Archives mensuelles : octobre 2017

Les 2/3 des stagiaires des E2C connaissent une sortie positive

Né en 2004, le réseau des Ecoles de la 2éme chance regroupe actuellement 51 écoles, présentes sur 118 sites, le tout dans 12 des 13 régions. Elles accueillent chaque année près de 15 000 jeunes, auxquels elles proposent, de façon individualisée, remise à niveau et insertion dans le monde professionnel. Des établissements du même type existent chez certains de nos voisins européens.

Les collectivités territoriales leur accordent des moyens financiers relativement élevés (entre 5 000 et 7 000€ en moyenne par jeune).

 

Les stagiaires ont en général entre 18 et 25 ans, avec une moyenne de 20 ans. Hommes et femmes sont à parité.12% des stagiaires sont de nationalité ­extra-européenne. 10% proviennent d’une zone rurale, tandis qu’1/3 habitent un quartier prioritaire de la politique de la ville; 4% des stagiaires sont reconnus comme handicapés.

La plupart ont arrêté leur scolarité sans la moindre qualification.

 

Près de deux tiers des stagiaires connaissent une sortie « positive ». Dans ce cas, soit ils suivent une formation qualifiante ou diplômante, en alternance ou non (66%), soit ils occupent un emploi de plus de six mois (23%), soit ils bénéficient d’un contrat aidé (11%).

Ceux dont le parcours ne débouche pas sur une sortie « positive » sont soit sans solution (22%), soit réorientés vers les Missions locales (9%), soit en CDD de moins de deux mois (3%), soit en service civique (1%), soit encore en formation pré-qualifiante (1%).

 

Une pédagogie adaptée, plusieurs caractéristiques structurent cette pédagogie : 

-Le projet personnel, susceptible d’évoluer au gré des stages et de l’acquisition de compétences, est au cœur de la pédagogie des E2C: avant d’entrer en “formation”, il y a un entretien individuel avec chacun d’eux pour faire émerger ce projet de vie.

-Les ateliers de l’E2C ont la particularité d’accueillir un petit nombre de stagiaires

-Une prise en charge globale du stagiaire : beaucoup arrivent abîmés par la vie; il nous faut les aider, avec un réseau de partenaires locaux, à surmonter leurs problèmes de santé, d’addiction, de précarité ou encore de justice.

-Chaque parcours, d’une durée moyenne de six à huit mois, débute par une étape d’intégration avec trois semaines de cours et deux semaines de stages. Ensuite, il faut prouver qu’on a envie de rester. 

 

L’efficacité des E2C se heurte aux profils fragiles des stagiaires

“Les E2C ont beau accepter des jeunes qui font preuve de motivation, elles ont beau proposer un accompagnement sur mesure, y compris d’un point de vue extrascolaire, elles n’ont aucune prise sur un certain nombre de facteurs de la vie du stagiaire”

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6% des dirigeants considèrent que la vie d’entrepreneur n’est pas compatible avec la vie de famille

Méthodologie : 1018 entrepreneurs et dirigeants, issus de la base Legalstart (50 000 personnes) interrogées entre le 21 et le 29 mars 2017

Base Legalstart : 79% d’hommes; 19% moins de 35 ans, 29% de 35 à 49 ans, 36% de 50 à 64 ans et 16% plus de 64 ans; 72% en couple; 54% un conjoint actif et 28% sans conjoint; 55% travaillent avec leur conjoint (mais les répondants ne seront que 18% ?) .

45% créateurs de leur entreprise

64% dans les services (dont 49% aux entreprises), 18% dans le commerce/HCR, 7% dans le BTP et 7% dans l’industrie.

Pour affiner l’analyse, on ne connait pas le statut du répondant : chef d’entreprise indépendant, salarié, gérant..ni le % de ceux qui ont crée l’entreprise dans laquelle ils travaillent.

“Sondage Opinion Way pour Legalstart.fr”

 

Les répondants travaillent en moyenne 42 heures par semaine (moins que le formulent d’autres enquêtes, toutefois plus tournées vers les dirigeants créateurs/repreneurs de leur entreprise) :

-35% entre 36 et 49 heures ; 43% les 35-49 ans

-31% travaillent 50 heures à 60 heures ; les femmes 26%; les 65 ans et + 24%; 42% ceux qui ont crée leur entreprise

-20% 35 heures et moins ; 26% les 65 ans et +; 25% les femmes ; 33% les services aux personnes

-9% plus de 60 heures; 15% ceux qui ont crée leur entreprise; 14% dans le commerce/HCR

En définitive, ceux qui ont crée leur entreprise sont 57% à travailler au moins 50 heures vs 18% ceux qui travaillent dans une entreprise qu’ils n’ont pas créée.

51% des dirigeants d’entreprise BTP, 47% de commerce/HCR travaillent au moins 50 heures vs 27% dans les services aux personnes et une moyenne de 40%.

 

6% considèrent que la vie d’entrepreneur n’est pas compatible avec la vie de famille et 68% qu’elle demande des sacrifices (61% pour les 65 ans et +, 74% pour les 50-64 ans).

Noter que pour 25% cela ne pose pas de problème (22% pour ceux qui n’ont pas créé et 28 pour ceux qui ont crée leur entreprise).

 

Pour les répondants avec conjoint (71% des répondants), celui ci ne travaille pas dans l’entreprise (81%), contre 18% travaillant dans l’entreprise du conjoint (6% de manière bénévole, 6% comme associé, 5% comme salarié et 1% pour des missions ponctuelles), notamment dans l’entreprise créée par le dirigeant (25% vs 7), plus souvent dans le commerce/HCR (32%).

 

Le conjoint qui ne travaillez pas dans l’entreprise est :

-dans 49% des cas, salarié (dont 36% du privé, 13% du public); 64% pour les 35-49 ans;

-21% dirigeant d’entreprise (8% artisan/commerçant, 5% libéral, 8% chef d’entreprise autre); 37% dans le cas des femmes conjoints vs 17% pour les hommes

-4% chômeur, 13% retraité, 11% au foyer

 

18% ont remis à plus tard le projet d’enfant et 12% y ont renoncé; la réponse aux 2 items conduit à ce que 25% seulement sont concernés par ces propos :

-Les femmes dirigeantes ont un peu plus remis ou renoncé (32% vs 23 pour les hommes); ce sont bien sur les moins de 40 ans les plus concernés (32%).

-Par contre, il n’y a pas de différence d’importance au regard de la création de l’entreprise, et de l’activité exercée.

 

58% des dirigeants répondants ont au moins un membre de leur famille créateur d’entreprise (25% le père, 17% un membre de la fratrie, 8% le conjoint, 7% la mère, 7% un ou plusieurs enfants, et 23% un autre membre de la famille).

Cette situation est plus fréquente pour les femmes dirigeantes (68 vs 55 pour les hommes), pour les moins de 35 ans (64%), pour les activités industrie (65%) ou BTP (64%).

 

 

 

 

 

 

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Les effets du CICE sur l’emploi ne sont pas au rendez-vous

Les entreprises relevant d’un régime réel d’imposition, quelle que soit leur activité, peuvent bénéficier du CICE, calculé sur les rémunérations qu’elles versent à leurs salariés. Ce crédit d’impôt, déterminé par année civile, est assis sur le montant brut des rémunérations ne dépassant pas 2,5 fois le Smic. Son taux est fixé à 7% pour les rémunérations versées depuis le 1er janvier 2017, mais 6% en 2018.

Créé en 2013, le CICE avait pour objectif de financer les efforts des entreprises en matière d’investissement, de recherche, de recrutement et de prospection de nouveaux marchés.

 

 

Au 5 août 2017, le montant de créance 2013 au titre de l’IS enregistrée dans les fichiers fiscaux s’élevait à 11,218Md€ pour 779 372 redevables et pour ceux au titre de l’impôt sur le revenu à 0,373Md€, concernent 274 983 redevables. Le montant total de la créance 2013 s’élève donc à 11,591Md€ pour plus 1 054 355 entreprises ou groupes fiscaux.

Au 5 août 2017, la quasi-totalité des entreprises ont déclaré leur créance fiscale 2014 avec 809 000 au titre de l’IS et 433 000 pour l’IR, soit une hausse de 18% des déclarants (+57% pour ceux à l’IR), pour une créance totale de 17,541Md€.

Au titre des salaires 2015 la créance s’élève à près de 17,887Md€ pour 1 266 344 entreprises, dont 825 622 dans le cadre de l’IS (une créance de 16,996Md€), et 440 722 dans le cadre de l’IR (une créance de 0,891Md€). Le nombre de demandeurs, notamment ceux de l’IR, est désormais stable.

Au titre des salaires 2016 la créance s’élève, au 5 août 2017, à 15,110 Md€ pour 979 399 entreprises, dont 14,234Md€ pour les redevables de l’IS (571 319 déclarations enregistrées) et 0,786Md€ pour ceux relevant de l’IR (408 080 déclarations enregistrées).

 

En ce qui concerne les entreprises à l’IS, les microentreprises sont pour les déclarations 2016, 78% des entreprises bénéficiaires et 11,2% des créances; les PME sont 21% des demandeurs et 32% des créances; les ETI sont 0,8% des demandeurs et 23% des créances et les grandes entreprises 33,6% des créances.

Les catégories d’entreprises les plus bénéficiaires sont ainsi les grandes entreprises et les PME avec les 2/3 des créances.

 

62,2Md€ de créances ont été déclarés par les entreprises redevables de l’IS et de l’IR depuis la mise en place du dispositif en 2013; 68 % (42,3Md) ont effectivement été versés aux entreprises sous forme d’imputations ou de restitutions immédiates.

 

La part de la masse salariale éligible au CICE décroît avec la taille des entreprises : la masse salariale éligible au CICE représente en moyenne 77 % de la masse salariale totale pour les très petites entreprises, contre 55 % pour celles de plus de 2 000 salariés. Cela s’explique naturellement par des salaires en moyenne plus faibles dans les TPE et PME que dans les ETI et grandes entreprises :

L’importance du CICE varie également selon le secteur d’activité; les secteurs qui bénéficient le plus de la réduction du coût du travail induite par le CICE sont l’hébergement et la restauration, les activités de services administratifs, les activités pour la santé humaine ou encore la construction (la part de la masse salariale éligible au CICE y est supérieure à 78%); par contre, la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, les activités financières et d’assurance, ou encore celles de recherche et développement ont en moyenne moins de 40% de leur masse salariale totale éligible au CICE. 

 

Plus de 10,7Md€ de créances de CICE ont donné lieu à préfinancement depuis 2013, pour plus de 60 000 dossiers, toutes banques confondues (Bpifrance et autres banques commerciales). Considérant que les avances accordées par les banques représentent généralement 85% de la valeur estimée de ces créances, ce sont donc environ 9Md€ préfiancées, dont 7,5Md par BPI (54% pour les ETI). Les entreprises bénéficiaires d’un préfinancement en 2016 représentent environ 900 000 emplois (24% dans les TPE/PME et 61% dans les ETI).

 

Noter que Plus de 70% des bénéficiaires du préfinancement en 2016 ont un niveau de solvabilité faible (côte Banque de France entre 5+ et 9), en légère progression par rapport à 2014. Ces bénéficiaires concentrent 51% des montants de préfinancement en 2016, proportion stable par rapport à 2015 et en baisse par rapport à 2014. À titre de comparaison, les entreprises à faible solvabilité sont 41% en 2016 parmi l’ensemble des entreprises cotées par la Banque de France. 

Les entreprises bénéficiaires du préfinancement du CICE au premier semestre 2016 et cotées par la Banque de France, ont un taux de défaillance à 12 mois d’environ 4% (dont 1,47% de liquidations), en légère baisse par rapport à celles préfinancées en 2015 (plus de 4%).

 

Les effets positifs du CICE hors le rétablissement des marges

 

Le comité constate un effet positif mais modéré, concentré sur les entreprises les plus exposées, avec  de l’ordre de 100 000 emplois sauvegardés ou créés sur la période 2013-2015, et un volume plus faible pour les emplois sauvegardés grâce à l’effet du préfinancement (moins de 3 000 emplois sauvegardés, uniquement sur 2013).

 

Les effets sur les salaires demeurent difficiles à déceler. À la lumière des données de 2015, d’une part, le CICE aurait plutôt joué positivement sur les salaires des cadres et professions intellectuelles supérieures, d’autre part, la dynamique des salaires sur les trois premières années ne semble pas avoir été spécifiquement affectée par le seuil de 2,5 Smic à partir duquel un salarié ne bénéficie plus de la mesure.

