Archives mensuelles : avril 2019

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Economie circulaire : mobilisation des acteurs économiques par les collectivités”, Ademe, février 2019

“Bilan 2018 des investissements internationaux en France”, Business France, lu avril 2019

“L’exposition aux risques du travail : quels écarts de perception entre les salariés et leurs employeurs ? Une analyse comparée des volets « salariés » et « employeurs » de l’enquête Conditions de travail 2013”, Dares Documents d’études N°230, avril 2019

“Organisation du temps de travail” Dares Synthèse Stat N° 25, mars 2019

“Autonomie dans le travail”, Dares Synthèse Stat N° 26, avril 2019

“Les rapports sociaux au travail”, Dares Synthèse Stat N°27, avril 2019

“Conflits de valeurs et exigences émotionnelles”, Dares Synthèse Stat N°28, avril 2019

“LE TRAVAIL EN MOUVEMENT”, la Fabrique de l’Industrie, colloque de Cerisy, lu avril 2019

“Les trois quarts des déchets du commerce sont triés”, Insee Première N° 1744, avril 2019

“Action publique : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple” Institut Montaigne, mars 2019

“Le pouvoir d’achat des familles modestes : la rupture de 2008 “, Ires N°14, avril 2019

“Transformer la fonction publique”, ministère des Comptes et de l’Action Publique, dossier de presse lu avril 2019

“Observatoire des PME -ETI, 86ème édition”, Opinion Way-Banque Palatine, Avril 2019

SOMMAIRE

Au sein des emplois, le poids des indépendants Français est inférieur à la moyenne de l’UE.

Un ouvrage important en pages et en thématiques traitées, mais très peu de données sur les entreprises.

⇒ Une vision sommaire et globale de l’UE

“Cette vue d’ensemble synthétise les principaux indicateurs économiques et sociaux de l’Union européenne (UE) tels qu’ils sont présentés dans cet ouvrage. L’UE rassemble en 2018 près de 513 millions d’habitants, la France étant le deuxième pays le plus peuplé, derrière l’Allemagne… Le PIB de l’UE s’établit à un peu moins du quart du PIB mondial, proche de celui des États‑Unis. L’économie allemande représente 20% du PIB de l’UE en 2017, le Royaume‑Uni et la France suivent (14%).

La dette publique a fortement augmenté dans la plupart des pays entre 2007 et 2017 du fait de l’accumulation de déficits importants pendant la récession (82% du PIB); 13 pays dégagent un excédent, 15 un déficit, dont la France.

Un peu plus de deux personnes âgées de 15 à 64 ans sur trois ont un emploi; le taux d’emploi dépasse de 2 points le niveau observé avant la crise de 2008‑2009.

⇒ Quelques rares très données sur les entreprises dans ces 200 pages

En fait peu de données sur les entreprises (leur nombre en création, en parc, leurs spécificités sont absentes), hors un article sur la R&D et des données économiques sur les secteurs industrie/construction, services marchands et tourisme.

Au fil des tableaux, observons les données par pays sur les “petits entrepreneurs” , CSP non définis par ailleurs (les agriculteurs en font partie mais quid des libéraux sans doute intégrés dans les professions intellectuelles).

En 2017, 13,3 millions de personnes en emploi sont cadres dirigeants selon cette nomenclature (6% des personnes ayant un emploi dans l’U)E. Un peu moins de 30% sont chefs d’entreprise, les autres sont salariés.

 

Les petits entrepreneurs regroupent les exploitants agricoles, commerçants et artisans qui sont à leur compte, soient 22,4 millions (10,1% des Européens en emploi);  Ils sont plus rares en France, en Allemagne, et dans la plupart des pays du nord de l’Europe (moins de 8% en moyenne). Ils représentent plus d’un cinquième des emplois en Roumanie et en Grèce et près de 15% en moyenne dans les pays du sud et de l’est de l’UE. Dans la plupart des pays de l’est de l’UE, les exploitants agricoles sont surreprésentés.Si globalement on ajoute 30% (groupe cadre), ils seraient 11,8%, hors libéraux .

 

Près d’un emploi sur cinq (19,1%, soit 44,4 millions) relève des professions peu qualifiées, personnels de service, employés de commerce ou agents d’entretien, mais aussi ouvriers peu qualifiés, manœuvres et ouvriers agricoles. Beaucoup sont à temps partiel et en emploi à durée limitée. Il s’agit en majorité de femmes. La part de ces professions dans l’emploi est homogène d’un pays à l’autre, très proche de la moyenne en Allemagne et en France.

⇒ Les activités industrie/construction et celles du tertiaire marchand ne sont traitées que sous l’angle valeur ajoutée, productivité du travail, et taux de marge.

La valeur ajoutée générée par l’industrie et la construction s’élève à 3 300Md€ dans l’UE) en 2016. La France en réalise 12% (390Md€), une part proche du Royaume‑Uni (13 %) et de l’Italie (11%), mais deux fois moindre que celle de l’Allemagne (26%).

 

En 2016, les activités tertiaires marchandes génèrent 6 900Md€ de valeur ajoutée dans l’Union européenne (UE). Les deux tiers sont réalisés par quatre pays : l’Allemagne, le Royaume‑Uni, la France et l’Italie. En France, les activités tertiaires marchandes représentent 53,1% de la valeur ajoutée totale (1 100Md€. Leur poids dans l’économie est légèrement supérieur à la moyenne européenne (51,4%).

Le taux de marge brut dégagé par les activités tertiaires marchandes est relativement bas en France (31,7% contre 42,1% dans l’UE) et proche de celui du Danemark et du Royaume‑Uni. Ce faible niveau s’explique en partie par la spécialisation par activité fine : les activités de conseil, la programmation informatique, les activités juridiques et comptables, la recherche et les activités administratives et de soutien, peu capitalistiques, sont un peu plus présentes en France que dans l’ensemble de l’UE.

 

Le tourisme : Les 13 pays les plus visités concentrent 95 % de ces nuitées et les cinq premiers en captent les deux tiers. Il s’agit de l’Espagne, de la France, de l’Italie, de l’Allemagne et du Royaume‑Uni. Tous hébergements collectifs confondus, la France dispose de 5,1 millions de places‑lits, devant l’Italie (4,9 millions), le Royaume‑Uni (3,9 millions) et l’Espagne (3,5 millions). L’Espagne enregistre davantage de nuitées que la France avec moins de places, bénéficiant d’un climat plus propice à une fréquentation sur un calendrier plus étendu.

 

Pour en savoir davantage sur bien d’autres items : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3902423?sommaire=3902446

SOMMAIRE

30% des indépendants s’inscrivent dans une relation ou le client ou l’amont est dominant.

Source : Le module complémentaire de l’enquête Emploi 2017 sur les formes de travail indépendant a été mené tout au long de l’année 2017 par l’Insee auprès des personnes en emploi, vivant en logement ordinaire en France hors Mayotte. Coordonné au niveau européen, le questionnaire comporte, en France, quelques questions additionnelles. Au total, 3 679 indépendants ont répondu au module. Les écarts commentés dans cette étude sont significatifs dans le cadre d’analyses toutes choses égales par ailleurs incluant notamment le secteur d’activité, la forme légale et le fait d’être employeur. 

En 2017, les indépendants représentent 11,5% des personnes en emploi en France, contre 14,5% dans l’Union européenne, mais 20% en Grèce et en Italie.

Au-delà de ces chiffres sur les clients dominants, les comparaisons européennes sont plus délicates. En effet, le questionnaire européen, moins riche que l’édition française, ne permet pas de mesurer la dépendance comme définie dans cette étude.

 

La dépendance économique à un client exclusivement concerne 10% des indépendants ; c’est la forme de dépendance la plus fréquente. 7% des indépendants dépendent d’une relation amont et 4% dépendent d’un intermédiaire.

 

Parmi elles les 3,1 millions d’indépendants (dont les salariés-chefs d’entreprise, et les gérants mandataires), 920 000 personnes, soit 30% des indépendants, exercent leur activité en étant soumis à une relation dominante avec une autre entité économique, qu’il s’agisse d’un client, d’une relation amont ou d’un intermédiaire. Un client ou une relation amont (groupement, centrale d’achat ou coopérative, franchise, licence de marque, location-gérance, etc.) est dit dominant s’il représente au moins 75% des revenus sur les 12 derniers mois. Un intermédiaire (par exemple une plateforme numérique) est dit dominant s’il est cité parmi les principaux modes d’entrée en contact avec la clientèle.

 

En moyenne dans l’UE, 18% des indépendants ont un client dominant (un seul client ou un client représentant au moins les trois quarts de leurs revenus). La proportion est la même en France ; elle est un peu moins élevée en Allemagne (15%) ou en Espagne (13%), mais est bien plus élevée au Royaume-Uni (29%) ou en Suède (25%). Parmi ces indépendants ayant un client dominant, 22% déclarent qu’il détermine leurs horaires en moyenne dans l’UE, contre 15% en France.

 

Parmi ces indépendants avec une relation dominante, 620 000 (20% des indépendants) sont dépendants économiquement. La dépendance économique à un client exclusivement concerne 10% des indépendants ; c’est la forme de dépendance la plus fréquente. 7% des indépendants dépendent d’une relation amont et 4% dépendent d’un intermédiaire.

 

Plus le client principal pèse dans leurs revenus, plus les indépendants anticipent des difficultés importantes s’ils venaient à le perdre; c’est le cas de plus des 2/3 dont le poids du client principal dépasse 75% de leur revenu, contre moins de la moitié de ceux dont il représente entre 50% et 75% du revenu.

 

Plus le client principal pèse dans l’activité, plus il exerce de contraintes sur l’organisation du travail : 19% de ceux qui ont travaillé pour un unique client au cours des 12 derniers mois déclarent que le client détermine leurs heures de début et de fin de travail, contre 8% des indépendants dont le client principal représente moins de la moitié des revenus.

 

La dépendance économique va aussi de pair avec la dépendance organisationnelle dans le cas des relations amont; les obligations concernent les contraintes sur les prix ou les tarifs (76%), le choix des fournisseurs, le choix des produits ou services.

68% des indépendants ayant une relation amont dominante anticipent des difficultés importantes en cas de rupture de cette relation; 75% lorsque la relation amont impose des obligations sur les prix; 85% lorsque se cumulent une obligation sur les prix et une obligation sur le choix des fournisseurs, le choix des produits ou la détermination des horaires.

 

Les indépendants économiquement dépendants ont plus souvent des entreprises comme clientèle  (48% contre 32 pour l’ensemble des indépendants) et deux fois plus souvent des administrations (11% contre 6). Ils vendent moins souvent leurs biens ou services à des particuliers (41% contre 61).

 

En revanche, la dépendance économique dans son ensemble apparaît peu liée au statut de l’entreprise (en société, entreprise individuelle ou micro-entreprise) ou au fait d’être employeur. Pour autant, les indépendants dépendant d’un client ou d’un intermédiaire ont plus souvent le statut de micro-entrepreneur (respectivement 28% et 36%, contre 23% pour l’ensemble des indépendants) et sont moins souvent employeurs.

 

Au contraire, les relations de dépendance amont concernent des indépendants plus insérés : ils sont plus souvent employeurs (40% contre 35 pour l’ensemble des indépendants), plus souvent en société (52% contre 42), ont plus souvent des associés (40% contre 25) et travaillent plus souvent en réseau (38% contre 27).

 

La dépendance économique des indépendants est relativement rare dans le commerce,
la construction, les services aux ménages, l’enseignement et la santé (moins de 15%). Elle est en revanche plus fréquente dans l’agriculture (41% des indépendants).

La dépendance à un intermédiaire est inexistante dans le commerce, où la dépendance à une relation amont est surreprésentée. La dépendance à une relation amont est plus importante encore dans l’agriculture (26%, via notamment les coopératives) et les services financiers (17%).

Le recours exclusif à un intermédiaire pour accéder aux clients (ce qui inclut les plateformes numériques) est plus répandu dans les transports (16%), l’immobilier (10%) et l’information-communication (9%).

La dépendance à un client est quant à elle plus fréquente dans l’information-communication (24%), les transports (17%) et les services aux entreprises (15%).

 

Dans leur ensemble, s’agissant de leurs caractéristiques socio-démographiques, les indépendants économiquement dépendants ressemblent aux autres indépendants et diffèrent des salariés : ils sont plus âgés que ces derniers, plus diplômés, plus souvent des hommes et habitent plus souvent dans des communes rurales .

 

Les dépendants d’un client habitent plus souvent dans l’agglomération parisienne (20% contre 14 pour l’ensemble des indépendants), sont plus souvent immigrés ou descendants d’immigrés (23% contre 18) et ont créé ou repris leur entreprise plus récemment (21% ont moins de 5 ans d’ancienneté contre 17). Cette situation de dépendance peut ainsi dans certains cas traduire un manque de clients lié à un début d’activité.

Les caractéristiques des dépendants d’un intermédiaire sont encore plus marquées : 22% habitent l’agglomération parisienne, 30% sont immigrés ou descendants d’immigrés et 26% ont moins de 5 ans d’ancienneté. Ils sont aussi plus diplômés (39% possèdent un diplôme supérieur à Bac+2, contre 29).

 

Les indépendants économiquement dépendants sont nettement plus autonomes que les salariés, mais un peu moins que les autres indépendants. De fait, pour 19% des dépendants d’un client, les horaires sont déterminés par le client, contre 9% pour l’ensemble des indépendants. Les dépendants d’une relation amont souffrent davantage du manque d’influence sur les prix et tarifs (27% le citent comme principale difficulté de l’année écoulée, contre 8% pour l’ensemble des indépendants), conséquence directe des obligations sur les prix imposés par leur relation amont pour 83%.

 

Les indépendants annoncent une durée de travail hebdomadaire habituelle s’élevant à 45 heures. Cette durée est plus élevée encore pour les dépendants d’une relation amont (54 heures), notamment parce qu’ils sont plus souvent agriculteurs et employeurs. Elle est bien moindre pour les dépendants d’un client (39 heures) et les dépendants d’un intermédiaire (38 heures), qui se rapprochent des salariés (36 heures en moyenne, temps plein et temps partiels confondus).

Ces horaires plus réduits sont en partie subis : 15% des dépendants d’un client et 24% des dépendants d’un intermédiaire souhaitent davantage travailler, contre 13% de l’ensemble des indépendants. Quand ils n’ont pas de salarié, 39% des dépendants d’un client citent comme raison principale le manque de travail pour expliquer qu’ils n’embauchent pas, contre 32% pour l’ensemble des indépendants.

Les indépendants ont plus souvent des horaires de travail atypiques : 75% ont travaillé le soir, la nuit ou le week-end au cours des trois derniers mois, contre 42% des salariés. Cette part est moins élevée pour les dépendants d’un client (68%) et les dépendants d’un intermédiaire (61%).

 

Interrogés sur leur principale difficulté, 7% des dépendants d’un intermédiaire citent le manque de revenu en cas de maladie (contre 4% pour les indépendants en général) et 18% des périodes de difficultés financières (contre 9%).

42% gagnent moins de 10 000 euros sur l’année, contre 31% en moyenne parmi les indépendants, différence qui tient au moins en partie au petit nombre d’heures travaillées. Cumulant plus souvent un second emploi en plus de leur activité principale d’indépendant, 14% d’entre eux souhaitent un autre emploi, en plus ou à la place de l’actuel (contre 7% des indépendants); 20% se déclarent inscrits à Pôle emploi (contre 6% des indépendants). Cette proportion traduit un lien plus distendu avec l’emploi : 12% disent qu’ils étaient au chômage un an auparavant, contre seulement 3% des indépendants en général. 

 

pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/3974828

SOMMAIRE

L’intensité de recherche des PME est toujours nettement supérieure à celle des autres catégories d’entreprise.

Rappel de la définition de l’entreprise au sens du décret de 2008 : l’entreprise peut être une unit légale indépendante, un segment de groupe ou l’ensemble d’un groupe. Seules les unités présentes sur le territoire français sont pour le moment prises en compte pour cartographier le périmètre de chaque entreprise.

Les 4 catégories sont :

– La micro entreprise(MIC) , moins de 10 personnes et un CA annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 M€,
– La PME occupe moins de 250 personnes et réalise un CA annuel n’excédant pas 50 M€ ou un total de bilan d’au plus 43 M€. Elle inclut de fait les MIC, sinon, il est précisé hors MIC,
-L’ETI emploie entre 250 et moins de 5 000 personnes et réalise un CA annuel n’excédant pas 1,5 Md€ ou un total de bilan d’au plus 2 Md€.
– La grande entreprise est une entreprise statistique qui n’est pas classée dans les catégories précédentes.

