Archives mensuelles : septembre 2013

Quatre France définissent les territoires : deux ensembles « dynamiques » avec 80% de la population, mais 36% du seul fait de sa production marchande

 Mon choix n’est pas de commenter des parutions, mais les constats faits dans ce court ouvrage, trop peu repris dans des analyses, mérite notre réflexion.

L’auteur différencie :

Une « France productive, marchande » (36% de la population et 54% des cadres), concentrée dans les plus grandes villes (Paris, Lyon, Aix-Marseille, Lille) et des métropoles de province (Toulouse, Nantes, Rennes) et des territoires peu urbains, mais très industriels de l’ouest (Vitré, Les Herbiers). Globalement, la désindustrialisation y est forte (31% des emplois perdus en 24 ans) mais une reconversion réussie, avec une natalité favorable.

– Une « France non productive, non marchande et pourtant dynamique située à l’ouest d’une ligne Cherbourg-Nice » (notamment l’ouest et le sud),  « qui vit d’une combinaison du tourisme, de retraites et de salaires publics »  (44% de la population) ; on y trouve 49% des retraités et 66% des résidences secondaires, un solde migratoire très positif et la plus forte progression de l’emploi privé.

« Une France productive, marchande et en difficulté, composée de bassins industriels déprimés, principalement dans la moitié nord du pays » (8% de la population) ; les pertes d’emploi n’ont jamais été rattrapées depuis 30 ans. La main d’œuvre y est peu qualifiée, les retraités sont peu nombreux, les revenus touristiques faibles et la croissance des services très modérée ; et pourtant la population des moins de 20 ans y est plutôt plus importante que dans le reste du pays.

-« Une France non productive, non marchande et en difficulté, située notamment dans le nord-est du pays, frappée par le déclin industriel, dépendant de l’injection de revenus sociaux » (12% de la population). Le revenu des ménages dépend à 60% des prestations sociales ; la population y décline

Notons que le poids des revenus non marchands se décomposent selon les territoires en pensions de retraite (13 à 42%), prestations sociales (9 à 27%) et en salaires publics (8 à 25%).

« Contrairement à ce qui est souvent avancé, les territoires les plus riches du pays sont depuis longtemps non pas bénéficiaires, au jeu des budgets publics, mais contribuent lourdement aux transferts dont jouissent les autres territoires. »

« Les revenus des ménages ont continué à progresser dans toutes les régions, mais les revenus tirés du seul travail marchand n’ont progressé qu’en Ile-de-France et à peine en Rhône-Alpes et en PACA…Ce sont les revenus non marchands (salaires publics et prestations) qui ont sauvé la progression du revenu.

« La question est moins celle du choix de tel ou tel projet industriel ambitieux, reposant sur une prise de risque hasardeuse et nécessaire, que celle des systèmes qui fourniront un cadre aux meilleurs projets….Le facteur premier de localisation pour les firmes est de moins en moins le coût des transports ou celui de la main d’œuvre, mais l’ensemble des coûts de transaction (se procurer l’ensemble des ressources dont on a besoin)…l’agglomération et la concentration des facteurs de production permettent de réduire ces coûts », d’où « l’avènement de la notion de métropole, à même de mobiliser les gains d’efficacité vitaux pour la croissance ».

« Une page se tourne : celle de la solidarité nationale implicite et de l’égalité territoriale. Une ère s’achève, celle de la croissance industrielle et du développement des territoires fondé sur la consommation. De plus en plus, notre société sera assise sur une croissance faible, le sevrage de la dépense publique et la restriction du crédit…laissant prévoir un retour de la production et des métropoles sur le devant de la scène… et la mise en cause des modèles de développement et les mécanismes de solidarité qui ont prévalu pendant 30 ans. »

Faudra-t-il bientôt choisir entre l’égalité territoriale et l’efficacité économique ? »

SOMMAIRE

La France dans dix ans comptera 67 millions d’habitants. Elle sera à coup sûr plus vieille, plus petite et moins riche ; Ce n’est pas nécessairement une aussi mauvaise nouvelle qu’il y paraît.

 Le propos est modérément iconoclaste, mais l’ambiance pessimiste et critique actuelle vaut de relever des propos lucidement optimistes.

 

Quelques données résument l’ampleur des transformations à l’œuvre au niveau international :

* l’incidence de l’extrême pauvre est passée de plus de 40% à moins de 20% en 2013 ;

*depuis 2007, une majorité de la population du globe vit dans des villes ;

* En 2013, la part des pays émergents et en développement dans le PIB mondial, qui était de 36% en 1993, a dépassé 50%.

*Dans dix ans, la classe moyenne mondiale comptera sans doute plus de quatre milliards d’individus ; plus de la moitié, ceux-ci résideront en Asie.

À en juger par l’évolution de la population étudiante, cette transformation va se poursuivre à un rythme accéléré (en 2000, 100 millions d’étudiants dans le monde, dont 33 millions dans les pays avancés et 25 millions dans les BRIC ; en 2011, ils étaient plus de 180 millions, dont 67 millions dans les BRIC)

 

La France dans dix ans sera plus vieille, plus petite et moins riche (le PIB par tête n’aura progressé que de quelque 3 % entre 2003 et 2013). Ce n’est pas nécessairement une aussi mauvaise nouvelle qu’il y paraît, car elle sera aussi mieux formée, excellemment équipée et potentiellement attractive.

 

On y compte des réserves de croissance en raison du niveau de son sous-emploi et de la persistance de réglementations anticoncurrentielles dont la levée pourrait induire des gains de productivité substantiels ; de plus la France est avantagée par une meilleure natalité et une source de croissance que sont les retraités.

 

Etre plus petit, conduit à une spécialisation productive plus étroite (avantage comparatif), appuyée sur un capital humain mieux formé, face au développement des pays émergents  qui seront de plus en plus clients.

 

La France est excellemment équipée (notre pays se classe cinquième sur 144 pour la qualité des infrastructures, sans oublier le système de santé) ; elle l’est moins dans les infrastructures numériques.

 

Enfin, la France dispose d’atouts pour attirer les investissements étrangers (situation géographique, infrastructures matérielles et techniques, qualité de ses services publics, cadre urbain et culturel, modes de vie), notamment pour l’implantation d’entreprises intensives en matière grise.

 

Dans dix ans, cadres et professions intermédiaires représenteront plus de 40% des actifs, contre 35% en 2000 et 30% en 1990. La féminisation de sa main d’œuvre se poursuivra sous l’effet de la hausse du taux d’activité des femmes, de la tertiarisation des emplois (dont une partie est très féminisée), et de la meilleure réussite scolaire des filles.

 

La baisse de la taille des ménages (de 2,6 personnes par ménage en 1990 à 2,1 en 2025), se traduira par une hausse de la demande de logements.

 

Les racines historiques de la morosité et de la défiance françaises : le pessimisme s’est brutalement accentué au début de la dernière décennie ; en particulier, selon la DREES, la proportion des Français se déclarant optimistes quant à l’avenir de leurs enfants et des générations futures a chuté de 53% à 34% entre 2001 et 2004, avant d’atteindre 31% en 2012.

Les Français sont beaucoup plus inquiets de leur avenir collectif que de leur situation individuelle.

« Que la société française soit plus prudente, voire soupçonneuse à l’égard du progrès technique, qu’elle ait pris conscience de la nécessité de soumettre la mise en œuvre des avancées scientifiques et techniques à une série de tests préalables, à commencer par celui de leur adéquation aux besoins est une chose » ; leur confiance au progrès s’est émoussée, accentuée par « la crainte que ces progrès soient accaparés par quelques-uns au détriment du bien commun ».

« Qu’elle n’ait plus confiance en l’avenir parce qu’elle n’a plus confiance en elle-même, en ses institutions économiques, politiques et sociales et au total en sa capacité à mettre ces avancées au service du développement humain en est une autre ».

« Les incertitudes sur notre avenir à dix ans portent en définitive moins sur l’état du monde que sur notre propre cohérence dans les choix collectifs que nous devons affronter, sur la clarté de nos orientations et sur la continuité dans leur mise en œuvre. »

“La modernisation n’est pas un état de choses, c’est un état d’esprit” : cet avertissement de l’introduction du premier Plan de 1947 reste d’une parfaite actualité.

Le texte propose ensuite une méthode pour agir avec pertinence.

 

SOMMAIRE

Améliorer l’accès à l’emploi des jeunes diplômés en difficulté d’insertion en sécurisant leur revenu et en les accompagnant, tel était l’objectif du revenu contractualisé d’autonomie (RCA-JD) expérimenté en 2011 et 2012 : la demande d’accompagnement précède celle de l’allocation.

 Le RCA-JD s’est adressé à 500 jeunes volontaires remplissant quatre critères : être titulaire d’au moins une licence, être inscrit depuis plus de 6 mois à Pôle emploi, ne pas être indemnisé et avoir moins de 24 ans à la signature. Le montant maximum de l’allocation, garantie sur une année, est de 250€ par mois (non cumulable) et dégressive selon les revenus d’activité (nulle pour un jeune ayant un smic complet) ; l’accompagnement, confié à l’APEC, a été structuré en trois phases (élaboration du projet, accès au premier emploi, suivi dans l’emploi).

 

276 sur les 500 prévus ont bénéficié de cette mesure ; la moitié déclare avoir travaillé pendant cette période, le plus souvent à temps partiel (jobs d’appoint) ; l’allocation leur a permis de réduire le temps passé dans ces petits boulots pour se consacrer davantage à leur recherche d’emploi ; le montant de 250 euros est jugé correct pour des jeunes vivant chez les parents (56% des bénéficiaires) et insuffisant pour les autres qui jugent la dégressivité injuste. Noter que 72 % reçoivent des ressources de leurs proches et 90 % affirment pouvoir compter sur eux pour subvenir à leurs besoins ; 52 % des jeunes ont un père cadre ou profession intermédiaire, mais un tiers précise avoir eu besoin de travailler pendant la recherche d’emploi.

 

L’accompagnement a joué un rôle important dans la décision de signer, la plupart déclarant qu’ils auraient suivi l’accompagnement de la même manière sans allocation ; Ils décrivent en effet plusieurs mois de recherche infructueuse après la fin de leurs études (peu d’offres correspondant à leur projet professionnel ou leur niveau d’études, manque d’expérience, problème de mobilité, absence de projet professionnel …) ; peu préparés à la recherche d’emploi, ils ne savent pas vraiment comment procéder, se trouvent isolés sans interlocuteur pouvant leur apporter conseil (l’accompagnement de pôle emploi est jugé très limité).

