Archives mensuelles : septembre 2018

Le principal frein pour les jeunes créateurs, c’est de disposer d’argent pour vivre au quotidien.

Le Moovjee accompagne les jeunes de 18 à 30 ans dans leur aventure entrepreneuriale depuis 2009, notamment à travers un programme de mentorat. Bilan de dix ans d’entrepreneuriat des jeunes avec sa cofondatrice, Bénédicte Sanson.

 

Ce n’est pas le financement de l’entreprise qui pose problème en premier lieu, mais l’argent au quotidien pour vivre, le temps que l’entreprise monte en puissance.

 

“L’image de l’entrepreneur a changé. Avant, c’était un sale patron. Aujourd’hui, c’est quelqu’un qui participe à la vie économique, qui crée de l’emploi, qui participe au rayonnement économique et à la richesse du pays.

D’autre part, les jeunes préfèrent créer leur propre emploi plutôt que de passer deux ans à le chercher. Et si ça ne marche pas, créer son entreprise puis échouer, peut être une voie royale pour trouver un beau job ensuite. Les jeunes ont compris que le goût du risque est désormais valorisé par les employeurs.

Enfin, les jeunes veulent contribuer à changer un système qui ne leur convient pas. Un système étroit dont ils voient les limites quand leurs parents sont licenciés après vingt-cinq ans de bons et loyaux services. Ils veulent inventer autre chose avec plus de valeur et plus de sens. Créer du positif plutôt que de continuer à pressuriser et à polluer.”

 

“Le frein essentiel, c’est le problème économique. Non pas l’argent pour financer sa start-up mais l’argent pour vivre. Il y a deux ans, nous avons questionné les jeunes du Moovjee. La première chose qu’ils nous ont dit, c’est qu’ils mettent deux ans avant de se verser un premier salaire, généralement de l’ordre de 500 euros. Beaucoup ont la chance d’habiter chez leurs parents, certains bénéficient du chômage après un contrat d’apprentissage durant leurs études. D’autres travaillent à côté, ils sont, par exemple, nombreux à donner des cours. Lors de l’enquête, un de nos étudiants nous expliquait qu’il louait son appartement et dormait dans l’entreprise pour avoir un peu d’argent.”

 

“Avec Dominique Restino [cofondateur et président du Moovjee], nous avions imaginé un dispositif qui se rapprocherait du service civique, le service civique entrepreneurial”

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45% des femmes chefs d’entreprise ont confiance en l’avenir ?

Méthodologie : Le baromètre Occurrence pour l’Observatoire de l’entrepreneuriat au féminin a été réalisé auprès d’un échantillon de 810 personnes, toutes femmes entrepreneures, via un questionnaire auto-administré en ligne. L’enquête a été réalisée du 25 avril au 17 mai 2018.

 

On ne sait rien du contenu de cet échantillon, ni sur les entrepreneures contactées, ni sur leur entreprise. comment prendre alors comme fiable l’information récoltée ! Celui-ci est apparemment très déconnecté de la réalité (exemple 9 femmes sur 10 ont fait des études supérieures, alors que l’enquête Sine 2014 de l’INSEE évaluent les créatrices à 53%, et donc un chiffre plus faible pour les chefs d’entreprise puisque les créatrices plus jeunes ont davantage fait d’études supérieures que leur aînées).

 

Selon l’enquête Occurence, les femmes entrepreneures interrogées sont 60% à venir du salariat; 9 sur 10 ont fait des études supérieures; l’âge moyen est de 35 ans.

 

38% sont auto-entrepreneurs.

 

79% se financent avec leurs économies.

 

En termes de motivation, 55% ont peur de ne pas dégager assez de revenus (11% veulent gagner plus d’argent), mais 46% recherchent à se sentir plus autonomes. 47% ont trouvé un équilibre vie professionnelle/vie personnelle.

 

40% conseillent de franchir le pas, mais seulement 45% ont confiance en l’avenir (voilà qui est fort inquiétant !)

 

 

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Les indépendants ont un taux de pauvreté de 17,5% vs 6,8% pour les salariés.

Si les indépendants ont un revenu médian annuel proche des salariés, leur taux de pauvreté y est 3 fois plus élevé.

 

En 2016, en France, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 520€ annuels, soit un montant supérieur de 0,9% à celui de 2015 en euros constants. Il retrouve son niveau d’avant-crise. Pour un couple avec 2 enfants de moins de 14 ans, ce montant correspond à un revenu disponible de 43 090€ par an, soit 3 591€ par mois. 

 

Les 10% de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 040€ annuels et les 10% les plus aisées ont un niveau de vie au moins 3,4 fois supérieur, au-delà de 37 570€.

 

En 2016, les ménages les plus modestes ont notamment bénéficié de la mise en place de la prime d’activité en janvier 2016. Les niveaux de vie sont en revanche stables dans le haut de la distribution et diminuent même pour les 5% les plus aisés.

 

Le taux de pauvreté s’établit à 14% de la population (8,8 millions de personnes), après 14,2% en 2015. La situation vis-à-vis de la pauvreté reste très liée au statut d’activité : 38,3% des chômeurs vivent au-dessous du seuil de pauvreté contre 6,4% des salariés et 34,8% des personnes vivant dans une famille monoparentale sont pauvres en 2016.

 

Noter que les indépendants (4,9% de la population totale) ont un revenu médian de 23 190€ , proche de celui de l’ensemble des salariés (22 680€) et des retraités (21 510€); il a progressé 3 fois plus que celui des salariés (respectivement de +2% vs +0,6%).

Mais on y dénombre 536 000 pauvres (notamment des agriculteurs), soit un taux de pauvreté de 17,5% (stable), plus que les actifs occupés de 18 ans et plus (7,7%) et plus que les salariés (6,4%).

 

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La moitié des artisans qui cessent leur entreprise n’ont pas cherché à transmettre.

Méthodologie : enquête ISM fin 2017 auprès 1 682 artisans (d’au moins 5 ans d’ancienneté dans leur entreprise et hors autoentrepreneurs) ayant cessé leur activité dans les 24 mois précédents; 1 111 ont répondu.

 

Si cette étude ne nous apporte pas d’éléments nouveaux, elle a le mérite de conforter ce que nous savons, alors que peu de travaux sont conduits en ce qui concerne la reprise, malgré le grand nombre d’action menées.

 

La cession fait suite à un départ en retraite pour 58% des cas; 44% de cessions sont contraintes. Seuls la moitié ont cherché à vendre.

 

⇒ Dans 58% des cas, la cessation fait suite à un départ en retraite; pour les autres; 44% sont des cessations contraintes en lien avec l’entreprise (14% difficultés économiques dont 2% liquidation judiciaire, 1% désaccord avec un associé), du fait du dirigeant en tant que personne (13% santé, 1% problème familial), du fait d’un changement d’orientation (6% reprise d’un emploi salarié, 3% création d’une entreprise) et 10% des raisons autres.

 

Seuls 48% ont cherché à vendre ou à transmettre

 

C’est beaucoup plus le fait des entreprises avec au moins 3 salariés (82% plus de 6 salariés, 72% de 3 à 5 salariés, 57% de 1 à 2 et 32% aucun).

Et bien sur des entreprises solides financièrement (81% ) vs fragiles ou en difficulté (60-64%),

Tout comme le type d’activité, notamment avec fonds de commerce (alimentation 67%), vs bâtiment (35%), la production chiffrant 50%.

Ou encore les entreprises en société (61% vs 44 pour les entreprises individuelles),

Par contre l’âge du dirigeant intervient peu (de 42 à 49% pour les moins de 64 ans et 54% pour les 65 ans et plus), tout comme le type de localisation.

 

Noter que la transmission concerne l’ensemble des biens de l’entreprise (bail commercial+clientèle+équipements), rarement les seuls locaux (7%).

 

Ceux qui n’ont pas cherché à transmettre mettent en avant le peu de valeur de l’entreprise (42%, mais 49 pour les sans salarié), la difficulté de trouver un repreneur (22%), l’activité peu rentable (15%), la complexité pour un retour financier faible (11%), voire le fait de quitter le local de l’entreprise qui est aussi celui du logement du dirigeant.

 

Le dirigeant a parlé de la “mise en vente” ou du souci de transmettre

-aux proches (famille 23%, salariés 22%), 

-assez peu à des structures d’accompagnement : expert-comptable (14%), CMA (12%), organisation professionnelle (4%), le notaire (3%), voire la banque (2%),

-ou a fait des démarches en direction de repreneurs potentiels (14%), de fournisseurs (9%), d’une agence immobilière (8%), via de sites internet spécialisés (7%) , via la presse (4%).

 

71% des projets de transmission aboutissent, soit 34% des entreprises à transmettre :

-Davantage ceux qui ont le plus de salarié : 94% pour les entreprises de 10 salariés et plus, 83-85% pour celle de 3 à 9 salariés, 62 à 66% pour celle d’au plus 2 salariés,

– Le repreneur est un associé quand celui-ci a été pressenti (100%), un membre de la famille (84% dont 79% des enfants, 10% un conjoint), moins souvent un  salarié de l’entreprise (69%), un repreneur externe (66%) ou un proche (53%).

Toutefois dans les faits,  50% des transmissions le sont à un externe à l’entreprise, 30% à un membre de la famille, et 14% à un salarié de l’entreprise.

 

Les reprises par un extérieur sont plus le fait des entreprises sans salarié (72% des cas) ou dans l’alimentation (63%).

 57% des repreneurs sont des dirigeants d’entreprise (dont 40% des artisans dans le métier, 10% un entrepreneur d’un autre secteur et 7% une PME ou un groupe) et 34% d’ex salarié (dont 24% d’une entreprise artisanale et 10% en reconversion professionnelle).

 

Les reprises en famille sont une sur deux dans le bâtiment et 38% dans la production.

Le choix du repreneur repose pour 43% sur la relation de confiance et pour 34% sur la compétence professionnelle; la préoccupation pérennité (27%) et le maintien des emplois (13%) concernent davantage les entreprises avec salarié; le montant de l’offre concerne 23%.

 

 

 

 

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La création d’entreprises artisanales joue peu l’autoentrepreneuriat.

Méthodologie : source le fichier Siren de l’Insee limité aux entreprises artisanales (“noyau dur “, hors notamment les activités secondaires).

 

Il m’a semblé important d’aller plus avant dans l’exploitation des données fournies pour mieux situer l’artisanat au regard des autoentrepreneurs, alors que le nombre des créations 2017 était en situation bien moins favorable que les autres créations. Le lecteur trouvera par ailleurs davantage de chiffres par secteur d’activité dans le document que je n’en donne dans l’article ci-dessous, m’étant attaché à mettre en avant la forte progression dans des activités en direction de nouveaux marchés.

 

Les créations d’entreprises artisanales se focalisent bien plus sur les créations non autoentrepreneurs que les autres créations. Si les activités traditionnelles évoluent peu en nombre, il en est autrement d’activités spécialisées en phase avec de nouveaux marchés.

 

⇒ Les créations d’entreprises sont 26% de l’ensemble des créations, en baisse au regard des années antérieures (28 à 30,6%).

Les créations artisanales 2017 n’ont pas suivi la forte évolution connue au sein des autres créations entre 2016 et 2017 : 155 200 en 2017 (+1% par rapport à 2016, vs +17,9% pour les entreprises non artisanales), du fait de la poursuite de la baisse des autoentrepreneurs (notamment du fait du BTP), alors qu’ils augmentaient dans les autres créations, notamment du fait des services ; l’évolution des flux tout type de création dans les entreprises artisanales et les autres entreprises entre 2009 et 2016 comparé à 2017 est négative pour les créations artisanales (-8,7%), alors qu’elle est positive pour les autres créations (+13,3%) :

Clairement le décalage provient de la forte chute des autoentrepreneurs au sein de l’artisanat (entre 61,9 à 59,2% entre 2009 et 2012 à 25,5% en 2017) ; ces derniers sont désormais peu présents dans l’artisanat (15% dans l’alimentaire, 22% dans le BTP et à peine 1/3 dans les autres activités); certains métiers aux rémunérations modestes y recourent davantage (photo, métiers d’art, réparation…) 

Alors que celui des entreprises classiques est nettement plus favorable avec +33,5% d’entreprises classiques en 2017 au regard de la moyenne 2009-2016 vs +21% pour les autres entreprises; les entreprises artisanales y sont par ailleurs le tiers des créations :

⇒ Si le flux des entreprises de services au sein de l’artisanat progresse notamment entre 2015 et 2017 (de 45 200 à 48 900), celui des entreprises de l’alimentation et de la fabrication est stable (respectivement de 12 100 à 12 500 et de 15 900 à 16 600), alors que celui du BTP régresse (de 60 900 à 57 100).

