Archives mensuelles : juin 2018

Quelle insertion dans l’emploi pour les diplômés des Grandes Ecoles ?

Méthodologie :  78 878 réponses ont été traitées, issues de diplômés des 3 dernières promotions, provenant de 176 établissements sur les 184 concernés. Le taux de réponse élevé des diplômés, 64% dans la promotion 2017, permet de garantir la fiabilité et la représentativité des résultats obtenus.  Enquête 2018 réalisée entre janvier et mars.

132 écoles d’ingénieurs (sur 137) ont participé avec 21 967 répondants (taux de retour de 71,5%; 35 écoles de management (sur 35) ont participé avec 10 758 répondants (taux de retour 53%); et 9 autres écoles (sur 12) ont contribué avec 986 répondants (taux de retour de 60,7%).

 

Les diplômés des grandes écoles ont des taux très favorables et rapides d’insertion dans l’emploi, un premier emploi dont ils se disent satisfaits. 40% trouvent leur employeur lors des stages qu’ils ont effectué.

 

⇒ Profil des répondants : 

 

64,2% des femmes et 64% des hommes ont répondu; les femmes sont 67% des écoles “autres”, 51% des étudiants d’écoles de management et 31% des écoles d’ingénieur sont les taux de retour des principales écoles.

Les étrangers sont 16,7% des répondants dont 27,3% chez les managers, et 10% chez les ingénieurs.

 

⇒ Une comparaison avec les années passées

 

Les résultats en matière d’insertion dans l’emploi sont en croissance pour la 4éme année consécutive, pour les ingénieurs comme pour les managers, et permettent d’afficher le meilleur taux net d’emploi à six mois enregistré depuis la crise financière de 2008, soit 89% et le plein emploi à 12 mois.

Pour la dernière promotion, la part des diplômés en activité professionnelle 6 mois après la sortie de l’école a ainsi progressé de 3%, tandis que la proportion de jeunes diplômés à la recherche d’emploi a diminué d’autant, passant de 11,6% en 2017 à 9,2% en 2018. Le taux de poursuite d’études reste stable et semble peu sensible à la conjoncture immédiate.

Les conditions nationales, plus favorables à l’emploi des cadres, ont certainement eu pour effet d’accroître la part des jeunes diplômés travaillant en France – 87,1% dans la promotion 2017, contre 85,8% dans la promotion 2016 et 83,9% dans la promotion 2015 – entraînant mécaniquement une stabilisation de la part des créateurs ou repreneurs d’entreprise à 3,3% dans la promotion 2017.

Dans la suite de cette analyse, je ne retiendrais que les résultats relatifs à la promotion 2017.

 

⇒ Que font ces jeunes diplômés en 2018 ?

 

L’entrée dans la vie active est rapide puisque plus de 62% ont trouvé un emploi avant même leur sortie de l’école (contre 60% en 2017); ce taux s’élève à 89,4% six mois après l’obtention du diplôme.

Si la proportion de managers en activité dépasse celle des ingénieurs (77,9% vs 71,9), cela ne signifie pas que leur accès à l’emploi est plus aisé. La proportion d’ingénieurs en recherche d’emploi est d’ailleurs inférieure à celle des managers (8,3% vs 10,6). Une plus grande proportion d’ingénieurs poursuit des études et retarde de ce fait leur entrée sur le marché du travail : 6,5% des ingénieurs s’inscrivent en thèse (24% en Cifre vs 0,2% pour les managers), 8% poursuivent d’autres études (vs 4,7% pour les managers).

 

Noter que 14,5% ont été en apprentissage (18,6 les managers et 12,5 les ingénieurs). Un sur trois est embauché dans son entreprise d’accueil. La part de cadres parmi les apprentis atteint 86% à la sortie de l’école (86,6 % pour l’ensemble des diplômés). Comparé à l’ensemble des diplômés, l’apprenti cadre ne retire pas de son type de formation, une meilleure rémunération. 

Près de la moitié des apprentis en activité travaillent en Île-de-France. C’est un peu moins que pour l’ensemble des diplômés (54%). 65% sont embauchés dans des entreprises de 250 salariés et plus. Les grandes entreprises prennent nettement la tête chez les managers avec 40% des diplômés apprentis (33% pour l’ensemble des diplômés). Les micros-entreprises (moins de 10 salariés) réussissent à capter seulement 5,3% des nouveaux diplômés issus de l’apprentissage (7,5% pour l’ensemble des diplômés). 

 

Qu’en est-il des femmes ?

 

La part des femmes en activité professionnelle est moins élevée que celle des hommes, (71,9% vs 74,8), en décalage plus important chez les ingénieurs (68,4% vs 73,4); de fait les femmes sont davantage en recherche d’emploi (12,3% vs 8,9 chez le managers et 10,5% vs 7,3 chez les ingénieurs)

Après 12-15 mois sur le marché du travail (promotion 2016), les managers-hommes et les managers femmes atteignent le même taux d’activité professionnelle. Chez les ingénieurs, l’écart subsiste plus longtemps.

Après 24-27 mois (promotion 2015), la part des diplômés en recherche d’emploi descend à un taux bas, entre 2 et 4% pour toutes les catégories.

 

⇒ Comment ont-ils recherché leur 1er emploi ?

 

-Les stages, liés à la scolarité, concourent à 39,3% des recrutements (41,6% pour les ingénieurs et 34,9 pour les managers) : le stage de fin d’études (33,2% pour les ingénieurs, 19,4% pour les managers) est la principale porte d’entrée vers l’emploi; les autres stages en entreprises (2 et 7,7%) et l’apprentissage (6,4 et 7,8%) y contribuent moins.

-Second groupe, celui des lieux spécialisés de recherche d’emploi (31,7% dont ingénieurs 32,3 et managers 31) : site internet (19,2% dont ceux des entreprises), les candidatures spontanées (7,1%), les chasseurs de tête (5,4%).

-3éme groupe Les réseaux (19,6% dont ingénieurs 17,7 et managers 23,1): ce sont les relations personnelles (9%), les réseaux sociaux professionnels (7%) et le réseau des anciens élèves (3,6%).

-4éme groupe, les appuis de l’école (forum et service emploi) avec 4,3% (3,5 les ingénieurs et 6 les managers).

Sans oublier la création/reprise d’entreprise pour 1,7% (2,7 les managers et 1,1 les ingénieurs); les études montrent que la création d’entreprise intervient surtout après plusieurs années d’expérience professionnelle. Plus loin dans l’enquête, il sont 2,6%  quand il sont qualifiés de non-salarié (4% chez les managers -et même 5,7% chez les hommes managers- et 1,4% chez les ingénieurs). Enfin la synthèse de l’étude fait état d’un taux de 3,3%. Quel chiffre retenir ?

 

 Dans quelles entreprises travaillent-ils ? 

 

92% sont dans une entreprise du secteur privé et 5,4% dans le secteur public.

 

En termes d’activité, les ingénieurs sont 16% à travailler dans le conseil et les managers 18%; les ingénieurs sont 13% dans les TIC vs 8% les managers ; les activités sont ensuite soit le fait des ingénieurs (transports, BTP, énergie), soit celui des managers (banques/assurances, commerce, juridique/comptabilité/gestion).

La R&D non informatique et les études-conseil sont les principaux services recrutant des nouveaux ingénieurs (près de 40%); les femmes y sont légèrement surreprésentées.

Les études-conseil et expertise, les services commerciaux, le marketing et l’administration-gestion-finance recrutent plus des deux tiers des nouveaux managers.
Le taux de féminisation de chaque service est de 50,6%; elles sont surreprésentées (plus de 70%) dans la communication et dans les ressources humaines, là où le salaire moyen est le plus bas.

 

30,8% travaillent dans des entreprises de plus de 5 000 salariés, 30% dans des entreprises de 250 à 4 999 salariés, 17,7% dans celles de 50 à 249 salariés et 21,6% dans des entreprises plus petites.

 

Quelles modalités de contrat ?

 

81% de la dernière promo sont en CDI, dont 82,9 pour les managers et 81,5 pour les ingénieurs (79,8% pour les femmes managers vs 86,5 pour les hommes et chez les ingénieurs 71,8 vs 85,8).

86,6% sont cadres (77,3 les femmes managers vs 83,7 les hommes et 84,1 vs 93,5 chez les ingénieurs).

Le pourcentage de femmes cadres reste largement en retrait par rapport à celui des hommes, pour les ingénieurs comme pour les managers; cela est peu favorable à une réduction des écarts de salaires qui s’amplifient avec l’ancienneté. Ils dépassent 3 000€ avec ou sans primes pour les salaires ingénieurs perçus en France. Chez les managers, ils atteignent 6 300€ pour les salaires avec primes.

 

46% des emplois sont en province et 54 en Île-de-France; les ingénieurs sont plus souvent en province (57% vs 23 les managers).

13% des diplômés tentent leur chance à l’étranger (53% en Europe, 10% en Chine, 9% aux USA et Canada); cette part diminue légèrement tant pour les nouveaux ingénieurs (10% des emplois) que pour les managers (18,6%); les diplômés de nationalité française sont 10% à s’expatrier. 91% ont toutefois des contrats locaux et seulement 4,5% des contrat d’expatriation.

 

Le salaire moyen d’embauche, hors primes en France, est en progression de 1,5%, tant pour les ingénieurs que pour les managers; pour l’ensemble, il s’établit à 34 122€ et à 38 225€ avec les primes. Les managers perçoivent des salaires plus élevés de 1 000€ en moyenne hors primes par rapport aux ingénieurs ; avec les primes l’écart est plus important (+ 3 000€ en faveur des managers).

Les inégalités salariales subsistent entre les hommes et les femmes : en France, hors primes, un manager homme diplômé en 2017 reçoit en moyenne 2 500€ de plus qu’une femme-manager; l’écart est de 1 800€ chez les ingénieurs. Avec les primes, l’écart s’amplifie : 4 300€ chez les managers et 2 500€ chez les ingénieurs.
 

Le contenu du poste (34%) et l’adéquation avec un projet professionnel (27,5%), voire les perspectives d’évolution (11%) sont les principaux critères de choix. Les caractéristiques relatives à l’entreprise comptent mais de façon fragmentée : type d’activité (9,2%), localisation (5,2), notoriété (4,4), politique RH (2,7), salaire (2,2).

Les femmes privilégient plus le contenu du poste (37,8% vs 31,8) et moins l’adéquation avec un projet professionnel (26,2 vs 28,2), tout comme les ingénieurs (contenu du poste 36,1% vs 29,7 pour les managers et adéquation au projet professionnel 27 vs 28,4%).

 

La satisfaction du 1er emploi

 

83% sont satisfaits de leur premier poste de travail (dont 32 très satisfaits), notamment les relations avec les collègues (91,7% dont très 62,3), les conditions de travail (84,8 dont très 45,6%), le responsabilisation et le niveau d’autonomie (80,3 dont très 40,4%), la localisation géographique (72 dont très 44,3%), moins le niveau de rémunération (57 dont très 20,5%). Peu de différences sont constatées entre femmes et hommes ou entre managers et ingénieurs.

16% sont toutefois à la recherche d’un autre emploi, notamment les femmes (19 vs 15); cette recherche est plus marquée pour la promotion 2015 avec 25,6%.

 

La principale difficulté rencontrée par les diplômés en quête d’un emploi est l’absence d’expérience professionnelle (62%) et la difficulté à trouver des offres d’emploi (44%). 

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44% des start-up échouent dans les 3 premières années

Selon French Web, 25% des jeunes pousses qui se créent ne dépassent pas le premier exercice, 36% échouent au bout de deux ans, et 44% au bout de trois ans.

“L’idée vient d’un créateur bardé de diplômes, mais ensuite l’entreprise pêche côté finance. Mal structurée, elle manque de fonds de roulement. Et une fois que l’aventure a démarré, elle ne trouve pas les fonds d’investissement pour continuer.” De plus, le business model n’est pas souvent stabilisé.

Malgré les partenariats noués et les financements initiaux trouvés, la start-up peut ne pas parvenir à transformer l’essai.

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L’engagement des salariés, que ce soit à leur initiative ou à celle de l’entreprise est un atout pour l’entreprise

Méthodologie : échantillon représentatif de 1 000 salariés travaillant dans des PME (14%), ETI  et GE (77% dans les entreprises de plus de 1 000 salariés), interrogés par questionnaire auto-administré en ligne entre le 21 et le 30 mars 2018.

25% sont des cadres, 19% des professions intermédiaires, 24% des employés et 22% des ouvriers.

69% des salariés travaillent dans le secteur des services, 27% dans l’industrie et 4% dans le BTP.

 

L’engagement des salariés n’est connu ou pris en compte que pas une moitié des entreprises; de même les engagements proposés par les entreprises semblent mal connu des salariés, alors que le fait même de l’engagement sociétal est un atout gagnant pour les 2 parties.

 

⇒ L’engagement sociétal hors entreprise : 

 

61% des salariés se considèrent engagés (dont très 15%); ils sont un peu plus chez les managers (72%), dans les entreprises publiques (70%) et en Île-de-France (68%).

Ils le sont ou l’ont été dans le cadre d’une association (41%), dans un syndicat ou un parti politique (24%), un projet humanitaire (21%) ou un autre collectif (18%); 31% le sont comme aidant d’un proche. 40% ont un engagement actif.

Ceux qui ne sont pas engagés, mais aimeraient y être, privilégieraient un projet humanitaire (34%), un conseil de quartier (27%), voire un syndicat ou un parti politique (15%); ils le feraient dans le cadre d’une association (26%), d’un autre collectif 24%), mais aussi comme aidant d’un proche (25%).

Ils en ont tiré de belles rencontres (43%), des connaissances et savoir faire (38%), une énergie positive et inspirante,des compétences relationnelles, une forme d’épanouissement (34% pour chaque item) et de la fierté (31%).

Les perceptions divergent quelque peu quand l’entreprise est à l’origine d’initaitives et que des salariés y participent :

 

⇒ L’appui de leur entreprise à cet engagement (pour ceux qui sont engagés ou l’ont été) :

 

Pour 48% l’entreprise n’est pas au courant; par contre ceux qui savent dans l’entreprise sont d’abord les collègues (42%), le  manager du salarié (26%, plus souvent les cadres 33% et les TAM 32%), bien plus rarement la direction ou la DRH (13%, davantage les cadres 19%, et les grandes entreprises 19%).

Entre 32 et 38% (mais tout à fait 6-8%) estiment que leur entreprise est soucieuse de ces engagements : pour 38%, l’entreprise laisse du temps pour l’engagement (cadres 45% et managers 48%); elle valorise ces engagements (33%, mais cadres et managers 42%, et moins de 30 ans 41%).

La réaction supposée de l’entreprise si le salarié demandait congés exceptionnel ou flexibilité  pour un engagement personnel (tous les salariés sont interrogés) est pour moitié négative (20% elle accepterait mais pénaliserait de façon indirecte, 18% elle refuserait, 13% elle essaierait de dissuader), et pour moitié positive (pour 34% elle accepterait le principe quitte à négocier les modalités, dont 41% pour les cadres; 14% encouragerait).