 

Tous les bénéficiaires n’ont pas réussi à s’insérer sur le marché du travail à l’issue de l’accompagnement, mais ils sont nombreux (79%) à considérer que le suivi leur a été bénéfique.

 

Pour ceux ayant trouvé du travail durant le RCA-JD, l’accompagnement les a principalement aidés à « prendre confiance en eux », « persévérer dans les moments difficiles », et les a « formés à la recherche d’emploi » ; le suivi régulier, le soutien apporté ont été particulièrement appréciés.

 

Par contre l’expérimentation est peu concluante sur l’allocation (nécessité de mieux cibler les aides financières sur les plus précaires, ou les jeunes de milieux modestes, et d’adapter son montant aux besoins).

 

En somme des conclusions que nos expériences de l’accompagnement à la création d’entreprise confirment. Cette expérimentation suggère de former tous les jeunes à la recherche d’emploi dès la fin des études, de développer des conseils spécialisés pour le retour en formation et la création d’entreprise, d’être en capacité d’orienter vers des partenaires adaptés.

 

SOMMAIRE

« Un quart de notre consommation de biens porte sur des biens en provenance des pays de délocalisation et permettent au consommateur final de réaliser des gains de pouvoir d’achat substantiels, par rapport à l’achat de produits équivalents Made in France, de l’ordre de 100 à 300 euros par ménage et par mois. »

Les pays à bas salaires ne représentent que le quart de nos achats de biens de consommation sur le marché mondial (en valeur) ; de fait, les produits de consommation importés proviennent majoritairement de l’Union européenne (62%) ou d’autres pays de l’OCDE (Japon, États-Unis, …) ; noter que la part de l’Union européenne a baissé de 7% sur une décennie, tandis que celle des pays de délocalisation progressait de 19%.

 

Les produits importés des pays de délocalisation sont naturellement beaucoup moins coûteux (prix à la frontière, transport compris depuis le pays d’origine); en effet, les différences de valeurs unitaires en douane pour un même bien exporté par la France et importé par la France en provenance des pays de délocalisation sont de l’ordre de 2,9 pour l’année 2010, cet écart de valeur se renforçant au cours du temps (les entreprises françaises, confrontées à la concurrence des pays de délocalisation, concentrent leur production en France sur le haut de gamme).

 

Les biens les plus concernés en termes de surcoût sont les articles en cuir (25%), notamment les sacs, les vêtements et sous-vêtements (14%) et le petit matériel électrique (10%) dont l’électroménager. Le Bangladesh, la Chine et l’Inde représentent près de 80% du surcoût total, mais la Chine domine très largement avec 71% ; le Vietnam, la Turquie, la Tunisie, la Thaïlande, la Roumanie et le Maroc suivent par ordre décroissant.

 

L’économie potentiellement procurée à chaque ménage français se situerait entre 1 200 et 3 770 €.

 

SOMMAIRE

Nos exportations de produits sont inférieures aux importations quelques soient les espaces géographiques ; les 2/3 de nos exportations et de nos importations se font en Europe.

Pour ne reprendre que les données brutes relatives à 2012, la France a exporté 434 Md€ de produits et importé 518 Md€, soit un déficit exportation sur importation de 84 Md€.

Les produits exportés l’emportent sur les produits importés dans 4 grands secteurs d’activité :

En millions € en 2012

Industrie aéronautique

Industries agro-alimentaires

Produits agricoles, forêts, pêche

Pharmacie

Sous-total

Exportations

50 379

43 118

15 127

28 731

137 355

Importations

30 269

35 347

11 405

25 936

102 957

Ecarts

+ 20 110

+ 7 771

+ 3 722

+ 2 795

+ 34 398

Par contre les importations l’emportent largement dans les autres secteurs :

En millions €

en 2012

Industries extractives,

électricité, déchets, hydrocarbures

Autres produits

industriels

Equipements mécaniques,

Electroniques, informatiques

Produits

Pétroliers raffinés

Produits automobile

Sous-total

Exportations

10 922

142 529

82 746

13 765

39 858

289 820

Importations

61 620

169 035

101 690

32 015

42 852

407 212

Ecarts

-50 698

-26 506

– 18 944

-18 250

-2 994

-117 392

Les 2/3 des exportations et des importations sont localisées en Europe (Russie comprise) :

En millions € en 2012

UE

Dont Allemagne

Dont Espagne

Autres pays européens

Dont Russie

Sous-total

Exportations

256 768

71 916

29 342

35 329

9 114

292 097

En % des exportations totales

59,2

16,6

6,8

8,1

2,1

67,3

Importations

298 721

89 728

31 217

44 124

11 945

342 845

En % des importations totales

57,7

17,3

6,0

8,5

2,3

66,2

Ecarts

-41 953

-17 812

-1 875

-8 795

-2 831

-50 748

En % des écarts

48,4

20,6

2,2

10,2

3,3

58,6

En millions € en 2012

Asie

Dont Chine

Amérique

Dont USA

Afrique

Proche

Moyen-Orient

autres

Sous-total

Total

Exportations

55 636

15 052

41 942

26 504

28 179

13 613

2 485

141 855

433 952

En % des exportations totales

12,8

3,5

9,7

6,1

6,5

3,1

0,6

32,7

100

Importations

80 660

41 365

46 247

32 861

28 758

10 930

8 465

175 060

517 906

En % des importations totales

15,6

8,0

8,9

6,3

5,6

2,1

1,6

33,8

100

Ecarts

-25 024

-27 313

-4 305

-6 357

-579

+ 2 683

-5980

-33 205

-83 954

En % des écarts

28,9

31,5

5,0

7,3

0,7

3,1

6,9

38,3

 

 

SOMMAIRE

Crédit impôt recherche : les entreprises de moins de 10 salariés sont 30% des entreprises; elles contribuent à 5,4% des dépenses de R&D et reçoivent 5,8% du CIR

 En 2011, 19 690 entreprises ont déposé une demande de crédit d’impôt en faveur de la recherche (0,5 % des entreprises). Le montant des dépenses déclarées a atteint 18,4 Md€, et génère un crédit d’impôt de 5,17 Md€, correspondant à un taux moyen de crédit d’impôt de 28,1 %. En 2007 le CIR concernait moins de 10 000 entreprises, dont les 15,4 Md€ de dépenses déclarées généraient une créance de 1,81 Md€ (soit un taux de crédit d’impôt de 11,8 %).

 

80 % des déclarants au crédit d’impôt recherche sont des entreprises de moins de 250 salariés (70% en 2007), dont la grande majorité (74 %) sont fiscalement indépendantes ; seules 5 % des déclarants ont plus de 500 salariés : 30% ont moins de 10 salariés :

 

>10 sal

10-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4 999 sal

<5 000 sal

nc**

Total

Entreprises déclarantes

30

32

9

10

5

5

***

9

100

Entreprises indépendantes*

91

75

53

41

29

15 à 23

7

69

*au sens fiscal **non connu ***chiffre très faible

Parmi les entreprises bénéficiaires du crédit impôt recherche, les entreprises de moins de 10 salariés sont 30% des entreprises déclarantes (91% sont indépendantes) ; elles contribuent à 5,4% des dépenses de R&D et reçoivent 5,8% du CIR.

 

Les dépenses déclarées au CIR sont passées d’un peu plus de 10 Md€ en 2000 à 18,4 Md€ (dont 5,9 Md€ pour les entreprises indépendantes) en 2011, correspondant à un taux de croissance annuel moyen de 4% par an ; cette croissance représente le double de l’évolution des dépenses de recherche et développement des entreprises (DIRDE) ; entre 2008 et 2010, les dépenses déclarées au CIR croissent de 15 % (+ 7 % par an), alors que les dépenses de R&D des entreprises restent sur la même tendance (2 % par an). Entre 2010 et 2011, les dépenses déclarées au CIR marquent un palier.

La moitié des entreprises déclarent moins de 181 000€, la distribution est très ramassée autour de 40 000 € ; entre 2007 et 2011, les dépenses des indépendantes s’est accru de 59% (passant de 3,7 Md€ à 5,9), alors que le poids des indépendantes ne s’est accru que de 19% :

 

>10 sal

10-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4 999 sal

<5 000 sal

Nc**

Total

Entreprises déclarantes

5,4

10,9

12,0

6,0

27,2

38

0,5

100

Entreprises indépendantes*

15,3

30,5

25,4

8,5

16,9

1,7

1,7

100

*au sens fiscal

 

En termes d’activité principale des entreprises, on constate un glissement entre les activités industrielles et les services : on passe d’un partage 70 %-30 % en 2007 à un partage 55 %-45 % en 2011. Les activités industrielles sont pour plus de moitié des industries électroniques, pharmaceutiques et automobile ; les activités de services sont pour les 2/3 des activités de services aux entreprise (dont informatique).

 

91% des dépenses sont internes (dont 55% des dépenses de personnel) ; elles sont en hausse de 14% entre 2007 et 1011 ; 3 400 entreprises ont déduit des rémunérations de conseil, (17 % d’entre elles) pour réaliser leur déclaration de CIR ; Il s’agit pour les trois-quarts de PME.

La recherche externalisée représente une part croissante avec 8% en 2007, et 13% en 2011, avec un doublement de ces dépenses (de 1,2 Md€ en 2007 à près de 2,4 Md€ en 2011).

 

Sur la période 2007-2011, le montant global du crédit d’impôt recherche est passé de 1,81 Md€ à 5,17 Md€ (3 fois plus). La part de la créance qui revient aux entreprises déclarantes de moins de 250 salariés est restée stable sur la période (autour de 35 %) ; les entreprises indépendantes bénéficient du tiers de la créance (1,8 Md€).

 

>10 sal

10-49 sal

50-99 sal

100-249 sal

250-499 sal

500-4 999 sal

<5 000 sal

nc

Total

Entreprises déclarantes

5,8

13,0

5,9

10,1

9,4

31,3

16,8

7,7

100

Montant moyen du CIR en K€

58

121

187

302

128 à 582

1 581

11 412

   

Entreprises indépendantes

13,5

29,0

10,6

13,8

8,6

15,9

1,2

7,4

100

Entre 2007 et 2011, la créance moyenne des entreprises de moins de 250 salariés a augmenté de 40%, celle des entreprises de plus de 5 000 a plus que doublé (+ 130%).

