12% de femmes à la tête de PME de croissance ; pourtant, bien que plus performantes, elles bénéficient moins du capital investissement


« PME de croissance : les femmes ont trop peu accès au capital-investissement », Les Echos business du 8 032016

Palmarès Women Equity for growth 2015 : les 50 plus belles PME dirigées par des femmes

Ces 50 premières PME affichent un chiffre d’affaires moyen de 26,5M€ (contre 15M€ pour l’ensemble de l’Index) ; 66% ont été créées ou reprises par leur dirigeante.

Depuis 2009, l’association publie l’Index Women Equity, sur les performances de PME de croissance en France. Les 32.550 entreprises figurant dans l’édition 2015 sont documentées et analysées sur la période 2011-2014. Toutes existent depuis au moins trois ans, et leurs chiffres d’affaires sont compris entre 4 et 100M€.

 

La moitié des entreprises vendent à l’international, ce qui peut expliquer qu’elles aient accéléré leur croissance en 2014. L’industrie est la mieux représentée (24% des entreprises du palmarès), particulièrement sur les segments à forte valeur ajoutée tels que l’aéronautique, la défense ou le luxe ; viennent ensuite le secteur des services aux entreprises (20%), celui des technologies, médias et télécommunications (18%).

 

Ces dirigeantes ont en moyenne 10 ans et demi d’expérience préalable dans leur secteur. Agées en moyenne de 52 ans, elles sont titulaires d’un titre de niveau bac+4 ou plus, pour 8 sur 10 d’entre elles ; elles sont plus diplômées que leurs homologues masculins à la tête des entreprises de croissance.

 

Qu’elles soient dirigées par un homme ou une femme, ces PME ont des profils très similaires, par leur répartition géographique, leur ventilation sectorielle ou leur chiffre d’affaires moyen. A quelques nuances près : les secteurs du commerce et de la santé sont davantage féminisés (40,2% des entreprises dirigées par des femmes), l’industrie et le BTP plus masculins.

 

Les PME dirigées par des femmes se distinguent par leur meilleure rentabilité opérationnelle quelle que soit la classe de chiffre d’affaires, et sur tous les indicateurs : chiffre d’affaires moyen, taux moyen de croissance du chiffre d’affaires à un an, taux de croissance annuel composé ou taux de croissance moyen de l’excédent brut d’exploitation.

 

« Pourtant, ces dirigeantes remarquables restent à l’écart des circuits de financement en capital, qui pourraient leur permettre de transformer leur PME de croissance en ETI…Ces entreprises sont toujours sous-représentées dans les portefeuilles du capital-investissement français : elles représentent moins de 5% toutes opérations confondues, alors que leur proportion dans l’économie tourne autour de 15% à 30% des entreprises, selon leur taille. Ces entreprises très véloces se développent à la seule force de leur modèle, à celle de leur gestion, ainsi qu’à leur capacité de réinvestissement. La quasi-totalité de ces entreprises sont autofinancées ! Or, l’accès aux autres modes de financement est décisif pour permettre aux entreprises de changer de dimension.