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“LA TRANSFORMATION A L’ERE DU DIGITAL : GUIDE PRATIQUE À DESTINATION DES DIRIGEANTS DE PME-ETI :  LES GRANDES ÉTAPES POUR CONSTRUIRE VOTRE FEUILLE DE ROUTE”, Bpifrance le Lab, lu janvier 2019

SOMMAIRE

Un ouvrage pour tenter de mieux comprendre les dirigeants de TPE et PME.

Une publication issue d’un groupe de travail du CEREQ auquel j’ai participé, un des rares lieux académiques où la préoccupation de progresser dans la connaissances de TPE et des PME s’est faite dans la durée en réunissant des chercheurs et des praticiens.
 
 
 
Les mondes sociaux des TPE et PME – Modèles et logiques d’action 

Les mondes sociaux des TPE et PME – Modèles et logiques d’action 

 

L’entrée par les mondes sociaux met en exergue la très grande diversité des micro-entreprises, des TPE et PME qui rend souvent difficile leur analyse. En contrepoint, une connaissance spécifique de ces entreprises s’impose car elles sont à la charnière des débats sur la flexibilité, les dynamiques du marché du travail et, les disruptions du système de formation professionnelle.

 

Si les politiques publiques ont fait de la création d’entreprise et des TPE et PME un aggiornamento pour soutenir la croissance de l’emploi, ces entreprises peinent néanmoins à embaucher et à garder les personnels qualifiés nécessaires. Comment recrutent-elles ? Quelles sont dans ces structures les formes spécifiques de gestion de la main-d’œuvre ? Assiste-t-on à l’émergence d’une gestion modernisée des ressources humaines ?

 

Dans les mondes sociaux des TPE et PME, le dirigeant détermine largement la stratégie et le fonctionnement de l’entreprise, l’organisation du travail et des RH, la nature des conditions de travail. Toutefois, l’accès à de nouvelles connaissances en faveur de l’innovation, induit des formes de management différenciées où le dirigeant doit composer avec la construction d’expertises et des échanges plus horizontaux. Quant à l’acquisition et la transmission des savoirs et des savoir-faire, elles constituent un pilier indissociable à la survie de ces entreprises. En outre, la formation sur le tas, en situation de travail, l’autoformation restent pour la plupart des salariés et des dirigeants, les modalités principales d’acquisition de nouvelles compétences.

 

Parallèlement, le développement de ces entreprises repose sur les conditions liées à leur contexte local porteur de délitements et de recompositions que celles-ci soient spontanées ou liées à l’action publique. Leur engagement dans des réseaux où la coopétition est de mise invite à préciser les types de proximités, de territoires et d’identités qu’elles contribuent à définir.

 

Enfin, les mondes sociaux des TPE et PME se nourrissent tout autant qu’ils contribuent au changement technologique et à la transformation de nouveaux modèles productifs dont ceux liés au développement durable. Dans ce continuum, les frontières habituelles entre innovation technologique, activités de conception, diffusion et appropriation de technologies s’estompent. Il en est de même pour les normes associées à l’émergence de nouveaux modèles avec des chaines de valeur parfois courtes où hiérarchies et mobilités des savoirs sont bouleversées.

 

Ont contribué à cet ouvrage : Andréas Agathocléous, Anne Albert-Cromarias, Hubert Amarillo, Elyes Bentabet, Sandrine Berger-Douce, Marina Bourgain, Jean-Paul Cadet, Didier Chabaud, Christophe Combaudon, Jérôme Domens, Martine Gadille, Valérie Gosseaume, Karine Guiderdoni-Jourdain, André Letowski, Samira Mahlaoui, Julien Maisonnasse, Michel Marchesnay, Thibaut Métailler, Brigitte Nivet, Corinne Perraudin, Jean-François Sattin, Josée St-Pierre, Robert Tchobanian, Nadine Thévenot, Bruno Tinel, Philippe Trouvé, Julie Valentin, Marc-André Vilette.

SOMMAIRE

La reprise, une approche assez complète dans une étude sur la région Bretagne.

Méthodologie : Les travaux portent sur les établissements inscrits au registre du commerce et des sociétés et au répertoire des métiers, dont le siège est localisé en Bretagne (hors micro-entreprise et auto-entrepreneur) et dont le dirigeant a 55 ans ou plus (âge atteint en 2017).

Le point de vue des cédants : chaque semestre, la CCI interroge par mail les entreprises bretonnes sur leur activité économique. L’enquête du second semestre 2016, qui s’est tenue du 9 au 23 décembre 2016, a été adressée à 26 337 chefs d’entreprise et 2 235 d’entre eux y ont répondu. Cette enquête proposait aux chefs d’entreprise se déclarant « cédants ou potentiellement cédants » d’évoquer la transmission de leur entreprise; 152 dirigeants se sont exprimés. Parallèlement, un travail identique, réalisé par la CMA, a permis d’obtenir le point de vue de 173 dirigeants inscrits au répertoire des Métiers.

Le point de vue des repreneurs : chaque semestre, la CCI interroge par mail les entreprises bretonnes sur leur activité économique. L’enquête du premier semestre 2017, qui s’est tenue du 23 mai au 6 juin 2017, a été adressée à 26 750 chefs d’entreprise et 2 125 d’entre eux y ont répondu. Cette enquête proposait aux chefs d’entreprise se déclarant repreneurs de revenir sur leur expérience de reprise d’entreprise à travers une dizaine de questions; 666 dirigeants se sont exprimés.

Source : « La transmission d’entreprise en Bretagne – 2018, CCI & CRMA Bretagne »

 

Cette étude permet à la fois de situer le flux des éventuelles entreprises à reprendre, en distinguant les tranches de taille, en intéressant à la préparation de la reprise par les cédants , en observant qui sont les repreneurs et leurs difficultés.

 

⇒ Le flux des transmissions envisageables

 

Au 1er janvier 2017, près de 32 200 entreprises inscrites au Registre du Commerce et des Sociétés et au Répertoire de Métiers de Bretagne ont un dirigeant âgé d’au moins 55 ans (48% des chefs d’entreprise ont entre 55 et 59 ans, 29% entre 60 et 64 ans et 23% plus de 65 ans).

49% ne comptent pas de salariés; 10% ont au moins 10 salariés.198 800 salariés (hors dirigeants et conjoints collaborateurs), dont 81% dans des entreprises de 10 salariés et plus.

Les entreprises dont les dirigeants ont entre 50 et 59 ans regroupent 46% des salariés; celles dont les dirigeants ont entre 60 et 64 ans, 30% des emplois concernés et 24% pour les 65 ans et plus.

 73% d’entre elles sont des sociétés.

 

En termes de secteur d’activités

-Les services comptent pour 47% des entreprises, et 43% des salariés; noter le poids plus important en salarié du secteur transports (3% des entreprises et 8% des salariés) et à contrario l’immobilier (8% des entreprises et 2% des salariés).

-le commerce regroupe 20% des entreprises et 18% des salariés; noter le faible poids du commerce de détail (8% alors qu’ils sont 14% des entreprises).

-La construction concerne 14% des entreprises et 10% des salariés.

– L’industrie par contre regroupe 10% des entreprises, mais 26% des salariés.

 

Schématiquement, les territoires urbains (plus de 100 000 habitants) sont marqués par le poids très fort du secteur des services. Sur ces territoires, plus de 60% des emplois potentiellement impactés par une transmission d’entreprises relèvent de ce secteur. Par contre, les territoires ruraux sont particulièrement exposés aux enjeux de la transmission industrielle du fait d’un taux d’emplois industriels localisés dans les entreprises cessibles d’au moins 10 salariés supérieur à la moyenne régionale (30%).

 

⇒ Les motivations et la préparation des éventuels cédants à la cession

 

Plus du tiers des potentiellement cédants invoquent un motif de cession sans lien avec la retraite, soit pour la moité d’entre eux la volonté de changer d’activité, pour 11% le retour au salariat. Rappelons qu’une partie non négligeable des cessions s’effectue avant les 55 ans du chef d’entreprise (vente d’un commerce pour en reprendre un autre, changement de carrière).

 

Les chefs d’entreprise interrogés dans le cadre de notre enquête avaient déjà marqué un intérêt pour la problématique de la cession-transmission d’entreprise; le taux envisagé de cession envisagée à 5 ans atteint 96%.

29% sont en cours ou l’envisagent dans moins d’un an; 29% souhaitent le faire d’ici 1 à 2 ans, 32% dans 3 à 5 ans et 9% plus tard.

Malgré cette préoccupation affirmée, près de deux tiers des chefs d’entreprise concernés par la question de la transmission ne s’y sont pas préparés.

 

38 à 44% ne savent pas quel pourrait être leur acquéreur (69% dans la construction); 25 à 31% envisagent une personne physique (43% pour les cédants de commerce, mais 16% dans la construction); 6 à 8% pensent à un membre de la famille (18% dans l’industrie) et 8% un salarié (moins encore dans le commerce et la construction); 7 à 13% enfin souhaitent le rachat par une société ou un groupe (très peu la construction, ou le commerce) 

 

Les difficultés citées sont : l’identification d’un potentiel repreneur (28%), l’évaluation de la valeur de l’entreprise (18%), le manque de temps (16%), l’identification des bons interlocuteurs pour avoir des conseils (15%), une activité difficilement transmissible (8%), la sécurité juridique de la transaction (7%), le maintien du revenu (7%).

Malgré des difficultés bien identifiées, le chef d’entreprise reste majoritairement seul dans sa démarche (trois quart des répondants) en cohérence avec le fait de ne pas avoir débuté de travail de préparation de transmission.

Ceci étant, 39% souhaitent une mise en relation avec des repreneurs potentiel, 34% un rendez-vous individuel avec un conseiller expert.

 

⇒ Le point de vue des repreneurs (650 dirigeants)

 

Il est avant tout un salarié (71% des répondants dont 31% de l’entreprise reprise), mais aussi un dirigeant d’entreprise expérimenté (22%, dont 13% dans un autre secteur d’activité).

Dans la construction cette proportion d’anciens salariés atteint 50%, contre 4% dans l’industrie et seulement 20% pour le commerce.

45% des dirigeants enquêtés exerçant aujourd’hui dans ce secteur étaient des salariés issus d’un autre domaine d’activité. Cette part chute à 40%, 35% et 25% pour respectivement les services, l’industrie et la construction, révélateurs de «barrières à l’entrée» plus fortes pour le repreneur d’entreprise dans ces secteurs.

 

Trois principales motivations : 31% la volonté d’être indépendant, 26% la volonté de développer une entreprise existante, 21% le souhait de travailler dans un secteur d’activité qui leur plait.
La recherche d’indépendance est citée par près de 50% des repreneurs qui étaient auparavant salarié d’une autre entreprise. Pour celles et ceux qui étaient en poste dans l’entreprise qu’ils dirigent actuellement, l’objectif était avant tout de développer leur entreprise (38% des réponses).

 

Le financement de la reprise

 

Ces outils de financement sont mobilisés par les repreneurs pour 2 principales modalités d’acquisition : 85% des repreneurs déclarent avoir acquis leur entreprise via une reprise de fond (50%) ou le rachat de parts (35%)

86% ont eu recours à l’emprunt bancaire, soit uniquement (25%), soit en complément d’un apport personnel (58%). Les autres moyens de financement apparaissent par conséquent beaucoup plus limités dans l’accompagnement du repreneur, depuis le prêt d’honneur (13%) ou plus marginalement le soutien public (3%).

 

Les difficultés

 

61% des repreneurs déclarent avoir mis moins d’ un an entre le début de leurs démarches et la finalisation de leur projet, 28% entre 1 et 2 ans, et 11% plus de 2 ans. Cette durée varie sensiblement selon les moyens utilisés pour identifier l’entreprise cible.

Un peu plus de la moitié des repreneurs déclarent avoir rencontré des difficultés pour réaliser leur projet. Cependant, ceux qui disposaient de liens plus forts avec la cible, comme les salariés qui ont repris leur entreprise, ou les dirigeants qui évoluaient dans le même secteur d’activité, ont rencontré moins de difficultés que les autres (54% contre 39%).

De manière générale, les salariés ont plus de difficultés à identifier les bons interlocuteurs pour avoir des conseils mais aussi évaluer la valeur de l’entreprise.

Concernant les dirigeants, ils sont aussi nombreux à avoir fait part de leurs difficultés à évaluer la valeur de l’entreprise, mais aussi à identifier une cible ou sécuriser la transaction, et cela en fonction du secteur d’activité dans lequel ils évoluaient.

 

 

SOMMAIRE

Une conjoncture toujours favorable pour les PME, bien qu’en légère baisse.

Méthodologie : l’échantillon est composé

-en matière de taille : 37% de 1-9 salariés, 25% de 10-19 salariés, 26% de 20-49 salariés et 13% 50 et plus.

-en matière d’activité : industrie (27%), services (27), commerce (21), construction (15), transports (6), tourisme (4).

-Les entreprises innovantes sont 32%, et les exportatrices (24% dont très 11).

 

Une situation plutôt favorable, mais en tendance de stabilité, notamment pour les embauches.

 

⇒ La situation en 2018

 

Les PME font globalement part d’une stabilisation de la croissance de l’activité et des embauches en 2018, une évolution cohérente avec le repli du climat des affaires tel que mesuré par l’INSEE depuis le début d’année, ainsi qu’avec le ralentissement du produit intérieur brut (PIB) sur les 3 premiers trimestres par rapport à la même période en 2017.

À noter que les résultats de l’enquête tiennent partiellement compte d’un effet « Gilets jaunes » puis qu’environ 60% des réponses ont été obtenues après les 1res manifestations.

 

Des disparités entre secteurs sont constatées :  l’Industrie est le seul secteur en progression sur 1 an (progression légère toutefois). Pour les autres secteurs, le repli est léger dans le commerce et les services, mais plus marqué dans la construction, les transports et surtout le tourisme. À noter qu’au printemps, l’optimisme des PME de ces deux derniers secteurs avait été fortement entamé par les grèves de transports, ainsi que par la remontée du cours du pétrole.

 

Les PME innovantes, moyennement et fortement exportatrices, et les PME de 10 salariés et plus prévoient toujours une progression de leur chiffre d’affaires supérieure à la moyenne; les exportatrices résistent le mieux, alors que pour les innovantes, les perspectives se replient un peu sur un an.

 

Les chefs d’entreprises stabilisent le rythme des embauches, mais Il demeure nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. l’Industrie se montre plus optimiste, alors que la baisse est la plus prononcée dans le secteur des transports. Cette stabilisation globale de l’emploi est partagée quels que soient la taille et le caractère exportateur; les PME innovantes anticipent une hausse des embauches bien supérieure à celle des PME non innovantes, mais font part d’un ralentissement de leurs embauches au contraire des non-innovantes.

Dans ce contexte de demande de travail toujours dynamique, les difficultés de recrutement restent un sujet de préoccupation pour 43% des PME (38 fin 2017), mais 51% dans la Construction vs 37% dans le commerce.

 

⇒ Les perspectives 2019

 

Si les perspectives s’affaiblissent pour 2019, elles restent néanmoins solides : malgré un repli, les PME innovantes et les fortement exportatrices sont les plus confiantes dans l’avenir. Cet optimisme un peu altéré n’affecte pas les perspectives d’embauches; toutefois, les effectifs sont prévus en léger ralentissement dans la construction, les services et les transports mais en accélération dans l’industrie, le commerce et le tourisme. Les entreprises de 10 salariés et plus, les innovantes et les exportatrices sont toujours les plus optimistes.

 

⇒ Les investissements

 

En novembre 2018, 57% des PME déclarent avoir investi ou prévoient d’investir d’ici la fin d’année, soit 3 points de plus que l’an passé; l’ensemble des montants investis dans l’année, est stable sur 1 an. Les dépenses d’investissement sont estimées en nette hausse dans les travaux publics, le tourisme et les transports; l’amélioration est moins marquée pour le commerce (gros et de détail).

Les PME font toutefois part d’un net ralentissement en biens d’équipement (baisse de 10 points sur 1 an); on constate aussi une diminution relative de l’investissement immobilier (28% après 33), essentiellement au profit des investissements mobiliers (matériels, véhicules, équipements divers) (63%, + 6 points).

L’investissement progresse d’autant plus fortement que l’entreprise est innovante et/ou exportatrice. Par contre, si l’indicateur progresse chez les TPE (+ 3 points en 1 an), il reste inférieur à celui relatif aux PME de plus de 10 salariés, qui s’affiche toutefois en léger repli.

Entre les mois de novembre 2017 et 2018, l’ensemble des freins à l’investissement cités par les PME sont restés à des niveaux historiquement bas. Le principal frein cité reste la faiblesse de la demande, pour 50% d’entre eux,alors que l’insuffisance de rentabilité n’est mentionnée que par 40% des dirigeants, et par 37% en ce qui concerne la concurrence; peu évoquent le cout du crédit (10%).

Les prévisions 2019 sont favorables à l’investissement.

 

⇒ La situation financière

 

En 2018, l’état de la trésorerie des PME est resté quasi stable à un niveau élevé, identique à son niveau d’avant crise (novembre 2007). Noter que les trésoreries se sont tendues dans le Commerce.

Sur les 6 prochains mois, les PME anticipent toutefois dans l’ensemble une dégradation de la situation de leur trésorerie, et ce dans tous les secteurs, sauf dans l’industrie.

 

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 2e semestre 2018 est resté aisé; seules 14% des PME disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités, sauf pour le tourisme (27%); il en est de même pour les TPE (17% ont été en difficulté).

L’accès au crédit d’investissement reste également aisé, malgré une très légère hausse de la proportion d’entre elles rencontrant des difficultés pour en obtenir (8 %); là encore, les difficultés rencontrées sont plus fréquentes dans le Tourisme (17%).

La part moyenne de l’autofinancement a légèrement progressé (38% contre 37% en novembre dernier), en cohérence avec des résultats et une situation financière des entreprises toujours bien orientés. Le reste a majoritairement été financé par emprunt bancaire, pour l’essentiel à moyen terme (53% via crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans ; 6% via crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus).

 

⇒ La conjoncture en régions : les estimations pour l’activité et l’emploi restent bien orientées pour l’ensemble des régions. 

 

Toutes les régions anticipent une croissance de l’activité d’au moins 2,6%. Les PME des Pays de la Loire, des Hauts-de-France, d’Auvergne Rhône-Alpes, du Centre Val de Loire
et d’Île-de-France sont les plus optimistes et anticipent en moyenne une hausse de leur chiffre d’affaires supérieure à 5%.

Les effectifs se sont également renforcés partout, plus ou moins selon les régions.

 

Les trésoreries ont en revanche évolué de manière plus disparate selon
les régions : la situation financière des PME d’Auvergne Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté et des Hauts-de-France s’est améliorée, tandis les PME bretonnes, du grand Est et d’Île-de-France ont subi quelques tensions au cours des derniers mois sur leur trésorerie, qui demeure toutefois à un niveau satisfaisant.

Il en est de même pour la rentabilité : les PME d’Auvergne Rhône-Alpes, de Bourgogne-Franche-Comté, de Centre Val de Loire, d’Île-de-France et de Nouvelle-Aquitaine jugent leur rentabilité en 2018 meilleure que celle obtenue en 2017, à l’inverse de celles des autres régions.

 

 

SOMMAIRE

Un zoom autour de 3 sous-populations sur l’intention de créer une entreprise.

Méthodologie de l’enquête : enquête réalisée par TMO Régions auprès de 2 517 répondants; le panel global est constitué de 2 échantillons interrogés en ligne entre le 26 juin et le 20 juillet 2018 et un échantillon interrogé par téléphone du 22 juin au 10 juillet 2018.

Un premier échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population résidant en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région).

Un sur-échantillon de 1011 personnes « cibles » : 108 dirigeants d’entreprise / 102 ex-dirigeants d’entreprise / 200 porteurs de projet / 300 intentionnistes / 300 demandeurs d’emploi, selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région). Un second sur-échantillon de 503 personnes habitant dans des QPV.

 

⇒ Les femmes

 

Les femmes font preuve d’un dynamisme entrepreneuriale moins important que les hommes (respectivement 23% vs 37 pour les hommes) : les femmes cheffes d’entreprise (9%) et excheffes d’entreprise (8%) sont de fait proportionnellement moins nombreuses que les hommes (respectivement 15% et 19); Il en va de même pour les femmes intentionnistes, mais dans des proportions moindres (respectivement 17% vs 21), alors que la part des porteuses de projet est identique à celle des hommes (7%).

 

Les femmes sont sensiblement moins nombreuses à déclarer l’entrepreneuriat comme choix de carrière le plus intéressant (46% contre 51).

 

Elles évoquent des craintes. plus marquantes que pour les hommes concernant le risque d’échec (26% contre 21), les responsabilités (29% contre 12), les revenus insuffisants (22% contre 17), la peur de perdre l’équilibre familial (14% contre 9) et le fait de ne pas savoir comment s’y prendre pour mettre en place leur projet (20% contre 14). En revanche, elles craignent moins la complexité des démarches administratives (30% contre 40) et la peur de perdre leur patrimoine (15% contre 23).

 

 

♦ Les femmes chefs d’entreprises ou ex-dirigeantes

 

Les femmes sont plus présentes en reprise, notamment dans la reprise de l’entreprise familiale (13% vs 4), une façon notamment de compléter sa retraite; d’ailleurs, 9% des femmes intentionnistes déclarent vouloir prendre la relève de l’entreprise familiale (vs 2% pour les hommes).

Les femmes ex-dirigeantes ont connu une carrière professionnelle plus courte que les hommes (81% moins de 10 ans, dont 52 % moins de 5 ans, contre respectivement 48 et 27 pour les hommes).

♦ Les femmes inscrites dans une dynamique entrepreneuriale

 

Elles sont davantage dans la logique d’assurer avant tout leur propre emploi (59% vs 47 pour les hommes) et 47% des femmes intentionnistes (contre 39 %). De fait, leurs projets entrepreneuriaux sont moins ambitieux ; idem pour les motivations à la création :  mise en œuvre d’une idée nouvelle (9% contre 16), saisi d’une opportunité (14 % contre 30) ou encore s’être lancé un défi (31% contre 20); en revanche, elles mettent plus fréquemment en avant des motivations pratiques : gagner plus d’argent (34% contre 27), ne pas ou ne plus être salarié (24% contre 13).

Ce qui différencie les intentionnistes des chefs d’entreprise, c’est l’attente de l’épanouissement (48% vs 28) et la mise en ouvre d’une idée nouvelle (15% vs 9); peu les autres items. Bien sur les chefs d’entreprise parlent de l’opportunité d’une rupture professionnelle pour créer (19% vs 11), alors que les intentionnistes parlent d’un besoin de changer de métier (22% vs 14).

