Archives mensuelles : novembre 2017

En 30 ans, les effectifs salariés progressent grâce aux cadres et aux employés non qualifiés

3 mouvements ont profondément transformé le paysage économique français depuis 30 ans : l’essor des emplois de cadres et professions intellectuelles supérieures et celui d’employés non qualifiés, alors que l’effectif des ouvriers non qualifiés se réduit.

 

Au total, l’emploi progresse de 4,4 millions en France métropolitaine entre 1982 et 2014, en fait un gain de 5,556 millions dû pour 48% aux cadres et professions intellectuelles, 28% aux employés non qualifiés, et 24% aux employés, ouvriers qualifiés, professions intermédiaires et non-salariés; par contre les ouvriers non qualifiés ont perdu 1,175 million

Noter que les secteurs les plus porteurs en termes d’emploi sont l‘administration et la santé avec 2,655 millions d’emplois nouveaux (dont 66% d’employés et d’ouvriers qualifiés et 28% de cadres), puis les commerces et services de proximité (2,232 millions d’emploi, dont 65% d’employés non qualifiés; ensuite les professions intellectuelles avec 1,695 millions (dont 77% de cadres). Ces 3 sous-groupes totalisent 92% des emplois créés (au total 7,166 millions). Pour leur part les “productions matérielles” perdent 2,786 millions d’emplois.

 

La part des cadres et progressions intellectuelles double en 30 ans (de 8,7% à 17,5 des salariés). Leur progression a lieu dans tous les types d’espace, mais plus spécifiquement dans dans les villes-centres des pôles urbains de plus de 100000 habitants (25% des emplois en 2014 et 22% dans leur banlieue, contre 10% dans les autres territoires.

Les employés non qualifiés, en 30 ans passent de 8,3% des emplois à 12,9%; on y trouve notamment les aides à domiciles, les employés de commerce, les serveurs et employés de la restauration, les agents de sécurité. Leur progression touche l’ensemble de la France, mais est toutefois moindre dans les grandes villes-centres et leurs banlieues, où les employés non qualifiés constituent 12% des emplois en 2014. 

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Pourquoi les employeurs recourent-ils aux CDD?

Source : Si des études existent sur le sentiment des salariés à l’égard de la protection de l’emploi, plus rares sont celles qui portent sur le ressenti des employeurs; l’enquête Offre d’emploi et recrutement (Ofer 2016) permet de documenter cette question; elle a pour objectif l’étude approfondie des différentes étapes du recrutement.

 

 

En 2015, les recrutements en contrat à durée déterminée (CDD) représentaient 87% des intentions d’embauche (hausse de 12 points depuis le début des années 2000).

« Toutes choses égales par ailleurs », les établissements ayant recruté en CDD appartiennent moins souvent aux secteurs des services aux particuliers, de l’enseignement et de la santé.

S’ils diffèrent peu des établissements ayant recruté en CDI au regard de leur taille, ils sont moins fréquemment de création récente; au cours des trois dernières années, la tendance générale de leurs effectifs était plutôt à la stabilité ou à la baisse. Cette embauche a plus fréquemment bénéficié d’une incitation ou d’une aide financière. Elle avait également davantage pour objet le remplacement d’un salarié momentanément absent.

 

Ce qui motive les employeurs dans leur choix de recruter en CDD plutôt qu’en CDI est d’abord le fait que leur besoin était limité dans le temps (69% des établissements), mais au même niveau le souhait d’évaluer les compétences de la personne avant de la recruter durablement (65%), et bien sur la volonté de réduire les risques en cas d’un ralentissement de l’activité (57%), voire l’habitude de recruter en CDD pour ce type de poste (57%); mais aussi, les questions de réglementation associées au CDI (coût financier  du licenciement 38% et complexité réglementaire en cas de rupture 31%, cumulés 45%).

 

En janvier 2017, l’Insee a introduit de nouvelles questions sur les freins à l’embauche en CDI et en CDD de longue durée dans ses enquêtes de conjoncture; si les résultats ne sont pas directement comparables à ceux d’Ofer, les 4 grands types de freins recensés sont identiques : incertitude sur la situation économique, indisponibilité d’une main d’œuvre compétente, coûts trop élevés (salaires, coût de recrutement, cotisations sociales) et contraintes réglementaires (coûts de licenciement, risques juridiques associés au licenciement, pérennité de la législation du travail); ceux liés à la législation du travail arrivent en dernière position.

 

Les établissements de petite taille invoquent davantage comme motifs de recours au CDD leurs craintes sur la pérennité de leur activité et la réglementation associée au CDI (respectivement 63% vs 40  pour les établissements de plus de 200 salariés et 55 vs 19). En revanche, l’influence de la limitation du besoin dans le temps varie peu selon la taille et le secteur d’activité de l’établissement. 

Les établissements dotés d’un service des ressources humaines mentionnent moins souvent la réglementation du CDI pour expliquer leur recours au CDD.

 

La localisation semble jouer un rôle : les établissements situés dans le bassin parisien, dans le Nord ou dans les DOM et à l’étranger invoquent plus souvent des motifs réglementaires comme cause de recours au CDD. Noter que l’ancienneté de la structure n’a presque pas d’effet.

 

Les établissements de la construction, et de l’industrie, évoquent plus souvent l’ensemble des obligations liées à l’embauche en CDI; les premiers indiquent également plus fréquemment le souhait de tester les compétences de la personne avant de la recruter durablement ainsi que celui de limiter les risques en cas de ralentissement de leur activité.

Si les établissements du secteur des services aux particuliers mentionnent également plus souvent des craintes à l’égard d’un éventuel ralentissement de leur activité, celle-ci ne s’accompagne pas particulièrement de la volonté de tester les compétences du candidat ou d’éviter la réglementation associée au CDI.

Le CDD comme moyen d’évaluer les compétences du candidat est également une raison de recours moins souvent avancée par les établissements des services aux entreprises ou de l’enseignement et de la santé. Ces derniers évoquent en revanche plus souvent l’habitude de recruter en CDD sur le poste considéré.

Hors le besoin limité dans le temps qui privilégie le CDD, quel que soit le type de poste (cadre, profession intermédiaire, employé, ouvrier), les autres motifs (risque de ralentissement de l’activité, habitude de recrutement, évaluation des compétences, évitement de la réglementation du CDI) vont croissants du cadre à l’ouvrier non qualifié.

 

Les motifs le plus souvent cités par les établissements comme importants ou très importants pour un recours aux CDI sont en 1er lieu le fait qu’une relation stable est nécessaire pour le poste en question (88%), puis les perspectives d’activité favorables (84%), l’habitude de recruter sous ce type de contrat (79%), la motivation du salarié (78%), le fait d’attirer les meilleurs candidats (67%), de ne pas avoir besoin d’évaluer les compétences (56%), et peu la rupture plus facile en CDI (37%) ou le coût financier du CDD (32%).

 

Le recours aux conseils de prud’hommes (travaux menés à partir des données juridiques) montre que depuis 1983, le nombre annuel de demandes s’est stabilisé autour de 200 000; le taux de recours n’est pas plus élevé en France que dans les autres pays européens (7,8 demandes pour 1 000 salariés en 2010 vs 10,6). 

Ce taux diffère selon la nature du licenciement : en 2006, pour les licenciements pour motif personnel, il était compris entre 17 et 25%, tandis qu’il variait entre 1 et 2% pour les licenciements pour motif économique. 

Les taux de recours et de victoire des salariés aux prud’hommes ne semblent jouer que marginalement et n’auraient que peu d’effets sur la part des CDD dans les embauches des établissements de 50 salariés ou plus.

Enfin, depuis 2008, la « rupture conventionnelle » est fréquemment utilisée, notamment dans les petits établissements (en 2012, 16% des fins de CDI) 

 

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Entre 6 et 50% des entreprises estiment que leur activité à un impact fort sur l’environnement

Méthodologie : Les résultats sont issus de l’enquête sur les entreprises et le développement durable (EnDD) de 2016; 11 009 entreprises interogées, représentatives des unités légales de 20 salariés ou plus ; parmi elles, 8 951 ont fourni une réponse exploitable. Les entreprises de 500 salariés ou plus ont été interrogées de façon exhaustive. 

 

En 2016, parmi les 8 types d’impacts de leur activité sur l’environnement, les entreprises citent le plus souvent la production de déchets (14% des entreprises de 20 salariés ou plus estiment que leur activité a un impact «fort» ou «très fort» sur la production de déchets). Viennent ensuite le changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre (9% des entreprises), puis la pollution de l’air et les nuisances sonores (8%). Peu d’entreprises estiment que leur activité a un impact «fort» ou «très fort» sur la perte de la biodiversité ou sur la pollution des sols (respectivement 3% et 4%).

 

Un quart des entreprises interrogées estiment que leur activité a un impact «fort» ou «très fort» sur au moins un des huit items. Elles sont la moitié des entreprises des secteurs de l’énergie et de l’environnement, des transports et de l’entreposage; le 1/3 dans la construction. Les entreprises des industries agroalimentaires (IAA) reconnaissent prioritairement des impacts sur l’eau, sur la production de déchets, ainsi que sur la pollution des sols. Dans l’hébergement et la restauration, 22% considèrent avoir un fort impact sur la production de déchets et sur la pollution de l’eau.

 

À l’inverse, un quart des entreprises estime que leur activité a un impact nul ou très faible sur tous les items proposés. Les entreprises des services y sont surreprésentées, un peu moins le commerce (22%). 

 

Les actions les plus répandues sont les économies de moyens dans les processus de production. En 2016, près de la moitié des entreprises de 20 salariés ou plus déclarent être engagées dans une logique de gestion économe des ressources, comme les matières premières ou l’eau. Un tiers disent mettre en œuvre des démarches pour améliorer leur efficacité énergétique et/ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Elle peut prendre la forme d’une certification ou l’utilisation d’écoproduits.

47% des entreprises estiment être engagées dans une logique de gestion économe des ressources (autres que l’énergie): 8% ont réalisé un bilan «matière»,9 % se sont dotées d’un plan de réduction de la consommation de matière mais 35% n’ont mis en œuvre ni l’une ni l’autre de ces actions.

Apparemment, de nombreuses entreprises qui estiment être attentives aux économies de matière ne se retrouvent pas dans ces «bilans», «plans», et «suivis réguliers», toutes actions très formalisées.

 

Les comportements varient beaucoup selon la taille des entreprises : les plus grandes sont les plus sensibilisées à une utilisation plus efficace des ressources (énergie ou autres); elles sont  beaucoup plus nombreuses à recourir à des certifications ou labellisations par des tiers.

Noter que les 2/3 des entreprises répondantes appartiennent à un groupe;  elles ont 1,5 fois plus de chances de se déclarer engagées dans une démarche d’amélioration énergétique ou d’avoir obtenu une certification sur leur procédé de production; en revanche, elles ne paraissent pas plus attentives que les entreprises indépendantes à la qualification environnementale des produits.

 

Exercer sur le marché local ou national, ou encore sur un marché international, ne semble pas changer le comportement des entreprises. De même, avoir ses principaux fournisseurs à proximité ou non de ses lieux de production ne semble pas modifier les pratiques en faveur de l’environnement. 

 

Ceci étant, la mise en perspective de ces résultats avec ceux de l’enquête de 2011 ne permet pas de conclure à une évolution significative des comportements

 

 

 

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Les petites entreprises sont attachées à leur territoire, non comme dirigeant d’entreprise, mais à leur titre personnel

Méthodologie : échantillon de 1208 directeurs ou gérants d’entreprises représentatif des entreprises françaises de 1 à 49 salariés, interrogé par téléphone sur système CATI, entre le 13 septembre et le 13 octobre.

L’échantillon a été raisonné afin de permettre une lecture des résultats sur :  6 profils de dirigeants de la segmentation MMA,  12 nouvelles régions administratives (la Corse ayant été regroupée avec PACA). Certaines populations ont été surreprésentées afin de disposer d’une base brute de répondants suffisante pour analyser les résultats de chaque sous-cible. La représentativité de l’échantillon est assurée par un redressement sur les critères de régions et de secteur d’activité (professions MMA).

Les segments d’activité sont : manager de PME (36%), petits commerçants (20%), solistes/petits artisans (15%), homme réseau (14%), médical (10%), petits exploitants agricoles (5%).

52% des entreprises interrogées sont le fait de création et 48% de rachat ou succession.

Les entreprises de 1 à 5 salariés sont 78% de l’échantillon, les 6-9 salariés (11%), les 10-19 salariés (7%) et le 20-49 salariés (4%).

Aucune définition n’est donnée de ces segments, qui ne permettent à priori aucune comparaison avec des travaux autres que ceux mis en oeuvre pour MMA.

 

Avant d’aborder les opinions des répondants, situons leur développement passé et celui envisagé, un contexte qui peut permettre de comprendre aussi les opinions formulées sur leur territoire :

 

En termes de chiffre d’affaires entre 2015 et 2016 : 42% ont connu la stabilité (52% le médical; 51% les agriculteurs, 49% les artisans).  32% ont connu une augmentation (41% les hommes réseau et 37% les managers de PME), dont 22% plus de 5% (32% les hommes réseau). 23% ont connu une diminution (29% le médical), dont 15% une diminution supérieure à 5%.

⇒ En termes d’effectifs entre 2015 et 2016 : 71% ont connu la stabilité, 15% une hausse et 13% une baisse.

 

⇒ Quant à l’activité des 2 prochaines années : les 3/4 sont confiants (dont 14% très confiants); mais ceux qui ne sont pas attachés à leur territoire ne sont confiants qu’à 60%; parallèlement, 66% sont confiants (dont 10% très confiants) dans l’économie de leur territoire, (vs 50% pour ceux qui ne sont pas attachés à leur territoire).

Les hommes réseaux sont les plus confiants à la fois dans l’avenir de leur entreprise (87%) et dans celui de l’économie régionale (81%). Le médical est le moins confiant dans l’avenir de leur entreprise (62% vs en moyenne 75%) et les petits commerçants dans l’avenir de leur région (56% vs en moyenne 66%)

Les répondants de Centre-Val de Loire sont moins confiants sur l’avenir de leur entreprise (66% vs en moyenne les 3/4), tout comme sur l’économie de leur région demain (54%), aux côtés du Grand Est (55%), alors qu’ils sont bien plus confiants en Bretagne (80%) et Pays de Loire (77%).

 

89% des des répondants se disent attachés (dont 47% très attachés) au territoire sur lequel se trouve l’entreprise.

Peu de différences sont observables selon les 6 profils : les petits exploitants agricoles sont davantage attachés (94%), les hommes réseau le moins (84%).

Les répondants d’île-de-France sont les moins attachés (78%), alors que les bretons et les occitans le sont bien plus (95%).

 

Le type de territoire mis en avant est :

-d’abord la ville (32%); 55% pour les petits commerçants, 47% pour le médical mais 22 à 29% pour les autres profils (mais 13% pour les petites exploitants agricoles, pourquoi?),

-Puis celui de la communauté de communes (21%): 31% pour les petits exploitants agricoles, 30% pour le médical, mais seulement 7% pour les hommes réseau,

-Celui du département (15%); 20% pour le manager de PME, mais seulement 5% pour les petits commerçants, et 10% pour le médical,

-Celui de la région administrative (15%); 29% pour les hommes réseau, vs 7% pour les petits commerçants et le médical,

-celui de la France (11%); 2% pour le médical, 6% pour les petits commerçants,

-Au-delà (Europe…) avec 5%

 

Les résultats par profils sont les suivants :

Les managers de PME (36% des répondants) se répartissent à proximité sur l’ensemble des territoires (entre 14 et 22% selon les territoires), peu au-delà des frontières (8%).

Les petits commerçants (20%) sont focalisés à 80% sur la ville et la communauté de commune.

Les solistes/petits artisans (15%) sont d’abord focalisés sur la ville et la communauté de communes (54%), mais aussi à proximité sur les autres territoires (entre 12 et 17%), hors l’international.

Les hommes réseau (14%) le sont à 25% sur la ville et à 60% sur le département, la région et la France.

Le médical (10%) sont à 77% comme les commerçants focalisés sur la ville et la communauté de communes.

Les petits exploitants agricoles sont paradoxalement présents sur tous les territoires (12 à 20%), mais 31% sur la communauté de communes et 17% sur la France et l’Europe??

 

Les raisons d’attachement sont avant tout liées à un rapport personnel au territoire et non à l’entreprise:

-En lien avec la vie personnelle (65%), plus encore les petits commerçants et les solistes/petits artisans (73 et 75%); globalement 42% du fait de leur naissance ou d’une localisation de longue date.

