Archives mensuelles : février 2019

30 Pépites, 3 652 étudiants-entrepreneurs, 120 000 étudiants sensibilisés ou formés à l’entrepreneuriat.

Un rapport très complet, victime de la création récentes des Pépites, conduisant à des données chiffrées encore disparates. Je n’en ai tiré que quelques éléments.

 

On recense actuellement 30 Pépites en France et en Dom; toutes les régions sont dotées de pépites.

 

Les premiers résultats sont encourageants :

 

-Une forte progression du nombre d’étudiants-entrepreneurs : 3 652 en 2017-2018 après 2 689 en 2016-2017, 1 471 en 2015-2016, et 637 en 2014-2015.

Les femmes y sont minoritaires (30% en 2017-2018 mais en progression puisqu’elles étaient 20% en 2014-2015).

 

-Dans le même temps en 2016-2017, 10 362 étudiants sont inscrits dans les domaines de l’entrepreneuriat, de l’innovation ou des TPE/PME, dont plus de la moitié dans des diplômes reconnus par l’État (4 124 en master et 1 220 en licence professionnelle).

70 000 ont suivi par ailleurs un module de sensibilisation à l’entrepreneuriat et 35 000 un module de spécialisation.

Ceci étant la notoriété reste encore faible (40% n’ont jamais entendu parlé du statut d’étudiant-entrepreneur).

Au global ce sont 121 066 étudiants concernés par ces actions, soit 6% des étudiants.

 

Noter la création de produits pédagogique originaux et de manifestations (web-serie sur You Tube, campagne en resto U, Pépites apéro…).

 

-Un nombre effectif de créations d’entreprises : 713 en 2016-2017; 70% sont des créations classiques, 26% des autoentrepreneurs et  4% des reprises. 61% des projets sont collectifs (ce qui est loin d’être le cas dans la création classique).

Rappelons que l’objet des Pépites est avant tout d’insuffler l’esprit entrepreneurial, avant la création d’entreprises.

Une enquête de Pépites France en 2018 (réalisée en ligne auprès de 2 917 étudiants avec un  taux de réponse de 24%) montre que 59% des répondants ont créé/repris une entreprise, 20% sont salariés, 15% poursuivent leurs études et 5% sont en recherche d’emploi.

 

-Un statut plébiscité : 59% des répondants à une enquête Pépites France de 2018 attribuent un note de 4 ou  5 sur 5 vs 19% 1 ou 2.

Prés de 80% jugent que ce statut a permis de mettre en valeur leurs compétences et expérience entrepreneuriale lors de recrutement. 56% ont donné une note de  4 ou 5 sur 5 quant à l’utilité de leur expérience d’étudiant-entrepreneur vs 20% pas utile (note de 0 ou 2).

 

Les crédits d’État pour financer ces actions sont modestes avec 734K€ en 2018 pour le fonctionnement (610K€ en 2017) par le MESRI, 697K€ en moyenne par an par la CDC, soit par pépite en moyenne 44,4K€. Les dotations s’échelonnent entre 3 000€ et 77 000€.

A ces montants, il faut ajouter la participation des établissements (autour de 60% du budget), des collectivités locales (autour de 10-20%) et autres (6-12%). Ce sont des données ponctuelles à vérifier sur la globalité des pépites.

 

Une comparaison est faite avec l’Allemagne.

 

Le rapport propose 18 recommandations.

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

1,350 millions d’autoentrepreneurs fin juin 2018 et 421 000 nouvelles immatriculations ?

Fin juin 2018, le nombre d’autoentrepreneurs inscrits, ayant ou non déclaré un chiffre d’affaires, progresse de 13,4%, une progression deux fois supérieure à celle de l’année précédente (+ 6,8%).

On compte ainsi 1 350 000 autoentrepreneurs dont 57,5% d’économiquement actifs fin juin (776 000); en réalité sur les 12 mois ils sont plus nombreux, dans la mesure où ce chiffre ne mesure que ceux qui ont fait des recettes au cours du 2éme trimestre 2018.

 

Le chiffre moyen de recettes au cours de ce 2éme trimestre est de 3 978€ vs 3 576€ au 2éme trimestre 2017 (+11%); le chiffre moyen de recettes au cours des 4 trimestres antérieurs était de 3 597€ (+10,6%).

La progression du chiffre d’affaires trimestriel dépasse 20% dans de nombreuses régions fin juin 2018 : Île-de-France (+ 30,5%) et Auvergne-Rhône Alpes (+ 24,4%).

 

Au cours de ces 12 derniers mois, on dénombre selon l’Acoss 421 000 nouvelles immatriculations (mais seulement 277 000 selon l’Insee, un écart peu compréhensible!) et 261 000 radiations.

 

Cette accélération marquée depuis le quatrième trimestre 2017 confirme le dynamisme global
du dispositif. Elle est notamment soutenue par les mesures entrées en vigueur au 1er janvier 2018, en particulier le doublement des plafonds de chiffre d’affaires. Dans ce contexte, les immatriculations sont en forte hausse sur un an (+ 22% fin juin 2018). Les radiations baissent quant à elles de 3%.

SOMMAIRE

Une assez grande proximité s’affiche autour du travail independant dans 5 pays européens, sauf pour l’envie de créer.

Méthodologie : échantillon de 5 114 personnes interrogées dans 5 pays (France avec 1 065 répondants, UK avec 1 010, Allemagne avec 1 004, Espagne avec 1 034 et la Pologne 1 001), entre le 9 et le 18 janvier .

« Sondage mené par Opinion Way pour l’UAE avec le soutien de la Fondation Le Roch Les Mousquetaires à l’occasion du 26ème salon des Entrepreneurs ».

L’étude traite tout au long du concept de travailleur indépendant/autoentrepreneur, et non, de chef d’entreprise; quid des chefs d’entreprise qui serait salarié de leur entreprise ? Je suppose que pour les répondants, ces 2 notions sont agglomérées ?

Un travail intéressant, mais difficile à prendre en compte “à la lettre”, faute d’autres travaux qui puissent permettre comparaisons et interrogations.

 

Prés de 30% des Français disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise mais 5,6% dans l’année à venir, contre 8,4% en Allemagne, 15,3 en UK, 17,1% en Espagne, 21% en Pologne.

 

L’opinion des personnes interrogées est très favorable au statut de travailleur indépendant : 75% en France, 79 en Allemagne, 88 en UK, 82% en Pologne mais 55% en Espagne, alors que dans ce dernier pays l’envie de créer est parmi les plus fortes ! L’explication se trouverait-elle dans les raisons ci-après ?

Ce statut est très lié au fait de créer son emploi (88% en France vs 89 à 93% dans le autres pays). Par contre, le fait de bien y gagner sa vie diffère (53% en France vs 53 en Espagne, 66 en Allemagne, 89 en Pologne, et 90 en UK), tout comme la valorisation de ce statut au sein de la société (48% en France, 44 en Espagne, 69 en Pologne, 80 en Allemagne et 81 en UK). Les Français, dans leur ensemble sont plus dubitatifs que les autres répondants, hors les Espagnols.

 

L’opinion des répondants est aussi très favorable en direction des plateformes, puisque 70% des Français estiment que c’est un mode de consommation de services incontournable en raison de leur simplicité d’usage et de leur coût attractif (vs 73 à 79% pour les autres pays), et parce que ces plateformes offrent la possibilité aux travailleurs indépendants d’être rapidement actifs (69% des Français vs 69 à 78% des répondants des autres pays).

 

⇒ Quelles difficultés sont ressenties par l’ensemble des répondants pour exercer comme travailleur indépendant ?

 

Pour les Français, le manque de couverture sociale précède les difficultés à mobiliser des financements, la complexité administrative, l’isolement et le regard de la société ; là encore on constate des écarts selon les pays ; pour les expliquer, il y aurait lieu de connaitre les législations et situations pays par pays; ce qui parait le plus commun est la complexité administrative, même si elle ne se situe pas à la 1ere place.  

⇒ L’envie de créer/reprendre est estimée à 28% des Français de 18 ans et plus (dont très certainement 7%), un résultat qui varie assez peu depuis 2 000, compte-tenu des marges d’incertitude, mais plus encore du contexte au moment de l’enquête (ce sont des opinions qui sont demandées); il faudrait aussi connaitre les modalités de création propre à chaque pays.

Nombre d’enquête situe l’envie de créer autour de 30%. Je fais aussi remarquer que le taux d’envie de créer/reprendre n’est pas corrélé aux créations effectives (rappelons aussi que les reprises ne sont pas intégrées dans le nombre de création).

 

Les chiffres des autres pays peuvent surprendre puisque cette envie se situe à 51% en UK, 55% en Espagne et 62% en Pologne, mais aussi 31% en Allemagne ! Il nous manque des éléments qualitatifs pour comprendre ces décalages que nous allons retrouver tout au long du sondage.

Ce taux est atténué, et sans doute plus juste, en ce qui concerne ceux qui très certainement auraient envie de créer/reprendre : 7% en France, 9 en Allemagne, 12% en Espagne, 18% en UK et 20% en Pologne.

Ce taux est complété par une concrétisation potentielle à 2 ans : 13% des répondants en France, 10% en Allemagne, 16,5% en Espagne, 18% en UK, 18,5% en Pologne.

Mais aussi à un an, ce qui parait plus juste au regard d’une concrétisation proche : la France est à la traine avec 5,6% vs 8,4% en Allemagne, 15,3 en UK, 17,1% en Espagne, 21% en Pologne.

 

Une autre approche a été proposée, celle en direction des actifs et des étudiants, demandant le type de travail souhaité pour son avenir professionnel : 32% des Français répondent à mon compte, vs 28% des Allemands, 33% des Anglais, 42% des espagnols, 48% des Polonais.

 

⇒ Quel statut d’entreprise est souhaité par ceux qui veulent créer/reprendre ? Avant tout le fait de créer en solo.

C’est ce que feraient 84% des Français créateurs potentiels (dont 34% en société sans associé), proche en cela des répondants des autres pays (entre 75 et 84% dont en société sans associé 24 à 34%). Seuls 14% le feraient avec des associés (vs 14 à 24% pour les autres pays).

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

6 types de micro-entrepreneurs : entre les investis et ceux en activité de complément.

Méthodologie : utilisation de l’enquête Sine, complétée par une enquête par e-mailing, adressée à toutes les micro-entreprises présentes dans la base de données de l’Urssaf Centre-Val de Loire;  4 800 micro-entreprises ont répondu.

L’Insee Centre-Val de Loire a procédé à un redressement statistique de l’enquête pour tenir compte des écarts entre la population des répondants et la structure générale des microentreprises immatriculées à l’Urssaf.

Le consortium regroupe la CRMA, la Direccte , l’Urssaf avec le soutien technique de l’Insee, en partenariat avec la CCI et le Conseil Régional.

 

Une très rare étude sur le profil des micro-entrepreneurs en activité, qui complète largement l’enquête Sine (limitée aux nouveaux entrants), en proposant 6 profils type : 3 profils regroupent des très investis et satisfaits  (35% des micro-entrepreneurs observés), 2 profils regroupent des peu investis (38%) et un profil des contraints (18%).

 

⇒ Combien sont les micro-entrepreneurs de cette région ?

 

Parmi les travailleurs indépendants, les micro-entrepreneurs sont 37% (au nombre de 36 000) au moment de l’enquête; les travailleurs indépendants enregistrés avant 2009 sont 31%; ceux non micro-entrepreneurs enregistrés après 2009 sont 32%.

 

80% des micro-entreprises enregistrées à l’Urssaf sont actives. Par ailleurs, 60% des micro-entrepreneurs économiquement actifs ont généré un chiffre d’affaires au cours des quatre trimestres de 2017 (hors ceux qui se sont installés pendant l’année); 15% ont fait une déclaration de chiffre d’affaires durant trois trimestres, 12% durant deux trimestres et 13% un seul trimestre.

 

Le nombre d’immatriculations se situe autour de 10 000 en moyenne depuis 2011, en mettant de côté les deux premières années qui suivent la mise en place du dispositif.

Les radiations se situent à un niveau inférieur, de l’ordre de 7 000 à 8 000 depuis 2012. Parmi les micro-entrepreneurs radiés, 2% renoncent en raison d’un dépassement de seuil de chiffre d’affaires qui les font basculer dans la catégorie « classique ».

En une année, un quart des micro-entreprises se renouvelle. Fin 2017, les micro-entrepreneurs de la région étaient d’ailleurs installés depuis 3,4 ans en moyenne.

 

Qui sont ces micro-entrepreneurs ?

 

♦ En termes d’appartenance à l’un des 3 grands secteurs d’activité :

-43% sont rattachés à l’artisanat : 64% sont des hommes; 39% ont moins de 40 ans, 49% de 40 à 60 ans et 12% plus de 60 ans; 76% ont des recettes inférieures à 15 000€ annuels.

-29% sont rattachés aux commerçants : 62% sont des hommes; 33% ont moins de 40 ans, 47% de 40 à 60 ans et 20% plus de 60 ans; 83% ont réalisé des recettes dont le montant est inférieur à 15 000€.

-28% sont rattachés aux libéraux : 50% sont des hommes; 38% ont moins de 40 ans, 44% de 40 à 60 ans et 18% plus de 60 ans; 82% ont réalisé au plus 15 000€ de recettes.

 

♦ En termes de grands constats :

 

4 principales activités (85% des micro-entrepreneurs) : 32% les services aux particuliers, 22% les services aux entreprises, 17% le commerce, et 14% le BTP

Le taux de rotation moyen est de  26% ( 65% dans les transports vs 23 à 33% pour les autres activités)

-Les recettes moyennes sont de 10 400€ et la recette médiane de 5 700€ (ce dernier chiffre est plus pertinent que la moyenne).

-Les femmes y sont en moyenne 40% (entre 39 et 60% sauf en BTP 2% et transports 5%).

Les moins de 30 ans sont 12%; ils sont très présents dans les transports (34%). Les 60 ans et plus sont entre 12 et 24% selon les activités (moyenne 16, mais une focalisation autour de 15-19%), dont 24% dans les métiers de bouche, 21% dans les services aux entreprises (conseil et expertise) et 12% dans le BTP.

-36,5% ont travaillé en moyenne moins de 10 heures par semaine (45% dans les transports) et 40% plus de 30 heures par semaine (60% dans le BTP, 55% dans les HCR).

 

⇒ En définitive, le profil des micro-entrepreneurs est légèrement différent des autres travailleurs indépendants

 

-plus féminisé (40 % de femmes contre 35 pour les autres non-salariés; rappelons que l’on ne connait pas l’âge du dirigeant de société),

 

-Plus jeune (45,4 ans contre 47,3 ans pour les autres travailleurs indépendants, la différence d’âge étant plus marquée chez les hommes que chez les femmes).

Les micro-entrepreneurs de moins de 30 ans sont 31% des travailleurs indépendants, alors qu’ils ne sont, au sein des 40-60 ans, que 23% pour les femmes et 18% pour les hommes; dans cette tranche d’âge, les femmes représentent 44% des micro-entrepreneurs, alors qu’au-delà de 60 ans, elles ne représentent plus que 33% des micro-entrepreneurs.

Chez les personnes de plus de 62 ans, les micro-entrrepreneurs sont 22% des travailleurs indépendants.