 

 Plus précisément, en tendances, les activités “traditionnelles”, les plus nombreuses, sont dans la stabilité voire une légère régression, alors que des activités nouvelles apparues avec l’évolution des marchés, certes assez peu nombreuses, sont en évolution favorable :

Au sein du BTP (37% des créations artisanales, baisse de 4% en 2017 au regard de la moyenne 2015-2016), les grands secteurs d’activité (90% des créations de ce secteur) affichent une tendance à la stabilité voire une légère diminution (maçonnerie, couverture, travaux électriques, plomberie, travaux de finition), alors que certaines activités plus spécialisées progressent davantage (+125% pour la gestion des déchets, +111% pour l’isolation, +56% entre 2007 et 2017 pour les travaux d’étanchéification des bâtiments…).

-Au sein des services (31,5% des créations, hausse de 6,3%), l’évolution est favorable, notamment dans les transports (+1477% pour le nettoyage des bâtiments, +641% pour les activités photographiques, +454% pour les taxis et VTC, , mais aussi +74% les soins de beauté) alors que les activités de garage, de réparation d’autres biens, la coiffure, les pressings connaissent une baisse.

-Au sein de la fabrication (10,7% des créations, hausse de 3,4%); progressent fortement les textiles avec +382%, la maroquinerie +321%, alors que sont stables les activité du travail des métaux, et que chutent la fabrication de meubles, l’imprimerie. Noter la forte progression aussi de fabrication de bijoux fantaisie avec +469%, la fabrication de savon +277%.

-Au sein de l’alimentation (8% des créations, hausse de 1,3%); les activités les plus nombreuses (boulangeries, et plats à emporter) évoluent peu, alors que celles plus spécialisées évoluent plus favorablement (+1030% pour la fabrication de bières artisanales, +442% pour les plats à emporter, +205% pour les pâtisseries, glaciers et confiseurs,); noter la poursuite de la chute des boucheries.

 

⇒ Si la création d’entreprises artisanales chiffre 26% des créations totales en 2017, elles sont 40% des créations en Corse, contre 25 à 31% dans la plupart des régions à l’exception de l’île-de-France (20%) et des DOM (pour 3 d’entre eux entre 21 et 24%).

La part des créations pour 10 000 habitants est forte dans le sud, 3 fois plus élevée que dans l’est et le nord.

Toutefois, entre 2007 et 2017, la croissance a été forte en Île-de-France et faible dans les autres régions.

 

⇒ Hors autoentrepreneur, les créations classiques sont au démarrage 91,4% à ne pas avoir de salariés, 7% à en avoir 1 ou 2, 1,5% à en avoir au moins 3.

51% des créations hors autoentrepreneurs sont 51% en entreprise individuelle, 20% en Sasu, 11% en Sarl, 9% en EURL et 9% en SA.

 

 

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Une radioscopie des territoires Français

Le rapport permet de repérer 5 dynamiques qui se conjuguant façonnent 4 types de territoires (leur état actuel et leur évolution); il permet aussi une brève comparaison avec les autres pays européens.

 

⇒ 5 dynamiques se sont conjuguées pour recomposer le territoire :

 

la métropolisation : le dynamisme de l’emploi a été particulièrement fort dans les très grandes aires urbaines (+500 000 habitants, hors Paris) au cours des dernières décennies (+1% en moyenne entre 1975 et 2012 contre +0,5% pour les aires urbaines de moins de 25 000 habitants). La crise a creusé les écarts (+0,7% en moyenne entre 2007 et 2012 dans les très grandes aires urbaines hors Paris, contre -0,4% dans les aires urbaines de 15 000 à 25 000 habitants et -0,2% dans celles de moins de 15 000 habitants). Ce dynamisme s’explique par le rôle des plus grandes villes dans l’économie de la connaissance et leur aptitude à concentrer certaines fonctions.

 

♦ la périurbanisation : ce sont les espaces les plus dynamiques en termes de population et d’emploi avec, souvent, une aggravation du déséquilibre entre le nombre emplois et le nombre d’actifs occupés résidents. Les écarts de revenus y sont peu marqués et les niveaux de vie y sont plutôt élevés; le revenu disponible médian par unité de consommation y atteint ainsi 21 300€ en 2013 contre 20 200 en France métropolitaine. 

 

les espaces ruraux : 

-Les territoires ruraux autour des villes (16% de la population), situés près des littoraux océaniques et méditerranéens et des vallées urbaines françaises, connaissent une forte croissance des emplois, et bénéficient de niveaux de revenus élevés, d’un accès plus facile à l’emploi, et des services; ils n’ont pas connu de crise. 

-Moins denses que les précédentes (9% de la population), plus éloignées des villes, d’autres communes allient orientations agricole et industrielle ; leur essor ayant longtemps reposé sur le développement de ces deux secteurs, elles ont été les premières touchées par la crise et se vivent en territoires perdants de la mondialisation. Elles sont marquées par les délocalisations, les pertes d’emplois et des jeunes qui partent faute de trouver du travail localement.

-Les campagnes les moins denses (8,5% de la population) où l’activité économique et l’accessibilité aux services et aux soins y sont moindres. Le vieillissement de la population y est le plus avancé et les niveaux de revenus les plus faibles. 

 

♦ l’armature urbaine du pays en villes petites et moyennes : les villes moyennes regroupent un quart des emplois, et assurent à plus de 80% des habitants l’accès aux 12 équipements de la gamme intermédiaire en 15 minutes ou moins. Certaines de ces villes sont fragilisées (chute démographique et vieillissement accentué de la population, désertification médicale, dévitalisation commerciale, pertes d’emplois, etc). Ce sont surtout les villes petites et moyennes des campagnes à fortes orientations agricole et industrielle.

 

♦ la poursuite du mouvement de reconversion industrielle : affaissement de l’arc industriel du nord-est, et dynamisme sur les littoraux.

 

⇒ Au croisement de ces dynamiques, 4 France se distinguent :

 

♦ Un arc nord est cumule les fragilités sociales, économiques et démographiques ; ce décrochage se vérifie également au travers des niveaux d’éducation et de qualification. Le revenu disponible médian par unité de consommation n’atteint ainsi que 18 800€ par an en 2014 et même 17 000 dans des territoires “difficiles” (vs 20 400 au niveau national). On y trouve aussi une forte surmortalité prématurée (avant 65 ans) qui s’explique par une plus grande fréquence de comportements à risque (tabac, alcool, obésité), des conditions matérielles de vie médiocres, une exposition plus prononcée aux polluants, notamment en raison d’activités industrielles lourdes, et un plus fréquent renoncement aux soins pour des raisons financières.

 

♦ à l’opposé, les franges littorales de la France (de la Bretagne à Paca), et en prolongement le sillon rhodanien, sont portés par un dynamisme démographique et économique ; la croissance démographique, bien que partout en baisse entre les périodes 1999-2009 et 2009-2014, y est forte, portée par un solde migratoire positif ainsi que, dans les grandes aires urbaines (Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse ou Montpellier), en raison d’un solde naturel lui aussi favorable du fait de la jeunesse de la population. Ces grandes aires urbaines sont également attractives en termes d’enseignement supérieur et de recherche.

Ce dynamisme existe aussi à distance des métropoles : les zones productives de l’Ouest (Sablé-sur-Sarthe, Laval, Mayenne, etc.) ont vu leur emploi productif mieux résister et même parfois progresser comme dans les zones d’emploi autour de Rennes et de Nantes.

Dans le Sud, globalement, l’emploi est bien davantage résidentiel, pour répondre à la vive augmentation de la population; l’emploi productif est lui aussi en augmentation. Malgré ce dynamisme de l’emploi, le chômage reste à un niveau élevé.

 

♦ la croissance solide de l’Île-de-France, appuyée sur une spécialisation métropolitaine renforcée, combinée avec un défaut structurel d’attractivité résidentielle, l’assimile progressivement à une métropole mondiale dont les dynamiques sont moins connectées au reste du pays.

La région capitale se maintient dans le premier cercle des métropoles mondiales, grâce à une croissance soutenue (+1,5% par an depuis 2007 en volume malgré la crise), à la diversité de ses filières, à une capacité d’innovation puissante et à une position centrale dans les grands réseaux internationaux.

 

Elle est  la 2éme métropole européenne, et compte pour 30,4% du PIB Français et pour 4,3% du PIB européen. L’Île-de-France concentre 21% des emplois et 18% de la population du pays, avec 12 millions d’habitants dont 7 sur le périmètre de l’actuelle métropole du Grand Paris. C’est la seule région qui compte plus d’emplois que d’actifs occupés résidents.

 

Toutefois, les créations d’emplois y sont deux à trois fois plus faibles, à croissance égale ou supérieure, de celles observées dans les métropoles de Lyon, Milan ou New-York. 
Non seulement la croissance a structurellement du mal à entraîner le développement mais le Grand Paris apparaît mal armé pour faire face à la transformation accélérée du système productif francilien, caractérisée par l’avènement d’un capitalisme fondé sur des formes « d’innovation » à cycle rapide, dont les modalités de production sont plus transectorielles, multi-acteurs et ouvertes.

Si l’Île-de-France continue de jouer un rôle essentiel pour la redistribution de richesse, du fait de l’ampleur des redistributions indirectes (le revenu disponible brut des ménages franciliens n’est ainsi supérieur que de 20% à la moyenne française après transferts sociaux), sa transformation met en cause sa capacité d’animation globale du « système France ». 

La menace la plus pressante pour le dynamisme économique de la métropole parisienne tient d’abord au grippage progressif de la machine métropolitaine dans son fonctionnement ordinaire, grippage dont atteste en particulier sa faible attractivité résidentielle.

 

les territoires ultramarins : sur le plan économique, les Dom se distinguent de la métropole  avec près d’un actif sur quatre au chômage, mais des différences importantes existent d’un Dom à l’autre : la Martinique présente le taux de chômage le plus faible (19,4%), la Réunion le plus élevé (26,8%), quand Guyane et Guadeloupe sont dans des situations intermédiaires (respectivement 22,3% et 23,7%). 

À ces difficultés s’ajoute une situation préoccupante en termes de conditions de vie. Les logements des Dom sont plus souvent sur-occupés. L’état de santé y est moins bon, et les taux de mortalité prématurée plus élevé.

 

La crise a, en réalité, agi comme un accélérateur des mutations démographiques, numériques, écologiques en cours.

L’accès à l’éducation et à la formation est déterminant; or, les écarts entre territoires sont restés extrêmement stables depuis un quart de siècle. Si un enfant d’ouvrier a une chance sur quatre d’occuper une position qualifiée s’il est né en Picardie, il a près de quatre chances sur dix s’il est né en Île-de-France ou en Bretagne. Pire ce qui concerne les dépenses en matière d’éducation et de formation, on observe, que les montants alloués par tête sont significativement inférieurs dans les régions où les difficultés sont les plus grandes.

Par ailleurs, au niveau macroéconomique, la mobilité résidentielle est vue comme un moyen de réduire les écarts interrégionaux de salaires et de taux de chômage; or pour la majorité des habitants des territoires en grande difficulté, la solution ne réside pas dans la mobilité résidentielle ; en 10 ans, la mobilité a globalement chuté de près de 20%.

 

⇒ Un contraste marqué au sein de l’UE :

 

la France est simultanément le pays qui accueille l’une des régions les plus productives d’Europe (l’Île-de-France) et qui comprend, parmi les pays historiques de l’Union européenne, le moins de régions classées au sein de la catégorie des régions les plus développées; le développement est concentré sur les deux principales régions métropolitaines , à l’inverse de l’Italie, de l’Espagne ou de l’Allemagne, dont les géographies du développement sont durablement organisées par des clivages historiques (Nord/Sud en Italie ; Nord-Ouest/Sud-Est en Espagne ; Ouest/Est en Allemagne).