-Au dynamisme économique du territoire (29%), surtout les hommes réseau (41%)

Au territoire lui-même (22%), du fait de sa situation géographique, de raisons culturelles, de la qualité de vie

-à l’entreprise (10%), comptant de fait fort peu. 

En définitive, les managers de PME rejoignent le profil moyen; les hommes réseau s’en écartent nettement, bien plus inscrits sur un territoire attractif et dynamique, que les petits commerçants et les artisans, motivés par des raisons personnelles.

 

D’ailleurs 37% (dont 16 tout à fait d’accord) disent qu’ils n’auraient pas pu développer leur entreprise ailleurs que sur ce territoire (61% les agriculteurs).

 

La question a été posée à ceux qui ne sont pas attachés au territoire (11% des répondants). 53% ont mis en avant des raisons économiques, avant des raisons personnelles (32%) ou la qualité du territoire (21%).

 

La question été posée à tous des atouts essentiels :

-En 1er lieu s’impose le cadre de vie (85%) et la situation géographique par rapport au marché (76%, mais 82% pour les managers de PME vs 59% dans le médical),

-En second lieu, le potentiel économique du territoire avec 3 caractéristiques essentielles : le dynamisme économique (64% dont 71 pour les 6-49 salariés), le personnel qualifié (62% mais 69% pour les 6-49 salariés vs 57% pour les créateurs d’entreprises) et les infrastructures (61%, mais 70% pour les hommes réseau). La fiscalité locale (impôts locaux) n’est citée que par 22%.

Ainsi 72% jugent leur territoire dynamique (dont 18% très dynamique); c’est plus l’opinion des managers de PME (78%) et des hommes réseau (75%). C’est moins le cas en Hauts-de-France (63%), Bourgogne-franche-Comté (63%) et Centre-Val de Loire (55%???).

 

Pourtant, 62% disent qu’il est difficile (dont 27% très difficile) d’y trouver de la main d’oeuvre adaptée, notamment les solistes/petits artisans.

 

64% s’imaginent sur le même territoire dans les 10 ans à venir (dont 31% certainement); ce sont notamment les 6-49 salariés (71%) et à contrario ceux qui ne sont pas attachés au territoire (37%). idem pour 56% du médical et 58% des petits commerçants, alors que 69% des managers de PME y seraient encore.

On retrouve les mêmes populations en ce qui concerne la pérennité dans l’activité exercée (57% sans changement dont 27 certainement); 68% des 6-49 salariés sont en phase avec cette proposition vs ceux qui ne sont pas attachés à leur territoire (38%). 51% seulement des petits commerçants s’inscrivent encore dans cette activité à 10 ans.

 

Par qui ces répondants sont-ils aidés au quotidien ?

Leur banque tout d’abord (52% dont cité en premier lieu 36%); puis à égalité les CCI (24% dont 9) et les CMA (23% dont 9), devant la région (15% dont 5), le département (14% dont 3), le conseil général (8% dont 1) qui est aussi le département ??? 35% ne citent aucun de ces appuis (47% le médical, 42% Les hommes réseau).

 

2 souhaits auxquels on ne peut qu’adhérer, sans préciser pourquoi, auprès de qui !

Les 3/4 (dont 29% tout à fait d’accord) souhaiteraient trouver davantage d’appui sur leur territoire, notamment les agriculteurs (86%), beaucoup moins le médical (65%). Pour quels besoins, et quels types d’appuis, on ne sait.

79% (dont 26% tout à fait d’accord) souhaitent davantage de solidarité entre entreprises du territoire.

 

Qu’en est-il des 6 profils?

Les managers de PME citent surtout 3 appuis : les banques (54% comme la moyenne), davantage les CCI (29% vs la moyenne 24) et les CM (27% vs la moyenne 23) dont ils sont ressortissants, et guère plus que les autres la région ou le département.

Les petits commerçants sont dans la moyenne des citations, sauf pour les CCI (35% vs la moyenne de 24%), mais ils en sont les ressortissants.

Les solistes/petits artisans sont dans la moyenne des citations, sauf pour les CMA dont ils sont ressortissants (34% vs en moyenne 23).

Les hommes réseau sont dans la moyenne des citations, mais ils citent nettement moins les CMA (13%) et les CCI (18%).

Le médical cite moins que les autres chaque type d’appui, notamment les consulaires, la région et le département.

Les petits agriculteurs citent davantage les banques (62%), la région (25%) et le département (24%) et d’autres (22% vs 4 en moyenne)

En fait aucun des 6 profils ne se différencient vraiment, hors le fait de ressortir d’un organisme consulaire. Nous ne savons rien du pourquoi de la fréquentation de ces appuis.

 

 

 

 

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Pratiques collaboratives chez les TPE : “le coup de main”, mais peu ce qui concerne un partenariat pour le développement.

Un échantillon de 436 interviews, représentatif des TPE françaises, interrogées par téléphone (méthode CATI) entre le 28 août et le 18 septembre.

70% des entreprises interrogées n’ont pas de salarié, 25% de 1 à 5 salariés, 5% de 6 à 9 salariés. 20% ont moins de 5 ans d’ancienneté, 25% de 6 à 15 ans et 55% plus de 15 ans.  62% sont dans les services, 20% dans le commerce, 11% dans le BTP et 8% dans l’industrie.

54% des répondants sont des hommes; 13% ont moins de 35 ans, 35% de 35 à 49 ans, 63% 50 ans et plus (dont 20% 65 ans et +).

 

Les TPE sont 22% à se rendre service en se prêtant des ressources : le plus souvent via des prêts de locaux et d’équipement ou matériel, voire du personnel pour les TPE qui ont des salariés, mais peu des véhicules. 9% ont emprunté au moins une fois et 17% ont prêté au moins une fois, et ce plutôt gratuitement et pour une minorité de façon régulière.

Les prêts ou emprunts sont plus fréquents pour les 35-49 ans, dans le commerce, dans les villes importantes, dans le sud, mais moins en région parisienne.

 

81% des TPE connaissent au moins de nom les pratiques collaboratives qui peuvent à priori le plus les concerner (partage de locaux, de matériel, de personnel, de parking et véhicule professionnel), mais peu ce qui permet de développer en partenariat leur entreprise tels les groupements d’achat et coopératives, le partage de chantiers, de clients, de compétences, voire de financement.

Les média et leurs relations professionnelles sont les principales source d’information sur ces pratiques, peu les organisations professionnelles.

 

 

50% des TPE sont dans une situation qui pourrait permettre des pratiques collaboratives; les locaux sont les plus concernés.

 

Le pourquoi de ces pratiques : l’entraide, le prêt et l’emprunt de locaux, de matériel, de services entre pros permet des économies (33%) et une souplesse de trésorerie, mais aussi une réactivité accrue (20%) quand on ne dispose pas en propre de tous les moyens pour assurer l’activité. C’est enfin une pratique naturelle pour entretenir les bonnes relations au sein de son réseau (12%).

 

Cependant, 31% ne voient aucun intérêt à mettre en place ces pratiques; 15% évoquent le manque de confiance, 9% le manque de temps pour les gérer ou les mettre en place, mais 7% ne savent pas comment trouver des partenaires; 4% incriminent la réglementation.

 

En moyenne les 2/3 (54 à 72% selon le type de pratique) ne se sentent pas assez couverts par leur assurance pour pratiquer le collaboratif; 61% pensent qu’une assurance spécifique est nécessaire.

Cette assurance spécifique, la garantie d’être couvert, pourrait inciter 40% à davantage partager leurs ressources.

 

Suit dans le sondage une approché plus fine par secteur d’activité.

 

 

 

 

 

 

 

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CCI et CMA, bref état des lieux

Les CCI

 

Au 1er janvier 2017, le réseau des CCI est constitué de 109 établissements publics administratifs de l’État, auxquels s’ajoutent 11 établissements dépourvus de la personnalité morale, administrés par 4 434 dirigeants d’entreprises élus par leurs pairs. Il se compose de :

– CCI France, qui représente l’ensemble du réseau auprès des pouvoirs publics ;

– 13 chambres de commerce et d’industrie de région (CCIR) en métropole et 90 chambres de commerce et d’industrie territoriales (CCIT) en métropole ;

– 5 CCI dans les départements d’outre-mer, qui exercent les missions attribuées aux CCIR ;

– 11 chambres de commerce et d’industrie départementales d’Ile-de-France ou locales.

 

Pour assurer leurs missions de conseil et d’information, les CCI disposent de 234 espaces « entreprendre en France », de divers sites internet d’information et de documentation et de personnels spécialisés (conseillers d’entreprises) : 1 000 conseillers au commerce, 600 conseillers à l’industrie à l’innovation et à l’intelligence économique, 400 conseillers en développement international, 250 conseillers au tourisme, 200 conseillers en développement durable, 250 conseillers aux services aux entreprises et aux services à la personne.

 

Les centres de formalités des entreprises traitent chaque année plus de 900 000 formalités et démarches liées à la vie de l’entreprise. 1 million de formalités internationales sont effectuées auprès des CCI.

 

Le réseau des CCI est le deuxième formateur après l’État. Les formations dispensées par les chambres concernent autant la formation initiale, du niveau CAP-BEP au niveau BAC+5 et plus, que la formation continue. Les CCI délivrent chaque année 250 titres et diplômes. Le dispositif de formation mobilise 31 000 formateurs et un budget d’un milliard d’€. Il permet de former chaque année 500 000 personnes, dont plus de 80 000 élèves dans 142 centres de formation d’apprentis (CFA) et 100 000 étudiants dans 150 écoles supérieures, avec un taux moyen de placement à 6 mois de 85%.

 

Gestionnaires de 65 plateformes aéroportuaires, 152 ports, 2 ponts (Normandie, Tancarville), de plates-formes multimodales, de complexes routiers, d’entrepôts, de palais des congrès et de parcs d’exposition, les CCI jouent un rôle de premier plan dans le domaine de l’aménagement et du développement des territoires.

 

Le financement du réseau des CCI  :

 

Le produit de la taxe pour frais de chambres affecté aux CCI a été plafonné à : 1 368M€ en 2013, 1 098M€ en 2014, compte tenu du prélèvement exceptionnel de 170 M€, 1 055M€ en 20158,  925M€ en 2016 et en 2017. Le projet de loi de finances pour 2018 prévoir de porter ce plafonnement à 775M€.

La totalité des ressources s’élève à 2 837M€ en 2016 (vs 3 804 en 2010 et 3 217 en 2015),  financé à hauteur de 54,6% par des ressources propres (prestations commerciales, produits financiers, autres produits), 30,7% par la TFC et 14,8% par des contributions publiques notamment dans le cadre de partenariats passés avec les collectivités territoriales et l’Union européenne et au titre de la taxe d’apprentissage.

Un fonds de péréquation et un fonds de modernisation du réseau, dotés respectivement en 2016 et 2017 de 18 M€ puis 22,5 M€ (fonds de péréquation) et de 2 et 2,5 M€ (fonds de modernisation) ont été mis en place pour un financement autonome de CCI France.

 

Le réseau des CMA

Il comprend 93 établissements au 1er janvier 2017 dont 18 chambres régionales, 5 chambres interdépartementales, 67 chambres départementales, 2 chambres de métiers d’Alsace et de Moselle relevant du code professionnel local et l’APCMA.

 

Le budget du réseau est en 2015 (dernière année disponible en données agrégées nationales) de 838,2 M€ en ressources, pour 817,7 M€ de charges, soit un résultat net consolidé de 20,5 M€. 

43% des ressources proviennent de subventions, en provenance des collectivités locales (régions notamment), de l’État et de l’Union européenne, 28% au titre de la taxe pour frais de chambres de métiers (253M€ en 2015)  ; le produit de la taxe (TFCM) acquitté par les assujettis pour 2015 est de 253 M€ (source DGFIP) et 29% de ressources liées à des prestations propres, y compris la redevance du répertoire des métiers.

Le budget de l’APCMA représente 2% du budget total du réseau, les chambres régionales et départementales représentant quant à elles respectivement 39% et 59% de ce budget.
 

 

 

 

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  • CCI et CMA, bref état des lieux
    Source : "EFFORT FINANCIER DE L’ÉTAT EN FAVEUR DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES : ANNEXE AU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2018", Assemblée Nationale, jaune budgétaire, novembre 2018

Quelle collaboration startups et grandes entreprises ?

“Depuis 3 ans, l’action publique « French Tech » déploie une politique structurée en faveur de la croissance des startups françaises : dans la continuité de son action, une partie de ses membres fondateurs se propose d’apporter un éclairage constructif sur la situation de la coopération entre startups et grandes entreprises en France.

Ainsi, la Mission French Tech au sein de l’Agence du Numérique au Ministère de l’Economie, et ses partenaires la Direction Générale des Entreprises, la Caisse des dépôts et Bpifrance, ont mis en place le Baromètre French Tech de la collaboration startups/grands groupes en France.”

Méthodologie : sur 120 entreprises sollicitées, 70 ont déclaré leur intérêt, 41 ont fourni les données requises.

Un questionnaire adressé aux grands groupes basé sur un référentiel pré-établi : une soixantaine de questions portant sur des critères qualitatifs et quantitatifs de mesure de l’intensité de la relation collaborative avec des startups.

Des entretiens individuels pour recueillir les retours des startups mentionnées par les grands groupes (2 entretiens qualitatifs avec des startups par groupe participant), dans le but de donner une vision équilibrée du sujet.

Des études de cas détaillées pour faire émerger des bonnes pratiques et proposer des moyens concrets aux grands groupes comme aux startups.

 

53% des startups repérés sont françaises, 21% européennes et 26% viennent du reste du monde.

Elles sont repérés lors d’événements organisés par les acteurs de l’écosystème (98%), dans un partenariat avec un accélérateur ou un incubateur (93%) ou en recours aux réseaux sociaux (78%).

83% des PdG de grands groupes français sont impliqués.

 

7 constats pour aller plus loin:

1. Les budgets ne sont pas à la hauteur des intentions.
2. Le temps de la négociation, au cœur des incompréhensions.
3. Une prise de conscience fondamentale : sans refonte du back office, pas d’open innovation durable.
4. Des départements innovation qui appliquent ce qu’ils prêchent en travaillant eux-mêmes en écosystème.
5. Le titre du meilleur grimpeur revient aux services financiers.
6. Le CVC et l’acquisition en France sont dans leur phase adolescente : en pleine croissance mais se cherchent encore.
7. Le graal de l’industrialisation devient progressivement réalité.

 

Le référentiel s’articule autour de 4 grandes modalités d’interaction d’affaire entre une startup et un grand groupe :

1. Processus d’achats : La startup fournit des produits et/ou services aux grands groupes. Le volume moyen d’achat est de 667 500€ par an (0,1% des budgets globaux des groupes).

2. Partenariats et distribution : Le grand groupe distribue le produit ou service d’une startup et/ou réciproquement. Une durée moyenne de négociation de 5,6 mois; 78% protégent la propriété intellectuelle de la startup.

3. Co-développement : Le grand groupe et la startup partagent des ressources (talents, brevets, capitaux…) pour concevoir de nouveaux produits ou services sans toutefois créer une nouvelle structure légale. le montant médian alloué par projet est de 25 000€. 37% des projets ont été industrialisés ou commercialisés

4. Investissement et acquisitions (corporate venture) : Le grand groupe prend une participation dans le capital de la startup. Acquisition : Le grand groupe rachète la majorité (voire la totalité) des actions d’une startup. Le montant moyen investi est selon la taille de l’entreprise de 7,9M€ à 15M€. 6 entreprises ont acquis 15 startups.

 

Selon les Echos, l’enquête par le fonds Rain&Bain Company France  montre que 48% des entreprises du CAC 40 sont dotées d’un incubateur, d’un accélérateur en propre ou d’un lab. (vs 43% en 2015, et 5% en 2010). Il marque aussi une avance de la France sur l’Allemagne, où le chiffre est de 40% sur un périmètre semblable, ou encore sur le Royaume-Uni, avec seulement 25%.

 

Sur le financement aussi, les choses ont évolué. Un tiers des entreprises du CAC 40 disposent d’un fond de corporate ventures en propre alors que, en 2010, cet indicateur stagnait à 5%.

Quant aux montants investis, ils ont presque triplé, passant de 0,55Md€ en 2015 vs 1,4Md€ en 2016. Ces chiffres sont néanmoins à nuancer par rapport aux Etats-Unis, où les grandes entreprises ont investi près de 30Md€ l’année dernière.