Comparés aux hommes, les femmes déclarent plus souvent, dans leurs intentions, être motivées par le désir de changer de métier, faire autre chose (22% contre 16), le souhait d’être indépendantes (52% contre 47) et ne pas ou ne plus être salariées (19 % contre 13); à l’inverse, les hommes affirment plus fréquemment être motivés par le fait de se lancer un défi (30% contre 22).

 

Elles ont aussi moins souvent d’antécédents entrepreneuriaux (31% contre 46 les hommes), notamment moins expérimentées dans le montage ou la direction une association (13% contre 29). Néanmoins, elles ont aussi fréquemment que les hommes aidé un proche dans son projet entrepreneurial (17% contre 19).

Ces femmes sont également moins nombreuses à déclarer avoir été incitées à créer leur entreprise (25 % contre 31 % des hommes), notamment de l’entourage professionnel (7% contre 13).

 

♦ Il y a peu de différence entre les hommes et les femmes en matière de freins à la création d’entreprise pour les personnes qui ne sont pas dans une dynamique entrepreneuriale. Seul point de différence, la sécurité de l’emploi qui est un peu plus fréquemment cité par les femmes (27 % contre 21).

 

En conclusion, les femmes toutefois estiment quasiment autant que les hommes que créer/reprendre est un excellent choix de carrière (46% vs 51); toutefois elles sont ou ont été moins impliquées dans la création/reprise (17% sont ou ont été chefs d’entreprise vs 34 pour les hommes) et moins ambitieuses; par contre, en termes d’intention de créer/reprendre, elles sont proches des hommes (17% vs 21), et sont même au même niveau que les hommes quant aux démarches engagées pour ce faire (7%).

 

Les enquêtes conduites ces 10 dernières années montraient que les femmes étaient en terme d’intention de créer toujours en retrait par rapport aux hommes. Y aurait-il un revirement ? Une question à suivre, d’autant que les données parues en octobre pour cette même enquête différent de celles publiées dans l’infographie.

 

⇒ Les demandeurs d’emploi

 

♦ Le meilleur choix de carrière : 49% des demandeurs d’emploi estiment que l’entrepreneuriat est le choix de carrière le plus intéressant (tout comme pour l’ensemble des répondants); Toutefois, l’intérêt pour cette carrière professionnelle est sensiblement plus marqué pour les demandeurs d’emploi indemnisés (53% contre 49 pour les demandeurs d’emploi non indemnisés).

Les demandeurs d’emploi ont moins d’antécédents entrepreneuriaux que les non demandeurs d’emploi : 15% ont aidé un proche à créer/reprendre ou diriger une entreprise (vs 19 pour les non demandeurs d’emploi), et 14% ont déjà monté ou dirigé une association (contre 22%).

29% des demandeurs d’emploi se sont vu conseiller de créer ou reprendre une entreprise, le plus souvent par un proche de leur entourage familial ou amical (18%), mais aussi 8% d’un conseiller de Pôle emploi. Le fait d’être demandeur d’emploi ne semble pas influencer le regard de leur entourage vis-à-vis d’une potentielle carrière entrepreneuriale, puisqu’ils ont entendu ce genre de conseil (respectivement 29% et 28%) aussi fréquemment que les personnes non demandeurs d’emploi.

 

♦ 24% des demandeurs d’emploi sont ou ont été inscrits dans une dynamique entrepreneuriale (30% l’ensemble des répondants). 4% sont des chefs d’entreprise en activité (?) et 12% des ex-chefs d’entreprise (14% les non indemnisés et 11% les indemnisés) et 8% des porteurs de projet en cours de démarches (9% pour les indemnisés et 5% pour les non indemnisés).

 

22% (dont 8% en cours de démarches) sont des intentionnistes

Ils affirment principalement être motivés par le désir d’être indépendant, d’être son propre patron (62%), de s’épanouir, réaliser un rêve (39%), de saisir une opportunité (28%) ou encore ne pas ou ne plus être salarié (27%).

Bien que très souvent cité par les intentionnistes et les porteurs de projet, le fait d’être sans emploi n’arrivent pas en tête des motivations déclarées par les demandeurs d’emploi : 22% d’entre eux déclarent vouloir profiter de la situation pour lancer un projet qui leur tenait à cœur (16% les non indemnisés vs 24 les indemnisés); même tendance pour ceux qui veulent profiter de leur rupture professionnelle pour changer (10% vs 19).

Arrive seulement ensuite le fait de ne pas avoir d’autre choix pour retrouver du travail (21% les  non indemnisés contre 10% pour les demandeurs d’emploi indemnisés).

 

Ils mettent plus fréquemment en avant que les non demandeurs d’emploi des motivations liées au salariat et donc à leur situation professionnelle : être indépendant à son compte (62% contre 46) et ne pas ou ne plus être salarié (27% contre 14). En revanche, ils citent moins souvent des motivations à caractère entrepreneurial telles saisir une opportunité (9% contre 18 ) ou partager un projet d’équipe (3% contre 11) ou liées à leur réalisation personnelle : s’épanouir, réaliser un rêve (39% contre 46), se lancer un défi (12% contre 25), voire gagner plus d’argent (28% vs 35).

 

Ils déclarent principalement avoir été freinés par l’importance des investissements financiers (41%, nettement plus que pour 25% non demandeurs d’emploi), la préférence pour un emploi salarié (29% vs 23),  le risque d’échec jugé trop important (29% vs 21). En revanche, ils citent moins souvent comme freins la satisfaction d’un emploi salarié (9% contre 15) et la peur de perdre leur patrimoine (9% contre 14).

Les demandeurs d’emploi non indemnisés mettent plus fréquemment en avant des freins liés à leurs capacités : ils ne pensent pas avoir les compétences requises pour la création (22% contre 13) et ne pensent pas avoir l’expertise suffisante (15% contre 5). En revanche, la complexité des démarches administratives (12% contre 27), le risque d’échec trop important (22% contre 32) et la préférence pour la sécurité d’un poste salarié (18% contre 34) sont moins souvent cités. 

 

En conclusion, les demandeurs d’emploi non indemnisés sont plus à la recherche d’une activité fut-elle indépendante, que d’un projet entrepreneurial, alors que les demandeurs indemnisés sont proches de la moyenne des intentionnistes, mais en fragilité plus grande du fait de leur rupture professionnelle (finances, compétences et risques)

 

⇒ Les résidents des quartiers de politiques de la ville (QPV) : 14% sont inscrits dans une dynamique entrepreneuriale vs 31% pour ceux hors ces quartiers.

 

 

Le choix de carrière : 48% des habitants des QPV déclarent l’entrepreneuriat comme choix de carrière le plus intéressant, autant que les personnes n’habitant pas dans ces quartiers; les déclarations des hommes et femmes des QPV sont relativement proches (49% des femmes contre 46% des hommes).

 

Ils ont moins fréquemment des antécédents entrepreneuriaux (32% contre 39). Ils ont moins fréquemment monté ou dirigé une association (10% contre 22); en revanche, ils se sont trouvés aussi fréquemment que les personnes vivant hors des QPV en situation d’aider un parent proche dans la gestion, la création ou reprise de son entreprise (18% pour les deux groupes d’habitants).

Les femmes sont moins fréquemment confrontées à des situations entrepreneuriales que hommes : elles ont moins souvent aidé un parent proche (15% contre 21 des hommes de ces quartiers); elles ont moins souvent suivi une formation, un cours ad hoc (13% contre 22) et ont moins souvent créé ou dirigé une association (7% contre 13).
 

Ils se voient moins souvent conseillé de créer ou reprendre une entreprise (20% vs 28 pour l’ensemble des répondants), et au sein des habitants de ces quartiers 12% des femmes vs 28% des hommes, comparés par ailleurs aux autres zones (26% des femmes contre 31% des hommes). La différence provient essentiellement des conseils donnés par la famille (8% des femmes des QPV contre 15% à 17% pour les hommes de ces quartiers et les hommes ou femmes habitant hors QPV), mais également par une personne de l’entourage professionnel.

 

♦ L’indice entrepreneurial est de 14% vs 31 pour les autres populations; 9% sont des intentionnistes (dont 1% des porteurs de projet) vs 20 et 7% pour les autres; 3% sont entrepreneurs en activité (vs 12) et 4% d’ex chefs d’entreprise (vs 14).

Les femmes habitant un QPV sont moins nombreuses que les hommes à se placer dans une dynamique entrepreneuriale (9% contre 18% des hommes, vs en moyenne 24 et 39%); la différence entre les genres vient des chefs d’entreprise moins nombreux (1% contre 4 les hommes), tout comme les intentionnistes (5% contre 12).

 

♦ Le faible dynamisme entrepreneurial des habitants des QPV est complété par une part plus importante de personnes n’ayant jamais songé à créer son entreprise (23% contre 16 pour les personnes vivant hors de ces quartiers). Cette différence est plus le fait des femmes de ces quartiers (30% vs 22 pour les hommes).

Hormis le fait de ne jamais avoir pensé à la création d’entreprise, les deux principaux freins à la création avancés par les habitants des QPV sont les mêmes que pour le reste de la population de France : l’importance des investissements financiers (34%) et la préférence pour la sécurité d’un emploi salarié (22%); néanmoins, certaines motivations sont plus fréquemment mises en avant dans les QPV : l’importance de l’investissement financier (34% contre 27), la satisfaction de l’emploi salarié (18% contre 13) et la grande responsabilité demandée par le métier de chef d’entreprise (19% contre 11). En revanche, le risque d’échec trop important et la peur de perdre le patrimoine sont moins souvent cités.

 

♦ Les principales motivations mises en avant par les porteurs de projets et les intentionnistes des QPV sont le désir d’être indépendant, d’être son propre patron (61%), s’épanouir, réaliser un rêve (42%) et ne pas ou ne plus être salarié (31%). Ces trois motivations arrivent également en tête pour les intentionnistes et porteurs de projets résidant en dehors des QPV; néanmoins, celles portant sur le choix de l’entrepreneuriat au regard du salariat (être indépendant et ne plus être salarié) sont plus fréquemment citées par les habitants des QPV.

Ajoutons que 35% sont motivés par gagner davantage.

Plus que dans les autres quartiers, la création d’entreprises dans les QPV est moins souvent quelque chose de réfléchi sur le long terme, mais plus souvent ou aussi souvent une réaction à une situation effective de rupture professionnelle.

 

Les motivations davantage orientées sur la réalisation personnelle, sont moins souvent mises en avant par les habitants des QPV : s’épanouir, réaliser son rêve (42 % contre 46) ou encore se lancer un défi (14% contre 27). Il en va de même pour les motivations naissant de la réflexion d’un projet (mettre en œuvre une idée nouvelle ou participer à un projet d’équipe) ou encore celles liées à un changement de vie professionnelle souhaité ou imposé (changer de métier profiter, d’un changement de vie professionnelle).

Les caractéristiques de leur potentielle entreprise restent plus souvent floues : ils sont plus nombreux à ne pas savoir s’ils créeront ou reprendront ou s’ils reprendront en équipe ou seuls.

 

En conclusion, les habitants des QPV ont une culture entrepreneuriale moins importante avec des antécédents entrepreneuriaux moins fréquents et surtout une dynamique entrepreneuriale moins marquée. S’ils ont une opinion positive de l’entrepreneuriat, ils ne considèrent pas que le fait de créer/reprendre est pour eux. La décision d’entreprendre, intervient plus souvent quand il n’y a pas d’autres solutions.

Ces écarts observés entre les résidants des QPV et les habitants des autres espaces concernent aussi bien les hommes que les femmes, mais ils sont accentués pour les femmes.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Les entreprises industrielles Françaises sont moyennement positionnées dans le recours au numérique.

Le numérique transforme l’entreprise en modifiant ses processus, son organisation ou encore ses rapports avec ses clients et ses fournisseurs. Les dernières avancées technologiques (robotisation, systèmes d’intégration horizontaux et verticaux, informatique en nuage, données massives et cybersécurité), conduisent à une transformation qui nécessite un effort d’adaptation au sein des entreprises (investissements et formation).

 

⇒ Quels outils informatiques sont utilisés ?

 

Les progiciels de gestion intégrés (PGI), qui permettent le partage de l’information entre les différentes parties de l’entreprise, se généralisent dans l’industrie; selon Eurostat, les Pays-Bas sont le pays le plus avancé en la matière, avec 66% du secteur manufacturier équipé en 2017, suivis par la Finlande (61%) et par l’Allemagne (58%), la France (52%) devant la moyenne européenne (45%).

 

Les capteurs connectés (radio identification, RFID) apportent une extension matérielle enrichissant le système d’information et permet un suivi très précis de la chaîne de production; cette technologie, stratégique pour l’industrie, concerne selon Eurostat 17% des entreprises industrielles de l’Union européenne, mais seulement 14% en France vs  26% en Allemagne.

 

L’information sur la production peut également se partager avec les clients et les fournisseurs; il s’agit de l’intégration verticale du système de production, avec une automatisation des commandes et de la facturation via l’échange de données informatisé (EDI), les logiciels de gestion de la relation client (GRC) ainsi que les interfaces spécialisées de communication. Selon Eurostat, 33% des entreprises européennes en disposent vs 27% en France et 54% en Allemagne. 96% des entreprises Françaises qui disposent de la GRC l’utilisent pour conserver et communiquer en interne des informations relatives à leurs clients et 62% l’utilisent pour des fonctions commerciales, comme la détermination du prix ou le positionnement des produits vendus.

 

Selon Eurostat, 32% des entreprises manufacturières européennes utilisaient l’EDI en 2016, vs 37% en France.

Le partage automatisé d’informations relatives à la gestion de la chaîne de production permet d’améliorer la gestion du « juste-à-temps »; toujours selon Eurostat en 2017, 14% des entreprises Françaises avaient mis en place un tel système, contre 32% en Allemagne et 18% au niveau européen.

 

La robotisation de l’industrie manufacturière française (densité de robots : 137) est en retrait par rapport aux pays leaders tels l’Allemagne (densité de robots : 322) ou le Japon (densité de robots : 308).

 

Selon l’Insee, les entreprises industrielles françaises sont peu nombreuses à intégrer l’analyse de données massives à leurs systèmes de production, notamment dans des secteurs tels les transports (25%) ou l’information/communication (23%). La France est dans la moyenne des pays européens qui s’établit à 7% pour l’industrie et 10% pour l’ensemble des secteurs.

Les données massives utilisées par les entreprises manufacturières françaises proviennent principalement de la géolocalisation (45%) et des capteurs issus d’objets connectés (44%) ainsi que des réseaux sociaux (28%). Le frein principal pour l’adoption de cette technologie est la méconnaissance du sujet par les entreprises (53%), devant le manque de compétences (23%) et le coût trop élevé de traitement (21%).

 

L’informatique en nuage est en phase d’adoption : 16% des entreprises manufacturières Françaises y avaient recours en 2016 selon Eurostat, tout comme l’Allemagne (14%), l’Espagne (16%) ou l’Italie (20%), mais 32% pour le secteur manufacturier britannique. 

Au sein de l’Union européenne, l’utilisation de logiciels professionnels de type bureautique ou GRC hébergés dans le nuage est peu développée, tandis que l’adoption de services de courriel ou de stockage de fichier en ligne est plus répandue.

 

En France, les risques liés à la cybersécurité constituent le deuxième facteur limitant l’adoption de l’informatique en nuage, après le coût; 32% des entreprises manufacturières européennes avaient, en 2015, défini une politique formelle de sécurité, la France étant à 27%.

 

⇒ L’effet taille de l’entreprise

 

Les entreprises françaises d’au moins 250 salariés exploitent majoritairement les technologies numériques traditionnelles (PGI, EDI et GRC) dans leurs procédés de production, alors que l’utilisation est minoritaire s’agissant des technologies plus récentes (informatique en nuage, RFID et, surtout, analyse des données massives).

 

Les technologies numériques sont beaucoup moins fréquentes dans les PME; l’écart est particulièrement important pour l’utilisation des progiciels de gestion, de la RFID et de la cybersécurité. Les risques liés à la sécurité, réels ou perçus, constituent également un frein, une proportion limitée de PME (le quart d’entre elles) ayant développé une politique en la matière. L’adoption des technologies numériques par les PME sous-traitantes peut être également contrainte par les choix de leurs donneurs d’ordres. La moindre utilisation des technologies numériques par les PME n’est cependant pas propre à la France : elle est d’une ampleur comparable dans l’ensemble de l’Union européenne.

 

L’embauche de spécialistes du numérique: avec 19% des entreprises du secteur employant du personnel spécialisé dans le numérique en 2017, l’industrie manufacturière française se situe à la moyenne de l’ensemble des secteurs (17%). 16% des PME emploient des spécialistes du numérique, contre 85% des entreprises de plus de 250 employés.

62% de ces dernières forment leur personnel à ces technologies, contre 14% des PME.

45% des entreprises de plus de 250  salariés ont cherché à recruter des spécialistes des technologies numériques, contre 7% des PME. L’embauche de spécialistes du numérique reste complexe pour les entreprises, quelle que soit leur taille : parmi celles ayant essayé de le faire en 2016, 35% des PME et 46% des grandes entreprises ont eu des difficultés pour trouver la personne adaptée.

SOMMAIRE

36% des Français ont envie de créer/reprendre une entreprise, alors que 21% l’ont fait.

Méthodologie : échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus,comprenant donc les dirigeants d’entreprise (en cours 7%) et les ex dirigeants (14%); la représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 30 au 31 octobre 2018. 

Rappelons que les marges d’erreur pour un échantillon de 1 000 personnes interrogées se situe entre 1,4 et 3,1 points.

 

A nouveau un sondage sur les intentions de créer/reprendre confortant ce que nous savons déjà, ajoutant une interrogation sur ceux qui ont créé et une interrogation de la connaissance de mesures en faveur de la création/reprise.

 

♦ L’expérience de l’entrepreneuriat des répondants : 7% sont actuellement chefs d’entreprise et 14% l’ont été :

 

⇒ Profil

*27% (dont 9 actuellement) sont des hommes vs 15 (dont 5) des femmes.

*Les âges se répartissent ainsi : 39% moins de 35 ans (dont 15 en activité et 24 ex chefs d’entreprise), 22% de 35 à 49 ans (dont 11 et 11), 24% des 50 à 64 ans (dont 7 et 17) et les 65 ans et plus (16% ont été chef d’entreprise).

*24% résident en région parisienne, 20% dans d’autres communes urbaines et 18% en milieu rural.

 

⇒ Un positionnement au regard de l’envie de créer/reprendre, qui permet de prendre recul avec la difficulté du vécu de chef d’entreprise :

 

*Si 59% ont à nouveau envie de créer/reprendre (dont 33 certainement), vs ceux qui n’ont pas connu cette expérience de l’entrepreneuriat ne sont que 29% à le souhaiter dont certainement 7%,

Mais 37% de ceux qui ont une expérience de l’entrepreneuriat ne le souhaitent pas (dont 21% certainement pas), indiquant que le vécu a été vraisemblablement difficile.

31% auraient envie de créer une start-up (certainement 9) vs 11% pour les autres (dont certainement 3).

 

*42% de ceux qui ont l’expérience de l’entrepreneuriat pensent que créer/reprendre est facile (très 8) vs 19 pour les autres.

 

*Ce qui différencie ceux qui ont une expérience dans l’entrepreneuriat des non expérimentés est une crainte plus modérée des risques (28 vs 43%), mais aussi le fait que bénéfices retirés exige une forte quantité de travail (21 vs 14%), alors que les autres items manifestent peu de différences : le poids des charges (47 vs 41%), la complexité des démarches administratives (31 vs 33%), ou encore la difficulté pour obtenir un prêt (28 vs 26%), le manque d’aides financières publiques (13 vs 14%), le manque de maitrise en gestion (14 vs 14%), la difficulté pour trouver les renseignements nécessaires (10 vs 7%).

 

*En matière de connaissances des aides, les expérimentés en entrepreneuriat sont plus avertis que leurs autres collègues.

 

♦ Pour l’ensemble des répondants

 

⇒ L’envie des Français pour créer, reprendre une entreprise ou se mettre à leur compte ? 36% en octobre 2018, un chiffre qui oscille depuis décembre 1999 (entre 20-25% entre 2004 et 2006) alors que le taux le plus élevé se situe en octobre 2018 et les taux moyens de 30-31% en janvier 2013, janvier 2014 et juillet 2015. Il est difficile d’analyser le pourquoi de ces écarts de chiffres; tenons-nous à une moyenne fréquemment citée de 30%.

Mais ceux qui affirment vouloir le faire certainement ne sont que 13% (entre 9 et 14% entre 2008 et 2015); ils n’étaient que 8% entre 2004 et 2006.

 

Les moins de 35 ans sont les plus demandeurs (59% vs 27 pour les plus de 35 ans), mais l’écart chute si l’on pose la question avec l’item “très certainement” (18% vs 11); par contre la réponse “certainement pas” concerne 46% des 35 ans et plus vs 15 pour les moins de 35 ans.

Noter que les 35-49 ans sont 44% à l’envisager vs 12 les 50-64 ans (question d’âge !); par contre la réponse à “très certainement” est proche avec 14% vs 12.

 

Les chefs d’entreprise (ex ou en fonction) sont 61% à avoir très certainement l’intention de créer à nouveau une entreprise.

42% des salariés du privé le feraient (dont très certainement 11%), et 34% ceux du public (dont très certainement 11%); le poids de ceux qui sont déterminés est proche.

Les cadres et les libéraux le feraient pour 48% (dont 20% très certainement), alors que les employés et les ouvriers y sont moins attachés (38-40 mais 11 à14 pour très certainement). Noter que les inactifs non retraités y sont assez favorables (43% mais très certainement 8%).

 

Les résidents en Ile-de-France sont les plus demandeurs (40% vs 33-35, et très 15 vs 12-13).

 

En définitive ceux qui envisagent de le faire très certainement ont des taux assez proches, si l’on exclut les dirigeants et les retraités (entre 11 et 16% avec une exception pour les moins de 35 ans avec 18%).

Ceux qui ne le feraient certainement pas sont les 50-64 ans avec 44%, alors que pour les autres items les taux oscillent entre 27 et 38%.

 

La question leur était posée de l’envie de créer une start-up (sans qu’une définition de ce terme leur ai été donnée) : 15% y adhérent dont 4% très certainement. Ce sont sans surprise les jeunes (33% pour les 18-24 ans, 23 pour les 25-34 ans, mais très certainement 9 et 7%). Ils sont 39% de ceux qui ont envie de créer une entreprise, dont 11 très certainement.