 

Les travaux d’évaluation réalisés sur 2013 et 2014 montrent que le CICE est sans effet sur le volume d’exportations (des entreprises déjà exportatrices).

 

Aucune des deux équipes de recherche ne décèle d’effet significatif sur l’investissement et la R& D en 2013 et 2014. Cette absence d’effet à court terme n’est pas surprenante, si l’on considère que les décisions d’investissement présupposent l’accroissement effectif des marges et qu’elles peuvent nécessiter du temps pour être mises en œuvre.

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La hausse des plafonds pour les autoentrepreneurs, opportunité ou miroir aux alouettes?

Un rappel à propos du régime de l’autoentrepreneur

En microentreprise, les charges sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires : 23,1% pour les services et 13,4% pour la vente de marchandises. Les revenus entrent ensuite dans l’assiette de l’impôt sur le revenu (IR) avec un abattement sur le chiffre d’affaires de 71% pour les activités d’achat-revente, 50% pour les activités relevant du BIC (Bénéfice industriel et commercial), et 34% pour les BNC (Bénéfices non commerciaux). Il existe également une formule de prélèvement libératoire avec une régularisation lorsque les revenus du foyer fiscal dépassent certains seuils.

Rappelons aussi que la moyenne de recettes pour les autoentrepreneurs ayant produit des recettes tourne autour de 10 200€ en 2015, dont les 3/4 avec au plus 15 000€ de recettes annuelles et 3% un chiffre supérieur à 32 600€.

Enfin, dernier point en défaveur de la microentreprise : le peu de droits à la retraite.

 

La réforme en cours

Le plafond de chiffre d’affaires du régime simplifié de la microentreprise sera plus que doublé en 2018. Le doublement des plafonds de chiffre d’affaires (jusqu’à 70.000€ pour les services et 170.000€ pour les ventes de marchandises) ne concerne que le calcul forfaitaire des cotisations sociales.

Mais au-delà de 33.200€ en services, les microentrepreneurs resteront soumis à la TVA; le microentrepreneur se verra obligé à une déclaration a minima trimestrielle et au versement à l’Etat de cette TVA perçue. Il pourra également récupérer celle de ses achats… ce qui l’obligera à tenir une comptabilité simple. Ou à passer au réel pour pouvoir déduire tous ses frais !

La vigilance de Bruxelles sur le sujet conjuguée à l’hostilité des artisans et commerçants ont eu raison de cette partie de la réforme.

 

Selon l’étude d’impact du ministère l’Economie, 5 900 entrepreneurs trouveraient avantage à ce relèvement de plafond en 2018.

Ce léger surcroît de bénéficiaires devrait coûter 18M€ au budget de la Sécurité sociale et 3M€ pour l’Etat, d’après les documents budgétaires publiés ces jours-ci.

” Alors Véritable opportunité ou miroir aux alouettes ? “

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Une évaluation du nombre de reprise d’entreprise à 5 ans dans les Hauts de France

Note méthodologique : 

La base d’enquête permettant de chiffrer le nombre d’entreprises potentiellement à transmettre provient des résultats de l’enquête annuelle de conjoncture réalisée fin 2015, au cours de laquelle près de 5 300 établissements des Hauts-de-France ont été interrogés. Un redressement sur le secteur d’activité, la taille et l’âge du dirigeant a été réalisé pour obtenir des résultats représentatifs de l’ensemble des établissements inscrits au registre du commerce et des sociétés (RCS) des CCI Hauts-de-France.

Les résultats sur le choix du repreneur et le type de transmission proviennent quant à eux de l’enquête annuelle de conjoncture réalisée fin 2016 (un peu plus de 4 000 répondants).
Par convention de langage, le terme « entreprise » utilisé dans ce document désigne les différents établissements composant les entreprises au sens juridique du terme. De même, « la part des dirigeants » (par exemple de plus de 55 ans) désigne en réalité « la part des établissements dont le dirigeant a plus de 55 ans. »

 

33 500 établissements de la région (soit 19% de l’ensemble) seraient concernés par un projet de transmission d’ici 5 ans, soit 23 150 projets dans le Nord-Pas de Calais et 10 300 en Picardie. 

Pour les entreprises de moins de 20 salariés, ces projets de transmission concerneraient potentiellement 74 851 emplois, et 88 531 si on comptabilise également l’emploi du dirigeant dans les entreprises sans salarié (13 680). Si on ajoute à ce résultat l’emploi dans les entreprises de plus de 20 salariés (83 867), ce sont au total 172 400 emplois qui seraient potentiellement concernés.

Rappelons que 46% des entreprises inscrites au registre du commerce et des sociétés n’ont aucun salarié, 35% en ont de 1 à 5, 13% de 6 à 20; les plus de 20 salariés représentent seulement 6% des entreprises de la région.

L’étude estime que 23 000 établissements auraient vocation à être cédés dans les 5 ans sur ce territoire.

 

L’âge de départ en retraite explique à peine plus d’un projet sur deux : si 55% des dirigeants ont 55 ans et plus (40% de 50 à 65 ans et 15% 65 ans et plus), 21% ont entre 45 et 55 ans, 16% entre 35 et 45 ans et 8% moins de 35 ans.

Noter que 46% des dirigeants de 55 ans et plus n’envisagent pas de transmettre leur entreprise et que 20 à 23% ne savent pas. En deçà de 45 ans, 13% envisagent de transmettre.

 

Zoom

⇒ sur les activités :

3 secteurs concentrent 71% des projets de transmission : le commerce de détail (32%), les services aux entreprises (20%) et l’hôtellerie-restauration (19%).

Et en termes d’emplois concernés, 3 secteurs cumulent 64% des emplois : les services aux  entreprises (26%), l’industrie (20% qui ne concerne que 6% des transmissions potentielles) et commerce de détail (18%),

19% des établissements interrogés ont exprimé l’intention de transmettre, une intention très marquée dans les HCR (36%); 16 à 24% ne savent pas se prononcer. 

 

Dans les HCR, 64% des projets de transmission ont des dirigeants de moins de 55 ans (vs 45% en moyenne).

 

Dans le commerce de détail, 1er secteur en termes de nombre de projets de transmission (10 600 projets, soit 32%) et 3éme en terme d’emplois concernés (près de 31 650 emplois, soit 18%), la propension à transmettre s’élève à 22% (3 points de plus que la moyenne), un taux beaucoup moins élevé que dans l’hôtellerie-restauration. La part des chefs d’entreprises ayant un projet de transmission est plutôt faible chez les dirigeants de moins de 55 ans (entre 12 et 18%), et augmente fortement ensuite (42% dans la classe d’âge 55-65 ans, soit 8 points de plus que la moyenne). 

L’analyse par catégorie de taille d’entreprises ne fait pas apparaître de différences majeures; toutefois que la propension à transmettre est légèrement plus élevée que la moyenne dans les entreprises sans salarié (21% contre 17%) et plus faible dans les plus de 20 salariés (6% contre 11%).

 

L’industrie est parmi les trois derniers secteurs de la région en termes de nombre de projets de transmission (2 130 projets, soit 6%), mais elle représente 20% des emplois concernés (soit 34 560 emplois). La propension à transmettre s’élève à 16%, soit 3 points de moins que la moyenne régionale; la part des dirigeants d’entreprises industrielles ayant un projet de transmission est beaucoup plus élevée chez les plus de 55 ans. Cependant, celle-ci reste relativement faible par rapport à la moyenne régionale ; ainsi, 26% des dirigeants de 55 à 65 ans ont un projet de transmission, contre 34% en moyenne.

Dans les entreprises industrielles de moins de 20 salariés, la propension à transmettre est d’autant plus élevée que la taille de l’entreprise est importante : de 14% dans les entreprises sans salarié, cette part passe à 17% dans celles de 1 à 5 salariés, et à 22% dans celles de 6 à 20 salariés (supérieure alors de 4 points à la moyenne régionale).

 

 

⇒ selon la taille de l’établissement

les établissements de moins de 6 salariés représentent à eux seuls 92% des projets de transmission. Ce sont donc majoritairement les petites entreprises qui sont concernées. Ainsi, près de la moitié des établissements de 1 à 5 salariés ont un projet de transmission. Les entreprises de taille plus importante sont nettement moins impactées par le phénomène ; pour les entreprises de plus de 20 salariés, c’est même l’inverse (3% des dirigeants ont un projet de transmission, soit 7 points de moins que la moyenne).

Par contre l’intention de transmettre diffère peu chez les moins de 20 salariés (entre 17 et 24%); chez les plus de 20, ils ne sont plus que 11% à souhaiter transmettre.

Selon les territoires : 

Les zones d’emploi de Lille (6 079 projets, soit 18%) et de Roubaix-Tourcoing (2 745 projets, soit 8%) représentent un peu plus d’un quart des projets de transmission de la région. Viennent ensuite celles d’Amiens (2 050, 6%) et de Roissy–Sud Picardie (1 980, 6%). Les zones d’emploi de Valenciennes, Lens-Hénin, Arras et Dunkerque représentent également chacune 4 à 5% du total de la région, soit entre 1 300 et 1 650 projets.
Si on rapporte le nombre de projets de transmission au nombre d’entreprises sur le territoire, ce sont les zones d’emploi d’Abbeville, de Berck–Montreuil, en Thiérache et dans la Vallée de la Bresle (21,5 à 22,1% des dirigeants y ont un projet de transmission), à l’inverse des zones d’emploi de la métropole lilloise (Lille et Roubaix-Tourcoing) et de l’Oise (Beauvais, Compiègne et Roissy-Sud Picardie) avec moins de 19%.
Ces différences peuvent s’expliquer notamment par la composition du tissu économique de ces territoires (proportion plus faible de dirigeants de plus de 55 ans, structure différente des activité).

 

⇒ 56% des dirigeants ayant un projet de transmission souhaiterait transmettre à un tiers externe (autrement dit, ni à un membre de leur famille, ni à un salarié), 15% à un membre de leur famille et 5% à un salarié de leur entreprise. Un quart n’a pas encore réfléchi au repreneur potentiel de son établissement.

 

La transmission à un membre de la famille est plus élevée que la moyenne dans le secteur de la construction (32%) et dans la catégorie d’âge des 65 ans et plus (29%). A l’inverse, elle est moins élevée dans le commerce de détail (9%) et l’hôtellerie-restauration (7%); la part des dirigeants souhaitant transmettre à un membre de leur famille augmente avec la taille de l’entreprise : 9% dans les entreprises sans salarié, 14% pour les 1 à 5 salariés et jusqu’à 22% pour les 6 à 20 salariés.

 

La transmission à un tiers externe est quant à elle très importante dans l’hôtellerie-restauration (81%), et elle est également davantage représentée dans les classes d’âge les moins élevées (67% des 35-45 ans et 64% des 45-55 ans). A l’inverse, elle est beaucoup moins importante dans la construction (27%), ainsi que dans les entreprises de 6 à 20 salariés (46%).

 

48% se feraient via la vente d’un fonds de commerce et 15% par la vente des parts sociales de l’entreprise.
La vente de fonds de commerce concerne surtout les entreprises du commerce de détail (69%) et des services aux particuliers (59%), ainsi que celles dont le dirigeant a entre 35 et 45 ans (59%). A l’inverse, ce type de transmission est moins présent dans la construction (31%) et les services aux entreprises (36%), et dans les entreprises de 6 à 20 salariés (26%).

 

La transmission via la cession de parts sociales est quant à elle davantage présente dans les entreprises de la construction (37%) et des services aux entreprises (29%), et l’est moins chez les dirigeants de 45 à 55 ans (10%). Par ailleurs, la part des dirigeants souhaitant transmettre en vendant les parts sociales de son entreprise augmente avec la taille de celle-ci : 9 à 10% dans les établissements jusqu’à 5 salariés, et jusqu’à 34% dans ceux de 6 à 20 salariés.

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Crédits accordés aux TPE, PME, ETI : une situation stable

La Banque de France mène une enquête trimestrielle auprès d’entreprises sur leur accès au financement bancaire ; environ 4 000 PME et 500 ETI ont répondu, ainsi que 2 000 TPE grâce à un partenariat avec la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA).

 

L’accès au crédit des PME fléchit par rapport au deuxième trimestre pour les crédits de trésorerie : 81% des PME obtiennent totalement ou en grande partie les crédits demandés (contre 86% au deuxième trimestre):

Pour les crédits d’investissement : 95% des PME obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les crédits souhaités. La demande de nouveaux crédits d’investissement se situe à 22% des PME, contre 25% au deuxième trimestre. 