 

La France se distingue, en outre, au sein de l’espace européen, à la fois par l’importance du nombre de régions concernées par le « piège du revenu intermédiaire » (régions situées immédiatement sous la moyenne européenne et dont les coûts de production sont souvent trop élevés et les systèmes régionaux d’innovation pas assez forts pour entrer en concurrence avec les régions de tête) et par la présence de régions parmi les moins développées, situées dans les Outre-mer.

D’un point de vue économique, seules 2 régions françaises (Île-de-France et Rhône-Alpes)  sont au-dessus de la moyenne européenne.  

 

En termes de revenus, la France compte parmi les pays riches d’Europe : le revenu disponible médian, exprimé en standard de pouvoir d’achat (SPA), est le 7éme plus élevé de l’Union Européenne, derrière celui du Luxembourg, de l’Autriche et de la Suède.

 

Sur le plan démographique, les disparités sont marquées : avec un habitant sur cinq âgé de 65 ans ou plus, la France est dans la moyenne européenne quant au vieillissement de sa population, mais elle est marquée par de profonds contrastes territoriaux. 

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Vieillir actifs à la campagne

“Après avoir pointé les transformations de la place des seniors dans les territoires, dans les rapports sociaux et générationnels, les politiques locales, repéré les nouvelles opportunités, relevons les initiatives, collectives ou individuelles, associatives ou publiques, dans lesquelles les seniors sont piliers de l’action locale. Changer notre regard sur le vieillissement est un défi social, politique et culturel, pour l’avenir de tous…”

La participation d’Odile Plan, présidente OR GRIS, Seniors acteurs du développement des territoires, dans une société pour tous les âges. et par ailleurs abonnée à la note d’analyse.

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Le tiers-Lieu et le rural

Ci-dessous un extrait de l’article publié par Syvia Plion et Vincent Lecomte, consultants au sein du cabinet Argo&Siloe, un de mes abonnés à la note d’analyse

 

L’impact des tiers-lieux est économique, social et environnemental

Les tiers-lieux en milieu rural ont nécessairement plusieurs impacts sur le territoire. Sans prétendre à l’exhaustivité, on retiendra qu’ils permettent à des activités de s’installer et se développer, ils renforcent les échanges économiques localement (effet réseau et communauté), ils favorisent la qualité de vie des travailleurs, ils limitent l’impact environnemental lié aux flux pendulaires… Plus globalement, ils renforcent l’attractivité du territoire auprès de certaines catégories d’actifs, ce qui pourra se traduire indirectement par une contribution au maintien d’équipements et de services publics (ex. ouverture de classe).

Les tiers-lieux ruraux sont aussi générateurs de retombées pour l’économie de proximité dès lors que les utilisateurs consomment localement et génèrent de nouvelles sources de revenus pour les acteurs économiques locaux.

Il est donc recommandé de sortir des mesures classiques de rentabilité et de s’intéresser à la valorisation des impacts économiques, sociaux et environnementaux générés par ces tiers-lieux. Le Pays de Murat a mesuré l’impact de sa politique d’accueil de télétravailleurs (devenu Cocotte Numérique). Cette étude réalisée par Ocalia, OPC et Argo&Siloe a quantifié les retombées en termes démographiques, d’emplois directs, de sources de revenus, de consommation locale, d’emplois induits.

Cette approche empreinte de bon sens est toutefois encore peu répandue pour le moment et nécessite sans doute un important travail de pédagogie auprès des décideurs locaux pour s’imposer.

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  • Le tiers-Lieu et le rural
    Source : "LE TIERS-LIEU EN TERRITOIRE RURAL : UN LIEU UNIQUE AUX IMPACTS MULTIPLES" Territoires Intelligents, lu septembre 2018

Etudes, rapports et propositions non commentés

“L’emploi intérimaire baisse légèrement au 2e trimestre 2018”, Dares Indicateurs N°041, septembre 2018

“Quels effets de l’accompagnement sur le devenir des salariés en insertion ? Dares documents d’études N°224, septembre 2018

“L’impact des mutations technologiques et de la digitalisation sur le modèle économique du commerce de gros”, DGE études économiques, août 2018

“Devenir entrepreneur : les formations en école ou université”, les Echos Entrepreneurs du 12 septembre 2018

“RSE et environnement Économie circulaire, gouvernance et responsabilité environnementale”, France Stratégie, septembre 2018

“Versailles-Saclay : un emploi sur dix dans la conception-recherche, deux fois plus qu’en Île-de-France”, Insee  Analyses Île de France, N°86, juillet 2018

“Industrie du futur, prêts, partez ! “, Institut Montaigne, septembre 2018

“Inventaire des publications sur l’Artisanat et la petite entreprise 2000-2017” ISM, lu septembre 2018 

“10 ans après… Bilan des réformes bancaires et financières depuis 2008 : avancées, limites, propositions “, Terra Nova, lu septembre 2018

“Quel effet macroéconomique du PACTE ? Premiers éléments de réponse”, Trésor-Eco N°226, septembre 2018

“Baromètre de l’emploi : ralentissement des embauches dans les entreprises de proximité”, U2P, communiqué du 4 septembre 2018

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Le moral est en légère baisse chez les PME/ETI

Méthodologie : étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 303 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement en termes de secteurs d’activité et de taille salariale. L’échantillon a été interrogé par téléphone sur système CATI du 27 Août au 6 Septembre 2018.

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

“Des niveaux de confiance en retrait en septembre après les records atteints en juin, mais avec des valeurs historiquement hautes :

♦ 84% des dirigeants de PME-ETI affichent une confiance en leur propre entreprise  et 79% dans l’économie française (-9 points après l’annonce estivale d’une révision à la baisse des prévisions de croissance) 

♦ Des prévisions de croissance stable ou positive pour la fin d’année : 46% des dirigeants de PME-ETI envisagent une stabilité quand 39% prévoient une croissance en fin d’année, un nombre en baisse régulière depuis le record de janvier ; seulement 13% anticipent une décroissance. 80% des dirigeant estiment être en ligne avec les objectifs fixés en ce début d’année

Des prévisions d’embauches toujours très positives depuis le début de l’année : 22% envisagent d’embaucher, 72% de stabiliser l’effectif vs 6% le diminuer.

 

Sur la question du prélèvement à la source, 70% des dirigeants sont favorables à sa mise en place du prélèvement à la source , 71% estimant que cette réforme est nécessaire à la modernisation du système fiscal français.

Si une majorité de dirigeants estime que la réforme est une bonne chose pour les salariés (75%), ils ne sont que 41% à juger que c’est une bonne chose pour les entreprises, du fait des difficultés administratives (84%), techniques (73%) et des coûts (75%) de mise en place

Le prélèvement à la source est perçu comme un transfert de responsabilité de l’Etat (82%) qui risque de provoquer des tensions dans la relation employeur-salariés du fait des baisses de salaire perçues (67%) et de soulever un problème de confidentialité quant à la situation fiscale (64%); Cela engendre des attentes d’aides de la part de l’Etat, tant financières (80%) que techniques (78%). 

SOMMAIRE

Les PME exportatrices manqueraient de financement pour exporter; différentes modalités de financement leur sont proposées.

Ce rapport très complet fournit tout un nombre de propositions. La recension que j’en ai faite vise seulement à engager ceux qui sont intéressés par ce sujet, de prendre le temps de le consulter.

 

Un rapport est très complet sur les modalités de financement de l’export et sur les propositions d’amélioration.

 

Les exportations françaises de biens ont atteint 473 Mds€ en 2017 (celles de services ont atteint 221 Mds€). Ces exportations sont le fait d’environ 125 000 entreprises. L’essentiel des exportations n’est cependant dû qu’à une petite fraction de ces entreprises, globalement, les plus grosses : les grandes entreprises représentent 0,4% des exportateurs, mais 52% des exportations et les ETI 4,3% des exportateurs mais 35% des exportations, alors que les PME sont 95% des entreprises exportatrices mais 13% seulement des exportations (63 Mds€).

 

Pour une entreprise (potentiellement) exportatrice, la question du financement constitue un enjeu majeur. Les dépenses concernées à financer sont essentiellement immatérielles et posent certaines difficultés pour la recherche de financements externes.

 

Les coûts spécifiques aux exportations sont : coût de prospection, coût d’adaptation des produits existants (études de marché, R&D, adaptation aux normes techniques, sanitaires ou environnementales), coût lié aux délais clients et à la sécurisation des transactions, coûts propres à des contrats relativement lourds dont l’exécution demande du temps, coût lié à la couverture de change, coût lié à une implantation locale

 

Trois modes de transactions principaux peuvent être envisagés pour la relation existant entre l’exportateur et son client étranger en matière de cadre de financement de la transaction :

cash-in-advance : paiement en amont de la livraison. Il s’agit du mode de paiement le plus sécurisant pour l’exportateur. Cette forme ne peut être envisagée que si l’exportateur est suffisamment en position de force et « pricemaker » pour pouvoir l’imposer à son client. En revanche, cette voie peut fermer certains marchés, des clients n’étant pas prêts, pour diverses raisons, à accepter un paiement en amont.

– l’« open account » : paiement après livraison, de loin le plus répandu. Il implique un délai de paiement, relativement long, et un niveau de confiance de l’exportateur envers son acheteur.

– les « contrats intermédiés » : ils se distinguent de l’open account en ce sens qu’il existe des intermédiaires financiers, les banques de l’exportateur et de l’acheteur, gérant la relation financière entre l’exportateur et l’acheteur. L’exportateur est alors certain d’être payé, si certaines conditions sont remplies (conformité des marchandises livrées avec ce qui a été facturé) et ce, au plus tard, au moment de la livraison finale. Les crédits documentaires, lettres de crédit et autres remises documentaires encadrent ces types de contrat. Ces contrats ont l’avantage de présenter une très grande sécurité pour l’exportateur, mais il doit patienter avant de recevoir le règlement, sauf à escompter les garanties qui lui sont apportées.

 

Une enquête réalisée à grande échelle, diligentée en 2015 par la Commission européenne , sur le thème de leur internationalisation auprès de 15 000 PME a montré un net décalage entre la France et l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

Les principaux résultats portent sur les PME non exportatrices et les raisons qui les freinent pour entrer dans une démarche d’exportation. 

 

Douze barrières sont passées en revue. La position des PME françaises est toujours la plus défavorable comparée à celle des 5 autres pays. Les barrières pour lesquelles l’écart défavorable français est le plus fort sont :

-les procédures administratives jugées trop compliquées,

-le manque de personnels spécialisés à l’export,

-la maîtrise des langues étrangères,

-le niveau de dépenses à avancer pour exporter, trop élevé : coût des litiges possibles avec les partenaires étrangers, coûts de livraison, mais aussi méconnaissance des règles à suivre

-Les autres barrières sont, en revanche, relativement moins fortes : difficulté d’identifier des partenaires étrangers, complexité et coût de la taxation à l’étranger, difficulté de trouver des informations sur les marchés à prospecter et fait que les produits concernés seraient trop spécifiques au marché français pour être exportés.

 

Pour les PME françaises et par rapport aux autres pays européens comparés, « ce qui manque le plus » pour les aider à exporter sont les points suivants :

-davantage d’appui pour trouver des partenaires étrangers,

-des aides, subventions et prêts à taux réduits, des incitations fiscales

-et des informations sur les cadres réglementaires.

-En revanche, les conseils et formations, les informations sur les opportunités des marchés ou les opportunités de participer à des salons à l’étranger sont également des axes à renforcer, mais, sur ces axes, les réponses françaises sont proches de celles des autres pays;

 

Un état des lieux de l’offre du financement de l’exportation :

 

⇒ Les produits portant sur la prospection et la préparation des opérations d’exportation

 Les prêts sans garantie :  les banques peuvent alors chercher une garantie extérieure, en particulier celles proposées par Bpifrance ou par des organismes de cautionnement mutuel, comme la SIAGI ou la SOCAMA. Concernant Bpifrance, Il s’agit des prêts « croissance internationale » (PCI), qui ont représenté 614 M€ de production en 2017.

