Archives annuelles : 2019

Une première évaluation de l’impact du crédit d’impôt innovation.

Définitions :

Instauré en 2013, le crédit d’impôt innovation (CII) est une extension du crédit d’impôt recherche (CIR) destinée à compléter son effet incitatif chez les PME, afin qu’elles s’engagent dans des dépenses d’innovation et de valorisation de la recherche et développement, via le développement de prototypes et, in fine, la création de nouveaux produits. Il consiste en un crédit d’impôt égal à 20% des dépenses annuelles d’innovation relatives aux opérations de conception de prototypes ou d’installation pilote de nouveaux produits. Le CII concerne l’ensemble des sociétés déclarant des dépenses de R&D et dont le taux est égal à 30% dans la limite de 100M€, puis 5% au‑delà.

 

Crédit d’impôt recherche (CIR) est une mesure fiscale d’incitation à la R&D et, depuis 2013, à l’innovation. Le CIR vient en déduction de l’impôt dû par la société au titre de l’année où les dépenses ont été engagées. Il a été réformé en 2008 et est calculé depuis lors à partir du volume des dépenses éligibles, ce qui a augmenté la créance pour les sociétés. L’assiette du CIR est composée de trois types de dépenses : les dépenses de recherche, les dépenses liées à l’élaboration de nouvelles collections exposées par les entreprises industrielles du secteur textile‑habillement‑cuir (THC) et depuis 2013 les dépenses d’innovation pour les PME uniquement (CII). Elle est plafonnée à 400 000€ par an et par PME, ce qui limite mécaniquement le crédit d’impôt à 80 000€ par an et par PME.

“Ce dossier vise à décrire les PME bénéficiaires du CII au moment de la mise en place du dispositif, en 2013 et 2014.”

 

Les crédits impôt innovation sont montés rapidement en puissance entre 2013 et 2014; leur impact semble avoir produit un effet positif, mais la période d’observation est trop courte pour en tirer une conclusion certaine.

 

Le CII est monté en charge au cours de ses deux premières années d’existence
Le montant total de CII a fortement progressé entre 2013 et 2014 passant de 83M€ en 2013 à 120M€ en 2014 (+45%), tandis que le nombre de PME bénéficiaires est passé de 4 092 en 2013 à 5 286 en 2014 (+29%). Cela traduit l’appropriation progressive du dispositif par les PME. 

 

En 2014, 3 secteurs perçoivent quasiment 90% du montant total de CII : l’information et communication (38%), l’industrie manufacturière (28 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (21%), le commerce (7%). D’après l’enquête Innovation de l’Insee, les 3 premiers secteurs sont aussi ceux où la proportion de sociétés innovantes est la plus importante.

Si les 3 secteurs percevant le plus de CII sont les mêmes que ceux percevant le plus de CIR, leur poids diffère selon le type de crédit d’impôt considéré. En effet, dans le cas du CIR, le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques perçoit 37% du CIR accordé aux PME, le secteur de l’information et communication 27% et l’industrie manufacturière 25%.

 

Le montant moyen de crédit d’impôt par PME bénéficiaire du CII est de 23 000€; ces PME bénéficiaires ont un effectif médian de 10 salariés et sont généralement plus grandes que les autres PME.

Parmi les PME bénéficiaires du CII, 57% déclarent également des dépenses de R&D dans le cadre du CIR, correspondant à un montant moyen de CIR de 82 000€. Au total, ces PME qui cumulent CIR et CII représentent 15% du montant de CIR accordé aux PME. Elles ont un emploi et un chiffre d’affaires moyens plus importants que celles bénéficiant uniquement du CII. Les PME bénéficiant uniquement du CII sont plus petites que celles bénéficiant uniquement du CIR.

 

Pour les bénéficiaires, l’introduction du CII s’est accompagnée d’une baisse des dépenses de recherche déclarées dans le cadre du CIR
Parmi les PME ayant déclaré des dépenses de recherche en 2011 et en 2012, celles ayant déclaré des dépenses d’innovation en 2013 ont enregistré une baisse de leurs dépenses de recherche déclarées pour le CIR de 12% cette même année, tandis que les dépenses de recherche des PME n’ayant pas déclaré de dépenses d’innovation ont reculé de 6%.

 

Une première interprétation possible serait que le processus de R&D peut prendre fin pour mener à une phase de mise sur le marché ; les dépenses de recherche soutenues par le CIR seraient alors remplacées par des dépenses d’innovation soutenues par le CII. Cette explication est d’autant plus plausible que les bénéficiaires du CII sont des PME, développant sans doute moins de projets en parallèle que des entreprises de taille intermédiaire (ETI) ou des grandes entreprises.

Une seconde interprétation serait celle d’un effet de relabellisation d’une partie des dépenses de recherche en dépenses d’innovation; ces dépenses relabellisées correspondraient en réalité à des dépenses d’innovation alors qu’elles étaient jusqu’ici considérées comme des dépenses de recherche. Le taux du CII (20%) étant plus faible que celui du CIR (30%), rien n’incite pourtant financièrement les bénéficiaires à relabelliser leurs dépenses vers des dépenses d’innovation si elles n’en étaient pas réellement.

 

L’emploi et le chiffre d’affaires des PME bénéficiaires du CII ont augmenté plus rapidement que ceux des PME similaires non bénéficiaires :

Comparer les PME bénéficiaires du CII à l’ensemble des PME non bénéficiaires ne suffit pas pour estimer l’effet de l’introduction du dispositif sur le devenir de ces PME; il faut en effet les comparer à un groupe spécifique de PME non bénéficiaires ayant des caractéristiques semblables (emploi, chiffres d’affaires, part de l’emploi technique, etc.) avant l’introduction du CII. Ces PME non bénéficiaires sont sélectionnées parmi les PME susceptibles de mener des activités d’innovation.

 

♦ Les effectifs des PME, bénéficiaires du CII, sont plus importants (27 salariés en moyenne en 2012) que celui de l’ensemble des PME bénéficiaires (21 salariés). Dès 2013, première année de mise en place du CII, l’emploi des PME bénéficiaires du CII augmente plus fortement que celui des non‑bénéficiaires. L’écart entre ces deux groupes s’accentue dans le temps. Par ailleurs, l’évolution de la part de l’emploi technique, c’est‑à‑dire de salariés susceptibles de réaliser des activités de RDI (techniciens, ingénieurs et cadres techniques de l’entreprise), est plus importante pour le groupe bénéficiaire en 2013. En revanche, les salaires augmentent moins fortement dans les PME bénéficiaires que dans les autres.

 

♦ Le chiffre d’affaires croît davantage chez les PME bénéficiaires.

 

♦ Mesurées par le total du bilan, les ressources financières des PME bénéficiaires du CII augmentent davantage que celles des non‑bénéficiaires.

 

♦ Il n’est en revanche pas observé de différence concernant le taux d’investissement.

 

♦ Enfin, l’écart entre PME bénéficiaires et PME non bénéficiaires concernant la probabilité de déposer au moins un brevet s’accroît en 2015.

 

♦ Les PME bénéficiaires du CII dans l’industrie ont créé davantage de nouveaux produits
 Le nombre de produits des PME bénéficiaires du CII a en moyenne augmenté plus vite que celui des non‑bénéficiaires; cependant, l’écart n’est pas significatif au niveau le plus fin; en revanche, pour des niveaux plus agrégés, l’écart est positif et significatif à partir de 2015, et le reste en 2016. À titre de comparaison, le nombre moyen de produits (au niveau le plus agrégé) est en moyenne de 1,52 dans le groupe bénéficiaire en 2012, ce qui représenterait donc un surplus de 5% chez les bénéficiaires.

 

Pour en savoir davantage : : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255707?sommaire=4256020

 

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L’Adie a investi les quartiers politique de la ville.

L’entreprenariat est source d’emploi et de repositionnement dans les quartiers défavorisés d’Ile-de-France. L’Adie s’y emploie.

 

L’Adie a financé l’an dernier dans la région Ile-de-France plus de 2.100 personnes qui n’ont pas accès aux systèmes de financement classiques pour la création ou le développement de leur entreprise. 

En 2018, l’Adie a injecté 10,4 millions d’euros dans l’économie locale francilienne, soit 2.954€ par entreprise. A cela se sont ajoutés 414 salariés chômeurs ou précaires bénéficiaires d’un microcrédit d’un montant moyen de 3.086€ pour améliorer leur mobilité et ainsi garder ou trouver un emploi.

 

Les métiers exercés se situent surtout dans le commerce, notamment la vente sur les marchés, le transport, les services et, très loin derrière, la restauration et le bâtiment.

 

69% étaient demandeurs d’empois ou inactifs et 45% bénéficiaires de minima sociaux. 31%, vivaient en quartier prioritaire de la politique de la ville et 28% n’avaient aucun diplôme.

 

Le travail exécuté en amont par les conseillers de l’Adie limite considérablement les échecs comme en témoigne le taux de 98% de prêts remboursés sur l’année, ou celui de l’insertion professionnelle qui atteint 84 %. De plus, 63% des entreprises créées sont toujours actives au bout de trois ans.

 

L’objectif fin 2021 est d’aider 10.000 personnes à s’insérer.

L’Adie va affecter en 2020, 35 conseillers supplémentaires à ses 8 antennes en quartiers prioritaire d’Ile-de-France et en ouvrir une quinzaine de plus dans les quartiers politiques de la ville et 26 permanences chez des partenaires. Ils seront appuyés par 140 bénévoles et un budget de 1,9 million €.

 

Noter aussi dans cette même dynamique l’action de  qui a déjà permis à 13.000 jeunes des quartiers d’avoir un rendez-vous avec un employeur potentiel sur lesquels 6.000 ont trouvé un emploi. En 2018, l’association a accompagné 1.511 candidats sur 2.000 offres d’emploi et 1.231 ont été recrutés.

 

Notez encore :  le Café de l’Avenir repose sur 450 professionnels qui accompagnent des jeunes pour trouver un emploi. Plus de 5.000 l’ont été depuis le début de cette association soutenue par de grands groupes. « A l’origine il s’agissait de Bac +2, surtout issus de l’Université, qui n’avaient pas de formation professionnalisante et donc pas les codes du monde du travail mais, aujourd’hui, nous aidons tous les jeunes », résume la présidente de l’association Françoise Lefèvre en rappelant que 70% de ces jeunes trouvent un travail dans les six mois suivant cet accompagnement.

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Le smartphone est très largement utilisé y compris pour accéder à internet.

Méthodologie : étude annuelle menée depuis 2000 par le CREDOC 

– Enquête réalisée en face-à-face en juin 2019 auprès de 2259 personnes représentatives de la population des 12 ans et plus selon la méthode des quotas.

– Le questionnaire et la démarche sont adaptés pour les mineurs. Les questions de l’Agence du Numérique n’ont été posées qu’aux adultes.

– Cette enquête décrit l’équipement et les usages des individus (et non celui des ménages).

– L’ensemble des données de l’enquête depuis 2007 est disponible en open data sur le site data.gouv.fr.


 

Le numérique est un levier important de sociabilité et de liens avec les administrations; mais la complexité des démarches et la maitrise insuffisante des logiciels en freinent le recours.

 

⇒ Le smartphone gagne encore du terrain dans les pratiques numériques des Français

 

En 2019, 95% de la population française âgée de 12 ans et plus dispose d’un téléphone mobile. Le smartphone est devenu le terminal incontournable des Français 

Si les jeunes générations en sont pratiquement toutes équipées, sa diffusion progresse encore chez les plus de 40 ans.

Il est un outil indispensable : 94% des équipés l’utilisent quotidiennement. 51% l’utilisent pour accéder à internet (+5 points en un an), il se situe loin devant l’ordinateur, avec 20 points d’écart.

 

 57% des Français passent par les réseaux mobiles au sein de leur foyer. Parmi les détenteurs de smartphone, une forte progression des applications de communications interpersonnelles (type Whatsapp, Viber, Messenger…) est à mettre en regard des usages voix et SMS. Ainsi, dans un contexte de baisse du nombre de SMS émis depuis 2016, 63% sont des utilisateurs quotidiens de messageries instantanées (+10 points en un an), et 78% en ont l’usage, même ponctuellement (+14 points). Ces mêmes applications permettent aussi de passer des appels téléphoniques  : 6 utilisateurs de smartphones sur 10 en ont désormais l’usage, et 37% les utilisent quotidiennement (+18 points en un an).

En matière de systèmes d’exploitation 2 acteurs se partagent la quasi-totalité des systèmes d’exploitation (OS) : Google, avec Android, pour 77% des interrogés et Apple avec IOS pour 22%. Mais il y a difficulté pour passer de l’un à l’autre  (transfert de données et des applications fastidieux, voire impossible); or 3/4 des utilisateurs accordent une réelle importance à cette possibilité de portabilité de leurs données lors du changement de smartphone. Le navigateur pré-installé est largement privilégié : moins de 20% des détenteurs de smartphone utilisent un autre navigateur que celui pré-installé, et 66% d’entre eux n’ont pas testé d’autres navigateurs; en revanche, lorsqu’ils ont effectué ce test, 55% en ont changé.

 

⇒ Internet

 

La croissance d’internet marque le pas avec 88% d’utilisateurs en 2019, dont 78% d’utilisation quotidienne). Si de nouveaux usages développent rapidement (vidéo, internet mobile…), les usages installés, tels les réseaux sociaux (60%) et les achats en ligne (62%), se stabilisent.

 

Mais la population a envie de réduire l’impact environnemental du numérique : en 2008, 53% considéraient le numérique comme une chance  et 35% comme une menace). En 2018 les proportions s’inversent : une chance pour 38%, une menace pour 44%. Si seulement 52% de la population s’estime suffisamment informée des impacts environnementaux du numérique, 80% ont envie de réduire l’empreinte environnementale de ses équipements (69% réduire l’impact de ses usages).

⇒ Les réseaux sociaux

 

Pour s’informer, les réseaux sociaux sont encore loin derrière la télévision. Si une part grandissante de la population suit l’actualité en ligne (63% contre 59% en 2016), 48 % préfèrent la télévision à internet (19%) pour suivre l’actualité ; la radio (12%) ou la presse écrite (11%) sont devant les réseaux sociaux (6%).

De même pour comprendre l’actualité, la population préfère la télévision (40%) à internet (22%),  la radio (9%) et la presse écrite (18%) devancent les réseaux sociaux (4%). Les réseaux sociaux sont le média qui inspire la plus faible confiance, (8% contre 51 pour la télévision, 42 pour la presse écrite, 37 pour la radio, 25 pour internet et 17 pour les livres).

 

Le numérique, un outil de socialisation

 

En majorité la population juge positivement l’impact du numérique, aussi bien sur sa vie personnelle (63% contre 17% d’opinions négatives), que professionnelle (51% contre 11% d’opinions négatives). Les plus diplômés sont plus à l’aise (69% de d’opinion positive contre 19% des non-diplômés), les moins diplômés sont perplexes (66% n’expriment pas d’opinion).

Une part croissante de la population tisse des liens grâce au numérique : 51% utilisent internet pour retrouver d’anciennes connaissances (40% en 2014), 44% pour nouer des liens avec de nouvelles personnes (27% en 2014) et 15% pour faire une rencontre amoureuse (10% en 2014).

Ainsi avoir accès à internet est perçu comme un facteur essentiel d’intégration dans la société par 68% de la population (54% en 2009); mais 31% estiment que ce n’est pas important pour se sentir intégré (46% en 2009).

 

Le rôle important du numérique dans la modification des relations avec les administrations publiques

56% estiment que les relations avec l’administration publique se sont modifiées depuis quelques années, contre 41% qui estiment qu’elles sont restées identiques; parmi ceux qui ont observé des changements, 37% considèrent toutefois que les relations avec l’administration publique se sont complexifiées, tandis que 19% déclarent qu’elles se sont simplifiées.

Pour 86% des Français, le rôle du numérique est jugé important dans les évolutions, 41% des répondants pensent même que le numérique a un rôle «  très important  ».

 

La complexité des démarches administratives et le manque d’aisance avec l’informatique sont les principaux freins à la réalisation des démarches administratives en ligne.
 La complexité des démarches administratives est la première cause évoquée, par 25% des Français (particulièrement évoquée par les plus âgés, les non diplômés et les habitants de petites communes), suivi d’un manque général d’aisance avec l’informatique et internet pour 20% d’entre eux (particulièrement évoqué par les plus âgés, les non diplômés, les retraités).

