Archives mensuelles : février 2014

Deux parcours atypiques qui mènent à la création d’entreprise : l’armée et le sport

 Passer par une unité d’élite de Tsahal, spécialisée dans le renseignement électronique, est comme passer par Yale, Harvard ou polytechnique ; cette unité d’élite est une matrice à start-up ; son association d’anciens a mis en place un incubateur maison gratuit pour épauler des créateurs d’entreprises innovantes issus de cette unité et bénéficier du fabuleux carnet d’adresse de cette entité; il en est à sa 4éme session. Les ¾ des 60 jeunes pousses passées par l’incubateur sont toujours en activité et ont crée 270 emplois.

 

« Edgar Grospiron, 45 ans, fait partie de ces anciens sportifs de haut niveau qui retrouvent l’adrénaline de la compétition dans une nouvelle vie d’entrepreneur …j’ai toujours pris des risques. Et je trouve le monde de l’entreprise fascinant, façonné de conquêtes à venir. »  Edgar Grospiron a crée une société de conseil en management de la performance et de la motivation ; « j’ai tiré de mon expérience de sportif un savoir être particulier : la capacité à me donner une motivation et à la transmettre aux autres. Pour être performant dans une entreprise ce savoir être est aussi indispensable que le savoir faire l’est sur le plan technique. »

L’histoire du sport regorge de marques crées par des anciens sportifs et de nombreux créateurs d’entreprise.

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Le dirigeant de PME, chef d’orchestre symphonique ou de jazz ?

 « Il faut un leadership différent…l’entreprise a longtemps été considérée comme un orchestre classique, où chacun doit jouer une partition écrite, sous la direction du chef d’orchestre. Mais en réalité, elle doit fonctionner comme un orchestre de jazz. Le chef d’orchestre doit toujours avoir une vision, un objectif ; il doit faire travailler ensemble des talents différents, en laissant à chacun une liberté d’interprétation, et même d’intervention, en comprenant ce que les autres peuvent apporter…Plus le monde change vite, plus il faut savoir s’adapter, passer de l’esprit de la symphonie à celui du jazz. »

 

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Les salariés en demande de reconnaissance de leur créativité

 Innov’Acteurs, association pour le développement de l’innovation participative, a pour objectif une démarche de management qui vise à favoriser l’émission d’idées par l’ensemble du personnel en vue de créer de la valeur ajoutée et faire progresser l’organisation ; pour cette 2éme édition,  la population active française a été interrogée sur son rapport à l’innovation.

Enquête réalisée auprès d’un échantillon national de 800 individus représentatifs de la population active ayant un emploi, constitué d’après la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge et de catégorie socioprofessionnelle ; l’échantillon a été interrogé en ligne, du 23 au 30 octobre 2013.

 

Quatre grands enseignements émergent de cette enquête :

 

1.Les salariés souhaitent une meilleure valorisation de leur créativité :  plus de la moitié des actifs français partagent le sentiment que leur créativité n’est pas suffisamment sollicitée dans le cadre de leur activité professionnelle (57% contre 65% en 2012) ; 40% des actifs indiquent que leur capacité à proposer de nouvelles idées est évoquée lors de leur entretien annuel d’évaluation ; toutefois, 74% d’entre eux aimeraient que leur entreprise les incite davantage à innover.

76% attendent une reconnaissance de la part de leur entreprise dans l’éventualité où l’une de leurs idées serait mise en œuvre : reconnaissance financière telle qu’une prime ou un bonus (38% en moyenne, les moins de 25 ans sont 35% et les plus de 50 ans 41%), une évolution de carrière (23%, pas de vraies différences selon les âges), une reconnaissance symbolique de la part du management (17% en moyenne, 23% pour les moins de 25 ans et 13% pour les plus de 50 ans), 10% la valorisation de l’initiative en interne et 10% l’élargissement du réseau au sein de l’entreprise.

 

2. Selon 70%, l’innovation participative permet de donner plus de sens au travail, d’abord parce qu’elle crée du lien social (moyenne de 34% dont 39% pour les moins de 25 ans et 32% pour les plus de 50 ans) ; ensuite parce qu’elle développe l’initiative individuelle (moyenne de 35% dont 31 pour les moins de 25 ans), enfin parce qu’elle renforce la considération des salariés et donne de la valeur à leur parole (30%, 34% les 50 ans et plus).

Près de la moitié ont le sentiment que leur entreprise ne stimule pas suffisamment la créativité de ses parties prenantes (clients, fournisseurs, partenaires associatifs, etc.) ; or pour 66% d’entre eux la co-construction peut avoir un impact sur la compétitivité des entreprises.

 

3. 63% ont le sentiment d’être plus créatifs en dehors de leur temps de travail parce qu’ils se sentent libéré de toute pression (29%) ils disposent de plus de temps pour mener à bien leurs projets (20%), 16% « ça m’intéresse davantage » ; 15% disent en tirer un plus grand bénéfice pour eux ; 11% disent ainsi être en contact avec une grande diversité de personnes.

69% expriment d’ailleurs le souhait que leur entreprise leur accorde davantage de temps pour développer leur créativité.

 

4. les principaux moyens mis à leur disposition par les entreprises pour favoriser leur capacité d’innovation sont traditionnels : il s’agit de réunions de partage en comité restreint (22%), les boîtes-à-idées (16%) et des formations aux techniques de créativité (9%), alors que les outils numériques ne sont que très peu proposés ; les salariés souhaiteraient plus de plateformes collaboratives (14%, alors 8% sont proposés dans l’entreprise), d’enquête en ligne (13% contre 7), de bornes interactives comme boite à idées (13% contre 4).

Corollaire de ce constat : 30% des salariés interrogés ont le sentiment que les usages numériques dans leur entreprise sont en retard par rapport à leurs usages dans la vie privée !

 

 

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Le dispositif « emploi d’avenir » pose bien des problèmes pour réussir son pari.

 Les enquêtes menées en 2013 par Recherches et Solidarités permettent de comprendre pourquoi le dispositif « Emplois d’avenir » a tardé à se déployer au démarrage En effet, au 30/09/2013, le nombre total de prescriptions d’emplois d’avenir s’élevait à 59 512 (34,7% en associations et 33,5% en collectivités territoriales), au regard d’un objectif gouvernemental plus ambitieux.

 

1. Enquêtes auprès des opérateurs (220 Missions locales et 68 agences Cap Emploi)

Les résultats sont différenciés selon les répondants, missions locales (ML) ou agences Cap Emploi (ACE), cela tient autant à leur rôle et place que dans leur public (ex : plus de jeunes diplômés accueillis en ACE).

 

Information, promotion et coordination:

Globalement, les ML comme les ACE ne sont pas suffisamment informés du dispositif (30% et 24% mal informés), ni même des dispositions des Conseils Régionaux (seulement 54% et 47% le sont, ce qui n’est pas suffisant pour des opérateurs).  ML et ACE estiment que seules 10% des associations et 24% des collectivités sont bien informées. Quant aux employeurs potentiels, le manque d’information qui vient en tête concerne la mise en place de la formation (respectivement 83% et 81%)

– La promotion du dispositif est essentiellement assurée par la cellule opérationnelle créée à cette effet (72% ML et 84% ACE) et dans le cadre des réunions officielles (76% ML et 82% ACE), les échanges à distance (téléphone et Internet) restant surtout le fait des ML, à 70%, contre 46% pour les ACE. De même, le suivi des dossiers d’emplois d’avenir est très largement assuré par la cellule opérationnelle (76% ML et 87% ACE).

– 46% de ML et 24% des ACE disent ne pas avoir été associé par les services de l’Etat et/ou la Région à l’identification des besoins et des secteurs potentiels concernés ;  la coordination entre les différents services concernés a particulièrement mal fonctionné.

 

Identification des employeurs potentiels :

Les moyens d’identification et d’évaluation des potentialités ne sont pas à la hauteur des enjeux, du fait d’un manque criant de coopération entre les divers intervenants.

– Pour ce qui est des associations, seules 15% d’entre elles ont des salariés, et 68% évoquent des difficultés d’ordre financier pour recruter, ce qui limite la cible, auxquelles s’ajoute le problème de la qualification des jeunes (59%)

– En revanche, les interlocuteurs en collectivités territoriales sont particulièrement ouverts (à plus de 70%), même si elles sont à 25% freinées par les coûts, par la pérennité de l’emploi à 40% et l’origine territoriale des jeunes à 57%.

 

Jeunes et emplois concernés:

Les ML et les ACE s’appuient majoritairement sur les jeunes qu’elles accompagnent déjà (77% et 84%). Ces jeunes sont particulièrement réceptifs et intéressés par le dispositif lorsqu’ils sont accompagnés par les ML (69%), nettement moins par les ACE (38%), les ACE recevant surtout des jeunes diplômés, plus en demande d’emplois classiques. A noter que les jeunes jugent les contacts meilleurs avec les associations (70%) qu’avec les collectivités (62%)

– Les ML et les ACE ont dû adapter leurs méthodes à respectivement 53% et 56%, la coordination entre opérateurs étant le fait de la cellule opérationnelle à 42% pour les ML et à 60% pour les ACE

– Les postes qualifiés nécessitant des compétences précises ou de l’expérience sont les plus difficiles à pourvoir, notamment dans le domaine sportif (ex : animateur, éducateur), médico-social (ex : aides à domicile, petite enfance, aide soignant), dans le secteur du bâtiment, et pour tous les postes où sont nécessaires des compétences informatiques ou en langues étrangères (ex : secrétariat, comptabilité) : certains répondants ont ainsi avancé que les postes étaient « surdimensionnés » par rapport au dispositif

– Quant aux jeunes pour lesquels on ne trouve pas d’offre, un bon tiers des répondants ont avancé les causes suivantes : décrochage, manque de confiance, casier judiciaire, trop fort éloignement de l’emploi, comportement, façon d’être….

 

Formation, tutorat et accompagnement :

Compte tenu du profil des jeunes concernés, sans qualification ou de faible qualification, le plan de formation est essentiel. Or, là aussi le constat est mitigé.

Beaucoup d’opérateurs manquent d’information et regrettent le décalage entre l’offre de formation et les besoins. Ainsi, les formations financées par les OPCA sont considérées comme incomplètes et partiellement adaptées ; le CNFPT quant à lui n’offre pas de formations qualifiantes et diplômantes. Se rajoutent les obstacles liés au statut du fonctionnaire, à l’accès par concours dans les collectivités locales et la difficulté à trouver des formations compatibles avec un emploi

Les métiers pour lesquels il y a le plus de difficultés à trouver des formations adaptées sont les métiers de l’animation, de la petite enfance, du sport, de l’audiovisuel, aide soignant, accompagnement des personnes âgées ou handicapés, l’entretien des espaces verts. Autres freins : l’absence de permis de conduire tous véhicules…

Concernant le tutorat, c’est le manque de disponibilité qui revient le plus souvent, à 48%

Enfin, quant à l’accompagnement, 20% des ML et 24% des ACE font état de leur sentiment d’impuissance face aux situations économiques, sociales et psychologiques des jeunes, n’hésitant pas à parler de cas « désespérés », ce qui pose la question du traitement préalable en amont de la formulation de l’offre.

 

Difficultés rencontrées et suggestions :

Après une période de mise en œuvre du dispositif de 7 mois, les répondants estiment que les emplois proposés répondent aux attentes de nombreux jeunes, à 72% pour les ML, contrairement aux ACE qui reçoivent surtout des jeunes diplômés (34%). Néanmoins, ils ne sont adaptés au secteur associatif qu’à 36% pour les ML et à 18% pour les ACE. Ils estiment très majoritairement que la mise en œuvre a été trop rapide, ne permettant pas aux opérateurs de mettre en place une organisation adaptée et opérationnelle. Ils mettent en avant les difficultés liées à la formation et les complexités administratives.

Plus de 50% des répondants proposent un assouplissement des conditions d’éligibilité, notamment la suppression du zonage et l’ouverture aux employeurs du privé.

 

2. Enquêtes auprès des facilitateurs (46 structures porteuses DLA)

– Comme les opérateurs, les DLA estiment ne pas avoir été assez associées

– 60% d’entre elles maîtrisent l’information sur le dispositif, score proche de celui des opérateurs. En revanche, 66% ont une plus mauvaise connaissance des dispositifs des Régions que les opérateurs (51%)

– 43% estiment que les associations ne sont pas informées, bien plus que les opérateurs qui avancent un taux de 29%

– Elles mettent l’accent surtout sur le manque de qualification des jeunes et le tutorat, plutôt que sur la formation comme les opérateurs

35% indiquent ne pas avoir les moyens d’identifier les employeurs associatifs potentiels

 Et surtout elles sont nettement moins convaincues que les opérateurs (7% contre 29%) que les emplois d’avenir sont adaptés aux besoins du secteur associatif ; 2/3 d’entre elles suggèrent un assouplissement sur le niveau de qualification et de formation, car « les associations ont besoin de personnes compétentes ».

 

De fait, les responsables des associations sont ouverts à de dispositif mais évoquent avant tout leurs difficultés financières (68%) et la qualification des jeunes en décalage avec leurs besoins ; les associations ont des moyens limités (difficultés liées à la pérennité de l’emploi, à embaucher des collaborateurs qualifiés), alors qu’elles se sont professionnalisés et ressemblent de plus en plus à des entreprises, dans leur modes de management et leurs besoins.

Associations et collectivités sont par ailleurs en net décalage, notamment du fait de leur statut.

 

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La mutualisation des fonds affectés à la formation continue profite aux entreprises de moins de 20 salariés

En 2011, les entreprises ont dépensé 12,5Md€ pour la formation de leurs salariés .

Cette dépense est soumise à l’obligation de financement de la formation : le principe « former ou payer » (70% des dépenses de formation des entreprises) concerne le plan de formation des entreprises de 10 salariés ou plus, avec un seuil minimum de dépense (0,9% de la masse salariale). Ce n’est que lorsqu’elles ne forment pas, ou pas suffisamment, que les entreprises sont contraintes d’effectuer un versement « libératoire » à un Opca.

 

Les versements contraints aux Opca (31% des dépenses de formation des entreprises) financent les politiques de branches (professionnalisation), les Dif et plans de professionnalisation (16%), les CIF (congé individuel de formation 8%) et les plans de formation des entreprises des moins de 10 salariés (4%) ; quel que soit leur effort de formation, les entreprises ont à ce titre l’obligation de verser un certain pourcentage de leur masse salariale à un Opca.

Elles adressent ensuite des demandes de prise en charge dont l’éligibilité est étudiée au regard des priorités définies au niveau des branches professionnelles et des ressources financières disponibles. En 2011, 6,3 milliards d’euros ont été mutualisés au sein des Opca, tous dispositifs confondus.

Chaque année, les entreprises de moins de 20 salariés perçoivent de la part des Opca de l’ordre 500 M€ de plus que ce qu’elles ont versé, en provenance des entreprises de taille supérieure, soit  un abondement de 80% pour celles de moins de 10 salariés et de 40% pour celles de 10 à 19 salariés. Cette mutualisation équivaut, pour les entreprises de plus de 20 salariés, à une « perte » de 10 à 25% des montants qu’elles versent.

 

Chaque année, 57% des entreprises de 10 salariés ou plus ne consacrent à la formation que le montant minimum légal (ce sont 30% des emplois) ; cette proportion décroît rapidement avec la taille des entreprises : 70% des entreprises de 10 à 19 salariés sont au seuil contre 40% de celles de 50 à 199 salariés, et à peine 10% de celles employant 500 salariés ou plus en 2011.

Le taux d’accès des ouvriers est de 21%, contre près de 41% dans les entreprises au-delà du seuil. Pour les cadres, ces chiffres sont respectivement de 31% et 64%.

 

Le fait que les petites entreprises bénéficient de transferts en provenance des plus grandes ne signifie pas que chacune d’elles est gagnante à la mutualisation ; une part importante cotisent aux Opca sans rien percevoir en retour ; ainsi 40% des entreprises sont « perdantes » (une proportion  plus forte parmi les petites entreprises que parmi les grandes : 49% et 41% pour les entreprises de 10 à 19 salariés et 20 à 49 salariés, en-dessous de 10% au-delà de 200 salariés.

De même, 31% des entreprises ne sont ni « perdantes » ni « gagnantes » en 2011.  Enfin, 29% des entreprises de 10 salariés et plus sont « gagnantes ».

