En 2016, la France compte 4,2 millions d’entreprises (dont 3,9 millions de microentreprises autoentrepreneurs compris).


"Les entreprises en France, édition 2018", Insee Références, lu novembre 2018

Définition : Dans le décret n° 2008‑1354 du 18 décembre 2008, l’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales constituant une unité organisationnelle de production de biens et de services et jouissant d’une certaine autonomie de décision.

Quatre catégories d’entreprises y sont définies :

– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes et d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;

– parmi elles, les microentreprises (MIC) occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

– les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes et d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 mil‑ lions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;

– les grandes entreprises (GE) sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes.

Groupe  (entreprise au sens SME) : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision. Considérer un groupe de sociétés comme une seule entreprise quelle que soit sa taille est une approximation. En effet, certains conglomérats diversifiés sont formés de branches quasi autonomes qui devraient en toute rigueur être considérées comme autant d’entreprises. Identifier au sein des groupes de telles entreprises au sens du décret de 2008 et reconstituer les variables économiques au niveau de ces entreprises est un travail de grande ampleur, dit de « profilage ».

 

Des limites aux données fournies par l’Insee, en ce qui concerne une approche globale des entreprises  :

-la difficulté de bénéficier d’un même chiffrement (base, le parc d’entreprises), dans la mesure où certains tableaux prennent en compte la totalité du secteur marchand, d’autres excluent les activités financières et assurances, l’un en sus les activités immobilières.

-La difficulté du chiffrement des TPE, dans la mesure où les autoentrepreneurs (dont environ 1/3 voire plus ne produiront jamais de recettes) ne sont pas chiffrés (et de fait en discordance avec les données Acoss quand on peut faire le rapprochement entre ces 2 sources); ce manque rend difficile l’observation des TPE et leur comparaison avec les autres catégories d’entreprise.

-La difficile utilisation des données comparatives sur les effectifs salariés, dans la mesure où les non-salariés ne sont pas pris en compte, rendant difficile la comparaison du nombre de personnes effectivement au travail dans l’entreprise et les ratio (chiffre d’affaires par personne occupée par exemple).

 

 

En 2016, l’ensemble des secteurs marchands non agricoles comptabilise 4,275 millions d’entreprises au sens unité légale (dont un peu plus d’un million d’autoentrepreneurs non chiffrés précisément par l’Insee), et 4,007 millions au sens SME (l’entreprise comprend les entreprises unités légales qui font partie du même groupe).

49% des entreprises sont en société; noter que nombre de société sont à caractère unipersonnel et que le % de société est calculé en intégrant les autoentrepreneurs (toujours en entreprise individuelle et dont de l’ordre d1/3 à 40% n’ont aucune activité). Si l’on exclue les autoentrepreneurs, les sociétés compteraient pour environ 67%.

 

⇒ Le chiffre d’affaires (hors taxes ?) global est de 3 946Md€ et une valeur ajoutée de 1 100Md€.

Noter que les entreprises participent à hauteur de 68,4% de la valeur ajoutée nationale (58,1% les sociétés, 4% les sociétés financières, 6,3% les entrepreneurs individuels), alors que les administrations publiques contribuent à 18,3%, les ménages à 11,5% et les institutions sans but lucratif au service des ménages à 1,7%.

 

⇒ Ces entreprises emploient 12,792 millions de salariés en ETP, dont 26% dans les grandes entreprises, 25,5% dans les ETI, 28,7% dans les PME et 19,6% dans les TPE (ne sont pas pris en compte dans ces données les non-salariés, dirigeants, conjoints non-salariés, qui font partie des personnes occupées dans l’entreprise).

⇒ En ce qui concerne les activités par secteur pour lesquels on ne connait pas les valeurs ajoutées mais seulement les CAHT, le commerce/transports compte pour 44% du chiffre d’affaire (mais cet agrégat regroupe autant le commerce de détail dont les grands distributeurs, l’ecommerce, le commerce de gros, les courtiers, les transports et l’entreposage), avant l’industrie (28,5%).

Hors l’industrie,  peu d’activité sont classées dans un secteur, alors que l’activité est exercée dans un autre secteur d’activité (entre 3 et 9% et l’industrie 18%).

Noter aussi le poids des sociétés proche par activité (entre 53 et 60% sauf pour les activités HCR et immobilières beaucoup plus en société et les services peu en société du fait de la présence des professions libérales)

⇒ Les données pour les ETI et les PME

 

Les ETI (hors finances et assurances) sont 5 629 au sens SME (et 57 905 unités légales); elles emploient 3,267 millions de salariés (25,5% des salariés des entreprises marchandes) et réalisent 1 171Md€ de chiffre d’affaires (29,7% de l’ensemble des entreprises), et 25,8% de la valeur ajoutée.

Les PME (hors les microentreprises) au nombre de 134 600 entreprises au sens SME (mais 266 050 unités légales) réalisent 21% du chiffre d’affaires total et contribuent à 29,5% de la valeur ajoutée; elles emploient 29% des effectifs salariés.

Suivent des fiches par activité : industrie, construction, commerce, transports et entreposage, services