allemagne (31%) mais est distancée par le Royaume-Uni (48%).

 

L’analyse des 3 dimensions du score de la France montre que 29% des Français désirent devenir entrepreneur, 42% pensent en avoir les capacités et 45% iraient jusqu’au bout de leur idée, soutenus ou pas par leur entourage.

-Etre son propre patron et jouir de la liberté de décision est la raison numéro 1 évoquée par 47% des Français (48% en Europe et 48% monde), les moins de 35 ans étant les plus avides d’indépendance et d’autonomie (57% contre 37% pour les plus de 50 ans).

-Seconde motivation : l’accomplissement de soi (43%, proche de la moyenne européenne et mondiale).

-Troisième motivation : 11% pouvoir augmenter ses revenus

 

Pour 74% la peur de l’échec (70% au niveau mondial) est un frein très important à la création d’entreprise ; cette appréhension repose sur différentes craintes, les montants financiers en jeu et la peur de ne pas faire face aux échéances qui peut conduire au dépôt de bilan (53%), puis 40% le contexte actuel et l’ombre d’une nouvelle crise économique.

 

Les français définissent l’entrepreneur type comme curieux avec la soif d’apprendre (83%), il a des responsabilités et aime manager (76%), profiter de la vie (75%) ; les moins de 35 ans voient l’entrepreneur de façon plus altruiste (67%).

SOMMAIRE

Désirer ardemment, savoir s’entourer, déculpabiliser sont 3 conseils donnés aux femmes

« Dans son ouvrage ” Riches et influentes. La puissance de la pensée féminine ” (Aska Editions, 2015), l’Américaine Sharon Lechter, auteur, entrepreneuse et conseillère en littérature financière à la Maison Blanche, livre ses secrets.»

 

Sa conviction ? “Même si je crois que les étapes spécifiques qui mènent à la richesse et au succès sont les mêmes pour les femmes que pour les hommes, en tant que femme, je crois que nous approchons ces principes avec des croyances, des attitudes, des forces et des faiblesses fondamentalement différentes”. Parmi ces faiblesses figure le manque de confiance en soi.

 

1. Désirer ardemment

Il faut un objectif précis et un plan d’action pour réussir. La raison numéro un pour laquelle les femmes quittent leur emploi est parce qu’elles sentent que leur travail est sous-évalué et que leurs points forts sont méconnus.” Par ailleurs, “elles désirent de l’argent pour ce qu’elles peuvent en faire, et non pas seulement pour l’argent lui-même.”

 

2. Savoir s’entourer : la force du collectif, « constituer une équipe de personnes qui travaillera avec vous, afin que la connaissance puisse être obtenue plus rapidement et qu’elle vous permettre d’atteindre votre but précis.” L’avantage est double : cela permet de bénéficier de l’expérience et des qualités de ces personnes mais aussi de la force d’un troisième esprit né de ce rassemblement. “En résumé, vous n’êtes pas obligée de tout faire ! En tant que femmes, nous sommes de grandes collaboratrices. Trouvez un modèle, des mentors et des membres d’équipe susceptibles de vous propulser vers l’avant. Commencez par décider que vous le valez bien.”

 

3. Déculpabiliser

Trouver un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Il en est toujours plus question pour les hommes que pour les femmes, traditionnellement dévolues à s’occuper de la maison et des enfants en plus de leur carrière. “Des millions de femmes sont tourmentées par la culpabilité et la frustration de ne pas pouvoir atteindre la définition de “l’équilibre”…devoir trouver un équilibre est une “opinion habituellement répandue” à combattre parce qu’elle crée de la culpabilité et de l’inquiétude qui est un poison.

SOMMAIRE

58% des français perçoivent le travail comme une valeur positive ; par ailleurs, 15% souhaiteraient vivement travailler comme indépendant ; toutefois, dans l’une et l’autre situation, les éléments de « confort » importent plus que l’aventure qui peut s’y vivre

Méthodologie : sondage de 1 003 personnes de 18 ans et plus interrogées en ligne entre le 16 et le 19 novembre

 

Pour 1/3 des français le travail évoque quelque chose de très positif et pour 58% quelque chose de positif ; 9% l’évoquent de manière négative ; quelque chose de positif pour 91 à 96% des sympathisants PS, LR/UDI et Front National, mais seulement 80% pour ceux du Front de Gauche.

Les idées les plus associées au travail sont :

de l’ordre de la nécessité : l’argent (71%), la nécessité (59%),

– de l’ordre apports positifs : la vie sociale (60%), %), l’épanouissement (47%), le dynamisme (30%), la reconnaissance (26%), la performance (24%), l’opportunité (23%)

de l’ordre plutôt négatif : stress (32%), contrainte (20%), usure (14%), exploitation (9%), frustrations (8%)

A la question « vous sentez-vous très, ou de temps en temps… »

 

Apports positifs du travail

Apports négatifs du travail

 

Intéressé par vos

Activités

Heureux

épanoui

Reconnu pour la qualité

De votre travail

La fatigue intense

En fin de journée

Irrité, frustré

Ou stressé

Inquiet sur le fait de

perdre votre travail

Très

55

37

24

29

18

13

De temps en temps

34

43

45

54

46

31

Rarement, jamais

11

17

31

17

36

56

48% sont prêts « à faire des sacrifices dans ma vie privée pour progresser dans mon travail » : 57% les moins de 30 ans, 58% les sympathisants PS et 55% les sympathisants LR/UDI contre 24% ceux du Front de Gauche (FG) et 40% ceux de EELV.

 

La structure idéale où travailler : plutôt dans les grandes entreprises (en moyenne 23%, notamment les moins de 30 ans, 33%) et les PME  (en moyenne 22%) ou la fonction publique (21%, notamment les 45-54 ans avec 28%), moins dans les TPE (15%), voire en tant qu’indépendant (19%, notamment les 55 ans et + avec 26%).                                   Des résultats en déphasage avec d’autres enquêtes.

 

44% des répondants disent avoir envie de travailler comme indépendants, dont 15% tout à fait (notamment les cadres 24%), 24% y étant très opposés. Ce chiffre de 15% est aussi du même ordre dans d’autres enquêtes ; il y a d’ailleurs un peu même ordre de grandeur d’indépendants parmi les actifs.

 

Questions posées à tous :

Le principal avantage perçu d’être indépendant est la liberté d’action, avant la possibilité d’être reconnu ou l’aventure que cela permet ; le comportement entrepreneurial est peu présent.

Organiser

son travail

Comme souhaité

N’avoir de

compte à

rendre à

 personne

Travailler

chez soi

Etre reconnu

 pour

ce que l’on

sait faire

Choisir avec qui

on travaille

L’aventure liée à la

création et le développement

Charges

Sociales

Moins importantes

Image

Positive

de l’entrepreneur

Tirer profit

pleinement

des opportunités du numérique

60

51

45

31

30

28

7

7

6

Les principaux inconvénients tournent autour de l’incertitude de réussir et d’avantages sociaux plus modestes :

Incertitude de

la réussite

économique

Protections

moins bonnes

que pour le salarié

Pas de

Revenu

fixe

Faiblesse des

 revenus

Devoir aller

chercher

le client

Absence

congés

 payés

Solitude

au travail

Difficulté

à se motiver

si seul

Image négative

Des

entrepreneurs

60

58

52

29

23

20

16

10

6

Parmi les principales mesures préconisées pour créer des emplois, l’assouplissement des procédures d’embauche et de licenciement est la seule mesure à ne pas poser problème ; le travail du dimanche et le retour aux 39 heures pourraient être acceptables ; par contre pas les autres mesures, notamment la réduction du nombre de jours de congés payés.

 

En ce qui concerne les sympathisants politiques, pas de surprise : les sympathisants LR/UDI sont les plus favorables, suivis par ceux du FN ; ceux du Front de Gauche sont les plus opposés à toute mesure.

 

Assouplir les

procédures

d’embauche et

de licenciements

Développer

le

Travail du

dimanche

Revenir

aux

39 heures

Adapter

le salaire

Minimum

Selon branches

Forfait

Jour

Pour

tous

Reculer à

65 ans

L’âge de

la retraite

Réduire le nombre

de jours

de congés

Efficace et souhaitable

45

41

39

31

30

26

8

Efficace mais pas souhaitable

28

23

22

47

23

26

22

Ni efficace, ni souhaitable

27

36

39

47

46

48

70

Environ 60% des répondants estiment que leur entreprise s’est bien adaptée à la transition numérique, à la mondialisation de l’économie et 51% aux nouvelles manières de travailler (télétravail, nomadisme, flex-office) ; 54% estiment qu’ils sont bien accompagnés pour faire face aux enjeux du numérique. Les 3/4 les perçoivent comme des outils leur facilitant la vie.

SOMMAIRE

37% des entreprises sont jugées dynamiques par les cadres, 30% statiques et 33% en management non coopératif

 Méthodologie : 1000 cadres (dont 200 en TPE/PME et 200 en grandes entreprises et ETI come échantillon miroir), interrogés en ligne entre le 8 et le 21 juillet

 

On observe peu de décalage quelle que soit la taille de l’employeur, le sexe ou l’âge du répondant.

L’accent est mis sur un management responsable (coopératif et équitable), plutôt que sur une politique d’ouverture (64 contre 36%).

Note

Politique coopérative

Politique d’ouverture

Système de récompense

individuelle

Prise décision

Centralisée/

autonomie

Management

Hiérarchie/

Coopération

Programmes pour associer

Salariés au changement

Transparence

de l’information

Engagement

RSE

A confiance

7,6

7,7

7,8

7,3

7,5

7,3

N’a pas confiance

6,1

6,1

5,9

6,1

6 ,0

5,7

Ecarts

+1,5

+1,6

+1,9

+1,2

+1,5

+1,6

Ce qui conduit à dire que 37% des entreprises sont dynamiques ou agiles, 30% statiques et 33% en management non coopératif. Pour 81% des cadres, le fait d’améliorer la confiance au sein des entreprises est un levier de performance et de croissance pour le pays.

SOMMAIRE

L’insertion des diplômés des grandes écoles : 77% dans les 18 mois « au travail », 13% en poursuite d’études et 6% en recherche d’emploi

Le champ de l’enquête couvre l’ensemble des diplômés des deux dernières promotions de niveau master (bac +5) des grandes écoles de France métropolitaine membres de la CGE qui n’ont pas suivi ce cursus en tant que fonctionnaire.

Depuis 2011, le nombre d’écoles participantes à l’enquête est passé de 153 à 173, soit, en 2015, 94% des grandes écoles concernées et 82 000 jeunes contactés.

Le nombre de répondants à l’enquête appartenant aux deux dernières promotions continue de croître en 2015. Il a progressé de près de 19% par rapport à l’an dernier, passant de 44 503 à 52 929 questionnaires exploitables. Globalement 6 diplômés sur 10 répondent à l’enquête.

 

La part de l’ensemble des actifs (en activité professionnelle + volontariat) de la dernière promotion sortie est stable : 69,3% en 2014 et 69,1% en 2015.

La proportion de diplômés sortant des écoles sans emploi au moment de l’enquête passe de 16% en 2014 à 16,6% en 2015 ; cette augmentation ne concerne que les nouveaux ingénieurs (13,3% en 2013, 15,9% en 2014 et 16,5% en 2015) ; la part des nouveaux managers en recherche d’emploi est stable mais reste élevée, autour de 16%.

 

Ensemble

Managers

Ingénieurs

Dernière

promotion

Avant dernière

promotion

Dernière

promotion

Avant dernière

promotion

Dernière

promotion

Avant dernière

promotion

En activité professionnelle

66,3

79,1

72,3

85,4

63,4

76,9

En recherche d’emploi

16,6

6,5

16,2

7,0

16,5

6,2

En étude

11,9

10,1

5,4

2,8

15,5

12,7

  Dont en thèse

4,5

6,5

0,2

0,3

8,6

8,7

Volontariat

2,8

2,8

3,5

3,0

2,4

2,7

Année sabbatique, sans activité

1,6

1,0

1,6

1,0

1,6

1,0

En création d’entreprise (dont projet)

0,8

0,6

1,0

0,8

0,7

0,5

Total

100

100

100

100

100

100

Les 6 principales raisons évoquées sont le manque d’expérience professionnelle (73%), la difficulté à trouver des offres d’emploi (56%), la difficulté à mettre en valeur leurs compétences (22%), la formation inadaptée (20%), la mobilité géographique difficile (16%) et le salaire proposé insuffisant (14%)

Si la proportion de managers en activité dépasse celle des ingénieurs, cela ne signifie pas que leur accès à l’emploi est plus aisé, une plus grande proportion d’ingénieurs poursuivant des études (6,9% des ingénieurs s’inscrivent en thèse, 8,6% poursuivent d’autres études, alors que les managers se retrouvent plus directement sur le marché du travail).

La part des diplômés sortis depuis plus d’un an en activité professionnelle se stabilise à 80%.

 

La courbe de poursuite d’études (y-c les thèses) indique une durée d’études complémentaires plus longue en 2010 et 2011 et se stabilise maintenant autour de 10%.

La part d’ingénieurs-femmes en recherche d‘emploi avoisine celle des managers-femmes (respectivement 18,9% et 17,7%), tandis que la part des ingénieurs-hommes à la recherche d’un emploi est sensiblement égale à celle observée chez les managers-hommes (respectivement 15,4% et 14,6%) ; c’est que les ingénieurs-femmes s’engagent plus souvent dans des études post-diplôme (études + thèse) que leurs condisciples masculins (16% contre 15%) : elles sont également moins nombreuses à mener un projet de création d’entreprise.

 

Après 12-15 mois sur le marché du travail, si l’insertion des diplômés des grandes écoles est très satisfaisante (6,5% seulement des jeunes sont à la recherche d’un emploi), les femmes restent un peu plus impactées par la crise que les hommes (respectivement 7,5% et 5,9%)

Promotion 2014

Ensemble

Managers

Ingénieurs

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

En activité professionnelle

66,8

65,4

72,7

71,9

64,7

60,5

En recherche d’emploi

15,2

18,7

14,6

17,7

15,4

18,9

En étude

12,4

11,3

5,5

5,4

15,0

16,3

  Dont en thèse

5,0

3,8

0,2

0,2

6,8

7,0

Volontariat

2,9

2,6

3,9

3,2

2,5

2,1

Année sabbatique, sans activité

1,6

1,6

1,8

1,5

1,6

1,7

En création d’entreprise (dont projet)

1,0

0,4

1,5

0,4

0,8

0,4

Total

100

100

100

100

100

100

Les appuis pour la recherche d’emploi : les stages et apprentissage en entreprise sont la voie « royale » pour l’embauche (entre 35 et 41% des embauches), au même niveau que la recherche personnelle (30 à 35%), loin devant les relations personnelles 6 à 12%, (9 à 15 si l’on intègre les réseaux sociaux) ; curieusement les réseaux d’école et l’appui de l’école apportent peu (7 à 10%)

Promotion 2014

Enquête 2015

Ensemble

Managers

Ingénieurs

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Stages, apprentissage en entreprise

39,0

39,6

35,0

38,2

40,6

40,8

Internet emploi, entreprise, réseaux sociaux

23,6

26,4

20,9

26,2

24,4

27,5

Relations personnelles

9,5

7,4

12,5

8,6

8,3

6,0

Candidatures spontanées

8,6

7,8

9,2

7,7

8,3

7,5

Ecole (anciens élèves, forum…)

7,6

8,7

9,6

9,1

6,9

8,1

Chasseur de tête

5,4

3,4

4,9

3,7

5,6

3,2

Autres

6,3

6,8

7,0

6,4

6,0

7,0

L’efficacité du moyen utilisé peut s’apprécier en fonction de la durée de recherche : l’apprentissage et les stages de fin d’études, les stages de césure puis les concours et les forums des écoles favorisent un accès rapide. Les recherches d’emploi via Internet et les relations personnelles sont des moyens plus longs, dont on peut penser qu’ils sont souvent utilisés en derniers recours

 

La part des emplois en Ile de France est majoritaire chez les managers (56,1% contre 35,9 pour les ingénieurs), alors que chez les ingénieurs, c’est l’installation en province qui domine (49,5% contre 20,7 chez les managers).

La part à l’étranger est plus importante pour les managers (23,1% contre 14,6 pour les ingénieurs) ; les 6 premiers pays choisis par les jeunes diplômés sont par ordre décroissant la Grande-Bretagne (17,4%), la Suisse (11,3), l’Allemagne (9,4), la Chine (7,3), les USA (7,1) et le Luxembourg (6,9) ; près de 60% vont en Europe.