 

-52% des diplômés sont de niveau V ou IV (vs 48% pour les créateurs d’entreprises classiques); 34% possèdent un diplôme de niveau bac +2 ou plus (vs 39% des autres créateurs classiques; 14% des micro-entrepreneurs n’étaient titulaires d’aucun diplôme (vs 12,5).

 

-78% disposent d’une expérience dans le domaine d’activité de leur entreprise, dont 32%. plus de 10 ans d’expérience; à contrario, 22% des micro-entrepreneurs montent leur projet sans aucune expérience préalable.

 

Noter encore que :

-Avant de créer leur entreprise, 52% des micro-entrepreneurs étaient des actifs occupés (33% salariés du secteur privé, 7% salariés de la fonction publique, 7% intérimaires et 5% déjà chefs d’entreprise); 38% étaient sans activité (au chômage, bénéficiaires du RSA ou des personnes au foyer), 6% étudiants en parallèle de leurs études et 4% retraités.

 

-Les moyens financiers engagés au démarrage sont faibles : 48% aucun financement dégagé, ou au plus 4 000€ (39%); 5% avec plus de 8 000€ (vs la moitié pour les entreprises classiques).

Par ailleurs, 4 micro-entreprises sur 10 ont fait appel à un dispositif d’aide publique ACCRE ou NACRE.

 

Les auto-entrepreneurs de la région, comparés à ceux de la région Ile-de-France, manifeste pas mal d’écarts, alors qu’ils sont très proches des autres régions métropolitaines hors Ile-de-France.

 

On compte en Ile-de-France nettement plus de micro-entrepreneurs libéraux (50,5% contre 28 en Centre-Val de Loire et 29% en Province), notamment du fait des activités de conseils et expertise et des activités de transports de personnes (VTC notamment) et de livraison à domicile; ces deux activités sont sept à huit fois surreprésentées en région parisienne et s’accompagnent pour beaucoup de liens avec des plateformes en pleine croissance et souvent médiatiquement mises en avant. Les artisans sont pas contre nettement plus nombreux en Centre-Val de Loire et en province (43 et 42 vs 25).

Noter que le taux de rotation est bien plus élevé en Ile-de-France (36,5% vs 26 et 27)

Les jeunes sont aussi plus nombreux en Ile-de-France (20% vs 12 et 13), tout comme ceux qui n’ont pas produit de recettes (35% vs 21 et 22); par contre en Centre-Val de Loire et en province, les micro-entrepreneurs ont un peu plus souvent des recettes d’au moins 15 000€ et plus (20, 20 et 16%).

⇒ 2 raisons principales ont motivé le choix du régime de la microentreprise :

Créer son entreprise et devenir son propre patron (38%, mais 47% pour les moins de 40 ans, et 38% pour les 40-60 ans.)

Disposer d’une activité de complément pour 26%, dont 16 en complément d’une activité salariée et 10% d’une retraite (68% des plus 60 ans le font pour un complément de retraite),

-le besoin de créer son propre emploi pour raison économique (15%),

-la possibilité de tester la viabilité de son projet d’activité (13%, surtout les moins de 60 ans,

-et 8% autre (obligation administrative ou du donneur d’ordre).

 

⇒Les difficultés rencontrées

 

♦ Les difficultés rencontrées  pour créer leur affaire (avec la limite de questions pré-définies):

– De l’ordre de l’administratif et du conseil-information : effectuer seul les démarches (27%), régler les formalités administratives (22%), obtenir des informations, du conseil, des formations (22%), connaitre la législation en vigueur (21%),

De l’ordre commercial : établir les contacts clients (21%) et fixer les prix (18%),

– Le financement : obtenir un financement (10%), une autorisation de découvert bancaire (3%), ouvrir un compte bancaire (3%)

-Autre : trouver une assurance (7%), trouver le local approprié (4%).

 

♦ Les difficultés rencontrées après leur installation; si 21% n’affichent aucune difficulté, les autres en ont rencontré :

-d’ordre commercial : 34% constitution de la clientèle, 18% difficulté de communiquer en direction de cette clientèle, 14% pour définir une stratégie commerciale,

-d’ordre financier : paiement des cotisations sociales et des impôts (20%), mobilisation de financements (16%),

-d’ordre de la gestion de l’entreprise (11%)

-et encore la difficulté d’intégration dans un réseau professionnel (13%), l’insuffisance de connaissance technique (7%)

 

⇒ Le temps de travail :

36% déclarent travailler au plus 10 heures par semaine vs 40% plus de 30 heures. De fortes disparités existent entre les secteurs d’activité : travaillent plus de 30 heures par semaine, 60% des micro-entrepreneurs du BTP et 55% de ceux dans l’activité l’hébergement-restauration (22% déclarent même y travailler plus de 60 heures). Par contre, dans les services aux particuliers et ceux aux entreprises, l’activité des micro-entrepreneurs est souvent annexe puisque 40% et plus l’exercent moins de 10 heures par semaine.

Au global, 40% travaillent au moins 30 heures par semaine, 23% de 10 à 30 heures et 36% moins de 10 heures.

 

⇒ Les recettes : 21% n’ont réalisé aucune recettes, 29% moins de 3 000€, et 20% un chiffre supérieur à 15 000€.

Seuls 1,5% dépassent un chiffre d’affaires de 50 000€, pour l’essentiel dans le BTP, les HCR et le commerce non alimentaire. Très peu de micro-entrepreneurs s’approchaient du seuil de chiffre d’affaires autorisé (élevé à 170 000€ en 2018 pour les activités de vente de marchandises, de vente à consommer sur place et de fourniture de logement et 70 000€ pour les services).

Les chiffres médians moyens (5 426€ pour l’ensemble) varient selon les activités : ils sont faibles pour les transports (3 800€), le commerce et la fabrication (3 900€), de 5 600 à 6 500€ dans les services aux entreprises, mais de 11 000€ pour les HCR et 11 800€ pour le BTP.

 

41% travaillent à domicile, 39% chez les clients; 10% ont une activité ambulante et 10% disposent d’un local professionnel.

 

76% ont pour clients des particuliers, mais aussi 53% des entreprises et 17% des collectivités; une micro-entreprise sur cinq travaille exclusivement pour le compte de professionnels (parfois un client unique). 

Pour contacter les clients potentiels, 81% utilisent le bouche à oreille et le réseau personnel, 26% des flyers et affiches; 14% participent à des événements et salons.

38% ont recours aux réseaux sociaux, 33% à internet, 17% à des annuaires en ligne et 10% à des plate-formes collaboratives.

 

⇒ 84% sont satisfaits du choix de ce statut (22 % sont même pleinement satisfaits); ils le sont à 97% dans leur relation client, à 95% pour leur autonomie, à 87% pour l’équilibre vie professionnelle/ vie personnelle; ils le sont moins pour le financement de leur activité (67%), les revenus générés (63%).

Les moins satisfaits sont ceux qui déclarent le moins d’heures hebdomadaires (<5h avec 26%) et le plus d’heures (plus de 60h avec 19%).

 

88% affichent leur volonté de continuer cette activité dans ce statut dans les années à venir, alors que 12% ont prévu d’arrêter définitivement leur activité; seuls 2% déclarent vouloir quitter ce régime suite au dépassement du seuil de chiffre d’affaires autorisé.

 

⇒ Par ailleurs, seulement 17% sont demandeurs d’accompagnement par leurs réseaux consulaires (CCI ou CMA). Toutefois 70% ont prévu de se former (64% une formation technique, 19% une formation pour gérer leur entreprise).

 

⇒ Au final, 6 types de micro-entrepreneurs repérés :

 

♦Les satisfaits et par ailleurs très investis dans leur entreprise (35% des micro-entrepreneurs) :

 

–  “Micro-cheffe d’entreprise” satisfaite (13%); activités surreprésentées : coiffure, psychothérapeute, sophrologue, hébergement touristique, réparation.

Féminines à 80% (regroupe 1/3 des femmes), elles sont satisfaites voire très satisfaites de leur situation de micro-entrepreneur, et notamment de l’équilibre vie professionnelle / vie familiale. Pour elles, la micro-entreprise était le moyen de devenir leur propre patron; c’est leur activité principale, exercée à temps partiel ou complet : 50% travaillent 20 à 40h, et un tiers plus de 40h (31h en moyenne). Un tiers génère un CA annuel de plus de 15 000€ (12 000€ en moyenne). Elles souhaitent continuer leur activité et sont les plus demandeuses de formation (40%).

 

Homme “micro-chef d’entreprises” du BTP (13%) :

Essentiellement masculin (regroupe 1/4 des hommes micro-entrepreneurs), la moitié exerce dans la construction. Ils sont satisfaits de leur situation de microentrepreneur, et notamment de l’équilibre vie professionnelle / vie familiale. Leur aspiration était de devenir leur propre patron. La micro-entreprise est une activité à temps complet pour eux : ils produisent un gros volume horaire : 40% travaillent même plus de 45h / semaine. La moitié dégagent un CA de plus de 15 000€ (17 000€ en moyenne).

 

Micro-entrepreneurs retraités (9% des micro-entrepreneurs); activités surreprésentées : conseil en entreprises, ingénierie, études techniques, formation, activités scientifiques.

D’âge moyen de plus de 65 ans, ce sont aux trois quarts des hommes. L’ancienneté de leur activité est plus élevée (plus de 4 ans pour un tiers d’entre eux). Ils sont très satisfaits de leur équilibre vie personnelle / vie professionnelle que leur prodigue la micro-entreprise, d’autant qu’ils ont peu de difficultés à constituer leur clientèle. Leur horaire hebdomadaire moyen est de 14 heures pour un CA moyen de 7 500€ mais très variable d’un individu à l’autre.

 

♦ Un investissement faible dans leur entreprise (38% des micro-entrepreneurs) :

 

-Jeune homme au complément d’activité peu rémunérateur (19% des micro-entrepreneurs) activités surreprésentées : informatique, commerce de voitures, transport.

Essentiellement des hommes, ils ont moins de 30 ans pour 40% d’entre eux, et se sont installés depuis moins de 2 ans (à 70%). Aux deux tiers, ils exercent moins de 20 heures, pour une recette très limité (1 600€), et pour un tiers, nulle.

 

Femme cherchant un complément d’activité (19%); activités surreprésentées : psychothérapeute, sophrologue, services personnels, enseignement, bijouterie fantaisie.

77% sont des femmes. Aux trois quarts, moins de 20 heures par semaine, pour un CA moyen de 2 900€. Si ces micro-entrepreneurs sont plutôt satisfaits de leur situation, ils ont plus de difficultés à constituer leur clientèle.

 

♦ Les contraints (18%)

 

-Micro-entrepreneur contraint, pour accéder à l’emploi (18%); activités surreprésentées : marchés, vente à distance, nettoyage, agents immobiliers.

Il s’agit le plus souvent d’une activité complète : temps hebdomadaire de plus de 40h pour la moitié d’entre eux, mais inférieur à 20h pour un quart d’entre eux. Ils sont moyennement voire pas satisfaits de leur situation de micro-entrepreneur, ainsi que de leur équilibre vie perso / vie professionnelle qui ne génère pas un CA suffisant (9 300€ en moyenne, et même inférieur à 6 000€ pour la moitié d’entre eux). Ils ont plus de difficulté que la moyenne à trouver leur clientèle (42% d’entre eux). Ils concentrent un quart des micro-entrepreneurs passant par une plateforme. Ils ont souvent entre 40 et 60 ans.

 

 

SOMMAIRE

L’importance des idées reçues, facteur de dissuasion pour ceux qui ont envie de créer une entreprise.

Méthodologie : échantillon de 612 futurs créateurs potentiels issus d’un échantillon représentatif de 2003 Français âgés de 18 ans et plus, interrogé en ligne sous système CAWI entre le 2 et le 7 janvier 2019. 362 répondants ont projet de créer d’ici 2 ans.
 
L’échantillon a été redressé selon la méthode des quotas sur les variables de quotas suivantes : sexe, âge, profession, région, taille d’agglomération selon les données du bilan démographique de l’INSEE.

 

Si l’échantillon est un peu faible, l’intérêt de ce sondage est la comparaison entre ce que pensent ceux qui ont l’intention de créer une entreprise et ce qu’ils imaginent ce que les Français pensent. L’approche plus négative des Français influent partiellement sur leur décision de s’engager dans la création d’entreprise.

 

⇒ 31% ont envie de créer/reprendre un entreprise ou se mettre à leur compte, dont 10% certainement mais 38% certainement pas. (question posée à l’ensemble de l’échantillon)

Parmi ces 31%, 46% envisagent une création d’ici 2 ans, dont 25% dans un délai d’un an.

39% disent alors avoir préparé leur projet soit 12% des Français, davantage les cadres (51%), les 50-64 ans (47%), peu les inactifs ou les ouvriers (28%),

 

Ceux qui ont envie de créer sont d’abord, en termes d’âge, des moins de 30 ans (59% les 18-24 ans, 53% les 25 29 ans), puis les 35-49 ans (39%) et enfin les 50 ans et plus (13%); en termes de CSP, ce sont d’abord les cadres (45%), les inactifs dont les étudiants (41%), les employés (39%), moins les ouvriers (34%) et les professions intermédiaires (28%) et bien sur 8% les retraités; par contre le taux est proche pour les femmes (30%) de celui des hommes (32%); une proximité étonnante qui n’est pas celle de nombreuses autres enquêtes.

 

Le taux d’intention de créer est proche quelles que soient les régions, à l’exception du Nord, où il est un peu plus faible aujourd’hui (26% en Nord-Ouest et 29% en Nord-Est), et relativement indépendant des tailles d’agglomération, sauf pour les plus petites (28%) ou les moyennes de 20 à 100 000 habitants (26%).

Noter que 46% considèrent que, quand il est question de création d’entreprise, on parle plutôt “trop souvent” de start-up  (22% juste ce qu’il faut). 

 

Dans le suite de l’analyse, les répondants sont seulement les créateurs potentiels

 

⇒ En termes d’idées reçues, ceux qui ont l’intention de créer, comparés aux Français : (j’ai reclassé les items par catégorie, en priorisant des plus grands écarts vers les plus petits)

 

-Les Français sont plus sceptiques que ceux qui ont envie créer :

*avec des écarts autour de 20 points et plus en ordre décroissant :  à 50 ans on est trop âgé (53% vs 16 pour ceux qui ont envie de créer), on ne prendra pas au sérieux un jeune de 25 ans qui veut créer sa boite (54% vs 24), on ne peut faire d’une passion son activité professionnelle (37% vs 13), tout le monde peut créer  sa boite (34% les Français vs 56 ceux qui ont envie), c’est plus difficile pour une femme de devenir entrepreneur (51% vs 32). Les porteurs de projet sont donc beaucoup plus ouverts à qui peut créer.

Par contre ils sont plus lucides sur la préparation à mettre en œuvre (il faut au moins un an pour bien préparer son projet (39% vs 61, ceux qui ont envie). De fait il faut avoir l’âme d’un entrepreneur pour monter son entreprise (55 vs 45)

*avec des écarts entre 10 et 20 points, autour des conditions de réussite : on n’a plus de couverture sociale (47% vs 28 ceux qui ont envie), il faut un diplôme sinon on se plante (48% vs 30), on ne prête qu’aux riches (60% vs 44), si on n’a pas 10 000€ de capital on ne peut se lancer (45% vs 32), la moitié échouent dans les 5 ans (52% vs 41). Là encore ceux qui ont envie sont plus optimistes et réalistes.