 L’assurance-prospection :  12 000 PME sont concernées à ce jour, pour un encours global d’environ 2 Mds€; les nouveaux flux (y compris les renouvellements) sont de l’ordre de 200 M€ en moyenne annuelle au cours de l’actuelle décennie, soit un peu plus de 2 500 entreprises bénéficiaires chaque année. Globalement, cette mesure a été décrite de manière très positive par les différents membres de l’Observatoire.

 Les actions pour soutenir la participation aux salons : Business France  peut apporter son expertise.

 Les subventions régionales :  ces aides portent sur la partie préparation de la stratégie d’exportation, la prospection, dans le cadre de dispositifs d’accompagnement individuels ou collectifs ou encore sur le recours à des ressources humaines (VIE, recrutement de cadres export …).

 

⇒ A court terme : 

 Les crédits documentaires (CREDOC) : les LC (en anglais pour Letter of Credit) constituent un outil essentiel pour sécuriser les transactions commerciales internationales; Il s’agit d’un mode de paiement intermédié, c’est-à-dire avec des acteurs qui se placent entre l’exportateur et l’importateur pour gérer la question du financement de l’opération.  Cette forme de paiement représente moins de 20% des transactions liées au commerce international.

 L’affacturage international : 76 Mds€ de créances achetées en 2017, dont 21 Mds pour l’exportation (dans ce cas, le factor en France peut être en relation avec un factor à l’étranger), 4 Mds€ pour l’importation (l’acheteur peut se situer en France comme à l’étranger) et 52 Mds€ pour des opérations réalisées en direct avec des clients situés à l’étranger et sans passer par un factor. En France, l’affacturage international, y compris l’affacturage à l’exportation, croît plus rapidement que l’affacturage domestique (+11%, contre +8% en 2017); cette part à l’international était de l’ordre de 15% il y a 10 ans et elle est aujourd’hui de près de 30%.

 La mobilisation de créances nées à l’étranger (MCNE) :  la MCNE est un mode de financement qui reprend les principes de la « Dailly ». Elle n’est accordée qu’à un exportateur qui accorde un délai de paiement de 18 mois maximum à ses clients étrangers.

 L’assurance-crédit : contre les risques d’impayés, domestiques ou internationaux, l’assurance-crédit protège l’entreprise, à travers trois types de services : la prévention du risque clients, le recouvrement des impayés, l’indemnisation des créances non recouvrées.

 La couverture de change : cette couverture peut s’effectuer de manière directe, en utilisant un produit spécifique de couverture, ou bien de manière plus indirecte, en lien avec l’utilisation d’un autre produit, par exemple, l’affacturage, un CREDOC. 

 

⇒ Moyen et long termes

♦ Préfinancements :  les établissements de crédit peuvent octroyer des préfinancements aux entreprises en s’appuyant sur la garantie publique, proposée par Bpifrance Assurance Export (Bpifrance AE), spécifique en matière de préfinancements.  250 garanties pour des préfinancements ont été agréées en 2017, contre 212 en 2016 (+18%).

♦ Les cautions ou garanties de marché : 500 M€ de garanties des cautions sont distribuées annuellement par Bpifrance. En 2017, 309 garanties ont été accordées, après 280 en 2016 (+10%)

♦ Les crédits exports pour les opérations les plus significatives :  portant généralement sur des biens d’équipement industriels, dont l’exécution et les délais de paiement excèdent 2 ans.

Garanties/assurances-crédit de Bpifrance AE : 19 Mds€, soit +13% par rapport à 2016 et ce, pour 199 contrats de garanties acceptés, contre 151 en 2016.

La SFIL : le cœur de métier était le financement des collectivités locales; un outil relativement complémentaire à l’action de Bpifrance AE, notamment, pour des très gros contrats.  Sur 2016 et 2017, 6 opérations ont été soutenues par la SFIL, à hauteur de 3,3 Mds€, pour un besoin de financement total de 6 Mds€, le solde étant apporté par les banques commerciales.

 ♦ Les crédits exports directement délivrés par Bpifrance :  des objectifs ont été fixés pour couvrir environ 40 opérations par an pour un montant cumulé de 500 M€, contre 16 à 18 opérations actuellement.

♦ Les produits liés au financement de l’implantation de filiales

 

 

SOMMAIRE

2017, la croissance se fait attendre pour les TPE.

Méthodologie : cette édition analyse l’évolution du chiffre d’affaires en 2017, de 26 professions issues de 8 grands secteurs d’activité. Les chiffres clés d’un échantillon représentatif de 19 000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de cette étude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres d’un centre de gestion agréé. 70 CGA appartenant à notre réseau ont participé activement à la collecte des données.

 

La croissance des TPE appartenant à un centre de gestion agrée a été légèrement négative, alors qu’elle était globalement positive pour l’ensemble de l’économie marchande.

 

Dans un contexte de hausse de l’économie mondiale, la croissance française a atteint son plus haut niveau depuis 6 ans, +1,9%. Cette accélération de l’activité s’explique surtout par l’augmentation de l’investissement des entreprises, +4,3%, ainsi que par la hausse de la consommation des ménages, +1,3%.

 

Après l’amorce de reprise enregistrée en 2016 (- 0,6% contre – 1,7% un an plus tôt), la santé économique les TPE du commerce, de l’artisanat et des services se dégrade à nouveau l’année dernière.

L’indice moyen d’activité perd pratiquement un demi-point et s’établit, contre toute attente, à – 1%. En 2017, 56 % ont connu une baisse d’activité et seulement 44% (contre 48% en 2016) ont augmenté leur chiffre d’affaires.

 

Sur les 26 professions étudiées, seules 2 présentent un chiffre d’affaires en progression nette. Il s’agit de la boulangerie-pâtisserie (+ 0,2 %, après – 0,5 %) et de l’hôtellerie-restauration (+ 1,6 % après – 1,6 %).

 

Sur les 8 secteurs d’activité analysés :

-Un seul affiche un chiffre d’affaires en hausse :  Les HCR avec + 0,2 % (contre + 0,1% un an avant)

-2 améliorent relativement leurs performances en réduisant le volume de leurs pertes :  l’équipement de la personne ( – 2,2% contre – 3,8), le bâtiment -1,3% contre -2,1)

-5 présentent un chiffre d’affaires en recul : le  commerce de détail alimentaire (-0,7% vs -0,4), l’équipement de la maison (-2,7% contre -0,1), la santé (-0,6% contre +0,1), le secteur de la beauté-esthétique (-1,1% contre +0,6), et celui de l’auto-moto (+0,2% contre + 0,9).

 

 

SOMMAIRE

“Le 2e trimestre 2018 marque la poursuite de la légère érosion de la croissance économique, même si celle-ci reste à un niveau élevé.

Méthodologie :  Les données proviennent de la base de données Statexpert, construite à partir des télédéclarations sociales et fiscales réalisées par les experts-comptables pour le compte de leurs clients, que sont les TPE-PME.

Ces données trimestrielles sont basées sur un échantillon d’environ 320 000 entreprises (réalisant entre 20 K€ et 49 999 K€ de chiffre d’affaires annuel). chaque trimestre au niveau national et sont toujours présentées à périmètre constant d’entreprises, recalculé à chaque période ; les évolutions sont calculées en glissement annuel (une période par rapport à la même période de l’année précédente).

Les secteurs correspondent à la nomenclature d’activités française – NAF rév. 2, 2008 (édition 2015) – Niveau 1, soit 21 secteurs (avec un zoom sur neuf d’entre eux dans la partie sectorielle).

 

Le décalage entre “petites” entreprises et PME de grande taille est toujours net, au profit des plus grandes entreprises, davantage bénéficiaire de la croissance.

 

“Le 2e trimestre marque la poursuite de la légère érosion de la croissance économique, même si celle-ci reste à un niveau élevé. L’activité a en effet progressé, à nombre de jours comparables, de 2,1% par rapport au 2e trimestre 2017 (indice à 102,1) et une hausse moyenne de 2,4% sur les quatre derniers trimestres. L’augmentation d’activité semble ralentir depuis le début d’année 2018 mais les TPE-PME affichent tout de même un 5e trimestre consécutif de hausse supérieure à 2%.”

Côté investissement, les TPE-PME françaises ont réduit les montants investis de 3,3% après celles de 3,8% au 1er trimestre et de 2 % au 4e trimestre 2017. L’analyse moyenne sur les quatre derniers trimestres montre une baisse de 1% des investissements.

 

⇒ En ce qui concerne les tranches de chiffre d’affaires

 

Les structures réalisant entre 250 et 499K€ de chiffre d’affaires annuel, qui enregistraient déjà la plus faible hausse lors des trois derniers trimestres, ont affiché une baisse d’activité de 0,3%. Alors que les entreprises de plus grande taille, réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires annuel progressent de 3,3%. Celles réalisant moins de 250K€ de chiffre d’affaires annuel (+1%) et celles réalisant entre 500 et 999K€ (+0,8%), affichent de nouveau des hausses proches et qui restent inférieures à la moyenne nationale.

 

Pour le troisième trimestre consécutif, seules les plus grandes structures (plus d’1 million d’€) ont accru les montants investis (+3,4%) et limité la baisse globale. Les plus petites entreprises restent très prudentes : -15,2% pour les structures réalisant moins de 250K€ de chiffre d’affaires annuel ; – 10,9% pour celles dont l’activité annuelle se situe entre 250 et 499K€. Celles réalisant entre 500 et 999K€ continuent également de réduire leur investissement (-2,3 %).

 

⇒ En ce qui concerne les activités

 

La croissance de l’activité a concerné les TPE-PME de huit des neuf secteurs suivis par l’Ordre des experts-comptables, comparativement à la même période de l’année précédente. Le secteur des transports et de l’entreposage trustent toujours la première place du classement et affichent une hausse d’activité de 6,4%, devant celui des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,8%), du commerce (+2,4%) et des activités financières et d’assurance (+2,3%). Les TPE-PME de l’industrie manufacturière (+1,8%), de l’hébergement restauration (+1,8%), de la construction (+0,9%) et des autres activités de services (+0,9%) ont connu une hausse d’activité inférieure à la moyenne nationale. Celles des activités immobilières affichent un recul de 1,3%, succédant à cinq trimestres de croissance.

 

Sur le front de l’investissement, seules les TPE-PME des activités financières et d’assurance (+5,1%), des activités spécialisées, scientifiques et techniques (+4,4%) et des transports et l’entreposage (+1,2%) ont accru leur effort en la matière.

Par contre, celles du secteur du commerce ont réduit de 2,4% les montants investis, la construction de 6,1%, l’industrie manufacturière de 7,1%, l’hébergement restauration de 8,1% et les activités immobilières de 8,7%.

SOMMAIRE

56% des salariés bénéficient d’un dispositif de participation.

13% des salariés des entreprises de moins de 10 salariés et 66% dans celles de 10 salariés et plus bénéficient d’un dispositif de participation.

 

En 2016, 56% des salariés du secteur marchand non agricole ont accès à au moins un dispositif de participation, d’intéressement ou d’épargne salariale ; 8,9 millions de salariés (sur un total de 12,809 millions) bénéficient ainsi d’un complément de rémunération (prime de participation ou d’intéressement, ou abondement de l’employeur sur un plan d’épargne entreprise ou un plan d’épargne retraite collectif). Ils sont 13% dans les entreprises de moins de 10 salariés et 66% dans celles de 10 salariés et plus.

 

Dans les entreprises de 10 salariés et plus, les versements concernent :

-La participation pour 4,9 millions de salariés, avec un montant moyen de 1 369€ par salarié.

-L’intéressement pour 4,8 millions de salariés avec un montant moyen de 1 734€ par salarié.

-Le plan d’épargne entreprise (PEE) pour 2,3 millions de salariés, avec un montant moyen de versement est de 670€.

-Le Perco pour 1,246 million de salariés et un montant moyen de 496€.

Au global, 8,5 millions de salariés ont été concernés pour un montant total de 17Md€ et un versement moyen par salariés de 2 369€. 54% des salariés ont abondé un PEE et 33% un Perco.

Les versements augmentent fortement à partir de 50 salariés :

La proportion de salariés ayant accès à la participation s’élève nettement à partir du seuil de 50 salariés, où sa mise en place devient obligatoire; noter que les entreprises récemment créées ne sont tenues par l’obligation de mettre en place la participation qu’à partir du troisième exercice clos après leur création. 

