La croissance du chiffre d’affaires des TPE-PME poursuit son ralentissement sur le 3e trimestre avec +1,8% contre +2,5% en 2017.


"Image PME : 3e trimestre 2018 ", Ordre des Experts-Comptables, décembre

Méthodologie : Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, les TPE-PME. Les données présentées ici sont issues de la compilation des informations provenant des déclarations mensuelles et trimestrielles de TVA. Les données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 320 000 entreprises, chaque trimestre au niveau national.

 

⇒ Une approche globale et par régions

 

La croissance du chiffre d’affaires des TPE-PME poursuit son ralentissement sur le 3e trimestre avec 1,8%, alors que l’activité du 3e trimestre 2017 ayant été particulièrement dynamique (+2,5 %); la hausse moyenne est toutefois de 2,2% de leur chiffre d’affaires sur les quatre derniers trimestres.

Toutes les régions bénéficient à nouveau de la croissance du chiffre d’affaires et, comme lors du précédent trimestre, les écarts entre territoires se resserrent. 4 régions affichent des hausses supérieures à 2% : les Pays-de-la-Loire (+2,9%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (+2,%), la Bretagne (+2,2%) et Centre-Val de Loire (+2,2 %).

 

Les TPE-PME ont réduit les montants investis de 2,9%, après les baisses de 3,3% lors du 2e trimestre, de 3,8% au 1er trimestre et de 2% au 4e trimestre 2017. L’analyse moyenne sur les 4 derniers trimestres montre une baisse de 3% des investissements.

L’effort d’investissement a été important en Normandie (+4%), en Corse (+3,9%) et modéré dans les Hauts-de-France (+0,3%). Les TPE PME des autres régions ont diminué les montants investis : de façon significative en Paca (-7,3%), Bourgogne-Franche-Comté (-4,9%), Occitanie (-4,1%) et Auvergne-Rhône-Alpes (-3,8%) ; la baisse se révèle un peu moins marquée en Nouvelle-Aquitaine (-2,9%), Grand Est (-2,8%), Île-de-France (-2,2%) et Bretagne (-2%) ; elle est plus modérée en Centre-Val de Loire (-0,7%) et Pays-de-la-Loire (-0,6%).

 

⇒ Une approche par activité et chiffre d’affaires

 

La croissance de l’activité concerne de nouveau les TPE-PME de huit des neuf secteurs suivis par l’Ordre des experts-comptables, comparativement à la même période de l’année précédente.

Les TPE-PME du secteur des transports et de l’entreposage sont toujours aussi dynamiques avec une hausse d’activité de 7,4%. Pour six des neuf secteurs, la hausse est comprise entre 1 et 2%. Les entreprises de l’hébergement restauration (+1,9%) et de la construction (+1,5%) enregistrent une hausse supérieure à celle du 2e trimestre. Elle est inférieure à celle du précédent trimestre pour les structures des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+1,8%), de l’industrie manufacturière (+1,7%), du commerce (+1,6%) et des activités financières et d’assurance (+1,1%). Les activités immobilières enregistre une très faible hausse (+0,3%). Celle des autres activités de services connait une légère baisse (-0,3 %).

 

Les PME réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires annuel (+2,9%) tirent toujours la croissance nationale. Les plus petites, réalisant moins de 250K€ de chiffre d’affaires annuel, voient la hausse de leur activité légèrement s’accélérer par rapport au 2e trimestre (+1,2%). En revanche, la situation se révèle préoccupante pour les TPE-PME de taille intermédiaire, réalisant entre 250 et 499 K€ de chiffre d’affaires annuel avec un deuxième trimestre consécutif de baisse (-0,2%). Les structures réalisant entre 500 et 999 K€ (+0,1%), affichent une hausse de plus en plus faible et pourraient s’afficher en décroissance si la situation perdure.

 

En termes d’investissement, trois secteurs sur les neuf étudiés enregistrent une hausse: les activités financières et d’assurance, les transports et de l’entreposage, les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Pour les autres secteurs en revanche, il s’agit d’un troisième ou quatrième trimestre consécutif de diminution, notamment pour les entreprises de l’hébergement restauration (-11%), de la construction (-6,2%) et des autres activités de services (-5,6%); elle est un peu moins marquée dans le commerce (-2,5%), l’industrie manufacturière (-1,5%) et les activités immobilières (-1,3%).

Les plus grandes structures (plus d’1 million d’€) ont augmenté les montants investis (+4,4%) avec une hausse qui s’accélère et limite la baisse globale. Les plus petites continuent de réduire fortement leur effort : -13,9% pour les structures réalisant moins de 250 K€ de chiffre d’affaires annuel,  – 8,2% pour celles dont l’activité annuelle se situe entre 250 et 499 K€ et -6,4% réalisant entre 500 et 999 K€.