 

La R&D au sein des PME, ETI et Grandes Entreprises : poids, exportation, filiales Françaises de groupes étrangers, financement.

 

Les entreprises implantées en France ont consacré 32,2Md€ à des travaux de R&D en 2016 (par rapport à 2015, + 1,4% en volume, après + 0,6% entre 2014 et 2015).

⇒ La R&D par catégorie d’entreprises

L’ensemble des PME représente plus des 3/4 des entreprises réalisant des activités internes de R&D, mais seulement 17% de la DIRDE, 24% des effectifs de recherche en entreprise et 23% des chercheurs et ingénieurs de recherche mesurés en équivalent temps plein (ETP).

Près de deux tiers de leurs personnels de R&D sont des chercheurs, cette proportion étant plus élevée chez les microentreprises (68%). En moyenne, une PME qui exécute des travaux de R&D emploie 4,1 ETP pour ces activités dont 2,7 ETP chercheurs, pour un montant moyen de dépenses internes de R&D de 361k€ .

 

L’intensité de recherche des PME est toujours nettement supérieure à celle des autres catégories d’entreprise avec 7,9% de leur chiffre d’affaires (CA) pour la R&D interne, contre 2,7% pour l’ensemble des entreprises exécutant des travaux de R&D. Cette intensité de recherche est portée par les microentreprises (31% de leur CA est dédié à la R&D) et peut s’expliquer par leur spécialisation plus importante dans les activités de R&D.

 

Les ETI comptent pour 17% des entreprises exécutant des travaux de R&D, 23% de la DIRDE, 26% des personnels de R&D et 25 % des chercheurs et ingénieurs de recherche employés par les entreprises. À 64%, la part des chercheurs parmi les personnels de R&D est plus basse que celle des autres catégories d’entreprise.

 

Les unités légales appartenant à une grande entreprise représentent 7% des entreprises réalisant de la R&D en France, mais concentrent 60% de la DIRDE, 50% de l’effectif de R&D et 52% des chercheurs.

⇒ Les entreprises exportatrices et la R&D

Quelle que soit leur taille, les entreprises exportatrices ont un niveau de dépenses de R&D et un effectif dédié à la R&D plus importants que celles qui n’exportent pas, dégageant une intensité de R&D presque deux fois plus élevée (3% contre 1,7% pour les non-exportatrices). Les PME exportatrices ont un CA presque 3 fois supérieur à celui des non-exportatrices et des dépenses de R&D multipliées par 1,7. Malgré des dépenses de R&D supérieures, leur intensité de recherche est moins élevée : elles consacrent en moyenne 7% de leur CA à la R&D contre 11% pour celles qui n’exportent pas. Cette intensité de recherche reste cependant bien supérieure à celle des ETI et des grandes entreprises, qu’elles soient exportatrices ou non.

⇒ La R&D et les filiales de groupes étrangers

Parmi les entreprises qui réalisent des travaux de R&D en France en 2016, 12% sont des filiales de groupes de nationalité étrangère; avec 7Mds€ de dépenses de R&D à leur actif, elles concentrent 22% de la DIRDE.

Chez les PME, les filiales étrangères comptent pour 7% des PME, mais réalisent 819M€ de dépenses de R&D en France, soit 15% de la DIRDE des PME; mais les PME Françaises ont une intensité de recherche plus importante (8,5% vs 5,6).

Par contre, pour les ETI et surtout pour les grandes entreprises, l’intensité de recherche est plus élevée lorsque le groupe est de nationalité étrangère. L’étranger constitue une source majeure de financement pour ces filiales de groupes étrangers, à l’origine de 65% de leurs ressources externes.

⇒ Le financement de la R&D

L’autofinancement des activités internes et externes de R&D des entreprises couvrent 78% de leurs dépenses de R&D; les 22% financés sur ressources externes le sont à hauteur de 29% sur dotations publiques, à 30% sur fonds provenant de l’étranger (entreprises ou organismes) et à 42% par des financements apportés par d’autres entreprises implantées en France.

Les aides publiques constituent une source privilégiée de financement de la R&D des PME. Elles représentent plus de la moitié de leurs ressources externes et financent 9% de leurs dépenses totales de R&D en 2016. Ce sont surtout les microentreprises qui en bénéficient, dans la mesure où ces aides publiques financent 17% de leurs dépenses de R&D, contre 7% pour les PME non microentreprises.

Les PME ont reçu 563 M€ de financements publics directs pour leurs activités de R&D en 2016. Ils correspondent pour l’essentiel à des crédits incitatifs émanant de ministères et d’organismes publics (88%); 8% proviennent de collectivités territoriales et d’associations.

 

Les ETI sont principalement financées par l’étranger (47% de leurs ressources externes) mais assez peu par des aides publiques (16%), du fait d’une proportion importante appartenant à des groupes étrangers (31% contre 12 pour l’ensemble des entreprises aidées par l’État français); ces dernières sont aidées par l’État français à hauteur de 15%.

Les aides publiques attribuées aux grandes entreprises sont issues majoritairement des financements dédiés à la Défense (74%) et aux grands programmes technologiques (16%), comme par exemple le nucléaire.

⇒ La R&D et la localisation des entreprises

La région Île-de-France occupe une place prépondérante dans la R&D des entreprises : elle concentre, en 2016 comme en 2015, 42% de la DIRDE totale, soit un montant de 13,6Md€. Les 3 autres régions les plus actives en travaux de R&D réalisés par les entreprises sont Auvergne-Rhône-Alpes (15%), l’Occitanie (11%) et Paca (6%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Rapport-sur-l-evolution-des-PME-decouvrez-l-edition-2017-39429

SOMMAIRE

5 ans après leur immatriculation, 23% des autoentrepreneurs sont toujours en activité.

Source : enquête Sine 2010, avec réinterrogation en 2014, soit 5 ans après.

Définition : la proportion d’auto-entrepreneurs encore actifs rend compte du fait d’être toujours actif n années après l’immatriculation, rapporté à l’ensemble des auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre de l’année d’immatriculation qu’ils aient démarré ou pas.

 

5 ans après leur immatriculation en 2010, 23% des autoentrepreneurs sont toujours en activité; noter que 38% n’ont jamais produit de recettes. Pour ceux qui en ont produit, leur taux de pérennité à 5 ans est en moyenne de 38%.

 

Les autoentrepreneurs ayant crée au 1er semestre 2010 et toujours actifs en 2014 sont 23%. 2 activités sont particulièrement toujours en activité : la santé et l’enseignement. Sont beaucoup moins encore en activité les activités immobilières, financières/assurances et les transports.

Ces activités étaient aussi celles au plus fort taux de démarrage, et celles à la pérennité à 5 ans la plus forte pour celles ayant démarré; il en est de même à l’inverse pour les activités les moins actives.

 

SOMMAIRE

Guides

“Guide méthodologique pour accompagner la mise en œuvre d’un marché de partenariat”, Banque des territoires, lu avril 2019

“Où trouver les chiffres clés des PME ?”, CEDEF, avril 2019

“Guide de l’achat public : ACHATS INFORMATIQUES ET PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE”, DAE, mars 2019

“Guide du consumérisme”; INC, lu avril 2019

“DEVENIR AUTO-ENTREPRENEUR EN 2019”, Sécurité Sociale des Indépendants, janvier 2019

SOMMAIRE

112 000 entreprises et 694 000 salariés au sein du numérique.

2 activités essentielles dans le numérique : la programmation, le conseil et les télécommunications (72% de la valeur ajoutée).

 

Les services dominent ce secteur avec 103 798 entreprises (unités légales) ou 93% des entreprises, 590 000 salariés (85% de l’ensemble), et 87% de la valeur ajoutée. Au sein des services, la programmation et le conseil regroupe le plus grand nombre d’entreprise (66% des entreprises du numérique), le plus grand nombre de salarié (47%) et de la valeur ajoutée (39%) :

Pou en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/Chiffres_cles/Numerique/2018-Chiffres-cles-du-numerique.pdf

 

SOMMAIRE

2 050 entreprises accompagnées par le réseau des CRP

Afin de garantir un service de proximité et la réactivité de leur intervention, le réseau des 22 Commissaires aux Restructurations et à la Prévention des difficultés, placés au sein des DIRECCTE, couvre l’ensemble des régions métropolitaines.

 

2 050 entreprises accompagnées en 2018 (592 entrées et 303 sorties); un taux de sortie positif de 91%.

L’accompagnement a concerné d’abord des PME et des TPE (88% des entreprises  accompagnées dont 1 272 PME et 535 TPE) et par ailleurs 235 ETI et 8 grandes entreprises.

 

 

SOMMAIRE

Les 1,1 million d’entreprises artisanales sont le tiers de l’ensemble des entreprises; elles emploient 2,1 millions de salariés.

Définition :

Est « artisanale » une entreprise immatriculée au répertoire des métiers. Les entreprises artisanales dont l’activité principale relève de ces postes de la NAF sont dites « principalement artisanales ». Pour des raisons de disponibilité des données, sauf dans le volet «  L’artisan chef d’entreprise », les statistiques présentées correspondent au périmètre des entreprises principalement artisanales.

 

Parmi les dirigeants d’entreprises artisanales, 51% des non-salariés ont au moins 51 ans; 79% sont des hommes.

⇒ Les entreprises artisanales

♦ Au 1er janvier 2016, les entreprises artisanales à titre principal regroupaient 1 112 040 entreprises (mais 1 358 269 entreprises à titre principal et secondaire), soit 32,4% des entreprises : 12,9% en BTP, 8,4 dans les services, 3,5 dans la fabrication (l’industrie) et 1,7 dans l’alimentation.

 

♦ 52,5% sont en entreprises individuelles (autoentrepreneurs compris ?), 27,9 en SARL, 11,8 en EURL et 7,8% sous une autre forme sociétale. 263 700 seraient des autoentrepreneurs.

 

♦ Ces entreprises emploient  2,132 millions de salariés (40,8% dans la fabrication, 26,6 dans les services, 19,8 dans le BTP et 12,8 dans l’alimentation.

66,5% des entreprises n’ont pas de salariés (38,7 l’alimentation, vs 68 à 69 pour les autres), 25% de 1 à 5 (41,8% pour l’alimentation), 5,2% de 6 à 10 et 3,3% 11 salariés et plus. 19,5% des entreprises artisanales de l’alimentation ont au moins 6 salariés (vs 13 pour la fabrication, 7,6 le BTP et 5,7 les services).

25,6% des effectifs sont le fait d’indépendants et 74,4 de salariés; parmi les salariés 6,7 sont des cadres, 9,5 des professions intermédiaires, 21,1 des employés et 62,5% des ouvriers.

 

♦ Le chiffre d’affaires est de 302,8Md€ (157,5 pour les moins de 10 salariés) soit 7% du secteur marchand; 20,1Md€ est le chiffre d’affaires à l’export.

Ce chiffre de 302,8Md€ provient pour 44,3% du BTP, pour 26,8% de la fabrication, pour 16,5% des services et pour 12,4% de l’alimentation.

La valeur ajoutée chiffre 111,6Md€ (61,5Mde pour les moins de 10 salariés), soit 9% de la valeur ajoutée du secteur marchand.

 

⇒ les artisans (on ne connait pas ce qu’il en est des dirigeants d’entreprises artisanales en société).

♦ 79,4% des non-salariés sont des hommes

 

♦ 51% des non-salariés ont au moins 51 ans et 34,4% au plus 40 ans; les femmes sont un peu plus nombreuses parmi les moins de 40 ans (38% des femmes dirigeantes vs 33 pour les hommes) et aussi moins nombreuses parmi les 51 ans et plus (28% vs 35 pour les hommes).

 

♦ En majorité leur niveau de diplôme est le CAP (41%), voire le bac (26%); peu un niveau d’enseignement supérieur (15%); peu aussi un très faible niveau ou pas de diplôme (18%).

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/Chiffres_cles/Artisanat/2018-Chiffres-cles-artisanat.pdf

SOMMAIRE

Le commerce en 2016 compte 841 000 entreprises, et 19% des emplois marchands.

Le commerce regroupe de commerce de détail, de gros et le commerce/réparation auto; au sein du commerce de détail, la moitié n’ont pas de salarié, mais plus des 3/4 sont en société.

 

⇒ Les chiffres globaux du commerce fin 2016

 

♦ Au 31 12 2016, ce sont 840 900 entreprises du secteur commerce (21% des entreprises), dont 61,1% pour le commerce de détail, 24,7% le commerce de gros et 13,8% dans le commerce et la réparation auto/moto/cycles.

♦ En termes d’emploi hors intérim, le secteur chiffre 3,552 millions (19% des emplois marchands) dont 88% sont des salariés (93% dans le commerce de gros) ; les emplois du commerce sont pour 58,7% dans le commerce de détail, 29,1% dans le commerce de gros et 12,2% dans le commerce/réparation auto.

♦ Le chiffre d’affaires est de 1 420,6Md€ (38% du chiffre d’affaires total), dont au sein du commerce, 56,5% dans le commerce de gros, 31% dans le commerce de détail et 12,4% dans le commerce/réparation auto.

La valeur ajoutée HT chiffre 216,4Md€ (21% du total), dont au sein du commerce 52,7% dans le commerce de gros, 37,6 dans celui de détail et 9,9 dans le commerce/réparation auto.

 

⇒ Le commerce de détail en magasin (données relatives aux établissements)

♦ Les statuts juridiques : 20 à 29,4% sont en entreprise individuelle et 73,6 à 78,7% en société commerciale.

 

♦ Les surfaces de vente :

La majorité des magasins ont une surface inférieure à 400 M2 (en moyenne entre 124 et 171 M2) ; selon les types de commerce, ces établissements emploient de 1 à 2 personnes avec un chiffre d’affaires compris entre 450 et 692K€.

Ceux ayant une surface comprise entre 400 et 2 500M2 (moyenne entre 657 et 1 594M2) ont en moyenne de 5 à 15 personnes, hors l’alimentaire 11 à 32 personnes), avec un chiffre d’affaires compris entre 1,592Md et 3,460, sauf l’alimentaire entre 3 698 et 12 414K€.

Ceux ayant un surface supérieure (en moyenne entre 3 177 et 8 793M2) emploient de 32 à 126 personnes (sauf dans l’alimentaire 88 à 276).  avec un chiffre d’affaires compris entre 7 963  et 41 697K€, sauf l’alimentaire entre 33 899 et 75 763K€.

 

♦ Les personnes employées

16% sont des non salariées et 84% des salariés dont 74% en CDI, 7% en CDD et 3% en apprentissage.

42,5% des établissements n’ont pas de salariés (33% dans les magasins d’équipement de la personne); 46,7% ont entre 1 et 5 salariés, 6% entre 6 et 10 salariés et 4,5% plus de 10 salariés (8% dans l’alimentaire).

 

Pour en savoir plus : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-du-commerce

SOMMAIRE

La moitié des dirigeants estiment que l’accompagnement de leur développement leur fait défaut.

Méthodologie : Enquête réalisée auprès d’un échantillon de chefs d’entreprise et indépendants interrogés par internet du 19 mars au 2 avril 2019. Echantillon de 603 chefs d’entreprise (PME) et indépendants avec répartition territoriale.

 

Selon les dirigeants d’entreprises, l’accompagnement leur manque dans la conquête de clients, au démarrage de leur entreprise (71%) mais aussi pour leur développement (52%).

 

⇒ Les sources de stress des chefs d’entreprise sont : l’instabilité des revenus pour 61% (69% pour les dirigeants sans salarié, 51% dans les entreprises comptant entre 1 et 9 salariés), puis l’inquiétude pour l’avenir (52%), l’inquiétude liée au chiffre d’affaires (50%).

 

⇒ 20% des interrogés disent se sentir souvent seul pour faire des choix (en particulier dans les entreprises de moins d’un an : 31%). 

 

♦ Ainsi 39% évoquent un manque d’accompagnement au moment de leur création, notamment pour la recherche de financements (65%) et le démarchage/la conquête de nouveaux clients (55%, 71% pour les nouveaux dirigeants). 

 

♦ Cet accompagnement fait le plus défaut pour le développement de leur entreprise (52% et même 60% dans l’industrie et la construction); ce manque est cité en premier par tous les dirigeants de PME quelle que soit la taille de leur structure, son ancienneté et son secteur. 

 

⇒ 93% reconnaissent que communication et marketing jouent un rôle important (très important 45%) dans le développement de l’entreprise et la conquête de clients.