Les secteurs composés de petites structures, qui emploient une main-d’œuvre peu qualifiée, sont ceux où la proportion d’entreprises au seuil est la plus forte (78% dans l’agriculture, 72% dans la construction et 85% dans l’hébergement et la restauration) ; à l’opposé, les secteurs les plus technologiques et concentrés sont également ceux où les entreprises forment bien au-delà de leurs obligations.

 

 

 

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La DGCCRF a enregistré 85 963 réclamations de consommateurs en 2013 (contre 87 452 en 2012), en diminution de 1,7%.

 Quatre secteurs totalisent plus de 70% des réclamations :

• Commercialisation de produits non alimentaires (36,5%), en hausse de 2,4 points

• Immobilier, logement, BTP (16,3%), en hausse de 0,7 points

• Communication téléphonie (10,8%), en baise de 5,4 points

• Tourisme (6,2%).

 

Les quatre principaux motifs de réclamations sont :

• l’information générale du consommateur et les clauses abusives, principalement les pratiques commerciales trompeuses et le défaut d’information du consommateur sur les prix (23%),

• l’exécution de la prestation (11%),

• les pratiques commerciales réglementées, principalement le démarchage à domicile ou téléphonique, la vente à distance, VPC y compris commerce électronique, et les promotions, réductions de prix hors liquidations ou soldes (10,5%),

• la livraison du bien (9%).

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Une typologie décomposant la population des seniors selon deux axes : l’état de santé et le niveau de revenus, permettant de distinguer trois grandes catégories de consommateurs, les seniors en bonne santé, les seniors fragiles et les seniors dépendants

 Chez les personnes âgées de 60 à 75 ans, l’inactivité prime sur l’activité et le chômage sur l’emploi. Mais les tendances récentes et les politiques en faveur du maintien de l’activité préfigurent un accroissement de l’activité et de l’emploi des seniors qui devrait affecter leurs comportements d’épargne et de consommation. En 2011, le taux d’activité (rapport du nombre d’actifs sur l’ensemble de la classe d’âge) des seniors (au sens de l’Union européenne : 55-65 ans) s’établit à 69% ; il est de 16 points inférieur à celui des 50-55 ans.

Parmi les autres contributions directes des seniors à la croissance, on trouve la création d’entreprise ; la place que les plus de 50 ans occupent dans les créations d’entreprise est bien supérieure à leur participation dans la population active (15% des créations).

En comparaison des autres pays de l’Union européenne, le taux d’emploi des seniors s’établit à 41,5%.

 

Les retraités en 2010 ont un niveau de vie plus élevé en moyenne ou quasiment identique que les actifs, selon que l’on inclut ou non les loyers fictifs et les revenus du patrimoine.

Si les revenus sont proches, les profils d’épargne et de consommation sont en revanche fortement différenciés en fonction de l’âge : les plus de 60 ans consomment moins que le reste de la population en part de revenu disponible, et épargnent davantage, notamment en épargne de précaution, ou pour transmettre à leurs descendants ; de plus l’aversion au risque est bien plus marquée.

 

L’évolution démographique fait apparaître un véritable marché pour la plupart des entreprises. Le revenu disponible des plus de 60 ans représentait en 2010 environ 4 241Mds€, les simples projections par âge laissant attendre une hausse de 150 % de la taille de ce marché via l’augmentation du nombre de seniors d’ici 2050. Pourtant, à ce jour, le marché de la Silver Économie peine à émerger.

 

Ce rapport propose une typologie décomposant la population des seniors selon deux axes : l’état de santé et le niveau de revenus, permettant de distinguer trois grandes catégories de consommateurs, les seniors en bonne santé, les seniors fragiles et les seniors dépendants, tout en prenant en considération les revenus dont ils disposent. Les plus pauvres ne sont pas négligeables en nombre ; quant aux 10 % les plus riches, ils représentent un marché en euros qui va bien au-delà de leur nombre et qui peut justifier à lui seul des stratégies de développement de l’offre.

Il serait ainsi possible de faire émerger une demande pour certains marchés de la Silver Économie sans nécessairement la subventionner de manière trop importante ; en parallèle, les plus vulnérables financièrement doivent être aidés, non seulement pour solvabiliser une demande qui justifierait des investissements importants du côté de l’offre, mais surtout pour lutter contre l’accroissement des inégalités, en particulier face à la dépendance.

 

Nombre en million et  % pop totale

Niveau de revenu en 2006

 

2007

2013

2020

pauvres

Médium

Riches

Nbre total

12,5

14,6

16,6

     

60-75 ans

13

14

17

18

73

9

75-85 ans

6

6

6

22

68

9

Plus de 85 ans

2

2

3

25

61

15

             

 Les seniors constituent 22% de la population totale en 2013, 26% en 2020 pour atteindre 32% en 2060 ; à lui seul, le segment des plus riches en 2013 représentent autour de 40Md€ de dépenses annuelles, concentrée parmi les 60-75 ans.

Montant des patrimoines en K€

Pauvres

Médium

Riches

Total dont

immobilier

Financier

Total dont

immobilier

Financier

Total dont

immobilier

Financier

60-75 ans

119,2

93,3

10,3

189,9

148,7

28,9

769,5

414,4

227,0

75-85 ans

102,4

83,1

9,2

169,5

121,5

32,7

749,6

347,2

323,0

Plus de 85 ans

63,8

50,0

8,2

149,0

92,0

41,3

872,3

407,4

354,8

                   

 Lorsqu’on s’intéresse à la propension moyenne à consommer, c’est-à-dire à la part des dépenses dans le revenu disponible du ménage, il apparaît des différences marquées entre les catégories. Les 60-75 ans, la catégorie « seniors en bonne santé », consomment en moyenne plus que les autres tranches d’âge, à chaque niveau de richesse ; à noter que les ménages les plus pauvres consomment plus que leur revenu disponible (tableau ci-dessous décrivant la part du revenu disponible dépensé  selon le niveau de revenu et l’âge)

En %

Pauvres

Médium

Riches

60-75 ans

121

70

49

75-85 ans

118

65

37

Plus de  85 ans

93

55

31

 La structure de consommation se modifie avec l’âge : la forte proportion des dépenses d’énergie s’explique par leur présence importante au domicile au cours de la journée ; les dépenses de santé augmentent avec l’âge (3 % du revenu disponible pour la tranche des 25-40 ans, contre 5 % chez les plus de 75 ans) ; le troisième poste est celui des services bancaires ou assurantiels. En revanche, les dépenses en biens de consommation courante – objets de la vie quotidienne, restauration ou hôtellerie, etc. – sont moindres. Les dépenses de loisirs augmentent passé 60 ans. Loisirs et santé apparaissent donc clés pour la Silver Économie.

 

En 2008, 35% des personnes ayant plus de 65 ans sont créditées par un indicateur d’au moins une limitation fonctionnelle très sévère, 57% à partir de 75 ans, près des trois quarts au-delà de 85 ans.

La catégorie des « seniors actifs et retraités en bonne santé » (surtout des 65-75 ans) constitue aujourd’hui le segment le plus important de la Silver Économie en taille de marché, avec un mode de consommation relativement proche des 25-60 ans ; ils sont la cible principale pour des produits et services permettant d’anticiper les risques en termes d’état de santé (aménagement, équipement, adaptation de l’habitat, apprentissage des outils numériques) ; pourtant, rares sont ceux qui dès 60 ans investissent dans la prévention et l’adaptation des conditions de vie au risque de perte d’autonomie (se sentant plus jeunes qu’ils ne le sont, les 60- 75 ans sous-estiment les risques)

 

La fragilité n’empêche pas de consommer mais nécessite un accès à une offre de biens et services adaptée aux limitations physiques ou cognitives ; seuls 21% des 80 ans et plus ont bénéficié au moins d’un aménagement du logement ; deuxième vecteur important pour le maintien à domicile, l’accès aux lieux stratégiques et aux services de proximité ; enfin, la composition domestique renforce elle aussi les inégalités, les personnes seules étant plus exposées.  Ces trois vecteurs sont déterminants pour permettre le maintien à domicile. Ils supposent le développement d’infrastructures publiques pour tous.

 

La catégorie socioprofessionnelle – très liée au revenu disponible – semble elle aussi jouer un rôle important. En 2003, les cadres ont une espérance de vie à 65 ans plus longue que toutes les autres catégories socioprofessionnelles (19 ans en moyenne, 22 ans si c’est une femme), 3 ans de plus qu’un ouvrier ; un homme cadre vit en moyenne 4 ans de plus en bonne santé qu’un ouvrier ; à partir de 65 ans, un cadre peut espérer vivre la moitié du reste de sa vie sans limitations fonctionnelles (1/3 pour les ouvriers).

Les agriculteurs ont une espérance de vie après 65 ans relativement élevée (17,8 ans) mais dès qu’un indicateur de bonne santé est introduit, ils se trouvent rapidement déclassés : ils peuvent espérer vivre 38% du reste de leur vie sans limitations fonctionnelles, soit moins que les professions indépendantes ou les employés, dont l’espérance de vie après 65 ans est pourtant inférieure (respectivement 17,4 ans et 16,8 ans).

 

Les inégalités sont également accentuées dans les capacités de financement pour faire face à la dépendance, puisque les personnes déclarent des difficultés croissantes à équilibrer leur budget à mesure qu’augmente leur fragilité.

 

Si l’on raisonne en termes de capacité à consommer, trois segments de population peuvent être identifiés :

Un premier segment ne pouvant financer lui-même les biens ou services de la Silver Économie ; des solutions doivent être pensées pour l’aider à acquérir les biens les plus importants pour la santé (notamment dans le domaine de la prévention et de la prise en charge de la dépendance) ;

– Un deuxième segment, les très riches disposant de revenu et patrimoine permettant de consommer biens et services haut de gamme, des produits intensifs en technologies, des services très personnalisés comme les services de conciergerie

– Le dernier segment constitue le cœur du marché de la Silver Économie, c’est-à-dire les individus ayant la capacité de consommer des produits et services adaptés dans une gamme de prix raisonnables, mais pour lesquels les besoins engendrés par la perte d’autonomie peuvent être difficiles à financer.

 

Quelques marchés clé

 

-Services bancaires et assurantiels pour les seniors : essentielle est la disponibilité des produits financiers (épargne, crédits, assurance). En novembre 2012, 14% des crédits à la consommation sont le fait de plus de 65 ans (17% pour l’ensemble de la population) ; ils sont principalement dévolus à l’accès aux loisirs, à l’aménagement de l’habitation et à l’équipement en ordinateur

 

-Le viager : 83% des vendeurs en viager ont entre 65 et 90 ans, avec un âge moyen de 69,5 ans ; selon l’enquête Patrimoine (2009-2010), environ 27 000 ménages sont propriétaires d’un bien acheté en viager (en 2006, 0,32% de l’ensemble des ventes de logements anciens). Les logements anciens vendus en viager nécessitent davantage de travaux que la moyenne (dans 40 % des cas, contre 31 % dans le cas général).

 

-L’assurance dépendance : la France compte 1,2 million de personnes dépendantes au titre de la grille AGGIR ; d’ici à 2015, le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus pourrait doubler.

La prise en charge d’une personne dépendante vivant à domicile a un coût moyen estimé à 1 800€ par mois ; lorsque la personne est placée dans un établissement, le coût varie entre 2 200 et 2 900€ ; le retraité dépendant moyen perçoit un revenu de 1 700€ au titre de sa retraite et de l’APA exigeant une prise en charge (solidarité familiale, assurances, services publics)

En 2010, 5,5 millions de personnes seraient couvertes contre le risque dépendance, tous contrats confondus avec un  montant de cotisations annuelles de 538M€ et 166M€ de prestations versées ; en 2011, 1,7 million de personnes ont souscrit un contrat, les 2/3 une couverture de la dépendance lourde et le tiers restant a préféré une couverture plus large incluant la dépendance partielle.

 

-Le tourisme : en France, le nombre de séjours moyen des 65 ans et plus s’établit à 2,4 par an, la deuxième tranche d’âge la plus voyageuse après les 50-65 ans ; c’est aussi la catégorie d’âge qui part le plus longtemps en vacances. Au niveau européen, entre 2006 et 2011, l’accroissement du nombre de touristes est porté exclusivement par les seniors (+ 10 %). Le nombre de leurs séjours et leur durée est également en progression, ainsi que leurs dépenses qui ont atteint 20 % du total des dépenses de tourisme européen.

Les seniors pratiquent des séjours plus longs (résidence secondaire notamment) ; ils partent en toutes saisons ; les plus de 75 ans réservent des séjours aux montants plus élevés. Les seniors occupent une part importante de la clientèle (voyage en autocar, croisière, camping-car;  la clientèle hôtelière est composée pour 45% de seniors

Les pratiques touristiques des seniors relevées par l’INSEE s’appuient sur des services en rapport avec « leur condition physique et leur système de valeurs » ; le contact humain est primordial, ainsi que le confort et la sécurité ; sont privilégiés, outre la demande culturelle, le sport (marche, randonnée) et le soin du corps (insuffisamment développé en zone urbaine pour les seniors, surtout ceux en perte d’autonomie, pour lesquels ce soin est d’emblée traité sur le plan médical).

 

-Services à la personne : en 2011, 4,5 millions de ménages ont bénéficié de services à la personne, dont 3,4 millions « à domicile » (le reste est constitué du recours aux assistants maternels). 60 % des heures prestées le sont pour les personnes âgées ou dépendantes, 3 % pour les gardes de malades, 3 % pour les aides aux handicapés. 53% ont plus de 65 ans et en couple (64 %).

 

 

SOMMAIRE

L’évaluation de NACRE : entre 2009 et 2012, Nacre a touché prés de 87 000 porteurs de projet demandeurs d’emploi, distribuant un prêt moyen de 5 590€

 L’évaluation conduite est de grande qualité, avec toutefois au fil des chapitres, des données chiffrées qui sont légèrement en décalage, sans modifier les tendances.

 

Entre 2009 et 2012, NACRE a permis d’accompagner 86 929 créateurs/repreneurs, dans 58 000 entreprises, soient 10% des chômeurs créateurs ; 39 679 prêts (à taux zéro, sans caution personnelle, en moyenne 5 590€) finançant 36 634 projets de création/reprise, ont été distribués pour 221,8M€, mobilisant 1,6Md€ de prêts bancaires et assimilés. Le montant moyen du prêt Nacre se situe entre 4 835€ pour les minima sociaux, 5 426€ pour les créateurs faiblement diplômés, 5 244€ pour les moins de 25 ans et 5 688€ pour les plus de 50 ans. 61% ont abandonné le parcours (74% pour la cohorte 2009). 59% ont crée.

 

Le prêt Nacre représente au moins 25% des fonds propres pour les 2/3 des bénéficiaires dont le plan de financement est en moyenne de 39 258€.

Les fonds propres comptent pour 36% dans le plan de financement total (dont 24% issus de prêt Nacre, 61% d’apports personnels, 11% de prêts d’honneur et 4% de primes/subventions).

Les prêts bancaires et assimilés comptent pour 64% dont PCE (3,1%), prêts bancaires (85%), autres modalités de prêts (8,5%), autres dettes à rembourser (3,6%).

 

Dans 81% des cas, le prêt Nacre est adossé à un autre dispositif public ou à un prêt d’honneur : 36% des bénéficiaires ont cumulé prêt Nacre et prêt d’honneur, 26% prêt Nacre et PCE, 13% prêt Nacre et subvention, 4% plusieurs aides publiques ; 78% ont par ailleurs bénéficié de l’ACCRE. Nacre n’intervient comme seule source de fond propres que dans 5,3% des cas.

Le prêt bancaire occupe ainsi une place plus restreinte que prévue (1€ de prêt Nacre a généré 1,8€ de prêt bancaire, mais 3,6€ quand Nacre est la seule source de financement des fonds propres et 3,1 quand il y a cumul prêt Nacre et Prêt d’honneur).