 

45% des relations grandes entreprises/”jeunes pousses” sont commerciales, 16% le fait d’accélérateur, 15% de prix dédiés et événements, 10% de prise de participation.

 

Mais nombre de startuppeurs sont insatisfaits : si 51% notent une amélioration sur les différences de culture , 43% sur l’implication de la grande entreprise, 32% sur le rapport de force dans ce type de partenariat, 27% se déclarent moins satisfaits contre seulement 18% à se dire plus satisfaits. Les 55% restant n’indiquent aucun changement.

Quand on demande 3 mots aux créateurs pour qualifier leur relation avec les grandes entreprises, c’est « lenteur » (moins la faute des hommes que des process); la raison profonde tient aux différences de culture sur les modes de travail, de prise de décision, la façon d’envisager les étapes d’un projet. Ces différences sont créatrices de frustrations. 

SOMMAIRE


  • Quelle collaboration startups et grandes entreprises ?
    Source : "BAROMETRE FRENCH TECH DE LA COLLABORATION ENTRE STARTUPS ET GRANDS GROUPES EN FRANCE, 1ére édition", La French Tech, dossier de presse, novembre 2017, et "Un fossé persistant entre grandes entreprises et start-up", Les Echos Entrepreneurs du 15 novembre 2017

Les 0 à un salarié et les plus de 10 salariés sont les plus utilisateurs de l’ouverture des commerces le dimanche

Avant la création des Zones Touristiques Internationales, il était déjà possible pour les commerces d’ouvrir le dimanche, notamment s’ils disposaient d’une dérogation sectorielle ou relevaient du secteur alimentaire ou s’ils disposaient d’une dérogation géographique, tels les «  périmètres d’usage de consommation exceptionnelle  » (Puce) et les « zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente », ou bien s’ils bénéficiaient des dimanches dits « du maire ». La création des ZTI a significativement accru le nombre de commerces ouverts le dimanche. 

Méthodologie : La DGE a mis en place, avec le concours du Crédoc, un dispositif d’enquêtes régulières auprès d’un panel d’un millier d’établissements de commerce de détail parisiens, en ZTI (environ 600 à 700 établissements) et hors ZTI. Ces établissements ont été sélectionnés selon les critères de taille (nombre de salariés) et de secteur (alimentaire, luxe, autres). Les commerces hors ZTI ont été sélectionnés pour leur « proximité » avec ceux des ZTI suivant trois critères : leur distance aux sites touristiques, la capacité des hôtels « 4 et 5 étoiles  » et la densité commerciale du quartier. 

 

Le nombre de commerces de détail ouverts le dimanche a augmenté de 62% dans l’ensemble des zones touristiques internationales de Paris entre septembre 2015, date de leur création, et février 2017 (de 17,5% de commerces ouverts en septembre 2015 à 20,8% en septembre et 28,2% en février 2017).  En revanche, le taux d’ouverture dominicale « hors ZTI » n’a que légèrement augmenté entre septembre 2015 et septembre 2016, passant de 13,1% à 14,1%, puis s’est réduit en février 2017 (11,4%).

 

Tous les secteurs sont concernés : le secteur du luxe a progressé de 11,2 à 19,3%; dans les « autres commerces non alimentaires », on est passé de 15,7 à 27%; dans le secteur du luxe, la hausse a été plus forte au début de la mise en œuvre de la mesure (hausse de 49,2% entre septembre 2015 et septembre 2016), tandis que pour les autres commerces non alimentaire la hausse a été un peu plus tardivement (+ 43,9 % entre septembre 2016 et février 2017). La proportion de commerces alimentaires ouverts le dimanche, élevée avant la création des ZTI (43,5%), dépassait les 50% en février 2017. 

 

Les 0-1 salarié et les 10 salariés et plus ont beaucoup profité de l’ouverture le dimanche : de 14,2% en septembre 2015 à 24,5 en septembre 2016 puis 35,7 en février 2017 pour les plus de 10 salariés; pour les 0 et un salarié de 17,5 puis 20 à 32,8%; par contre, il y a stabilité pour les 2-10 salariés (18,2 puis 21,1 puis 19,4%).

 

L’évolution de l’ouverture dominicale des commerces dans les ZTI parisiennes est très variable d’une zone à une autre. Ainsi, les ZTI Montmartre et Le Marais, qui atteignaient en février 2017 un taux d’ouverture dominicale supérieur à 70%, présentaient déjà en septembre 2015 un taux d’ouverture de près de 55% pour la première et de plus de 45% pour la seconde.  A contrario, les taux d’ouverture dominicale des ZTI Haussmann, Saint-Honoré – Vendôme et Rennes – Saint-Sulpice étaient encore inférieurs à 10% en février 2017.

Mais les effets sont limités en termes d’emploi. 

 

46% des commerçants sont favorables à la mesure, 33% neutre et 21% défavorables; les opinions « neutres » émanent surtout de commerçants n’ayant pas utilisé la mesure; les avis marqués positifs comme négatifs sont les plus fréquents dans les commerces de plus de dix salariés (52% d’avis positifs, 24% négatifs) .

Les opinions négatives sont plus fréquentes au sein des commerces « hors ZTI ». Les critiques les plus courantes portent sur la délimitation des ZTI (le regret de ces commerces d’en être exclus), les contraintes salariales (difficultés à trouver des salariés volontaires ou à recruter, à établir un accord d’entreprise, surcoût élevé du travail le dimanche, etc.) ou encore le manque d’information (sur la loi, l’appartenance ou non du commerce à une ZTI, la publicité de la mesure); la remise en cause du dimanche comme jour de repos hebdomadaire et, moins fréquemment, la protection des petits commerces face aux grandes enseignes sont également citées. Mais ces critiques ne représentent que quelques dizaines d’avis sur le millier de commerçants interrogés.

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Leviers et freins au développement des entreprises

Méthodologie : un sondage conduit en septembre 2017 sur la base d’un questionnaire composé de 27 questions transmis par mail à 12 000 chefs d’entreprise (lauréats et membres en France) de Réseau Entreprendre. 1 552 ont répondu : 46% sont des membres (chef d’entreprise engagé et adhérent de Réseau Entreprendre, potentiellement accompagnateur de lauréat dont 5% en formation pour le devenir), 33% des lauréats (chef d’entreprise accompagné par Réseau Entreprendre) et 21% d’anciens lauréats, 

 

Portrait des entreprises répondantes

 

Le portrait type du répondant : un homme, créateur de son entreprise depuis moins de 5 ans, ayant un chiffre d’affaires de moins de 1,5M€, en forte croissance.

60% sont le fait de créateurs d’entreprise, 28% de repreneurs et 12% de dirigeants salariés.

64% des entreprises du panel ont été créées ou reprises après 2011 (au maximum 5 exercices révolus). 80% ont été créées ou reprises après 2006 (au maximum 10 exercices révolus).

59% sont seuls actionnaires, 29% actionnaires majoritaires, 6% actionnaires minoritaires ; 7% ne sont ni fondateur ni repreneur.

 

54% ont une effectif de moins de 10 personnes 31% de 10 à 49 (dont 17% de 10 à 19, 14% de 20 à 49), et 15% au-delà (5% de 50 à 99, 4% de 100 à 250 et 6% plus de 250 personnes).

59% des entreprises ont un chiffre d’affaires inférieur à 1,5M€ : ce sont à 79% des lauréats en cours d’accompagnement ; les membres ont majoritairement un CA supérieur à 1,5 millions d’euros.

 

Le développement des entreprises

40% des entreprises ont un taux de croissance annuel moyen sur les 3 dernières années supérieur à 2 chiffres (13% de 10 à 20, 11% de 20 à 50, 6% de 50 à 100, 10% plus de 100) ; c’est le cas de 35% des membres et 45% des lauréats en cours d’accompagnement. Notons par ailleurs que 20% des lauréats déclarent avoir doublé chaque année leur chiffre d’affaire depuis la création. 60% ont un taux inférieur à 10% (17% de 5 à 10, 28% de 1 à 5 et 14% aucune croissance).

 

42% des chefs d’entreprise n’envisagent pas a priori de limite à la croissance, alors que 30%  ont une taille (Chiffre d’Affaires ou effectif) au-delà de laquelle ils auraient du mal à se développer; mais pour 30% aussi les indicateurs effectifs et chiffre d’affaires ne sont pas leur critères de réussite.

Toutefois 52% se positionnent comme entrepreneur de croissance modérée; la croissance est pour eux importante mais il existe un taux de croissance au-delà duquel il est difficile d’aller sans mettre en risque l’entreprise. 25% au contraire disent avoir le virus de la croissance. 

 

Les dirigeants en forte croissance (plus de 10% de taux de croissance annuel moyen) sont majoritairement des dirigeants qui se définissent comme « ayant virus de la croissance, ne se donnant pas de limite de taux de croissance», contrairement aux dirigeants qui connaissent une croissance plus faible et qui sont une majorité à penser qu’il y a une limite à la vitesse de croissance.

Pour les dirigeants faisant l’hypothèse d’une forte croissance, 4 facteurs ont été observés (note de 1 à 5):
-L’engagement personnel du dirigeant ou faire ce que j’aime est la note la plus élevée avec 4,18

-La consolidation de l’entreprise (l’entreprise deviendra-t-elle plus résiliente ou sera-telle plus souvent en situation risque ? ) avec 3,89

-L’indépendance de l’entreprise (vis-à-vis de ses parties prenantes : clients, fournisseurs, etc.) avec 3,8

-La conservation du contrôle de l’entreprise (renforce la posture de dirigeant) avec 3,62

“L’effet d’une croissance forte sur l’engagement personnel du dirigeant dans son entreprise (faire ce qu’il aime) apparaît largement positif.

En revanche, une crainte sur la conservation du contrôle de l’entreprise (renforcer sa posture de dirigeant) apparaît aussi. Relativement aux 3 autres indicateurs, cette peur apparaît comme le frein le plus marqué. Le rôle de l’accompagnement de Réseau Entreprendre est justement de renforcer la confiance, en entourant le dirigeant, pour l’aider à rêver plus loin.”

 

La croissance grâce à l’innovation par les produits ou services est clairement le premier levier de croissance identifié par les chefs d’entreprise pour 81% dans les 3 à 5 prochaines années. Cet item est suivi de façon assez proche par l’accès à de nouveaux segments de marché, une croissance organique grâce à un modèle économique supportant une rapide montée en charge, un développement en France; le développement à l’international et la croissance externe sont les items cités en dernier.

 

Le principal levier est la capacité d’alignement entre la stratégie et son exécution. Les entrepreneurs classent ensuite la capacité à s’entourer, à nouer des partenariats et à fonctionner en réseau comme des leviers forts de la croissance de l’entreprise. Ces trois réponses classées en haut de tableau montrent l’importance de l’entourage pour l’entrepreneur qui souhaite faire grandir son entreprise.
Les entrepreneurs classent en revanche du côté des freins à la fois des éléments liés à l’environnement (le poids des charges et l’environnement réglementaire et juridique notamment) mais aussi des enjeux RH (la difficulté de mobilisation de l’équipe et de capacité à déléguer).

 

Les outils du développement

 

22% des dirigeants se déclarant en croissance ont mis en place et animent un Comité Stratégique (vs 11% pour les dirigeants ne se déclarant pas en croissance); 38% le constitue ou  l’envisage (vs 24%), noter toutefois que 41% des entreprises en croissance n’ont pas ou n’envisagent pas de comité stratégique (vs 64 pour les entreprises qui ne sont pas en croissance).

Ceux qui n’envisagent pas de limite à la croissance sont aussi 62% à disposer ou envisager d’en disposer d’un comité stratégique vs 45% pour ceux posant une limite au développement)

 

Autre outil de développement : l’ouverture du capital. Les entreprises en croissance affirment  à 38% leur intention d’ouvrir leur capital (vs 11% pour les entreprises qui ne vivent pas une situation de croissance). Toutefois 52% s’y refusent (vs 77).

Rappelons que la plupart des études montre que la faiblesse des capitaux propres est une cause du plafond de verre subi par les PME.

 

Enfin quelle est le rôle de l’actionnaire ?  Le principal rôle accordé (ou souhaité) par les chefs d’entreprise de la part des investisseurs est celui de la contribution à la réflexion stratégique (note de 3,32); à l’opposé, le rôle de contrôle de la performance est moins facilement accepté (2,60); à proximité, l’apport de compétences managériales pour structurer l’entreprise en croissance (2,83) et la contribution à la construction des valeurs de l’entreprise, à l’éthique des affaires (2,75). 

 

“Dans notre compréhension des leviers de croissance à renforcer pour assurer la croissance des entreprises, s’il ne fallait retenir qu’un, ce serait assurément que le dirigeant est, en lui-même, le principal facteur croissance de son entreprise… le postulat selon lequel il faut rêver la croissance pour qu’elle se réalise, est validé par cette enquête… Face à cette capacité à rêver grand, les dirigeants nous ont révélé un frein les incitant à une certaine prudence : la crainte de la perte du contrôle de l’entreprise. Leur posture de dirigeant peut être mise à mal. Il est donc essentiel d’aider le dirigeant à avoir confiance afin de ne se donner aucune limite dans son ambition. Pour cela s’entourer, comme c’est le cas avec l’accompagnement entrepreneurial, mais aussi avec le comité stratégique.”

 

 

 

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Effet de seuil dans les effectifs d’entreprise: un coût additif conséquent?

En matière de réglementation et de taxation des entreprises, la plupart des pays accordent un traitement plus généreux aux entités de petite taille en les exemptant de certains dispositifs. En France par exemple, un nombre important de réglementations, principalement issues de la législation du travail mais pas seulement, sont uniquement contraignantes pour les entreprises qui dépassent le seuil de 50 salariés.

 

Les entreprises qui franchissent le seuil de 50 salariés ont de nombreuses obligations :  mettre en place un comité d’entreprise, un dispositif de participation aux bénéfices, proposer une représentation syndicale à leurs salariés, un montant minimal de leurs dépenses de formation plus élevé, des contraintes plus sévères en cas de réduction d’effectifs. “De fait, les réglementations qui s’appliquent à partir du seuil de 50 salariés sont tellement nombreuses (dispositions des Codes du travail, du commerce, de la sécurité sociale, etc.) qu’il est très difficile d’en dresser une liste exhaustive. Il est encore plus difficile d’identifier lesquelles sont effectivement contraignantes et à quel coût pour les entreprises”. 

 

Les entreprises très productives choisiront pour leur part toujours un niveau d’emploi supérieur au seuil et supporteront donc le coût de la réglementation. Leur niveau d’emploi sera cependant plus faible qu’en l’absence de réglementation. 

 

“Nos estimations indiquent que dans l’industrie manufacturière, cette taxe équivaut à une hausse d’environ 2,3% du coût du travail. Mais le niveau de cette taxe est hétérogène selon le secteur d’activité : de 3,5% dans le secteur des transports à 2,6% dans le commerce, 2% dans la construction puis 0,8% dans le secteur des services  Ces différences proviennent du fait qu’il existe des réglementations spécifiques aux secteurs et branches d’activité. 

 

Les entreprises de très petite taille ne sont pas directement affectées par la réglementation. En revanche, les entreprises qui, en l’absence de taxation, auraient choisi d’employer 50 salariés, sont susceptibles, pour l’éviter, de n’en employer que 49. D’autres stratégies sont à l’œuvre : hausse des heures travaillées, qualification accrue de leurs salariés, dépenses d’investissements. “Nos analyses suggèrent toutefois que ces stratégies d’évitement complémentaires n’impactent pas significativement les estimations ci dessus. “

 

Tout comme dans le cas des taxes, l’incidence des réglementations n’est pas simple à déterminer. Dans le cas d’une taxe, on peut montrer que ce sont les actionnaires (par le biais d’une diminution des dividendes), les consommateurs (par le biais de prix de vente plus élevés) ou les salariés (par le biais de salaires moins élevés) qui la supportent in fine.

 

“Il est impossible de conclure de nos analyses que les réglementations qui s’appliquent aux entreprises de plus de 50 salariés sont excessives.” 

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La dynamique entrepreneuriale aujourd’hui

L’intérêt de cette analyse est la proposition d’une vision globale des transformations autour des dynamiques entrepreneuriales et de leur accompagnement, même si celles ci se limitent aux création d’entreprises “haut de gamme” et ignore les autres créations bien plus nombreuses, mais modestes.