 

Face aux difficultés, un lieu idéal d’accompagnement alliant diversité des services et proximité est sollicité.

Le lieu idéal pour 40% des Français allie proximité et diversité des services, c’est-à-dire un endroit réunissant plusieurs services publics et des services de proximité utiles au quotidien. On trouve ensuite les solutions proposant moins de fonctions : celle d’un lieu rassemblant plusieurs services publics (34%), puis celle d’une antenne locale pour chaque service public (19%).

 Mais 32% déclarent ne pas connaître de freins à l’utilisation de l’administration en ligne.

 

Pour en savoir davantage : https://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/rapport-barometre-num-2019.pdf

https://www.arcep.fr/uploads/tx_gspublication/dossier-presse-barometre-num-2019.pdf

 

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Non-salariés et systèmes de retraite dans les pays de l’OCDE.

Les non-salariés constituent la moitié des systèmes de retraite en France, alors que dans la moitié des pays de l’OCDE, ils s’inscrivent dans les systèmes propres aux salariés.

 

“Le système de retraite français offre une bonne protection, ce qui se traduit par un revenu disponible moyen élevé pour les plus de 65 ans en comparaison internationale et un taux de pauvreté parmi les plus bas. Cette bonne position est en partie due aux paramètres passés du système dont le financement à long terme n’était pas assuré.”

 

Les taux de remplacement restent largement supérieurs à la moyenne des pays de l’OCDE pour ces nouvelles générations, sauf pour les personnes ayant des bas salaires où ils sont plus proches : 71% et 74% en France après une carrière complète à la moitié du salaire moyen et au salaire moyen, contre une moyenne OCDE 68% et 58%.

L’âge moyen de sortie du marché du travail en France est le plus faible, et près de 4 ans plus bas que la moyenne OCDE.

 

En France comme dans l’OCDE, les emplois atypiques (indépendants, temps partiel, temporaires) représentent plus d’un emploi sur trois.

Alors que dans la moitié des pays, les indépendants sont soumis au même taux de cotisation que les salariés, ils varient considérablement d’une catégorie d’indépendants à l’autre en France, comme en Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas.

 

Les régimes des non-salariés en France représentent près de la moitié de la quarantaine de régimes de retraite, avec des écarts significatifs dans le mode de calcul des droits. Le groupe le plus important est composé des artisans, commerçants et industriels (SSI pour leur régime de base + RCI pour la complémentaire), auquel s’ajoutent les agriculteurs (MSA + MSA RCO), les professions libérales (CNVAPL + nombreux régimes complémentaires) hors avocats qui ont leur propre régime (CNBF), les pêcheurs et employeurs de marins embarqués (ENIM), les personnels des cultes (CAVIMAC + ARRCO), etc. Le statut de micro-entrepreneur est venu accroître cette disparité. Les non-salariés représentent donc une population hétérogène.

 

Ils sont probablement nombreux à éprouver de grandes difficultés à anticiper leur niveau de retraite car ils sont beaucoup plus souvent polypensionnés. En moyenne, leur pension actuelle est sensiblement plus faible que celle des salariés. Pour les artisans et commerçants, le calcul des droits acquis dans la SSI sont alignés sur le régime général. L’assiette retenue est le revenu imposable qui, à rémunération équivalente, est inférieur au salaire brut pour les salariés, ce qui réduit le montant des cotisations ainsi que le niveau des pensions. À cela s’ajoute l’effet de taux de cotisation (employé + employeur) plus faible de trois points dans leur régime complémentaire par points, compensé en partie par un rendement plus élevé qu’à l’ARRCO en raison du taux d’appel.

 

Au total, pour des travailleurs indépendants entrant sur le marché du travail en 2018 et effectuant une carrière complète à un niveau de revenu équivalent au salaire moyen, le niveau de pension sera 17% plus faible que pour un salarié. Cet écart est similaire à la moyenne des pays de l’OCDE, mais il est beaucoup moins élevé qu’en Allemagne et en Espagne. Il n’y a pas de raison évidente d’accorder un traitement spécifique aux non-salariés. Toutefois, une harmonisation complète n’est pas aisée car il n’existe pas d’équivalent au salaire brut. 

 

Pour en savoir davantage : http://www.oecd.org/fr/france/PAG2019-FRA.pdf

 

 

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Guides

“GUIDE DU RECENSEMENT ÉCONOMIQUE DES CONTRATS DE LA COMMANDE PUBLIQUE “, Bercy, lu décembre 2019

“Territoires d’industrie – accélérer le développement des territoires à forte dimension industrielle”, Guide méthodologique V5 – 18/11/2019, Conseil National de l’industrie, novembre 2019

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“Les enjeux de la mutualisation des achats”, note partenariale juridique AdCF-UGAP, lu décembre 2019

“BAROMÈTRE DU NUMÉRIQUE ” Arcep, infographie, lu décembre 2019

“Charte des acteurs du E-commerce”, dossier de presse, DGE, décembre 2019

“Observatoire des PME -ETI, 92ème édition”, Opinion Way, banque Palatine, Challenges, décembre 2019

“Le commerce de centre-ville en difficulté dans les villes historiques de taille intermédiaire”, Insee Analyses Ile de France N°108, novembre 2019

“Perspectives des retraites en France à l’horizon 2030”, Rapport du COR, novembre 2019 

“LA FRAUDE AUX PRÉLÈVEMENTS OBLIGATOIRES” Cour des Comptes, novembre 2019

“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 1er trimestre 2019 ” Dares indicateurs N°056, novembre 2019

“Les grèves en 2017 Une intensité moindre après le pic de conflictualité de 2016” Dares résultats N°059, décembre 2019

“En 2018, les effectifs dans la fonction publique territoriale baissent sous l’effet du fort repli des contrats aidés”, DGCL, bulletin N°142, décembre 2019

“Femmes : la diversité, clef de la performance des dirigeantes” Les Echos Entrepreneurs du 12 décembre 2019

“Saison touristique d’été 2019 : Troisième année de hausse pour la fréquentation, grâce à la clientèle résidente” Insee focus N°171, novembre 2019

“Évaluation du crédit d’impôt innovation ” Insee documents de travail N°G2019/12, décembre 2019

“36,6 millions de logements en France au 1ᵉʳ janvier 2019”, Insee focus N°173, décembre 2019

“Les coûts locaux de l’éducation, enseignement et périscolaire “, Observatoire des finances et de la gestion publiques locales N°10, novembre 2019

“POUR UN TOURISME À IMPACT POSITIF” Terra Nova, décembre 2019

” Plateformes numériques et concurrence”, Trésor-Eco N°250, novembre 2019

“2019 SBA Fact Sheet FRANCE”, UE, lu décembre 2019

“ANNUAL REPORT ON EUROPEAN SMEs 2018/2019 ” UE, lu décembre 2019

“PROFESSION COIFFEUR UNION NATIONALE DES ENTREPRISES DE COIFFURE
LES CHIFFRES CLÉS 2018″, UNEC, lu décembre 2019

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Le secteur financier perd 700Md$ par an en n’intégrant pas suffisamment les femmes

Si le secteur financier ne fait pas habituellement l’objet d’articles dans cette note, la réflexion formulée dans ce papier interroge au-delà du secteur financier la place et l’écoute des femmes comme acteurs et consommatrices; c’est en cela qu’il m’a semblé utile de le citer.

 

Selon un nouveau rapport publié le 12 novembre par le cabinet Oliver Wyman, «les sociétés de services financiers pourraient gagner plus de 700Md$ de revenus annuels additionnels si elles prenaient mieux en compte les attentes de leurs clientes femmes». Pour le cabinet, il s’agit même de la plus grande opportunité de croissance du secteur.

 

«Les femmes constituent le segment de clientèle le plus mal adressé par les sociétés de services financiers et ce, alors même qu’elles jouent un rôle de plus en plus influent en tant qu’acheteuses», estime Jessica Clempner, auteure principale du rapport. Selon elle, les entreprises du secteur se tirent une balle dans le pied en ne cherchant pas à satisfaire ni même à essayer de comprendre leurs attentes.Globalement, les produits destinés aux particuliers dans le secteur financier semblent neutres en termes de genre alors qu’en réalité ils sont élaborés pour «l’homme moyen».

 

Si les banques fournissaient par exemple des prêts aux femmes, comme elles le font pour les hommes, elles pourraient gagner 30Md$.

De même, améliorer leurs relations avec leurs clientes engendrerait une opportunité de 80Md$. En n’intégrant pas assez les femmes, les gestionnaires d’actifs perdent eux 25Md$.

 

Le manque à gagner le plus élevé se trouve du côté des assureurs qui passent à côté de 500Md€ .Or, au niveau mondial, 2/3 des dépenses d’un ménage sont contrôlées par une femme.

 

En outre, celles-ci détiennent 40% de la richesse mondiale, selon le rapport. A revenus égaux, les femmes devraient bénéficier d’un niveau d’équipement en termes de produits financiers comparable à celui des hommes. Ce qui n’est ni le cas pour des produits comme l’assurance-vie, les crédits immobiliers, ou encore les crédits destinés aux créateurs d’entreprise.

 

Une femme n’a pas la même carrière qu’un homme dans le sens où elle interrompt sa carrière plus souvent. De ce point de vue-là, la vie d’une femme s’avère moins linéaire, elle ne peut donc pas avoir la même approche vis-à-vis du risque. Les femmes ont donc besoin de produits conformes à leurs attentes. Elles ont besoin de disposer d’une approche et de produits individualisés.

 

En matière de stratégie financière, les hommes et les femmes ne feraient pas les mêmes erreurs. Pour couronner le tout, les hommes se révéleraient bien plus confiants que les femmes dans les arbitrages financiers qu’ils effectuent et seraient, à ce titre, plus enclins à prendre des risques que les femmes. Pour remédier à cette situation, il faudrait notamment intégrer plus de femmes en interne. C’est d’ailleurs un des volets du rapport Women in Financial Services. 

 

Lire plus avant le bulletin du Rameau de décembre 2019 page 41 :

http://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2019/12/Bulletin-ISC-LR-decembre-2019_BAD.pdf

 

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Entreprises et RSE

Lire dans le bulletin Le Rameau de novembre 2019, un dossier entreprises et RSE

Au sommaire :

♦ 181 ENTREPRISES S’ENGAGENT POUR UNE NOUVELLE DÉFINITION DU « BUT D’UNE SOCIÉTÉ » page 28
♦ 99 ENTREPRISES FRANÇAISES S’ENGAGENT CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE page 29
♦ 34 MULTINATIONALES S’ENGAGENT POUR FAIRE PROGRESSER LES DROITS HUMAINS DANS LEUR CHAINE DE VALEUR page 30

 

http://www.lerameau.fr/2019/11/

 

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  • Entreprises et RSE
    Source : Innovation Sociétale, Bulletin de veille et de capitalisation du Rameau, Novembre 2019 2019

Association et entrepreneuriat : quand la confusion règne à tous les étages (Institut ISBL)

“Décidément, la notion d’entreprise demeure incomprise à tous les niveaux. Certes, pour une bonne part, cela tient au fait que ce concept essentiellement économique reste encore fortement influencé par notre Code de commerce datant de 1807 – et par conséquent l’enseignement qui en découle dans les universités et les grandes écoles – qui assimile quasi systématiquement entreprise et société commerciale. En réalité, il n’en est rien et la seule définition juridique donnée de la notion d’entrepreneuriat montre que, sans se dévoyer, le secteur associatif a bien un rôle à jouer dans ce domaine, contrairement à ce que s’ingénie à nous faire croire certains, par incompréhension des véritables enjeux, simple maladresse ou pour des raisons purement idéologiques.”

 

Lire l’article dans le bulletin du Rameau, Innovation sociétale de novembre 2019

http://www.lerameau.fr/wp-content/uploads/2019/10/Bulletin-ISC-LR-novembre-2019_BAD.pdf pages 19-22

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L’environnement préoccupe plus les jeunes adultes que l’immigration et le chômage.

Sources : des données issues de plusieurs enquêtes :
-L’enquête annuelle « Conditions de vie et aspirations » est réalisée chaque année par le Credoc deux fois par an auprès d’un échantillon représentatif de la population française depuis 1979,

-L’enquête Tendances de consommation du CRÉDOC suit l’évolution des attentes des comportements des Français,

-L’enquête Représentations sociales de l’effet de serre (Opinionway pour l’ADEME) en 2017,

-Les Eurobaromètres de la Commission européenne L’Eurobaromètre standard, créé en 1973, regroupe des études représentant environ 1 000 entretiens en face-à-face par État membre.

 

Si les jeunes sont plus sensibles à l’environnement, cela se traduit de façon moins marquée dans leurs comportements que pour l’ensemble de la population, hors les modes de transport.

 

⇒ L’environnement est, chez les jeunes adultes (18-30 ans), en tête des préoccupations (32%),

devant l’immigration (19%) et le chômage (17%); depuis 40 ans que cet indicateur est suivi par l’enquête Conditions de vie du CRÉDOC, la proportion n’a jamais été aussi forte (plus par ailleurs que l’ensemble des Français).

Parmi les problèmes environnementaux les plus cités, le réchauffement climatique arrive en tête (41%), suivi de près par la disparition d’espèces végétales et animales (39 %).

 

Les 15-17 ans, les jeunes urbains et les diplômés du supérieur se montrent les plus soucieux de la dégradation de l’environnement.

Les jeunes sont pénétrés de l’idée que le monde va être profondément bouleversé par le dérèglement climatique : 60% des 15-24 ans pensent que le changement climatique ne sera pas limité à des niveaux acceptables d’ici à la fin du siécle; 75% des 15-24 ans pensent que les conditions de vie deviendront extrêmement pénibles si le réchauffement continue.

 

Cela se traduit notamment par une progression de leur engagement sous forme de bénévolat ou lors des manifestations (participaient à une association de protection de l’environnement en 2019, 12% vs 3% en 2016 et pour l’ensemble des Français 6 et 3).

⇒ Mais, ils ne remettent pas en cause dans leurs pratiques le modèle consumériste

Les 18-24 ans restent des consommateurs hédonistes, attirés par les produits innovants et par l’achat malin lors des soldes par exemple. Ils ne se situent pas vraiment en rupture vis-à-vis du modèle de société consumériste dans lequel ils ont grandi et vivent aujourd’hui. 20% des 18-24 ans disent que pour eux consommer est avant tout un plaisir (8 points de plus que la moyenne de la population).

Autre pratique emblématique, 28% déclarent avoir pris l’avion deux fois ou plus au cours des 12 derniers mois (+9 points au-dessus de la moyenne).

 

Au quotidien, ils ont des pratiques durables moins fréquentes que la moyenne : moins nombreux à trier leurs déchets (64% vs 80 en moyenne), à acheter des légumes de saison et locaux (44% vs 64), ainsi que des produits ayant moins d’impact sur l’environnement: Ils limitent moins souvent leur consommation de viande (33% vs 42) et réduisent moins leur consommation d’électricité (49% vs 54), choisissent moins des produits avec peu d’emballage (35% vs 41).

 

Une différence que l’on constate aussi au niveau européen, pour partie liée avec leur cycle de vie (situation moins stable, moindre maîtrise des décisions lorsqu’ils habitent chez leurs parents…). Néanmoins, les jeunes Suédois ont des pratiques plus durables que le reste de la population nationale : diminution de leur consommation d’eau, achat des produits locaux ou avec des garanties écologiques, évitement du plastique à usage unique. Peut-être est-ce parce qu’ils sont autonomes plus tôt (l’âge moyen de décohabitation est en France de 23,7 ans
contre 18,5 en Suède, notamment grâce à de nombreuses aides à la jeunesse).

⇒ Les jeunes sont accros au shopping et au multimédia

En France, ils sont nombreux à vouloir acheter de façon maline : 62% disent avoir fait des soldes de janvier dernier (vs 47% en moyenne) ; quand on leur demande pourquoi ils font les soldes, 30% répondent que c’est pour acheter plus (vs 18% en moyenne), et moins pour faire des économies (67% vs 80).

