Parmi les personnes qui occupaient un emploi en 2009, quasiment 8 millions, soit trois actifs sur dix, devraient avoir quitté définitivement le marché du travail à l’horizon 2020.


« Dans toutes les régions, des départs massifs de fin de carrière d’ici 2020 », Insee Première N° 1508, juillet 2014

En 2009, 6,3 millions de personnes âgées de 50 à 69 ans déclarent occuper un emploi en France métropolitaine (un quart de la population active occupée) ; 31% des actifs devraient cesser d’ici 2020.

 

L’impact serait sensiblement comparable entre les régions, les taux de retrait sur la période 2009-2020 s’échelonnant de 29% à 34% ; ces taux seraient légèrement plus forts dans les régions où la population active est plus âgée (Limousin, Auvergne) que dans celles où elle est plus jeune (Alsace, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire ; c’est en Île-de-France que l’impact des départs serait le moins important, avec un taux de retrait de 29%.

 

Le taux de retrait atteindrait 38% dans les métiers de services aux particuliers, notamment les employés de maison, aides à domicile, aides ménagères, assistantes maternelles ; il en serait de même pour les ouvriers du textile et du cuir, les agriculteurs, les médecins et assimilés et les métiers de la fonction publique ; les femmes y sont particulièrement nombreuses (78% des effectifs de ces métiers en 2009) ; ces groupes totaliseraient 1 million de personnes.

 

Dans la gestion et l’administration des entreprises (cadres et techniciens des services administratifs, comptables et financiers, secrétaires, employés administratifs d’entreprise), il y aurait environ 800 000 départs, de même que dans l’ensemble «administration publique, professions juridiques, armée et police» ; le domaine «santé, action sociale, culturelle et sportive» compterait environ 700 000 cessations, comme celui du commerce (avec un taux de retrait plus faible, estimé à 24%).

 

À l’inverse, certains métiers restent structurellement jeunes en raison d’une forte rotation de leur main d’œuvre et de conditions de travail peu adaptées aux actifs les plus âgés tels les employés des salons de coiffure, les salariés de l’hôtellerie et de la restauration, les caissiers et vendeurs, les bouchers, charcutiers et boulangers, les professionnels de l’informatique.