 

⇒ Quand l’entreprise propose un engagement à son initiative

 

Mais l’entreprise pourrait aussi proposer un  engagement sans lien direct avec le travail, ce qui parait légitime pour 73% des salariés. Il s’agirait :

-de congés spécifique pour aider des proches (42%), notamment les 50 ans et plus (49%)

-une journée de solidarité durant laquelle les salariés travaillent sur un projet pour une association (33%), ou une course de solidarité (course au profit d’une association organisatrice ou partenaire de la course) pour 22%, voire un bénévolat de compétences (engagement libre, hors temps de travail et sans rémunération) pour 25%

-du mécénat de compétences (engagement volontaire du salarié durant son temps de travail) pour 27%, notamment les cadres (39%), un engagement d’intrapreneuriat (22%), de parrainage/tutorat (21%, cadres 33%).

 

80% des salariés affirment alors que ce type d’engagement est gagnant-gagnant pour les salariés comme pour les entreprises (tout à fait gagnant pour 25 à 28%). C’est ce que montre l’observation des différences entre les salariés ayant participé à un engagement proposé par l’entreprise, et ceux qui n’ont pas participé à ce type d’engagement :

 

Pour vous donner envie de s’engager dans une initiative proposée par l’entreprise (tous sont interrogés), l’initiative doit permettre de défendre une cause qui tient à cœur (37%), et d’être utile à la société (28%), d’être acteur des missions ou des valeurs défendues par l’entreprise (10%).

Elle doit aussi permettre de vivre une nouvelle expérience (28%), de sortir du quotidien du travail pour s’aérer l’esprit (28%), tout en partageant un moment convivial avec les collègues (18%).

 

Ceux par contre qui ne souhaitent pas s’impliquer dans ce type d’engagement (22% des répondants), mettent en avant le désir de séparer vie professionnelle et engagements à titre personnel (43%), ou le fait que le travail (35%) , voire la famille (17%) ne laissent pas de temps; peu ne croient pas à la sincérité de la démarche (15%) ou estiment trop faible la valorisation (10%).

 

42% affirment que ce type d’initiative n’existe pas dans leur entreprise, vs 55% ont connaissance d’au moins une initiative de ce type (course solidaire, congés spécifique, journée de solidarité). 15% de l’ensemble des répondants y ont participé notamment les managers (28%). Ce petit nombre tiendrait aussi au fait, selon 63%, que les entreprises n’encouragent guère les salariés à y participer; les cadres et les managers sont ceux qui affirment plus vivement le contraire (44-47% vs 35 en moyenne).

 

Pour clore ce sondage, 4 types de collaborateurs ont été repérés dans leur implication dans des engagements (personnels et proposés par l’entreprise)

-19% sont des “réfractaires” aux 2 types d’engagement,

-38% sont des “pragmatiques”, modérément engagés dans l’un et l’autre type,

-21% sont des “militants”, plus engagés à titre personnel, mais aussi engagés en entreprise, mais plus modérément,

-23% sont des “aventuriers”, engagés dans les 2 types mais davantage à la suite de l’initiative de l’entreprise.

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

Vers quelle innovation demain, selon quelles modalités?

Méthodologie :  sur 6 mois (novembre 2017 – avril 2018), analyse de plus de 200 études et travaux récents, provenant des grandes institutions économiques et sociales internationales, des analystes de référence et de think tanks internationaux et étude des bilans, plans stratégiques et d’innovation d’environ 200 entreprises et organisations à travers le monde, complétée de benchmarks sur les pratiques des entreprises leaders.

Initialement pour les membres du Club de Paris des Directeurs de l’Innovation, pour la formation et le perfectionnement de leurs cadres dirigeants impliqués dans l’innovation, l’étude est publiée pour un public plus large à l’occasion du 10ème anniversaire du Club.

Le Club de Paris des Directeurs de l’Innovation rassemble près d’une centaine de grandes entreprises et organisations ayant toutes une activité internationale, dont 75 sont leaders mondiales. Les valeurs partagées des membres du Club : humanisme, innovation et progrès, leadership, esprit pionnier, vision globale, ouverture multiculturelle, découverte, échange et partage. C’est aujourd’hui le principal club de retour d’expérience en innovation dans le monde.

Editeur :  European Institute for Creative Strategies & Innovation

 

Si l’innovation peut se développer, c’est non seulement parce qu’elle cale sur l’évolution des marchés (étrangers, développement des classes moyennes et de l’urbain), mais aussi parce qu’elles s’implique plus dans l’humanitaire et dans une culture globale entrepreneuriale qui implique les salariés et les clients.

 

⇒ Le contexte marché :

 

Dès 2030, la population mondiale devrait atteindre 8,55Md d’habitants, soit 1Md de plus qu’aujourd’hui. Cette croissance est très inégalement répartie, puisque concentrée à 90% sur l’Asie et l’Afrique qui progresseront chacune de plus de 440 millions d’habitants. La progression est marginale sur les autres continents et nulle en Europe (baisse de 3 millions d’habitants) entrainant une régression continue du poids relatif de la population européenne, de 9,8% de la population mondiale en 2017 à 8,6% prévus en 2030.

La France, qui représente 0,8% de la population mondiale en 2017 et 2,4% du PNB mondial verra ces valeurs glisser vers 0,74% de la population mondiale et 2% du PNB mondial en 2030.

 

Le phénomène le plus marquant est l’émergence d’une immense classe moyenne mondiale, déjà passée de 800M de personnes en l’an 2000 à plus de 3Md en 2018 et qui atteindra les 5Md en 2030.

la Chine et l’Inde compteront à elles-deux, à l’horizon 2030, un marché de 3Md de personnes et de 60% de la classe moyenne mondiale. Troisième grande zone très porteuse pour la croissance à long terme, l’Afrique, complexe, car segmentée en 54 états, représente un potentiel considérable.

 

De 54% de la population globale en 2017, la population urbaine devrait atteindre 60% en 2030, puis 2/3 de la population globale en 2050. Les grandes villes compteront en 2030 1Md d’habitants de plus qu’aujourd’hui; la richesse se concentre dans les grandes villes, avec les 3/4 du pouvoir d’achat mondial.

 

⇒ L’évolution de l’innovation

 

Le nombre de chercheurs et ingénieurs en R&D dépasse maintenant les 21M dans le monde, et s’accroît de plus d’1,5M par an. Plus de 7M d’articles scientifiques sont publiés par an dans plus de 110 000 revues scientifiques, et plus de 3M de brevets nouveaux sont accordés par an (3,1M en 2016, dont plus d’un million en Chine), ce qui porte le nombre des brevets actifs à plus de 12M. Au total, en 2017, les dépenses mondiales de R&D ont atteint 2 066Md$.

Pour déboucher sur des innovations réellement mises sur le marché, cet effort de R&D doit être relayé par des investissements d’industrialisation et de production de l’ordre de 4 à 5 fois plus importants. Or, depuis la fin des années 90, l’investissement global n’a cessé de baisser dans les pays développés (de 25% du PIB en moyenne à 20% pour les pays développés). 

 

Cette évolution des structures industrielles entraîne un nouvel équilibre, avec de très puissants producteurs de technologies, systèmes, sous-systèmes et équipements, fournissant la majorité des maîtres d’œuvre, moins intégrés, mais de ce fait plus souples et plus rapides.

Un gap s’est creusé entre le monde des technologies et celui de la vie réelle, et se traduit par un taux d’échecs d’innovations qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années et atteint des records historiques (80% en moyenne en 2015, 85% en 2016).

Les raisons principales de ce ressenti négatif sont la stagnation des revenus des 3/4 de la population depuis des décennies, la montée des inégalités, et la médiocre réponse des innovations actuellement proposées aux attentes profondes des individus.

Actuellement, si la vision de l’innovation évolue, elle reste toutefois souvent plus techno-centric que human-centric.

 

Vers quelle innovation demain?

 

L’élément le plus structurant pris en compte dans les stratégies d’innovation des entreprises dans le monde entier, concerne le pack de 17 objectifs globaux de développement humain durable, défini par l’ensemble des pays membres de l’ONU à horizon 2030. Des centaines d’entreprises, dont pratiquement toutes les multinationales et la plupart des ONG ont rejoint cette initiative.

Les entreprises les plus avancées sont engagées dans un mouvement global dit « Innovation for a better life », qui vise au recentrage de l’innovation vers le développement humain et le développement durable.

 

Eurostat réalise depuis quelques années une étude annuelle visant à mieux cerner qui sont les acteurs les plus dynamiques de la croissance et de l’innovation en Europe, avec un indicateur clefs : « entreprises de plus de 10 employés ayant fait plus de +10% de croissance par an sur au moins 3 ans ». Le nombre de ces entreprises à l’avant-garde de la croissance et de l’innovation ne cesse de croître : 200 000 estimés en 2017, représentent près de 10% de l’ensemble des entreprises et près de 1,5 million de personnes en plus par an. 

 

En France, les PME s’avèrent très résilientes aux crises et très porteuses d’innovation, mais leur principal problème tient à leurs faibles marges (32% en moyenne, contre 42% pour la zone Euro), liée au plus fort taux de fiscalité et de réglementation d’Europe.  

Les performances à l’exportation de la France sont en effet de plus en plus le fait de très peu d’entreprises, les 3/4 des exportations étant réalisées par moins d’un millier d’entreprises. La part française du marché mondial a été divisée par deux en 20 ans (de 6% en 1998 à 3% en 2017), montrant le mauvais fonctionnement du triptyque innovation – industrialisation – internationalisation pour la plupart des PME.

Pour autant, les petites et moyennes entreprises peuvent se révéler très performantes quand elles arrivent à se coordonner autour d’un champ cohérent de métier formant un cluster. 

 

Le phénomène « startup » connaît un lent déclin amorcé depuis plus de 25 ans aux Etats-Unis, plus récent dans le reste des pays développés où il a été plus tardif.

 

Alors que les secteurs des coopératives et de l’économie sociale et solidaire apparaissent comme les grands acteurs incontournables de la transition humaniste de l’innovation et le vivier de nouveaux modèles d’entreprises intégrant au mieux progrès technologique et progrès humain (de 260Md€ en 2008 à 317 en 2016 et de 4,2% des emplois salariés à 5,5)

 

⇒ Les modalités de développement de l’innovation

 

1 Toutes les grandes fonctions de l’entreprise sont de plus en plus concernées par les problématiques d’innovation :  la R&D,  le marketing,  la finance, la communication, le développement international,  les fusions/acquisitions, la supply chain et les ressources humaines. 

 

2 La nécessité d’une stratégie intégrée de l’innovation et d’une gouvernance adaptée, permet une mise en œuvre plus efficace et plus rapide de l’innovation, au service d’une stratégie de croissance plus ambitieuse. 

 

3 Mais aussi le passage du « made in » au « made with », passant par des alliances, coopérations, joint-ventures, fusions et acquisitions à objectifs coordonnés d’innovation, de production et d’expansion commerciale.

 

4 La participation active des personnels à des projets d’innovation est un des meilleurs vecteurs prouvés d’efficacité de l’innovation et également de fort engagement des salariés dans la dynamique de l’entreprise (équipes autonomes capables de piloter des projets d’innovation d’excellence notamment).

 

5 L’implication indispensable de l’entreprise dans la transition humaniste, sans quoi elle court le risque d’être au moins en partie rejetée par une société de plus en plus exigeante sur la contribution des entreprises au développement humain et durable. 

 

6 Un important défi en cours concerne la co-conception des innovations avec les utilisateurs, pouvant aller jusqu’à la délégation de conception. 

 

De plus en plus de produits et services sont conçus par les utilisateurs (les produits « conçus par des… pour des…). Il y a là une opportunité pour les entreprises de développer des innovations en étroite coopération avec leurs clients et futurs clients, d’autant que ces innovations s’avèrent pratiquement toujours des succès, du fait qu’elles sont par nature adaptés aux besoins de la société.

 

 

SOMMAIRE

Si les jeunes cadres sont satisfaits de leur vie professionnelle, bien des choses sont à améliorer

Méthodologie : échantillon de 801 cadres dirigeants âgés de 35 à 45 ans, issus d’un échantillon global de 2 870 personnes, représentatif des cadres actifs au sein d’entreprises de 50 salariés et plus, interrogé en ligne entre le 2 et le 9 mars.

 

Satisfaction de leur situation professionnelle

 

82% des cadres interrogés affirment être satisfaits (15% très satisfaits) de leur situation professionnelle; cette satisfaction se décline en 81% (très 18) satisfaits du contenu de leur travail et de leurs missions, 76% (très 18) pour l’ambiance de travail, 76% (très 15) pour l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, mais 58% (très 11) pour les possibilités d’évolution professionnelle.

 

Ils se montrent plutôt optimistes pour l’avenir, concernant leur secteur d’activité (77%), leur entreprise (75%), ou encore leur propre situation professionnelle (72%) ; cet optimisme s’avère plus constitué auprès de ces jeunes cadres dirigeants qu’auprès de l’ensemble des cadres.

 

⇒ Les transformations en cours et souhaitables

 

Le changement de génération survenu à la tête du pays est jugé positif : 68% des interviewés estiment que cela va favoriser la transformation des entreprises, voire modifier fortement la gouvernance publique (62%) ; en revanche, l’impact sur la gouvernance privée est beaucoup moins identifié (49%).

 

Invités à se prononcer spontanément sur ce que leur évoque la transformation des entreprises, 43% des jeunes cadres dirigeants évoquent l’informatique (notamment les termes de digital 21%, le numérique 14%), 27% la stratégie, 19% l’organisation, le management, 18% le changement (dont 8% l’innovation), 16% le social, 6% le financier.

L’item innovation suscite le ressenti (97% dont très 43), devant l’item collaboratif (92% dont très 28) et l’item digital (90%, dont très 22).

Les items agilité, adaptation, changement, transformation sont perçus positivement (entre 80 et 87% dont très entre 11 et 21%).

Par contre les items rupture et ubérisation sont perçus très négativement (72 et 75% dont très 21 à 24%).

 

49% interprètent ces changements avant tout comme une opportunité, voire une nécessité (49%), ou de la créativité (31%); léger bémol toutefois, scepticisme (29%) et inquiétude (27%) sont aussi des sentiments fortement associés à la transformation des entreprises, notamment chez les cadres des entreprises publiques.

Les insatisfaits de leur situation traduisent beaucoup plus leur ressenti par le scepticisme (43% vs 25 pour les satisfaits), l’inquiétude (37% vs 25 pour les satisfaits);

 

Les entreprises les plus aptes à se transformer seraient dans un ordre décroissant les PME (50%), les start-up (44%), les ETI (39%), les grandes entreprises (37%) et les petites entreprises (30%).

 

82% (dont profondément 22) partagent le sentiment que leur entreprise se transforme, mais seulement 69% dans la fonction publique et 69% pour les insatisfaits. les 18% qui disent que la transformation n’est pas à l’oeuvre,  sont 80% à estimer que cette transformation est indispensable.

47% estiment que leur entreprise se transforme avant tout via le numérique et la digitalisation ; les autres aspects du changement (management, relation client, organisation du travail, sens du projet, formation, dialogue social…) recueillent entre 10 et 21%.

Les écarts entre la transformation en cours et celle qui est souhaité sont riches d’enseignements, y compris pour ceux qui ont l’intention de devenir dirigeants : 

Cela n’empêche pas les cadres interrogés d’être globalement confiants dans les bénéfices personnels qu’ils tireront de cette transformation (70%), mais plutôt dans les 2-3 ans (62%), voire au-delà (24%).

 

53% souhaitent accéder à des fonctions de direction dans les 5 prochaines années 

 

43% (dont 11% très certainement) souhaiteraient devenir dirigeant d’une entreprise ou participer au directoire (28% pour les insatisfaits); ils sont 54% dans l’industrie.

24% (dont 5% très certainement) souhaiteraient créer leur entreprise et 18% (dont 5% très certainement) une start-up; ils sont plus nombreux dans l’industrie (30 et 25%).