Noter que 10% des étudiants ayant répondu sont étrangers (34% Maghreb, 17,6% Chine, 12% sont européens)

 

Les salaires moyens d’embauche sont stables. La médiane des salaires hors primes en France pour l’ensemble des nouveaux diplômés s’établit à 33 000 € et à 35 000 € avec les primes, comme en 2014.

Tous les indicateurs d’insertion des diplômés de l’avant-dernière promotion (après 12-15 mois sur le marché du travail) sont en légère baisse. La promotion 2013 des diplômés des grandes écoles s’en sort moins bien que la promotion 2012 enquêtée un an auparavant : part des CDI et part des cadres en baisse, salaire moindre.

En emploi (hors volontaires pour

Les autres items que le 1er)

Avant dernière promotion interrogée

en 2015

Ensemble

Managers

Ingénieurs

Dernière

promotion

Avant dernière

promotion

Dernière

promotion

Avant dernière

promotion

Dernière

promotion

Avant dernière

promotion

Taux d’emploi (dont volontaires)

80,6

92,7

82,4

92,7

80,0

92,8

CDI

73,8

82,0

76,5

84,9

72,9

81,4

Cadres

85,3

86,3

77,2

76,8

89,2

89,5

Emplois en Ile de France

43,5

42,4

56,1

55,1

35,9

36,9

Emplois en province

39,0

41,3

20,7

22,8

49,5

49,1

Emplois à l’étranger

17,6

16,3

23,1

22,1

14,6

14,0

Satisfaction dans l’emploi sur 5

4,1

4,0

4,0

4,0

4,1

4,0

Salaire brut annuel (avec primes)

37 499

38 990

38 530

40 919

37 188

38 566

Hormis l’année 2010, au moins 40% des diplômés présents sur le marché du travail trouvent leur emploi avant la sortie de l’école ; cette proportion atteint un sommet en 2008-2009 et culmine à plus de 50% cette année-là. Sur l’ensemble des diplômés « actifs » (ayant un emploi ou en cherchant un) de 2015, 60% ont trouvé leur emploi moins de 2 mois après la sortie, 20% ont cherché un peu plus longtemps (entre 2 et 4 mois) et 20% sont sans emploi au moment de l’enquête.

 

62% travaillent dans des grandes entreprises (33% dans des entreprises de plus de 5 000 salariés et  29% dans des entreprises de 250 à 4 999 salariés), 26% dans des PME de 20 à 249 salariés et 12% dans des moins de 20 salariés, de façon proche pour les femmes comme pour les hommes. Les salaires moyens hors primes en France vont de 30 000€ pour les plus petites tailles à 34 000 pour les plus grandes tailles.

94% travaillent dans des entreprises (dont 4,5% dans des entreprises publiques), 3% dans la fonction publique et 2,6% comme indépendants. Les repreneurs d’une entreprise en activité sont l’exception.

Les secteurs d’activité où exercent ces diplômés différent selon qu’ils sont ingénieurs ou managers : le tableau ci-après cite à minima les 6 activités les plus fréquentes :

   

Informa-

tique

Conseil

Bureaux

études

Industrie

transports

BTP

Energie

Industrie

Agro-

alimentaire

Activités

Financières

assurances

Commerce

Juridique

Comptable

Ingénieur

ensemble

14,6

14,1

12,5

8,3

6,8

4,2

3,7

2,2

 
 

% de femmes

17,5

30,0

19,8

29,0

26,2

63,7

21,1

40,9

 

Manager

ensemble

7,4

13,2

3,4

   

5,6

17,6

9,9

7,2

 

% de femmes

41,5

47,4

40,9

   

62,5

38,3

53,9

49,3

Les fonctions elles aussi différent : le tableau ci-après cite à minima les 6 métiers les plus fréquents 

   

R&D

Informa-

tique

Etudes

expertise

Production

Exploitation

Commercial

marketing

Production

contrôle

Gestion

Finances

RH, DG

Audit

Achats

appro

Com

Ingénieur

ensemble

18,6

18,2

14,8

11,1

6,0

5,7

3,1

 

3,0

 
 

% de femmes

30,0

17,0

32,0

28,0

34 à 54

27,7

13 à 37

 

41,6

 

Manager

ensemble

   

12,4

 

32,5

 

26,2

7,7

5,7

3,3

 

% de femmes

   

42,7

 

44 à 66

 

24 à 78

46,1

59,6

73,6

Les créateurs d’entreprise, diplômés en 2014 et enquêtés en 2015 sont 1,4% des ingénieurs et 3,1% des managers ; parmi ces derniers, 51% des ingénieurs et 36,3% des managers sont en phase de projet. Les femmes, comme cela est pour l’ensemble des créations, sont de l’ordre de 30% des créations par ces diplômés. Les ingénieurs qui ont créé leur entreprise exercent principalement dans le domaine des TIC ou ont monté leur propre société de conseil, tout comme les managers qui ont aussi créé des entreprises commerciales.

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentés

  • « Quelles interactions entre pédagogie et accompagnement de projets entrepreneuriaux », 14éme édition des journées OPPE, décembre
  • « Le développement économique des territoires : la valeur ajoutée de l’enseignement supérieur », Agefa PME et CCI Bayonne Pays Basque, non daté
  • « Baromètre 2015 de l’entrepreneuriat social », 4éme édition, Ashoka, non daté
  • « Croitre avec la révolution écologique », Tendances et ruptures le Lab BPIFrance, non daté
  • « Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail en 2013 », Dares Analyses N°087, novembre
  • « Les sortants des listes de Pôle emploi en 2014 : la baisse du taux de sortie pour reprise d’emploi se poursuit », Dares Résultats N° 090, décembre
  • « Imprimer en France : l’avenir de la filière livre », Etudes économiques DGE, non daté
  • « En France, la consommation touristique progresse de 1,9% en 2014 », le 4 pages de la DGE, N°49, novembre
  • « 15,5Md€ ont été dépensés en ligne au 3ème trimestre », Fevad, communiqué de presse du 18 novembre
  • « En 2014, l’emploi dans la fonction publique reste en hausse mais ralentit », Insee informations rapides N303, décembre
  • « En Ile-de-France, deux entreprises sur trois sont des très petites entreprises : une forte orientation vers le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques », Insee Analyses Ile de France et Crocis, N°24, décembre
  • « 3éme édition du baromètre web to store », Mappy/BVA, octobre
  • « Coup d’œil sur le marché de l’institut et de la beauté en France », Code beauté, Novembre/décembre
  • « Annual report on european SMEs 2014/2015 », UE, non daté
  • « Survey on the access to finance of enterprises (SAFE) : analytical Report 2015 », UE, décembre
  • « SME Investment and Innovation : France, Germany, Italy and Spain », BPI France
  • « La performance des lieux de co-création de connaissances : le cas des FabLabLa », CREM, CNRS, Université de Rennes

SOMMAIRE

Un taux d’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur de l’ordre de 90% à 30 mois

Réalisée à partir de décembre 2014 auprès de 100 000 jeunes ayant obtenu en 2012 un diplôme de master, de licence professionnelle ou de DUT.  Le taux de réponse exploitable est de 71%.  Le champ d’interrogation porte sur les diplômés de nationalité française, issus de la formation initiale, n’ayant pas poursuivi ou repris d’études dans les deux années suivant l’obtention de leur diplôme. Les diplômés ont été interrogés 30 mois après leur sortie de l’université sur leur situation vis-à-vis de l’emploi à partir de deux dates de référence : décembre 2013 (18 mois) et décembre 2014 (30 mois).

En 2014, le taux d’insertion des diplômés de master 30 mois après leur entrée dans la vie active est de 89%, celui des DUT de 88%, celui d’une licence professionnelle de 92% alors que le taux de chômage des jeunes est en moyenne de 20,1% (enquête Emploi, Insee, 2014).

 

DUT

Licence pro

Master enseignement

Master LMD

A 18 mois

1 400

1 500

1 790

De 1 540 à 1 900

A 30 mois

1 500

1 600

1 900

De 1 640 à 2 000

L’insertion est rapide, dépassant à 18 mois les 85% pour les diplômés de master LMD, mais les conditions d’emploi et les caractéristiques des emplois vont varier : 60% ont un emploi stable (CDI) à 18 mois et 73% à 30 mois. La part de cadres et professions intermédiaires s’élève à 81% à 18 mois, pour passer à 85% à 30 mois. Les salaires oscillent entre 1 500 et 2000€ net mensuels :

SOMMAIRE

Les Echos titraient « les bac+5 en emploi se jugent plutôt bien formés »

« L’enquête « Compétences » a été réalisée de mars à juin 2014, auprès d’un échantillon spécifique de l’enquête expérimentale Génération 2010 réalisée par Internet. 2 700 jeunes sortis principalement au niveau bac+5 ont été concernés. Le mode de passation principal est la voie électronique, couplée à des relances téléphoniques en fin d’enquête. Les travaux présentés ici ne portent que sur les diplômés de masters, d’écoles de commerce et d’ingénieurs, en emploi en 2014, soit un échantillon de 911 jeunes »

« Même si l’homogénéité des définitions associées aux compétences est relative, l’idée selon laquelle les compétences se distinguent des savoirs et des connaissances par leur opérationnalité en situation de travail fait plutôt consensus. Pour parler de compétences, une distinction entre savoirs, savoir-faire et savoir-être est souvent opérée. Ici, deux types de compétences sont mobilisés : les compétences spécifiques ou professionnelles associées à la spécialité du diplôme et les compétences générales, ou transversales, qui ne sont pas spécifiques à un diplôme ou à une spécialité mais plutôt à un niveau de formation »

 

Les compétences générales semblent avoir été acquises en formation initiale ; les étudiants déclarent des niveaux moyens entre 2,5 et 3,5 (sur 5). Le niveau requis est toujours évalué à un niveau supérieur à celui acquis en formation initiale ; ce résultat questionne certaines représentations des formations universitaires qui seraient censées mettre trop l’accent sur les compétences dites académiques au détriment des compétences dites professionnelles. Un déficit important est constaté entre le niveau attendu dans l’emploi en ce qui concerne l’’organisation du travail et à la gestion des activités.

Les diplômés de masters scientifiques sont ceux pour qui les écarts sont les plus conséquents ; ils sont faibles pour les masters en sciences sociales dans le cadre de « Identifier, poser une problématique ».

 

Les compétences spécifiques recueillent un niveau d’évaluation moindre, se situant en moyenne entre 1,5 et 2. Pour autant, on ne peut parler d’insuffisance car, à l’inverse des compétences générales, le niveau de compétences spécifiques acquis en formation est plus fréquemment supérieur ou égal à celui perçu comme requis dans l’emploi (sauf les masters des spécialités droit, économie et gestion). Dans le domaine scientifique, pour les diplômés d’écoles d’ingénieurs, le niveau acquis en formation est toujours significativement supérieur à celui requis dans l’emploi ; seuls les titulaires d’un master de sciences considèrent que leurs compétences informatiques sont significativement insuffisantes.

 

Ces analyses montrent que, du point de vue des jeunes diplômés, il ne semble pas y avoir de déficit majeur en compétences spécifiques disciplinaires. Elles indiquent au contraire que le socle commun de compétences générales et, dans une moindre mesure, le niveau de compétences professionnelles connexes à certaines spécialités pourrait être renforcé pour correspondre au niveau requis dans l’emploi. 

SOMMAIRE

61% des autoentrepreneurs ont une autre « activité » ou une autre source de revenu

Sondage entre le 16 et le 19 novembre, auprès de 605 autoentrepreneurs,  de 405 dirigeants de 0 à 9 salariés et auprès de 1006 personnes de plus de 18 ans

 

Qui sont les autoentrepreneurs interrogés ?

59% sont des hommes ; 49% ont 50 ans et plus, 39% de 30 à 49 ans et 12% moins de 30 ans ; 39% ont créé dans les services aux particuliers, 25% dans les services aux entreprises, 20% dans le commerce, 10% dans le BTP et 6% dans « l’industrie ».

Leurs motivations sont comme pour tout créateur l’indépendance (46%), la sortie du chômage (30%), un complément de revenu (26%).

Leur objectif est pour 52% de réussir leur affaire et pour 48% de dégager un revenu minimum au moins égal au smic. Noter que 95% n’ont jamais atteint le plafond de chiffre d’affaires autorisé.

 

61% ont une autre « activité » ou une autre source de revenu en parallèle (26% comme salarié, 22% retraité, 10% bénéficiaires d’allocations chômage ou de RSA, 1% étudiant) ; pour 47% ce sont des revenus complémentaires et 14% des revenus à titre principal, alors que 39% n’ont pas d’autres revenus. D’ailleurs pour 65% les revenus issus de l’auto entrepreneuriat sont moins de 50% des revenus du foyer (29% moins de 20% des revenus, 23% entre 10 et 29%, 13% entre 30 et 49%) ; 8% seulement tirent 100% de leur revenus avec l’auto entrepreneuriat.

 

32% consacrent à cette activité moins de 14 heures par semaine, 26% entre 15 et 34 heures, 37% 35 heures et plus.

 

Pour 30% leur client principal représente 50% ou plus de leur chiffre d’affaires. 18% ont dû confier du travail à d’autres personnes pour satisfaire leur client ; 40% d’entre eux estiment qu’ils auraient besoin de « sous-traiter »  de 1 à 15 heures par mois, et 28% plus de 31 heures ; pour ce faire,  32% ressentent le besoin de se rapprocher d’autres autoentrepreneurs.

 

Noter que 90% sont satisfaits du régime tel qu’il existe actuellement ; mais si le régime devenait moins intéressant, 48% opteraient pour les formes classiques de société, 37% cesseraient et 13% poursuivraient leur activité mais moins formellement.

 

27% des dirigeants de 0 à 9 salariés ont déjà eu recours à un indépendant ou à un autoentrepreneur ; un recours que 68% des interrogés estiment qu’il devait se développer. Mais 66% estiment les risques de requalification en salaires déguisés, importants ; ils ne sont alors plus que 50% à souhaiter avoir recours.

19% des français disent avoir eu recours à un autoentrepreneur. Les français estiment ce régime favorable pour développer les talents, sortir des difficultés financières, résoudre un problème de chômage ; un régime qui toutefois à leurs yeux  mais aussi rend le travail plus précaire.

 

Pour se lancer dans une activité indépendante, des freins importants sont identifiés : manque de couverture sociale, difficulté d’obtenir un prêt bancaire, lourdeurs administratives, incertitude de revenu, nécessité de trouver des clients, nécessité de se débrouiller par soi-même…Ceci étant, même si la protection sociale était comparable à celle du salarié, seuls 42% se lanceraient (dont 12% tout à fait d’accord).

SOMMAIRE

La tendance, en termes de création d’entreprise, demeure la même depuis plus d‘un an (hausse des non autoentrepreneurs et baisse des autoentrepreneurs)

Le nombre de créations non autoentrepreneurs (NAE) de novembre 2015 a nettement augmenté au regard des mois de novembre depuis 2011, alors que le nombre d’autoentrepreneurs (AE) diminuait fortement :

octobre 2015 au regard de septembre

des années précédentes

2011

2012

2013

2014

2015

Pour les non autoentrepreneurs

87

79

84

81

100

Pour les autoentrepreneurs

122

141

125

127

100

Si l’on observe maintenant le nombre total de création depuis 2011/2012 (12 mois, soit de décembre 2011 à novembre 2012), celui-ci a assez peu varié (indice 100 pour 2014/2015, variant de 102 à 106 pour les années précédentes) ; toutefois le nombre de NAE a progressé (indice entre 82 et 89 puis 100 en 2014/2015), alors que celui des AE régressait (indice entre 137 et 120 puis 100 en 2014/2015), tout comme l’importance du nombre d’AE dans la création totale (passant de  55,9 à 43,3%) :

 

Nombre cumulé au cours des 12 derniers mois

Indice base 100 en 2014/2015 (12 mois)

 

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2014-2015

 NAE

245 889

260 428

265 503

298 300

82

87

89

100

 AE

311 260

273 921

281 425

227 826

137

120

124

100

Total

557 149

534 349

546 928

526 126

106

102

104

100

% AE

55,9

51,3

51,5

43,3

       

Pour l’analyse des évolutions, le choix des années a consisté à ignorer 2009 et 2010, années de mise en route du régime des autoentrepreneurs, faussant l’observation.