Les données proposées sont souvent partielles au regard de ce que je connais.

 

“La France est le champion occidental de la création d’entreprise ! Entre 2007 et 2012, le nombre d’entreprises créées dans l’Hexagone a progressé quatre fois plus vite en moyenne que dans l’ensemble des pays du G7; la France compte plus d’entreprises par habitant qu’aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie ou au Royaume-Uni. C’est oublier l’impossibilité de comparer les pays quant aux régimes mis en place (notamment les autoentrepreneurs en France)?

 

Deux dynamiques différentes sont à l’œuvre : d’une part celle de la démultiplication des micro-entreprises et des entreprises individuelles, dont le nombre a doublé entre 2007 et 2016, et d’autre part, la croissance des créations de société (+20% sur la même période); parmi ces entreprises, beaucoup sont fragiles et génèrent peu de chiffre d’affaires.

 

Le profil de l’entrepreneur français se distingue aussi par trois caractéristiques marquantes : la proportion d’entrepreneurs ayant un doctorat (10 fois moindre que dans les autres pays développés en 2013),  le pourcentage d’entrepreneurs étrangers (11% à Paris contre 19 en moyenne dans les 40 villes comparables au niveau mondial) et la proportion de jeunes femmes parmi les entrepreneurs (22% en 2013 comparé à 32% pour les USA, près de 30% en Grande-Bretagne).

 

Le phénomène start-up, né dès les années 90, déterminant pour le développement économique et la compétitivité de la France,  reste marginal sur le plan quantitatif (environ 10 000 à 30 000 start-up selon les sources); elles sont fondées par des personnes qui ne représentent pas l’entrepreneur moyen : 90% d’entre eux sont des hommes ayant un niveau de formation supérieure (souvent de niveau Bac+5); rares sont celles qui parviennent à croître fortement et à lever des fonds : en 2014 et 2015 on compte à peine 50 entreprises de moins de 8 ans qui ont levé plus de 15M$ contre près de 1 500 aux Etats-Unis sur la même période.

 

En 2016 en France, 34% des étudiants veulent devenir entrepreneurs, contre 15% il y a 25 ans. Pour répondre à cette appétence, les formations diplômantes connaissent une croissance spectaculaire. Rien qu’entre 2014 et 2015, le nombre d’élèves suivant des formations en entrepreneuriat en France a augmenté de 20%, passant de 100 000 à 120 000 étudiants, soit près de 5% des étudiants toutes disciplines confondues.

Au sein des 10 meilleures grandes écoles de commerce et d’ingénieur françaises, 100% des élèves suivent au moins un cours en entrepreneuriat; en 1999, si 70% des écoles de commerce et 50% des écoles d’ingénieurs avaient un cours en entrepreneuriat dans l’ensemble de leur établissement, il était bien souvent peu suivi. Quant aux 10 meilleures universités en sciences et en économie-gestion, ces formations touchent désormais près de 65% des élèves.

 

On compte 2005 enseignants-chercheurs dans le domaine, contre moins d’une cinquantaine il y a 25 ans.

 

Tous ces programmes permettent non seulement d’augmenter le nombre de projets entrepreneuriaux, mais aussi la probabilité qu’ils soient réellement mis en œuvre : un élève ayant suivi une formation à l’entrepreneuriat a en effet 4 fois plus de chance de créer une entreprise qu’un individu n’en ayant pas suivi; cet effet est nettement plus élevé en France qu’en Angleterre (2,4), Allemagne (2,8), Italie (2,3) ou Espagne (1,1). Ce passage à l’acte entrepreneurial est facilité en France depuis une dizaine d’années par de nouvelles structures d’accompagnement dédiées aux étudiants comme le Moovjee notamment.

Le seul point noir reste l’extrême concentration des établissements qui forment les fondateurs des start-up à forte croissance : les entrepreneurs éligibles au Prix de l’Entrepreneur de l’Année en 2016 sont à 85% issus d’une Grande Ecole.

 

Une transformation des pédagogies : Les programmes exigent des élèves qu’ils mènent des projets qui produisent de réels impacts durant leur formation: Il s’agit de vivre l’expérience de l’entrepreneuriat et non pas seulement de la comprendre; la multidisciplinarité est devenue la norme dans les formations (au-delà des modules centrés sur les expertises business, 60% proposent un cours de design thinking, 40% de code/développement informatique et 25% d’art/humanités), sans oublier le développement d’une dizaine de formations sans école et sans diplôme (Koudetat, Livementor, Engage University, The Cantillon, Learn Assembly, Le Wagon, Inco…) avec contenus en ligne, conférences en soirée ou week-end, ateliers pratiques.

L’enjeu de ces programmes est désormais de former les étudiants à de nouvelles façons de penser et d’agir et former aux méthodes entrepreneuriales comme l’effectuation, les méthodes agiles, pour répondre à 2 défis majeurs : l’incertitude et la limitation croissante des ressources. Il faut pouvoir expérimenter pour tester et pivoter en fonction des nouvelles contraintes qui émergent au fur et à mesure de l’avancée d’un projet. 

 

Plusieurs vagues d’acteurs pour l’accompagnement : d’abord des opérateurs publics locaux cherchant à soutenir le développement économique de leur territoire (années 80) ainsi que des réseaux d’accompagnement nationaux (en particulier l’Institut du mentorat et le Réseau Entreprendre), puis des incubateurs académiques et scientifiques (années 90 principalement), et des incubateurs privés ou d’entreprises (fin des années 90 et surtout années 2000). En 2016, on dénombre 2285 incubateurs et de 49 accélérateurs.

 

Les structures d’accompagnement font face à un double défi : maîtriser des expertises plus nombreuses et complexes d’une part et appréhender les enjeux sociaux du processus entrepreneurial d’autre part. Il faut non seulement comprendre les méthodes et concepts nouveaux, mais aussi réussir à les mettre en place. Si au départ l’ambition était de développer des entreprises viables au niveau local, l’enjeu est de plus en plus d’accompagner des projets à l’ambition mondiale dont les enjeux financiers, techniques et juridiques sont toujours plus complexes. La précarité sociale (faibles ressources, location et emprunt très difficiles) ou psychologique (stress, burn out, solitude) des porteurs de projets ne sauraient être ignorées.

On observe donc un besoin de professionnalisation du secteur de l’accompagnement, afin de délimiter leurs métiers, responsabilités et intérêts, autant que ceux des entrepreneurs qu’ils accompagnent.

 

Investisseurs : d’une logique bancaire à une approche entrepreneuriale

la France a enregistré une croissance soutenue des investissements en capital-risque entre 2016 et 2017 (+22 %), la hissant à la 2éme place en Europe (2,3Md€ en 2016, 20% des montants levés, juste derrière le Royaume-Uni,36%, à égalité avec l’Allemagne).

Noter que les banques contribuaient à plus de 50% au financement du capital investissement contre moins de 10% aujourd’hui; suite au retrait des investisseurs institutionnels, Bpifrance a comblé le déficit de financement des start-up (en 2012, 95% des entreprises investies par le capital-risque et 99% par le capital amorçage ont été financés directement ou indirectement par Bpifrance). 

 

Le faible rendement relatif du capital-innovation lors des trente dernières années (1,4%) a eu tendance à freiner la venue d’investisseurs privés; ceci étant, la tendance est positive avec un taux de rendement de 5% sur la période 2012 à 2016; l’inadaptation du capital humain est un des principaux facteurs défavorables.

 

Une étude récente, portant sur les profils des investisseurs français, montre une plus faible diversité de parcours en matière d’éducation et d’expérience avec notamment moins de profils scientifiques, d’anciens entrepreneurs et de diplômés de MBA que les Etats-Unis ; aux Etats-Unis, 60% des investisseurs possèdent un MBA contre seulement 20% en France, alors que ce type d’expérience est déterminant pour dénicher et développer les start-up innovantes à haut potentiel de croissance; et une prédominance de profils d’anciens banquiers ou d’investisseurs financiers (70% vs 60 aux USA).  les tickets moyens des capitaux-risqueurs sont près de 2 fois inférieurs de ceux pratiqués en Angleterre et près de 3 fois inférieurs à ceux de l’Allemagne sur le 1er trimestre 2017.

 

Cette croissance s’est accompagnée de l’arrivée de nouveaux types d’investisseurs :

-les particuliers avec le financement participatif : en 2016,  2,339Md€ de fonds collectés (+40% par rapport à 2015) avec plus d’un million de Français finançant 21 000 projets.

-et les grands groupes avec les Corporate Venture Capitalists (CVC), presque inexistants il y a 5 ans : 590 prises de participation ont été enregistrées pour un montant cumulé de 2,7Md€ en 2016 (plus du double que l’année précédente);  Ils investissent dans les start-up de croissance avec un ticket moyen de 500 000€.

 

Il y a 25 ans, l’innovation des grands groupes était surtout une affaire interne, assez secrète et essentiellement concurrentielle; un basculement s’est opéré : rachat de jeunes entreprises, concours de start-up, programmes d’accompagnement (incubation ou accélération), partenariats commerciaux avec des start-up, soutien business et technique. 100% du CAC 40 a adopté l’une de ces formes partenariales; pour 82% des entreprises, interagir avec des startup est une mission importante, voire urgente.

79 deals ont impliqué des corporate ventures en 2016, contre 55 l’année précédente, pour un montant cumulé de près d’1,4Md€ vs 550M€ en 2015). Le nombre de partenariats entre grands groupes, incubateurs et accélérateurs a été multiplié par 9 en 5 ans, celui des alliances entre start-up et fonds de corporate venture, par 56.

 

Toutes ces initiatives d’innovations ouvertes ne peuvent fonctionner si les grands groupes n’adoptent pas eux-mêmes une culture et des compétences entrepreneuriales :  les grandes entreprises ne multiplient pas seulement les formations aux méthodes agiles et aux approches entrepreneuriales, elles lancent aussi de nombreux programmes d’intrapreneuriat. Souvent en effet, l’écueil réside dans l’incompatibilité des deux cultures d’entreprise, à tous les échelons de la hiérarchie. Toutes ces évolutions transforment le modèle de gestion traditionnel : du management classique caractérisé par une ligne hiérarchique et des processus fiabilisés, au leadership entrepreneurial, horizontal et adaptatif.

 

SOMMAIRE


  • La dynamique entrepreneuriale aujourd’hui
    Source : "(r)EVOLUTION 25 ANS DE TRANSFORMATION DE L’ÉCOSYSTÈME ENTREPRENEURIAL FRANÇAIS : 25éme édition du prix de l'entrepreneur de l'année", ESCP Europe/E&Y, lu novembre 2017

L’effort de l’Etat en faveur des PME (hors dépenses fiscales) s’élèvera en 2018 à 646 M€ en Autorisation d’engagement et 1 727 M€ en Crédits de Paiement

Définitions : 

Les autorisations d’engagement (AE) constituent “la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées”. Elles sont entièrement consommées dès l’origine de la dépense, c’est-à-dire lors de la signature de l’acte juridique engageant la dépense de l’État.

Les crédits de paiement (CP) représentent “la limite supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l’année pour la couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations d’engagement”. 

Ne sont retenus ici que les budgets importants et les actions avec financement conséquent.

 

L’effort de l’Etat en faveur des PME (hors dépenses fiscales) s’élèvera en 2018 à 646 M€ en Autorisation d’engagement (vs 4 263,75M€ en 2017) et 1 727 M€ en Crédits de Paiement (vs 2 496,07M€ en 2017 et 1 126,79M€ exécutés en 2016).

Un budget en très forte diminution pour les AE 2018 en ce qui concerne les actions spécifiques au profit des PME, du fait des baisses de financements en provenance du ministère du travail (extinction du financement de mesures telle l’aide à la 1ére embauche TPE, ou en cours d’extinction), passant de 3 829,70M€ AE en 2017 à 238,18 et de 2 076,22M€ en 2017 à 1 311,26. Par contre, les baisses du budget économie sont plus modestes (disparition toutefois des aides aux groupements d’entreprises).

De nombreux documents ont été mis à disposition; la rubrique  “études, rapports et propositions non commentés” fait état de quelques uns.

 

TRAVAIL : les programmes bénéficient  :

-aux TPE : embauche 1er salarié, jeunes apprentis, Nacre

-aux PME, dont TPE : aide versée à l’entreprise pour toute embauche en CDI ou en CDD d’au moins 6 mois, contrat de génération, dispositif activité partielle, dispositif de conseil RH (Ancien aide au conseil GPEC) et les engagements de développement de l’emploi et des compétences (EDEC), l’exonération relative aux zones de revitalisations rurales, le Fonds de cohésion sociale (FCS),  le Fonds pour l’amélioration des conditions de travail (FACT) …

 

Economie :  les programmes bénéficient  :

3 priorités : le financement de l’innovation, celui de BPIfrance (en lien étroit avec l’innovation) et les institutions soutenues par le ministère (AFE, ISM, CRMA, métiers d’art, centres techniques…)

 

En ce qui concerne le budget du commerce et de l’artisanat :

-Fisac : avis favorable à l’octroi de subventions au bénéfice de 108 opérations pour un montant total de 2,9M€. 76 dossiers ont fait l’objet d’une décision de rejet.
En ce qui concerne les opérations collectives, la DGE a reçu 142 dossiers d’opérations réparties à quasi-parité entre le milieu rural (territoire regroupant plusieurs communes rurales) et le milieu urbain (quartiers ou centre-ville de communes de plus de 3000 habitants). Le total des aides demandées s’élevait à 30,6M€; 92 projets ont été retenus au regard des priorités et des critères d’évaluation fixés par le règlement d’appel à projet.

Au sein de ce fonds, la dotation allouée aux chambres régionales des métiers a été fixée à 3,5M€ pour conduire de façon obligatoire les actions suivantes: prévention et l’accompagnement des entreprises en difficulté, l’export des entreprises artisanales, le développement de leur stratégie commerciale, le développement ou l’amélioration des relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants artisanaux, les coopératives artisanales ou le travail en réseau artisanal, l’artisanat dans les zones fragiles, l’accompagnement de la jeune entreprise et la sécurisation des projets de transmission/reprise d’entreprise.

-Le soutien aux métiers d’art : le ministère en charge de l’artisanat et du commerce assure avec le ministère de la culture la co-tutelle de l’Institut national des métiers d’art (INMA) et verse une subvention annuelle à l’association (en 2017, 1 250 000 €).

– L’aide à la “formation” :

-Aide à l’IFOCOP (Institut de formation commerciale permanente), qui s’arrête en 2017.

-Aide financière apportée à l’Institut supérieur des métiers (ISM) qui assure la formation des élus des chambres de métiers et de l’artisanat et joue un rôle de centre de ressources, de recherche et de développement de l’artisanat.

-Financement d’opérations bénéficiant d’un retentissement national et international : concours « Un des meilleurs ouvriers », concours du meilleur apprenti de France, Olympiades des métiers.

 

En ce qui concerne le tourisme :

-Prorogation du prêt pour la modernisation de la restauration (accordé par BPI France) :  1 600 prêts en faveur des entreprises du secteur, pour 51 M€. Compte tenu du solde disponible (22,9 M€ au 15 juin 2017), le dispositif est prorogé jusqu’au 30 juin 2018 et peut permettre à 4 500 entreprises du secteur d’en bénéficier. Depuis 2015, 291 établissements ont profité de ce nouveau prêt.

-Des actions de communication et d’accompagnement de la gestion des emplois et des compétences visent à accroître l’attractivité de la profession.

-L’aide à la transformation numérique des entreprises de restauration.

 

En ce qui concerne les PME du secteur de l’industrie :

 

-Le soutien à la création, reprise et développement des entreprises  par l’Agence France entrepreneur avec 3 objectifs  trois objectifs : porter à 50% la part des entrepreneurs accompagnés par les réseaux qui sont issus des territoires fragiles ; augmenter de 50% la part de l’activité des réseaux réalisée dans les quartiers de la politique de la ville ; augmenter de manière significative la part de l’accompagnement post-création.

Une dotation exceptionnelle de 20 M€ a été inscrite dans la loi de finances rectificative pour 2016 afin de compléter ses moyens d’intervention annuels. Pour 2018, le budget prévisionnel du soutien de l’État au fonctionnement et aux interventions de l’agence s’élève à 4,12M€ en AE/CP. 