 

Les valeurs qu’ils mettraient en avant sont :

-pour 45% la responsabilité (49 les femmes vs 43 les hommes)

-pour 35 à 40% , la performance (hommes 42 vs femmes 36), le respect (femmes 47 vs hommes 36), l’innovation (hommes 40 vs femmes 24)

-pour 22 à 28%, l’équité (femmes 31 vs hommes 26), l’excellence (hommes 29 vs femmes 25), la bienveillance (femmes 35 vs hommes 23) et la convivialité (hommes 25 vs femmes 17)

Il est intéressant d’observer ici les écarts entre les hommes et les femmes.

 

 

SOMMAIRE

Les microentrepreneurs, un régime prisé par les femmes et les jeunes

Un point sur les autoentrepreneurs, appelés micro entrepreneurs au regard des textes, mais sans être en mesure de différencier ceux qui sont du régime autoentrepreneurs (charges sociales spécifiques) et ceux qui sont dans les limites de plafond de recettes, mais avec un autre modalité de charges sociales.

Une information qui malheureusement ne renseigne pas sur 2017 et début 2018, alors que le flux des immatriculation a beaucoup bougé, mais qui fournit des données nouvelles sur le sexe, l’âge et les recettes de façon plus fine que dans les publications précédentes de l’Acoss.

Par ailleurs, l’Insee fait état de 283 454 immatriculations en 2014 (vs 331 000 selon l’Acoss), 223 469 en 2015 (vs 306 000) et 222 792 en 2016 (vs 332 000); certes les activités immatriculées à l’Insee ne coïncident pas exactement avec l’Acoss, du fait de l’agriculture et d’autres activités non prises en compte dans les données habituelles de l’Insee, mais plus encore du fait que 19% ont changé de régime fiscal, sans qu’il y ait lieu de modifier leur immatriculation dans le fichier siren de l’Insee. Cette modalités rapproche singulièrement les 2 chiffres, sans effacer un écart encore notoire (en 2016, 39 350 immatriculations) 

 

En 2016, 811 000 “microentrepreneurs” sont actifs économiquement et 1 070 000 actifs administrativement; 76% sont donc actifs économiquement; les microentrepreneurs y comptent pour 35% des non-salariés.

 

Les immatriculations ont peu bougé en nombre au fil des années (entre 320 000 et 336 000 entre 2011 et 2016), tout comme les radiations (entre 238 000 et 275 000 entre 2012 et 2016), radiations du fait très majoritaireme de non activité économique. De ces faits, le % de “microentrepreneurs”, au sein des non-salariés, augmente d’année en année (de 26% en 2011 à 35% en 2016).

 

Les micro-entrepreneurs ont investi la quasi-totalité des activités économiques, 1/3 exerçant une activité libérale. 55% sont le fait de services, 20% de commerces et 20% d’activités du secondaire (industrie et BTP).

Noter que 19% étaient préalablement déjà immatriculés, mais ont changé de régime et choisi l’autoentrepreneuriat dont 22% dans le commerce (notamment 40% pour les ventes sur les marchés et 29% dans d’autres types de commerce) et l’artisanat et 12% dans les professions libérales.

Par ailleurs les microentreprises au sein des non-salariés comptent en 2016 pour 35%, mais avec 2 groupes différenciés : d’une part les services (entre 55 et 80%), dans certains commerces tels la vente sur les marchés (76%), nettement moins dans les activités où de l’investissement est nécessaire (plutôt moins de 30%, un chiffre à nouveau en baisse en 2017).

 

Les femmes sont très présentes avec 41,5% des microentrepreneurs en 2016 (moins de 30% en moyenne dans les entreprises non autoentrepreneur) et plus actives que les hommes (80% vs 73) et comptent au sein des femmes chefs d’entreprise pour 38% (vs les hommes 34).

Les jeunes sont plus fréquemment microentrepreneurs (insertion dans l’emploi, mais aussi travail des étudiants pendant leurs études) : 63% parmi les chefs d’entreprise de moins de 30 ans, 43% pour les 30-39 ans vs 25 à 28% pour les 50 ans et plus.

Détaillées par activité les caractéristiques femmes et moins de 30 ans font état de résultats intéressants :

-les femmes sont très partie prenante dans la coiffure, notamment à domicile (93%), la santé notamment le para-médical (79%), le juridique (62%), les services administratifs et de soutien aux entreprises (61%).

-Les moins de 30 ans sont très présents dans le transport, livraison à domicile (53%), l’architecture et le design (32%) et l’informatique (29%), vs en moyenne 17%.

-les plus de 50 ans sont très présents dans le conseil juridique (29%), le conseil (26%), les activités financière et d’assurance (21%), le commerce sur les marchés (19%), l’enseignement (18%).

En termes de recettes annuelles, la moyenne toutes activités (pour ceux qui font des recettes) est de 9 821€, un montant qui n’a guère évolué depuis 2011 (entre 9002 et 9 816€);  les moyennes s’étalent entre 5 800 et 6 500€ pour les transports/livraison à domicile, la vente sur les marchés et les activités artistiques à 17 900€ pour les activités juridiques et de 12 à 14 000€ pour le BTP et les commerces.

La part déclarant des chiffres d’affaires pour les 4 trimestres de 2016 est inférieure à 35% dans les activités immobilières, le conseil pour les affaires, les activités comptables et le commerce de gros, mais les chiffres d’affaires moyens de ces secteurs sont tous supérieurs à 10 900 €. Par contre ce sont les activités de services aux personnes qui déclarent chaque trimestre des recettes (55% d’entre elles), avec des recettes plus faibles.

 

Les 2/3 des économiquement actifs se situent sous un CA moyen de 9 000€, 25% sous 1 555€, 50% sous 5 250€; 10% déclarent un CA supérieur à 26 000€. Le dispositif limite les montants de chiffres d’affaires à ne pas dépasser : 32 900 euros pour les prestations de services et 82 200 euros pour les prestations de ventes en 2016.

 

Si les recettes sont faibles la 1ére année, (2016 en occurrence avec 6 383€), elles sont de 10 057 à 11 748€ pour les entreprises ayant plus de 7 ans d’activité. 

Noter qu’au sein des entreprises 2016, 54% ont moins de 3 ans, 21% de 3 à 5 ans et 25% 5 ans et plus.

Noter aussi que 47% des immatriculés n’ont réalisé aucune recette lors des 4 derniers trimestres.

 

Sur la population des microentreprises, avec 2 années d’ancienneté, l’écart moyen de recettes est de 31% entre les femmes et les hommes, dû notamment pour 17% au fait d’une plus forte présence des hommes dans des secteurs dont le CA moyen est plus élevé.

 

 

La Bretagne, les Pays de la Loire et la Basse-Normandie affichent un recours au dispositif microentrepreneurs parmi les plus faibles : si la moyenne nationale se situe à 35%, le taux varie de 10% à la Réunion à 42% en Corse et en Île-de-France. La Bretagne, les Pays de la Loire, l’Auvergne et la  Basse-Normandie sont les régions de la métropole qui ont le moins recours au statut de micro entrepreneur (moins de 31%),  et un chiffre d’affaires moyen parmi les plus hauts.

A contrario, les régions Limousin, Auvergne et Haute-Normandie affichent les CA moyens les plus faibles (9 400 ou m€oins).

 

Un zoom sur le secteur des transports 

La hausse du nombre de micro entrepreneurs dans le secteur des transports et de l’entreposage (+ 40% en 2015 et + 64% en 2016) provient :

-du sous-secteur « Autres activités de poste et de courrier » (plateformes web de livraison à domicile) avec une hausse de 271%; 93% sont des hommes (vs 58% pour l’ensemble); les 2/3 ont moins de 25 ans.  Le chiffre d’affaires annuel moyen est de 3 163 €, soit 3 fois moins que la moyenne de l’ensemble des secteurs, et 2,5 fois moins que celle des autres activités de transport. Ce sont des activités qui ne sont souvent exercées que quelques heures dans la journée.

 -du sous-secteur « Transports de voyageurs par taxis » (+24%) du fait de l’essor des entreprises de voitures de transport avec chauffeur (VTC); les moins de 25 ans ne sont que 5% pour un chiffre d’affaires moyen très bas.

Un sur trois est situé à Paris, et plus de la moitié en Île-de-France.

SOMMAIRE

Etudes, rapports et propositions non commentés

“Les relations bancaires et financières d’un particulier devenant travailleur indépendant ” Comité consultatif du secteur financier, février 2018

“Les cessations anticipées d’activité en 2016 : hausse des retraites anticipées pour carrière longue”, Dares résultats N° 021, mai 2017

“Les dispositifs spécifiques d’emploi aidé et de formation au 1er trimestre 2018 : forte baisse des effectifs en emploi aidé et en formation”, Dares indicateurs N°025, juin 2018

“L’emploi intérimaire ralentit au 1er trimestre 2018”, Dares indicateurs N°024, juin 2018

“Les trajectoires des individus payés au voisinage du Smic pendant la crise”, Dares documents d’études N°219, juin 2018

“Comparaisons européennes des durées du travail : illustration pour huit pays”, Dares, documents de travail N°220, juin 2018

“ATLAS DU TOURISME EN FRANCE”, DGE, mai 2018

“Marchés des objets connectés à destination du grand public”, DGE, études économiques, juin 2018

“La facture instrumentale française entre excellence et concurrence”, DGE le 4 pages N°83, juin 2018

“Enjeux et perspectives de la filière artisanale « charcuterie-traiteur » , DGE, études économiques, juin 2018

“Culture, création numérique… 12 incubateurs et accélérateurs pour se lancer” Les Echos Entrepreneurs du 31/05/2018

“Retour gagnant, baromètre EY de l’attractivité de la France” EY, lu juin 2018

“Mémento filière bois”, FCBA, lu juin 2018

“Baromètre trimestriel de l’audience du e-commerce en France / étude ad’hoc sur l’e-commerce alimentaire T1 2018” Fevad, COMMUNIQUÉ DE PRESSE, mai 2018

“Baromètre Export Euler Hermes 2018 Plus de 8 entreprises sur 10 veulent augmenter leur chiffre d’affaires à l’export en 2018 “, Heuler Hermes, communiqué de presse, 16 mai 2018

“En 2017, la consommation et le pouvoir d’achat des ménages décélèrent “, Insee Première N° 1699, juin 2018  

“L’effet du CICE sur les prix : une double analyse sur données sectorielles et individuelles “, Insee, document de travail G 2018/03, juin 2018

“LE COMMERCE EN VALEUR AJOUTÉE “, Trésor, document de travail N°2018/4, juin 2018

“Que nous disent les enquêtes de conjoncture sur la position de l’économie dans le cycle?”, Trésor-Eco N°233, juin 2018

 

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Guides

“Les démarches en cas de décès”, Mini guide Fédération Française des Banques, mars 2018

“Mode et digital, guide pratique à destination des dirigeants des PME-ETI de la mode” Bpifrance le Lab, lu juin 2018

“Guide du vendeur e-commerce”, DGCCRF, lu juin 2018

“GUIDE 2018 DES VACANCES D’ÉTÉ”, DGCCRF, lu juin 2018

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Le rôle des entreprises, c’est de créer de l’emploi avant de dégager du profit

Méthodologie : échantillon de 1020 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus,  interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI entre le  13 et le 15 juin.

L’échantillon comprend 43% d’inactifs, 30% employés/ouvriers et 26% de cadres/prof intermédiaires et chefs d’entreprise., avec 24% de 65 ans et plus.

« Sondage Opinion Way et Comdata Group pour Les Echos et Radio Classique »

 

Face à la Loi Pacte, les Français se montrent favorables à allègement des seuils fiscaux et sociaux et à la souplesse accordée aux entreprises pour qu’elles se mettent en conformité.

 

⇒ Le rôle principal de l’entreprise (au total dont en premier)

-créer de l’emploi (67% dont 47) : à noter 70-73% pour les 50 ans et plus, 73% pour les chefs d’entreprise, 73-76% pour les sympathisants PS, LRM et LR vs 53% la France insoumise et le PC,

-Permettre l’épanouissement professionnel des salariés (49% dont 15) : à noter 62% pour les chefs d’entreprise,

-Contribuer à l’intérêt général (32% dont 14) : à noter 37% les 18-24 ans et les 65 ans et plus, et 54% la France insoumise et le PC,

-Dégager le maximum de rentabilité pour l’entreprise (27% dont 14) : à noter 34% les hommes vs 21 les femmes; 21% les salariés du public; 35% LR,

-Contribuer à la préservation de l’environnement (11% dont 4) : à noter 16% les moins de 35 ans, et les chômeurs, mais 7% LR

 

A qui les entreprises sont les plus attentives ?

-69% aux clients : à noter 58% les chefs d’entreprise, 52% les chômeurs,

-5% à leurs salariés : à noter 11 à 15% les moins de 35 ans, 14% les chômeurs,

-25% autant aux uns et aux autres : à noter 32% les 65 ans et plus, 31% LRM et 18-19% le FN et la France insoumise.

 

⇒ Les objectifs jugés prioritaires :

– Encourager le développement d’accords d’intéressement dans les entreprises de moins de 250 salariés (89% dont très 38) : à noter très prioritaire 43% les hommes, 42% les salariés du privé, mais seulement 23% des chefs d’entreprise et 44% le PS, LRM et LR vs 31% le PC et la France Insoumise

-Encourager l’épargne salariale dans les entreprises de moins de 50 salariés (86% dont très 32) : à noter 38% les salariés du privé, mais 23% le PC et la France Insoumise

 

⇒ en ce qui concerne les seuils :

56% des Français sont favorables (très 14%) à la suppression de certaines obligations pour les entreprises de plus de 20 salariés : à noter 74% les chefs d’entreprise et LRM, 62-63% LR et FN mais 36% le PC et la France Insoumise

-67% sont favorables (très 15%) au fait de donner 5 ans aux entreprises pour mettre en œuvre leurs obligations lorsque leur effectif dépasse 50 salariés : à noter 74% les chefs d’entreprise, 79% LRM et 77% LR vs 51 le PC et la France Insoumise.

 

 

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Pierre-René Lemas, nouveau président de France Active

Il est important de remarquer l’intérêt d’hommes et de femmes publics, impliqués dans l’appui aux réseaux de création/reprise d’entreprises et à ceux de l’ESS; citons quelques uns parmi nombre d’autres : Catherine Barbaroux ex présidente de l’ADI, Louis Louis Schweiter président d’Initiative France, Christian Sauter ex-président de France Active, Hugues Sibille président de la Fondation du Crédit Coopératif, du Labo de l’ESS, Jean-Luc Vergne, président de BGE. 

 

Pierre-René Lemas, ancien secrétaire général de l’Elysée et ex directeur général de la Caisse des Dépôts vient de rejoindre cette cohorte, en devenant président de France Active depuis mardi 19 juin . Pierre-René Lemas succéde à Christian Sautter. .

 

France Active, lancé en 1988 par l’ancien ministre de l’Economie Claude Alphandery, a contribué au financement de 7 402 projets en 2017, contribuant à la création et à la sauvegarde de 34 168 emplois et mobilisant 303M€. France Active dispose de 31 000 entreprises en portefeuille.

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Les métropoles, lieux incontournables du développement économique

Ce séminaire annuel s’est inscrit dans le prolongement du rapport produit en 2010 sous le triple timbre du CAE, de la Datar et de l’Académie des technologies sous le titre : Créativité et innovation dans les territoires. Il a cherché à répondre à la question où en sommes-nous aujourd’hui en matière de dynamiques territoriales et de dynamiques d’innovation ?