Ainsi, 17,7Md€ ont été distribués au titre de l’année 2016, dont 17,1Md€ pour les seules entreprises de 10 salariés ou plus (+4,4% par rapport à l’année 2015, après +7,4 % en 2015). Les sommes versées au titre de la participation continuent d’augmenter fortement en 2016 dans les entreprises de 10 salariés ou plus (+5,5 %, après +7,4 % en 2015). A comparer avec une masse salariale de 431,830Md€.

 

À la suite de l’accord national interprofessionnel conclu le 11 janvier 2013 et de la loi du 14 juin 2013 relative à la sécurisation de l’emploi, toutes les entreprises du secteur privé, quels que soient leur statut, leur taille ou leur secteur d’activité, sont dans l’obligation de mettre en place un contrat complémentaire santé collective pour leurs salariés depuis le 1er janvier 2016. Elles doivent financer au minimum 50% du coût de la complémentaire santé, le reste étant à la charge du salarié bénéficiaire.

Parmi les entreprises de 10 salariés et plus, 85% des salariés sont couverts pour un prise en charge de l’entreprise de 54% et un montant moyen de 539€ par salarié (pour un montant global de 978€.

 

SOMMAIRE

Une typologie de créateurs en 3 groupes au sein du réseau BGE

Méthodologie :  enquête par internet, d’une durée moyenne de 20 minutes, auprès de 56 741 entrepreneurs (48 000 environ ayant un mail, 40  000 ayant un mail valide distribué), porteurs de projets passés par BGE entre 2013 et 2016; 6 030 ont répondu (5 932 après apurements), mais les résultats sont pondérés au regard de l’échantillon initial.

86% sont toujours en activité à la date de l’enquête; par ailleurs 10% sont en formation, totalisant 96% en situation positive au regard de l’emploi.

 

Méthodologie des typologies : 3 groupes d’individus ont été différenciés par une classification ascendante hiérarchique. Cette méthode a pour objectif de répartir les individus en un certain nombre de classes calculées sur des mesures de dissimilarité entre les individus; les variables utilisées sont des variables de motivation (opportunité, souhait d’autonomie, création à cause de la perte d’un emploi), de mode de création (seul, en famille, avec des associés) et de situation précédent la création de l’entreprise (emploi, non emploi). 

 

Les créateurs du réseau BGE sont avant tout des demandeurs d’emploi; les femmes y sont nombreuses, mais les développeurs très minoritaires.

 

“Cette étude apporte, a minima, deux éléments nouveaux et qui nous semblent majeurs dans l’analyse des petites entreprises :

• « population type » : les variables de parcours de création n’ont pas permis de déterminer de « population type » de créateurs. C’est  en revanche sur leur motivation à entreprendre et leurs situations précédentes au regard de l’emploi que se distinguent différents types (ou groupes) de créateurs. 

• contexte et trajectoire (des personnes et des entreprises) : cette étude donne des éléments pour repérer des profils et mieux accompagner les trajectoires : segmentation, motivations, capacité, accès à la ressource, besoins en formation et en accompagnement…”

Un propos intéressant tenu par les responsables de l’étude mais peu vérifié et peu “opérationnel” dans les résultats produits dans le compte-rendu d’études, notamment en ce qui concerne comment mieux accompagner les créateurs demandeurs d’appui au réseau BGE.

 

⇒ Profil des répondants, spécificité des créateurs BGE

82% étaient demandeurs d’emploi (dont 13% de longue durée) vs 27% pour l’ensemble des créateurs.

42% sont des femmes, vs 28 pour l’ensemble des créateurs.

54% ont au plus le bac (dont 32% un niveau inférieur au bac) et 46% un niveau d’études supérieures (18% bac+2, 13% bac +3 et 4, 15% bac +5).

38% ont moins de 35 ans, 35% entre 35 et 45 ans et 27% plus de 45 ans.

 

⇒ Le profil des entreprises 

En terme d’équipe dirigeante, 24% ont crée avec un ou des associés, 8% en famille et 84% seuls.

56% ont crée en entreprise individuelle, et 44% en société (dont 14% en SAS, 12,5% en Sarl, 14% en Eurl  et EIRL).

Au démarrage, 12% ont embauché des salariés (avec un profil production pour 77%, commercial pour 26% et administratif pour 18%), vs 7% tout créateur non autoentrepreneur.

 

La clientèle (plusieurs réponses possibles) est à 70% locale, 33 % régionale, 20 % nationale, 10 % internationale. 
Elle est composée à 78% de particuliers, 43% d’entreprises, 16% d’administrations ou d’organismes publics et 13% d’associations.

31% de ces entreprises dépendent d’un petit nombre de clients.

Pour 51% la concurrence est forte, pour 29% moyenne et pour 20% faible; 84% de ceux qui perçoivent une concurrence forte pensent qu’ils vont se développer versus 80% de ceux qui perçoivent une concurrence faible.

 

86% n’ont pas de double activité. 67,5% des répondants travaillent en horaires décalés.

 

⇒ Le développement

 

-Pour 60%, leur chiffre d’affaires, depuis la création, est en augmentation régulière 18% stable 18,5% irrégulier 3,5% en régression (mais on ne sait pas quel % de hausse, et sur quelle durée)

-8% des entrepreneurs interrogés sont des « développeurs d’emplois » (entreprise qui a vu augmenter son effectif initial d’au moins 3 salariés entre 2014 et 2017). 3 ans après la création, le % des entreprises qui créent de l’emploi passe de 12 à 20%.

 

Il n’y a pas de différences notables du point de vue sociologique mais plusieurs variables sont explicatives

-L’investissement financier au moment de la création,

-La détermination (temps consacré, volonté de s’entourer de ressources, appels à des réseaux…),

-Les capacités (en lien avec l’acquisition de compétences),

– Les secteurs d’activité,

-Et des éléments transversaux impactant : plutôt un positionnement produit B to B, plutôt des personnes qui se représentent comme « chef d’entreprise », plutôt ceux dont la motivation à leur création d’entreprise est liée à une idée de service ou de produit ou à une opportunité qui s’est présentée (rentrée d’argent, reprise d’entreprise, etc.).

 

⇒ La satisfaction d’avoir crée et l’impact de l’accompagnement

 

Pour 89% des entrepreneurs, la création d’entreprises est une bonne expérience.

Pour 81% des personnes interrogées, BGE a été déterminant vs 88% pour les personnes avec un diplôme « infra bac » . Les apports de BGE dans la création d’entreprises ont été les suivants :

• Avoir été guidé pendant le parcours de création (90% oui tout à fait et oui plutôt)

• Avoir travaillé la rentabilité et le modèle économique de l’activité (78%) 

• Connaître et accéder à des financements existants (72%) 

Accomplir les formalités administratives de création (71%)

Durant la période préparatoire, “l’appui” a aussi concerné la famille et de l’entourage (43%), un réseau professionnel lié à leur métier (29%), un réseau de financement à la création (29%), des experts comptables (23%).

 

Les 3 principaux besoins de formation et d’accompagnement exprimés sont (en saisie libre, sans item proposé) : le numérique, la comptabilité-gestion et le commercial-marketing.

Pour ceux qui ont l’intention de développer, les besoins sont le financement (44%), le positionnement sur de nouveaux marchés (28%),  la formation (28%), l’accès à un réseau (26%),les conseils (26%), les aides à l’embauche (25%).

 

⇒ En ce qui concerne l’avenir, 82% ont l’intention de se développer; 86% dans leur région, 23% en France et 12% à l’international.

A terme de 10 ans, 59% pensent avoir développé, 15% se seraient stabilisés, 10% seraient partis en retraite, 5% dirigeraient une autre entreprise et 5% seraient devenus salarié d’une autre entreprise. 

 

⇒ Déclencheurs et motivations à entreprendre

 

2 motivations principales (citées en 1er lieu) : le souhait d’être indépendant et autonome dans ses décisions (37%) et l’exercice d’un métier qui plait (36%), loin devant la recherche d’emploi (11%) le fait d’avoir une idée de produit/service (9%), la saisie d’une opportunité (5%) ou le fait d’augmenter ses revenus (3%).

35% se définissent comme entrepreneur, 21% comme chef d’entreprise, 31% comme artisan et 13% comme commerçant.

Noter que 40% disent ne pas avoir d’entrepreneur dans leur entourage.

 

⇒ Une typologie en 3 groupes

 

1er groupe, les porteurs de projet (40% de la population observée)

Moins âgés (la moitié a moins de 36 ans) et moins concernés par les problèmes d’emploi (73% tout de même), ils sont presqu’autant des hommes (54%) que des femmes (46%). Ils viennent à la création d’entreprise pour réaliser un projet personnel qu’ils cherchent à faire mûrir, souvent dans les secteurs du commerce ou des services à la personne.

Leurs entreprises sont, pour 62% des entreprises individuelles, 13% des EURL, 11% sont des SAS, et 7% des SARL.

Ils se perçoivent autant comme des artisans (33%) que des entrepreneurs (31%) et un peu moins comme des chefs d’entreprises (21%).

Leur comportement à l’égard des recrutements de personnels est assez prudent (9% employeur dés le démarrage), mais leur confiance dans le développement de leur entreprise est forte puisqu’ils sont 79% à se voir dans 10 ans chef de leur entreprise.

 

2éme groupe, les opportunistes (36%)

Leur démarche s’appuie sur des ressources familiales ou provenant d’associés (40% d’entre eux), leur conférant une certaine surface financière et l’accès à différents réseaux relationnels.

14% ont repris une entreprise, voire réactivé leur propre entreprise mise un temps en sommeil.19,5% sont employeurs dés le démarrage.

Le statut de leur entreprise est assez diversifié traduisant l’implication familiale et d’associés dans leur démarche : 41% des entreprises sont des entreprises individuelles, 22% sont des SARL et 19% sont des SA/SAS.

A la suite d’un parcours professionnel se caractérisant par un certain nombre d’accidents (emplois courts, chômage), 94% sont sans emploi et sont à la recherche d’opportunités pour développer une activité économique.  

Plus souvent des hommes (62%), d’âge intermédiaire (la moitié a 38 ans et plus) dont le niveau de formation est moyen; ils se perçoivent plutôt en tant qu’entrepreneurs et chefs d’entreprises dont l’avenir est orienté vers le développement soutenu de leur activité (commerce, restauration, etc.). Compte tenu de ces secteurs d’activité, celui-ci passe par le recrutement de personnels et l’augmentation régulière du chiffre d’affaires.

L’optimisme est de mise chez ces créateurs puisqu’ils se perçoivent encore à la tête de leur entreprise dans quelques années.

 

3éme groupe, les créateurs de leur propre emploi (24%)

Ce groupe est constitué de personnes venant à l’entrepreneuriat à la suite d’importantes difficultés d’emploi marquées par une alternance de séquences d’emploi de plus en plus courtes et de séquences de chômage de plus en plus longues (tous sans emploi). 59% sont des hommes. Ils sont plus âgés (50% plus de 44 ans et même 25% plus de 50 ans), et sont moins diplômés (58% un diplôme inférieur au bac).

Ils ont bâti leur entreprise de toutes pièces sans l’aide d’associés (90%); 70% des entreprises sont individuelles; les moyens de démarrage sont assez faibles.

Ayant davantage comme modèle de référence celui de l’artisanat que celui de l’entrepreneuriat, leur priorité est de sécuriser leur entreprise afin qu’elle leur garantisse un emploi jusqu’à l’âge de la retraite. Cette perspective reste toutefois soumise au développement de leur entreprise qui est menacé par un chiffre d’affaires moins souvent en augmentation régulière que pour d’autres profils d’entrepreneurs.

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La période juillet-août, si elle a connu une baisse des créations d’entreprise, a toutefois nettement progressé au regard des années antérieures.

Les vacances n’ont pas fait chuter le taux de progression annuelle des créations d’entreprises, même si le flux a baissé de 15%.

 

Août 2018 a connu une progression de 18% au regard d’août 2017 pour l’ensemble de créations, dont 8,4% pour les créations classiques et de 31,4% pour les autoentrepreneurs.