 

-Par contre les Français comme ceux qui ont envie de créer sont assez proches : les complexités administratives (59% ceux qui ont envie vs 56), sans apport personnel personne ne prêtera (55 vs 56), il faut avoir des relations , des contacts (49 vs 45), il faut avoir une idée innovante (37 vs 42)

 

⇒ L’importance des idées reçues selon les 612 potentiels créateurs

 

-Ces « idées reçues » pourraient dissuader 40% de créer leur entreprise, mais 55% disent que cela ne les découragerait pas.

-A leur sens , ces idées reçues sont véhiculées d’abord par les banques (48%) et par l’entourage personnel (43%); puis par les acteurs institutionnels (Chambres de commerce, chambres de métiers/ réseaux d’aide à la création, Pôle Emploi) selon 36%, l’entourage professionnel (32%) et les experts comptables ou avocats (17%).

-Le regard des autres pourraient changer en positif si ceux qui ont envie de créer, le font : 49% le pensent, 25% ne savent pas, 13% il ne changera pas, 13% il changera en négatif.

Mais les Français sont accro sur l’échec : 90% ont peur de l’échec (dont très certainement 35%), 74% ne donnent pas de seconde chance (dont très certainement 27), alors que 71% des entrepreneurs connaissent souvent un ou plusieurs échecs, d’où pour 66% avoir peur d’échouer (très peur 20%).

 

⇒ Les 3 principaux freins selon ceux qui ont envie de créer une entreprise

-La complexité administrative (43%),

– la finance : sans apport personnel, pas de prêt (32%), on ne prête qu’aux riches (24%), si on n’a pas 10 000€ on ne peut se lancer (22%)

-et quelques conditions essentielles : Il faut avoir des relations, des contacts (23%), avoir une idée innovante (18), un an pour bien préparer son projet (15%).

 

⇒ Reprenons quelques conditions jugées essentielles pour réussir la création de son entreprise

Le financement initial : avec moins de 10 000€, c’est risqué pour 53% des 612 créateurs potentiels, et pour 17% entre 10 et 20 000€, et 18% au-delà, autrement dit pour 64% il vaut mieux avoir plus de 10 000€.

-Le niveau de diplôme : pour 56% il vaut mieux avoir un diplôme, dont 27% de l’enseignement supérieur,15% le bac, 12% le CAP-BEP.

 

 

SOMMAIRE

Combien gagne un chauffeur de VTC Uber ?

Les chauffeurs Uber gagneraient selon les déclarations d’Uber 1 617€ net par mois (valeur médiane); une fois la commission de 25% d’Uber déduite du prix payé par le client, un chauffeur perçoit un revenu horaire brut médian de 24,81€.

Mais le chauffeur doit payer les charges d’un autoentrepreneur (s’il a choisi ce statut), l’assurance et l’amortissement du véhicule, l’essence et pour finir reverser une commission à l’entreprise qui lui trouve des clients via son application. Si l’on prend en compte ces charges inhérentes à l’activité, le revenu net horaire médian équivaut à 9,15€ de l’heure

 

Ce chiffre, selon les Echos Entrepreneurs,  correspond au temps de travail moyen des travailleurs non-salariés selon l’Insee : non-salariés du transport (1430€) et de ceux du transport public particulier (1110€).

D’une part l’étude ne donne aucune précision sur le niveau de revenus des VTC au bas de l’échelle, d’autre part rien ne dit que le temps de 45 heures corresponde à celui des chauffeurs VTC (tout porte à croire que ces derniers travaillent en réalité plus longtemps).

De plus, Uber indique que le revenu peut varier de 19% entre deux chauffeurs selon le type de véhicule utilisé, la structure juridique choisie et les horaires de connexion à l’application.

 

 

 

 

SOMMAIRE


  • Combien gagne un chauffeur de VTC Uber ?
    Source : "Travailler chez Uber ça peut rapporter (un peu)", Usine Digitale du 28 janvier 2019 et " Les chauffeurs Uber gagneraient environ 1.617 euros par mois" Les Echos Entrepreneurs du 29/01/2019

Conjoncture : l’optimisme s’érode, mais la confiance pour les 12 prochains mois est là.

Méthodologie : échantillon de 609 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre les 17 et 24 janvier.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation.

 

Au-delà de la conjoncture, le sondage aborde aussi des questions d’actualité, telles le souhait ou non de participer au Grand Débat et celui de la retenue de l’impôt à la source.

 

⇒ La conjoncture

 

L’indicateur de l’optimisme peine à remonter depuis décembre (indice 90 et +6 points), mais il était de 120 en moyenne au cours de 2018; les dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés, malgré une hausse de 6 points, affichent toujours un indicateur moins élevé (89 points) que celui des entreprises de taille plus importante (score de 99 points, +6 points également).

Ceci étant 39% sont confiants (vs 50-58% au printemps 2018), 28% optimistes (autour de 50% en moyenne en 2018), 21% sereins, face à 30% inquiets (autour de 21% en 2018), 23% attentistes , et 17% méfiants

 

Toutefois 76% des dirigeants sont confiants quant aux perspectives de leur entreprise pour les 12 prochains mois (+7 points au regard de décembre mais+8 points au regard de 2018 ); en revanche, la confiance dans l’économie française demeure faible (29% vs 54 en moyenne 2018).

94% envisagent de conserver leur effectif salarié, 4% d’embaucher dans de nouveaux postes (vs 4,6 en 2018) et 2% de réduire l’effectif.

 

⇒ Les questions d’actualité

 

23% envisagent de participer au grand débat national (23% les 1-9 salariés et 19% les 10 salariés et plus; 57% pas du tout.

Pourtant 30% en attendent des propositions concrètes (29% les 1-9 salariés et 41% les 10 salariés et plus); 10% le moyen de faire passer un message aux pouvoirs publics.

30% pensent que ce grand débat permettra de sortir de la crise des gilets jaunes (29% les 1-9 salariés et 38% les 10 salariés et plus), vs 27% certainement pas.

38% pensent que ce grand débat permettra de faire émerger des solutions efficaces pour l’avenir du pays (38% les 1-9 salariés et 48% les 10 salariés et plus), vs 25% certainement pas.

 

Quant au prélèvement à la source, 78% jugent que c’est une bonne chose; 22% ont eu des difficultés pour ce faire au sein de leur entreprise. 53% estiment avoir été aidé suffisamment par administration fiscale pour sa mise en place.

SOMMAIRE

Le financement participatif : une tentative d’analyse sur les années 2014-2018.

Un point qui concerne tant les dons, les prêts, les investissements en capital et traite à la fois de la réglementation propre, des types de plateformes, des modèles économiques.

 

⇒ Ce qu’est le financement participatif

“On peut définir le financement participatif comme un moyen de solliciter des ressources financières auprès d’un grand nombre d’internautes (la foule) afin de financer un projet identifié quel que soit sa nature (culturel, artistique, entrepreneurial, etc.).

Ce nouveau mode de financement intègre à la fois certains outils de la microfinance par son caractère social et accessible à tous, et aussi les mécanismes du crowdsourcing à travers sa capacité à faire participer la foule dans le processus de développement et/ou de production de l’entreprise.”

 

Il repose sur trois fondements essentiels que les particuliers recherchent sur les plateformes :

• L’accessibilité : à partir de quelques euros ou centaines d’euros, je peux choisir le ou les projets que je veux financer ; que ce soit en don, en préachat, en prêt ou en investissement à risque.

• La transparence : je connais et je décide de la destination finale de mon argent et ce qu’il va financer ; il n’y a pas de « frais cachés » : la transparence est aussi dans les conditions financières proposées par la plateforme.

• La traçabilité : je peux suivre l’évolution des projets financés et, si je le veux, apporter également ma contribution à leur développement. C’est le côté participatif.”

 

⇒ la réglementation

 

Le décret du 16 septembre 2014 a créé les statuts d’intermédiaire en financement participatif (IFP) pour les plateformes de don et de prêt, et de conseiller en investissements participatifs (CIP) pour les plateformes intermédiant des minibons, obligations et actions.

Les plateformes de financement participatif sont réglementées et contrôlés soit par l’ACPR, (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), pour les plateformes IFP, soit par l’AMF, l’autorité des marchés financiers, pour les plateformes CIP.

Les plateformes doivent adopter l’un des statuts et être enregistrées auprès de l’Orias, le registre unique des intermédiaires en financement. Elles peuvent également avoir le statut de prestataire de services d’investissement (PSI) et seront dans ce cas contrôlées par les deux régulateurs et répertoriées sur le site du Regafi.

 

La réglementation impose un certain nombre de contraintes aux plateformes, notamment en termes de protection des financeurs avec des obligations de communication sur les risques, sur les taux de défaut, ou la mise en place de seuils. Sur un IFP, un prêteur ne peut pas prêter plus de 2 000€ par projet pour un prêt rémunéré (5 000€ pour un prêt non rémunéré).

 

⇒ L’éthique

 

La transparence est le maître-mot sur les plateformes de financement participatif, que ce soit pour un particulier pour choisir à quel projet affecter son argent, ou dans les pratiques de la plateforme qui, dans un esprit de digitalisation et d’accès facilité à l’information, est elle-même soumise à des risques d’e-réputation. 

La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme font également partie des obligations des plateformes, qu’elles soient IFP ou CIP. Cette réglementation concerne également les plateformes de dons.

En crowdlending et crowdequity, les critères de sélection sont stricts et très similaires à ceux des acteurs traditionnels.

 

De manière très concrète, les plateformes de prêt, minibons, et obligations doivent afficher sur leur site un tableau « indicateurs de performances et taux de défaut » suivi en temps réel. Ainsi, elles donnent, de façon standardisée et comparable d’une plateforme à l’autre, toutes les informations sur leurs portefeuilles et les prévisions sur les performance et taux de défauts. Ce tableau est une initiative prise par les membres de FPF dès 2016.
Ces plateformes sont les seuls intermédiaires financiers qui publient autant de données en continu sur leurs activités.

 

⇒ Les apports du financement participatif 

 

Pour les entreprises, le développement du financement participatif s’est accompagné de l’émergence d’un nouvel écosystème autour des plateformes, que l’on peut regrouper en 3 grandes catégories :
-Services aux porteurs de projet 
-Services aux épargnants et aux contributeurs : une meilleure visibilité sur les projets, des bloggeurs donnent leurs avis et retours d’expérience sur des forums ouverts à la discussion), le suivi de portefeuilles de prêts par des publications spécialisées 
-Services aux plateformes, ce qui permet à des promoteurs de projets de bénéficier de toute l’infrastructure de collecte en partageant les coûts de maintenance, solutions blockchain pour faciliter le financement de projets ou d’industrialisation des titres non cotés…

 

Dans de nombreux cas, l’intervention d’une plateforme complète les plans de financement que les banques ne parviennent pas à boucler seules. Les coinvestissements sont quasi-systématiques, voire des 2ème ou 3ème tours réalisés auprès des fonds de capital-risque après un 1er tour réalisé par une plateforme.

 

En 2018, la finance participative a collecté 324,4 millions d’euros à destination des TPE/PME/ETI et Startups, soit 80% des volumes de la collecte globale.

 

♦ Les impacts du don sur des secteurs d’activités peu ou mal financés : ce modèle est souvent associé au financement des projets culturels, artistiques ou portés par des structures à but non lucratif et relevant des domaines de la solidarité, de la santé ou de l’environnement. Mais le don s’ouvre de plus en plus au secteur économique. En 2015, 79% des montants collectés sous forme de don avec récompense étaient destinés uniquement aux projets culturels, audiovisuels et humanitaires alors que les autres projets du secteur social, culturel et économique se partageaient le reste.

 

Quels types de plateforme, pour financer qui ?

 

-Fin 2018, 194 plateformes étaient immatriculées auprès de l’ORIAS (registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance) ou du Regafi (registre des agents financiers) dont 70, les plus importantes, sont membres de FPF.

154 sont sous le statut d’IFP, intermédiaire en financement participatif dont 84 proposant uniquement de faire des dons ; les autres proposent de faire des prêts. 

57 sous le statut de de CIP, conseillers en investissements participatifs pour le financement en capital, obligations ou minibons.

19 cumulent à la fois le statut d’IFP et de CIP.

2 plateformes ont adopté le statut de PSI, prestataire de services d’investissement (PSI), plus contraignant mais élargissant les possibilités d’offres de services financiers.

 

Noter que 2 IFP en difficulté ont été repris par d’autres plateformes et 3 plateformes se sont adossées à de grandes institutions (notamment KissKissBankBank, et Lendopolis rachetées par la Banque Postale en juin 2017).  Unilend, qui avait été l’un des pionniers dans le métier du prêt, est liquidée, mais reprise par PretUp.

 

– Les structures financées sur la plateforme sont constituées de manière quasi-égale par des associations (32%), des entreprises (31%) et des particuliers (34%). Les plateformes ont mis en place ces dernières années des processus d’accompagnement des porteurs de projet notamment en termes de communication (vidéos, photos, descriptions) mais aussi des moyens d’échanges et de partage d’informations (FAQ, fil d’actualités, forum de discussion) entre les différents acteurs. Ainsi, les donateurs peuvent être intégrés dans le processus de création du produit et/ou du service proposé par l’initiateur du projet.

 

Le cas particulier du financement de projets immobiliers, le secteur le plus dynamique avec 101M€ collectés en 2018 (343 projets financés), gérés par les 32 plateformes principales du secteur; 55M€ ont été remboursés en 2018 (correspondant à 148 projets); des montants en hausse de 83% par rapport à 2017. Un taux de défaut faible (0,67% depuis 2012, mais un taux de retards beaucoup plus élevé). Le nombre de projets remboursés augmente en passant de 83 (en 2017) à 146 en 2018, car les engagements sont plus courts que pour les prêts aux PME. 

 

 

Le financement de la promotion immobilière est un processus qui peut s’étaler sur plusieurs années en fonction de la nature du programme. Le promoteur immobilier doit disposer de fonds propres importants (souvent issus de la pré-commercialisation) pour obtenir un crédit bancaire, alors que les contraintes réglementaires et les règles de gestion des risques rendent le crédit bancaire souvent difficile à obtenir. Grâce au financement participatif immobilier, les promoteurs peuvent lever jusqu’à 2,5M€ par projet via les plateformes. Les investisseurs quant à eux peuvent financer à partir de quelques centaines d’euros, pour des engagements de 12 à 24 mois, parfois plus. Les promoteurs peuvent proposer des rentabilités élevées, de 8% à 12%, car leur propre rentabilité sur fonds propres est élevée. Il peut s’agir d’opération de construction, d’aménagement foncier ou encore de marchand de bien.  

 

l’investissement immobilier se présente sous deux formes :  l’emprunt obligataire (très majoritaire) et l’investissement direct au capital d’un promoteur via un « club deal » (un syndicat qui regroupe un nombre limité d’investisseurs autour d’une société ad hoc chargée d’investir dans plusieurs projets du promoteur immobilier, permettant aux actionnaires du club deal de diversifier leur portefeuille grâce à la diversité géographique des projets).

 

 

⇒Les modèles économiques des plateformes

 

 

– Les commissions demandées :
Les plateformes de financement participatif se rémunèrent essentiellement auprès des porteurs de projet :

*en don, généralement 8% de commission sont prélevés sur le montant de la collecte en cas de succès, incluant la commission du prestataire de monnaie électronique. 

