La notion de confiance ne revêt que partiellement une même définition pour le salarié et le dirigeant


« Regards croisés sur la confiance en entreprise ", Malakoff Médéric, BVA, juillet 2017

Méthodologie : étude réalisée par Internet et par téléphone auprès de 502 chefs d’entreprise et un échantillon de 1 001 salariés du privé, âgés de 18 ans et plus entre le 18 avril et le 5 mai.

 

97% des dirigeants et des salariés considèrent que la confiance est un sujet essentiel dans la vie professionnelle comme personnelle

Lorsqu’ils doivent évoquer la confiance, 25% des dirigeants interrogés parlent ainsi immédiatement de respect, puis 20% d’honnêteté alors que les salariés citent d’abord l’honnêteté (23%) puis le respect (20%). Viennent ensuite les mots de collaboration, de sécurité, et de dialogue chez les dirigeants, mais pour les salariés, ce sont ceux de partage et d’aide, de sécurité, et de fidélité qui priment.

Pour 78% des salariés, le travail est une source de confiance en soi.

Pour les dirigeants, la confiance est rattachée en premier lieu à la satisfaction des clients, puis à la pérennité de l’entreprise et à l’ambiance au travail. Pour les salariés, elle contribue d’abord à l’ambiance, puis à la satisfaction des clients, et enfin, à l’engagement des collaborateurs.

Les dirigeants surestiment la confiance qui leur est accordée, notamment par leurs collaborateurs: 95% des cadres et responsables des entreprises estiment jouir de la confiance de leurs salariés, clients, fournisseurs et actionnaires, or la réalité est plus nuancée : seuls 55% des salariés ont confiance dans leurs dirigeants, notamment dans leurs capacités stratégiques et opérationnelles. De même, les salariés accordent une confiance plus importante à leurs collègues directs (72%) qu’à leurs supérieurs hiérarchiques. Enfin, seuls 6 salariés sur 10 estiment pouvoir s’exprimer en toute confiance dans l’entreprise.

42% des dirigeants pensent que leur exemplarité est le levier le plus efficace pour développer la confiance, viennent ensuite la culture d’entreprise et les valeurs prônées.

En revanche, pour les salariés, ils sont 30% à considérer que le premier levier de confiance réside dans les pratiques managériales (et notamment la reconnaissance), arrivent ensuite l’exemplarité (pour 25% des salariés) et la culture d’entreprise (16%).

Pour les salariés, la reconnaissance doit dépasser le cadre du « bonjour » quotidien, nécessaire mais loin d’être suffisant. Pour 62% d’entre eux, la valorisation financière est invoquée comme premier élément de reconnaissance dans un contexte où plus de 90% des salariés ont le sentiment de s’impliquer, mais ils ne sont que 55% à considérer leur contribution personnelle reconnue et le traitement qui leur est réservé juste et équitable.

L’écoute et le dialogue sont cités conjointement par les salariés et les dirigeants; toutefois les salariés insistent sur l’esprit d’entraide et de solidarité à 92% alors que les dirigeants, eux, prônent l’esprit d’initiative, révèlant une différence fondamentale entre salariés et dirigeants quant à leur appréhension de leur place et des vecteurs de progression dans l’entreprise.

Parmi les salariés confiants (plutôt confiants et très confiant) envers leurs dirigeants, 39% disent avoir vraiment envie d’améliorer leur façon de travailler, versus 26% chez les « peu ou pas confiants ».

Parmi les salariés confiants dans la santé économique de leur entreprise, 37% indiquent avoir vraiment envie d’améliorer leur façon de travailler, versus 25% chez les « peu ou confiants », un taux qui monte à 60% lorsque les salariés se disent très confiants dans la santé économique de leur entreprise.

Parmi les salariés très confiants en leurs dirigeants, 66% indiquent adhérer aux valeurs de l’entreprise (contre 8% seulement parmi les pas ou peu confiants envers leurs dirigeants).