Les transports manifestent toujours de fortes progressions :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/

2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Transports

10 603

+38,2

72

64

64

9 765

+44,0

69

40

31

47,9

+27,8

*Evolution 2014-2015 au regard de 2013-2014,

7 activités progressent, mais seulement en tant que NAE et régressent au sein des AE ; elles regroupent 67% des NAE et 69% des AE :

– Les activités où les AE sont en proportion peu nombreux (commerce, HCR et « industrie » exigeant des investissements souvent conséquents) sont aussi celles où la régression en AE est la plus forte (entre 35 et 43%) ; noter dans ce groupe la forte progression du commerce dans la création NAE (+30%), et la forte régression en AE (-43%) entre 2014 et 2015, alors qu’entre 2012 et 2014,  la situation était atone.

3 activités connaissent des évolutions modestes (progression en non autoentrepreneurs et régression en autoentrepreneurs) ; ce sont des activités  où la proportion d’AE est importante (information/communication et services aux entreprises d’une part et services aux particuliers d’autre part). Lecture : en rouge les indices supérieurs à 100 (base 2010-2011) et en bleu, ceux inférieurs à 100

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Commerce

66 241

+30,3

77

79

79

32 171

-43,2

176

177

190

32,7

+44,3

HCR

22 544

+12,5

89

84

78

6 006

-34,7

153

131

147

21,0

+56,0

« industrie »

14 733

+12,9

89

88

72

9 710

-37,1

159

142

178

39,7

+14,5

Act financières

13 467

+14,1

88

80

77

2 006

-3,9

104

101

97

13,0

+64,8

Info-com

11 161

+10,8

90

75

85

14 610

-9,7

111

112

129

56,7

+16,3

Services aux particuliers

18 709

+8,1

92

92

68

31 471

-15,1

118

121

154

62,7

+70,0

Services aux entreprises

52 812

+8,1

93

89

87

62 360

-7,6

108

104

113

54,1

+67,4

2 activités ont une progression en non autoentrepreneurs et une stabilité en autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Santé,

éducation

32 040

+10,8

90

78

82

34 477

-0,7

101

88

94

51 ,8

+66,9

Immobilier

13 584

+6,5

94

96

109

3 262

+1,6

98

69

75

19,4

+107,3

 Enfin la construction connait une régression dans l’une et l’autre type de création, toutefois bien plus marquée au sein des autoentrepreneurs :

 

NAE (base 100 en 2014/2015)

AE (base 100 en 2014/2015)

% AE en 2014/2015

Evol

2000/

2008

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Nombre 2014/2015

Evol *

2013-2014

2012-2013

2011-2012

Construction

42 606

-3,6

104

105

91

21 988

-32,6

148

152

211

34,0

+53,2

SOMMAIRE

En 2014, 44% des 15-29 ans sont en emploi et 18,3% au chômage, une situation qui s’est quelque peu aggravée depuis 2003, avec toutefois une légère baisse du nombre d’emplois aidés, malgré la hausse de l’apprentissage ; si la France est proche de la moyenne UE28, elle est bien en-deçà des pays du  nord et des pays anglo-saxons.

Source : l’enquête Emploi, réalisée par l’Insee auprès de ménages dits « ordinaires » : depuis 2003, elle est réalisée en continu tout au long de l’année en France métropolitaine, interrogeant 70 000 personnes âgées de 15 ans ou plus ; la taille de l’échantillon a été augmentée à 105 000 répondants à partir de la mi-2010.

 

En 2014, comme en 2012 et 2013, on compte 11 millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans résidant en France métropolitaine ; ils sont 27,7% des 15-64 ans, 20,7% de la population active, 18,7% de l’emploi et 38,1% des chômeurs ; selon les normes du BIT, 53,8% sont actifs (44% en emploi et 9,8% au chômage) ; le taux de chômage, qui mesure la proportion de chômeurs parmi les jeunes actifs, est de 18,3%.

 

Noter qu’en 2013-2014, 90% des jeunes de 17 ans sont en cours d’études initiales, 60% pour ceux  de 20 ans, et 10% à 25 ans : parmi ceux qui poursuivent leurs études, la part de ceux qui travaillent (apprentissage, travail durant les vacances, « petits boulots » tout au long de l’année,…) s’accroît rapidement avec l’âge : 10% à 18 ans, 30% à 23 ans et 70% à 28 ans ; l’exercice d’une activité en cours d’études initiales est plus fréquente qu’il y a dix ans parmi les 20-26 ans (+5 points), principalement du fait de l’apprentissage (+6 points).

 

La situation de l’emploi des jeunes s’est dégradée progressivement entre 2003 et 2007 et entre 2007 et 2014, alors que le nombre de 15-29 ans a peu bougé (-1,7% entre 2003 et 2014) :

15-29 ans

Pop totale

en milliers

Taux

d’emploi

Taux

de temps partiel

Taux

de sous-emploi

Taux contrats

temporaires

Taux

de non-salarié

Taux

dans le public

Taux

chômage

2014

10 994

44,0

18,8

9,2

35,0

4,7

16,0

18,3

2007

11 311

46,9

17,5

8,1

32,5

3,8

15,7

14,2

2003

11 179

46,6

15,5

6,7

29,2

3,2

nc

13,9

Le taux de chômage a nettement augmenté entre 2003 et 2014, notamment pour les 15-19 ans, alors que la baisse du taux d’emploi concernait davantage les 20-29 ans ; la hausse des contrats temporaires a été plus sensible chez les 15-24 ans :

 

Taux de chômage

Taux d’emploi

Part des contrats temporaires

 

2014

2007

2003

Ecart

2014/2003

2014

2007

2003

Ecart

2014/2003

2014

2007

2003

Ecart

2014/2003

15-19 ans

32,4

25,6

23,2

+9,2

9,6

12,4

11,2

-1,6

79

78

73

+6

20-24 ans

21,2

16,9

17,0

+4,2

47,9

50,6

51,4

-3,5

47

42

38

+9

25-29 ans

14,0

10,1

10,0

+4,0

73,9

78,2

77,8

-3,9

21

19

17

+4

Ensemble 15-29 ans

18,3

14,2

13,9

+4,4

44,0

46,9

46,6

-2,6

35

32,5

29,2

+5,8

Ensemble actifs

9,9

7,7

8,1

+1,8

64,3

64,3

64,0

-0,3

13,6

13,4

12,4

+1,2

La part des chômeurs de longue durée, au chômage depuis au moins un an, est de 31% pour les 15-29 ans contre 43% pour les 30-49 ans.

Certaines personnes souhaitant travailler ne sont pas classées comme chômeurs selon les critères du BIT car elles n’ont pas fait de recherche active d’emploi dans les 4 dernières semaines et/ou ne sont pas disponibles pour travailler sous 15 jours ; ces personnes forment un halo autour du chômage 3% des 15-19 ans et 5% des 20-29 ans contre 3,4% des 15-64 ans.

 

Par ailleurs, 13,7% des 15-29 ans ne sont ni en emploi, ni en formation (16% pour les 20-24 ans et 19% pour les 24-29 ans) ; parmi les 15 à 29 ans ni en emploi, ni en formation, 54% sont au chômage et 46% inactifs.

 

35% des salariés de 15-29 ans ont un contrat temporaire (5% en intérim, 8% en apprentissage et 22% en CDD), contre 13,6% pour l’ensemble des salariés.

 

693 000 jeunes de moins de 26 ans sont en emploi aidé (contrats aidés et alternance) soit 27,4% des emplois occupés par les jeunes de moins de 26 ans bénéficient d’une aide de l’État ; cette part dépassait 30% entre 1995 à 2000, puis 25% entre fin 2008 et fin 2012. Globalement, l’appui de l’Etat aux emplois aidé a plutôt un peu baissé en 2014 au regard des années 2009-2013, notamment en ce qui concerne le secteur marchand hors apprentissage :

 

1990

1995

2000

2005

2010

2012

2013

2014

Evol 2014/moy 1990-2013

Alternance

449

463

579

517

569

600

582

566

+5,4

  Dont apprentissage

232

287

359

378

419

429

416

401

+11,4

Secteur marchand hors alternance

74

171

77

141

27

8

18

26

-67,0

Secteur non marchand hors alternance

120

123

163

66

65

47

89

101

+5,2

Ensemble

642

758

820

724

660

655

689

693

-2,0

% emplois aidés parmi les emplois jeunes

20,5

31,0

30,0

25,9

24,5

25,0

27,1

27,4

 

Le taux d’activité des 15-29 ans est inférieur de 2,6 points à la moyenne de l’Union européenne à 28 pays (53,8% contre 56,4%), alors que le taux de chômage est proche ; les pays du nord, les pays anglo-saxons ont des situations plus favorables et ceux du sud nettement moins favorables :

En 2014

dont

15-29 ans

15-24 ans

25-29 ans

15-64 ans

Taux emploi

Taux chômage

Taux emploi

Taux chômage

Taux emploi

Taux chômage

Taux

emploi

Taux

chômage

Pays-Bas

66,3

10,5

58,8

12,7

81,0

7,2

73,1

7,5

Danemark

59,8

11,4

53,7

12,6

72,5

9,5

72,8

6,8

Royaume-Uni

59,2

12,4

48,1

16,9

78,9

6,9

71,9

6,3

Allemagne

57,8

6,9

46,1

7,7

77,7

6,1

72,8

5,1

USA

57,2

10,6

47,6

13,4

74,7

7,2

68,1

6,3

UE 28

46,4

17,7

32,4

22,2

71,2

13,6

64,8

10,4

France

44,0

18,3

28,4

23,4

73,9

14,0

64,3

9,9

Espagne

33,1

39,7

16,7

53,2

60,5

30,3

56,0

24,6

Italie

28,3

31,6

15,6

42,7

51,7

23,6

55,7

12,9

SOMMAIRE

Le point sur l’activité commerciale dans les quartiers difficiles en Ile de France

Etude réalisée sur la période de juin à novembre 2015, sur les 59 quartiers prioritaires d’intérêt national de la région Ile-de-France, visant à recenser et analyser l’ensemble du tissu commercial et identifier les différentes polarités commerciales qui composent cette géographie prioritaire.

 

67% des quartiers prioritaires de la politique de la ville répertoriés sur l’Ile-de-France sont concentrés sur les 3 départements limitrophes à la ville de Paris (Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine), représentant 71% (734 164 habitants) de la population résidente dans les quartiers prioritaires (1 065 862 habitants) et 6% de la population régionale :

Insee 2012

93

94

95

91

78

92

77

75

Total

Population totale

1 538 726

1 341 831

1 187 081

1 237 507

1 412 356

1 586 434

1 353 946

2 240 621

11 898 502

Répartition

13

11

10

10

12

13

11

19

100

Population des quartiers

 prioritaires (QPV)

527 920

129 152

95 652

78 188

77 503

77 092

49 664

30 691

1 065 862

Répartition

49,5

12,1

9,0

7,3

7,3

7,2

4,7

2,8

100

% population QPV dans

population département

34,3

9,6

8,1

6,3

5,5

4,9

3,7

1,4

9,0

Nombre de quartiers

22

12

3

8

4

6

3

1

59

Taux de chômage QPV et non QPV

19,7

contre 13,1

18,4

contre 8,9

23

contre 8,1

20,3

contre 7,7

22,4

contre 7,3

19,7

contre 4,9

20

contre 8,1

18,3

contre 8,2

 

La moyenne est de 18 065 habitants par quartiers prioritaires

Le chômage est de l’ordre de 20% contre un peu moins de 10 pour le reste de chaque département.

La densité commerciale est de 720 m2 pour 1 000 habitants ; 57% des pôles se trouvent en dessous de cette moyenne.

 

29% des polarités étudiées sont concentrées dans des centres commerciaux ou galeries marchandes (notamment en Yvelines et Hauts de Seine), 16% sont installées en rez-de-chaussée d’immeubles collectifs, et 55% dans des petits centres commerciaux ou des rues commerçantes ; dans les départements de la grande couronne (Seine-et-Marne, Essonne, Val-d’Oise), les caractéristiques d’urbanisation des villes ont permis de privilégier des implantations plutôt autour de places marchandes (Seine-et-Marne 35%, Essonne 33%, Val-d’Oise 38%), alors qu’en Seine-Saint-Denis 45% sont en pied d’immeuble (essentiellement en rez-de-chaussée de grands ensembles d’habitat collectif).

Le nombre de commerces dans les QPV totalise 6 661 cellules dont 5 510 en activité (83%), avec 209 polarités commerciales (hors commerces diffus) ; 44% sont dans le 93.

 

Au-delà de 30% de vacance, celle-ci devient structurelle et participe à la paupérisation de l’offre, ainsi qu’à la désertification des clients et d’éventuels repreneurs ; la restructuration devient alors une nécessité. Sur les polarités étudiées, 29 sont au-dessus du seuil des 30%, dont 2 pôles composés de plus de 50 boutiques et 2 pôles constitués de 20 et 49 commerces.

 

Les pôles de proximité (moins de 10 boutiques) ont une vacance moyenne de 14%. 4 pôles de proximité comptent une vacance supérieure à 60 % :

CC Fragonard -MANTES-LA-JOLIE (75%, soit 6 cellules sur 8),

Prévert – BAGNEUX (75%, soit 3 sur 4),

Les Graviers – VILLENEUVE-SAINT-GEORGES (67%, soit 4 sur 6),

CC Saint-Saëns – SARCELLES (60%, soit 3 sur 5).

la CCIR a par ailleurs identifié 4 polarités comme particulièrement fragiles :

CC Verlaine (AUBERVILLIERS) : 7 cellules vacantes sur 10, soit 70%

CC du Grand Vaux (SAVIGNY-SUR-ORGE) : 19 cellules vacantes sur 27, soit 70%

CC Principal (EPINAY-SOUS-SENART) : 20 cellules vacantes sur 36, soit 56%

Henri Barbusse (CLICHY-SOUS-BOIS) : 23 cellules vacantes sur 74, soit 31%

 

Le taux de vacance moyen des polarités est particulièrement faible sur les départements plus riches (75, 92, 78) ; les populations y sont globalement moins motorisées, et fréquentent davantage les commerces de proximité pour leurs achats quotidiens. A l’inverse, dans les départements de la Grande Couronne, l’utilisation d’un véhicule et la fréquentation de zones commerciales périphériques sont bien plus ancrés dans les habitudes de consommation. La vacance de ces pôles de proximité est donc plus marquée ; les taux les plus importants se concentrent notamment sur les territoires les plus « ruraux » comme la Seine-et-Marne (21%) et le Val-d’Oise (22%).

 

La répartition commerciale des activités est proche des tendances observées dans les quartiers non prioritaires :

– La part des « activités de base » (boulangerie-Pâtisserie, pharmacie, salon de coiffure, tabac-presse-loto, café-bar-PMU et bureau de poste) tend à décroitre à mesure que la taille du pôle augmente. Il en va de même pour les libres services alimentaires. L’ensemble passe d’une moyenne de 40% des cellules pour les plus petits pôles, à 19% dans les plus grands.

A l’inverse, la part des « autres activités commerciales » augmente en fonction de la taille : de 40% pour les plus petites polarités à 64% pour les plus importantes.

– Les activités non-commerciales (cabinets médicaux, avocats, notaires, …) tendent à décroitre en fonction de la taille des pôles, passant de 6% pour ceux de moins de 10 cellules, à 3% pour les plus de 50.

 

48% des polarités ne comptent aucune enseigne nationale ; les seules enseignes présentes sont par ailleurs les agences bancaires et les enseignes de libre-service alimentaire.

 

Activités de base

Libre-service alimentaire

Autres activités commerciales

Activités non commerciales

Locaux vacants

Uniquement

des indépendants

Plus de 50 cellules

15

4

64

3

14

14

De 20 à 49 cellules

17

5

55

5

18

65

De 10 à 19 cellules

22

8

46

5

19

65

Moins de 10 cellules

31

9

40

6

14

65

Ensemble

18

5

56

4

16

48

Pour 50% des polarités il est constaté un aspect dégradé et/ou vétuste des bâtis. 68% présentent des dysfonctionnements dans l’entretien et la propreté des parties communes. 86% des commerces ne sont peu, voire pas mis en valeur et présentent un manque d’entretien des vitrines. 68% dégagent un sentiment d’insécurité, alors que 29% seulement présentent une insécurité réellement effective.

Dans 76% des cas, aucune animation commerciale n’est réalisée sur les sites (très peu d’associations de commerçants actives) ; les commerçants installés dans ces zones ne cherchent pas à promouvoir leurs activités et vivent sur une clientèle captive, essentiellement résidentielle. Même si les polarités sont confrontées à une forte concurrence de pôles commerciaux limitrophes, plus de 70% présentent une évasion commerciale très faible voire nulle vers les autres pôles de quartier.

On y constate encore une relative méconnaissance de l’immobilier d’entreprises par les villes ou communautés d’agglomération.