*En prêt : environ 3 à 5% de la somme collectée en contrepartie, notamment, de la gestion des remboursements mensuels par la plateforme. Les taux d’intérêt versés aux prêteurs particuliers vont de 4 à 10% selon le niveau de risque évalué par la plateforme.

* En investissement en capital : l’entreprise cède entre 5 et 25% du capital aux nouveaux actionnaires. La plateforme prélèvera une commission pour la gestion et le suivi de la levée de fonds (négociation du pacte d’actionnaires, valorisation de l’entreprise, gestion de la holding intermédiaire regroupant la foule des nouveaux actionnaires…) de 5 à 8% des montants levés. Souvent des frais fixes de 2 500€ en moyenne sont également demandés pour la due diligence effectuée, que la collecte soit un succès ou non. Enfin, la plupart des plateformes prélèvent également une commission sur la plus-value à la sortie de 12% en moyenne. Peu de plateformes facturent le souscripteur ; le cas échéant, la commission est de 5% actuellement.

 

-3  modèles de développement :

 

*Le financement des projets sur la plateforme est majoritairement effectué par des investisseurs institutionnels ou professionnels (type fonds d’investissement), jusqu’à 80% de la collecte totale. l’investisseur confie à la plateforme (directement ou via une société de gestion) l’allocation « automatique » des fonds sur les projets financés. Les personnes physiques complètent le financement et sont, en général, rassurées par le partage du risque avec des professionnels reconnus.

 

*Le financement des projets sur la plateforme est majoritairement effectué par des particuliers, en général à plus de 80%. Le co-financement par d’autres acteurs s’opère en dehors de la plateforme. Par exemple, le porteur d’un projet en création va collecter une petite part de ses besoins en prévente auprès de particuliers afin de tester son produit ou service et obtenir plus facilement l’approbation d’autres financeurs. C’est également souvent le cas pour l’investissement en capital dans de jeunes entreprises innovantes qui réalisent des tours de table en mobilisant différents types d’investisseurs (crowdfunding, business angels, fonds d’investissement, fonds corporate…).

 

*Le financement des projets est structurellement articulé entre financement par des particuliers (et d’autres acteurs) et dette bancaire. C’est notamment le cas dans le financement de projets d’énergie renouvelable ou immobilier : le porteur du projet apporte 20 à 30% du montant global en fonds propres ou quasi-fonds propres (dont les fonds collectés en crowdfunding) et les 70 à 80% sont financés par de la dette bancaire ou ce qu’on appelle des « fonds mezzanine ». 

 

⇒ Des résultats à partir de 2 études

 

Ulule et KissKissBankBank, leaders « généralistes » du don et du préachat, se sont engagées dans une démarche d’évaluation et de mesures d’impact:  avec des méthodes différentes.

 

*KissKissBankBank a publié en 2016 un document de synthèse ou elle constatait que l’argent levé a contribué à créer des emplois dans 1/3 des projets  (15 000 emplois, dont 13 000 temporaires) et des richesses : 300 M€ de chiffre d’affaires en 2015 dans 5 000 structures, associations ou entreprises commerciales. L’argent collecté grâce aux plateformes a généré un effet de levier dans la moitié des cas. Les financements complémentaires sont des subventions, du mécénat, du sponsoring et, moins souvent, des prêts bancaires.

 

*Ulule met en avant une démarche globale de sa part, afin de mesurer les impacts de son action, qui ne se résume pas à de l’intermédiation financière; à ce titre elle a obtenu la certification B Corp en 2015, un label qui distingue l’effort de responsabilité économique et sociale des entreprises.

L’étude 2018 s’appuie sur 2 000 projets financés. Pour 9 créateurs sur 10, Ulule « a eu un impact déterminant dans la réalisation de leur projet ». Alors que la majorité de projets sont jeunes, modestes et fragiles au départ, ce sont « plus de 1600 emplois durables et 1000 entreprises créées directement grâce aux campagnes », avec une proportion importante de femmes et de jeunes.

Quant aux contributeurs, « ils estiment à 88% que grâce à Ulule ils ont pu soutenir des projets qui ne sont pas suffisamment représentés ailleurs ».
Il s’agit bien de dons en majorité ; mais aussi de préfinancement de projets sous forme de préachats. Ceci est confirmé par la première recherche de grande ampleur, par Bureau, Gautier et al., soulignant, à partir de l’analyse de 3 000 projets financés sur Ulule, que « les projets de crowdfunding hybrides, ni purement commerciaux ni purement altruistes, sont les plus performants; plus un projet reçoit des contributions qui excèdent la valeur des contreparties proposées, plus il a de chances d’atteindre et même de dépasser son objectif de collecte ».

 

⇒ Les particuliers : leurs motivations, les performances recherchées, la perception des risques.

 

♦ Quelques éléments de profil

 

Les épargnants ne constituent pas un groupe homogène : d’un côté, 93% des sondés disent « gérer eux-mêmes leur patrimoine financier », en « se débrouillant seuls » (59%), et estiment à 44% connaitre « bien ou assez bien » les « produits d’épargne ou de placements »; de l’autre côté, on sait que l’immense majorité des épargnants ont un comportement très sécuritaire.

L’ignorance relative des personnes interrogées dans le cadre d’études approfondies montre que « les placements » restent un thème fantasmé. Les comportements ne sont pas en ligne avec les projets.

Enfin, en majorité les citoyens épargnent pour « faire face à un coup dur », et préparer leur future retraite (et « transmettre aux enfants » pour les + de 45 ans). Globalement, leur horizon est court : 5 ans dit l’enquête AMF. Seuls 10% des sondés envisageraient de bloquer une partie de leur épargne 10 ans et plus. Ce sont plutôt des CSP+, donc des personnes qui gèrent plusieurs types d’épargnes.

 

♦ Les motivations

 

Selon une enquête menée en mai 2018 par GVM Conseil pour FPF, la Banque Postale et le Crédit Municipal de Paris, 1 Français sur 7 a déjà contribué à un projet sur une plateforme de financement participatif, mais parmi ceux-ci, 82% l’ont fait en don, contre seulement 15% en prêt et 12% en investissement.

Il ressort de cette étude à proximité de motivation les items : implication locale, aide au développement d’un projet, choix des causes qui tiennent à cœur, savoir à quoi sert l’argent investi, financement de l’économie réelle, diversification de placements, rendement intéressant. Les épargnants sont souvent motivés autant par le soutien qu’ils peuvent apporter à une jeune entreprise que par la plus-value de sortie.

Ces motivations sont freinées le manque d’épargne, l’aversion à la perte, l’insuffisance d’incitations fiscales.

 

♦ Les performances sont peu évaluées du fait de la nouveauté de ce type de financement

-Les performances du don : pas de données précises en France sur l’échec des projets de dons. En revanche quoique les retards dans la remise de la contrepartie soient relativement nombreux, ils seraient assez bien acceptés quand le porteur de projet s’explique.
On remarque un intérêt grandissant du public pour des projets relevant des biens communs. notamment de projets lancés par ou avec le soutien de collectivités territoriales.

-Les performances de prêts :  les taux d’intérêts peuvent évoluer de 4 à 10%, en fonction du risque perçu par l’analyse du dossier de prêt et du secteur d’activité.
La performance actuelle ne peut être mesurée parce que la majorité des prêts sont encore en cours.
 

-Les performances de l’investissement en capital : Il s’agit de cycles longs. Si certains actionnaires ont déjà connu des sorties positives de leur investissement, avec parfois des plus-values importantes, il faudra attendre encore quelques années pour avoir une vision plus globale.

 

Quels sont les risques ?

Le financement d’entreprises est risqué ; c’est pourquoi les plateformes mentionnent les risques de façon claire sur la page d’accueil de leur site, mais également sur les pages Projets et dans le parcours de l’utilisateur.

3 types de risques sont mis en avant : le non-remboursement, le retard de remboursement ou le recouvrement après cessation de paiements de l’entreprise.

Mais le risque est, en partie, compensé par le fait que les taux d’intérêt offerts sont élevés et  que le plafond des prêts est bas (2 000€ maximum).
 
 

 

SOMMAIRE

Le revenu mensuel moyen d’un non-salarié non autoentrepreneur est de 3 440€, mais avec de fortes disparités (de 1120€ à 8 620€)

Source : la base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Cette étude se limite aux non-salariés en activité au 31 décembre. La majorité des résultats portent sur les secteurs non agricoles, le secteur agricole faisant l’objet d’un encadré spécifique .

 

Quels sont les revenus mensuels tirés par les non salariés (hors les dirigeants salariés ou micro-entrepreneurs) ? Ont-ils progressé au cours des ces dernières années ?

 

⇒ Le nombre de non-salariés fin 2016

 

♦ Fin 2016, 3,2 millions de personnes exercent une activité non salariée,en tant qu’entrepreneurs individuels ou en tant que gérants majoritaires de société ; environ un non salarié sur sept exerce une activité agricole.

Parmi les 2,8 millions de non-salariés hors secteur agricole, 31% sont des micro-entrepreneurs actifs (856 000). Les non-salariés classiques (1,9 million de personnes)  se répartissent entre 57% d’entrepreneurs individuels et 43% de gérants majoritaires de sociétés.

 

♦ En 2016, le nombre d’entrepreneurs individuels classiques baisse (–2,9%), comme chaque année depuis l’instauration du régime de l’auto-entreprise en 2009, tout comme les effectifs de gérants de société diminuent pour la troisième année consécutive (–2,3% en 2016), alors qu’ils ont vivement augmenté entre 2009 et 2013 (+6,2% en moyenne chaque année).

Noter que les créations d’entreprise entre 2015 et 2016 ont légèrement régressé (-0,3%) en ce qui concerne les micro-entrepreneurs, alors que  celles-ci avaient progressé entre 2014 et 2015 (+3,8%) et entre 2013 et 2014 (+4,3%); pour leur part entre 2015 et 2016, les créations de société progressaient de 9,8% et celle des entreprises individuelles hors auto-entrepreneurs de 10%; au total le flux des créations avait alors progressé de 5,5% entre 2015 et 2016.

 

Le nombre de non-salariés classiques baisse entre 2015 et 2016 dans la quasi-totalité des secteurs, et plus particulièrement dans la construction (– 5,5%), le commerce de gros, le commerce et l’artisanat commercial (– 4,9%) et l’hébergement-restauration (– 4,4%), le commerce et réparation auto (-3,6%); il progresse uniquement pour les professions paramédicales (+4,4%), les VTC (+1%), et les activités juridiques et comptables (+1,1%).

 

♦ Les revenus des non-salariés classiques

 

-Le revenu mensuel moyen est de 3 340€, pour ceux qui ont dégagé un revenu.

8,8% des non-salariés classiques déclarent par ailleurs un revenu nul, car ils n’ont pas dégagé de bénéfices ou ne se sont pas versés de rémunération; cette part varie de moins de 2% pour les professionnels de santé et les pharmaciens, à plus de 20% dans les arts et spectacles et les activités immobilières.

 

-Sans surprise, les revenus les plus élevés proviennent d’activités intellectuelles, où les plus hauts revenus sont le fait de professions réglementées (veillant notamment à une concurrence maitrisée); c’est le cas des professions de santé réglementées (médecin/dentistes avec respectivement 8 620€ et  8 060€, ou encore les activités comptables et juridiques avec 8 060€); une autre source de revenus confortables proviennent d’activités soumise aussi à une règlementation, comme les activités de finances et d’assurance (un revenu moyen de 5 750€). Suivent les autres activités intellectuelles, notamment les services aux entreprises (entre 2 800 et 3 500€). Puis de façon dégressive, les activités industrielles et de construction (2  770€ et 2 490€), suivis des activités de commerce  (entre 2 000 et 3 000€) à l’exception de la vente sur les marchés et à distance (1 120€), et enfin les transports et les services aux particuliers, dont les activités artistiques bien qu’à caractère intellectuel (entre 1 400 et 1 700€).


-Le revenu d’activité moyen des non-salariés classiques progresse de 2,7% en euros constants, après +2,5% en 2015. Il s’accroît de 2,8% pour les entrepreneurs individuels (après +3,0% en 2015) et de 2,6% pour les gérants de sociétés (après +1,6%).

Le revenu des micro-entrepreneurs augmente de nouveau en 2016 (+3,4%,après+6,1%), alors qu’il a baissé régulièrement entre 2009 et 2014 (–1,9% en moyenne par an).

Ces hausses s’inscrivent dans un contexte d’amélioration de la conjoncture économique.

 

Une partie de l’augmentation du revenu moyen des non-salariés classiques résulte d’un effet de composition sectorielle : ils exercent plus souvent dans les secteurs les plus rémunérateurs comme la santé et les activités juridiques et comptables alors que leur nombre diminue dans les secteurs les moins rémunérateurs (commerce de détail, services aux particuliers).

 

-Un regard sur une durée plus longue, observée par grands secteurs d’activité :

Si la période 2016/2013-2015 a plutôt été favorable (+4,9%), il n’en n’a pas été de même pour la période 2013/2008-2012 avec une baisse de 2% des revenus; noter que ces 2 ensembles de période ne sont pas totalement comparables, du fait de rupture de série.

– qu’en est-il des femmes non-salariées ?

En 2016, les femmes représentent 37% des non-salariés, mais leur part s’accroît progressivement (+3 points en 5 ans).

Elles sont de plus en plus nombreuses dans les métiers les plus qualifiés, tels que médecins, professions du droit, architectes, mais aussi dans des secteurs où elles ont profité du statut de micro-entrepreneur pour lancer leur activité : industrie (habillement, fabrication de bijoux fantaisie), services administratifs et de soutien ou encore enseignement.

 

En 2016, les femmes non-salariées classiques gagnent en moyenne 22% de moins que leurs confrères (2 900€ par mois contre 3 730€) .Pourtant, elles exercent dans des secteurs souvent plus rémunérateurs: si elles se répartissaient de la même façon que les hommes dans les différents secteurs, leur revenu moyen serait inférieur d’un tiers à celui des hommes. Une partie de l’écart s’expliquerait par un volume de travail moins important; elles sont aussi plus jeunes et dirigent en moyenne des entreprises plus petites.

 

 

 

 

SOMMAIRE

42% des petites entreprises ont connu une attaque informatique.

Méthodologie : 344 entreprises interrogées entre le 7 et le 19 janvier via un questionnaire le ligne.

 

⇒ 4 entreprises sur 10 ont déjà subi une ou plusieurs attaques ou tentatives d’attaques informatiques (41% chez les moins de 10 salariés et 44% chez les plus de 10 salariés) : 

 

-24% par hameçonnage : une technique frauduleuse destinée à leurrer l’internaute pour l’inciter à communiquer des données personnelles (comptes d’accès, mots de passe…) et/ou bancaires en se faisant passer pour un tiers de confiance. Il peut s’agir d’un faux message, SMS ou appel téléphonique de banques, de réseaux sociaux, d’opérateurs de téléphonie, de fournisseurs d’énergie, de sites de commerce en ligne, d’administrations, etc.

 

-20% par malware : tout programme développé dans le but de nuire à ou au moyen d’un système informatique ou d’un réseau. Les virus ou les vers sont deux types de codes malveillants connus.

 

-16% par rançongiciel : un logiciel malveillant qui bloque l’accès à l’ordinateur ou aux fichiers des victimes et qui leur réclame le paiement d’une rançon pour en obtenir à nouveau l’accès. 

 

6% la fraude au président : cela consiste pour des escrocs à convaincre le collaborateur d’une entreprise d’effectuer en urgence un virement important à un tiers pour obéir à un prétendu ordre du dirigeant, sous prétexte d’une dette à régler, de provision de contrat ou autre.