 

D’ailleurs, seulement 56% disent qu’ils réduisent déjà leur consommation de biens et de vêtements en prolongeant leur durée de vie (vs 63). 25% disent qu’ils ne le font pas encore mais qu’ils seraient prêts à le faire et 19% ne sont pas prêts à le faire. De plus, les jeunes sont également moins nombreux à acheter des vêtements écoresponsables (-7 points en dessous de la moyenne) ou fabriqués en Europe (-4 points en dessous de la moyenne).

 

Les jeunes montrent également une attirance forte pour les produits comportant une innovation technologique (+6 points au-dessus de la moyenne) ; or ces achats conduisent souvent à du gaspillage : 33% sont d’accord avec l’idée qu’ils jettent de manière trop systématique les produits électroniques et produits électro ménagers (contre 23).

Toutefois les modes de transports et les achats d’occasion laissent entrevoir des changements de mode de vie

Ils privilégient la marche, la bicyclette, les transports en commun, le covoiturage; ils sont moins nombreux à posséder une voiture et recourent plus souvent à des transports alternatifs qu’ils associent plus volontiers que leurs aînés à un moyen de protéger la planète. Ils s’orientent ainsi vers le covoiturage (56% vs 31 sur courte distance et 46% vs 30 sur longue distance).

 

Ils sont plus nombreux à déclarer avoir fait des économies en achetant des produits d’occasion (+20 points au-dessus de la moyenne), et en louant des produits (+12 points.). Ces pratiques viennent aujourd’hui plutôt en cumul qu’en substitution de l’achat de neuf, mais elles pourraient cependant être une étape sur le chemin d’une réduction de l’empreinte écologique.

 

Pouer en savoir davantage : https://www.credoc.fr/publications/environnement-les-jeunes-ont-de-fortes-inquietudes-mais-leurs-comportements-restent-consumeristes
 

 

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16% des entreprises de 10 salariés ou plus (63% des salariés) ont déclaré au moins une négociation collective en 2017.

Les plus petites entreprises, celles de la construction et du commerce ont moins souvent entamé des négociations; par contre les taux d’aboutissement sont assez proches.

 

⇒ Quelles entreprises procèdent à des négociations ?

 

Les plus petites entreprises font état de moins de négociations (7,7% les 10-49 salariés, 34,6 les 50-99 salariés, 61 les 100-199 salariés, 80 les 20-499 salariés et 95% les 500 salariés et plus. 77% ont conclu au moins un accord (entre 72 et 88%).

25% des entreprises déclarent appartenir à un groupe; 12% mentionnent qu’en 2017 se sont tenues des négociations de groupe, 8% également des négociations d’entreprises.

 

En termes de secteur d’activité, la construction est le secteur  qui a ouvert le moins de négociation (7,1%), suivi du commerce (10,5), les autres secteurs se situant entre 18 et 24%; mais 73 à 84% de celles qui ont entamé des négociations ont ratifié au moins un accord.

⇒ Quels sont les thèmes de négociation ?

La hiérarchie des principaux thèmes de négociation reste globalement inchangée :

-D’abord les rémunérations (11% des entreprises dont 43% des 50 salariés et plus, 66% d’accords); 56% des salariés ont été concernés par ce théme; 36% par un accord,

le temps de travail (6,5% des entreprises dont 21% des 50 salariés et plus, 57% d’accords); 29% des salariés ont été concernés par ce théme; 19% par un accord, 

-L’épargne salariale (5,6% des entreprises dont 20% des 50 salariés et plus, 73% d’accords); 28% des salariés ont été concernés par ce théme; 23% par un accord, 

-L’égalité professionnelle homme-femme (5,6% des entreprises dont 24% des 50 salariés et plus et 58% d’accords); 28% des salariés ont été concernés par ce théme; 18% par un accord, 

-L’emploi (restructuration, gestion des âges, PSE…) avec 2,5% des entreprises, dont 11% des 50 salariés et plus, 57% d’accords); 20% des salariés ont été concernés par ce théme; 13% par un accord,

-Les conditions de travail (pénibilité…) avec 4,4% des entreprises dont 16% de 50 salariés et plus, 48% d’accords ; 25% des salariés ont été concernés par ce théme; 15% par un accord,

-Parmi les thèmes non répertoriés dans le questionnaire et précisés en commentaire, le droit syndical et des IRP, le droit d’expression des salariés et l’organisation de la négociation collective, la protection sociale sont aussi cités.

 

L’emploi domine nettement les thèmes abordés par les accords de groupe évoqués par les entreprises : les restructurations, les plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) et la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC);  la politique de rémunération est également relativement centralisée (4 accords de groupe sur 10 traitent de ce sujet).

⇒ L’impact du délégué syndical

86% des entreprises de 10 salariés ou plus dotées de délégués syndicaux déclarent avoir négocié au moins une fois dans l’année, contre 6,8% de celles qui en sont dépourvues.

La présence syndicale est moins fréquente dans les entreprises de moins de 50 salariés, qui ont également une faible propension à conclure des accords. Mais, même à taille donnée, la présence de délégués syndicaux est liée à une plus forte négociation. Dans 3,9% des entreprises de 10 à 49 salariés, un délégué syndical est présent ; 70,3% d’entre elles ont entamé au moins une négociation.

 

De fait, l’écart de propension à négocier est important entre les entreprises de moins de 50 salariés, dans lesquelles seule l’élection d’un délégué du personnel est obligatoire et les entreprises de 50 salariés ou plus dans lesquelles l’employeur ne peut s’opposer à la désignation d’un délégué syndical par les syndicats représentatifs.

 

C’est toujours dans le domaine salarial que la présence de délégués syndicaux a l’influence la plus décisive sur la tenue de négociations :

-91% des entreprises qui en sont pourvues ont négocié sur ce thème en 2017 contre 45% de celles ne disposant que d’élus. Leur participation aux négociations conduit également à un plus fort taux d’aboutissement en matière de rémunération : 63% contre 25% lorsque seuls des élus y prennent part.

-L’égalité professionnelle reste également un thème sur lequel les délégués syndicaux interviennent plus que les élus (respectivement 49% contre 15%). Parmi les entreprises ayant conclu un accord au moins dans l’année, 28% de celles pourvues d’un délégué syndical l’ont fait sur le thème de l’égalité professionnelle contre 9% de celles dans lesquelles seuls des élus sont présents. Cependant, dès lors que la négociation est entamée sur ce sujet, les taux de conclusion d’un accord sont identiques.

 

La première raison avancée pour expliquer l’absence de négociation reste l’application directe d’une convention collective de branche.

⇒ Les entreprises en gréve

78% des entreprises déclarant une grève en 2017 ont engagé des négociations d’entreprise, d’établissement, d’entreprise ou de groupe la même année, contre 15% de celles qui n’en ont mentionné aucune. Les grèves reposant uniquement sur des motifs internes ont repris de l’ampleur par rapport à 2016. 

62% des entreprises ayant connu une grève interne relative aux salaires ont négocié sur ce thème. Ce n’est le cas que de  35% sur les conditions de travail et l’emploi et de 20% sur le thème du temps de travail.

 

Parmi les entreprises ayant négocié en 2017 sur un thème au moins, le taux de conclusion est élevé : 87% contre 85 en l’absence d’arrêt de travail. La différence se creuse si des négociations de groupe sont citées : 83% contre 77.

Les négociations, quel qu’en soit le niveau, sont également plus fréquentes lorsque la conflictualité prend d’autres formes que l’arrêt de travail. En cas de rassemblement ou de pétition, 40% des entreprises ont ouvert des négociations, avec un taux de conclusion de 92%.

 

Pour en savoir davantage :

https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/dares_resultats_negociation_collective_2017.pdf

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La baisse des dons et des subventions publiques déstabilise les associations de taille intermédiaire.

Paradoxalement, alors que le public fait de plus en plus appel à des associations pour prendre en charge ce qu’il a difficulté à mettre en oeuvre, les subventions et les dons baissent.

 

Les dons représentent, en moyenne, une part assez petite du financement du secteur associatif dans son ensemble. Le mécénat, le sponsoring, les dons des particuliers et les dons des fondations, tout compris, comptent pour 4,5 % environ des ressources globales des associations.

Il y a cependant des différences selon les secteurs. Le poids des dons est important dans l’humanitaire, la défense des droits et des causes ou l’action sociale. Le secteur de la défense des causes – associations de défense de l’environnement ou de lutte pour le droit des femmes, par exemple – ne reçoit pas beaucoup de ressources publiques et est peu subventionné. Les dons y constituent donc une source importante du financement.

Si les associations du champ social et médico-social reçoivent ainsi une grande partie des dons, elles vivent néanmoins surtout des financements publics – venant de l’État, des collectivités locales ou des organismes sociaux –, qui restent donc majeurs dans leur budget.

 

Au total, la part des financements publics dans les ressources totales des associations a baissé pour se situer dorénavant à 45%. Les marges de manœuvre étant limitées pour trouver d’autres financements, c’est la participation des usagers au service rendu qui a servi de variable d’ajustement. Elle alimente dorénavant 42 % du budget total des associations, ce qui pose la question de l’accès aux associations de certains publics.

 

Les toutes petites associations, qui constituent la majorité du tissu associatif, et qui fonctionnent avec quelques subventions communales et du bénévolat, n’ont quasiment pas été touchées par la transformation des ressources publiques.

 

 En revanche, cette transformation a beaucoup déstabilisé les associations de taille intermédiaire. Ces associations sont très ancrées dans les territoires, ouvertes vers les autres, actives dans tous les secteurs d’activité et elles fonctionnent avec un engagement citoyen fort. Elles sont en perte de vitesse depuis une quinzaine d’années, en nombre et en poids, alors même qu’elles jouent un rôle d’équilibre, notamment territorial, essentiel.

 

Pourtant les départements, en particulier, délèguent de plus en plus certaines de leurs compétences aux associations. Sans ce mouvement, le poids économique des associations n’aurait pas sans doute pas stagné mais carrément baissé. Un autre facteur a joué : la démographie. La population augmente et vieillit, ce qui soutient une demande de services croissante en direction des associations.

 

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Le surinvestissement immatériel constaté des entreprises Françaises serait pour partie le fait de mode de mesure différent.

Les comparaisons avec quelques grands pays Européens révèlent deux explications : une surévaluation des données d’une part, un rattrapage d’un retard de l’intégration de l’immatériel digital d’autre part.

 

Le taux d’investissement dans les logiciels et bases de données du secteur manufacturier français est de 6,3% de la valeur ajoutée en 2017 contre 1% en Allemagne, selon les données de comptabilité nationale. Il est, plus généralement, bien plus élevé que dans tous les autres pays européens et ce dans tous les secteurs de l’industrie manufacturière.

 

Notamment la fabrication des produits informatiques, électroniques, optiques et électriques présentait un taux très élevé qui explique une part significative de la singularité française (avec un taux d’investissement en logiciels de 25% en 2015 contre 1,5% en Allemagne).

Mais cet investissement important dans les logiciels provient en partie d’un traitement différent des dépenses correspondantes en comptabilité nationale : celles-ci sont plus largement immobilisées en France que dans les autres pays, où elles sont plus souvent comptabilisées comme des consommations intermédiaires.

 

En s’affranchissant de cette différence d’affectation entre consommations et immobilisations (c’est-à-dire en pratique en additionnant ces deux types de données), les dépenses totales de logiciels et services informatiques de la branche manufacturière demeurent un peu plus élevées en France qu’ailleurs; elles ne présentent toutefois plus un niveau aberrant et sont proches de celles relevées en Suède.

 

Si le surplus de formation brute de capital fixe inscrit en comptabilité nationale entre 6,7 et 8,5Md€ résulte de différences de pratiques comptables, il traduit également un effort réel donné des entreprises françaises dans les dépenses informatiques ; si le taux d’immobilisation de ces dépenses était le même que dans le reste de l’Europe, il subsisterait en effet un surplus d’investissement français de l’ordre de 2Md€.

 

Cet investissement est concentré dans les très grandes entreprises :  40% de l’investissement immatériel (notamment logiciels, propriété intellectuelle et R&D), notamment dans 2 secteurs : la fabrication de produits informatiques, électroniques, optiques et électriques et la fabrication de matériels de transport. 

 

“L’étude montre la concentration de cet investissement dans les grandes entreprises et dans quelques secteurs seulement, ce qui suggère que la numérisation des entreprises n’en est qu’à ses débuts et que l’effort d’investissement immatériel doit se généraliser à un plus grand nombre d’entreprises.”

 

Pour en savoir davantage : https://www.la-fabrique.fr/fr/publication/linvestissement-immateriel-de-lindustrie-decrypte/

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L’Association Nationale Les Entrepreneuriales (ANLE) agit pour révéler le comportement entrepreneurial aux étudiants.

L’Association Nationale Les Entrepreneuriales (ANLE) a été créée en 2009, sous l’impulsion de la Fondation Entreprendre, Réseau Entreprendre, KPMG et Crédit Agricole SA. Reconnue d’intérêt général, l’ANLE est un acteur de la promotion de l’entrepreneuriat jeune en France et dans les DOM en proposant un programme certifiant et gratuit, Les Entrep’; ce programme est piloté par des entrepreneurs et basé sur la pédagogie inversée pour une formation pratique.

 

Une conjugaison forte de praticiens, de chefs d’entreprise, un partenariat avec des établissements de l’enseignement supérieur, un méthode nouvelle sont les ingrédients de cette dynamique.

 

En 10 ans, en ont bénéficié : 11 500 apprentis entrepreneurs niveau Post Bac, et plus de 300 jeunes sans activité, 2 700 projets d’entreprise au stade émergence, 140 entreprises créées en France avec l’appui de l’écosystème entrepreneurial local; 1 800 entrepreneurs en activité, professionnels de la création d’entreprise, experts, enseignants, bénévoles en soutien et 15 structures locales.

Les Entrep’ ont noué près de 300 partenariats en France avec des établissements d’enseignement supérieur, dont certains accordent des crédits ECTS aux étudiants ayant effectué le programme.

 

En 2019, 511 jeunes certifiés (62% de leur promotion)  et 2 700 depuis 2015. 1 220 étudiants touchés dont 39% de femmes. 50% sont de niveau bac et bac+2, 40% bac+3 et 4 et 10% au-delà. La moitié en université et 44% d’écoles de commerce et ingénieurs.

 

Une philosophie : « on n’enseigne pas l’entrepreneuriat aux étudiants, on les outille, on leur apprend à lever les tabous et à décoder l’écosystème de l’entrepreneuriat. Je pense qu’il faut les deux. »

« démystifier l’entrepreneuriat. C’est une formation de l’esprit, si ce n’est de l’entrepreneuriat à l’intrapreneuriat. ».

 

Chaque équipe est composée de 3 à 5 jeunes, un initiateur d’idée et des porteurs de compétences : étudiants, jeunes diplômés en recherche d’emploi issus des quartiers prioritaires de la ville, niveau post-bac minimum, issus de formations et d’établissements supérieurs très différents (commerce, design, droit, gestion, informatique, lettres, sciences, technique, architecture…). Interdisciplinarité voire parfois interculturalité, cette diversité favorise la complémentarité, la créativité et l’innovation pour son projet de création d’entreprise.

Interdisciplinarité et mixité sont la règle du jeu dans les 319 équipes projet.

 

Chaque équipe est accompagnée par un coach, salarié d’entreprise ou consultant indépendant, et par un parrain, chef d’entreprise bénévole issu d’un réseau d’entrepreneurs (Réseau Entreprendre, CJD, EDC…). Des experts de l’écosystème local animent bénévolement des workshops sur les thématiques du programme. Les jeunes sont en connexion permanente avec le monde de l’entreprise. Au total, ce sont 7 600 heures d’accompagnement par an.

 

La pédagogie active et inversée « test & learn » du programme Les Entrep’ est tournée vers la mise en situation, la confrontation au terrain et le management d’un projet. À partir d’un concept nouveau, l’équipe suit un parcours de 5 mois (novembre à mars). C’est en mixant apports de connaissances sur les thématiques de la création d’entreprise, en e-learning et en participant à des workshops, que le jeune acquiert des savoirs pratiques pour FAIRE.

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2019 connaitra de l’ordre de 800 000 nouvelles créations d’entreprises, en hausse de 16% au regard de 2018.

La fin de l’année 2019 connaitrait-elle une modification de tendance, à savoir une progression moins marquée des autoentrepreneurs et davantage d”entreprises individuelles classiques ?

