Morosité dans les centres commerciaux


Selon un article du nouvel économiste du 10/11/11 s’appuyant sur l’étude du cabinet Xerfi, intitulé « Les stratégies des foncières en immobilier commercial : Quels relais de croissance dans un contexte de consommation atone ? »

Constat est fait que la consommation des ménages n’augmentera que de 1,2% par an en 2011-2012 ;  depuis 2007, les nouveaux centres commerciaux n’atteindraient pas leurs objectifs en matière de fréquentation : une baisse en moyenne de 7 points, même si les chiffres d’affaires se maintiennent ; une baisse toutefois plus faible (de 1 à 2%) pour les centres de 60 à 80 boutiques.

Toutefois le commerce de périphérie restera prédominant au cours des prochaines années (20 à 25% du budget des ménages sont dépensés en centre-ville, 10 à 15% en proximité, contre 60 % et plus en périphérie).

 

Les raisons sont multiples : la conjoncture actuelle conduit à des arbitrages (le non-alimentaire n’est plus une priorité), mais ajoutons aussi la volatilité et la mobilité des acheteurs suscitées par des promotions agressives, les soldes et l’usage d’internet pour comparer voire acheter ; ajoutons encore le vieillissement de la population et la réduction de la taille des foyers.

 

Pour maintenir la dynamique de ces centres, plusieurs axes sont proposés : la proximité aux sens géographique et affinitaire, une forte adaptation aux besoins (nouvelles attentes de services notamment en matière d’accessibilité des points de vente, de facilité et de rapidité dans les courses, meilleur accueil) et une amélioration de ces centres de vie, à l’image des centres villes (architecture soignée, parkings végétalisés et gratuits, et une palette de services tels les kiosques à journaux, cabinets médicaux, notaires…) comme cela se fait aux Etats-Unis, sans négliger la diversification des points de vente (diversité des produits proposés, nouvelles enseignes…).

Ajouter à cela, le recours à internet pour susciter  la promotion des centres, l’acte d’achat (conjuguant des produits simples vendus sur internet et des produits plus complexes en magasin).

Un pari à tenir tout en veillant à ce que les loyers demandés aux commerçants soient compatibles avec leurs capacités financières (Les CA n’ont progressé que de 25% sur 10 ans, alors que  les loyers indexés sur l’indice du coût de la construction ont augmenté de 40%).