La présence d’activité économique dans les quartiers reste faible ; le taux de création d’entreprises est relativement élevé, mais le taux de radiation l’est tout autant.

 

54% présentent des besoins d’interventions pour :

– accompagner les commerçants dans le développement de leur activité (via les dispositifs subventionnés du type FISAC ou par l’intermédiaire d’actions conjointes portées par les villes et leurs partenaires)  

– valoriser les espaces aux abords des sites

19% des besoins concernent une problématique lourde, nécessitant une recomposition et un repositionnement en profondeur de l’offre commerciale (offre non adaptée, architecture ne répondant plus aux standards actuels)

sur les 17 polarités ne nécessitant aucune intervention, 41% révèlent un fonctionnement satisfaisant, 35% sont en cours de restructuration ou en ont bénéficié récemment, 24% présentent une absence complète de potentiel de développement commercial (Seine-Saint-Denis notamment)

SOMMAIRE

4 métropoles (ou en voie de le devenir) sont jugées à partir de 60 indicateurs parmi les plus performantes de France métropolitaine ; ce sont par ordre décroissant d’importance : Lyon, Paris, Toulouse, Bordeaux.

Méthode : pour opérer un classement des métropoles les plus importantes, 60 indicateurs ont été retenus dont 27 pour la qualité et le cadre de vie (transports, santé, culture, environnement…), 18 pour le capital économique (attractivité, poids économique, emploi, coût de la vie) et 15 pour le potentiel et la connexion au monde (capital intellectuel, transition numérique, international)

Les 15 villes retenues sont celles qui ont – ou sont en cours – d’obtenir le statut de métropole tel que défini dans la loi MAPTAM.

Les scores sont compris entre 1 et 15, la ville ayant la meilleure performance par indicateur obtenant le score le plus élevé.

 

Le classement général distingue ainsi quatre groupes de villes dont les scores s’échelonnent entre 317 et 598 points, soit un écart du simple au double entre la première et la dernière place.

 

Avec des totaux supérieurs à 525 points, Lyon, Paris, Toulouse et Bordeaux constituent le groupe de tête ; avec des scores compris entre 448 et 480, Strasbourg forme avec Lille, Nantes, Grenoble, et Rennes un deuxième groupe ; avec des scores compris entre 383 et 417 points, les quatre villes majeures du Sud-Est de la France se rassemblent au sein d’un troisième groupe aux résultats plutôt homogènes (Aix-en-Provence, Montpellier, Nice et Marseille). Enfin, avec des scores respectifs de 369 et 317 points, Rouen et Brest clôturent ce classement général

 

Classement général

Qualité et cadre de vie

Capital économique

Potentiel et connexion au monde

Rang

Nbre points

Rang

Nbre points

Rang

Nbre points

Rang

Nbre points

Lyon

1

598

2

247

2

197

2

154

Paris

2

592

6

217

1

202

1

173

Toulouse

3

546

9

210

3

183

3

153

Bordeaux

4

525

1

253

4

149

7

123

Strasbourg

5

481

4

229

7

123

5

129

Lille

6

471

7

217

8

122

4

132

Nantes

7

466

3

233

5

140

12

93

Grenoble

8

462

10

199

6

135

6

128

Rennes

9

453

8

214

10

121

8

118

Aix en Provence

10

414

5

220

11

118

14

76

Montpellier

11

406

11

188

14

100

9

118

Nice

12

389

14

164

12

116

10

109

Marseille

13

383

13

170

13

115

11

98

Rouen

14

368

12

177

9

122

15

69

Brest

15

317

15

152

15

80

13

85

« Favorisée par son avance … de 30 points du thème « Qualité et cadre de vie », Lyon prend la tête du classement général, rattrapant ainsi son retard sur Paris dans les deux autres thèmes, de 19 points pour le thème « Potentiel et connexion au monde » et de 5 points pour celui de la « Capital économique ». Si la qualité de vie semble ainsi meilleure à Lyon, la citée rhodanienne n’a cependant pas encore ce statut de « ville globale » attribuée à Paris, métropole de rang international … inégalée sur le territoire français…Si Paris et sa région représentent à elles seules 30% du PIB français selon les données Insee de 2013, le coût de la vie constitue un frein non négligeable à son attractivité, tant nationale qu’internationale ».

 

En 3éme position, Toulouse doit sa performance notamment du fait de son  «capital intellectuel » (dont le taux d’insertion des étudiants à la sortie de l’université, le taux de réussite au baccalauréat ou encore la part des diplômes de l’enseignement supérieur long dans la population) et bien sûr du fait des externalités positives liées à la présence d’Airbus.

 

La place de Marseille dans le troisième groupe du classement s’explique en partie par la superficie de cette ville (2,5 fois plus étendue que Paris), englobant une population plus nombreuse et plus hétérogène. De plus, si l’on analysait Aix-en-Provence et Marseille conjointement, conformément à leur ambition et à leur devenir métropolitain commun, la métropole Aix-Marseille-Provence serait plus performante.

 

Ce classement général est aussi le reflet de certaines dynamiques spatiales :

– Toulouse et Bordeaux constituent les deux pôles économiques majeurs du Grand Sud-Ouest (capital intellectuel,  cadre et qualité de vie).

– Lille et Strasbourg, pleinement intégrées à la «mégalopole européenne», obtiennent sensiblement les mêmes scores sur le capital économique et le potentiel/connexion au monde.

Nantes et Rennes constituent les deux principaux moteurs de la façade occidentale du territoire national, devant Rouen et Brest.

– Marseille et Montpellier abritent une population moins «techno­politaine», avec une part de diplômés de l’enseignement supérieur ou de cadres par rapport à la population relativement plus réduite, des taux de chômage plus élevés et des salaires plus faibles ; par ailleurs la tertiarisation de l’écono­mie y est moins développée, alors que le coût de la vie y est relativement élevé.

 

Le sous ensemble qualité et cadre de vie (27 indicateurs)

Transports et mobilité : « Au cœur des déplacements quotidiens des habitants de la ville mais aussi des touristes de passage, les infrastructures de transport consti­tuent souvent le premier contact physique d’une personne avec la ville, une manière de prendre la mesure de sa modernité, de sa fonctionnalité et de son dynamisme global. »

Infrastructure urbaine : « Elément constitutif de la morphologie urbaine, l’environnement et la qualité du bâti urbain participe à la définition de l’identité et du charme d’une ville. »

Dont

Transports, mobilité

Infrastructure urbaine

 

Tarif ticket

Un voyage

% transports en

commun

Domicile-travail

Longueur réseau

 Ferré transport

en commun

Dépenses

équipements

par habitant

Offre logement

par habitant

Patrimoine

historique

Accessibilité

handicapés

Les 5

premiers

Aix en P 15

Marseille 14

Brest 13

7 villes avec 6

Paris 15

Lyon 14

Lille 13

Grenoble 12

Strasbourg 11

Paris 15

Lyon 14

Lille 13

Montpellier 12

Strasbourg 11

Lille 15

Bordeaux 14

Lyon 13

Rouen 12

Nantes 11

Strasbourg 15

Toulouse 14

Nantes 13

Montpellier 12

Lille 11

Paris 15

Bordeaux 14

Rouen 13

Strasbourg 12

Lille 11

Montpellier 13

Nantes 12

Lyon 11

Rennes 10

Lille 9

Santé : la qualité de l’accès aux soins semble diminuer avec la taille de la ville

L’environnement : les villes apparaissent de plus en plus comme le nouvel échelon de gouvernance capable d’adopter des mesures locales en faveur de la préservation de l’environnement

dont

Santé

Environnement

 

Etab santé

Par habitant

Accessibilité

Médecin

 généraliste

Etab mdico-sociaux

Pour personnes âgées

Par habitant

Taux valorisation

Des déchets

Pollution de

L’air

Espaces verts

En ha

Par habitant

Les 5 premiers

Aix en P 15

Bordeaux 14

Brest 13

Lille 12

Rennes 11

Lille 15

Strasbourg 14

Bordeaux 13

Rouen 12

Aix en P 11

Bordeaux 15

Grenoble 14

Nantes 13

Nice 12

Rouen 11

Paris 15

Bordeaux 14

Marseille 13

Lyon 12

Grenoble, Lille 10

Brest 15

Rennes 14

Nantes 13

Bordeaux 12

Rouen 11

Strasbourg 15

Bordeaux 14

Aix en P 13

Nantes 12

Toulouse 11

Culture et loisirs : « Les infrastructures mises à disposition des populations participent au rayonnement de la ville, régional voire national ou internatio­nal, en lui conférant une image posi­tive et dynamique susceptible d’attirer investissements, entreprises, popula­tions et visiteurs. »

Dont

Musées de France

Nombre

 bibliothèques

Cinémas

Infrastructures de

spectacles

% 20-60 ans avec licence dans club sportif

Les 5 premiers

Paris 15

Marseille 14

Lyon, Nice 12

Strasbourg 11

Paris 15

Toulouse 14

Lyon, Nice 12

Rennes 11

Paris 15

Lyon 14

Lille 13

Marseille 12

Bordeaux 11

Paris 15

Marseille, Lyon 13

Lille 12

Grenoble, Nantes 14

Aix en P  13

Strasbourg, Bordeaux 11

Vie de la cité :

 

Taux participation

Elections locales

% personnes seules

De 75 ans ou +

% familles

Monoparentales

Nombre faits délinquance

Constatés par habitant

Effectif police municipale

Par habitant

Les 5 premiers

Aix en P 105

Montpellier 14

Paris 13

Lyon 12

Bordeaux 11

Aix en P 15

Rennes 14

Montpellier 13

Strasbourg 12

Marseille 11

Rennes 15

Lyon 14

Aix en P 12

Grenoble 11

Marseille 11

Rennes 15

Best 14

Strasbourg 13

Aix en P 12

Paris 11

Nice 15

Aix en P 14

Lyon 13

Grenoble 12

Strasbourg 11

Le sous-ensemble : le capital économique  (18 indicateurs)

Poids économique : La puissance et le poids économiques d’une ville étant difficilement dissociables de son poids démographique ou de la taille de son périmètre communal, cette famille d’indicateurs considère volontairement des indicateurs en volume (nombre d’entreprises, volume de PIB…), par opposition au reste de l’étude où les indicateurs sont le plus souvent pondérés en fonction de la population.

 

% PIB dans PIB régional

Centralité du pôle

d’emploi

Poids des services

dans l’économie locale

Entreprises

Les 5 premiers

Toulouse 15

Lille 14

Bordeaux 13

Strasbourg 12

Paris 11

Paris 15

Lyon 14

Toulouse 13

Rouen 12

Strasbourg 11

Paris 15

Lille 14

Lyon 13

Bordeaux 12

Rouen, Nantes 10

Paris 15

Marseille 14

Lyon 13

Nice 12

Toulouse 11

Attractivité économique et innovation

 

Création

 d’entreprises

Solde

migratoire

Pôle

Compétitivité

Cotisation foncière

Des entreprises

Environnement

entrepreneurial

Innovation cities

Global indes

Les 5 premiers

Montpellier 15

Bordeaux 14

Toulouse 13

Nantes 12

Lille 11

Toulouse 15

Montpellier 14

Nantes 13

Bordeaux 12

Marseille 11

Lyon  15

Paris 14

Lille 13

Toulouse, Marseille

Nantes 10

Paris 15

Rouen 14

Strasbourg 13

Aix en P 12

Lyon 11

Paris 11

Grenoble 10

Nice 9

Bordeaux 8

Paris  13

Lyon12

Marseille 11

Strasbourg 10

Bordeaux 9

Travail et emploi :

 

Population active

Emploi des 25-54 ans

 Chômeurs longue durée

Cadres, fonctions métropolitaines

Les 5 premiers

Paris 15

Lyon 14

Toulouse 13

Nantes 12

Nice 11

Paris 15

Lyon 14

Nantes 13

Grenoble 12

Rennes 11

Lyon 15

Paris, Rennes 13

Aix en P 12

Nice 11

Paris 15

Toulouse 14

Aix en P 13

Lyon 12

Grenoble 11

 

Prix au m2 des

appartements anciens

Prix stationnement sur

 voirie dans centre-ville

Taxe habitation

Salaires

Les 5 premiers

Brest 15

Grenoble 14

Rouen 13

Rennes 12

Marseille 11

Nice 15

Rouen 14

Toulouse, Brest 11

Marseille 11

Paris 15

Rouen 14

Aix en P 13

Brest 12

Lyon 11

Paris 15

Aix en P 14

Lyon 13

Nantes 12

Bordeaux 11

 

Le sous ensemble potentiel et connexion au monde (15 indicateurs)

Le rôle joué par le « Capital intellectuel » : il est à la fois source de rayonnement et d’attractivité pour le territoire et ressource d’avenir favorisant le développement d’une économie métropolitaine compétitive ; il mesure l’efficacité du système local d’éducation, le niveau de diplôme des habitants et le potentiel de recherche de la ville cœur de la métropole ou future métropole.

Si Paris était à la première position du classement Cities of Opportunity réalisé par PwC à l’échelle mondiale, à l’échelle nationale (avec d’autres indicateurs) Paris arrive en 8éme position alors que Toulouse est en tête, suivi de 4 villes (Rennes, Grenoble, Lille et Lyon).

La transition  numérique : « synonyme d’amélioration de la qualité de service rendu aux usagers et du rapprochement de la prise de décision politique des citoyens, mine d’informations pour une stratégie territoriale plus adaptée et performante, le numérique est source et ressource d’innovation pour les villes. »

 

Capital intellectuel dont

Transition numérique

 

% d’étudiants

% diplômés du

Supérieur long

(master et +)

Taux d’insertion

des étudiants en université

Numérique dans les collèges

En lien avec démocratie

et services publics

% locaux en très haut débit

Les 5 premiers

Rennes 15

Montpellier 14

Aix en Provence 13

Lille 12

Toulouse 11

Paris 15

Lyon 14

Aix en Provence 13

Toulouse 12

Bordeaux 11

Toulouse 15

Paris 14

Lille 13

Nice 12

Strasbourg 11

8 villes à égalité avec 8 points

Brest 15

Grenoble 14

Paris 13

Lyon 11

Marseille 11

Rennes 15

Grenoble 14

Lille 12

Montpellier 12

Paris 11

Ouverture et connexion au monde : « Stade avancé du processus d’urbanisation, la métropolisation repose, pour partie, sur la proximité de liens mul­timodaux de communication et sur la participation à des réseaux régionaux ou internationaux. »

Dont

Chambres

d’hôtel

Trafic aérien

de passagers

Consulats et

ambassades

%

d’étrangers

% étudiants

Stagiaires

étrangers

Trafic aérien

marchandises

Trafic

Ferroviaire

Les 5

premiers

Paris 15

Nice 14

Lyon 13

Marseille 12

Toulouse 11

Paris 15

Nice 14

Lyon 13

Marseille 12

Toulouse 11

Pais 15

Marseille 14

Lyon 13

Bordeaux 12

Strasbourg 11

Paris 15

Strasbourg 14

Nice 13

Lyon 12

Grenoble 11

Aix en P 15

Grenoble 14

Montpellier 13

Strasbourg 12

Toulouse 11

Paris 15

Toulouse 14

Marseille 13

Lyon 12

Nice 11

Paris 15

Lyon 14

Lille 13

Strasbourg12

Marseille11

SOMMAIRE

3 groupes se positionnent face à l’utilisation d’internet : les « éloignés » (37%), les utilisateurs ciblés (34%) et les multi-usagers (29%)

Les données sont issues du sondage de juin 2015 sur les «Conditions de vie et les Aspirations», réalisée auprès d’un échantillon 2 209 personnes, interrogées « en face à face » à leur domicile, âgées de 12 ans et plus, avec 2 questionnaires spécifiques, l’un auprès des 18 ans et plus, l’autre auprès des 12-17 ans.

Une étude très détaillée pour ceux qui souhaitent mieux cerner les utilisateurs et leurs usages, dont j’ai notamment extrait quelques données sur les indépendants (dont les agriculteurs) et les professions libérales, agglomérées aux cadres.

 

Les taux d’équipements des téléphones mobiles sont de 92%, les téléphones fixes de 89% (94% en 1997), ceux en micro-ordinateurs de 80% (35% ont plusieurs ordinateurs), ceux en smartphone de 58% et de tablettes de 35% ; 83% sont connectés à internet (6éme rang européen, derrière les pays scandinaves et devant la moyenne UE de 76%).

 

Noter en ce qui concerne les sondages par téléphone que les 18-39 ans, les peu diplômés ont nettement moins de téléphone fixe, mais qu’ils ont un mobile.

