Les niveaux de diplôme des immigrés : 40% sans diplôme ou de niveau enseignement primaire, 21% diplômés de l’enseignement secondaire et 21% issus de l’enseignement supérieur (à comparer aux français, respectivement 21, 53 et 26%)


Infos migrations N° 37 « Diplômes et formations professionnelles des nouveaux migrants » ministère de l’intérieur. Source : les signataires du contrat d’accueil et d’intégration : 97 736 en 2009

 

Quid des nouveaux migrants en 2010 ? Les 2/3 viennent du Maghreb ou d’Afrique, 20% d’Asie et 12% d’Europe et des USA ; 73% ont entre 18 et 34 ans ; parmi les motifs, les mariages mixtes et la migration familiale dominent :

 

Conjoint de français

Migration familiale

autre

Réfugiés

Migration professionnelle

Autres

Total

Hommes

33

29

16

15

7

100

Femmes

42

40

10

3

5

100

Ensemble

38

35

12

9

6

100

Les femmes sont plus diplômées que les hommes ; jusqu’à l’âge de 35 ans à l’arrivée, la part des peu diplômés est toujours inférieure pour les femmes et celle des hauts diplômés (diplôme de l’enseignement supérieur) toujours supérieure. Aux âges d’arrivée plus élevés, le niveau des femmes rejoint celui des hommes (regroupement familial). Pour les migrants admis au titre de la migration professionnelle, des écarts conséquents apparaissent où les femmes sont 36 % à être diplômées du supérieur (16 % pour les hommes) et 29 % peu diplômées (54 % pour les hommes) ; les femmes venues pour motif professionnel occupent généralement des emplois plus qualifiés que les hommes (22 % appartiennent à la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures » ou

« Professions intermédiaires » contre seulement 13 % des hommes).

 

Hommes

Femmes

 

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Conjoint de français

33

47

20

100

25

38

37

100

Autre migration familiale

47

40

13

100

41

41

18

100

Réfugiés

42

42

16

100

48

41

11

100

Migration professionnelle

54

30

16

100

29

35

36

100

Ensemble

44

40

16

100

36

39

25

100

Plus de la moitié des migrants originaires d’Afrique subsaharienne sont sans diplôme ou diplômés de l’enseignement primaire, contre seulement 24 % pour les ressortissants d’Europe (hors Espace économique européen et Suisse) de la Communauté des états indépendants (CEI) et d’Amérique. Ces derniers sont 40 % à être diplômés de l’enseignement supérieur, loin devant les Subsahariens (11 %).

 

Hommes

Femmes

 

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Aucun, primaire

secondaire

supérieur

total

Maghreb

39

44

17

100

35

37

28

100

Afrique subsaharienne

61

29

10

100

44

43

12

100

Asie

37

48

15

100

39

39

22

100

Europe, CEI et Amérique

38

37

25

100

16

34

50

100

Autre Afrique

33

43

24

100

42

44

14

100

Parmi les 20 000 nouveaux migrants titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur au moment de la migration (soit 21 % des nouveaux migrants), plus des trois quarts n’ont pas demandé d’équivalence de leur diplôme en France en 2010 (mais près de la moitié ont l’intention de le faire prochainement) ; 20 % des diplômés du supérieur n’ayant pas demandé d’équivalence ne se sont pas renseignés sur cette possibilité.

Parmi les personnes qui ont fait une demande, 27 % n’ont eu aucune équivalence, 46 % ont bénéficié d’une équivalence de même niveau ou de niveau inférieur et 27 % déclarent ne pas savoir quel type d’équivalence ils ont obtenu (en réalité cela correspond probablement à des demandes en cours de traitement).

Au total, depuis leur arrivée en France, 37 % des nouveaux migrants diplômés du supérieur ont fait les démarches nécessaires à la reconnaissance de leur diplôme étranger. La part des nouveaux migrants diplômés du supérieur qui ont obtenu la reconnaissance de leur diplôme s’élève à 15 %.

Entre l’arrivée en France et 2010, 19 500 nouveaux migrants ont poursuivi des études, soit 20 % de l’ensemble des nouveaux migrants ; en 2010, 42 % d’entre eux continuaient encore leur cursus, 39 % l’avaient terminé (sans nécessairement avoir obtenu un diplôme) et 19 % avaient abandonné leurs études.