Archives mensuelles : avril 2017

Michel Marchesnay, un inventaire récent de ses publications

Michel Marchesnay m’a communiqué un inventaire des travaux qu’il a publié entre 2014 et 2017 : 6 articles : exemple “Repenser l’entrepreneur : de l’esprit d’entreprise à l’esprit de métier” Innovation , 2014, 22p.  ou encore “La petite entreprise, sortir de l’ignorance”, Revue Française de Gestion, numéro spécial consacré aux dix articles désignés comme « les plus influents » sur les quarante années de la revue. et par ailleurs 8 chapitres d’ouvrage, 6 contributions à des mélanges, 3 “comptes-rendus”… Un ouvrage sous presse ” L’entrepreneuriat –entre logiques et pratiques d’action”, P.U. de Provence Si vous voulez en savoir plus, contactez Michel , michel.marchesnay@wanadoo.fr>

SOMMAIRE

Créer au féminin, portrait d’une génération (les militantes, les rusées, les mobiles)

« Génération #startuppeuse, ou la nouvelle ère » un ouvrage de Viviane DE BEAUFORT (168 pages) paru chez Eyrolles 

 

“Les Y balaient d’un revers de la main les blocages d’un autre temps, ils n’ont pas le temps d’attendre ! Regardez-les bourdonner dans les incubateurs, les espaces de coworking, les bureaux ou encore les cafés, joyeusement envahis. Ils partagent, échangent et se soutiennent. Que nous disent-ils ? Pourquoi voir petit, si on peut faire grand ?

 

Au-delà de projets divers et de personnalités affirmées, des points communs à percevoir, cette génération utilise ses compétences pour donner du sens au monde. L’auteure est allée à la rencontre de sacrés spécimens, en la personne de jeunes créatrices d’entreprise qui frappent aux portes de mentors, interpellent les financeurs avec des dossiers à peine ficelés, et surtout voient dans leur démarche un projet de vie ! C’est quoi, être entrepreneur ? Comment vous tester avant de vous lancer ? Comment trouver la bonne idée et la bonne équipe ? Qui peut vous soutenir dans l’aventure ? Qu’est-ce qui vous attend, une fois lancé ? Voici quelques-uns des thèmes abordés”

 

Viviane de Beaufort, professeure titulaire à l’ESSEC Business School et directrice du Centre Européen de Droit et d’Économie, est engagée pour la promotion de la mixité. Elle a fondé et dirige entre autres les programmes Women ESSEC,  notamment Entreprendre au féminin ESSEC. Elle mène des travaux en gouvernance et entrepreneuriat comparé. Viviane rediffuse la note d’analyse au sein de son réseau.

 

SOMMAIRE

4 profils d’internautes et un profil de non internaute

Méthodologie :  échantillon de 2000 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas, interrogé en face à face à leur domicile entre le 17 novembre et le 8 décembre 2016, ce qui a permis de toucher ceux qui ne sont pas internautes ; le questionnaire durait en moyenne trente-cinq minutes.  

Définition de l’internaute retenue au niveau international : toute personne ayant utilisé Internet au moins une fois au cours des trois derniers mois.

La passation de l’enquête a été assurée par KANTAR TNS. 

 

84% des français sont des internautes : ce sont plus souvent les plus jeunes, les plus diplômés, ceux qui gagnent le plus,

 

Les non internautes

 Le profil des 16% non internautes : âgés, peu diplômés, avec de faibles revenus

– 62% ont plus de 65 ans mais 59% des 65 ans et plus sont internautes ; 37% ont entre 50 et 64 ans, mais 83% de cette tranche d’âge sont internautes

– 60% sont des retraités, mais 62% sont des internautes ; parmi les sans activité professionnelle 19% ne sont pas internautes ; il en est de même pour 16% des ouvriers, et14% des agriculteurs et des artisans

Par ailleurs

– 52% de ceux qui ont le niveau de formation collège ou inférieur ne sont pas internaute ; même chose pour 21% des niveaux CAP-BEP, et 3 à 8% des autres niveaux

– 31% de ceux qui ont un revenu inférieur à 1 400€ mensuels ne sont pas internautes ; idem pour 10 à 18% pour un revenu situé entre 1 400 et 2 900€, et 3 à 5% pour un revenu plus élevé

 

Plus de 60% disent ne pas être intéressés et 20% ne pas savoir utiliser internet, mais 14% ont déjà utilisé internet dans le passé. 

