La transition numérique, plus essentielle aux salariés qu’aux chefs d’entreprise.


"La transition numérique : regards croisés entre chefs d'entreprise et salariés, vague 10", CESI, le Figaro, Ipsos, mai 2016

Méthodologie : 404 chefs d’entreprise interrogés par téléphone, 1 000 salariés du secteur privé interrogés par internet, entre le 7 et le 19 avril

 

 Pour 52% des salariés la transition numérique est stratégique (21%) ou essentielle (31%), contre 30% pour les chefs d’entreprise (respectivement 13 et 17%); ces derniers sont 38% à la juger secondaire (21% pour les salariés). Ceci étant elle est jugée bien plus stratégiques ou essentielle par les cadres (71% contre 42% pour les ouvriers) et par les dirigeants d’entreprise de 250 salariés et plus (69% contre 29 pour les moins de 10 salariés).  

 

Elle est perçue comme une opportunité par 42% des salariés (63% de cadres) et par 31% des chefs d’entreprise (70% des 250 salariés et plus contre 28% pour les moins de 10 salariés). Elle est même perçue comme un frein par 7% des salariés et des chefs de’entreprise. Noter que 62% des dirigeants et 51% des salariés n’ont pas d’opinion sur l’opportunité.

Majoritairement les dirigeants comme les salariés pensent que la transition numérique n’aura pas d’impact sur l’effectif de l’entreprise (respectivement 80% et 61%); Peu jugent une hausse des effectifs (8% selon les dirigeants, 16% chez les salariés et 16% chez les cadres); 23% des salariés craignent une diminution (11% les dirigeants). Pour 47% des dirigeants, c’est un phénomène de mode  (57% dans le BTP).  

 

Par contre, selon les dirigeants,  la transition  numérique devrait avoir des conséquences importantes, d’abord en direction de la clientèle : 54% au niveau de l’exigence des clients, 52% dans la stratégie relation client, 51% face à la concurrence; les conséquences devraient aussi concerner les compétences et la nature des formations du personnel (48%), le processus de production (45%) et la recherche et l’innovation (38%).

 

Selon les salariés, l’impact concernera la manière de travailler (59%), leur niveau d’efficacité (59%), le secteur d’activité de l’entreprise (58%), l’activité commerciale de l’entreprise (57%), moins leur bien être au travail (50%); l’impact devrait aussi concerner les  relations et avec le supérieur hiérarchique (42%) et avec les personnes encadrées (40%); il concernera encore la charge de travail (38%), la capacité à se déconnecter le soir et en week end, le niveau de stress , mais aussi l’attachement à l’entreprise (37%).  

Noter que 80% disent être à l’aise avec  les outils informatiques (88% les moins de 30 ans et 93% les cadres). 31% qui plus est , souhaitent des formations en ce domaine.