 

⇒ La facilité à créer/reprendre et les freins

 

       La facilité à créer/reprendre

 

24% estiment qu’il est facile de créer/reprendre (dont très 3), mais 59% (dont très 33) pour ceux qui ont déjà été entrepreneur.

Ceux qui estiment que créer/reprendre est difficile sont d’abord les ouvriers (74% vs 55 les cadres), et les femmes (73% vs 63 les hommes). Pour les autres items, les % sont proches (66-73%).

 

Ceux qui estiment que cela est facile sont davantage les dirigeants d’entreprise (45%), les cadres (41%), ceux qui ont envie de créer/reprendre (33%), les hommes (30%).

 

       Les freins

 

4 freins apparaissent dans l’ensemble des citations, mais sont aussi ceux cités en premier :

* Le poids des charges et des impôts pesant sur les entreprises (42% dont 24 cité en premier); ceux qui y sont les plus sensibles sont les chefs d’entreprise (61%) et les ruraux (50%), alors qui y sont les moins sensibles, sont les 18-24 ans (36%), les cadres (37%) et les inactifs non retraités (34%).

 

* La peur du risque financier et juridique en cas d’échec (40% dont 21); y sont plus sensibles les moins de 35 ans (les 18-24 ans avec 53% et les 25-34 ans avec 46), alors que les dirigeants d’entreprise sont les moins inquiets (32%).

 

* La complexité des démarches administratives (33% dont 15); sont un peu plus inquiets que la moyenne les hommes (36%), les ouvriers (36%), les résidents en commune rurales (36%); par contre nettement moins les chefs d’entreprises (26%) et les inactifs autres que les retraités (28%).

 

* La difficulté pour obtenir un prêt ou les capitaux nécessaires auprès des banques (26% dont 13); ceux qui le craignent le plus sont les inactifs autres que retraités (34%), les résidents en Région parisienne (32%) les 50-64 ans (31%), les chefs d’entreprise (30%); à l’inverse, les moins de 35 ans le craignent le moins (21-23%), tout comme les cadres (21%) et même les ouvriers (22%).

 

Viennent ensuite

 

*  La quantité de travail que cela exige par rapport aux bénéfices retirés (15 dont 6); assez peu d’écarts entre les différents items.

 

* Le manque de maitrise de la gestion d’une entreprise (14 dont 7); paradoxalement, ce sont les plus avertis qui sont les plus inquiets, à savoir les cadres (18%) et les 25-34 ans (18%), alors que ceux qui le sont peu, n’y voient pas difficulté (les ouvriers 8% et les résidents en milieu rural 9%).

 

* Le manque d’aides financières de la part des pouvoirs publics (14 dont 6); ceux qui sont le plus en demande sont les chômeurs (25%), les 18-24 ans (22%), voire les 25-34 ans (18%),et par ailleurs les salariés du secteur public (20%), les inactifs hors retraités (19%), les résidents en région parisienne. 

 

* La difficulté pour trouver les renseignements et les informations nécessaires (8 dont 3)

 

⇒ La connaissance des dispositifs d’aides “publiques” :

 

* En direction des chômeurs :

– L’allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) qui permet le maintien du versement de ses allocations chômage lorsque sa rémunération en tant que dirigeant d’entreprise est nulle ou faible (42%) ; sont les plus au fait les chefs d’entreprise (66%), les chômeurs ( 56%), ceux qui ont envie de créer/reprendre une entreprise (53%), alors que le sont moins  les 18-24 ans (36%), les ouvriers (37%) et les salariés du public (38%).

– L’Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise (ACCRE) exonérant largement le dirigeant des cotisations sociales pour la première année d’activité (35%); les 18-24 ans connaissent moins cette aide, tout comme les ouvriers (28%), les salariés du public (30%), alors que les chefs d’entreprise (64%), les chômeurs (55%), les cadres (41%) la connaissent.

– L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE) permettant de toucher ses allocations chômage sous forme de capital (24%); là encore les cadres (36%), les chefs d’entreprise (42%) et les chômeurs (45%) la connaissent vs les 18-24 ans (18%) et les inactifs hors retraités (18%).

 

*En direction du financement des entreprises (hors ceux proposés aux chômeurs) :

– La réduction d’impôt sur le revenu pour la souscription au capital d’une PME (27%), une aide mieux connue des dirigeants (35%), des cadres (34%), des 25-34 ans (33%), mais nettement moins des ouvriers (18%), des ruraux (24%), des chômeurs (24%), et des inactifs hors retraités (23%).

Les aides de la Banque publique d’investissement (23%), mieux connue par les cadres (36%), les chefs d’entreprise (33%) et moins des femmes (18%), des ouvriers (18%), et des ruraux (17%).

– Le Crédit Impôt Recherche (22%), plutôt connu des chefs d’entreprise (42%), des cadres (40%), des hommes (29%), et peu des inactifs hors retraités (18%), des ouvriers (18%), des ruraux (15%), des employés (13%), des salariés du public (13%)

– La déduction des intérêts d’un emprunt souscrit au titre d’un investissement dans une entreprise de sa rémunération brute imposable (21%), plutôt connue des chefs d’entreprise (30%), des cadres (30%), mais peu des ruraux (14%), des ouvriers (13%), des inactifs hors retraités (12%), des chômeurs (11%).

Le statut Jeune Entreprise Innovante (JEI) permettant de bénéficier d’allégements fiscaux ou d’exonérations de charges sociales pour les dépenses liées à des projets de R&D innovants (21%), davantage connu par les cadres (29%), voire par les moins de 35 ans (26%), mais peu par les ouvriers (13%).

 

*En direction de l’accompagnement

-Le Nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise (Nacre) fournissant un accompagnement au montage du projet et au démarrage de l’activité (17%) est le plus connu par les chefs d’entreprise (33%), les chômeurs (27%).

 

En résumé, les grandes différences selon les caractéristiques observées et qui émergent sont les suivantes  (voir ci-dessous le tableau récapitulatif) :

 

*Les femmes  comparées aux hommes : si leur intention de créer est comparable aux hommes (une situation nouvelle au regard d’enquêtes précédentes et donc à vérifier la fiabilité), estiment que créer est moins facile; elles sont aussi moins au fait des aides financières, notamment pour le développement des entreprises, et plutôt plus au fait pour les aides aux chômeurs.

 

*Les moins de 35 ans comparés aux plus de 35 ans : ils ont davantage envie de créer y compris des start-up ; pour eux le poids des charges, la difficulté d’obtention d’un prêt comptent moins que pour leurs ainés, alors qu’importent davantage le risque d’échec, la charge de travail au regard du retour de rentabilité, et le manque de soutien financier des Pouvoirs Publics. Les 18-24 ans sont moins informés sur les aides à la création.

 

*Les chefs d’entreprise et les cadres et professions intellectuelles supérieures (catégorie dans laquelle figurent les professions libérales), sont bien sur ceux qui ont le plus envie de créer et trouvent facile de créer; Leur principal frein est celui des charges, alors qu’ils craignent moins l’échec et la complexité administrative; ils connaissent fort bien les appuis proposés aux créateurs.

*Les CSP-, notamment les ouvriers : il leur est moins facile de créer; ils ont pour frein important le poids des charges; ils connaissent moins bien les aides proposées aux créateurs.

*Les inactifs hors retraités : S’ils ont plus envie que la moyenne de créer, c’est une utopie parce qu’ils sont aussi parmi ceux qui le feraient certainement le moins ; créer est pour eux très difficile, non à cause des charges (moins que les autres) mais pour l’obtention du prêt et le temps important de travail pour une rentabilité incertaine. Ils sont aussi plutôt moins informés que les autres en ce qui concerne les aides à la création.

 

*Les chômeurs : Il leur parait plus difficile de créer que les autres; par contre, ils ont une bonne connaissance des appuis proposés aux chômeurs pour créer, mais une moins bonne connaissance en ce qui concerne les autres aides financières.

 

*Les résidents de l’agglomération parisienne : plus que les autres, ils envisagent de créer une start-up; la création leur parait aussi plus facile que les autres.

Par contre les résidents en milieu rural affichent plus souvent que les autres le poids des charges comme frein, alors qu’ils estiment moins que les autres manquer de maitrise pour gérer leur entreprise ou trouver l’info nécessaire; moins que les autres, ils connaissent les aides financières hors celles liées au chômage.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un accès au crédit toujours fort favorables pour les entreprises.

En ce qui concerne les PME :

 

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME peuvent faire appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit leur donnant droit à tirage au cours de l’année, et/ou pour obtenir des crédits de trésorerie spécifiques en cours d’année. La part des PME déclarant demander des lignes de crédit est stable à 37%. Ces demandes sont largement satisfaites.
62% des PME ont mobilisé des lignes de crédit ce trimestre, soit quasiment autant qu’au cours du trimestre précédent (63%).

 

La demande de crédits de trésorerie évolue peu (7% contre 6% au trimestre précédent). 88% obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités, contre 84% au troisième trimestre.

 

La demande de nouveaux crédits d’investissement concerne 24% des PME (23% au trimestre précédent. 97% obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les financements souhaités, soit légèrement plus qu’aux trois trimestres précédents (95%).

Seules 4% des PME signalent une hausse du coût global du financement obtenu.

 

En ce qui concerne les TPE :

 

La demande de crédits est stable pour les crédits de trésorerie (7%) et varie peu pour les crédits d’investissement (11%).

 

L’accès au crédit de trésorerie progresse à nouveau après avoir diminué au troisième trimestre : 70% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, contre 66% à 73% les 3 trimestres précédents.

 

En ce qui concerne les crédits d’investissement, 82% des TPE obtiennent (en totalité ou à plus de 75 %) les crédits souhaités, contre 84 à 87% les 3 trimestres précédents. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est stable à 81%.

 

En ce qui concerne les ETI

 

48% déclarent avoir demandé des lignes de crédit. 74% des entreprises ayant obtenu des lignes de crédit utilisent leur possibilité de tirage, contre 66% au troisième trimestre.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie progresse légèrement : 13% des ETI ont sollicité un financement ce trimestre, après 11% au trimestre précédent. L’obtention en totalité ou à plus de 75% est en nette hausse ce trimestre à 97%, contre 91% au troisième trimestre.

 

La demande de crédits d’investissement : 31% ont sollicité un financement, contre 28% au trimestre précédent. 95% des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention se contracte ce trimestre à 87% (91% au dernier trimestre).

 

Rappelons que les ETI ont accès au marché des titres privés, ce qui doit être pris en considération dans l’interprétation des résultats les concernant.

SOMMAIRE

La finance alternative a fortement progressé en direction des entreprises entre 2017 et 2018

Méthodologie :

Profil des répondants : 116 réponses en finance participative, dont 31 en don (20 en don avec récompense et 11 en don sans récompense), 61 en prêt (6 en prêt non-rémunéré, 20 en prêt rémunéré, 9 en minibons, 25 en obligations) et 24 en investissement (23 en capital et 1 en royalties). Total de 116 réponses pour 77 plateformes.

Et 4 réponses pour cagnotte en ligne, 6 réponses pour fonds de prêt en ligne aux entreprises, 1 réponse pour prêt à la consommation en ligne, 1 réponse pour solidarité embarquée.

Sont considérées comme plateformes de crowdfunding, les sites Internet permettant à un ensemble de financeurs de choisir de financer directement et de manière transparente et traçable des projets identifiés. Ils sont immatriculés comme Intermédiaire en financement participatif, comme Conseiller en investissements participatifs ou comme Prestataire de services d’investissement.

La difficulté pour observer les résultats tient au concept différenciée de finance alternative et de finance participative, ce dernier concept étant inclus dans celui de finance alternative, et aussi au fait que le financement des entreprises se trouve à la fois dans la finance participative mais aussi dans le financement en ligne.

 

La finance participative est toujours en progression, quoiqu’en baisse : celle-ci poursuit sa croissance en 2018 (+20%), notamment en direction des entreprises (largement via des obligations) ; elle est rejointe en cela par la finance alternative (prêt en ligne).

 

⇒ La finance alternative

 

♦ Finance alternative : 1,4Md€ de fonds collectés en 2018, en nette croissance entre 2017 et 2018. 

Le financement participatif a collecté 402M€ (29% des fonds collectés), les prêts à la consommation en ligne 352M€ (25%), la cagnotte en ligne (330M€ ou 23,5%), le fonds de prêt aux entreprises en ligne (319M€ ou 23%).

Depuis 2015, les montants collectés via la finance alternative ont été multipliés par plus de quatre, passant de 297M€, collectés en 2015, à 1,4Md€ collectés en 2018.

 

♦ Le financement des entreprises (hors prêts à la consommation et la cagnotte) a collecté 689M€ (+31%) :

-dont 72% pour des TPE/PME et ETI, (294M€ en financement participatif, et 200M€ en fonds de prêt en ligne et affacturage),

-dont 141M€ pour les start-up (111M€ pour les fonds de prêt en ligne et 30M€ en financement participatif),

-dont 54M€ pour l’ESS (dont 42M€ en financement participatif, 8M€ en fonds de prêt en ligne et 4M€ en solidarité embarquée),

-dont 36M€ autres (particuliers notamment ?).

 

♦ En termes de secteur d’activité, le secteur dit économique a collecté 653M€, dont 32% en direction de l’immobilier, 19% pour des commerces et services, 16% pour des activités technologiques et numériques, 14% pour l’industrie, 9% pour la santé et la recherche scientifique et 8% pour l’environnement.

Le secteur dit culturel à collecté 44M€ dont 36% pour la musique et l’audiovisuel, 32% pour les publications et édition, 16% pour les arts et spectacle vivant, 16% pour le patrimoine.

Le secteur dit social a collecté 26M€ dont 52% pour l’humanitaire, 24% pour l’enseignement et 24% pour le sport.

 

⇒ La finance participative

 

♦ Le financement participatif pour sa part a collecté 402M€ (+20% et + 42% au regard de 2015).

Les obligations ont connu la progression la plus importante au regard de 2017 (+75%), mais encore plus au regard de 2016 (+350%); elle est la collecte la plus élevée et le montant moyen lui aussi le plus élevé, toutefois plus faible que l’investissement en capital (mais avec moins de contributeurs par projet); noter la baisse de l’investissement en capital et celle des minibons. Pour leur part les dons stagnent.

Il y a eu 2 563 951 souscriptions pour 1 527 603 financeurs.

25% des fonds proviennent de l’Ile-de-France.

 

SOMMAIRE

Faire alliance : une source de développement pour les associations.

Le Rameau consacre son dernier bulletin de veille à de nombreux sujets, en partenariat avec de nombreux acteurs. J’ai notamment retenu l’article consacré aux alliances entre associations, article issu du partenariat que le Rameau entretient avec Juris Associations; ils ont produit un dossier spécial intitulé “L’Alliance : un vrai bijou”, coordonné par Le RAMEAU, dans son édition de novembre.

 

Le dossier met en perspective les caractéristiques de ces nouvelles alliances qui permettent à la fois de mieux répondre aux besoins et aux défis des personnes et des territoires, notamment les plus fragiles, mais aussi d’améliorer significativement la performance et la pertinence de l’action des associations qui se sont engagées dans l’aventure.

 

Faire alliance s’est considérablement développée en une décennie, devenant progressivement un levier de performance, d’innovation et de confiance. En moyenne, les associations nouent des relations partenariales avec 2,5 organisations, selon l’étude Recherche & Solidarités publiée en février 2017.

 

Il existe 3 grandes catégories de partenaires avec lesquels les associations peuvent faire alliance : leurs « pairs » associatifs, les acteurs publics et les acteurs privés. Les enjeux diffèrent selon le type de partenaires. Il va s’agir de démultiplier l’impact dans le cas d’une alliance entre « pairs », de co-construire les politiques publiques ou de bénéficier de compétences complémentaires avec les entreprises et les fondations.

 

Le mouvement émergent d’alliances nécessite un accompagnement des structures intéressées pour mettre en place ce type de démarche (l’article s’appuie sur des exemples pour illustrer la démarche). Cet accompagnement nécessite, au préalable, d’expliquer la spécificité de ces approches aux parties prenantes et de leur donner envie d’adopter un changement de posture.

En effet, « faire avec » au lieu de « faire seul » bouscule les organisations et les individus. Cette évolution radicale se base sur des démarches apprenantes pour prendre progressivement conscience de l’ensemble des impacts et des leviers amenés par les alliances. C’est dans cette optique qu’un parcours d’expérience « Alliances innovantes » a été mené en 2018 avec 12 têtes de réseaux associatives, en partenariat avec le Ministère en charge de la vie associative.

SOMMAIRE

Les bénéficiaires de France Active affichent pérennité et développement de l’emploi.

Méthodologie :

Le fichier de base comporte 5 771 structures dont 84% étaient en phase de création /reprise et 16% en phase de développement / rebond; il; a été enrichi par des recherches manuelles complémentaires sur un échantillon aléatoire de 3 200 structures selon les informations obtenues sur société.com ou infogreffe, montrant un effet sensible de sous-déclaration dans Sirene, effet corrigé par une approche probabiliste (par strate) sur les cas non vérifiés.

Une enquête téléphonique a été conduite auprès de 708 structures entre le 20 avril et le 21 mai sur la base d’une stratification croisant : la nature du projet (création – reprise / développement), le statut du projet (TPE / Entreprise sociale), le montant du plan de financement (en tranches),  le secteur d’activité (11 catégories) et la situation de l’entreprise (active ou cessée).

Une comparaison est faite avec les données Insee/sine 2014 et 2010 (pour la pérennité et le développement au cours des 3 premières années d’existence des entreprises). Un triple décalage est à prendre en compte :

-dans Sine, il s’agit seulement des créations et très peu de reprises (créations par rachat d’une reprise);

-les bénéficiaires de France Active sont une population spécifique en ce sens qu’elle a besoin de financement extérieur à l’entreprise, alors que dans Sine nombre de créateurs ne recherchent pas ce type de financement;

-enfin, Sine fait état de 28% de créateurs, ex chefs d’entreprise, et créateurs à nouveau,

autant d’éléments qui doivent être pris en compte pour une comparaison utile.

 

Afin de redonner une image strictement représentative des 5 771 structures, une pondération a été calculée sur la base des critères de la stratification (le calage sur les résultats finalisés d’analyse de la pérennité) complétés par deux critères : l’objet du financement (BFR, investissement, les deux) et les typologie d’intervention de France Active (5 catégories).

 

Un bilan très complet autour des profils, des raisons de leur choix d’avoir fait appel à France Active, de la pérennité des entreprises concernées, de l’impact sur leur développement (investissement, emploi), mais quelque fois difficile à analyser du fait du mélange des créations/reprises et des structures en appui de développement (notamment de l’ESS).

 

Avant propos : une brève comparaison entre création/reprise et entreprises de l’ESS et par ailleurs TPE et structures en développement, au sein des bénéficiaires de France Active :

-les créations/reprises d’entreprises sont à 95% des TPE et 5% des unités dites en développement; au sein des unités de l’ESS, 74% des unités sont localisés dans les appuis au développement, alors que 26% le sont dans des créations/reprises.

-Les grandes différences entre unités bénéficiaires des appuis dévolus à la création/reprise et ceux pour le développement résident en ce qui concerne :

*les activités : les entreprises de services aux ménages, santé/action sociale et culture, art et spectacle sont 62% des bénéficiaires des appuis développement vs 20% pour les appuis création/reprise, alors que le groupe création/reprise est largement localisé dans le commerce/HCR (41% vs 11), voire les activités dites secondaires (construction, industrie, agriculture) avec 19% vs 10.

*Les montants investis : 33% des bénéficiaires des appuis développement affichent des montants d’investissement au démarrage d’au moins 100 000€ vs 16 pour les créations/reprises; inversement ces dernières sont 58% a voir investi moins de 50 000€ vs 41 pour les appuis au développement.

 

  Une 1ére partie largement tournée vers le public des créateurs/repreneurs d’entreprise

 

⇒ Qui sont les porteurs de projet (comparaison avec l’enquête Sine 2014) ; des chômeurs, entre 30 et 50 ans, de niveau bac et au-delà, expérimentés dans le métier de création/reprise, dans des activités de commerce et de services.

 

♦ 88% de créateurs étaient au chômage (de courte durée 45%, de longue durée 32% vs 16 et 11% dans Sine), ou sans activité professionnelle (11% vs 8) avant le lancement de leur entreprise, bine plus que dans Sine. 14% étaient bénéficiaires de minima sociaux.
Près d’un tiers des créateurs financés par France Active étaient inscrits à Pôle Emploi depuis un an ou plus (11% au niveau national).
La part des salariés (7%), des chefs d’entreprise ou professions libérales (2%) reste faible par rapport au niveau national (respectivement 36% et 26%).

 

♦ 45% sont des femmes (France Active est gestionnaire de mesures spécifiques en direction des femmes), vs 28% au niveau national); cette proportion est proche de celles d’autres réseaux d’appui. La proportion des femmes créatrices varie selon le territoire: dans les départements qui comptent au moins 10 créateurs, la part des femmes oscille entre 27% (Oise) et 82% (Deux-Sèvres).

 

♦ 43% des créateurs ont un diplôme post-Bac (46% au niveau national), dont 22% de niveau  2 et 3 émes cycles (vs 31) et 21% du 1er cycle (vs 15); 24% ont le bac (vs 18); 28% ont le CAP-BEP (vs 19) et 5% un niveau inférieur (vs 17).
Les créatrices sont plus souvent diplômées du baccalauréat (27% contre 21% pour les hommes), alors que les créateurs hommes sont plus issus d’une formation professionnalisante (32% ont le CAP-BEP contre 24% pour les femmes)

 

♦ 22% des créateurs ont moins de 30 ans (vs19), 65% entre 30 et 49 ans (vs 59) et 13%, 50 ans et plus (vs 22). Les créatrices sont surreprésentées dans la tranche d’âge entre 40 et 49 ans (31% contre 24 pour les hommes).

 

♦ Comme au niveau national, environ deux tiers des créateurs ont une expérience professionnelle dans le domaine d’activité créé, dont 73% ont une expérience de plus de 5 ans. En revanche, seulement 16% ont déjà créé une entreprise avant (28% au niveau national).

 

♦ En termes de secteur d’activité choisi, 41% sont dans le commerce (dont HCR 16%), 34% dans les services (à égalité entre les services aux entreprise et aux ménages), 10% dans la construction; peu dans l’industrie (4%), la santé (3), les transports (3), les IAA (3).

 

⇒ Pourquoi ont-ils choisi France Active ?