 

⇒ Les protections déployées par les entreprises :

-39% disposent d’une triple protection (antivirus, firewall, solution antispam) pour les ordinateurs de bureau et 30% pour le réseau; ont un antivirus 91% (73 pour le réseau), un firewall 63% (66 pour le réseau), une solution antispam 55% (42 pour le réseau).

-36% changent le mot de passe au moins tous les 6  mois, 33% peu souvent et 32% jamais.

-98% disposent d’un outil de sauvegarde : un support externe (68%), la solution cloud (49%), un serveur de stockage externe (45%). Seules 17% sont assurées contre les attaques informatiques (14% les TPE et 23% les 10-50 salariés).

 

76% sensibilisent leurs salariés au risque informatique (44% au moins tous les ans), 71% dans les TPE et 85% dans les autres entreprises. 38% ont nommé un référent interne, mais ont un référent interne ou externe 47% des TPE et 61% des 10-50 salariés.

 

SOMMAIRE

Le déficit commercial de la France augmente (+2,1Md€) du fait notamment d’une nette hausse des produits énergétiques (+6,7Md€).

En 2018, le déficit commercial est de  59,9Md€, après  57,8Md€ en 2017.

Cette nouvelle dégradation est due à l’accroissement du déficit énergétique, qui s’explique par la remontée des cours du pétrole; celui-ci passe de 39,3Md€ en 2017 à 46Md€ en 2018, alors que le déficit manufacturier se réduit légèrement (33,3Md€ en 2018, après 35,7Md€ en 2017 du fait d’une nette amélioration du solde aéronautique et, dans une moindre mesure, des soldes informatique et pharmaceutique.

 

Les exportations françaises restent dynamiques malgré une diminution de leur croissance (+ 3,8% après + 4,5% en 2017). La hausse est essentiellement portée par les véhicules automobiles et le textile / habillement / cuir, qui connaissent de fortes progressions (respectivement + 7,9% et + 8,2%), mais elle concerne la plupart des autres produits. 

Les ventes à l’Union européenne s’inscrivent de nouveau en hausse et accélèrent légèrement (+ 4,5% après + 3,5% en 2017). Elles restent très dynamiques vers l’Espagne et les nouveaux Etats membres et rebondissent vers l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les ventes de véhicules automobiles constituent le principal contributeur au dynamisme des ventes à l’Union européenne.

Les exportations sont très dynamiques vers l’Amérique (+ 10,6%, après + 1,7%), essentiellement vers les États-Unis. Vers l’Asie, elles ralentissent mais demeurent dynamiques (+ 3,6%), soutenues par les exportations à la Chine et à Singapour. Elles se replient vers l’Afrique (- 2,7%), l’Europe hors UE (- 1,5%) et le Proche et Moyen-Orient (- 5,3%).

 

En 2018, les importations depuis l’Union européenne ralentissent nettement (+ 2,7% après + 6,1%) : les livraisons depuis l’Espagne et l’Italie croissent moins fortement et elles se contractent depuis le Royaume-Uni en raison de la baisse des livraisons aéronautiques ainsi que depuis l’Autriche. Les Nouveaux États membres continuent, quant eux, d’assurer une part importante de la croissance des achats intracommunautaire.

Les importations depuis l’Asie s’accroissent de nouveau (+ 3% après + 7%). La Chine et, dans une moindre mesure, le Vietnam, continuent de soutenir cette croissance mais le dynamisme des achats depuis la Corée du Sud et l’Inde participent également.

Avec les zones fournisseuses de pétrole, la hausse des achats d’hydrocarbures en valeur est responsable de l’augmentation des importations : elles continuent de progresser fortement depuis l’Afrique (+ 16,7%) tirées par la Libye, l’Algérie ou le Nigeria, ainsi que depuis le Proche et Moyen-Orient (+ 19,5%). La Russie, quant à elle, est le principal contributeur à la croissance depuis l’Europe hors UE (+ 5,9%).

SOMMAIRE

Des délais de paiement stables entre 2016 et 2017, mais en diminution depuis 2002.

Source : Le fichier FIBEN
La Banque de France collecte les comptes sociaux des entreprises dont le chiffre d’affaires excède 0,75M€ ou, jusqu’en 2012, dont l’endettement bancaire dépasse 0,38M€. La collecte concerne les entreprises résidentes en France. En 2016, en termes d’effectifs, le taux de couverture est de 86% pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés. En termes de chiffre d’affaires, il est de près de 93%.

Noter que la présente enquête repose sur 237 grandes entreprises, 5 066 ETI, 98 223 PME et 72 654 TPE. Toutefois pour apprécier plus précisément la situation des micro entreprises en matière de délais de paiement, le calcul a été étendu à une base de données externe, agglomérant plus de 200 000 bilans dont environ 95% affichent un chiffre d’affaires inférieur au seuil de collecte FIBEN et concernent donc une population non couverte par le fichier de la Banque de France.
Les résultats obtenus sur la base des données externes et de FIBEN sont dans les mêmes ordres de grandeur; les délais clients FIBEN sont plutôt supérieurs et les délais fournisseurs inférieurs, ce qui peut être dû à des différences de couverture sectorielle. De plus, les données de la base externe révèlent une trajectoire différente des indicateurs du crédit inter entreprises. Leur analyse conclut à une dégradation relative simultanée des délais clients et des délais fournisseurs des micro entreprises sur la période 2012-2017 (près de 2 jours supplémentaires respectivement de chiffre d’affaires et d’achats). À l’inverse, les données FIBEN témoignent plutôt d’une tendance baissière de ces chiffres (– 2,5 jours d’achats pour les délais fournisseurs notamment.

 

Le solde commercial (ou solde du crédit inter entreprises) correspond au solde des créances clients de l’entreprise et de ses dettes fournisseurs (nettes des avances et acomptes). Il est exprimé en jours de chiffre d’affaires.
Le solde commercial d’une entreprise reflète sa situation prêteuse ou emprunteuse vis-à-vis des partenaires commerciaux. Lorsqu’il est positif, l’entreprise finance ses partenaires par le biais du crédit inter entreprises, dans le cas inverse, ses partenaires la financent.

 

Les délais clients sont mesurés à 44 jours de chiffre d’affaires, et demeurent stables depuis six ans, alors que les délais fournisseurs sont de 51 jours ; ils se sont stabilisés sur les deux dernières années.

 

Sur la base des données comptables, les délais de paiement des entreprises restent stables en 2017. Les délais clients sont mesurés à 44 jours de chiffre d’affaires, et demeurent stables depuis six ans.

les délais fournisseurs à 51 jours d’achats et l’écart entre les deux (le solde commercial) à 11 jours de chiffre d’affaires; Ils baissent nettement depuis 2007 (– 10 jours), mais se sont stabilisés sur les deux dernières années.

 

Des différences sectorielles marquées résultent essentiellement de la nature de clientèle

 

Les délais de paiement  sont compris entre 6 jours pour le secteur hébergement et restauration, et 79 jours pour le secteur information et communication; ces derniers ont en effet pour l’essentiel des clients professionnels, sont composés d’une part importante de petites entreprises et ont parfois affaire à de grands groupes, auxquels ils fournissent des prestations qui peuvent être perçues comme accessoires. 

 

Pour les deux secteurs dont la nature de la clientèle induit des délais plus courts, le crédit inter entreprises est une ressource représentant, en 2017, 18,1 jours de chiffre d’affaires dans le secteur hébergement et restauration et 7,9 jours dans le secteur commerce.

 

Les secteurs industrie manufacturière et construction sont ceux qui ont fait les plus gros efforts pour améliorer leur comportement de paiement, avec des délais fournisseurs en baisse de plus de 16 jours sur quinze ans.

Le secteur « industrie manufacturière » a bénéficié d’une baisse concomitante de 14,1 jours de ses délais clients (55,9 jours en 2017) et vu ainsi son solde commercial diminuer de près de 5 jours entre les exercices 2002 et 2017.

Inversement, le secteur de la construction a enregistré une hausse de 4,4 jours de son solde commercial sur la même période, ses délais clients ayant diminué dans de plus faibles proportions (baisse de 3,1 jours).

 

⇒ En termes de tailles d’entreprises

 

Les ETI demeurent la catégorie d’entreprises présentant le solde commercial le plus élevé, c’est-à-dire celles qui, relativement, font le plus crédit à leurs clients. Il représente 12,6 jours de chiffre d’affaires en 2017, mais reste stable par rapport à 2016. Ces entreprises ont des délais clients sensiblement supérieurs à la moyenne (+ 9,2 jours). Cette divergence de traitement s’explique par des différences structurelles d’une part, avec les grandes entreprises qui bénéficient d’un rapport de force favorable avec leurs clients et d’autre part, avec les PME qui ont un tissu économique davantage orienté vers les secteurs dont les délais sont les plus courts. Il convient cependant de noter que les ETI n’ont pas de problème d’accès au financement.

 

Les délais de paiement des PME se sont stabilisés à des niveaux relativement plus bas que ceux des entreprises de taille plus importante. Néanmoins, une partie des petites et moyennes entreprises reste pénalisée par des délais longs et parfois retardataires de leurs clients

La part des entreprises dont les créances clients sont réglées en deçà de 60 jours de chiffre d’affaires, ainsi que celle des entreprises réglant leurs fournisseurs avant ce délai en jours d’achats a significativement progressé depuis 2002. Un point haut a été atteint en 2014 avec 68% d’entreprises payées en moyenne sans retard et 71% d’entre elles réglant leurs fournisseurs avant le délai de 60 jours d’achats. Depuis cette date, la proportion de paiements sans retard n’a guère évolué.

 

La proportion des entreprises réglant leurs fournisseurs en moyenne sans retard diminue significativement avec la taille. 70% des PME respectent des délais inférieurs à 60 jours, 53% des ETI, et 46% des  grandes entreprises.

 

Pour 2017, la trésorerie, qui pourrait être remise à disposition des entreprises si aucun retard de paiement n’était constaté, serait de 13Md€ (contre 11Md€ en 2016). Ces liquidités iraient en priorité aux PME et leur apporteraient une trésorerie complémentaire de l’ordre de 19Md€, un montant en hausse sensible par rapport aux trois derniers exercices (16Md€). Les ETI bénéficieraient également de ce flux pour 7Md€, en hausse également sur un an (4Md€ en 2016).

Ces transferts de 26Md€ à destination des PME et ETI seraient financés à hauteur de 13Md€ par les grandes entreprises et pour le solde (13Md€) par les sociétés financières, l’État, les collectivités locales et les non-résidents.

 

 

SOMMAIRE

45% des e-commerçants sont implantés dans les communes de moins de 20 000 habitants.

Méthodologie : enquête menée par Oxatis sur plus de 1900 e-commerçants du 27 novembre 2018 au 22 décembre 2018. 403 répondants en France. La méthodologie, le processus de collecte et de traitement des informations ainsi que les résultats chiffrés ont été audités et validés par Ernst & Young en janvier 2019.

Les emplois créés : estimation Oxatis calculée à partir du nombre de sites e-commerce 2016, 2017 et 2018 déclarés par la FEVAD (calculés à partir des données communiquées par le panel des plateformes sécurisées de paiement ICE / FEVAD) d’une part, et des données de l’étude (pourcentage d’e-commerçants ayant embauché en 2018, nombre d’embauches par site en 2018 et prévisions 2019) d’autre part.

 

83% des e-commerçants sont rentables ou à l’équilibre en 2018; ils gèrent le plus souvent à la fois un site E-commerce et un magasin traditionnel. Ils embauchent davantage que les autres commerçants.

 

Les résultats clés de 2018

 

-83% des sites E-commerce sont rentables ou à l’équilibre ; 80% des commerçants traditionnels qui disposent également d’un site de vente en ligne constatent un impact positif du web sur les visites et les ventes en magasin

-45% des e-commerçants sont implantés dans les communes de moins de 20 000 habitants

-9 800 postes créés partout en France; 13 500 créations de postes en prévision pour 2019, soit 10% des créations d’emplois marchands prévues en France pour 2019.

 

⇒ 83% des e-commerçants sont rentables ou à l’équilibre en 2018; la proportion des sites rentables en 2017 était de 33% puis 53 % en 2018.

Dans le cadre du e-commerce BtoB, 87% des sites des PME sont rentables. Cette croissance devrait encore se renforcer dans les prochains mois sur un marché qui avoisinera les 200 Md€ à l’horizon 2020, soit plus de 2 fois le marché actuel du BtoC en France (Insee, 2018).

 

80 % des entreprises qui gèrent à la fois un site E-commerce et un magasin traditionnel constatent un impact positif de leurs sites sur leurs boutiques physiques. Cet impact est en très nette progression et atteint les 80% en 2018 (56% en 2016 et 65% en 2017).

L’influence du e-commerce sur le magasin physique se fait à plusieurs niveaux : 79% des commerçants observent une augmentation de la fréquentation en magasins après consultation du site. Conséquence de ce comportement, 60% des PME interrogées constatent une progression de plus de 10% du chiffre d’affaires en point de vente physique à la suite du lancement de leur site.

L’enquête montre que les sites e-commerce permettent d’élargir immédiatement les zones de chalandise, non seulement de manière locale mais aussi à l’international. Les résultats sont significatifs, les e-commerçants exportent 5 fois plus que la moyenne des entreprises françaises.

 

⇒ 16% des e-commerçants ont réalisé l’embauche d’au moins un salarié en 2018. Un chiffre relativement stable sur les deux dernières années puisque cette proportion était de 18% en 2017 et 17% en 2016.

En moyenne les e-commerçants ont recruté 1,44 collaborateurs ETP en 2018, avec plus de 42 600 sites en France réalisant un CA annuel compris entre 100K€ et 10M€ . On peut estimer que le E-commerce a généré plus de 9600 emplois en 2018.

 

23% déclarent vouloir recruter en 2019, soit une estimation de 13500 emplois (près de 10% des 133 000 emplois prévus par la projection INSEE banque de France).

Les projets de recrutement concernent principalement des profils de candidats dotés de compétences pointues : experts du commerce et du marketing (43%) alors que les métiers en lien avec les renforts logistiques (la gestion des entrepôts ou la préparation de commande) sont nettement moins représentés (26%).

Ce contexte favorable peut expliquer l’augmentation de taille des sociétés du e-commerce : la part des sociétés de plus de 5 salariés a triplé en trois ans en passant de 12 à 25%.

 

⇒  45% des e-commerçants sont implantés dans les communes de moins de 20 000 habitants. Capable de trouver un modèle économique rentable, ces PME sont en mesure de poursuivre et développer leur activité et d’être générateurs d’emplois tout en dynamisant le commerce traditionnel.

 

SOMMAIRE

92,6Md de ventes dans l’e-commerce : une progression de 13,4% en baisse.

Les Français ont dépensé 92,6 milliards d’euros en 2018 sur Internet, mais la croissance ralentit.