 

Les métropoles (aires urbaines de plus de 500 000 habitants), constituent des acteurs essentiels des régions. Or les dernières années ont connu un phénomène nouveau : la métropolisation croissante des activités. S’interroger sur le rôle des métropoles dans les dynamiques d’innovation est alors nécessaire.

 

On observe alors, entre les régions, des redistributions de revenu, dans lesquelles les régions « riches » (en PIB) vont financer les régions « pauvres » en PIB, ce qui se traduit par des disparités interrégionales croissantes en matière de PIB par habitant et des disparités moins marquées entre les régions en termes de revenu par habitant.

 

La prise en compte de cette démarcation entre richesses créées (PIB) et revenu conduit à souligner une nécessaire distinction entre le lieu où les richesses sont créées et celui où elles sont dépensées. Il faut être attentif au fait que la dynamique territoriale s’appuie sur quatre leviers (travaux de Laurent Davezies, repris par Vincent Pacini) :

– le levier productif (exporté, source d’emplois et de revenus locaux) représente environ 16% des revenus d’un territoire ;

le levier présentiel (revenus de production liés à la consommation sur place) 15 à 20% des revenus ;

le levier résidentiel (habitants dont retraités, touristes, navetteurs : ce sont des revenus captifs) environ 48% des revenus d’un territoire ;

l’amortisseur social public des transferts sociaux au tertiaire non marchand environ 16% des revenus d’un territoire.

 

 Les métropoles captent les créations d’emplois tandis que les territoires périphériques “décrochent” ». Ces métropoles représentent aujourd’hui :

– près de 46% des emplois ;

– plus d’emplois à potentiel que les autres (cadres, ingénieurs, etc. sont à 61% localisés dans ces métropoles) ;

– et connaissent une croissance plus forte de leurs activités que le reste de la France

Là où une seule métropole existait en 2010, 22 seront désormais distinguées sur le territoire national au 1er janvier 2018, en élargissant la métropole aux ensembles de 400 000 habitants (dans une aire urbaine de 650 000 habitants), faisant de la France le champion du monde des métropoles.

 

Par contre, les réussites territoriales des espaces périphériques ne doivent absolument rien à un quelconque centre. Elles reposent plutôt sur l’innovation endogène, selon une logique d’entrepreneuriat, sans aucun facteur lié à une éventuelle irrigation d’un lieu périphérique par un centre “.

 

Les politiques publiques doivent se garder d’une approche trop centralisée et uniforme. Stimuler le développement des territoires nécessite de penser à la fois :

– la dynamique des activités économiques, et la façon de les stimuler ;

la qualité de vie des espaces, et les coûts de la métropolisation, afin d’œuvrer pour éviter que certains territoires demeurent non attractifs,

 

La dynamique territoriale est également liée à des aspects relatifs à la qualité de vie des populations. Celle-ci dépend de la sécurité des biens et des personnes, de l’intensité de la vie associative et culturelle, d’inégalités pas trop fortes, des facilités et logement et de transport et d’emploi.

 

Deux paramètres sont significatifs :

– le solde naturel, qui résulte du phénomène démographique lié au solde entre naissances et décès ;

– le solde migratoire, qui prend en compte les arrivées de nouveaux habitants, mais aussi le départ des anciens. Ce solde migratoire est particulièrement intéressant car il permet de saisir l’évolution résidentielle et le fait qu’un territoire peut attirer (ou non) des habitants. On va ici percevoir les migrations liées au passage à la retraite ou au changement de région lié à une quête d’emploi et / ou d’un cadre de vie plus agréable

 

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Le développement d’entreprises artisanales dans les 3 premières années de leur création

Méthodologie : 267 entretiens en 2017 pour des créations de moins de 3 ans d’activité

Aucun profil des dirigeants interrogés n’est fourni et rend difficile la généralisation des résultats.

 

Le suivi financier : 93% suivent le chiffre d’affaires, 76% la trésorerie, 66% les charges, 37% le besoin de financement. Noter que 75% disent ne pas rencontrer de difficultés de trésorerie, 14% oui, mais elles sont maîtrisées.

 

La relation commerciale : pour 80% la clientèle est connue de manière intuitive, et pour 29% via une veille professionnelle (salon , journaux…). A 6 mois, 68% voient leur carnet de commende en hausse et 21% stable. 

En ce qui concerne la démarche commerciale suivie, 67% ont recours à des outils de communication ou à, des événements, 46% au fait d’appartenir à un réseau professionnel, 29% à de la prospection et 23% à l’exploitation d’un fichier client.

 

Le personnel et l’organisation interne :

56% n’ont pas de salarié; à terme, 32% envisagent d’embaucher.

En cas d’absence du dirigeant, dans 42% des cas, celui-ci s’organise, mais pour 56% les affaires attendent son retour.

Pour ceux qui ont des salariés, 17% ont recours à un plan formation, alors que 52% agissent selon les opportunités; 17% n’en ont pas les moyens et 17% pas de besoin.

En ce qui concerne les dirigeants, 51% ont suivi des formations (3% via un plan formation et 48% selon les opportunités).

 

Le développement :

 

Les domaines dans lesquels ces dirigeants souhaitent s’investir au cours des 2 prochaines années sont le développement via la commercialisation de nouveaux produits (45%, mais seulement 24% sur des marchés nationaux ou à l’export) et le développement du capital de production (équipements, effectif, organisation interne) pour 44% d’entre eux.

Autrement formulé, ils souhaitent progresser dans les fonctions commercialisation (30%), la gestion et l’informatique (22%), la gestion des ressources humaines (18%).

34% envisagent d’investir (30% le souhaiteraient, mais 26% n’ont rien défini en la matière et 4% n’en ont pas les moyens). Et 32% souhaitent recruter.

 

Les principaux problèmes rencontrés sont le volume du chiffre d’affaires (39%), la gestion et l’organisation (20%), la relation avec les partenaires (13%), la gestion des ressources humaines (9%), alors que 42% disent ne rencontrer aucun problème.

 

Les sources d’information pour veiller à l’évolution de l’activité sont en premier lieu les fournisseurs (72%), les sites internet et les revues professionnelles (53%), bien avant les organisations professionnelles (27%), voire les salons (26%).

 

 

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Les nouveaux artisans sont satisfaits d’avoir crée, mais les moyens de développement sont modestes

Méthodologie :  entretien avec 732 entreprises nouvellement créées ou reprises en 2017 (13% des entrants), que les jeunes entrepreneurs aient bénéficié ou non, des services de la CMA pour préparer leur projet et/ou accomplir leurs formalités administratives.

Cette prise de contact 7 mois après le début de l’activité, se traduit par un entretien normé qui permet de faire un tour d’horizon au sujet des premiers résultats enregistrés par les artisans et des constats en termes de gestion d’entreprise au sens large.

 

Le profil (de l’échantillon est proche de celui de l’ensemble des entrants) :

68% d’hommes; 28% moins de 30 ans, 54% entre 30 et 49 ans et 18% 50 ans et plus; 67% au moins 3 ans d’expérience dans le métier et 10% aucune expérience; 48% CAP, 33% bac et au-delà et 19% sans diplôme.

70% microentrepreneur (leur importance pèse beaucoup dans la compréhension des résultats) et 30% entreprise classique; 90% en création et 10% en reprise. 38% dans les services, 32% dans le BTP, 20% dans la production et 10% dans l’alimentation.

 

La préparation de la mise à son compte :

 

47% ont fait une étude prévisionnelle (45% via un expert-comptable, 28% via un expert dont 12% la CMA, 10% avec leur entourage, et 17% seul).

28% ont fait une demande de prêt ou d’aide publique et 28% ont reçu une aise publique (chômage notamment).

86% n’ont pas rencontré de difficultés avec les administrations (75% gèrent eux-mêmes les documents administratifs), mais 91% ont difficulté à différencier les documents obligatoires des documents facultatifs.

 

⇒ L’activité de l’entreprise :

 

84% ont des clients particuliers; 80% sont satisfaits du nombre de clients (mais 28% estiment qu’ils ont des marges de progrès). 76% sont satisfaits de leur chiffre d’affaires; ce dernier est conforme aux prévisions pour 44%, supérieur pour 21% et en-dessous pour 35% (dont 5% très en-dessous).

61% envisagent une meilleure situation dans les 6 mois à venir, mais pour 66% le moral est bon.

 

Le bouche à oreille est le moyen le plus fréquent pour se faire connaitre (62%), devant le web (internet et réseaux sociaux 25%), ou la presse et les prospectus (7%). Noter que seuls 35% s’appuient sur des labels professionnels pour affirmer leur image (55% ne sont pas intéressés) 

25% négocient régulièrement les prix avec les fournisseurs, 29% selon les opportunités, 46% jamais ou occasionnellement (dont 11% du fait de petites commandes).

Noter que 71% n’ont prévu aucune action commerciale (dont 58% pas besoin). Pour ceux qui envisagent ce type d’action, c’est d’abord le web (le site 45%, les réseaux sociaux 16%), les salons/expositions (31%).

 

⇒ L’organisation de l’entreprise :

 

88% n’ont pas de salarié; 86% envisage la stabilité des effectifs et 13% une hausse.

82% n’appartiennent pas à une réseau professionnel et 44% ne sont pas en contact avec d’autres créateurs.

60% utilisent un tableau de bord pour suivre l’activité de leur entreprise; en fait il s’agit surtout du suivi du chiffre d’affaires (49%), de la trésorerie (21%),  du nombre de clients (16%), des devis et commandes (10%).

 

47% ont dégagé une rémunération de leur activité, 12% de l’Arce.

Les microentrepreneurs sont 54% à n’avoir dégagé aucune rémunération (mais 10% un revenu issu de l’Arce), 25% moins de 1000€, et 16% au-delà; les autres sont 41% à n’avoir dégagé aucune rémunération (mais 14% un revenu issu de l’Arce), 18% moins de 1 000€ et 31% davantage (dont 8% plus de 1 500€).

 

98% sont à l’aise avec leur fonction de chef d’entreprise (dont 56 très à l’aise); mais 31% estiment avoir besoin de formation (66% technique, 51% généraliste).

 

 

SOMMAIRE

Le nombre de créations d’entreprises pour les 5 premiers mois de 2018 progresse de 18,7% au regard des 5 premiers mois de 2017

La progression de 14% des 12 derniers mois au regard des 12 mois antérieurs est plus marquante pour les autoentrepreneurs (+22%) et pour les autres entreprises individuelles (+16,5%), alors qu’elle est faible en ce qui concerne les sociétés (+2 7%). 

 

Si l’on regarde le passé (la période juin 2012-mai 2016), cette progression est d’abord celle des entreprises individuelles (+52,4%), voire des sociétés (+18,5%), et pas celle des autoentrepreneurs (+3,2%).

 

Les autoentrepreneurs ont de fait connu une nette régression pendant la période de crise et juste après la création de ce régime, avec lequel les immatriculés ont pris une plus juste mesure des avantages et inconvénients, passant entre juin 2009 et mai 2010 de 370 560 à 221 887, entre juin 2016 et mai 2017 (-40%), pour revenir en période de croissance à 271 076 entre juin 2017 et mai 2018 (encore loin du sommet initial avec -27%) .

 

Les entreprises individuelles, hors autoentrepreneurs, ont par contre largement progressé (+52,4% entre juin 2012-mai 2013 et juin 2017-mai 2018); toutefois une 1ére période a manifesté un régression, passant de 100 448 entre juin 2009 et mai 2010 à 91 559, entre juin 2013 à mai 2014 (-9%), puis une progression entre cette dernière période pour atteindre 168 627 entre juin 2017 et mai 2018. la progression a été la plus marquante entre juin 2014-mai 2015 et juin 2015-mai 2016 (+24%).

Cette progression a été particulièrement forte au cours des 5 premiers mois de 2018, comparés aux 5 premiers mois de 2017 : +26,3% pour les autres entreprises individuelles, +15,7% pour les autoentrepreneurs, et seulement +0,2% pour les sociétés.

Les autres entreprises individuelles ont connu les progressions les plus modérées dans la construction, la santé/éducation et les activités financières et d’assurances

En ce qui concerne les autoentrepreneurs, 2 groupes se différencient, celui des activités aux besoins plus conséquents en investissements (HCR, commerce, construction, industrie), auxquels se joignent des activités de service très réglementées (activités immobilières et activités financières) et d’autre part celui des services; noter que les créations dans toutes les activités ont régressé, et bien plus dans les activités du 1er groupe.

SOMMAIRE

Analyse du palmarès 2018 du Grand Prix des Bonnes Nouvelles des Territoires

Méthodologie : C’est la 9éme année que ce concours est organisé. 250 candidatures sont parvenues ; 154 dossiers ont été soumis à un premier jury, puis après sélection 49 à un second jury (19 entreprises marchandes, 24 organisations de l’ESS et 6 écosystèmes), qui a choisi de primer 14 organisations (6 entreprises marchandes, 6 organisations de l’ESS et 2 écosystèmes).

La composition du jury est volontairement diversifiée ; les critères de sélection sont au nombre de 5 (innovation, réussite, reproductibilité, apports aux territoires, contribution à l’intérêt général, ce dernier en direction de l’ESS).

Au fil de ce texte, je citerais un certain nombre d’exemple pour illustrer, mais la plupart des lauréats pourraient être cités pour chacun de items observés.

 

3 particularités sont à souligner :

-L’objectif visé par le fondateur Michel Godet : repérer « les bonnes nouvelles » sur les territoires, parce que les changements viennent d’abord du « terrain ».

-La mise en avant des écosystèmes (acteurs largement diversifiés, inscrits dans un projet collectif, ce qui se traduit par de fortes interrelations constructives, pour permettre de réels changements), vivement recherchée.

Citons les exemples de :

* Langevin Le pôle innovation offre aux 130 chercheurs de l’Institut Langevin « ondes et images » (localisé à Paris) et aux industriels adossés (dont 11 start up issues du laboratoire, réparties sur toute la France), une panoplie de services unique pour un laboratoire public de recherche. C’est une innovation organisationnelle, dédiée à l’identification et à la transformation des recherches qui ont un potentiel commercial fort, pour créer des technologies de rupture.

* Ticket for change lutte contre le gâchis de talents en activant les talents de chaque individu. 3 activités : l’inspiration pour générer l’enthousiasme, l’activation de grands médias pour sensibiliser à l’innovation sociale et à l’entrepreneuriat social, la création de contenu pour mettre en avant des “role models” et entrepreneurs sociaux qui montrent que c’est possible.

Un Jury très diversifié, composé de personnes impliquées à titre personnel et non de représentants d’institutions, fidèles dans le temps, conduisant à une production efficace, parce qu’à l’écoute et respectueux des points de vue des uns et des autres.

 

 

Les 14 organisations primées affichent une approche lucide, ancrée dans une vision stratégique et une grande cohérence. Le leadership est manifeste quand on observe le développement actuel et celui envisagé. L’ambition et l’audace sont au rendez-vous.

 

Paradoxalement, d’une part le critère « contribution à l’intérêt général, au développement durable » est présent chez tous les primés y compris les entreprises marchandes, d’autre part le souci d’un modèle économique autonome l’est tout autant dans l’ESS.

Citons quelques exemples d’entreprises marchandes impliquées dans le sociétal et le développement durable :

*FACIL’itiest une interface agissant sur un site web existant sans avoir besoin de le refaire, et qui adapte automatiquement les contenus aux besoins des personnes handicapées, des personnes âgées ou de toute personne ayant besoin d’un confort de navigation adapté sur mesure.