– Pour les  crédits de trésorerie :  81% des PME obtiennent en totalité ou en grande partie les financements souhaités, contre 86% le trimestre précédent. La demande de crédits de trésorerie est stable (6% des PME ont demandé un crédit).

 

La demande de crédits des TPE est stable, que ce soit pour les crédits de trésorerie (7%) ou d’investissement (11%).

L’accès au crédit de trésorerie baisse, tout en restant dans la tendance des derniers trimestres : 67% des TPE ont obtenu en totalité ou en grande partie les crédits demandés, après 69 % au deuxième trimestre.

L’obtention de crédits d’investissement progresse : 84% des TPE obtiennent (en totalité ou à plus de 75%) les crédits souhaités, après 81%.

 

46% des ETI déclarent avoir demandé des lignes de crédit. 71% des ETI ayant obtenu des lignes de crédit utilisent leur possibilité de tirage.

La demande de nouveaux crédits de trésorerie est stable : 10% des ETI ont sollicité un financement. L’obtention (en totalité ou à plus de 75%) reste très élevée à 92%, après 90% au trimestre précédent.

La demande de crédits d’investissement rebondit : 29% des ETI ont sollicité un financement, après 26% au T2. 96% des ETI obtiennent en totalité ou en grande partie les crédits demandés. Sur les seuls crédits d’équipement, l’obtention est plus faible (85%).

 

En ce qui concerne les taux de crédit selon Stat Info de la Banque de France du 19 octobre, “le taux moyen des crédits à l’équipement – crédits d’une durée moyenne de 9 ans et essentiellement souscrits à taux fixe – est stable au 3ème trimestre 2017, à 1,39% après 1,40% le trimestre précédent. Près de la moitié des crédits à l’équipement sont octroyés à un taux inférieur à 1,25%.

Le taux moyen des crédits de trésorerie échéancés – crédits courts et en majorité souscrits à taux variable – décroît légèrement (1,68% après 1,76% au 2ème trimestre 2017). Les trois quarts des nouveaux crédits de trésorerie échéancés ont un taux inférieur à 3%.

Le taux moyen des découverts utilisés augmente à nouveau (2,81% après 2,77% au 2ème trimestre 2017). 

 

SOMMAIRE

L’indépendance et non la recherche d’emploi est la 1ére motivation des créateurs issus des quartiers politique de la ville

MÉTHODOLOGIE :  Une étude qualitative sous la forme d’entretiens individuels par téléphone : 15 entretiens réalisés du 15 juin au 3 juillet 2017 auprès de chefs d’entreprise, basés en France métropolitaine, résidant en Quartiers Politique de la Ville au moment de l’instruction du prêt, et financés par l’Adie au cours des années 2015 et 2016.

Une étude quantitative par téléphone sur la base d’un questionnaire administré auprès de 329 personnes basées en France métropolitaine, résidant en QPV au moment de l’instruction du prêt et financées par l’Adie pour un microcrédit professionnel, au cours des années 2015 et 2016.
Quotas raisonnés par sexe, âge, niveau de formation, secteur d’activité de l’entreprise et régions

 

En 2016, les habitants des QPV représentaient 23% des personnes financées par l’Adie toutes catégories de microcrédits confondus (professionnels et personnels), soit 3 483 personnes financées, dont 2 604 par un microcrédit professionnel (montant moyen : 4 000€).

Selon l’observatoire national de la politique de la ville, 1/4 des plus de 18 ans souhaitent créer son entreprise.

Rappelons par ailleurs que l’ensemble des bénéficiaires de l’Adie sont 63% à pérenniser leur entreprise à 3 ans et 84% à s’insérer dans l’emploi.

 

79% des créateurs des QPV  sont des entrepreneurs à plein temps, alors que 21% y sont à temps partiel en complément d’un emploi salarié le plus souvent à plein temps.

Pour 57% l’Adie est leur principal conseil et financeur; 15% font appel à Pôle Emploi et 11% aux compagnies consulaires.

L’Adie s’est fixée pour objectif d’accroître de 30% le nombre des entreprises qu’elle finance ou accompagne dans les QPV d’ici 2020, avec l’ouverture de 8 nouvelles antennes dans les 2 prochaines années.

 

Par rapport à la moyenne des personnes financées par l’ADIE, le niveau de précarité  est plus élevé, avec davantage de femmes (44% des bénéficiaires), de non-diplômés et d’allocataires des minima sociaux.

 

Si 51% sont chômeurs, leur motivation n’est pas d’abord de trouver un emploi en créant une entreprise, mais l’indépendance (se mettre à son compte avec 97%, et être son propre patron avec 94%); 92% disent encore exercer un métier qui leur convienne (92%) et donner un sens à sa vie (91%). 

L’entrepreneuriat est d’abord ressenti comme une démarche libératrice qui redonne confiance en soi. C’est un motif de fierté pour 79% des créateurs qui travaillent dans leur quartier de résidence et cette proportion monte à 93% pour ceux qui travaillent hors de leur quartier. 50% ont par ailleurs communiqué l’envie d’entreprendre à des personnes de leur entourage.

78% déclarent aimer leur quartier; d’ailleurs les 3/4 de ces créateurs sont basés dans leur quartier.

 

70% considèrent que créer une entreprise n’est pas plus difficile dans les quartiers.

Si 81% considèrent important d’avoir pu trouver une antenne Adie près de chez eux, notamment du fait de l’apport de financement, et si 69% disent que l’Adie leur a donné de bons conseils,  53% déclarent avoir rencontré des difficultés ou des problèmes qu’ils n’avaient pas envisagés

 

85% sont optimistes pour l’avenir et 71% pensent développer leur entreprise dans les 12 prochains mois.

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Sur un an, l’emploi intérimaire augmente de 18,1%.

Au 2e trimestre 2017, l’emploi intérimaire (712 500 salariés) est en hausse (+3,5% par rapport à la fin du trimestre précédent) après avoir légèrement diminué au 1er trimestre 2017 (-0,5%).

Cette accélération intervient à la fois dans l’industrie (+2,9% après -2,5%) et dans le tertiaire (+5,8% après +0,7%), tandis que l’emploi intérimaire stagne dans la construction (+0,3% après +1,3%).

Sur un an, l’emploi intérimaire augmente de 18,1% (+109 000). En moyenne sur le trimestre, le volume de travail temporaire (mesuré en équivalent temps plein) est en légère accélération (+4,3 %, après +2,9 % au 1er trimestre).

 

L’emploi salarié croît ce trimestre, soutenu notamment par l’emploi intérimaire (+0,2% hors intérim et +0,3% y compris intérim). Sur un an, l’emploi intérimaire contribue notablement au redressement de l’emploi salarié : hors intérim, l’emploi salarié augmente de 0,8%, soit +198 400 emplois, tandis qu’il croît de 1,2%, soit +303 500 emplois lorsque l’on prend en compte les intérimaires.

 

Par secteur, la contribution de l’emploi intérimaire aux évolutions de l’emploi est particulièrement notable dans l’industrie, où l’emploi salarié recule hors intérim (-0,1%), tandis qu’il est en hausse lorsque l’emploi intérimaire est comptabilisé (+0,2%). Dans les autres secteurs, les évolutions restent comparables avec ou sans prise en compte de l’emploi intérimaire.

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613 000 chômeurs sont à la fois chômeurs indemnisés et bénéficiaires d’une rémunération salariée

L’activité réduite est théoriquement conçue comme un tremplin pour un retour à l’emploi. À court terme, elle vise à soutenir la reprise d’une activité, même à temps partiel ou peu rémunérée, en évitant que celle-ci ne se traduise par une perte financière liée à la fin de l’indemnisation (grâce au cumul partiel); le fait d’exercer une activité à temps partiel permet de poursuivre parallèlement la recherche d’un autre emploi, plus adapté aux compétences de l’individu.

Mais plusieurs travaux économétriques ont montré que l’activité réduite pouvait être, dans certains cas, associée à des trajectoires d’enfermement dans la précarité, avec des situations de cumul régulières et durables. Ainsi, dans une enquête réalisée en 2012 , 46% des allocataires en activité réduite depuis huit mois déclaraient ne pas avoir l’intention d’occuper un autre emploi. 

 

32% des 5,4 millions de demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois (1,737 million) au cours de l’année 2014, en catégories A, B, ou C, déclarent avoir exercé une activité au cours du mois. Ils sont alors inscrits en catégories B ou C. 

Cependant, seul 1/3 des demandeurs d’emploi en catégorie B ou C cumule effectivement salaire d’activité et allocation chômage chaque mois, soit 11% du total (613 000). Les allocations d’assurance chômage versées aux personnes indemnisées en activité réduite représentent 20% de l’ensemble des allocations versées aux demandeurs d’emploi en catégories A, B, C

Un autre tiers des demandeurs d’emploi en catégorie B ou C (556 000) n’a pas de droit ouvert à une allocation financée par l’assurance chômage (ils sont non indemnisables), tandis qu’un dernier tiers est indemnisable mais ne cumule pas au cours du mois considéré, par exemple lorsque le revenu d’activité est supérieur à 70% de l’allocation chômage.

 

On appelle par la suite demandeurs d’emploi « en activité réduite » les 1,169 million de demandeurs d’emploi qui sont indemnisables et exercent une activité rémunérée au cours du mois, qu’ils cumulent ou non leur allocation avec leur salaire d’activité.

Le nombre moyen d’heures travaillées lors d’un mois en activité réduite est proche d’un temps complet pour les personnes qui ne cumulent pas (130 heures par mois) et équivalent à la moitié de la durée de travail mensuelle à temps plein pour les personnes en situation de cumul (65 heures par mois, ce qui peut correspondre à 30 jours travaillés à mi-temps ou à 15 jours de travail à temps plein).

Le revenu mensuel brut des personnes qui ne cumulent pas est de 1 650€ en moyenne, vs 1 437€ pour celles qui cumulent emploi (790€) et indemnité chômage (647€); le revenu net est respectivement de 1 295€ et 1 231€.

 

7 trajectoires ont été identifiées : 3 avec peu d’activité, 2 avec recours fréquent à l’activité réduite, 2 avec recours intensif à l’activité réduite

 

Près de 75% des personnes ont peu recours à l’activité réduite, avec toutefois une forte diversité de profils: un premier grand groupe (42% des individus) rassemble des individus plus jeunes que la moyenne, et sortent rapidement des listes; un second groupe (17%) est constitué d’individus plus âgés que la moyenne, quasi-continûment inscrits sur les listes pendant les 24 mois observés.

 

25% des personnes ont, au contraire, relativement fréquemment recours à l’activité réduite. Ils représentent 54% des mois d’activité réduite observés.

Pour 6%, celle-ci précède une sortie vers l’emploi; les diplômés (niveau bac+2 ou plus) y sont surreprésentés.

8% des demandeurs d’emploi commencent à exercer une activité réduite 9 à 10 mois après l’inscription sur les listes de Pôle emploi. Il semblerait qu’elle soit généralement un complément de revenu, intervenant tardivement dans l’épisode de chômage, correspondant à un moyen de « subvenir aux besoins primaires » .

6% offrent des particularités : les intermittents, les assistantes maternelles, les intérimaires. Les plus de 40 ans, en couple, avec enfants et les non diplômés, les femmes y sont surreprésentés.  

 

Noter que 7% des personnes ont rapidement recours à l’activité réduite, se poursuivant jusqu’à la fin de l’épisode de chômage mais avec pour spécificité d’être exercée sans cumul. Il s’agit de demandeurs d’emploi occupant très régulièrement un emploi, avec un volume horaire et/ou un salaire qui ne leur permettent pas de cumuler leur revenu avec une allocation chômage. En restant inscrits sur les listes, bien qu’ils occupent régulièrement un emploi, ces personnes peuvent bénéficier de mesures d’accompagnement et rester éligibles aux droits connexes.

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Export : une amélioration temporaire

Le déficit se réduit en août de 1,4Md€ pour atteindre 4,5Md. Les exportations (39,8Md) confirment leur bonne orientation (+1,4% après +0,6% en juillet), tandis que les importations retombent (-1,8% après +2,9 % en juillet), mais avec 44,3Md.

Le déficit cumulé des 12 derniers mois (de septembre 2016 à août 2017) atteint 62,2Md€, contre 48,1Md€ pour l’année 2016; en glissement annuel, les exportations y sont en hausse de 4,8% et les importations de 7,1%.

 

L’amélioration du solde est très marquée pour l’industrie spatiale et aéronautique, alors que l’on observe une nette détérioration de la balance commerciale pour l’industrie automobile du fait d’une poussée des importations de véhicules inhabituelle pour un mois d’août. 

