Une croissance ralentie en 2018, notamment du fait des difficultés de recrutement.


"37éme enquête de conjoncture", Bpifrance le Lab, juillet 2018

Méthodologie : l’analyse porte sur les 3 573 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 19 juin 2018; ce sont des entreprises de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires.

39% ont de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19  salariés, 25% de 20 à 49 salariés et 12% au-delà. 68% sont dites non innovantes et 76% non exportatrices, mais 11% fortement exportatrices.

 

Après plusieurs années d’augmentation, les PME prévoient une légère baisse de la croissance de leur activité pour l’année prochaine. Les plus de 10 salariés, les exportatrices et les innovantes sont les plus confiantes dans l’avenir et résistent le mieux.

L’optimisme des chefs d’entreprise s’appuie sur des carnets de commandes, tant actuels qu’à venir, toujours bien garnis.

Les PME continuent de bénéficier d’une situation financière toujours aisée et de conditions d’accès au crédit très favorables.

Comme l’an passé, près de la moitié des PME prévoient d’investir en 2018. Les obstacles à l’investissement rencontrés demeurent à des niveaux historiquement bas.

 

Au niveau de l’emploi, la progression des embauches marque légèrement le pas. 41% d’entre elles rencontrent des difficultés de recrutement contre 34% il y a 1 an. Il s’agit de la proportion la plus élevée depuis 2002.

Face à ces difficultés, les PME agissent de différentes manières (enquête conjointe avec Rexecode en mai 2018): 55% envisagent de modifier leurs processus de recrutement, un peu plus d’un quart d’augmenter les salaires proposés ou en en faisant appel à des prestataires extérieurs (via l’intérim, la sous-traitance, le travail détaché), ou encore en augmentant la polyvalence des salariés en place, en les formant ou en allongeant leur durée de travail. Elles modifient en revanche relativement peu leur organisation générale, ce qui passerait par un surcroît d’investissement dans l’automatisation des tâches ou par une nouvelle organisation du travail.

En dépit de perspectives d’activité un peu moins optimistes, les embauches resteraient
dynamiques et en légère progression en 2019. 

 

Le léger tassement des carnets de commandes à court terme et l’augmentation continue des difficultés de recrutement interrogent sur la capacité d’accélération à venir des PME.