Un état des lieux des TPE et petites PME en 2016


"Enquête Hiscox 2016, ADN d’un entrepreneur Les petites entreprises en chiffres", Hiscox, septembre 2016

La 8éme édition présente les résultats d’une enquête menée auprès de 4 062 entrepreneurs ou responsables d’entreprises de moins de 50 salariés en Europe (France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne et Royaume-Uni) et aux Etats-Unis, en ligne entre le 9 mai et le 6 juin 2016.

 

Age des sondés : 26% moins de 39 ans, 24% de 40 à 49 ans, 27% de 50 à 59 ans et 22% 60 ans et plus

Taille de l’entreprise : 43% aucun salarié, 27% de 1 à 4 salariés, 12% de 5 à 9, 9% de 10 à 19 et 9% de 20 à 500 salariés

Age de l’entreprise : 35% au plus 5 ans (21% 2 ans au plus, 12% de 3 à 5 ans), 15% de 6 à 9 ans, 51% au moins 10 ans (26% de 10 à 19 ans, 25% 20 ans et plus)

62% d’hommes et 38% de femmes

 

“Pour la première fois depuis de nombreuses années, la majorité des petites entreprises dans les six pays étudiés sont au diapason et affichent une progression de leur chiffre d’affaires, étoffent leur portefeuille de clients et améliorent leurs carnets de commandes. Les investissements ont dépassé les attentes,”

 

Les 2/3 des entreprises ont vu leur chiffre d’affaires croître (85% pour les plus grandes); les 6 pays étudiés participent à l’embellie (60% en France contre 54% un an avant); 63% font état également d’une amélioration des commandes à terme; toutefois, les perspectives pour l’année à venir s’assombrissent (si 65% sont optimistes en l’Allemagne, elles ne sont que 41% en France, le chiffre le plus faible pour les 6 pays); 70% indiquent une augmentation du nombre de nouveaux clients. 41% ont lancé de nouveaux produits (42% en France)

Les plus grandes des entreprises interrogées font état de hausses plus conséquentes en chiffre d’affaires (77% contre 59% pour les plus petites), en bénéfice (85% contre 70% 1an avant), en recrutement, en innovation et en recours à l’emprunt.

 

16% ont cherché un financement auprès d’une banque; 22% affirment que l’accès au financement bancaire a été plus compliqué (contre 19% l’année précédente); la part de celles affirmant que l’accès au crédit s’est durci s’est réduit de 23 à 21%, tandis que la part de celles déclarant que l’accès est désormais plus facile a pratiquement doublé (de 7 à 13%).

17% utilisent leur carte de crédit pour financer leurs activités, tandis qu’une sur dix envisage l’année prochaine le recours à des sites de crowdsourcing (17% celles dont le chiffre d’affaires excède 10M€), 11% se sont tournés vers leurs proches pour obtenir un soutien financier. 3% ont fait appel au capital risque (10% l’envisageraient en France contre 4% 1 an avant). 4% affirment avoir hypothéqué leur logement pour lever des fonds; ils sont 6% à l’envisager pour les 12 prochains mois.

40% des entrepreneurs ayant créé leur propre entreprise au cours de ces 4 dernières années, s’appuient sur des fonds de sources externes (34% en France, 44% aux USA).

 

Le nombre des sociétés ayant recruté du personnel a chuté de 21 à 13% et 10% ont affirmé avoir réduit leur personnel; plus l’entreprise a un chiffre d’affaires important, plus le recrutement est fréquent :

Toutefois, 21% des entreprises (26% en Espagne) envisagent d’étoffer leurs effectifs l’année prochaine (4% parlent de le réduire).

Seulement 19% des entrepreneurs Français se sentent mieux, contre 35% en moyenne, et entre 31 et 41% pour les autres pays

 

Il y a un an, 20% envisageait de revoir les investissements à la hausse et 36% les réduire ou ne pas investir du tout. 24% on revu leurs investissements à la hausse au cours de l’année écoulée et 34% les ont réduits ou se sont abstenus; 22% devraient augmenter leurs investissements l’année à venir.

 

Les risques majeurs sont pour 42% le non-paiement par les clients, puis le risque découlant d’un événement imprévu (25%), et en 3éme position ex æquo, les atteintes à la réputation et la menace de poursuites engagées par un client (21%). 11% ont admis avoir été victime d’une cyberattaque (26% ont affirmé qu’elle s’était traduite par une perte lourde, 16% ont eu recours à leur assurance); 8% seulement affirment disposer d’une couverture d’assurance contre les risques électroniques, alors que 20% admettent que la cybercriminalité constitue un risque majeur contre lequel elles n’e sont pas couvertes.

Beaucoup plus d’hommes que les femmes déclarent avoir pris une assurance dans les domaines : négligence/ faute professionnelle (43% pour les hommes contre 36% pour les femmes), dommages aux biens/pertes accidentelles (58% contre 52%),  manquement à l’obligation contractuelle (34 % contre 28 %).

 

Etre entrepreneur procure de nombreux avantages: les considérations autres que financières dominent le classement : la possibilité de travailler à domicile/à partir d’autres sites, la flexibilité en termes d’heures de travail, le sentiment d’exercer un meilleur contrôle sur sa vie

 

Le nombre d’heures de travail a tendance à augmenter avec la taille de l’entreprise ; l’’entrepreneur individuel travaille en moyenne 37 hres par semaine, alors que le créateur ou le dirigeant d’une société comptant entre 20 et 50 salariés travaille en moyenne 48 hres; le temps de travail des hommes est de 44 hres, celui des femmes de 38 hres. Toutefois, être créateur de petite entreprise, c’est travailler d’arrache-pied (42 hres de travail hebdomadaires, 45 en France).

Le nombre moyen de jours de congés est de 21 jours.

 

Que faut-il pour devenir un entrepreneur ? 66% citent la « capacité à travailler dur”, 63% la détermination, puis l’indépendance, le courage,

49% affirment avoir toujours eu l’idée de développer leur activité (52% des hommes contre 45% des femmes); ce sont également ceux qui font le plus grand nombre d’heures. 23% ont lancé leur entreprise alors qu’ils avaient des parents entrepreneurs.; 31% disent l’avoir fait à partir d’autres modèles (45% aux USA); 26% l’ont fait en raison de l’impossibilité de trouver un travail approprié.

Une formation universitaire pourrait être un avantage pour gérer une entreprise (57%); noter que 34% seulement ont suivi une formation en gestion des affaires dans un collège ou une université.

 

Quant à ceux qui comptent s’arrêter dans les 5 prochaines années, 36% des dirigeants Français pensent vendre leur affaire (18% aux USA, 21% au Royaume-Uni, 27% en Allemagne); 32% fermeront leurs portes en France (49% aux USA et au Royaume-Uni, 48% en Allemagne) et 14% envisagent de transmettre aux enfants/à la famille (entre 10 et 16% sauf l’Espagne avec 23%); seuls les Américains envisagent de transmettre à leurs salariés (13%).

C’est parmi les entrepreneurs individuels et les entreprises occupant un maximum de 4 salariés que la question de la succession semble être la moins abordée (respectivement 7% et 21%) contre 38% dans les entreprises de 20 à 50 salariés.

 

Une comparaison des points saillants par pays : la France est lanterne rouge pour l’évolution des bénéfices et du chiffre d’affaires; elles est aussi la plus critique vis à vis du gouvernement quant à l’appui apporté aux entreprises