Noter aussi que les non-internautes sont plus âgés (59% ont 70 ans et plus, contre 15% de l’ensemble de la population) et peu diplômés (52% n’ont aucun diplôme) ; deux sur trois sont à la retraite. Ces individus ont un niveau de vie assez faible (61% sont des personnes disposant de bas revenus) et résident plus souvent en zone rurale (52% dans des agglomérations de moins de 20 000 habitants, + 12 points) ; les femmes sont surreprésentées (61%, +9 points).

Les dirigeants d’entreprise et leur équipement :

Disposent à titre personnel de

Téléphone

fixe

Téléphone

mobile

Smart-

phone

Fixe et

mobile

Ordinateur

à domicile

Tablette

indépendants

91

89

59

80

83

36

Cadres et professions libérales

90

98

78

88

95

54

Le téléphone mobile sert à naviguer sur internet (52%), à consulter ses courriels (45%), à télécharger des applications (44%), à chercher avec la géolocalisation (36%).

68% se connectent tous les jours (68% les indépendants, 90% les cadres et professions libérales), 11% une à deux fois par semaine.

Les usages sont en % :

 

S’informer en

vue d’un  achat

Acheter

Démarches

Fiscale, sociale

Réseaux

sociaux

Ecouter

musique

Lire notes

commentaires

Info sur

la santé

Regarder

la TV

Regarder

Film, video

Ensemble

61

55

53

52

51

49

41

37

35

Indépendants

68

62

54

43

29

48

34

30

27

Cadres, libéraux

86

84

88

57

64

71

62

49

47

 

Skype

Vendre

Donner notes,

commentaires

Recherche

d’emploi

Recherche d’un bien

auprès d’un particulier

Proposer l’usage d’un bien

contre rémunération

Proposer l’usage d’un bien

sans rémunération

Ensemble

33

29

26

22

15

8

5

Indépendants

35

36

15

       

Cadres, libéraux

40

38

36

27

     

Quelques spécificités :

– Si 41% des internautes font plutôt confiance aux notes et commentaires publiés, les cadres et professions libérales le font à 58% contre 38%  pour les indépendants.

– Les 3/4 des chômeurs recourent à internet pour accéder à l’emploi ; au sein de leur groupe, les 18-24 ans y ont bien plus recours (59%) que les 25-39 ans (39%) et que les 40-59 ans (22%) ; ceux disposant de bas revenus utilisent davantage internet pour chercher un emploi (32% contre 14) que ceux ayant des hauts revenus.

– 53% accomplissent, sur le net, des démarches administratives ou fiscales, dont 79% les 25-39 ans et 81% les diplômés de l’enseignement supérieur.

Les 18-24 ans sont presque tous membres des réseaux sociaux : 92% d’entre eux y sont inscrits ; 79% des 12-17 ans y sont présents. En l’espace de trois ans, les réseaux sociaux ont surtout conquis les 25-39 ans (+17 points), à présent plus présents sur ce terrain que les 12-17 ans.

 

3 groupes sont définis par l’intensité et le type d’usage :

37% des Français restent éloignés d’internet : 16% n’y vont jamais (les plus âgés, les revenus modestes) et 21% sont très occasionnels, pratiquant très faiblement les différents usages observés

– 34% se sont « spécialisés » dans certaines pratiques : les jeunes s’adonnent aux pratiques musicales et audiovisuelles, les « utilitaristes », plus âgés, s’en servent  pour faciliter leur vie quotidienne (démarches, achats, etc.).

– 29% sont des usagers qui exploitent au mieux toutes les possibilités, dont 6% s’avérant spécialistes des échanges entre pairs ; ce sont davantage les 25-39 ans, les diplômés du supérieur, les cadres et habitants de grandes agglomérations.

 

Les réseaux sociaux séduisent 52% des personnes enquêtées (+10 points par rapport à 2012) ; Il s’agit toujours principalement d’entretenir des liens existant avec des personnes proches (91%) par exemple en partageant des photos ou des vidéos (79%),  de répondre à un besoin de divertissement (82% des utilisateurs, +5 points par rapport à 2012), 71% les utilisent pour s’informer sur l’actualité (54% en 2012) ; 25% les utilisent pour faire de nouvelles rencontres et 19% pour leur activité professionnelle.

En quatre ans, la proportion de lecteurs de livres numériques a doublé, passant de 4% à 8% ; 28% des Français lisent ou sont prêts à lire des livres de ce format.

 

6% utilisent les systèmes de commande à distance d’appareils équipant les domiciles ; 33% envisagent d’y recourir (en progression de 10 points).

Les objets connectés à vocation sanitaire (comme les bracelets qui détectent les mouvements, les balances électroniques ou les appareils qui analysent le sommeil) séduisent 21% à 28% des individus. Mais 83%  sont convaincus que les informations collectées sont utilisées à des fins commerciales et 78% que les entreprises ne garantissent pas une parfaite protection de la vie privée.

SOMMAIRE

Sur les 4 dernières années, 80% des entreprises interrogées ont été contrôlées, contre 67% en 2014

Méthodologie : une enquête menée auprès de 200 entreprises, avec le concours de la Junior ESSEC, du 28 septembre au 30 octobre 2015. Noter le faible nombre d’entreprises interrogées.

61% des entreprises interrogées sont des PME (50 à 250 salariés), 29% des entreprises de 250 à 500 salariés, 10% des grandes entreprises. Trois secteurs d’activité sont majoritairement représentés : les services (46%), l’industrie (43%) et la construction (9%).

70% des personnes interrogées ont vécu 1 à 4 contrôles URSSAF.

 

L’URSSAF tend à contrôler les entreprises une fois tous les 3 ans. Sur les 4 dernières années, 80% des entreprises interrogées ont été contrôlées, contre 67% en 2014. 91% des entreprises de plus de 500 salariés ont été contrôlées entre 2012 et 2015 contre 77% des entreprises de 50 à 250 salariés.

Les contrôles « longs » (2 mois ou plus) sont plus nombreux (28% en 2015 contre 20% en 2014) ; ceux d’une durée de 1 et 2 mois représentent 57% (contre 50% en 2014, 42% en 2013 et 33% en 2012). 

 

Alors que les avantages en nature/frais professionnels (36%) et les indemnités de rupture du contrat de travail (20%) restent en tête, l’allègement Fillon semble de moins en moins être une cause de redressement pour les entreprises (10% en 2015 contre 17% en 2014) ; toutefois, en 2015, l’allègement Fillon (18%) reste le principal motif de remboursement à l’issue d’un contrôle URSSAF.

 

Si le nombre d’entreprises redressées diminue en 2015 (50% en 2015 contre 60 en 2014), la fréquence des redressements augmente (22% contre 14) ;  mais les montants des remboursements sont en forte baisse (86% sont inférieurs à 30 000€ en 2015 contre 57% en 2014).

53% des redressements ont des montants supérieurs à 10 000€, contre 34% en 2014 ; plus d’une PME redressée sur 2, l’est sur des sommes inférieures à 10 000€ ; les gros redressements (plus de 200 000€), concernent 20% des entreprises de plus de 500 salariés et 7% des entreprises de 250 à 500 salariés.

La fréquence des redressements croît avec la taille de l’entreprise (46% des PME contre 67% pour des entreprises de plus de 500 personnes).

 

78% des entreprises interrogées disent avoir intégralement remboursé le montant imputé par l’URSSAF ; cette dernière doit rembourser les sommes dues aux entreprises dans un délai de 4 mois ; ce délai légal est respecté dans près de 60% des cas (en hausse de 10% par rapport à 2014).

 

35% des entreprises redressées ont contesté les décisions de l’URSSAF en 2015 (contre 27% en 2014), dont 13% en contentieux. Mais seulement 37% d’entre elles affirment que leur démarche a abouti avec succès. Ce sont les grandes entreprises qui contestent le plus (65%).

 

30% des entreprises font appel aux conseils d’un prestataire extérieur lors d’un contrôle (12% en 2012, 29% en 2013, 34% en 2014) ; dans près de 60% des cas, l’entreprise recourt à un avocat (contre 33% en 2014) ; l’aide est autant en amont (41%) que durant le contrôle (41%).

 

36% des personnes interrogées affirment que le contrôle URSSAF constitue une gêne dans leur travail et 37% une source de stress contre respectivement 44% et 39% en 2014. Cependant, environ un tiers des répondants estiment que cela est l’occasion d’acquérir de bonnes pratiques.

 

Noter que les nouveautés législatives sont peu connues des entreprises ; ainsi en 2015, 39% affirment avoir connaissance du doublement et de l’automatisation de la majoration pour récidive (en vigueur depuis le 1er janvier 2014), contre 25% l’année dernière. 43% entreprises savent que l’avis de passage d’un contrôleur peut désormais être envoyé par le biais d’un simple e-mail et non plus obligatoirement en courrier recommandé, ce qui est mieux qu’en 2014 (31% des personnes informées).

SOMMAIRE

Les moins de 10 salariés sont 99% des entreprises des services aux particuliers, 50% des salariés EQTP, 38% du chiffre d’affaires, 48% de la valeur ajoutée et 50% des investissements

Sources :

– les comptes nationaux annuels (base 2010) pour retracer l’évolution de la production des branches de 2000 à 2013 ;

– le dispositif statistique Ésane

Le champ de cette étude inclut les micro-entrepreneurs, qui représentent moins de 0,1% des effectifs et 0,9% du chiffre d’affaires et de la valeur ajoutée de ce secteur.

 

Les services aux particuliers enregistrent une croissance de 1% en 2014, tirée par la branche des arts, spectacles et activités récréatives (+1,2%) ; L’activité du secteur repose sur un tissu de très petites structures et un grand nombre de non-salariés. En 2013, pour la troisième année consécutive, leurs performances économiques s’améliorent.

 

L’emploi salarié en équivalent temps plein (ETP) croît deux fois moins vite que la production (+ 0,9 % en moyenne annuelle), un écart surtout dû à la branche des autres activités de services, dont les effectifs baissent (- 0,6%), malgré une production en hausse (+1,2%).

Evolution de l’emploi salarié, hors intérim entre 2000 et 2013 : si les 2 activités qui ont le plus progressé (activités culturelles/musées et activités sportive et récréatives) l’ont fait de façon permanente, les autres ont stoppé leur progression voire ont connu une régression à savoir les « autres services personnels » dont la coiffure, n’ont plus décollé depuis 2007 et 3 autres activités (notamment les activités artistiques et la réparation) en décru après une période plus favorable avant 2010 :

 

Bibliothèques, musées

Autres activités

culturelles

Activités sportives

Récréatives et

De loisirs

Autres services

Personnels dont

Coiffure, beauté

Activités créatives

Artistiques et de

spectacles

Organisation

Jeux de hasard

Et d’argent

Réparation, Ordinateur

Et autres biens

2000

100

100

100

100

100

100

2007

126,5

130,6

130,4

138,8

126,7

105,1

2009

137,8

139,9

134,6

144,5

119,9

113,8

2010

150,2

146,5

137,0

145,0

121,6

105,6

2013

155,1

152,2

138,5

137,7

120,3

105,3

En 2013, ce secteur compte 450 000 entreprises et réalise un chiffre d’affaires de 54Md€ ; il emploie 305 000 salariés EQTP, auxquels s’ajoutent 200 000 non-salariés environ  (à temps complet ou partiel) ; les 2/3 des non-salariés travaillent dans les « autres services personnels », la plupart dans la coiffure et les soins de beauté, le 1/3 restant se répartissant quasiment à égalité entre les arts, spectacles et activités récréatives, les activités sportives et la réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques.

Les moins de 10 salariés sont 99% des entreprises de ce secteur, 50% des salariés EQTP, 38% du chiffre d’affaires, 48% de la valeur ajoutée et 50% des investissements.

 

Les entrepreneurs individuels représentent 83% des entreprises, 13% des effectifs salariés  (en moyenne de 0,7 salarié au lieu de 2,1) et 15% des ventes.

 

Les « autres services personnels » sont la principale activité de ce secteur totalisant plus de la moitié des effectifs (54%), un gros tiers de la valeur ajoutée (39%) et un quart du chiffre d’affaires (27%), avec, en tête, la coiffure et les soins de beauté (54% des ventes), suivis des services funéraires (15%). Les jeux de hasard et d’argent viennent en deuxième position en termes de valeur ajoutée et sont d’une taille deux fois inférieure (17%) à celle des autres services personnels. Leur contribution est très proche de celle des activités sportives, récréatives et de loisirs (clubs de sports, parcs d’attraction et à thèmes…). Les activités créatives, artistiques et de spectacle (spectacle vivant) et la réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques (matériels informatiques et de communication) sont d’une dimension à peine inférieure (13%). En revanche, la contribution des bibliothèques, archives, musées et autres activités culturelles est marginale (1%).

 

Pour la troisième année consécutive, les résultats du secteur s’améliorent en 2013, alors que ceux de l’ensemble des services marchands restent stables. Le taux de marge augmente : 27,8% en 2013 au lieu de 26,5% en 2012 pour l’ensemble du secteur, et 22,5% après 20,4% pour les seules entreprises employeuses. Il en va de même pour la rentabilité financière, en hausse de 4 points (27,4% en 2013) et la rentabilité économique, de 1,5 point (18,7%). Ces résultats sont dynamisés par les bonnes performances du secteur des arts, spectacles et activités récréatives avec un taux de marge en hausse de 2,8 points (à 34,4 % en 2013) et un taux de rentabilités économique et financière en progression de 2 et de 4,5 points. Ils sont moins bien orientés dans les autres activités de services, où les taux de marge et de rentabilité économique restent stables (22% et 19%).

 

L’amélioration de la santé financière du secteur des services aux particuliers n’a pas généré de relèvement du taux d’investissement. Celui-ci recule même légèrement en 2013 (- 0,4 point à 13,5%), sauf dans les unités qui n’ont pas de salarié, où il augmente de près de 2 points. Il marque surtout un net fléchissement dans les activités créatives, artistiques et de spectacle (- 3,2 points à 10,7%) et les jeux de hasard et d‘argent (- 1,9 point à 4,5%).

SOMMAIRE

La France (des particuliers et des entreprises) utilise largement les TIC en direction des Pouvoirs Publics et moins dans les activités commerciales que la moyenne UE 28, notamment le Royaume-Uni

118 428 unités légales (dont 94% dans les services) et 662 365 salariés (dont 84% dans les services) :

 

Services

Industrie

Commerce

gros

 

Program-

mation,

conseil

Télécom

Edition

logiciel

Traitement

Données,

hébergement

Réparation

Composants

Cartes elect

Equipement

communication

autres

Nombre unités légales

78 260

6 057

5 581

8 759

12 472

840

345

250

5 611

Nombre de salariés EQTP

298 707

139 342

49 969

42071

25 550

42 381

14 526

6 468

43 351

Valeur ajoutée en %

7,4

36,2

36,8

5,0

2,5

4,2

1,4

0 à 0,6

5,7

L’usage des TIC en  entreprises : 64% ont un site web ; 58% des salariés utilisent régulièrement un ordinateur et 51% internet, une situation assez proche de la moyenne UE28 selon Eurostat :

 

Connectivité

Outils

Autres

Site web

Salarié utilisant

Régulièrement

 un micro

Salarié utilisant

Régulièrement

internet

Emploi

Spécialiste

 TIC

Partage

Automatique

information

EDI

Progiciel

Gestion

intégré

ERP

Facture

Electro-

nique

Gestion

Relation client

CRM

Chaine

logistique

Réseaux

sociaux

Cloud

France

64

58

51

15

57

57

35

27

25

11

19

12

UE28

74

52

48

20

53

56

31

29

30

17

30

19

Pays leader

95

75

71

28

70

71

47

74

34

26

50

51

En  2013, en France, 25% des entreprises pratiquent les achats en ligne et 12% la vente ; 15% du chiffre d’affaires est généré par la vente en ligne (site web et EDI), une situation moins bonne que dans la moyenne UE28 :

2013

Achat en

ligne

Vente en

 Ligne

Vente via un

site web

Vente via

l’EDI

% du chiffre d’affaires

en ligne

Dont site

web

France

25

12

9

7

15

4

Moyenne UE28

38

15

14

7

15

5

Allemagne

46

23

20

10

13

4

Royaume-Uni

51

18

18

6

20

7

En termes d’équipement des français (de 12 ans et plus) en 2014,  90% ont un téléphone fixe, 89% un mobile, 82% au moins un ordinateur, 66% une box, 46% un smartphone et 29% une tablette (en 2011, 17% avaient un smartphone et 4% une tablette) ; les connexions mobiles se font essentiellement par  abonnement (plus que dans les autres pays, notamment l’Italie et l’Allemagne où elles se font d’abord par carte prépayée). Par ordre d’importance, l’utilisation 2013 était la suivante (16-74 ans) :

2014

Echanges

messages

Recherche

informations

Échange avec

l’administration

Accès services

bancaires

Réseaux

sociaux

Jeux films

musique

Déclaration

impôt

Média

En ligne

Appels tel

video

Recherche

emploi

France

73

68

64

58

39

39

34

39

30

28

Moyenne UE28

58

59

47

44

46

38

18

52

29

17

Allemagne

80

77

53

49

42

45

17

61

24

18

Royaume-Uni

80

70

51

57

60

35

7

59

30

26

Noter que 62% ont acheté en ligne au cours des 12 derniers mois (58% eu UE, 70% en Allemagne et 79% au Royaume-Uni) ; les ventes en ligne progressent (8,4Md€ en 2005, 31 en 2010, 45 en 2012 et 56,8 en 2014) ; on compte 157 300 sites marchands actifs en 2014 ((100 400 en 2011).