*Eco Océan restaure les fonctions de nurseries pour larves de poissons dans les ports en utilisant les produits issus de la revalorisation de déchets ostréicoles locaux.

* PANAFRICA, une marque de baskets éthique et solidaire, s’appuie sur 3 principes forts : une fabrication transparente, un schéma de commerce équitable avec des producteurs en Afrique de l’Ouest et le soutien de projets d’accès à l’éducation et à la formation professionnelle.

 

Citons quelques exemples d’organisations de l’ESS, en recherche d’un modèle économique qui conduit à l’autonomie financière :

* Cabestan, Coopérative d’entrepreneurs du bâtiment, réunit 300 professionnels de la construction et de l’ingénierie. La majeure partie des moyens financiers provient de la contribution financière des entrepreneurs. 7 % du budget provient de subventions.

*Grap, coopérative d’activités et d’emploi dans l’alimentaire bio-local vise à créer un cadre propice pour entreprendre et structurer la filière alimentaire biolocale. Grap dispose de 260K€ de fonds et de 200K€ de dette bancaire moyen-long. Le financement de la structure mutualisée est autofinancé à plus de 85% ; les 15% restants sont financés par des subventions de collectivités. Par rapport au chiffre d’affaires consolidé de GRAP, les subventions représentent moins de 0,5% du CA.

 

L’innovation et la R&D sont très présentes : en fait il s’agit plus d’innovation sociétale que d’innovation technologique, même si celle-ci est présente, mais d’abord au service des personnes et de la société :

Ce constat est celui que fait aussi la récente étude « les stratégies de l’innovation » conduite par le club de Paris des directeurs de l’innovation, notamment comme tendance d’avenir.

La R&D, conduite sur plusieurs années, a précédé la vente au sein de plusieurs entreprises, protégées par des dépôts de brevet. Certaines entreprises ont d’ailleurs procédé à des validations scientifiques.

Le web et le digital sont largement utilisés et grandement facilitateurs de développement.

Rappelons à titre d’exemple Langevin Le pôle innovation, ou encore Eco Océan (R&D et validations scientifique), Oui Care (groupe de 17 500 salariés dans les services aux personnes)

 

Les lauréats se positionnent sur des niches de marché, bien souvent des marchés nouveaux ou inexploités, voire une proposition d’un ensemble de services que d’autres ne savent pas offrir, et pour lesquels la concurrence est rare.

Il va de soi que l’écoute client est très présente, qu’il s’agisse de clients le plus souvent largement sollicités pour la définition des produits proposés, qu’il s’agisse des collègues en coopérative ou des bénéficiaires des actions de l’entreprise (exemple de l’entreprise « En Direct Des Eleveurs », pour diffuser le lait en circuit court, à un prix plus élevé pour le consommateur mais avec des exigences fortes de qualité en contrepartie).

Oui Care (services aux personnes) parvient même à proposer, de par son organisation rigoureuse, des prix plus attractifs au final que le travail illégal.

Cette Famille, proposant aux personnes âgées de vivre dans des familles qui les hébergent, parvient à des coûts moins élevés que les EHPAD, pour une satisfaction bien plus grande des bénéficiaires.

 

Le partenariat est une constante pour l’ensemble des lauréats, qu’il s’agisse d’un partenariat avec le personnel, ou celui avec un ensemble d’acteurs participant conjointement au développement de l’entreprise.

Oui care priorise son personnel avant ses clients, faisant en sorte qu’ils bénéficient de CDI, de temps plein et de promotions dans un secteur où la règle est souvent le CDD, le temps partiel et le turn over faute d’évolution professionnelle.

Gaarden intègre ses collaborateurs au sein d’une “famille”, s’assure de leur bien-être au quotidien.

C’est bien sur le cas des organisations de l’ESS où la gouvernance des coopératives remplit un rôle moteur dans le développement (300 coopérateurs chez Cabestan, une cinquantaine de structures dans un rayon de 150 km autour de Lyon pour Grap), ou celui des utilisateurs comme pour Café Plum, localisé dans un village de 1 800 habitants et proposant un bouquet de services (café-restaurant, librairie, programmation de spectacles) pour 13 00 personnes accueillies, 40 producteurs/artisans et 450 artistes programmés.

 

Ce partenariat est aussi largement développé en direction de nombreux acteurs de leur environnement ou de leur filière

Gaarden, 1er réseau de jardiniers connectés est en partenariat avec une enseigne nationale (présent dans les 65 magasins BOTANIC).

Ticket for change collabore avec les acteurs du secteur qui se positionnent soit en amont (sensibilisation et détection & accompagnement des talents : Unis-Cité, Passeport Avenir, Mozaïk RH, Switch Collective…), soit en aval (accompagnement d’entrepreneurs : Investir&+, NUMA, MakeSense, Réseau Entreprendre …).

 

L’ancrage sur les territoires

C’est là encore le fait de l’ensemble des entreprises et organisations observées, apportant une réelle plus-value aux territoires où elles sont ancrées.

Citons l’exemple très illustratif de Rézo pouce, un dispositif d’autostop au quotidien adapté aux zones peu denses (milieu rural et péri-urbain), pensé comme un mode de déplacement complémentaire à l’offre (très souvent insuffisante) existante, mis en place par une municipalité.

Safe Water Cube installe des fontaines de potabilisation dans les villages reculés des pays en voie de développement, sans avoir recours à l’électricité, ou à une maintenance complexe. En liaison constante avec les associations locales qui prennent en charge une maintenance simple et payée par les habitants, l’Association implante des fontaines en zone rurale, qui permettent de fournir largement de l’eau et permet une bien meilleure scolarisation des enfants, auparavant malades par l’ingestion d’eaux polluées.

 

Emplois et chiffres d’affaires se sont accrus, au rythme des spécificités des organisations

Les emplois vont de quelques salariés (3 à 9) à 17 500 pour Oui Care (En 10 ans, leur effectif a été multiplié par près de 400 et O2 est l’entreprise qui a créé le plus d’emplois en France ces 5 dernières années), mais ils sont partout en progression ; ces emplois salariés sont présents pour les coopératives, tant au sein des têtes de réseau que des membres coopérateurs (ce qui peut conduire à plusieurs centaines d’emploi) ; il faut ajouter pour les organisations de l’ESS de nombreux bénévoles.

 Il en est de même pour les chiffres d’affaires, le plus souvent en nette progression.

 

Le financement

Le besoin de financement a été très conséquent pour le projet « En Direct Des Eleveurs », conjuguant apports des actionnaires de la SAS, aides régionales, et prêts participatifs.

Et pour Oui Care avec 4 opérations financières majeures :  levée de fonds auprès d’amis et famille (love money), puis auprès d’un family office, puis un fonds d’investissement, complétées par des emprunts bancaires. Les opérations de croissance externe se sont essentiellement réalisées sur fonds propres.

Pour les autres projets, les sources de financement sont nombreuses et diverses : certains ont été financés pour partie par le secteur public ou parapublic, y compris des entreprises marchandes du fait de leur utilité sociétale, toutes par de l’auto-financement (apports personnels, parts sociales en coopératives), par des prêts bancaires, certaines encore par des prêts d’honneur, des business angels, des fonds de capital-risque, du crowdfunding ou par du mécénat.

 

Le développement : les perspectives sont plus que favorables.

 Rezo pouce en 2018, devrait être présent dans 1 452 communes (16% de la population en milieu rural et péri-urbain ou 3, 131 millions d’habitants).

« En Direct Des Eleveurs » s’implante en Région Bretagne et Parisienne et lance la duplication du modèle, dans le secteur des céréales en Pays de Loire, dans le lait dans les Vosges.

Ticket for change a l’ambition d’ici 5 ans, de sensibiliser 1 million de personnes à l’entrepreneuriat social, d’avoir mis en mouvement 20 000 Ambassadeurs et formé 500 Connecteurs qui diffusent leurs pédagogies dans 25 villes, contribuant à faire émerger 10 000 entrepreneurs, 10 000 intrapreneurs et 80 000 contributeurs, salariés ou bénévoles de structures à mission sociale.

 

Y compris à l’international

Oui Care, en France, a pour objectif de réaliser 2 Milliards d’euros de CA d’ici 10 ans et d’employer plus de 100 000 salariés. Au niveau mondial, l’ambition est de devenir le N°1 en s’appuyant sur des partenaires locaux (soit en master franchise, soit par le rachat d’une entreprise locale qu’il faut accompagner dans sa croissance, comme interdomicilio racheté cet été).

Facil’iti fait état de perspectives de développement aux USA ou au Japon, où les structures commerciales sont en cours de mise en place.

Eco ocean, dans le cadre de la certification européenne « Ports Propres » cible les 8 pays signataires de la charte. Des contacts sont en cours dans les Caraïbes, en Corée du sud, au Maroc et aux USA.

*safe cube  a pour objectif à 3 ans, de fournir 500 fontaines par an, soit l’opportunité de donner accès à l’eau potable à 500 000 personnes (minimum) chaque jour.

*Panafrica réalise 36% de son chiffre d’affaires en BtoB à l’export : Belgique, Espagne, Canada, Etats-Unis, Thaïlande, Sénégal, Côte d’Ivoire. L’intégration d’une responsable export Afrique permettra de mieux appréhender le marché ouest africain et ses opportunités.

 

 

 

SOMMAIRE

Les patrimoines des indépendants en activité ou en retraite sont plus conséquents que pour les salariés

Méthodologie : Les principales sources utilisées sont :
– les enquêtes Revenus fiscaux (ERF) de 1970 à 2004, rétropolées depuis 1996 pour être rendues comparables aux enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) utilisées à partir de 2005, pour les données sur les niveaux de vie et la pauvreté monétaire en France ;

– le dispositif Statistiques sur les revenus et les conditions de vie (SRCV), ou Statistics on Income and Living Conditions (SILC) pour les comparaisons européennes de pauvreté et d’inégalités de revenus ;

– les dispositifs Revenus fiscaux localisés (RFL) jusqu’en 2011, puis Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), pour les données localisées et les données sur les hauts revenus ;

– les enquêtes Patrimoine pour la France et l’enquête européenne Household Finance and Consumption Survey (HFCS) pour les comparaisons européennes de patrimoine ;

– l’enquête Ressources des jeunes (ENRJ) de 2014, pour les ressources des jeunes adultes et leur coût pour leurs parents.

 

En ce qui concerne les chefs d’entreprise, aucune information n’est donnée en direction des chefs d’entreprise salariés de leur entreprise; ces derniers ne sont vraisemblablement pas intégrés dans la catégorie indépendant. Ce manque limite la connaissance des revenus des chefs d’entreprise.

 

Les disparités de revenus et de patrimoine sont importants au sein des indépendants, plus que chez les salariés. Un point caractérise les indépendants (en activité et retraités), l’importance de leur patrimoine net.

 

⇒ En termes  de niveau de vie et pauvreté

 

Les personnes exerçant un emploi de cadre ou une profession intellectuelle supérieure, en particulier une profession libérale, disposent du niveau de vie moyen le plus élevé en 2015 : 37 980€ par an (3 165€ par mois), soit près de 2 fois celui des ouvriers ou des employés (moyenne de 20 000€) ou du niveau de vie moyen de la population (24 040€) et plus que les retraités (24 540€). 

 

Les inégalités sont les plus fortes chez les indépendants (agriculteurs, artisans, commerçants et chefs d’entreprise) pour lesquels le rapport interdécile (D9/D1) s’élève à 5,5 (contre 3,4 pour l’ensemble) : les 10% les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 8 620€ par an (718€ par mois) et les 10% les plus aisés un niveau de vie supérieur à 47 350€ (3 946€ par mois).

Les indépendants sont surreprésentés aux extrémités de la distribution des niveaux de vie : 17,2% d’entre eux disposent d’un niveau de vie inférieur au premier décile et 16,9% se situent au‑dessus du dernier décile.

 

Les taux de pauvreté des ouvriers (15,3 %) et des employés (11,9 %) sont plus faibles que ceux des indépendants, intégrant les agriculteurs et les autoentrepreneurs (?) (22%).

 

Les indépendants les plus aisés (1% des indépendants) sont en premier lieu les professions libérales avec un revenu fiscal de 176 020€ annuels, puis les artisans/commerçants/chefs d’entreprise de plus de 10 salariés avec 125 470€ et enfin le secteur agricole avec 67 680€, vs 166 250€ pour les salariés. Les indépendants sont 11% des revenus les plus élevés vs 58% pour les cadres.

Les ménages à très haut revenu doivent leur situation à des revenus du patrimoine à la fois plus fréquents et plus importants, qu’il s’agisse de revenus fonciers ou des revenus des placements financiers (les valeurs mobilières). Les revenus déclarés des valeurs mobilières sont particulièrement concentrés sur les ménages à très haut revenu : déclarés par 49% des ménages pour un montant moyen de 1 620 euros, ils atteignent en moyenne 36 470€ pour les très hauts revenus (92% en déclare). 

37% des plus aisés ont perçu des revenus exceptionnels en 2015 pour un montant moyen supérieur à 1 million€.

 

Les impôts directs représentent 24% du revenu disponible des ménages dont la personne de référence est indépendante ou cadre, contre 17,3% en moyenne pour l’ensemble des ménages.

 

⇒ en termes de patrimoine

 

Les revenus du patrimoine représentent une part du revenu disponible plus élevée pour les ménages dont la personne de référence est indépendante (24,4% contre 10,2% pour l’ensemble). 

Noter que les ménages à haut patrimoine sont pour 40% des retraités (et 37% des ménages), pour 25% des cadres et professions libérales (12% des ménages), pour 13% d’autres indépendants (5% des ménages).

 

SOMMAIRE

La conjoncture dans l’artisanat d’Île-de-France

Méthodologie : enquête menée auprès d’un échantillon de 1000 chefs d’entreprises artisanales, excluant les entreprises de moins de 2 ans.

 

En île-de-France, la CRMA recense 206 000 entreprises artisanales (dont des autoentrepreneurs), 288 000 salariés, 15 530 apprentis; 43% sont localisées dans les services, 37% dans le bâtiment, 11,5% dans la fabrication et 8,5% dans l’alimentation. 21% sont à Paris, 15% en Seine-saint-Denis et entre 10 et 11% dans chacun des autres départements.

 

⇒ En termes de conjoncture,

 

-32% (22% en 2016) ont connu en 2017 une hausse de leur chiffre d’affaires (dont 12% plus de 20% de leur chiffre d’affaires), 31% la stabilité (33% en 2016) et 37% une baisse (45% en 2016).

Les hausses ont davantage concerné les employeurs de 6 salariés et plus (50% les 6-10 salariés et 67% les plus de 10 salariés).

Les baisses sont davantage le fait des services (42% une baisse), celui des 1 et 2 salariés (40% vs 22 pour les 6 salariés et plus).

 

-37% ont investi (30% les sans salarié, 41% les 1-2 salariés, 51% les 3-5 salariés et 61% les 6-10 salariés); 20% des investissements dépassent 30 000€HT; 40% sont compris entre 7 500 et 30 000€ et 40% en-dessous. Le poste principal est celui de l’achat de matériel (47%) de véhicule (26%), de matériel informatique (8%) et de rénovation de local (7%).

 

-18,5% ont augmenté leur effectif (vs 10 en 2016); 55% des employeurs ont procédé à un recrutement dont 59% pour création de poste; dans 69% des cas, les employeurs ont recruté au moins un CDI, 40% un CDD, 31% un apprenti, et 14% un autre contrat aidé.