 

Le choix tient à la spécificité de France Active (garantie d’emprunt, prêt Nacre, prêt solidaire, aide au montage de dossier). D’ailleurs, 22% avaient préalablement reçu un refus de banque parce que le dossier avait été jugé trop risqué (55%), ou avec des garanties insuffisantes (24%).

 

98% ont ainsi obtenu une  garantie de France Active.

88% ont eu recours à une garantie pour accéder à un prêt bancaire dans le cadre d’un investissement, et 19% pour un prêt de trésorerie.

58% ont bénéficié à la fois d’un prêt Nacre et de la garantie d’un prêt bancaire, 34% pour seulement la garantie, 8% pour un prêt solidaire et la garantie.

 

Cette garantie a permis à 63% que la banque ne sollicite pas d’autre garantie; toutefois 31% ont dû proposer une caution personnelle à la banque. Pour 75% des créateurs/repreneurs l’intervention a permis de convaincre les banques de financer leur projet dans de meilleures conditions.

40% déclarent que sans l’appui de France Active, leur projet aurait dû être abandonné. 48% l’aurait toutefois mis en place avec la banque et 8% l’aurait fait sans prêt.

 

Les prescripteurs ont été variés (selon ce que se souviennent les répondants, 13% ne se souvenant pas) : 30% une structure d’appui à la création (22% une CCI ou CMA, 7% une boutique de gestion, 1% l’Adie), 19% une banque, 10% pôle emploi, 4% un expert-comptable, un chef d’entreprise (2%), en recherche d’info (8% dont 7 sur internet) et 16% un autre prescripteur non identifié.

Mais 56% n’ont reçu aucun conseil des ces prescripteurs, alors que 43% disent avoir reçu conseil d’une structure d’appui à la création (24% d’une CCI ou CMA et 20% d’autres structures).

 

⇒ La pérennité des entreprises bénéficiaires

 

♦ 79% des créations/reprises soutenues par France Active sont toujours actives à l’échéance de 3 ans, contre 71% en moyenne nationale (Insee, enquête Sine 2010, dernières données disponibles). Le taux de pérennité au bout de la 1ére année est de 98% vs 91dans Sine; au bout de la 2éme année, il est de 91% vs 81; au bout de la 4éme année, le taux est estimé à 74%.
Cependant, une partie de cet écart s’explique par une répartition sectorielle plus favorable à France Active ainsi que des projets à l’ampleur financière plus conséquente. Mais il faut aussi rappeler que dans Sine, 28% des créations sont le fait de dirigeants déjà expérimentés comme dirigeants, et donc plus expérimentés.

 

♦ La pérennité à 4 ans croit avec les montants investis : 61% pour les entreprises qui ont investi moins de 10 000€,  72% pour celles ayant investi de 25 à 50 000€, 77% de 50 à 100 000€ et 80% au-delà. Au niveau national, les entreprises créées avec un montant de 40 000 € à 160 000 € franchissent, toutes choses égales par ailleurs, 1,3 fois plus souvent le cap des 3 ans que celles avec moins de 2000 euros (Insee Première N°1543, avril 2015).

 

♦ La pérennité varie fortement selon les secteurs d’activité : la santé (91%), les services aux ménages (80), la construction (78), l’industrie (77), les services aux entreprises (76), le commerce (66) et les HCR (62).

 

♦ Les associations (90%) sont plus pérennes, puis les sociétés (entre 74 et 76), les coopératives (70), les entreprises individuelles (69), les autoentrepreneurs (57), ce qui est également la tendance au niveau national.

 

♦ Les personnes ayant un diplôme BAC+5 créent plus d’entreprises pérennes (78%) vs 74 pour les bac, bac +2 et +3 et 4, 69 pour les personnes avec CAP-BEP et 65 pour les sans diplôme. Au niveau national, l’Insee fait le même constat.

 

⇒ Le devenir des entreprises pérennes

 

Le chiffre d’affaires

81% des entreprises pérennes ont augmenté leur chiffre d’affaires par rapport à 2014/2015 (CA moyen de 195 000€ HT) : entre 3 et 7%, pour les CA de moins de 50 000€ HT, 18% pour les CA de 50 à 80 000€ HT, 29% pour les CA de 80 à 150 000€ HT, de 16 à 19% pour les CA de 150 à 800 000€HT.

49% estiment être en forte hausse au regard de 2014/2015, 32% en légère hausse, 11% stable, 8% en baisse (dont 3 en forte baisse).

Interrogés sur l’évolution de leur activité dans les prochains 12 mois, les entrepreneurs s’affichent optimistes : 50% des créateurs souhaitent développer leur activité, 40% maintenir la situation actuelle; un tiers envisage une augmentation des effectifs.

 

♦ La viabilité

81% sont satisfaits de leur dernier exercice financier (dont très satisfaits 42).

 

♦ Les investissements

50% des structures pérennes ont réalisé des investissements après la création  : le cumul des montants investis ces 3 dernières années est de 10% avec au plus  3 000€ TTC de montant d’investissement, 25% entre 3 000 et 15 000€ TTC, 48% entre 15 et 30 000€ TTC, 19% 75 000€ TTC et plus.

 

♦ L’emploi (salariés et non-salariés)

-En avril 2018, les structures soutenues en 2014 par France Active et toujours actives employaient 16 200 personnes, vs 10 400 au démarrage (dont 2 000 sont disparus). En écartant les effectifs au démarrage des reprises (1 800 en effectifs), la création nette d’emploi à 4 ans est estimée à 14 400 emplois (+92% au regard du démarrage).

Au démarrage, les créations/reprises soutenues en 2014 par France Active employaient 2,1 personnes, soit 10% de plus que la moyenne nationale (Sine, génération 2010). Entre 2014 et 2018 (date de l’enquête), les créations/reprises toujours actives ont connu un doublement de leur taille (4,5) alors que la même progression au niveau national n’était que de +50%.
Les créations / reprises soutenues par France Active et toujours en activité ont une taille moyenne à 4 ans supérieure de 55% à la moyenne nationale.

 

-La structure de l’entreprise a changé entre le démarrage et l’enquête : 91% avaient au démarrage au plus 3 personnes, vs 64% au moment de l’enquête et 9% au moins 4 personnes vs 26 au moment de l’enquête.

Les dirigeants comptaient en moyenne par entreprise 1,4 personne dirigeante sur 2,1 personnes au démarrage (67%) et au moment de l’enquête 1,4 sur 4,4 (31%, dont 11% les dirigeants salariés).

Les salariés en CDI sont au moment de l’enquête 45% des effectifs (vs 23 au démarrage) et en CDD 16% (vs 10).

Ces chiffres varient aussi selon le statut de l’entreprise : le nombre moyen de l’effectif en création est passé de 1,9 au démarrage à 4,2 au moment de l’enquête (+121%), en reprise de 3,1 à 5,7 (+84%) et en entreprises sociales et solidaires (très présentes dans la santé et l’action sociale) de 9,7 à 22,5 (+132%).

 

Plus le montant du plan de financement a été important, plus les effectifs au démarrage ont été importants, mais le % de hausse des effectifs est proche (+125 à 130% pour un montant d’au moins 50 000€ et + 75% pour des montants inférieurs).

Les Hommes ont des effectifs plus importants (5,4 vs 2,8 au moment de l’enquête) et une hausse plus forte (+117% vs +87).

Les moins de 30 ans ont des effectifs plus faibles (3,0 à l’enquête vs 4,5 à 5,2 pour les autres âges); les 30-39 ans sont ceux qui ont connu la plus forte hausse (+145% vs +90 à +120).

Les ex salariés et les ex chefs d’entreprise ont de loin le plus grand nombre de salariés (13,3 à 13,6 au moment de l’enquête); la hausse est la plus forte chez les chefs d’entreprise dont dirigeants de structures de l’ESS (de 5,1 à 13,6 soit + 167%); par contre, les demandeurs d’emploi sont plus timides, mais inscrits dans la création/reprise; ceux ayant moins d’un an au chômage passent de de 1,5 au démarrage à 2,9 (+93%) alors que leurs collègues affichant plus d’un an de chômage ont progressé de 106% (de 1,7 à 3,5).

 

⇒ Les entreprises qui ont cessé

 

56% ont connu une liquidation judiciaire, 27% une cessation simple, 17% une vente ou une transmission.

Les causes de cessation sont pour 50% le fait de problèmes financiers, pour 14% un événement personnel, pour 6% la création d’une autre entreprise, pour 6% une situation qui ne leur convenait pas (dont 3% rythme et conditions de travail trop difficiles).

 

55% sont au moment de l’enquête salarié (dont 13 en CDD), 15% chef d’entreprise, et 21% sans emploi.

A la question “votre expérience de création d’entreprise vous a-t-elle été utile ?”, 65% ont répondu favorablement quant à l’acquisition de compétences, 51% pour plus de confiance en soi, 38% reprendre contact avec le monde du travail et 17% l’accès à une formation.

 

Une seconde partie tournée vers essentiellement des acteurs de l’ESS, inscrits dans le développement

 

⇒ Quels sont les bénéficiaires concernés ?

 

♦ 92% sont des entreprises sociales (65% des associations, 8% des coopératives et 27% des sociétés commerciales). 35% sont inscrites dans une logique commerciale, 48% dans une approche hybride et 17% dans le non marchand.

 

3 secteurs “sociaux” concentrent 62% des entreprises soutenues en phase de développement : les services aux ménages » (35%), la santé et l’action sociale (17%),la culture, art et spectacle (10%).

Les activités plus marchandes regroupe 38% des bénéficiaires, dont les services aux entreprises (16%), le commerce (11% dont HCR), la construction et l’industrie (7%).

Le secteur «services aux ménages » regroupe des associations (sans préciser leurs activités), des activités sportives, récréatives et de loisirs et l’enseignement.

 

⇒ Quels prescripteurs les ont orienté vers France Active ?

20% avaient déjà été accompagnées par France Active; 17% sont venus via leur banque; 11% sont venus via des prescripteurs spécialisés dans l’orientation ou l’accompagnement (7% via un Dispositif Local d’Accompagnement, 2% via des réseaux de l’ESS, 1% via une CCI/CMA), 3% via internet ou un salon spécialisé; noter que 30% ne s’en souviennent pas et que 12% citent un autre prescripteur.

78% n’avaient reçu aucun conseil de ces prescripteurs; ce n’est pas la cas pour les prescripteurs spécialisés dans l’orientation ou l’accompagnement (13%).

33% étaient en difficulté financière lors de leur contact avec France Active (25% pour les entreprises marchandes, 38 à 40% pour les autres). 16% avaient essuyé un refus d’une banque ou d’un autre financeur. 

 

⇒ Le financement via France Active

 

♦ 64% ont sollicité France Active pour un investissement (74% les entreprises marchandes, 55-57% les autres); 39% ont sollicité pour un problème de trésorerie et de BFR (25% les entreprises marchandes, 43-48% les autres).

En effet, les modèles socioéconomiques, majoritairement hybrides et non-marchands, sont peu lisibles pour les financeurs classiques; les réseaux bancaires ne proposent pas de solution pour renforcer le bilan. Ils ne financent pas le BFR, et proposent uniquement des solutions pour le financement de la trésorerie à court terme. Pourtant, le besoin en financement BFR est plus élevé pour les structures hybrides et non-marchandes (respectivement 48% et 43%, contre seulement 25% pour les structures marchandes). Dépendantes du rythme de versements des subventions, ces structures sont plus fréquemment exposées à un problème de BFR.

 

♦ 77% ont sollicité un prêt solidaire et 58% une garantie (et pour un très petit nombre le prêt Nacre).

Les entreprises marchandes ont sollicité un prêt solidaire (36%), un prêt solidaire et une garantie (34%) ou une garantie seule (30%); les autres ont davantage privilégié le prêt solidaire conjugué avec la garantie (41%), le prêt solidaire (36%) ou la garantie seule (14%).

Le prêt solidaire est largement apprécié (entre 73 et 86%) parce qu’il permet un accord sans garantie, un taux d’intérêt favorable, montant compatible, et une durée adaptée du prêt et du remboursement.

67% ont bénéficié d’une garantie de prêt, mais 98% des bénéficiaires sont conscients de l’existence de cette garantie.

Pour 79%, cette garantie a évité une caution personnelle auprès de la banque; pour 14% toutefois, la banque a fait signer une caution personnelle.

 

⇒ L’impact de ce financement

 

Pour 98% (dont tout à fait 81%), le projet a été réalisé; les entreprises marchandes sont un peu plus en retrait pour “tout à fait” (77% vs 87 pour les autres) ; seuls 1 à 2% estiment que l’appui France Active n’a pas eu d’impact. C’est que sans l’intervention de France Active, 58% n’auraient pas pu réaliser leur projet.

 

♦ 92% des entreprises soutenues en phase de développement sont encore actives 4 ans après l’intervention de France Active.

 

♦ En moyenne, le niveau du dernier produit d’exploitation est estimé à 980 000€; 71% des entreprises ayant un modèle non marchand déclarent un produit d’exploitation inférieur à 500 000€, contre 55% des entreprises hybrides et 59% des entreprises marchandes; 12% des entreprises marchandes déclarent un montant de 5 millions et plus, contre 3% des entreprises non marchandes et 2% des entreprises hybrides.

81% des marchandes et 73% des non marchandes déclarent une hausse de leur chiffre d’affaires depuis 2014/2015 (une forte hausse pour 45% des marchandes et 30% des non marchandes).

80% (dont très 37) se déclarent satisfaits de leur dernier exercice financier.

48% des entreprises pérennes envisagent un développement de leur activité, 43% la stabilité, 7% prévoient un redressement.

 

♦ 42% ont réalisé des investissements au cours des 3 dernières années; leur montant total TTC est situé entre  8 000 et 40 000€ pour 57%, entre 40 000 et 80 000€ 14%, et plus de 80 000€ 27%; peu pour moins de 8 000€, 7%.

13% des entreprises ayant investi ont rencontré des difficultés pour les financer.

 

♦ L’emploi

 

En avril 2018, les entreprises, toujours actives employaient 22 400 personnes, avec une création nette d’emplois à 4 ans estimée à 5 100 emplois. Entre 2014 et 2018, pour les entreprises actives, l’emploi total a progressé de +33%. seuls 400 emplois ont été perdu du fait d’une cessation.

Lors du démarrage des projets de développement, les entreprises soutenues en 2014 employaient en moyenne 19,3 personnes (11,7 si l’on exclut les unités de plus de 100 personnes); entre 2014 et 2018, leur nombre a augmenté de 38% pour atteindre 27,1 emplois (16,1 si l’on exclut les structures de plus de 100 personnes).

Les structures qui ont investi au moins 100 000€ sont passées de 19,7 à 30,8 personnes; ce sont celles qui ont connu les plus fortes hausses. L’activité qui a de loin le plus progressé est le secteur de la santé et de l’action sociale (de 17,7 à 31,8 personnes).

 

La progression de l’emploi a favorisé surtout la création des emplois en CDI (de 8,7 à 12,5 emplois), soit une croissance de 43%; sur la même période, le nombre moyen de CDD a également augmenté (+ 28%) passant de 6,7 à 8,6 emplois.

 

24% des structures emploient des personnes en insertion ou des personnes handicapées, (11% employant des personnes en insertion, 18% des personnes handicapées).
Pour ces mêmes structures, 11% des postes salariés (CDI ou CDD) sont occupés par des personnes en insertion, 6% sont occupés par des personnes handicapées.

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

33 millions d’indépendants dans l’Union Européenne.

Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne, a extrait ces données relatives au travail indépendant de l’enquête européenne sur les forces de travail, présentée dans un article de «Statistics Explained».

Des résultats qui paraissent peu probants.

 

En 2017, dans l’Union européenne (UE), plus de 228 millions de personnes exerçaient une activité, dont 33 millions environ une activité en tant qu’indépendant.

 

Plusieurs raisons sont à l’origine de leur choix : occasion intéressante (23%), continuation de l’entreprise familiale (16%), pratique courante dans le secteur d’activité concerné (15%), horaires de travail flexibles (11%), n’a pas trouvé de travail salarié (11%) et passage au statut d’indépendant demandé par l’ancien employeur (2%).

 

Selon les pays la situation diffère (je ne retiens pour la comparaison les pays européens importants en nombre d’indépendants) :

-Dans 15 États membres de l’UE, l’«occasion intéressante» était la raison la plus fréquemment avancée; la proportion la plus élevée s’observant en Italie (39%), et aux Pays-Bas (32); la France affiche 18%, aux cotés de la Belgique (21), la Grèce (17), l’Autriche (18).

– la raison la plus fréquemment invoquée était que le travail indépendant constituait une «pratique courante dans le secteur d’activité concerné»: la Belgique , l’Allemagne (21), la Grèce (21); très peu l’Italie (7), les Pays-Bas (9), l’Autriche (6)  ???? vs en France (12).

-La «continuation de l’entreprise familiale» : le plus en Pologne (27), Grèce (25), Irlande, Espagne, Italie (les 3 avec 24); très peu en Grande-Bretagne (7) et aux Pays-Bas (9); la France (13)

Paradoxalement, les items proposés sont très éloignés de ceux que nous analysons habituellement (rien autour de l’indépendance, de la passion du métier, de l’argent que l’on veut en tirer…). Les retours me semblent par ailleurs peu utilisables en raison de fortes discordances avec ce que nous connaissons; de plus aucune méthodologie d’enquête n’est proposée.

 

Les principales difficultés rapportées par les travailleurs indépendants sont une charge administrative élevée (13%) et les périodes sans client, sans commande ou sans projet (12%), les retards de paiement ou le non-paiement (12%), les périodes de difficultés financières (9%), l’absence d’influence sur la fixation des prix (8%) et l’absence de revenu en cas de maladie (8%). Près d’un tiers d’entre eux (28%) a déclaré ne pas avoir rencontré de difficultés.

– La proportion la plus élevée pour les indépendants n’ayant pas rencontré de difficultés s’observe aux Pays-Bas (42%), au Royaume-Uni (41%), en Suède (40%), en Allemagne (39%), vs 26% en France. Par contre le % est très faible en Grèce (8%), et en Italie (10%).

-Les difficultés liées à des charges administratives trop lourdes sont surtout le fait de la Belgique (28%), de l’Italie (26%), alors qu’elles le seraient peu en Espagne (3%), en Allemagne (7%), en Irlande (7%), en Grèce, aux Pays-Bas, au Portugal et au Royaume-uni (8%) vs en France (18%).

-Les périodes sans projet ou clients sont importantes en Italie (22%), au Portugal (21%); peu fréquentes en Suède et en Belgique (5%), au Danemark, au Royaume-Uni et en Allemagne (8%), aux Pays-Bas (9%); en France (12%).

 

77% des travailleurs indépendants avaient deux clients et plus et aucun en position dominante, 18% dépendaient d’un client en position dominante et 4% n’avaient aucun client au cours des douze derniers mois.

SOMMAIRE

Si une majorité des Français sont las de notre vie politique, ils n’en sont pas moins fiers d’être Français.

Méthodologie : échantillon de 2 116 personnes inscrites sur les listes électorales issu d’un échantillon de 2 251 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus,  interrogé en ligne sur système Cawi entre le13 et le 24 décembre 2018.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, après stratification par région de résidence et taille de commune.

Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude :1à 2,2 points au plus pour un échantillon de 2000 répondants.

 

⇒ Un constat de départ

 

*72% sont fiers d’être Français (dont 26 tout à fait), sans grand changement depuis 2013.

*36% se sentent seulement Français, 31% plus Français qu’Européen, 31% autant Européen que Français.

 

39% ont le sentiment d’appartenir d’abord à la France (39%), puis là où ils habitent (23%), leur région/département (18%), au-delà (17% dont le monde 11 et l’Europe 6)

*Que la France appartienne à l’Europe, c’est une bonne chose (40%) ni bonne, ni mauvaise (32) et une mauvaise chose (26). 42% se considèrent europhiles, 23% eurosceptiques et 13% indécis

*Les peurs du fait de la construction Européenne : moins de protection sociale (70%), plus de chômage (69), plus d’immigrés (61), perte de notre identité nationale et culture (58)

 

⇒ Le “moral” actuel et la relation à eux-mêmes et aux autres

 

La note dominante est la lassitude (32%, +7 points au regard de fin 2016), la morosité (31%, +8 points), la méfiance (29%, +4 points) , voire la peur (13%, +5 points), alors que les attitudes “positives”, sont à la baisse, sérénité (17% -2 points), bien-être (14% -3 points), confiance (11%, -6 points), enthousiasme (9%, idem en 2016).

60% (dont 31 tout à fait) disent soutenir le mouvement des gilets jaunes, parce que pour 72%, il porte les revendications de nombreux Français; c’est une forme du renouvellement de la démocratie (62%).

 

Des événements connus ces dernières années ont conduit à avoir confiance dans l’avenir (au global 39%, +3 points) : ce sont notamment des événements familiaux (27%), des événements politiques (24% dont 11 l’élection d’E Macron), des événements liés au travail et aux études (15%).

 

Les Français font d’abord confiance à leur famille (93% dont très 68), et aux gens qu’ils connaissent personnellement (92% dont très 48). ils font moins confiance à leurs voisins (53% dont très 18), à des personnes d’autre nationalité (62% dont très 16), à des personnes d’opinion religieuse différente (59% dont très 16), nettement moins aux personnes rencontrées pour la 1ere fois (41% dont très 3); ces chiffres sont très proches de fin 2016.

30% estiment que l’on peut faire confiance aux gens, alors que 68% pensent que l’on est jamais assez prudent en ce domaine. Ceci étant, 60% affirment que la plupart des gens font leur possible pour se conduire correctement contre 37% le fait que la plupart des gens cherchent à tirer profit de vous.

 

47% disent avoir une bonne image d’eux-mêmes (dont très 5), et sont toujours optimistes quant à leur avenir (34% dont très 4); 48% disent avoir liberté et contrôle sur leur avenir (dont 10% très, mais en baisse au regard de la moyenne 2009-2016 de 53%); par contre, 32% ont l’impression d’être seuls dans la vie (dont 9 très), et 28% disent que ce qui se passe dans le monde autour d’eux n’a pas réellement beaucoup d’impact sur leur vie (dont très 4%).

 

D’ailleurs selon les répondants, les gens ont la possibilité de choisir leur vie (58% dont très 14, mais en baisse au regard de la moyenne 2009-2016 avec 67%) et même changer la société par leurs actions (74% dont très 23, en baisse plus légère, 68%). La baisse est sans doute à lier avec l’opinion sur la situation économique (60% pensent que la situation s’est dégradée, +23 points).