♦ Les 2/3 des chefs d’entreprise estiment que faire connaître leur entreprise est quelque chose de difficile, en particulier au démarrage (73% pour les entreprises de moins d’un an, 75% pour celles de un à cinq ans). Par ailleurs, la même proportion de chefs d’entreprises admet avoir tendance à délaisser la communication et le marketing qui permettraient de mieux les faire connaître, pouvant s’expliquer par les nombreuses préoccupations liées à leur activité.

♦ Mais propos contradictoire, 59% à 68% considèrent qu’ils peuvent être facilement indépendants sur l’innovation et la R&D, le management et le recrutement.

 

⇒ Enfin, plus de 4 chefs d’entreprise sur 10 n’ont pas (ou peu) l’occasion d’échanger sur leur activité et expérience avec leurs pairs.

SOMMAIRE

82% des dirigeants ont confiance dans leur activité au cours des 12 prochains mois..

Méthodologie : échantillon de 606 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone du lundi 18 au vendredi 22 mars 2019.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

La confiance revient, tout comme l’optimisme, même si les TPE sont toujours en retrait.

 

La confiance reprend couleur en mars (58% des dirigeants vs entre novembre et février une moyenne de 45). le degré de confiance est toujours plus marqué pour les PME (78%) que pour les TPE (58%). Elle l’est aussi pour la construction (70%), les services (63%) ou l’industrie (59%), moins pour le commerce (49%).

Il en est de même pour l’optimisme (55% vs 41 en moyenne entre novembre et février), mais avec toujours un décalage entre les PME (58%) et les TPE (48%). Il l’est davantage pour les services (54%) et l’industrie (55%), moins pour la construction (43% et le commerce (37%).

Pour 58%, c’est très bien en ce moment (58 les TPE et 71 les PME); pour 32%, c’était mieux hier (32 les TPE et 16 les PME).

 

Pour les 12 prochains mois, la confiance est présente en ce qui concerne l’activité de leur entreprise (82%), même si elle l’est beaucoup moins pour l’économie Française (33%, proche de la période novembre-février, mais en baisse notable au regard de l’année 2018).

4% envisagent d’augmenter le nombre de leurs salariés (21% les PME et 4% les TPE).

 

Pour plus d’information : https://www.cci.fr/documents/11054/10062163/vague+de+mars+2019+GCE.pdf

 

SOMMAIRE

En 2018, les TPE-PME ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires, mais une baisse de 3,3% de leurs investissements.

Méthodologie : Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables.
Les données concernent les TPE-PME réalisant entre 20 K€ et 49 999 K€ de chiffre d’affaires annuel.

 

Les TPE-PME françaises ont connu une belle année 2018, avec une augmentation moyenne de 2% de leur chiffre d’affaires, mais la croissance ralentit toutefois de 0,3 point, au regard des résultats des années 2015 (+0,8%) et 2016 (+1,1%).

Les résultats du mois de décembre montrent un net ralentissement de la croissance pour les TPE-PME (+0,5%), notamment dû à une baisse de la consommation des ménages en biens (-1,5% selon l’Insee).

 

Les évolutions du chiffre d’affaires par taille : les TPE réalisant moins de 250 K€ de chiffre d’affaires annuel affichent, comme en 2017, une hausse de 1,2% de leur activité, après les baisses des années 2015 et 2016; les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 250 et 499 K€ ont connu la stabilité (-0,1% vs +1,2% en 2017); celles réalisant un chiffre d’affaires annuel de 500 à 999 K€ affichent une faible croissance (+0,6%), en baisse de 1,6 point par rapport à 2017: les plus grandes PME réalisant entre 1 et 50 millions  ont connu une hausse de 3%; leur rythme de croissance continue de s’accélérer (+1,5% en 2015, +2% en 2016 et +2,8% en 2017).

 

Sur l’ensemble de l’année 2018, toutes les régions, hormis La Réunion (-0,2%), voient leur chiffre d’affaires progresser. Trois régions enregistrent des hausses proches de 3% : la Bretagne (+3,1%), les Pays-de-la-Loire (+3%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+2,9%). Ces régions sont suivies par la Normandie (+2,2%), les Hauts-de-France (+2,2%), la Nouvelle-Aquitaine (+2,1%) et la Bourgogne-Franche-Comté (+2,1%); les autres régions enregistrent une augmentation comprise entre 1 et 2%.

 

La croissance a bénéficié aux TPE-PME françaises de 9 des 10 secteurs plus spécifiquement suivis par l’Ordre des experts-comptables; seules les activités immobilières ont affiché une stabilité de leur chiffre d’affaires.
Viennent par ordre décroissant, les secteurs des transports et de l’entreposage (+6,2%), de l’information et de la communication (+4,5%), puis les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,3%), le commerce (+2,1%) et de l’industrie manufacturière (+2%), l’hébergement restauration (+1,7%).

Affichent des résultats plus modestes les entreprises des activités financières et d’assurance (+1,5%) et les services aux particuliers (+0,9%), la construction (+0,7%) avec toutefois 1,7 point de croissance en moins par rapport à l’année précédente.

 

L’investissement annuel moyen chute nettement en 2018 (-3,3%), après le bon résultat de 2017 (+1,9%), une situation qui s’installe dans le temps.

Seules les plus grandes PME de l’échantillon, réalisant entre 1 et 50 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, ont accru leur effort en la matière (+3,5%); une troisième année consécutive de hausse qui tend, de surcroit, à s’accélérer.

Pour les autres structures en revanche, plus la taille est petite et plus la baisse est importante, avec le plus bas résultat des quatre dernières années. Les entreprises réalisant moins de 250 K€ de chiffre d’affaires annuel ont affiché une quatrième année de baisse (-13,8%). Pour les structures de taille intermédiaire, le sursaut de l’année 2017 n’aura pas duré. Les entreprises dont le chiffre d’affaires annuel est compris entre 500 et 999 K€ ont réduit les montants investis de 5,6%. Celles réalisant un chiffre d’affaires annuel entre 250 et 499 K€ les ont diminués de 9,1%.

 

Sur l’ensemble de l’année 2018, seules 3 régions voient l’effort d’investissement progresser notamment l’Île-de-France (+1,1%), après la baisse de l’an passé; la baisse est conséquente : -3,4% en Nouvelle Aquitaine, -3,6% en Bourgogne-Franche-Comté et Normandie, -3,9% en Auvergne-Rhône-Alpes, -5% en Occitanie, -6% en Grand Est et -7,2% en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

 

Ont le plus investi les activités financières et d’assurance (+3,9%), les transports (+2,9%); les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,8%) retrouvent des couleurs après avoir diminué leur effort lors de l’année précédente.

Par contre les secteurs des activités immobilières ont régressé (-2,3%) tout comme l’industrie manufacturière (-4,5%) et la construction (-4,6%). Pour les 3 autres secteurs, la baisse est plus structurelle dans les services aux personnes (-8%), le commerce (-3,5 %) et dans l’hébergement restauration (-8,8%).

 

Pour en savoir plus : rendez-vous sur le site www.imagepme.fr

SOMMAIRE

14 146 défaillances au 1er trimestre 2019 (-1,1% au regard de 2018 et -16,6% au regard de la moyenne 2015-2017).

Les TPE (94% des défaillances) connaissent une légére baisse des défaillances (-0,5%) alors que les 10 salariés et plus font état d’une baisse plus importante (-10,7%). Les moins de 5 ans d’ancienneté (44% des défaillances) enregistrent une baisse de 1,1%, tout comme les plus de 5 ans.

 

Les défaillances sont en chute au 1er trimestre 2019 (14 416) au regard de la même période en 2018 (-1,1%), et plus encore au regard de la moyenne 2015-2017 (-16,6%).

Cette évolution positive est celle des liquidations immédiates (respectivement -1,3% et -15,7%); ; ces liquidations sont 70% des défaillances.

Les redressements judiciaires (29% des défaillances) sont au nombre de 4 057 et ont une évolution un peu moins favorable (0% et -9,5%).

 

⇒ Les emplois menacés (45 140) ont un peu augmenté au regard de 2018 (+2,6%) , mais  sont baisse de 19,3% au regard de la moyenne 2015-2017. Les emplois menacés par les liquidations immédiates représentent 46% des emplois menacés (2,1 par entreprise concernée); leur nombre a légèrement régressé au regard de 2017 (-1,9%) et bien plus au regard de la moyenne 2015-2017 (-23,3%), de façon plus favorable que pour les redressements judiciaires (en moyenne 5,3 salariés et respectivement +0,5% et -14,4%); les sauvegardes peu nombreuses (252 en 2019, et 12,1 emplois menacés par entreprise) ont toutefois connu une forte hausse des emplois menacés en 2018 au regard de 2017 (+90%).

 

⇒ Les TPE de moins de 10 salariés constituent l’essentiel (94%) des défaillances avec
13 359 procédures (-0,5% au regard de 2018), alors que les plus de 10 salariés ont chuté de 10,7%; ce chiffre masque, toutefois, une augmentation sensible des liquidations judiciaires directes de PME de 10 à 19 salariés (278 contre 264, +5,3%); par contre les redressements judiciaires ont nettement diminué pour les 10-49 salariés (-20%).

⇒ Les moins de 5 ans d’ancienneté sont 44% des défaillances, les 6 à 10 ans 26% et les 10 ans et plus 30%. Les moins de 5 ans ont chuté de 1,1%, les 6 à 10 ans ont augmenté +3% et les plus de 10 ans -4,4%.

 

⇒ En métropole, les régions Corse et Grand-Est enregistrent des hausses sévères de défaillances d’entreprises, au-delà de +10%. En Bretagne et Centre-Val-de-Loire, le nombre de défaillances augmente d’environ 8%. Les autres régions métropolitaines restent encore bien orientées avec des reculs de défaillances.

 

⇒ En ce qui concerne les activités : construction, commerce, industrie et services aux entreprises portent les deux tiers des défaillances d’entreprises et sont globalement dans le vert, tandis que les activités à destination des particuliers résistent difficilement.

 

– Dans la construction (3521 défaillances ; -5,4%), la sinistralité entrepreneuriale recule pour tous les secteurs : -4,3% dans le gros œuvre, -5,3% dans le second œuvre ou -3,6% dans les travaux publics.

– Dans le commerce (3095 défaillances ; -2,5%), la tendance est bonne qu’il s’agisse du détail ou du gros; mais les activités liées à l’automobile enregistrent une hausse des défaillances dans l’entretien et la réparation de véhicules automobiles (+12%) ou la vente d’équipements automobiles chez les détaillants (+20%) comme les grossistes (+24%), alors que la commerce de véhicules automobiles résiste (-8%). Les évolutions sont également mal orientées pour les fleuristes (+7%), les magasins de sport (+21%) ou le meuble (+56%), alors qu’elle recule très sensiblement (-14%) dans les magasins d’habillement.

– Les défaillances industrielles baissent fortement (-8,1%) et tombent sous le millier de procédures (944).

– Le secteur des transports est dans le rouge (570 défaillances ; +5%). Les taxis (+13%) continuent de peser sur les tendances.

– Les services aux entreprises sont plutôt bien orientés.

 

Les activités à destination du consommateur sont plus vulnérables; c’est notamment le cas pour la coiffure (+17%), la restauration rapide (+11%) ou les débits de boisson (+6%).

 

En savoir davantage : https://blog.altares.com/2019/04/11/etude-defaillances-et-sauvegardes-dentreprises-t1-2019/

SOMMAIRE

La reprise en Bourgogne-Franche-Comté : un fort taux de pérennité, mais peu d’emplois nouveaux.

DÉFINITIONS :

– La reprise d’entreprise correspond à la poursuite d’une activité de même type, exercée antérieurement au même endroit, par une autre entreprise (reprise de tout ou partie des moyens de production, rachat d’un fonds de commerce, …). A noter que la transmission d’une société à une autre par rachat de parts sociales ou d’actions de société n’est pas enregistrée dans le répertoire Sirène utilisé ici.

–  Le taux de reprises d’entreprises se définit comme le rapport entre le nombre de reprises d’entreprises et le nombre d’entreprises actives au 1er janvier de l’année.

– Le taux de pérennité à n années d’une génération d’entreprise : part des entreprises de cette génération encore vivante n années après leur reprise. Sont considérées comme non pérennes les entreprises qui ont soit définitivement fermé leurs portes, soit fait l’objet d’une reprise.

Le rapport fait vraisemblablement état d’établissements et non d’entreprises (dans la suite de l’article entreprises peut signifier établissement).

 

Si la reprise a permis la sauvegarde d’établissements et d’emplois lors de la reprise, ce sont surtout des établissements de très petite taille. La pérennité des emplois repris demeure faible, du fait des disparitions à 5 ans.

⇒ une première approche globale

Entre 2010 et 2014, 5 789 établissements ont été repris, représentant près de 24 200 emplois (en moyenne 7 salariés pour 1 000 de la région) et en moyenne 9,6‰ des entreprises actives. La reprise des 24 200 emplois est à comparer entre 2010 et 2014, à la suppression de 74 000 établissements, entraînant la suppression de 125 000 emplois.

Les créations d’entreprises ont été 16 fois plus nombreuses (86 433), mais le rapport ne précise pas si les autoentrepreneurs sont ou non compris.

Le taux de reprise a diminué au fil des années : entre 10,1 et 10,8 entre 2010 et 2012, 9 en 2013 et 7,9 en 2014.

⇒ Les caractéristiques de ces reprises

La plupart des reprises d’entreprises concerne des activités de proximité : restaurant, commerce de détail, construction, restauration-café, mais aussi industrie et services aux entreprises (qui selon les activités sont ou non de proximité); ces activités cumulent 79% des emplois des emplois et 76% des reprises.

69% des reprises sont des sociétés (voire des entreprises individuelles transformées en société lors de la reprise); elles cumulent 93% des emplois.

43,6% des emplois au sein des reprises le sont d’entreprises de 20 salariés et plus (dont 14% plus de 100 salariés), qui ne représentent que 3,5% des reprises.

Par contre 82% des reprises le sont dans des entreprises de moins de 5 salariés (dont 40% avec aucun salarié), mais ne comptent que 23% des emplois.

 

Par ailleurs l’étude a identifié quatre types de territoires : les bassins fragilisés, les bassins en perte d’attractivité, les bassins préservés par le développement des entreprises présentes et/ou la création d’entreprises et les bassins de vie les plus dynamiques de la région.

⇒ La pérennité des reprises (établissements et emplois)

Au bout d’un an d’activité, 91% des entreprises reprises en 2014 sont toujours actives (contre 89% pour celles reprises en 2010). Au bout de trois ans d’activité 75% des entreprises reprises en 2012 sont toujours actives (contre 73% pour celles reprises en 2010).

Au bout de trois années d’activité 78% des sociétés sont toujours actives contre 69% pour les entreprises individuelles; au bout de 5 ans, ce sont respectivement 70 et 56%.

Le taux de pérennité à cinq ans des reprises d’entreprises ayant eu lieu entre 2010 et 2012 est de 75% dans l’industrie, 67% dans la construction, 72% dans les services, mais 56% pour le commerce, les hôtels et restaurants.

83% des entreprises artisanales sont toujours actives au bout de trois ans (contre près des ¾ pour les entreprises non artisanales).

⇒ L’impact sur l’emploi

Près de 60% des entreprises reprises en 2010 ont démarré avec des salariés; mais 46% n’ont qu’un à 4 salariés.

Les entreprises reprises en 2010 et non pérennes, avaient à leur reprise 903 emplois, qu’elles ont perdu; celles toujours actives à 3 ans, mais disparues ensuite, 3 576 emplois (à la reprise 3 518, soit une très faible progression); celles par contre toujours en activité à 5 ans chiffrent 3 190 emplois (3 253 à 3 ans et 3 074 à la reprise).

 

Autrement formulé, en 2010 lors de la reprise, on constate la présence de 7 495 salariés, 3 ans après pour cette même génération 6 829, et 5 ans après 3 190. Ce sont 3 190 emplois sauvegardés ou acquis pour cette génération, alors que 4 305 ont été perdus.

 

Les entreprises toujours actives à 5 ans sont celles qui ont augmenté leurs effectifs sur la période : + 6% (+ 180 emplois) au cours des 3 premières années, + 4% au cours des cinq premières années d’existence (+ 110 emplois), alors que l’emploi dans les entreprises reprises toujours actives au bout de trois ans a modérément augmenté avec + 2% (+ 60 emplois).

 

Pour en savoir davantage : http://bourgogne-franche-comte.direccte.gouv.fr/sites/bourgogne-franche-comte.direccte.gouv.fr/IMG/pdf/tre_version_finale.pdf

 

 

 

SOMMAIRE

La France est le 1er pays en Europe pour le nombre de créations d’entreprises.