 

Les créations d’entreprise ont globalement progressé de 16,3% entre les 12 derniers mois (entre décembre 2018 et novembre 2019) et les 12 mois antérieurs (entre décembre 2017 et novembre 2018); cette progression a été plus importante au sein des autoentrepreneurs +23% vs  + 13,3% pour les entreprises individuelles non autoentrepreneurs et 8,9% pour les sociétés.

 

Mais l’observation des 3 derniers mois 2019 (septembre-novembre), au regard des 3 mêmes derniers mois 2018, montre un retrait des autoentrepreneurs (+16,6%) au profit des entreprises individuelles non autoentrepreneurs (+25,6%), voire en proximité des sociétés (+13,1%). Cette situation est nouvelle. Elles est même amplifiée si l’on observe le seul mois de novembre (+30,7% pour les entreprises individuelles hors autoentrepreneurs, vs +8,3% pour les autoentrepreneurs). Est-ce une tendance nouvelle ? A vérifier au cours des mois prochains.

 

Si nous observons cette fois les créations décembre 2018-novembre 2019, et les comparons à la moyenne des 4 années plus anciennes (décembre 2014 à novembre 2018), la hausse est de 44,7% (à proximité pour les AE et les entreprises individuelles autres avec +58 et +54,9%). La hausse du nombre de créations s’affiche comme très importante dans un contexte où l’emploi a aussi progressé.

Pour mémoire, je cite les créations de novembre, comparées aux autres années :

Je cite aussi celles des 3 derniers mois, montrant la baisse des autoentrepreneurs au profit des entreprises individuelles autres :

Et les situations au cours des 12 derniers mois :

En ce qui concerne les activités, celles ci sont observées les 12 derniers mois ; noter la forte baisse de la progression des VTC et livraisons à domicile; les créations n’y progressent que de 13% pour les créations classiques, alors qu’au cours des 4 années antérieures, la progression avait été de 134%; même situation pour les autoentrepreneurs (+26,8% vs +272% pour les 4 années antérieures).

Prudence en ce qui concerne les créations du secteur industrie dont on ne connait pas la composition.

Les évolutions des entreprises classiques par activité sur 12 mois :

Les évolutions des autoentrepreneurs par activité sur 12 mois :

Demeure sans grand changement, le clivage entre activités au fort taux d’autoentrepreneuriat  (surtout des activités de services, souvent exercées comme complément d’activité) avec des progressions plus fortes au sein des autoentrepreneurs qu’en direction des entreprises classiques, alors que les créations au faible taux d’autoentrepreneurs (plutôt des activités “traditionnelles”, nécessitant des investissements conséquents)  connaissent des évolutions favorables dans les 2 modalités de création :

 

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Parmi les 500 très grandes entreprises familiales à travers le monde, 45% sont en Europe.

thodologie : une interrogation des entreprises familiales de très grande taille, répartie sur toute la planète. Le fichier qui a servi de base d’enquête est vraisemblablement celui de l’entreprise mondiale EY en 2017 et 2019.

 

Une enquête qui montre l’évolution des très grandes entreprises familiales : une présence accrue dans les nouvelles technologies et une diminution de la présence de membres de la famille au sein de la gouvernance. Mais portent-elles encore les valeurs des entreprises familiales ?

 

⇒ La répartition géographique,

reste stable d’une année sur l’autre :

  • Le nombre d’entreprises européennes dans l’indice passe de 224 en 2017 à 230 cette année, sous l’impulsion notamment des nouveaux entrants originaires d’Allemagne,
  • L’Amérique du Nord connaît une légère baisse originaire des États-Unis, passant de 154 family business en 2017 à 150 cette année,
  • L’Asie compte 94 entreprises familiales, comme en 2017,
  • L’Amérique du Sud connaît une légère baisse de représentation, passant de 22 sociétés en 2017 à 20,
  • L’Afrique continue d’abriter 4 entreprises familiale.
  • Les changements les plus significatifs sont l’apparition de 11 nouvelles entreprises familiales allemandes dans le classement de cette année, et une représentativité moindre des family business américaines : 7 nouvelles entrantes contre 49 en 2017.

⇒ Les activités exercées

Le nombre d’entreprises familiales tirant partie des opportunités apportées par les nouvelles technologies et la transformation digitale a considérablement augmenté : 68 entreprises familiales exploitent des infrastructures intelligentes (contre seulement 35 en 2017) et 122 se sont spécialisées dans la fabrication de technologies de pointe et la mobilité (contre 103 entreprises en 2017).

En revanche, la présence des entreprises familiales dans le secteur des services financiers baisse (40 entreprises vs 61 entreprises en 2017), tout comme le secteur des produits de consommation et de détail passant de 202 à 157 entreprises.

Cependant, on dénombre plus d’entreprises familiales spécialisées dans les produits de consommation que dans tout autre marché de l’industrie, représentant un peu moins d’1Md€ de chiffre d’affaires : ces entreprises représentent (31% des entreprises du classement).

Ainsi la majorité des nouveaux entrants opèrent dans les secteurs de la fabrication technologies de pointe et de la mobilité (28%), tandis que les produits de consommation (26%) constituent la deuxième source de nouveaux entrants.

⇒ Le profil des entreprises

Le nombre moyen d’employés est en légère augmentation (de 48 432 salariés à 48 920) , tandis que l’âge moyen des entreprises familiales est en légère baisse : de 80,38 ans en 2017, il passe à 79,92 ans en 2019.

Le chiffre d’affaires moyen est passé de 13,62Md$ en 2017 à environ 14,96Md$ en 2019 (+10%).

⇒ La gouvernance

27,6% des membres des conseils d’administrations font partie de la famille fondatrice dans les entreprises présentes dans l’enquête 2017, le reste n’en faisant pas partie. Ils ne sont plus que 22,5% chez les entrants 2019. Les femmes, membres de la famille y sont respectivement 5,4% et 6,8 (donc en hausse) vs 22,9 et 23,1% pour les hommes.

Les conseils d’administration des entreprises familiales sont composés à 16% de femmes (issues ou non de la famille fondatrice), ce qui représente une augmentation de 20% par rapport à 2014.

 

55% des PDG d’entreprises familiales sont des hommes non issus de la famille fondatrice. Les entreprises familiales plus anciennes sont dirigées pour 56% par un membre de la famille.

 

Seulement 3 % des entreprises familiales de l’index EY sont dirigées par une femme : 9 de ces dirigeantes sont issues de la famille, 8 n’en font pas partie. Les nouvelles entreprises familiales sont plus susceptibles d’avoir un PDG de sexe féminin (4% vs 3% pour les entreprises existantes); une situation proche des entreprises du Fortune 500  (un peu moins de 5%).

 

Pour en savoir davantage : https://www.ey.com/fr/fr/newsroom/dernieres-publications

 

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La discrimination en entreprise.

Méthodologie : échantillon de 1 046 salariés et 181 Directeurs ou responsables des ressources Humaines / Directeurs ou responsables, travaillant en France dans une entreprise ou une organisation de 50 collaborateurs et plus, des secteurs privé ou public.

 

66% affirment qu’une politique Diversité a été mise en place dans leur entreprise; 71% des salariés déclarent avoir déjà été témoins de discriminations et 50% déjà victimes.

 

51% des salariés et 57% des DRH estiment que certaines catégories sont privilégiées par la politique de Diversité, en premier lieu les jeunes, les personnes en situation de handicap, les femmes et les seniors.

66% affirment qu’une politique Diversité a été mise en place dans leur entreprise mais elle n’est clairement affichée et assumée que pour 36%.

 

Au quotidien, ce qui dégrade l’ambiance de travail dans l’entreprise, ce sont (écarts importants entre salariés et DRH):

(Noter les écarts non négligeables entre l’opinion des salariés et celles des DRH)

-Les convictions politiques ou syndicales très marquées (Salariés, 35% et DRH 45),

-Les réflexions à caractère sexiste (31 et 46%), ou les allusions sexuelles (23 et 32, mais pour les DRH 48% dans les grandes entreprises, vs 21 dans les PME),

-Les remarques liées à l’âge (23 et 32 mais pour les DRH de grandes entreprises 44 et en PME 23),

-Le port de signes religieux (23 et 34%),

 

et avec de faibles écarts entre salariés et DRH :

-L’importance accordée au physique (31 et 29),

-L’importance accordée au diplôme (25 et 28%),

-Les remarques liées à l’origine sociale (21 et 27%, mais 40 pour les DRH de grandes entreprises vs 19 pour ceux de PME),

-L’affirmation d’une orientation sexuelle (15 et 16%).

 

Les difficultés rencontrées par les DRH dans le champ de la diversité :

-Pour 55%, le recrutement et l’intégration de personnes issues d’origines sociales différentes, et des personnes issues des quartiers sensibles (41%), pour 46% la cohabitation des personnes ayant des cultures ethniques différentes ou issues de minorités visibles,

-Pour 53% l’emploi et l’intégration des personnes en situation de handicap ou de longue maladie,

-Question d’âge : pour 50% la gestion de l’intergénérationnel (jeunes et seniors), mais aussi pour 46% la gestion des seniors, et pour 44% la gestion des jeunes génération, et 31% la gestion des quadras,

-Pour 50% l’égalité de traitement femmes-homme,

-Pour 49%, le recrutement des personnes ayant des profils « atypiques »,

-Pour 47% les pratiques religieuses au sein des entreprises (prières, fêtes…) et pour 46% la cohabitation de personnes pratiquant des religions différentes,

-Pour 38% le management des personnes qui travaillent à distance (télétravail).

 

74% des femmes salariées soutiennent une politique de quotas, perçues comme des leviers pour accélérer – voire « forcer » – le changement (vs 60 % des hommes et 55% des DRH). sur le terrain, 42% des DRH l’appliqueraient, mais 15% de façon visible.

 

71% des salariés déclarent avoir déjà été témoins de discriminations au cours de leur vie professionnelle et 50% victimes de discriminations. Les principales formes étant l’âge (18%), l’apparence physique (16%), l’état de santé (14%), le sexe (13%), les activités syndicales (10%). Les femmes sont principalement victimes de discriminations liées au sexe (22 %), à l’âge (20%) et à l’apparence physique (19%).

 

Les 3 principales formes de discrimination rencontrées dans leur entreprise : l’âge (25%), les activités syndicales (25%), l’état de santé (24%, +5pts).

Celles estimées dans les entreprises en général : l’origine ethnique (56%), l’apparence physique (54%), le handicap (50%).

 

1/3 des salariés déclarent aujourd’hui pouvoir être sujets à discrimination. Les écarts de perception restent importants selon les catégories : 38% des moins de 31 ans vs 23% des plus de 50 ans, 38% des femmes vs 28% des hommes, 40% des managers vs 28% des non-managers.

 

Concernant les auteurs de ces discriminations, 2 catégories se distinguent : les collègues de travail, selon 28% des salariés et 25% et les managers directs (respectivement 25 et 22%).

 

Un nombre conséquent de salariés ont réagi positivement : 52% disent veiller à faire régner un climat de respect de toutes les diversités en interpellant les personnes qui ne sont pas bienveillantes à l’égard d’autrui; 36% ont même fait part à leurs collègues les raisons pour lesquelles ils désapprouvaient les situations discriminatoires et 34% ont offert leur soutien psychologique et affectif; enfin 19% ont prévenu leur manager ou leur DRH dès qu’ils ont été témoin de discrimination.

Une minorité plus négativement : 6% disent avoir participé à des actes de discrimination en étant conscient; 13% l’ont fait mais n’ayant pas conscience de ce qu’ils faisaient; 13% ont été témoin d’un acte de discrimination et se sont détournés de la personne victime, parce qu’ils ne se sentaient pas à l’aise face à cette situation.

 

D’après les salariés, la lutte contre les discriminations est assurée en premier lieu par les collègues de travail, notamment les managers directs ou les salariés dans la même position, peu les partenaires sociaux (12%).

Alors que d’après les DRH, c’est la fonction RH qui est en première ligne (44%), voire la direction générale (19%) mais aussi les partenaires sociaux (25%, mentionnés en baisse). 

 

Le déploiement d’une politique Diversité est jugé positivement par 81% des femmes et 86% des moins de 31 ans (vs 78% de l’ensemble des salariés). 77% des DRH interrogés approuvent cette initiative. Salariés et DRH s’accordent pour positionner la « réduction des inégalités et la lutte contre l’isolement » comme le principal argument en faveur d’une politique Diversité.

 

Concrètement les DRH mettent en place de nouvelles pratiques en matière de recrutement :

-63% utilisent des méthodes les plus objectives possibles pour valider les compétences des candidats; 57% ont élargi le sourcing en recrutement;  54% ont établi une grille de compétences précise pour prouver l’objectivité des décisions lors des entretiens, mais seuls 30% ont mis en place le CV anonyme,

-52% forment les managers aux enjeux de la diversité dans les recrutements.

 

Pour promouvoir la diversité dans leurs entreprises, les DRH misent sur donner accès à la formation pour tous et favoriser l’évolution professionnelle, inciter les témoins à reporter les cas de discrimination, embaucher des personnes en situation de handicap, recruter des collaborateurs de plus de 50 ans.

 

Pour consulter l’étude, voir le site : https://www.cegos.fr/actualites/enquetes

 

 

 

 

SOMMAIRE

les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1046,9Md€, en hausse de 5,8% sur un an.

À fin octobre 2019, les crédits mobilisés par les entreprises atteignent 1046,9Md€, en hausse de 5,8% sur un an, après une hausse de 6,% entre septembre 2018 et septembre 2019.

 

Le ralentissement des crédits mobilisés est plus marqué pour les grandes entreprises et les ETI, alors que les encours PME sont en légère accélération.

 

La croissance de l’encours des crédits mobilisés est vive dans le secteur des conseils et services aux entreprises (+9,6 %), des activités immobilières (+6,4 %) et de l’industrie (+6,4 %).

Les progressions les plus faibles sont observées dans les secteurs de l’enseignement et de la santé (+1%), de la construction (+2,3%) et du commerce (+3%).

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux, pour les prêts d’un montant unitaire supérieur à 1M€ est de 1,41%; à contrario, le taux des prêts d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ continue de diminuer et atteint ainsi un nouveau point bas (1,52%, après 1,54 en septembre).

 

Pour en savoir plus : https://www.banque-france.fr/statistiques/credits-par-taille-dentreprises-oct-2019

SOMMAIRE

134 000 groupes de sociétés rassemblent 468 000 sociétés et 10,9 millions de salariés EQTP.

Consulter l’ouvrage au chapitre “1.1 Groupes de sociétés”

Par convention, et à l’exception des plus grands groupes, les sociétés d’un groupe qui appartiennent au champ de la statistique structurelle d’entreprises constituent une seule entreprise (l’Insee recense ainsi 397 012 entreprises). Les sociétés hors de ce champ, notamment les sociétés financières continuent à constituer chacune une entreprise (elles sont 70 909 entreprises).

 

73% des salariés sont localisés dans des grands groupes ou des entreprises de taille intermédiaire, dont des firmes multinationales sous contrôle français; leurs activités sont largement tournées vers l’industrie et la distribution.

 

Fin 2017, 467 921 sociétés (entreprises + sociétés financières), présentes sur le territoire français, sont organisées sous forme de groupes de sociétés au nombre de 133 989 groupes, employant 10,9 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP), soit un peu moins de la moitié de l’ensemble des salariés des secteurs privé et public.

289 groupes (40% des salariés des groupes) peuvent être considérés comme de « grands groupes », 5 600 sont de taille intermédiaire (33% des salariés), 65 700 des petits ou moyens groupes (24% des salariés) et 62 400 des microgroupes (3% des salariés).

 

58% des groupes ont une seule entreprise, 30,5% 2 entreprises, 6,4% 3 entreprises et 5,2% au moins 4 entreprises (dont 3%, 5 entreprises et plus).

 

85% des groupes sont franco‑français; Il s’agit des plus petits; ils concentrent 38% des salariés travaillant dans un groupe. À l’inverse, les firmes multinationales sous contrôle français ne représentent que 5% des groupes présents sur le sol français mais emploient 46% des salariés des groupes.