 

-Les « actions de politique industrielle » pilotées et mises en œuvre en centrale soutiennent, sur des thèmes correspondant aux priorités des ministres et principalement sous forme d’appels à projets, des opérations initiées par les filières professionnelles, plus particulièrement en faveur des petites et moyennes entreprises, pour faire face à des enjeux de compétitivité.

Les thèmes sont notamment l’industrie du futur, la transformation numérique des PME, l’appropriation des technologies Cloud par les PME,  l’expérimentation d’une formation de repreneurs de TPE par apprentissage.

 

Le financement du soutien de la gouvernance des pôles de compétitivité et l’accompagnement des entreprises des pôles, notamment les PME, pour favoriser l’innovation et accompagner la mise sur le marché des créations (14 M€ d’AE en LFI 2017).
le soutien aux filières industrielles en encourageant la déclinaison des orientations nationales des Comités stratégiques de filières (CSF) à travers les CSF régionaux et en favorisant la construction de projets structurants interrégionaux ;
l’accompagnement à la mise en œuvre de la Nouvelle France Industrielle dans sa seconde phase (projet Industrie du Futur et neuf solutions industrielles) en suivant et en suscitant les propositions des entreprises en lien avec les priorités stratégiques des régions et des entreprises leaders ;
l’accompagnement des entreprises en difficulté en lien avec les commissaires au redressement productif. 

En 2017, les actions collectives pilotées et mises en œuvre en administration centrale représentent 3,15 M€ en AE et 4,3 M€ en CP (LFI 2017).

 

Le soutien aux PME via la recherche et à l’innovation :

 

L’aide à la diffusion de l’innovation technologique : programme CAP’TRONIC ; l’exécution 2016 a été de 4,0 M€ en AE et de 3,7 M€ en CP grâce à des redéploiements en gestion sur le programme (LFI 2016 : 3,5 M€ AE et en CP), et la prévision d’exécution 2017 est de 5,0 M€ en AE et de 6,6 M€ en CP3 (LFI 2017 : 4,5 M€ AE et en CP). Au PLF 2018, une dotation de 5,0 M€ en AE et en CP est prévue.

En 2016, 3 492 PME ont bénéficié de l’aide du programme CAP’TRONIC sous ses différents modes d’action. Environ 66% des entreprises ayant bénéficié d’un conseil sont considérées comme hors secteur de l’électronique. La moitié des projets de R&D précités aboutissent à un produit commercialisé, permettant une augmentation moyenne de 20% du chiffre d’affaires

 

 Les aides à l’innovation de Bpifrance Financement :

Pour ce qui concerne les aides individuelles à l’innovation, Bpifrance Financement a accordé en 2016 : 125M€ de subventions (dont 50% issus de partenaires autres que l’État), 146M€ d’avances remboursables (dont 29% issus de partenaires autres que l’État), et 235M€ de prêts à taux zéro (dont 9% issus de partenaires autres que l’État).

Parmi les subventions issues de la dotation de l’État, 55M€ ont été accordés en 2016 pour  l’émergence et le démarrage de projets individuels d’innovation des PME, la Bourse French Tech, destinée aux porteurs de projets de création d’entreprise innovante (complété par 5M€ de l’INPI), le French Tech ticket, concours destiné à l’attractivité des talents en matière de création d’entreprise , les aides aux partenariats technologiques, qui aident les PME à participer à des projets collaboratifs de R&D, la participation française au programme Eurostars, qui soutient les partenariats européens des PME à forte intensité de recherche et d’innovation, orientées vers le marché et à fort potentiel de croissance.

 

Sur l’année 2016, les subventions ont concerné, par secteur économique et en montants, les technologies de l’information et de la communication (59%), les écotechnologies (18%), la santé (13%) et l’industrie (10%). Les avances remboursables et les Prêts à taux zéro ont bénéficié aux secteurs des technologies de l’information et de la communication (60% et 58%), des écotechnologies (18% et 21%), de l’industrie (8% et 13%) et de la santé (14% et 8%).

Pour 2017, 154 M€ ont été présentés en LFI pour le budget des aides à l’innovation de Bpifrance. Le budget d’intervention de Bpifrance Financement pour les aides à l’innovation (dotation de l’État à laquelle il convient d’appliquer un coefficient multiplicateur pour le soutien apporté sous forme d’avances remboursables ou de prêts, et dotations de partenaires) s’élèverait à 497 M€ pour 2017.

 

Les allègements de charges des jeunes entreprises innovantes (JEI) :  En 2016, 3 799 établissements ont bénéficié de l’exonération pour un montant de 171M€ (185 en 2017).

 

Le fonds de compétitivité des entreprises : un instrument privilégié de soutien aux projets de recherche industrielle. En LFI 2017, 110,7 M€ en AE et 124,2 M€ en CP ont été alloués au fonds de compétitivité des entreprises (FCE) et au Fonds unique interministériel (FUI).

 

Premier ministre

 

Le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) participe à l’effort financier de l’État en faveur des PME par le financement de clusters (réseaux innovants spécialisés dans un domaine d’activité économique) à l’aide du fond national d’aménagement et de développement du territoire (FNADT).

 

L’effort consacré aux PME se mesure également par l’attribution de la prime d’aménagement du territoire (PAT). Son objectif est de soutenir la création d’emplois et d’activités durables dans les territoires à enjeux, les zones d’aides à finalité régionale (AFR), pour la période 2014‐2020. En LFI 2017, 20 M€ en AE et 19 M€ en CP ont été prévus au titre de la PAT

 

Le développement de clusters :  En 2017, une enveloppe de 2,5 M€ en AE et CP a été réservée sur le FNADT pour financer les dépenses d’animation des pôles de compétitivité et le soutien aux projets collectifs de développement. En outre, le programme 112 a participé en 2016 et 2017 au financement de l’association France Cluster, accompagnant le réseau des pôles de compétitivité, clusters et réseaux d’entreprises. 1,1 M€ en CP ont également été versés pour ce dispositif au titre de l’ancienne génération des CPER (2007-2014). 

 

Affaires sociales

 

La promotion de la création d’entreprises par les femmes : l’objectif est d’augmenter le nombre de femmes créatrices d’entreprises via un plan de promotion de l’entrepreneuriat féminin, intégré dans le premier Plan İnterministériel pour l’Égalité Professionnelles entre les femmes et les hommes (PIEP 2016-2020). L’ambition du plan est de faire progresser de 10% le taux de femmes entrepreneures en France d’ici 2017, pour arriver à 40%.  Le PIEP s’articule autour de trois axes : sensibilisation et information, renforcement de l’accompagnement des créatrices et amélioration de l’accès au financement.

Montants budgétaires non connus pour 2018 (en 2017, 0,08M€ en AE et CP).

 

ÉDUCATION NATIONALE, ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET RECHERCHE (AE et CP 52,80M€)

 

Pas d’action spécifique pour les PME, mais une action toutes entreprises, tournées vers le financement des CIFRE via l’ANRT.

Le nombre de demandes (1 661) a augmenté de 8% en 2016 par rapport à 2015. 1 377 nouvelles CIFRE ont été acceptées en 2016. Les doctorants CIFRE représentent 10% des doctorants bénéficiant d’un financement de thèse. 

 

Culture : pas d’action spécifique PME, mais un financement toutes entreprises  (AE 142,5M€ et CP 116,15) :  création (spectacle vivant, théâtre, danse, musique, arts plastiques, mode, design), patrimoine et livres et industries culturelles.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le crowdfunding est connu et sollicité par les jeunes français

Méthodologie ; échantillon de 1001 jeunes âgés de 18 à 35 ans représentatif de la population française âgée de le 18 ans à 35 ans, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI, entre  5 et le 10 octobre 2017. Les questions ont été toujours posées à l’ensemble des personnes interrogées.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

45% des répondants ont entendu parler du crowdfunding et 25% ne voient pas bien de quoi il s’agit, bien qu’ils en aient entendu parler.

Si 45% savent précisément de quoi il s’agit, les hommes (52%),  les CSP+ (63%) et ceux qui ont déjà eu envie de créer ou de reprendre une entreprise (52%) sont plus nombreux à le savoir. Leetchi, Ulule, KissKissBankBank, Kickstarter, Tipeee, My major company sont les sites de crowdfunding les plus cités.

 

A la question “estimez-vous que la création d’une offre bancaire (taux bonifié, accompagnement spécifique, services pros) dédiés aux entrepreneurs ayant réussi une collecte de financement participatif serait .. ?”  une bonne chose (83%), inintéressante (83%), innovante (82%) et une incitation à la création d’entreprise (81%).

 

 

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Les aides directes aux chômeurs créateurs se chiffre à 1% des aides du ministère du travail consacrées aux chômeurs

Les dépenses en faveur de l’emploi et du marché du travail comprennent les dispositifs ciblés sur les demandeurs d’emploi et les personnes en difficulté sur le marché du travail, et les dispositifs généraux destinés à réduire le coût du travail pour certains secteurs, territoires et catégories de salariés. Elles s’élèvent à 122 Md€ en 2015 (5,6 points de PIB).

 

Les dépenses ciblées s’élèvent à 66 Md€, et progressent modérément (+1% en euros constants après +4% en 2014). L’indemnisation du chômage constitue la principale composante des dépenses ciblées (68%). Le second poste (13% des dépenses et 8 506 millions) correspond aux aides à l’emploi (aides à l’embauche, emplois protégés…), dont les aides spécifiques à la création d’entreprise (689 millions, soit 1% des aides ciblées, en baisse de 13% en 2015); le 3éme poste est celui de la formation (10%); le dernier est celui du fonctionnement des structures dédiées (9%), dont pôle emploi, missions locales, Agefiph, Apec….

Noter que les aides à la création d’entreprises sont particulièrement développées en Espagne (près d’1/4 de leurs dépenses actives)

 

Les dépenses générales atteignent 56 Md€ en 2015, dont les allègements généraux de cotisations sociales sur les bas salaires (39%) et le CICE (33%); la forte hausse (9,2% en euros constants par rapport à 2014) est largement imputable à la mise en œuvre du pacte de responsabilité.

S’y ajoutent des mesures en faveur de secteurs d’activité (6,8Md€ ou 12%), en direction des services aux personnes, des emplois familiaux et du secteur agricole, des incitations financières à l’emploi (prime pour l’emploi et RSA « activité », soit 3,9%) et des aides pour certains territoires (politique de la ville, zone de revitalisation rurale), soit 2,7%.

 

19,5 Md€ de dépenses sociales sont à la lisière des politiques de l’emploi (bénéficiaires du RSA « socle » notamment). 

 

 

 

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2,720 millions d’entreprises et 2,973 millions d’unités légales au sein des TPE

Dans le décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008, l’entreprise est la plus petite combinaison d’unités légales constituant une unité organisationnelle de production de biens et de services et jouissant d’une certaine autonomie de décision. 4 catégories d’entreprises y sont définies :

– les petites et moyennes entreprises (PME) sont celles qui, d’une part, occupent moins de 250 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 50 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 43 millions d’euros ;

– parmi elles, les microentreprises occupent moins de 10 personnes et ont un chiffre d’affaires annuel ou un total de bilan n’excédant pas 2 millions d’euros ;

– les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont des entreprises qui n’appartiennent pas à la catégorie des PME et qui, d’une part, occupent moins de 5 000 personnes, d’autre part, ont un chiffre d’affaires annuel n’excédant pas 1 500 millions d’euros ou un total de bilan n’excédant pas 2 000 millions d’euros ;

– les grandes entreprises sont des entreprises non classées dans les catégories précédentes. Groupe : ensemble de sociétés liées entre elles par des participations au capital et parmi lesquelles l’une exerce sur les autres un pouvoir de décision.

 

Fin 2015, on dénombre alors 3,82 millions d’entreprises dans les secteurs marchands non agricoles, dont 3,70 millions correspondent à une seule unité légale indépendante.

 

Les microentreprises sont au nombre de 3,724 millions (91% des entreprises) d’unités légales et  de 3,674 millions d’entreprises (96% des entreprises). Elles emploient 2,745 millions de salariés (18,4% des salariés des 14, 897 millions de salariés) ou 2,449 millions en EQTP (18,2%).

Les PME hors microentreprises comptent en moyenne 27 salariés EQTP : 54% ont moins de 20 salariés et 14% seulement atteignent ou dépassent 50 salariés.

Elles sont également surreprésentées dans plusieurs activités qualifiées : 36% des salariés des activités scientifiques et techniques, et à un niveau plus fin, 47% des salariés des activités juridiques et comptables, 40% des activités recherche-développement scientifique, et des salariés des activités liées à l’emploi (agences de placement de main-d’œuvre, de travail temporaire) et des agences de voyage.

La localisation des entreprises :

les 287 grandes entreprises sont implantée en moyenne dans 11 des 17 régions; elles sont très présentes dans les bastions industriels (Hauts-de-France avec la métallurgie, l’agglomération de Clermont-Ferrand avec le secteur du pneumatique, l’agglomération toulousaine avec l’aéronautique, le Territoire de Belfort avec la mécanique ou Poissy avec l’automobile); de par les activités banque, assurance ou génie civil, elles sont présentes dans l’ensemble des grandes agglomérations, couvrant ainsi tout le territoire.

Une même ETI l’est en moyenne dans 4 régions;  elles pèsent davantage dans le nord que dans le sud. 

Les PME et TPE sont majoritairement implantées dans une seule région. Si les PME sont assez équitablement répartis en province, les TPE le sont davantage dans le sud.

 

 

 

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Si les TPE, toujours TPE ont peu progressé en emplois, celles passant outre les 10 salariés ont contribué à 152 500 emplois

Source : le dispositif Ésane; cette source produit des statistiques sur les données économiques et financières des entreprises à partir de leurs liasses fiscales et d’enquêtes statistiques ; les données relatives à l’emploi proviennent pour leur part des déclarations sociales des entreprises. 

Définition de l’entreprise : la plus petite combinaison d’unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et services jouissant d’une certaine autonomie de décision, notamment pour l’affectation de ses ressources courantes.

La notion de groupe permet de mieux comprendre la complexité de la vie des entreprises et des transitions entre catégories d’entreprises. Les possibilités sont en effet multiples : les unités légales changent de catégorie d’entreprises car elles grandissent ou deviennent plus petites ; certaines changent de catégorie sans changer de taille, soit en intégrant un groupe ou en en sortant, soit en suivant le changement de catégorie de leur groupe. Une unité légale peut même perdre des emplois et se retrouver dans une catégorie d’entreprises supérieure à l’occasion d’un rachat ou d’une restructuration ; elle peut aussi disparaître d’un point de vue administratif (plus de Siren propre) mais être en réalité reprise dans l’activité du groupe; autre possibilité encore : à l’approche du seuil des 50 salariés, certaines choisissent de former un groupe en créant une seconde unité pour continuer à se développer, évitant certaines obligations légales ou réglementaires qui incombent aux unités légales de 50 salariés ou plus.

Définition de l’unité légale: entité juridique de droit public ou privé, qui peut être une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. 

Là encore, l’analyse ne prend pas en compte le chiffrement des non-salariés dans l’emploi.

 

En 2015, les unités légales des secteurs marchands hors agriculture emploient 12,6 millions de salariés en équivalent temps plein (ETP); 2,449 million sont le fait de TPE (18%), 3,792 de PME (29%), 3, 337 d’ETI (25%) et 3,9 ( 29%) de grandes entreprises. 

Les effectifs ont globalement progressé de 254 300 entre 2009 et 2015. Le solde d’emplois salariés est positif pour les unités légales de moins de 10 salariés (+ 121 300 ETP), pour les unités de 10 à 249 salariés (+ 103 200) et celles de 250 à 4 999 salariés (+ 89 600); il est négatif pour les unités de 5 000 salariés ou plus (– 59 800).

 

Mais si l’on se réfère aux catégories d’entreprises, introduites en 2008, les résultats changent. La part des TPE dans l’emploi EQTP diminuent légèrement passant de 21% des unités légales à 18% des entreprises; elle diminue bien plus pour les PME (de 40 à 29%), au profit des grandes entreprises (de 13 à 27%) alors que les ETI affichent le même poids (26%) :

Les TPE perdent ainsi 98 900 emplois : 12 100 dans les TPE présentes en 2009 et toujours présentes dans le groupe TPE en 2015, et 152 500 qui ont quitté les TPE unités légales vers les PME très majoritairement, alors que 65 700 emplois sont le fait du solde entre les créations et les cessations nouvelles entre 2009 et 2015.