 

Vis-à-vis de l’administration, en 2014, 64% des particuliers ont recours aux TIC pour avoir contact avec les Pouvoirs Publics, 40% pour télécharger des formulaires officiels et 44% renvoyer ces formulaires remplis ; ainsi 41% déclarent leurs revenus par internet (32% en 2012) et 53% paient les impôts par internet, plus qu’en en moyenne UE.

 

95% des entreprises déclarent les embauches, 83% paient ainsi les cotisations sociales et 63% les douanes.

 

Contacts avec Pouvoirs

 Publics

Télécharger

 formulaires

officiels

Renvoyer les formulaires

remplis

Déclarer

TVA

Déclarer

Cotisations

sociales

Marchés publics

 

Particuliers

Entreprises

Particuliers

Particuliers

Entreprises

Entreprises

Entreprises

Entreprises

France

64

96

40

44

87

83

80

19

UE28

47

88

29

26

74

59

55

13

Allemagne

53

83

32

16

61

46

48

7

Royaume-Uni

51

91

31

34

87

84

65

14

SOMMAIRE

Les mutations numériques favorables dans le B to B

Méthodologie : 30 entretiens qualitatifs auprès d’acheteurs, de fédérations ou associations professionnelles et 60 entretiens auprès de distributeurs (une heure par téléphone ou face à face), interrogeant 2 types d’achat électronique soit via le web ou via EDI (dans un format standard permettant leur traitement automatique)

 

En 2013, les ventes en B to B représentent 385Md€ de chiffre d’affaires, dont 327Md€ via EDI (85% des ventes) ; 18% des achats se font par électronique (11% hors voyages d’affaires) ; ce chiffre devrait atteindre 24% en 2020 (16% hors voyages d’affaires). Les types d’achat les plus habituels sont :

 

Voyages

d’affaires

Fournitures

Equipement bureau

Matériel

informatique

Fournitures

équipements

Pneumatiques

Pièces

Equipements auto

Matériaux

construction

Véhicules

neufs

2010

38

22

25

13

10

8

2

0

2015

53

33

30

21

25

13

5

2

2020

62

50

41

35

30

25

7

4

Le chiffre d‘affaires est de 870Md€ (84% en EDI) et de 658Md€ en Grande-Bretagne (65% n EDI) .Plus l’entreprise est grande en taille, plus elle achète via la voie électronique :

Taille des entreprises

Moins de 10 salariés

De 10 à 19

De 20 à 49

De 50 à 249

De 250 à 499

Plus de 500

En % entreprise réalisant ses achats

21

23

26

31

40

47

% des commandes électroniques dans

 le total des achats

5

5

5

10

14

19

Dont EDI

 

3

3

7

10

16

Si l’on prend l’exemple de l’artisanat du bâtiment, 31% font des achats en ligne, notamment les moins de 35 ans (47%), contre 32% les 35-54 ans et 19% les 55 ans et plus.

 

En ce qui concerne le recours à l’intégration du numérique dans la stratégie des entreprises concernées :

– 58% citent l’amélioration du service, la différenciation et la fidélisation

– 38%  la productivité et la réduction des coûts

– 27% l’acquisition de clients, les relais de croissance

 

Selon les distributeurs interrogés, le chiffre des ventes selon le canal de commandes est d’abord le fait des points de vente et des forces de vente (50%), puis le téléphone (18%), le courrier et email (17%), le e-procurement (9%) et enfin l’e-commerce (6%) ; plus de la moitié des commandes sont donc réalisées avec une interaction humaine.

 

Chez les spécialistes de la vente à distance, ce sont 40% de la valeur des commandes par e-commerce ou e-procurement, 46% par fax et emails, 14% par téléphone.

 

16% des distributeurs sont présents sur une place de marché

Pour les distributeurs présents sur les réseaux de fournisseurs, ces derniers concernent plus de 50% des commandes e-procurement.

 

La fonction achats des entreprises est en mutation du fait d’un mouvement de centralisation et de rationalisation des achats, d’une informatisation des achats de plus en plus fréquente et du développement des groupements d’achats.

 

Les leviers de croissance qui ont favorisé l’amélioration de l’efficacité commerciale sur internet :

– 31% Les outils de support client en ligne (click to chat, click to call…)

– 31% Les outils de recherche (moteur, favoris)

– 28% Le click and collect, le drive, la livraison en relais

– 14% La personnalisation sur le site

– 14% La personnalisation des produits

 

En ce qui concerne l’impact de la transition numérique, on peut citer :

– la création d’emploi et l’intégration de nouvelles compétences (développement web, référencement, e-marketing, analyse de données web…)

– la réorganisation des équipes commerciales et chargés de clientèle et leur recentrage sur d’autres missions (suivi des grands comptes, conseil et l’expertise sur des demandes plus complexes…)

– les nouvelles compétences dans les centres d’appels autour du conseil et de la communication écrite (emails, chat…)

– 45% des distributeurs (hors spécialistes e-commerce) considèrent que l’e-commerce a un impact positif sur leur structure de coûts : automatisation des prises de commandes, diminution des coûts d’acquisition clients.

SOMMAIRE

Au cours des années 2010 à 2012, 53% des sociétés marchandes de 10 salariés ou plus implantées en France ont innové, au sens large ; 37% l’ont fait dans l’innovation technologique, mais aussi 34% dans l’organisation ; les plus petites entreprises font état de moins d’innovants hors les services aux entreprises (dont l’informatique)

Méthodologie : enquête communautaire sur l’innovation (Community Innovation Survey, CIS 2012) réalisée entre juin et décembre 2013, à la demande de l’Union européenne, par tous les pays membres. Elle porte sur la période 2010-2012 et couvre le champ des sociétés ou entreprises individuelles (unités légales) actives de 10 salariés ou plus implantées en France (métropole et DOM). N’ont globalement pas été interrogées les activités commerçant en direct avec les ménages.

En France, le questionnaire a été envoyé par voie électronique ou postale à un échantillon de 22 300 unités légales.

« Les sociétés exportatrices sont plus innovantes que les autres », Insee Première N° 1521, octobre et « Enquête communautaire sur l’innovation en 2012 », Insee résultats N° 81 économie, novembre

 

L’innovation concerne plus largement les secteurs de l’information/communication (dont l’informatique), celui des activités scientifiques et technologiques en direction des entreprises et l’industrie, nettement moins le commerce de gros et les transports/entreposage, quelle que soit le type d’innovation :

 

Information et

communication

Services scientifiques et

Technologiques aux entreprises

Industrie

Commerce de

gros

Transports

entreposage

Ensemble

Innovation au sens large

69,3

61,1

55,3

50,0

36,8

53,4

Dont technologique

54,1

41,7

41,9

27 ,5

18,5

36,7

Dont organisation

44,6

40,0

33,7

33,0

25,7

34,2

Dont marketing

38,3

27,4

23,4

29,0

8,9

25,4

Dont produit nouveau

44,1

30,6

27,5

15,7

15,4

24,2

Dont procédés

33,4

25,4

27,7

17,8

14,5

24,1

Noter le poids modeste des produits nouveaux (sauf dans l’information/communication), alors que celui de l’innovation dans les champs organisation et marketing les surpasse, tout en utilisant le numérique.

 

Au fur et à mesure que la taille des entreprises augmente, il en est de même de la fréquence de l’innovation, quel que soit le type d’innovation : les 10-19 salariés (39% des innovantes)  ont une situation toujours inférieure à la moyenne toute entreprise, les 20-49 salariés (33% des innovantes) une situation moyenne et les 50 salariés et plus (28% des innovantes) une situation bien plus favorable :

 

Nombre

d’entreprises

Répartition

Innovation

Sens large

Techno-

logique

Produit

Procédé

Organisation

Marketing

% d’Innovantes

Membres de

Groupes/enseignes

 Ensemble

70 938

100

53,4

36,7

24,2

24,1

34,2

25,4

60,2

10-19 sal

32 204

45,4

46,0

29,5

18,1

19,7

28,8

22,4

49,2

20-49 sal

23 537

33,2

53,5

35,2

22,8

22,5

35,1

24,3

57,3

50-249 sal

12 151

17,1

66,2

50

35,1

32,6

41,4

30,6

68,2

250 et +

3 047

4,3

81,0

69,6

55,2

49,3

55,5

44,5

82,4

Noter aussi que les entreprises appartenant à un groupe ou membres d’une enseigne sont 60% à être innovantes, contre 48% au sein des entreprises indépendantes ; cette importance croit avec la taille de l’entreprise passant de 49% pour les 10-19 salariés à 82% pour les 250 salariés et plus.

 

Ce constat autour des tailles d’entreprise est vrai quelle que soit l’activité exercée, sauf dans le secteur information/communication (informatique), les plus petites entreprises étant alors proches de la moyenne :

 

Nbre société

Répartition

Innovation

Sens large

Techno-

logique

Produit

Procédé

Organi-

sation

Marketing

% Innov

membre

groupe

Industrie

Ensemble

32 642

100

55,3

41,9

27,5

27,7

33,7

23,4

64,8

Dont 10-19 sal

14 237

43,6

45,2

30,7

17,8

20,8

27,8

19,9

48,4

Dont 20-49 sal

10 761

33,0

54,0

39,8

25,5

25,2

32,9

21,2

59,6

Commerce gros

Ensemble

15 376

100

50,0

27,5

15,7

17,8

33,0

29,0

55,1

Dont 10-19 sal

7 579

49,3

42,6

22,7

12,4

15,8

28,0

25,4

46,9

Dont 20-49 sal

5 277

34,3

54,9

29,7

16,7

18,0

36,9

30,0

57,6

Transports

Ensemble

9 790

100

36,8

18,5

8,9

14,5

25,7

15,4

41,1

Dont 10-19 sal

4 419

43,1

32,6

17,5

8,0

13,4

19,8

13,2

31,6

Dont 20-49 sal

3 444

35,2

34,1

14,2

5,5

12,5

26,7

13,4

35,6

Information/ communication (dont informatique)

Ensemble

6 193

100

69,3

54,1

44,1

33,4

44,6

38,3

67,8

Dont 10-19 sal

2 761

40,6

67,0

2,4

41,9

32,6

41,1

37,6

61,4

Dont 20-49 sal

2 087

30,7

71,2

54,4

44,8

33,4

47,8

38,8

68,0

Activités scientifiques et techniques (aux entreprises)

Ensemble

6 146

100

61,1

41,7

30,6

25,4

40,0

27,4

69,0

Dont 10-19 sal

3 281

52,5

56,4

36,4

25,6

17,5

35,7

25,5

66,1

Dont 20-49 sal

1 819

29,1

61,8

40,7

31,6

24,1

42,4

28,4

64,4

Les marchés des entreprises innovantes (innovation large) sont davantage localisés à l’export et bien plus diversifiés en termes de localisation, plus que pour les innovants technologiques et bien plus que pour l’ensemble des entreprises :

Toutes tailles

Marche local, régional

Marché national

Marché européen

Autres pays hors Europe

Ensemble

91,6

72,5

46,0

30,5

Innovants technologiques

36,1

43,2

49,2

55,3

Innovants au sens large

53,2

59,5

64,5

69,7

Même scénario en ce qui concerne les 10-19 salariés :

10-19 salariés

Marche local, régional

Marché national

Marché européen

Autres pays hors Europe

Ensemble

93,3

64,3

36,0

22,4

Innovants technologiques

29,2

37 ,0

41,3

45,9

Innovants au sens large

46,0

53,5

57,8

63,0

Et en ce qui concerne les 20-49 salariés :

20-49 salariés

Marche local, régional

Marché national

Marché européen

Autres pays hors Europe

Ensemble

92,0

75,8

48,3

30,6

Innovants technologiques

35,2

39,9

45,8

52,9

Innovants au sens large

53,7

57,6

62,4

67,5

Par contre on constate peu de différences selon les régions françaises :

5 régions affichent un % d’innovantes significativement plus important que la moyenne de 53,4% : Languedoc-Roussillon (58%), Auvergne (57,6), Rhône-Alpes (57), Ile de France (56,8) ; alors que 4 régions ont une importance plus modeste : Corse (39,7%), Basse-Normandie (44), Dom (48,2) et Nord-Pas-de-Calais (48,3).

En ce qui concerne les entreprises innovantes en technologie (moyenne de 36,7%), une région se distingue, Rhône-Alpes (41,3%) et 5 affichent le score le plus modeste : Corse (27%), DOM (28,3), Basse-Normandie (28,4), Haute-Normandie (31) et Nord-Pas-de-Calais (31,4).

 

La moitié (49,4%) des entreprises technologiquement innovantes disent avoir bénéficié d’un soutien financier spécifique, avec de fortes différences selon les tranches de taille (38% pour les 10-19 salariés, 49,8 pour les 20-49 salariés et 71,3 pour les 250 salariés et plus) ; ce soutien est très majoritairement le fait du crédit impôt recherche, avant les subventions et prêts :

 

Ensemble

10-19  sal

20-49 sal

50-249 sal

250 sal et +

% ayant au moins un soutien financier public

49,4

38,2

49,8

58,8

71,3

Crédit impôt recherche

40,2

27,6

39,5

51,5

66,7

Subventions ou prêts organismes nationaux

19,1

15,8

19,4

20,8

27,3

Subventions ou prêts collectivités locales

11,8

11,6

12,5

10,6

13,8

Subventions ou prêts de l’UE

7,3

4,7

8,4

7,6

13,1

Noter que les subventions et prêts des collectivités locales, voire ceux des organismes nationaux ont été attribués de façon proche en ce qui concerne les tranches de taille, alors que le crédit impôt recherche est en grand décalage du fait des investissements engagés.

 

Enfin en ce qui concerne les partenaires en direction des innovants technologiques, 35% disent en avoir bénéficié, les plus fréquents étant les fournisseurs et les clients (36,7%), proche du groupe des consultants, laboratoires, établissements d’enseignement supérieurs (32,5), les entreprises du groupe ou d’enseigne ne regroupant que 14,9% des soutiens :

 

Ensemble

10-19  sal

20-49 sal

50-249 sal

250 sal et +

Nombre sociétés technologiquement innovantes

26 002

9 510

8 286

6 086

2 120

Avec au moins un partenaire

9 060

2 518

2 662

2 605

1 275

En % au sein de la taille

             34,8

26,5

32,1

42,8

60,1

Les types de partenaires en %

Groupe fournisseurs, clients

36,7

28,1

32,8

41,5

76,3

Groupe labo, consultants, universités, centres de recherche

32,5

25,0

27,9

39,9

85,3

Entreprises du groupe ou de l’enseigne

14,9

0,6

11,4

23,5

44,6

Autres entreprises dont concurrents

7,4

6,3

6,5

7,2

15,6

En termes de taille, les plus petites entreprises ont assez peu fait appel (26 et 32%), contre 43 et 60% pour les plus grandes tailles, et ce quel que soit le type de partenaire. Ces derniers sont largement originaires de la région, voire d’une autre région ; ils sont fréquemment européens ou issus d’autres pays étrangers pour les plus de 50 salariés.

SOMMAIRE

Quels impacts ont la TVA à taux réduit dans les HCR et le bâtiment ?

Le taux de TVA applicable à la restauration a été abaissé de 14 points (de 19,6% à 5,5%) au 1er janvier 2009. La dépense fiscale induite était estimée représenter 2,49 Md€ en 2015, soit 16% des dépenses fiscales associées à la TVA.