 

Les effets sont jugés incertains sur la dépense de R&D des entreprises du fait de travaux économétriques peu conclusifs, faute de données disponibles et d’un recul suffisant. Un consensus se dégage toutefois des différents travaux conduits quant au caractère positif du CIR : un multiplicateur de l’ordre de 1 (1 € de CIR se traduisant par 1 € de R&D dans l’entreprise).

 

Plusieurs études sont citées :

-« Évaluation de l’impact du Crédit Impôt Recherche », par B. Mulkay et J. Mairesse, novembre 2011 : les conclusions font apparaître un effet de levier implicite de l’augmentation du CIR positif à compter de 2011, de l’ordre de 1,31 en moyenne sur 2012-2015.

Limite : cette étude ne retient que les entreprises qui figurent dans l’échantillon pendant cinq années constitutives et ne permet donc pas d’analyser les entreprises qui ont commencé à faire de la R&D après 2004, ni celles qui en réalisent de manière intermittente.

Ce travail est complété par une nouvelle étude, avec les mêmes auteurs, parue en mai 2013 où le multiplicateur budgétaire implicite est cette fois estimé à 0,7 ; mais selon la Cour, cette étude ne permet pas d’évaluer l’ensemble des effets entraînés par la réforme.

 

La lettre Trésor-Éco n° 50 de la DG Trésor : « Les effets économiques de la réforme du Crédit d’Impôt Recherche de 2008 » : les résultats présentés apparaissent particulièrement positifs : « Les effets de la réforme seraient très importants : ils devraient induire un surcroît de PIB de 0,6 point au bout de 15 ans (…), ce qui signifie que chaque euro dépensé par l’État sous forme de CIR se traduit par une augmentation du PIB de 4,5 €. »

Mêmes types de limites que la précédente étude

 

-Ajouter le rapport de juin 2011 du comité d’évaluation des dépenses fiscales et des niches sociales attribuant au CIR le score de 3, le score maximal correspondant à la catégorie des mesures efficientes

Notons encore que le coût du chercheur en entreprise en France est très compétitif du fait du CIR ; il est moins onéreux qu’en Suède ou en Allemagne et proches du Royaume-Uni, de l’Italie, des Pays-Bas, mais les chercheurs des pays émergents sont moins onéreux, d’au moins 40 %.

 

Une mise en garde de la Cour et les propositions

Cette dynamique du CIR a été mal anticipée et constamment sous-estimée dans les lois de finances.

Cette évolution est par ailleurs lourde à gérer pour les services de l’État, dans un contexte où le niveau du crédit d’impôt et le fait qu’il puisse être dans certains cas immédiatement remboursé entraîne des risques accrus de fraude (sociétés éphémères uniquement pour bénéficier du CIR).

Certaines pistes permettraient de contenir le coût du CIR tout en conservant l’architecture issue de la réforme de 2008. Il en va ainsi de la suppression du doublement d’assiette pratiquée pour la sous-traitance publique, du forfait de dépenses de fonctionnement de 200 % pour l’embauche de docteurs, qui nuisent à la simplicité du crédit d’impôt, et font doublons avec d’autres aides publiques ; dans le cas de l’embauche de docteurs, on observe des taux d’aide excessifs. Il en va également de la suppression de l’assiette des dépenses éligibles des activités qui ne relèvent pas de la recherche mais de son aval (normalisation, veille technologique, défense et dépôt de brevets), sources de complexité et dont le bénéfice pourrait à tout le moins être réservé aux seules PME. Il en va aussi de la fixation d’un mode de calcul des dépenses de fonctionnement éligibles au CIR mieux en rapport avec celles effectivement exposées par les entreprises.

Les entreprises ne devraient pas pouvoir cumuler deux crédits d’impôt, en l’occurrence le CIR et le CICE, sur une même assiette. L’imposition à taux réduit des cessions de brevets et de leurs revenus pourrait également être réexaminée.

Le CIR équivaut à une baisse de la fiscalité ciblée sur les entreprises les plus exposées à la concurrence, un point qui doit être intégré dans toute réflexion sur l’évolution du taux d’impôt sur les sociétés et sa lisibilité (exprimer les réels taux d’impôts sur les sociétés, en prenant en compte les différents mécanismes d’exonérations, de réductions et de crédits d’impôts).

 

En 2011, 26 des 34 pays membres de l’OCDE offraient des incitations fiscales en faveur de la R&D, La difficulté pour déterminer les modalités optimales du système d’incitations et la concurrence fiscale entre États ont amené les gouvernements à revoir leurs dispositifs de soutien.

Du fait du déplafonnement et des taux élevés, le dispositif français apparaît particulièrement généreux, quel que soit l’indicateur utilisé. Ainsi en 2010, le coût du crédit d’impôt recherche en France représentait 0,26 % du PIB contre 0,21 % au Canada, 0,18 % en Corée (2009), 0,05 % aux États-Unis, 0,07 % au Royaume-Uni (avant les mesures récentes restrictives)

 

 

SOMMAIRE

La médiation du crédit aux entreprises concerne très largement les TPE (78% des dossiers acceptés en 2013)

 

Depuis novembre 2008

2012

Janvier-juillet 2013

Nombre de dossiers déposés

40 081

4 077

2 632

Nombre de dossiers acceptés

32 408

3 162

1 998

Taux de réussite

62%

58%

57%

Nombre d’entreprises confortées

17 490

1 550

869

Emplois concernés

314 031

34 574

20 587

Encours débloqués en millions€

4 854

543

619

En 2013, 96% des dossiers acceptés concernent les TPE-PME de moins de 50 salariés (78% des entreprises de moins de 10 salariés, 18% des entreprises de 10 à 50 salariés).

Au plan sectoriel, les dossiers acceptés concernent les services (36%) – dont un tiers est relatif au secteur de l’hôtellerie-restauration-, le commerce (27%), le BTP (20%) et l’Industrie (14%).

Les besoins de financement restent concentrés sur de faibles encours puisque 59% des dossiers ont des besoins inférieurs à 50 k€ en 2013.

 

SOMMAIRE

Les français ont une bonne image de leur banque à laquelle ils sont fidèles ; mais internet les amène à moins fréquenter les agences. Un besoin : un conseiller attitré qui prenne contact régulièrement.

Méthodologie : Echantillon national représentatif de 1000 Français âgés de 15 ans et plus, réalisée à domicile par système CAPI dont 98 concernent la population dénommée fragile ; celle-ci se caractérise par : un revenu mensuel inférieur à 999€, ou à 2000€ si le foyer est composé d’au moins 2 individus, qui s’estiment très touchées par la crise et qui ont régulièrement recours à un crédit, à un découvert ou à un emprunt à des proches/à leur entreprise pour boucler leur budget. On y trouve plus de femmes, de CSP-, de locataires, de personnes vivant maritalement ou divorcées.

 

60% des français ont une bonne image des banques (très bonne, 4%), plus qu’en 2010 (52%), mais moins qu’en 2000 (75 dont très bonne 8%) ; une moyenne qui oscille entre 52 et 75% entre 1998 et 2013.

 

Cette image est fondée sur l’accessibilité des services (dont internet), la qualité de l’accueil, la qualité de la gestion et du suivi des comptes (entre 63 et 75%), moins sur la qualité du conseil (55), la qualité des produits (49) et le fait d’aller au-devant des besoins du client (43).

 

Ils sont majoritairement satisfaits de leur conseiller clientèle (72 dont 25% très satisfaits) du fait de ses compétences (81%), de sa capacité à répondre aux questions (79%), de la facilité à le joindre (69%), du fait aussi qu’il propose des produits adaptés aux besoins (61%) ; mais ils le sont peu pour sa prise d’initiative pour un contact régulier (36%).

Les 2/3 souhaiteraient un conseiller attristé qui les suive personnellement.

 

Noter que 77% ont une seule banque ; ceux qui en ont plusieurs (23%) sont davantage les CSP+ (33%).

 

48% ont confiance dans la solidité des banques françaises, parce qu’elles ont adopté une gestion prudente ; toutefois 44% seulement estiment qu’elles ont tiré les leçons de la crise, et 29% les rémunérations des traders mieux encadrées. 30% seulement jugent qu’elles accompagnent les populations fragiles.

38% estiment qu’elles ont fait un effort de transparence dans leur communication.

 

Si les 2/3 des français estiment qu’il est facile de se procurer le tarif d’une opération, c’est plus difficile pour les populations fragiles (45%), ceux qui ne sont pas satisfaits de leur banque (47%) ou n’ont pas de conseiller attitré (44%), ceux qui ont du mal à boucler leur budget (42%), les moins de 35 ans et les locataires (37%).

 

Toutefois 1/3 seulement estiment qu’il est facile de comparer les tarifs de leur banque à ceux des autres banques. Ceci étant, 41% ne connaissent pas le montant annuel de leurs frais bancaires et seulement 26% de façon précise.

 

37% affirment qu’ils auraient recours à un crédit pour un achat de la vie courante (65% pour ceux qui ont difficulté à boucler leur budget, 48% pour les fragiles) ; ces mêmes populations sont celles qui trouvent l’offre de crédit insuffisante. Ainsi, 63% n’auraient pas recours au crédit.

 

Internet est très utilisé pour consulter son compte (68%), payer des achats en ligne (56%) ou effectuer des virements (50%), voire pour s’informer sur les produits/services bancaires (34%) ; il est peu utilisé pour comparer les frais bancaires, souscrire à des produits d’épargne (7%) ou passer des ordres en bourse (4%).

Les ¾ jugent sécurisée la connexion internet en direction de leur banque ; 45% ont d’ailleurs déjà utilisé le dispositif 3D Secure, jugé utile contre la fraude.

 

Cette offre de services via internet a conduit 47% des répondants à moins se rendre moins souvent à leur agence bancaire : alors qu’en juillet 2007, 62% allaient à leur agence plusieurs fois par mois, ils ne sont plus que 17% en mai 2013.

 

SOMMAIRE

La demande de nouveaux crédits bancaires ne concerne approximativement qu’un quart environ des PME et ETI

 Sur les douze derniers mois, la demande des PME s’est légèrement tassée (21 à 22% pour les deux derniers trimestres contre 23 à 26 pour les deux précédents) alors qu’elle a diminué de manière plus prononcée pour les ETI (23 contre 27 à 31%). Notons d’ailleurs qu’un quart des PME n’a pas d’endettement bancaire à son bilan.  