 

2018 : les chiffres à retenir

-92,6 Md€ : le montant des dépenses des Français sur Internet (+13,4% au regard de 2017), malgré un fléchissement de la croissance sur le mois de décembre dû au contexte social

-+13,4%, la croissance des ventes en ligne

-39 : le nombre d’achats par an par cyberacheteur

-1,5 milliard : le nombre total de transactions

 

L’e-commerce porté par le tourisme et les ventes BtoB

 

Le nombre de transactions atteint 1,5Md, mais avec un panier toujours en baisse à 60 euros en moyenne, soit 5 euros de moins sur un an ; amorcée depuis 2012, la baisse se poursuit, reflétant une évolution des comportements d’achat sur Internet qui concernent de plus en plus des produits du quotidien. Elle est compensée par l’augmentation de la fréquence d’achat et la création de sites marchands, en augmentation de 12,6% sur un an (soit 21 800 sites supplémentaires) et 196 000 sites marchands actifs.

 

Les sites de vente de produits BtoC du Panel iCE 100 voient leurs ventes progresser de 7% en 2018; la baisse des ventes en ligne hors alimentaire se poursuit, malgré le phénomène du Black Friday qui tire vers le haut les ventes en novembre, désormais plus gros mois de l’année en e-commerce.

L’e-commerce alimentaire pèse 5,6% des ventes en ligne en 2018 en France, en légère augmentation, essentiellement porté par le drive et donc par la grande distribution.

Les ventes en ligne de voyage-tourisme affichent depuis deux ans, une progression soutenue (+9% en 2018).

Les ventes en ligne sur le BtoB restent en forte croissance (+17,8%).

 

Le poids des ventes marketplace et du m-commerce en forte progression

 

L’indice iPM, destiné à mesurer le volume des ventes réalisées sur les places de marché (ventes réalisées par les marchands hébergés sur les places de marché de l’iCE), a maintenu en 2018 son rythme de progression à hauteur de l’année 2017 avec +16%. Ces ventes pèsent une part de plus en plus importante sur l’activité des sites : elles représentent 30% du volume d’affaires total des sites participant à l’iPM (vs 27% en 2017).

 

L’indice iCM, qui mesure les ventes sur les sites m-commerce (smartphones et tablettes, sites mobiles et applications hors téléchargements d’application et hors ventes sur les places de marchés) progresse de 22% en un an après une très forte évolution en 2017 (+38%). Les ventes sur mobile franchissent ainsi un nouveau cap avec 35% du volume d’affaires des sites du Panel iCM réalisé sur terminaux mobiles soit +5 points en un an.

 

Un constat également établi par le baromètre CSA pour la Fevad : 39% des e-acheteurs achètent en ligne depuis leur smartphone, un score en hausse de 7 points depuis 2018 et de 15 points depuis 2017. Cette progression est particulièrement forte auprès des jeunes : plus de la moitié des moins de 35 ans achètent online depuis leur smartphone (56%).

“Le smartphone permet l’émergence d’usages qui facilitent l’achat que ce soit en magasin physique ou online : la possibilité de faire des recherches avant un achat (56%), de suivre ses achats sur Internet (56%), de rechercher et localiser des magasins (52%) sont des fonctions nouvelles qui sont utilisées par plus de la moitié des e-acheteurs équipés de smartphone”, explique l’étude.

Des usages qui suscitent de nouveaux défis pour les e-commerçants, attendus par les mobinautes sur la sécurité des transactions (57%) et la sécurité des données personnelles (47%). A noter que parmi les méthodes de sécurisation des paiements, l’empreinte digitale arrive largement en tête des moyens d’authentification préférés (69%) devant la reconnaissance de l’iris ou la reconnaissance vocale ou faciale. 32% des personnes interrogées ont déjà utilisé la commande vocale.

 

 Des exigences en hausse

 

Les considérations environnementales, éthiques ou sociales prennent de plus en plus d’ampleur. Une majorité des cyberacheteurs (54%) a déjà modifié ses habitudes de consommation par souci environnemental; une proportion équivalente (52%) a déjà acheté des produits made in France au cours de l’année 2018, 31% des produits issus de la production locale et 27% des produits écologiques ou éco-responsables.

 

Les Français sont également exigeants en termes de services, habitués à des offres pointues en termes de délai, praticité et coûts. Les deux modes de livraison privilégiés restent la livraison à domicile et la livraison en point relais (respectivement 86% et 83%). Les abonnements à des offres de livraison express et en illimité à l’instar d’Amazon Prime continuent de progresser. Plus d’un tiers des acheteurs sur Internet y sont abonnés (36%), un score en progression de 2 points. Les plus jeunes en sont particulièrement friands (55%) ainsi que les Franciliens (40%).

La gratuité de la livraison est un critère important pour la quasi-totalité des e-acheteurs. Quant aux options de livraison plus innovantes comme la possibilité de retourner les produits directement dans sa boîte aux lettres (13%), de se faire livrer chez un voisin (10%) ou de retourner des produits à partir du domicile sur rendez-vous (7%) sont encore peu connues et peu utilisées par les e-acheteurs.

 

 100Md€ attendus en 2019

Si la barre des 90Md€ de ventes en ligne a été franchie en 2018 conformément aux prévisions de la Fevad, celle-ci prévoit pour 2019 un total de 100Md€.

SOMMAIRE

Une majorité de clients des banques sont autonomes vis à vis des services de la banque, une attitude qui devrait s’accentuer.

Méthodologie : étude réalisée auprès d’échantillons représentatifs des populations âgées de 15 ans et plus dans 5 pays européens (Espagne, France, Roumanie, Suède, UK) : 7 054 interviews (autour de 1 000 par pays sauf France et Espagne avec 2 000 environ), interrogés entre le 27 septembre et le 13 octobre 2018.
Au sein de l’échantillon France (2024 interviewes au total), les résultats seront présentés également chez les clients des nouvelles banques (banque en ligne et mobile) avec 433 interviewes.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview) sauf la Roumanie (systéme Cati). Ces échantillons ont été constitués selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

Au cours des 3 derniers mois, les répondants ont utilisé leur téléphone mobile pour :

– se renseigner sur un produit ou un service avant de l’acheter (57% mais 69 pour les détenteurs d’une banque en ligne)

-payer un produit ou un service sur Internet (36% mais 48)

-payer un produit ou un service dans un magasin physique (18% mais 29)

 

Plus précisément, ils ont :

-Acheté ou vendu des biens d’occasions en ligne (62% mais 73)

-Recherché des bons plans sur des applications (54% mais  65)

-Utilisé des billets de voyage dématérialisés (46% mais 66)

-Consommé des produits audiovisuels en streaming (45ù mais 57)

-Stoppé votre consommation d’un produit que vous considérez mauvais pour la planète (42% mais 52)

-Scanné des produits en magasin avec une application pour connaitre leur composition (33% mais 47)

-Réservé un séjour dans un logement loué via Airbn (30% mais 44)

-Réservé une place dans un trajet en covoiturage via une application (26% mais 41)

-Suivi ses performances sportives grâce à un objet connecté ou une application (26% mais 39).

 

Le paiement mobile s’inscrit comme moyen de paiement :

91 à 98% des répondants des 5 pays paient en espèces (exception la Suède avec 79%); 90 à 94% paient en carte bancaire (exception la Roumanie avec 54%), et 40 à 77% en carte bancaire sans contact (77% en UK et 65% en France).

Le paiement en ligne depuis un smartphone connait un plus grande diversité : 66% en suède, 59% en UK, 53% en Espagne, 36% en Roumanie et 31% en France.

Dans cinq ans, le paiement sans contact depuis un Smartphone en magasin sera devenu le moyen de paiement le plus courant pour 57% des Français.

De fait pour 62% des Français,les chèques sont amenés à disparaitre dans les 5 ans.

 

⇒ Internet et la banque

 

♦ 38% ont plusieurs banques et 60% une seule banque; parmi ces banques, 21% font appel à une banque en ligne.

Noter que la pratique multi banque est plus fréquente en UK (53%), en Espagne (50%) et en Suède (44%), alors que le recours à une banque en ligne est très peu fréquent (6 ou 8%) sauf en Espagne (23%).

La moitié serait prêt à changer de banque principale, d’abord pour des questions de tarif (41%), de services (21%) ou de l’attitude du conseiller attribué (11%).

61% de ceux ayant une banque en ligne ou en souhaite y recourir (1/3 de l’échantillon) souhaite en faire leur banque principale.

 

♦ Les principales sources utilisées pour s’informer sur les services bancaires :

-Internet et les réseaux sociaux : 69-70% en Suède et UK, 54% en Espagne et moins en France (49%),

-Le conseiller bancaire est plus souvent sollicité en France (49%) vs 35% en Espagne et 18 et 24% en UK et Suède.

 

♦ Ce que les répondants Français font comme opération à distance :

Par contre pour les opérations courantes avec la banque, 73% des Français ont recours au contact à distance (vs 60 en Espagne), dont 42% via l’espace client en ligne et seulement 24% par une visite en agence (39% en, Espagne).

 

Noter que 43% n’ont jamais rencontré leur conseiller ou ne le connaissent pas ou n’en ont pas (vs 51 en Espagne). pour ceux qui ont un conseiller, selon 69% il conseille bien; pour 56% il est utile pour gérer leur argent, mais pour 60% il n’anticipe pas les besoins.

 

D’ailleurs, 51% disent qu’ils pourraient se passer d’un conseiller bancaire; 71% n’ont pas besoin d’échanger avec leur banque pour gérer les services bancaires dont ils bénéficient; pour 89% les banques pensent d’abord à leur intérêt.

 

♦ Le recours en ligne

56% des Français utilisent une application bancaire mobile

En terme de recours en ligne, 89% consultent leur compte, 86% procèdent à des virements, 57% bloquent eux-mêmes leur carte en cas de vol, 57% gèrent leur épargne (PEA, assurance vie…), 50% augmentent leur plafond de retrait. 

Certaines demandes émergent : souscrire une assurance (38%), contester une opération (35%), l’ouverture ou la clôture d’un compte (31%), une demande de crédit à la consommation (27%) ou d’un prêt immobilier (18%).

La moitié des Français sont prêts à utiliser le recours à l’intelligence artificielle, 11% pour tous leurs besoins, 39% pour des besoins simples. Il sont 66% en Espagne.

 

Les clients actuels et futurs des banques en ligne : une “banalisation” à venir des ayants recours.

Actuellement 63% des hommes (demain 478%); 47 ans en moyenne (vs 42 demain); 41% des CSP+ (vs 27) et 25% des CSP- (vs 34); 25% vivent seuls (vs 14).

20% sont mono bancarisés (vs 67) et 54% prêts à faire de leur banque en ligne leur banque principale (vs 65).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

16 222 brevets déposés en 2018

Le nombre de demandes de brevets déposés auprès de l’INPI s’élève à 16 222 (-0,2 % par rapport à 2017).

Le nombre de dessins et modèles déposés est de 5 757, soit une baisse de 3,6%.

L’Institut a reçu 95 419 demandes de marques, soit un chiffre record pour l’institut, représentant une hausse de 5,5% par rapport à 2017.

 

l’INPI met à disposition 14 millions de données ouvertes, gratuites et réutilisables, relatives à la propriété industrielle (bases marques, brevets, dessins et modèles, jurisprudence) et aux données d’identité légale des sociétés et comptes annuels déposés aux greffes. 992 réutilisateurs (entreprises, services publics, chercheurs, particuliers…) ont souhaité avoir accès à ces données depuis leur mise à disposition.

 

Depuis l’entrée en vigueur de la loi dite « consommation », qui a élargi les indications géographiques – auparavant réservée aux produits agricoles et viticoles – aux produits manufacturés, l’INPI délivre les Indications géographiques.

Sept indications géographiques ont été homologuées depuis décembre 2016 : les sièges de Liffol, le granit de Bretagne, la porcelaine de Limoges, la pierre de Bourgogne, le grenat de Perpignan, les tapis d’Aubusson et les tapisseries d’Aubusson.

 

l’INPI a mis en place une politique de soutien aux start-up, PME et ETI innovantes, en agissant à la fois sur une baisse des taxes et sur l’accompagnement des entreprises :

– une réduction de 50% pour les entreprises de moins de 1000 salariés sur ses principales redevances de procédure et de maintien en vigueur des brevets,

– le « Prédiagnostic PI » : gratuit pour l’entreprise, ce pré-diagnostic, adapté aux spécificités de l’entreprise, permet de mesurer les risques et les coûts de propriété industrielle.

– le « Pass PI » qui permettra à l’entreprise de recevoir jusqu’à trois prestations (à moindre coût car la moitié est financée par l’INPI), allant de la veille et la recherche documentaire sur les brevets, aux contrats collaboratifs et à l’accompagnement contractuel en propriété industrielle, jusqu’aux stratégies, protections et analyses précontentieuses à l’export en ce qui concerne les brevets et les marques.

– la « Master Class PI » : pour aller plus loin dans sa stratégie de propriété industrielle; cet accompagnement qui s’étale sur 6 mois, avec 6 jours de formation, propose le soutien d’un tuteur de l’INPI, d’un spécialiste de la PI issus de grandes entreprises françaises et d’experts (conseils en propriété industrielle ou avocats spécialistes PI). Ce coaching comprend des ateliers collectifs, un diagnostic personnalisé et quatre coachings individualisés qui permettent à la PME de mettre en place une stratégie de propriété industrielle.

https://www.inpi.fr/fr/services-et-prestations-domaine/open-data

SOMMAIRE


  • 16 222 brevets déposés en 2018
    Source : "CHIFFRES CLÉS DE LA PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE : DES DÉPÔTS DE MARQUES RECORD EN 2018 ", INPI, communiqué de presse du 22 janvier 2019

2018 a connu une hausse conséquente de chiffre d’affaires et d’effectif pour les entreprises de taille et les ETI.

Méthodologie : échantillon de 302 dirigeants d’entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros, interrogé par téléphone sous système CATI entre le 3 et le 14 janvier 2019.
Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 5,7 au plus pour un échantillon de 300 répondants.
« Observatoire de la performance des PME/ETI – Opinion Way/Banque PALATINE pour Challenges » 

 

⇒ La situation en 2018

 

♦ 49% des PME-ETI ont réalisé un chiffre d’affaires en croissance (4% avec une hausse de 10% et plus, 22% une hausse de 5 à 10% et 23% une hausse de 1 à 4%); 36% ont connu la stabilité (+8% au regard de 2017); 12% ont vécu une décroissance (dont 8% 5 % et plus).

Entre 2012 et 2016, la hausse du chiffre d’affaires n’avait concerné que 40 à 45% des répondants, et la baisse 24 à 32%.

 

72% déclarent même avoir atteint, voire dépassé (12%), leurs objectifs.

36% ont augmenté leur effectif après 33% en 2017 et entre 21 et 27% entre 2010 et 2016.10% ont diminué leur effectif contre 11% en 2017 et 16 à 26 entre 2010 et 2016.

Les dirigeants sont plus nombreux en janvier (56%, +14 points) à prévoir une prime pour les salariés par rapport aux résultats 2018, avec à l’œuvre un probable effet de la défiscalisation annoncée par l’exécutif.

 

Les éléments stratégiques prioritaires mis en œuvre pour améliorer la performance de l’entreprise en 2018 ont été : la stratégie commerciale (77%), les process de production (74%), le recrutement (70%) et l’organisation interne (69%). L’innovation revient à son niveau de 2016.

 

77% sont confiants pour leur entreprise dans les 6 prochains mois alors que 50% le sont dans l’économie Française: 44% prévoient une hausse de leur chiffre d’affaires, 47% la stabilité et 7% une décroissance.

26% prévoient une hausse de leur effectif, 68% une stabilité et 6% une baisse.