41% ont rencontré des difficultés de recrutement (57% dans les services); les freins sont le manque de motivation (30%), et au même niveau la qualification, voire dans 19% des cas l’absence de candidature.

28% ont abandonné ou retardé les recrutement pour des raisons de conjoncture économique.

 

31% des recrutements ont concerné des apprentis (46% dans l’alimentation, 49% dans la fabrication), soit 6% des entreprises. 59% envisagent de les maintenir dans leur poste une fois le diplôme obtenu. Noter que 38% des artisans disent avoir été formés dans le cadre de l’apprentissage.

Pour 26% les difficultés sont d’abord le fait de trouver le bon profil, mais aussi le temps pour former (18%), le coût (14%), les contraintes liées à l’organisation (10%), sans oublier le manque de besoin (11%) ou le fait qu’il n’y a pas d’apprentissage dans ce secteur (6%), voire la mauvaise expérience passée (5%).

37% des salariés ont suivi une formation (technique surtout); il en est de même pour 16% des artisans (52% en technique, 16% en “gestion”, 12% en informatique, 11% en hygiène-sécurité). 50% des artisans prévoient une formation pour leurs salariés et 34% pour eux-mêmes.

 

⇒ Le financement

 

Pour financer les investissements, 63% ont eu recours à autofinancement, et 24% à un prêt bancaire. 85% ont obtenu leur prêt et 9% pour un montant inférieur.

Parmi ceux qui n’ont pas demandé de prêt, 44% estiment ne pas le faire par principe et 19% ont anticipé le refus de la banque.

Noter que 72% ont un compte professionnel et personnel dans une même banque, que 88% n’ont qu’une seule banque; 69% se disent écoutés par leur banquier.

 

La situation de trésorerie est saine pour 68% (très pour 11% vs 64 et 12 en 2016), mais très préoccupante pour 8%. Pour 19% cette situation s’est améliorée, pour 49% stabilisée et pour 32% s’est dégradée (vs 41 en 2016).

36% ont eu recours à l’autofinancement, 29% au découvert bancaire (vs 35 en 2016), 12% à un prêt de trésorerie et 3% à l’affacturage.

 

⇒ Autre thème, la reprise d’entreprise

 

22% des entreprises artisanales sont issues d’une reprise (moins qu’au niveau national). 45% des entreprises de l’alimentation sont le fait de reprises vs 31 dans les services, 25 dans la fabrication, 7,5% dans le bâtiment.

La reprise familiale ne touche que 3% des entreprises (exception 7,5% en fabrication).

78% des repreneurs actuels sont externes à l’entreprise, dont 4% un ancien partenaire commercial; 73% d’entre eux ont l’expérience du métier ou de l’activité, vs 12% cadre d’une PME ou d’une grande entreprise; par ailleurs 15% sont d’anciens salariés, et 7% un membre de la famille.

Les repreneurs familiaux sont plus jeunes (66% ont moins de 30 ans).

20% des artisans envisagent de céder leur entreprise dans les 3 ans.

 

79% des vendeurs avaient plus de 10 ans d’ancienneté dans l’entreprise; 69% étaient employeurs.

79% ont vendu le fonds de commerce, 12% via des parts sociales et 7% via un don; 2% ont donné en location-gérance.
Le prix moyen de cession est de 209 000€ , mais de 94 000€ dans le bâtiment.

 

40% des repreneurs se sont fait accompagner par le cédant (58% moins de 6 mois, 23% plus de 18 mois).

SOMMAIRE

À fin mars 2018, l’encours de crédits aux TPE atteint 262,2Md€ (+4,8% sur un an).

Les encours des crédits à l’équipement (124Md€) et des crédits immobiliers (120Md€) continuent de progresser à un rythme soutenu (respectivement 4,6% et 6,1%), alors que les crédits de trésorerie (17,8Md€) diminuent de 2,8%.

 

La production totale trimestrielle de nouveaux crédits demeure largement positive et s’élève à 14,7Md€, après 14,9Md€ au quatrième trimestre 2017.

 

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000 euros est de 1,85%, à un niveau toujours nettement inférieur à ceux pratiqués dans les autres grands pays de la zone euro.

SOMMAIRE

Les dirigeants d’entreprise connaissent une nette baisse dans la satisfaction de l’action d’Emmanuel Macron

Méthodologie : échantillon de 613 dirigeants d’entreprise interrogé par téléphone entre le 14 et le 22 mai 2018.

 

⇒ La conjoncture

 

Alors que les niveaux de confiance des chefs d’entreprise étaient exceptionnellement élevés, les signes de ralentissement de la croissance et la récente hausse du chômage ont entraîné une correction conséquente : 55% (-20 points) se déclarent toutefois toujours confiants pour l’économie française sur les 12 prochains mois.

Quand ils observent leur propre entreprise, 78% se déclarent confiants (-5 points).

 

7% des chefs d’entreprise déclarent que leur entreprise envisage d’augmenter le nombre de salariés (+5 points), et 1% le faire diminuer (stable). 

 

Bien qu’en légère baisse, la proportion des chefs d’entreprise qui se déclarent confiants ou optimistes est toujours majoritaire (52% pour chacun de ces qualificatifs, -6 points et -3 points), ce qui constitue dans les deux cas leur second meilleur score depuis 2015. 11% affirment être sereins et 5% audacieux ; par contre 29% sont attentistes, 20% inquiets et 15% méfiants.

Les 10 salariés et plus sont toujours plus optimistes ou confiants (écarts de 20 à 24 points); les 0-9 salariés sont bien, plus inquiets (21% vs 6 pour les 10 salariés et plus) et plus méfiants (15% vs 6).

Seuls 12% des chefs d’entreprise placent leur confiance en l’avenir et déclarent que ce sera mieux demain (-1 point).

 

⇒ L’actualité

 

41% (dont 2% très) des chefs d’entreprise déclarent être satisfaits (baisse de 21 points depuis janvier 2018) de l’action d’Emmanuel Macron et 11% très mécontents; la popularité du Président auprès des chefs d’entreprise n’est plus supérieure à celle mesurée auprès des Français (40%).

 

Pour autant, seule 16% estiment que la situation de la France se détériore depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron (vs 35% pour les Français). La baisse de satisfaction à son égard est explicable par la frustration des chefs d’entreprise (pour 69%, la situation de la France ne change pas vraiment vs 40% pour les Français).

 

57% des chefs d’entreprise soutiennent la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, tout comme les Français (58%); toutefois, si 72% des chefs d’entreprises de 10 salariés et plus approuvent le prélèvement à la source, seuls 56% des chefs d’entreprises de moins de 10 salariés partagent ce point de vue.

SOMMAIRE

Le bilan 2017 de l’Agence France Entrepreneur

⇒ “Initiatives structurantes pour l’entrepreneuriat dans les territoires fragiles”

 

16 appels à projet ont été lancés conjointement avec les collectivités territoriales,

-dont une 1ére phase avec 70 acteurs impliqués :  coût total des projets avec  5, 209€ dont 2, 429€ via un financement AFE, avec une durée moyenne de 30 mois des projets

-dont  en 2éme phase, 30 projets dans 63 QPV et 26 ZRR pour 14,6M€ dont 5M€ d’engagement AFE

60 à 100% des porteurs de projet bénéficiaires sont issus de territoires fragiles

 

⇒  Initiatives structurantes en faveur de l’accompagnement post-création. 

AMI ” Déploiement d’une offre d’accélérateurs de développement des TPE ” 67 dossiers reçus

AAP “Déploiement d’une offre d’accompagnement pour accélérer le développement des TPE”, 26 dossiers reçus

 

⇒ Animation de l’écosystème public et privé de l’entrepreneuriat 

1,8 M€ ont été engagés en  2017, pour conventionner avec 18 réseaux/acteurs, visant trois objectifs :
-favoriser la création et le développement d’activités économiques dans les territoires fragiles, en particulier à travers le renforcement et l’adaptation des offres d’accompagnement,
-renforcer l’accompagnement des entrepreneurs dans les premières années suivant la création,
-soutenir les actions de sensibilisation et de promotion de l’entrepreneuriat menées auprès de différents publics, en particulier auprès des jeunes, notamment dans les territoires fragiles.

 

Le Comité de Coordination des Réseaux est composé des réseaux : Adie, APCMA, BGE, CCI France, CSOEC, Coopérer pour entreprendre, Elan, France active, Initiative France, Moovjee, Pépite France, Positive Planet France, Retis, Réseau entreprendre, Union des couveuses.

 

⇒  Chiffres clés sur l’action du site et des salons

 
* Le site internet afe création.fr : 7 082 000 visiteurs cumulés, 21,7 millions de pages vues, 21 00 business plans en ligne, 133 200 feuilles de route remplies, 352 000 abonnés à la lettre hebdomadaire d’information

9 600 abonnés professionnels à l’espace internet avec 193 190 visiteurs et 968 000 pages lues

*57 744 fans sur facebook, 32 022 invités twitter

*Participation à 16 salons et manifestations 

*516 retombées de presse

*70 journées de formation avec 415 participants

 

⇒ Animation du site de l’AFE dédié à l’entrepreneuriat féminin “ellesentreprennent.fr” :

93 828 visiteurs cumulés sur le site (+ 11%, 330 organismes, associations, clubs… dédiés à l’entrepreneuriat féminin

La page Facebook comptait 5 900 fans.

Participation à la 5e édition de la Semaine de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin,  et à des tables rondes sur l’entrepreneuriat féminin.

 

Un site pour les jeunes avec 15 partenaires reconnus dans leurs domaines d’intervention :  Onisep, AFE (Agence France Entrepreneur), l’Etudiant, Association nationale des groupements de créateurs, Crea IUT, Demain TV, Moovjee, Paris & Co, Union des couveuses, Pépite France/FNEGE, AVISE, Crédit Mutuel, CIC, Banque Populaire – se sont associés pour créer le premier site web dédié à l’entrepreneuriat pour les 15 à 25 ans : Kangae.

Gérée par la Caisse des Dépôts pour le compte de l’Etat dans le cadre du Programme d’Investissements d’avenir (PIA), cette action a pour objectif de promouvoir des projets porteurs en faveur du développement de l’esprit d’entreprendre et d’innover.

 

L’OPPE propose un espace enseignant : une base de données nationale pour identifier, analyser et référencer les actions entrant dans le champ de l’entrepreneuriat (600 actions enregistrées dans l’enseignement secondaire et supérieur), une base bibliographique, une base référençant plus de 80 outils pédagogiques et une liste de 80 concours réservés aux étudiants et élèves de l’enseignement secondaire et supérieur.

 

⇒ L’observatoire

12 notes de conjoncture mensuelles pour la France, 12 tableaux départementaux mensuels, une note de conjoncture annuelle pour la France, 26 fiches statistiques régionales relatives à la création d’entreprises en 2016 en région, 95 fiches statistiques départementales relatives à la création d’entreprises en 2015.

 

⇒ 17 partenariats avec les régions

 

SOMMAIRE

Confiance des dirigeants dans l’avenir et dans leurs banques

Méthodologie : étude quantitative réalisée auprès d’un échantillon de 304 dirigeants d’entreprises (PDG, DG, DAF, …) dont le chiffre d’affaires est compris entre 15 et 500 millions d’euros, interrogé entre le 28 mai et le 8 juin

« Observatoire de la performance des PME/ETI – OpinionWay/Banque PALATINE pour Challenges »

 

⇒ Conjoncture

 

L’Indice Investissements Palatine-OpinionWay égale son record de janvier (129 points), toujours bien au-dessus du niveau des années passées, avec une propension à investir qui se renforce en juin.

La confiance des dirigeants de PME-ETI en leur propre entreprise reste à un niveau quasiment inédit à 91%. La confiance en l’économie française (88%) égale son record de janvier. La confiance en l’économie mondiale reste bonne (77%) mais perd 7 points après le record atteint au mois de mai.

46% des dirigeants de PME-ETI envisagent une croissance en fin d’année quand seuls 7% prévoient une décroissance ; 42% des dirigeants de PME-ETI envisagent une stabilité.

 81% d’entre eux estiment être en ligne avec les objectifs fixés en ce début d’année

Les prévisions d’embauches sont toujours très positives depuis le début de l’année : 71% des dirigeants prévoient de maintenir leur nombre de salariés; 25% envisagent même des augmentations d’effectif. 

 

⇒ La relation entreprise/banque

 

Elle est à son meilleur niveau, les dirigeants s’estimant mieux accompagnés que jamais depuis 4 vagues, tant de manière globale (89% d’accord dont très 34), que pour la trésorerie (89% dont très 29) ou pour les investissements (87% dont très 31).

Ainsi 1/3 des dirigeants s’estiment « tout à fait » soutenus et accompagnés.

La banque est évaluée sur 3 dimensions : la qualité de la relation, la confiance et l’image, chaque item recueillant une note de 7,3/10, avec un progrès notable sur la confiance et l’image par rapport à janvier 2017.

La qualité de relation est jugée stable pour 91%; les attentes d’amélioration se concentrent sur 3 dimensions : la confiance et la relation de long terme (49%), la souplesse et la réactivité (43%) le conseil et accompagnement (33%).

SOMMAIRE

Le financement participatif a progressé de 44% entre 2016 et 2017

Méthodologie : Méthodologie : 106 réponses en finance participative dont 55 en prêt (20 en prêt rémunéré à destination des entreprises, 22 en prêt en obligations, 8 en prêt minibons/bons de caisse et 5 en prêts non-rémunéré), 29 en don (20 en don avec récompense et 9 en don sans récompense ), et 22 en investissement (21 en capital et 1 en royalties). 

Données déclaratives communiquées entre le 2 et le 15 janvier 2018 par les 74 plateformes interrogées.

« Baromètre du crowdfunding en France 2017 réalisé par KPMG pour Financement Participatif France ».

 

Le financement participatif poursuit sa progression, notamment dans le domaine des prêts aux entreprises (+102% entre 2016 et 2017), moins dans celui aux dons (+20%) et une régression dans les apports en capital (-15%). 

 

940M€ ont été collectés pour la finance alternative, dont 336M€ pour le financement participatif, 231M€ pour les prêts à la consommation, 215M€ pour les fonds de prêt aux entreprises en ligne. La progression globale a été de 50% entre 2016 et 2017 et multipliée par 3,17 au regard de 2015.

 

En ce qui concerne le financement participatif, la progression a été de 44% (336M€ en 2017, 234M€ en 2016 et 167M€ en 2015).

Il y a eu 2,569 millions de souscription en 2017 avec 1,656 million de financeurs (3,892 millions depuis le lancement des plateformes) .

 

Les porteurs de projet sont pour 65% des TPE/PME/ETI (219M€), pour 14% des organisations de l’ESS (48M€), pour 12% de start-up (40M€).

261M€ sont dévolus au secteur économique (dont 42% au commerce et services, 22% à l’environnement), 45% au secteur culturel (34% à l’édition, 31% à la musique et l’audiovisuel, 26% aux arts plastiques et 9% au patrimoine) et 30% au secteur social (53% l’humanitaire, 31% le sport et 16% l’éducation).

32% des projets sont localisés en Île-de-France.

SOMMAIRE

Pour les délais de paiement, la France se situe dans une position moyenne

CRIBIS  est l’alter ego de Altares en Italie et a étudié les comportements de paiement dans le monde (40 pays dont les 24 pays de l’UE), à la lumière des data mondiales de Dun & Bradstreet. 