 

Une comparaison des prêts Nacre et des prêts d’honneur :

 

Comparaison Nacre Prêt d’honneur hors Nacre

Poids de Nacre

Montant

moyen

Plafond

Durée

moyenne

Montant moyen

Plan financement

Nbre total bénéficiaires

Nacre compris

Nbre prêt

Nacre

Crédits Nacre

Accompagne-ment M€

% Nacre dans

activité financement

% Nacre dans accompagnement

(volume financier)

Prêt Nacre

5 590

10 000

4 ans et 2 mois

69 708

         

Initiative France

8 340

20 000

3 à 5 ans

94 550

21 016

6 160

5,0

22,0

12,0

Réseau Entreprendre

26 100

50 000

2 à 5 ans

ND

600

30

ND

1,2

ND

France Active

       

8 301

3 756

ND

24,8

ND

Adie

1 970

4 000

3 mois à 5 ans

ND

15 569

370

0,4

2,0

1,4

BGE

       

900

30

3,3

100

7,0

                   

La facturation de l’appui a été de 200 à 400€ pour PM1 (6 heures d’appui), de 400 à 600€ pour PM2 (9 heures), de 700 à 1 400€ pour PM3 (9 heures en année 1 rémunérées entre 300 et 600€, 6 heures en année 2 rémunérées entre 200 et 400€, idem en année 3 qu’en année 2).

Sur 4 ans, le coût par bénéficiaire est de 830€ pour l’accompagnement, de 2 583€ pour le prêt, au total 3 413€ (pour un coût théorique de 4 500€).

Ce montant est plus faible que les autres aides publiques attribuées aux demandeurs d’emploi par bénéficiaire et par an : 12 879€ pour l’ARCE, 7 778€ pour les emplois d’avenir, 1 417€ pour l’ACCRE ; il est encore faible au regard d’autres prestations telles les contrats autonomie (3 300€), l’accompagnement des licenciés économiques par Pôle Emploi (2 200€), proche pour l’accompagnement renforcé par Pôle Emploi (750€).

 

Le coût global annuel est estimé 174,5M€ depuis 2009 (43,5M€ en moyenne annuelle), dont 55,5M€ pour les structures d’accompagnement, 16,5M€ pour la gestion administrative (un coût jugé élevé) et un coût de 102,5€ pour le financement et la distribution des prêts.

Par ailleurs, on peut parler d’un retour d’investissement positif pour les dépenses relatives à la création/reprise d’entreprise pour des personnes en situation d’inactivité : les coûts engagés sont totalement amortis au bout de  3 ans, dégageant un gain net de 3 000€ (1 300€ si l’on prend en compte la sinistralité)

 

Qui en sont les bénéficiaires de Nacre?

85% sont des demandeurs d’emploi ; 82% sont des chômeurs indemnisés ; 11% reçoivent les minima sociaux ; parmi les chômeurs (indemnisés ou non), en 2012, 51% sont au chômage depuis moins de 6 mois, 24% entre 6 mois et 11 mois, 22% entre 12 et 35 mois et 3%, 3 ans et plus ; 24% sont en 2012 en rupture conventionnelle (ils ne sont que 11% de l’ensemble des chômeurs indemnisés).

Les 2/3 ont entre 30 et 50 ans ; 6,5% ont moins de 25 ans et 11% plus de 50 ans, un âge proche de l’ensemble des créateurs (un peu plus de moins de 30 ans et moins de 50 ans et plus)  

 

Ensemble des créateurs 2010,

hors auto-entrepreneurs AE

Entrepreneurs Nacre

Hors AE

Bénéficiaires de

L’ARCE

Bénéficiaires de

L’ACCRE

Moins de 30 ans

18,5

24,1

27,2

24,2

30-39 ans

32,2

35,6

36,9

34,7

40-49 ans

29,9

29,2

25,4

28,0

50 ans et plus

19,6

11,1

10,5

13,1

Total

100,0

100,0

100,0

100,0

 39% sont issus de l’enseignement supérieur, 22% diplômés du bac, 31% de niveau CAP/BEP et 8% sans diplôme.

62% ont réuni au moins 16 000€ au démarrage (prêts compris), contre 39% pour l’ensemble des créateurs 2010.

 

3 grands profils sont identifiés parmi lesquels les créateurs dits « classiques » sont 81% des prêts Nacre :

 

Total prêts Nacre

Nbre projets

Financés

Total

financements

levés en M€

Montant moyen

Plan financement

 

Montant

Moyen fonds propres

Nbre

%

Nbre

%

En €

% public

En €

En % du plan

Projets TPE classiques

32 259

81

36 634

81

2 228,2

75 294

15

26 427

35

Projets très aidés

4 879

12

29 593

12

271,8

59 845

13

27 855

47

Projets sans apport personnel

2 541

7

4 542

7

53,7

21 483

28

25 164

25

Ensemble

39 679

100

2 499

100

2 553,7

69 708

29

25 164

36

                   

 

 

Montant moyen lorsque mobilisé

Dettes  bancaires et assimilées

Prêt Nacre

Apport personnel

Prêt d’honneur

subvention

Montant moyen

% plan financement

Projets TPE classiques

5 761

17 144

7 642

0

48 867

65

Projets très aidés

5 313

11 405

6 992

8 566

31 989

53

Projets sans apport personnel

3 938

0

5 845

4 769

16 170

75

Ensemble

5 590

16 380

7 531

8 327

44 544

64

             

 Le taux de pérennité à 2 ans est de 78%, à comparer à celui d’Initiative France (76%), des BG (76%), de France Active (82%) ; en ce qui concerne les publics fragiles Nacre, Il est de 61% pour les minima sociaux, de 77% pour les chômeurs de plus d’un an, à comparer à  92% pour ceux qui ont un parcours complet Nacre (65% pour le 1er temps du parcours et 75% pour le 2éme temps).

 

Le taux de sinistralité financière envisagé (objectif initial) est de 20% ; il est pour la cohorte 2009 de 14,5% en moyenne, mais de 27% pour les projets sans apport personnel, 26% pour les bénéficiaires de minima sociaux, de 18% pour les jeunes ; sur l’ensemble des cohortes, il est bien sur plus faible (9,5%). A titre de comparaison, il est à 3 ans pour France Active de 14%, de 3,3% (9,4 avant mise en œuvre des garanties institutionnelles) pour Initiative France, de 5,5% pour l’ADIE après appel aux cautions personnelles.

 

4 réseaux nationaux ont été particulièrement actifs : Adie, réseau BG, Initiative France, France Active) avec les 2/3 des parcours réalisés et 87% des prêts Nacre distribués ; les organismes consulaires sont très présents dans la phase d’aide au montage du projet. 20% des organismes assument l’ensemble du parcours du bénéficiaire NACRE.

 Dans le conventionnement 2012, 3 réseaux (France Active, BGE, Initiative France) cumulent 62,5% des actions, le nombre d’opérateurs conventionnés passant en 2012 à 557 (contre 827 en 2009) : 

90% des actions conduites en 2012

France Active

BGE

Initiative France

CMA

CCI

Experts-comptables

ADIE

Aide montage projet PM1

2,3

31,9

4,9

16,8

16,4

6,5

2,4

Structuration financière et

Intermédiation bancaire PM2

35,7

8,7

49,2

3,2

0,9

1,9

3,8

Appui au démarrage et au

Développement PM3

14,3

21,0

24,3

9,6

9,9

6,2

2,6

Total

25,6

20,7

16,6

9,8

9,3

5,3

2,8

Activité(s) prépondérante(s)

PM2

PM1 et PM3

PM2

PM1

PM1

PM1 et PM3

Toutes

Données en % des actions conduites

 

Les performances des réseaux d’appui entre 2009-2012 montrent moins d’abandon chez les apporteurs de prêt d’honneur et un taux de financement plus élevé (dont c’est le métier), une situation moyenne pour BGE, les experts-comptables et les consulaires, des performances plus difficiles pour l’Adie (dont les publics sont plus fragiles) :

 

France Active

BGE

Initiative France

CMA

CCI

Experts-comptables

ADIE

Moyenne

Taux d’abandon

49,6

60,9

47,6

59,4

62,6

62,5

76,8

61,7

Taux de création

73,4

62,6

74,4

66,0

59,8

61,0

47,8

59,0

Taux de financement

79,8

75,3

75,7

82,2

74,6

76,8

68,7

75,3

Taux de sinistre

11,3

10,9

11,3

9,9

10,7

8,9

34,7

11,6

 L’objectif de 20 000 prêts par an se traduit par 9 000 à 10 000 prêts effectifs (notamment du fait des crédits alloués), mais avec un taux de 75% de création en 2012 (objectif initial de 80%) ; en 2012, les réseaux ont distribué 19 600 prêts d’honneur totalisant 148 M€ (montant moyen de 7 530€) ; Nacre a distribué 7 300 prêts totalisant 40,8M€.

Certains objectifs fixés ont été accomplis tels le taux d’attribution des prêts Nacre (objectif de <80%, réalisé 2012, 75% et 78% en 2011), le taux de sinistralité physique des prêts à 3 ans (<20%, 22 pour la cohorte 2009 et 14,5% pour la sinistralité financière) ; d’autres ont dépassé les espérances tel le taux de pérennité à 3 ans (>70%, réalisé 84%), d’autres sont en-deçà tels le taux de transformation en création (objectif de 80%, réalisé 59%, et 64% en 2012), ou le taux d’emploi (>2, réalisé 1,61 emploi).

 

Mais NACRE s’adresse trop à des créateurs dont les difficultés d’insertion sociale et la difficulté d’accès au financement ne sont pas démontrées :

•43% sont des demandeurs d’emploi de moins de 6 mois dont une part croissante sont en situation de rupture conventionnelle (25% en 2012) et bénéficiaires de l’ARCE, alors que les bénéficiaires de minima sociaux régressent (16% en 2009, 12 en 2012) ; 25% sont des chômeurs de plus d’un an (4 500 alors que 60 00 sont dans cette situation).

Seules l’ADIE et partiellement les BG sont orientées vers le public des plus défavorisés, ainsi que le montrent les bénéficiaires en 2012 :

 

Ensemble

ADIE

BGE

CMA

CCI

Experts-comptables

France Active

Initiative France

Nombre en PM1, PM2 et PM3

18 458

503

4 588

2 458

2 205

887

1 733

2 677

Dont % de chômeurs plus d’un an

21,9

20,9

25,9

17,6

20,9

19,8

19,0

19,0

Dont % minima sociaux

12,2

24,5

16,0

9,9

9,7

7,8

9,1

8,1

Dont % moins de 25 ans

5,9

7,0

5,0

9,1

4,5

7,3

6,2

5,6

Dont % enseignement supérieur

40,0

21,7

39,2

22,9

53,6

40,2

36,9

40,0

 Nacre intervient majoritairement pour des plans de financement moyen de 70 000€, avec 17 000€ d’apports personnels (6,8% seulement n’ont pas eu d’apport personnel, ce devrait être le cœur de cible de NACRE) ; 28% sont des projets de moins de 25 000€ et 19% de plus de 100 000€. La moitié a un plan de financement compris entre 16 et 80 000€ (bien plus que pour l’ensemble des créateurs, 26%), manifestant un net décalage avec la création dans son ensemble.

 

On assiste donc à l’éviction des publics les plus fragiles ; de plus le dispositif incite les opérateurs à des résultats quantitatifs au détriment d’un ciblage et d’une approche plus qualitative ; enfin son articulation avec les autres dispositifs n’est pas recherchée (offre redondante avec Pôle Emploi, avec les prêts et garanties de BPI et des collectivités territoriales…).

 

Pour certains bénéficiaires, le prêt Nacre est l’élément moteur, sans rechercher un suivi post création : 16 141 sont entrés directement en PM2, une fois le prêt obtenu, 3 716 ont rompu la PM3 ; il en est de même pour 8 832 entrés en PM1 puis en PM2 et ayant rompu en PM3 ; globalement, 39% des créateurs accompagnés n’ont pas suivi le PM3, 35% n’ont sollicité que le PM1, et 32% ont sollicité le PM2 sans PM3.

 

En conclusion

Le PM1 est insuffisamment dédié à la maturation des projets, une phase qui bénéficie en priorité à des projets déjà aboutis.

Le PM2, cœur de métier des opérateurs Nacre, a difficulté à maintenir les projets les plus fragiles.

Le PM3 fait état de prestations d’inégale qualité, une personnalisation insuffisante, exigeant une intensité plus marquée, et un recours plus fréquent aux expertises spécialisées.

 

La phase d’accompagnement généraliste est jugée par la mission trop limitée ; toutefois, il est constaté en 2012 une amélioration de la fluidité du dispositif d’accompagnement (prés du quart des bénéficiaires ont bénéficié de la totalité du parcours, en moyenne en 70 jours pour démarrer).

Le taux de pérennité à 2 ans est accentué de 20 points pour ceux qui sont arrivés à l’étape post création (un taux de 92% -90% pour les chômeurs de longue durée- à comparer à 72% pour ceux qui ont abandonné le parcours).

 

Observons le parcours PM3 des bénéficiaires entrés en 2009 dans le parcours Nacre par grand réseau et la pérennité à 2 ans :

PM3

complet

entamé

rompu

Nbre

total PM3

Taux rupture

Nbre

total

Nbre

Cessation

% Pérennité

à 2 ans

Nbr

total

Cessation

% Pérennité

à 2 ans

Nbre

total

Cessation

% Pérennité

à 2 ans

BGE

834

129

85

2 009

517

74

1 175

388

67

4 018

58

Autres réseaux

741

89

88

1 918

453

76

1 156

357

69

3 815

 

Initiative France

778

42

95

1 694

202

88

892

159

82

3 364

53

CMA

274

11

96

855

107

87

581

96

83

1 710

68

CCI

280

9

97

798

116

85

513

107

79

1 591

64

Experts-comptab

191

12

94

581

93

84

388

81

79

1 268

67

Adie

41

12

71

568

352

38

526

340

35

1 135

93

Réseau Entrepr

23

0

100

72

1

99

49

1

98

144

68

Total

3 441

315

91

9 129

1 948

79

5 635

1 625

71

18 205

62

                       

 Noter que 70 jours ont en moyenne été nécessaires pour passer de la phase PM1 à l’immatriculation de l’entreprise (98 en 2009 et 82 en 2011).

Noter le taux de rupture en PM3 des moins de 25 ans (75%), des minima sociaux (59%), des chômeurs de plus d’un an (53%).

 De fait, très orienté vers le suivi économique et financier de l’entreprise, le suivi post création est peu adapté aux différents publics et à leurs besoins et exigerait une meilleure individualisation des parcours et un assouplissement du cadre de gestion national, tout en renforçant la professionnalisation des acteurs.

 

La pérennisation de Nacre ne peut se justifier que dans une réorientation progressive vers les publics les plus fragiles (notamment pour ceux qui sans le prêt Nacre n’aurait pas accès au prêt bancaire).

Les mesures à prendre sont : plus de double emploi avec l’ARCE, une durée minimale d’inscription à Pôle Emploi d’au moins 6 mois (exit les ruptures conventionnelles), une part minimum (25%) de Nacre dans les fonds propres et de 10% dans le plan de financement, une redéfinition du rôle des DIRECCTE (atteinte des objectifs relatifs aux publics les plus fragiles, notamment les chômeurs de longue durée), une prise en compte des nécessaires provisions pour non remboursement, un renforcement du rôle des accompagnateurs dans le recouvrement des échéances de prêts non remboursés, un développement des conventions de coréalisation entre prestataires, une plus grande flexibilité du parcours d’accompagnement, la fiabilisation des indicateurs de pérennité et de créations d’emploi.

A plus long terme, la mise en place d’une gouvernance plus efficace des acteurs nationaux en charge des réseaux d’appui à la création pourrait déboucher sur de nouvelles modalités de contractualisation (délégation pus large).

 

Selon les auteurs de l’étude, Nacre a fortement contribué à la mise en œuvre d’une offre homogène nationale pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi, avec la systématisation d’un accompagnement post création qui conduit à plus de pérennité ; toutefois les expertises spécialisées ont fait peu l’objet de demandes, au point que les crédits affectés sont passés de 11,1M€ en 2009 à 1,4M€ annuels entre 2010 et 2012.

 

SOMMAIRE

En 2013, via le crowdfunding, prés de 330 000 contributaires ont apporté 78M€ à 32 300 projets (44% concernant des entreprises) ; les prêts sont majotritaires.

 78,3 Millions de fonds collectés en 2013, après 27 en 2012 et 32 317 projets ont été financé (21 000 en 2012), via 650 000 contributions (contre 320 000 en 2012)  par 328 809 contributeurs ; 95,6% des contributions ont été des dons (20M€), 3,8% des prêts (47,9M€), et 0,6% de participation au capital (10,3M€).

