Les autoentrepreneurs, une possibilité ouverte de créer une activité complementaire


"Auto-entrepreneurs en Île-de-France : un régime devenu moins attractif, mais prisé par les jeunes et les femmes ", Insee Flash Île de France, N°18, juillet 2017

Source majoritaire : l’enquête Sine 2014, à défaut d’éléments plus récents

 

La part des micro-entrepreneurs est de 47% en Île-de-France (vs 40% au niveau national); elle était de 51% en 2014 et de 56% en 2010. Néanmoins, ce régime continue d’attirer certains profils particuliers de créateurs d’entreprises.

 

En 2014, 1/3 des créateurs sous le régime de l’auto-entrepreneur a moins de 30 ans, contre seulement 18% des créateurs d’entreprises dites «classiques». Les femmes y représentent 37% vs 26% pour les créateurs d’entreprises classiques.

 

Ces nouveaux auto-entrepreneurs sont plus diplômés que les autres créateurs et plus diplômés qu’au niveau national (43% sont titulaires d’un bac+3 ou plus, contre seulement 29% de l’ensemble des auto-entrepreneurs français. Avant de créer leur entreprise, 45% étaient salariés et 26% étaient chômeurs. 

4 sur 10 conservent une activité rémunérée dans une autre entreprise en plus de leur activité d’auto-entrepreneur, essentiellement en tant que salarié, du privé (77%) ou du public (17%).

 

De plus, seuls 55% des auto-entrepreneurs franciliens immatriculés au premier semestre 2014 démarrent véritablement une activité économique avant la fin de l’année (60% au niveau national). 

 

Les auto-entrepreneurs franciliens créent plus souvent dans le secteur des activités de services : services spécialisées, scientifiques et techniques (juristes, comptables, architectes, conseils….), dans les activités d’enseignement, de santé humaine et d’action sociale, ou encore dans les autres activités de services aux ménages et s’orientent moins vers le commerce et la construction.

Malgré les difficultés rencontrées, les auto-entrepreneurs font peu appel à des aides : 66% ont monté leur projet seuls comme les créateurs d’entreprises classiques.

68% déclarent avoir rencontré des difficultés lors de leur création; les 3 principales difficultés citées sont : effectuer seul les démarches (32%), obtenir des renseignements, des conseils ou des formations (27%) et régler des formalités administratives (26%).

 

Les moyens financiers engagés lors de la création sont très faibles : 59% n’ont rien investi pour monter leur projet (vs 50% au niveau national), tandis que 21% ont engagé moins de 1000€ et moins d’un sur dix a investi 4 000€ ou plus. 

 

58% des nouveaux auto-entrepreneurs franciliens affirment qu’ils n’auraient pas créé leur entreprise sans ce régime, en forte baisse par rapport à 2010 (- 17 points). Si 88% des auto-entrepreneurs estiment que ce régime présente des avantages (simplicité de l’inscription notamment), 80% y trouvent également des inconvénients, tels que la non-déductibilité du chiffre d’affaires des charges, de la TVA et des investissements, ou les plafonds de chiffres d’affaires jugés trop bas.