Si la France apparait comme le 1er pays en Europe pour la création d’entreprises, il faut souligner que les modalités conduisant à l’immatriculation différent (exemple du régime de l’autoentrepreneur en France ou des self employed en Grande-Bretagne), rendant cette comparaison difficile.

 

Pour poursuivre sur la difficulté de comparaison, rappelons aussi que les types de société différent, sans oublier les cultures spécifiques qui conduisent à créer (par exemple, plus d’emplois salariés dés le démarrage en Allemagne), ou encore les régimes économiques (montée en puissance de l’économie libérale dans les anciens pays de l’est).

Dernière modalité à prendre en compte, pour s’adapter à la normalisation voulue par Eurostat celle de disposer d’un concept identique dans les différents pays : chacun peut s’y soumettre ou pas, notamment quand les modalités de recensement ne permettent pas d’y souscrire. Peu de pays comme la France ont un systéme de recensement aussi précis (fichier Sirene).

Pour s’adapter à la définition Eurostat, la France n’a pas pris en compte, dans son chiffrement, le flux d’autoentrepreneurs qui ne feront pas de recettes.

 

L’indicateur le pus intéressant est le taux de création (à utiliser toutefois avec prudence) : 9,8 en France mais 15,5 au Portugal, 14,6 en Grande-Bretagne et 18 à 19% dans 2 pays Baltes. Par contre, ce taux est faible en Allemagne, en Autriche, mais aussi en Italie et en Grèce (manifestement, pour ces 2 pays les données fournies sont en décalage avec la réalité).

 

Pour en savoir davantage : https://insee.fr/fr/statistiques/3676808?sommaire=3696937

SOMMAIRE

Quelle évolution dans quartiers en difficulté en termes de flux d’établissements ?

Si les quartiers en difficulté ont une densité 2 fois plus faible que dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes, la création d’établissement y est aussi favorable grâce aux autoentrepreneurs.

⇒ Les établissements au 1er janvier 2016

Au 1er janvier 2016, 197 100 établissements sont implantés dans l’ensemble des quartiers prioritaires métropolitains (environ 40 établissements pour 1 000 habitants), une densité 2 fois plus faible que dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes.

Les quartiers qui profitent d’un environnement dynamique chiffrent 49% des établissements des quartiers en difficulté, les quartiers en décrochage (33%) et les quartiers en difficulté dans un environnement industriel (17%).

⇒ Les nouveaux établissements entre 2014 et 2016

Entre 2014 et 2016, 126 400 nouveaux établissements (forte présence des autoentrepreneurs) se sont implantés dans les quartiers prioritaires (+14,8%), un flux qui s’intensifie dans les quartiers prioritaires les moins en difficulté alors qu’il stagne dans les autres.

Ce taux est de +16,4% pour les quartiers qui profitent d’un environnement dynamique (49% des établissements), de +13,4% pour les quartiers en décrochage (33%) et +13,2% pour les quartiers en difficulté dans un environnement industriel (17%). Les établissements y sont, en moyenne, un peu plus récents que ceux des autres quartiers des unités urbaines englobantes.

 

51% des nouveaux établissements entre 2014 et 2016 appartiennent à des quartiers qui profitent d’un environnement dynamique, 33% à des quartiers en décrochage et 16% à des quartiers en difficulté dans un environnement industriel; en fait, le taux en nouveaux établissements est semblable à la répartition des établissements.

 

Le taux de chômage a diminué passant de 26,7 en 2014 à 24,7% en 2017; au premier semestre 2014, sur l’ensemble du territoire, 27% des créateurs d’entreprises sont des chômeurs 

 

L’installation de nouveaux établissements dans les quartiers prioritaires relève, plus souvent que dans les autres quartiers des unités urbaines englobantes, de créations pures (la moitié comme autoentrepreneurs) et moins de transferts d’établissements.

⇒ Le type d’activité les plus présents

Les établissements implantés dans les quartiers prioritaires relèvent davantage du secteur du commerce, mais aussi des service aux entreprises et de la construction, alors ceux des unités urbaines englobantes  ont un poids de commerce et de construction plus faible, celui des services aux entreprises y étant plus élevè.

 

Les établissements crées en 2016 du secteur transports et livraison à domicile ont nettement progressé en importance, notamment dans les quartiers en difficulté avec un environnement favorable alors que les services aux entreprises ont connu une plus forte hausse dans les unités urbaines englobantes.

⇒ Quelle évaluation des ZFU et ZRU ?

les zones franches urbaines (ZFU) et les zones de redynamisation urbaines (ZRU) visaient à attirer des entreprises dans l’espoir d’y faire baisser le taux de chômage des résidents. Les travaux académiques concordent pour montrer que ces « politiques zonées » n’ont pas produit les résultats escomptés. Si globalement, les ZFU ont réussi à attirer des entreprises, qui ont créé des emplois, ce succès doit être relativisé ; en l’absence du dispositif, les entreprises se seraient localisées dans un autre quartier de la commune.

Lorsqu’elles ont lieu, les créations d’activités se font dans les ZFU les moins enclavées géographiquement, et correspondent principalement à des établissements qui se seraient de toutes façons créés au sein des communes englobantes. De plus les emplois n’ont pas nécessairement bénéficié aux résidents, sans négliger que les personnes les plus aptes à occuper les emplois créés dans ces zones étaient les diplômés. Enfin, les études convergent pour montrer que les ZFU provoquent d’importants effets d’aubaine et de déplacements. 

 

Le dispositif n’a eu, par exemple, aucun impact sur la localisation des entreprises de plus de 50 salariés qui ne sont pas éligibles aux exonérations offertes en ZFU, ni sur le montant des salaires malgré les exonérations de cotisations patronales.

Le coût budgétaire de l’emploi créé ou maintenu par la politique des ZFU se situerait entre 11 000 et 73 000 €.

Seules les ZFU les mieux desservies par les transports urbains, les moins enclavées et les moins déficitaires en termes d’attractivité initiale ont su tirer parti du dispositif.

 

En savoir davantage : http://capville.fr/le-centre-de-ressources/actualites/502-rapport-onpv-2018-emploi-et-developpement-economique-dans-les-quartiers

SOMMAIRE

Le coût du travail direct représente en moyenne 30% de la production en valeur, tandis que le coût du travail indirect représente 17%.

Source : Le coût du travail direct et indirect dans la production est comptabilisé à partir de l’exploitation du tableau des entrées-sorties symétrique (TESS) de la France pour l’année 2015, publié par les comptes nationaux annuels en base 2014. Le TESS est mobilisé au niveau des 138 branches/produits de la nomenclature agrégée 2008. La distinction du coût du travail, direct et indirect, selon les tranches de salaire repose sur l’exploitation des déclarations annuelles de données sociales (DADS) pour l’année 2015.

 

Le cout du travail diffère selon les activités et le destination des produits (exportation ou non); il est plus faible pour les services marchands que pour l’industrie ou la construction.

 

Pour les entreprises, le coût du travail est un déterminant de leurs décisions d’embauche, en particulier pour les emplois à bas et moyens salaires, même si les politiques publiques cherchent à le diminuer par des mesures appropriées depuis les années 1990.

On distingue le coût du travail direct, c’est-à-dire celui des salariés employés dans l’entreprise et le coût du travail indirect, contenu dans les consommations intermédiaires. Ces 2 coûts sont pris en compte dans cette étude.

 

Le coût du travail direct représente en moyenne 30% de la production en valeur, tandis que le coût du travail indirect représente 17%; les consommations intermédiaires importées (utilisées directement ou indirectement) comptent pour 20% de la production; les 33% restant concernent les profits et les impôts sur la production nets des subventions.

 

La part du coût du travail direct est plus importante dans les services marchands (28%) ou dans la construction (25%) que dans les biens manufacturés (18%), alors que pour ces derniers les consommations intermédiaires importées pèsent davantage. 

À l’inverse, la part du coût du travail indirect (services financiers, juridiques et comptables, services de commerce et de transport, services de soutien aux entreprises incluant notamment l’emploi intérimaire) ne présente pas de disparités entre les principaux produits marchands (19% de la production des biens manufacturés,18 % de celle des services marchands, mais 24% pour la construction). 

 

Dans les services marchands, le coût direct des bas et moyens salaires représente 9% de la production, avec de fortes différences selon les produits : moins de 5% dans les services employant davantage de salariés à rémunérations élevées (financiers, informatiques, juridiques ou comptables, de recherche et développement) à plus de 20% dans les services d’hébergement et de restauration ou de soutien aux entreprises (intérim). Dans les biens manufacturés, la part du coût direct des bas et moyens salaires est structurellement plus faible : 4% de la production en moyenne, voire 1% pour les produits chimiques, pharmaceutiques ou les matériels de transport.

 

Le coût du travail indirect augmente nettement la part (directe et indirecte) des bas et moyens salaires dans la production; la part du coût indirect des bas et moyens salaires dans la production peut valoir, voire excéder, la part du coût du travail direct (10% pour les produits manufacturés et 14% dans les services marchands.

Les biens manufacturés les plus exportés se distinguent des autres biens manufacturés par le poids important des consommations intermédiaires importées dans la production  : 41% en moyenne, contre 31% pour les autres biens manufacturés.

 

Au final, la part du coût du travail, direct et indirect, s’élève à 35% en moyenne pour les biens manufacturés les plus exportés, contre 39% pour les autres biens manufacturés. Les biens les plus exportés se distinguent par une part des bas et moyens salaires plus faible et une part des salaires élevés un peu plus forte. Concernant les bas et moyens salaires, leur part directe est nettement plus faible dans les biens les plus exportés (2% contre 5% dans les autres biens manufacturés).

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3901151

SOMMAIRE

Pérennité à 3 ans des créations d’entreprise : un meilleur taux que 4 ans auparavant.

Source : enquête Sine sur les créations classiques; l’échantillon utilisé pour les enquêtes relatives à la génération 2014 contient 45 000 entreprises qui ont été interrogées à deux reprises : en 2014 et en 2017. Elles seront de nouveau enquêtées en 2019.

 

Trois ans après leur création, 75% des entreprises créées au premier semestre 2014, hors régime de l’autoentrepreneur, sont encore actives, soit 3 points de plus que pour la génération 2010.

 

♦ En 2014, 267 000 entreprises dites “classiques” ont été créées en France, hors régime de l’auto-entrepreneur. 3 ans après leur création, 75% sont encore actives (vs 72% pour la génération interrogée dans le cadre de Sine en 2010). Ce sont 91,5% toujours en activité en fin de 1ére année (vs 91,1 en 2010), 83,1 vs 81,1 en fin de 2éme année et 75,2 vs 71,8 en fin de 3éme année (année où l’écart devient le plus important). La conjoncture, plus favorable pour la génération 2014 que pour celle de 2010, peut expliquer en grande partie cette hausse.

 

♦ 83% des sociétés sont toujours actives trois ans après leur création contre 63% des entreprises individuelles classiques, contre 78 et 62% en 2010. Noter que 61% des créations de 2004 comme de 2010 l’ont été en société, dont 38% en SAS (11 en 2010) et 61% en SARL/EURL (61 vs 88 en 2010).

La pérennité est pus élevée pour les SAS (85%), que pour les SARL (81%). 

Les entreprises individuelles cessent plus rapidement surtout la 1ére année (6,1% vs 3,8 pour les sociétés); ensuite 6,6% des sociétés ont cessé dans les 2 ans vs 13,8 pour les entreprises individuelles, puis en 3éme année 8,1 et 12,3%).

 

♦ La pérennité est plus importante dans les activités plus intellectuelles (hors les transports), notamment de services et moins dans des activités plus manuelles et plus “domestiques”, en intégrant aussi les types de clientèle (entreprises ou particuliers), et le positionnement des activités dans la conjoncture du moment :

♦ La pérennité des entreprises croît avec les moyens financiers engagés au démarrage : le taux des entreprises ayant démarré avec moins de 1 000€ est de 64,4%, puis une proximité (de 73,6 à 75,2%) pour celles ayant réuni entre 1 000 et 16 000€, et une autre proximité pour celles ayant réuni au moins 16 000€ (de 79,7 à 85,2%).

Les sociétés démarrent avec davantage de moyens que les entreprises individuelles (74% des entreprises avec moins de 1 000€ sont des entreprises individuelles).

Certains secteurs d’activité nécessitent plus de moyens (les entreprises industrielles, commerciales, les HCR).

 

♦ 25,8% des entreprises ont en 2éme année un chiffre d’affaires au plus égal à 32 900€, 23% entre 32 900 et 82 200€, 33% entre 82 200 et 300 000€ et 18% 300 000€ et plus. 54% des entreprises individuelles ont un chiffre d’affaires au plus de 54 000€, alors que 61% des sociétés ont un chiffre supérieur à 82 200€.

 

♦ La pérennité et une bonne mise en route s’appuient sur certaines caractéristiques :

-l’expérience du créateur est déterminante : les créateurs ayant une expérience d’au moins 10 ans dans le métier sont 80% à être encore actifs (5 points de plus que la moyenne); à l’opposé, ceux qui se lancent dans une activité différente de leur principal métier ont un taux de pérennité de 71%.

Plus l’unité urbaine comporte d’habitants, plus les chances de pérennité diminuent, cet effet étant le plus marqué sur l’agglomération parisienne. Dans l’agglomération de Paris, les entreprises encore actives en 2017 citent plus souvent la concurrence comme principal frein au développement depuis la création (35% contre 26% dans les autres unités urbaines et 24% dans les communes rurales). 

– Dans l’agglomération de Paris, 38% des entreprises encore actives en 2017 ont eu souvent des problèmes de trésorerie depuis leur création (4 points de plus que la moyenne et 6 points de plus que dans les communes rurales et les unités urbaines de moins de 50 000 habitants).

-21% ont rencontré des obstacles à l’investissement durant les trois dernières années. Cette proportion est semblable pour les sociétés (21%) et les entreprises individuelles (20%). Toutefois,  78% des entreprises de construction ont investi depuis la création, 77% celles de transports et entreposage et 75% les HCR (vs 72% en moyenne). Les principales sources de financement de ces investissements sont les réserves de l’entreprise (pour 48%) et les emprunts bancaires (38%).

 

♦ Six entreprises pérennes sur dix sont satisfaites de leur dernier exercice financier. En trois ans, le chiffre d’affaires a augmenté pour 55% des entreprises pérennes (10 points de plus que pour la génération 2010) ; il a stagné pour 27% d’entre elles et diminué pour 18%. Les entreprises en difficulté sont donc moins nombreuses : 23% des pérennes indiquent avoir eu pour principal objectif de tenter de sauvegarder leur activité durant les trois premières années, soit 5 points de moins que pour la génération 2010.

 

♦ Les entreprises créées au premier semestre 2014 emploient 223 000 personnes fin 2017, dont 115 000 salariés. Entre novembre 2014 et novembre 2017, l’emploi total est resté relativement stable (– 1 700 emplois).

Les créations d’emploi dans les entreprises pérennes (+ 47 000) compensent ainsi les pertes d’emploi dans les entreprises cessées (– 48 700); pour ces dernières, il s’agit en majorité d’emplois non salariés correspondant aux dirigeants des entreprises cessées, mais également dans une moindre mesure d’emplois salariés (– 15 400). Pour les pérennes, les hausses d’effectif sont le fait des salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4130923

SOMMAIRE

16% des entreprises, qui pourraient bénéficier du CIR, n’y ont pas recours.

16% des entreprises susceptibles d’avoir recours au CIR, ne l’ont pas sollicité, notamment les plus petites entreprises. Plusieurs raisons sont avancées, notamment le cout d’accès (complexité, besoin du recours à un consultant).

 

Instauré en France dès 1984 et fortement simplifié en 2008, le crédit d’impôt recherche (CIR) est aujourd’hui l’une des principales incitations fiscales pour les entreprises réalisant de la recherche. Il permet de déduire 30% des dépenses jusqu’à 100M€ et 5% au-delà. En 2017, le coût du CIR pour le budget de l’État était supérieur à 6Md€.

 

⇒ Un décalage entre les dépenses de R&D vues sous l’angle fiscal et le chiffrement sous un angle économique, conduit à un écart de 6,2Md€.

Pour 2013, les dépenses de R&D s’élèvent à 10,7Md€ dans l’appréhension fiscal et à 18,3Md€ dans l’appréhension économique (ERD) soit une différence de 7,6Md€ (représentant 42% des dépenses mesurées dans l’ERD); une autre modalité de calcul chiffre un écart de 6,2Md€ (34% des dépenses de R&D).

 

De fait un certain nombre d’ entreprises de recherche n’ont pas recours au CIR. Sur les 17 686 entreprises estimé qui font de la R&D en 2013, 81% des entreprises déclaraient au moins une partie de leurs dépenses au titre du CIR en 2013.