Pourtant 42% déclarent qu’il est difficile de faire certaines démarches sans Internet; d’ailleurs un quart des non internautes s’est déjà trouvé dans la situation de devoir utiliser Internet et/ou de donner une adresser mail pour envoyer ou recevoir un document (formulaire, contrat, etc.); ils ont alors eu recours à quelqu’un d’autre pour faire la démarche à leur place. Parmi les domaines dans lesquels Internet leur faciliterait les choses, 62% citent les démarches administratives, 22%  le fait de garder le contacts avec des connaissances, 16% le fait de faire des achats, d’organiser des rencontres avec la famille et les amis (15%), d’organiser leurs vacances (15%), trouver un logement (14%), organiser leurs déplacements (13%) et encore gérer leur parcours professionnel.

 

4 profils d’internaute

LES HYPERCONNECTÉS (31% des internautes) : ils ont de nombreuses compétences en informatique et se sentent très à l’aise avec Internet. Internet leur sert à la fois d’outil d’apprentissage, de communication, de divertissement, d’information et de consommation. Ils possèdent de nombreux comptes emails et de réseaux  sociaux et se connectent dans la plupart des lieux où ils se trouvent  96% effectuent leurs démarches administratives en ligne. 30% ont un certificat attestant de leur compétence numérique de type C2i (30%), et 25% font état d’un engagement militant sur le web (signature de pétitions, relais de revendications, etc.). 28% ont de 18-24 ans et 29% de 25-34 ans, avec une surreprésentation des étudiants. C’est aussi le cas des cadres (19%) et des professions intermédiaires (21%). Leur niveau d’étude se situe principalement dans l’enseignement supérieur (court pour 29% d’entre eux, long pour 37%). 61% sont des hommes et 39% des femmes.

 

LES « UTILITARISTES » DU NUMÉRIQUE (38%)
Ils sont à l’aise dans leur utilisation d’Internet, et ont de bonnes compétences en informatique. . Ils se connectent en plusieurs lieux à Internet (domicile, travail, via smartphone), mais moins automatiquement que les « hyperconnectés ». De manière générale, ils ont un usage d’Internet moins intensif que les « hyperconnectés ».59% sont des femmes;  les employés y sont les plus nombreux et légèrement surreprésentés (22% contre 17% dans la population totale), ainsi que les 35-49 ans (32% contre 28%) et les détenteurs d’un niveau d’étude CAP/BEP (29% contre 25%). Leur expression militante sur Internet est assez faible et ce sont plutôt des lecteurs des interventions sur les forums, les blogs, etc. que des contributeurs.

 

LES INTERNAUTES « TRADITIONNELS » (17%)
Leur niveau de compétences est assez faible, mais 70% se sentent plutôt à l’aise dans leur utilisation d’Internet. Ils utilisent Internet principalement à des fins de communication et d’information, voire pour le divertissement et l’apprentissage, Ils se connectent à leur domicile généralement via un ordinateur.  On y trouve des personnes relativement âgées (surreprésentation des plus de 65 ans avec 35% contre 15% dans la population totale), des 50-64 ans (38% contre 24%). Les retraités y sont ainsi sur représentés (38% contre 18%).

 

LES « DISTANTS » (14%)
Leur aisance sur Internet est faible; Ils s’en servent pour se divertir et pour apprendre, et un peu moins pour consommer, s’informer ou communiquer. 1/4 y font leurs démarches administratives. Noter qu’1/3 ne dispose pas d’adresse mail ni de compte sur un réseau social. Leur utilisation d’Internet est assez récente. 33% ont plus de 65 ans et 39% entre 50 et 64 ans; 26% ont un niveau élémentaire ou collège, 40% un niveau CAP/BEP. Les retraités y sont sur-représentés (34%) ainsi que personnes sans activité professionnelle (16%) et les ouvriers (20%). C’est le cas également des personnes déclarant avoir une vie très difficile avec leurs revenus actuels, qui représentent 14% de la population de cette classe contre 7% dans la population totale.

 

Quand on demande aux internautes français si Internet leur a “permis de s’ouvrir à d’autres milieux sociaux”, 55% répondent par la négative. 34% “Oui un peu” et 10% “Oui, beaucoup”. Les plus jeunes déclarent plus souvent qu’Internet leur a permis de s’ouvrir à d’autres milieux sociaux (55 à 68% vs 30 à 43% pour les autres âges), tout comme ceux aux revenus les plus faibles (56% pour les moins de 1 400€ contre 36-37% pour des revenus supérieurs à 2 900€) ou les CSP modestes (employés 52%, ouvriers 51%, vs cadres et professions intermédiaires 40-42%, agriculteurs et artisans 40%);  les étudiants s’opposent aux retraités (64% vs 30). Par contre le niveau de diplôme n’est pas signifiant.