 

 

 

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

“Plan Bâtiment Durable : rapport d’activité 2018”, Plan Bâtiment Durable, lu février 2019

 

“Le Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises ” Bercy, dossier de presse de janvier 2019

 

“En 2018 l’artisanat du bâtiment progresse encore, marquant des signes d’essoufflement au 4ème trimestre. L’année 2019 s’annonce en demi-teinte” Capeb, communiqué de presse du 22 janvier 2019

 

“les résultats de l’enquête : les jeunes et l’innovation dans le BTP », CCCA-BTP, conférence du 15 janvier 2019

 

“NWoW, QUAND LES ENVIRONNEMENTS DE TRAVAIL ACCOMPAGNENT LES TRANSFORMATIONS DE L’ENTREPRISE”, Livre blanc Colliers international France, édition 2018

 

“Les TPE boudent le RGDP”, FNCGA Observatoire de la petite entreprise N°71, janvier 2019

 

“En janvier, les artisans du bâtiment signalent une activité passée en baisse mais des perspectives favorables”, Insee information Rapides N°2019-21, janvier 2019

 

“Agences de voyages et voyagistes : avant tout, une activité de conception de voyages”, Insee Focus N°140, janvier 2019

 

“Les firmes multinationales françaises réalisent la moitié de leur chiffre d’affaires à l’étranger”, Insee focus N°141, janvier 2019

 

“Les dirigeants d’entreprise et l’Union européenne”, Opinion Way pour le Medef, février 2019

 

“Classement des écoles d’ingénieurs”, Usine Digitale du 05 février 2019

 

 

SOMMAIRE

Consulendo.com, un site à ne pas manquer

Un site à découvrir http://www.consulendo.com ,” un regard indépendant sur l’économie et l’entreprise”.

Créé en 2004 par Jacques GautrandConsulendo  est un « Webzine » (magazine en ligne) qui s’intéresse à la vie économique et au développement des entreprises, ainsi qu’au rôle de l’entrepreneur dans la Société.

Ce site s’adresse plus particulièrement à tous les créateurs, innovateurs et « entreprenants »:  entrepreneurs & dirigeants personnellement investis dans leur entreprise, créateurs, investisseurs, indépendants, professionnels libéraux, formateurs, consultants, ainsi qu’aux acteurs des réseaux professionnels de l’écosystème entrepreneurial.

Jacques Gautrand, journaliste économique, vice-président de l’association des journalistes PME (AJPME) est par ailleurs un animateur et conférencier très branché sur l’entrepreneuriat, les TPE/PME, les réseaux de Franchise et le développement personnel du dirigeant d’entreprise.

 

Les dossiers de Consulendo, très complets, s’appuient notamment sur des ouvrages récents, études ou enquêtes originales.

A titre d’exemple, je vous propose le sommaire actuel :

Articles récents

 

SOMMAIRE

Un état des lieux 2018 de l’approbation par les chefs d’entreprise des mesures gouvernementales.

CCI France a mis en place, depuis 2015, une grande consultation des entrepreneurs ayant pour ambition de mesurer l’évolution du moral et des opinions des chefs d’entreprise français. Depuis 2016, elle prend la forme d’un baromètre mensuel confié à OpinionWay, mêlant des questions barométriques et des questions d’actualité.

 

⇒ Les principaux enseignements de cette année 2018 s’agissant de l’état d’esprit des chefs d’entreprise sont :

• Des records d’optimisme des entrepreneurs sont atteints en début d’année, qui vont d’abord donner le sentiment de durer, puis qui décrocheront en fin d’année; au final, les indicateurs restent plus positifs qu’ils ne l’ont été ces trois dernières années, signe que la dimension quelque peu chaotique de l’année 2018 n’empêche pas les chefs d’entreprise de conserver des signes d’espoir.

• Les annonces gouvernementales vont bénéficier d’une approbation quasi systématique, mais qui va plus se révéler comme un soutien de principe, avec finalement une notoriété relative de plusieurs mesures et une conviction fragile sur leur capacité réelle à faire bouger les choses,

• Derrière les mouvements d’ensemble, un creusement de certains écarts entre grandes et petites entreprises, mais aussi entre secteurs d’activité va apparaître,

 

⇒ Petit feuilleton de l’optimisme au cours de 2018

 

L’indicateur d’optimisme des chefs d’entreprise prend en compte à la fois les questions de confiance à l’égard de l’évolution de l’économie et l’appréciation de la situation actuelle (est-ce que « c’était mieux hier », « c’est très bien en ce moment », ou « ce sera mieux demain »).

 

Cet indicateur d’optimisme était remonté à la fin de l’année 2017;  Il a continué de progresser dans les premiers mois de l’année et a connu une hausse spectaculaire au début du second trimestre 2018, atteignant son plus haut niveau depuis février 2015 au mois d’avril 2018 (indice à +142, alors qu’il se situait jusqu’alors entre +96 et +130). Tous les indicateurs étaient alors au vert puisque 83% des chefs d’entreprise se disaient confiants pour leur entreprise dans les 12 mois à venir ; 75% l’étaient aussi pour l’économie française.

 

Cet indice d’optimisme a ensuite décroché au mois de mai 2018, même si elles restaient majoritairement positives (55% se disaient confiants pour l’économie française).

 

Après une légère remontée jusqu’à l’été, la rentrée de septembre est marquée par un nouveau vrai décrochage avec cette fois-ci des projections qui deviennent peu favorables (seuls 36% des chefs d’entreprise sont alors confiants pour l’économie française).

 

Une nette remontée des perspectives au mois d’octobre donne le sentiment que la confiance des chefs d’entreprise est revenue (82% ont confiance dans les perspectives pour leur entreprise dans les 12 prochains mois, 54% sont confiants pour l’économie française).

 

Mais en novembre intervient un nouveau décrochage, plus spectaculaire encore qu’aux mois de mai et septembre et la situation s’aggrave en décembre pour finir avec un indice d’optimisme au plus bas depuis février 2015 et des projections économiques désormais sombres (23% sont confiants dans l’évolution de l’économie française).

70% se montrent inquiets des conséquences du mouvement des Gilets Jaunes sur l’attractivité de notre pays. 47% estiment désormais que la situation de la France tend à se détériorer depuis les changements électoraux de 2017.

 

⇒ Des écarts entre TPE et PME, et entre activités

 

♦ Si les TPE étaient autant, voire plus optimistes que les entreprises de 10 salariés ou plus entre les mois de janvier et juillet 2018, les décrochages ont été plus vifs par la suite et l’indice d’optimisme est à la fin de l’année inférieur (+83) à celui des entreprises de 10 salariés et plus (+93).

S’il est majoritaire quelle que soit la taille de l’entreprise, le sentiment que « c’est très bien en ce moment » est plus marqué au sein des entreprises de 10 salariés et plus qu’au sein des TPE, qui ont plus tendance que la moyenne à dire que « c’était mieux hier ».

 

♦ D’importantes variations ont été mesurées sur cet indicateur selon les mois dans les secteurs de l’industrie et du commerce, alors que les résultats sont plus stables dans les secteurs de la construction et des services.

 

Des prévisions de maintien d’effectifs et d’embauches légèrement plus positives que par le passé

Tout au long de l’année, entre 92% et 97% des chefs d’entreprise interrogés estimaient que leur entreprise avait l’intention de maintenir le nombre de salariés dans les 12 prochains mois et entre 2% et 7% de l’augmenter; les perspectives de réduction du nombre de salariés ont été très faibles (entre 0% et 1%), alors qu’elles étaient plus marquées entre 2015 et 2017 (entre 2% et 8%).

Si la perspective de recruter davantage de salariés a été forte au sein des entreprises de 10 salariés et plus (entre 17% et 31% selon les périodes de l’année), elle est restée très en retrait au sein des TPE (moins de 5%).

 

♦ Un rapport plus ouvert à l’innovation 

La part de chefs d’entreprise voyant l’innovation comme un investissement est plus marquée que ces trois dernières années, même si là encore ce sentiment est plus partagé par les entreprises de 10 salariés et plus que par les TPE (68% contre 43% en décembre).

 

⇒ Un plébiscite pour les mesures gouvernementales

 

La plupart des mesures emportent une adhésion de principe de la part des chefs d’entreprise, mais que derrière cette apparente bonne nouvelle se cachent certains signes moins positifs pour le Gouvernement : une faible mémorisation de certaines annonces voulues comme emblématiques, un accueil clivé de certaines propositions selon la taille de l’entreprise ou le secteur d’activité, et surtout des doutes sur l’impact réel de certaines mesures sur la vie des entreprises françaises et leur dynamisme économique.

 

♦ En janvier 2018, 62% des chefs d’entreprise se disent favorables à la rupture conventionnelle collective quand seulement 50% des Français soutiennent cette idée. Par ailleurs 77% d’entre eux y voient un moyen permettant d’ajuster à court terme les effectifs d’une entreprise en fonction de son activité économique, 71% qu’il s’agit d’un mode de rupture du contrat moins contraignant qu’un plan de sauvegarde de l’emploi ou qu’un plan de départ volontaire et pour 66% d’un mode de rupture du contrat de travail moins traumatisant pour les salariés.

 

♦ Les chefs d’entreprise se montrent plus circonspects sur la réforme du contrat d’apprentissage et notamment la procédure d’enregistrement des contrats. 26% des chefs d’entreprise ont déjà eu recours à des contrats d’apprentissage et parmi eux, une majorité soutient le dispositif tel qu’il existe (86% jugent la procédure satisfaisante, 85% qu’elle apporte une sécurité juridique à l’employeur, et 80% qu’elle permet d’éviter de commettre des erreurs). Seuls 3% estiment qu’elle est inutile. Pour autant, 41% considèrent aussi qu’elle est trop complexe, opinion plus marquée chez les entreprises de moins de 10 salariés (43% contre 31% au sein des entreprises de 10 salariés et plus).

 

♦ Sur la simplification du dispositif de soutien à l’exportation, 17% seulement des chefs d’entreprise en ont entendu parler. Quand il leur est rappelé que cette simplification passera par un guichet unique en région et à l’étranger, 65% des entrepreneurs jugent que c’est une bonne chose et 52% que ce sera efficace. En revanche seule une minorité estime que cette simplification aidera les PME à exporter sur le long terme (39%) et qu’elle contribuera à redresser la balance du commerce extérieur (30%). Sur ce dispositif, les opinions des grandes entreprises sont nettement plus positives que celles des TPE puisque 59% des chefs d’entreprise de 10 salariés et plus pensent qu’elle aidera les PME à exporter sur le long terme contre 38% seulement des TPE et 42% qu’elle contribuera à redresser la balance du commerce extérieur (30% au sein des TPE).

 

• Sur le logiciel permettant d’évaluer l’effort nécessaire pour supprimer les écarts de salaires entre les hommes et les femmes, avec obligation pour les entreprises de se mettre en conformité avec la loi d’ici 2022, 81% estiment que c’est une bonne chose et 65% qu’il sera efficace, mais 46% d’entre eux estiment aussi qu’il sera trop complexe à mettre en œuvre et 40% que cela ne laissera pas suffisamment de temps aux entreprises pour se mettre en conformité avec la loi. La complexité de mise en œuvre est particulièrement soulignée par les entreprises de services (49%) et le manque de temps par celles de la construction et du commerce (50% dans les deux cas).

 

♦  63% des chefs d’entreprise estimaient qu’ils seraient en conformité avec le Règlement Général sur la Protection des Données lors de son entrée en vigueur (dont 62% dans les entreprises de moins de 10 salariés et 72% dans les entreprises de 10 salariés ou plus). 21% déclaraient qu’ils ne seraient pas prêts (et 16% pas concernés), notamment dans les secteurs de l’industrie et du BTP (35% dans les deux cas), mais aussi du commerce (32%).

 

♦ le Plan pour l’intelligence artificielle recueillait une notoriété importante, 60% des chefs d’entreprise en avaient entendu parler. Les deux tiers des chefs d’entreprise interrogés adhèrent à l’idée que le développement de l’IA est indispensable pour rester compétitif (67%) et qu’il aura un impact positif sur la croissance économique française (67%). L’idée que ce plan est synonyme de dépenses publiques inutiles n’est soutenue que par 31% des chefs d’entreprise. En revanche, une majorité absolue de chefs d’entreprise estime aussi que le développement de l’intelligence artificielle aura un impact négatif sur les emplois en France (52%) et seuls 35% pensent qu’il entraînera des changements majeurs dans leur secteur d’activité. Les craintes quant à l’impact du développement de l’IA sur l’emploi sont particulièrement marquées dans l’industrie (65%), et dans les services (44%).

 

♦ Si seulement 12% des chefs d’entreprise connaissent l’expression « Name and Shame », une fois celle-ci expliquée (comme consistant à dénoncer publiquement les entreprises qui fraudent), 65% jugent que c’est une bonne chose pour lutter contre la fraude fiscale. Cet avis est cependant beaucoup plus marqué chez les entreprises de 10 salariés ou plus (84%) que chez les TPE (64%).42% jugent en revanche la pratique efficace. Seuls 13% des chefs d’entreprise la qualifient d’injuste.

 

♦ Un soutien porté au maintien de l’imposition à la source, mais clivé selon la taille de l’entreprise. En mai, une majorité de chefs d’entreprise soutient la mise en place du prélèvement à la source reportée en janvier 2019 (57% contre 43% opposés), soit un niveau comparable à celui des Français dans leur ensemble (58% en mai 2018). En revanche ce soutien est beaucoup plus net chez les entreprises de 10 salariés ou plus (72%) que chez les TPE (56%). Au mois de septembre, 64% des chefs d’entreprise soutiennent la décision du Gouvernement de maintenir cette réforme, même si un écart est encore visible entre entreprises de 10 salariés et plus (82%) et TPE (63%).

 

♦ En février 2018, près des deux tiers des chefs d’entreprise estimaient que la consultation publique sur la loi PACTE était un procédé efficace pour construire une loi visant à favoriser la croissance et la transformation des entreprises (64%, 80% parmi les entreprises de 10 salariés et plus). Ils se montraient par ailleurs favorables à plusieurs suggestions proposées lors de cette consultation : 95% estimaient que ce serait une bonne chose de mieux identifier les entreprises en difficulté pour mieux les accompagner, 86% étaient favorables au fait de donner la possibilités aux salariés de transformer leur temps comptabilisé en CPF en temps exploitable pour développer une innovation, et 71% approuvaient la possibilité de modifier les dispositions fiscales destinées à promouvoir l’adhésion à un organisme agréé.

 

Le test de plusieurs mesures prévues dans le projet de loi PACTE laisse transparaître un accueil contrasté des chefs d’entreprise :

-La mise en place d’un guichet unique électronique pour la dématérialisation des procédures de création d’entreprise est accueillie positivement par les chefs d’entreprise (79% pensent que c’est une bonne chose). Mais elle n’est pas pour autant vue comme susceptible d’entraîner un bouleversement de la création d’entreprise en France : 64% estiment que ce guichet unique va faciliter la création d’entreprise et 60% qu’il va accélérer les procédures administratives, mais 48% estiment aussi qu’il va augmenter le risque d’erreur administrative ; aussi 94% d’entre eux sont pour le maintien d’un accompagnement humain.

-La création d’un registre unique des entreprises est validée par 83% des chefs d’entreprise, dont 14% y sont « tout à fait favorables ». 

