SI les utilisatrices des Centres Techniques Industriels sont pour les ¾ des TPE et des PME, les ETI et les grandes entreprises réalisent 54% du chiffre d’affaires des CTI.


« Les CTI et CPDE au service du redressement productif », rapport au Premier Ministre de Clotilde Valter, députée, non daté

 Créés par la loi du 22 juillet 1948, les centres techniques industriels (CTI) ont pour mission la modernisation de l’industrie, la promotion du progrès technique et l’adaptation des entreprises aux besoins du marché, par des activités de recherche-développement, d’innovation et de diffusion des connaissances techniques.

La plupart des CTI organisent une veille stratégique des technologies et des marchés, ainsi qu’une réflexion sur les évolutions prévisibles de l’organisation de la production industrielle ; la formation fait également partie des missions des CTI ; s’y ajoutent les prestations de services, tests et études menés à la demande de leurs clients et qui sont facturés à ces derniers.

 

Les CTI emploient 3 200 collaborateurs dont la moitié est affectée aux activités de R&D, de qualification bac+2, techniciens supérieurs, masters, ingénieurs et docteurs.

Ils œuvrent pour un nombre important de secteurs d’activité, dans l’industrie pour la plupart, et leurs liens avec les organisations professionnelles concernées sont étroits ; 28% des ETI et PME industrielles (38 000 entreprises) sont en contact volontaire avec les CTI ; 19.000 entreprises sont clientes. 78% sont des TPE ou des PME et couvrent 46% du chiffre d’affaires réalisé avec les CTI ; les grandes entreprises, pour leur part, sont 10% des clients mais réalisent 35% du chiffre d’affaires ; les ETI sont 12% des clients avec 19% du chiffre d’affaires.

 

Créés par la loi du 22 juin 1978, les comités professionnels de développement économique (CPDE) au nombre de quatre (CTC, Francéclat, DEFI, CODIFAB) couvrent des secteurs d’activité fragiles et soumis à une forte concurrence internationale.

« Ces structures ont fait leurs preuves. Les 34 plans de la Nouvelle France Industrielle en témoignent. Pour autant aucune donnée globale ne permet de mesurer précisément leur impact : l’élargissement des missions des CPDE et les modifications fréquentes des modes de financement des CTI ont fait perdre au dispositif de sa cohérence ; par ailleurs, la réduction importante des dotations budgétaires et les contraintes pesant sur la taxe affectée déjà amputée en raison du plafonnement menacent aujourd’hui l’avenir de ces structures.

 

C’est pourquoi il faut remettre à plat le dispositif en confirmant la mission d’intérêt général dévolue aux CTI et aux CPDE, en confortant son financement public et en lui donnant les moyens de s’adapter aux enjeux du redressement productif ».

 

Suivent 6 groupes de recommandations (clarification des statuts et missions, encouragement aux mutualisations et à la transversalité, recherche d’un financement adapté, évaluation…)