Cette part déclarative est d’ailleurs croissante avec la taille de l’entreprise :  75% pour les TPE, 83% pour les PME, 88% pour les ETI et 90% pour les grandes entreprises. Elle conduit à estimer que 16% des entreprises n’ont pas recours au CIR (18% chez les TPE , 10% chez les grandes entreprises).

Pourquoi ce non-recours au CIR ?  

Les critères d’éligibilité n’apparaissent pas toujours compréhensibles; le degré de clarté/ compréhension de ces critères d’éligibilité est très hétérogène selon les secteurs d’activité; de plus, il est très difficile pour une entreprise de suivre ses déclarations de CIR sans un conseil externe.

Pour bénéficier du CIR, les dépenses des entreprises doivent en effet répondre aux critères internationaux établis dans le Manuel de Frascati : innovation, créativité, incertitude, systématisme et transférabilité…

– Autre cause : il est possible que l’ensemble des dépenses de R&D effectuées par l’entreprise soient intégralement couvertes par des subventions publiques; or ce montant des subventions publiques est déduit de l’assiette des dépenses que l’entreprise peut déclarer au titre du CIR.

– Une autre cause peut être l’absence « récurrente » de profit pour l’entreprise. 

Pourtant 30% des entreprises qui ne font pas de bénéfices en 2013, déclarent des dépenses de R&D au titre du CIR. Lorsque l’on observe la taille de l’entreprise, les entreprises ne dégageant pas de bénéfice restent minoritaires.

et par ailleurs le % des entreprises ayant un impôt positif sur les sociétés est le suivant:

-Enfin l’entreprise pourrait bénéficier du CIR, mais pour des montants finalement relativement faibles au regard du coût du recours au dispositif, conduisant à son non-recours.

 

En 2013, 3% des entreprises de recherche sont des sous-traitants agréés qui ne peuvent pas bénéficier directement du CIR, 16% des entreprises n’ont pas recours au CIR, 37% ont un retour fiscal courant (TAC) inférieur à 30%. Ainsi 53% sont dans une situation de sous-utilisation économique du dispositif CIR.

L’absence de bénéfice n’apparait pas comme une explication centrale du non-recours au CIR. Au contraire, les entreprises de recherche qui ne recourent pas au CIR sont globalement moins fragiles que celles y ayant recours, à la fois en termes de probabilité de dégager un profit positif, et de durée d’existence de l’entreprise.

De même, les subventions publiques à la recherche privée qui réduisent l’assiette des dépenses que les entreprises peuvent déclarer au titre du CIR n’apparait pas non plus comme un élément central de la sous-utilisation économique du dispositif.

Or le retour fiscal que les entreprises de recherche peuvent attendre du CIR n’est pas négligeable : le montant de la créance par tête de chercheur se situe à environ 42 000€, et de plus pour 25% des entreprises de recherche le montant de la créance par chercheur est supérieur à 72 000€.

 

Dans ce contexte, le manque d’intérêt relatif des entreprises pour le dispositif est une explication possible à mettre en lien avec un coût administratif relativement élevé (processus interne de traçabilité des dépenses, risque de contentieux fiscal, etc.). Le retour fiscal du CIR reste cependant important pour les entreprises et notamment les TPE les plus jeunes et les plus fragiles financièrement.

Tous ces éléments (sur le « CIR recherche ») tendent à montrer que le recours au CIR par les entreprises est très hétérogène et que le dispositif gagnerait à être mieux ciblé pour gagner en lisibilité. Une aide à l’embauche des chercheurs (et des docteurs) plus ciblée sur les TPE serait potentiellement une mesure susceptible de contribuer à un environnement économique plus favorable au développement de la R&D, en permettant de mieux insérer et stabiliser les chercheurs sortant de formation initiale. 

 

Pour en savoir plus : https://www.edhec.edu/sites/www.edhec-portail.pprod.net/files/pp_rendement_cir_janvier_2019_version_finale_5.pdf

SOMMAIRE

43% des Français sont  pessimistes (11% très pessimistes) pour leur avenir, mais 73% se déclarent heureux.

Méthodologie : échantillon de 10 010 personnes, divisé en 12 sous-échantillons régionaux de 800 individus (1 200 en Ile-de-France), représentatifs de la population résidente de chaque région administrative métropolitaine âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas appliquée par région aux variables de genre, âge, catégorie socio-professionnelle et taille d’agglomération. 

Interrogation par Internet entre le 14 décembre 2018 et le 8 janvier 2019.

 

Une approche qui se veut “objective” en cette période de  “gilets jaunes” en faisant émerger 4 types de populations : les affranchis et les enracinés, plutôt heureux et acteurs au sein de la société qui totalisent prés de la moitié des la population et les personnes sur le fil et les assignés en situation bien plus difficile, vivant le repli et une forme de désespérance.

 

En 20 ans, le nombre de diplômés de l’enseignement supérieur a doublé, passant à plus de 40% des sortants de la formation initiale chaque année; les emplois sont de plus en plus concentrés dans le cœur des métropoles, alors que le périurbain a capté une grande partie de l’habitat. Ces mutations ont créé de nouvelles fractures qui séparent aujourd’hui une France qui va plutôt bien et a pu tirer parti de ces évolutions, et une France qui se sent mise à l’écart et a le sentiment de perdre sur toute ou partie des tableaux.

⇒ Une vision globale

73% des Français se déclarent heureux, dont un tiers très heureux et 40% plutôt heureux. 67% font le récit d’un équilibre trouvé entre temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. 6 Français sur 10 ont le sentiment d’avoir choisi la vie qu’ils mènent et 65% qu’ils peuvent s’en sortir par eux-mêmes, et faire face aux problèmes de la vie.

Pour près de quatre Français sur dix, le bien-être se cultive également dans des associations sportives, culturelles, des clubs ou par un engagement bénévole ponctuel en faveur d’une action d’intérêt général, mais seulement 5% sont adhérents d’une association de quartier.

Dans la plupart de nos régions, ce bonheur privé se prolonge du sentiment qu’il fait « bon vivre » dans son quartier, dans sa commune (66%), quelles qu’en soient les réalités socio-économiques ; 54% estiment que leur cadre de vie est plutôt préservé; un Français sur trois fait le récit des liens de solidarité tissés avec ses voisins, et jusqu’à deux Français sur cinq dans les bourgs, petites villes et territoires ruraux. 58% expriment leur attachement à leur région, 53% à leur département, 52% à leur ville ou village et 45% à leur quartier.

 

Toutefois, 48% vivent des fins de mois difficiles; 35% parviennent difficilement à finir le mois en se restreignant, et 13% sont obligés de puiser dans leurs réserves ou d’emprunter. Seuls 19% des Français déclarent aujourd’hui avoir une capacité d’épargne. 37% ont été à découvert au moins à plusieurs reprises (dont 17% tous les mois ou presque) ces 12 derniers mois, le 18 du mois en moyenne. 43% affirment que la situation de leur foyer s’est détériorée en 2018, 38% parmi les actifs et jusqu’à 60% parmi les retraités. Un peu plus d’un Français sur deux est convaincu que ses parents vivaient mieux que lui.

 

78% jugent la société actuelle injuste (28% très injuste), et 63% sont convaincus qu’en France la réussite sociale est jouée d’avance et dépend beaucoup des origines des gens. L’injustice perçue fragilise le consentement à l’impôt : 34% considèrent qu’impôts et taxes sont inutiles et 65% qu’ils contribuent plus au système qu’ils n’en bénéficient. Pourtant, le pacte fiscal n’est pas rompu : 81% des Français affirment être prêts à payer plus d’impôts ou de taxes si cela permettait, notamment, de réduire la pauvreté (36%), d’avoir un meilleur système de santé (31%), de réduire les pollutions (23%) ou d’avoir une meilleure éducation (21%). C’est donc la capacité à démontrer l’efficacité de la redistribution et sa contribution objective à un mieux-être social et à l’égalité républicaine qui sont en jeu.

 

De ces faits, 43% sont  pessimistes (11% très pessimistes) pour leur avenir. 45% pensent que quand leurs enfants auront leur âge, vivront moins bien qu’eux (dont 24% beaucoup moins bien qu’eux), contre 15% qu’ils vivront mieux. 70% sont pessimistes sur l’avenir de la société française (dont 26% très pessimistes). Les entreprises sont relativement épargnées par ce doute : 61% jugent qu’elles ont le pouvoir de changer le monde dans lequel on vit. Et si la prudence est de mise en termes de confiance (40% ni confiance, ni pas confiance, traduisant la difficulté à juger l’entreprise de façon abstraite sur le registre de la confiance), la défiance systématique de principe est minoritaire (22%). 

 

  La fracture territoriale est nette : d’un côté, des territoires intégrés dans la mondialisation et cumulant les meilleures opportunités d’emploi, les meilleures infrastructures, les populations les plus riches et les plus éduquées ; et de l’autre côté, un vaste ensemble de territoires plus ou moins « décrochés », composés de villes moyennes, de communes rurales en déclin économique, et dont les populations seraient en voie de « désaffiliation politique et culturelle ».

 

L’INSEE a développé une typologie de 8 territoires de vie construite à partir d’une trentaine d’indicateurs permettant d’appréhender de manière objective la qualité de vie matérielle dans les territoires de France métropolitaine. Si le territoire de vie cumule des indicateurs de qualité de vie matérielle peu favorables, peu importe le fait d’être en difficulté financière ou à l’aise économiquement, la qualité de vie en est impactée; au contraire, sur des territoires en situation favorable, quel que soit le niveau de vie d’un individu, les habitants déclarent avoir un bon accès aux services et aux infrastructures.

⇒ Le sentiment d’avoir ou non choisi la vie qu’il mène

44% des Français se sentent coincés là où ils habitent; mais plus de la moitié d’entre eux déclarent avoir fait le choix de ce territoire qui les enferment aujourd’hui : 19% vivent là où ils avaient envie de vivre, et 38% y sont venus travailler ou étudier. On constate un lien très étroit entre le regard que les Français portent sur leur parcours personnel et leur trajectoire sociale, et le sentiment qu’ils ont d’avoir choisi leur vie ou de la subir.

Parmi les Français qui expriment le sentiment de ne pas avoir choisi leur vie, deux sur trois se sentent coincés dans leur territoire et 71% assignés à leur origine sociale. Les perceptions d’« enfermement » géographique et de déterminisme social reculent respectivement à 45% et 57% parmi les Français ayant le sentiment d’avoir choisi leur vie. Le sentiment d’avoir choisi la vie que l’on mène est donc fortement lié aux moyens économiques, et au capital social et culturel de l’individu; ces ressources lui permettent de réaliser et de vivre son projet de vie hors de toute considération territoriale.

 

Quelques caractéristiques relatives à ceux qui ont le sentiment d’avoir choisi leur vie :

-C’est le fait des plus jeunes 67 à 72% les 18-34 ans, 55 à 59% les 35-64 ans,

-Celui de la CSP : les indépendants et les cadres en 1er lieu (70 à 78%), puis les professions intermédiaires (66%), les employés (59%) et enfin les ouvriers (50%),

-Les diplômés de l’enseignement supérieur (71%) vs ceux ayant un diplôme inférieur au bac (51%),

– La localisation géographique selon la taille de la ;localisation joue peu (entre 58 et 62%); les mobilités personnelles, professionnelles et spatiales voulues et recherchées peuvent être un facteur d’épanouissement personnel et professionnel pour certains groupes favorisés, alors qu’elles peuvent être un facteur de précarité pour les groupes défavorisés, notamment si subies; tout comme une absence de mobilité peut donner lieu à un enracinement assumé et choisi ou à un enfermement contraint sur un territoire.

 

En synthèse, un tableau regroupe selon les 4 populations qui seront détaillées ensuite leur caractéristiques :

⇒ Cette approche conduit à une typologie en 4 groupes :

les affranchis avec 21% des Français (choix de la mobilité choisie), les enracinés avec 22% (choix de vivre au pays), les assignés avec 25% (enracinement contraint), et les “sur le fil” avec 32% (mobilité contrainte).

 

♦ Les affranchis (21% des Français) : 83% ont le sentiment d’avoir choisi la vie qu’ils mènent (vs 61 en moyenne); 82% sont confiants pour leur avenir (vs 47 en moyenne).

Ce sont les Français les plus heureux (92%) et les plus satisfaits de l’équilibre entre leurs temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle (84%). Leur niveau de vie est largement supérieur au revenu moyen déclaré (2.148€ par mois contre 1.777€). Trois quarts d’entre eux bouclent facilement leurs fins de mois, et 37% ont une capacité d’épargne. 65% ont une vie sociale riche (vs 44 en moyenne); 88% ont la certitude d’avoir dans leur entourage des personnes sur qui compter en cas de problème grave (vs 75%). Plus de la moitié d’entre eux a obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur.

⊗ Ils sont surreprésentés parmi les cadres et professions intellectuelles supérieures (38% des cadres sont des affranchis, +17 points par rapport au poids des « Français affranchis » dans la population), parmi les étudiants (42%, +20), parmi les chefs d’entreprises, les artisans et les commerçants, ainsi que parmi les retraités CSP+.

Près d’un sur deux est capable de lire et de parler anglais. 95% sont à l’aise avec les outils et services numériques (dont 46% jugeant très facile d’utiliser ces outils, vs 30 en moyenne); huit sur dix achètent des biens culturels et des vêtements en ligne. 40% se font livrer à leur domicile des repas commandés sur internet (vs 23% en moyenne).

⊗ Plus de 6 sur 10 résident dans des agglomérations de 100.000 habitants et plus, dont l’agglomération parisienne. Ils vivent davantage en centre-ville ou sur des territoires très urbanisés, plutôt favorisés mais avec des emplois souvent éloignés. Ils sont surreprésentés dans trois régions : l’Ile-de-France (28%, +7 points par rapport à la moyenne nationale), Auvergne-Rhône-Alpes (24%, +3), et la région Pays de la Loire (24%, +3).

⊗ Politiquement, un quart d’entre eux se dit proche de La République en Marche ou du MoDem, vs un sur sept pour l’ensemble de l’échantillon; près d’un tiers déclare n’avoir aucune préférence partisane (contre 44% en moyenne). Ils ont très largement voté pour Emmanuel Macron lors du 1er tour (42%, alors que son score au 1er tour a été de 24% en suffrages exprimés).  

⊗ La moitié considère que la société actuelle est injuste; 43% considèrent que la réussite sociale est jouée d’avance.

⊗ 71% sont attachés à l’Union Européenne (vs 34 en moyenne); 45% estiment que l’appartenance de la France à l’Union Européenne présente plus d’avantages que d’inconvénients (vs17% en moyenne) et pour 53% qu’elle favorise la prospérité économique de leur région. Quant à la mondialisation, 48% ont le sentiment qu’elle a des effets positifs sur la situation économique de leur région (vs 17 en moyenne), et 42% qu’elle a des effets positifs sur leurs valeurs et leur manière de vivre (vs 16 en moyenne).

 

♦ Les enracinés (22%)

87% se déclarent heureux; huit sur dix sont satisfaits de l’équilibre entre leurs temps de vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle. 77% ont le sentiment d’avoir choisi leur vie (vs 61 en moyenne). 90% considèrent qu’il fait « bon vivre » dans leur quartier, leur commune. Ils font le récit d’un quotidien serein, plus riche de solidarité et d’engagements associatifs que la moyenne : 87% se sentent en sécurité là où ils vivent (vs 67%); la moitié se fait le témoin de l’entraide et de la fraternité entre les gens qui vivent dans leur quartier, dans leur commune (vs 33); six sur dix sont membres d’une association ou d’un club; 44% ont déjà consacré du temps à une activité ou un événement dans leur quartier, leur commune (vs 32).

⊗ Pour 66% des « Enracinés », il s’agit du lieu où ils ont grandi ou de l’endroit dans lequel ils avaient envie de vivre, sans que ce soit lié à leur travail ou à leurs études. La mobilité géographique est une option que la plupart refusent de considérer (même s’ils en avaient la possibilité, 83% ne quitteraient pas leur région); 61% souhaiteraient même y voir grandir leurs enfants (vs 41). Pour moitié, ils vivent dans une commune rurale ou dans une agglomération de petite taille (moins de 20 000 habitants). Géographiquement, on observe une forte surreprésentation d’« Enracinés » en Bretagne (32%, +10 points par rapport à la moyenne nationale) et en Nouvelle Aquitaine (26%, +4). Paysages, habitants et climats sont pour une majorité des « Enracinés » les trois premières qualités de leur territoire.