44% des projets ont concerné le financement des entreprises, 21% des associations, 15% des activités d’audiovisuel, de  musique, d’arts, 7% de l’édition ou du journalisme.

   

 

SOMMAIRE

Le financement : capital investissement, business angels, financement participatif

 Les montants annuels investis par les professionnels du capital-investissement européens sont passés de près de 7Md€ en 1996 à environ 37Md€ en 2012 ; le marché français a été plus dynamique, passant de 876M€ en 1996 à plus de 6Md€ en 2012 (de 3 à 15,1Md€ pour la Grande-Bretagne); 86% des entreprises accompagnées en France ont leur siège social en France (82% des montants investis) ; à titre de comparaison, 81% des entreprises financées par les acteurs britanniques du capital investissement en 2012 ont leur siège social au Royaume-Uni, obtenant 47% des montants investis.

 

Le capital-investissement français occupe en 2012 la première place en Europe devant le Royaume-Uni en nombre d’entreprises soutenues (1 548 entreprises en France contre 1 009 pour le Royaume-Uni) et la seconde place concernant les montants investis, derrière le Royaume-Uni (6,1Md€ contre 15,1) ; mais ce  capital investissement ne correspond qu’à 1,3% de l’investissement total en France, alors que ce taux s’élève pour le Royaume-Uni à 2,7% et à 15,8% aux États-Unis.

 

Parmi les entreprises soutenues en France, 40% sont des entreprises nouvellement accompagnées, mais 55% des montants sont investis dans des entreprises déjà en portefeuille ; plus de 8 entreprises sur 10 accompagnées en 2012 ont un chiffre d’affaires inférieur à 50 M€ et un nombre de salariés inférieur à 250 ; l’effectif médian est de 26 personnes et le chiffre d’affaires médian de 3,2 M€.

 

Parmi les entreprises soutenues en 2012, ¼ a été accompagné en capital-innovation (ou capital risque), avec 7% des montants investis , 6 sur 10 en capital-développement avec 32% des montants investis, alors que le capital-transmission, fort minoritaire en nombre d’entreprises, a représenté 59% des investissements (292 entreprises). La région Île-de-France attire une grande partie de l’activité du capital-investissement français, ce dernier n’en reste pas moins très actif dans les autres régions avec 53% des entreprises soutenues et 47% des montants investis.

 

Le capital-investissement soutient plus particulièrement les secteurs de l’économie de la connaissance (informatique, biotechnologies, télécommunications, technologies vertes) ; en 2012, les sociétés des secteurs à forte innovation comme l’informatique, les biotechnologies et le médical représentaient 34% du nombre total des entreprises financées et plus de 20% des montants investis.

 

Les PME et les ETI françaises accompagnées par le capital-investissement ont enregistré entre 2010 et 2011 une augmentation de leur CA de 9,1%, supérieure à celle de l’ensemble des entreprises du CAC Mid & Small (+6,3%) ; Il en est de même pour les effectifs (hausse de 5,2%), supérieure à l’augmentation de l’emploi dans les secteurs marchands privés (+0,4%).

 

Dans un contexte de levée de fonds en recul en 2012, la collecte sur ressources publiques est en forte progression ; elle a été multipliée par 3,4 entre 2011 et 2012 pour atteindre 862 M€ dont 755M€  apporté par BPI France.

A fin 2012, dans le portefeuille de Bpifrance, 274 fonds d’investissement gèrent 14,8 Md€ (15,7Md€ à fin juillet 2013), mais tous ne sont pas en période d’investissement ; à mi-2013, 5,2Md€ sont encore disponibles pour les PME et les ETI ; 46% des fonds (en nombre) se consacrent au capital-amorçage et au capital-risque (respectivement 15% et 31%) ; en moyenne, chaque fonds investit autour de 1,23M€ dans une PME ; Ils peuvent l’être davantage encore lorsqu’il s’agit de capital-développement ou de capital-transmission ; dans les fonds régionaux financés par Bpifrance, le ticket moyen est de l’ordre de 0,3M€.

52% des PME investies en 2012 appartiennent aux activités spécialisées scientifiques et techniques et à l’Information et communication.

 

 Le financement de l’innovation par les FCPI

Après une quasi-stabilité, 1autour de 430 M€ d’investissement (à l’exception du repli de 2009) et 340 entreprises accompagnées par an, l’activité d’investissement des FCPI subit une légère inflexion en 2011 (426M€ de prise de participation et 348 entreprises accompagnées, en baisse de 9% par rapport à 2010 pour l’investissement et de 7% pour le nombre d’entreprises financées) ;  toutefois, la collecte 2011 recule pour la quatrième année, en  baisse de 31% par rapport à 2010 (294M€, un niveau jamais atteint depuis 1999) ; aussi, faut-il craindre, à court terme, une réduction de la capacité d’investissement des FCPI dans les entreprises innovantes.

 

Entre 1997 et 2004, du fait de la montée en puissance du dispositif, le nombre de nouvelles entreprises accompagnées était chaque année majoritaire dans les prises de participation des sociétés de gestion de FCPI ; depuis, la part des nouvelles entreprises dans le portefeuille global des FCPI se stabilise autour d’un tiers ; en 2011, le nombre de nouvelles entreprises baisse de 26% par rapport à 2010, passant de 125 à 93, alors que le nombre d’entreprises refinancées augmente de 249 à 255. Ce comportement de consolidation des prises de participation antérieures requiert un niveau médian de réinvestissement annuel substantiel et relativement stable sur les dernières années, de l’ordre de 470 K€ à 660 K€ (en baisse en 2011 à 474 K€).

 

Les FCPI entrent, en général, de façon précoce au capital des entreprises innovantes : sur la période 1997-2011, 1 entreprise sur 2 a moins de 4 ans d’existence au moment du premier tour de table. Toutefois, 2011 est marquée par une entrée en portefeuille plus importante de jeunes entreprises : deux tiers des nouvelles entreprises financées de l’année ont moins de 5 ans, alors qu’elles étaient 58% en 2009 et 2010.  Dans le même temps, la part des plus anciennes (entreprises de plus de 20 ans) recule. Alors que sur la période 1997-2011, la moitié des entreprises accompagnées par les FCPI sont des PME (hors micro entreprises), en 2011 apparaît un changement de tendance avec des micro-entreprises largement majoritaires (63%) et une disparition des ETI.

 

 Parmi les entreprises françaises accompagnées par un FCPI entre 1997 et 2011, 8 sur 10 sont toujours en activité à la fin de l’année 2011; ce taux a toutefois perdu 5 points depuis 2009.

 

Entre leur premier tour de table et fin 2011, 170 micro-entreprises sont devenues des PME et 28 PME des ETI. Les 907 entreprises françaises investies par un FCPI sur 1997-2011, encore en vie à fin 2011, ont employé cette année-là près de 56 000 personnes et réalisé 11Md€ de chiffre d’affaires. Les trois quarts d’entre elles emploient moins de 57 salariés (contre 50 à fin 2010) ; 1 sur 2 a un chiffre d’affaires supérieur à 3,6M€ ; la moitié également est exportatrice ; et 1 sur 2 possède un niveau de fonds propres supérieur à 2,4M€. Enfin, 13% sont ou ont été cotées sur Nyse Euronext Paris, dont la moitié sur Alternext ; dans 1 cas sur 2, cette introduction en Bourse (quel que soit le marché) a eu lieu dans les 5 dernières années.

 

  Les business angels

 

Le marché des business angels (BA) européens compte 261 000 investisseurs actifs en 2012 (ayant investi au moins 1 fois au cours des 3 dernières années), atteignant une taille équilibrée au regard du contexte américain (513 BA pour 1 million d’habitants contre 850 BA américains) ; cependant, avec 5 Md€ d’investissement, il demeure plus de 3 fois inférieur au marché américain (17 Md€).

La majeure partie de ce marché est « invisible » en Europe, car située hors des réseaux de BA : avec 509 M€ investis en 2012 et 26 105 BA actifs, le marché visible ne représenterait, en effet, que 10 % de l’activité globale des BA.

 

Le nombre d’entreprises financées par ces réseaux s’élève à plus de 2 900 pour près de 18 000 emplois concernés (moyenne de 6 salariés par entreprise investie). Le montant moyen de participation est de 175K€ par entreprise.

 La France se situerait parmi les pays dont le marché total, visible et invisible, est moyennement dynamique : elle compte 8 000 BA, soit 3 fois moins qu’au Royaume-Uni et 4 fois moins qu’aux Pays-Bas et en Espagne, alors que la population totale de ces pays est moindre ; mais elle se situe au centre de la fourchette avec l’Allemagne (5 000 à 10 000). Par ailleurs, la partie visible représenterait, d’un côté, 100 % du marché en Italie et 70 % en France, et de l’autre, 20 % au Royaume-Uni et 10 à 25 % en Allemagne ; mais seulement 14 % aux Pays-Bas et 5 % en Espagne.

Le marché visible est le seul pour lequel des données sont collectées régulièrement par le Réseau européen des business angels, EBAN et France Angels. À partir de l’activité de ces 460 réseaux européens, regroupant les 26 105 BA, quelques tendances nationales spécifiques peuvent être extrapolées : la plupart des pays ont connu une croissance modérée des montants investis (inférieure à 13%) ;  en France (-10%) passant de 44,5 M€ en 2011 à 40 M€ en 2012.

 

Par ailleurs, avec 63 K€ de prise de participation moyenne en 2012, le BA finnois est celui qui investit  le plus : 2 fois plus que l’Irlandais, l’Espagnol ou encore le Suédois, 3 fois plus que l’Allemand et le Portugais, 4 fois plus que le Britannique, l’Italien ou le Néerlandais et 6 fois plus que le Français.

 

L’analyse menée pour 2010 montre qu’en France, 75% des opérations des BA se concentrent sur le premier tour de table (les deux tiers en 2012) alors que ce dernier ne représente que la moitié des interventions des BA britanniques, voire 41% de l’activité pour les BA américains. De fait, le montant moyen d’investissement est plus faible en France qu’au Royaume-Uni ou aux États-Unis.

 

En France comme en Europe, le secteur des technologies de l’information et de la communication est le premier segment d’investissement des BA ; Il est prédominant en France et en Allemagne (40 % des prises de participation en nombre).

Le profil type du BA européen est un homme entre 35 et 65 ans, expérimenté en entrepreneuriat ou en management, qui investit 25 à 250 K€ (ou 15% de son patrimoine), en général dans une seule entreprise, jeune de préférence. Il lui apporte des conseils, ses réseaux d’entreprises et financiers.

 

Selon France Angels, 3 profils principaux :

•l’ancien chef d’entreprise ou le cadre supérieur en mesure d’investir de 5 à 200 K€ par an

l’entrepreneur, ex-créateur d’entreprise qu’il a revendue et qui peut investir des montants de 50 à 500K€

le membre d’un family office investissant moins de 5 à 10 % de son capital.

Les décisions d’investissement sont la plupart du temps prises dans des entreprises en proximité géographique et opérant dans un secteur d’activité connu du BA ; l’appartenance à un réseau permet de diversifier le portefeuille en partageant le risque avec les autres membres ; la moitié des BA des réseaux co-investit avec d’autres membres de son réseau (95 % au Royaume-Uni, mais un quart en Allemagne et en Espagne), un quart avec des BA externes et un autre quart avec des fonds d’amorçage.

 

 Le financement participatif

 

En 2012, selon l’organisme américain Massolution, 2,7 Md$ de fonds ont été levés dans le monde et 1 million de projets se sont montés ; en 2013, ce sont plus de 5 Md$ qui devraient être collectés par 500 plates-formes. Selon les experts (FORBES, 2012), le potentiel de financement devrait s’élever à1 000 Md$ (768 Md€) en 2020.

 

En France, selon le premier baromètre réalisé en septembre 2013 par l’association Financement participatif France, les fonds levés sont passés de 11 M€ en 2011 à 25 M€ en 2012 puis à 33 M€ au 1er semestre 2013 ; on recense environ 50 plates-formes, regroupées pour la plupart au sein de Financement participatif France, 3 d’entre elles figurant parmi les leaders européens (My Major Company, Ulule et KissKissBankbank).

 

Cette formule permet notamment de financer des projets d’un montant trop faible (en général inférieur à 1M€) pour intéresser les investisseurs classiques ou les business angels ; elle constitue un financement « de conviction », basé sur des valeurs de solidarité, de communauté d’intérêts et d’idées, mais aussi de territorialité.

Son fonctionnement est simple. Il repose sur la mise en relation directe, via une plate-forme en ligne d’entrepreneurs à la recherche de fonds pour créer ou développer leur entreprise avec des investisseurs particuliers ; 3 principes : l’accès libre aux projets, via Internet, le choix direct par l’investisseur et la transparence du processus.

Il est clair que le cadre réglementaire actuel, national ou européen, est inadapté et freine les initiatives.

   

SOMMAIRE

13% des financements de BPI vont en direction de la création d’entreprise

 Bpifrance cible des segments d’entreprises et des besoins spécifiques : l’investissement (33%,), suivi du soutien à la trésorerie (24%), le reste allant aux actions en faveur de la transmission (15%), de la création d’entreprises (13%), de l’innovation (7%) et de l’international (5%).

 

Les efforts de Bpifrance se sont portés en 2012 vers toutes les catégories d’entreprise (hors grandes entreprises) avec une attention particulière pour les ETI, tendance affirmée depuis 2008.

 

L’investissement (5Md€ pour 11 480 entreprises) : pour la première fois depuis 2008, le montant total des financements garantis a baissé de 12% alors que celui relatif aux mezzanines a bondi de 64% avec le quart des financements mis en place, notamment grâce au succès des contrats de développement participatif (CDP). 65 % sont des TPE, rassemblant 282 000 emplois.

 

L’innovation : 3 700 entreprises (dont prés de la moitié en pôles de compétitivité) ont bénéficié de 1,2Md€ ; 55% sont des PME et 10% des ETI ;  les Technologies de l’information et de la communication (TIC), dominent avec 23% des crédits, devancent les Industries de la santé (17%) ; 36% d’entre elles sont exportatrices.

 

Création : 35 500 nouvelles entreprises pour 2,9Md€ (14,6% des créations d’entreprise hors auto-entrepreneurs), avec 62% pour le crédit bancaire garanti et 37% pour les PCE ;  les volumes d’intervention ont été multipliés par 2,2 et le nombre de bénéficiaires a augmenté de 45% sur la période 2007-2012.

 

Trésorerie : 3,6Md€ pour 8 500 entreprises (33% de TPE et 61% de PME) et fragiles (49% d’entre elles disposent d’une faible solvabilité) ;  la construction demeure le premier bénéficiaire avec 46% des mobilisations de créances et 33% des financements garantis.

 

Transmission-reprise : 2,25Md€ pour 8 140 entreprises : 86% des reprises de fonds, le reste représentant des rachats d’entreprise ; la diminution du rachat de fonds en première installation a pour conséquence un sensible recul du nombre de bénéficiaires (- 17%) et des montants engagés (- 5%) ; la garantie représente l’essentiel et concerne des entreprises de très petite taille du secteur du Commerce.

 

International (800M€ auprès de 1 200 entreprises) : en progression constante depuis son lancement en 2007, notamment grâce au prêt pour l’export (PPE), le soutien s’est affirmé auprès d’entreprises matures et detaille assez importante (74 % sont des PME ou des ETI).

 

À chaque catégorie d’entreprise correspond un type de financement privilégié :

– 22% des 4 600 ETI ont bénéficié majoritairement d’un soutien à l’investissement, via un produit mezzanine ;

– 9% des 131 250 PME ont obtenu principalement un soutien en trésorerie ;

– 2% des 2 550 000 TPE ont eu essentiellement un financement dédié à la création.

 

Au final :

2% des bénéficiaires de soutien Bpifrance sont des ETI qui mobilisent 46% des emplois de l’ensemble des entreprises financées ;

– 18% sont des PME qui rassemblent 43% des emplois ;

– 80% sont des TPE qui concentrent 11% des emplois.