 

Les groupes dont l’activité principale exercée (APE) sur le sol français relève de l’industrie ou du commerce emploient 4,6 millions de salariés en France (42 % des salariés des groupes dont 25% dans les seuls groupes industriels), autant que les groupes de l’ensemble des services.

En fait, les 133 989 groupes sont constitués de 243 916 entreprises au sens de la loi Modernisation de l’économie, regroupant en leur sein 467 921 sociétés (dont des entreprises individuelles ?).

 

Sur les 133 989 groupes, 67 643 ont en leur sein des sociétés financières.

 

Au total on dénombre 82 911 sociétés financières, principalement des holdings (77%), des fonds de placement (11%), de la gestion de fonds (7%) et des autres intermédiaires monétaires (4%); ces sociétés financières enregistrent une part importante du bilan comptable des groupes puisque dans plus d’un tiers des groupes non financiers, les sociétés financières détiennent plus de la moitié du total du bilan et dans 12%, au moins les trois quarts. 

 

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255707?sommaire=4256020

 

SOMMAIRE

Entre avril 2018 et mars 2019, un peu plus d’1 million de personnes ont eu au moins un contrat saisonnier en France.

Selon le Code du travail, les emplois saisonniers sont ceux dont les tâches sont normalement appelées à se répéter chaque année, à des dates à peu près fixes, en fonction du rythme des saisons (récolte, cueillette…) ou des modes de vie collectifs (tourisme), cette variation d’activité étant indépendante de la volonté de l’employeur.

 

L’agriculture et le tourisme sont les principales activités employeurs de travailleurs saisonniers; par contre, les profils de ces saisonniers se différencient nettement selon le secteur employeur.

⇒ Le nombre de travailleurs saisonniers

Plus d’un quart des saisonniers travaillent dans l’agriculture, où ils représentent un tiers de l’emploi en particulier dans la récolte de fruits, notamment lors des vendanges.

On compte environ 800 000 saisonniers (hors filière agricole). Ils sont particulièrement présents dans trois domaines : la restauration (200 000 personnes), l’hébergement (180 000 dont la moitié dans les hôtels) et le divertissement (140 000), regroupant les 2/3 tiers des saisonniers non agricoles. Les activités commerciales et de fabrication représentent 15% du
volume de travail saisonnier, équitablement répartis entre commerce de détail, grande distribution et magasins alimentaires ou généralistes, commerce et fabrication de produits induits; cette filière est peu sujette à une variabilité saisonnière.

 

L’emploi saisonnier est particulièrement lié au tourisme (entre 50% en Hauts-de-France et 76% en Auvergne-Rhône-Alpes). Ils exercent leur activité principalement sur les lieux de vacances; les départements situés en bord de mer, dans les zones de montagne et en Île-de-France représentent plus de 60% du volume de travail saisonnier.

Sur la période printemps-été, le travail saisonnier est surtout répandu sur le littoral (25% en bord de Méditerranée, 14% sur la côte Atlantique, 7% en Bretagne) et, dans une moindre mesure, dans les régions montagneuses (12% dans les Alpes, 4% dans les Pyrénées). Inversement, en automne-hiver, le volume de travail saisonnier concerne d’abord les zones de montagne (32% dans les Alpes, 5% dans les Pyrénées), même s’il reste important sur le littoral (15% en Méditerranée, par exemple). Enfin, le travail saisonnier est également fréquent en région parisienne mais, cette fois, de façon assez constante tout au long de l’année (6% en printemps-été, 7% en automne-hiver).

⇒ Les profils des travailleurs saisonniers

Dans la filière agricole, 90% des saisonniers sont des ouvriers non qualifiés; 23% ont 50 ans ou plus (vs 12% pour les permanents en CDI et 15% pour les travailleurs temporaires non saisonniers) et 30% moins de 25 ans; 62% sont des hommes. 90% sont des ouvriers non qualifiés.

Dans les filières non agricoles, ils sont plus jeunes (31 ans en moyenne, contre 36 ans chez les saisonniers agricoles); la part des 15-24 ans y est plus élevée (44%, contre 21 pour ceux titulaires d’un CDI et 39 chez les personnes en contrat temporaire non saisonnier), suivi par les 25-49 ans (43%), peu par les 50 ans et plus (12,5%). 

51% sont des femmes (vs 45 les CDI); 53 % sont des employés  (vs 31% des CDI), 14% des ouvriers non qualifiés,  11% des ouvriers qualifiés et 10% des professions intermédiaires.

⇒ Les contrats des travailleurs saisonniers

Sur la période d’avril 2018 à mars 2019, un saisonnier a en moyenne 1,7 contrat saisonnier : 1,4 dans la restauration, 2,1 dans le divertissement.

 

En moyenne, les contrats saisonniers durent 67 jours (soit 2 mois environ) et sont donc plus longs que les autres contrats temporaires (46 jours, soit 1 mois ½ environ).

 

Dans 45% des cas, il n’exerce que des activités saisonnières; sa durée moyenne couverte par un contrat est de 110 jours par an (soit un peu moins de 4 mois); dans 20% des cas, les personnes cumulent activité saisonnière et activité non saisonnière mais cette dernière est marginale, de sorte que la durée moyenne sous contrat est proche de celle des précédentes (113 jours); dans 1/4 des cas, les personnes cumulent activité saisonnière et activité non saisonnière, cette dernière étant cette fois prépondérante. La durée sous contrat est alors proche d’une année complète, dont 70 jours (soit un peu plus de deux mois) seulement au titre de l’activité saisonnière.

 

La probabilité d’un travailleur saisonnier d’être exclusivement saisonnier plutôt que d’avoir une autre activité salariée est 1,4 fois plus élevée pour un saisonnier agricole que pour un saisonnier exerçant dans les activités liées au tourisme. De la même façon, la probabilité pour un travailleur saisonnier d’être exclusivement saisonnier plutôt que d’avoir une autre activité salariée est près de deux fois plus élevée pour un saisonnier de 50 ans ou plus que pour un saisonnier de 25 à 49 ans. Enfin, la probabilité pour un travailleur saisonnier d’être exclusivement saisonnier plutôt que d’avoir une autre activité salariée est 1,4 fois plus élevée pour un ouvrier non qualifié que pour un employé.

 

pour en savoir davantage : https://dares.travail-emploi.gouv.fr/dares-etudes-et-statistiques/etudes-et-syntheses/dares-analyses-dares-indicateurs-dares-resultats/article/quelle-place-occupe-l-emploi-saisonnier-en-france

SOMMAIRE

La France est au 10éme rang en Europe pour la consommation par habitant.

Source : les parités de pouvoir d’achat (PPA) associées aux dépenses de consommation des ménages sont calculées par le programme d’enquêtes Eurostat-OCDE. Celui-ci associe les instituts nationaux de statistique de 37 pays (les 28 pays de l’UE et 9 autres pays européens), dont l’Insee pour la France.

Définitions :

♦ La parité de pouvoir d’achat (PPA) est un taux de conversion monétaire qui permet d’exprimer dans une unité commune les pouvoirs d’achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d’unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même «panier» de biens et de services. Ceci permet d’égaliser les pouvoirs d’achat des différentes monnaies en neutralisant les différences de prix entre pays et de calculer des volumes de consommation par habitant comparables d’un pays à l’autre. 

♦ La consommation effective des ménages inclut tous les biens et les services acquis par les ménages résidents pour la satisfaction de leurs besoins, que ces acquisitions aient fait ou non l’objet d’une dépense de leur part. 

♦ L’indice de volume de consommation par habitant, pour un groupe de produits donné, correspond au niveau relatif des dépenses de consommation exprimé en pourcentage de la moyenne de l’UE, après ajustement des parités de pouvoir d’achat et des différences de population entre pays. 

 

La France est particulièrement bien positionnée pour les dépenses de santé, d’éducation, de logement, voire de transports (rangs 4 à 7).

⇒ La consommation effective par habitant

La France appartient au groupe des 10 pays de l’ouest et du nord de l’Europe dont la consommation effective par habitant est supérieure à la moyenne (Luxembourg, Allemagne, Autriche, Danemark, Royaume-Uni, Finlande, Pays-Bas, Belgique, Suède et France). La France se situe 7% au-dessus de la moyenne et occupe ainsi la 10e place. Le Luxembourg et l’Allemagne se détachent plus nettement de la moyenne (respectivement de 32% et 21%). L’Italie et l’Espagne se situent en dessous (respectivement de 2% et 10%).

 

De nombreuses consommations sont nettement supérieures à la moyenne européenne :

 

♦ La consommation par habitant en boissons alcoolisées est supérieure de 31% à la moyenne et représente plus du double de celles de l’Italie ou de l’Espagne. La France est notamment l’un des plus gros consommateurs de vin.

♦ La consommation effective par tête en santé dépasse de 28% la moyenne de l’UE; elle se situe ainsi en 4e position, légèrement derrière la Belgique, l’Allemagne et le Danemark, mais très loin devant le Royaume-Uni, l’Italie et l’Espagne. Noter que les prix des biens et services médicaux (avant remboursement) sont modérés en France, légèrement inférieurs à la moyenne.

La part des dépenses de consommation prises en charge par les administrations publiques (principalement en santé, éducation et logement) dans la consommation effective des ménages est plus importante en France (22%) que dans l’ensemble de l’UE (19%).

♦ La consommation par tête en énergie liée au logement est supérieure de 15% à la moyenne.

♦ La consommation en éducation est supérieure de 14% à la moyenne. Elle se situe devant celle du Royaume-Uni (6% au-dessus de la moyenne). Elle est beaucoup plus élevée que celles de l’Allemagne, de l’Espagne et de l’Italie.

La consommation des biens et services de communication dépasse de 12% la moyenne de l’UE, loin devant l’Italie, le Royaume-Uni et surtout l’Espagne, mais nettement derrière l’Allemagne.

♦ Pour le logement, elle est supérieure de 10% à la moyenne, presque à égalité avec l’Italie, mais devant l’Allemagne (5% au-dessus de la moyenne) et surtout le Royaume-Uni et l’Espagne qui se situent sous la moyenne (respectivement de 6% et 11%).

 

Les consommations liées aux transports (y compris les achats de véhicules) dépassent de 9% la moyenne de l’UE, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni (29% et 24% au-dessus de la moyenne) mais devant l’Italie et l’Espagne (autour de la moyenne). Les Français privilégient les petites cylindrées, comme les Espagnols et les Italiens; en ce qui concerne le nombre de véhicules par habitant, il varie du simple au double dans l’UE ; la France se situe juste en dessous de la moyenne selon l’Association des constructeurs européens d’automobiles.

♦ La consommation par habitant en produits alimentaires et boissons non alcoolisées est supérieure de 4% à la moyenne de l’UE. Les pratiques alimentaires sont variables d’un pays à l’autre. Un Français achète 3 fois moins de poisson qu’un Portugais, mais 2 fois plus qu’un Allemand et 7 fois plus qu’un Hongrois. En France, les consommations de « lait, fromage et œufs » ainsi que de « pain et céréales » sont particulièrement élevées (respectivement 17% et 8% au-dessus de la moyenne de l’UE).

 

Des consommations inférieures

♦ Une consommation plus faible en habillement, hôtellerie-restauration et équipement de la maison.  Exemple de la consommation des vêtements et chaussures inférieure de 23% à la moyenne (19% pour les chaussures et 25% pour les vêtements), de la consommation en hôtellerie, cafés et restaurants inférieure de 20% à la moyenne (3 fois plus élevée en Espagne qu’en Allemagne), exemple encore du volume de consommation dans l’ameublement, l’équipement et l’entretien de la maison inférieur de 9% à la moyenne de l’UE.

⇒ Les niveaux de prix

La France se situe au 10ᵉ rang de l’UE pour le niveau relatif de prix, soit 7% au-dessus de la moyenne; les deux pays les plus proches sont l’Allemagne et la Belgique (respectivement 4% et 13% au-dessus de la moyenne).

Au sein de l’UE, le pays le plus cher – le Luxembourg – pratique des prix environ 3 fois plus élevés que le moins cher – la Bulgarie. Luxembourg mis à part, quatre groupes de pays apparaissent. Tout d’abord, l’Europe du Nord (Danemark, Irlande, Suède, Finlande) avec les prix les plus élevés, de 23% à 42% au-dessus de la moyenne de l’UE. Les positionnements des pays selon les prix ou selon leur niveau de consommation relatif sont en général assez proches : les prix relatifs sont plus élevés dans les pays où les volumes de consommation sont plus élevés et inversement.

 

En restreignant la comparaison à des pays plus homogènes, les prix français se situent exactement au niveau moyen de l’UE15, et 4% au-dessus de la moyenne de la zone euro.

Les différences de niveaux de consommation par habitant ont presque été divisées par 2 depuis 1995 dans l’UE comme dans la zone euro. Le coefficient de variation des indices de volume de consommation effective par habitant est en effet passé de 42% à 22% entre les pays de l’UE, et de 37% à 19% entre les pays de la zone euro. Les 15 premiers États membres de l’UE ont convergé plus faiblement, car leurs niveaux de vie étaient déjà beaucoup plus homogènes en 1995

 

Prix plus élevés

 

♦ Pour les prix du tabac, qui dépendent fortement de la fiscalité, la France occupe le 3ᵉ rang de l’UE, 41% au-dessus de la moyenne, mais loin derrière le Royaume-Uni et l’Irlande où les prix atteignent le double de la moyenne.

Pour les « hôtels, cafés et restaurants » (18% au-dessus de la moyenne)

♦ Même chose pour les prix de l’alimentation et des boissons non alcoolisée (15% au-dessus de la moyenne); la France est ainsi le 2ᵉ pays le plus cher d’Europe pour les « fruits, légumes et pommes de terre » et le 3ᵉ pour la viande (environ 30% au-dessus de la moyenne);

♦ Les prix de la consommation en logement (y compris eau, électricité, gaz) sont supérieurs de 13% à la moyenne, malgré un prix de l’énergie domestique équivalent à la moyenne.

 

Prix plus faibles

 

♦ Pour les boissons alcoolisées, les prix français sont inférieurs de 6% à la moyenne.

♦ Les prix de la santé et de la communication sont légèrement inférieurs à la moyenne (de 2 à 3 %). La concurrence entre opérateurs et la généralisation d’offres groupées contribuent à modérer les prix dans les télécommunications en France. Le niveau de prix français pour la santé (avant remboursement) est le plus bas des pays d’Europe du Nord-Ouest.

⇒ En forme de conclusion, observons les consommations effectives pour 5 pays européens proches : 

Les consommations sont habituellement plus importantes en Allemagne, assez proches avec la Grande-Bretagne, mais bien plus faibles en Italie (sauf pour le vêtement/chaussures, les hôtels-cafés-restaurants, les boissons alcoolisées) et en Espagne (sauf pour les cafés et restaurants).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255812

 

SOMMAIRE

Un portrait développé des autoentrepreneurs.

Méthodologie : enquête sine 2014-2017

 

Les autoentrepreneurs se différencient assez nettement selon qu’ils créent en activité principale ou à titre de complément, tant en ce qui concerne les activités créées que ce qui a trait à leur profil.

 

Rappelons qu’en 2014, un créateur sur deux est un auto-entrepreneur, mais que 60% seulement exerceront leur activité.

Tous secteurs d’activité confondus, les chances de débuter une activité sont plus grandes en province (61%) qu’en Île-de-France (55%). L’écart est très net dans certaines activités comme le commerce (12 points), la construction ou l’enseignement (7 à 8 points) ; en revanche, il est peu marqué dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques ou la santé humaine et l’action sociale.

 

♦ 54 % des auto-entrepreneurs qui démarrent en font leur activité principale :

Ceux qui exercent plutôt en activité principale sont localisés dans les activités les plus classiques et “physiques” telles le commerce, la construction, les services aux particuliers, les HCR et les transports; ce sont aussi les activités qui demandent le plus d’investissements. A l’inverse ceux qui ont choisi une activité complémentaire sont dans des activités plus intellectuelles et sollicitant peu d’investissement telles le service aux entreprises, l’informatique, la santé, l’enseignement ou les activités artistiques.

Pour les auto-entrepreneurs qui se lancent en activité principale, 6% exercent une autre activité rémunérée en 2014, contre 71% de ceux démarrant en activité de complément. De plus, 54% déclarent qu’ils n’auraient pas créé une entreprise sans ce régime, contre 71% de ceux débutant en activité de complément.