Les PME en gagnent 96 400 du fait à la fois d’un émigration des TPE (247 600) et du solde positif au sein de la catégorie PME (121 900-36 700 = 85 200), mais 229 700 emplois ont quitté pour rejoindre les ETI et 6 700 les grandes entreprises. Elles sont avec les ETI les grandes gagnantes en emplois.

Les ETI gagnent 337 500 emplois, et sont celles qui de loin en gagnent le plus; ces emplois proviennent très majoritairement des PME (une émigration de 331 700 emplois), et beaucoup moins des évolutions au sein de leur taille (11 300).

Les grandes entreprises perdent 80 300 emplois , recevant peu des autres tailles (27 600), et connaissent un solde défavorable de l’emploi au sein de leur taille (perte de 107 900 emplois).

Les unités légales TPE appartiennent pour 11% d’entre elles à des groupes d’entreprises, majoritairement des groupes de taille PME:  95 400 sont localisées dans la catégorie PME (77% des TPE au sein des groupes), 19 500 (16%) dans celle des ETI, et  9100 (7%) dans celle des grandes entreprises, soient 124 000 unités légales, non comptabilisées dans les entreprises TPE face à environ 1 million d’entreprises TPE employeurs.

Les PME, au sein des entreprises PME sont 126 700 (82%), 20 100 (13%) au sein des ETI, et 7 000 (5%) au sein des grandes entreprises.

Les ETI (42 900 entreprises) sont au sein des entreprises ETI 3 300 et 1 500 au sein des grandes entreprises.

Ainsi les entreprises PME (222 100 unités légales) sont constituées à 43% de TPE et de 57% de PME; les ETI (42 900) sont constituées à 45% de TPE, à 47% de PME et à 8% d’ETI; les grandes entreprises (17 700) sont constituées à 51% de TPE, à 40% des PME, à 8% d’ETI et à 0,6% de grandes entreprises.

 

Les microentreprises restent ainsi un vivier important pour les entreprises de taille supérieure (essentiellement les PME) et les PME de même avec les ETI. L’évolution du nombre d’emplois par des créations nouvelles, diminués des disparitions leur apporte peu d’emplois nouveaux (65 700), alors qu’il y a une légère  régression pour les entreprises en activité en 2009 et toujours présentes, en 2015 (12 100), ce qui n’est pas le cas pour les PME, les ETI, et les grandes entreprises (respectivement 121 900, 90 500 et 87 800 emplois).

 

 

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27% des indépendants consacrent plus du tiers de leurs revenus à rembourser des emprunts

L’intérêt de ces tableaux est celui des données concernant les CSP; mais la catégorie relative aux indépendants est trop globale “agriculteurs exploitants, artisans, commerçants, chefs d’entreprise”; à défaut de mieux, je donne quelques résultats issus de ces tableaux.

 

Les indépendants se situe à proximité des professions intermédiaires, biens qu’en situation plus défavorable, mais en meilleure situation que les ouvriers.

 

Bien plus que les autres CSP, les indépendants ont des remboursements d’emprunt élevés (27% disent y consacrer plus du tiers de leur revenu vs en moyenne 8,9%); 19% font état d’insuffisance de ressources (vs 14 pour les professions intermédiaires), et plutôt plus de difficultés à couvrir leurs dettes (19% vs 14) et donc un découvert bancaire bien plus fréquent (16% vs 14) et une absence d’épargne (12,5% vs 8). 

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36% des Français ont envie d’entreprendre; 12% ont un projet concret.

Méthodologie : cet observatoire semestriel consiste en une étude d’opinion menée auprès d’un vaste échantillon représentatif de la population française (5 003 personnes de 18 ans et plus), au sein duquel les opinions des entrepreneurs sont regardées en priorité, qu’il s’agisse d’aspirants à l’entrepreneuriat (personnes ayant la volonté de créer une entreprise) ou des personnes déjà engagées dans un projet concret de création d’entreprise.

Sondage réalisé par Viavoice, en ligne, du 24 au 31 octobre 2017. Représentativité par la méthode des quotas appliquée aux critères suivants : sexe, âge, profession de l’interviewé, région et catégorie d’agglomération.

L’indice entrepreneurial proposé par ce baromètre est le % des personnes ayant envie d’entreprendre X par le % des personnes ayant un projet concret.

 

L’indice entrepreneurial est en novembre de 432, le plus élevé depuis novembre 2014 (370 en novembre 2014, 328 en moyenne lors des 5 baromètres suivants).

36% disent avoir envie de créer leur entreprise, s’ils en avaient l’opportunité (37% en novembre 2014, 33% en moyenne dans les 5 baromètres suivants). parmi ces personnes, 32%, soit 11,5% de l’ensemble des français, disent avoir un projet concret (10,4% en novembre 2014, 9,8% en moyenne pour les 5 baromètres suivants).

36% de celles qui ont un projet concret choisiraient l’autoentrepreneuriat, 35% l’entreprise individuelle et 25% la création en société.

 

Plusieurs facteurs expliquent une telle progression de l’indice :

 

-Une explication politique en forte hausse : 34% des personnes souhaitant créer leur entreprise considèrent la politique actuelle comme un atout, en très forte hausse de 22 points (mais 44% estiment qu’elle demeure un frein) et 20% que la politique actuelle de l’UE est un atout.

 

-Une explication économique :

 *67% pensent que l’évolution des modes de vie et de consommation est un atout

 *Même atout important, le secteur d’activité dans lequel ils envisageraient de créer (63%)

 *Une conjoncture favorable (26% en France, 27% dans le monde, 25% dans l’UE, mais 51 à 61% pensent que c’est un frein),

 

-Une explication du fait de l’appui aux entreprises par les banques (capacité des banques à financer 23%, mais frein pour 62%)

 

-Une grande confiance dans les futurs entrepreneurs et leur exemple :

 *84% (dont 33% tout à fait) pour réinventer de nouveaux modes de consommation, et 75% (dont 19% tout à fait) estiment que « les entrepreneurs qui créent leur entreprise aujourd’hui en France participent à transformer le pays en inventant le monde et les modes de vie de demain” 

 *88% pour relancer l’économie locale au sein des territoires, 83% pour relancer la production et l’industrie,

 *85% (dont tout à fait 37%) pour réinventer de nouveaux modèles économiques plus responsables (88%), 80% pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux, 

 *75% (dont 19% tout à fait) affirment que « les entrepreneurs qui créent leur entreprise aujourd’hui en France constituent des modèles pour le reste de la société ».

 

En quoi l’entrepreneur est modèle ? 

-Ses qualités humaines (écoute, relationnel) pour 61%

-Sa créativité (49%), sa vision de l’avenir (39%)

-Son courage et la prise de risques (44%)

-Le travail et le dépassement de soi (39%)

-L’expertise et ses qualités techniques (34%)

 

Alors quel profil ? Ce sont les attentes de la société qui s’expriment :

-Responsable, sensible aux enjeux sociaux et environnementaux (49%), charismatique, proche des gens (35%), notamment entrepreneur en zone rurale (28%), en quartier difficile (19%), 

-Innovant en proposant de nouveaux produits et concepts (44%), visionnaire, anticipant l’évolution de la société (44%), un créateur de start-up dans le digital (16%),

Une possibilité largement ouverte :

-28% le voient comme ex chômeur ou ancien salarié en reconversion, ou issu d’un milieu défavorisé (15%), 

-Une femme (21% et pas seulement un homme 10%), un autodidacte (20%), une personne issue de milieu défavorisé (15%), un jeune qui sort d’études (13%),

-Mais aussi un expert particulièrement doué dans son domaine (26%); âgé de plus de 40 ans (21%), 

-Peu issu d’une famille riche (4%), ou issu d’une grande école (4%).

 

Revenons aux porteurs de projet concret (11,5% des créateurs)

 

Par quoi sont-ils motivés ?

-être libre, indépendant (51% +5 points au regard des 3 derniers baromètres), 

-S’épanouir (43%, +7 points), exploiter davantage ses compétences et sa créativité (25%), concrétiser une idée, une vision qui tient à cœur (25%), vivre une aventure, des défis (22%,+5 points)

-Gagner de l’argent (30%)

-Se sentir utile à la société (13%), transmettre quelque chose à l’avenir (11%)

-Changer les choses (7%), innover (6%)

-Diriger des personnes, des équipes (6%), réaliser un  travail en équipe (6%)

 

Quels secteurs d’activité envisagent-ils ? Des réponse en déconnexion avec la réalité des  créations

On y trouve nettement plus de projet dans la restauration (HCR), la santé/éducation, les activités récréatives et artistiques, l’informatique et communication, et l’immobilier et nettement moins dans les services aux entreprises et le BTP.

Pourquoi ce décalage ? Une question de qualité de l’échantillon (usage en ligne oubliant pour partie des porteurs de projet plus manuels) ou un décalage avec la réalité ?

A quelles valeurs sont-ils personnellement attachés ?

4 valeurs clés ; le liberté/ l’indépendance (37%), l’effort/le courage (36%) et la morale/l’éthique (32%), la détermination (22%), conjuguée avec la confiance en soi (21%) pour réussir (19%). Viennent ensuite la bienveillance (28%), la solidarité/le partage (24%), la modestie (22%), l’esprit collectif (14%), mais aussi l’ordre (12%). La prise de risque est citée en dernier avec 8%.

 

Ce qui provoque la décision de se lancer; c’est le moment :

-Le sentiment dans sa vie personnelle que c’est le moment de le faire (44% +4 points)

-La certitude de réussir, un moment de grande confiance en soi (32%)

-La fait d’avoir tout prévu (29%)

-Le fait d’une idée nouvelle (27%)

-La conjoncture le permet (24%)

-Le sentiment d’être soutenu par se proches dans cette démarche (22%)

-Le besoin d’argent (19%)

-La fait de trouver un associé collaborateur (18%)

 

 

 

 

SOMMAIRE

54% des moins des 18-35 ans sont impliqués dans la création d’entreprise et 27% dans la reprise

Méthodologie ; échantillon de 1001 jeunes âgés de 18 à 35 ans représentatif de la population française âgée de le 18 ans à 35 ans, interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI, entre  5 et le 10 octobre 2017. Les questions ont toujours été posées à l’ensemble des personnes interrogées.
L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.

 

7% ont crée et 2% repris une entreprise; 14% sont en cours de réflexion concrète pour monter leur projet de création et 8% en ce qui concerne un projet de reprise; 33% envisage de créer et 17% de reprendre ultérieurement, mais cela est “plutôt un rêve que d’un projet précis. Au final, 54% sont impliqués dans le domaine de la création d’entreprise et 27% dans celui de la reprise.

 

Le taux de ceux qui préparent concrètement leur projet au regard de ceux qui ont l’intention de créer est de 30% et de 32% pour la reprise. 

En ce qui concerne la création, le taux de concrétisation est plus élevé pour les hommes, les 25-29 ans, les CSP+ et ceux qui connaissent des chefs d’entreprise ; en reprise, il est aussi plus élevé pour les CSP+ et pour ceux qui connaissent des chefs d’entreprise.

 

L’ensemble des répondants, pour les aider dans leur démarche s’adresseraient en priorité :

-à une banque (51% dont 28 en 1ére citation),

-à une CCI (48% dont 26 en 1ére citation); les 30-35 ans y auraient plus recours, et les inactifs nettement moins.

-et moins souvent à une structure d’accompagnement du type BGE, Initiative France ou Entreprendre (27% dont 11 en 1ére citation); les CSP+ et ceux qui ont déjà eu envie de créer ou reprendre y feraient davantage appel.

-à Pôle Emploi (23% dont 12); les femmes y feraient plus appel, tout comme les CSP-

-à un expert-comptable (21% dont 8),

-à une plateforme de financement participatif (20% dont 6),

-à l’agence France Entrepreneur (14% dont 3).

 

Les freins pour créer leur entreprise sont :

-le manque de financement (39%), davantage pour les hommes (43%), les 18-24 ans (44%) mais moins les 30-35 ans (34%), les inactifs (47%) et ceux qui ont eu envie de créer/reprendre (45%),

-La peur de prendre des risques (33%), davantage les femmes (37%), les 25-35 ans (36 ou 37%), les CSP+ (40%), 

-Le manque de connaissances business (marketing, communication, comptabilité) pour 29%,

-Le manque de confiance en soi pour 19%,

-Le manque d’accompagnement pour 17%, mais peu le manque de soutien des proches (5%).

 

Qu’en est-il du financement de l’entreprise et du rapport à la banque ?

-70% le financement bancaire (dont en 1ére réponse 41%); moins chez les 18-24 ans,

-61% l’apport personnel (dont 29%); davantage chez les femmes (65% toutes citations) et moins chez les hommes (57%), plus chez les CSP- (65%) que chez les CSP+ (59%), 

-38% le financement participatif (dont 15%); davantage chez les 18-24 ans (43%) et moins chez les 30-35 ans (31%), plus chez les inactifs (42%) et chez ceux qui ont déjà eu envie de créer/reprendre (42%); 59% envisageraient de cumuler financement bancaire et financement participatif.

-30% un financement public (dont 9%),

-9% un business angels; 13% chez les CSP+.

 

Ce qui est attendu d’un acteur du financement (% d’une note de 4 ou 5) : 

-61% une offre personnalisée,

-60%  qu’il dégage une image de sécurité (face aux faillites, cyberattaques ou piratages…); moins important pour les CSP+ (54%),

-58% qu’il dispose de conseillers dédiés,

-54% qu’ il dispose d’une expertise sur différents métiers,

-53% qu’il offre des services innovants,

-46% qu’il dispose d’une structure adaptée avec des incubateurs et des pôles dédiés à l’innovation,

-33% qu’il soit présent à l’international

 

A la question quelle banque associez-vous le plus à l’entrepreneuriat et à la création d’entreprise (question ouverte, réponse spontanée) ?

-les banques coopératives et mutualistes (42%)  dont Crédit Agricole (19% et 26% en réponse avec item imposé), Crédit Mutuel (9% et 18%), Caisse d’épargne (7% et 16%), Banque Populaire (6% et 11%), Crédit Coopératif (1%),

-les banques privées (33%) dont BNP Paribas (10% et 16% en réponse avec item imposé), Société Générale (8% et 16%), groupe CIC (7% et 12%), LCL (4% et 10%), Banque Postale (3% et 9%), HSBC (1% et 5%). Nombre d’autres banques sont citées en item imposé avec 1 à 5% de citation.

 

 

 

 

SOMMAIRE

20% des jeunes ayant l’intention de créer une entreprise le ferait à la sortie de leurs études (en nette hausse)

Méthodologie : sondage réalisé par l’institut Opinion Way auprès d’un échantillon de 1001 étudiants et lycéens en lycée professionnel, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, de type d’établissement et de région de résidence et interrogé en ligne entre le 25 septembre et le 2 octobre 2017. Ce sondage, avec le même corpus,  a été effectué en 2009, 2011, 2016 et 2015.

Dommage que de nouvelles questions n’aient pas été introduites, conformant ce que nous savons déjà au fil de nombreuses enquêtes.

 

Les caractéristiques et définitions de l’entrepreneur selon les répondants :

 

2 caractéristiques de l’entrepreneur sont en net progrès depuis 2009 :  l’entrepreneur est quelqu’un de passionné (44% mais entre 33 et 41 entre 2009 et 2015); il est un leader (43% vs 39-40%).

3 caractéristiques bougent peu et sont très afférentes au comportement entrepreneurial : la prise de risques (42% vs 41 à 45), le fait d’être créatif (36% vs 34 à 37), le fait d’être visionnaire (28% vs 26 à 29).

3 caractéristiques diminuent en importance : le fait d’être un gestionnaire (44% vs 47 à 52), l’expert dans son champ de compétences (29 vs 35 à 41), le “gros salaire” (11% vs 12 à 15).

 

6 termes définissent le mieux l’entrepreneur : avoir de grandes responsabilités (47% en baisse vs 49-58), travailler beaucoup (43%, stable), être autonome (39%, stable), prendre des risques (39%, stable), diriger une équipe (37% en baisse vs 40-45), gérer des situations complexes (28%, en baisse vs 29-37).

3 termes sont moins prisés : ne pas avoir la sécurité de l’emploi (14% en nette hausse vs 5-11), avoir peu de temps libre (13%), gagner beaucoup d’argent (11%, stable).

 

36% des jeunes interrogés ont envie d’entreprendre (+ 2% par rapport à l’étude précédente et -8 par rapport à 2009 et 2011). 20% de ceux-là, pensent le faire pendant ou juste après leurs études (vs 11 à 13% pour les sondages antérieurs), 48% 3 à 5 ans après la fin de leurs études et 32% plus de 5 ans après la fin, de leurs études (en nette baisse au regard de 2009 à 2013, avec 44-46%).