La balance commerciale s’améliore fortement vis-à-vis de l’Asie; en revanche, le solde se dégrade vis-à-vis de l’Europe hors UE et de l’Afrique, pour les deux zones en raison d’une hausse des achats et d’un repli des ventes.

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Etudes, rapports et propositions non commentés

-“Crédits bancaires dans les régions françaises de la clientèle non financière résidente et non-résidente Encours des crédits au 31 août 2017”, Stat Info Banque de France du 24 octobre 2017

-“Les CESER et la contribution à l’évaluation des politiques publiques régionales”, CESER de France, lu octobre 2017

-“Centres-bourgs et centres-villes de Bretagne : réinventons les centralités ! “, CESER région Bretagne, octobre 2017

-“Demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en septembre 2017”, Dares Indicateurs N°069, octobre 2017

-“Les dispositifs publics d’accompagnement des restructurations en 2015 La baisse des inscriptions à Pôle emploi pour licenciement économique se poursuit”, Dares Résultats N°067, octobre 2017

-“39 millions de nuitées dans les emplacements résidentiels des campings en 2016”, le 4 pages de la DGE N°75, septembre 2017

-“Salaires dans le secteur privé : en 2015,le salaire net moyen augmente de 1,1% en euros constants “ Insee Première N°1669, octobre 2017

-“2017 ÉTUDE ÉCONOMIQUE DE L’OCDE DE LA FRANCE : pour une croissance et un marché du travail plus inclusifs”, OCDE du 14 septembre 2017

-“Financement des entreprises et nouveaux défis de la transformation numérique “,Observatoire du financement des entreprises, octobre 2017

-“Le commerce collaboratif : au-delà d’une stratégie opportuniste, un monde d’opportunités”, Opinion Way/Prime MinisterR Rakuten, octobre 2017

-“Les écarts de prélèvements obligatoires entre la France et la zone euro”, Coe-Rexecode, document de travail N°64, septembre 2017

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14 patrons français dans le Top 100 des PDG les plus performants

Source :  le classement des 100 PDG les plus performants publié par la prestigieuse Harvard Business Review, magazine de l’école de commerce d’Harvard

Les patrons sont donc aussi jugés, à compter de la date de leur prise de fonctions, sur leur style de management.

 

Ce classement ne comprend ni Elon Musk (Tesla), ni Tim Cook (Apple), ni Mark Zuckerberg (Facebook)… Et Jeff Bezos, le patron d’Amazon, n’est classé qu’à la 71ème place cette année. La raison ?  Le magazine fait le choix de ne plus se baser uniquement sur des critères financiers; sont désormais pris en compte, depuis 2015, les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Les patrons sont donc aussi jugés, à compter de la date de leur prise de fonctions, sur leur style de management.

 

Et depuis 2015, le classement ne change pas tant que ça ! En 2017 l’Espagnol Pablo Isla, le PDG d’Inditex arrive en tête. Et le gérant des marques Zara, Pull&Bear ou encore Massimo Dutti était troisième l’année dernière. Devenu PDG d’Inditex en 2005, il a conduit Inditex “sur une expansion globale” et a à son actif l’ouverture d’un magasin par jour en moyenne, affirme le magazine. Mais surtout il est décrit comme un patron au “style de management humble et presque timide”, explique la Harvard Business Review. Martin Sorrell (WPP) et Jensen Huang (Nvidia), viennent compléter le podium. Seize PDG sur les vingt-cinq premiers de ce classement étaient déjà dans le premier quart l’année précédente.

 

Quatorze français parmi ces 100 PDG les plus performants :  Jacques Aschenbroich, à la tête de l’équipementier automobile Valeo depuis 2009, termine à la quatrième place, bien noté sur tous les critères du classement que ce soit financier, en matières de politique sociale ou de développement durable. A l’inverse, arrivent juste derrière lui Bernard Arnault, le PDG de LVMH, et Martin Bouygues à la tête de l’empire éponyme, qui sont bien notés, uniquement sur les critères financiers.

Bernard Charlès, le directeur général de Dassault Système fait une entrée à la 14ème place de ce classement, tout comme François-Henri Pinault, à la tête de Kering, qui se positionne en 23ème position grâce à la politique de développement durable mise en place dans ce groupe de luxe. Benoît Potier le PDG d’Air liquide occupe la 16ème place du classement.

Suivent les patrons de Vinci, Legrand, Sodexo, Atos, Accenture, l’Oréal, London stock exchange, BNP Paribas

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Le bonheur au travail partage les salariés en 2 groupes à quasi égalité : les satisfaits et les insatisfaits

Méthodologie : étude quantitative auprès d’un échantillon représentatif de 613 actifs et salariés français, issu d’un échantillon national représentatif de 1003 Français âgés de 18 ans et plus, interrogé en ligne sous système CAWI  entre le 9 et le 11 mai 2017 

L’échantillon a été redressé selon la méthode des quotas sur les variables de quotas suivantes : sexe, âge, région, profession, taille salariale, secteur d’activité privé et public selon les données de l’enquête emploi de l’INSEE.

Etude sur le bonheur au travail des Français réalisée par l’institut Think pour la Fabrique Spinoza 

 

Une satisfaction professionnelle moyenne avec un clivage des salariés, dénotant un malaise expliqué par une crise des principales facettes du bonheur au travail (émotions, satisfactions, sens).
Une note moyenne de satisfaction professionnelle de 5,3 sur 10; 23% sont très satisfaits, 27% plutôt satisfaits (23%), 18% très insatisfaits et 29% plutôt insatisfaits (18%). On constate peu de différences selon le sexe, l’âge , la région, le diplôme, le fait de travailler dans le privé ou le public, la taille de l’organisation, le secteur d’activité;  mais les différences sont marquées selon la CSP (CSP+ 55, CSP- 48), le type de fonction (63% pour les indépendants, 58% pour les cadres, 53 pour les professions intermédiaires, 49 ou 48% pour les employés et ouvriers), les revenus, voire le management.

La thématique du bonheur au travail, aux yeux des plus démunis, apparaît comme une utopie, voire une provocation ou même une négation.

 

51% ressentent du stress ou de la fatigue au travail,  44% n’y trouvent pas de sens, 32% dorment mal parce qu’inquiets dans leur travail, 26% s’ennuient au travail, 24% se disent en situation de surmenage. 

Par contre, pour 51% le travail contribue à donner du sens à sa vie; 47% on toujours plaisir à se rendre à leur travail.

Même s’il existe une corrélation évidente entre le bonheur individuel et professionnel, les salariés sont majoritairement plus heureux dans leur vie personnelle (62%) que professionnelle (50%). 

 

Des critères fondamentaux du bonheur au travail tels que la gouvernance, les relations, l’argent, remportent un degré d’insatisfaction considérable. La reconnaissance, premier levier d’action, récolte des résultats mitigés.

-Sur les 11 déterminants présents du bonheur au travail, qu’ils soient liés au travail en soi, aux conditions de travail ou à l’environnement (management, relations humaines, changement , organisation de travail, rémunération, gouvernance/valeurs, et perspectives) aucun ne remporte de réelle satisfaction.

L’argent demeure une source d’insatisfaction considérable (57%) et se place au même niveau d’insatisfaction que les enjeux de gouvernance (58%) et de relations (56%) dont on sait pourtant qu’ils sont fondamentaux pour le bonheur au travail. Pour mémoire, la recherche considère que l’argent est une valeur refuge et qui génère de l’insatisfaction si les autres leviers sont déficients.

Des résultats mitigés concernant la reconnaissance : si la moitié ont le sentiment d’être reconnus pour leur travail (51%), ces mêmes actifs se déclarent insatisfaits quant à la forme de reconnaissance relative à la prise de décision (58%). 

 

Les manques de mobilité et d’autonomie appellent à de nouveaux modes d’organisation

-49% ne sont pas d’accord avec l’affirmation « je me sens libre de changer d’organisation ou de forme de travail (avec formations ou en créant mon entreprise) “; cette insatisfaction est alimentée par d’impossibilité d’agir.

-Parallèlement, on observe l’émergence de nouveaux modèles d’organisation de type « entreprise libérée ».

-  L’impact de la crise économique n’explique que partiellement la situation professionnelle et ne la justifie pas totalement (39% déclarent ne pas en ressentir l’impact négatif, même si 34% en ressentent beaucoup d’impacts dans « leur » travail). 

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37% des dirigeants sont confiants et 30% optimistes

Méthodologie : échantillon de 604 dirigeants d’entreprise, interrogé par téléphone entre le 2 et le 12 octobre 2017.

 

L’espoir renaît progressivement parmi les chefs d’entreprise :

-le mot qui qualifie le mieux leur état d’esprit ce mois-ci est « confiant » : 37% le citent (+5 points), mais aussi optimiste (30%, +6 points); mais 35% sont encore inquiets et 30% méfiants., 

-Alors que la tendance le mois dernier était de penser que « c’était mieux hier », ils sont désormais la majorité à juger que « c’est très bien en ce moment » (48%, en hausse de 19 points), une opinion proche chez les 0-9 salariés (48%) des 10 salariés et plus (53%).

-69% se disent confiants pour l’avenir de leur entreprise (68% chez les TPE, 91% chez les plus de 10 salariés).

6% envisagent d’embaucher (5% les TPE, 28% les plus de 10 salariés).

 

 

Une appréciation positives des mesures gouvernementales

-La baisse progressive du taux de l’IS à 25% serait une bonne chose à la fois pour leur entreprise (70%) et pour l’économie française (73%). Il en va de même concernant le remplacement du CICE par un allégement des cotisations patronales (pour 69%, il aura un impact positif sur leur entreprise). Seule la transformation de l’ISF en un impôt sur la fortune immobilière ne convainc pas(15% y voient un intérêt pour leur entreprise).
44% estiment que ces mesures permettront de relancer l’investissement, qu’elles seront à l’origine de création d’emplois (28%) ou encore qu’elles limiteront les délocalisations (26%).

Quant à la possibilité pour les salariés d’accéder à des indemnités chômage en cas de démission, 65% estiment que, plus qu’un risque, elle constitue pour leur entreprise une opportunité (plus de souplesse à leur gestion RH).

Les dirigeants d’entreprises de moins de 10 salariés, habituellement plus frileux devant les projets de réforme testés, s’y montrent encore plus favorables (66%) que ceux d’entreprises plus importantes (58%)

 

Les risques de cyber sécurité, une inquiétude forte parmi les PME

Insuffisamment informés ou préparés aux risques liés à la cyber sécurité, 40% des chefs d’entreprise reconnaissent être préoccupés par cet enjeu, mais 73% chez les 10 salariés et plus, 1/3 reconnaissant même que la question les préoccupe « beaucoup » (30% contre 7% pour l’ensemble des dirigeants).

Un virus qui infecte les ordinateurs de l’entreprise est de loin le risque qui inquiète le plus les dirigeants (81%), suivi du vol de données présentes sur les ordinateurs (38%) et de l’usurpation d’identité ou la fraude (30%). Les dirigeants des entreprises de 10 salariés et plus appréhendent davantage ces risques (88% pour le virus, 47% pour le vol de données et 41% pour l’usurpation d’identité). 

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Les établissements du grand Paris dégagent une richesse de 280Md€ (1/4 de celle de la France avec 11% de la population).

La métropole du Grand Paris (MGP), créée le 1er janvier 2016 est divisée en 12 territoires : Paris qui est une ville-département (40% de la richesse dégagée) et 11 établissements publics territoriaux (EPT). Les données utilisées dans cette étude sont datées de 2013.

 

En 2013, la métropole du Grand Paris (MGP) regroupe près de 7 millions d’habitants et 3,9 millions d’emplois.Les établissements (et non les entreprises) y dégagent une richesse de 280Md€, soit près d’un quart de celle de la France métropolitaine avec seulement 11% de la population.

Sur les 3,9 millions d’emplois, 2,870 millions sont des résidents au sein de la MGP, 830 000 viennent des autres territoires de l’île de France et 210 000 de province, alors que 310 000 emplois sont extérieurs à la MGP, au profit de résidents au sein de la MGP.

La MGP est une métropole jeune, où le taux d’activité et la part des diplômés sont très élevés et où les emplois de cadres sont plus nombreux. Les revenus des non-salariés contribuent pour 6% au revenu disponible des ménages, comme au niveau national.

 

Les secteurs de la sphère productive (concerne les activités qui produisent des biens et services majoritairement consommés hors de la zone) ne représentent qu’un tiers des emplois, comme en France métropolitaine, mais génèrent 60% de la richesse dans la MGP contre 47% en province. Au sein de la sphère présentielle (concerne les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes), dans le MGP, le secteur privé compte pour 71% et le public pour 29%, tout comme en province.

