Quand on traite de niveaux de vie, seules 45% des personnes interrogées se positionnent dans leur véritable niveau de vie


« Le positionnement sur l’échelle des niveaux de vie : deux personnes sur trois se positionnent dans le tiers intermédiaire », Insee Première N°1515, septembre 2014

L’enquête statistique sur les ressources et les conditions de vie (SRCV) a permis de collecter des informations sur la perception des niveaux de vie d’un  sous-échantillon de 1 900 individus de 16 ans ou plus.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation ; il est donc le même pour toutes les personnes d’un même ménage.

Le revenu disponible est la somme des revenus des membres du ménage, après redistribution, après prise en compte des principales prestations sociales et  le paiement des principaux impôts directs.

Une information à connaitre pour analyser certaines enquêtes d’opinion

 

 

Niveau de vie en €

Sentiment d’appartenir au

niveau le plus modeste

Sentiment d’appartenir au

niveau intermédiaire

Sentiment d’appartenir au

niveau le plus élevé

Les personnes les plus aisées

< 24 500€

9

70

21

Les personnes au niveau

de vie intermédiaire

Entre 16 400 et 24 500

21

73

6

Les personnes les plus modestes

> 16 400€

43

53

4

 En 2011, 66% des français âgés d’au moins 16 ans se positionnent en termes de niveau de vie  dans le « groupe intermédiaire ». 23% dans le niveau inférieur et seulement 11% dans le  niveau supérieur.

 

45% des personnes se classent spontanément dans le groupe qui correspond à leur niveau de vie mesuré.

Ce sont les personnes au niveau de vie intermédiaire qui se classent le plus souvent dans le bon groupe, même si 21% pensent appartenir à un  niveau le plus modeste.

Trois fois sur cinq, les plus modestes surestiment leur niveau de vie, se positionnant dans le niveau intermédiaire, voire dans celui des plus aisés ; ceux qui subissent de fortes contraintes matérielles se voient plus souvent dans le groupe des plus modestes que les autres ; à l’inverse, les deux tiers des personnes au niveau de vie modeste n’ayant pas à subir de telles difficultés surestiment leur niveau de vie ; 66% des plus jeunes (16-29 ans) sont plus enclins à la surestimation, vivant principalement encore dans le foyer parental.

 

Quatre fois sur cinq, les plus aisés le sous-estiment ; en particulier, les personnes tendent à se situer sur l’échelle des niveaux de vie par rapport à leurs conditions de vie, plutôt qu’en fonction de leur revenu ; plus les individus sont aisés, plus ils se reconnaissent comme tels ; c’est aussi le cas des plus diplômés et des cadres ; mais les 50 ans ou plus sont ceux qui sous-estiment le plus souvent leur niveau de vie ; cela s’explique pour partie par le fait qu’à ces âges, on apporte plus souvent une aide financière à une personne extérieure du ménage (paiement de loyer, autre aide financière) et que l’on considère son niveau de vie une fois ces dépenses déduites.

 

Au sein d’un même ménage, les personnes ne se positionnent pas forcément de manière analogue : Ainsi, dans 29 % des ménages composés d’au moins deux personnes de 16 ans ou plus, il y a au moins un désaccord, le plus souvent entre les parents et les enfants.