⊗ les seniors retraités sont surreprésentés. Leur niveau de vie moyen est identique à la moyenne française : 1 782€ par mois contre 1 777€. 57% bouclent sans difficulté ni privation leurs fin de mois, mais l’attention aux prix est de rigueur pour préserver cette relative sérénité. Leur capacité d’épargne est faible. Près de trois quarts sont propriétaires de leur logement (dont 57% ont fini de rembourser leur prêt immobilier), majoritairement une maison individuelle.

⊗ Leur confiance est fragilisée par la dégradation de leur situation financière en 2018 (45%) et le sentiment d’injustice fiscale sans aucun doute amplifié par la hausse de la CSG pour une bonne partie de ce groupe (74% ont le sentiment de contribuer plus au système qu’ils n’en bénéficient, vs 65% en moyenne). 83% jugent que la société dans laquelle nous vivons est injuste et 73% sont pessimistes sur leur avenir.

⊗ Politiquement, 25% d’entre eux ont voté pour François Fillon lors du 1er tour de l’élection présidentielle et 24% pour Emmanuel Macron.
 

♦ Les Français assignés (25%)

majoritairement composée de quadragénaires et de quinquagénaires des classes populaires (59% d’entre eux ont entre 35 et 64 ans, et 57% sont des employés, des ouvriers ou des retraités CSP-); ce sont ceux dont la part ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur est la plus basse (33%, vs 39 en moyenne).

⊗ Leur niveau de vie est le plus bas (1 544€ par mois, contre une moyenne de 1 777€) ; 54% sont imposables sur le revenu. 72% bouclent leurs fins de mois avec difficulté, et sous condition d’arbitrages et de renoncements : 73% ont retardé ou renoncé à des soins de santé en 2018 (vs 50), 53% cherchent presque systématiquement les prix les plus bas quand ils font leurs courses alimentaires et, parfois, se privent (vs 32). 

28% ont été à découvert tous les mois ou presque au cours des douze derniers mois (vs 17). Deux tiers ont constaté une dégradation de leur situation financière au cours des douze derniers mois.

64% ont le sentiment de ne pas avoir choisi leur vie. Un sur deux est malheureux et exprime même un terrible sentiment d’impuissance, convaincu d’être désarmé (les choses me tombent toujours dessus et je n’ai pas vraiment de prise sur les événements, 49% vs 28).

Cette précarité économique se double d’une apathie et d’une méfiance sociale :  Les 3/4 estiment avoir une vie sociale réduite ou nulle. 42% ont le sentiment de n’avoir personne sur qui compter dans leur entourage en cas de problème grave (vs 22). Les 2/3 ne sont membres d’aucune association ou organisation. Ils expriment le niveau de défiance le plus élevé à l’égard de leurs voisins.

60% se sentent « coincés » dans des territoires économiquement fragiles qu’ils souhaiteraient quitter. Mais leur situation financière les y enferme. Ils font le récit de commerces qui ferment sans trouver de repreneur, et disent la difficulté grandissante à trouver un emploi à proximité de leur lieu de vie (respectivement 61% et 72%, vs 44 et 54). Les enfants et les jeunes sont contraints de s’éloigner ou de partir de chez eux pour accéder à une formation leur permettant de réussir leur vie professionnelle (75%, vs 61).

⊗ Ils sont surreprésentés dans les communes rurales, c’est-à-dire dans des bourgs et petites villes en situation intermédiaire ou dans des zones isolées, peu urbanisées et hors de l’influence des grands pôles, ou dans des zones plutôt denses en situation peu favorable. On les trouve plus nombreux en Occitanie, Centre-Val de Loire et Grand Est.

⊗ 97% jugent que la société dans laquelle ils vivent est injuste, dont 66% très injuste. 61% considèrent qu’elle est plus injuste que la société dans laquelle vivaient leurs parents. Ils s’indignent de l’écart entre hauts et bas salaires, des inégalités sociales, de la fraude aux aides sociales et de la précarité de l’emploi (respectivement 44%, 32, 26 et 24). 78% sont convaincus que la réussite sociale est jouée d’avance et dépend de l’origine sociale des gens. 57% jugent inutiles les impôts et taxes qu’ils payent, 78% estiment contribuer au système plus qu’ils n’en bénéficient. La défiance à l’égard des élus et des corps intermédiaires atteint son point le plus haut au sein de ce groupe (jusqu’à 86% pas confiance dans le Président de la République et 88% pas confiance dans les partis politiques, pour respectivement 59% et 70% pas confiance en moyenne). Trois sur quatre sont pessimistes sur leur avenir personnel et l’avenir de leur territoire. 64% sont convaincus que leurs enfants vivront moins bien qu’eux. 92% sont pessimistes sur l’avenir de la société française.

Politiquement, 48% déclarent n’avoir aucune préférence partisane (vs 44); 19% se sentent proches du Rassemblement National (vs 10); 37% ont voté pour Marine Le Pen lors du 1er tour de l’élection présidentielle (vs 21), 29% à s’être abstenus ou à avoir voté blanc ou nul. 34% se disent Gilets Jaunes (vs 22).

 

♦ Les Français sur le fil (32%)

Un peu plus de la moitié d’entre eux se dit pessimiste.

⊗ Ils sont en légère surreprésentation des classes moyennes inférieures et des classes populaires; on y trouve la proportion la plus importante de locataires (39%, +4 points par rapport à la moyenne nationale).

⊗ Plus aisés que les « Français assignés », leur niveau de vie est néanmoins légèrement inférieur au niveau de vie moyen des Français : 1.708€ contre 1.777€. ; la moitié déclare avoir du mal à boucler ses fins mois.

⊗ 6 sur 10 décrivent une vie sociale réduite ou nulle et déclarent n’être membres d’aucune association ou organisation.

⊗ C’est le groupe le plus partagé quant à son avenir et à celui de sa région : Ils sont une minorité à se sentir attachés à leur village, ville ou région, et sont une courte majorité à souhaiter déménager pour une autre région . Ils sont surreprésentés en Centre-Val de Loire (37%, +5 par rapport à la moyenne nationale) et dans les Hauts-de-France (36%, +4).

⊗ Si 32% des « Français se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul lors du 1er tour de l’élection présidentielle de 2017, ceux d’entre eux qui ont voté ont distribué leurs voix quasi identiquement entre les 4 principaux candidats : 23% pour Emmanuel Macron, 22% pour Marine Le Pen, 19% pour Jean-Luc Mélenchon et François Fillon. 52% d’entre eux déclarent n’avoir aucune préférence partisane.

En guise de synthèse, un tableau regroupe les principales opinions des 4 populations, montrant la proximité entre les 2 premiers groupes et une proximité entre les 2 autres groupes, le dernier étant celui le plus en décalage :

 

Pour en savoir davantage : https://www.institutmontaigne.org/publications/la-france-en-morceaux-barometre-des-territoires-2019

SOMMAIRE

45% des jeunes étudiants manifestent l’intention de créer une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1003 lycéens professionnels et d’étudiants français, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto administré en ligne sur système CAWI entre le 15 et le 22 février 2019.  « Sondage OpinionWay pour Moovjee »

 

L’image de l’entrepreneur est perçue avec réalisme par les jeunes (leader, passionné, créatif plutôt que gestionnaire, engagé dans la transformation de la société). Les attentes en direction l’entreprise dépendent de leur positionnement (créateur ou salarié), mais nombre d’attentes ou d’implications sont toutefois assez proches.

⇒ Le portrait d’un entrepreneur perçu par les lycéens professionnels et étudiants français.

– Un leader (49% et +6 points au regard de 2017), passionné (43%) sachant prendre des risques (42%) et créatif (39% et +3 ponts), un visionnaire (31% et +3 points), avant le gestionnaire (38% et -6 points), l’expert (28%) et le gros salaire (12%).

Cette situation suit la tendance des années 2009-2017 ; sont ainsi bien plus présentes les caractéristiques leader (49% vs 42 en moyenne 2009-2017), passionné (43 vs 38), visionnaire (31 vs 27), alors qu’ont pris moins d’importance, celles de gestionnaire (38 vs 48), d’expert dans son champ de compétences (28 vs 37); les caractéristiques prise de risque et gros salaire n’ont pas connu d’écart.

C’est donc l’aspect réactif d’entreprenant qui prime devant celui de dirigeant.

Les jeunes femmes mettent davantage en avant les criteres passionné (49% contre 37 pour les hommes) et la prise de risques (46% contre 39); 16% des hommes jugent qu’un gros salaire est l’une des caractéristiques de l’entrepreneur contre 8% des femmes.

– Les étudiants à l’Université et en écoles sont beaucoup plus nombreux (46% et 47%) que les jeunes en lycée professionnel (21%) à estimer que la prise de risque caractérise l’entrepreneur.

 

L’entrepreneur est aussi celui qui a de grandes responsabilités (50%, +3 points), travaille beaucoup (43%) et donc a peu de temps libre (11%); il est autonome (40%), dirige une équipe (39%), gère des situations complexes (26% vs 30 en moyenne 2009-2017); mais il prend des risques (37%) et n’a pas la sécurité de l’emploi (11%). Ces caractéristiques ont peu bougé entre 2009 et 2017.

Les femmes définissent plus souvent l’entrepreneur comme ayant de grandes responsabilités (55% vs 45 pour les hommes), et d’autonomie (45% vs 34).

⇒ L’image de la création d’entreprise et du rôle du chef d’entreprise

Une forme d’engagement pour 84% (29% tout à fait). Si ce taux reste similaire quelles que soient les études poursuivies (en université : 83%, en grande école : 84%, en lycée professionnel : 86%), une différence de 9 points apparait selon le genre (88% dont 32% tout à fait pour les femmes, vs 79%, dont 26% tout à fait pour les hommes).

Parce que l’accès à l’emploi est un enjeu principal de société (selon 42% d’entre eux), un entrepreneur peut agir sur ce sujet (37%). Mais il peut aussi agir sur l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique (36% parce que c’est un enjeu majeur pour 41% des jeunes interrogés). Autres thèmes, l’égalité entre les hommes et les femmes (38% jugent qu’il s’agit d’un enjeu majeur de société, 36% que l’entrepreneur à un rôle à jouer), l’égalité des chances (30% jugent qu’il s’agit d’un enjeu de société, 31% que l’entrepreneur à là aussi un rôle à jouer).

 

Noter que les répondants sont les plus nombreux à penser qu’un jeune entrepreneur peut agir pour le bien-être au travail ( 40% alors qu’ils ne sont que 27% à juger qu’il s’agit d’un enjeu de société).

Les hommes citent en premier l’accès à l’emploi (41%), suivi de l’écologie (39%), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (35%), l’accès à la santé (34%) et enfin l’accès à l’éducation et la culture (32%).

Les femmes citent d’abord l’égalité hommes/femmes (47% alors que ce sujet ne fait pas partie du top 5 des hommes), l’écologie (44%), l’accès à l’emploi (43%), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (42%) et l’accès à l’éducation et la culture (40%).

 

Les hommes et les femmes sont très diversement sensibilisés à certains enjeux : des écarts de 10 points ou plus entre leurs opinions sont visibles pour ce qui concerne l’égalité hommes/femmes (45% des  femmes vs 28 pour les hommes, écart de 17 points), les discriminations liées au milieu social (cité par 31% des femmes contre 16, écart de 15 points), l’égalité des chances (36% contre 25, écart de 11 points), la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (26% contre 15, écart de 11 points), la lutte contre les discriminations liées à la maladie ou handicap (29% contre 19, écart de 10 points) ). la lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle (29% contre 19, écart de 10 points),alors que les hommes citent davantage la maitrise des nouvelles technologies (24% des hommes contre 13% des femmes).

⇒ Les jeunes souhaitent-ils créer, quels freins, quels souhaits d’implication ?

45% (+9 points au regard de 2017, mais 45% avant la crise économique) envisagent un jour de créer ou de reprendre une entreprise; parmi ces 45%, 13% disent très certainement. 37% ne l’envisagent pas (dont 12% certainement pas) et 17% ceux qui ne savent pas encore ou avouent ne pas y avoir réfléchi (en baisse de 10 points). 

Parmi les lycéens professionnels et les étudiants ayant déclaré envisager un jour reprendre une entreprise, 46% souhaitent le faire entre 3 et 5 ans après la fin de leurs études, 33% au-delà de 5 ans mais 20% pendant leurs études ou juste après (en hausse au regard de la moyenne de 13,6 entre 2009-2017).

 

Les atouts dont ils estiment disposer pour créer une entreprise évoluent favorablement dans les atouts entrepreneuriaux : l’autonomie (38%, en hausse puisque la moyenne est de 34,6), l’idée innovante (33% vs 29), le leadership (19 vs 13); par contre les items suivants connaissent une baisse d’importance : capacité de travail même si c’est la caractéristique la plus fréquente (49% vs 53), l’enthousiasme (37% vs 45), le soutien de l’entourage (31% vs 35).

42% des femmes citent davantage l’autonomie (vs 33 les hommes), l’enthousiasme (40% vs 33) alors que 37% des hommes estiment pouvoir s’appuyer sur une idée innovante (vs 28 les femmes).
 

Mais 91% jugent qu’il est difficile (37% très) de créer son entreprise, du fait des moyens financiers (69%, vs 73 pour la moyenne 2009-2017), de l’expérience (48% vs 55), de la confiance du marché (37% vs 46), de ne pas disposer d’idée innovante (30%). Une plus grande proximité donc avec la réalité de la création d’entreprise.

Posent moins problème les atouts leadership (21%, toutefois en hausse au regard de la moyenne 17), le soutien de l’entourage (12%), l’autonomie (11%), la capacité de travail (10%), l’enthousiasme (9%).

 

Les 3/4 ne sont pas informés des aides à la création d’entreprise, alors que 24% disent l’être en ayant cherché par eux-mêmes.

⇒ Les sujets et valeurs prioritaires pour ceux qui ont et n’ont pas l’intention de créer une entreprise

-Les écarts entre ceux qui ont l’intention de créer et ceux qui n’en ont pas l’intention sont assez peu importants au regard des grands problèmes de société; ils reflètent à la fois une forte convergence des prises de position des jeunes quant à leur priorités : bien-être au travail, égalité homme/femme, écologie, accès à l’emploi.

Ils reflètent aussi un positionnement quelque peu différent selon que l’on se perçoit dans le rôle de créateur d’entreprise ou salarié d’une entreprise : ces derniers sont plus sensibles aux problématiques sociales (bien-être au travail, égalité homme/femme, égalité des chances, lutte contre les discriminations…).

-En ce qui concerne les valeurs en entreprise, là encore ceux qui n’ont pas l’intention de créer sont plus demandeurs de leur prise en compte (écoute, responsabilité et esprit d’initiative reconnus, intégrité et équité), alors que le postulants à la création sont un peu plus attentifs à ce qu’ils attendent d’abord de leurs salariés (excellence, intégration dans l’entreprise, esprit constructif).

En conséquence les sujets prioritaires au sein de l’entreprise sont plus tournés vers ceux qui n’ont pas l’intention de créer (promotion interne, équilibre vie professionnelle/vie personnelle, confort de vie, possibilité de formation, co-création entre les équipes et la hiérarchie). Notons que les items proposés n’ont que peu abordés ce que seraient les priorités d’entrepreneur (viabilité, captation de marché, recrutement, partenariat…)

 

Pour en savoir davantage : https://www.moovjee.fr/2019/04/04/barometre-les-etudiants-et-lentrepreneuriat/

 

SOMMAIRE

Les métiers d’art en Val de Loire : action commerciale, viabilité.

Méthodologie : “Pour comprendre les attentes des chefs d’entreprises des Métiers d’art, nous avons interrogé un large panel d’entreprises en Centre-Val de Loire : 650 entreprises ont répondu à notre enquête”, alors que 4 000 ont été sollicitées.

On ne sait pas si les autoentrepreneurs sont compris (ce qui est vraisemblable au regard des faibles chiffres d’affaires tirés de l’activité).

 

Une étude qui permet d’approcher les Métiers d’art quant à leur dirigeant, leur viabilité, leur action commerciale et leurs attentes.

⇒ Les entreprises concernées et leurs dirigeants

Parmi les entreprises ayant répondu, 81% sont artisanales et 19% artistes libres ou professions libérales. 79% exercent sous la forme juridique de la personne physique (56% dans l’ensemble de l’artisanat régional).

74% n’ont pas de salarié, 18% de 1 à 4 salariés, 4% de 5 à 9 et 4% 10 salariés et plus (37% des artisans de la région sont employeurs); 9% forment des apprentis.
67% des entreprises des Métiers d’Art enquêtées sont “jeunes”, ayant débuté leur activité entre 2010 et 2018.
Plus de la moitié des entreprises interrogées (58%) exercent soit dans les activités de mode et accessoires, soit la Bijouterie/ Joaillerie/Orfévrerie/Horlogerie, soit le Papier/Graphisme/ Impression ou l’Ameublement et décoration.