-Enfin, le gel des obligations liées au dépassement des seuils d’effectifs pour les entreprises suscite moins d’intérêt : 31% estiment qu’il aura un impact positif sur l’économie française mais 54% pensent qu’il n’aura aucun impact; 91% des chefs d’entreprise pensent que cette mesure n’aura aucune répercussion sur leur propre entreprise. Au final, seuls 6% estiment que cette mesure va probablement inciter les entreprises à augmenter leur nombre de salariés.

-les chefs d’entreprise se disent très favorables aux dispositifs d’incitation à l’investissement des salariés : 91% soutiennent le développement d’accords d’intéressement dans les entreprises de moins de 250 salariés et 86% le développement de l’épargne salariale dans les entreprises de moins de 50 salariés.

 

Les mesures annoncées du projet de loi PACTE souffrent d’un manque de notoriété auprès des chefs d’entreprise. En septembre, seuls 12% d’entre eux disent connaître les principales mesures de la loi (31% des entreprises de 10 salariés et plus contre 11% des TPE). Dans le détail, ce sont la simplification de la transmission d’entreprise (12%) et la volonté de faciliter les formalités liées à la création d’entreprise (9%) qui sont les mieux mémorisées. Toutes les autres mesures sont méconnues à ce stade.

 

♦ Des mesures économiques prévues dans le Projet de Loi de Finances initiale 2019 peinent à convaincre

 

– La baisse du taux d’imposition sur les sociétés de 33,3% à 31% est la mesure la mieux accueillie : 65% des chefs d’entreprise estiment que c’est une bonne chose, dont 52% pour leur entreprise et 30% pour l’économie française. Si l’enthousiasme est marqué au sein des entreprises de 10 salariés et plus (87%), il est plus mesuré au sein des TPE (64%).

En termes de secteurs, c’est celui de la construction qui y est le plus favorable (91%), avec l’industrie (79%), devant le commerce (65%) et les services (59%). 

 

-La transformation du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi (CICE) et du Crédit Impôt de Taxe sur les Salaires (CITS) en allègement de cotisations patronales fait l’objet d’un accueil plus circonspect : 48% des chefs d’entreprise jugent que c’est une bonne chose. Le clivage selon la taille de l’entreprise est net : 78% des entreprises de 10 salariés et plus approuvent la mesure contre 46% seulement des TPE.

 

– L’abaissement de la durée des VIE n’est pas accueilli par les chefs d’entreprise comme un changement particulièrement favorable : 75% estiment que cette mesure n’est pas suffisante pour renforcer les exportations. La création d’un VIE pour les PME sans obligation de séjour à l’étranger semble utile que ce soit pour permettre aux PME de bénéficier de l’apport de nouveaux talents (96%), de se développer (95%) ou pour permettre aux jeunes diplômés de découvrir l’univers des PME (94%).

 

♦ Le rapport des chefs d’entreprise à l’enjeu écologique témoigne de grandes ambiguïtés. D’un côté, une nette majorité d’entre eux estime que c’est bien le devoir des chefs d’entreprise que de soutenir des initiatives permettant de développer de meilleurs comportements et notamment à l’égard de l’environnement (90%). Près de sept chefs d’entreprise sur dix ont par ailleurs le sentiment de déjà mettre en place des bonnes pratiques permettant de préserver l’environnement (69%), que ce soit dans les services (76%), le commerce (73%) ou l’industrie (71%). Le secteur de la construction est sur ce sujet plus en retrait (28%).

Quand on entre dans le détail, on constate que seuls 50% des chefs d’entreprise identifient de véritables mesures prises par leur entreprise, qui consistent essentiellement en la réduction ou l’optimisation de la gestion des déchets (48%) et de façon beaucoup plus anecdotique en l’exploitation d’énergies renouvelables (6%). Mais aucun n’a mis en place de mesures visant à l’occupation de bâtiments à énergie positive ou au déploiement de plan mobilité pour optimiser les déplacements de leurs salariés.

 

Les chefs d’entreprise accueillent finalement assez mal les mesures plus contraignantes visant à encourager la transition écologique :

-Une majorité de chefs d’entreprise estime que le maintien de l’augmentation des taxes énergétiques sur les prochaines années serait une mauvaise chose (59% dont 20% « une très mauvaise chose) et plus d’un tiers estime que cette hausse aurait un impact fort sur leurs coûts de production (34%) surtout dans le secteur du BTP (46%) et de l’industrie (41%), mais aussi pour les entreprises de 10 salariés et plus (60%) ; 

-Par ailleurs une majorité s’oppose à la création d’un chèque carburant financé par les entreprises pour les salariés qui utilisent leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail (57%, dont 20% « tout à fait opposés »). 

SOMMAIRE

Les métropoles tirent la croissance démographique.

Entre 2011 et 2016, la population résidant en France (hors Mayotte) augmente en moyenne de 0,4 % par an. Le rythme de croissance est en léger retrait par rapport à celui des cinq années précédentes (0,5% par an).

 

Entre 2011 et 2016, les 22 métropoles françaises ont gagné chaque année 102 600 nouveaux habitants, contre 75 800 en plus entre 2006 et 2011. Elles abritent 29% de la population sur 2% de la superficie. Elles contribuent pour 36% à la hausse de la population française entre 2011 et 2016, contre 22% entre 2006 et 2011.

À l’inverse, dans le Grand Paris, le déficit migratoire s’accroît. Entre 2011 et 2016, il génère une baisse annuelle de population de 0, %,contre– 0,4% par an entre 2006 et 2011.

À l’opposé, les communautés de communes contribuent pour 29% à la croissance démographique entre 2011et 2016, soit 10 points de moins que sur la période quinquennale précédente; 33% de la population y vit en 2016.

 

Depuis 2011, le rythme de croissance de la population dépasse 1% par an dans six métropoles : Montpellier, Bordeaux, Nantes, Rennes, Toulouse, et Lyon; entre 2006 et 2011, seule la métropole de Montpellier atteignait ce taux.

La croissance démographique est également forte à Strasbourg, Orléans, Dijon, Toulon et Clermont-Ferrand. Entre 2011et2016, la variation annuelle de la population s’y échelonne de 0,5% à 0,6%,contre 0,1% à 0,2% durant la période quinquennale précédente.

 

Entre 2011 et 2016, la population augmente plus vite dans les communautés de communes au sein desquelles la commune la plus peuplée est située à moins de 30 minutes en voiture de la ville centre de la métropole la plus proche (+0,9% par an). Au delà de 30 minutes en voiture de la métropole la plus proche, le rythme de croissance des communautés de communes fléchit de plus de moitié entre les périodes 2006-2011 et 2011-2016. Cette dégradation est due à une diminution de l’attractivité mais aussi, dans une moindre mesure, au solde naturel de ces territoires.

En périphérie éloignée des métropoles, l’installation de jeunes ménages devenant plus rare, le rajeunissement de la population est ralenti. Entre 2011 et 2016, 34% des communautés de communes cumulent excédents naturels et migratoires, contre 47% entre 2006 et 2011. Elles sont toutes situées au plus proche des métropoles ou sur les grands espaces de périurbanisation: bassin parisien, grand-Ouest, Hauts-de-France, couloir rhénan, couloir rhodanien, frontière suisse, région toulousaine,littoral méditerranéen.

 

La baisse de la population, se diffuse le long d’une large bande du territoire allant du Nord-Est au sud du Massif central, en passant par la Bourgogne. Dans cet espace, qualifié de «diagonale du vide», les îlots de croissance se raréfient. Entre 2011et 2016, les communautés de communes y perdent annuellement plus de 0,5% de leur population.

Au-delà de cette diagonale, d’autres territoires apparaissent dans cette dynamique de déclin démographique: ils se situent principalement en Normandie et dans le Centre-Val de Loire sur un axe Vimoutiers-Nogent-le-Rotrou, dans le centre de la Bretagne, dans les massifs alpins du Beaufortin et de la Vanoise et dans les massifs pyrénéens.

 

 

 

 

SOMMAIRE

722 chômeurs de l’opération chômeur zero ont été embauché en 2018.

L’association TZCLD regroupe en 2018, 226 membres dont 24 territoires, 40 associations, et 154 personnes physiques. Vous trouvez le rapport d’activité 2018 au lien suivant :

https://www.tzcld.fr/wp-content/uploads/2018/10/Rapport-intermediaire-TZCLD-2018.pdf

 

Selon un bilan de juin 2018, dans les 10 territoires, 4 466 personnes privées d’emploi ont été repérés et informés et 1 711 se sont portés volontaires. Parmi ces volontaires, 936 sont sortis du chômage, dont 625 grâce à une embauche dans l’une des entreprises à but d’emploi (EBE) créées. 

Au 31 décembre 2018, 772 personnes ont été embauchées mais certaines sont parties et 691 sont toujours salariées.

Une majorité ont choisi de travailler à plein-temps; un tiers a plus de 50 ans. Près d’un sur deux a un niveau de qualification inférieur ou égal au BEP. Un sur trois a un handicap.

En moyenne, les embauchés avaient 53,9 mois de chômage derrière eux (4,5 ans).

 

Les fondamentaux de l’action :

-“Passer de la privation d’emploi à un travail où on leur demande leur avis et qui a du sens localement, ça change la vie des gens et c’est ça, la première valeur ajoutée »,

-Le deuxième impératif du projet consistait à donner du travail à ces salariés en créant des activités utiles sans faire concurrence aux acteurs économiques.

“A partir des compétences des personnes privées d’emploi du territoire, on doit rechercher avec les demandeurs d’emploi eux-mêmes et en collaboration avec l’ensemble des acteurs locaux, les activités utiles, complémentaires à l’économie locale, qui peuvent être réalisées. C’est grâce à une connaissance fine du territoire et à l’implication des acteurs locaux que l’on peut repérer ces travaux et ces services utiles localement mais non satisfaits car peu rentables. La création de ces activités complémentaires permet de construire une offre plus large sur le territoire.”

 

Le projet initial fait le pari qu’en embauchant un chômeur on ferait économiser environ 18 000€ par an et par emploi à la société en allocations de chômage, RSA, etc.. En 2017, en moyenne, chaque emploi coûtait 26 000€ et générait 3 000€ de chiffre d’affaires. Restait donc 5 000 € à financer, pris sur les fonds propres.

 

SOMMAIRE

Les sociétés unipersonnelles sont 52% des créations en société.

Méthodologie : Les statistiques sur les créations d’entreprises proviennent du répertoire des entreprises et des établissements (issu de Sirene) géré par l’Insee. 

Les créations d’entreprises correspondent aux nouvelles immatriculations dans le répertoire Sirene, qui enregistrent un début d’activité relevant de l’un des cas suivants :

–création de nouveaux moyens de production;

–cas où l’entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d’un an ou une interruption de moins d’un an, mais avec changement d’activité;

– reprise,par une entreprise nouvelle, des activités d’une autre entreprise s’il n’y a pas continuité d’activité et de localisation entre la situation du cédant et celle du repreneur. 

 

Je complète l’information publiée en janvier par quelques résultats nouveaux à partir de  la récente note de l’Insee sur les chiffres créations 2018, notamment en ce qui concerne les différentes formes de société, les âges et sexe des entrepreneurs individuels et l’évolution en région.

 

Rappelons qu’en 2018, le secteur des transports et de l’entreposage (VTC et livraisons à domicile notamment) est le premier contributeur à la hausse globale des créations (+28 550 créations, sur les 100 000 créations en plus au regard de 2017), aux cotés des services aux entreprises (30 000 si l’on intègre les activités d’information -communication), soit 60% de la hausse des créations.

 

⇒ Les formes juridiques

 

♦ Tout d’abord la plus fréquente, celle de l’autoentrepreneuriat : 45% des créations 2018 sont le fait d’autoentrepreneurs, avec une hausse de 27,5% entre 2017 et 2018.

6 groupes d’activité ont largement créé sous cette forme (entre 56 et 84% des créations de leur activité); ce sont des services; les évolutions 2017/2018 sont diversifiées avec une forte progression des VTC et des livraisons à domicile, et par ailleurs les services aux particuliers (respectivement +80,5 et + 34,1%); les activités demandant de la main d’œuvre ou des investissements sont beaucoup moins créées sous cette forme (commerce, construction, industrie, HCR…),avec toutefois des évolutions souvent favorables :

♦ Les sociétés pour leur part sont 29% des créations, mais avec une évolution plus que modeste (+1,6%); les activités le plus souvent créées sous une forme sociétale sont celles qui ont besoin de main d’œuvre ou d’investissement ou des activités aux réglementations spécifiques (immobilier, finances et assurances) :

Les sociétés unipersonnelles ou à associé unique sont majoritaires au sein des sociétés créées (52%).

Par ailleurs les SAS représentent 61% des créations de sociétés; leur part était de 56% en 2016 et 39% en 2014; cette montée en puissance tient aux SAS à associé unique ou unipersonnelle (37% des sociétés créées en 2018, vs 20 en 2014); noter que la part des autres SAS (avec associé donc) a progressé aussi mais plus modestement, passant de 19 à 24%.

La part des SARL se stabilise : elles représentent 36% des sociétés créées en 2018, comme en 2017, en baisse au regard de 2014 (57%); les SARL unipersonnelle ont régressé passant de 22 à 15% .

 

Les entreprises individuelles autres, 26% des créations et 20% de progression; hors la santé, on y retrouve des activités nécessitant main d’œuvre et investissements :

La création d’emploi : les entreprises classiques sont peu souvent employeurs au moment de leur création (5,7% des créations avec en moyenne 2,7 emplois salariés pour celles qui emploient).

2 activités sont plus fréquemment employeurs, les HCR et la construction; le sont le moins les activités immobilières, finances et assurances, services aux entreprises hors la sécurité-gardiennage. Toutefois, la moyenne en nombre de salariés créée est assez proche quelque soit l’activité (entre 1,9 et 3,8).

⇒ Ce même tableau permet d’appréhender l’importance des femmes par activité : elles sont 39% des entreprises en nom individuel (autoentrepreneurs compris, mais sociétés non incluses); leur présence est plus marquée dans les services aux particuliers (coiffure notamment), l’enseignement et la santé, l’immobilier et paradoxalement dans l’industrie (mais la moitié des créations industrielles sont en fait des métiers d’art ou des activités, classées dans l’industrie du fait de leur nature : exemple de la production de céramique qui est souvent le fait d’un artisan d’art mais peut-être le fait d’un industriel producteur en série).

Elles sont très peu dans la construction, les transports (dont VTC et livraisons à domicile), et l’informatique.

 

En termes d’âge, les autoentrepreneurs sont bien plus présents au sein des moins de 30 ans (43% contre 31 pour les autres dirigeants en nom individuel) et au sein des 60 ans et plus (5,7% vs 4,6), alors que les autres en nom individuel le sont bien plus dans la tranche de 30 à 60 ans (64,7% vs 51,5).

 

En ce qui concerne les régions, les évolutions sont assez proches (entre 14 et 19% en France métropolitaine), autour d’une moyenne de 16,9%. Par contre, les évolutions sont beaucoup plus faibles  dans les Dom (de 5 à 12% pour la Réunion, la Martinique et la Guadeloupe), à l’exception de la Guyane (+34,6%).

L’Île-de-France contribue pour plus du tiers à l’augmentation globale (+33 500 créations, soit une hausse de 19% par rapport à 2017); cette hausse est due principalement à l’essor des créations dans les transports et l’entreposage (+11 500), essentiellement dans les livraisons à domicile (+9 900 créations,dont 8 000 autoentrepreneurs).

SOMMAIRE