 

♦ Un régime qui se féminise progressivement

Entre 2010 et 2014, la part des femmes dans les immatriculations a augmenté de 34 à 37%, comme pour les créations d’entreprises individuelles classiques (34 à 38%). Elles démarrent plus souvent leur activité (67%) que les hommes (56%). En revanche, le fait d’exercer une activité principale ou de complément n’est pas différencié selon le sexe.

Les femmes sont quasiment absentes du secteur de la construction (2% des immatriculations en 2014), très minoritaires dans celui de l’information-communication (19%), mais largement majoritaires dans la santé humaine-action sociale (78%) et les autres services aux ménages (60%). Pour les créateurs d’entreprises individuelles classiques de 2014, le taux de féminisation de ces deux secteurs est respectivement de 65 et 58%.

 

♦ L’âge, l’expérience et le diplôme favorisent le démarrage, plutôt en activité de complément

Âgés de 38 ans en moyenne à l’immatriculation, les auto-entrepreneurs de la génération 2014 sont légèrement plus jeunes que leurs prédécesseurs de 2010 ou que les créateurs individuels classiques de 2014 (39 ans).

Les moins de 40 ans sont plus présents parmi les auto-entrepreneurs que les 40-49 ans et surtout que les plus de 50 ans (30% vs 21,5, puis 12 à 7%); les moins de 30 ans étaient moins nombreux en 2010 (27%); ils sont aussi plus nombreux que les entrepreneurs classiques individuels (25%), le fait de la présence des étudiants ?

Seuls les plus de 60 ans se démarquent en choisissant bien plus une activité de complément (66,3% vs 41,8 à 45,6 pour les autres tranches d’âge).

Ceux sans diplôme qualifiant ont le taux de démarrage le plus faible (51,6% vs 59 et même 64% pour les bac +2 et au-delà), mais choisissent davantage quand ils deviennent actifs,  une activité à titre principal (66 et pour les CAP 60 vs 46 à 52% pour les autres niveaux de diplôme), exerçant principalement dans le commerce et la construction. Les diplômés du supérieur réussissent mieux à passer le cap du démarrage (65%); ils s’orientent davantage vers le secteur plus porteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques.

Les nouveaux inscrits de 2014 sont plus souvent qu’en 2010 des diplômés du supérieur, de deuxième ou troisième cycle (29% après 24).

En termes d’expériences professionnelles, les moins expérimentés ont les taux les plus faibles de démarrage, mais les taux les plus élevés d’activité à titre principal; à l’inverse, les plus expérimentés (au moins 10 ans) ont de fort taux de démarrage et choisissent plus souvent une activité complémentaire.

Ainsi, avec l’âge, l’expérience, les diplômes, les auto-entrepreneurs débutent plus facilement une activité, laquelle leur fournit un revenu d’appoint dans la plupart des cas. À l’inverse, les plus jeunes, les moins expérimentés ou diplômés deviennent moins souvent actifs, mais il s’agit alors généralement d’assurer leur propre emploi. 

 

♦ Surtout des chômeurs et des salariés du privé

À l’inscription en 2014, les auto-entrepreneurs sont essentiellement des salariés du privé (38%) et des chômeurs (28%), loin devant les personnes sans activité professionnelle (15% dont 5% de retraités). Les auto-entrepreneurs devenus actifs présentent presque le même profil.

Ceux qui font de leur projet leur activité principale sont plus fréquemment des chômeurs (42%) et moins souvent des salariés du privé (24%). Les proportions s’inversent pour une activité de complément, avec seulement 14% de chômeurs contre 52% de salariés du privé.

Ainsi, 2 catégories se distinguent : l’une cherche à assurer son propre emploi alors que l’autre cherche avant tout un complément de revenu. Le profil des auto-entrepreneurs démarrant en activité principale ressemble davantage à celui des créateurs individuels classiques qu’à celui des auto-entrepreneurs en activité de complément.

♦ Un investissement initial faible, voire nul

À leur immatriculation en 2014, 50% des auto-entrepreneurs n’ont rien investi pour monter leur projet (5 points de plus que pour la génération 2010). De manière générale, les moyens investis sont plus modestes en 2014 qu’en 2010, aussi bien pour les auto-entrepreneurs que pour les créateurs individuels classiques.

Les auto-entrepreneurs en activité principale engagent davantage de moyens financiers que pour une activité de complément : en 2014, 18% des premiers ont investi au moins 4 000€ contre seulement 7% des seconds ; inversement, seuls 39 % des premiers avaient un capital nul contre 55 % des seconds.

Les secteurs où la mise de fonds est le plus souvent nulle (l’enseignement, l’information-communication ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques) sont plus propices à fournir un revenu d’appoint.

 

Des projets plus souvent “aidés” qu’en 2010

Plus d’un tiers des auto-entrepreneurs inscrits en 2014 a bénéficié d’un dispositif d’aide publique (6 points de plus que pour la génération 2010) : 34% des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 ont eu recours  à l’Accre (après 28% en 2010) et 44% des créateurs individuels classiques. Parmi les auto-entrepreneurs ainsi aidés, 69% sont devenus actifs (contre 55% des autres) et les trois quarts d’entre eux exercent alors en activité principale.

 

♦ Une clientèle essentiellement locale

Parmi les projets concrétisés en 2014, 62% s’adressent à une clientèle locale ou de proximité. Les auto-entrepreneurs en activité de complément ont une clientèle moins nombreuse que ceux en activité principale, qui eux-mêmes touchent un nombre plus restreint de clients que les créateurs d’entreprises individuelles classiques. Ainsi, parmi les auto-entrepreneurs en activité de complément, 41% ont un seul ou deux clients contre seulement 27% de ceux exerçant en activité principale et 13% des créateurs individuels classiques.

À l’opposé, les projets qui atteignent plus d’une dizaine de clients représentent moins d’un auto-entrepreneur sur quatre en activité de complément, mais plus d’un sur trois en activité principale, et six sur dix parmi les créateurs individuels classiques.

 

♦ Des auto-entrepreneurs encore timides sur la « Toile »

En 2014, comme en 2010, seule une minorité d’auto-entrepreneurs tire pleinement parti des ressources offertes par Internet et les réseaux sociaux pour leur activité : six auto-entrepreneurs actifs sur dix n’utilisent jamais les réseaux sociaux et n’ont pas de site internet consacré à leur activité ; ceux qui démarrent en activité de complément sont 65% dans ce cas contre 57% en activité principale. La situation est similaire pour les créateurs d’entreprises individuelles classiques, dont 61% sont absents à la fois d’Internet et des réseaux sociaux.

 

https://www.insee.fr/fr/statistiques/4189659?sommaire=2662841

SOMMAIRE

Que sont devenus les autoentrepreneurs de la génération 2014 ?

Méthodologie : enquête Sine 2014-2017

 

36% des autoentrepreneurs immatriculés en 2014 sont encore actifs 3 ans après, mais 34% des immatriculés n’avaient jamais déclaré de recettes. Ainsi 55% des autoentrepreneurs sont toujours en activité à 3 ans.

⇒ Résultats globaux

Sur 100 auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014, 34 n’ont pas déclaré de chiffre d’affaires lors de leurs 8 premiers trimestres d’exercice et sont considérés comme n’ayant pas démarré leur activité; sur les 66 en activité dans les 8 premiers trimestres de leur création, 36 sont encore actifs sous ce régime et 30 ont cessé, soit pour cette population un taux de pérennité de 54%, vs 75% pour les créateurs classiques (63% pour les entreprises individuelles), mais aussi un taux de pérennité de 36%, si l’on considérait l’ensemble des AE immatriculés.

 

Les AE de la génération 2014 sont plus nombreux à être pérennes que ceux de la génération 2010 (36% contre 30), la proportion de ceux qui démarrent effectivement une activité a été plus grande (66% contre 62); la pérennité à 3 ans pour les actifs a été plus forte (54% contre 48).

 

Comme pour les entrepreneurs individuels classiques, la pérennité des auto-entrepreneurs dépend fortement du secteur d’activité. Elle est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (60%) et l’enseignement (48%), et la plus faible dans la construction (36%), les services aux entreprises (36%) ou le commerce (28%), secteurs où les immatriculations d’auto-entrepreneurs sont les plus nombreuses.

Ces écarts sectoriels s’expliquent partiellement par une propension au démarrage plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (83 %) ou l’enseignement (79 %) que dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (71 %), la construction (65 %) ou le commerce (54 %). Cependant, des écarts de pérennité persistent même si on ne considère que les entrepreneurs ayant démarré une activité.

⇒ Analyse des différentes caractéristiques

Une analyse « toutes choses égales par ailleurs », effectuée sur les auto-entrepreneurs ayant démarré leur activité, permet de mesurer l’effet spécifique de chaque facteur de pérennité d’une entreprise : 

 

♦ Cette analyse confirme la hiérarchie des secteurs d’activité.

 

♦ La pérennité augmente avec l’âge de l’auto-entrepreneur

28% des moins de 30 ans sont actifs trois ans après leur immatriculation, contre 44% de ceux de 50 ans ou plus; chez les entrepreneurs individuels classiques, la pérennité est la plus forte entre 30 et 54 ans.

♦ La pérennité est plus forte chez les femmes (41%) que chez les hommes (33) :

Cette différence s’explique surtout par le meilleur taux de démarrage effectif des femmes (72%, 10 points de plus que les hommes). Parmi les auto-entrepreneurs ayant démarré une activité, l’écart de pérennité est en faveur des femmes, mais il n’est que de 4 points (57% contre 53 %). Le positionnement sectoriel explique en partie cet écart : les auto-entrepreneuses sont surreprésentées dans les activités les plus pérennes, notamment la santé humaine et l’action sociale ou l’enseignement.

À caractéristiques identiques, la pérennité est plus forte en cas de vie en couple, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. En revanche, l’expérience dans la création d’entreprise et le niveau de diplôme n’ont pas d’effet significatif sur la pérennité.

 

Une pérennité plus élevée dans les communes rurales : 43% vs 34 dans les unités urbaines ; il n’y a pas d’écart significatif entre petites et grandes unités urbaines.

Lors de la création de leur entreprise, les auto-entrepreneurs urbains ont déclaré plus souvent vouloir répondre à une opportunité ponctuelle, surtout dans l’agglomération parisienne (22% contre 15% dans les communes rurales).

 

♦ La pérennité croît avec le montant de l’investissement initial : 32% pour les projets lancés sans investissement initial, contre 40 pour ceux ayant investi au moins 1 euro. Cet écart s’explique partiellement par une propension au démarrage plus élevée (70% ont démarré une activité contre 62 % de ceux qui n’ont fait aucun investissement). Parmi les auto-entrepreneurs ayant démarré une activité, le taux de pérennité à trois ans est de 52% pour ceux n’ayant rien investi initialement vs 57% pour les autres.

L’aide a joué favorablement : 36% ont bénéficié d’un dispositif d’aide (le plus souvent l’ Accre); 42% sont actifs après trois ans, contre 33% de ceux n’ayant bénéficié d’aucune aide. Cet écart s’explique essentiellement par un taux de démarrage effectif d’activité plus élevé.

 

♦ Les auto-entrepreneurs en activité principale sont plus pérennes (67% vs 62 pour les activités complémentaires)

 

⇒ Chiffres d’affaires, rentabilité, trésorerie et satisfaction

 

♦ Un chiffre d’affaires annuel moyen de 10 300€ en 2016, un résultat comparable à celui de la génération 2010. 3% déclarent un chiffre d’affaires nul en 2016.

Pour les auto-entrepreneurs en activité de complément, le chiffre d’affaires moyen est de 7 600€ en 2016, contre 12 800€ pour ceux en activité principale. Parmi ces derniers, il est de 12 200€ pour ceux qui ont une autre source de revenu, et de 13 100€ pour ceux dont c’est l’unique source de revenu. N’oubliez pas que la donnée est le chiffre d’affaires duquel il faut retrancher à minima les cotisations sociales pour connaitre le revenu disponible (23% pour un libéral, laissant chaque mois de l’ordre de 820€, s’il est en activité principale).

Le chiffre d’affaires des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014 est très inférieur à celui des entrepreneurs individuels classiques de la même génération : 75% (66% ceux en activité principale) des premiers déclarent moins de 15 000€ de recettes en 2016, contre 23% des seconds.

 Les activités les plus rémunératrices ne sont pas forcément les plus pérennes

 Le chiffre d’affaires est le plus élevé dans les secteurs de l’hébergement-­restauration (15 600€). Il est le plus faible pour les arts, spectacles et activités récréatives (6 500€) et l’industrie (8 200€). Un auto-entrepreneur travaillant principalement pour des entreprises déclare en moyenne un chiffre d’affaires annuel supérieur de 1 600€ à celui d’un auto-entrepreneur travaillant surtout pour des particuliers.

Un auto-entrepreneur titulaire d’un diplôme qualifiant déclare en moyenne un chiffre d’affaires annuel supérieur de 1300€ à celui d’un auto-entrepreneur sans diplôme qualifiant. S’il a déjà une expérience dans le même métier, son chiffre d’affaires est supérieur de 3 000€ à celui d’un auto-entrepreneur sans expérience. Pourtant, ces 2 facteurs ne sont pas liés à une pérennité plus importante.

Le chiffre d’affaires est également plus élevé si l’auto-entrepreneur a investi lors du démarrage : en moyenne un chiffre d’affaires supérieur de 1 300€; s’il a investi au cours des 3 dernières années, il déclare en moyenne un chiffre d’affaires supérieur de 1 400€

 

54% des auto-entrepreneurs sont satisfaits de leur chiffre d’affaires: 58% des auto-entrepreneurs en activité de complément (8 points de plus que ceux en activité principale). 57% de ceux qui n’ont rien investi à la création se déclarent satisfaits, contre 53% de ceux qui ont investi moins de 1 000€ et 50% de ceux qui ont investi plus de 1 000€.

La satisfaction vis-à-vis du chiffre d’affaires dépend également du secteur d’activité. Elle est plus élevée dans l’informatique/communication et l’enseignement (respectivement 63% et 62% de satisfaits), qui sont souvent des activités de complément; elle est la plus faible dans le secteur du commerce (42%).

Quasiment tous les auto-entrepreneurs de la cohorte 2014 actifs fin 2017 se disent satisfaits (63%), voire très satisfaits (22%), de leur projet en général. Un tiers sont satisfaits de leur activité, mais pas de leur chiffre d’affaires.

 

♦ Les auto-entrepreneurs en activité principale déclarent plus de problèmes de trésorerie : 27% déclarent rencontrer souvent des problèmes de trésorerie, un niveau comparable à celui des entrepreneurs individuels classiques (31%). Les causes les plus fréquentes sont les baisses de chiffre d’affaires, les délais et retards de paiement des clients ainsi que les augmentations d’impôts, de taxes et/ou de cotisations.

Le commerce est le secteur le plus touché (36%), notamment du fait de difficulté d’accès au crédit, puis les HCR (33%) et la construction (31%); les activités d’informatique/communication (19%), d’enseignement (21%) et de santé humaine (20%) sont les moins exposées aux problèmes de trésorerie.

Les auto-entrepreneurs en activité principale déclarent plus fréquemment des problèmes de trésorerie (36% vs 17 pour les activités de complément) d’entre eux); les plus concernés sont ceux n’ayant pas d’autres sources de revenus (38% vs 31ceux ayant une autre source de revenu).

 

Pour en savoir plus : un grand nombre de tableaux en  https://www.insee.fr/fr/statistiques/4189659?sommaire=2662841

SOMMAIRE

L’emploi continue de progresser fortement avec la création nette de 225 000 emplois en 2018.

Les Estimations annuelles d’emploi provisoires sont les estimations les plus récentes pour l’année 2018. Elles intègrent notamment les premières estimations d’emploi non salarié. S’agissant de l’emploi salarié à fin 2018, il est légèrement révisé par rapport aux Estimations d’emploi trimestrielles publiées en septembre 2019. Notamment, l’évolution de l’emploi salarié dans l’agriculture entre fin 2017 et fin 2018 est revue à la baisse de 2,5 points ; celle du tertiaire marchand est revue à la baisse de 0,1point.