 

 

SOMMAIRE

En 2012, 16 632 brevets ont été déposés par la voie nationale et 9 303 au niveau européen par des entreprises localisées en France

 La voie nationale : 16 632 dépôts de brevet en hausse de 0,4% au regard de la moyenne 2008-2012 ; les personnes morales progressent de 8,8% et les personnes physiques régressent de 14% 

 

2012

2011

Moyenne 2008-2011

Evol 2012/2011

Evol 2012/moy 2008-2011

Ensemble

16 632

16 757

16 563

-0,7

+0,4

Dont déposants français

14 540

14 656

14 611

-0,8

-0,5

Dont personnes morales

14 364

14 375

13 902

-0,1

+3,3

Dont personnes physiques

2 268

2 382

2 636

-4,8

-14,0

 31,7% des déposants appartiennent à l’Ile-de-France et 14,5 à Rhône-Alpes.

Les PME sont à l’origine de 2 559 dépôts en 2011 dont 1 861 PME distinctes (17,5%), les ETI de 5,5% et les grandes entreprises de 41,5%, les universités de 8,9%.

La voie européenne : les demandes au nombre de 148 494 en 2012, viennent principalement de 3 pays : les USA, l’Allemagne et la Japon avec 57,4% ; la France compte pour 9 879 (6,6%), dont 4 803 acceptés ; noter que la Grande-Bretagne n’a déposé que 4 733 demandes en 2012 :

 

2012

2011

Moyenne 2008-2011

Evol 2012/2011

Evol 2012/moy 2008-2011

Ensemble

148 494

142 842

143 670

+4,0

+3,4

USA

35 222

35 016

36 343

+0,6

-3,1

Allemagne

27 295

26 218

26 332

+4,1

+3,7

Japon

22 700

20 565

21 309

+10,4

+6,5

France

9 879

9 633

9 303

+2,6

+6,2

 La voie internationale : 194 400 dépôts de brevet en 2012, dont 49% pour les USA et la Japon, 9,7% pour l’Allemagne, 4% pour la France et 2,5% pour la Grande-Bretagne :

 

2012

2011

Moyenne 2008-2011

Evol 2012/2011

Evol 2012/moy 2008-2011

Ensemble

194 400

182 379

166 341

+6,6

+16,9

USA

51 207

49 060

47 840

+4,4

+7,0

Japon

43 660

38 874

32 397

+12,3

+34,8

Allemagne

18 855

18 851

18 018

0

+4,7

Chine

18 627

16 402

10 680

+13,6

+74,4

France

7 739

7 438

7 248

+4,0

+6,8

 

 

SOMMAIRE

49% sont des micro-entreprises, dont 27% de moins de 3 ans d’ancienneté ; 47% des bénéficiaires du crédit impôt recherche sont des micro-entreprises

 Entre 2011 et 2012, le nombre d’entreprises innovantes (au sens de BPI) progresse de + 2,2%, avec un flux entrant de nouvelles entreprises innovantes de 30% (3 100 entreprises).

 

Micro entreprises

PME

ETI

Total entreprises innovantes

Densité *

Moins de 3 ans

27

4

0

31

3,1

3 ans et plus

22

42

5

69

0,9

Total

49

46

5

100

 

Densité

1,2

4,6

1,5

 

1,1

  *Entrantes 2012/sortantes 2011

 

Les 3/4 ont mis en œuvre un projet d’innovation, 1/4 possède au moins un brevet publié en 2011 ou 2012, 2% ont été investis par une société de gestion de FCPI.

 

Près de 3 sur 10 sont des micro-entreprises de moins de 3 ans, dont la moitié vient d’être créée et 4 sur 10 sont des PME de plus de 3 ans, dont la moitié a plus de 10 ans d’existence. Les ETI comptent pour 5% des entrantes de l’année.

Quant aux 2 800 sortantes, ce sont essentiellement des micro-entreprises entre 3 et 10 ans et des PME de 10 ans et plus ayant terminé ou abandonné leur programme de RDI ou n’ayant obtenu ni publication de brevet, ni financement FCPI en 2012 ; 7% ont cessé leur activité en 2012.

 

53% des entreprises innovantes ont moins de 10 ans d’existence. Si le nombre d’entreprises âgées de 1 à 3 ans n’a pas évolué en 2012, celles qui viennent tout juste d’être créées sont, quant à elles, 2 fois plus nombreuses qu’en 2011.

 

3 profils dominent :

-de jeunes micro-entreprises (30%) qui emploie 2 personnes,  réalisent près de 100 K€ de chiffre d’affaires, et dotées de 100 K€ de fonds propres

-des PME matures (34%), en activité depuis 24 ans avec 42 employés et 7,6M€ de CA et capitalisée à hauteur de 2,2M€ ;

-et enfin les ETI matures, à peine plus âgées (28 ans), ont accompli un saut de développement conséquent (x10 au moins) par rapport à la PME mature : elles emploient 11 fois plus de salariés, réalise un CA 13 fois plus élevé et le niveau de ses capitaux propres est 15 fois supérieur ; elles sont fréquemment et fortement exportatrices.

 

Un quart des jeunes micro-entreprises de moins de 5 ans exporte, de même que 6 PME et 7 ETI matures sur 10 ; parmi les entreprises matures (plus de 10 ans), le taux d’exportation est de 32% pour les 10-20 ans contre 29% pour les plus de 20 ans chez les PME, et respectivement de 61% et 44 % chez les ETI.

 

Seules les régions Île-de-France, Alsace et Bretagne ont une croissance du nombre de leurs entreprises innovantes très supérieure à la moyenne nationale ; à l’inverse, la moitié des régions est beaucoup moins dynamique.

 

En 2011, près de 19 700 entreprises ont envoyé une déclaration de Crédit-Impôt-Recherche et près de 15 000 en ont bénéficié ;  le nombre de bénéficiaires est inférieur au nombre de déclarants car c’est la maison mère des groupes fiscalement intégrés qui touche le CIR pour ses filiales ; c’est le cas de plus de 2 800 groupes.

 

Depuis 2007, le nombre de déclarants a doublé et en 2011, 13 000 entreprises de moins de 250 salariés ont bénéficié du CIR, soit 88% du total des bénéficiaires (dont plus de 11 000  fiscalement indépendantes) ; ces dernières ont financé 23% des dépenses déclarées et perçu 25% du montant du CIR ; le montant touché est passé de 868M€ en 2008 à 1,31Md€ en 2011 ; le taux de financement des dépenses déclarées est d’autant plus élevé que l’entreprise est petite (30,7% pour les entreprises de moins de 250 salariés dont 32,1% pour les moins de 10 salariés, 30% pour les entreprises de 250 à 4 999 salariés et 24,2% pour les plus de 5 000 salariés).

Parmi les nouveaux entrants au CIR, 70% sont des entreprises de moins de 250 salariés fiscalement indépendantes, dont 47,5% sont des entreprises de moins de 10 salariés.

64% des dépenses déclarées et 61% du CIR vont à l’industrie et respectivement 34 et 37% aux services.

 

Le concours national et des incubateurs publics (nommées par la suite entreprises innovantes C&I) est stable depuis 2000, avec en moyenne 225 créations par an ; néanmoins, le rôle des incubateurs dans la création d’entreprise s’accélère à partir de 2007, tandis que celui du concours national s’amoindrit progressivement, l’accent étant porté de plus en plus sur la qualité des projets au détriment de la quantité.

Plus de 4 entreprises innovantes C&I sur 10 sont implantées dans seulement 3 régions (Ile-de-France 20%, Rhône-Alpes et Paca).

Avec 1 489 entreprises, la moitié des entreprises innovantes C&I créées depuis 14 ans appartient aux TIC, ¼ aux entreprises de biotechnologies et santé, avec des spécialisations selon les régions.

 

Sur les 2 939 entreprises innovantes C&I créées en 14 ans, 1 717 sont liées à la recherche publique (58%), pour atteindre 80% en 2012 ; les entreprises de moins de 5 ans liées à la recherche publique représentant 70% des entreprises innovantes C&I.

La part des femmes représente 10%.  Les créateurs de 25 à 35 ans représentent 34%, ceux âgés de 36 à 45 ans comptent pour 38%, 4% ont moins de 25 ans et 7% plus de 55 ans.

85% ont au moins une licence (bac+3) et 73% ont un niveau  supérieur à bac+5 (principalement des ingénieurs ou des docteurs).

 

Avec 2 176 entreprises encore en activité en 2012, le taux de survie à 5 ans (génération 2007), atteint 82% et à 8 ans (créations 2004),  57 %.

 

À fin 2011, près de 8 entreprises innovantes C&I sur 10 étudiées sont des micro-entreprises, mais la moyenne des effectifs est de 11 salariés ; celles de moins de 5 ans ont en moyenne 5 salariés ; entre 5 et 8 ans, elles emploient en moyenne 13 salariés ; 15 salariés pour celles de plus de 8 ans.

Les entreprises de biotechnologies et de la santé et des TIC ont l’effectif moyen le plus élevé, avec respectivement 11 et 12 salariés.

 

Les premières années qui suivent la création d’une entreprise innovante sont principalement consacrées à des activités de R&D très consommatrices de trésorerie et ne génèrent que très peu de recettes. Ainsi, les entreprises innovantes C&I créées en 2000 dégagent un chiffre d’affaires de 1,7 M€ après 11 années d’activité ; la croissance du CA des plus de 8 ans est importante : leur CA moyen observé représente plus du double du CA de celles qui ont entre 5 et 8 ans. À l’opposé, le CA moyen des entreprises créées en 2010, qui n’ont donc qu’un an d’existence, n’atteint que 150K€ fin 2011. Malgré une conjoncture difficile, les entreprises innovantes C&I ont vu leur CA moyen progresser de 10 % entre 2010 et 2011 pour atteindre 650K€.

 

Après 8 ans d’existence, le niveau de CA des entreprises innovantes C&I traduit une activité conséquente mais le résultat net demeure, pour la majorité d’entre elles, déficitaire accusant un résultat net négatif de 203 K€ (117K€ en moyenne pour l’ensemble des créations), le niveau très élevé des charges d’exploitation (coûts salariaux, notamment en R&D), et la nécessaire croissance du haut de bilan (fonds propres) expliquant ce résultat.

Fin 2011, le montant moyen des fonds propres des entreprises innovantes C&I est de 557K€ ; pour celles créées depuis plus de 8 ans, il est de 956K€ contre 265K€ pour les moins de 5 ans.

 

 

SOMMAIRE

Le déficit des échanges de biens se réduit de 9% par rapport à 2012 (61Mds€) : les exportations se maintiennent, et progressent dans les services, force traditionnelle de la France à l’export, avec un excédent en 2013, de 33 Md€, en légère hausse par rapport à 2012.

 Le secteur agroalimentaire a le plus contribué à la croissance des exportations, la pharmacie renforce son excédent et l’aéronautique enregistre un nouvel excédent record : avec une progression de ses exportations de 3,3%, c’est le secteur agroalimentaire qui a le plus contribué en 2013 à la croissance des exportations, consolidant en outre son excédent à 11,5 Md€. Au total, la bonne tenue du secteur agroalimentaire permet à la famille de produits « mieux se nourrir » de la stratégie export de consolider ses exports (+2,6%) malgré un excédent qui se dégrade de près de 0,5 Md€.

 

Les exportations pharmaceutiques atteignent un niveau record en 2013, grâce à une croissance de 2,5% par rapport à 2012 ; conjuguées à une baisse des importations (-3,4%), elles permettent au secteur d’améliorer son excédent de 1,6 Md€ à 4,5 Md€ en 2013 (contre 2,9 Md€ en 2012). Ce secteur permet à la famille « mieux se soigner » de la stratégie export, dont il représente près des deux tiers, de renforcer son excédent de près de 15%, autour de 12Md€.

 

Enfin, l’aéronautique conserve son statut de premier excédent commercial sectoriel avec 22 Md€, dépassant de près de 2 Md€ celui enregistré l’année dernière, qui était pourtant déjà une année record pour le secteur.

 

La facture énergétique (solde exportations – importations d’énergie) passe de 69,1 Md€ à 65,6 Md€ en 2013, interrompant la tendance à la hausse engagée depuis 2008, dans un contexte de baisse des échanges, à l’export et surtout à l’import, cette diminution est à relier pour partie à la baisse du prix du pétrole sur l’année (-2,7% en dollars) ; la facture énergétique équivaut toutefois toujours à 83% du déficit total sur l’année.

 

Dans la plupart des autres secteurs, les échanges ralentissent et le déficit se dégrade légèrement ou se stabilise : le déficit de l’automobile se détériore de près de 2,7 Md€, passant de 3,4 Md€ à 6,1 Md€, même si le sous-secteur des équipements automobiles reste excédentaire, avec une diminution des exportations (-3,5%) alors que les importations ont rebondi (+2,9% après -8,7% en 2012). Les biens d’équipement, qui représentent près de 20% des exportations et des importations, voient leur déficit se dégrader de 1,2 Md€, passant de 20,2 Md€ à 21,2 Md

Même si l’appréciation de l’euro a pesé en 2013 sur la compétitivité prix et coût de l’économie française, les parts de marché de la France à l’export ont enregistré au cours de la période récente une tendance à la stabilisation.

 

Le nombre d’exportateurs a progressé, pour s’établir à 120 700, retrouvant  son niveau de 2008 précédant la récession mondiale ; la hausse résulte d’un afflux significatif de 31 200 entreprises entrantes (qui n’avaient pas exporté l’année précédente). Les ETI exportatrices sont au nombre de 4 100 (en hausse de 1,8%) et réalisent le tiers des exportations françaises

 

 

SOMMAIRE

La moitié des adhérents de la Fédération des Centres de Gestion agréés ne sont pas présents sur internet

 51% des entreprises adhérentes à la FCGA  ne sont pas présentes sur Internet ; elles étaient 62% en 2011 ; 13 % des répondants annoncent qu’ils seront prochainement présents sur le Web ; et, pour 32 % des personnes interrogées, “l’avenir passe par la création ou le développement de cet outil“.

 

Par ailleurs, 79% des dirigeants de TPE interrogés déclarent ne jamais utiliser les sites Internet de leurs partenaires professionnels, se privant ainsi d’une précieuse source de compétitivité, permettant de gagner beaucoup de temps (formalités administratives en ligne, suivi de l’état des comptes bancaires, réalisation des opérations à distance, consultation des données comptables de l’entreprise…) ; 21% tirent pleinement profit de ces sites, prioritairement la banque (74%), les sites clients (72%), l’expert-comptable (58%).

 

Les entrepreneurs présents sur Internet privilégient aussi les solutions communes pour valoriser leurs produits et services : sites de groupements professionnels (57%) et sites collectifs à usage professionnel (56%), illustrant cette volonté de promouvoir son image autour d’une bannière commune sur Internet.

 

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises qui exercent leur activité de vente aux particuliers, uniquement ou quasiment en ligne, dominent le commerce de détail par Internet : en 2011, elles représentent 57,5% des entreprises engagées dans la vente en ligne et réalisent 51,6% de leurs ventes ; 95% sont des micro-entreprises.

 En 2012, 53Md€ de ventes de biens et services aux particuliers ont été réalisés via un site web par des entreprises installées en France, soit 1,5% de leur chiffre d’affaires total.

En 2012, en France, 57 % de la population âgée de 16 à 74 ans a réalisé des achats sur Internet dans l’année, contre 40 % en 2008. Ce chiffre situe la France au-dessus de la moyenne de l’Europe à 28 pays (44%) mais en dessous de la Suède (74%), du Danemark, du Royaume- Uni (73%) et de l’Allemagne (65%).