Cette progression des mois de juillet-août 2018 au regard de ceux de 2017 est du même ordre, avec 19,6% de hausse, dont 30,7% pour les AE, 23% pour les entreprises individuelles non AE, et seulement de 4,1% pour les créations en société.

La période de vacances de juillet-août 2018 au regard de juin 2018 fait état d’un baisse de 14,5%, proche pour les AE (12,3%) comme pour les créations classiques (16,2%) .

Les activités HCR, construction, commerce, industrie et transports ont connu les baisses les plus fortes, alors que le secteur santé/éducation connaissait une progression :

Sur un an, les progressions ont été fortes avec +26,3% pour les AE, +22,2% pour les entreprises individuelles non AE et seulement de 1,8% pour les sociétés; noter qu’au regard des 4 années antérieures, la progression avait été la plus forte pour les entreprises individuelles non AE (+54,6%), puis pour les sociétés (+18,1%), mais seulement +11,9% pour les AE qui ont connu à la fois de fortes baisses avant à nouveau des hausses :

Parmi les entreprises classiques, 3 secteurs se sont particulièrement distingués : les transports et livraison à domicile, les activités immobilières, l’industrie, alors que la santé/éducation, les activités financières et assurances, la construction et les HCR connaissaient des hausses les plus faibles :

Parmi les autoentrepreneurs, 2 secteurs ont connu de fortes hausses, les transports et livraison à domicile, et les activités immobilières, alors que 3 secteurs, nombreux en création,  enregistraient de fortes baisses (notamment dans les 4 années antérieures), la construction, le commerce et les HCR  :

 

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Une belle progression du tourisme en Ile-de-France au 1er semestre 2018.

Le tourisme a fortement progressé en Île-de-France au 1er semestre 2018, notamment grâce  aux étrangers; ce sont les Américains suivis des Espagnols et des Italiens qui ont bien plus dépensé qu’en 2017.

 

Les prévisions de croissance du tourisme au niveau international se situent dans le monde entre 4 et 5% pour 2018.

 

⇒ La clientèle étrangère a permis une forte progression au 1er semestre 2018 

En France, Paris Ile-de-France a connu, au 1er semestre 2018, une hausse de 4,3% d’arrivées et un  total de 17,1 millions (dont 48% d’étrangers, en hausse de 7,9% contre la stabilité pour la clientèle Française), vs une moyenne de 15,7 millions entre 2009 et 2015 et 44% d’étrangers.

La fréquentation hôtelière se traduit par une hausse de 2 millions de nuitées (pour un  total 34,5 millions dont 57% pour la clientèle étrangère) ; la clientèle internationale connait une hausse de 10,3% vs 0,9 pour la clientèle Française.

 

Les nuitées affaires totalisent 50,4% des nuitées (en hausse de 26%).

 

52% sont des touristes européens (par ordre décroissant des Anglais, des Allemands puis des Espagnols, des Belges, des Italiens et des Hollandais); 15% viennent des USA, 9,5% d’Asie (dont 6,6% de Chine et 2,9% du Japon), 3,9% du Proche et Moyen-Orient. En termes de pays, les américains (USA) offrent le contingent le plus important (1,255 million).

 

Le taux d’occupation moyen de 75,6% est en hausse de 3,6 points au regard du 1er semestre 2017, un peu plus pour les hôtels de chaîne (+3,7%) que pour les indépendants (3,3%). Ce taux d’occupation moyen est particulièrement élevé en juin (86,4%) vs 78 en mars- avril et 67% en janvier-février.

 

La hausse de consommation touristique chiffre 0,5Md€ (pour un chiffre total de 10,3Md€), surtout été portée par la clientèle étrangère (+9,3% et +10,2% en nuitées, peu par la clientèle Française (-0,3% et +0,9%).

 

Les sites les plus visités (plus de 500 000 visiteurs) sont le Louvre (4,760 millions en hausse de 17%), le domaine de Versailles (3,708 millions en hausse de 0,3%), la cité des sciences et de l’industrie (1,174 millions soit -4,6%), l’arc de triomphe (829 000, +10,2%), la sainte-Chapelle (576 000, +14,8%), Le grand palais (506 000, -25,8%).

 

Le trafic des aéroports de Paris s’élève à 49,9 millions de passagers (+3%), mais +12% en provenance des USA, +11,8% de l’Australie, vs +6,4% d’Europe.

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Aides directes à l’innovation : 55 propositions

Si les aides à l’innovation ont beaucoup progressé en volumes financiers, des difficultés sérieuses demeurent pour que l’innovation se déploie plus largement.

 

D’après les données collectées par la mission, sur la période 2011-2017, les aides directes à l’innovation ont été multipliées par près de 2,6 (de 1,2 Mds€ à près de 3,1 Mds€), les incitations fiscales ont été multipliés par 1,6 (de 4,1 Mds€ à 6,7 Mds€).

 

Globalement, sur la période 2008-2018, le rythme annuel des engagements en faveur de l’innovation est passé, de façon continue, de 3 Mds€ à près de 10 Mds€, niveau désormais stabilisé depuis plusieurs années.

 

Du côté des entreprises, à la suite de la mise en œuvre de la réforme du Crédit Impôt Recherche (CIR), la dépense intérieure de recherche et développement des entreprises (DIRDE) a connu une forte progression, passant de 1,27 point de PIB en 2007 à 1,44 point de PIB en 2015.

 

Mais des difficultés et insuffisances sérieuses demeurent et les retombées économiques sont largement insuffisantes. Parmi les nombreuses raisons  :

1 Un déficit d’ouverture de nos établissements de recherche et d’enseignement supérieur vers les besoins réels de la société et la trop grande absence de mixité des parcours entre les secteurs publics et privé ;

2 un préjugé culturel et d’enseignement qui a longtemps favorisé la théorie au détriment de l’application là où des modèles étrangers ont montré qu’il n’y avait pas d’antagonisme ;

3  des élèves et des chercheurs longtemps peu tentés par l’entrepreneuriat ;

4 des blocages dus aux réglementations et aux lois ;

5 une fiscalité qui a souvent été changeante ou peu adaptée ;

6  des lacunes dans le financement de certains stades de l’innovation ou de certains secteurs ;

7 des méthodes d’allocation de financements privilégiant souvent le passé au détriment du futur et manquant de réactivité face aux besoins.

 

Le rapport émet 55 propositions.

 

 

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De plus en plus de commerciaux prennent le statut d’indépendant dans l’immobilier

De plus en plus de commerciaux prennent le statut d’indépendant, avec moins de contraintes et une meilleure rémunération, mais au risque de favoriser une « ubérisation » du secteur.

 

“Dopé notamment par des taux d’intérêt très bas, le marché de l’immobilier est toujours en pleine forme, malgré un petit ralentissement dans le neuf. Dans l’ancien en revanche, les ventes continuent d’approcher des niveaux historiques, avec 948 000 transactions en un an à fin juin, contre 968 000 en 2017, un record absolu”. 

“Conséquence logique de cette bonne santé, le secteur embauche à tour de bras... Au total, les métiers de la vente et de la gestion immobilière recrutent entre 10 000 et 12 000 personnes par an, dont un peu plus de 3 500 cadres, selon la Fnaim. ...Mais, Il est de plus en plus difficile de trouver des commerciaux. Les bons éléments passent d’une agence à l’autre, afin d’augmenter leurs rémunérations, et dans certaines villes le turnover peut atteindre jusqu’à 30% par an.” 

 

L’immobilier est pourtant l’un des derniers secteurs d’activité où le diplôme n’est pas nécessaire pour s’installer. « La profession joue un rôle très important en matière d’intégration sociale », assure Laurent Vimont, le président de Century 21 France, qui rappelle avoir démarré sa carrière « comme maître-nageur à la piscine de Melun, avec un niveau de diplôme bac moins 2 ». Dans son réseau, la moitié des patrons d’agence (soit 420 sur 850) ont commencé en bas de l’échelle. « Quand on offre des perspectives d’évolution, on a moins de difficultés à trouver du monde », dit-il.

 

Actuellement, de plus en plus de négociateurs immobiliers sont embauchés comme indépendants; si la part des indépendants est encore à peu près équivalente à celle des salariés pour les négociateurs… le nombre d’autoentrepreneurs augmente rapidement.”

« Cela correspond à une tendance de fond de la société, où les gens veulent être plus libres dans leur travail, avec leurs horaires et un bureau à la maison. La rémunération est aussi plus avantageuse : à chiffre d’affaires égal, elle peut être supérieure de 30% pour l’indépendant…Par ailleurs, les agences y gagnent en termes de trésorerie, car elles ont moins de charges, mais en vitesse de croisière, elles y perdent puisque les commerciaux autoentrepreneurs perçoivent des commissions beaucoup plus importantes.”

 

Les réseaux de mandataires, apparus il y a dix ans en France, qui n’emploient que des indépendants, ont pris une importance que les agences n’avaient pas forcément anticipée et qu’elles ont encore du mal à reconnaître. Il y a aujourd’hui environ 20 000 mandataires, qui assureraient entre 10 et 15% des transactions… Le mouvement est lancé et progresse d’autant plus vite que la conjoncture immobilière est porteuse. Mais les désillusions pourraient être fortes en cas de retournement du marché.”

 

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Conjoncture de la construction

Bâtiment : les tendances demeurent contrastées dans le Bâtiment avec :

un net recul de la construction de logements neufs à un niveau toutefois élevé, une croissance qui s’accélère pour le non résidentiel neuf :

♦ Le repli de la construction de logements neufs se poursuit en juillet, les mises en chantier diminuant de -4,9% sur 3 mois. Le recul s’avère plus modéré pour le collectif (-3,8% contre -6,4% pour l’individuel). Le niveau d’activité demeure cependant élevé avec 102 500 logements mis en chantier entre mai et juillet 2018, soit la dynamique de construction la plus forte en cette période de l’année depuis 2011 (à l’exception de mai-juillet 2017).

♦ Pour le non résidentiel neuf, sur un an, la croissance dépasse les +13%. Elle atteint notamment +23,4% pour les locaux industriels et +17,7% pour les bureaux. Les bâtiments agricoles s’éloignent de cette tendance en affichant une hausse de +4,2%.

♦ et une légère amélioration pour l’entretien-rénovation : +1,2% pour les logements et +1,1% pour les locaux non résidentiels.

 

L’emploi

♦  l’augmentation de l’effectif intérimaire atteint +14,1%.

♦ Au 1er trimestre 2018, les effectifs salariés représentaient un peu plus de 1,39 million de postes. La hausse de l’emploi salarié s’est quelque peu tassée au premier trimestre 2018, l’augmentation s’établissant tout de même à +1,9%.

 

⇒ Créations et défaillances

♦ La création d’entreprises en dehors des micro-entrepreneurs continue de croître à un rythme de plus en plus élevé. Plus de 13 000 nouvelles entreprises ont débuté leur activité en juillet 2018, soit une augmentation de +14,2% sur 3 mois.

La création d’entreprises (hors micro-entreprises) a également fortement progressé sur les 12 derniers mois (+11,3%). Par contre, la hausse du nombre de création de micro-entreprises n’est que de  +2,6%.

♦ Le repli des défaillances sur 12 mois est de 8,2%.

 

 

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Après plusieurs années d’augmentation, la croissance des PME devrait se stabiliser à un niveau élevé en 2018.

Méthodologie :  25 243 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées en mai-juin 2018. L’analyse porte sur les 3 573 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 19 juin 2018.

En termes de taille, 39% ont de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19, 25% de 20 à 49 et 12% plus de 50 salariés.

En termes d’activité, l’industrie compte pour 27%, les services pour 27%, le commerce pour 22%, la construction pour 13%, les transports pour 6% et le tourisme pour 5%.

68% sont non-innovantes et 76% non exportatrices.

 

Les PME exportatrices et les innovantes, les plus de 10 salariés sont les plus confiantes dans l’avenir et résistent le mieux.

 

Après plusieurs années d’augmentation, la croissance des PME devrait se stabiliser à un niveau élevé en 2018. En revanche, les PME du Tourisme et des Transports font figures d’exception puisque, après une année 2017 particulièrement favorable, elles seraient moins dynamiques qu’auparavant.