Au sein de la MGP, 4/5éme de la richesse issue de la sphère productive proviennent des activités de services contre deux tiers au niveau national. Cette richesse provient 3 fois plus qu’en province de l’économie de la connaissance, de l’information et de la production immatérielle (23% contre 7%).

 

 

La richesse dégagée par les établissements implantés sur le territoire de la MGP contribue à un potentiel fiscal élevé : il y atteint en effet 1 600€ par habitant contre 940€ en France métropolitaine.

 

Les établissements génèrent plus de 121Md€ de masse salariale dont un tiers est versé à des non-résidents (28,2Md€ à des résidents en Île de France et 13Md€ en direction de la province), lesquels occupent 1/4 des emplois. Les établissements versent ainsi 80Md€ de salaires aux actifs qui y résident. 

Toutefois, la MGP reçoit aussi 11,3Md€ en salaires de l’extérieur, soit 9,1€Md des autres territoires de l’ile de France et 2,2Md€ de province.

 

Paris concentre le 1/3 de la population de la métropole et presque la moitié des emplois. Paris est à l’origine de 42% de la richesse dégagée par la MGP; cette richesse provient aussi bien de la sphère productive que de la sphère présentielle. Le montant total des salaires quittant Paris est 2,3 fois plus important que celui qui rentre (sur les 55Md€ de salaires générés à Paris, 34 sont versés à des non-résidents, dont la moitié hors MGP; 6Md irrigue les autres régions françaises. Les actifs résidant et travaillant à Paris perçoivent 21Md€ de salaires. 

Paris et Paris Ouest La Défense génèrent 62% des salaires dans la MGP.

 

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L’île de France regroupe 39% des immigrés de métropole, avec une proportion de 18% dans sa population, 2 fois plus qu’en France

Avec une proportion d’immigrés 2 fois plus élevée qu’en France métropolitaine (18,5% vs 9), l’Île-de-France se positionne au premier rang des régions accueillant le plus d’immigrés, devant Paca (10,2%) et l’Auvergne – Rhône-Alpes (9,0 %); pour mémoire, le taux d’immigrés en Île de France en 1968 était de 10%, et de 6,5% en France métropolitaine.

 

En 2013, 38,6% des immigrés vivant en France résident en Île-de-France (28% en 1968), une proportion stable depuis 2008, après avoir progressé de dix points entre 1968 et 2008.

L’immigration familiale est devenue le principal moteur de la progression du nombre d’immigrés.

 

L’âge moyen des immigrés franciliens a augmenté, passant de 42,9 ans en 1999 à 45,1 ans en 2013; noter q’un immigré sur cinq a plus de 60 ans en 2013. La part des jeunes Franciliens de moins de 25 ans dont au moins un des parents est immigré s’est accrue passant de 33,6% en 1999 à 40,2% en 2013; 9 sur 10 sont nés en France. En 2013 comme en 1999, un enfant sur cinq seulement a deux parents immigrés.

 

La moitié des immigrés franciliens sont nés en Afrique (dont 29% du Maghreb), 27% en Europe et 18% en Asie; la part des immigrés d’origine européenne a baissé de moitié depuis 1982 : ces derniers représentaient alors un immigré sur deux.

L’Algérie (295 000 personnes et +38% entre 1999 et 2013) est le premier pays d’origine des immigrés vivant en Île-de-France, devant le Portugal (243 000, en baisse de 4,6%) et le Maroc (233 000, en hausse de 40%), puis la Tunisie (112 000, en hausse de 30%), la Turquie (69 300 en hausse de 38%), la Chine (64 000, en hausse de 151%), le mali (57 400 en hausse de 85%) et l’Italie (55 500 en baisse de 11%).

 

Parmi les 36 communes de France métropolitaine comptant plus de 10 000 habitants et dont plus de 30% de la population est d’origine étrangère, 33 sont situées dans la région, dont 15 en Seine-Saint-Denis; pour autant, la population immigrée n’est majoritaire dans aucune commune (La Courneuve et Aubervilliers avec 43%).

Les immigrés sont surreprésentés dans les secteurs urbains défavorisés du cœur de l’agglomération, où le parc locatif privé le moins prisé et les logements sociaux dominent. Ils sont aussi très présents dans les anciens sites industriels et les grands ensembles de grande couronne. Près de 7 immigrés sur 10 habitent dans une des 159 communes ou arrondissements parisiens dotés d’un quartier de la politique de la ville, Cette proportion est stable depuis 2008, où ils sont 23% de la population. Par contre, ils ne sont que 6% des habitants des communes de moins de 2000 habitants.

 

Le poids de Paris dans l’accueil des immigrés franciliens a reculé de 9 points, passant de 30% en 1982 à 21%en 2013, quand celui de la Seine-Saint-Denis progressait de 5 points, atteignant 20% en 2013; depuis 1982, la Seine-Saint-Denis a accueilli 293 000 immigrés supplémentaires, cinq fois plus que Paris (+ 55 000). 

 

Les derniers recensements attestent d’une baisse du regroupement des populations immigrées sur le territoire francilien, depuis le milieu des années 2000. Leur proportion  baisse sur Paris et dans plusieurs communes limitrophes de la capitale, surtout au nord-ouest (Puteaux, Levallois Perret, Clichy, Saint-Ouen, Bois-Colombes et Asnières). Mais, à l’inverse, la proportion des immigrés continue de s’accroître dans la plupart des secteurs les plus pauvres, notamment en banlieue nord.

 

Les immigrés se répartissent de façon assez équilibrée entre le parc social (un quart seulement des habitants du parc HLM), le locatif privé et la propriété. 1/3 des ménages sont propriétaires en 2013, c’est davantage dans les secteurs de banlieue que dans le périurbain, où ils sont peu présents.

 

Quatre immigrés sur dix ont acquis la nationalité française, proportion restée stable entre 2008 et 2013

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Avec 10 830 défaillances d’entreprises, le 3e trimestre 2017 est le meilleur depuis 10 ans.

Les défaillances baissent de 5,2% (3éme trimestre 2017 comparé au 3éme trimestre 2016) et de 16% si l’on compare cette fois les 4 années antérieures. La tendance est la même si l’on observe les liquidations directes (respectivement -5 et -16,3%) ou les redressements judiciaires (-5,1 et -14,1%).

Les plus petites entreprises forment le contingent le plus important (87% des défaillances ont au plus 5 salariés).

Par contre la dispersion est importante en ce qui concerne l’ancienneté de l’entreprise : 20% pour les moins de 3 ans, 27% pour les 3 à 5 ans (avec le plus forte régression alors que cette tranche est souvent davantage en difficulté). Certes ce sont les entreprises les plus jeunes qui sont les plus nombreuses à défaillir (la moitié ont au plus 5 ans), mais les entreprises de 16 ans et plus sont tout de même 17% des défaillances.

En termes d’activité, il y a lieu de relever le bon score du BTP (-11% pour le gros oeuvre et -22% pour la construction de maison individuelle) et de l’immobilier (-41% pour les agences immobilières), en situation bien plus difficile dans un passé récent; notons aussi que le commerce, notamment de gros et auto ne sont pas en situation favorable; il en est de même dans les transports (le fait des taxis) et étonnement la santé (les infirmiers et les sages femmes avec +53% mais le nombre de défaillances y est très faible).

 

Selon Altares « A la fin de l’année, notre pays comptera environ 54 000 défaillances, ce nombre était attendu et nous l’avions annoncé l’année dernière. On peut se féliciter qu’il exprime un recul sensible des dépôts de bilan, mais on peut aussi regretter qu’il soit encore deux fois supérieur à celui de notre voisin et partenaire Allemand. Au-delà des spécificités techniques ou judiciaires, un des éléments devant expliquer cette moindre vulnérabilité des entreprises allemandes tient à la confiance des agents économiques qui s’appuie sur un respect des engagements décidés. Clé de voûte de la relation d’affaires, la confiance se gagne notamment en payant ses factures à l’heure. Les deux tiers des clients allemands payent leurs fournisseurs à l’heure, c’est l’inverse en France, en particulier sur le second semestre….Alors oui, la reprise économique est vraiment là, mais pour encore trop d’acteurs, financièrement, la crise couve toujours ! “

 

 

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La création poursuit sa hausse, notamment au regard des années 2011-2015

Septembre 2017 a été un meilleur cru en création d’entreprises que les 5 dernières années, tout juste en septembre 2016 avec +2,1% de hausse (dont +7,1% pour les autoentrepreneurs), mais bien plus pour les 4 années antérieures (+9,4%).

Si nous observons les 12 derniers mois qui permettent une vision plus longue, la progression pour l’ensemble des créations a été de 3,2% au regard de 2015-2016 et de 5% au regard des années antérieures; si les évolutions par type de création sont pour 2016 homogènes, pour les 4 années antérieures, l’évolution du nombre d’entreprise individuelle hors autoentrepreneur est forte (+42%), celle pour la création en société de 20% alors que celles sous forme d’autoentrepreneur connait une nette régression (-17,2%).

 

Les entreprises classiques, en évolution faible au regard de 2015-2016 (+3,7%), est en évolution beaucoup plus marquante au regard des 4 années antérieures (+28,2%).

2 activités ont connu des évolutions faibles : la construction (difficultés de marché) et la santé/éducation (partage harmonieux et stable avec les autoentrepreneurs).

Par contre, pour les autres activités, les évolutions sont proches de la moyenne hors les transports qui rattrapent leur retard avec l’explosion due à Uber et  à la livraison de colis.

Les activités des autoentrepreneurs connaissent en ce qui concerne les 4 années antérieures comparées à 2016-2017, une quadruple situation :

-Une forte diminution de la présence d’autoentrepreneurs : construction, commerce, “industrie” 

-Une diminution modérée dans les activités services aux personnes, information-communication, services aux entreprises, disposant toujours de taux élevés en autoentrepreneur avec une exception les HCR (taux faible, sans grand changement)

-Une situation quasi équivalente avec la santé/éducation (fort taux d’autoentrepreneur), et les activités immobilières et financières (faible taux d’autoentrepreneur)

-Une forte hausse avec le cas particulier des transports

On peut alors grandement s’étonner de la proposition du gouvernement d’augmenter les plafonds de chiffre d’affaires pour accéder ou demeurer autoentrepreneur.

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En 5 ans, le commerce de détail progresse de 13% en chiffre d’affaires et de 6% en personnes occupées

Début 2015, le commerce de détail et l’artisanat commercial comptent 340 000 points de vente. Parmi eux, 295 000 magasins ont été actifs toute l’année précédente.

 

Le poids des différents secteurs : 44% du chiffre d’affaires et 34% des personnes occupées pour l’alimentaire non spécialisé (supérettes, supermarché…); l’alimentaire non spécialisé et l’équipement de la maison totalisent 57% de la surface de ventes; l’alimentaire spécialisé, l’artisanat commercial et l’équipement de la personne totalisent 44% du nombre de points de vente (boulangeries/pâtisseries, charcutiers, coiffure…).

Entre 2009 et 2014, le nombre de magasins reste quasiment stable tandis que le chiffre d’affaires augmente de 13%, la surface de vente de 9% et le nombre de personnes occupées de 6%.

En 2014, ces points de vente réalisent en moyenne 1,1M€ de chiffre d’affaires, occupent une superficie de 250 m² et emploient 5 personnes en équivalent temps plein; au cours d’une année, une personne occupée contribue en moyenne à 250 000€ de chiffre d’affaires; un mètre carré de surface de vente génère 4 700€.

Seule une minorité des magasins atteint ces niveaux moyens : un point de vente sur deux réalise moins de 290 000€ de chiffres d’affaires, présente une surface de vente inférieure à 69 m² et emploie au plus 2 personnes. 

Pour 10% des magasins, il est inférieur à 60 000€ et pour un autre dixième, supérieur à 1,9M€. Les 10% des points de vente réalisant les chiffres d’affaires les plus élevés dégage 69% des recettes.

10% des magasins les plus petits occupent moins de 20 m²,  tandis que la surface dépasse 500 m² pour 10% des magasins les plus grands (66% de la surface de vente totale).

L’emploi est concentré aussi, mais de façon plus atténuée : chiffre d’affaires, emploi et surface sont bien sûr fortement corrélés.

Cependant, des différences importantes subsistent pour l’activité générée par personne occupée ou par m². Pour un quart des magasins, le chiffre d’affaires réalisé par personne occupée est inférieur à 90 000€; pour un autre quart, il est supérieur à 250 000€. Enfin, un quart des points de vente génère moins de 1 860€ par m² et le quart supérieur plus de 8100€ par m².