Les données sont arrêtées au 31 décembre 2017 pour tous les pays, à l’exception de l’Italie, où les données sont celle du 31 mars 2018.

 

La moyenne européenne de paiement ponctuel concerne 41,7% des entreprises (+2,3% par rapport à l’année précédente); celles qui paient à plus de 90 jours au-delà des conditions contractuelles chiffrent 3,7%.

 

La meilleure performance a été observée au Danemark avec 88,4% de paiement ponctuel suivie de la Pologne (75,5%) et des Pays-Bas (66,3%).

Par contre, les entreprises de Finlande, de Bulgarie, du Portugal et d’Irlande éprouvent de plus grandes difficultés dans le respect des accords commerciaux convenus, avec moins de 28% de paiement ponctuel. Les données les plus mauvaises proviennent des entreprises portugaises, qui parviennent à payer dans les délais impartis seulement dans 16,1%.

 

Une analyse des performances dans les classes de retard de paiement les plus graves (plus de 90 jours en moyenne) montre également des situations différentes entre les pays européens analysés. Les entreprises roumaines et grecques présentent la situation la plus problématique, avec des pourcentages supérieurs à 8%.

La France (3%), l’Espagne (2,9%) et l’Italie (3%) se trouvent dans une position intermédiaire alors que celles des autres pays sont stables et contenues (moins de 1% pour les Pays-Bas, la République tchèque, l’Allemagne, la Finlande et le Danemark).

 

12 non européens ont été pris en compte dans l’édition 2018 de l’étude : les États-Unis, le  Canada, le Mexique, la Chine, Hong Kong, Taiwan, Singapour, les Philippines, l’Inde, Israël, la Thaïlande et les Emirats Arabes Unis.

La situation de Taïwan, des États-Unis et du Mexique est positive, avec plus de 56% de ponctualité des payeurs. Mais la situation est bien moins favorable pour Israël et la Chine, avec seulement 17,4% et 27,1%, et en Inde (8,7%).

 

La situation des paiements en Italie en 2017 est restée stable par rapport à 2016. “Les “bons payeurs” représentaient 37,3% du total et 3% dans les cas de graves retards de paiement.

 

En conclusion, ce qui émerge pour 2017 est une image diversifiée, avec des scénarios de paiement très différents entre les pays examinés.

 

Selon l’article des Echos du 31 mai “les factures : l’Île-de-France concentre les mauvais payeurs“, cette dernière ne payait en temps que 31,9% des factures (mais 21,5% en 2008), vs une moyenne de 43,6% (29,7 en 2008), à comparer aux  situations en Hauts de France (42,8) et Paca (43,5), mais aussi à celles de l’Aquitaine et de la Bretagne (50%).

L’explication donnée pour l’Ile-de-France est celle de grands groupes aux procédures administratives plus longues et plus complexes. De façon plus globale les grands comptes sont à la traîne (1 groupe sur  5 a un retard supérieur à 1 mois contre 1 PME sur 10)

Les régions industrielles font état de scores honorables en raison de la nécessité de maintenir la chaîne des sous-traitants.

 

Noter aussi que 14% des factures émises par des PME ne sont pas conformes : prix différent du prix négocié, quantité de produit erronée, adresse erronée, autant d’anomalies qui conduisent à leur mise à l’écart. Le délai de règlement du litige est alors de 47 jours.

 

 

 

 

SOMMAIRE

Un point sur le revenu et le patrimoine des ménages

Méthodologie : Les principales sources utilisées sont :
– les enquêtes Revenus fiscaux (ERF) de 1970 à 2004, rétropolées depuis 1996 pour être rendues comparables aux enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) utilisées à partir de 2005, pour les données sur les niveaux de vie et la pauvreté monétaire en France ;

– le dispositif Statistiques sur les revenus et les conditions de vie (SRCV), ou Statistics on Income and Living Conditions (SILC) pour les comparaisons européennes de pauvreté et d’inégalités de revenus ;

– les dispositifs Revenus fiscaux localisés (RFL) jusqu’en 2011, puis Fichier localisé social et fiscal (Filosofi), pour les données localisées et les données sur les hauts revenus ;

– les enquêtes Patrimoine pour la France et l’enquête européenne Household Finance and Consumption Survey (HFCS) pour les comparaisons européennes de patrimoine ;

– l’enquête Ressources des jeunes (ENRJ) de 2014, pour les ressources des jeunes adultes et leur coût pour leurs parents.

 

⇒ Les revenus

 

En 2015, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s’élève à 20 300€ annuels, soit un niveau légèrement plus élevé qu’en 2014 en euros constants, mais toujours en dessous de celui d’avant‑crise.

En 2015 comme en 2014, les inégalités restent stables, à un niveau proche de celui de 2008. Leur évolution sur cette période est plus favorable en France que dans la majorité des autres pays de l’Union européenne (UE), où elles ont augmenté entre 2008 et 2015.

 

Le seuil de pauvreté monétaire, qui correspond à 60% du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 015€ mensuels. 14,2% de la population vit sous ce seuil de pauvreté, un des niveaux les plus bas de l’UE. Les chômeurs ont le plus fort taux de pauvreté (37,3%). 

Le fait marquant de ces vingt dernières années est surtout le développement de la pauvreté des familles monoparentales, dont les membres vivent sous le seuil de pauvreté dans près d’un tiers des cas.

Les différences entre catégories socioprofessionnelles se sont maintenues, même si la situation des agriculteurs exploitants, les plus touchés par la pauvreté, s’est améliorée et celle des artisans, commerçants et chefs d’entreprise, dégradée.

 

De 1970 à 1990, le taux de pauvreté s’est fortement réduit (– 4,1 points) sous l’effet notamment de l’amélioration de la situation relative des retraités; il est resté stable entre 1990 et 1996, puis a diminué de 1,9 point entre 1996 et 2004, pour remonter entre 2004 et 2011 (+1,8 point), notamment du fait de la crise, et depuis évolue peu.

 

Entre 1996 et 2015, les différences de taux de pauvreté entre catégories socioprofessionnelles se maintiennent :

-il est le plus élevé pour les agriculteurs exploitants (24,7% en 2015, quoique en baisse de 10 points depuis 1996),

les artisans, commerçants et chefs d’entreprise voient leur taux de pauvreté augmenter le plus fortement : alors qu’en 1996, il était proche de celui des ouvriers (17,8% contre 16,1% pour les ouvriers), en 2015, il se situe quasiment au niveau des agriculteurs exploitants (21,4%). 

-Les professions intermédiaires et les cadres et professions intellectuelles supérieures maintiennent, quant à eux, les taux de pauvreté les plus bas sur la période : 4,7% et 3,1% en 1996, contre 5,3% et 3,1% en 2015.

 

Noter que le revenu disponible médian, qui partage la population des ménages en deux parties égales, est de 30 040€ (2 503€ par mois). Les 10% de ménages les plus modestes ont un revenu disponible inférieur à 13 630€ (1 136€ par mois), et les 10% les plus aisés un revenu supérieur à 63 210€ (5 268€ par mois); au milieu de la distribution, 60% des ménages ont un revenu disponible mensuel compris entre 1 456 et 4 113€. 

Globalement, les revenus disponibles des ménages (hors CSG et CRDS chiffrant à 9,7%) se répartissent entre revenus de l’activité (67% dont revenus salariaux 61,7%, revenus indépendants 5%), pensions et retraites 26,4%, revenus du patrimoine 8,6%, prestations sociales 5,8%.

 

Par ailleurs, les prestations sociales chiffrent 59Md€ répartis entre prestations familiales, allocations logement et minima sociaux. 11,6 millions de ménages en bénéficient représentent (5,8% du revenu disponible de l’ensemble des ménages) mais jouent un rôle plus important pour les ménages les plus jeunes : 10,8% du revenu disponible des ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans et 8,8% quand la personne a entre 30 et 49 ans et 5% pour les 50 ans ou plus. 

-En 2015, 7 millions de ménages bénéficient de prestations familiales, hors aides au mode de garde, pour un montant moyen de 3 450€ annuels.

-Les aides au logement concernent 6,4 millions de ménages, pour un montant moyen annuel de 2 490€.

-3,5 millions de ménages perçoivent au moins un des revenus minima garantis relatif au revenu de solidarité active (RSA), à l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ou aux allocations permettant d’atteindre le minimum vieillesse (notamment l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), en moyenne 5 290€ par an.

 

En définitive, 42% des ménages perçoivent au moins une prestation sociale en 2015. Pour les ménages les plus modestes (niveau de vie inférieur au 1er décile), les prestations sociales représentent 47,6% du revenu disponible, contre 0,5% pour les ménages les plus aisés (niveau de vie supérieur au 9éme décile).

 

En 2015, la population de la France métropolitaine, de la Martinique et de La Réunion a un niveau de vie médian de 20 490€.

Le niveau de vie est généralement supérieur dans les grandes aires urbaines (grands pôles, couronnes des grands pôles et communes multipolarisées), qui regroupent 83% de la population.

À l’intérieur de cet espace urbain, il est plus faible dans les pôles (20 500€) que dans les couronnes (21 730€) et, au sein des pôles, plus faible dans les villes‑centres (19 330€) que dans les banlieues (21 280€).

La pauvreté monétaire y est particulièrement élevée dans les villes‑centres, où plus d’un habitant sur cinq est pauvre. Ce sont d’ailleurs dans ces espaces que les quartiers de la politique de la ville sont les plus nombreux;plusieurs aires urbaines ont des taux de pauvreté supérieurs à 23% (Valenciennes, Béziers, Calais ou Douai‑Lens).

Les moyennes et petites aires urbaines ont un niveau de vie médian plus faible que les grandes, et les couronnes y ont un niveau de vie plus élevé que les pôles urbains. Les
communes isolées hors de l’influence des pôles ont le niveau de vie médian le
plus faible de toutes et la pauvreté y est plus fréquente que la moyenne (17,1%). 

 

⇒ les patrimoines

 

Début 2015, la moitié des ménages vivant en France déclarent un patrimoine brut supérieur à 158 000€. Les biens immobiliers représentent plus des 2/3 du patrimoine brut des ménages situés au milieu de la distribution.

 

Les inégalités de patrimoine ont augmenté entre 1998 et 2015, même si elles baissent légèrement depuis 2010. Le patrimoine financier et immobilier moyen a augmenté entre 1998 et 2015 pour l’ensemble de la distribution sauf pour les 20% des ménages les moins dotés. Les 70% des ménages les mieux dotés ont bénéficié de la forte valorisation du patrimoine immobilier (+ 133% en € courants) sur la période, surtout entre 1998 et 2010.

Le patrimoine immobilier a plus que doublé en presque vingt ans :  cette conjoncture a profité aux 70% des ménages les mieux dotés en patrimoine brut avec une augmentation de 121% à 240% de leur patrimoine immobilier, à l’inverse des ménages du bas de la distribution, très peu détenteurs de biens immobiliers. Le clivage entre ménages peu et bien dotés en patrimoine tient avant tout au fait de détenir un bien immobilier.

Sur l’ensemble des ménages endettés par l’emprunt bancaire, les sommes encore dues représentent en moyenne 1,7 année de leurs revenus ; mais 10% des ménages endettés doivent encore rembourser plus de 4,3 années de revenus.

 

De même, le patrimoine financier a augmenté de 75% entre 1998 et 2015, essentiellement durant la période 2004‑2010, profitant à tous, sauf aux 20% des ménages les moins dotés. 

Cela bénéficie aux 10% de ménages les mieux dotés, dont le portefeuille est très diversifié : en 2015, 42% des actifs sont placés sur des assurances‑vie (dont la moitié est investie sur des contrats multi‑supports), 26% en valeurs mobilières (actions cotées ou non, Sicav, obligations, etc.), et 11% seulement sur des produits réglementés (livrets défiscalisés, épargne‑logement).

À l’inverse, 65% du patrimoine financier des 10% de ménages les moins bien dotés est placé sur un compte courant, à rendement nominal nul ou presque et sur des livrets d’épargne défiscalisés.

 

Le taux d’épargne est en effet globalement croissant avec le niveau de vie ; il est particulièrement élevé pour les 20% de ménages aux niveaux de vie les plus élevés.

 

SOMMAIRE

Le réseau BGE : 45 000 personnes accompagnées; 80% de retour à l’emploi dont 30% par la création d’entreprise

 BGE en chiffres : 

 

89 504 personnes accueillies, 44 727 parcours d’accompagnement/formation (70% choisissent de ne pas créer) ; parmi les personnes accompagnées, 30% créent une entreprise et 50% retrouvent un emploi,

14 218 créations génèrent 24 028 emplois;  2 324 projets sont en couveuse.

26 040 chefs d’entreprise sont appuyés dans leur développement (23 000 membres de BGE club).

Par ailleurs 21 000 personnes ont testé leurs motivations et 14 004 jeunes ont été sensibilisés en milieu scolaire.

Le taux de pérennité à 3 ans est de 75% (67% en moyenne nationale)

398M€ ont été mobilisés dont 187K€ de financement participatif

45 associations en réseau, 550 implantations, 900 salariés.

 

Les profils :

 

84% sont demandeurs d’emploi (dont 16% de longue durée), 13% des salariés,

8,5% viennent de quartiers prioritaires (1 236 créations d’entreprise), 12% de zone de revitalisation rurale,

45% sont des créations sont le fait de femmes,

12% de créateurs sont en situation d’handicap,

72% ont de 26 à 49 ans, 18% 50 ans et plus, 10% moins de 26 ans,

28% sont de niveau CAP/BEP, 25% de niveau bac, 43% de formation supérieure (dont 18% bac+2, et 25% au-delà).

 

UNE BASE UNIQUE DE 500 000 PARCOURS :

Développé en 2002, Jungo est le système d’information de BGE qui permet la gestion au quotidien des 45 structures BGE et de la relation avec les entrepreneurs et les financeurs.

En 2017, une deuxième version a été finalisée pour s’adapter à l’évolution des métiers BGE et aux parcours sur-mesure proposés (tant dans les actions pédagogiques proposées à l’entrepreneur que dans l’ingénierie financière qu’elles supposent).

Un partenariat est en cours avec le CEREQ pour analyser les données de cette base.

 

EN 2017, une nouvelle version du label qualité BGE à été réalisée et déployée auprès de toutes les structures BGE. BGE réseau (association nationale) est certifié ISO 9001 sur sa capacité notamment à piloter la démarche qualité globale BGE.

 

Un budget national consolidé de 56M€ dont :

-42% en provenance des collectivités (28% des régions, 7% des départements, 7% des communes et structures intercommunales)

-28% en provenance des acteurs de l’emploi/formation

-18% de l’UE

-12% de partenaires privés et autres

 

SOMMAIRE

Population de proximité : quels commerces et services?

La base permanente des équipements couvre plus de 180 types de services ; ceux-ci sont localisés dans 2,4 millions de points d’accès.

Selon leur fréquence d’implantation et leur présence conjointe dans les communes, les services sont répartis en trois ensembles appelés gammes (de proximité, intermédiaire ou supérieure).

 

La gamme dite « de proximité » regroupe des services qui sont présents dans le plus grand nombre de communes (27 services et 1,7 million de points d’accès); y figurent par exemple les artisans du bâtiment, les boulangeries, les médecins généralistes, les supérettes, les services postaux, les écoles élémentaires).

Les services de la gamme « intermédiaire » (exemple : les banques, les laboratoires d’analyses médicales ou les piscines ouvertes au public)

Ceux de la gamme « supérieure »,  des commerces tels que les poissonneries ou les hypermarchés, les services d’urgences médicales ou les cinémas. 