Pour 52% il s’agit de création, pour 37% de restauration  et pour 11% les 2 types d’activité.

 

64% travaillent à domicile; rappelons que 20% exercent cette activité de manière complémentaire. 66% sont localisés en milieu urbain et 34% en milieu rural.

 

Les dirigeants : 49% sont des femmes (vs 25% pour l’ensemble de l’artisanat régional). 45% ont au moins 50 ans et 28% au plus 40 ans. 43% ont un diplôme d’enseignement supérieur et 37% le CAP.

 

⇒ La viabilité de l’entreprise

 

53% estiment que les revenus générés par leur activité ne suffisent pas pour constituer un revenu suffisant (en rural 56 vs 44 en urbain). Par nature, il faut exclure les 20% d’entrepreneurs qui effectuent cette activité en complément. In fine, un tiers des chefs d’entreprises des Métiers d’Art sont dans une situation économique que l’on peut qualifier de fragile, voire précaire.

 Certains semblent avoir un meilleur équilibre économique permettant de générer des revenus suffisants, notamment lorsqu’ils déploient leur savoir-faire dans le Métal, la Restauration, l’Architecture et jardins, la Facture instrumentale, ou l’Ameublement et la décoration.

 

47% ont un chiffre d’affaires annuel inférieur à 10 000€, 15% entre 10 et 20 000€, 14% entre 20 et 50 000€ et 24% plus de 50 000€.

Les chiffres d’affaires sont plus élevés lorsque le chef d’entreprise dispose d’un diplôme technique en adéquation avec son métier mais aussi lorsque l’entreprise est implantée en zone urbaine. Entre 2017 et 2018, 46% ont connu la stabilité, 35% une hausse et 19% une baisse.

 

88% affichent leur volonté de continuer leur activité dans les années à venir. Si une petite partie (27%) se satisferait de maintenir leur activité à niveau équivalent, la part restante (61%) est déterminée à développer ses produits et à conquérir de nouveaux clients; 12% envisagent la transmission de leur activité dans un futur proche.

 

⇒ La clientèle et l’action commerciale

 

96% déclarent vendre leurs produits à des particuliers, dont 40% rien qu’à des particuliers, 41% aussi à des professionnels, 26% à des collectivités et 20% à des revendeurs . Plus de 40% ont élargi leur spectre marchand en traitant avec des professionnels, des collectivités locales (26%) ou des revendeurs (20%). Pour 8 artisans sur 10, les particuliers génèrent la moitié de leur chiffre d’affaires.

 

9 sur 10 pratiquent la vente directe (65% à leur atelier, 54% sur des salons, 52% via internet et 24% par téléphone). Mais 4 sur 10 ont aussi recours à des revendeurs (34% des boutiques spécialisées, 34% des boutiques éphémères, 17% sur des sites touristiques, 16% en galerie, 15% par correspondance).

58% ont une clientèle locale, 49% régionale et 46% nationale, alors que 16% exportent.

 

La pratique de la prospection client est peu répandue (31%); les deux principales méthodes utilisés par ces professionnels sont basées sur  les campagnes d’e-mailing (55%) ou la distribution de flyers (54%).

71% ont un site internet (pour ces derniers, 64% pour le contact client et 37% pour la vente en ligne); noter que 16% des sites sont traduits en anglais; mais 48% ne les mettent à jour qu’au plus 2 fois par an.

Toutefois, le premier support utilisé par les professionnels des Métiers d’Art reste la carte de visite (93%), avant les supports web pour 61% et les flyers pour 39%.  Par ailleurs, 66% utilisent les réseaux sociaux, surtout facebook.

 

57% ont déjà participé à un ou plusieurs salons, au niveau départemental ou régional (81%), au niveau national (29%) ou international (10%).  27% ont déjà participé à un concours et 16% au prix des métiers d’art régional.

Si les portes ouvertes (53%) et les démonstrations (41%) encouragent la commercialisation de leurs produits, ils diversifient également leurs sources de revenus en proposant des stages de formation dans leurs ateliers (27%). Ils sont aussi ouverts à des visites de groupe (19%) ou de scolaires (18%).

 

70% ont a déjà travaillé avec d’autres professionnels qu’il s’agisse d’artisans d’Art (57%), d’artistes (27%), de décorateurs d’intérieurs (17%) ou de designers (12%). Ces projets communs peuvent être éphémères (la préparation d’un évènement 59% ou la conception d’un objet 44%) mais aussi impliquer des collaborations plus durables autour de la décoration d’un lieu (24%) ou la restauration d’un bâtiment (15%).

Leurs attentes

La première priorité des artisans d’Art en matière de développement de leur activité est de mieux communiquer vers leur clientèle (53%), de bénéficier de conseils en développement commercial (30%), d’acquérir de nouveaux matériels (29%) mais aussi pour faire face aux difficultés de trésorerie (27%).. Les besoins de formation dans des domaines spécifiques (qualification technique) ou dans des matières généralistes (comptabilité, gestion, bureautique) sont aussi très présents avec respectivement 27% et 11% des besoins. Enfin, l’adaptation aux nouveaux outils numériques est un sujet de préoccupation pour un quart des répondants.

 

44% sont demandeurs d’accompagnement par leur CMA. Les demandes portent essentiellement sur un soutien en matière de promotion de leur activité : la participation à un ou plusieurs salons, les animations des Journées Européennes des Métiers d’Art ou l’inscription à un concours. 70% estiment être bien informés des actions de promotion de leur CMA.

SOMMAIRE

51 000 entreprises sont du ressort des métiers d’art, dont 30 000 autoentrepreneurs.

Méthodologie : l’étude s’appuie sur l’activité économique des entreprises supposées exercer en tout ou partie un métier d ‘art et repérées à travers leur code APE; en conséquence, les chiffres sont partiels, à retenir en tant qu’« ordre de grandeur ». Si les principales activités de métiers d’art sont prises en compte, manquent la plupart des métiers de restauration du patrimoine bâti, ainsi que d’autres métiers non identifiables au sein de leur code NAF.

3 dénombrements ont été opérés :

-Le dénombrement NAFA (source CMA France)  avec 69 000 entreprises artisanales,

-Le dénombrement NAF par l’Insee avec 87 000 entreprises toutes tailles (38 codes d’activité), dont 67 000 artisanales, intégrant 6 codes activités minoritairement métiers d’art,

-Le dénombrement NAF de l’Insee en périmètre restreint utilisé dans cette étude, avec 51 000 entreprises (32 codes d’activité).

 

Une approche sommaire de ce secteur d’activités en hausse du fait des autoentrepreneurs.

 

⇒ Une approche sommaire du secteur

 

Les entreprises des activités de métiers d’art représentent environ 1% du tissu marchand non agricole.

Par ailleurs en termes d’activité, la moitié des entreprises relève de deux secteurs principaux : fabrication et restauration de meubles et horlogerie-bijouterie (dont bijouterie fantaisie).

14% sont localisées dans l’unité urbaine de Paris, 21% dans les unités de 200 000 à 2 000000 habitants, 17% dans des unités de 20 000 à 200 000  habitants, 19% dans des unités de 2 000 à 20 000 habitants, 28% en communes rurales.

Autrement formulé, 33% sont dans des villes centres, 29% dans des communes périphériques des villes centres, 10% dans des villes isolées et 28% en communes rurales.

 

⇒ L’évolution 2005-2017 en nombre d’entreprises

 

Le nombre d’entreprises a progressé de 33% entre 2005 et 2017, notamment de 38% entre 2009 et 2017 (respectivement 37 044 et 51 240 entreprises), du fait des autoentrepreneurs; ces derniers sont particulièrement nombreux dans les activités coutellerie, fabrication d’objet en bois, en céramique, fabrication de vêtements et en bijouterie fantaisie, où les femmes sont nombreuses.

Noter que 39% des indépendants non autoentrepreneurs sont 39% à avoir 55 ans et plus vs 22 chez les microentrepreneurs; 38% des autoentrepreneurs ont moins de 40 ans vs 15% pour les autres indépendants.

 

Les activités dans le secteur du bois ont connu une forte transformation : nettement moins de fabricants de meubles (-23% avec 10 847 en 2017), mais une hausse des réparations (+83% avec 3 224 en 2017), et des sièges d’ameublement (+119% avec 545 en 2017).

Les activités de textile/vêtements ont elles aussi connu régression (tissage -24% et 381 en 2017), articles en fourrure (-55% et 99 entreprises en 2017) et une hausse pour la fabrication de vêtements (+209%, 2 978 en 2017).

Ont nettement progressé la fabrication de bijoux fantaisie (+611% et 7 699), la coutellerie (+103% et 488), les articles en verre (+85%, 740), la maroquinerie/sellerie (+76%, 2 603), la fabrication d’instruments de musique (+74%, 1 278), et la fabrication d’articles en céramique (+58%, 2 822).

 

L’évolution 2005-2017 en nombre d’emplois

 

10 417 établissements sont employeurs (46% ont moins de 20 salariés) et regroupaient 125 331 salariés; ils étaient 13 246 en 2009 (-21%) avec 140 858 salariés (-11%).

20 547 salariés sont localisés dans la maroquinerie et en forte évolution (+41% au regard de 2 009), alors que la fabrication de sièges d’ameublement a perdu 51% des emplois (2 327 en 2017), la reliure et les activités connexes ont perdu 39% des emplois (2 600 en 2017) et l’ennoblissement textile 39% (2 665 en 2017).

 

Noter que l’apprentissage est globalement peu développé avec un taux de pénétration de 6 apprentis pour 100 entreprises actives, sans doute en raison de la petite taille des entreprises et du nombre élevé de micro-entrepreneurs. Le nombre d’apprentis formés est en forte baisse depuis 2012 dans les entreprises de moins de 20 salariés (-28%); le recul est notamment très fort dans les entreprises de fabrication de meubles (35%), qui est le premier secteur employeur en volume.

 

 

SOMMAIRE

Qu’en est-il du bonheur au travail et de la santé des dirigeants de petite entreprise ?

ùMéthodologie : échantillon raisonné de 1501 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de moins de 50 salariés, interrogé par téléphone entre le 11 février et le 20 mars.

La représentativité de l’échantillon est assurée par un redressement sur les critères de taille d’entreprise (51% sans salarié, 28% de 1 à 2 salariés, 22% 3 salariés et plus) et de secteur d’activité (6), après stratification par 12 régions de résidence.

 

Les dirigeants de petite entreprise sont heureux de leur situation et en bonne santé, même si le stress les accompagne quotidiennement. Noter qu’il s’agit d’une rare enquête assez complète sur un domaine peu abordé.

 

⇒ Profil des répondants :

58% sont des hommes et 42% des femmes; 8% ont moins de 35 ans, 17% de 35 à 45 ans, 35% de 45 à 55 ans, 29% de 55 à 65 ans et 11% 65 ans et plus; 40% ont donc au moins 55 ans.

17% des répondants ont moins de 5 ans d’ancienneté dans leur fonction, 21% entre 5 et 10 ans, 36% entre 10 et 20 ans et 26% plus de 20 ans. 62% ont au moins 10 ans d’ancienneté.

67% sont non salariés (donc avec une couverture maladie spécifique) et 33% salariés de leur entreprise.

62% détiennent la totalité du capital de l’entreprise, 23% plus de 50 % et 15% moins de 50%. 85% sont donc majoritaires en termes de capital possédé.

68% sont créateurs de leur entreprise, 32% repreneur (dont 12% d’une entreprise familiale). 40% sont devenus chefs d’entreprise par contrainte (mais 29% d’entre eux ont aussi saisi une opportunité), alors que 60% ont avant tout saisi une opportunité.

 

Pour 39% leur entreprise a été bénéficiaire en 2018 (très 4%), pour 48% à l’équilibre et pour 12% déficitaire (dont 2% très déficitaire). Comparé à 2017, leur chiffre d’affaires a été en hausse pour 28% (dont très 4), 51% stable, 18% en baisse (dont très 2).

⇒ Bien être, sentiment d’utilité et niveau de confiance

♦ Une nette majorité de répondants se déclarent satisfaits de leur vie actuelle : 77% sont satisfaits de leur vie, 74% disent avoir obtenu les choses importantes qu’ils voulaient dans leur vie, 71% que leur vie correspond à leurs idéaux, 66% qu’ils recommenceraient leur vie de la même façon, 64% que leurs conditions de vie sont excellentes.

Les moins satisfaits sont les agriculteurs : si parmi ces derniers 74% sont satisfaits de leur vie actuelle, 59% seulement disent avoir obtenu les choses importantes qu’ils souhaitaient dans leur vie (vs 74 à 80% au sein des autres activités). Par contre les plus satisfaits de leur vie actuelle sont les dirigeants dans l’activité services (services aux entreprises avec 83%, services aux particuliers avec  80 vs 73-74% pour les autres) et ceux de la construction/industrie (75% ne changeraient rien si c’était à recommencer vs 61 à 70% pour les autres hors agriculteurs).

 

D’ailleurs 93% ont le sentiment de jouer une rôle utile (dont plutôt plus que d’habitude 11%)

 

84 à 88% sont confiants pour les 3 prochaines années :

90% quant à leur vie personnelle- (dont très 26%); les agriculteurs sont les moins très confiants (16% vs 38 chez les professionnels de santé et 23 à 29 pour les autres).

-88% quant à leur santé (dont très 17%); mais les agriculteurs sont les moins confiants (79% et très 11).

84% la situation financière de leur foyer (dont très 16); à nouveau les agriculteurs les moins confiants (77 et 11), alors que les plus confiants sont les professionnels de santé (87 et 25).

-79% leur situation professionnelle (dont très 16); à nouveau les agricultures (70 et 6) et les professionnels de santé (85 et 27); 79% sont confiants dans l’activité de leur entreprise.

 

Ceci étant, ils sont prudents dans la gestion de leur entreprise; s’ils renouvellent leur gamme de produits/services (mais autant ne le font pas), ils le font moins en pionniers, ou même pour une meilleure rentabilité. D’ailleurs, ils jouent modérément l’innovation et réagissent prudemment face leurs concurrents :

En ce qui concerne les secteurs d’activité, les données disponibles sont insuffisantes pour dégager une cohérence :

⇒ 8 dirigeants sur 10 disent être en bonne santé

♦ C’est le fait à la fois de la santé physique et mentale et celles de l’ensemble des dirigeants, avec toutefois une situation un peu plus difficile pour les travailleurs manuels que sont les agriculteurs et ceux du BTP/industrie :

♦ 87% ont éprouvé au moins une douleur physique. Les douleurs physiques les plus habituelles sont le mal de dos (63%), et les douleurs articulaires (53), devant les migraines (32), les troubles oculaires (29), les douleurs intestinales (26), les troubles gastriques (22), ceux de l’audition (20) et des troubles cardiaques mineurs (15).

On constate assez peu de différences entre secteurs d’activité (hors toujours pour partie les agriculteurs).

 

♦ 8% seulement ont été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois; pour ces derniers, ces arrêts de travail ont eu selon 56% un impact sur l’activité de leur entreprise. Au final toutefois, selon 69% de l’ensemble des répondants, leur santé n’a pas eu d’impact négatif sur l’activité de leur entreprise. On constate peu de différences selon les activités.

 

♦ Le rapport au sommeil : 31% disent avoir une qualité de sommeil insuffisante (dont très 9) vs 24% très bonne et 45% bonne. Seuls 15% affirment que leurs soucis des derniers mois les ont empêché de dormir. Là encore, assez peu de différences selon les activités. 

Le contexte : 90% se sont sentis au cours des 12 derniers mois relativement heureux (dont 78% à peu prés comme d’habitude).

La question leur était posée s’ils se sentaient souvent ou toujours fatigués (36%), s’ils en avaient marre (36%), et difficulté à trouver le sommeil (22%); il est vrai que souvent ou toujours 19% disent se sentir déçus par certaines personnes, 15% impuissants et 17% coincés; 10% se disent désespérés ou déprimés et 6% en échec. Là encore, assez peu de différences selon les activités.

 

Le rapport au stress: pour 70%, leurs journées leur apparaissent stressantes (très 35). Là encore peu de différences selon les activités. Par contre en ce qui concerne les situations génératrice de stress, quelques différences apparaissent selon les activités : les agriculteurs et les professionnels de santé sont plus impactés par la surcharge de travail; les dirigeants employeurs du BTP/industrie sont plus en difficulté dans la gestion de leur personnel, ce qui est nettement moins le fait des services aux particuliers.