 

Le taux d’obtention de crédit (totale ou à plus de 75 %) s’est globalement maintenu et demeure élevé tant pour les PME que les ETI (entre 84 et 86% selon le trimestre contre 77 à 79% dans 11 pays européens, mais 88% en Allemagne).

 

Les PME ont un accès plus aisé au crédit d’investissement (18%) que de trésorerie (6%) ; le taux d’obtention totale diffère pour l’investissement (81% pour le 1er trimestre 2013) contre 66 pour la trésorerie.

 

Toutefois, les entreprises peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année (33% en bénéficie au 1er trimestre 2013 contre 34 à 39 pour les trimestres précédents) ; les ETI sont davantage demandeurs (46 contre 52 à 54) , connaissant un même mouvement de retrait que pour les PME. 78% des PME ont obtenu la ligne de crédit demandée (80% pour les ETI), cette fois sans changement avec les trimestres précédents ; 10% ont connu une révision de leur ligne de crédit à la baisse.

 

La restriction du crédit ne concerne qu’une faible part des entreprises : au 1er trimestre 2013, 3% des PME ont vu leur demande refusée et 4 % ont obtenu moins de trois quarts des crédits demandés.

 

La plupart des PME et des ETI n’ont pas perçu d’augmentation du coût global du financement bancaire ; sur le 1er trimestre 2013, les conditions d’octroi en termes de coût paraissent moins restrictives ; elles sont moins nombreuses à signaler une augmentation du coût global de financement (5%) et plus nombreuses à signaler une diminution (22%).

10% se sont vues demander des garanties supplémentaires pour obtenir un crédit, au même niveau pour les PME et les ETI et ce dans la durée.

 

En conclusion, l’accès au crédit semble plutôt provenir d’un moindre dynamisme de la demande que d’un fléchissement de l’offre.

 

SOMMAIRE

« Financement des micro-entreprises France Juin 2013 : les encours de crédits aux TPE augmentent de 2,6% en un an »

 A fin juin 2013, l’encours des crédits aux TPE (chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’€) s’élève à 227,1 milliards d’euros, soit une augmentation de 2,6 % par rapport à fin juin 2012 ; ce rebond est principalement dû à la progression des crédits à l’investissement hors immobilier (+ 3 %).

 

L’encours des crédits aux entrepreneurs individuels, s’établit à 141,4 milliards d’euros dont 86,8 milliards sont des crédits à l’immobilier.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000€ continue de diminuer en France pour atteindre 3,02 % en juin 2013. Ce taux reste inférieur à ceux pratiqués dans le reste de la zone euro.

 

Données brutes (en Md€)

Taux de croissance en %

T2 2012

T1 2013

T2 2013

T2 2013/T2 2012

Total micro-entreprises

221,4

225,3

227,1

+2,6

Crédits à l’investissement hors immobilier

109,6

112,1

112,9

+3,0

Crédits immobiliers

92,9

94,4

94,9

+2,2

Crédits de trésorerie

18,9

18,8

19,3

+2,1

 

SOMMAIRE

45% des français participent à une association ; les bénévoles et les dirigeants des associations se sont formés et impliqués davantage en 2010 eu égard au développement des associations qui ont davantage progressé en nombre de salariés que l’emploi global.

 La dynamique démographique des associations est forte, passant de 880 000 en 1999 à 1 100 000 en 2005 et se traduit par un développement important du salariat associatif dont le rythme de progression a été, de 1999 à 2005, plus de deux fois plus important que celui de l’emploi global. Mais il a également eu pour effet de faire évoluer les attentes à l’égard des bénévoles dans le sens d’une exigence croissante de compétences et de continuité des engagements, notamment en ce qui concerne les responsables.

 

Le niveau de la participation associative apparaissait plutôt stable en France : 43% sans changement depuis 1983, puis 45% en 2002 et 2010.

 

La répartition des membres d’associations selon le nombre de leurs adhésions est également sensiblement similaire en 2010 et 2002 (six adhérents sur dix ne le sont qu’à une seule association, un peu plus d’un sur cinq à deux associations et environ un sur six pour trois adhésions et plus).

 

En revanche, la répartition des membres selon les types d’activités associatives évolue :

 

Sport

Défense de droits

Promotions de causes

Loisir

3éme

âge

Culture

Santé, social,

caritatif

Education

Syndicat, groupe

professionnel

Religion

Autres

2010

17,5

12,5

11,6

11,1

7,9

7,5

6,6

6,6

2,8

2,1

2002

12,8

13

13,8

16,7

8,7

5,3

6,3

7,8

3,2

1,6

Quelles caractéristiques ont les membres des associations ?

 

La propension à être membre d’une association croît très sensiblement avec l’âge et le niveau de formation ; le revenu du ménage exerce également une influence positive (notamment dans le domaine du sport et celui de la défense de droits, d’intérêts et de la promotion de causes).

 

Les femmes sont moins enclines à adhérer que les hommes (40 contre 49%) ; leur participation aux associations sportives, de loisirs, de défenses des droits et intérêts est plus faible que celle des hommes, alors qu’elle est similaire dans les associations liées à l’éducation et devient plus élevée pour les associations culturelles, sanitaires, sociales et caritatives ainsi que pour les associations religieuses.

 

La présence d’un enfant de moins de 3 ans dans le ménage dissuade la participation, tandis que les familles nombreuses sans enfant en bas âge la stimulent ; la présence de plusieurs enfants d’âge scolaire ne joue un rôle incitatif que sur la participation associative féminine (associations éducatives) ; le rôle du diplôme y est important du fait des activités qui s’y déroulent (suivi des études des enfants, soutien scolaire, etc.) ; ces associations confèrent certainement une légitimité particulière à celles et ceux qui sont pourvus d’un diplôme élevé, notamment parce qu’il facilite les relations avec les professionnels du secteur éducatif ; le rôle du revenu y est aussi important.

 

Une pratique religieuse régulière (l’assistance aux offices religieux) s’accompagne d’une plus forte propension à participer ; la propension à adhérer et la pratique religieuse régulière est nettement plus élevée chez les femmes ; les titulaires des revenus les plus élevés se distinguent par une participation plus importante.

 

L’Est, l’Ouest, le Sud-ouest et le Centre-Est sont des régions plus particulièrement favorables à la participation associative.

 

Elle est également favorablement influencée par une tradition familiale d’engagement.

 

Pourquoi participer ?

Rencontrer des gens qui ont les mêmes goûts et à se faire des amis est la motivation la plus citée (explique plus de 3 participations sur 5) ; la seconde est la recherche d’épanouissement personnel en même temps que le souhait d’occuper son temps libre (60% des réponses contre 50 en 2002) ; être utile à la société est cité en 3éme lieu (4 participations sur 10 en 2002 et dans près de 6 sur 10 en 2010) ; défendre une cause l’est dans 3 cas sur 10 en 2002 et dans 4 sur 10 en 2010.

 

En ce qui concerne les modalités de la participation, une distinction est opérée entre trois catégories d’adhérents : les adhérents qui ne font pas de bénévolat dans leur association (55,5% en 2010 contre 59 en 2002), ceux qui sont bénévoles sans avoir de responsabilités et enfin les bénévoles qui occupent des fonctions dirigeantes.

 

Les variables discriminantes pour être bénévole ou responsable : Les femmes y sont moins souvent bénévoles et surtout moins souvent responsables ; les autres variables sont le diplôme pour l’accès aux responsabilités et la commune de résidence.

 

La place des bénévoles et des responsables

On constate un développement de la formation des bénévoles, notamment des responsables des associations avec salarié ; 22% des bénévoles responsables dans les associations sans salarié ont suivi une formation en 2010, contre 13% en 2002 ; dans les associations employeuses, ces mêmes responsables sont 38% à avoir été formés en 2010 contre 28% en 2002. Le pic de participation se situe entre 55 et 65 ans.

 

SOMMAIRE

5 stratégies de consommateurs pour choisir les circuits de distribution dans le domaine des produits alimentaires et leur évolution 2005-2012

 Le CRÉDOC a renouvelé en 2012 une enquête (943 consommateurs faisant leurs courses eux-mêmes), réalisée en 2005 portant sur la connaissance des comportements des consommateurs : qui fréquente quel type de magasin, avec quelle fréquence d’achat ?

 

La fréquentation des magasins, quelle que soit leur forme, ne diminue pas. Elle est stagnante pour les supermarchés, les marchés et les supérettes alors que les autres circuits de distribution affichent des fréquentations supérieures en 2012 à celles de 2005 ; les plus fortes progressions sont localisées dans les commerces alimentaires spécialisés (+9 points), les magasins de surgelés (+7 points), le hard-discount (+6 points) et dans une moindre mesure les hypermarchés (+3 points) ; dans le même temps, le recours aux drives (11% des consommateurs) et à Internet (7%, mais un chiffre multiplié par 2,5) se développe.  

% d’individu fréquentant

Hyper

Super

Marchés

Commerce alimentaire

spécialisé

Hard

discount

Epiceries

Supérettes

Magasins

surgelés

Drives

Internet

En 2012

91

80

76

61

67

48

48

47

11

7

En 2005

88

80

76

70

61

48

48

40

Ecart

+3

0

0

+9

+6

0

 

+7

En 2005, 42 % des consommateurs ne fréquentaient au moins une fois par mois qu’au plus 3 circuits de distribution, ils ne sont plus que 35 % en 2012 ; 23% fréquentent au moins 6 circuits contre 16% en 2005. Les courses alimentaires sont davantage réparties entre les différents circuits de distribution où les consommateurs se rendent moins fréquemment ; le consommateur y est de plus en plus exigeant et zappeur et n’hésite pas à profiter de la diversité offerte.

 

L’enquête différencie 5 stratégies pour faire ses courses :

Les deux premiers groupes sont caractérisés par la diversité des circuits qu’ils fréquentent, chacun ayant recours à au moins quatre circuits :

 

– Les adeptes des enseignes de proximité (par exemple Carrefour City, Daily Monop’, Franprix, les magasins de surgelés) : ils habitent plutôt dans des zones urbaines denses, résident en appartement, sont diplômés et ont de hauts revenus. Ils accordent de l’importance à la marque des produits, à la qualité, et se révèlent peu sensibles au prix. Ce sont par ailleurs des consommateurs plus « engagés » que la moyenne, les garanties écologiques, le soutien d’une cause humanitaire sont importants dans leurs critères de choix.

