Le déficit commercial de la France augmente (+2,1Md€) du fait notamment d’une nette hausse des produits énergétiques (+6,7Md€).


"Le Chiffre du commerce extérieurAnnée 2018", Douanes françaises, le Kiosque, février 2019

En 2018, le déficit commercial est de  59,9Md€, après  57,8Md€ en 2017.

Cette nouvelle dégradation est due à l’accroissement du déficit énergétique, qui s’explique par la remontée des cours du pétrole; celui-ci passe de 39,3Md€ en 2017 à 46Md€ en 2018, alors que le déficit manufacturier se réduit légèrement (33,3Md€ en 2018, après 35,7Md€ en 2017 du fait d’une nette amélioration du solde aéronautique et, dans une moindre mesure, des soldes informatique et pharmaceutique.

 

Les exportations françaises restent dynamiques malgré une diminution de leur croissance (+ 3,8% après + 4,5% en 2017). La hausse est essentiellement portée par les véhicules automobiles et le textile / habillement / cuir, qui connaissent de fortes progressions (respectivement + 7,9% et + 8,2%), mais elle concerne la plupart des autres produits. 

Les ventes à l’Union européenne s’inscrivent de nouveau en hausse et accélèrent légèrement (+ 4,5% après + 3,5% en 2017). Elles restent très dynamiques vers l’Espagne et les nouveaux Etats membres et rebondissent vers l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les ventes de véhicules automobiles constituent le principal contributeur au dynamisme des ventes à l’Union européenne.

Les exportations sont très dynamiques vers l’Amérique (+ 10,6%, après + 1,7%), essentiellement vers les États-Unis. Vers l’Asie, elles ralentissent mais demeurent dynamiques (+ 3,6%), soutenues par les exportations à la Chine et à Singapour. Elles se replient vers l’Afrique (- 2,7%), l’Europe hors UE (- 1,5%) et le Proche et Moyen-Orient (- 5,3%).

 

En 2018, les importations depuis l’Union européenne ralentissent nettement (+ 2,7% après + 6,1%) : les livraisons depuis l’Espagne et l’Italie croissent moins fortement et elles se contractent depuis le Royaume-Uni en raison de la baisse des livraisons aéronautiques ainsi que depuis l’Autriche. Les Nouveaux États membres continuent, quant eux, d’assurer une part importante de la croissance des achats intracommunautaire.

Les importations depuis l’Asie s’accroissent de nouveau (+ 3% après + 7%). La Chine et, dans une moindre mesure, le Vietnam, continuent de soutenir cette croissance mais le dynamisme des achats depuis la Corée du Sud et l’Inde participent également.

Avec les zones fournisseuses de pétrole, la hausse des achats d’hydrocarbures en valeur est responsable de l’augmentation des importations : elles continuent de progresser fortement depuis l’Afrique (+ 16,7%) tirées par la Libye, l’Algérie ou le Nigeria, ainsi que depuis le Proche et Moyen-Orient (+ 19,5%). La Russie, quant à elle, est le principal contributeur à la croissance depuis l’Europe hors UE (+ 5,9%).