 

28% des points de vente appartiennent à un réseau d’enseigne, mais ils réalisent les 69% du chiffre d’affaires et de la surface de vente et emploient 61% personnes occupées du secteur.

Le chiffre d’affaires moyen par établissement est 6 fois plus élevé en réseau que hors réseau (2,8M€ contre 0,5M€); celui par personne occupée s’élève à 280 000€ en moyenne contre 200 000 hors réseau.

L’alimentaire non spécialisé est le seul secteur où la part des magasins en réseau est majoritaire (les deux tiers), la quasi-totalité du chiffre d’affaires étant réalisé au sein des réseaux.

Les réseaux sont également très présents dans les équipements de la personne (4 établissements sur dix et les 2/3 du chiffre d’affaires).

Dans les commerces de loisirs, de la culture, des TIC et des équipements de la maison, les magasins faisant partie d’un réseau sont 2 fois moins nombreux que les autres, mais réalisent les 3/4 du chiffre d’affaires du secteur.

 

Les entreprises (groupe ou entreprise indépendante) composées d’un seul magasin sont largement majoritaires en nombre de points de vente (75%), mais pèsent nettement moins en surface (44%), chiffre d’affaires (46%) et emploi (48%).

Les 11% de magasins appartenant à une entreprise de 2 à 9 points de vente génèrent 14% du chiffre d’affaires,regroupent 13% de la surface de vente et comptent 14% des personnes occupées.

14% des magasins appartiennent à une entreprise de plus de 10 points de vente, réalisent 40% du chiffre d’affaires, emploient 38% des actifs et couvrent 43% des surfaces de vente.  

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“La brique de lait” pour mieux rémunérer les producteurs et impliquer les consommateurs

Une brique de lait, une pizza au fromage, du jus de pomme ou du beurre Bio… rien de plus banal apparemment. Sauf que sous la marque « C’est qui le patron, la marque du consommateur », toutes les caractéristiques de ces produits ont été choisies par les internautes.

 

L’un des créateurs, Nicolas Chabanne, est aussi à l’origine des Gueules Cassées, un collectif valorisant les fruits et légumes « moches » et redonner du pouvoir pour payer au juste prix des produits de qualité  » a reçu le 5 octobre 2017 le « Prix de l’innovation altruiste » lors des « Profit for non Profit Awards 2017 ».

 

Pour placer la marque en orbite, une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) a été montée il y a un peu plus d’an. Premier produit à être présenté : une brique de lait.

Son cahier des charges a été défini par des milliers d’internautes qui ont répondu en ligne à un questionnaire de type QCM. Résultat : un lait de vaches françaises ayant pâturé au moins six mois et un prix de 99 centimes d’euros le litre, assurant un revenu décent à l’éleveur : 39 centimes d’euros par litre (8 de plus que le tarif habituel payé par les industriels), répartis entre les industriels, les distributeurs et la marque « C’est qui le patron » (à chaque vente, la coopérative récupère 5% du prix TTC).

 

Comme il s’est vendu en un an 23M de litres dans 9.000 magasins (Auchan, Carrefour, Monoprix, Intermarché et même trois magasins Leclerc), la marque devrait afficher un chiffre d’affaires d’un peu plus de 1M€ en 2017. 

L’argent sert notamment à assurer le fonctionnement de la coopérative qui source les producteurs et orchestre la chaîne de production pour chaque référence. A elle aussi de vérifier que les fournisseurs sélectionnés respectent les cahiers des charges (totale transparence); les « consommateurs citoyens » sont mis à contribution en consacrant une demi journée par an à l’animation en magasin ou au contrôle chez les producteurs.

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La mondialisation a bousculé notre capacité de compétitivité industrielle

La production manufacturière française a diminué de 3% entre 2000 et 2016, période durant laquelle elle a été fortement affectée par la crise économique et financière puis celle de la zone euro. Depuis 2000, la production a également diminué en Italie (- 8% jusqu’en 2014) mais a fortement progressé en Allemagne (+25% jusqu’en 2015).

Toutefois la valeur ajoutée a progressé de 14% en volume entre 2000 et 2016, favorisée par la délocalisation d’activités à faible valeur ajoutée, comme par exemple l’assemblage, ou par une plus forte intégration verticale des entreprises au sein des chaînes d’activité industrielle, ce qui n’a pas empêché un recul du poids de l’industrie dans le PIB dans les années 2000, de 14% à 10%, suivi d’une stabilisation.

 

La mondialisation a conduit à la spécialisation de l’industrie française dans des branches de haute technologie, qui ont fortement bénéficié de l’ouverture et du développement de marchés à l’étranger (construction aéronautique et spatiale, industrie pharmaceutique), mais aussi dans les industries du luxe et les boissons (le vin); par contre l’industrie allemande, impliquée dans la haute technologie a plus progressé que la France dans la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, qui a au contraire stagné en France.

 

La mondialisation a entraîné le recul de nombreuses branches de basse et moyenne-basse technologie fortement exposées à la concurrence des pays émergents et en voie de développement, telles la branche « textile, habillement, cuir et chaussures », la cokéfaction-raffinage, la branche « bois, papier et imprimerie » ainsi que dans la métallurgie et la fabrication de produits métalliques. Auparavant, point fort de l’industrie manufacturière française, l’industrie automobile a fortement décroché à partir de 2005. 

 

L’industrie française a faiblement profité de la mondialisation des échanges. Située à 5,3% en 2000, sa part de marché mondiale à l’exportation a en effet reculé à partir de 2003, pour atteindre 3,4% en 2015, une dégradation qui concerne à la fois les marchés de la zone euro et ceux hors zone euro. La restructuration du commerce mondial a touché de nombreux autres pays européens, comme l’Italie et le Royaume-Uni, dont les parts de marché à l’exportation ont également diminué depuis 2000. 

 

La mondialisation des échanges s’est accompagnée d’une forte dégradation du solde manufacturier français (de +13Md€ en 2002 à -45Md€ en 2016), qui est désormais en déficit structurel, contrairement aux soldes allemands (+ 319Md€) et italiens (+89Md€).

L’industrie française enregistre un déficit très élevé avec la Chine (-30Md€ en 2016) et l’ensemble de l’Union européenne (-26Md€, dont -14Md€ avec l’Allemagne); son solde n’est toutefois que légèrement déficitaire vis-à-vis des États-Unis (-3Md€) et reste fortement excédentaire avec le Royaume-Uni (+12Md€), l’Afrique (+12Md€) et les pays du Proche et Moyen-Orient (+10Md€).

 

La baisse structurelle de l’emploi manufacturier est en partie compensée par l’externalisation de près d’un million d’emplois dans les services. 

 

En baisse de 26% depuis 2000, l’emploi diminue plus rapidement que la production manufacturière sous l’effet de gains de productivité du travail plus élevés que dans le reste de l’économie (+2,9% par an en moyenne entre 2000 et 2015 vs +0,9% dans l’ensemble de l’économie). L’emploi salarié manufacturier direct s’est également contracté dans l’ensemble de l’Union européenne (-16% depuis 2000, mais -4% en Allemagne).

 

Cette baisse structurelle est en partie compensée par la création de nombreux emplois externalisés dans le secteur des services (ingénierie, R & D, logistique, etc.) correspondant à des activités auparavant réalisées en interne par l’industrie. Au total, près d’un million d’emplois dans les services seraient aujourd’hui dus à l’activité industrielle, soit une augmentation de 73% depuis 1978.

Depuis 2013, le recul de l’emploi direct est aussi partiellement compensé par un recours accru à l’intérim, qui représente désormais 9% de l’emploi total.

 

L’emploi salarié direct résiste toutefois dans certains secteurs forts de l’industrie manufacturière française comme les matériels de transport autres que l’automobile (+ 12%), l’industrie pharmaceutique (-1%) et les industries agroalimentaires (-5%). 

 

Les exportations mondiales de biens augmentent en moyenne de 2,8% par an depuis 2011, beaucoup moins rapidement qu’entre 1995 et 2007 (+7,4% par an). Ce ralentissement pourrait refléter des transformations structurelles (tremblement de terre au Japon et inondations en Thaïlande en 2011, hausse du coût de la main-d’œuvre en Chine, montée en puissance technologique de la Chine comme de pays émergents).

 

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L’industrie française a amélioré sa compétitivité en termes de prix

En forte dégradation dans les années 2000, les facteurs de compétitivité-prix de l’industrie manufacturière française évoluent à présent plus favorablement.

 

Le coût horaire de la main-d’œuvre a fortement progressé dans l’industrie manufacturière française dans les années 2000 (+ 35,2%, soit en moyenne + 0,9 €/h par an), davantage qu’en Allemagne (+ 0,7 €/h par an) ou que dans l’ensemble de la zone euro (+ 0,7 €/h par an également). Largement inférieur au coût horaire allemand en 2000 (24,7 €/h, contre 27,6 €/h), le coût horaire français lui était supérieur en 2010 (33,4 €/h, contre 33,2 €/h), et plus encore en 2012 (35,7 €/h, contre 35,0 €/h); ce coût ralentit toutefois depuis 2012 (+ 0,5 €/h par an en moyenne); ce ralentissement s’inscrit dans un contexte de faible inflation des prix à la consommation et de mise en place de mesures (Pacte de responsabilité et solidarité et CICE).

 

La productivité horaire progresse en effet de 3% par an depuis 2000, plus rapidement qu’en Allemagne (+ 2,4% par an sur cette même période) ou que dans l’ensemble de la zone euro (+  2,5% par an). Malgré leur ralentissement depuis la crise, ces gains de productivité ont permis une légère diminution des coûts salariaux depuis 2000 (- 1,8%, contre + 3,3% en Allemagne et + 1,9% dans l’ensemble de la zone euro).

 

En tenant compte des consommations intermédiaires nécessaires à la fabrication de produits manufacturés, y compris les consommations importées, seulement 43% de la valeur de la production manufacturière correspondent à une valeur ajoutée issue de l’industrie manufacturière française. 33% proviennent d’importations, tandis que 15% rémunèrent des activités de services aux entreprises réalisées en France et 9% celles d’autres branches françaises.

Noter que la facture énergétique représentait en 2014, 7% de sa valeur ajoutée 

 

Enfin, la valeur de la production issue des activités de services aux entreprises réalisées en France rémunère pour 61% les salariés de ces activités. Ainsi, 9% de la valeur de la production manufacturière correspondent à des salaires versés par les secteurs des services aux entreprises. Le coût horaire du travail dans les services aux entreprises en France a évolué au même rythme que dans l’industrie manufacturière dans les années 2000, avant de décélérer à partir de 2010, atteignant désormais 36,1€/h en 2016; il demeure supérieur à la moyenne de la zone euro (28,8 €/h) et à celui observé en Allemagne (30,6 €/h).

 

Le taux de marge a augmenté de 4,6 points entre 2012 et 2016, dont + 3,3 points en 2015. Il se situe désormais à son niveau de 2001, à 36,9%, après avoir fortement baissé tout au long des années 2000 (- 5,8 points entre 2000 et 2010).

Le CICE a contribué à son augmentation à hauteur de + 1,2 point entre 2013 et 2015, tout comme l’amélioration de la conjoncture internationale : baisse du prix du pétrole avec-49% entre juillet 2014 et juillet 2017 et la dépréciation de l’euro par rapport au dollar avec -24% entre mars 2014 et son point bas de décembre 2016.

 

L’investissement a progressé en moyenne de 2,2% par an en volume entre 2013 et 2016, après avoir été atone durant une grande partie des années 2000 puis entre 2011 et 2013.

L’amélioration des taux de marge et des conditions de financement, la reprise de l’activité, la mesure de « suramortissement » des investissements instaurée en avril 2015 y ont grandement contribué.

Les investissements en machines et équipements ont toutefois diminué de 30% en volume entre 2000 et 2015 (contre – 1% en Allemagne); à l’inverse, l’investissement en R&D a augmenté de 49% en volume entre 2000 et 2015, bien plus qu’en Allemagne (+ 24%).

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En 2016, les dépenses intérieures de tourisme sont stables

Méthodologie : un compte satellite du tourisme (CST) avec pour objectif d’analyser en détail tous les aspects de la demande de biens et services associés à l’activité des visiteurs, de voir comment cette demande se confronte dans la pratique à l’offre de ces biens et services et de décrire les interactions entre cette offre et d’autres activités économiques. Le CST a pour but de mieux articuler les statistiques du tourisme au sein du système statistique d’un pays et d’accroître la comparabilité internationale de ces statistiques

Un visiteur est un voyageur qui se déplace hors de son environnement habituel, et rentre de fait dans le champ du tourisme. Le motif du déplacement peut être d’ordre personnel (loisirs, visites à des proches, santé, etc.), professionnel (missions, formations, séminaires, congrès, etc.) ou mixte.