 

Les adeptes des commerces indépendants de proximité sont plutôt des hommes ; au-delà de la proximité des circuits fréquentés (notamment pour gagner du temps), ils accordent une importance très forte aux labels de qualité des produits, mais sont, comme les précédents, peu sensibles au prix

 

Deux autres groupes se caractérisent par une très forte sélectivité dans leurs choix de circuits, mais avec des profils très différents :

 

– Les « massificateurs » réalisent leurs courses dans un nombre restreint de circuits généralistes (avant tout les hypermarchés) et ont recours à Internet et au drive. Ils sont jeunes (25-35 ans), diplômés, ont des revenus élevés, résident plutôt en maison individuelle ; ils sont très utilisateurs des comparateurs, pratiquent le marchandage et l’achat d’occasion et considèrent les courses comme une contrainte.

 

Les conquis du hard-discount sont avant tout des populations à plus faibles revenus, davantage féminisées, avec une plus faible proportion de plus de 65 ans que la moyenne, peu diplômées ; ils privilégient avant tout le prix et sont peu sensibles à la marque/label ou garanties d’hygiène et sécurité ; ils pratiquent peu les achats « coup de tête », recherchent le gain de temps, et vivent les courses comme une contrainte.

 

Le dernier groupe, «les papillonneurs », fréquentent presque tous les circuits ; ce sont plutôt des inactifs en couple (seniors notamment), avec un pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne ; ils considèrent les courses comme une activité en tant que telle, voire un plaisir et sont très sensibles aux critères de qualité (le « made in France », la marque, les garanties écologiques et d’hygiène et sécurité), au caractère convivial des magasins (avec peu de monde, la présence d’un parking…).

 

Les critères de choix (1er et second choix) d’un circuit de distribution se focalisent d’abord sur la proximité, puis les prix et le choix ; par contre le caractère agréable a perdu 6 points :

 

Proximité

Prix

Choix

Parking

Rapidité des courses

Le plus agréable

Celui où il y a moins de monde

Enquête 2012

55

39

31

24

21

15

11

Enquête 2005

56

32

33

20

19

21

15

Ecart

-1

+7

+2

+4

+2

-6

-4

La lourdeur du ticket de caisse (impression de prix élevé lié au volume des achats et au coût du déplacement) apparaît en 2012 comme un élément encore plus déterminant qu’en 2005 dans la baisse de la fréquence des courses d’alimentation, notamment pour les commerces alimentaires spécialisés, les épiceries de quartier (ajouter la difficulté de stationner) et le hard-discount (ajouter le choix limité et la mauvaise image).

 

Le manque de temps (ou la sensation d’en manquer) expliquerait près d’un tiers de la réduction de la fréquentation des marchés.

 

En ce qui concerne les hypermarchés, une part croissante d’enquêtés déclare « ne pas aimer ce type de commerce » (+16 points).

En ce qui concerne le drive et l’achat sur internet, les critiques se focalisent sur la mauvaise image, notamment de ceux qui ne les fréquentent pas

 

SOMMAIRE

Le service des achats de l’état (SAE), un marché pour les PME et les TPE ?

 Les services des achats de l’état (SAE) ont géré plus de 15,2 Md€ en 2012 : les domaines d’achats courants sont les prestations et fournitures générales (6,8 Md€ dont 1 Md€ d’études et conseil) et l’immobilier (6,7 Md€), 89% dépenses pour ces deux postes cumulés ; viennent ensuite l’informatique et les télécoms (1,8 Md€ dont 0,7 de services informatiques), les véhicules (0,7 Md€), les déplacements (0,5 Md€) et l’affranchissement (0,5 Md€).

 

En 2012, l’État a réalisé 340 millions d’euros de gains sur les achats réalisés. 70% des dépenses concernent les services déconcentrés ; 5 régions représentent près des deux tiers de ces dépenses (Île-de-France, Lorraine, PACA, Bretagne et Rhône-Alpes).

 

L’état s’est attaché à ce que les PME aient plus largement accès à ce vaste marché ; de ce fait la SAE participe notamment à Pacte PME et à l’Avise.

 

En ce qui concerne les PME, une enquête a été menée auprès de 164 PME utilisatrices ; 59% déclarent être satisfaites. Les principales difficultés que rencontrent les PME dans l’accès à la commande publique viennent de leur manque de connaissance des acheteurs publics, des besoins des ministères et de leur difficile maîtrise des procédures ; un guide de bonnes pratiques, destiné aux acheteurs publics et aux entreprises (notamment les PME), recense « les outils pour faciliter l’accès des TPE et PME aux marchés publics ».

 

Les résultats sont déjà probants pour les PME puisque tous les segments d’achat ont priorisé un allotissement pertinent de leurs marchés mutualisés interministériels permettant les taux de succès suivants :

– travaux d’entretien bâtiment : 142 marchés notifiés, dont 122 à des PME (86%)

– maintenance préventive et corrective chauffage, ventilation, climatisation, incendie, portes et portails : 121 marchés dont 47 à des PME (39 %)

– nettoyage des locaux : 10 marchés, dont 3 à des PME (30%)

– maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage informatique : 50% des titulaires de l’accord-cadre sont des TPE/PME, avec une surreprésentation de 80% des TPE/PME sur le lot 3 « développement et intégration web ».

 

Par ailleurs, 90 marchés ont intégré une clause sociale d’insertion sur la période 2008/2011 (189 millions€). 201 emplois en équivalent temps plein ont été générés sur la durée des marchés ; 138 personnes ont bénéficié des clauses sociales d’insertion (67% sans diplôme, 47% sans ressources et 42% avec minima sociaux). 48 % des entreprises titulaires des 90 marchés notifiés sont des PME, devant les ETI, 44 %.

 

4  exemples :

-La Réduction du parc automobile de l’État : 5 739 véhicules sont sortis du parc en 2012. Ajoutés aux véhicules déjà évacués en 2011, le total de véhicules sortis du parc s’élève à 15 201.

L’entretien est externalisé pour plus de 90 % des véhicules ; le coût annuel moyen constaté pour un véhicule de l’État s’établit à 679 € TTC contre 1 057 € antérieurement. Pour les seuls véhicules de type citadines quiconstituent plus de 60 % du parc, la dépense annuelle moyenne d’entretien constatée s’élève à 550 € TTC, correspondant à une économie de 48 %.

– La mutualisation interministérielle du nettoyage des locaux : les dépenses en prestations de propreté représentent environ 300 millions d’euros dont 230 millions d’euros dans les services déconcentrés ; un projet pilote de standardisation et de mutualisation interministérielles a été conduit dans cinq régions (Centre, Languedoc-Roussillon, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes et Paris) ; cette démarche a conduit à une réduction de 20% du poste de dépenses de nettoyage des locaux et l’intégration effective d’une clause sociale d’insertion

– Les dépenses immobilières de l’État représentent 3,5 milliards d’euros chaque année ; le SAE a donc mis en place un dispositif innovant sur les « petits travaux d’entretien bâtiment ».

-Une démarche originale d’animation et d’information des professionnels du bâtiment et de mobilisation interne a été mise en place en 2012 en Bretagne, avec les principaux syndicats d’entreprises et les chambres des métiers.

 

SOMMAIRE

En 2012, la valeur ajoutée des services marchands croît de 0,5 % en volume, après + 2,1 % en 2011 ; c’est sa plus faible performance depuis le début des années 2000 ; mais l’emploi continue néanmoins d’augmenter légèrement

 En 2012, la valeur ajoutée des services marchands croît de 0,5% en volume, après + 2,1% en 2011 ; c’est sa plus faible performance depuis le début des années 2000, en dehors de la récession de 2009.

 

Les services d’information et de communication maintiennent leur progression à + 2,3%, comme en 2011 ; les activités immobilières s’accroissent en valeur ajoutée de 0,7% ; dans les autres services principalement orientés vers les ménages (hébergement-restauration, activités culturelles, autres services personnels), la valeur ajoutée diminue sous l’effet de la baisse de la consommation (– 0,4%, après + 1,5%) ; enfin, les services principalement orientés vers les entreprises tirent la croissance vers le bas (– 0,1 point).

 

L’emploi continue néanmoins d’augmenter légèrement : + 0,2%, soit 31 000 postes supplémentaires en équivalent temps plein. Dans les activités d’information et de communication, l’emploi poursuit la reprise entamée l’année précédente (+ 1,2% en 2012, après + 1,5 % en 2011) ; dans les hôtels et restaurants, les effectifs progressent à un rythme ralenti (+ 1,4 %, après + 2,5%).

Dans les services aux entreprises, ils reculent légèrement (– 0,3%), du fait notamment de la baisse de l’emploi intérimaire (– 8,9%) ; l’emploi dans les activités immobilières diminue à nouveau en 2012 (– 0,6%), après s’être redressé en 2011 (+ 2,2%).

 

En 2012, la production des services marchands progresse de 0,6% en volume, en net ralentissement par rapport à 2011 (+ 2,7%).

La production des services d’information et de communication croît de 1,5% (+ 3,0% en 2011) et contribue pour moitié à la croissance d’ensemble ; La production de services de télécommunications reste dynamique (+ 4,6% en volume), parce que la consommation des ménages continue à progresser à un rythme élevé (+ 6,2% en volume), en vif contraste avec leur consommation d’autres services marchands qui baisse de 1,5%.

 

L’autre moitié de la croissance est assurée par les services principalement orientés vers les entreprises ; leur production décélère cependant fortement : + 0,7% en 2012, après + 4,7% en 2011 ; les services orientés vers les ménages stagnent (croissance de 0,1%).

 

SOMMAIRE

Les Services à la personne : analyse et propositions du commissariat général à la stratégie et à la prospective

 Je ne développe pas ici les constats fait à plusieurs reprises dans cette note d’analyse, mais seulement quelques points jugés essentiels.

 

Les services à la personne (SAP) représentaient environ 4,8% de l’emploi salarié en 2010. Le secteur a connu une forte croissance entre 2000 et 2007 (+4,7% en moyenne annuelle) et une croissance plus modérée jusqu’en 2010 (+1,2% entre 2008 et 2010).