 

13 000 entreprises de dix personnes ou plus réalisent 46Mds€, en hausse de 37% par rapport à 2008 ; les moins de 10 salariés réalisent 6,3Mds€ (chiffre estimé du fait de données limitées au CA toutes activités) ; les activités les plus concernées par la vente aux particuliers sur internet au sein des plus de 10 salariés sont l’hébergement (69% des ventes du secteur), le commerce de détail (49,7%, rappelons qu’il s’agit des plus de 10 salariés, notamment des sites en plein essor), l’information/communication et les transports   :

 

Poids du secteur

(CA) dans

les ventes par internet

Montants

Md€

Répartition

des entreprises

de l’e-commerce

Poids des entreprises e-commerce dans le secteur

En nombre d’entreprises

En CA

En ventes par internet

Commerce de détail

24,3

11,3

23,7

15,4

49,7

3,6

Electricité, gaz, assainissement, construction

18,7

8,7

15,5

2,9

11,6

0,8

Information, communication

16,7

7,7

7,3

14,1

47,4

5,5

Transports

14,9

6,9

2,8

3,2

39,7

3,7

Services marchands aux particuliers

11,4

5,3

8,0

3,2

12,4

2,1

Commerce de gros

7,0

3,2

11,1

8,2

11,0

0,5

Hébergement

5,3

2,5

22,1

53,7

69,0

13,7

Commerce automobile

1,3

0,6

5,5

9,6

15,8

0,5

Restauration

0,4

0,2

4,0

4,2

8,9

0,6

Total

100

46,4

100

7,1

19,8

1,6

             

Exemple de lecture : Le commerce de détail  regroupe 23,7% des entreprises qui vendent aux particuliers par internet ; leur CA est de 11,3Md€, soit 24,3% du CA par internet ; ces entreprises sont 15,4% des entreprises du commerce de détail (qu’elles vendent en totalité ou partie par internet), mais 49,7% du chiffre d’affaires du secteur (montrant que les entreprises les plus dynamiques sont passées à la vente sur internet), alors que leurs ventes par internet restent fort modestes dans le CA total (3,6%). Noter que les 10 premières entreprises du commerce de détail vendant sur internet réalisent 40% du CA des ventes du commerce de détail sur internet.

 

Les pure-players, qui exercent leur activité de vente au détail uniquement ou presque en ligne, dominent le commerce de détail par Internet : en 2011, elles représentent 57,5 % des entreprises engagées dans la vente en ligne et réalisent 51,6 % de leurs ventes, doublant leur part de marché entre 2003 et 2011.

 Près de la moitié ont moins de quatre ans d’existence ; ce sont des entreprises indépendantes d’un groupe, mais elles ne réalisent que 36% du montant total des ventes des pure-players installés en France, contre 64% pour celles appartenant à un groupe ; 95% des entreprises sont des micro-entreprises qui ne regroupent que 41% des emplois occupés du secteur ; 87% emploient une seule personne (son créateur), contre 65% dans le commerce de détail.

En 2011, ces entreprises indépendantes sont les plus profitables avec un taux moyen de 5,3%.

 

À leurs côtés, les quasi pure-players (3% des acteurs du commerce de détail électronique en 2011 contre 6% en 2003) s’appuient aussi de façon prépondérante sur la vente en ligne (entre 80% et 95% de leurs ventes), mais conservent une part de vente au détail par d’autres canaux ou de ventes en magasin pour deux tiers d’entre eux ; leur part de marché a diminué de moitié depuis 2003, passant de 16,3% à 8,3%, développant leurs ventes en magasin au détriment des ventes sur Internet.

D’autres, au contraire, ont renforcé leur activité sur le web (délaissant les autres canaux de la VAD ou les magasins), pour intégrer alors la catégorie des pure-players ; leur poids dans les ventes via un site web s’est accru depuis 2003 pour atteindre 17,5% de part de marché en 2011, ce qui les situe au deuxième rang derrière les pure-players pour les montants générés par Internet.

 

En 2011 comme en 2010, le premier poste de vente des pure-players est l’habillement- chaussure avec une part de 20,2%, contre 10,4% dans l’ensemble des ventes du commerce de détail. L’habillement et ses accessoires devancent la chaussure (respectivement 15,4% et 4,8%). Avec les autres équipements de la personne, ces produits constituent un quart des ventes des pureplayers (contre 17,2% pour l’ensemble du commerce de détail).

La culture et les loisirs représentent 13,8% des ventes des pure-players (dont 5% pour les seuls produits sportifs), contre 5,5% pour l’ensemble du commerce de détail.

Le matériel informatique et de télécommunication arrive en troisième position (12,2% de leurs ventes dont 9,5% pour le matériel micro-informatique, contre 2,3% pour l’ensemble du commerce de détail).

L’électroménager vient ensuite avec 7,3 % des ventes (contre 1,9% pour le commerce de détail), puis les produits bruns, à savoir les téléviseurs, radios, magnétoscopes, chaînes hi-fi (6,4 %, contre 1,3%) et enfin les meubles (4,9%, contre 3,5%). Les autres équipements du foyer (quincaillerie, bricolage, jardinage, aménagement et décoration de la maison, etc.) en composent 7,9% (contre 9,2% pour le commerce de détail).

Enfin, 11,9% des ventes des pure-players installés en France relèvent de l’alimentaire notamment spécialisé (produits bio, vins, chocolats, café, poissons, surgelés, etc.).

 

 

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Avec une progression de 13,5% en France (+1.8% pour le commerce traditionnel), la tendance française confirme la tendance américaine (+13% sur le marché du e-commerce contre +2.5% pour le commerce traditionnel)

 « Le profil du e-commerçant en 2014, spécial TPE/PME : Un secteur prépondérant dans l’économie française et sur le marché de l’emploi » étude Oxatis/KPMG, communiqué de presse du 30 janvier

Enquête menée sur plus de 5.000 e-commerçants du 3 décembre 2013 au 18 décembre 2013, 299 répondants.

 

 

Les Français ont réalisé en 2013 plus de 600 millions de transactions en ligne (17,5%), pour un montant de 51Md€ (+13,5%) ; les ventes de Noël ont franchi la barre des 10Md€ (+12,5%). 138 000 sites sont actifs (+17% en un an ce qui représente 20 000 nouveaux sites). La demande est tirée par l’arrivée de nouveaux acheteurs en ligne : +5% sur un an et par l’augmentation de la fréquence d’achats (18 transactions par an et par acheteur contre 16 en 2012). La baisse du panier moyen déjà enregistrée en 2012, s’est poursuivie en 2013 ; sur un an le montant moyen de la transaction recule à nouveau de 3,5% soit 84,5€ (vs 87,5€ en 2012).

 

L’emploi connaît une forte progression sur le secteur du e-commerce. Les 138 000 sites recensés par la Fevad ont représenté potentiellement cette année plus de 20 000 nouveaux emplois dont plus de 15% ont été réalisé par des TPE/PME. En 2014, les embauches dans le e-commerce pourraient représenter près d’un tiers de la création d’emploi en France, les intentions de recrutement représentant près de 40 000 emplois sur un total de 140 000 emplois prévus dans les secteurs de l’industrie et des services (étude L’Usine Nouvelle, 2013).

 

Le secteur de l’art de vivre sur Internet est en nette croissance (culture, beauté, bien-être, la maison, jardin, sport). Les 13 000 sites créés en 2013 sur ces secteurs représentent près de 2000 emplois

 

75% des e-commerçants possédant également des boutiques physiques ont généré des ventes en magasin. Le revenu des ventes ainsi générées représente plus de 50% du chiffre d’affaires total (pour 20% des marchands, de 5% à 50% pour 51% des marchands et moins de 5% pour seulement 29% des marchands).

63% des propriétaires de boutiques physiques et de sites marchands ont enregistré une augmentation de la fréquentation de leur magasin (61%), une meilleure information de leur clientèle (59%) et un chiffre d’affaires en progression sur les ventes physiques (51%)

 

Pour satisfaire les nouvelles attentes des consommateurs, les e-commerçants adoptent massivement le mobile (82% ont enregistré des ventes sur mobile, ventes qui pour 7% représente plus de 10% du CA et pour 14% de 5 à 10%.

 

 

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Une approche des classes moyennes, auxquelles appartiennent les dirigeants de TPE

 Une recherche de la définition de la classe moyenne à laquelle appartiennent la majorité des dirigeants de TPE.

A la question “Les classes moyennes, dont le développement est intimement associé aux Trente Glorieuses, sont elles en train de s’écrouler sous la menace de la crise économique et de la mondialisation?”, la majorité des acteurs politiques, sociaux ainsi que les medias répondent par l’affirmative. Or, ainsi que le montrent de récentes études, la réponse est à nuancer selon la définition que l’on donne des classes moyennes et l’angle d’analyse des situations.

Quelle définition ? L’approche par catégories socioprofessionnelles aboutit à un ensemble trop disparate et fluctuant, puisqu’elle regroupe toutes les professions dites intermédiaires (instituteurs, techniciens, employés mais aussi cadres et professions libérales, artisans-commerçants..).

L’approche sur les revenus, adoptée par le Crédoc, revient à catégoriser comme relevant des “classes moyennes” 50% des personnes dont le revenu avant impôt oscille entre 1200 et 2700 euros ; cette approche fait l’impasse sur trois points essentiels : la ville où l’on vit (grands centres urbains, villes moyennes, milieu rural), la structure familiale (famille nombreuse ou pas) et surtout le patrimoine (et donc les capacités d’aide) des parents et grands parents. Ce dernier item est primordial pour faciliter l’accès au logement.

La troisième approche s’appuie sur l’auto-identification : ainsi deux tiers de la population s’identifie comme faisant partie de la classe moyenne.

Conclusion : il y a plusieurs classes moyennes, inférieures et supérieures, selon la conjugaison des items sus mentionnés.

 

Quelles caractéristiques?

Toujours plus nombreuses et en légère croissance (de 48% à 52% ces 25 dernières années) selon le Crédoc, ce qui demeure une exception au regard de ce qui se passe dans la plupart des pays développés, le système social à la française a servi d’amortisseur pour les classes moyennes dites inférieures ; celles ci sont de plus en plus dépendantes d’un Etat Providence, situation qui ne saurait perdurer compte tenu de la crise. Un sentiment de déclassement est alimenté par un rapprochement avec les classes les plus défavorisées, du fait de la crise financière, de la transformation de l’outil productif et de la mondialisation ainsi que  problème du logement.

Par contre, les classes moyennes dites supérieures se rapprochent elles des plus favorisées.

Ce sentiment est également alimenté par deux constats : une trop lente augmentation de leurs revenus ces dernières années, contrairement aux plus défavorisés et aux plus riches, et une fiscalité considérée trop lourde et vécue comme injuste ; mais aussi par une inquiétude plus pour ses enfants que pour soi, la mobilité sociale étant de plus en plus “grippée”

Points plus positifs : les classes moyennes françaises bénéficient grandement de services gratuits en nature (éducation, culture), d’un modèle social redistributif.

Compte tenu de la situation économique actuelle, et le non retour à court terme à une croissance significative, tout au moins dans les pays développés, la question qui se pose aujourd’hui, ne concerne plus tant un quelconque déclassement des classes moyennes en général, que plutôt l’avenir des classes moyennes urbaines éduquées.

 

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La catégorie « chefs d’entreprise, artisans, commerçants » est moins confiante vis à vis des médias, située plutôt à droite et plus traditionnelle ; seule modernité : son rapport à Internet

 Sondage effectué pour la Croix, du 3 ou 4 janvier 2014, auprès d’un échantillon de 1023 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus

 

Globalement 69% portent un grand intérêt la presse écrite, la radio, la télévision et Internet ; la catégorie « CE-commerçants-artisans » à 66%, est en léger retrait, sachant que les cadres et professions intellectuelles présentent un taux de 82% ; à noter : les moins intéressés sont à 57% ceux qui sont sans diplôme et titulaires d’un certificat d’études.

 

La confiance portée à la restitution de l’information dans les médias varie selon le média :

La radio (58%) et la presse écrite (55%), taux fluctuant ces 25 dernières années, la télévision (50%), taux en baisse continue depuis la fin des années 80, et Internet (37%), en augmentation constante depuis 2005 (23%).

La presse écrite : 55% ont une bonne opinion, les « chefs d’entreprise-commerçants-artisans » 42%. A noter : ceux qui ont plutôt le moins confiance (48%) sont politiquement à droite/FN et sont titulaires d’un diplôme de l’enseignement secondaire ou technique court. A noter : 50% de l’échantillon recourt rarement à la presse écrite.

La radio : 58% ont une bonne opinion, taux en hausse ces dernières années, et 33% une mauvaise opinion, taux en baisse ; les « CE-commerçants-artisans » ont une bonne opinion à un taux nettement supérieur, à 68%

– La télévision : 50% ont une bonne opinion, 47% une mauvaise opinion : les « CE-commerçants-artisans », respectivement 48% et 52%.

Internet : 37% ont une bonne opinion, 35% une mauvaise ; les « CE-commerçants-artisans » sont à la fois plus confiants à 45% et moins à 44% : en fait la confiance se portent essentiellement sur les sites des grands titres et la réticence est certaine sur les autres sites.

 

Le mode d’information principal reste de loin la télévision, à 80%, suivi de loin par la radio, à 43% et la presse écrite, à 31%. C’est moins le cas pour les « CE-commerçants-artisans », qui s’informent à 73% par la télévision, mais aussi à 37% par les sites des grands titres sur Internet. 61% estiment toutefois que les médias font trop de place aux mauvaises nouvelles, les « CE-commerçants-artisans», 65%.

 

La perception de l’indépendance des journalistes est globalement négative :

Vis-à-vis des pressions des partis politiques et du pouvoir : opinion négative à 66%, en hausse de 7% depuis 2012. Ce taux est porté à 71% pour les « CE-commerçants-artisans »

– Vis-à-vis des pressions de l’argent : opinion négative à 60%, en hausse de 4% depuis 2012. Ce taux est légèrement plus élevé, à 63%, pour les « CE-commerçants-artisans ».

 

 

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En Europe, les femmes sont en moyenne 1/3 des entrepreneurs, un taux homogène par pays

 Selon l’enquête européenne sur les forces de travail, un tiers des entrepreneurs de l’UE 27 sont des femmes, un taux relativement homogène entre les États membres ; 20% n’ont aucun salarié et 10 % emploient au moins 1 personne, contre respectivement 40% et 30% pour les hommes.

 

En France, 3 entreprises sur 10 sont créées par des femmes, un taux qui a peu progressé sur les vingt dernières années malgré une croissance importante du nombre de créatrices.

Les femmes sont propriétaires d’un très petit nombre d’entreprises parmi les 10% de sociétés dont l’emploi, le capital social ou la valeur des actifs est le plus élevé.

Quant aux entreprises innovantes, 1 sur 10 est initiée par une femme ou par une équipe pilote comprenant au moins une femme (OSEO 2011).

 

En France, les femmes représentent un quart des cadres dirigeants d’entreprises du secteur des Services et 17% dans le Commerce, mais 12% dans l’Industrie et 4% dans la Construction (INSEE, 2012), au Royaume-Uni et aux États-Unis, cette structure sectorielle selon le genre est très similaire.

 

Les créatrices d’entreprise françaises se concentrent dans les secteurs du Soutien aux entreprises (22%) et du Commerce (25%), sans différence notable entre les genres. Viennent ensuite l’Enseignement, la santé et l’action sociale (13%) et les Services aux ménages (10%), alors que ces secteurs ne concernent que 4% des créations au masculin (INSEE, 2013). Cette segmentation sectorielle fait écho aux disparités dans le choix des disciplines entre femmes et hommes au cours de leurs études : les femmes sont sous-représentées dans les sciences, les technologies y compris l’informatique, l’ingénierie et les mathématiques ; elles sont majoritaires dans le domaine sanitaire et social.

 

Pourtant, dans les pays de l’OCDE, les travailleurs indépendants féminins font des études plus longues ; cependant, il n’existe aucune corrélation entre un niveau d’études plus élevé et la propension à entreprendre.

Les créatrices d’entreprise sont également plus diplômées : en France, en 2010, 2 créatrices contre 3 créateurs sur 10 ont un diplôme inférieur au baccalauréat et 5 créatrices contre 4 créateurs sur 10 sont diplômées de l’enseignement supérieur. 4% d’entre elles et plus de 8% des créateurs ont décroché un titre d’ingénieur ou de grandes écoles ; les niveaux ingénieur et docteur prédominent dans un contexte de création d’entreprise innovante (39% des créateurs et 34% des créatrices sont ingénieurs, 22% et 26% sont docteurs.)

 

Dispenser un cours sur l’entrepreneuriat est un moyen d’augmenter la propension à entreprendre ; parmi ceux qui ne souhaitent pas entreprendre, 40% sont des étudiantes. Mais ces formations sont encore peu développées (seul 1 Européen sur 4 est concerné, un tiers dans les pays nordiques, 26% pour les hommes et 21% pour les femmes en France, mais à peine en moyenne 15 % au Royaume-Uni, 9 % au Japon).

Les créatrices françaises sont à l’origine d’entreprises tout aussi pérennes que celles des créateurs.

