Le tourisme contribue à 7,2% du PIB et draine prés de 85 millions de touristes, majoritairement européens, mais plus de 10 millions viennent aussi des continents asiatiques et américains


« Avec 84,7 millions de touristes étrangers en 2013, la France demeure le pays le plus visité au monde : l’allongement progressif des séjours en France des clientèles étrangères se poursuit », le 4 pages de la DGCIS N°36, juillet 2014 et « Les dépenses des touristes en France : la moitié bénéficie à l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes », Insee Première, N° 1510, juillet 2014

 En 2011, les touristes français et étrangers ont dépensé 141 Md€ en France métropolitaine à des fins de loisirs ou d’affaires et 4Md outre-mer ; entre 2005 et 2011, la consommation touristique a augmenté de 17%, la hausse variant de 4% en Champagne-Ardenne à 24% en Corse.

 

Grâce à leur patrimoine naturel et culturel et à des infrastructures adaptées, l’Île-de-France, Provence – Alpes – Côte d’Azur et Rhône-Alpes captent la moitié de ces dépenses.

L’Île-de-France perçoit 39 Md€ du fait de sa très large palette de sites culturels, des revenus générés par ses aéroports, et des dépenses de touristes qui pour partie n’y font qu’une étape de leur voyage et du nombre de congrès internationaux.

Les régions Paca et Rhône-Alpes perçoivent chacune près de 18 Md€, 8 Md€ en Languedoc-Roussillon, 7 Md€ en Aquitaine et en Bretagne, 6 Md€ dans les Pays de la Loire et en Midi-Pyrénées.

 

Entre 2005 et 2011, la valeur de la consommation touristique croît de 17% en France : 14 points sont dus à l’augmentation des prix et 3 points à l’augmentation des volumes.

En 2011, le transport (avion, train, autocar ou bateau) est le premier poste de dépenses (17% des dépenses touristiques en France métropolitaine, variant de 5% à 32% selon les régions (32% en Île-de-France);

L’hébergement dans les hôtels, les campings et les locations représente 16%, les résidences secondaires (dont les dépenses sont estimées par des loyers fictifs) 10% (20% en Limousin, Languedoc-Roussillon et Auvergne) ;

Les dépenses de restauration représentent 12% (de 14 à 17%) et les achats d’aliments et de boissons sont plus importants là où l’on privilégie gîtes, locations et résidences secondaires, comme en Auvergne et en Poitou-Charentes (10%, 4 points de plus que la moyenne métropolitaine) ; les dépenses liées aux activités sportives, culturelles et de loisirs représentent 6% et pèsent davantage en Normandie, Nord -Pas-de-Calais, Lorraine et Rhône-Alpes (plus de la moitié viennent des stations de ski en Rhône-Alpes et des casinos dans les autres régions).

 

En 2011, la consommation touristique intérieure représente 7,2% du produit intérieur brut métropolitain, un poids beaucoup plus important dans le sud-est, atteignant 31% en Corse et 13% en Paca et Languedoc-Roussillon, 9% en Rhône-Alpes, 6% en Île-de-France et 5% dans le nord-est.

 

Selon l’OMT, les arrivées de touristes internationaux auraient augmenté de 5,1% en 2013 (après + 4% en 2012), leur nombre atteignant 1,087 milliard, alors même que la croissance économique mondiale ralentit depuis 2010. Plus de la moitié (564 millions) concernerait le continent européen, qui enregistrerait ainsi un taux de croissance de + 5,6% des arrivées de touristes étrangers.

 

La France est toutefois restée le pays le plus visité au monde avec 84,7 millions de touristes étrangers (+ 2% au regard de 2012) et +4,6% pour les nuitées du fait d’un allongement de la durée des séjours ; la France maintient sa position de première destination touristique au monde, loin devant les États-Unis (69,8 millions d’arrivées de touristes) et l’Espagne (60,7 millions).

 Les touristes européens sont les principaux contributeurs (70,1 millions de touristes, 83% de l’ensemble) mais les touristes asiatiques sont à nouveau venus massivement (+ 12,9% d’arrivées) mais avec des séjours plus courts qu’en 2012 :

Les arrivées en provenance d’Allemagne augmentent de 6,5%, ce qui permet à ce pays de conserver sa place de leader en termes d’arrivées de touristes (13 millions en 2013) et de creuser l’écart avec le Royaume-Uni (12,6 millions), pour lequel la croissance des arrivées est néanmoins honorable (3,4 %).

La clientèle suisse est également dynamique, en croissance de 6,6%. Par ailleurs, l’Irlande, le Portugal et la Grèce, des pays parmi les premiers affectés par la crise et encore en convalescence, confirment leur retour : l’afflux de touristes en provenance de ces trois pays, 2,2 millions de touristes en 2013, dépasse son niveau d’avant crise. L’attractivité de la France est également soutenue pour la Pologne (+ 18%) et pour les pays du nord de l’Europe (+ 13,5% pour l’ensemble Finlande, Danemark et Suède).

A contrario, des clientèles prisant d’ordinaire la France sont en net recul (celles venant d’Espagne et d’Italie ont reculé de 12% et 3% respectivement). Autre baisse sensible des arrivées, celle des touristes belges et luxembourgeois avec un recul de 6% (une perte de près de 700 000 arrivées)

 

En 2013, 4,5 millions de touristes asiatiques ont visité la France, soit une hausse de près de 13% par rapport à 2012 ; les touristes chinois viennent toujours plus nombreux (1,7 million en 2013, + 23,4% par rapport à 2012).

Avec 6,6 millions de touristes en provenance du continent américain (+ 1,7%), le niveau record établi en 2011 (6,7 millions) est presque retrouvé ; au total, près de 110 000 touristes américains supplémentaires ont visité la France en 2013 (hausse de 5,8% après un recul de 7,8% en 2012).

 

En 2013, la croissance des nuitées passées par les touristes étrangers en France (+4,6%) est plus importante que celle des arrivées (+2%), du fait d’un allongement de la durée des séjours. La durée moyenne s’établit à 7,1 nuits en 2013, contre 6,9 en 2012 ; cette augmentation de la durée des séjours explique plus de la moitié des 26,4 millions de nuitées supplémentaires enregistrées en 2013. Cet allongement de la durée des séjours s’inscrit dans une tendance longue, qui s’amplifie chaque année ; les clientèles européennes ont réalisé les séjours les plus courts : 6,6 nuitées en 2013, mais elles aussi en progression (+3,5% par rapport à 2012), contribuant aux trois quarts de cet accroissement de la durée des séjours.