Depuis 2010, on constate un infléchissement des effectifs, même si le nombre d’heures travaillées tend à se relever en 2012. Toutefois, plus de 150 000 postes d’aide à domicile devraient être créés entre 2010 et 2020 dans le secteur.

 

Les SAP ne constituent pas un secteur en tant qu’entité économique, mais résultent plutôt d’une construction sociale et fiscale, le périmètre des SAP étant déterminé par la liste des services ouvrant droits à des avantages sociaux et fiscaux propres. La France se distingue des autres pays européens par le poids très important de l’emploi direct (64% des heures rémunérées), l’importance des structures publiques (8%) et associatives (24%) et la faiblesse du recours aux entreprises.

 

Les deux tiers des heures rémunérées du secteur en 2011 (ici hors assistantes maternelles qui effectuent leur activité à leur domicile) ont été réalisés en emploi direct et un tiers via des organismes de services à la personne.

La part de l’emploi direct diminue tendanciellement depuis dix ans, au profit de l’emploi de salariés rémunérés par des organismes prestataires, mais reste cependant largement majoritaire.

 

Les usagers présentent les caractéristiques suivantes :

 

Age

Revenu mensuel du foyer

>44ans

45-64 ans

65-74 ans

75 ans et plus

<1 500€

1 500-3 000€

3 000-5 000€

<5 000€

Particuliers employeurs

19

32

34

35

22

28

28

22

Particuliers ayant recours à

organismes prestataires

13

17

17

51

62

21

32

5

Quatre pistes d’actions sont proposées aux enjeux du secteur :

– évaluer les effets des changements antérieurs, et prévoir, pour tout changement ultérieur, les conditions de son évaluation

– Anticiper les besoins de recrutement du secteur

– Agir sur la qualité de l’emploi : améliorer la qualité de l’offre de travail, entraînant des effets sur la productivité du travail, professionnaliser le secteur et lutter contre le temps partiel subi

-Structurer l’organisation du secteur par des innovations organisationnelles et techniques et viabiliser les modèles économiques (regroupement de particuliers employeurs ou de structures associatives, développement de politiques interbranches ou de filières, améliorer le contenu de l’offre de services).

 

Selon un article du Monde du 21 septembre, 28 000 emplois à domicile seraient perdus entre le premier trimestre 2012 et le premier trimestre 2013 du fait notamment des modifications fiscales et sociales intervenues.

 

SOMMAIRE

Prés de 500 00 indépendants (agriculteurs compris) « pauvres », un taux élevé de pauvreté (16,6%) au regard des salariés (6,3) et des retraités (9,3)

En 2011, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux,

 

Le niveau de vie médian s’élève à 19 550€ annuels (1 629€ mensuels); il est stable en euros constants par rapport à 2010. En 2011, les niveaux de vie augmentent uniquement pour la moitié la plus aisée de la population ; pour la moitié la plus modeste, ils reculent.

La part des salariés ayant un emploi à durée limitée ou à temps partiel augmente pour ceux qui ont les revenus les plus faibles, alors que pour ceux qui ont les revenus les plus élevés, les revenus salariaux évoluent plus favorablement dans le haut de la distribution.

 

Quant aux revenus du patrimoine, ils augmentent en 2011, en lien avec la légère hausse des taux d’intérêt et la progression des revenus de valeurs mobilières. Pour la grande majorité de la population, ces revenus contribuent peu à l’évolution du niveau ; en revanche, pour les 10% de personnes les plus aisées, ils représentent 27 % du revenu disponible et progressent nettement.

 

Le seuil de pauvreté, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 977€ mensuels en 2011. La pauvreté continue d’augmenter, et concerne 8,7 millions de personnes (14,3 % de la population contre 14% en 2010). La moitié vit avec moins de 790 euros par mois ; à titre de comparaison, pour une personne seule, le socle du revenu de solidarité active (RSA) s’élève à 467 euros.

 

16,6% des indépendants (486 000 personnes) y sont qualifiées de « pauvres » en termes de revenu monétaire), alors que les « pauvres » parmi les salariés ne sont que 6,9% des salariés et 9,3% des retraités ; ils le sont toutefois moins que les chômeurs (taux de 38,9%) ; rappelons que les créateurs d’entreprise viennent du chômage pour 1/3 d’entre eux.

 

2011

2010

 

Répartition

de la population

Niveau de vie

médian

Personnes

Pauvres en milliers

Taux de

pauvreté

Taux de

pauvreté

Actifs de 18 ans ou plus

45,8

21 110 

3 057

10,9

10,2

Dont salariés

36,6

21 730

1 536

6,9

6,3

Dont indépendants

4,8

23 050

486

16,6

17,1

Dont chômeurs

4,3

13 500

1 035

38,9

35,8

Inactifs de 18 ans ou plus

31,8

18 370

2 993

15,4

15,7

Dont Etudiants

3,0

18 640

345

18,9

19,3

Dont retraités

21,8

19 500

1 243

9,3

10,0

Dont autres inactifs

7,0

14 270

1 406

32,7

31,6

Moins de 18 ans

22,4

17 900

2 679

19,5

19,4

Ensemble

100

19 550

8 729

14,3

14,0

Il faut toutefois relativiser ces données du fait de l’intégration des agriculteurs dans le poste indépendant, de celle des auto-entrepreneurs en activité principale, de la non prise en compte des chefs d’entreprise salariés, et enfin de modes différents de construction du revenu (consommations personnelles intégrées dans les frais de l’entreprise, amortissements et provisions conduisant à une diminution du bénéficie fiscal, recettes non déclarées pour les indépendants non auto-entrepreneurs, déclaration sans « correction » des salaires pour les salariés).

 

La pauvreté est davantage le fait des plus jeunes ; c’est aussi dans ce groupe qu’elle progresse (plus de chômage, plus de temps partiel ou de CDD) :

 

18-29 ans

30-49 ans

50 ans et plus

Total 18 ans et plus

Niveau de vie médian en 2011 en €

18 150

20 120

20 680

20 000

Taux de pauvreté en %

19,4

13,0

10,1

12,7

Pour mémoire, % d’actifs occupés

55,4

82,3

31,2

41,0

Notons que parmi les chômeurs, la progression du taux de pauvreté provient d’abord des chômeurs non indemnisés, puis des chômeurs de longue durée dont la durée du chômage augmente.

 

SOMMAIRE

La structure des grands postes de consommation chez les indépendants en 2012 : une proximité avec les cadres et professions intermédiaires

Entre 1998 et 2012, « les prix ont augmenté plus vite » pour les ménages dont la personne de référence est un ouvrier (indice 100 en 1998 et 128,3 en 2012) ; cet indice est un peu moins élevé pour la catégorie artisan, commerçant, chefs d’entreprise de moins de 10 salariés (125,9), et pour les cadres/professions intellectuelles (125), contre en moyenne toutes catégories (126,1).

 

En 2012, la catégorie artisan, commerçant, chefs d’entreprise consomme davantage de biens (par ordre croissant au regard de la moyenne) dans les domaines ameublement/équipement de la maison, transports, hôtellerie/restauration, habillement/chaussures et éducation ; par contre cette catégorie consomme moins de boissons alcoolisées, de communications et de logement/charges sur le logement. Cette catégorie est proche de celle des cadres et professions intermédiaires. Ceci étant les écarts entre type de consommation et catégorie socioprofessionnelle sont assez peu importants.

 

La répartition des grands postes de consommation par CSP est la suivante :

En %

Transports

Produits alimentaires

boissons autres

Logement

Edf, gaz…

Autres

biens

Santé

Loisirs

culture

HCR

Equipe-ment

maison

Habillement

chaussures

Boissons

alcoolisées

Total

Ensemble

15,96

14,75

14,26

12,02

10,16

8,51

7,27

5,68

4,75

3,60

100

Actifs

17,17

13,49

13,66

13,05

8,71

8,51

7,91

5,39

5,21

3,73

100

Artisans…

16,89

14,63

10,70

13,62

9,21

8,51

8,41

5,83

5,90

3,46

100

Cadres…

16,30

11,14

8,87

18,01

9,14

9,53

9,62

5,75

5,59

2,29

100

Professions intermédiaires

17,69

13,36

12,13

12,53

9,43

9,02

8,46

5,36

5,34

3,51

100

Employés

16,59

13,62

17,39

11,11

9,24

7,63

6,45

5,22

4,89

4,22

100

Ouvriers

18,04

15,35

17,38

10,00

6,67

7,58

6,71

4,96

4,72

5,34

100

Retraités

12,88

18,41

14,87

9,52

14,40

8,59

5,54

6,67

3,42

3,17

100

Toutefois restons prudents dans l’utilisation de ces données parce que les catégories socioprofessionnelles rendent modérément compte de la globalité des chefs de petites entreprises : les libéraux sont intégrés dans le poste cadre/professions intellectuelles supérieures, les chefs d’entreprise salariés le sont dans les catégorise salarié (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier)

 

SOMMAIRE

Si la majorité des entreprises dirigées par des femmes connaissent la stabilité, 23% affichent un repli, 24% un développement ; parmi ces développeurs, 35% ont investi, 18% embauché et 17% créée ou racheté une activité nouvelle, autrement formulé de l’ordre de 10% ont nettement développé (au même niveau que les hommes)

 Source : 456 femmes et 214 hommes chefs d’entreprise de moins de 10 salariés, hors auto entrepreneurs, en fonction depuis plus de 3 ans, ont été interrogés en juillet ; les ¾ ont plus de 40 ans ; 1/3 des femmes ont de 3 à 5 ans d’activité et 47% plus de 10 ans.

Limite : le petit nombre des personnes interrogées et la difficulté de cerner la population « mère », base du sondage.

 

Quelques caractéristiques des femmes comparées aux hommes :

– Les femmes sont davantage en entreprise individuelle (63% contre 43 chez les hommes)

– Les femmes ont des chiffres d’affaires plus modestes (en moyenne, 181K€ contre 242K€), mais 57% ont un chiffre inférieur à 80 000€ (contre 44% pour les hommes) ; 20% ont un chiffre supérieur à 150 000€ (25% pour les hommes). 23% déclarent un chiffre en repli (34% les hommes)

Sont davantage en repli, les activités commerce (36%), et les entreprises individuelles (27%), alors que les activités de services aux entreprises sont plus souvent en progression (49% contre 24 en moyenne) ; même chose pour les plus jeunes (41% des 30-39 ans), alors que 63% des 40-49 ans s’inscrivent dans la stabilité.