   

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L’artisanat regroupe 31% du nombre total d’entreprise et emploie prés de 3 millions de personnes (non salariés compris)

 L’artisanat pèse pour 31% du nombre d’entreprises (1,1 million d’entreprises dont 190 000 en activité secondaire au 1er janvier 2011), 14% de l’emploi salarié et plus de 10% de la valeur ajoutée, la construction étant le principal secteur d’activité.

 

A compter de 2009, sur 170 000 créations annuelles d’entreprises artisanales, l’auto-entrepreneuriat compte pour 60% entre 2009 et 2011 (notamment dans les services) ; de ce fait la part des entreprises de 0 salarié dans le parc d’entreprises artisanales a fortement augmenté passant de 49,4% en 2008 à 56,8% en 2011.

 

Les entreprises artisanales à titre principal ont généré en 2010, 268,5 Md€ de chiffre d’affaires et 100,6 Md€ de valeur ajoutée (10,7% de l’activité du secteur marchand, soit un peu plus de 5% du PIB national). Le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée ont crû respectivement de 4,3% et de 3,6% par rapport à 2009, particulièrement pour les entreprises de moins de dix salariés (+ 7,4% et + 7,7%).

Le chiffre d’affaires à l’exportation des entreprises artisanales s’élève à 13,1 Md€ en 2010, en hausse de 1,5% par rapport à 2009 (pour les moins de 10 salariés, 3,4 Md€, en baisse de 9,4% sur un an).

 

Les entreprises artisanales à titre principal employaient 2 079760 salariés en 2010, environ 3 millions avec les non salariés.

Un quart des actifs de l’artisanat (y compris les non-salariés) exerce dans une commune rurale, 42% dans une unité urbaine de moins de 200 000 habitants, 35% dans une unité urbaine de plus de 200 000 habitants et 16% en Ile-de-France (23% de la totalité des entreprises en France), montrant une surreprésentation des artisans en province, et dans les petites communes.

 

Avec une moyenne d’âge de 44 ans, les artisans sont plutôt âgés (dont 28,3% plus de 50 ans). Ce sont très majoritairement des hommes (4 artisans sur 5) en raison notamment du poids important du secteur de la Construction. Le CAP ou le BEP demeure le principal diplôme pour 47% ; 13% sont sans diplôme et 12% diplômés de l’enseignement supérieur.

 

 

 

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PME et ETI, état des lieux

135 000 PME (hors les entreprises de moins de 10 salariés) emploient 2,7 millions de salariés permanents, réalisent 616 Md€ de chiffre d’affaires et créent une valeur ajoutée de 181 Md€. Plus des deux tiers d’entre elles sont des PME mono-unité légale.

Viennent en tête les secteurs du Commerce et de l’Industrie manufacturière avec respectivement 28% et 23% des effectifs, 48% et 19% du chiffre d’affaires et 27% et 22% de la valeur ajoutée.

 

Le profil type de la PME moyenne ressort à 20 salariés permanents (60% d’entre elles employant moins de 20 salariés, et 11 % 50 salarié ou plus), un chiffre d’affaires de 4,6 M€ avec une valeur ajoutée de 1,3 M€.

Les PME étrangères se signalent par des effectifs et un chiffre d’affaires sensiblement plus élevés que les PME françaises ; cependant, leur endettement est également plus lourd.

 

Il y a en moyenne 630 salariés dans une ETI (la moitié emploie entre 250 et 700 salariés, 23% moins de 250 salariés mais avec des critères de chiffre d’affaires ou de total de bilan qui les incluent dans les ETI). Les PME sont surreprésentées dans la construction qui emploie 14% de leurs salariés alors que 4% des salariés des ETI travaillent dans ce secteur. Parallèlement, les ETI sont bien plus représentées dans l’Industrie (38 % de leurs salariés contre seulement 24 % des salariés de PME).

 

Les entreprises composées d’une seule unité légale (68% des entreprises) réalisent 42% du chiffre d’affaires total et emploient 45% des salariés (en moyenne 13 salariés par entreprise), alors que les PME en groupe (28% des entreprises et 35 salariés en moyenne par entreprise) réalisent 48% du chiffre d’affaires et emploient 48% des salariés.

 

Nbre entreprises

Nbre moyen

d’unités légales

Effectifs

moyens

CA moyen

En K€

Valeur ajoutée

Moyen en K€

Endettement

financier

Endettement

bancaire

Capitaux

propres

Ensemble

134 866

1,7

20

4 571

1341

1 154

744

1 492

PME mono -unité

92 362

1,0

13

2 788

846

625

477

697

PME en groupe

37 724

3,2

35

7 811

2 286

2 004

1 261

3 134

PME étrangère

4 780

2,8

38

13 440

3 48

4 660

1 836

3 886

90% des ETI sont organisées en groupe (28% d’ailleurs appartiennent à un groupe étranger et 1/3 ont des filiales à l’étranger), alors que 23% des PME sont en groupe.

L’Industrie occupe 54 % des salariés des ETI contrôlées par des groupes étrangers et seulement 31 % pour les ETI françaises. Pour les PME, le constat est analogue : l’Industrie emploie 40 % des salariés des PME contrôlées par des groupes étrangers et seulement 23 % pour les PME françaises.

 

Les entreprises étrangères ou françaises avec des filiales étrangères ne représentent que 9 % des PME. Davantage industrielles, les entreprises contrôlées par des groupes étrangers sont aussi plus grandes, employant 740 salariés en moyenne, contre 585 pour les ETI françaises. Elles réalisent 18 % du total des exportations et les françaises 15 %. Les exportations sont, avant tout, le fait des grandes entreprises et des ETI (186 grandes entreprises sur 193 et 3 300 ETI sur

4 405 ont réalisé respectivement 49 % et 33 % du chiffre d’affaires à l’exportation en 2009), alors que 43 000 PME en ont réalisé 13 % et 285 000 micro entreprises seulement 5 %. 68 grandes entreprises industrielles réalisent, à elles seules, 36 % du chiffre d’affaires exporté (tous secteurs confondus), et 1500 ETI industrielles, 22 %. L’insertion internationale des PME est modeste : seulement un tiers des PME sont exportatrices contre 74 % chez les ETI.

Noter qu’1/4 des entreprises qui exportent une année donnée, cesse l’année suivante; de même, chaque année, un quart des exportateurs n’avait pas d’activité à l’export l’année précédente ; ainsi 96 % des «entrantes» et 97 % des «sortantes» sont des PME.

 

 

Les ETI supplantent les PME par l’importance des moyens qu’elles engagent : les ETI représentent 27 % des immobilisations et 22 % du total de bilan des entreprises et les PME respectivement 16,6 % et 11,4 % (le reste étant essentiellement le fait des grandes entreprises). L’intensité capitalistique est deux fois plus élevée dans les ETI (170 K€ d’immobilisations corporelles par salarié) que dans les PME (84 K€). Les ETI ont une plus forte productivité du travail, et versent des salaires bruts de 10% plus élevés en moyenne que la moyenne des entreprises.

Le chiffre d’affaires par salarié dans les ETI est 1,6 fois supérieur à celui des PME et la valeur ajoutée par salarié y est 1,3 fois supérieure. Le chiffre d’affaires à l’exportation par salarié, dans les entreprises exportatrices est trois fois plus fort dans les ETI (61 400€ par salarié) que dans les PME (19 600€).

 

SOMMAIRE


  • PME et ETI, état des lieux
    Source : « PME 2013 : rapport sur l’évolution des PME » observatoire des PME, BPI France, février 2014

La conjoncture des PME

Les entreprises de moins de 10 salariés (hors les chapitres consacrés à la démographie d’entreprises ou à l’innovation), sont assez peu prises en compte dans ce volumineux document, qui traite d’un grand nombre de thèmes à la manière d’une encyclopédie de la PME, reprenant des travaux publiés par nombre de partenaires tout au long de l’année, mais ces travaux recensent l’activité 2012, et début 2013. Je ne reprends ici que les travaux dont la lettre mensuelle n’a pas parlé.

 

L’activité des PME françaises accuse un net ralentissement en 2012 : le chiffre d’affaires augmente  de 3,3%, après une croissance de 7,9% en 2011 ; cette décélération concerne toutes les PME, quelle que soit leur structure (entreprise mono ou multi unités légales) ou leur secteur d’activité ; les PME filiales de sociétés étrangères, qui avaient bénéficié de la plus forte expansion en 2011 (+10,4%) affichent le taux le plus faible (+2,8%) ; pour l’Industrie manufacturière la hausse du chiffre d’affaires est trois fois moins rapide qu‘en 2011, passant de +9,2% à +3%. Toutefois  les PME résistent mieux, que lors de la récession de 2009 où leur chiffre d’affaires avait alors reculé de 5,2%.

 

Les exportatrices demeurent un élément moteur et leur croissance est supérieure à celles des ventes en France (+4,6%) mais elles sont aussi beaucoup moins dynamiques après deux années de forte progression (+13,9% en 2011 et +10,7% en 2010) ; le taux d’exportatrice reste concentré sur une faible proportion d’entités (un peu moins de 30% des PME déclarent une activité exportatrice en 2012).

 

La valeur ajoutée augmente de 2,5% en valeur contre 5,8% en 2011 ; la consommation de matières premières n’enregistre qu’une faible hausse (+2,5%) qui reflète le tassement de la demande interne ; en revanche les charges externes progressent à un rythme un peu plus soutenu (+4,4%). Cette progression très modérée de la valeur ajoutée est assez homogène d’un secteur à l’autre.

 

L’excédent brut d’exploitation régresse de 3,3% sous l’effet d’un alourdissement des charges de personnel (+4,1%), en particulier, les cotisations sociales (+4,7%) et les frais de personnel extérieur (+7,8%) ; ces derniers absorbent les deux tiers du supplément de richesses créé par les PME ; s’y ajoute le rebond des impôts et taxes liés à la production (+5,5%), dû pour partie au relèvement du forfait social.

Dans ces conditions, le taux de marge (excédent brut d’exploitation sur valeur ajoutée) se replie à 21,2%, loin de son niveau d’avant-crise (plus de 24% en 2007). Il est encore supérieur au taux de 2009 (20,6%), mais se situe désormais à un niveau historiquement bas et en deçà de sa moyenne 1996-2011. Le recul est général et particulièrement prononcé pour les PME de la construction, dont le taux de marge passe sous la barre des 15%.

 

En valeur nominale, la prévision d’évolution du CA en 2013 est de -1,3 % en moyenne, après une baisse limitée à -0,3 % en 2012. Les prévisions d’évolution du CA en 2013 sont plus négatives dans les TPE de 1 à 9 salariés (-2,7%) que dans les PME de 10 à 249 salariés (-0,1%) ; seules les PME fortement exportatrices et les innovantes prévoient une croissance positive (+2,4% et +1,2%) .

 

Les trésoreries sont très tendues : en mai 2013, 58% des PME jugent «normale ou aisée» la situation de leur trésorerie récente, très nettement en dessous de la moyenne de long terme (69%) ; à contrario, 42% disent avoir rencontré des difficultés de trésorerie au cours des six derniers mois, proportion la plus élevée jamais observée dans cette enquête.

Pour les six prochains mois, 29% anticipent un durcissement de la situation de trésorerie tandis que 10% seulement prévoient un assouplissement ; les craintes de dégradation de l’état de la trésorerie à court terme sont élevées dans tous les secteurs.

La fréquence des difficultés de trésorerie est inversement proportionnelle à la taille de l’entreprise, culminant à 46% dans les TPE, contre 29% dans les entreprises de 50 à 249 salariés ; les craintes de durcissement à court terme de la situation de trésorerie sont également beaucoup plus fortes chez les TPE.

 

En mai 2013, 21% des dirigeants jugent que les résultats de l’exercice 2012 ont été bons, tandis que 32% les estiment mauvais ; les anticipations pour l’exercice 2013 en cours sont assez pessimistes,

32% prévoyant une baisse de la rentabilité et 16% une amélioration.

L’opinion sur la rentabilité récente de l’entreprise est indépendante de sa taille ou de son caractère innovant mais sensiblement meilleure chez les PME fortement exportatrices.

 

En mai 2013, 44% des PME déclarent avoir déjà investi depuis le début de l’année ou prévoient de le faire d’ici la fin de l’année (18% les ont réduits), au lieu de 47% en mai 2012 et de 49% en mai 2011.

Par ailleurs, 37% des dirigeants prévoient une diminution des dépenses en 2013 et 21% une augmentation ; ce freinage de l’investissement se retrouve dans tous les secteurs d’activité. Les intentions d’investissement en 2013 sont d’autant plus négatives que la taille de l’entreprise est petite.

 

Toutefois, en 2012, 24% des ETI ont créé au moins une filiale, comme au cours des deux années précédentes (31% parmi celles de 500 à 4 999 salariés et 36% chez celles qui réalisent au moins le quart de leur activité à l’international) ; les projets de création de nouvelles filiales en 2013 sont également très nombreux (27%) ; en outre, 27% ont pris des participations dans des entreprises existantes en 2012 et un tiers envisage de le faire en 2013.

Les investissements de croissance interne et externe réalisés en 2012 ont été financés à hauteur de 52% en moyenne par autofinancement et de 44% par recours à l’endettement et au crédit bancaire ; si 70 % des ETI n’ont eu aucune difficulté auprès des établissements financiers en 2012 pour le financement de leur exploitation courante ou de leurs investissements, 6% ont rencontré des difficultés majeures d’accès au crédit.

 

Rappelons que les micro-entreprises et les PME regroupent près de la moitié des effectifs en équivalent temps plein en 2009, avec plus de 6 millions d’emplois et 3 millions pour les ETI.

Aucune autre donnée plus récente n’est fournie dans le rapport.

Début 2009

Moins de

10 sal

PME

mono-unité

PME en

groupe

ETI

Grandes

entreprises

Total

Dont  sous contrôle

groupe étranger

Effectif permanent en Mil

2,4

2,1

1,4

2,9

4,0

12,8

1,8

%

18,8

16,4

10,9

22,7

31,2

100

14,

Après une progression de 0,5% en 2011, l’emploi se replie de 0,6% en 2012 (une perte de 92 000  emplois) ; dans l’Industrie, où les ETI sont fortement représentées, l’emploi a reculé de 0,9% (72 000 emplois); la construction perd 14 000 postes, le tertiaire marchand 48 000 postes et l’intérim 41 000 postes. 23% des PME innovantes (13% des non innovantes) ont accru le nombre de salariés en 2012, 21% l’ont diminué (idem pour les non innovantes) ; par contre les exportatrices ont peu progressé.

En mai 2013, 21% des PME annoncent une diminution de leurs effectifs salariés sur les premiers mois de l’année tandis que 16% déclarent une hausse ; les PME ont maintenu leurs effectifs dans les services aux entreprises, l’Industrie, le commerce de gros et les services aux particuliers, alors que des postes ont été supprimés dans le commerce et la réparation automobile, le bâtiment, le commerce de détail et le tourisme.

Pour 2014, 17% des PME envisagent un accroissement du nombre de leurs salariés (notamment les services aux entreprises, l’industrie et le commerce de gros) et 13% une diminution (bâtiment, commerce, tourisme). Les anticipations de création nette d’emploi augmentent avec la taille de l’entreprise, en relation avec les perspectives d’évolution de l’activité ; en outre, seules les PME innovantes et/ou exportatrices pensent accroître leurs effectifs en 2014, les autres tablant au mieux sur une stabilisation au niveau actuel.

 

SOMMAIRE


  • La conjoncture des PME
    Source : « PME 2013 : rapport sur l’évolution des PME » observatoire des PME, BPI France, février 2014

La transmission de PME est surtout le fait de vente à des extérieurs à l’entreprise ; les dirigeants continuent à surestimer la valeur de leur entreprise.

Son objectif : éclairer les acteurs professionnels comme les pouvoirs publics sur les évolutions du marché de la transmission des PME en France et pallier l’absence de statistiques nationales sur le sujet.

Le marché suivi par l’Observatoire est celui des transmissions internes (familiales / salariés) comme externes (cessions /reprises), des petites et moyennes entreprises au sens de la Commission Européenne (20 à 249 salariés et 2M€ à 50M€ de chiffre d’affaires), tous secteurs (industrie, commerce, services), en France.

Les principales sources d’information utilisées sont le répertoire Sirene (Insee), Fiben-Banque de France pour la  répartition des PME selon le type d’actionnariat (indépendantes ou non), Diane (Bureau Van Dyck, EMAT (Epsilon Research) pour l’actionnariat des acquéreurs et l’observatoire BPCE.