En fait, 12% répondent certainement, 24% probablement, 24% probablement pas, 12% certainement pas et 27% ne savent pas.

 

Entreprendre, c’est un moyen de travailler différemment en dehors de la sphère plus « classique » du salariat : pouvoir être libre de leurs décisions (87% dont très important 40%), avoir envie d’être son propre patron (77% dont 34), assurer la sécurité de son emploi (81% dont 32), trouver un emploi (62% dont 20), les entreprises aujourd’hui ne font pas envie (61% dont 16).

C’est se réaliser : avoir une idée et y croire (83% dont 41), faire ses propres expériences (87% dont 35), montrer son potentiel (85% dont 33), aimer prendre des risques (69% dont 21)

Faire de l’argent (70% dont 25) 

 

Toutefois, pour 95% des sondés, créer son entreprise en étant étudiant ou à la fin de ses études reste difficile, un chiffre stable depuis 2009. Pour 38% cela est très difficile et pour 57% plutôt difficile.

 

Les atouts dont ils disposent et ceux dont ils manquent : 

4 atouts principaux dont ils disposent sont en baisse (ils sont plus liés à la personne du répondant) la capacité de travail (47% en baisse vs 49-59), l’enthousiasme (38 vs 43-52), le soutien de l’entourage (35 vs 31-40), l’autonomie (30% vs 32-38).

Par contre 3 atouts sont plutôt en hausse (ils sont plus liés à sa prise de marché, ce qui montrerait plus de maturité ?) :  l’idée innovante (30% vs 27-33), l’expérience (18% vs 16-17), le leadership (17% vs 9-16)

 

Les obstacles dus à leur éloignement de la création d’entreprise : leur méconnaissance de la création d’entreprise (85% dont 39), le manque d’idées innovantes (78% dont 36), la personnalité de l’étudiant (69% dont 31), le manque d’expertise (84% dont 30), l’inadéquation entre le cursus étudiant et la création d’entreprise (71% dont 26)

Ceux dus à leur “jeunesse” : le manque de moyens financiers (71% dont très important 45%), le manque de confiance du marché (88% dont 32), le besoin de sécurité de l’emploi (77% dont 31), la nécessité de gagner sa vie tout de suite (77% dont 27), le manque de confiance en soi (736% dont 29), 

Les obstacles dus à l’environnement de la création d’entreprise : le risque face à la crise (82% dont 36), le contexte de crise économique actuel (82% dont 32), le manque de soutien de l’entourage (61% dont 25)

 

 

Pour 66%, une aide financière à l’entrepreneuriat changerait ou conforterait leur décision quant à la création d’une entreprise. 42% d’entre eux déclarent ainsi qu’ils n’ont pas encore l’intention de créer une entreprise mais qu’un dispositif dédié pourrait leur faire envisager de le faire. 24% déclarent de leur côté qu’ils ont déjà un projet entrepreneurial et que cela les conforterait dans leur décision. Pour 7% de ceux qui ont l’intention de créer et pour 27% qui n’en ont pas l’intention, cela ne changerait rien.

 

La question des soutiens est primordiale dans la réussite d’un projet entrepreneurial; depuis le premier sondage de 2009, 3 types de soutien se partagent le podium : le soutien de la famille (71% des répondants) , puis ex aequo la possibilité de bénéficier du nouveau statut d’étudiant d’entrepreneur (42%) et le soutien d’organismes et d’associations dédiées (42%); viennent ensuite le soutien d’autres entrepreneurs (39%), celui des professeurs et de l’établissement de formation (34%), celui d’amis (34%), celui de la société pour amorcer un changement de culture sur l’entrepreneuriat (30%).

 

Certains domaines de soutien sont bien plus importants que d’autres : sont jugés tout à fait prioritaires le soutien des banques (67%), la formation (58%), l’accès à des réseaux (54%), une fiscalité favorable (53%), l’accompagnement par des experts (48%) ou par des chefs d’entreprise (36%), le statut d’étudiant entrepreneur (33%), le soutien logistique et financier des parents (27%).

 

 

Ce qui leur semble utile pour lancer leur entreprise,

c’est pour 63% “être mis en relation avec un organisme ou une personne qui peut m’apporter son aide”, 

pour 53% faire un stage dans une start-up

pour 52% lire, écouter ou voir des conseils d’experts et aussi avoir des données sur les différentes facettes de la création d’entreprise (secteurs porteurs, échecs, réussites etc.)

 

Toutefois, 81% disent n’avoir pas été informés sur les dispositifs d’aides à la création d’entreprise, un chiffre stable. 17% ont cherché ce type d’information par eux-mêmes.

SOMMAIRE

Un non-salarié dégage en moyenne 2510€ par mois de son activité en 2014

Sources :  la base non-salariés est issue de deux sources administratives, gérées par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) et par la caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA). Ces deux organismes collectent les cotisations sociales et la CSG-CRDS assises sur les rémunérations des non-salariés de 2014. Dans cette étude, le champ est restreint aux personnes affiliées à l’Acoss, i.e. hors secteur agricole.

Définition du Non-salarié : ensemble des personnes affiliées à un régime de protection sociale des travailleurs non salariés (auto-entrepreneurs, autres entrepreneurs individuels, gérants majoritaires de sociétés à responsabilité limitée).

Définition du revenu d’activité : rémunération issue de l’activité non salariée, déduction faite des cotisations sociales payées.  

 

En moyenne en 2014, les non -salariés représente 10,1% dans l’emploi total; il varie de 5,9% en Hauts-de-Seine  (entre 5,9 et 9,2% en Ile-de-France) à plus de 18,5% dans les Hautes-Alpes (8 départements affichent au moins 15% dont 7 dans le sud de la France).

 

Un non-salarié dégage en moyenne 2 510€ par mois de son activité; le revenu est plus élevé dans le nord que dans le sud. À Paris, il atteint 3 700€, 2 970 dans les Hauts-de-Seine, et plus de  2 800 dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Seine-Maritime (en fait les régions Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Lorraine et Alsace, la Marne et la Seine-Maritime). Dans la partie sud du pays se concentrent les départements aux revenus les plus faibles, inférieurs à 2000€ pour 9 d’entre eux (7 départements du sud et les DOM).

La présence importante d’auto-entrepreneurs tend à abaisser le revenu moyen d’un département (Corse, Aude, Ariège, Vaucluse notamment). Il est en moyenne de 410€ (entre 300 et 500€).

Par ailleurs, 9,6% des non-salariés classiques déclarent un revenu nul ; ils sont 17% en Guadeloupe, 21% en Martinique, 16% en Guyane, 15% à Paris, 14% en Corse et en Hauts-de-Seine et Réunion.

 

Les gérants majoritaires de SARL sont 30,3% des chefs d’entreprise actifs, les autoentrepreneurs 27,6%, les entrepreneurs individuels classiques hors libéraux 21,5% et les libéraux 20,6%.

Au sein des départements, le % d’autoentrepreneurs élevé est situé dans le sud et en ile-de-France (au moins 32% vs une moyenne de 27,6).

Le % d’entreprises classiques individuelles hors libéraux est élevé dans les centre, notamment dans la massif central (au moins 30% vs 21,5 en moyenne).

Le % de libéraux est élevé dans les grandes agglomérations (25% vs 20,6); ces professions dégagent un revenu d’activité plus élevé que les autres entrepreneurs individuels et les gérants de société et sont souvent plus nombreuses dans les départements aux revenus élevés.  

Le % de gérants majoritaires est élevé dans les villes moyennes (35% vs 30) et faible dans les zones rurales.

 

L’ancienneté de l’activité joue positivement sur le revenu, les non-salariés de moins de 40 ans comme ceux de 60 ans ou plus ont des revenus légèrement plus faibles, tout comme le fait d’être employeurUn marché local plus favorable (taux de chômage modéré ou un niveau de vie élevé des habitants, un territoire densément peuplé), est associé à des revenus des non-salariés plus élevés.

Par contre, les femmes ont un revenu en moyenne inférieur à celui des hommes; idem pour les non-salariés dont l’activité est fortement saisonnière.

 

En ce qui concerne les activités, les professions libérales sont surtout localisées dans les secteurs de la santé/éducation et les services aux entreprises (92% des professions libérales). Les gérants majoritaires regroupent entre 40 et 54% des non-salariés de la plupart des activités (hors la santé/éducation), alors que les entreprises individuelles (hors autoentrepreneurs) sont nettement plus présents dans les activités de type transports, commerce, construction, “industrie” et services aux particuliers (entre 45 et 67%).

Les revenus mensuels dégagés les plus élevés sont ceux des professions libérales (moyenne de 5 140€), notamment dans les activités santé/éducation (5 480€) et services aux entreprises (5 480€).

Ceux dégagés par les gérants majoritaires (moyenne 3 400€), sont encore le plus importants dans les activités santé/éducation (8 080€ mais ils sont peu nombreux) et services aux entreprises (4 610€ et 44% des non-salariés de ce secteur).

Enfin les revenus dégagés par ceux en entreprise individuelle sont faibles (2 310€ en moyenne et compris entre 1 530 et 2 320€), à l’exception des services aux entreprises (4 460€).

SOMMAIRE

Ce qui conduit au succès d’une entreprise

Méthodologie : sondage conduit auprès de 500 chefs de petites et micro-entreprise (de 0 à 49 salariés), basés en France et âgés de 18 ans et plus, entre le 31 août 2017 et le 5 septembre 2017, réalisé par OnePoll  pour le compte de Vistaprint.

Les gènes déterminent-ils si une personne sera ou non un entrepreneur et y réussira ? 

 

Si 10% des entrepreneurs le savaient dès l’enfance ou l’adolescence qu’ils lanceraient un jour leur propre affaire, 61% pensent que l’éducation, l’exposition à l’entrepreneuriat et les expériences professionnelles forment l’entrepreneur; d’ailleurs, 62% se sont lancés en cours de carrière, en ayant déjà une expérience professionnelle.

 

Toutefois, 84 % des entrepreneurs pensent qu’il faut disposer d’un certain type de personnalité pour se mettre à son compte.

Entreprendre est un parcours du combattant. Cela implique de quitter son emploi, de faire des concessions sur sa vie personnelle, de devoir affronter la solitude. 

Étonnamment, gagner plus d’argent est une motivation faible pour ceux qui se lancent dans l’entrepreneuriat (moins d’1/4); en revanche, plus de la moitié des entrepreneurs se disent animés par l’envie d’être leur propre patron (cité par 56 % des répondants) et d’avoir plus d’indépendance (55%), l’autonomie (46%), la liberté (45%), le fait d’être en total contrôle de son travail (41%), la capacité à pouvoir travailler en accord avec ses valeurs et son éthique (35%) ou encore la flexibilité (30%).

 

Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir mentionné le facteur « flexibilité » (37% contre 26), « avoir un meilleur équilibre travail-vie privée (32% contre 19), « réduire le niveau de stress » (14% contre 7) et « l’envie d’aider les autres » (16% contre 9). Les hommes, eux, ont davantage mentionné le facteur « gagner plus d’argent » (26% contre 21).

Les 18-34 ans, par rapport aux plus de 55 ans, sont davantage intéressés par la liberté (49% contre 39), la flexibilité (36% contre 25), la réduction de leur niveau de stress (21% contre 3) et enfin l’envie aider les autres (25 contre 7). Les plus de 55 ans eux sont davantage motivés par l’indépendance (57% contre 42).

 

 Ce qui est commun aux entrepreneurs : plus de la moitié des entrepreneurs se décrivent comme indépendants (58 %), travailleurs (57 %) et dignes de confiance (55 %). Et plus du tiers aiment apprendre (45%), pensent être curieux (45%), fiables (44%), déterminés (42%), passionnés (40%) et intègres (38%).

Toutefois,  les femmes sont plus nombreuses à se qualifier d’indépendantes (66% contre 53), de passionnées (46% contre 37) alors que les hommes se qualifient davantage d’intègres (41% contre 33).

L’âge : l’intégrité et le fait d’être digne de confiance sont des traits de personnalité plus répandus  chez les 55 ans et plus que chez les 18 à 34 ans (respectivement 50% vs 28 et 64 vs 47). Les jeunes ont davantage tendance à être passionnés (48% contre 37), déterminés (46% contre 41), créatifs (38% contre 30), énergiques (35% contre 26). Étonnement, les plus de 55 ans sont plus nombreux à se dire capables de prendre des risques (41% vs 25).

 

Si chaque histoire de réussite est différente, existe-t-ils des facteurs communs à la réussite d’une entreprise ? Les 3 facteurs les plus essentiels sont directement liés au fondateur

-La personnalité selon 96%; 73% pensent même qu’il s’agit du facteur le plus important.

les compétences du fondateur (66%) et son réseau (53%) : 46% des 55 ans et + pensent que la carrière et les précédentes expériences sont un facteur déterminant dans le succès d’une entreprise (vs 24% de la génération Y).

-2 autres traits : une équipe forte et fiable (48%) et une bonne idée de business (46%) 

Moins du quart pense que la chance joue un rôle.

 

Les traits de personnalité de l’entrepreneur qui contribuent le plus au succès d’une entreprise sont travailleur (48%), digne de confiance (38%), déterminé (36%), indépendant (34%) et fiable (33%).

Pour les moins de 34 ans, être digne de confiance est moins important pour le succès de l’entreprise que d’être passionné et déterminé.

 

Ce qui porte le plus de préjudice à la réussite de l’entreprise : la difficulté à gérer l’argent (54%), peu organisé (54%), peu méthodique (44%), narcissique (38%), peur de prendre des risques (37%).

Les entrepreneurs de plus 55 ans sont 55% à penser que la peur de prendre des risques porte préjudice à l’entreprise (vs 30% les moins de 34 ans). Ils pensent également à 46% que le manque de confiance en soi est délétère pour l’entreprise, contre seulement 26% des moins de 34 ans.

SOMMAIRE

En 12 mois la création d’entreprises progresse de 5,3%

Prés de 580 000  créations d’entreprises sur les 12 derniers mois, dont 40% sous forme d’autoentrepreneur, 34% de société et 26% d’entreprise individuelle; si nous ne prenions pas en compte les autoentrepreneurs (dont 40% ne feront aucune recette), ce seraient 345 000 créations dont 57% en société.

 

La progression est de 5,3% au regard des 12 mois antérieurs, et de 6,7% au regard des 4 années qui précédent. Si les progressions sont assez proches au regard des 12 mois antérieurs (5,8% pour les sociétés, 5,2% pour les autoentrepreneurs, ce qui est nouveau et 4,8% pour les entreprises individuelles), elle est bien plus favorable si l’on compare avec les 4 années antérieures (+43,6% pour les entreprises individuelles, +20,6% pour les sociétés), alors qu’elle est défavorable pour les autoentrepreneurs (-15,4%).  

Octobre 2017 a été un mois favorable, en progression de 21% au regard d’octobre 2016, avec une progression de 30% en ce qui concerne les entreprises individuelles, 21% les autoentrepreneurs et 16% les sociétés.

Les activités des entreprises classiques font état de peu de différences avec les 12 mois antérieurs, hors les transports, l’industrie et l’immobilier en plus forte progression. Par contre, la progression est nettement plus favorable si l’on compare avec les 4 années antérieures, à l’exception de la santé/éducation et de la construction  : 

Les autoentrepreneurs ont connu une nette progression dans la construction et l’industrie, alors que le taux d’autoentrepreneuriat y est plus que faible et avait beaucoup chuté au regard des 4 années antérieures. Pourquoi ?

SOMMAIRE

Un peu d’histoire autour du terme “entrepreneur” et “entreprise”

Pourquoi choisir le mot “entrepreneur” et pas “chef d’entreprise” ? Parce que le terme est spécifiquement français, au point d’avoir été repris dans la langue anglaise. Apparu dès le Moyen Âge, ce mot a d’abord été lié à l’univers de la chevalerie avant de toucher la sphère économique. Associé au risque, à l’action hors-norme, puis à l’argent, le terme se consolide aux XVIIIe et XIXe siècles avec l’industrialisation du pays, mais pas de façon linéaire.