33% ont repris une entreprise (27 pour les hommes), mais pas vraiment plus que les hommes en ce qui concerne une entreprise familiale (9% contre 8).

Les femmes travaillent plus souvent seule (71% contre 68) et un peu moins avec 3 salariés et plus (13 contre 15%) ; mais ces différences sont de peu d’importance ; 8% pensent embaucher au cours des 12 prochains mois (13% les hommes).

– Interrogées sur le cloisonnement vie professionnelle et vie familiale, 58% disent ne pas « débrancher » (50% pour les hommes) ; dans le même temps, les difficultés rencontrées par les femmes tiennent plus aux contraintes horaires (38 contre 29% pour les hommes) et à la difficulté de trouver le conseil ou l’information nécessaire (25 contre 20), alors que les hommes focalisent nettement plus sur les problèmes administratifs (44 contre 29).

 

Un zoom sur les développeurs (un des enseignements nouveaux apportés par cette étude)

Parmi les 24% de femmes dont l’entreprise se développe, 93% expliquent qu’il y a hausse du chiffre d’affaires ; ajoutons, fait plus intéressant que 35% disent avoir réalisé des investissements, 35% diversifié les marchés et produits/services, 18% embauché et 17% avoir racheté ou créée une autre activité. Moins de développeur parmi les hommes, mais plus de dynamisme dans le développement pour ceux qui sont concernés :

 

Développeur

Via les investissements

Via la diversification des activités

Via l’embauche*

Via le rachat ou la création d’activité*

Femmes

24

35

35

18

17

Hommes

21

49

47

26

14

*réalisé ou en prévision

 

56% de l’ensemble des répondants (en première ou seconde réponse) estiment que le développement passera par la satisfaction client, 51% par la qualité, 33% la valorisation de la relation client et 5% la motivation de leurs salariés.

 

Quant aux difficultés rencontrées, les chefs d’entreprise en repli mettent en avant l’insuffisance de chiffre d’affaires (et ce qui en découle, la trop faible rentabilité, l’accès difficile au financement…),

Difficultés de celles

qui sont en repli

La rentabilité

difficile

Le marché

difficile

Les difficultés de

financement

La peur de mettre

en péril le budget familial

Le manque de

soutien des

banques

Le manque d’expérience dans l’activité

En repli

76

73

56

49

40

7

Développeurs

26

31

17

21

30

2

Ecarts

+ 50

+42

+39

+28

+10

+5

alors que les développeurs insistent bien plus sur ce qui entrave la possibilité de développer davantage (manque d’expérience dans la gestion, difficulté d’accès au conseil, et par ailleurs contraintes horaires..) :

Difficultés des développeurs

Le manque d’expérience

dans la gestion

Les contraintes horaires

ou de présence

La difficulté à trouver

des conseils

Le manque de soutien

des proches

Problèmes administratifs

Développeur

19

39

31

11

29

En repli

9

30

23

5

25

Ecarts

+10

+9

+8

+6

+4

La peur d’échouer/de ne pas être à la hauteur ou celle de rompre l’équilibre familial ne montre pas de différences (de l’ordre de 20%).

 

Par ailleurs 38% de l’ensemble des femmes interrogées (36% des hommes) estiment avoir besoin de conseil, notamment dans le développement commercial (61% des besoins de conseil) et la gestion financière (53%), voire le management (23%) ; 82% iraient vers les institutions vouées aux entreprises (consulaires, organisations professionnelles), 69% vers des professionnels du secteur marchand (banquiers, comptables, juristes…), 55% vers les services publics, 36% vers la famille/les amis, 35% vers les réseaux spécialisés dans la création d’entreprise.

 

La relation à la banque (autre élément nouveau)

La rencontre du banquier se fait plutôt irrégulièrement (62%), notamment quand il y a « projet » précis (43%), ou « quand vous n’avez pas le choix » (19%) ; par contre 71% ont « plutôt plaisir à rencontrer leur conseiller bancaire ».

38% estiment que les banques ne les accompagnent pas assez dans leur développement, mais 64% de celles qui sont en situation stable estiment que le conseiller les accompagne suffisamment.

Les femmes se perçoivent moins bien accompagnées par leur banque dans les domaines retraite et transmission, mais bien mieux en ce qui concerne les placements, les financements et l’évaluation de la solidité financière des partenaires de l’entreprise ; de fait la constitution d’une retraite et la protection sociale sont des préoccupations très fréquentes, plus que profiter des opportunités fiscales ; de fait encore, les femmes aimeraient en ce qui concerne la transmission de leur entreprise (une préoccupation toutefois minoritaire, sans doute du fait de l’âge de la dirigeante), trouver appui pour la recherche de repreneur et pour le montage fiscal, juridique et financier.

 

Pour financer leur développement, 86% des femmes privilégieraient le prêt classique au lieu du recours à des investisseurs, mais 55% priorisent l’autofinancement pour des dépenses d’équipement, contre seulement 29% le recours au crédit pour ne pas toucher à leurs fonds propres, et 10% à la location de biens. En cas de recours à un financement bancaire, les ¾ ne solliciteraient que leur banque.

 

Pour financer leur trésorerie, 47% auraient recours au financement bancaire, 43% à leur épargne personnelle et 5% à celle de proches.

Quant aux excédents de trésorerie, 42% les placent (dont 32 sur des comptes d’épargne disponibles) et 33% les laissent sur des comptes courants ; en fait 71% souhaitent des placements surs, même s’ils ne sont que faiblement rémunérateurs (11% accepteraient une petite part de risque).

 

 

SOMMAIRE

Contrairement aux idées reçues, il est surtout beaucoup plus simple de créer une entreprise en France qu’ailleurs, en termes de coût, de délais et de démarches administratives. Le processus y est plus simple et plus économique que dans tous les autres pays du G20.

 L’analyse de l’entrepreneuriat est basée sur 4 types de sources qualitatives et quantitatives : des indicateurs économiques, un sondage d’opinion réalisé auprès de 1500 entrepreneurs pour l’ensemble des pays, 50 interviews d’entrepreneurs emblématiques (participants au World Entrepreneur of the year), des chercheurs, experts, associés EY et une analyse des bonnes pratiques gouvernementales. Pour chacun des 20 pays membres du G20, le Baromètre construit ainsi un indicateur agrégé qui permet de les classer en fonction de cinq piliers de l’entrepreneuriat : l’accès au financement, la culture entrepreneuriale, l’éducation et la formation, la réglementation et la fiscalité, la coordination des dispositifs d’accompagnement aux entrepreneurs.

La population interrogée est d’une part peu nombreuse par pays, et d’autre part très sélective quant au type d’entrepreneurs et d’experts (très tournée vers des entreprises haut de gamme), d’où la prudence dans l’interprétation des résultats ; les comparaisons ne sont pas par ailleurs toujours pertinentes.

 

Il suffit de 5 procédures administratives et 7 jours en France pour créer une entreprise, contre 7,6 procédures et 22 jours en moyenne dans les pays du G20.

Le coût pour créer une entreprise en France est de 0,9% du revenu moyen par habitant, contre 9% (10 fois plus) en moyenne dans les pays du G20 ; depuis trois ans, le baromètre montre que dans un grand nombre de pays, il est plus simple de créer son entreprise (35% des entrepreneurs interrogés).

 

Malgré l’amélioration de l’écosystème entrepreneurial français, des freins subsistent tels la fiscalité directe et indirecte ; la fiscalité sur le travail – exprimée en pourcentage des profits – est deux fois supérieure (51,7%) à celle de la moyenne des pays du G20 qui est de 24%) ; sur les aspects réglementation et fiscalité, la France est classée 15ème. Le comportement des Français face au risque que comporte la création d’entreprise, constitue aussi un autre frein majeur.

 

La France est par ailleurs classée 15éme en ce qui concerne l’accès au financement, 8éme pour la culture entrepreneuriale, 1ére en ce qui concerne la formation.

 

Mais aucun pays ne peut prétendre avoir un écosystème entrepreneurial idéal, même si les pays matures restent pour l’instant les mieux positionnés en la matière ; en effet, si l’on se réfère aux critères clés du Baromètre (accès au financement – culture entrepreneuriale – réglementation et fiscalité – éducation et formation – coordination des dispositifs d’accompagnement), aucun pays ne réussit à se placer dans le top 5 sur l’ensemble des critères.

 

« La France : une prise de conscience vis-à-vis des entrepreneurs, un potentiel entrepreneurial encore sous-exploité. Alors que la 1ère édition du Baromètre publiée en 2011 rapportait que les entrepreneurs français étaient les plus pessimistes quant à la faible culture entrepreneuriale de leur pays, l’édition de cette année donne à voir une amélioration, avec un classement qui passe de la 20ème à la 9ème place. Une progression significative, même si les entrepreneurs français sont seulement 22% à penser que la culture entrepreneuriale dans leur pays est développée (contre 57% en moyenne dans les pays du G20). »

 

Le Baromètre souligne l’intérêt d’une stimulation de l’entrepreneuriat incluant deux acteurs complémentaires que sont les gouvernements et les grandes entreprises : 51% des entrepreneurs français (38% des entrepreneurs du G20) estiment que leur écosystème pourrait s’améliorer s’ils étaient directement impliqués ou consultés pour l’élaboration des réglementations les concernant.

 

Quelques résultats pour l’ensemble des 20 pays :

 

  • A propos de l’accès au financement (les USA sont les mieux positionnés dans ce domaine) :

– 70% pensent que l’accès est difficile dans leur pays

– La moitié que l’amélioration de l’accès au financement serait grandement bénéfique pour accélérer le développement de l’entrepreneuriat

– 46% s’intéressent au crowdfunding

 

  • A propos de la culture entrepreneuriale (les USA sont les mieux positionnés dans ce domaine)

– Les 2/3 jugent la défaillance d’entreprise comme une expérience négative, mais ¼ comme opportunité d’apprentissage

– Seuls 15% pensent que l’action de leur pays en faveur de la culture entrepreneuriale est pleinement satisfaisante

 

  • A propos des impôts

– 84% demandent un système simple

– 83%, une incitation fiscale en faveur de l’innovation

– 38% souhaitent être consultés dans l’élaboration des réglementations concernant les entreprises

 

  • A propos de l’éducation et de la formation (la France est le pays exemplaire)

– 84% pensent qu’il faut une formation spécifique pour faire émerger et faciliter la réussite des entrepreneurs

– 52% pensent que l’enseignement supérieur de leur pays a connu une amélioration en ce domaine

-Le partage des sucess stories est une fort bonne pratique pour sensibiliser à l’entrepreneuriat

 

  • A propos des appuis (la Russie est le pays le plus apprécié) :

53% estiment une amélioration dans l’accès aux clubs et associations d’entrepreneurs et 46% y ont eu recours ; 36% estiment que les incubateurs sont un des meilleurs appuis pour développer l’entrepreneuriat.