58 services ne figurent pas dans les gammes. Ils sont beaucoup plus rares ou ne sont pas destinés en premier lieu aux habitants permanents des territoires, comme, par exemple, les hôtels.

 

En 2016, parmi les 35 885 communes, une sur vingt n’offre aucun service de proximité et une sur trois possède entre 1 et 5 types de services différents. À l’opposé, seules trois communes sur dix en disposent d’au moins 15.

Les pôles résidentiels et les communes touristiques bénéficient du plus grand nombre d’équipements. En revanche, les territoires à la fois moins densément peuplés et moins fréquentés par les touristes proposent un éventail de services plus restreint. Ces territoires moins équipés sont plus présents dans le nord-est et le centre de la France ainsi que dans certaines zones rurales ou montagneuses des Alpes et des Pyrénées.

 

SOMMAIRE

Une approche des espaces géographiques en France au regard du revenu de leurs habitants

Le sixième rapport de l’Observatoire décrit et analyse la diversité des espaces français et de leurs trajectoires à différentes échelles. Il fournit des clés pour dépasser la lecture parfois réductrice qui en est faite, enfermée dans de grandes catégories pensées comme homogènes (les métropoles, le périurbain, les villes moyennes, la ruralité, etc.). Six fiches thématiques visent à identifier les atouts et vulnérabilités des territoires français et à mettre en avant des enjeux importants en matière de cohésion territoriale.

 

La France connait un positionnement favorable en Europe au regard de la démographie de population et à celui de leurs revenus. 6 types d’espace sont observés.

 

⇒ La France dans l’UE

 

Au 1er janvier 2016, l’Union européenne comptait près de 510 millions d’habitants; avec 66,6M d’habitants (13,1% de la population européenne), la France est le deuxième pays le plus peuplé après l’Allemagne.

 

Le revenu disponible médian français, est l’un des plus élevés de l’Union européenne, derrière ceux du Luxembourg, de l’Autriche et de la Suède, et positionne la France au sein d’un groupe de pays composé de la Finlande, du Danemark, de l’Allemagne, de la Belgique et des Pays-Bas. 

Parmi les pays les plus peuplés, la France connaît la plus forte croissance démographique après le Royaume-Uni, principalement du fait de son dynamisme naturel. Avec des taux de croissance de respectivement 0,53% et 0,78% par an contre 0,27% en moyenne européenne, ces deux pays ont contribué à 60% de l’augmentation de la population de l’Union entre 2007 et 2017. L’Allemagne a seulement gagné 500 000 habitants au cours des dix dernières années, contre 250 000 chaque année en France.

 

Après des décennies de convergence progressive du PIB par habitant entre les régions d’Europe, la crise économique de 2008-2009 a accru les disparités. Les régions les plus riches affichent en effet un taux de croissance supérieur aux autres, et si celui des plus pauvres converge vers la moyenne européenne; c’est principalement du fait d’une hausse de la productivité, aux dépens de l’emploi. 

 

En comparaison avec d’autres pays, tels l’Espagne ou l’Italie, les différences de niveaux de vie entre les régions de France métropolitaine sont relativement limitées (1,4 en France et en Allemagne, contre 1,8 en Espagne et en Italie).

Les différences de revenus entre les centres urbains et les espaces peu denses sont relativement contenues (moins de 20%), contrairement à certains pays d’Europe de l’Est et du Sud, où les revenus médians entre zones denses et zones peu denses peuvent varier du simple au double.

 

⇒ Les écarts de revenus en France selon le type d’espace

 

*La population française et l’emploi se concentrent de plus en plus dans les grandes agglomérations, le long des façades atlantique et méditerranéenne et dans le sud-est du pays. 

À l’inverse, certains espaces peu denses, principalement situés entre les Ardennes et
le Massif central, connaissent des pertes répétées de population et d’emploi depuis plusieurs décennies : une centaine de bassins de vie est aujourd’hui en déclin démographique. 

 

*Comme dans la plupart des pays européens, la région capitale se distingue par un niveau de vie médian de la population (22 500€ par an) très supérieur à celui des autres régions, plus particulièrement les Hauts-de-France (18 800€), et l’Occitanie (19 400 €), qui présentent les revenus disponibles les plus faibles de France métropolitaine. 

L’Île-de-France concentre en effet plus de 21% des emplois et 18% de la population du pays. C’est aussi la région où la population et l’emploi ont le plus augmenté depuis 1999, malgré un solde migratoire fortement négatif.

 

Au cours des dernières décennies, l’aire d’influence de la région capitale (i.e. la zone au sein de laquelle vivent des actifs qui dépendent en grande partie des emplois franciliens) s’est étendue à des territoires toujours plus lointains, débordant largement sur les régions limitrophes, en particulier les Hauts-de-France et le Centre-Val de Loire.

Toutefois, l’écart avec les autres régions se réduit peu à peu. La croissance de l’emploi (0,1% par an entre 2009 et 2014) et de la population (0,51% par an) en Île de-France est désormais plus faible que dans toutes les régions de l’Ouest et du Sud, hormis Paca.

 

L’agglomération capitale fonctionne en quelque sorte comme une pompe aspirante et refoulante : elle attire les étudiants (il y a 536 000  étudiants dans le Grand Paris, soit 8 % de la population) et les jeunes adultes, mais elle apparaît en même temps très répulsive pour toutes les autres classes d’âge du fait d’une qualité de vie jugée par beaucoup comme insuffisante
(tension sur le logement, engorgement des transports, pollution, etc.).

L’Île-de-France est ainsi la plus inégalitaire des régions de France métropolitaine : les revenus des 10% les plus aisés y sont 4,5 fois supérieurs à ceux des 10% les plus pauvres, contre 3,5 à l’échelle national.

 

*Les grandes agglomérations (aires urbaines de plus de 200 000 habitants, hors Paris) abritent, 38% de la population et 39% des emplois du pays, et ont concentré une part plus importante encore de la croissance démographique et économique du pays au cours des dernières années (44% des gains de population et 53% des gains d’emplois entre 1999 et 2014).

Prises dans leur ensemble, elles présentent des niveaux de croissance supérieurs à ceux des autres catégories de territoires et même de Paris : 0,7% de croissance annuelle de la population entre 2009 et 2014 (contre 0,5% à l’échelle nationale et 0% dans l’aire urbaine de Paris) et 0,3% de croissance annuelle de l’emploi (contre 0% à l’échelle nationale, et 0,1% dans l’aire urbaine de Paris). Le nombre d’étudiants du supérieur a augmenté de 20%. 

 

Parmi ces grandes agglomérations, ce sont celles de l’Ouest et du Sud (Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier et dans une moindre mesure Rennes et Lyon) qui ont connu la croissance la plus forte entre 2009 et 2014. Celle-çi repose très majoritairement, voire exclusivement, sur les apports migratoires. Dans ces espaces, ce ne sont pas seulement les grandes agglomérations qui croissent, mais également l’ensemble des espaces littoraux et du sillon rhodanien.

Ces métropoles attractives sont aussi des espaces très inégalitaires : le rapport entre les revenus des 10% les plus riches et des 10% les plus pauvres varie de 3,9 à 4,1 dans la plupart des métropoles, contre 3,5 à l’échelle de la France métropolitaine. 

 

À l’inverse, les grandes agglomérations de l’Est et du Nord, à l’exception de Lille et de Strasbourg, présentent des niveaux de croissance inférieurs à la moyenne nationale, mais toujours supérieurs au rythme de croissance de leurs régions respectives.

À l’inverse de l’arc atlantique et méditerranéen très dynamique, les régions situées au nord de la ligne Cherbourg-Besançon et celles de la bande allant des Ardennes au sud du Massif central sont confrontées à un manque d’attractivité en grande partie lié à leurs difficultés économiques; affectées par le déclin des emplois agricoles et industriels depuis plusieurs décennies; elles ont aussi été frappées par les effets de la récession de 2008-2009 du fait de leur forte spécialisation dans les activités productives .

Dans les Hauts-de-France et dans une partie de la région Grand Est, ce manque d’attractivité est partiellement compensé par un solde naturel positif.

 

*Les espaces les plus dynamiques sont non les grands pôles urbains, mais leurs couronnes. Dans cette catégorie de communes qui rassemble une grande majorité (63%) de la population vivant dans l’espace périurbain, le nombre d’habitants a augmenté de 1,24% par an entre 1999 et 2013. Le revenu disponible médian y  est le plus élevé du pays (1 780€ mensuels). Ainsi, les espaces périurbains « sous influence » tirent un dynamisme très fort de leurs synergies avec les grands pôle.

 

*La problématique de la décroissance se pose avec acuité dans les espaces où les villes petites et moyennes sont touchées par les effets cumulatifs du déclin : baisse de la population et des emplois, vacance des logements, fermeture des services et commerces.

La paupérisation des populations, la fermeture des commerces et la vacance des logements affectent de plus en plus de centres urbains de villes petites et moyennes, avec un revenu disponible médian très au-dessous de la médiane nationale (respectivement 1 560€  mensuels contre 1 680€). Ils pâtissent du taux de vacance dans les logements le plus élevé du pays (10,2% contre 7,9% à l’échelle nationale). 

 

*les espaces peu denses parfois qualifiés de « rural isolé » connaissent des trajectoires très variées, avec des contrastes parfois marqués entre bassins de vie voisins. Prises dans leur ensemble, les communes isolées situées en dehors de l’influence des pôles urbains ont un revenu médian disponible (1 530 € mensuels) plus bas que celui de toutes les autres catégories de territoires; du fait de leur faible densité, le nombre de ménages pauvres résidant dans ces espaces est très largement inférieur à celui des pôles urbains. Pourtant, certains espaces spécifiques au sein de cette catégorie (régions de vignoble, certains espaces frontaliers,zones de villégiature, etc.) affichent un revenu médian disponible très supérieur à la médiane nationale (1 680€ mensuels). 

 

• Les espaces frontaliers : leur développement est très inégal et dépend principalement de la situation du territoire de l’autre côté de la frontière.

Certaines de ces zones sont des « extrémités », des marges du territoire national : les Hautes-Pyrénées et l’Ariège, par exemple, confrontées à des situations d’enclavement, de vieillissement, de précarité et de pertes d’emplois et à une situation économique dégradée en Espagne.

À l’inverse, en Auvergne-Rhône-Alpes, dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche-Comté, les zones d’emploi frontalières sont attractives et les revenus élevés grâce à des emplois plus rémunérateurs localisés au Luxembourg, en Suisse et en Allemagne. 2 des intercommunalités présentant les niveaux de vie les plus élevés de France sont en effet situées à la frontière suisse : il s’agit des communautés de communes du Genevois (revenu disponible médian de 34 320 €, contre 20 400 € au niveau national), en Haute-Savoie et de la Porte du Sundgau, dans le Haut-Rhin (34 280 €). Ces espaces sont plus intégrés aux systèmes urbains localisés à l’étranger (Genève et Bâle, dans les deux cas précédents) qu’au reste de leur région, globalement moins aisée, et s’apparentent, à l’échelle locale, à des poches de richesse.

Au sein de ces territoires qui comptent parmi les plus inégalitaires de France, la ligne de frontière distingue les travailleurs transfrontaliers et les autres : le rapport entre les revenus des 10% les plus aisés et des 10% les plus pauvres atteint un maximum de 7,2 dans la communauté de communes du Pays de Gex, au bord du lac Léman, contre 3,5 à l’échelle nationale.

 

 

 

 

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France Active a soutenu en 2017 prés de 500 entrepreneurs des quartiers politique de la ville

Sur les 7 402 entrepreneurs soutenus en 2017 (+ 25% en 2 ans), France Active a conseillé, financé et connecté près de 500 entrepreneurs des quartiers populaires, soit 7% de son activité, dont 125 entreprises de l’économie sociale, soit 2750 emplois créés ou consolidés.

 

Le profil des entrepreneurs  :

-49% sont des femmes (vs ensemble des bénéficiaires France Active 52% et 22% selon l’enquête Bpifrance), mais n’oublions pas que France Active gère le fonds de garantie des femmes.

-90% sont des chômeurs (vs 90), dont 34% chômeurs de longue durée (vs 27%), là encore la vocation spécifique de France Active

-16% des bénéficiaires des minima sociaux (vs 9)

-33% sont des jeunes de moins de 30 ans (vs 29) et 15% de moins de 26 ans (vs 14)

 

12% des entrepreneurs France Active vivaient et créaient leur projet en zone de revitalisation rurale, soit une progression de 17% en un an (888 entrepreneurs en 2016 vs 731 en 2017).

 

France Active propose de doubler son activité d’ici 2021 dans les territoires fragiles (quartiers politique de la ville et zones de revitalisation rurale). 

 

Suivent des propositions et des exemples d’action financées.

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La réduction de TVA pour les restaurateurs a peu profité aux clients et aux salariés

Les restaurants avec service à table ont vu leur TVA passer du taux standard (19,6 %) au taux réduit (5,5 %) en juillet 2019; en janvier 2012 et 2014, le taux de TVA réduit est remonté de 5,5% à 7%, puis de 7% à 10%.

La réduction de la TVA devait être partagée à parts égales entre les propriétaires de restaurant, les clients et les employés ; elle a essentiellement profité aux propriétaires, car les prix ont faiblement diminué après la baisse de TVA.

 

Si les prix diminuent de 14,1% à l’issue du passage de 19,6% à 5,5%, cela signifierait que les clients ont bénéficié de la totalité de la baisse de TVA. Or, les prix n’ont baissé que de 1,4%, ce qui signifie que seuls 9,7% du gain de TVA ont été transférés aux clients. 

Le Contrat d’avenir stipulait clairement que 33% des gains en TVA auraient dû revenir aux employés, qui n’en ont récupéré que 18,6%, comme le montre l’augmentation de 4,1% du coût par salarié.

Le coût des fournitures a augmenté à la suite de la réforme; 12,1% des gains induits par la baisse de TVA ont été transférés vers les fournisseurs. 

 

La baisse de TVA a principalement profité aux propriétaires de restaurants, qui en ont récupéré 55,7%, c’est-à-dire davantage que les 33% qu’ils étaient censés obtenir; les bénéfices sont demeurés plus élevés pour les restaurants avec service à table que pour la restauration rapide. Cette augmentation des bénéfices est soutenue à la fois pour les petits et les grands restaurants; aucune différence entre les établissements en zones denses et moins denses est observée. Cela semble indiquer que la concurrence n’a pas eu d’incidence directe sur la répercussion de la baisse de TVA dans les bénéfices. 

 

Une nouvelle augmentation de TVA s’est produite en janvier 2012, passant de 5,5 à 7%. Les prix ont augmenté de 0,75%; une autre en janvier 2014, portant le taux de TVA à 10%.

Les propriétaires de restaurants ont augmenté leurs prix à la suite de la hausse de TVA quatre à cinq fois plus qu’ils ne les ont réduits pour la baisse de TVA. En d’autres termes, tandis que les clients n’ont que très peu profité de la baisse de TVA par rapport aux propriétaires de restaurants, ils ont été davantage sollicités pour la hausse de TVA.

 

Cette asymétrie dans le transfert des variations de la TVA n’est pas spécifique à la restauration ni à la France. 

 

Conclusion des auteurs de l’étude :

 

“Les réductions temporaires de TVA ne sont pas une bonne mesure pour stimuler la demande car la baisse ne se répercute généralement pas sur les prix.”

 

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