Noter que les dépenses en agences de voyages pour les étrangers sont plutôt effectuées avant le départ, dans le pays de résidence et ne rentrent pas dans le champ de la consommation touristique intérieure en France, ce qui fausse le montant effectif des consommations réelles.

 

En 2016, la consommation touristique intérieure des touristes et excursionnistes français ou étrangers s’élève à 158,9Md€. 2/3 de cette consommation sont réalisés par les résidents français (108,1Md€).

Cette consommation produit 7,13% du PIB français en 2016, supérieure à la valeur atteinte en 2010 (7,04%), mais en baisse par rapport à 2011-2015 (entre 7,36 et 7,24%). Le tourisme a donc été moins dynamique que le reste de l’économie en 2016, notamment à cause des attentats de novembre 2015 à Paris et de juillet 2016 à Nice, en partie responsables d’une moindre fréquentation étrangère (2,28% du PIB vs 2,40 entre 2012 et 2015).

 

La consommation touristique intérieure représente 9,1% de la consommation finale des ménages en 2016. Les Français ont moins déserté l’Île-de-France que les étrangers (- 0,8% en nuitées hôtelières contre – 8,8% pour les étrangers) et les centres urbains et ils ont plus fréquenté la province. 

 

La consommation touristique intérieure est stable en valeur du fait d’une stabilité des prix et des volumes. 

L’hébergement marchand est stable (+ 0,2%, mais -4,4% pour les étrangers, notamment dans les hôtels 3 étoiles -11,2% au regard de 2015), avec une baisse des dépenses hôtelières (- 1,4%) et une forte hausse des locations entre particuliers (+ 3,6%), notamment gîtes ruraux et locations saisonnières (+4,7%).

Les dépenses en services de transports non urbains sont en baisse (- 2,1%), en particulier le transport par train (- 2,8%) et le transport aérien (- 3,5%), mais l’année 2016 est aussi la première année pleine de la libéralisation du transport par autocar, ce qui se traduit par une forte hausse de ce type de dépenses (+ 7,5%).

La baisse la plus forte est celle des dépenses en carburants (- 8,4%), sous l’effet d’une baisse des prix entamée en 2014.

Les achats en biens durables spécifiques (camping-cars…) ont fortement augmenté (+ 9%), ainsi que les dépenses de parc d’attraction et autres services récréatifs (+8,9%).

 

Les étrangers ont des coûts de transports plus importants que les Français car ils viennent en général de plus loin et payent plus cher leurs titres de transport (billets d’avion…). Ils profitent également de leur voyage en France pour effectuer des achats coûteux (biens de valeur, shopping de luxe…). Inversement, ils consacrent une part moins importante aux boissons et aliments, car plus fréquemment en hébergement marchand, ils dépensent plus dans les restaurants.

 

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En 2016, les établissements de moins de 50 salariés comptent pour 65% des recrutements

Cette étude présente les premiers résultats de l’enquête Offre d’emploi et recrutement de 2016 qui permet d’examiner les caractéristiques des nouveaux recrutements en CDI ou en CDD de plus d’un mois, réalisés entre septembre et novembre 2015.

La base de sondage de l’enquête est constituée d’un appariement de deux fichiers, celui des Déclarations préalables à l’embauche (DPAE) de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) qui recense l’ensemble des embauches de salariés relevant du régime de la Sécurité sociale et le répertoire d’établissements Sirene de l’Insee qui permet d’identifier les établissements ayant eu au moins un jour d’activité en 2015. La DPAE est une déclaration obligatoire et nominative que doit effectuer chaque employeur auprès de l’Urssaf pour tout salarié qu’il a l’intention d’embaucher au plus tôt huit jours avant l’embauche et au plus tard juste avant l’embauche.

Le taux de réponse est de 64%, soit 8 510 questionnaires complétés variant selon le type de contrat : 65% pour les CDD de un à trois mois, 68% pour les CDD de plus de 3 mois, 6 % pour les CDI.

 

Alors que 26% des établissements disposent d’un service des ressources humaines, les 2/3 possèdent un site internet dédié à leur activité et, parmi eux, six sur dix s’en servent pour recueillir des candidatures. Ainsi, 41% de l’ensemble des établissements utilisent leur site internet pour recruter.

 

93% des employeurs déclarent recevoir des candidatures spontanées qui parviennent dans plus des 2/3 des cas via leur site internet et/ou par courrier électronique, mais 92% les reçoivent aussi via le courrier:

Les procédures de recrutement sont plus ou moins formalisées selon les employeurs (ensemble des étapes du recrutement suivies dans un certain ordre, diffusion systématique des postes à pourvoir en interne avant de les proposer en externe, etc.).

Plus d’1/3 déclarent que les postes à pourvoir sont d’abord proposés en interne pendant une certaine période.

51% des employeurs déclarent que la procédure est la même pour tous les postes, 20% qu’elle dépend de la catégorie du poste et 29% qu’elle est ajustée au cas par cas. De tels ajustements sont plus fréquents dans les établissements du secteur de la construction, de plus petite taille et/ou ayant moins l’habitude de recruter.

 

Les modalités les plus efficaces sont l’appel aux relations personnelles et professionnelles avec 52% de taux d’efficacité, et l’appel à intermédiaire (l’Apec, organismes professionnels, écoles, universités et centres de formation, cabinets de recrutements, agences d’intérim), avec 43% de taux d’efficacité, même si ces modalités ne sont pas les plus pratiquées.

Autres modalités avec un taux d’efficacité compris entre 32 et 36%, l’appel à des intermédiaires publics (Pôle Emploi notamment), à des annonces.Les candidatures spontanées, la modalité la plus habituelle (68% des entreprises la pratiquent) n’ont un taux d’efficacité que de 32%.

Pôle emploi, sollicité par 32% des établissements connait un taux d’efficacité de 34%; les structures de formation, sollicitées par 20% des établissements, un taux de 35%. 

Les établissements de moins de 10 salariés sont surtout orientés vers les relations personnelles et professionnelles (40% vs 16 pour les établissements avec DRH).

Noter que les établissements de moins de 10 salariés sont 60% des établissements recruteurs; ils ont opéré 33% des recrutements; ceux de 10 à 49 salariés, respectivement 30 et 32%.

Les recrutements en CDD « courts » (CDD d’un à trois mois) aboutissent davantage grâce aux candidatures spontanées ou aux relations. Les autres intermédiaires sont plus souvent à l’origine du recrutement en CDD « long » (de plus de trois mois) tandis que les recrutements en CDI sont plus fréquemment réalisés via les relations, les bases de CV et les annonces.

Certains canaux sont plus « efficaces » pour le recrutement de certains profils: les cadres sont plus souvent embauchés grâce aux relations de l’établissement ou à d’autres intermédiaires. Les candidatures spontanées et les relations permettent plus souvent de recruter sur des postes peu qualifiés, respectivement d’employés et d’ouvriers.

La situation antérieure du candidat importe également. Les chômeurs ont davantage de chances d’être recrutés grâce à un intermédiaire public tandis que, pour les personnes déjà salariées, les relations sont plus déterminantes. Les candidatures spontanées et les autres intermédiaires favorisent le recrutement de personnes en études ou en formation avant leur embauche (les écoles, les universités et les centres de formations) représentent une part importante des recrutements des « autres intermédiaires ». Le rappel de personnes ayant déjà travaillé dans l’établissement bénéficie davantage aux anciens stagiaires de l’établissement.

Les employeurs n’ont examiné qu’une seule candidature dans 28% des cas (connaissance du candidat ou par le fait qu’il ait été imposé par un tiers) .

17% évoquent le nombre insuffisant de candidats.

 

Le curriculum vitae constitue un prérequis, le plus souvent assorti d’une lettre de motivation.  Dans près de deux tiers des cas, seules une ou deux méthodes ont été utilisées.

L’entretien individuel constitue un mode de sélection privilégié, mobilisé dans près de 90% des recrutements. A contrario, seul un quart des recrutements implique des mises à l’essai (pour observer la manière dont la personne se comporte sur le poste) et des tests reproduisant des situations de travail (recrutement d’ouvriers).

Dans 7% des recrutements, aucun de ces moyens n’a été utilisé pour sélectionner les candidats.

 

Les employeurs ayant examiné plusieurs candidatures et ayant eu recours aux entretiens individuels ont reçu plus d’un candidat sur deux. Dans 60% des recrutements, le choix du candidat n’a reposé que sur une seule personne; ce choix unilatéral est lié, dans plus de la moitié des cas, au fait que cette personne était la seule impliquée dans le recrutement.

 

Pour sélectionner le ou les candidats, les critères mentionnés spontanément concernent en premier lieu des savoir-faire, puis l’expérience et les compétences. 

La motivation est mentionnée dans plus d’un recrutement sur cinq. Ce critère est même le plus cité pour les recrutements effectués en CDD de plus de 3 mois.

Les critères liés à la flexibilité concernent 16% des recrutements. Celle-ci est particulièrement déterminante pour les relations d’emploi courtes (24% des recrutements en CDD « courts »). 

 

Pour 81% des recrutements, les établissements déclarent qu’ils embaucheraient la même personne si c’était à refaire. Lorsque le salarié est encore présent dans l’établissement, une requalification de son CDD en CDI est envisagée dans 41% des cas.

Les recrutements n’ayant pas répondu aux attentes de l’employeur à l’aune des critères de sélection sont rares (11%); ils sont plus fréquents parmi les employeurs ayant rencontré des difficultés lors de la procédure d’embauche et ayant dû assouplir certaines de leurs exigences à l’égard des candidats ou redéfinir le contenu de leur poste.

Les petits établissements (moins de 10 salariés) ont davantage de chances d’être peu satisfaits de leurs recrutements.

 Les établissements ayant recruté une personne qu’eux ou un membre de leur personnel connaissaient déjà ou quelqu’un ayant déjà travaillé pour l’établissement, sont plus satisfaits que les autres (respectivement 92% et 96% contre 88%). C’est également le cas de ceux ayant recruté grâce à leurs relations personnelles ou professionnelles. 

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Un rapport sévère sur la gestion des enseignants de la formation initiale non universitaire

Plus de 12 millions d’élèves sont scolarisés en France à la rentrée 2016 : 6 806 624 dans le premier degré (dont 2 539 454 dans le pré élémentaire) et 5 579 354 dans le second degré . Pour prendre en charge ces élèves, 874 800 enseignants exercent leur métier, tous secteurs confondus, dans le système scolaire .

Selon les comparaisons internationales, le système scolaire français montre des déficiences en termes de performance et d’équité .

 

Accroître la professionnalisation de la formation initiale : notre pays professionnalise ses futurs enseignants encore tardivement, après la licence . Le ministère a mis en place des dispositifs spécifiques (les « étudiants apprentis professeurs », avec une forme de « pré-recrutement » dès l’année de L2 ou L3) qui restent toutefois marginaux (950 postes pourvus en 2016-2017) .

 

Intégrer la formation continue dans la gestion des carrières enseignantes : la formation continue n’est une obligation que pour les enseignants du premier degré (3 jours par an) . Dans la majorité des pays européens, elle constitue une obligation professionnelle et une condition à l’obtention d’une promotion, ce qui n’est pas le cas en France . Il n’existe pas d’entretien annuel de formation pour les enseignants, alors que la pratique en est aujourd’hui généralisée dans la fonction publique .

 

L’évaluation des enseignants reste insuffisamment organisée pour constituer un réel soutien aux enseignants . Aucune articulation n’existe entre le repérage des enseignants en difficulté et l’organisation des inspections, sauf pour les enseignants débutants à l’occasion de leur titularisation . Aucun standard n’est défini pour le déroulement des inspections . La continuité des rapports des inspections n’est pas assuré.

Les évaluations nationales exhaustives sont réalisées depuis 2007 à la seule initiative des enseignants et celles par échantillon (dispositif CEDRE) ne sont pas exploitables localement .

 

Les responsables d’établissement : un rôle encore trop incertain dans la gestion des enseignants. Dans le second degré, le chef d’établissement a en théorie autorité sur les personnels de l’établissement : il confectionne les emplois du temps et participe à la notation, à hauteur de 40% seulement . Mais il ne participe pas aux décisions d’affectation, même pour des postes dits « à profil », il ne peut pas moduler le temps de travail sur une base annuelle et il ne peut mobiliser les enseignants pour organiser le remplacement qu’avec leur accord .