♦ Le temps de travail moyen hebdomadaire est de 50 heures, mais 39% travaillent au moins 50 heures : 33% 40 heures ou moins, 29% entre 41 et 50 heures, 18% entre 51 et 60 heures, 12% entre 61 et 70 heures et 9% 70 heures et plus. Les services sont plus nombreux à travailler au plus 40 heures (39 à 43% vs 25 à 31% pour les autres activités). Les agriculteurs, les dirigeants du BTP/industrie, et du commerce travaillent plus souvent 60 heures et plus (27 à 31% vs 14 à 19 pour les services et la santé).

♦ Pour rester en forme, 84% des répondants privilégient la vie de famille, 75% le sommeil, 42% limitent la consultation de leurs mails et réseaux sociaux, et 41% pratiquent un suivi régulier médical. 85% estiment avoir une bonne hygiéne de vie (dont très 27); un peu plus les agriculteurs (91%). Ceci se traduit par une alimentation variée, saine et équilibrée (84%, mais 94% chez les agriculteurs), la pratique régulière d’une  activité physique (58%) et celle d’une activité mentale (40%, mais 51% pour les professionnels de santé), telle la méditation, le jeu d’échecs, les mots croisés.

Pour 89% ces comportements sont importants (très 37, 49 pour les professionnels de santé) pour la réussite de leur entreprise.

 

♦ 61% (dont 45% pas du tout) disent ne pas avoir difficulté pour concilier vie professionnelle et vie personnelle et 15% avoir tout à fait difficulté à concilier. Les dirigeants ont plus de difficulté au sein de l’activité santé et agriculture.

32% se sentent isolés (très 5%), contre 50% entourés (très 13). Les agriculteurs sont ceux qui se sentent les plus entourés (75% vs 60 à 69 pour les autres)

 

Pour en savoir davantage : https://fondation-entrepreneurs.mma/news/174218/etude-sur-la-sante-des-dirigeants-analyse.htm

 

SOMMAIRE

Les intentions d’embauche progressent au 1er trimestre 2019.

La progression des intentions d’embauche est plus marquée pour les CDI et pour les entreprises de moins de 20 salariés, principalement dans le tertiaire.

 

Ceci étant, il faut se rappeler que ce ne sont que des intentions, et que les embauches concernées peuvent être autant des remplacements de personnel, des emplois à très court terme comme des emplois saisonniers…dont la plupart ne conduisent pas à une hausse permanente des effectifs des entreprises.

 

Au 1er trimestre 2019, les déclarations d’embauche du secteur privé totalisent 1,976 millions d’intentions (935 332 en CDI et 1 041 115 en CDD), auxquelles s’ajoutent 4 240 663 intentions d’embauche d’un CDD de moins d’un mois. Pour le secteur public, ce sont 171 023 CDI et intentions de plus d’un mois et 158 552 de moins d’un mois.

 

Le nombre de déclarations d’embauche hors intérim de plus d’un mois accélère (+ 1,4%) après deux trimestres de hausse modérée (+ 0,3% et + 0,5%). Cette évolution provient notamment des intentions d’embauche en CDI (+ 2,4%, après + 0,9% au quatrième trimestre 2018) et de la reprise de celles en CDD de plus d’un mois (+ 0,5% après – 0,3%); alors que les déclarations d’embauche en CDD de moins d’un mois sont en diminution (- 0,8%, après + 0% au trimestre précédent). Au total, le nombre de déclarations d’embauche hors intérim est quasi-stable au premier trimestre 2019 (- 0,1%).

 

Sur un an, le nombre d’embauches de plus d’un mois accélère sensiblement au premier trimestre 2019 (+ 3,3%, après + 1,5%). Cette évolution s’explique par la forte augmentation des embauches en CDI (+ 5% après + 3,8%) et le rebond de celles en CDD de plus d’un mois (+ 1,7% après – 0,7%); les déclarations d’embauche de moins d’un mois diminuent de 0,7% sur un an.

 

Au premier trimestre 2019, les déclarations d’embauche de plus d’un mois progressent de 4,1% dans les entreprises de moins de 20 salariés, après – 0,5% au trimestre précédent, du fait d’une forte augmentation des déclarations d’embauche en CDI (+ 5,6%, après – 0,2%) et de celles en CDD de plus d’un mois (+ 2,6%, après – 0,7%). En glissement annuel, les embauches de plus d’un mois progressent de 5,6% dans les TPE.

 

Par contre, les déclarations d’embauche de plus d’un mois des entreprises de 20 salariés ou plus sont en légère baisse (- 0,4% après + 0,8%). Celles en CDI sont quasiment stables (+ 0,1%) alors que celles en CDD de plus d’un mois diminuent de 0,8%. Au total sur un an, ces déclarations d’embauche de plus d’un mois augmentent de 1,7%.

 

En termes d’activité, au premier trimestre 2019, les déclarations d’embauche de plus d’un mois accélèrent dans la construction (+ 2,9% après + 1,1%) et dans le tertiaire (+ 1,3% après + 0,9%). Sur un an, le nombre des déclarations d’embauche de plus d’un mois poursuit sa croissance dans les trois grands secteurs d’activité : + 8,3% dans la construction, + 3% dans le tertiaire et + 2,4% dans l’industrie.

 

Les déclarations du 1er trimestre 2019 chiffrent les intentions les plus importantes au sein du tertiaire : 852 392 en CDI, 930 680 en CDD de plus d’un mois et 4 240 663 en CDD de moins d’un mois, soient respectivement en % des intentions du secteur privé  82, 99,5 et 98.

 

Les CDI l’emportent sur les CDD de plus d’un mois dans les activités activités juridiques, conseil et ingénierie, construction, et nombre d’industries :

Le tertiaire est largement dominé par les CDD de moins d’un mois :

Selon Pôle Emploi, parmi les métiers les plus recherchés figurent des métiers à caractère saisonnier, comme les métiers agricoles (viticulteurs/arboriculteurs/cueilleurs avec 141 400 projets, agriculteurs/ouvriers agricoles avec 75 000 projets) et plusieurs métiers de l’hôtellerie-restauration (serveurs avec 97 900 projets, aides et employés polyvalents de cuisine avec 93 900 projets).

Font aussi partie des plus recherchés certains métiers de services aux entreprises : agents d’entretiens de locaux (112 800 projets), ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires (71 800 projets), mais aussi conducteurs routiers (42 900 projets), pour lesquels les intentions d’embauche sont en forte hausse cette année (+45%).

Les intentions d’embauche sont également nombreuses dans les métiers de soins et d’accompagnement, avec les aides à domicile et les aides ménagères (76 400 projets) et les aides-soignants (71 600 projets).

Cette hausse est le fait de la plupart des régions.

 

Selon Pôle emploi encore, les difficultés de recrutement concernent un peu plus de la moitié des projets d’embauche en 2019 (50,1%). La hausse des difficultés anticipées de recrutement est particulièrement marquée parmi les établissements de plus de 50 salariés, même si le niveau des difficultés reste plus élevé parmi les établissements de taille plus petite : elles concernent 55% des intentions d’embauche pour les établissements de 1 à 9 salariés, contre 43% pour les établissements de plus de 200 salariés.

 

Pour en savoir davantage : https://www.acoss.fr/files/Publications/Acoss_Stat/Acoss_Stat_286.pdf

 

 

SOMMAIRE

L’Adie a financé 23 500 personnes (création d’entreprise et mobilité professionnelle).

L’Adie apporte un soutien important à des publics en difficulté (bénéficiant de minima sociaux, en quartier politique de la ville, en besoin de financer un véhicule pour s’intégrer…).

 

L’Adie c’est 142 antennes, 247 permanences, 533 salariés et 1 400 bénévoles ou 205,5 EQTP (60% en retraite).

Un encours de crédit de 148,7M€ (+13,5%) et un taux de perte de 4,09%. Un euro investi en microcrédit professionnel rapporte 2,38 € à la collectivité dans les 2 ans.

Les fonds pour financer l’action de l’Adie proviennent à 56% du public (dont 26% UE, 24% régions, 19% d’établissements publics, 20% de départements et communes et 12% État), 30% de marge sur prêt (autofinancement), 14% du mécénat.

Pour réaliser son action, l’Adie a engagé 40 M€ de dépenses en 2018, dont 67% de charges de personnel. Le développement de l’activité en 2018 a permis d’augmenter les produits financiers de 15,9%. L’excédent de 663 K€ permettra à l’Adie de se doter en 2019 de moyens supplémentaires, en termes de ressources humaines, d’implantations et d’investissements dans les domaines du digital et de la notoriété.

⇒ Quelques chiffres sur l’activité de l’Adie :

23 449 personnes financées au sein de 16 942 entreprises : 17 701 en microcrédit professionnel (+10%) et 5 748 en microcrédit mobilité (+15,9%); ont été attribués 4 903 prêts d’honneur (+16%) et 2 980 micro-assurances (+23,2%).

Lancé en juillet 2018, le microcrédit projet s’adresse à un public qui a besoin d’être rassuré sur la viabilité de son projet et sa protection sociale avant d’envisager l’immatriculation. L’accompagnement proposé ouvre l’accès à un financement adapté et progressif (jusqu’à deux prêts possibles); 467 prêts ont été distribués à des personnes dont 60% étaient sans diplôme et 61% allocataires de minima sociaux.

2 909 ont bénéficié de formation.

En cours, 54 788 clients actifs (+7,4%).

⇒ Les personnes bénéficiaires : profil

– 54,6% des hommes et 45,4% des femmes (30% au niveau national)

– 23% ont moins de 30 ans et 20% plus de 50 ans.

– 26% n’ont pas de diplôme (vs 12 au niveau national).

– 43% vivaient sous le seuil de pauvreté (moyenne nationale 17,5%); 35% percevaient les minima sociaux (vs 8% niveau national).

– 22% habitent des quartiers prioritaires de la Politique de la ville (7% de la population française) et 25% des zones rurales (vs 20% en moyenne). Les créatrices des quartiers sensibles ont emprunté en moyenne 3 416€; 40% étaient au RSA.

⇒ Les entreprises bénéficiaires

-En termes d’activité, 4 groupes forment la majorité des créations : le commerce avec 41% (14% créent dans le commerce ambulant, 17 dans le commerce sédentaire, 9 dans les cafés-restaurants), 27% dans les services, 9% dans les transports/livraisons à domicile et seulement 12% dans l’artisanat et 2% dans le culturel.

– Un taux de pérennité à 3 ans de 63% (76% à 2 ans); un taux d’insertion de 84% (un retour à l’emploi de 3 851 personnes grâce au microcrédit mobilité).

-Un chiffre d’affaires moyen de 31 900€

-13 143 emplois crées et 7 710 maintenus; 1,3 emploi par entreprise.

⇒ Quelques actions spécifiques

– Quartiers prioritaires : En 2018, l’Adie a soutenu 3 800 projets de création ou de développement d’activité indépendante et a accordé 1 190 microcrédit mobilité, via 59 antennes.

– Milieu rural :  hors les activités classiques, 1 311 personnes du secteur agricole aidées, le microcrédit contribuant en sus au soutien à de jeunes agriculteurs (activité de petite taille) à développer d’autres activités pour le conjoint (gîte, maison d’hôtes, visite de ferme, restauration…). 

– Crédit mobilité : 60% des actifs précaires n’ont pas de véhicule; 1/4 ont renoncé à un emploi faute de moyen de déplacement et 50% pour ceux en insertion. Pour répondre l’Adie propose un microcrédit mobilité, une micro-assurance auto. L’Adie a financé 600 chauffeurs VTC en 2018.

SOMMAIRE

Quelques données chiffrées sur l’industrie en France.

Des données à utiliser avec prudence.

 

Les données observées pour le secteur de l’industrie sont difficilement exploitables dans la mesure où d’une part on y trouve les autoentrepreneurs (en ce qui concerne le nombre total des entreprises; il est vrai qu’en ce qui concerne le chiffre d’affaires et l’emploi, leur présence ne fausse pas l’analyse) et par ailleurs des activités qui ont peu à voir avec l’industrie, telles les boulangeries, les ébénistes, les imprimeurs de quartier….appartenant très majoritairement au groupe des TPE, avec pour clientèle des particuliers.

Je donne donc ici à titre indicatif le nombre d”entreprises, les effectifs employés et le chiffre d’affaires HT :

En termes de taille, le rapport propose une répartition selon la définition de l’entreprise au sens du décret de 2008 :

Le tableau suivant exprime la non évolution de la production industrielle depuis 2000, mais aussi le taux d’investissement publié en 2017 (montant des investissement/celui de la valeur ajoutée) :

Enfin, un tableau comparatif des valeurs ajoutées entre la France, l’Allemagne , le Royaume-Uni et l’Italie permet de situer les types d’activité : la France est nettement plus présente dans l’agro-alimentaire, alors que l’Allemagne l’est davantage en machines et équipement et matériels de transport :

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/Chiffres_cles/Industrie/2018-Chiffres-cles-industrie-manufacturiere.pdf

 

SOMMAIRE

En 2016, 859 000 profession libérales emploient 806 100 salariés.

Définition : les professions libérales sont définies à l’article 29 la loi n°2012-387 du 22 mars 2012 : “les professions libérales groupent les personnes exerçant à titre habituel, de manière indépendante et sous leur responsabilité, une activité de nature généralement civile ayant pour objet d’assurer, dans l’intérêt du client ou du public, des prestations principalement intellectuelles, techniques ou de soins mises en œuvre au moyen de qualifications professionnelles appropriées et dans le respect de principes éthiques ou d’une déontologie professionnelle, sans préjudice des dispositions législatives applicables aux autres formes de travail indépendant.Ce sont ces professions qui sont concernées ici.

A ne pas confondre avec une profession libérale non réglementée : activité qui n’est ni commerciale, ni artisanale, ni industrielle, ni agricole, et qui n’est pas non plus une profession libérale “réglementée”.

 

Les professions libérales “réglementées” sont très présentes en santé, diversifiées dans le “technique et cadre de vie” (architecte, agent général d’assurance, courtier, moniteur de ski), et focalisées sur la profession d’avocat pour les activités du droit.

⇒ Une vision d’ensemble

♦ En 2016, 859 000 entreprises sont dites libérales (et hors autoentrepreneurs). 51,8% sont du domaine de la santé, 40,7% du “technique” et 7,4% du juridique. Les autoentrepreneurs sont par ailleurs 164 800 dont 73,4% dans le domaine technique, 25,6% dans la santé et 1% dans le juridique.

 

♦ Ces entreprises emploient 806 100 salariés dont 52,7% dans le domaine technique, 34,7 dans la santé et 12,7 dans le juridique, avec une forte proportion de femmes (82 à 89% dans la santé et le juridique et 58% dans le technique).

77% des entreprises n’ont pas de salarié, 18,1% de 1 à 5 salariés, 3% de 6 à 10 salariés et 1,7% 10 salariés et plus. Les professions du droit sont les plus employeurs (10,6% ont au moins 6 salariés vs 5,6 dans le technique et 3 dans la santé).

25% des salariés sont cadres, 26% professions intermédiaires, 44% employés.

 

♦ Le chiffre d’affaires est de 212,8Md€ dont 155 pour les moins de 10 salariés, soit une moyenne par entreprise de 248K€ (184 pour les moins de 10 salariés) et une valeur ajoutée de 112Md€ (79,6 pour les moins de 10 salariés), soit 130K€ par entreprise (94K€ par entreprise de moins de 10 salariés).

 

♦ En termes de localisation, plus on descend vers le sud, plus la densité pour 1 000 habitants est élevée : moins de 9 dans le nord, la Normandie et le Centre, de 9 à 11,4 en Bretagne et Grand Est, de 11,4 à 14 en Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes, et plus de 14 en Occitanie et Paca.

 

♦ En ce qui concerne l’âge, les femmes sont plus jeunes (11,9% ont moins de 35 ans, vs les hommes 6,8%), et ces deniers ont plus de 55 ans (19,8% vs 11,6 les femmes); au global, les plus de 55 ans sont 31,4% et les moins de 35 ans 18,7%.

 

Si 41,8% ces entreprises du domaine technique sont des entreprises individuelles, ces dernières sont 90,4% pour la santé et 77,8% pour le juridique; Les entreprises du technique ont surtout choisi la forme SARL (37,5%) puis SAS (18,5%), alors que les entreprises du juridique ont privilégié la société civile professionnelle (9,7%) et la forme SARL (9,2%); la santé a choisi la SARL pour 6,6%.

De quelles professions parle-ton ici ?

 

Pour en savoir davantage : https://www.entreprises.gouv.fr/etudes-et-statistiques/chiffres-cles-des-professions-liberales

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