66% estiment avoir réussi dans la vie (dont 25% avec une note de 8 à 10, 15% une note de 6) et 12% pas réussi. Pour 49% la réussite est meilleure que celle de leurs parents et pour 24% moins bonne. Pour leur avenir, 30% estiment qu’il sera meilleur qu’actuellement et 33% moins favorable (noter que 21% ne se prononcent pas). Quant aux jeunes d’aujourd’hui, 6% des répondants estiment qu’ils auraient plus de chance, 39% autant et 58% moins de chance.

 

La prise de risque est moyennement sollicitée : 37% estiment que prendre des risques est difficile, 37% ni facile, ni difficile et 24% facile. La prise de risque est plus facile quant aux choix politiques (38%), voire dans la vie professionnelle (28%); elle l’est nettement moins en ce qui concerne les questions financières (19%) et la santé (18%).

 

⇒ La confiance dans les institutions politiques

 

Le local précède de loin le national : d’abord le conseil municipal (54% ont confiance), puis le conseil départemental (43) et le conseil régional (41), puis nettement moins  l’Union Européenne (28), le sénat (26), la présidence (23), l’assemblée nationale (23), le gouvernement (22), et les grandes conférences internationales (19).

En termes de fonctions, les maires sont les plus appréciés (58%), avant les conseillers départementaux et régionaux (38 et 36), devant le député (31), le Premier ministre (25), le Président de la République (23) et les députés européens (23); les 3 derniers s’inscrivent pour 37 à 53% dans pas de confiance du tout vs 16 à 28% pour les autres. Tous, hors les maires, connaissent une nette érosion, notamment depuis 2009.

Pour 70% (dont 31% pas bien du tout) la démocratie ne fonctionne pas très bien, bien que 53% disent s’intéresser à la politique; d’ailleurs pour 57% la politique n’est pas affaire de spécialiste.

 

Le niveau de confiance dans les grands acteurs : un fort niveau de confiance dans les structures “proches” des citoyens (grands acteurs publics, PME, associations).

 

-Institutions publiques : hôpitaux (78%), armée (74%), police (74%), école (69%), sécurité sociale (65%), mais justice (44%),

-Les entreprises : PME (78%), mais  grandes entreprises publiques (40%), grandes entreprises privées (36%),

Les organisations de personnes pour promouvoir et défendre : associations (63%), les syndicats (27%),

-Autres : L’Église catholique (38%), les banques (27%), les médias (23%), les réseaux sociaux (13%), les partis politiques (9%).

 

La confiance envers les statistiques traitant du sociétal, de l’économique est minoritaire (33 à 46%), 30 à 39% ne faisant plutôt pas confiance et 18 à 27% pas du tout confiance.

 

⇒ Le rapport à la politique :

 

-Le positionnement politique des répondants (en tendance) : de droite (35% dont extrême droite 8), de gauche 24% (dont extrême gauche 5), du centre (17%); 24% ne se prononcent pas. Noter que les extrêmes sont en baisse (extrême gauche, de 9 en 2016 à 5 et extrême droite de 13 à 8), alors que la droite modérée progresse de 3 points et ceux qui ne se prononcent pas de 7 points.

71% (vs 52 à 65% entre 2009 et 2016) ne font confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays. Pour 73% les notions de droite et gauche ne veulent plus rien dire.

Pour 53%, les citoyens n’ont plus besoin aujourd’hui des partis politiques ou des syndicats pour exprimer leurs demandes.

 

-81% expriment des sentiments négatifs à l’égard de la politique: 37% parlent de méfiance, 32% de dégout, 8% d’ennui, 4% de peur

 

Sans doute parce que les responsables politiques sont :

*déconnectés de la réalité et ne servent que leurs propres intérêts (74%), d’où le propos sur l’honnêteté (62% et en premier 33); 72% pensent que les élus et dirigeants politiques sont plutôt corrompus,

* Ils parlent des problèmes de manière trop abstraite (74%); il faudrait qu’ils soient proches des gens (33% et 18 en premier),

*Il faudrait qu’ils tiennent leurs promesses (44% et 21),

* et qu’ils soient à la hauteur de leur fonction ( 35% et 18) et connaissent bien leurs dossiers (24% et 9).

 

85% (50% pas du tout) affirment qu’ils ne se préoccupent pas des gens, une constante depuis 2009 (date des données disponibles dans la publication du sondage). D’où le fait que 63% ne font pas ou peu confiance au gouvernement pour prendre les bonnes décisions, et le fait que 70% n’aient pas confiance en L’État pour ce faire, étant conduit pour 74% par l’intérêt de quelques uns.

 

Les responsables politiques devraient prendre l’avis du plus grand nombre de citoyens avant de décider (75% dont en premier 49), s’entourer d’experts compétents pour les conseiller (66% dont 31), et seulement 33%  passer des compromis pour éviter les conflits ou à l’inverse, prendre ses décisions sans tenir compte des critiques (19%). C’est qu’un gouvernement devrait changer ses projets politiques en fonction de ce que la plupart des gens pensent (73%).

 

Et à un autre endroit dans le questionnaire sur la façon idéale de gouverner le pays :

 

*Il est important en démocratie que les différents partis proposent des alternatives politiques claires (84%),

*La démocratie peut poser des problèmes, mais c’est quand même mieux que n’importe quelle autre forme de gouvernement (80%),

Sachant que les démocraties ont du mal à prendre des décisions,il y a trop de disputes (64%),  les démocraties ne savent pas bien maintenir l’ordre (44%), en démocratie, le système économique fonctionne mal (41%),

 

*Que ce soit les citoyens et non un gouvernement qui décident ce qui leur semble le meilleur pour le pays  (56%). C’est aux citoyens de prendre les décisions et pas au gouvernement qui doit seulement les exécuter (48%),

La démocratie fonctionnerait mieux en France si les députés étaient en fait des citoyens tirés au sort (43%),

Les citoyens devraient pouvoir imposer un référendum sur une question à partir d’une pétition ayant rassemblé un nombre requis de signatures (72%) et Il devrait y avoir des référendums sur la plupart des questions importantes (70%),

 

*Que ce soient des experts et non un gouvernement qui décident ce qui leur semble le meilleur pour le pays (50%),

 

*Avoir à sa tête un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections (35%) ou que l’armée dirige le pays (15%)

 

⇒ Des constats exprimés

 

– Du coté de la participation démocratique :

*“La France est une République où tout le monde a le droit de s’exprimer comme il l’entend même si cela déplaît à certaines communautés ” 75% dont tout à fait 27,

*55% (tout à fait 20) se disent prêts à participer à une manifestation pour défendre leurs idées (un chiffre assez constant, entre 50 et 60% pour la période 2009-2017).

*Les moyens jugés les plus efficaces pour influer sur les décisions sont la manifestation, dans la rue qui monte en puissance face au vote qui chute :

-les répondants priorisent le vote aux élections (55% dont en premier 41, mais en baisse 58 à 67 dans la période 2009-2017),

-puis manifester dans la rue (42, dont 20, en nette hausse 23 à 31 dans la période 2009-2017),

-et par ailleurs de façon plus classique boycotter des entreprises ou des produits (37 dont 15), faire gréve (27 dont 9), militer dans un parti politique (8 dont 2), discuter sur internet (5 dont 1).

 

-Du coté des grands problèmes actuels

 

L’école

*Pour 59% l’école devrait donner avant tout le sens de la discipline et de l’effort et pour 37% devrait former avant tout des gens à l’esprit éveillé et critique

*De nos jours les parents n’ont plus aucune autorité (69%)

 

L’immigration

*Il y a trop d’immigrés en France  (60%)

*En matière d’emploi, on devrait donner la priorité à un Français sur un immigré (53%)

*les enfants d’immigrés nés en France ne sont pas vraiment Français (38%)

 

L’Islam

*Une menace pour la république (60%)

*L’immigration est une source d’enrichissement culturel (53%)

 

Autres

*Pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres (69% dont 28% tout à fait)

*La France est constituée de communautés ayant des droits qu’il faut respecter même s’il faut limiter certaines libertés (59%)

*Il faudrait réduire le nombre de fonctionnaires (48%)

*Il faudrait autoriser la procréation médicale assistée pour les femmes seules ou homosexuelles (48%), et Il faudrait supprimer la loi autorisant le mariage homosexuel (23%, 49 n’étant pas du tout d’accord, le plus fort taux pour les différents items)

*Aujourd’hui pour assurer leur avenir professionnel les jeunes ont intérêt à quitter la France (47%)

*Il faudrait rétablir la peine de mort (46%)

*S’ouvrir davantage au monde d’aujourd’hui (23%), vs se protéger davantage (38%)

*La science apporte à peu près autant de mal que de bien (47%), plus de bien que de mal (38%), et seulement 13% plus de mal; les chercheurs et scientifiques sont des gens dévoués qui travaillent pour le bien de l’humanité (79%); mais le bon sens est souvent plus utile que les connaissances scientifiques (64%)

 

-Du coté de l’économie

*L’économie actuelle profite aux patrons aux dépens de ceux qui travaillent (72% dont en premier 34),

*Que l’État fasse plus confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté (51%),

*Pour que les patrons n’aient pas peur d’embaucher, ils devraient avoir plus de facilité pour licencier (35 dont 8), mais 44% que L’État les contrôle et réglemente plus étroitement,

*65% actent pour une amélioration de la situation des salariés (52 en décembre 2016), avant la priorité donnée à la compétitivité (31%, mais 45 en décembre 2016),

*49% souhaitent que le systéme capitaliste soit réformé en profondeur, et 41% que quelques améliorations soient apportées,

*46% les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient vraiment.

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

1/3 des salariés ont connu une mobilité professionnelle, conduisant à des emplois similaires ou à une ascension professionnelle..

Méthodologie : le panel est issu des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS) couvrant l’ensemble du champ de l’emploi salarié, quel que soit l’employeur (entreprises du secteur privé, y compris l’agriculture, la fonction publique d’État, les collectivités territoriales, les hôpitaux publics, les particuliers employeurs),à l’exception des activités extraterritoriales. L’étude concerne les salariés qui travaillent en Île-de-France en 2012 et qui sont encore salariés en 2015.

 

En 2015, 9% occupaient un autre métier du même domaine professionnel que trois ans auparavant et 23% avaient changé de domaine professionnel; les 68% restant sont toujours dans le même métier.

 

Les jeunes actifs, plus souvent en contrats précaires, sont davantage mobiles : 56% des moins de 30 ans ont connu une mobilité, contre 31% des 30-44 ans et 23% des 45 ans ou plus.

Au-delà des caractéristiques des individus, ce sont celles des métiers eux-mêmes et du contexte économique qui s’avèrent déterminantes : compétences transférables entre métiers, importance des connaissances spécifiques, taille des entreprises, métiers en essor ou en déclin… Les dispositifs d’accompagnement de la mobilité diffèrent donc selon les différentes catégories de métiers et l’importance des passerelles qui les relient.

 

les salariés exerçant des métiers réglementés, où l’accès se fait par un concours  ou avec un diplôme spécifique, changent peu de métier, notamment les professionnels du droit
et les professions de la santé, de la fonction publique (plus de huit sur dix n’ont pas changé de métier.

Certains exigeant des connaissances techniques particulières, comme les ingénieurs de l’informatique, sont aussi relativement stables.

Enfin, plusieurs métiers, soit peu spécialisés, soit de type “domestique”, relevant des services aux particuliers et aux collectivités, tels les coiffeurs, les assistantes maternelles,les agents d’entretien, les employés de maison ou encore les agents de gardiennage et de sécurité connaissent peu de changement.

 

À l’inverse, pour certains métiers, les changements sont plus fréquents, mais ont lieu au sein du même domaine professionnel: les mobilités sont alors facilitées par des compétences communes entre l’ancien et le nouveau métier. Citons notamment ceux inscrits dans la gestion et l’administration des entreprises, tels les secrétaires, les secrétaires de direction, les employés administratifs, de la comptabilité ou les techniciens des services administratifs, comptables et financiers;  Il s’agit souvent de mobilités ascendantes leur permettant d’accéder à des postes de plus grande responsabilité ; 10% des techniciens des services administratifs, comptables et financiers, 8% des employés de la comptabilité et des secrétaires de direction, 5% des employés administratifs et 4% des secrétaires sont devenus cadres dans leur domaine.

Dans la banque et les assurances, il existe de nombreuses passerelles entre les postes d’employés et de techniciens : 16% des employés sont devenus techniciens et 11% des techniciens se sont tournés vers des postes d’employés: 14% des techniciens et 5% des employés ont été promus cadres.

 

Toutefois, dans les trois quarts des cas, les changements de métier ont lieu en dehors du domaine professionnel d’origine, notamment dans l’industrie, mais aussi le commerce et le BTP : 44% des ingénieurs et cadres techniques ont changé de domaine professionnel, accédant surtout à des postes de même niveau, le plus souvent comme cadres dans la gestion et l’administration des entreprises, le commerce,  l’informatique ou vers le domaine des études et de la recherche.

 

De même, dans l’électricité et l’électronique, les mobilités des ouvriers qualifiés et non qualifiés se font surtout vers d’autres domaines professionnels, grâce à leurs compétences transférables (contrôle de fabrication, assemblage,câblage…).

Pour les ouvriers non qualifiés des domaines comme la mécanique, le travail des métaux, le BTP ou la maintenance, les mobilités sont souvent ascendantes vers des postes d’ouvriers qualifiés, de techniciens et d’agents de maîtrise.

Pour les ouvriers qualifiés du BTP, de l’industrie de process, de la maintenance ou des transports, les mobilités sont plutôt transversales vers des postes d’ouvriers qualifiés, de techniciens et d’agents de maîtrise.

Enfin, dans la mécanique et le travail des métaux, les mobilités des ouvriers, des techniciens et des agents de maîtrise se font essentiellement en dehors du domaine vers des postes de niveau équivalent ou supérieur.

 

Les métiers de maîtrise des magasins et d’intermédiaires du commerce se distinguent aussi par des mobilités fréquentes au sein et en dehors du domaine d’origine. Lorsqu’ils restent dans le commerce, les salariés effectuent des mobilités le plus souvent ascendantes et deviennent alors cadres commerciaux et technico-commerciaux ou vers la gestion et l’administration des entreprises sur des postes de niveau équivalent ou supérieur.

Enfin, les agents d’exploitation des transports évoluent souvent de manière ascendante dans leur domaine vers les métiers d’agents administratifs ou commerciaux et de cadres.

 

Le cas des secrétaires, un secteur en diminution (-17% en 5 ans). Les secrétaires ayant effectué une mobilité fonctionnelle restent, dans plus de la moitié des cas, dans le même domaine professionnel « gestion, administration des entreprises » ; 20% sont alors devenues employés administratifs d’entreprise et 12% secrétaires de direction. Elles exercent plutôt
des activités d’assistanat et assurent le suivi de tout ou partie de dossiers ou projets, nécessitant la maîtrise des évolutions attendues par les employeurs (outils bureautiques et désormais digitaux, capacité d’analyse, gestion des priorités, travail en mode projet,etc.). Le passage du back office vers le front office est également possible car ils ont souvent une bonne maîtrise de la relation client et ont des compétences en matière de communication, alors que les exigences ne cessent de s’accroître (capacités d’organisation, prise d’initiative, gestion des informations, maîtrise parfaite de la langue française, et parfois de langues étrangères).

SOMMAIRE

Les réseaux d’enseigne (22% des boutiques) totalisent 85% du chiffre d’affaires du commerce alimentaire de détail et 68% des emplois.

Méthodologie : L’enquête a été conduite de septembre à fin décembre 2016, recensant auprès d’environ 200 têtes de réseau des informations relatives à l’ensemble des points de vente membres d’un réseau d’enseigne; les données sur les réseaux d’enseigne totalement intégrés proviennent du système d’information sur les liaisons financières produit par l’Insee. Ces données sont enrichies par l’utilisation des sources administratives de 2016 : répertoire Sirene  (issues du dispositif Ésane combinant les données fiscales et les enquêtes sectorielles annuelles), données de la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom). Les effectifs employés (en équivalent temps plein) sont issus des millésimes 2015 de Clap (Connaissance locale de l’appareil productif) et de la base non-salariés.

 

Définitions : Un réseau d’enseigne désigne un ensemble d’au moins 5 points de vente physiques arborant la même enseigne.

La tête de réseau est l’entité juridique (unité légale) qui prend en charge de manière centralisée certaines actions de gestion pour un réseau de points de vente (achats et référencement, actions publicitaires et marketing nationales, formation, etc.).

Selon le type de réseau, la tête de réseau peut être une société mère gérant des succursales, un franchiseur, une centrale d’achats / référencement. Une entreprise tête de réseau peut animer plusieurs réseaux pour répondre à différents positionnements marketing : enseignes discount, de proximité, premium, etc.

Un groupe d’enseignes regroupe l’intégralité des enseignes appartenant à une même entité juridique tête de réseau.

 

Les réseaux d’enseigne présentent deux formes principales :

-le commerce intégré, avec des filiales ou des succursales et des salariés pour les diriger,

-le commerce indépendant organisé : les entreprises sont liées à la tête de réseau par un contrat de type franchise, concession, commission-affiliation tout en gardant, pour chaque entreprise participante, leur indépendance juridique et financière.

 

Fin 2016, parmi les 123 598 magasins du commerce de détail alimentaire, 13% appartiennent au commerce indépendant organisé, 9% au commerce intégré et 78% à un commerce totalement indépendant.

 

Une approche par secteurs du commerce de détail :

 

⇒ La concentration du secteur de l’alimentation générale est très élevée : les 5 principaux centres de décision détiennent 43% des enseignes et 69% des magasins; ils réalisent 80% du chiffre d’affaires de la grande distribution. Le poids économique du commerce d’alimentation générale est concentré sur 13 grands acteurs, détenant 95% des magasins et réalisant 99% du chiffre d’affaires.

Le commerce intégré et le commerce indépendant organisé ont une grande proximité de chiffre d’affaires (42 et 43%) et d’emploi (34% chacun), totalisant 85% du chiffre d’affaires et 68% des emplois, face au commerce totalement indépendant (15% du chiffre d’affaires et 32% des emplois). Le commerce indépendant organisé regroupe 35% des magasins vs 21 pour le commerce intégré.

1/3 des réseaux d’enseigne comptent moins de 20 magasins et la moitié plus de 70.

 

Dans l’alimentation générale, le taux de pénétration des réseaux d’enseigne est très fort : ce sont 56% des magasins du commerce de détail de l’alimentation générale (95% des supermarchés, 97% des hypermarchés, 82% des magasins de surgelés, 36% des supérettes), mais seulement 22% des magasins de l’ensemble du commerce alimentaire de détail.

 

Le commerce totalement indépendant, s’il regroupe 44% des magasins, ne réalise que 4% du chiffre d’affaires et emploie 4% des effectifs.

 

⇒ Par contre le commerce spécialisé (boissons, fruits et légumes, confiserie, poissonnerie…) regroupé avec l’artisanat commercial (boulangeries, pâtisseries, boucheries, charcuteries) comptent 70% des magasins, mais seulement 11% du chiffre d’affaires et 28% des emplois. En son sein, les réseaux d’enseigne ne regroupent que 19% des magasins, 3% du chiffre d’affaires et 4% des emplois.

Le pourcentage de magasins sous enseigne est faible (3%) dans l’artisanat commercial. Il l’est aussi pour les magasins d’alimentation spécialisée (16%); les réseaux d’enseigne y sont beaucoup plus petits (la moitié ont moins de 10 magasins et seul un quart en comptent plus de 20).

 

⇒ Une description plus fine mais globale des réseaux d’enseigne :

 

Les réseaux d’enseigne ont tendance à s’organiser autour d’un seul type de lien : les 3/4 des enseignes sont monolien.

Par ailleurs le modèle entièrement intégré domine : 58% des réseaux d’enseigne ne fonctionnent qu’avec des succursales, mais près d’un quart des réseaux d’enseigne sont mixtes, mêlant commerce intégré et commerce organisé de manière équilibrée: 40% de ces enseignes privilégient une combinaison d’établissements franchisés avec quelques succursales, 40% sont construites autour de succursales et quelques contrats variés avec des indépendants, tandis que le reste s’organise par divers contrats (groupement, concession, franchise, etc.).

 

les réseaux du commerce indépendant organisé comptent en moyenne un plus grand nombre de magasins : 158 magasins en moyenne contre 53 pour les réseaux intégrés (58% des magasins sous enseigne sont des commerces indépendants appartenant à un réseau organisé)

Parmi les formes d’organisation des commerçants indépendants, la franchise est la plus courante (26% des magasins en réseau) devant le groupement (17%) et les autres formes (15%).

L’alimentaire spécialisé et l’artisanat commercial se caractérisent par des proportions de magasins en succursales plus conséquentes (respectivement 64% et 56%).

 

 

Le chiffre d’affaires net moyen est près de 3 fois plus élevé dans les petites, moyennes et grandes surfaces d’alimentation générale (environ 350 000€ par personne occupée en 2016) que dans le commerce alimentaire spécialisé et l’artisanat commercial (de l’ordre de120 000€). Par ailleurs, à secteur d’activité et taille donnés, les réseaux d’enseigne dégagent un chiffre d’affaires net moyen par personne occupée plus élevé que les commerçants indépendants isolés.

 

Dans le commerce de détail alimentaire en magasin (hors artisanat commercial), le taux de marge commerciale est de 21%. Il atteint 36% en moyenne dans les magasins d’alimentation spécialisée. Pour les commerces d’alimentation générale, le taux de marge commerciale décroît avec la surface de vente, de 27% en moyenne dans les supérettes à 18% dans les hypermarchés.

 

À secteur d’activité et taille donnés, les réseaux d’enseigne ont un taux de marge commerciale en moyenne plus faible que les commerces indépendants isolés.

Dans l’alimentaire spécialisé, les réseaux organisés principalement sur une base contractuelle enregistrent les taux de marge commerciale les plus faibles. Pour les grandes et moyennes surfaces, qui sont principalement organisées en réseau d’enseigne, il n’y a pas de différence significative entre les réseaux intégrés et les autres formes de réseau (groupements ou franchises).

 

En définitive, le poids économique du commerce intégré est sensiblement le même que celui du commerce organisé en groupement ou en franchise avec 34% de l’emploi et42% du chiffre d’affaires global.

 

SOMMAIRE

2018 a connu une légére diminution des défaillances (54 627, -1%), mais une hausse chez les plus de 10 salariés.