Le Gouvernement s’était engagé avec les professionnels du secteur dans un « contrat d’avenir », comportant une série de 3 engagements :

– répercuter intégralement la baisse de TVA sur au moins 7 produits d’une liste de 10 produits permettant au consommateur de bénéficier d’un repas complet en profitant d’une baisse de 11,8%

– création de 40 000 emplois supplémentaires sur deux ans par rapport à la tendance naturelle estimée à 15 000 emplois par an et revalorisation des salaires

– consacrer 1 Md€ par an à l’investissement.

Un avenant de juillet 2011 a prorogé ces engagements jusqu’en 2015.

Le coût brut de la dépense fiscale a été de 3,3 Md€ en 2010, en 2011, 3 Md€ à la suite du passage au taux de 7% en 2012, 3,08 Md€ en 2013 ; doit être déduite de ces sommes le montant de l’économie résultant de la suppression des aides directes (subvention au secteur hôtellerie-cafés-restauration) mises en place en 2004, pour 0,6 Md€. Le coût net pour les finances publiques est donc en moyenne de 2,6 Md€ par an.

Une étude de Lafféter et Sillard (2014) concluent à ce que l’abaissement du taux de TVA correspond à une baisse des prix de la classe restauration de l’ordre de 2,4%, contre une baisse anticipée de 9,8% dans l’hypothèse d’une répercussion intégrale dans les prix de l’abaissement du taux de TVA. Plus de 70 % de la répercussion totale est acquise au bout d’un mois, la baisse de prix étant de moindre ampleur en août (environ 15 à 20% de la répercussion finale), tandis qu’en septembre les prix des postes repas sont redevenus stables, la baisse ne restant d’actualité que pour les boissons.

La baisse du taux de TVA s’avère être un instrument de soutien à l’emploi moins efficace que les exonérations de cotisations sociales ou le dispositif antérieur de prime forfaitaire à l’emploi : le croisement de plusieurs études permet d’approcher une estimation robuste du nombre d’emplois créés par la baisse du taux de TVA (entre +6 000 à + 9 000 emplois supplémentaires par an) ; le coût de la mesure peut être estimé entre 175 000€ et 262 000€ par emploi créé. Ce coût est bien supérieur à celui estimé pour les dispositifs de soutien direct à l’emploi   (86 000€/ emploi pour la prime forfaitaire à l’emploi sectorielle) ou avec lesquels il coexiste (entre 34 000€ et 42 000€/emploi pour les exonérations de cotisations sociales). En outre, l’étude de l’INSEE (Rioux, 2014) peut conduire à questionner la qualité des emplois créés.

La baisse du taux de TVA a également permis d’améliorer la marge des entreprises, estimée à 1,425 Md€ sur les 3,11Md€ de dépenses fiscales en 2012.

Le taux réduit sur les travaux de rénovation et d’entretien des logements avait pour objectif principal la création d’emplois dans un secteur intensif en main d’œuvre.

Cette mesure s’est traduite pour l’État par une dépense fiscale de l’ordre de 5 Md€ par an en moyenne (taux de TVA réduit à 5,5%), contre 2,9 Md€ en 2015 (taux intermédiaire de 10%).

A compter de 2014 la réduction de TVA est reportée sur les travaux d’amélioration de la qualité énergétique des logements s’élève à 1,8 Md€ en 2015. Si l’on cumule les deux mesures, l’effort financier est  proche de 5 Md€ par an.

L’évaluation ex ante de la mesure chiffrait le nombre d’emplois net créé par la mesure entre 30 000 et 50 000 emplois ; le résultat a été la création ou le maintien de 34 000 emplois ; le coût brut pour les finances publiques par emploi créé ou maintenu s’élèverait à 160 000€

Le taux réduit de TVA sur les services à la personne s’ajoute à un dispositif fiscal au soutien de l’emploi dans ce secteur. Les études estiment le nombre d’emplois créés à 27 600 ETPT, soit un coût moyen par emploi créé de 36 700€.

Comparé aux autres mesures fiscales et sociales mobilisées, le taux réduit de TVA semble être un instrument relativement peu efficace de baisse de coût du travail

SOMMAIRE

Les banques semblent avoir peu progressé au profit des TPE/PME dans leurs engagements pris en juin 2014

L’Observatoire avait émis en juin 2014,  5 recommandations pour améliorer le dialogue banques-TPE ; un bilan a été fait un an après en interrogeant les principaux bancaires.

1ére mesure : répondre rapidement (sous 15 jours ouvrés une réponse à toute demande de financement d’un client TPE-PME, à partir du moment où le dossier est complet).

En 2014, l’Observatoire notait que les différents réseaux bancaires disaient répondre dans des délais très courts via des procédures fortement automatisées, mais constatait des délais nettement rallongés quand l’accord devait être donné par le siège. Un an après, aucun des réseaux bancaires n’est en mesure d’affirmer que toutes les demandes de crédit qui lui sont adressées par des TPE-PME trouvent réponse dans les 15 jours suivant la remise d’un dossier complet ; un seul des réseaux bénéficie d’un suivi statistique précis.

2. Expliquer le refus de crédit au client TPE-PME (explication orale en cas de refus d’accorder un crédit, assurée par l’interlocuteur habituel du client dans la banque et  possibilité d’un entretien avec un responsable de la banque).

Dans son rapport de 2014, l’Observatoire notait que les refus de crédit étaient souvent mal vécus par les chefs d’entreprises. Tous les réseaux disent donner systématiquement des explications orales (physiques ou par téléphone) en cas de refus de crédit, à une exception près et la possibilité d’un entretien avec un supérieur hiérarchique si le client en fait la demande (information globalement faible) ; seul un réseau semble avoir fait une campagne massive d’information de cette possibilité.

Les banques ne disposent par ailleurs d’aucun élément quantitatif sur le nombre ou la fréquence d’entretiens avec des responsables d’agence qui ont eu lieu.

3. Indiquer les recours existants (indiquer dans les lettres de refus de crédit, les recours possibles, internes et externes, et notamment signaler l’existence de la Médiation du crédit aux entreprises).

Les réseaux ont mis à jour leurs lettres de dénonciation et leurs lettres de refus pour y mentionner les recours possibles, et notamment l’existence de la Médiation du crédit aux entreprises ; des améliorations sont à apporter pour rendre cette information plus opérationnelle.

En pratique, si tous les dirigeants se trouvent informés de la possibilité de recours à la Médiation du crédit en cas de dénonciation de crédit, très rares sont ceux qui se trouvent informés de cette possibilité par leur banque lors d’un refus de crédit.

4. Développer une meilleure information sur le financement de la trésorerie et du court terme (guide pédagogique sur les Outils et les solutions des TPE pour financer leurs besoins court terme)

Le Fédération bancaire française a rédigé, imprimé et largement diffusé un mini-guide pédagogique dans les semaines qui ont suivi la prise de cette mesure ; mais ces outils sont très mal connus des professionnels (90% à 95% des entreprises de l’artisanat ne connaîtraient pas le site www.lesclesdelabanque.fr ou les mini-guides pédagogiques).

Certains réseaux ont, en outre, créé des plaquettes à destination de leurs conseillers ou de leurs clients expliquant l’ensemble de leur offre de crédit. D’autres réseaux ont organisé des opérations commerciales sur le financement de la trésorerie ou de l’investissement. D’autres enfin diffusent des newsletters pour leurs clients entreprises abordant notamment ces sujets. Les efforts ont aussi été tournés vers les chargés de clientèle.

5. Favoriser une plus grande stabilité des conseillers TPE dans leurs fonctions.

L’enjeu de cette question est aujourd’hui extrêmement bien perçu par les banques, qui ont toutes, sans exception, intégré l’intérêt qu’elles avaient à réussir à stabiliser leur main d’œuvre, à la fois en termes d’image, et aussi en termes d’efficacité des équipes. De nombreux réseaux se sont donnés l’objectif de durées de postes standards de 4 ans. Plusieurs réseaux signalent que des entorses à ces principes de base doivent être tolérées pour conserver les bons collaborateurs, peu enclins à rester trop longtemps sur le même poste.

Selon l’UPA et l’APCMA, les chefs d’entreprise n’ont pas toujours été informés du départ du chargé de clientèle.

Les actions menées sont notamment : l’inscription de la durée minimale de la fonction sur la fiche de poste lors des recrutements, la nécessité d’avoir au minimum 3 ans d’expérience sur un même poste pour accéder à certaines fonctions, la mise en place de formations pour évoluer dans le poste, la création d’un statut « cadre » après 3 ans dans le poste, la systématisation d’un deuxième poste de chargé de clientèle TPE, ou une incitation financière à rester en poste.

SOMMAIRE

Une synthèse faite par le Trésor pour comprendre les TPE et leur accès au financement bancaire

Ce document présente une récapitulation des principales données sur les TPE, à jour à fin 2013.

 

– Cette population dense et hétérogène reste mal connue (manque d’uniformisation de la définition des TPE, utilisation  de nomenclatures différentes selon les acteurs, disponibilité des données…)

– Sous le vocable TPE, le champ couvert est particulièrement large : il s’agit de plus de 3 millions d’entreprises au 31/12/2013 auxquelles sont rattachées des profils hétérogènes en termes de secteur, de statut juridique, d’emploi et de croissance, contribuant à 17,1% de la valeur ajoutée, 18% de l’emploi salarié (mais leur contribution à l’emploi est sous-estimée compte tenu de l’importance des travailleurs non-salariés) et 14,7% de l’investissement. 

Types de TPE

au 32 12 2013

définition LME

Entreprises

Effectifs salariés

Effectif salarié

 EQTP

Chiffre d’affaires

Valeur ajoutée

CA export

Investissements

En nombre

En MD€

TPE hors AE

2 126 810

2 437 956

2 147 921

463,2

164,5

16,6

25,7

AE et microentreprises

Au sens fiscal

1 035 049

   

10,6

4,2

 

1,2

Total TPE

3 161 859

2 437 956

2 147 921

473,8

168,7

17,1

26,9

Poids des TPE dans l’ensemble

96,0

17,5

18

13

17,1

2,8

14,7

On comptabilise 1,035 million d’autoentreprises (dont 72% économiquement actifs), 750 000 entreprises individuelles autres et 1,3 million de sociétés ; noter que le RSI recense 2,8 millions d’indépendants dont  1/3 d’autoentrepreneurs.

– Les TPE sont majoritairement de taille réduite : environ 60 % des TPE (hors autoentrepreneurs) n’ont pas de salarié et la taille de l’effectif augmente très peu avec l’ancienneté, passant de 26% d’employeur à la création à 42% pour celles qui ont 20 ans et plus  

TPE hors AE

création

1-3 ans

4-6 ans

7-9 ans

10-19 ans

20 ans et plus

Ensemble

Ensemble

100

100

100

100

100

100

100

0 salarié

74

60

58

57

53

54

58

1 salarié

17

19

18

17

17

16

18

2-3 salariés

7

13

14

15

16

15

14

4-6 salariés

2

6

7

8

10

10

8

7-9 salariés

Très peu

2

2

3

4

5

3

Nota bene : je suppose que les reprises ne sont pas traités comme telles, mais comme une entreprise qui se poursuit avec son ancienneté ; par ailleurs les données recensent en 2013 la situation à un instant T, mais ne prennent pas en compte l’évolution de chaque entreprises au fil du temps (un petit nombre s’est nettement développé en nombre de salarié, ce qui ne peut apparaitre dans cette mise à plat) :

 

Le passage de zéro à un salarié représente un coût marginal important en proportion du chiffre d’affaires ; pour celles comprenant déjà un salarié, l’embauche d’un employé supplémentaire correspond en moyenne à une augmentation de 45 000€ du chiffre d’affaires.

– L’analyse du nombre de défaillances par tranche d’effectifs rend compte d’une difficulté accrue à pérenniser leur activité pour les entreprises employant 1 à 2 salariés.

– Le dynamisme de la création d’entreprises trouve son pendant dans un nombre important de cessations et de défaillances. Pourtant leur accès au crédit d’investissement apparaît satisfaisant et ne constitue pas un frein, alors que les crédits de trésorerie posent problème

– Aux côtés de ce renouvellement démographique important, une grande partie de l’écosystème se caractérise par une stabilité significative dans le temps : un peu plus de 40% des TPE hors autoentrepreneurs ont plus de 10 ans d’ancienneté parmi lesquelles près de la moitié ont accumulé plus de 20 ans d’ancienneté ; par contre 58% ont moins de 10 ans.

Ancienneté des TPE hors AE

Moins d’un an

1-3 ans

4-9 ans

10-19 ans

20-29 ans

30 ans et plus

En %

8

21

29

22

13

7

Les TPE ont recours quasi-exclusivement au canal bancaire pour couvrir leurs besoins de financement. Face au constat d’une contribution à l’investissement relativement faible chez les TPE, (14,7% y font appel), la capacité des réseaux bancaires à octroyer des crédits d’investissement est satisfaisante pour 84% des TPE contre 94 pour les PME ; 11% des TPE interrogées ont fait appel à leur banque pour obtenir une ligne de crédit au deuxième trimestre 2015, contre 24% pour les PME.

Les jeunes entreprises affichent des taux d’investissement largement supérieurs aux TPE plus anciennes, ce qui n’implique pas forcément des montants investis élevés. Les TPE investissant régulièrement sont généralement des unités employeuses (31% d’entre elles ont investi durant 4 années d’affilée) ; à l’inverse, la majorité des unités non employeuses investissent (42% n’ont réalisé aucun investissement en 4 ans, et seulement 9% ont investi durant 4 années d’affilée).

Deux mécanismes peuvent faciliter l’octroi de crédit d’investissement : l’apport de garanties et la cotation Fiben délivrée par la Banque de France ; cette dernière permet à la TPE présentant une cotation satisfaisante d’obtenir des conditions de financement plus avantageuses qu’une TPE à risque de crédit comparable, qui ne disposerait pas de cotation Fiben ; en 2013, 130 000 TPE (soit environ 6% de l’écosystème hors autoentreprises) répondent aux conditions d’attribution de la cotation Fiben en présentant un chiffre d’affaires supérieur à 750 000 €.

 

– Par contre il en est autrement des crédits de trésorerie ; 25% des TPE présentent une faible trésorerie ; selon l’enquête de la Banque de France, le niveau de demande de crédit de trésorerie a concerné 9% des TPE interrogées au deuxième trimestre 2015 ; par ailleurs, dans 7% des cas, le dirigeant a jugé la situation de son entreprise non propice tandis que 13% ont fait part d’une volonté de principe à ne pas s’endetter, contre 3% des PME n’ayant pas formulé de demande, et 5% ne souhaitant pas s’endetter par principe. 65% des TPE ont obtenu leur crédit de trésorerie en totalité ou en grande partie au 2ème trimestre 2015.

 

– Hors entreprises individuelles, environ un quart des sociétés font état d’une insuffisance notoire de fonds propres (340 000 TPE) ; en croisant les données des ratios de fonds propres avec les soldes de trésorerie, il apparaît que 17% des TPE hors entreprises individuelles cumulent faible trésorerie et déficit en fonds propres (230 000 entreprises). Le taux d’entreprises en difficulté atteint 20% pour les entreprises âgées entre 1 et 6 ans, puis il décroit à 13% pour les TPE de plus de 10 ans

 

– Selon l’ACPR, en 2013 environ 36 000 entreprises emploient l’affacturage pour financer un encours de 28 Md€ de créances saines acquises. 54% des dossiers gérés portent sur les TPE et pèsent 11,2% de l’encours total. L’affacturage est peu utilisé par les TPE ; 20 000 TPE y ont recours ; les TPE des secteurs du B to B et dont la signature du donneur d’ordre est reconnue par la société d’affacturage seront davantage susceptibles de recourir à une prestation d’affacturage.

SOMMAIRE

Les retards de paiement ne cessent d’augmenter (13,6 jours de retard en moyenne), la pire valeur depuis 10 ans, alors que 60 jours est le délai maximal à compter de la date d’émission de la facture

Les retards de paiement ne cessent d’augmenter (13,6 jours de retard en moyenne), la pire valeur depuis 10 ans, alors que 60 jours est le délai maximal à compter de la date d’émission de la facture, voire 45 jours, pour le paiement des factures « périodiques ».

Seules 1/3 des entreprises payent toutes leurs factures à l’heure.

1/3 des entreprises sont touchées par des retards de paiement, en particulier les TPE PME, soit 15Md€ de ressources non mobilisables.

En application de la loi relative à la consommation, la DGCCRF a, au 15 novembre 2015, contrôlé

2 249 entreprises, lancé186 procédures ; 110 sanctions ont été prononcées pour 3,5 M€ d’amendes.

Afin de renforcer cette transparence, dans une logique de meilleure information des parties prenantes, le rapport de gestion des entreprises établira désormais les retards de paiement à la date de clôture des comptes, tant côté clients que fournisseurs.

