Les incubateurs et les accélérateurs ont le vent en poupe


"Les accélérateurs américains de start-up diversifient leurs activités", Les Echos Entrepreneurs du 18 05 16

Le nombre des accélérateurs a crû de 50% par an entre 2008 et 2014 pour atteindre 170 programmes en 2015, selon une récente étude de Yael Hochberg et Susan Cohen.

 

Les modèles ont muté : de plus en plus de programmes sont créés directement au sein des entreprises; le nombre d’accélérateurs « corporate » aux Etats-Unis est ainsi passé de 2 à 26 entre 2010 et 2015, avec des entreprises comme Microsoft, Disney ou Barclay’s qui cherchent à internaliser la R&D réalisée à l’extérieur, et à retenir chez eux leurs meilleurs talents. Les accélérateurs se spécialisent également de plus en plus, avec des programmes dédiés entièrement aux biotech et à la santé, au hardware ou à la grande consommation.

 

Leur business model aussi s’est transformé; les accélérateurs deviennent eux-mêmes des start-up : d’une prise de participation de 5 à 6% dans les sociétés accélérées, avec un ticket moyen de 100.000 dollars, pour faire tourner l’accélérateur à un développement de leurs activités d’investissement en se transformant en fonds de capital-risque à part entière.   Longtemps concentrés dans la Silicon Valley, à New York et à Boston, les accélérateurs se développent en dehors de ces trois hubs technologiques.

 

Les autorités font tout pour les attirer car ils ont un impact positif sur le tissu local : l’arrivée d’un accélérateur dans une nouvelle zone conduit à un doublement des événements organisés par les « venture capitalists » et une multiplication par 13 des montants levés dans les trois ans qui suivent.   Les Echos Entrepreneurs du 18 mai ont par ailleurs publié un “recensement” des accélérateurs et incubateurs en Rhône-Alpes (à Lyon, Grenoble, en Savoie, à Saint-Etienne, à Clermont-Ferrand).