La défaillance d’entreprise correspond à l’ouverture d’une procédure de sauvegarde, redressement judiciaire ou liquidation judiciaire directe auprès d’un Tribunal de Commerce ou de grande instance. Cela ne recouvre donc ni les procédures amiables (mandat ad ’hoc ou conciliation) ni les suites d’ouverture (arrêt de plan ou conversion en liquidation) ; chaque année, en moyenne, les 2/3 des Redressements Judiciaires ouverts sont convertis en Liquidations Judiciaires. Altares observe qu’en moyenne 60% des conversions en liquidation judiciaire sont prononcées l’année de l’ouverture du redressement judiciaire et 40 % le sont en année N+1 voire N+2.

La date de défaillance retenue par Altares est celle de l’ouverture de la procédure, c’est- à- dire la date du jugement et non pas la date à laquelle ce jugement a été publié dans un journal d’annonces légales ou au B.O.D.A.C.C.

Altares collecte l’ensemble des jugements auprès des greffes des Tribunaux de Commerce ou des Tribunaux d’Instance ou de Grande Instance de métropole et d’outre- mer. Altares est également licencié officiel du B.O.D.A.C.C. (Bulletin Officiel d’Annonces Civiles et Commerciales) depuis 1987.

J’ai pris le parti de ne pas traiter des sauvegardes dans les tableaux détaillés, celles-ci étant peu nombreuses (2,4%).

 

Fait nouveau : alors que les défaillances étaient en baisse depuis 2 ans, une hausse s’annonce au 2éme semestre pour les plus de 10 salariés, hausse qui risque de se poursuivre en 2019.

 

⇒ Une approche globale pour 2018

 

Le nombre de défaillances avait déjà chuté en 2016 (58 598) mais était beaucoup plus élevé dans les années 2009-2015 (en moyenne 62 454, ces années étant assez proches en nombre de défaillances) ; 2018 a connu une nette baisse, si l’on compare à cette dernière période (12,5%).

Les emplois menacés ont aussi chuté, passant de 245 900 en 2014 à 197 200 en 2016, puis 166 500 en 2017, mais en légére hausse en 2018 (171 000).

 

Toutefois, Altares s’attend à une hausse en 2019, du fait des hausses connues notamment au 4éme trimestre 2018, une tendance qui aurait de fortes chance de se poursuivre. 

En effet le 4éme trimestre 2018, comparé à celui de 2017, connait une hausse globale de 4,2%, notamment au sein des plus de 10 salariés : +10,8% pour les entreprises de 10 à 19 salariés, +19,5% pour les 11 à 49 salariés et +24,2% pour les plus de 100 salariés; la hausse est aussi élevée au sein des entreprises de 6 à 15 ans d’ancienneté (+7,2%).

Altares fait remarquer la forte augmentation de la sinistralité des PME de plus de 100 salariés  (+11,5% en 2018 dont 24% sur le seul dernier trimestre), ce qui est assez nouveau; ces sociétés anciennes, créées en moyenne il y a plus de 25 ans, portent à elles seules 9 300 (19%) des 48 600 emplois menacés sur le dernier trimestre, et 30 000 (18%) des 171 000 emplois menacés sur 2018.

 

⇒ Le défaillances par nature de défaillances

 

Entre 2017 et 2018, la diminution est assez proche qu’il s’agisse des liquidations (-0,8%), des redressements judiciaires (-0 ,7%), mais beaucoup plus favorable pour les sauvegardes (-11%). certes les liquidations sont 68% des défaillances, alors que les redressement judiciaires ne sont que 30% et les sauvegardes 2% sans grand changement au regard des années précédentes.

⇒ En termes de taille des entreprises défaillantes, les baisses sont chez les moins le 10 salariés, de loin les plus nombreuses (94% des défaillances), alors qu’il y a hausse chez les plus de 10 salariés. Cette situation est beaucoup plus le fait des liquidations, alors que l’on constate plutôt une stabilité au sein des redressements judiciaires :

⇒ En termes d’ancienneté des entreprises, la situation est proche quelque soit l’ancienneté; rappelons que les moins de 5 ans sont 46% des défaillances, 48% des liquidations, 42% des redressements et que les plus de 10 ans sont 30% des défaillances, 28% des liquidations et 34% des redressements :

En ce qui concerne la nature juridique des entreprises, les entreprises individuelles (16% des défaillances) connaissent une forte baisse (-11,2%, tant en liquidations qu’en redressements); les SARL, le plus fort contingent de défaillances avec 53%, connaissent aussi une forte baisse (-7,3% tant en liquidations qu’en redressements). Par contre les SA, SAS et de façon plus modeste les autres formes sociétales font état d’une forte hausse (respectivement +23,3% et +9,7%), que ce soit en liquidations ou en redressements; les SA et SAS comptent pour 25% des défaillances (dont 28% des liquidations et 26% des redressements) :

En ce qui concerne les activités

Certaines activités connaissent une situation favorable au regard de 2017 : l’hébergement, l’informatique et communication, l’immobilier, la santé, l’industrie, le commerce de gros, le BTP, alors que les transports (Uber, et les livraisons à domicile), les services aux entreprises de type nettoyage, sécurité et soutien administratif connaissent de fortes hausses :

En ce qui concerne les régions (observation des anciennes régions, une approche plus appropriée) : ce sont les “petites” régions, hors l’Ile-de-France et le Nord-Pas-de-Calais, qui sont les plus touchées; remarquons que dans ces régions, la pratique des liquidations est plutôt moins fréquentes, sans doute pour donner leur chance au redressement; ces régions hors l’Ile-de-France comptent 17% des défaillances.

Par contre, les régions dynamiques en termes économiques et d’emploi (36% des défaillances) enregistrent une baisse des défaillances :

 

 

SOMMAIRE

Études, rapports et propositions non commentés

♦ “les chaînes de blocs (blockchains) “, Rapport d’information de l’Assemblée Nationale N°1 501

♦ “Lutte contre la fraude aux finances publiques, bilan 2017”, Délégation Nationale à la Lutte Contre la Fraude, lu janvier 2018

♦ “Baisses de charges : stop ou encore ?” les notes du Conseil d’Analyse Économique N° 49, janvier 2019

♦”Quels poids des bas salaires, directs et indirects, dans la production des branches ?”, Focus du Conseil d’Analyse Économique N° 28, janvier 2019

♦ “Les coûts du travail des professions intermédiaires et qualifiées “, Focus du Conseil d’Analyse Économique N° 29, janvier 2019

♦ “L’impact sur les finances publiques de 30 ans d’immigration en France”, La lettre du CEPII N°394, décembre 2018

♦ “LA PROFESSIONNALISATION PEUT-ELLE IGNORER L’EMPLOYABILITÉ ? APPLICATIONS À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET À LA FORMATION TOUT AU LONG DE LA VIE
 “, Cereq échanges N°8, décembre 2018

♦ “Évolution des métiers de la fonction publique “,avis  CESE N°31, décembre 2018

♦ “L’ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ FRANCILIENNE ÉQUIVALENTE À CELLE DE LA MOYENNE NATIONALE”, BAROMÈTRE DE L’ACTIVITÉ DES TPE-PME FRANCILIENNES, Ordre des experts-comptables et Crocis, décembre 2018

♦ “Diversité des communes : cinq profils budgétaires et financiers “, DGCL, bulletin d’information statistique N°129, décombre 2018

♦ “Les services de cloud computing sont utilisés par plus d’une entreprise sur quatre dans l’UE “, Eurostat communiqué de presse du 13 décembre 2018

♦ “CONFÉRENCE DE PRESSE DE LA FFB , 2019 : DEJA LA FIN D’UN CYCLE ? “ FFB, communiqué du 19 décembre 2018

♦ “Engagement des entreprises pour la prévention des conduites addictives (alcool, tabac et stupéfiants) ” France Stratégie, avis, janvier 2019

♦ “La France évalue encore peu l’impact de ses politiques publiques “, France Stratégie, note de synthèse de décembre 2018

♦ “Où réduire le poids de la dépense publique “, France Stratégie, la note d’analyse N° 74, janvier 2019

♦ “Évaluation des ordonnances relatives au dialogue social et aux relations de travail
Note d’étape”, France Stratégie, note d’étape sur les travaux du comité d’évaluation,
Décembre 2018

♦ “Aller étudier ailleurs après le baccalauréat : entre effets de la géographie et de l’offre de formation”, Insee Première N°1 727, janvier 2019

♦ “Fréquentation touristique de l’été 2018 : une fréquentation record, portée par les touristes étrangers “, Insee Flash Ile-de-France N°35, novembre 2018

♦”Transmission et reprise d’entreprise : 80 700 emplois potentiellement en jeu dans les prochaines années “, Insee Analyses Occitanie N°66, décembre 2018

♦ “Coût du travail et exportations : analyses sur données d’entreprises ” Institut des Politiques Publiques, rapport N°20, janvier 2019

♦ “Statistiques de l’impôt sur les sociétés, 1ére édition”, OCDE, lu janvier 2019

♦ “La grande consultation des entrepreneurs- Vague 35”, Opinion Way pour CCI France, La Tribune, décembre 2018

♦ “Baromètre de la cybersécurité des entreprises Vague 4 – Janvier 2019”, Opinion Way et CESIN, janvier 2019

♦ “Observatoire des PME-ETI, 82ème édition”, Opinion Way, Banque Palatine pour Challenges, décembre 2018

♦ “Réformer l’impôt sur les successions”, Terra Nova, Rapport, janvier 2019

♦ “Quelle protection pour les livreurs indépendants ? Réflexions après un arrêt de la Chambre sociale de la Cour de cassation “, Terra Nova, décembre 2018

SOMMAIRE

Depuis 1990, la nombre d’apprentis a doublé, une formule qui propose une bonne intégration en entreprise.

Méthodologie : Les enquêtes Génération conduite par le CEREQ permettent d’étudier le processus d’insertion professionnelle des sortants du système éducatif et de produire différents indicateurs d’insertion (taux d’emploi, taux de chômage, taux d’emploi à durée indéterminée, etc.), selon les niveaux de formation, les filières, les spécialités. Le travail de comparaison est mené pour 4 populations :

– les jeunes sortant des formations scolaires, ayant connu des expériences professionnelles pendant la période de formation (un emploi régulier, un job de vacances ou un petit boulot) ;

– les scolaires sans aucune expérience professionnelle durant leur formation ;

– les jeunes sortant des filières par apprentissage, embauchés par l’entreprise de formation à l’issue du contrat ;

– les apprentis non embauchés par l’entreprise de formation.

Le cadre législatif a été profondément modifié (lois de décentralisation confiant aux régions la politique d’apprentissage, réforme Séguin de 1987 ouvrant l’apprentissage à tous les niveaux d’enseignement).

 

Depuis le début des années 1990, le nombre d’apprentis a doublé et la population s’est diversifiée, notamment sous l’effet de la percée du supérieur.

 

Depuis le début des années 1990, le nombre d’apprentis a doublé, passant de 220 000 en 1991-1992 à 412 000 en 2016-2017, avec un maximum atteint en 2012-2013 (avec 438 000 apprentis).

Les effectifs d’apprentis sont passés dans le supérieur entre 1992 et 2010 de 1% à plus de 30% du total. Pour autant, à l’exception du CAP, la part d’apprentis à chaque niveau de formation reste largement minoritaire, avec un rapport de un à cinq, à l’avantage des lycées professionnels pour la préparation du bac pro. Si les diplômes de l’industrie et de la construction, les métiers artisanaux, les petites entreprises ont diminué, ils constituent toujours le noyau central de l’apprentissage, alors que la représentation de l’apprentissage comme forme de remédiation à l’échec scolaire précoce semble dépassée.

L’expansion de l’apprentissage s’est accompagnée d’une diversification des profils socioculturels des apprentis.

 

La rapidité d’accès à l’emploi des apprentis résulte d’un « effet contact » avec l’entreprise.

L’avantage procuré par l’apprentissage au moment de la primo insertion sur le marché du travail perdure pendant les premières années de carrière professionnelle : après cinq ans de vie active, les apprentis sont plus nombreux à occuper un emploi que leurs homologues issus de la voie scolaire ayant suivi une formation de niveau et spécialité identiques. Il a fallu 12,9 Mois à un scolaire sans expérience professionnelle pour accéder à l’emploi vs 8,1 pour les apprentis ayant quitté l’entreprise de formation, 7,9 pour les scolaires avec formation professionnelle, et pour 3,1 les apprentis restés dans l’entreprise de formation.

Cependant, les bénéfices de l’apprentissage se révèlent sensibles à la conjoncture, comme le montre l’analyse des conditions d’insertion dans le temps. Au cours des trois premières années d’insertion de la Génération 2010, l’écart d’accès à l’emploi a eu tendance à légèrement se réduire; mais les apprentis semblent mieux profiter des périodes de reprise que les scolaires (sortants des Générations 2004 et plus encore 1998).

 

L’avantage que procure l’apprentissage sur l’insertion professionnelle change d’intensité et de nature selon le niveau de formation. Au regard de la vitesse d’accès au premier emploi significatif, c’est surtout aux premiers niveaux de diplôme que l’apprentissage est le plus efficace; pour la Génération 2010, l’écart entre apprentis et scolaires est de 4 mois environ pour les sortants de CAP, BEP ou bac et n’est plus que d’un mois à partir de la licence.  Par ailleurs, pour les apprentis les plus diplômés, l’importance de l’embauche par l’entreprise de formation ne paraît pas aussi cruciale pour réussir son entrée dans la vie active. Quitter l’entreprise de formation peut être un choix rationnel au regard des projets de carrière, d’accroissement des compétences, ou tout simplement des perspectives salariales.

 

Concernant la rémunération perçue à l’embauche lors du premier emploi significatif, les tendances évoluent. Au terme des cinq premières années de vie active, les ex-apprentis de niveau CAP-BEP ne sont pas mieux rémunérés que les ex-scolaires qui occupent un emploi; les salaires restent proches du SMIC. En revanche, la progression salariale, calculée entre le salaire du premier emploi significatif et celui perçu pour l’emploi occupé cinq ans après la sortie de formation, profite plus aux ex-apprentis de niveau supérieur; l’écart avec les ex-scolaires s’accentue à mesure que le niveau de formation augmente (diplômés du bac ou de l’enseignement supérieur).

Enfin, l’examen de la qualité des emplois occupés, à la sortie du système éducatif ou après cinq ans de vie active, permet de constater que la proportion d’emplois stables est croissante avec l’ancienneté sur le marché du travail et corrélée au niveau de formation. Elle se traduit par un écart notable de la proportion d’emplois en CDI en faveur des ex-apprentis par rapport aux ex-scolaires.

 

Pour conclure, les bénéfices de l’apprentissage apparaissent pluriels et dépendants du niveau de qualification. Ils se traduisent par une vitesse accrue d’accès à l’emploi pour les plus bas niveaux, par une stabilité d’emploi confortée pour les niveaux intermédiaires et par un supplément de rémunération pour les plus hauts niveaux.

 

 

SOMMAIRE

Entre 2011 et 2017, la France a connu un solde positif de 890 000 emplois, surtout le fait des services.

En 2017, 27,9 millions de personnes sont salariées; l’emploi accélère nettement : avec+ 338 000, après + 212 000 l’année en 2016, mais 2018 connait un net ralentissement (données à paraitre).

Cette hausse est entraînée par le dynamisme du tertiaire marchand; l’emploi repart à la hausse dans la construction; il est quasiment stable dans l’industrie après seize années de recul. En revanche, il ralentit dans le tertiaire non marchand (repli notamment du fait de la chute des contrats aidés). L’emploi non salarié (agriculture comprise) n’a par contre gagné que 15 000 emplois.

 

Depuis 2011, la France (intégrant l’outremer mais non Mayotte) connait un solde positif de 889 417 emplois dont 666 548 salariés et 222 869 non salariés (prudence dans l’utilisation du chiffre des non salariés intégrant des autoentrepreneurs, dont 40% n’ont pas d’activité).

385 585 proviennent du secteur non marchand, 529 150 du secteur marchand, alors que l’agriculture perd 25 318 emplois (surtout parmi les non salariés).

 

En ce qui concerne le secteur marchand hors agriculture, les gains d’emploi proviennent surtout des services marchands (788 797 emplois, dont 85% de postes de salariés et 15% de non salariés), alors que l’industrie a perdu 149 307 emplois et la construction 110 340.

Du coté des non salariés (en prenant en compte les réserves exprimées ci-dessus), le gain en emplois a été de 130 272, dont 119 831 dans les services marchands, alors que l’industrie ne contribuait qu’à hauteur de 4 973 emplois et la construction de 5 568. Rappelons aussi que les autoentrepreneurs ont connu une forte hausse à leur apparition puis un rythme plus modeste ensuite.

Le tableau récapitulatif par année ou groupes d’années rappelle les gains et pertes d’emploi pour les salariés et les non salariés :

En 2017, pour la deuxième année consécutive, l’emploi augmente dans toutes les régions.

 

Il progresse fortement entre 2016 et 2017 dans les Pays de la Loire (+ 2%), en Bretagne (+ 1,8%) et en Île-de-France (+ 1,7%), essentiellement grâce au dynamisme de l’emploi tertiaire marchand (en Île-de-France, ce secteur représente près de deux emplois sur trois); la Bretagne et l’Île-de-France bénéficient de la forte reprise de l’emploi dans la construction, tandis que l’emploi industriel continue d’augmenter dans les Pays de la Loire.

 

À l’opposé, l’emploi augmente modérément en Normandie (+ 0,1%), dans les Hauts-de-France (+ 0,3%), en Martinique (+ 0,3%) et en Guadeloupe (+ 0,4%). En Normandie, la croissance de l’emploi tertiaire marchand (+ 0,8%) est la plus faible des régions métropolitaines et l’emploi industriel, plus important qu’en moyenne, continue de décliner. Dans les Hauts-de-France, l’emploi tertiaire non marchand se replie nettement.

 

Dans la plupart des régions de l’est du pays (Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et Provence-Alpes-Côte d’Azur), ainsi qu’en Centre-Val de Loire, la hausse de l’emploi est aussi inférieure à la moyenne nationale. Dans ces régions, en effet, l’emploi industriel ne bénéficie pas autant qu’ailleurs de l’embellie dans le secteur. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la plus faible croissance de l’emploi tertiaire marchand explique le moindre dynamisme global de l’emploi.

SOMMAIRE

L’emploi industriel, bien qu’en chute, totalise encore 12% des emplois marchands en France, et 7,4% en Ile-de-France.

Depuis les années 70, la désindustrialisation est à l’œuvre. Cette évolution s’est accompagnée d’une recomposition et d’un redéploiement des activités sur le territoire francilien. Auparavant, les sites industriels étaient souvent implantés de façon spontanée tout en étant proches des bassins d’emploi. Au fil des ans, les anciennes zones industrielles ouvrières parfois polluantes, ont laissé place à des centres d’affaires mieux intégrés au tissu urbain. Les industries traditionnelles de production, ont quasiment disparu au profit d’activités plus orientées vers la recherche, la conception, la gestion, l commerce, davantage  disséminées en grande couronne.

 

Fin 2015, l’industrie francilienne emploie près de 460 000 personnes, soit 14,1% de l’emploi industriel de la France métropolitaine. C’est la deuxième région française en effectifs après la région Auvergne – Rhône-Alpes. Cependant, la part de l’industrie dans l’économie y est plutôt modérée : l’industrie représente 7,4% de l’emploi total régional et 9,2% de la valeur ajoutée (contre respectivement 12,2% et 14,3% en France métropolitaine).

Mais depuis 1989 l’emploi industriel a fortement chuté, plus en Ile-de-France qu’en France et plus à Paris ou en petite couronne, moins en grande couronne (qui connait une chute moins forte qu’en France métropolitaine)

 

Le poids de Paris dans l’industrie francilienne continue de reculer du fait de transferts de sièges ou d’implantations de nouvelles entreprises en dehors de la capitale, là où les réserves foncières sont plus importantes et les loyers moins élevés; à l’inverse, l’emploi industriel se renforce en petite couronne, comme en grande couronne. Les départements franciliens les mieux dotés en emplois industriels sont les Hauts-de-Seine (96 000), les Yvelines (76 000), puis Paris (53 000); la part de l’emploi industriel dans l’emploi salarié s’élève à 7,4% dans la région, mais est deux fois plus importante dans les Yvelines (15,4%), devant la Seine-et-Marne (10,9%) vs à Paris (3,2%).

 

Depuis 2008, la baisse des effectifs va de pair avec un recentrage autour de cinq secteurs, renforçant ainsi les spécificités sectorielles de l’industrie francilienne : 2 secteurs liés au fonctionnement de la région que sont la production et distribution d’électricité (la production d’énergie devient le deuxième secteur industriel francilien en effectifs et celle de l’eau); 3 autres secteurs ont mieux résisté, tout en perdant des emplois; il s’agit de la fabrication de matériel de transport, de la réparation et de l’installation de machines et des industries agroalimentaires; en revanche, l’industrie pharmaceutique, qui constitue une autre activité spécifique à la région, occupe depuis 2008 une place moins importante dans l’emploi industriel régional.

 

La petite couronne est davantage orientée vers les activités pharmaceutiques, en particulier les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne. En grande couronne, l’industrie est davantage structurée autour d’activités lourdes et consommatrices d’espace. En Seine-et-Marne, il s’agit des industries extractives (notamment la raffinerie de Grandpuits), de la métallurgie et des IAA. Le département des Yvelines conforte, quant à lui, sa première place dans la fabrication de matériels de transport, principalement l’industrie automobile et l’aéronautique, ainsi que l’électronique et la fabrication d’autres machines. Du fait d’une spécialisation accrue dans les industries électroniques, l’Essonne devient le premier département francilien en effectifs pour ce type d’activité. Enfin, dans le Val-d’Oise, le tissu industriel est plus diversifié, mais les industries de la métallurgie et du plastique ressortent largement.

 

Si la part des établissements employeurs a fortement baissé, surtout parmi ceux de moins de 10 salariés,  la taille moyenne des établissements employeurs s’est accrue sur cette période, passant de 27,4 salariés à 31,5. Les petits établissements sont toutefois prédominants dans l’industrie; les établissements de moins de 10 salariés représentent 88% du total (67% ne comptent même aucun salarié) et emploient 7% des effectifs (30 000 emplois); à l’opposé, un peu moins de 300 grands établissements de plus de 250 salariés emploient à eux seuls près de la moitié des effectifs franciliens (200 000 emplois).

 

De nouveaux modes de production affectent la structure des emplois, telles les compétences recherchées, et la structure capitalistique des entreprises industrielles, et une augmentation de la productivité apparente du travail.