Trois données masquent une analyse fine, sans l’affecter en termes de tendances, d’une part le nombre d’autoentrepreneurs (non détaillé et partiellement significatif du fait de non exercice pour certains et d’un exercice à temps souvent partiel pour ceux qui sont en activité), d’autre part une déclinaison du tertiaire marchand (différenciant notamment le commerce, des services aux entreprises et aux particuliers), et enfin l’intégration des libéraux de santé/éducation dans le tertiaire marchand (?).

 

L’emploi salarié a progressé de façon proche au cours de la période 2000-2008 et de la période 2008-2018; par contre il a davantage progressé pour les non-salariés, notamment au cours de la période 2008-2018, du fait de l’apparition des autoentrepreneurs.

⇒ Une vision globale

Fin 2018, 28,1 millions de personnes occupent un emploi en France hors Mayotte.

 

La hausse (+ 225 000 emplois) est plus faible que l’année précédente (+338 000 créations d’emplois, 2017 marquant la plus forte progression annuelle depuis 2007).

Cet infléchissement est surtout imputable au ralentissement de l’activité économique : 1,7% de hausse du PIB en 2018, après + 2,3% en 2017. L’emploi salarié augmente de 154 000 emplois en 2018, soit plus de deux fois moins qu’en 2017 (+ 323 000), alors que l’emploi non salarié accélère davantage en 2018 (+ 71 000 en 2018, après + 15 000 en 2017).

⇒Une approche plus fine

Si nous excluons le tertiaire non marchand (comprenant la fonction publique mais aussi des activités comme la santé et l’éducation) et l’agriculture, l’emploi est en 2018 de 18,8 millions.

Les évolutions 2000 à 2018 pour le nombre d’emplois a été de 11,1%, mais de 38,5% pour les non-salariés (mais cette forte progression est largement le fait des autoentrepreneurs) et de 8,4% pour les salariés.

Quand nous comparons le nombre d’emplois des activités marchandes (tertiaire marchand, construction et industrie) entre 2 000, 2008 (année précédant l’arrivée des autoentrepreneurs) et 2018, nous constatons entre 2000 et 2018 une hausse de 1,876 million d’emplois (+10%), du fait notamment du tertiaire marchand.

La hausse en proportion est davantage le fait des non-salariés : indice 141 en 2018 au regard de 2000 vs 115 pour les salariés, mais cette hausse provient grandement des autoentrepreneurs entre 2008 et 2018; sinon la hausse aurait été plus modeste.

Mais il faut aussi observer le nombre d’emplois gagnés en valeur absolue :

-avec +2,104 million de salariés dans le tertiaire marchand vs 452 500 chez les non salariés,

-qui de loin ont dépassé les effectifs de la construction : +121 463 salariés (noter la chute entre 2008 et 2018) et en proximité +101 696 non-salariés (où l’autoentrepreneuriat a perdu de l’importance à mi-chemin entre 2008 et 2018)

-et une forte chute dans l’industrie de 921 000 emplois salariés, peu compensés par les non-salariés +17 909; il y a lieu d’être prudent pour l’analyse de cette donnée, l’exercice des activités composant l’industrie étant pour partie différent entre les non-salariés et les salariés).

⇒ Une approche territoriale entre 2017 et 2018

♦ L’évolution 2017-2018

 

En 2018, contrairement aux deux années précédentes, certaines régions perdent de l’emploi. En effet, l’emploi diminue à La Réunion, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Centre-Val de Loire et dans le Grand Est, où l’emploi se replie dans le tertiaire, marchand ou non.

 

Dans les Hauts-de-France et en Normandie, l’emploi progresse très faiblement. La croissance de l’emploi dans le tertiaire marchand y est inférieure à 1% et l’emploi diminue dans le tertiaire non marchand (– 0,5% dans les deux régions).

 

À l’inverse, l’emploi augmente très fortement en Guyane (+ 4,5%), en Guadeloupe (+ 2,4%) et en Corse (+ 2,4%), où les hausses d’emploi sont particulièrement élevées dans le tertiaire, marchand ou non, et dans l’industrie.

 

Dans les autres régions (Île-de-France, Martinique, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire), l’emploi continue d’augmenter nettement (de +0,8 à +1,6%).

Dans toutes ces régions, sauf dans les Pays de la Loire, le tertiaire marchand y augmente davantage qu’en moyenne nationale. Le secteur est particulièrement dynamique en Martinique et en Île-de-France (+ 2,1 % dans les deux régions), d’autant qu’il représente 6 emplois sur 10 dans la région parisienne.

 

♦ Les non-salariés (agriculture et fonction publique compris) en région : leur présence s’étale entre 7,2% des emplois en Ile-de-France et 15,3 en Corse, avec une faible présence dans les Dom. pas de surprise en ce qui concerne le sud et le nord : comme en création d’entreprises, le nord et moins pourvu que le sud.

 

pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4257739

 

SOMMAIRE

Le taux de marge moyen des entreprises est de 26,6% en 2017.

Consulter l’ouvrage au chapitre “2.2 Taux de marge”

Le taux de marge rend compte de ce qui reste à disposition des entreprises – l’excédent brut d’exploitation (EBE) –, notamment pour rémunérer le capital et investir, une fois déduites les rémunérations salariales.

 

Le taux de marge des entreprises employeuses progresse peu, tout comme le taux d’investissement.

Le taux de marge

En 2017, le taux de marge est de 26,6% sur l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands non agricoles et non financiers. Selon les secteurs, il varie entre 19,1% et 33,5%, sauf dans les activités immobilières où il est notablement plus élevé (65,4%).

 

Un taux de marge élevé résulte en général de la mise en œuvre d’un capital d’exploitation important ; il n’implique pas nécessairement une rentabilité économique forte, mais il peut permettre de financer les investissements. Ainsi, l’industrie avec un taux de marge de 29,3% et un taux d’investissement de 20,%, a une rentabilité économique de seulement 6,6%. A contrario, la construction, avec un taux de marge et un taux d’investissement relativement faibles (respectivement 19,2% et 10,1%), a pourtant une rentabilité économique plus forte que la moyenne (11,6% contre 7,6%).

Par ailleurs, le taux de marge des entreprises sans salarié atteint fréquemment 100%, l’entrepreneur individuel, se rémunérant sur le résultat de son entreprise sans retenir de charges de personnel.

 

En 2017, tous secteurs confondus, le taux de marge des entreprises employeuses progresse peu (+ 0,4 point); la croissance de la valeur ajoutée au coût des facteurs (+ 3,6%) fait un peu plus que compenser la hausse des frais de personnel (+ 3,1%); la masse salariale augmente plus vite que les cotisations sociales (+ 3,5% contre + 2,2%), sous l’effet notamment du CICE  renforcé en 2017, et des allégements de cotisations patronales dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité (PRS).

Le taux de marge des entreprises employeuses augmente cependant dans trois secteurs : l’hébergement‑restauration (+1,5 point), les transports et entreposage (+1,9 point) et la construction (+2,4 points).

L’investissement

En 2017, l’investissement corporel brut hors apports des entreprises (hors micro‑ entrepreneurs) s’élève à 201,7Md€, en progression de 5% en valeur par rapport à 2016, et plus vite que la valeur ajoutée hors taxes (+ 3,7%).

Le taux d’investissement s’établit à 18,9%, en très légère progression par rapport à 2016 (+ 0,2 point) .

 

Les secteurs qui investissent le plus sont l’industrie (60,4Md, dont 20Md€ dans l’énergie), puis l’immobilier, les services aux entreprises, les transports et l’entreposage, le commerce et l’information‑communication (58% dans les télécommunications).

 

Sur les 2,3 millions d’entreprises, 1 million ont réalisé des investissements, soit 45%. Les plus grosses structures investissent presque toutes : 99% des grandes entreprises, 98% des ETI, 90% des PME et 42% des TPE (pour 1/4 d’entre elles, leur dépense d’investissement est inférieure à 1 000€ et pour une sur deux, elle est inférieure à 5 000€).

 

Parmi les entreprises ayant investi en 2017, 2% réalisent chacune un investissement supérieur à 500 000€ et concentrent 87% du montant total de l’investissement, alors que 60% d’entre elles réalisent un investissement inférieur à 10 000€ (1% du total des investissements).

 

Sur la base des comptes nationaux annuels, le taux d’investissement des entreprises de la zone euro recule très légèrement en 2017 (– 0,4 point); il est quasi stable en France, en Allemagne et au Royaume‑Uni et en très légère progression en Espagne et en Italie (+ 0,3 point). En 2017, seule la France a retrouvé son niveau de 2008. Dans les autres pays, le taux d’investissement en 2017 est toujours en retrait par rapport au niveau de 2007 : l’Allemagne (– 1,3 point), l’Espagne (– 5,5 points), l’Italie (– 2,9 points) et le Royaume‑Uni (– 1,9 point).

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255707?sommaire=4256020

 

SOMMAIRE

3,9 millions d’entreprise en 2017 dont 1 million d’autoentrepreneurs.

Consulter l’ouvrage au chapitre “1.2 Catégories d’entreprises”, “1.3 ETI en France” et “1.4 PME en France”  et “2.3 Emploi”.

 

La définition nouvelle de l’entreprise, intégrant ses filiales, permet à la fois de situer l’importance économique de chaque entreprise et à la fois son degré d’indépendance (ainsi à titre d’exemple, 6% seulement des ETI, unités légales, sont indépendantes).

⇒ Le nombre d’entreprises par tailles

En 2017, 3 855 109 entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers (incluant toutefois les auxiliaires de services financier et d’assurance et les holdings); les micro-entrepreneurs au sens fiscal et les autoentrepreneurs sont inclus, mais leur chiffrement est incertain (autour de 1 million est-il dit). Autre constat les non-salariés n’y figurent pas en tant que force productive dans l’emploi, ce qui les ferait passer à environ 30% des emplois et non à 18,6%.

Toutefois dans le chapitre consacré à l’emploi, les non-salariés apparaissent avec un total de 2,872 millions dont 405 000 en agriculture (rappelons que les chefs d’entreprise salariés sont comptabilisés dans les salariés). Noter au passage que le nombre total d’emplois est de 27,878 millions d’emplois dont 8,637 millions dans la fonction publique (intégrant des non-salariés dans la santé ou l’action sociale par exemple) et donc 31% des emplois et 10,3% pour les non-salariés :

Si l’on exclut les micro-entrepreneurs (de l’ordre du million), et certaines activités partiellement marchandes (telles une partie des holdings, les auxiliaires de services financier et d’assurance, les activités de santé, éducation, action sociale) se chiffrant à prés de 700 000 entreprises, elles ne sont plus que 2 290 990 entreprises, donnée sur laquelle nous allons nous appuyer dans la suite de ce papier.

⇒ Le tissu productif marchand est fortement concentré :

246 grandes entreprises, rassemblent 20 552 unités légales, et emploient 3,270 millions de salariés EQTP (26,8% du total), et contribuent à 33% de la valeur ajoutée,

-5 396 ETI regroupent 49 972 unités légales; elles emploient 3,037 millions de salariés (24,9% des salariés) et contribuent à 26,9% de la valeur ajoutée,

-138 739 PME regroupent 251114 unités légales avec 3,609 millions de salariés (29,6% des salariés) et contribuent à 23,7% de la valeur ajoutée,

2 146 609 TPE (hors microentreprises) regroupent 2 189 635 unités légales (très peu d’entreprises en groupe) avec 2,267 millions de salariés (18,6% des salariés; comme d’habitude les non-salariés ne sont pas intégrés, alors qu’il sont plus d’un million à participer à la production)

⇒ En termes d’activité

Au sein de ces 2,3 millions d’entreprises, le secteur de l’industrie et plus encore celui des transports sont organisés autour de grandes entreprises et d’ETI : 89 grandes entreprises emploient 32% des salariés en ETP dans l’industrie et 1 770 ETI en emploient 35%; 18 grandes entreprises emploient plus de la moitié des salariés dans les transports. 

A contrario, les différentes catégories d’entreprises ont un poids proche de la moyenne dans le commerce. Dans les services, la majorité des salariés travaillent dans des PME, y compris les microentreprises (57%). Dans la construction, en dépit de la présence d’une dizaine de grandes entreprises, la place des PME (y compris microentreprises) est encore plus forte (71% des salariés).

 

Noter que le poids des entreprises industrielles et de construction s’est renforcé quand on utilise la définition nouvelle. Ainsi, dans l’industrie, les 15 770 entreprises constituées en groupe sont composées pour moitié de sociétés industrielles (cœur de métier) et pour moitié de sociétés relevant d’activités périphériques, le plus souvent tertiaires (commerce de gros, services de réparation-maintenance, publicité, R&D, marketing, immobilier).

⇒Les ETI

Les ETI, en moyenne, emploient 600 salariés  et comptent 9 unités légales; seules 6% des ETI sont indépendantes. Les ETI se distinguent des autres catégories d’entreprises par leur orientation vers l’industrie, en particulier l’industrie manufacturière (34% des salariés des ETI vs 19% dans les autres tailles), et par le poids des implantations étrangères. les ETI réalisent 34% du chiffre d’affaires à l’export.

 

26% sont des multinationales sous contrôle étranger (vs 28% pour les grandes entreprises et 5% les PME). Ces dernières emploient 865 000 salariés  (28% des salariés des ETI, et 53% de l’emploi des implantations étrangères en France.

À titre de comparaison, les ETI multinationales sous contrôle français emploient 2,2 millions de salariés (21% de l’emploi de l’ensemble des entreprises sous contrôle français).

La moitié des salariés des ETI multinationales sous contrôle étranger travaillent dans l’industrie contre 30% pour les ETI sous contrôle français. Par contre, les ETI françaises n’emploient que 15% de leurs salariés dans l’industrie. Les ETI multinationales sont aussi plus grandes et plus capitalistiques. Elles emploient en moyenne 756 salariés sur le territoire national, et celles sous contrôle étranger 604, alors que les ETI françaises en emploient 403 en moyenne.

⇒ Les TPE

Elles comptent 72% de leurs effectifs salariés dans les activités tertiaires, contre 66% pour l’ensemble des entreprises; 18% sont par ailleurs dans la construction, 10% dans l’industrie; elles s’adressent à un marché de proximité. 73% d’entre elles n’ont aucun salarié (mais plus d’un tiers de celles‑ci sont des micro- entrepreneurs), 13% en ont un, à temps partiel ou à temps plein, seules 14% ont plus d’un salarié 

⇒ Les PME

Les PME comptent en moyenne 26 salariés; 62% ont moins de 20 salariés, alors que 11% emploient au moins 50 salariés. La moitié d’entre elles génèrent une valeur ajoutée supérieure à 1M€.

Les activités exercées sont plus diversifiées que pour les autres catégories d’entreprises. La construction et les industries de type traditionnel (textile, cuir, bois, imprimerie, fabrication de produits métalliques) y sont davantage représentées qu’en moyenne; elles emploient également 20% des salariés du commerce de gros et 19% des salariés du commerce de détail; enfin, c’est dans les PME que les entreprises des activités scientifiques et techniques sont les plus présentes : 18% des effectifs (notamment dans les activités juridiques et comptables, les activités d’architecture et d’ingénierie).

 

Les PME industrielles ont davantage d’immobilisations corporelles que les autres PME et disposent en général de plus de ressources (en excluant les entreprises de l’immobilier, atypiques par la nature de leurs actifs) ; leur taux de marge est parmi les plus élevés au sein des PME; le taux d’exportation des PME industrielles est deux fois moins élevé que celui des ETI industrielles : 55% des PME industrielles sont exportatrices.

 

Au total, les PME  et TPE, emploient ainsi 6,3 millions de salariés et réalisent 43% de la valeur ajoutée.

 

Pour en savoir davantage : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255707?sommaire=4256020

SOMMAIRE

42% des autoentrepreneurs et 15% des autres chefs d’entreprise sont aussi salariés.

Sources : la base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Acoss et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés. Cette étude se limite aux non-salariés en activité au 31 décembre, hors secteur agricole. Tous les emplois donnant lieu à au moins un euro de rémunération sont pris en compte.

Définition de non-salariés : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés, qu’ils soient artisans, commerçants, industriels ou professionnels libéraux.

 

L’activité non-salariée est pratiquée en complément par des personnes salariées ou des dirigeants salariés à titre principal aux ressources élevées, mais aussi par des salariés aux ressources modestes pour compléter leur revenu. Par contre, les non-salariés ont recours à l’activité salariée quand ils sont autoentrepreneurs aux ressources modestes ou en situation de transition entre salariat et non-salariat.