Si l’Industrie et les services progressent légèrement en attente de croissance, le tourisme et les transports connaissent un net recul (grève des transports, remontée des prix du pétrole).

Les PME moyennement et fortement exportatrices, les innovantes et les PME de 10 salariés et plus prévoient une croissance plus robuste, contrairement aux PME non exportatrices, aux non-innovantes et aux TPE.

 

Dans l’ensemble des régions, les PME jugent leur rentabilité en 2017 meilleure que celle obtenue en 2016.

 

Les PME prévoient une légère baisse de la croissance de leur activité pour l’année prochaine.  Comme à l’accoutumée, les PME exportatrices et les innovantes sont les plus confiantes dans l’avenir et résistent le mieux.

 

Face à ces anticipations d’activité toujours dynamiques mais sans accélération, les chefs d’entreprises tempèrent légèrement le rythme des embauches;  seule l’Industrie a augmenté le rythme des embauches au 1er semestre tandis qu’il a sensiblement ralenti dans les Transports

En outre, si le moindre dynamisme de l’emploi est partagé, quels que soient la taille ou le caractère innovant ou non des PME, celles fortement exportatrices font preuve de davantage de résilience.

En dépit de perspectives d’activité un peu moins optimistes, les embauches resteraient dynamiques et en légère progression en 2019. Les entreprises de 10 salariés et plus, les innovantes et les exportatrices sont toujours en absolu les plus optimistes.

 

Une part croissante et record de PME fait face à d’importantes difficultés de recrutement

 

319 entreprises ont été interrogées : 41% rencontrent des difficultés contre 34% il y a 1 an ( la proportion la plus élevée depuis 2002). Les difficultés sont particulièrement prégnantes dans le commerce (53%), les biens intermédiaires (48%) et d’équipement (49%) et les transports (48%).

 

Face à ces difficultés, les PME agissent de différentes manières : selon les résultats du baromètre trimestriel Bpifrance – Rexecode 1 de mai 2018, 55% envisagent de modifier leurs processus de recrutement et un peu plus d’un quart d’augmenter les salaires proposés. Elles tentent également de pallier à ces difficultés en faisant appel à des prestataires extérieurs (via l’intérim, la sous-traitance, le travail détaché), en augmentant la polyvalence des salariés en place, en les formant ou en allongeant leur durée de travail ou encore mettant en place des avantages monétaires afin de les fidéliser. Elles modifient en revanche relativement peu leur organisation générale, ce qui passerait par un surcroît d’investissement dans l’automatisation des tâches ou par une nouvelle organisation du travail autour de solutions de mobilité.

 

L’état de la trésorerie des PME est resté stable à un niveau très satisfaisant; le jugement moyen des PME sur la trésorerie se situe toujours nettement au-dessus de sa moyenne de long terme. (-18,3). 

 

L’accès des PME au crédit de trésorerie au cours du 1er semestre 2018 est resté aisé. Seules 15% disent avoir rencontré des difficultés pour obtenir les concours financiers à court terme souhaités, proportion stable sur 1 an et la plus basse depuis l’introduction de la question en 2010. Sur les 6 derniers mois, l’accès au crédit de trésorerie s’est légèrement amélioré pour les PME de 10 à 249 salariés (13% d’entre elles ont rencontré des difficultés contre 15% en novembre 2017) et est resté stable pour les TPE (17%). 

Du point de vue sectoriel, les difficultés augmentent, et demeurent nettement supérieures à la moyenne, dans le tourisme (27% en progression de 3 points par rapport à novembre 2017), mais sont moins fréquentes dans les travaux publics (11% après 18%) et le commerce de gros (11% après 13%).

 

L’accès au crédit d’investissement est lui aussi à son meilleur niveau depuis 2010 (6% seulement ont connu des difficultés). Elles sont plus fréquentes dans le tourisme (13%).

 

En mai 2018, une part toujours importante d’entreprises a déclaré avoir déjà engagé ou prévu des investissements pour 2018 (49% après 50% il y a 1 an, proportion qui était la plus élevée depuis le début de la crise en 2008). En volume, les perspectives d’investissement restent aussi favorablement orientées mais sans accélération.  

Entre les mois de mai 2017 et 2018, l’ensemble des freins à l’investissement rencontrés par les PME sont restés à des niveaux historiquement bas, voire ont continué de se desserrer pour les 3 principaux obstacles cités par les chefs d’entreprise :

• la faiblesse de la demande a reculé de 8 points à 47% seulement ;

• l’insuffisance de la rentabilité a reculé de 5 points à 39%, reflet d’une santé financière globalement robuste des PME ;

• le niveau jugé trop élevé de la concurrence a reculé de 4 points à 37%.

 

Toutes les régions anticipent une croissance de l’activité d’au moins 2%. Les PME d’Occitanie, de Bretagne et des Pays de la Loire sont les plus optimistes et anticipent en moyenne une hausse de leur chiffre d’affaires supérieure à 4%.

 

 

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51% des sociétés de 10 salariés ou plus implantées en France ont innové entre 2014 et 2016.

Méthodologie : enquête communautaire sur l’innovation ( Community Innovation Survey , CIS 2016) réalisée entre mai et décembre 2017, à la demande de l’Union européenne, par tous les pays membres. Elle porte sur la période 2014-2016 et couvre le champ des sociétés actives de 10 salariés ou plus implantées en France (unités légales).

En France, le questionnaire de l’enquête a été envoyé par voie électronique ou postale à un échantillon d’environ 23 000 sociétés.

Définitions : une société est innovante au sens large lorsqu’elle introduit une innovation dans au moins une des quatre catégories d’innovation possibles (produits, procédés, organisation, marketing) ou lorsqu’elle s’engage dans des activités d’innovation en produits ou en procédés, une société pouvant combiner plusieurs catégories d’innovation. L’innovation au sens large se décompose en innovation technologique et innovation non technologique. 

 

L’innovation progresse, peu en termes de produits nouveaux, nettement plus en termes d’organisation et de marketing, voire de procédés.

 

Les innovations en organisation concernent 34% des sociétés et les innovations en marketing 27%; viennent ensuite les innovations directement liées à la production : les innovations de procédés (24%), les innovations de produits (20%).

Mais 88% des sociétés innovantes en produits réalisent au moins un autre type d’innovation sur la période 2014-2016; 38% ont les 4 types d’innovation.

 

La part des innovantes est en hausse de 3 points par rapport à la période 2012-2014 (de 48 à 51%). 

 

Si la part des innovantes reste la plus élevée parmi les sociétés de 250 salariés ou plus (76%), elle est y en légère diminution (–2 points), les grandes sociétés innovant un peu moins souvent qu’auparavant en produit (–2 points). Les 50 à 249 salariés connaissent la stabilité (63%), alors que les sociétés de 10 à 49 salariés augmentent de 3 points (de 45 à 48%).
Les petites sociétés innovent alors plus souvent en procédés, en organisation et en marketing.

 

Entre 2012-2014 et 2014-2016, la propension à innover augmente dans tous les secteurs d’activité, notamment dans les services aux entreprises (quelque soit le type de service) et à l’exception de l’industrie; la stabilité est constatée dans le commerce, les HCR et la construction, par ailleurs les secteurs les moins innovants. 

Parmi les sociétés innovantes en produits entre 2014 et 2016, 68% ont introduit au moins un produit nouveau sur un de leurs marchés, soit 26% des sociétés innovantes (en hausse de 6 points); Il est plus élevé dans le secteur de l’information-communication et des activités spécialisées, scientifiques ou techniques (77%).

Il s’accroît aussi avec la taille des sociétés : 78% pour les sociétés de 250 salariés ou plus,  ces produits nouveaux représentant 21% de leur chiffre d’affaires.

Pour 17% des sociétés innovantes en produits, au moins une des innovations est même nouvelle pour le marché mondial; elles sont 31% parmi les sociétés de 250 salariés ou plus. Les sociétés innovantes en produits des secteurs de l’industrie ou de l’information-communication sont près de 25% à introduire un nouveau produit sur le marché mondial.

 

L’analyse «toutes choses égales par ailleurs» montre qu’une société appartenant à un groupe a une probabilité d’innover 1,2 fois plus grande qu’une société indépendante

Sur la période 2012-2014, la probabilité d’innover pour une société appartenant à un groupe était 1,3 fois supérieure à celle d’une société indépendante; l’écart est principalement du aux sociétés de 50 à 249 salariés (–4 points), notamment via les innovations non technologiques (–5 points). 

Ceci étant, la hausse est plus favorable aux entreprises indépendantes (+4 vs +1).

Noter toutefois que la part des exportatrices est plus importante parmi celles appartenant à un groupe (35% contre 21% pour les indépendantes). Par ailleurs, 66% des sociétés exportatrices innovent, contre 45% des sociétés dont le marché est national.

 

Parmi les sociétés technologiquement innovantes, 30% ont coopéré pour innover sur la période 2014-2016 : avec les fournisseurs (22%), avec une entreprise appartenant au même groupe (18%), avec des universités (10%) ou avec des organismes de recherche (10%).

Le secteur des activités financières et d’assurance est celui qui coopère le plus pour innover technologiquement (50% des sociétés), puis 43% dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques. Si quasiment toutes les sociétés engagées dans une coopération ont au moins un partenariat au niveau local ou national (97%), elles sont 40% à en avoir au moins un au niveau européen et 23% au niveau mondial.

 

La moitié des sociétés marchandes non agricoles de 10 salariés ou plus n’ont pas innové sur la période 2014-2016 : 25% n’en ont pas eu la nécessité en l’absence de demande d’innovation, 14% ont été freinées par le manque de moyens, 12% par des coûts jugés trop élevés, 10% par manque de personnel qualifié, 10% la présence d’une trop grande concurrence sur le marché (10%), voire le fait d’avoir innové sur la période précédente (9%). 

 

Les dépenses pour les activités d’innovation atteignent près de 7% du chiffre d’affaires des sociétés technologiquement innovantes (2 points de plus qu’en 2014), la moitié étant consacrée aux dépenses de R&D; l’information-communication est le secteur qui investit le plus dans les activités d’innovation par rapport à son chiffre d’affaires (15% dont 80% pour la R&D); viennent ensuite les activités spécialisées, scientifiques et techniques (10% du chiffre d’affaires dont 70% pour la R&D).

 

Parmi les sociétés technologiquement innovantes, 36% ont reçu un soutien financier public entre 2014 et 2016: 17% bénéficient seulement du crédit d’impôt recherche ou d’une exonération fiscale ou sociale, 8% d’une subvention ou d’un prêt, 11% obtenant les deux.
Les soutiens financiers publics proviennent d’organismes nationaux (14% des sociétés en bénéficient), des collectivités territoriales (9%), et de l’Union européenne (5%).

58% des sociétés de 250 salariés ou plus reçoivent un soutien financier public, vs 46% pour les 50-249 salariés et 32% pour les 10 à 49 salariés; la part des sociétés en bénéficiant est plus importante dans l’information-communication, l’industrie et les activités spécialisées,scientifiques et techniques (le crédit d’impôt recherche et les exonérations fiscales ou sociales représentant la majorité des financements), alors que les secteurs de la construction, les activités immobilières ou de soutien reçoivent majoritairement des subventions.

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Les start up et l’international

Méthodologie : réalisé entre mai 2017 et février 2018 par Guillaume Page, du cabinet Pramex International, et Charlie Joyer, chercheur à l’université Paris-Dauphine, le baromètre Pramex-Banque Populaire de l’implantation à l’international 2018 recense les projets d’investissements réalisés à l’étranger par 204 start-up, 199 PME et 241 ETI françaises en 2017. L’étude agrège des projets créateurs d’emplois par le biais de créations de filiales, de joint-ventures et d’acquisitions à l’étranger. Elle porte sur 859 projets d’implantation, dont 641 créations de filiale et 218 acquisitions, représentant un échantillon d’au moins 40% de chacun de ces marchés.

 

 

En un an, le nombre d’implantations de start-up françaises à l’étranger a continué de croître (263 projets en 2017, en augmentation de 25 % par rapport à 2016), illustrant parfaitement le modèle de développement de ces jeunes pousses qui, en moyenne, s’implantent à l’étranger dès leur quatrième année d’existence.