Le Gouvernement a généralisé à 30 jours le délai de paiement (hors hôpitaux et entreprises publiques) pour les plus de 70 Md€ que représente chaque année la commande publique ; il s’est également engagé à réduire ses délais de paiement à 20 jours d’ici 2017.

SOMMAIRE

L’artisanat du Luxembourg, un secteur bien différent de celui de la France, avec bien plus de salariés et une formation donnant lieu à une faible réussite aux examens, le fait de l’emploi facile

De 1970 à 1990, le nombre d’entreprises artisanales recule pour passer d’environ 5.000 à quelque 3.700 entités, avec une taille moyenne en hausse ; puis du début des années 90 à nos jours on constate une hausse continue (libéralisation du droit d’établissement, environnement économique favorable).

 

1990

2000

2010

2014

Evol 2013/2014

Nombre d’entreprises

3 724

4 153

5 499

6 600

+4%

Nombre de salariés

34 146

46 756

68 261

76 921

+3%

Nombre moyen de salarié  par entreprise

9,2

11,3

12,4

11,7

 

Nombre de non-salariés

4 705

4 409

4 727

5 714

+4%

Emploi total dans l’artisanat

38 851

51 165

72 988

82 635

+3%

L’artisanat occupait en 1970 25.000 personnes, contre 82.635 en 2014 (augmentation progressive de la population, du pouvoir d’achat, demande croissante émanant d’autres secteurs, tels le secteur financier et l’industrie…).

 

Noter que 46% des salariés sont frontaliers (contre 36% en 2000 et 27% en 1990), 39% des résidents étrangers (47% en 1990) et 15% seulement des luxembourgeois (26% en 1990, mais leur nombre est stable) ; 37% des salariés étrangers sont Portugais, 25% Français, 17% Allemands, 10% Belges et Néerlandais, 11% autres.

Le secteur artisanal souffre d’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Les ¾ sont des hommes.

 

La taille des entreprises bouge peu entre 1990 et 2014, mais a beaucoup changé entre 1980 et 1990

 

1980

1990

2000

2010

2014

Pas de salarié

39

30,4

28,8

30,3

34,7

1-9 salariés

49

48,7

46,3

43,4

41,2

10-49 salariés

10

17,3

20,7

21,6

19,7

Au-delà

2

3,6

4,3

4,7

4,4

Total

100

100

100

100

100

 

1990

2000

2010

2014

Entreprises individuelles

2 479

1 803

1 388

1 646

Sociétés

1 245

2 350

4 111

4 954

% de société

33,4

56,6

74,8

75,1

25% sont des entreprises individuelles, et 75% des sociétés (dont 78% des SARL) ; l’explication de cette forte hausse des sociétés se trouve dans la limitation du risque financier et de la hausse de la taille moyenne des entreprises :

 

La situation par grand secteur d’activité : la construction domine avec les ¾ des emplois et 51% des entreprises, suivie par la mécanique ; l’évolution a été fort favorable entre 1990 et 2014, particulièrement entre 1990 et 2010.

L’étude ne précise pas quels sont les clients, nombre d’entreprises étant établies au Luxembourg mais travaillant dans les pays limitrophes.

 

Entreprises

Emplois salariés et non-salariés

 

Nombre

1990

Nombre

2014

Evol 2014/

1990

Evol 2014/

2010

Nombre

1990

Nombre

2014

Répartition

salariés

Evol 2014/

1990

Evol 2014/

2010

Métiers d’art et divers

43

133

+209,3

+98,5

67

436

0,5

+550,1

+108,6

Mécanique

707

1 016

+43,7

+21,1

5 561

11 002

13,3

+97,8

+17,5

Construction

1 506

3 361

+123,2

+19,3

23 249

56 655

68,6

+143,7

+13,4

Mode santé et hygiène

793

1 357

+71,1

+16,4

3 366

5 516

6,7

+63,9

+10,1

Alimentation

465

244

-26,0

-7,2

3 993

6 093

7,4

+52,6

+7,2

Communication, multimédia, spectacles

210

489

+132,9

+41,3

2 615

2 933

3,5

+12,1

+6,2

Noter que :

– la définition de l’artisanat y est différente de celle de la France

– Les ateliers mécaniques travaillent essentiellement en tant que sous-traitant de l’industrie, ainsi qu’en assurant l’entretien et la réparation de ces biens ; ce secteur intègre aussi la réparation auto.

– Dans l’alimentation, la taille moyenne des entreprises affiche une hausse notable (9 personnes en 1990, 25 en 2014. Ce processus de concentration a des conséquences profondes, notamment sur l’organisation des entreprises, rendant nécessaire une structure de gestion administrative plus complexe ; dans le domaine de la boulangerie par exemple, le modèle économique prédominant évolue vers celui d’un atelier de production d’envergure relayé par un réseau de points de vente assurant la distribution des produits

 

Le taux de survie est de 75% à 3 ans, de 69% à 5 ans (contre 43% dans les HCR, 52% dans le commerce, et 58% dans l’industrie).

 

Le nombre d’apprentis enregistre une hausse pour passer de 1.335 en 1990 à 1.736 en 2014 ; toutefois le nombre de personnes obtenant le certificat/diplôme de fin d’apprentissage accuse une baisse (abandon en cours de route) ; quant aux candidats inscrits au Brevet de Maîtrise, leur nombre est relativement volatil, mais une tendance à la baisse peut être décelée au cours des deux dernières décennies.

 

1990

2000

2010

2014

Apprentissage

Nombre d’apprentis

1 335

1 484

1 645

1 736

Obtention de certificat

456

378

373

446

Examen de maitrise

Nombre de candidats

1 289

789

926

779

Obtention de l’examen

244

135

111

117

Formation continue

Nombre de participants

2 569

2 070

3 729

3 645

Il faut aussi noter les exigences en matière de qualification : pour pouvoir exercer une activité de la liste A, le créateur ou repreneur doit être détenteur d’un Brevet de Maîtrise ou d’un diplôme considéré comme équivalent, et pour ceux de la liste B une qualification de niveau CATP/DAP ou un stage professionnel.

SOMMAIRE

Guides

  • « maitriser son endettement »,
  • Les mini-guides bancaires N° 8, Fédération Bancaire Française
  • « Le paiement sans contrat », Les mini-guides bancaires N° 37, Fédération Bancaire Française

SOMMAIRE

Etudes, rapports, propositions non commentés

  • « Données sociales de la branche des services de l’automobile », édition 2014, observatoire de l’ANFA, non daté
  • «  L’insertion des contrats de professionnalisation de la branche des services de l’automobile en 2014 », Observatoire de l’ANFA, non daté
  • « Chiffres clés industrie manufacturière, édition 2015 », études économiques, DGE, non daté
  • « Chiffres clés du tourisme, édition 2015 », études économiques, DGE, non daté
  • « Rapport annuel : regards sur les marchés de la communication graphique, édition 2015, données 2014 », IDEP, non daté
  • « Baromètre annuel du jeu vidéo en France, 2éme édition », SNJV, non daté
  • « Le numérique déroutant», Le Lab BPI France, non daté
  • « Les nouveaux rapports industrie/services à l’ère du numérique », Avis du Conseil Economique, social et environnemental, octobre
  • « La propriété intellectuelle & la transformation numérique de l’économie », INPI, non daté
  • « Innobarometer 2015 – the innovation : trends at eu enterprises », Flash Eurobarometer, 415, septembre
  • « Le financement des entreprises », Note d’information, Banque de France, octobre

Une typologie des différents modes de financement

  • « La Commission européenne et le Fonds européen d’investissement mobilisent 237 millions d’euros sous forme de prêts pour soutenir 20 000 microentreprises européennes », communiqué de la Commission Européenne du 19 octobre
  • « Comment promouvoir le dynamisme économique des espaces ruraux ? », Avis du Conseil Economique, social et environnemental, octobre
  • « L’insertion par l’activité économique : modes de recrutement et capacités d’action des structures », Dares Analyses N°085, novembre
  • « Les nouveaux indicateurs de richesse », SID, 1er ministre, non daté
  • « Ségrégation professionnelle et écarts de salaires femmes-hommes », Dares Analyses N°082, novembre
  • « La géographie de l’ascenseur social Français», document de travail N°2015-06, Conseil d’Analyse Stratégique, novembre
  • « France, portrait social, édition 2015 », Insee, non daté

 

SOMMAIRE

88% des 16-21 ans, en activité professionnelle dans le BTP trouvent leur métier valorisant; 16% envisagent de créer ou reprendre une entreprise

Cette étude nationale sur les 16-21 ans salariés du BTP fait le point sur tous leurs aspects de vie : elle porte sur les apprentis (58%), mais aussi sur les ouvriers (38%) et les ETAM (employés, techniciens, agents de maîtrise, 4%). 1173 ont répondu par courrier en février 2015 (à partir d’un fichier de 111 534 noms) et remplis par des jeunes sélectionnés à partir des fichiers de PRO BTP selon une méthode assurant la représentativité des métiers.

Je ne donnerais que quelques points marquants, notamment au regard de leur intérêt pour leur activité professionnelle.

Qui sont-ils ?

60% ont moins de 20 ans. 71% des jeunes ont au plus 2 ans d’activité.

56% des entreprises employeurs ont au plus 10 salariés, 32% de 11 à 50 et 12% au-delà.

Parmi les apprentis et ouvriers, 27% sont sans diplôme, 39% ont un ou des CAP, 27% un bac ou un brevet professionnel et 6% un niveau d’études supérieures ; 69% sont en formation (alternance).

40% se jugent comme un professionnel ou un quasi professionnel. 12% seulement ont connu le chômage.

77% logent chez leurs parents ou dans la famille ; 69% disent bien s’entendre avec les parents.

65% sont nés en ville, 30% en milieu rural et 5% hors de France.

Quelles perceptions de leur métier, quelles attentes d’évolution ?

75% se disent heureux dans leur vie professionnelle et 85% dans leur vie personnelle

88% trouvent leur métier valorisant (dont 31% très valorisant).

Le plus dur ce sont les conditions climatiques (29%), l’effort physique exigé (22%), la pression des supérieurs (12%) et les horaires (9%) ; pas de difficulté pour 24%.

40% pensent travailler dans le BTP dans 15 ans et plus et 16% moins de 5 ans ; 30% ne savent pas.

Pour 78% ce métier est un choix personnel et pour 10% le fait de ne pas avoir trouvé autre chose.

Ils ont fait ce choix du fait de l’orientation scolaire (45%), des parents, de la famille, un ami dans le métier (46%) ; noter que 46% ont des parents dans le secteur du bâtiment.

Ce qui importe dans leur activité professionnelle, c’est le sérieux et la fiabilité (31%), l’expérience acquise (29%) et l’autonomie dans l’activité (25%), avant la capacité d’initiative (13%).

81% sont  d’accord avec la phrase « je suis mes objectifs avec beaucoup d’énergie » et 55% d’entre arrivent à trouver des solutions à un problème quand d’autres ont renoncé.

68% sont optimistes sur leur avenir.

Ce qu’ils recherchent c’est d’évoluer dans le métier (56%), notamment par une évolution dans le champ technique ou des responsabilités (40%) mais aussi  la création (9%) ou la reprise d’une entreprise (7,1%, dont l’entreprise familiale 2,8%) et pour les autres un emploi stable (40%).

Ce qui leur plait le plus, ce sont le travail en lui-même (32%), l’équipe de travail/le relationnel (21%), les conditions de travail (17%), le fait d’apprendre et d’évoluer (17%), la diversité des situations rencontrées (17%), l’autonomie/la responsabilité (9%).

Quatre types ont été identifiés :

-Les impliqués (36%) : Il s’agit de la population la plus âgée ; 93% pratiquent leur activité sur des chantiers ; la majorité travaille pour des petites entreprises (51% moins de 10 salariés et 33%  de 11 à 50 salariés). Ce sont aux 2/3 des ouvriers à 90% diplômés ; 90% ont choisi le BTP par vocation.

Plus de la moitié se projettent à 5 ans ou plus dans le BTP ; ce sont également les plus volontaires sur la création d’entreprise (14%). Ils sont les plus optimistes et  les moins stressés dans leur vie professionnelle.

Les battants (21%) : 57% travaillant dans des entreprises plus grandes (dont 38% dans des entreprises de plus de 50 salariés et 33% dans des entreprises de 11 à 50 salariés). C’est la catégorie la plus diplômée (90% dont 79% ayant le Bac ou plus). 73% ont choisi le BTP par vocation. Plus de la moitié se voit encore dans le BTP dans 5 ans ou plus. Ce sont les plus désireux d’évoluer techniquement et d’avoir des responsabilités. Ils s’entendent très bien avec leurs parents (80%) et sont 90% à suivre leurs conseils. Ils sont d’ailleurs les personnes passant le plus de temps avec leur famille ou leur conjoint. Leurs parents et eux-mêmes sont à 40% originaires de France dans une zone rurale. Les battants sont ceux qui apprécient le plus le côté relationnel et l’esprit d’équipe de leur métier (30%) ; Ils aiment également la diversité de leur travail (25%).

– Les « un peu perdus » (18%) : ils sont plus « parisiens » et plus urbains que la moyenne. Les 3/4  sont des apprentis qui suivent leur formation en CFA pour 90% d’entre eux. 23% ont connu le chômage après leur scolarité ;  seulement 63% d’entre eux se sont tournés vers le BTP par choix personnel ou vocation.  21% seulement ont une très bonne image de leur métier

L’élément le plus important sur le plan professionnel, est la stabilité.

La relation avec leurs parents est la plus mauvaise ; ils sont les plus stressés dans leur vie personnelle, face à l’avenir et aux finances et ressentent le plus un sentiment de solitude, à la fois dans leur vie personnelle et professionnelle.

-Les « repos-loisirs » (25%) : les plus jeunes ouvriers et apprentis (81% de 16-17 ans) ; les plus « provinciaux », dans des petites entreprises (60% dans des moins de 10 salariés). Le BTP est un domaine très valorisant pour 40% d’entre eux et plus de la moitié s’y voient encore dans 5 ans ou plus ; mais ils sont ceux pour qui peu de choses plaisent dans le BTP.

SOMMAIRE

177 300 embauches en contrat de professionnalisation en 2014 (76,5% au bénéfice de jeunes de moins de 26 ans) ; 31% sont localisés dans des entreprises de moins de 10 salariés, 36% dans des PME et 33% dans des entreprise de plus 250 salariés

Le contrat de professionnalisation est un dispositif d’insertion en alternance destiné principalement aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans ou plus. Les bénéficiaires âgés de 16 à 25 ans révolus sont rémunérés en pourcentage du Smic selon leur âge et leur niveau de formation (entre 55 et 65% entre 16 et 20 ans, entre 70% et 80% entre 21 et 25 ans; les salariés âgés de 26 ans ou plus perçoivent une rémunération qui ne peut être inférieure au Smic. Les OPCA financent la formation. L’Etat finance lui aussi via des aides à l’embauche selon les catégories de personnes.

Ces contrats sont davantage localisés dans les TPE ; mais ils y sont en baisse entre 2013 et 2014 (-9,4% pour les TPE de 1 à 4 salariés et -0,7 dans celles de 5 à 9 salariés), alors qu’ils progressent dans les 200 salariés et plus (entre +11,6 et +28,5%).

Au sein des TPE, ils sont particulièrement  présents dans les activités  immobilières (49% des contrats de ce secteur), les HCR (48%), la construction (39%), la santé (38%) et les services aux entreprises (36%) ; ils sont de l’ordre de 19 à 27% dans les autres activités.

Le profil des bénéficiaires

Avant leur embauche en contrat de professionnalisation, 31% des bénéficiaires étaient scolarisés, 31% demandeurs d’emploi, 14% salariés (hors contrats aidés) et 27% dans une autre situation, notamment en contrat aidé.

41% sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 ou plus.

La durée des contrats ou actions de professionnalisation est en moyenne de 13,5 mois, mais 45% d’entre eux durent moins d’un an. 94% sont des CDD. 40% des embauches ont eu lieu au mois de septembre.

71% (89% pour les sortants de scolarité) obtiennent un diplôme ou un titre à finalité professionnelle reconnu par l’État ; la durée de la formation représente en moyenne 28% de la durée du CDD (en moyenne 600 heures).

6 mois après leur sortie, 72% sont en emploi (dont 54% un emploi durable), 23% en formation et seulement 5% sans activité ; ceux qui étaient dans le commerce et les HCR ont le plus de difficulté à trouver un emploi (64%) ; même constat pour ceux qui étaient au chômage avant leur entrée en contrat (65%).

SOMMAIRE