 

Effectuée selon un barème, l’affectation ne comporte pas de dimension qualitative prenant notamment en compte la difficulté des postes . Les postes à profil constituent la principale exception à l’application du barème; leur nombre est limité et augmente modérément : 6 646 dans le second degré (+  5,2 % depuis 2012) pour les postes à profil nationaux, 10 707 pour les postes à profil académique (+ 14%).

 

En 2013, la Cour avait observé « une gestion distante et essentiellement administrative des enseignants » . Ce constat reste globalement inchangé . La quasi-totalité des moyens de gestion des personnels enseignants sont mobilisés pour des tâches d’administration du personnel . Le suivi individuel et qualitatif des enseignants reste peu développé : il consiste à traiter les personnels en difficulté, pour l’essentiel en raison de leur état de santé .

 

S’agissant des rémunérations, la fin de la période 2012-2017 a été marquée par une revalorisation salariale significative . La masse salariale des enseignants du secteur public a augmenté de 3,577 Md€ entre 2012 et 2016, soit de 7,5% (environ 1,9% par an), contre 2,5% pour l’ensemble de la fonction publique d’État (enseignants compris) . 

Pour le premier degré, l’écart des rémunérations en début de carrière par rapport à la moyenne de l’OCDE a diminué (9,2% en 2015 contre 20,5% en 2009) . Pour les enseignants du premier cycle du second degré (collège), l’écart est ramené à 3,1% en début de carrière . En fin de carrière, le salaire des enseignants français est équivalent à la moyenne des pays de l’OCDE . Ces mêmes évolutions peuvent être constatées pour les enseignants du deuxième cycle du second degré .

 

Suivent des recommandations dont annualiser le temps de travail, enseigner plusieurs disciplines, professionnaliser la formation, changer le recrutement en ZEP.

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Guides

-“Préparation à la négociation d’un contrat de licence d’une demande de brevet ou brevet Comment se préparer au mieux ? ” INPI, lu octobre 2017

-“Chefs d’entreprise facilitez vos relations avec vos banques !”, Médiation du Crédit, lu octobre 2017

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3 profils au sein des TPE/PME en ce qui concerne la digitalisation : les apprentis (52%), les sceptiques (38%), les conquérants (10%)

Méthodologie : le questionnaire a été envoyé à 29 988 dirigeants de PME et d’ETI, tirés aléatoirement dans la base des 112 0000 PME et ETI déposant des comptes aux greffes des tribunaux de commerce et ayant affiché lors du dernier exercice comptable disponible un chiffre d’affaires compris entre 2M et 1,5Md€.
Les entreprises du secteur de l’agriculture, des entreprises financières et les activités de holding ont été exclues.
Un « dirigeant » est une acceptation large regroupant le président, le directeur général, le directeur associé ou tout membre du comité exécutif ou du comité de direction de l’entreprise.
A ce jour, 1 814 réponses ont été analysées (taux de retour de 6,05%). 20 entretiens ont été conduits et un atelier a réuni 17 dirigeants en juin.

 

Le panel de répondants est globalement représentatif de la population ciblée, avec quelques différences notables :l’industrie est surreprésentée (28% contre  18 dans la population mère) et le commerce sous-représenté (29%, contre 37 dans la population mère). La région Île-de-France est sous-représentée (18% vs 26). Noter que les services sont peu nombreux (23%).

une étude inédite : plus de 1 800 répondants, dirigeants de PME et ETI françaises. Aucun baromètre comparable n’existe en France; avec des questions orientées sur les pratiques en termes d’innovation, de management et d’organisation plutôt que sur le niveau d’équipement technologique de l’entreprise.Dommage que les tailles d’entreprise n’aient pas donné lieu à des exploitations publiées.

 

⇒ Le profil des répondants :

 

Les TPE constituent 17,4% des répondants, et les petites entreprises 61% (les 10-19 collaborateurs 24,1%, les 20-49 collaborateurs 36,8%); les plus de 50 collaborateurs sont 21,6% des répondants.

Les entreprises en BtoB sont très largement représentées (81%).

Les 3/4 des répondants ont au moins 46 ans (43% les 46-55 ans, 26% les 56-65 ans et 5% les 66 ans et plus); 22% ont de 36 à 45 ans.

 

⇒ L’impact de la révolution digitale reste encore peu perçu : 73% des dirigeants sont en retard dans la digitalisation de leur entreprise 

 

Pour 47%, l’impact du digital sur leur activité ne sera pas majeur à 5 ans : “Nous pourrions considérer que les secteurs qui ont déjà connu d’importantes ruptures liées au digital ces dernières années sont ceux qui anticipent un impact moindre à 5 ans et plus. Mais c’est en réalité l’inverse qui semble se produire : c’est dans les services, le commerce et le tourisme que les dirigeants sont les plus nombreux à avoir répondu que l’impact de la révolution digitale sur leur activité sera majeur d’ici 5 ans et plus (respectivement 63%, 59% et 55%).

 

55% ont une vision de la transformation digitale de leur entreprise;  2 autres questions directement reliées permettaient d’affiner l’analyse : « Avez-vous construit et partagé votre vision avec vos collaborateurs ? » (66% fortement ou très fortement) et « Avez-vous établi une feuille de route claire pour mener cette transformation digitale ? » (63% pas du tout ou modérément). Parmi les 55% qui ont une vision de leur transformation digitale, 37% ont répondu avoir établi une feuille de route parfaitement claire de leur projet.

85% (dont 31% pas du tout et 54% un peu) déclarent ne pas avoir mis en place, ou de manière modérée, une veille formalisée sur leurs concurrents, les nouvelles offres ou les innovations technologiques. C’est l’un des marqueurs traduisant un manque d’ouverture vers l’extérieur. 

9% seulement estiment que la digitalisation de leur entreprise est très avancée. 

 

La transformation digitale est un sujet largement porté par la direction générale (dans 77% des cas), à laquelle les équipes opérationnelles sont associées dans 25% des cas; 19% y ont toutefois une équipe dédiée et 18% un DSI ou un collaborateur dédié.

Or “selon notre enquête, la transversalité est un marqueur important de maturité digitale, et un levier pour mieux performer dans un contexte digital. Le travail en mode projet est un moyen pour promouvoir cette transversalité; il n’est fortement favorisé que par 39% des répondants.”

Elle n’est affichée et communiquée comme une priorité stratégique pour l’entreprise que dans 13% des cas; seuls 12% des dirigeants ont mis en place des formations dédiées au digital et 10% procédé à des recrutements spécifiques.

 

Différentes raisons expliquent ce retard :

La complexité est le frein le plus fréquemment cité (par 34% d’entre eux), puis le manque de ressources, à la fois humaines et financières (respectivement par 32% et 28%); enfin, les freins culturels et psychologiques (20% estiment que le temps de la transformation n’est pas encore venu pour leur entreprise et 12% expriment un manque d’intérêt pour le sujet).

 

⇒ Leur rapport à leur clientèle, et à leur environnement

57%  associent leurs clients à la conception des offres et produits, afin de mieux répondre à leurs besoins; c’est un levier de différenciation important. 

39% déclarent s’être fortement engagés dans la collecte et l’exploitation des données et 29% modérément. La difficulté est la complexité du pilotage en interne  (37%), le coût (34%), le manque de compétences en interne (24%), le manque d’informations disponibles (16%) et 19% autres (dont 6% le manque de temps).

14% n’utilisent pas du tout les données dont ils disposent pour personnaliser leurs offres et leur relation client, 46% le font modérément et 40% le font fortement

Noter que 54% n’ont pas recours en interne à des outils de travail collaboratif (vs 14% un recours fort et 31 modéré) tels un réseau social d’entreprise, une plateforme d’idées, un cloud partagé.

 

⇒ La situation varie selon les secteurs d’activité

53% des dirigeants estiment que l’impact de la révolution digitale sera majeur à 5 ans :  dans l’Industrie (45%), le BTP (44%) et les Transports (48%), mais 55% dans le tourisme et 63% dans les services.

Ceci étant 55% disent s’être forgés une vision sur la transformation digitale de leur entreprise : 71% dans les services, 68% dans le tourisme, mais 41% dans le BTP et 43% dans les transports. Mais seuls 13% en font une priorité stratégique (20% dans les services).

39% des dirigeants se sont engagés fortement (21% pas du tout) dans la mise en œuvre d’outils et de process pour collecter des données et dans l’utilisation de ces données pour personnaliser leur offre et leur relation client; il sont 21% fortement engagés dans les BTP vs 49% dans les services. C’est que 40% utilisent ces données pour personnaliser leurs offres et relation client (entre 36 et 43% en moyenne vs 29% dans le BTP, 34 dans les transports).

57% associent régulièrement leurs clients pour concevoir leurs offres, plus dans l’industrie (69%), mais moins dans le tourisme (39%).  

25% associent leurs équipes (35% dans les services, 18% dans le BTP); 19% y ont une équipe dédiée (29 dans les services, 14 dans le BTP, 16 dans les transports, 17 dans le commerce). 12% ont mis en oeuvre des programmes de formation ad hoc et 10% ont fait des recrutements spécifiques.

 

⇒ 3 profils de dirigeants relatifs à leur “maturité digitale” ont été repérés : les apprentis (52%), les sceptiques (38%) et les conquérants (10%)

 

Les Apprentis (52%) ont compris la nécessité de se transformer et ont déjà lancé des actions en ce sens. 50% exploitent fortement ou très fortement les données pour personnaliser leurs offres, contre 86% chez les Conquérants.

Leur priorité est de fixer une ligne directrice à leur projet de transformation. 

Plus que les autres, ils manquent de compétences internes, voire de moyens financiers.

Seuls 14% font fortement appel à des outils pour favoriser le travail collaboratif.

Ils sont peu présents dans le BTP (32%).

 

Les Sceptiques (38%) ne croient pas en la révolution digitale ou demandent encore à en être convaincus. 21% manifestent peu d’intérêt vs 12% pour l’ensemble. 

72% disent ne pas avoir de vision de la transformation digitale de leur entreprise, contre 45% pour l’ensemble.

Ils sont les moins ouverts sur leur environnement : 40% font de la veille concurrentielle, contre 86 % chez les Apprentis).  Ils ne sont que 34% à associer régulièrement leurs clients à la conception de leurs offres (contre 68% des Apprentis). 

88% ont déclaré ne pas favoriser, ou peu, la collecte et l’exploitation des données liées à la vente et/ou à la relation client vs 48% à le faire fortement chez les Apprentis.

Leur priorité est d’initier le projet de transformation. 

Ils sont légèrement surreprésentés parmi les entreprises de 0 à 49 salariés (entre 40 et 44% chez les 0-9 collaborateurs, chez les 10-19 et les 20-49), et sous représentés parmi les entreprises de 50 à 499 salariés (entre 20 et 29%). 

Ils sont surreprésentés dans les secteurs du BTP et des transports (respectivement 63% et 50%); ce sont les deux secteurs les plus en retard en matière de maturité digitale. 

 

Les Conquérants (10%) sont pleinement engagés dans leur transformation digitale; 95% ont construit une vision de leur transformation digitale; 92% ont fortement partagé cette vision avec leurs collaborateurs. 91% ont fortement entrepris des chantiers en faveur de la digitalisation de leur entreprise (vs 32% parmi les Apprentis et 3% parmi les Sceptiques).

Leur priorité est de fédérer leurs équipes autour du projet de transformation. 83% favorisent fortement le travail en mode projet et la prise d’initiatives de leurs collaborateurs (vs 39% pour l’ensemble).

Ils sont sous-représentés parmi les entreprises de 0 à 49 salariés, et surreprésentés parmi les entreprises de 50 à 499 salariés. 

Ils sont sur-représentés dans les secteurs du tourisme et des services (18% dans les deux cas); ce sont les deux secteurs les plus en avance en termes de maturité digitale 

 

Parmi les 3 profils, ceux qui estiment que les freins à la digitalisation sont d’abord culturels sont 39% chez les conquérants, contre 32% chez les Apprentis et 21% chez les Sceptiques).

 

Les 2 variables qui contribuent le mieux à expliquer le score de maturité digitale sont le secteur d’activité et la taille de l’entreprise; le poids de la variable « sexe » est moindre dans l’explication du score de maturité digitale, tout comme l’âge et la région d’implantation. L’enquête révèle une corrélation positive entre le score de maturité digitale et la dynamique du chiffre d’affaires : plus cette dernière est positive, plus la probabilité d’être avancé dans sa digitalisation est élevée. 

 

Un rapport complémentaire a été publié pour proposer une synthèse et des propositions.

 

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