 

⇒ Les pluriactifs en nombre et type d’activité : un non-salarié sur 4 travaille aussi comme salarié

Ils sont ainsi 640 000 pluriactifs, notamment dans les professions libérales (la santé avec les 2/3 des chefs d’entreprise), où il sont 20% des non-salariés classiques et 54% des micro-entrepreneurs. Les autres non-salariés non professions libérales sont 12% parmi les non-salariés classiques (14% chez les gérants non salariés et 9% dans les entreprises individuelles) et 37% parmi les micro-entrepreneurs.

Mais les situations sont variées : cumul en même temps d’un emploi salarié et d’un emploi non salarié, alternance au fil d’une année de ces 2 modalités d’activité, mais aussi salariés ayant quitté leur emploi pour créer leur entreprise.

Ainsi, en fin d’année 2016, un tiers des pluriactifs n’exercent plus que leur activité non salariée; parmi ceux qui occupent toujours un emploi salarié, 71% ont occupé cet emploi salarié pendant toute l’année sans interruption.

⇒ Le revenu d’activité global moyen des pluriactifs est 1,7 fois plus élevé que celui des monoactifs

Hors micro-entrepreneurs, les pluriactifs perçoivent en moyenne 2 830€ par mois de leur activité non salariée, contre 3 540€ pour les monoactifs; en ajoutant les salaires qu’ils perçoivent, le revenu global dépasse nettement celui des monoactifs : 5 880€ par mois, soit 1,7 fois plus que celui des monoactifs.

En effet, 40% du revenu d’activité global des professionnels libéraux pluriactifs provient de leur activité salariée.

 

L’écart de revenu d’activité global est encore plus important pour les micro-entrepreneurs : alors que les monoactifs gagnent en moyenne 510€ par mois, les pluriactifs perçoivent un revenu total de 2 310€, dont plus de 80% provient de leur activité salariée.

Hors micro-entrepreneurs, près d’un quart des pluriactifs ont un revenu non salarié nul ou déficitaire : 10% des professionnels libéraux pluriactifs, 25% des entrepreneurs individuels et 44% des gérants de société. Cette part est beaucoup plus faible parmi les monoactifs : 4% des professionnels libéraux et moins de 9 % des autres entrepreneurs individuels et gérants. 

 

Toutefois 3 remarques pour clarifier :

-d’une part, lorsque l’entreprise est déficitaire, le revenu du non-salarié n’est pas connu,

-d’autre part, les gérants majoritaires de société peuvent choisir de réinvestir les bénéfices réalisés dans leur entreprise ou de se verser des dividendes plutôt qu’une rémunération.

– D’autre part encore, l’activité salariée des pluriactifs est parfois brève.

⇒ Neuf profils de pluriactifs se dégagent:

♦ Trois profils sont caractérisés par des salaires élevés, avec en complément une activité non salariée faiblement rémunératrice (25% des pluriactifs) ; ils sont souvent cadres et la quasi-totalité d’entre eux occupe un emploi salarié à plein temps ou proche du temps plein. Ils dirigent en parallèle une micro-entreprise à laquelle ils consacrent peu de temps. On trouve aussi dans ce groupe les chefs d’entreprise avec des salaires élevés qui sont aussi gérants non salariés (5%), généralement sans se verser de rémunération (hors dividende) pour cette activité complémentaire.

 

♦ À l’inverse, 2 autres profils sont caractérisés par un revenu d’activité non salariée relativement élevé, auquel s’ajoute un complément plus faible provenant de l’activité salariée. C’est souvent le cas des médecins et professions paramédicales (13%) , ou l’exercice d’activités spécialisées (avocats, conseil), où ils sont ponctuellement salariés de l’enseignement supérieur (4%).

 

♦ 2 profils cumulent des revenus non salariés faibles avec un revenu salarié, un moyen de compenser une activité non-salariée peu rémunératrice (37%). Ils sont majoritairement micro-entrepreneurs avec une activité intermittente ou saisonnière, en plus d’occuper des emplois salariés avec un faible temps de travail, notamment dans les services personnels.

 

♦ Le dernier profil rassemble  les pluriactifs qui ont débuté leur activité non salariée en 2016, après avoir quitté leur emploi salarié pendant l’année (10% des pluriactifs); 40% d’entre eux restent dans le même domaine d’activité; leur revenu non salarié est faible au cours de cette première année d’activité tronquée ; ils sont par ailleurs jeunes (près de la moitié ont 30 ans ou moins).

 

⇒ Le volume de travail salarié est fortement lié au niveau de revenu et au secteur de l’activité non salariée

♦ 60% ont un volume d’activité salariée plutôt faible, soit parce que cette activité n’a duré que quelques mois au cours de l’année, soit parce qu’elle représente un nombre d’heures par mois peu élevé.

Ainsi dans les activités artistiques et l’enseignement, où l’emploi non salarié est souvent intermittent, il est plus fréquent d’avoir une activité salariée courte.

 

Certaines activités non salariées nécessitent d’y consacrer un temps important et laissent peu de place à un emploi salarié en sus de celle-ci, notamment en cas de gestion d’un commerce physique devant rester ouvert régulièrement (commerce, coiffure, hébergement-restauration), en cas d’activité intense et régulière (dans la construction par exemple) ou d’activité nécessitant un fort investissement financier initial (taxis).

 

Les médecins se trouve dans une situation intermédiaire. Travailler dans la santé favorise l’exercice d’une activité salariée en parallèle, en particulier, pour les médecins et dentistes.

 

♦ 40% ont une activité salariée importante (temps complet ou presque); il concentre 95% des 3 profils de pluriactifs caractérisés par des salaires élevés et des revenus non salariés plutôt faibles.

 

⇒ Au regard des différentes caractéristiques (ne sont pris en compte que les mesures nettement supérieures à la moyenne)

Catégorie de non-salarié :

Les autoentrepreneurs sont en activité salariale pour 1/3 d’entre eux; sont bien plus dans cette situation, des salariés à plein temps (85 sur 56 en moyenne), ou à quasi plein temps (91 sur 56),

-Les entreprises individuelles sont bien plus le fait des professionnels de la santé (96 et 95 vs 26 en moyenne) et des non-salariés à revenu élevé et par ailleurs ponctuellement salariés dans l’enseignement (51 vs 26),

-Les gérants sont bien plus le fait des dirigeants salariés à temps plein et par ailleurs gérants à revenu nul (90 vs 18), ou de non-salariés à revenu élevé et par ailleurs ponctuellement salariés dans enseignement (43 vs 18), voire de non salariés à revenu modeste (74 vs 18).

 

♦ Selon les activités (les plus fréquentes)

-Commerce et artisanat commercial : dirigeants salariés à temps plein et par ailleurs gérants non rémunérés, et non salariés à revenu modeste avec activité salarié en complément,

-Services aux entreprises : non salarié à revenu élevé et ponctuellement salarié dans l’enseignement (47 vs 16).

 

♦ Selon l’ancienneté en tant que non-salarié

-moins d’un an , ceux en transition (96 vs 26)

-entre 2 et 5 ans : ceux en activité salarié principale (34 et 38 vs 26) et micro-entrepreneurs avec une faible activité salariée (34 vs 26),

-5 ans et plus : dirigeants salariés à haut revenu et par ailleurs gérant non rémunéré (63 vs 35), non salariés à revenus élevés et ponctuellement salariés par l’enseignement (70 vs 35), médecins (67 vs 35), ce qui montre bien l’intelligence stratégique de ces personnes,

 

♦ S’ils sont employeurs : dirigeants à temps plein, tout en étant gérant non rémunéré, non-salariés à revenu élevé et salarié ponctuel de l’enseignement (31  vs 11), et non-salariés à revenus modestes et en complément salariés (42 vs 11).

 

♦ Selon leur CSP

-Chefs d’entreprise : dirigeants salariés temps plein et gérants non rémunérés en complément (31 vs 3),

-Cadres : salariés à temps plein et non salariat en complément (34 et 31 vs 20), et dirigeants salariés temps plein et gérants non rémunérés en complément (35 vs 20),

-Professions intermédiaires : paramédicaux (91 vs 24), 

-Employés : non-salariés au revenu élevé  avec salariat ponctuel dans l’enseignement (68 vs 30), micro-entrepreneurs à faible activité salariée (43 vs 30) et personnes en transition (39 vs 30).

 

♦ Selon l’âge :

– Moins de 30 ans : personnes en transition (42 vs 18),

-45-59 ans : dirigeants à temps plein, tout en étant gérant non rémunéré (63 vs 42), non-salariés au revenu élevé  avec salariat ponctuel dans l’enseignement (43 vs 34), et non-salariés à revenu modeste et salariés en complément (45 vs 34),

-60 ans et plus : médecins (26 vs 8).

 

♦ Selon le sexe :

-Les femmes : dans le para-médical (77 vs 42), micro-entrepreneurs à revenu modeste et activité salariée en complément (52 vs 42),

-Les hommes : salariés plein temps et non-salariat en complément (71 vs 58), dirigeants à temps plein, tout en étant gérant non rémunéré (79 vs 58), non-salariés à revenu modeste avec salariat en complément (70 vs 58).

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un sondage sur les autoentrepreneurs, notamment en lien avec des plateformes.

Méthodologie : échantillon de 400 auto-entrepreneurs (AE) encore en activité dont 156 travaillent avec des plateformes (AEP), interrogé par téléphone sur système CATI et CAWI  entre le 7 et le 17 octobre 2019 pour les interviews au téléphone et en ligne entre le 30 octobre et le 21 novembre.
“Sondage Opinion Way pour Union des Auto-entrepreneurs”

Noter le faible nombre de personnes interrogées, notamment ceux travaillant avec des plateformes, ce qui ne garantit pas la fiabilité des résultats. En effet 56% des autoentrepreneurs interrogés pour l’UAE disent être intéressés par un statut salarié, ce que démentent d’autres travaux, notamment l’enquête de Malt en mars 2017 auprès de 1 014 Free lances où 75% souhaitaient conserver ce statut, ou encore aux dires des dirigeants des plateformes conduisant aussi des enquêtes. Grande prudence donc en ce qui concerne la qualité des résultats, d’autant que leurs réponses peuvent manifester une faible connaissance de la situation (l’opinion n’est pas nécessairement le reflet de ce qui est).

 

Qu’ils travaillent ou non, via des plateformes, nombre de situations rencontrées sont les mêmes (choix de indépendance, mais moins bonne couverture retraite, chômage…) conduisant à à la fois vouloir être salarié et à la fois ne pas l’être.

 

⇒ Avec qui travaillent les auto-entrepreneurs (clients particuliers, entreprises, via ou non des plateformes) ?

 

Tous travaillent d’abord avec des particuliers (83% des AE, 79% des AEP), puis avec des entreprises (56 et 63%). 25% des AE ont recours à des plateformes, dont 20% pour une mise en relation par des plateformes avec des clients particuliers et 14% avec des clients professionnels contre 100% des AEP (81% mise en relation avec des particuliers et 54% avec des entreprises).

 

Ceux qui travaillent avec des plateformes ont fait ce choix : 50% pour la flexibilité et l’indépendance que cela offre, 42% pour avoir un complément de revenu, 26% pour sortir du chômage, s’insérer socialement et économiquement.

⇒ Leur rapport au salariat :

 

Si 70% des AE ne sont pas intéressés à opter pour le statut de salarié, 56% des AEP le sont (dont 27 très intéressés) mais 33 pas du tout intéressés.

 

A la question “pour quelles raisons souhaiteriez-vous obtenir le statut de salarié ?”, les réponses sont proches (tous son interrogés) :

-Avoir une activité plus régulière et moins soumise aux aléas (60% des AE, 57% ses AEP),

-Avoir une meilleure protection sociale (couverture chômage, retraite…) avec respectivement 54 et 43%,

-Avoir plus de facilité pour louer un logement, obtenir un crédit, etc (35 et 33%),

-Ne plus être seul, isolé (14 et 15%).

 

A la question “faut-il attribuer le statut de salarié aux auto-entrepreneurs travaillant pour des plateformes ?”, 52% des AE et 64% des AE en plateforme disent oui.

 

“Pour quelles raisons ne souhaitez-vous pas obtenir le statut de salarié ?”, tous sont interrogés mais la base de réponse est faible; examinons cependant les réponses :

Préserver son indépendance, choisir son organisation et ses horaires, ne pas avoir de patron qui vous donne des directives sont les réponses très majoritaires, suivies par continuer à cumuler plusieurs activités et/ou plusieurs clients, mais de façon bien plus minoritaire; les fréquences sont les mêmes quelque soit le statut des répondants.

 

⇒ Les AE et la protection sociale

 

2 modalités seraient à améliorer : la retraite (un peu plus les AE 40 vs 31% pour les AEP) et le chômage (25 et 24%); les questions de santé et de risques professionnels paraissent moins importantes (15 et 15% et par ailleurs 15 et 20%).

Ceci étant, 56% des AE n’ont jamais entendu parler d’une assurance chômage en leur direction (un peu moins les AEP, 38%).

Prés de 80% estiment adaptée un indemnité de 800€ pendant 6 mois, sous réserve d’une liquidation judiciaire et d’un chiffre d’affaires minimum de 10 000€ annuel pendant au moins 2 ans. Le paradoxe est que les AE risquent fort peu de s’inscrire dans la procédure d’une liquidation.

 

Selon eux les risques professionnels devraient être couverts par à la fois l’Etat, la plateforme et les clients (39 et seulement 24% pour les AEP), puis l’état (34 et 31%), la plateforme avec qui ils travaillent (16 et 22%), les clients (10 et 21%).

 

⇒ Les négociations au profit des AE

 

La quasi totalité d’entre eux estiment que la question des travailleurs indépendants devrait avoir une place à part entière lors des négociations sociales et entre 81 et 88% qu’ils devraient être représentés par leur propre syndicat.

Mais 67% des AE  et 46% des AEP jugent ne pas être bien représentés lors des négociations sociales.

 

Pour en savoir plus, consulter le site : www.union-auto-entrepreneurs.com/wp-content/uploads/2019/12/OpinionWay-pour-UAE-Les-attentes-des-autoentrepreneurs-et-des-travailleurs-de-plateformes-Novembre-2019-copie.pdf

 

 

SOMMAIRE

1/3 de Français vivent dans des communes peu peuplées, vs 24% en Europe.

En France, 25 millions d’habitants vivent dans des communes densément peuplées en 2016 (soit 38 % de la population); ces 781 communes denses ne représentent que 2% des communes françaises.

 

Viennent ensuite les communes de densité intermédiaire (30% de la population), puis les communes peu denses (29%) et les communes très peu denses (4%).

30 782 communes sont peu denses ou très peu denses (88% de l’ensemble des communes).

 

En métropole, seules trois régions comptent plus du tiers de leur population dans des communes denses : l’Île-de-France (85%), Provence-Alpes-Côte-d’Azur (48%) et les Hauts-de-France (35%). Ces communes denses représentent 25% des communes de l’Île-de-France, mais seulement 4% des communes de Provence-Alpes-Côte d’Azur et 3% de celles des Hauts-de-France. Dans les DOM, la population est plus concentrée qu’en métropole et les communes très peu denses sont beaucoup plus rares.

 

33% de la population française vit dans des communes peu denses ou très peu denses, vs 24% en Europe. La plupart des pays frontaliers de la France présentent une part de la population vivant dans des communes peu denses ou très peu denses nettement inférieure : 14% en Belgique et en Espagne, 18% en Italie et 19% en Suisse. L’Allemagne se rapproche plus de la moyenne européenne avec 21% de sa population dans les communes peu denses ou très peu denses, tandis que le Luxembourg est le seul des voisins de la France à présenter une part plus importante de sa population dans ces communes (37%).

Les pays dont la part de population dans les communes peu denses ou très peu denses se rapproche le plus de la France sont l’Islande et la Norvège (33%). Cette part est légèrement plus élevée qu’en France au Danemark (34%), en République tchèque et en Lituanie (35%), tandis qu’en Bulgarie et en Croatie le pourcentage est légèrement plus faible (respectivement 32% et 31%).

 

Pour en savoir plus : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4252859

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