 

SOMMAIRE

Si 2 entreprises sur 3 sont toujours en activité 3 ans après leur création, ce « bon score » est à relativiser en ce qui concerne leur développement

 Source : enquêtes Sine 2010 et 2006-2009 ; si la population interrogée diffère dans les deux enquêtes, notamment du fait que 2006 interroge tous les créateurs et 2010 les non auto-entrepreneurs, les résultats montrent toutefois une réelle proximité quant au profil des entreprises et des dirigeants.

Nous ne reprenons ici que les éléments essentiels ou peu connus, renvoyant le lecteur aux notes déjà publiées.

 

L’emploi : au démarrage, peu sont employeurs (14% en 2006, 12% en 2010) ; en moyenne l’emploi occupé par entreprise pour les créateurs 2010 (salariés et non salariés cumulés) est de 1,5, les ¾ n’occupant qu’une seule personne, le dirigeant.

Entre 2006 et 2010, trois dirigeants sur 10 ont augmenté l’emploi salarié (de 2,4 salariés en moyenne à la création à 4,0 salariés, 3 ans après) mais seuls 13% envisagent de le développer à nouveau dans les douze mois à venir.

Trois dirigeants sur dix ont aussi employé du personnel à titre occasionnel (les 2/3 en CDD, un peu plus de deux entreprises sur cinq des intérimaires, et trois sur dix dans d’autres formes contrats).

Noter qu’au démarrage en 2010, 14% des créations font état de dirigeants salariés.

 

Pourquoi ce développement plus que modéré?

 

Les motivations tout d‘abord : les créateurs déclarent choisir la création à 60% pour être indépendants, mais seulement à 44% par goût d’entreprendre, à 27% pour augmenter leurs revenus et 15% du fait d‘idées nouvelles de produits, services ou marchés. Ces motivations de départ se retrouvent en grande partie, sans changement trois ans après.

En effet, à terme de trois ans, si 83% des dirigeants se déclarent satisfaits, près de la moitié pensent simplement maintenir l’équilibre de leur activité. Moins de la moitié (46%) déclarent avoir effectué un développement durant les deux premières années et seuls 37% pensent à l’avenir développer leur entreprise tout en déclarant développer l’emploi à 13%…On est là, plus dans la consolidation de l’activité et des revenus, que dans un véritable développement économique et donc de la création d’emplois.

 

Les difficultés financières : 21% des créateurs éprouvent des difficultés à obtenir un financement au moment de la création.

Rappelons que 47% des créateurs ont réuni (apports personnels et emprunts cumulés) au plus 8 000€ au démarrage ; la moitié d’entre eux déclarent financer les capitaux initiaux avec leurs seules ressources propres ; l’autre moitié a eu recours en priorité à l’emprunt bancaire (46%), aux prêts d’honneur (11%), et 4% à des concours d’autres entreprises.

 

C’est dire leur fragilité financière dès le départ. De plus :

– plus de la moitié des jeunes dirigeants ont réalisé les trois premières années un CA inférieur à 80 000 euros HT, dont 31% inférieur à 32 000 euros

– 54% des investissements concernent l’achat du matériel nécessaire à la production des biens ou services, essentiellement financés sur les réserves de l’entreprise (51%).

La consolidation financière devra donc être un préalable à tout processus de développement et leur non résolution le retarde d’autant.

 

Les difficultés d’ordre commercial

22% des créateurs déclarent des difficultés à entrer en contact avec la clientèle au moment de la création et 16% à établir les prix ; 50% de ceux toujours en activité 3 ans après déclarent avoir rencontré des problèmes commerciaux, de débouchés et de concurrence ; pour y remédier, deux sur cinq ont mis en œuvre des actions commerciales. Il s’agit là d’un point de fragilité qui impacte fortement sur la consolidation de l’entreprise à court terme et sur un développement à moyen terme.

 

Et pourtant, s’ils étaient 29% à avoir recouru au conseil d’organismes spécialisés lors de la création de leur activité, ils ne sont plus que 8% à y avoir recours au cours des deux dernières années. 29% avaient crée sans conseil (certes le recours au conseil est très majoritairement le fait de l’entourage), contre 80% au cours des premières années.

En 2010, les demandeurs d’emploi représentent 55% des bénéficiaires de soutien venant de réseaux d’accompagnement dédiés à la création d’entreprise, alors qu’ils ne sont que 34% des créateurs.

 

Et pourtant ils disposent d’atouts pour développer (données 2010) :

– 27% travaillent avec des associés (14% des tiers extérieurs, 9% leur conjoint, 4% un autre membre de la famille)

23% étaient chefs d’entreprise au moment de la création ; 32% disent même avoir dans la passé dirigé une entreprise ; parmi ceux qui ont été salariés, 2/3 avaient été cadre, et 20% technicien ou agent de maitrise.

9% appartiennent à des réseaux d’enseigne

11% sont des filiales

 

En résumé quels développements pour les créateurs 2006-2010 ?

29% ont produit un chiffre d’affaires HT de plus de 150 000€ la 2 ou 3éme année de leur création

– 37% envisagent de développer à nouveau leur activité

– 1/3 emploient des salariés (en moyenne 4 salariés), mais la majorité a au plus 1 ou 2 salariés ; 13% envisagent d’embaucher, majoritairement pour créer de nouveaux postes.

– 25% s’identifient au terme de chef d’entreprise

– 24% se déclarent très satisfaits d’avoir crée

– 38% ont eu recours à des emprunts bancaires pour de nouveaux investissements et 13% au crédit-bail

 

 

SOMMAIRE

Le nombre de créateurs non auto-entrepreneurs a augmenté de 6,9% au cours des 8 premiers mois de l’année, au regard de 2012 ; le niveau de création des non auto-entrepreneurs est stable et rejoint celui des années 2009 à 2011, alors que celui des auto-entrepreneurs chute nettement en 2013 (-12,7%).

Les créations en août, vacances obligent, sont nettement moins nombreuses qu’en juillet (32 476 contre 44 657 en données brutes); les auto-entrepreneurs y ont nettement chuté au regard des années précédentes (indice 100 en 2009, 101 en 2012 et 80 en 2013) ; pour leur part les autres créateurs ont progressé (indice 100 en 2009, 105 en 2013 contre 102 en 2012).

 

En ce qui concerne les 8 premiers mois de l’année, on constate au regard de 2012, une nette progression des autres créateurs (+6,9%), alors que les auto-entrepreneurs régressent de 12,7%. Noter la situation stable des autres créateurs depuis 2009, alors que les auto-entrepreneurs connaissent une évolution « en accordéon ». De fait, en 2013, les auto-entrepreneurs sont 49,3% de l’ensemble des créateurs, bien moins qu’en 2012 (55,7%), le fait d’un projet de loi restrictif en cours ?

Créateurs

Nombre de janvier à août

Indice 100 en 2009 (janvier à août)

2013

2012

Evol 2013/2012

2009

2010

2011

2012

2013

Non auto-entrepreneurs (NAE)

181 648

208 017

-12,7

100

123

96

105

91,5

Auto-entrepreneurs (AE)

176 673

165 315

+6,9

100

101

100

95

101

Total

358 321

373 332

-4,0

100

113

98

100

96

Au regard de l’évolution des activités, entre 2012 et 2013, 3 groupes de création peuvent être différenciés, dont un groupe très majoritaire, celui des gains en créations non auto-entrepreneurs, prenant le pas sur les auto-entrepreneurs en chute et moins nombreux dans le total des créations ; nous donnons ci après dans les tableaux, les évolutions depuis 2009 sous forme d’indice pour resituer la création dans un temps plus long que le court terme :

 

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Services aux particuliers

11 715

+35,9

108,5

80

83

90

25 136

-27,8

68,2

74

95

91

124

« Industrie »

8 836

+25,2

103

82

96

125

9 149

-21,7

50,9

100,5

128

101

116

Construction

31 375

+18,3

116

98

105

103

22 537

-28,8

41,8

87

94

76

106

HCR

13 469

+8,0

104

96,5

100

102

5 579

-12,0

29,3

99

112

95,5

111,5

Services aux entreprises

31 686

+2,8

99

96

99

99

42 733

-9,1

57,4

89

97,5

96

126

Commerce

35 805

+0,8

87

86

93

98

39 206

-6,8

52,3

86,5

93

90

112

Sous-total

132 886

+9,8

       

144 340

-15,6

52,1

       

Ce premier groupe rassemble les ¾ des créateurs NAE et 82% des AE de 2013, alors que le second, où les deux types de création progressent, ne rassemble que 16% des NAE et 14% des AE ; ce groupe se caractérise en tendance par une progression des créations dans les deux types :

 

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Transports

4 630

-2,3

105,5

108

110

106

2 519

+28,6

35,2

193,5

150,5

127

149

Activités financières

6 915

+7,4

103

96

109

106

1 370

+10,8

16,5

100,5

128

101

116

Santé, éducation

17 408

+4,5

111

106,5

101,5

94

20 248

+3,4

53,8

140

135

118

138

Sous-total

28 953

+4,0

       

24 137

+6,0

45,5

       

Le troisième groupe, où les deux types de création sont en régression, est très peu nombreux :

 

NAE (indice : base 100 en 2009)

AE (indice : base 100 en 2009)

Nombre en 2013

Evol 2013/

2012

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Nombre en 2013

Evol 2013/2012

% AE 2013

Indice

2013

Indice 2012

Indice 2011

Indice 2010

Immobilier

8 762

-12,7

103

118

126

114

1 423

-12,6

14

81

92

99

107

Info-com

6 072

-5,8

95

101

101

99

11 738

-7,4

65,9

87

94

76

106

Sous-total

14 834

-10,0

       

13 161

-8,0

47

       

 

SOMMAIRE