Le marché du livre est plutôt stable mais se transforme avec le numérique et internet, toutefois plus lentement en France qu’aux USA ou en Grande –Bretagne.


« Repères statistiques 2011 et tendances 2012 »Syndicat national de l’édition, mars 2013

Le marché de l’édition a cru plus que faiblement (0,3% par an) en valeur entre 2005 et 2011, avec un chiffre d’affaires qui oscille entre 2,746Md€ en 2005 et 2,804Md€ en 2011 (et un pic en 2007 avec 2,894Md€) ; par contre le nombre d’exemplaires vendu a tendance à diminuer (460 millions en 2005, 451millions en 2011, après un pic de 487 en 2007)

En 2013, le marché estimé est en baisse (-1,7% par rapport à 2011 contre -1% en Allemagne, -6% en Italie).

Si le marché a légèrement baissé en volume (‐0,4% par an), il a été tiré par une croissance modérée des prix, inférieure à l’inflation, au bénéfice du consommateur.

 

Les nouveautés représentaient 61% des exemplaire tirés en 2011 (entre 50,1 et 51,6% de nouveautés chaque année)

Les segments Jeunesse et BD‐Mangas progressent en valeur (Jeunesse : +2,2%; BD‐Mangas : +0,8%), alors que les autres catégories éditoriales reculent :

*Littérature générale : ‐1,8%; Loisirs/Pratique : ‐1,7%; SHS : ‐1,4%; Tourisme : ‐4,5%, scolaire : ‐13,5%; Dictionnaires : ‐7,3%; Cartes : ‐7,7%…mais elle reste la première catégorie éditoriale avec 27,5% de part de marché devant la jeunesse (16,6%) et la BD (11,8%)

 

Par ailleurs on observe :

*Une forte augmentation de la part des livres d’occasion (25% des achats en septembre 2012, +8pts vs. 2011)

*Et du marché numérique (ebook seulement) en croissance de 80% à 21 millions€

 

En 2011, le montant des cessions de droits s’élevait à 135 millions d’euros (+3,0% vs. 2010) ; ce chiffre agrège le produit des cessions de droits consenties par les éditeurs pour des éditions dans d’autres formats (poche, clubs), des éditions à l’étranger, des adaptations cinématographiques ou théâtrales et des produits dérivés (figurines, objets…)

En ce qui concerne les cessions de droits à l’étranger, 9 664 titres ont été cédés en 2011 (+2%) ; l’allemand est la première langue de traduction du français devant l’espagnol et l’italien.

La croissance des cessions de droits est de 2,3% par an depuis 2005.

 

Les revenus de l’édition numérique sont en hausse de 7,2% à 56,8 millions d’euros

*L’édition numérique dématérialisé progresse rapidement alors que l’édition numérique sur support physique est en baisse

*Les revenus de l’édition numérique représentent 2% du chiffre d’affaire des éditeurs

*Le taux d’équipement des liseuses est relativement faible en France. Les tablettes ne sont pas un support privilégié pour la lecture (10% du temps d’utilisation consacré à la lecture selon GfK)

 

Le réseau de distribution est avant tout le fait de structures dédiées :

• 3500 librairies et 20 librairies en ligne 55,7% en valeur et 50,3% en volume

• 600 grandes surfaces culturelles (GSS) 27,6% en valeur et 26,7 en volume

• Maisons de la presses, kiosques, Grandes surfaces alimentaires (GSA) avec 26,1% en valeur et 24,4% en volume

 

Une comparaison avec les USA : un marché en croissance en volume (+3,9%) grâce au dynamisme de l’édition numérique (15% du marché grand public en 2011) et une baisse des prix (‐2,5%) due à cette croissance de l’édition numérique ; sur la période 2008‐2011, le marché a cru de 1% par an en valeur.

L’édition numérique s’est fortement développée grâce à l’explosion du marché des liseuses (19% de part de marché en 2011).

Le marché de la distribution de livres progresse de 4,4% entre 2008 et 201 ; Internet double sa part de marché en 2 ans ; Amazon est le premier distributeur américain de livres.

 

Une comparaison avec l’Allemagne : un marché relativement stable au cours des 4 dernières années, mais un recul en 2011 de 1,4%

La distribution physique représente 50% des ventes de livre, les ventes directes par les éditeurs 19% et l’édition numérique 1%.

Comme la France, l’Allemagne a adopté le prix unique qui conduit à une structure de marché plus favorable aux librairies

 

Une comparaison avec la Grande-Bretagne : le marché en valeur est en croissance de 0,7%/an entre 2008 et 2011, malgré une baisse de 1,9% en 2011 ; la baisse en volume de 5,1% pour les livres imprimés est compensée en partie par une croissance de 54% des ventes numériques (8% du marché); Internet double sa part de marché en 3 ans au détriment de tous les autres circuits et devient le premier acteur de la distribution en 201 avec une forte progression d’Amazon.