Les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent les plus gros effectifs, avec 157 000 emplois salariés (37,5% des emplois salariés industriels vs 28,5 en moyenne) et une féminisation de ces emplois, devant les ouvriers (119 000 emplois) et les professions intermédiaires (103 000).  Si la part des cadres a augmenté, celles des professions intermédiaires a diminué, surtout pour les professions administratives, tout comme celle des ouvriers, en particulier non qualifiés (exception, à Paris, le poids des ouvriers a cependant progressé en particulier dans la distribution et production d’eau, dans les industries agroalimentaires et la fabrication de matériels de transport) tandis que celui des employés a diminué dans les mêmes proportions.

 

Les effectifs industriels continuent de vieillir, avec une part des 55 ans ou plus qui représente près de 18% des salariés de l’industrie (+ 4 points depuis 2009), soit 2 points de plus que pour l’ensemble des secteurs économiques, mais les salariés âgés de 25 à 54 ans représentent les trois quarts des effectifs (leur part recule de 4 points); la part des plus jeunes (15-24 ans) est stable à 6%, alors qu’elle représente 8% dans l’ensemble de la population active occupée.

C’est en Seine-et-Marne et dans les Yvelines que les emplois d’ouvriers dans l’industrie sont les plus nombreux (20 000 emplois, soit 17% du total régional dans chaque département). En Seine-et-Marne, la part des ouvriers dans l’emploi industriel atteint 43%, comme en Val-d’Oise (42%).

En 2017, le chiffre d’affaires progresse de 4,1% après une relative atonie en 2016 (+ 1%). En France, l’activité industrielle suit la même tendance (+4,7% en 2017 après + 2,6% en 2016). Les embauches dans les PME industrielles franciliennes sont orientées à la hausse en 2017 (+ 2,3%); le recours à l’intérim s’intensifie (+ 15%).
Les investissements sont à la hausse (+ 4,5% en 2017), notamment dans l’industrie manufacturière, néanmoins en retrait par rapport au niveau national.

Mais le taux de marge baisse de 1,25 point entre 2015 et 2017, alors qu’il augmente de 0,7 point au niveau national (hausse de la masse salariale à un rythme plus élevé que celui de la valeur ajoutée).

 

Les fonds propres des PME industrielles paraissent stabilisés juste au-dessus de 42% du total des ressources, à un demi-point au-dessus de la moyenne nationale; l’endettement financier évolue peu en 2017, mais reste plus important qu’au niveau national (deux tiers des capitaux propres contre un peu plus de la moitié); néanmoins, la charge financière diminue, à la faveur notamment de la baisse des taux d’intérêt. La structure francilienne paraît plus centrée sur des entités dépendant d’une tête de groupe, au regard de la répartition de l’endettement (part plus élevée des autres dettes dont intra-groupes). 

 

SOMMAIRE

Parmi les 125 200 groupes d’entreprises, 26% sont le fait du commerce.

Méthodologie : Le dispositif d’élaboration des statistiques annuelles d’entreprise (Ésane) permet de produire les statistiques structurelles sur le système productif. Le système d’information sur les liaisons financières entre sociétés (Lifi) permet d’identifier les groupes de sociétés opérant en France et d’en déterminer le contour et le pays de contrôle. L’enquête sur les filiales à l’étranger (Ofats, Outward Foreign Affiliates Statistics) mesure l’implantation étrangère des groupes sous contrôle français à travers le dénombrement et la caractérisation de leurs filiales opérant hors du territoire national. 

 

Définitions :

*L’unité légale est une entité juridique (personne morale ou physique) de droit public ou privé.

*Un groupe est un ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision via le contrôle des droits de vote. Ce dernier est principalement approché par la détention capitalistique directe ou indirecte de plus de 50 % des actions.

*Un groupe multinational est un groupe ayant au moins une unité légale en France et une autre à l’étranger. Le pays de contrôle est celui où se trouve l’unité qui prend les décisions globales concernant le groupe.

*Les groupes commerciaux sont ceux dont l’activité principale du groupe en France est classée dans le secteur du commerce. L’activité principale d’un groupe est déterminée en fonction de l’activité principale des filiales en France pondérée par leurs effectifs salariés.

 

⇒ Les groupes d’entreprises en France

 

En 2016, il existe 125 200 groupes en France, regroupant 403 400 entreprises au sens unités légales, et employant 9,500 millions de salariés (71% des salariés de l’ensemble des activités marchandes hors agriculture), avec un chiffre d’affaires de 3 634 Md€ (81% du chiffre d’affaires toutes entreprises), dont 683,5Md€ à l’export (94% du chiffre à l’export).

 

Le secteur des services est le secteur où les groupes sont les plus nombreux (44% des groupes) et emploient le plus de personnel (43% des salariés);  ils sont suivis par le commerce avec 26% des groupes et 1,887 millions de salariés (20% des salariés au sein des groupes).

16% des unités légales de l’industrie font partie d’un groupe, mais réalisent 92% du chiffre d’affaires et 94% des emplois salariés ETP, alors que 11% des unités légales des services marchands font 83% du chiffre d’affaires et emploient 71% des salariés ETP; enfin 9% des unités légales du commerce font partie d’un groupe, réalisant 80% du chiffre d’affaires et employant 71% des salariés ETP.

 

⇒ Les groupes commerciaux

 

♦ 93 200 unités légales sous forme de société commerciale font partie d’un groupe commercial (dans 32 600 groupes mais certaines unités peuvent relever d’un autre secteur d’activité que le commerce); ainsi les 93 300 unités légales commerciales sont 58 100 totalement affectés au commerce, alors que 31 000 le sont aussi dans des services marchands, 2 400 dans l’industrie et 1 800 dans les autres secteurs.

1 892 700 salariés appartiennent à des groupes commerciaux, dont 36% à des groupes de moins de 250 salariés (mais 97% des groupes ont moins de 250 salariés, et 53% emploient moins de 10 salariés), 35% à des groupes de 250 à 4 999 salariés et 30% à des groupes de 5 000 salariés et plus.

 

La moitié des groupes commerciaux ne comptent que deux unités légales (regroupant le plus souvent une société commerciale et une société de services auxiliaires telle holding, location immobilière…).

Les groupes commerciaux de 250 salariés ou plus sont proportionnellement très peu nombreux (3 %), mais le poids de ces 862 groupes est néanmoins majeur (65% des salariés), parmi eux, les 29 très grands groupes de 5 000 salariés ou plus rassemblent à eux seuls près du tiers des salariés et contrôlent en moyenne une centaine de filiales. La concentration est cependant moins forte dans le secteur commercial que dans l’industrie et les services marchands, où les groupes de 250 salariés ou plus emploient 76% des effectifs salariés. Les effectifs moyens des groupes commerciaux (58 salariés) sont par ailleurs inférieurs à ceux de leurs homologues des services (72 salariés).

 

♦ Le commerce de gros emploie 656 800 salariés (35% des salariés des groupes commerciaux), dont 44% dans des groupes de moins de 250 salariés; les grandes surfaces alimentaires regroupent 532 000 salariés (28% des salariés des groupes commerciaux), dont 56% sont localisés dans des groupes de plus de 5 000 salariés et le commerce de détail 508 600 salariés (27% des salariés) dont 31% dans des groupes de 5 00 salariés et plus et 39% dans des groupes de moins de 250 salariés; enfin le commerce et réparation auto regroupe 195 300 salariés (10% des salariés), dont 43% dans des groupes de moins de 250 salariés.

Au sein du commerce de détail, le secteur des biens médicaux et celui du commerce spécialisé alimentaire sont majoritairement présents dans les groupes de moins de 250 salariés (respectivement 70 et 60%, les autres activités le sont bien moins).

 

♦ En 2015, les filiales implantées à l’étranger par les groupes commerciaux français emploient 1,2 million de salariés et réalisent un chiffre d’affaires de 230Md€. Cette implantation à l’étranger est le fait d’un petit nombre de groupes, au premier rang desquels les 5 premiers concentrent 75% des effectifs; leur présence est particulièrement affirmée au Brésil et en Chine, où les multinationales commerciales françaises comptent près de 500 000 salariés.

Les groupes de commerce de gros et surtout de commerce de détail sont fortement internationalisés, avec respectivement 305 000 et 850 000 salariés dans leurs filiales à l’étranger; leur effectif à l’étranger surpasse ainsi leur effectif en France (il est une fois et demi plus élevé pour les multinationales de commerce de gros et près de deux fois plus élevé pour celles du détail).

 

Les filiales à l’étranger des groupes de commerce de détail sont implantées hors d’Europe pour plus des 2/3 de leurs effectifs et sont massivement présentes au Brésil et en Chine (450 000 salariés, plus de la moitié des effectifs); presque exclusivement spécialisées en commerce de détail, elles appartiennent principalement aux multinationales françaises de la grande distribution (les groupes Casino et Carrefour au Brésil, Auchan et Carrefour en Chine).

En revanche, les filiales à l’étranger des groupes de commerce de gros ont une activité plus diversifiée, plus souvent industrielle (53% des effectifs) que commerciale (43%). Les groupes multinationaux établis en Europe, en Asie et aux États-Unis sont surtout des distributeurs de produits industriels (matériaux et produits pour la construction, matériel électrique) alors que les groupes établis en Afrique sont généralement spécialisés dans la distribution de produits alimentaires (boissons, produits de la pêche, sucre).

 

♦ En 2016, les filiales de groupes sous contrôle étranger emploient en France 17% des effectifs salariés des sociétés commerciales (458 600 salariés). Huit sur dix exercent leur activité dans le commerce de gros, où elles emploient 237 500 personnes (26% des salariés du secteur); elles émanent pour partie de groupes industriels sous contrôle étranger dont elles importent les produits pour les revendre sur le marché français, notamment le commerce de gros d’ordinateurs et de produits pharmaceutiques. Dans le commerce de détail, les filiales sous contrôle étranger emploient 184 400 personnes (13% des salariés) sont surtout présentes dans la parfumerie, l’habillement, dans les meubles, les grandes surfaces de bricolage et dans les supermarchés.

Parmi les multinationales étrangères possédant des filiales commerciales en France, 80% sont européennes et emploient 76% des effectifs salariés des filiales commerciales des groupes étrangers (53% en zone euro, 17% en UE hors zone euro et 6% ailleurs en Europe); les groupes allemands dominent nettement avec 23% des effectifs salariés.

 

 

 

SOMMAIRE

Création d’entreprises et sympathies politiques

Méthodologie : échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, comprenant donc les dirigeants d’entreprise (en cours 7%) et les ex dirigeants (14%); la représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 30 au 31 octobre 2018. 

Rappelons que les marges d’erreur pour un échantillon de 1 000 personnes interrogées se situe entre 1,4 et 3,1 points.

Les sympathies politiques des répondants faisaient aussi partie de leurs caractéristiques, permettant ainsi d’appréhender leurs réponses autour de la création d’entreprise.

Pour simplifier cette approche, je n’ai retenu que les principaux partis politiques (ne prenant pas en compte le modem avec trop peu de répondants, et les “partisans” de Debout La France).

 

3 groupes émergent : les pro de la création d’entreprise, ceux qui se situent dans la moyenne et les moins favorables à la création d’entreprise.

 

⇒ Les moins favorables ; les partisans de la France Insoumise,ceux  du Rassemblement National et ceux qui n’ont pas manifesté de sympathie pour un parti politique

*les “partisans” de la France Insoumise sont ceux qui ont connu le moins de chefs d’entreprise (en activité 3% vs en moyenne 7, et ex chef d’entreprise 7% vs 14 en moyenne). Ce sont ceux aussi qui ont le moins envie de créer (29% vs 36, notamment de façon certaine 7% vs 13). Cela leur semble difficile de créer; paradoxalement le frein des charges est moins cité que pour les autres, tout comme la complexité administrative; ils sont plutôt moins au fait des aides aux créateurs. En résumé, ils semblent éloignés de la culture d’entreprise.

*le “partisans” du Rassemblement National, s’ils ont un bon score d’ex chef d’entreprise (18 vs 14 en moyenne), sont moins en activité (5%); par contre ils ont un score moyen en ce qui concerne l’envie de créer. Cela leur semble difficile de créer. Le poids des charges est un frein plus important que pour les autres, tout comme la difficulté d’obtenir un prêt bancaire. Ils connaissent plutôt bien les aides aux chômeurs et moins les autres aides financières.

*Ceux qui n’ont pas déclaré une sympathie pour un parti politique se situent entre les partisans de la France Insoumise et ceux du Rassemblement National.

 

⇒ Ceux qui se situent dans la moyenne sont de façon un peu surprenante les “partisans” du PS et des Républicains.

Noter qu’ils leur semblent plus facile de créer qu’en moyenne (34 et 29% vs 24).

Les “partisans” des Républicains mettent davantage en avant la complexité de démarches et la difficulté d’obtention du prêt bancaire, et nettement moins le risque d’échec, le temps de travail au regard de la rentabilité ou le manque de maitrise de gestion, alors que ceux du PS craignent plus le risque d’échec, la complexité administrative et le manque de maitrise de la gestion. Les uns et les autres connaissent plutôt bien les aides à la création. Doit-on voir une différence de culture entrepreneuriale plus affinée chez les Républicains ?

 

⇒ Ceux qui sont les plus “partisans” de la création d’entreprise, les “partisans” de LRM mais aussi de façon paradoxale les Verts :

*Ils ont été ou sont encore plus souvent chefs d’entreprise (au global 26 et 34% pour les Verts vs 21 en moyenne). Ils ont plus souvent envie de créer (les 2 groupes 43% vs en moyenne 36 et certainement 19 et 21 vs en moyenne 13). la création est facile pour 37 et 38% vs en moyenne 24.

*Le frein plus fréquent qu’en moyenne est la rentabilité insuffisante au regard du temps passé (23, 25 vs 15) et moins de regret d’aides publiques insuffisantes (8, 9 vs 14).

*Ils connaissent plutôt bien les aides, financières notamment pour les LRM, et plutôt liées au chômage pour les Verts. 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un bilan des structures de l’insertion économique

Bénéficiant du soutien financier de l’État et, dans une moindre mesure des collectivités territoriales, les structures de l’insertion par l’activité économique ont vocation à accueillir des chômeurs rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières auxquelles elles offrent un contrat de travail à durée déterminée (le parcours d’insertion est limité à 24 mois dans la plupart des cas) . L’objectif visé est l’accès à un emploi sur le marché du travail classique à l’issue du parcours d’insertion .

Certains organismes d’insertion sont principalement financés par les recettes issues de leur activité commerciale (entreprises de travail temporaire d’insertion, entreprises d’insertion, associations intermédiaires), tandis que d’autres fonctionnent en grande partie grâce à des subventions publiques (ateliers et chantiers d’insertion qui accueillent les publics les plus en difficulté) .

Les structures de l’insertion par l’activité économique sont des acteurs du développement local, aussi bien dans les territoires ruraux (où elles sont parfois l’un des rares employeurs) que dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (avec les régies de quartier, notamment) .

L’insertion par l’activité économique n’est pas un outil conjoncturel de lutte contre le chômage : la variation du nombre de ses bénéficiaires n’a pas suivi la courbe du chômage, mais connaît une tendance à la hausse .

 

⇒ Quelles sont les caractéristiques de ces structures ?

 

L’insertion par l’activité économique est portée par des petites et moyennes structures, dont la majorité est sous statut associatif . En 2016, 17% des ateliers et chantiers d’insertion et 52% des entreprises d’insertion employaient moins de 10 salariés en parcours d’insertion . Même si le nombre global d’entités est resté relativement stable (entre 3  700 et 3  800) sur les dernières années, la crise a fait reculer le nombre d’entreprises d’insertion et d’associations intermédiaires, tandis que le nombre de structures portant des ateliers ou chantiers d’insertion, majoritairement financés sur fonds publics et moins dépendants de la conjoncture économique, a augmenté.

 

Un des secteurs les plus représentés dans l’insertion par l’activité économique est celui des services à la personne et à la collectivité  : un tiers des salariés en parcours d’insertion y a été embauché en 2016, notamment dans les associations intermédiaires et les entreprises d’insertion; l’entretien des espaces naturels et des espaces verts, ainsi que la production agricole (maraîchage biologique par exemple) sont également fortement représentés (18% des salariés), notamment dans les ateliers et chantiers d’insertion (37% des salariés) ; la valorisation des déchets et le recyclage des textiles constituent aussi des activités traditionnelles de l’insertion par l’activité économique, secteur très engagé dans l’économie circulaire .

 

Issue d’initiatives locales, l’offre d’insertion est très inégalement répartie sur le territoire français au regard des besoins . Le nombre de postes d’insertion rapporté au nombre de chômeurs de longue durée varie de un à huit entre les départements les plus mal couverts (comme l’Hérault, le Val-de-Marne et la Haute-Garonne) et les mieux dotés (Meuse, Jura et Cantal) . L’écart est encore plus prononcé si l’on rapporte le nombre de postes d’insertion au nombre d’allocataires du RSA ; l’écart maximum est de même ampleur si l’on considère les financements .

 

⇒ Leur viabilité et financement

 

Soumises à la même pression concurrentielle que les entreprises classiques, les structures de l’insertion par l’activité économique cherchent à développer leur activité marchande pour assurer leur viabilité et couvrir le coût de leur mission sociale . Leur taille en général réduite limite fortement leur capacité d’investissement ; les structures, à la rentabilité d’exploitation moyenne, éprouvent des difficultés à attirer des investisseurs privés .

À l’occasion de la réforme des marchés publics intervenue en 2015 a été créée la catégorie des marchés exclusivement réservés aux structures de l’insertion par l’activité économique . Si le recours aux clauses sociales se développe parmi les collectivités territoriales notamment, l’État demeure en retrait .

 

Tous les types de structures conventionnés par les services de l’État bénéficient d’une aide au poste, mais son montant varie selon le type de structures (de 1 347€ par an et par poste dans une association intermédiaire à 19  897€ dans un atelier ou un chantier d’insertion en 2018) et il est modulé en fonction des performances obtenues . D’autres leviers de développement existent dans la création de partenariats avec des entreprises classiques ou le regroupement de structures de l’insertion par l’activité économique . En 2017, l’État a contribué au financement de près de 70 000 postes, pour un nombre total de bénéficiaires bien supérieur (plus 130 000 bénéficiaires en fin d’année). 75% des montants bénéficient aux ateliers et chantiers d’insertion.

Les exonérations spécifiques de charges sociales qui existaient sont supprimées au 1er janvier 2019, au profit de la réduction générale de cotisations sociales, devenue plus favorable au niveau du Smic .

 

⇒ Les publics accompagnés

 

En 2016, 43% des 132 300 salariés en parcours d’insertion étaient employés par des associations intermédiaires, qui mettent leurs salariés à disposition de particuliers, d’entreprises ou de collectivités territoriales . 37% étaient accueillis par des ateliers ou chantiers d’insertion, les 20% restant travaillant pour des entreprises d’insertion ou des entreprises de travail temporaire d’insertion .

 

Sauf dans les associations intermédiaires dans lesquelles se sont développés les services à la personne, les structures de l’insertion par l’activité économique accueillent en majorité un public masculin . Les jeunes de moins de 26 ans représentent un quart de l’ensemble des bénéficiaires des parcours d’insertion . Plus de la moitié des bénéficiaires sont allocataires de minima sociaux (notamment du RSA) dans les ateliers et chantiers d’insertion, contre 20 % dans les associations intermédiaires (40 % en moyenne sur l’ensemble des structures) .

Au total, près de 80% d’entre eux ont un niveau de qualification inférieur au baccalauréat et 20% sont de nationalité étrangère (hors Union européenne), proportion en hausse sur les dernières années . Un salarié sur cinq réside dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (près du tiers en Île-de-France et jusqu’à 52% en Seine-Saint-Denis) .

 

Les principales difficultés rencontrées par les bénéficiaires pour accéder à l’emploi procèdent de l’offre insuffisante d’emploi dans la branche professionnelle, d’un niveau de qualification trop faible (dans près de la moitié des cas), de l’absence de permis de conduire ou de véhicule (42%), de discrimination dans l’accès à l’emploi et de leurs situations financières (pouvant conduire au surendettement) ou de leurs conditions de logement . Plus de 20 % des bénéficiaires rencontrent également des problèmes de santé (en particulier d’addiction ou de dépression) . Globalement, les dirigeants des structures d’insertion estiment que les difficultés rencontrées ont eu tendance à s’aggraver depuis la crise de 2008 .

 

Toutes les candidatures doivent être validées par Pôle emploi, qui délivre un agrément attestant du respect des critères d’éligibilité au dispositif .

 

⇒Les difficultés des structures d’insertion

 

Les structures d’insertion rencontrent davantage de difficultés pour améliorer la situation des bénéficiaires en matière de santé . Globalement, les structures de l’insertion par l’activité économique souhaiteraient une implication plus importante des services sociaux et de Pôle emploi tout au long des parcours d’insertion .Elles estiment aussi que l’accès à la formation est insuffisant .

Au cours des dernières années, l’attention portée à l’accompagnement s’est accrue : la professionnalisation des accompagnateurs socio-professionnels, la généralisation de comités de suivi réguliers permettant à Pôle emploi et aux structures de faire le point sur les situations individuelles, le développement de démarches qualité portées par les réseaux nationaux de l’insertion par l’activité économique . Une autre piste pour améliorer l’efficacité du dispositif consiste à nouer davantage de relations avec les entreprises classiques pour faciliter les sorties vers l’emploi, voire à prolonger, si nécessaire, l’accompagnement pendant quelques mois à la sortie du parcours.

 

Les résultats

 

En termes de résultats de placement dans l’emploi, les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), accueillant des publics en moyenne moins en difficulté, obtiennent les taux les plus élevés : 46,7% en 2017, devant les entreprises d’insertion (EI, 38,3%), les associations intermédiaires (AI, 36,1%) et les ateliers et chantiers d’insertion (ACI, 26,9%) . Ces taux ont progressé au cours des dernières années, mais celui d’insertion dans l’emploi durable demeure beaucoup plus faible (15 à 25 points de moins selon le type de structures) .

Le taux moyen d’insertion dans l’emploi est plutôt stable 6 mois, 12 mois et 24 mois après la sortie (37% en moyenne), et en progression.

En 2017, les sorties en emploi ont représenté 36,4% du total des sorties (19,8% en emploi durable et 16,6% en contrats de courte durée et en emplois aidés) . 19,4% des sortants sont entrés en formation ou dans une autre structure de l’insertion par l’activité économique ; 31,8% étaient de nouveau au chômage .

Mais les indicateurs actuellement utilisés pour mesurer le retour à l’emploi, imparfaits, ne permettent pas de comparer les performances des différents dispositifs de la politique de l’emploi qui accueillent des dispositifs aux caractéristiques proches ou similaires . Les effets de l’accompagnement sur la diminution des difficultés d’ordre social ne sont pas mesurés . Une grille d’analyse de ces difficultés pourrait être renseignée à l’entrée et à la sortie des parcours d’insertion, permettant une consolidation à différents niveaux (y compris national) . 