Sur la période 2011-2016, le nombre de projets menés par ces jeunes pousses a augmenté de 37% en moyenne chaque année. Il témoigne de l’internationalisation croissante des start-up françaises et d’un modèle de développement plus dynamique que d’autres catégories d’entreprises.

En termes de croissance externe, 75 % des projets de fusions-acquisitions sont menés par des ETI, dans la mesure où un projet de croissance externe requiert à la fois des fonds financiers et une structure établie. Les entreprises qui effectuent ce type d’opération sont, la plupart du temps, expérimentées et matures. En moyenne, elles disposent déjà de six filiales à l’international et maîtrisent les rouages des marchés internationaux.

 

Traditionnellement, les entreprises françaises avaient pour habitude de se déployer prioritairement dans des pays frontaliers avant de tenter l’aventure sur d’autres continents. Désormais, seulement un tiers de l’ensemble des projets d’implantation sont réalisés dans un pays limitrophe.

 

La concentration des implantations de start-up aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest augmente (67% des projets), confirmant ainsi une stratégie d’internationalisation dans des pays matures à fort niveau de PIB.

 

Avec 36.9% des projets d’implantation, l’Europe en 2017, et notamment l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne, attire, à la fois pour des raisons de proximité, de normes européennes facilitant les flux d’affaires, de devise commune (hors Royaume-Uni) et d’absence de droit de douane.

L’Espagne (8,4% des projets), le Royaume-Uni, et surtout Londres (7% des projets) en raison d’un écosystème financier puissant et d’un droit du travail souple, l’Allemagne (6.9% des projets), l’Italie (5,8%).

 

Les États-Unis cumulent 16% des projets, dont un nombre significatif de primo-investisseurs. Les investisseurs privilégient la côte Est, où New York et Boston concentrent 40% des implantations; puis le Canada (4.4% des projets).

L’Asie avec la Chine (6.2% des projets), Hong Kong (4,1%), Singapour (3,5% des projets)

 

32% des projets d’implantation sont réalisés par les entreprises primo-investisseurs. Ces primo-investisseurs, constituées à 54% de start-up, à 37% de PME et à 9% d’ETI, s’intéressent notamment au marché européen (27%), au marché américain (26% des projets), et au marché asiatique (11%).

 

Enfin, côté financement, plus de 2,3 Md€ ont été levés par les start-up françaises en 2017, soit une croissance de 15% par rapport à 2016.

 

Un article des Echos “Start-up, PME et ETI… Les clefs pour devenir une multinationale”, en date du 11/09/2018 met en avant 3 clés essentielles : être déjà structuré en France, bien choisir le marché cible, anticiper les besoins financiers et humains.

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Une hausse de 5% des crédits aux entreprises à fin juillet 2018

À fin juillet 2018, les crédits de plus de 25 000€ mobilisés par les entreprises atteignent 973,3Md€, en augmentation de 5% sur un an.

 

Cette progression concerne toutes les catégories d’entreprises : +5,3% pour les PME/TPE, +3,4 % pour les ETI et +2,2 % pour les GE.

 

La croissance de l’encours des crédits mobilisés concerne la quasi-totalité des secteurs : 5,7% dans les services aux entreprises, 5,6% dans la construction comme dans les activités immobilières; seul le secteur de l’hébergement et de la restauration connaît la stabilité.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux est stable en juillet pour les prêts d’un montant unitaire inférieur ou égal à 1M€ (1,68%) et pour ceux d’un montant unitaire supérieur à 1M€ (1,35%).

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Un bilan 2017 des PME décliné avec quelques ratios financiers

Méthodologie : l’analyse repose sur un échantillon de 137 259 entreprises (251 756 unités légales), avec un effectif moyen de 21 personnes. Le commerce compte pour 47%, l’industrie pour 17,8%, la construction pour 11,2%, le conseil et services aux entreprises pour 8,1%. Cet échantillon est issu du fichier Fiben.

 

+ 4,6% la hausse du chiffre d’affaires des PME en 2017, en hausse continue depuis 2014.7

La valeur ajoutée  progresse de 4,2%, contre 3,7% en 2016. 

 

Les besoins en fonds de roulement progressent de 6,3%, plus vite que le chiffre d’affaires, imputable à l’alourdissement du besoin en fonds de roulement hors exploitation. 

 

Le taux de marge des PME, rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) sur la valeur ajoutée (VA), traduit ce que l’entreprise dégage pour son propre compte après déduction des charges courantes liées à l’exploitation, s’établit à 22% et demeure stable. Il est de 15% pour la construction et de 23,8% pour le commerce.

La rentabilité économique mesure l’efficacité de l’appareil productif des PME en rapportant
l’excédent net d’exploitation au capital d’exploitation (l’actif économique); elle s’inscrit à 7,9%, contre 7,7% en 2016. Elle est plus élevée dans les PME multi‑unités légales (8,4%) 

La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux investis par les actionnaires, en rapportant la capacité d’autofinancement aux capitaux propres. Elle est de 9,3% (contre 9,2% en 2016), en raison du renforcement des capitaux propres.

Le rendement de la main d’œuvre, ou productivité (VA/effectifs) passe de 42 900 à 67 400€ entre 1996 et 2017 ; pour l’ensemble des entreprises françaises, il est de 51 600€ en 1996, et de 77 500€ en 2017; ce ratio mesure la capacité des salariés d’une entreprise à créer de la richesse.

 

Les capitaux propres représentent en 2017 plus de 43% du total des ressources, contre 42% en 2016. Les fonds propres progressent de 6,9% après les années difficiles de 2012 et 2013 :

 

Le taux d’investissement des PME est de 14,6%. Les services aux entreprises connaissent une hausse de 9,9%, les transports de 7,4%, la construction de 5%, l’industrie de 4,3%, alors que le commerce fait état d’une baisse de 8,2%, notamment le commerce de détail.

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Guides

“CHARTE DES DROITS ET OBLIGATIONS DU CONTRIBUABLE VÉRIFIÉ”, Finances Publiques, lu septembre 2018

“Guide du  crédit d’impôt recherche”, Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, lu septembre 2018

“Guide des outils de l’Action Economique”, Conseil d’Etat, lu septembre 2018

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Les jeunes se différencieraient assez peu de leurs aînés dans leurs attentes au regard de leur emploi salarié

Méthodologie : échantillon représentatif de 2 253 salariés de secteurs public et privé, interrogé sur système Cawi en avril 2018.

Si les décalages jeunes et moins jeunes paraissent faibles, il me semble que le questionnement proposé n’est pas assez fouillé, tout comme la segmentation (CSP par exemple) pour poser comme faibles les constats formulés.

 

Qu’est-ce qui différencie les jeunes de leurs aînés en ce qui concerne leur vie au travail ?

 

⇒ Ce qui différencient les moins de 30 ans : l’entrée dans la monde du travail (acquisition de savoirs, exécution sans poser de questions, mais aussi mobilité professionnelle) et le recours au télétravail et à l’informatique

 

♦ L’acquisition de nouveaux savoirs est clairement reconnue comme le moyen majeur de préserver l’employabilité de chacun, quelle que soit la génération (93% les moins de 30 ans vs 87 à 91% pour les 30-59 ans). Les femmes y sont plus sensibles (93% vs 88 pour les hommes).

 

♦”En général, quand votre manager vous confie une mission ou un travail “, 25% disent exécuter sans poser de questions. 67% les exécutent mais souhaitent au préalable comprendre le pourquoi. Les chiffres sont très similaires entre hommes et femmes, et encore plus entre secteur privé et secteur public.

Par contre les moins de 30 ans exécutent plus souvent sans poser de questions (32% vs 23 à 24% les 30-59 ans et 13% les 60 ans et plus).

 

♦ 11% des salariés français pensent qu’il ne faut pas s’attarder plus de 3 ans chez le même employeur, 27% entre 4 et 5 ans, mais pour 59%, il faut rester 10 ans et plus dans la même entreprise. Les différences sont manifestes chez les plus jeunes (63% rester au plus 5 ans vs de façon décroissante au fil des âges, 43% chez les 30-39 ans, 30% chez les 40-49 ans et 22% chez les 50-59 ans). 

Les femmes privilégient des changements d’employeur plus rapides : 56% à dire qu’il faut rester 10 ans et plus vs 63% pour les hommes. Idem pour les salariés du secteur privé (59% vs 65 chez les fonctionnaires).

♦ 67% recommanderaient leur employeur, une attitude qui diminue avec l’âge (73% les moins de 30 ans, 64 à 66% les 30-59 ans). 

 

♦ 32% des moins de 30 ans souhaiteraient avoir recours au travail à temps partiel, mais plutôt de manière ponctuelle, chiffre qui tombe à 28% pour les 40/49 ans et 16% pour les 60 ans et plus.

 

Le recours aux réseaux sociaux : 69% des moins de 30 ans utilisent les réseaux sociaux sur leur temps de travail, plus ou moins fréquemment, quand ils ne sont que 45% des 40-49 ans et 19% des 60 ans et plus.

51% des moins de 30 ans déclarent chatter en ligne avec des collègues ou des amis sur des sujets non professionnels pendant leur temps de travail, proportion qui tombe à 29% pour les 40-49 ans et 24% pour les 60 ans et plus.

47% des moins de 30 ans font des achats en ligne sur leur lieu de travail vs 38% pour les 40-49 ans et seulement 23% des 60 ans et plus.

 

♦ Les plus jeunes écoutent plus souvent de la musique sur leur lieu de travail (55% des moins de 30 ans, contre 46% des 40-49 ans et 23% des 60 ans et plus).

 

⇒ Ce qui différencient peu les moins de 30 ans : l’importance du travail, l’utilité du travail, le niveau de rémunération et d’autonomie, l’équilibre vie professionnelle-vie privée.

 

65% des salariés français accordent beaucoup (50%) ou énormément d’importance, peut-être un peu trop (15%) à leur travail; pour 28% c’est important, sans plus et pour 7% un moyen pour subvenir à ses besoins.

Il n’y a pas de réelle différence entre hommes et femmes (65% et 64%).

Peu de différences se font jour selon les âges : entre 59% (les 50-59 ans) et 68% (les moins de 30 ans); toutefois les moins de 30 ans sont plus nombreux à “savoir faire la part des choses” (53% vs 46 à 51% pour les 30-59 ans).

 

Le diplôme joue plus que l’âge sur la perception de l’importance du travail : 19% des salariés titulaires du Brevet des Collèges/BEPC voient le travail comme un moyen de subvenir à leurs besoins, contre seulement 4% des personnes titulaires d’une licence/maîtrise/doctorat et 3% de celles diplômées d’une école d’ingénieur ou de commerce.

 

Le niveau de la rémunération est plutôt important (57%) ou très important (22%), au total 79%.  Seuls 20% jugent cet aspect peu essentiel.

Les jeunes sont plus attachés au niveau de salaire que leurs aînés (84% pour les moins de 30 ans vs 77 à 79% pour les 30-59 ans).

Les femmes accordent un peu plus d’importance à cet aspect, peut-être également en raison de salaires souvent moins élevés que leurs homologues masculins (80 vs 78%).

L’importance de la rémunération est moins sensible chez les fonctionnaires (75% vs 80 dans le privé).

 

Pour 96%, l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle est important (39%) ou très important (57%). Le facteur âge ou le fait d’être homme ou femme est très peu déterminant, contrairement à ce qui est fréquemment affirmé. Par contre, cet équilibre est davantage sollicité par les fonctionnaires (99% vs 96 dans le privé).

 

Pour 93% l’utilité au travail est importante (très 45%, plutôt 48%). Là encore, les différences d’âge sont peu sensibles; elles le sont un peu plus pour les femmes (96%) que pour les hommes (91%) et pour les fonctionnaires (6 points d’écart avec le privé).

 

L’attente d’autonomie dans le travail est partagée par toutes les générations (importante ou très importante pour 91 à 93%). Par contre on constate une différence de 5 points entre les hommes (89%) et les femmes (94%) et pour les fonctionnaires vs les salariés du privé (96% contre respectivement 90%).

Le choix des horaires de travail est jugé important ou très important par 78% des moins de 30 ans vs 80 à 83% pour les 30-59 ans); ce choix est plus important pour les femmes (85% vs 77 pour les hommes).

 

 

 

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