ESS, une évolution positive tant du coté entreprises sociales que du grand public


"Baromètre 2017 de l’Entrepreneuriat social, 5éme édition" Convergences, février 2017

Méthodologie :  Opinion Way a mené en pro bono pour Ashoka une enquête sur la perception de l’entrepreneuriat social auprès des entrepreneurs sociaux et du grand public en France.

Un échantillon de 82 entrepreneurs sociaux a été interrogé en ligne par questionnaire auto-administré sur système CAWI entre le 15 septembre et le 7 octobre 2016. Un échantillon de 1011 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus a été constitué selon la méthode des quotas (critères :  sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, catégorie d’agglomération et région de résidence); cet échantillon a été interrogé en ligne par questionnaire auto-administré sur système CAWI entre les 14 et 15 septembre 2016.
Les résultats doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : entre 4,4 et 10 points pour l’échantillon d’entrepreneurs sociaux, entre 1,5 et 3 points pour celui du grand public.

 

Les problèmes environnementaux et sociaux à résoudre en priorité ne sont pas perçus de la même façon entre les entrepreneurs sociaux et le grand public. Pour le grand public, le chômage est le problème le plus urgent à résoudre (54%), devant la délinquance (32%), la pauvreté (31%) et l’éducation (23%); pour les entrepreneurs, le changement climatique et la cohésion sociale (respectivement 44% et 43%).

 

Les entrepreneurs sociaux estiment qu’ils sont les acteurs les plus efficaces pour y répondre (66%), devant la société civile (21%), les pouvoirs publics (10%) et les entreprises (3%). Le grand public positionne les entreprises sociales comme l’option la plus innovante (34%), devant la société civile (27%), les pouvoirs publics (22%) et les entreprises (14%).

 

Noter que  depuis 2000, l’emploi privé dans l’ESS a progressé de 24%, contre 4,5% dans le secteur privé hors ESS; près de 600 000 emplois sont à renouveler d’ici à 2020 en raison des départs en retraite. 93% des entrepreneurs sociaux envisagent de recruter l’année prochaine.

 

Les facteurs de motivation pour l’ESS sont toujours plus marqué chez les 18-24 ans : 71% pour consommer autrement (vs 65% l’ensemble des répondants)  59% pour y travailler (vs 41%) de l’ensemble des interrogés), 51% pour agir comme bénévole (vs41%) et 45% pour lancer leur propre activité (vs 24%).

 

Pour développer davantage l’entrepreneuriat social, les entrepreneurs concernés estiment que :

leur notoriété est encore insuffisante puisque 39% du public en connaissent le terme ESS et 63% celui d’entrepreneur social.

Les moyens financiers manquent (43%); 35% sont sans cesse à la recherche de fonds privés et 33% souvent

-Le partenariat avec les entreprises fait défaut (27%); en direction des entreprises et des pouvoirs publics, 70% souhaiteraient une conception en commun de nouveaux produits/service, 60% des débouchés accrus pour leurs produits ou services, 45% des soutiens financiers

– la complexité des questions administratives et juridiques (17%).

Le manque de soutien financier et la complexité des procédures s’expliqueraient par le manque de lisibilité des systèmes d’accompagnement des entrepreneurs sociaux plutôt que par leur carence.

 

Ceci étant 32% jugent très bonnes et 61% assez bonnes les perspectives de développement en France, des chiffres proches pour le développement international (30 et 54%)

 

L’étude cite ensuite une dizaine d’exemples.