 

La Cour des Comptes formule unan des ene dizaine de recommandations.

 

 

SOMMAIRE

2018 a connu prés de 700 000 créations d’entreprises, dont 45% sous forme d’autoentrepreneurs

Au cours de 2018, 691 283 entreprises ont été immatriculées, dont 29% sous forme de société, 26% d’entreprise individuelle hors autoentrepreneur et 45% comme autoentrepreneur.

Ce chiffre est quasiment juste; en effet l’Insee réajuste chaque mois les données des 3 derniers mois, du fait de retards administratifs (du fait des immatriculés ou de l’Insee); ce réajustement est toutefois très modeste.

 

Au regard de 2017, la progression globale est de 16,9% (100 000 immatriculations en plus); cette progression est de 27,5% pour les autoentrepreneurs (+66 500 immatriculations), de 20% pour les autres entreprises individuelles (+30 000 immatriculations), alors que la création en société fait peu recette (une progression de 1,6% et + 3 200 immatriculations).

Si la progression du nombre d’autoentrepreneurs est flatteuse, il faut rappeler que l’immatriculation sous forme d’autoentrepreneur diffère grandement des autres immatriculations :

*prés de 40% d’entre elles ne feront jamais de recettes et seront radiées parce qu’elles n’ont pas produit de recettes pendant 8 trimestres consécutifs, une situation plus que rare pour les autres types d’immatriculés, tenus d’honorer le plus souvent des charges sociales minimales, même avec un faible bénéfice et donc la nécessité de produire des recettes.

*Prés de la moitié ont recours à l’autoentrepreneuriat pour exercer une activité secondaire en complément d’une activité principale.

*Les recettes moyennes sont de l’ordre de 10 000€ annuels, desquels il faut déduire les charges sociales (12,9% des recettes pour ceux qui revendent des marchandises, et 22% pour les prestataires de service), ce qui laisse, à titre d’illustration, un revenu moyen mensuel de l’ordre de 650€ pour un prestataire de services.

*Qui plus est, la possibilité de déduire des dépenses du type frais généraux ou investissements, est négligeable (de l’ordre de 12% du chiffre d’affaires pour une profession libérale, soit 1 200€ annuels).

Comparée aux 4 années antérieures (2018 au regard de 2013-2016), la progression du nombre de création est de 27,5%, dont 52% pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs, 23% pour les autoentrepreneurs et 17% pour les sociétés (dont la majorité correspond à des sociétés unipersonnelles).

 

Les autoentrepreneurs ont connu une forte montée en puissance au cours des 1éres années de leur instauration (en 2009-2010), puis ensuite une stagnation ou baisse (entre 2011 et 2017), avant de retrouver en 2018 une nette hausse, sans doute du fait d’une conjoncture plus favorable; alors que les créations classiques (sociétés et autres entreprises individuelles), après une stagnation entre 2009 et 2014, n’ont cessé ensuite de progresser :

En ce qui concerne l’évolution en 2018 ?

 

Le dernier quadrimestre 2018 manifeste un ralentissement dans le flux des créations, au regard du 1er semestre 2018, à l’image de la dynamique de l’économie : le 1er semestre avait connu une progression de 18,6% du nombre global des créations de la même période en 2017 vs 13,7 pour les 4 derniers mois 2018 (comparés aux 4 derniers mois de 2017); la progression avait été plus sensible chez les autoentrepreneurs (+30%, et tout de même fort favorable lors des 4 derniers mois avec +23,3%); par contre les entreprises individuelles autres ont moins progressé (+26,5% pour le 1er semestre vs +9,6 pour les 4 derniers mois); les sociétés connaissent le statut quo (-0,1% pour le 1er semestre vs +3,5% pour les 4 derniers mois).

Au regard des activités, une double approche :

 

Un regard global sur l’évolution des secteurs d’activité quelle que soit la forme de création :

Les immatriculations par activité, les services connaissent des évolutions favorables tant du coté entreprises classiques qu’autoentrepreneurs; par ordre, du plus au moins favorable, on trouve : le secteur des transports avec une  très forte progression (ubérisation avec les VTC et les livraisons de colis et repas à domicile), suivi par l’immobilier (l’effet reprise économique, achats des ménages, les taux bas d’interêt), les services aux entreprises, les services de communication et de d’informatique et les services aux particuliers.

Deux exceptions :

*d’une part la santé/éducation qui connait une relative stabilité, et une évolution récente moins favorable que par le passé pour les autoentrepreneurs (une approche alors nouvelle parce qu’elle donne possibilité de très petites recettes aux paramédicaux).

*d’autre part les activités de finance et d’assurance, plutôt stables mais en progression du coté autoentrepreneurs (mais avec un taux d’autoentrepreneuriat faible).

Les autres secteurs évoluent favorablement du coté entreprise classiques mais chutent nettement, voire au mieux se stabilisent, en ce qui concerne les autoentrepreneurs.

 

⇒ Une observation par forme de création différenciée :

*Les créations classiques sont focalisées à la fois dans le commerce (27% avec les HCR), les services aux entreprises (22% avec l’information/informatique), et la construction (14%), soit quasiment les 2/3 des activités.

Les évolutions sont nettement favorables, notamment au regard des années 2013-2016, puis pour 5 d’entre elles, plus modestes en 2017/2018  (notamment les activités commerce/HCR et santé/éducation).

*Les autoentrepreneurs sont d’abord le fait des services :  ceux aux entreprises (37% avec l’information/informatique), les transports/livraisons à domicile (14%), la santé/éducation (14%), et les services aux particuliers totalisant 78% des créations autoentrepreneurs.

De fait en 2018, le recours à l’autoentrepreneuriat s’est stabilisé au fil du temps avec des secteurs très utilisateurs de cette forme, à savoir les services (entre 57 et 61% des créations du secteur sous forme d’autoentrepreneurs) et par ailleurs les activités au faible recours, que sont :

le commerce et les HCR, la construction, l’industrie; ces activités exigent des investissements conséquents et des frais d’exploitation élevés (notamment la fréquente nécessité de main d’œuvre dont les charges sont peu prenables en compte, tel que le régime de l’autoentrepreneuriat a été défini), conduisant à la baisse des autoentrepreneurs suite à l’engouement du départ,

les activités immobilières, financières et d’assurance qui exigent le respect de dispositions légales peu compatibles avec l’autoentrepreneuriat (ce qui n’empêche pas d’adapter certains activités à l’autoentrepreneuriat tel le courtage indépendant pour l’immobilier en lien avec une agence immobilière)

 

SOMMAIRE

20% des Français sont ou ont été chefs d’entreprise; 7% conduisent des démarches en ce sens; 12% en ont envie..

Méthodologie de l’enquête : enquête réalisée par TMO Régions auprès de 2 517 répondants; le panel global est constitué de 2 échantillons interrogés en ligne entre le 26 juin et le 20 juillet 2018 et un échantillon interrogé par téléphone du 22 juin au 10 juillet 2018.

Un premier échantillon de 1 003 personnes, représentatif de la population résidant en France de 18 ans et plus selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région).

Un sur-échantillon de 1011 personnes « cibles » : 108 dirigeants d’entreprise / 102 ex-dirigeants d’entreprise / 200 porteurs de projet / 300 intentionnistes / 300 demandeurs d’emploi, selon la méthode des quotas (sexe, âge et CSP par grande région). Un second sur-échantillon de 503 personnes habitant dans des QPV.

Cette enquête a été réalisée avec l’appui de pôle emploi et de MMA Fondation des Entrepreneurs et rediffusée fin décembre 2018.

 

Les Français sont largement concerné par la création/reprise d’une entreprise, ce qui parait assez  peu pris en compte par les Pouvoirs Publics, notamment dans la connaissance de ces populations.

 

Résultats globaux : rappel des principaux résultats publiés en octobre 2018

Un autre article traitera de 3 sous-populations : les femmes, les demandeurs d’emploi, les habitants des quartiers politique de la ville.

 

♦ 32% des Français sont ou ont été inscrits dans une dynamique entrepreneuriale

3 sous-populations participent à cette dynamique entrepreneuriale : les porteurs de projets de création ou de reprise d’entreprise qui ont engagé une démarche pour ce faire (7%, mais 12% ont aussi exprimé l’intention de le faire sans avoir effectué de démarches), les entrepreneurs en activité (12 %), ainsi que les anciens dirigeants (13 %).

2 concepts différents sont utilisés dans ce rapport, celui d’indice entrepreneurial qui inclut ceux qui ont l’intention de créer et ceux qui sont en activité d’entrepreneurs (au total 30% de la population) et celui de dynamisme entrepreneurial qui exclut les intentionnistes n’ayant pas fait de démarches (12%) et inclut cette fois les ex dirigeants d’entreprise (au total 32%). Leur proximité peut conduire à des confusions entre sous-populations.

 

♦ 19% de la population de France âgée de 18 ans ou plus envisagent de créer ou reprendre une entreprise; parmi cette sous-population, 7% ont déjà entrepris des démarches (d’ailleurs plus d’un tiers de ces personnes ont créé leur entreprise au moment de l’enquête).

Le niveau d’intention est d’autant plus important que le niveau de diplôme est élevé (de 8% pour les personnes n’ayant pas de diplôme à 39% pour les personnes titulaires d’un diplôme de niveau Bac + 5 et plus).

 

Parmi ces intentionnistes, 40% pensent créer/reprendre au cours des 2 prochaines années; parmi ceux qui ont eu l’intention de créer l’année passée, 43% n’ont engagé aucune démarche pour créer, 20% ont abandonné le projet de création/reprise, et 37% l’ont concrétisé ou sont en cours; 2 groupes de constats qui permettent de relativiser l’envie de créer/reprendre au regard du passage à l’acte.

 

Leurs motivations sont d’abord tournées vers ce nouveau statut qui permet indépendance, épanouissement, opportunité pour évoluer, moins par l’approche entrepreneuriale, et moins encore pour gagner de l’argent et très peu par contrainte :

– S’accomplir (72%) : s’épanouir, réaliser un rêve (46%), se lancer un défi (26%),

– L’indépendance avec 65% ; être indépendant, être son propre patron (49%), ne plus être salarié (16%),

– Une opportunité pour évoluer (55%) : changer de métier, faire autre chose (19%), saisir une opportunité (16%), profiter d’un changement dans sa vie professionnelle (12%), sans emploi, en profiter pour lancer un projet (8%),

– Une approche entrepreneuriale (43%) : Mettre en œuvre une idée nouvelle (16%), , participer à un projet d’équipe (11%),

– Gagner plus d’argent (35%),

– Un non choix : seule possibilité pour exercer sa profession (4%), sans emploi et pas d’autre solution pour retrouver du travail (4%).

 

Ceux qui ont entamé des démarches (7%) ont plus fréquemment mis en avant des motivations pragmatiques : saisir une opportunité (21% contre 14 pour ceux qui n’ont pas commencé des démarches), ne pas ou ne plus être salarié (20% contre 15), profiter d’une rupture professionnelle (15% contre 11), être sans emploi et avoir choisi, ou avoir été contraint de créer au regard de cette situation.

En revanche, les intentionnistes qui n’ont pas commencé de démarches mettent plus souvent en avant des motivations liées à un ressenti, un état, une recherche de bien ou de mieux être : s’épanouir, réaliser un rêve (49% contre 38), gagner plus d’argent (36% contre 32), se lancer un défi (28% contre 22).

 

Les freins mettent d’abord en avant (si l’on compare item par item) les démarches administratives complexes (35%), l’investissement financier trop important (34%) et le risque important d’échec (23%); si l’on regroupe les items en proximité, l’analyse se modifie, priorisant la fonction de chef d’entreprise avant les risques encourus et les questions financières, laissant en retrait la complexité administrative :

– 85% l’exercice de la fonction de chef d’entreprise : trop grandes responsabilités (20%), ne sait pas comment s’y prendre (17%), trop d’autonomie (12%), investissement en temps de travail trop important (12%), ne pense pas avoir les compétences nécessaires (12%), ne pense pas avoir une expertise suffisante (12%),

– 72% les peurs : risque d’échec trop important (23%), peur de perdre son patrimoine (19%), peur de ne pas gagner suffisamment d’argent (19%), peur de perdre l’équilibre familial (11%)

– 34% les questions financières : investissement financier trop important, voire 53% si l’on intégrait le fait de ne pas gagner assez d’argent (19%),

– Et les formalités complexes (35%).

 

Noter que les craintes relatives à l’expertise et aux compétences, à l’investissement financier, aux risques d’échec et au fait de ne pas savoir s’y prendre sont moins fréquemment cités par ceux qui ont entrepris des démarches. En revanche, ils se sentent davantage soumis aux contraintes du temps de travail important, à l’autonomie nécessaire, au gain d’argent insuffisant et au risque de dissuasion venant de leur entourage.

 

 

♦ Si l’autre moitié ne s’inscrit pas dans cette dynamique, seuls 16% y sont tout à fait opposés.

 

Les principaux freins cités par cette population manifestent en priorité la préférence du salariat, les peurs d’y aller, et une fonction à laquelle on ne se juge pas préparé, moins les aspects financiers et les démarches administratives complexes  :

– 62%,  la priorité donné au salariat avec la sécurité de l’emploi (25%), l’emploi salarié jugé satisfaisant (14%), voire le fait de n’y avoir jamais songé (23%),

– 51%, l’exercice de la fonction de chef d’entreprise : le fait de ne pas avoir les compétences nécessaires (12%) ou une expertise suffisante (10%),  les trop grandes responsabilités (11%), ne sait pas comment s’y rendre (9%), l’investissement en temps de travail trop important (7%), la trop grande autonomie (2%),

– 50%, des peurs : le risque d’échec (23%), la peur de perdre son patrimoine (13%), la peur de perdre l’équilibre familial (7%), le fait de ne pas gagner assez d’argent (7%),

– 27% les aspects financiers : l’ investissement financier trop important (27%),

– 18% les formalités administratives complexes ,

– 6% le non encouragement à créer/reprendre : des exemples peu motivants de l’entourage (4%), l’entourage a dissuadé (2%).

 

♦ Quid des dirigeants en activité ?

 

Parmi ce derniers, 42% dirigent l’entreprise, 42% y travaillent comme associé et 15% sont des associés ne travaillant plus dans l’entreprise (par associé, il faut sans doute imaginer une forte fréquence du conjoint puisque peu d’entreprises nouvelles ont des associés non conjoints et travaillant au quotidien dans l’entreprise). Noter que 22% déclarent travailler et /ou gérer plusieurs entreprises simultanément.

 

La moitié des chefs d’entreprise déclarent avant tout souhaiter créer leur propre emploi depuis la création de leur dernière entreprise. Pourtant, près de 7 dirigeants sur 10 déclarent que leur dernière entreprise créée ou reprise emploie des salariés (en dehors d’eux-mêmes et de leurs associés) dont 26% en emploient moins de 5. Au final, seuls 31% des dirigeants déclarent ne pas employer de salariés. 

L’objectif de ces dirigeants pour les trois prochaines années est de développer fortement l’activité de leur entreprise (51%) ; 11% pensent cesser l’activité de leur entreprise.

L’échantillon choisi me parait éloigné de la population moyenne des TPE, moins employeur et moins inscrite dans le développement.

 

♦ les ex dirigeants

 

11% des Français déclarent avoir cessé l’activité d’une entreprise, 3% ayant subi une liquidation judiciaire, 6% ayant cédé par vente, transmission ou leg.

48% affirment avoir exercé 10 ans et plus en tant que chef d’entreprise.

Avoir déjà cessé l’activité de son entreprise n’éloigne pas de l’entrepreneuriat, bien au contraire : 38% des dirigeants ayant cessé l’activité de leur entreprise sont à nouveau chef d’entreprise, et 43% ont encore l’ intention de créer ou reprendre (20% ont entamé des démarches en ce sens).

 

♦ Rappelons enfin que 48% des Français estiment que créer une entreprise est le choix de carrière le plus important, alors que 52% privilégient le salariat (dont 17% le salariat dans la fonction publique, 17% dans une PME et 17% dans une grande entreprise).

70% estiment que créer/reprendre une entreprise doit se faire par passion, mais seulement 23% en réponse à l’introduction de produits/services sur un marché.

39% disent avoir déjà approché l’entrepreneuriat, soit parce qu’ils ont monté ou dirigé une association (21%), soit par le suivi de formation ad hoc (notamment pendant leurs études) 18%, soit en aidant un proche à créer/reprendre ou a faire fonctionner son entreprise (18%). Une situation plus fréquente pour ceux ayant entrepris des démarches pour créer.

28% ont reçu le conseil de créer/reprendre (16% dans l’entourage familial, 10% dans l’entourage professionnel, 3% de l’employeur, 3% d’un conseiller pôle emploi).

 

Ces résultats sont proches de ceux observés en 2016 lors de la 1ére enquête.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

La moitié des 7,3 millions d’emplois productifs sont sous contrôle extérieur à leur région d’implantation.

Méthodologie : les résultats proviennent de  sources :

– le dispositif Esane produit des statistiques structurelles d’entreprise sur le champ des secteurs marchands ;

– Le fichier Connaissance locale de l’appareil productif (Clap) permet de dénombrer et de localiser les établissements et les emplois salariés hors intérimaires, ainsi que les sièges sociaux ;

– Le système d’information sur les liaisons financières (Lifi) permet de connaître le contrôle éventuel d’une entreprise par un groupe, ainsi que la localisation de la société définie comme tête de groupe.

Les relations entreprises-centres de décision sont étudiées au niveau de la zone d’emploi,ce qui permet d’appréhender l’ensemble du territoire. L’agglomération parisienne comporte 20 zones d’emploi regroupées; les zones d’emploi non franciliennes sont réparties en zones métropolitaines (21 zones d’emploi), grandes zones et petites zones en fonction de la taille de la ville qui est au centre de la zone d’emploi.

 

Définition : par emploi productif, on entend ceux dont les activités produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises correspondantes. Elles sont déterminées par différence avec les activités présentielles.

 

En 2015 en France, 3 351 3000 emplois (48% des emplois productifs), dépendent d’un centre de décision situé dans une autre zone d’emploi: ils sont contrôlés par des centres de décision situés en Île-de-France (34% des cas), ou dans un pays étranger(41%) ou dans une région non francilienne (25%).

 

Les territoires qui se trouvent au sommet de la hiérarchie urbaine sont les plus insérés dans les échanges internationaux; le contrôle des emplois par des groupes étrangers y est donc particulièrement important. Le taux de contrôle par les entreprises étrangères est plus élevé en Île-de-France (22% des emplois totaux vs pour les métropoles de province 18%, et dans les grandes et petites zones cumulées 19%). Il est important aussi dans le Grand Est et les Hauts-de-France.

 

Le contrôle étranger est particulièrement important sur les ETI : ils contrôlent 35% des emplois des ETI contre 19% de l’emploi des grandes entreprises du secteur productif, où le contrôle francilien est plus important.

⇒  Le type d’activités sous contrôle étranger

 

En Île-de-France, les emplois du commerce de gros, de l’information et de la communication, des activités scientifiques et techniques sont fortement sous contrôle étranger. Ces activités sont également très présentes parmi celles contrôlées en interne par l’Île-de-France.

Pour les activités industrielles, le contrôle étranger est particulièrement important, hors Ile-de-France, notamment dans les petites zones d’emploi.

Les zones métropolitaines sont dans une situation intermédiaire, avec une part assez importante d’emplois contrôlés par l’étranger dans les secteurs les plus innovants (ceux que l’on retrouve majoritairement à Paris) et une part considérable dans les activités industrielles plus classiques.

 

⇒ Le contrôle par types de zones d’emploi

 

Rappelons qu’en 2015, le PIB de l’Île-de-France représente 30% du PIB national, pour 18% de la population et 21% de la population active. Les hauts salaires et les niveaux de vie élevés y sont surreprésentés, ainsi que les activités de recherche ; l’Île-de-France rassemble 43% des emplois de cadres des fonctions métropolitaines.

 

L’Île-de-France est au centre des relations de décision : chaque ensemble retenu (Île-de-France, métropoles, grandes et petites zones d’emploi) emploie entre 1,4 et 2 millions de personnes; par contre, les contrôles sont très asymétriques entre les zones.

L’Île-de-France contrôle 519 000 emplois dans les zones métropolitaines, alors que ces dernières n’en contrôlent que 74 000 en Île-de-France,  315 000 dans les grandes zones contre 39 000 contrôlées par les grandes zones en Île-de-France et 376 000 dans les petites zones contre 25 000.

Les entreprises situées en Île-de-France contrôlent plus d’emplois que les entreprises étrangères. Le contrôle francilien est le plus important sur la zone d’emploi de Lyon (81 000 emplois), puis sur celle de Toulouse (54 000 emplois), alors que ces 2 zones contrôlent environ 11 000 emplois en Île-de-France.

 

Les contrôles croisés (somme des contrôles de la zone A sur la zone B, et de la zone B sur la zone A) rayonnant à partir de l’Île-de-France et concernant plus de 1 000 emplois sont observés vers 194 des 285 zones d’emploi non-franciliennes. Entre zones d’emploi non franciliennes, ces liens sont nettement moins nombreux et font apparaître quelques polarités secondaires.

L’Île-de-France exerce un contrôle marqué sur les grandes entreprises : 1 174 000 des 1 847 000 emplois localisés dans les grandes entreprises (64%) sont contrôlés par l’Île-de-France. 441 000 sont situés en Île-de-France même et 322 000 dans les métropoles.

Dans les 9 grandes métropoles, 364 300 emplois sont contrôlés par l’Ile-de-France, alors que ces métropoles en contrôlent 61 800 en Ile-de-France, soit un rapport de 5,9 au profit de l’Ile-de-France.

 

Il existe également des relations de dépendance fondées davantage sur la proximité qui sont plus difficiles à mettre en évidence. Ainsi 4 des zones d’emploi métropolitaines (Lyon,Marseille-Aubagne,Toulouse, Rennes) contrôlent plus de 50 000 emplois en France métropolitaine (Île-de-France comprise); ces 4 territoires exercent à la fois un contrôle à longue distance (surtout Lyon et Marseille- Aubagne) et un contrôle de proximité (Lyon, Toulouse, Rennes) de nature régionale. Dans certaines métropoles, le contrôle de proximité reste limité (Rouen ou Tours par exemple). Le contrôle local est particulièrement important dans les départements d’outre-mer.

 

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