 

Les auteurs de l’étude ont fait une estimation du taux de transmission des PME sur la base des taux révisés 2010 et 2011

– Taux de transmission 2010 de 5.4% / dont cession: 4,2%; transmission interne : 1,2%

– Taux de transmission 2011 de 5.8% / dont cession: 4,3%; transmission interne : 1,5%, mais dont la hausse est en partie liée à des anticipations de changements législatifs (notamment sur le régime fiscal des donations).

Conduisant à l’estimation de taux de transmission pour 2013: 5.6% dont cession: 4,2% et transmission interne : 1,4% soient 3 900 cessions et 1 300 transmissions internes.

Rappelons que les défaillances de PME (20-249 sal) ont augmenté de 4,6% sur les trois premiers trimestres 2013 (par rapport à 2012) ;  le nombre estimé de défaillances sur 2013 est de 1.900 PME, soit un taux de 2,0%.

 

La transmission intrafamiliale concerne davantage les PME (1,60%), plus que les TPE de 10 à 19 salariés (0,40%) ou ETI (0,90%), mais la transmission à des tiers est plus fréquente ;  interrogés sur les repreneurs envisagés en cas de transmission à moins de 2 ans et entre 2 et 10 ans, 4 configurations se font jour ;  la famille, les salariés de l’entreprise sont plus évoqués dans le moyen terme, mais les « extérieurs » et fonds d’investissement le sont plus souvent pour une cession envisagée dans moins de 2 ans :

 

Extérieurs à l’entreprise

Famille

Salariés de l’entreprise

Fonds d’investissement

Personne physique

Concurrent

Autre entreprise

Enfants, petits enfante et conjoint

Autre

<2ans

47

47

37

25

7

26

19

Entre 2 et 10 ans

41

41

37

34

7

30

15

               

La reprise par des salariés est plus le fait des entreprises créées (33%) ou reprises préalablement (28%) qu’héritées (15%).

 

Les 1.300 transmissions intrafamiliales estimées en 2013 représentent 25% des transmissions de PME., un taux très inférieur à celui de nombreux pays européens (80% en Italie, 75% en Autriche, 64% en Pologne, 51% en Allemagne).

 

Pourquoi ce décalage ? On évoque en France l’absence de repreneur au sein de la famille (prés de la moitié des raisons), puis la difficulté à assurer une transmission équitable au sein de la famille (notamment pour les entreprises héritées) et au même niveau la nécessite de vendre pour vivre correctement après, moins la complexité du montage d’un pacte d’actionnaire familial et très peu le besoin d’un apport extérieur pour développer l’entreprise.

Dans une étude très récente (« Faut-il favoriser la transmission d’entreprise à la famille ou aux salariés ? », Les Cahiers de la DG Trésor, enquêtant sur les TPE (moins 10 salariés, hors rachat de parts sociales) concluent que « l’emploi des entreprises pérennes au bout de 5 ans serait inférieur en cas de transmission familiale de 6 ou 7% par rapport au cas d’une transmission à un tiers. En revanche, la reprise familiale, de même que la reprise par un salarié, pourrait être bénéfique en termes de pérennité de l’entreprise.»

 

Cette même étude à propos de la reprise par des salariés de l’entreprise conclut que « la reprise par un salarié augmenterait la durée de vie des entreprises entre 11 et 19 % et n’aurait pas d’impact significatif sur le dynamisme des entreprises pérennes »

La France se distingue par contre de ses principaux partenaires européens par le rôle important du LBO small cap (ou « Capital Transmission »): la France représente ainsi sur les 6 dernières années, selon les données de l’ECVA (European Venture Capital Association), plus de 40% du marché des LBO <€15m sur la zone euro, une part très supérieure à celle des autres pays européens.

 

Evolution du marché : en l’absence de statistiques nationales sur les cessions/reprises de PME, l’étude chiffre les opérations de fusions acquisitions recensées par les bases des données professionnelles à partir des informations envoyées par les conseils ou parues dans la presse :

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Nombre de transactions

691

651

853

771

655

698

595

639

682

Nombre de LBO

290

332

408

361

223

249

263

267

282

Le nombre de transactions augmente de 7% en 2012 et en 2013, mais reste inférieur au volume de 2010; l’activité stagne en valeur depuis 5 ans à son niveau de 2009. 25% sont le fait d’acquéreurs étrangers (entre 22 et 37%), les acquéreurs cotés étant en nette régression.

 

Epsilon Research et le CNCFA ont réalisé une étude sur la situation du marché de la transmission de PME en Novembre 2013 auprès de 500 professionnels répertoriés par le syndicat national (entreprises de conseil en fusions et acquisitions) ; 70 ont répondu. Ces cabinets ont réalisé en moyenne 4,2 transactions Le chiffre d’affaires 2013 n’aura augmenté que pour 43% des cabinets, en stagnation pour 27%; 53% attendent une hausse de leur CA et 17% une baisse en 2014.

Les difficultés évoquées sont la difficulté d’obtenir des mandats (57%), le manque de visibilité vis-à-vis des chefs d’entreprise (53%), les conseils ayant du mal à être reconnus comme interlocuteurs stratégiques par les dirigeants, la difficulté d’accès au financement pour les repreneurs, la mauvaise préparation des cédants, une surestimation quasi systématique de la valeur de l’entreprise (75% ont constaté une baisse des prix des PME… qui devrait se poursuivre pour 40% d’entre eux) ; un nouveau problème est mis en avant en 2013, la réglementation (citée pas 31%, le projet de loi Hamon inquiète).

 

SOMMAIRE

9 profils d’auto-entrepreneurs regroupés en 3 catégories ; les activités de complément, la création de son emploi, la création d’une entreprise classique

Méthode de classification des créateurs : la classification automatique s’appuie sur des variables caractérisant davantage le profil du créateur (sexe, âge, diplôme, statut professionnel avant la création, secteur d’activité…) que celui de l’entreprise (statut ou régime juridique, investissement initial, emploi initial…).

Dans un premier temps, une analyse des correspondances multiples a été menée sur 14 variables actives  caractérisant les créateurs pour déterminer les principales différences entre les créateurs ; à partir de ces résultats, une classification ascendante hiérarchique a permis de regrouper les créateurs en neuf profils types.

Cette classification ne permet pas d’identifier ceux qui effectivement sont en activité complémentaire et ceux qui sont en activité principale ; de plus, il est étonnant de trouver parmi les auto-entrepreneurs, des dirigeants qui embauchent ou investissent alors que le régime fiscal ne permet pas de fait de déduire les salaires et charges comme tout amortissement ou autres frais généraux d’ailleurs.

 

 

Neuf profils types de créateurs répartis en trois grands groupes de création d’entreprise :

-Créer une « activité de complément » (33%) : quatre profils types de créateurs relèvent de ce groupe :

– « Les salariés du privé » (16% de l’ensemble des créateurs) : ce profil comporte une forte proportion de salariés du secteur privé (88%), de créateurs exerçant une autre activité rémunérée (82%), de créateurs démarrant avec très peu de moyens, dans le commerce (28%) ou les services aux personnes (27%). C’est le seul profil où des créateurs interviennent dans un secteur qui n’est pas celui de leur métier (75%)

– « Les retraités » (5%) : des créateurs démarrant avec un très faible investissement (52% n’ont réalisé aucun investissement au départ et le montant moyen y est le plus faible) ; sans ce nouveau régime, ils n’auraient pas créé leur entreprise (70%) ; ces créateurs sont très présents dans le soutien aux entreprises (39%). Ils valorisent fréquemment une expérience entrepreneuriale antérieure (41 % avaient déjà créé une entreprise auparavant)

-« Les créatrices dans l’enseignement et la santé » (8%) : diplômées, souvent fonctionnaires (39%) ou salariées, créant dans l’enseignement ou la santé et l’action sociale (62%) ; 46%  conservent leur profession ; c’est le seul profil type majoritairement féminin.

– «Les étudiants » (4%) : des créateurs très jeunes (64% d’entre eux ont moins de 25 ans) ; ils créent dans les secteurs de l’information et la communication (17%) ou du soutien aux entreprises (31%), avec peu de moyens (moins de 2 000€ pour 72% d’entre eux). C’est leur première création d’entreprise (96%). Ces primo-créateurs sont ceux qui déclarent avoir rencontré le plus de difficultés au cours de la création

 

Créer « son propre emploi » (36%) : trois profils types relèvent de ce groupe :

-« Les non-diplômés débutants » (10%) : ils sont plus souvent sans activité professionnelle avant la création (65%), sans diplôme (52%) ; la part des femmes y est plus élevée que la moyenne (46 %). Ils deviennent auto-entrepreneurs pour en faire une activité principale (46%), souvent dans le commerce (48%).

-«Les consultants en Île-de-France » (12%) : on y trouve davantage de salariés (47%) ou de chômeurs de courte durée (31%), de jeunes (47% de 25 à 34 ans), très diplômés (73% de titulaires d’un diplôme du 2e cycle universitaire ou supérieur). Ils créent en Île-de-France (57%), dans leur secteur de compétence, souvent dans le conseil aux entreprises (68%) et l’information et la communication (18%). Ils dépendent pour partie du travail que d’autres entreprises leur sous-traitent (40%)

-« Les créateurs de la construction » (14%) : ils sont titulaires d’un diplôme technique élémentaire (54% d’entre eux ont un CAP ou un BEP), anciens salariés du secteur privé (45%) ou chômeurs de courte durée (31%), ces créateurs exercent dans le secteur de la construction (81%). Ce profil type est composé presque exclusivement d’hommes (98%)

 

 

Créer une entreprise « classique » (31%) : deux profils types relèvent de ce groupe :

– « Les chômeurs » (19%) : y sont surreprésentés les chômeurs (80%), les créateurs en province (87%). Ils créent souvent leur entreprise dans le commerce (35%) ou les services aux personnes (21%) avant de créer une entreprise classique (80% veulent développer leur activité) ; ils ont souvent bénéficié d’une aide en lien avec le statut de chômeur (pour 85% d’entre eux), qu’il s’agisse de l’Accre ou de Nacre ; grâce à ces aides, les investissements à la création sont supérieurs à la moyenne (28 % investissent plus de 16 000 euros).

-« Les créateurs expérimentés » (12%) : ce sont davantage des hommes (83%), de 40 ans et plus (7%), d’anciens chefs d’entreprise (35%) ou indépendants (50%). Ils disposent de plus de moyens et créent souvent sous statut de personne morale (54%). Ils ont déjà créé une entreprise auparavant (84%). Les investissements de départ sont plus élevés que la moyenne (36 % investissent plus de 16 000 euros), c’est dans ce profil type que la part des créateurs qui embauchent des salariés à la création est la plus élevée (17 %).

 

La répartition des créateurs 2010 selon les 9 types, auto-entrepreneurs et autres créateurs, conduit au tableau suivant :

 

Créateurs classiques

Auto-entrepreneurs

Total

Personne

morale

Personne

physique

Sous-Total

En activité de

Complément*

En activité

Principale*

N’ont pas déclaré

de recettes

Salarié du privé

12

6

18

62

8

12

100

Retraités

12

7

19

55

21

5

100

Etudiants

14

17

31

29

29

11

100

Non diplômés débutants

17

15

32

10

46

12

100

Créatrices dans l’enseignement et la santé

12

24

36

38

20

6

100

Consultants en Ile-de-France

31

11

42

22

28

8

100

Créateurs de la construction

26

20

46

10

37

7

100

Chômeurs

29

23

52

7

32

9

100

Créateurs expérimentés

54

18

72

10

16

2

100

Ensemble

25

16

41

24

27

8

100

               

Au regard des types repérés, les créateurs expérimentés, les chômeurs, les consultants en Ile-de-France et les dirigeants de la construction ont plutôt choisi la création classique, jouant à défaut l’auto-entrepreneuriat en activité principale, plus que l’activité de complément.

Par contre, les non-diplômés débutants ont plutôt choisi l’auto-entrepreneuriat en activité principale, alors que les salariés, les retraités, les créatrices dans la santé et l’éducation ont largement choisi l’auto-entrepreneuriat à titre de complément.

 

SOMMAIRE

2 tendances sur les 4 derniers mois, l’une majoritaire avec la progression des non auto-entrepreneurs et la régression du nombre des auto-entrepreneurs, l’autre avec une progression dans chaque type de création

Les créations non auto-entrepreneurs en janvier 2014, comparées à janvier 2013, ont augmenté de 5% et celles d’auto-entrepreneurs ont progressé de 4,3% après avoir connu des régressions tout au long de l’année.

 

 Depuis octobre 2013, cumulé avec janvier 2014, comparés à la situation identique l’année passée, les créations non auto-entrepreneurs ont augmenté de 9,5% et les auto-entrepreneurs ont chuté de 3,7% ; noter la relative stabilité des créations non auto-entrepreneurs entre 2009  et 2011 (indice 100 ou 99), puis la chute en 2012 (indice 95) et une nette reprise fin 2013-début 2014 (indice 105).

Par contre, les auto-entrepreneurs sont en baisse constante (indice 100 en 2009-2010, puis de 89 à 79 au fil des années) ; ils sont en 2013-2014 50,8% des créations.

Le nombre global de créateurs se stabilise autour de l’indice 90 :

 

Nombre cumulé entre octobre et janvier de l’année suivante

Indice base 100 en 2009-2010 (4 mois)

 

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

2009-2010

2010-2011

2011-2012

2012-2013

2013-2014

Non auto-entrepreneurs NAE

88 651

87 885

87 446

84 638

92 662

100

99

99

95

105

Auto-entrepreneurs AE

121 003

107 639

101 854

99 260

95 643

100

89

84

82

79

Total

209 654

195 524

189 300

183 898

188 305

100

93

90

88

90

                     

 Pourquoi observer les 4 mois (octobre-décembre d’une année, cumulés avec janvier de l’année suivante) avec la même disposition pour la période précédente ? L’INSEE ne corrige pas en fin d’année les chiffres créations des 3 derniers mois, comme l’institut le fait tout au long de l’année, mais regroupe la majorité des corrections en janvier de l’année suivante, qui devrait donner les vrais chiffres de la création d’une année, ce qui conduirait à 540 500 créations dont 264 500 non auto-entrepreneurs.

 

Au regard de l’évolution des principales activités, entre octobre 2012/janvier 2013 et octobre 2013/ janvier 2014,  2 groupes de création peuvent être différenciés, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute ; le second concerne les activités qui connaissent des progressions dans les deux types de création

Le premier groupe rassemble 60% des créateurs NAE et 56% des AE (avec 51% d’auto-entrepreneurs parmi les créations totales), alors que le second, où les deux types de création progressent, rassemble 40% des NAE et 56% des AE et un taux d’auto-entrepreneuriat de 55% ; ce 2éme groupe se caractérise en tendance par une progression des créations dans les deux types, notamment auto-entrepreneurs :

1er groupe

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

4 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

4 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Services aux particuliers

6 077

+26,1

130

103

96

95

12 876

-14,4

59

69

74

85

« Industrie »

4602

+23,3

68

55

57

79

5167

-2,7

98

101

113

89

Construction

15 529

+14,9

118

103

104

103

11 474

-15,5

69

81

84

89

Activités financières

4 367

+9,8

114

104

108

108

721

-2,0

111

113

92

99

Info-com

3 329

+5,1

108

103

109

106

5 965

-3,8

81

84

86

83

Commerce

18 066

+4,8

90

86

89

92

18 148

-5,2

78

82

82

86

Sous-total

51 970

         

54 351

         
                         

2er groupe

NAE (indice : base 100 en 2009-2010)

AE (indice : base 100 en 2009-2010)

Nombre en 2013-2014

Evol

4 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Nombre en 2013-2014

Evol

4 mois

Année N et N+1

Indice

2013-2014

Indice 2012-2013

Indice 2011-2012

Indice 2010-2011

Santé, éducation

10 182

+7,5

128

119

116

107

12 543

+7,1

111

103

100

98

Transports

2 333

+5,8

111

105

102

105

1 738

+55,6

211

136

113

107

Immobilier

4 789

+6,1

95

90

119

111

4937

+7,5

100

83

100

101

Services aux entreprises

17 567

+6,7

106

100

104

102

23 554

+1,3

78

77

79

91

Sous-total

34 871

         

42 772

         
                         

 

SOMMAIRE