45% des français participent à une association ; les bénévoles et les dirigeants des associations se sont formés et impliqués davantage en 2010 eu égard au développement des associations qui ont davantage progressé en nombre de salariés que l’emploi global.


« Adhésions et dons aux associations : permanence et évolution de 2002 à 2010 » Economie et Statistiques, N° 459, INSEE, lu septembre 2013

 La dynamique démographique des associations est forte, passant de 880 000 en 1999 à 1 100 000 en 2005 et se traduit par un développement important du salariat associatif dont le rythme de progression a été, de 1999 à 2005, plus de deux fois plus important que celui de l’emploi global. Mais il a également eu pour effet de faire évoluer les attentes à l’égard des bénévoles dans le sens d’une exigence croissante de compétences et de continuité des engagements, notamment en ce qui concerne les responsables.

 

Le niveau de la participation associative apparaissait plutôt stable en France : 43% sans changement depuis 1983, puis 45% en 2002 et 2010.

 

La répartition des membres d’associations selon le nombre de leurs adhésions est également sensiblement similaire en 2010 et 2002 (six adhérents sur dix ne le sont qu’à une seule association, un peu plus d’un sur cinq à deux associations et environ un sur six pour trois adhésions et plus).

 

En revanche, la répartition des membres selon les types d’activités associatives évolue :

 

Sport

Défense de droits

Promotions de causes

Loisir

3éme

âge

Culture

Santé, social,

caritatif

Education

Syndicat, groupe

professionnel

Religion

Autres

2010

17,5

12,5

11,6

11,1

7,9

7,5

6,6

6,6

2,8

2,1

2002

12,8

13

13,8

16,7

8,7

5,3

6,3

7,8

3,2

1,6

Quelles caractéristiques ont les membres des associations ?

 

La propension à être membre d’une association croît très sensiblement avec l’âge et le niveau de formation ; le revenu du ménage exerce également une influence positive (notamment dans le domaine du sport et celui de la défense de droits, d’intérêts et de la promotion de causes).

 

Les femmes sont moins enclines à adhérer que les hommes (40 contre 49%) ; leur participation aux associations sportives, de loisirs, de défenses des droits et intérêts est plus faible que celle des hommes, alors qu’elle est similaire dans les associations liées à l’éducation et devient plus élevée pour les associations culturelles, sanitaires, sociales et caritatives ainsi que pour les associations religieuses.

 

La présence d’un enfant de moins de 3 ans dans le ménage dissuade la participation, tandis que les familles nombreuses sans enfant en bas âge la stimulent ; la présence de plusieurs enfants d’âge scolaire ne joue un rôle incitatif que sur la participation associative féminine (associations éducatives) ; le rôle du diplôme y est important du fait des activités qui s’y déroulent (suivi des études des enfants, soutien scolaire, etc.) ; ces associations confèrent certainement une légitimité particulière à celles et ceux qui sont pourvus d’un diplôme élevé, notamment parce qu’il facilite les relations avec les professionnels du secteur éducatif ; le rôle du revenu y est aussi important.

 

Une pratique religieuse régulière (l’assistance aux offices religieux) s’accompagne d’une plus forte propension à participer ; la propension à adhérer et la pratique religieuse régulière est nettement plus élevée chez les femmes ; les titulaires des revenus les plus élevés se distinguent par une participation plus importante.

 

L’Est, l’Ouest, le Sud-ouest et le Centre-Est sont des régions plus particulièrement favorables à la participation associative.

 

Elle est également favorablement influencée par une tradition familiale d’engagement.

 

Pourquoi participer ?

Rencontrer des gens qui ont les mêmes goûts et à se faire des amis est la motivation la plus citée (explique plus de 3 participations sur 5) ; la seconde est la recherche d’épanouissement personnel en même temps que le souhait d’occuper son temps libre (60% des réponses contre 50 en 2002) ; être utile à la société est cité en 3éme lieu (4 participations sur 10 en 2002 et dans près de 6 sur 10 en 2010) ; défendre une cause l’est dans 3 cas sur 10 en 2002 et dans 4 sur 10 en 2010.

 

En ce qui concerne les modalités de la participation, une distinction est opérée entre trois catégories d’adhérents : les adhérents qui ne font pas de bénévolat dans leur association (55,5% en 2010 contre 59 en 2002), ceux qui sont bénévoles sans avoir de responsabilités et enfin les bénévoles qui occupent des fonctions dirigeantes.

 

Les variables discriminantes pour être bénévole ou responsable : Les femmes y sont moins souvent bénévoles et surtout moins souvent responsables ; les autres variables sont le diplôme pour l’accès aux responsabilités et la commune de résidence.

 

La place des bénévoles et des responsables

On constate un développement de la formation des bénévoles, notamment des responsables des associations avec salarié ; 22% des bénévoles responsables dans les associations sans salarié ont suivi une formation en 2010, contre 13% en 2002 ; dans les associations employeuses, ces mêmes responsables sont 38% à avoir été formés en 2010 contre 28% en 2002. Le pic de participation se situe entre 55 et 65 ans.