 

Au XIIe siècle, de fait, quand le mot commence à être utilisé régulièrement, il dépend de l’univers de la chevalerie : le “chevalier entrepreneur” dans le roman courtois, est celui qui mène des actions héroïques de combat, visant à défendre une cause juste. Progressivement, les entrepreneurs vont désigner les organisateurs de joutes, de combats codifiés : le terme reste donc lié au chevaleresque, et doit être mis en regard de l’évolution du mot entreprise, qui signifie alors, aux XVe et XVIe siècles, “jeux guerriers”.

Pour autant, l’idée économique ou financière associée au vocabulaire de l’entreprise n’est pas complètement absente de la période médiévale : au XIIIe siècle, l’entreprise est le fait de mener une action sur la base d’un contrat préalable, où le prix est négocié à l’avance. Et du côté de ce qu’on appelle les métiers, c’est-à-dire l’ensemble des artisans, sont “entrepreneurs” ceux qui viennent déroger aux règles qui régissent les différents corps de métier. Ces “entrepreneurs” qui outrepassent leurs droits, par exemple en se tournant vers un marché moins local, sont d’ailleurs visés par ce qu’on appelle la police des métiers.

 

Au XVIIIe siècle, l’entrepreneur définitivement du côté de l’activité économique. De façon schématique, c’est le bien le XVIIIe siècle qui va consolider l’appartenance des termes “entrepreneur” et “entreprise” à la sphère économique, à condition de garder à l’esprit le fait que ces deux mots ont eu des sens très flous et glissants, preuve de l’évolution historique à l’oeuvre. L’entrepreneur” est de plus en plus remplacé par exemple par “l’entrepreneur en bâtiment”. La construction est d’ailleurs le premier domaine où le terme d’entrepreneur s’applique sans ambiguïté, puisque dans les dictionnaires, l’entrepreneur est celui qui conduit un ouvrage en bâtiment. Traditionnellement, cette fonction est dévolue à deux métiers, l’architecte ou l’artisan-maçon.

Le XVIIIe siècle est aussi celui des premières théories économiques, qui s’efforcent de donner corps au terme entrepreneur. Chez le français Cantillon, l’entrepreneur est celui qui s’engage dans une activité par son travail et son argent, mais sans certitude de l’avantage qu’il en tirera. Chez l’économiste autrichien Joseph Schumpeter, l’entrepreneur est celui qui innove dans l’activité économique et qui en tire des résultats : ici, sont entrepreneurs aussi bien un paysan qu’un artisan, ou encore un propriétaire de manufacture.

Dans cet effort de définition de l’entrepreneur, les notions de risque et d’innovation émergent pour imprégner durablement le mot jusqu’à nos jours. C’est également au XVIIIe siècle que l’argent devient une donnée incontournable dans la figure de l’entrepreneur : il investit de l’argent ou cherche à en gagner, ou les deux.

 

Le XIXe siècle ou l’avènement de l’entrepreneur capitaliste. Au tournant du 19e siècle, apparaît l’expression d’entrepreneur “en industrie”. Le sens du mot se complexifie avec l’importance croissante du capital : la recherche du profit se double alors d’un questionnement moral. Le XIXe siècle va progressivement donner ses lettres de noblesse à l’entrepreneur, notamment via la figure du patron paternaliste.

Avec l’affirmation progressive d’une logique capitaliste (investir pour gagner plus en retour), la définition de l’entrepreneur oscille alors entre la conduite d’une industrie et la gestion d’un capital. Une tension encore pertinente aujourd’hui.

 

Notre ami Michel Marchenay est cité comme une référence.

Ce compte-rendu est le fait de Pierre-yves COTTET de l’université d’Angers

 

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La reprise d’entreprise vue par l’Assemblée Nationale

Le texte cité ci-dessous permet d’observer le point de vue de l’Assemblée Nationale sur les crédits alloués aux TPE, et plus encore l’analyse faite à propos de le transmission d’entreprise, principalement fondée sur les travaux remarquables de l’observatoire BPCE. Pour la 1ére fois, un rapport officiel est plus nuancé sur la transmission reprise (en ce qui concerne notamment les entreprises reprenables…)

 

Une analyse sur la transmission d’entreprises :

 

S’agissant de la transmission d’entreprises en France, un diagnostic est régulièrement entendu : les transmissions sont en nombre insuffisant. 170 000 entreprises seraient à céder en France. Sur ce nombre, beaucoup ne seraient, cependant, pas réellement vendables, en raison d’une localisation peu attractive, d’une situation financière dégradée ou d’une activité fortement attachée à une personne ou à un couple, s’agissant notamment de professions libérales ou de certains commerces. Si environ 60 000 entreprises seraient cédées par an, 30 000 disparaîtraient faute de repreneur.

Il est actuellement difficile de disposer de données complètes sur les transmissions d’entreprises, puisque l’INSEE a cessé de comptabiliser celles-ci depuis 2006. La dernière édition des Carnets de BPCE L’Observatoire consacrée à la cession-transmission des PME et des TPE, publiée en mai 2017, avance les chiffres de 15 364 PME et de 45 762 TPE cédées au cours de l’année 2014, soit 61 126 entreprises au total.

 

On constate, par ailleurs, que les cédants rencontrent des difficultés inégales selon la taille, le secteur et la localisation de leur entreprise. Il est établi que la taille de l’entreprise à céder constitue le facteur le plus déterminant : moins une entreprise compte de salariés, plus sa cession est difficile.

 

 Les obstacles à la transmission (les propos repris ici ne constitue qu’une partie du rapport; il y a lieu de s’y reporter, notamment pour les préconisations)

 

“Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les obstacles fiscaux ont été rarement cités comme principale barrière à la transmission d’entreprise au cours des auditions conduites par votre rapporteur.” 2 autres obstacles plus importants sont évoqués :

-La Confédération des petites et moyennes entreprises souligne que près d’un tiers des repreneurs déclarent avoir rencontré des difficultés pour financer leur investissement.

 

-“Selon l’avis de l’ensemble des personnes qu’il a entendues en audition dans le cadre du présent rapport, les obstacles à la transmission d’entreprises sont principalement d’ordre psychologique. 

Pour le propriétaire d’une entreprise, celle-ci constitue souvent le fruit d’efforts opiniâtres, voire l’œuvre de sa vie. Dans ces conditions, l’arrivée à un âge proche de la retraite, avec les appréhensions qui y sont attachées, constitue une échéance qui n’est envisagée qu’avec réticence, et n’est donc que rarement anticipée de manière suffisante.

Lorsqu’elle l’est, la transmission peut néanmoins être différée par la recherche du meilleur repreneur, qui est certes légitime, mais devient parfois une quête du repreneur parfait. Celui-ci ne se présentant pas toujours, la transmission peut finalement se faire dans de mauvaises conditions, voire ne pas se faire du tout.” 

 

On observe, par ailleurs, une réticence croissante des chefs d’entreprise à céder leur entreprise au fur et à mesure qu’ils vieillissent. Le désir de demeurer actif et, éventuellement, de fortes exigences s’agissant du profil du repreneur potentiel, se conjuguent souvent avec un changement de comportement dans la direction de l’entreprise : à mesure qu’il avance en âge, le dirigeant se projette moins dans l’avenir, réduit l’endettement et l’investissement et abandonne la perspective de faire croître son activité. En somme, plus la cession est différée, plus elle devient difficile en raison d’une perte de valeur de l’entreprise.

 

Quelques éléments sur le budget relatif aux TPE et PME :

Le budget PLF 2018 pour le commerce et l’artisanat est de 57,442 M€, en baisse de 7,2% au regard de 2017 (baisse des crédits du Fisac et du secteur des services à la personne), après une baisse de 8,75% entre 2016 et 2017 (baisse des aides au développement des PME). Il vise à soutenir le développement du commerce de proximité, de l’artisanat et des services à la personne.

Il comprend la dotation de l’établissement public d’aménagement et de restructuration des espaces commerciaux et artisanaux (EPARECA) pour 5,98 M€, en Autorisation d’Engagement comme en Crédit de Paiement, après avoir connu plusieurs années de baisse régulière. Cet établissement intervient au profit des centres commerciaux de proximité dégradés installés dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et dans les zones franches urbaines, sous la forme de rénovation de ces centres, en vue d’une rétrocession à des opérateurs privés. 

 

S’agissant du fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC), ses crédits diminuent de 15,2% en autorisations d’engagement, passant de 16,50 M€ à 14 M€ ; en revanche, ses crédits de paiement augmentent légèrement, passant de 10 M€ à 11 M€. Pour mémoire, la loi de finances pour 2015 attribuait au FISAC une capacité d’engagement de 19,31 M€ et des crédits de paiement à hauteur de 17 M€. Cette réduction des moyens s’explique par la réforme inscrite à l’article 61 de la loi du 18 juin 2014 qui a modifié les modalités de sélection des dossiers en substituant, à une logique de guichet, des appels à projets. 

 

La catégorie des aides au développement des PME regroupe plusieurs actions de soutien en matière de formation : financement de l’Institut supérieur des métiers et soutien à l’Institut national des métiers d’art. N’y figurent plus les aides aux groupements professionnels de commerçants et d’artisans à compétence nationale. Les aides au développement des PME voient, toutefois, leurs crédits passer de 4,09 M€ à 4,24 M€, en AE comme en CP, soit une légère hausse de 3,7%.

Le PLF financement des entreprises progresse de 93% (48M€, une hausse destinée à accroître le volume des garanties de prêts bancaires octroyées par Bpifrance).

 

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Guides

“Achats en ligne, édition 2017”, guide publié par la Fevad et l’iNC, lu novembre 2017

“Entreprises sociales et solidaires : le modèle économique d’utilité sociale. Bâtissez utile”, France Active, lu novembre 2017

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“LISTE DES COMMISSIONS ET INSTANCES CONSULTATIVES OU DÉLIBÉRATIVES PLACÉES DIRECTEMENT AUPRÈS DU PREMIER MINISTRE OU DES MINISTRES”, Assemblée Nationale, annexe au projet de loi de finances 2018

“RAPPORT RELATIF À LA MISE EN ŒUVRE ET AU SUIVI DES INVESTISSEMENTS D’AVENIR “, Assemblée Nationale, annexe au projet de loi de finances 2018

“EFFORT FINANCIER DE L’ÉTAT EN FAVEUR DES ASSOCIATIONS”, Assemblée Nationale, annexe au projet de loi de finances 2018

“RAPPORT SUR LES AUTORITÉS PUBLIQUES INDÉPENDANTES “, Assemblée Nationale, annexe au projet de loi de finances 2018

“Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises” , Bercy, dossier de presse, 23 octobre 2017

“Rapport d’activité Fisac 1992-2016”, Ministère de l’Economie et des Finances, lu novembre 2017

“Bienvenue à la 20ème édition du concours Talents BGE de la création d’entreprise”, Le LabBGe, LETTRE d’INFORMATION SUR L’ENTREPRENEURIAT, octobre 2017

“Quelle politique pour les pôles de compétitivité ? ” avis du CESE, octobre 2017

“Les métiers d’art au service du développement et du rayonnement de l’Ile-de-France “, Ceser Ile-de-France, octobre 2017

“Notre ambition pour l’industrie “, Conseil National de l’Industrie , novembre 2017

 “L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés en 2015 Le taux d’emploi direct continue d’augmenter”, Dares Résultats N°071, novembre 2017

“MÉMENTO DU TOURISME Édition 2017”, DGE , novembre 2017

“En 2016, les départements ont attribué 4,2 millions de prestations d’aide sociale”, Drees, Etudes et Résultats N°1037, octobre 2017

“En octobre 2017, les artisans du bâtiment sont moins optimistes sur les perspectives d’activité”, Insee informations rapides N°283, octobre 2017

“Fleuristes”, INSEE FOCUS No 98, novembre 2017

“Informe sobre la PYME 2016”, MINISTERIO DE ECONOMÍA, INDUSTRIA Y COMPETITIVIDAD, Colleccion Pananaroma PYME 21

“Le commerce de la France en valeur ajoutée”, Trésor Eco N°207, octobre 2017

 

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Le réseau AliZé favorise le partenariat entre grandes et petites entreprises

Lancé en 1997, le réseau AliZé (Action locale inter-entreprises en zone d’emploi) est un réseau territorial d’échange et de coopération inter-entreprises fondé sur l’apport en compétences d’une grande entreprise locale en direction d’une TPE/PME afin d’accompagner un projet de développement qui peut se révéler créateur d’emploi.

Alizé est porté par une structure locale de développement.

 

Alizé mobilise aujourd’hui plus de 200 entreprises; 2 200 entreprises ont été accompagnées (56% ont moins de 10 salariés), facilitant la création de plus de 12 600 emplois. 62% des projets sont de nature industrielle.

 

Mais c’est plus qu’un réseau, c’est une philosophie fondée sur la bienveillance et le partage entre les acteurs économique d’un territoire, une solidarité territoriale pour le développement économique local.

 

Au-delà de la volonté affichée par les grands groupes et des entreprises du territoire bien représentées, ces échanges se construisent sur :

-l’engagement des responsables, facilité par la mise en place d’un animateur-ambassadeur,

-un objectif centré sur la montée en compétences dans les TPE/ PME, indissociable de leur développement, de leur capacité créatrice, d’adaptation et d’innovation, mais aussi sur une dimension humaine très forte,

-la possibilité de confronter son projet et d’élargir son propre réseau, parce que basé sur la coopération, la bienveillance et la confiance, et de fait un plaisir de travailler ensemble, ce qui contribue, aux dires de tous, à la cohésion et au partage.

 

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Les jeunes épargnent, notamment pour prendre des participations dans des entreprises

Chaque année, Actionaria réalise une étude, en amont de la tenue du salon, pour mieux comprendre le comportement des investisseurs individuels.

Méthodologie : l’enquête a été réalisée en ligne du 6 au 18 octobre par l’institut B2B INTELLIGENCE auprès de 3 cibles : 550 individus nés entre 1984 et 1992 (les Millennials : 25-33 ans), 450 individus nés entre 1977 et 1983 (les Xennials : 34-40 ans) et 419 actionnaires, visiteurs du salon Actionaria. 

 

les jeunes Français épargnent : 96% des répondants âgés de 25 à 40 ans épargnent régulièrement une partie de leurs revenus et la majorité d’entre eux tous les mois (69%).

Si les actionnaires aguerris s’informent par eux-mêmes, les 25-40 ans privilégient les professionnels (banquiers, gestionnaires de patrimoine…) pour être conseillés.

 

Les jeunes investissent dans les produits qui leur sont conseillés, en priorité dans des produits « classiques » d’épargne. Les livrets (livret A, livret jeune, LDD, livrets divers) restent les produits d’épargne les plus utilisés (¾ des répondants citent ces produits).

On notera que 41% des Xennials détiennent une assurance vie (contre 31% chez les plus jeunes). De même un Xennial sur cinq a souscrit à un Plan Epargne Retraite contre 13% chez les Millennials.

 

79% des 25-40 ans ont déjà investi en entreprise ou y songent.

Lorsqu’ils investissent en entreprise, les Xennials choisissent avant tout les placements en actions en direct (30%); le financement participatif est une forme d’investissement répandue chez les 25-40 ans et en particulier chez les Millennials (26%), vs 9% des actionnaires.

 

La jeune génération s’avère préoccupée par la préparation de sa retraite et la sécurisation de son avenir alors que les actionnaires ont une vision plus stratégique de l’investissement et souhaitent bénéficier de la croissance d’une entreprise dont le modèle économique est solide (52%); ils sont sensibles au fait d’investir dans une entreprise ayant une bonne réputation (38%). Ils privilégient également le collectif à l’individuel.

 

La principale motivation dans l’investissement en entreprise reste la volonté de trouver un placement plus rapidement rémunérateur qu’un placement traditionnel.

Si les actionnaires privilégient l’investissement dans les sociétés du CAC 40 (34%) et les sociétés françaises de taille moyenne (26%), les Xennials et Millennials, bien qu’également attirés par ces sociétés (16% pour le CAC 40 et 10% pour les midcaps) pour la sécurité qu’elles apportent, sont aussi en recherche de placements leur permettant de prendre part à une aventure humaine et technologique ce que corrobore leur appétence pour l’investissement participatif. Ils témoignent également un intérêt pour les entreprises à vocation solidaire.

 

Pour les 25- 40 ans, les principaux freins à l’investissement en entreprise, outre le risque, sont essentiellement liés à une méconnaissance des sociétés, du fonctionnement de la bourse et des démarches à suivre pour investir. En effet, 39% des Millennials disent méconnaître les démarches pour investir en entreprise et 34% des Xennials avouent ne pas connaître le fonctionnement de la bourse.

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