 

15% disent avoir participé à un cours à distance (pour une formation ou en vue d’obtenir un diplôme ou un certificat); dans l’ensemble, ils sont plus jeunes (25% des 18-24 ans et 19% des 25-49 ans vs 4 à 9 % pour les autres âges), plus diplômés (27% pour les bac +3, 18% bac +2 vs 5 à 6% pour les CAP et brevets des collèges) et plus riches (22% plus de 4 000€ vs 10 à 16% pour les autres tranches de revenu). Selon les auteurs “Il faut disposer d’un certain niveau de compétences (opérationnelles, informationnelles, sociales, voire créatives) pour tirer de ses pratiques numériques des bénéfices en terme d’apprentissage”.

 

86% utilisent Internet pour approfondir un sujet qui intéresse et 63% pour acquérir des savoir-faire (via des vidéos, forums, tutoriels, blogs, etc.); mais ces pratiques d’apprentissage informel en ligne sont fortement déterminées par le niveau d’étude (59-63% pour ceux au-delà du bac vs 22-39% pour les niveaux CAP et inférieurs) et bien sûr l’âge (59-62% pour les moins de 35 ans vs 34-40% pour les plus de 50 ans); les femmes y sont moins sensibles (44 vs 53% pour les hommes).

 

44% des internautes disent avoir déjà signé une pétition en ligne, et ils sont même 14% à déclarer avoir déjà utilisé créé une page ou un groupe Facebook, voire un site Web pour défendre une cause.

18% sont des militants numériques : 58% relaient souvent des revendications, 59% signent souvent des pétitions, 28% créent des pages, groupes Facebook ou sites web pour défendre des causes (contre 6% dans la population totale), 8% à créer des pétitions (contre 1% dans la population totale). Pour une partie d’entre eux, Internet leur donne l’opportunité de s’engager politiquement (un peu 32%, beaucoup 10%) et de façon militante ou associative (un peu 42%, beaucoup 25%). Pour eux, Internet a un fort impact sur les questions politiques. C’est un outil leur permettant de mieux comprendre les questions politiques, mais aussi de s’exprimer davantage à ce propos et d’avoir un plus grand impact politique.  Les étudiants et les cadres sont sur-représentés (respectivement 15% contre 10% et 16% contre 12%), ainsi que les 25-34 ans (25% contre 19%). Ils acceptent le fait qu’il n’y ait pas de vie privée sur Internet, mais tiennent à la préserver, et sont préoccupés par le fait que d’autres – entreprises, institutions publiques, personnes – puissent y  porter atteinte. Ils vont donc exercer un contrôle strict sur leurs données personnelles en ligne.

65%  ont un engagement militant en ligne assez faible : 72% ne relaient jamais de revendication, mais 38% d’entre eux signent (rarement) des pétitions sur Internet. 17% y sont réfractaires ; les 50-64 ans sont sur-représentés dans cette classe (32% contre 23% dans la population totale).

 

Internet et le pouvoir d’achat

Les 3/4 cherchent des informations en ligne sur les produits (avis des consommateurs, qualité, etc.), font des achats sur des sites de e-commerce et utilisent des services bancaires en ligne ou payent des factures sur Internet.
60% utilisent Internet pour comparer le prix de produits ou services, 59% pour acheter/réserver des billets de train, d’avion ou d’hébergement touristique,  50% pour acheter des objets ou des services à des particuliers, 40% pour offrir des objets à la vente ou la location, 19% faire du covoiturage.

 

Les internautes déclarant un revenu parmi les plus élevés sont plus nombreux en proportion à acheter en ligne (85-88% les plus de 2 900€ vs 65-72% les moins de 2 900€); les vendeurs sont surreprésentés parmi les internautes se classant dans les deux tranches de revenus les plus haut, surtout ceux de la tranche (2900 à 4000€); ce sont ceux qui estiment aussi le plus faire d’économie sur leurs achats du fait d’internet (48% contre 38% pour l’ensemble des internautes).

 

SOMMAIRE

4,8% des actifs occupés sont des non salariés dans les quartiers prioritaires contre 9,3% dans les unités urbaines proches

142 pages de rapport et 15 pages sur l’économie, dont 5 pages sur le tissu économique !

 

Le taux de chômage des 15-64 ans est de 16 points supérieur dans les quartiers prioritaires à celui des unités urbaines englobantes (26,4% contre 10,1%); il en est de même du taux d’activité (59% vs 72): l’inactivité est particulièrement importante chez les femmes de 15 à 64 ans (48,7%).

Le taux d’emploi

– part de personnes effectivement en emploi

– est, chez les 15-64 ans habitant dans les quartiers prioritaires, de 43,5% contre 64,7% dans le reste des unités urbaines englobantes. Le taux de chômage des personnes ayant un niveau d’études supérieur ou égal à Bac + 2 augmente (18,8% en 2014 vs 15,9% en 2015).

Chez les jeunes de moins de 30 ans, il diminue cependant de 2,5 points (35,9% en 2015).

L’analyse de la part de chômage chez les jeunes est préférable à celle du taux de chômage qui exclut une part importante de personnes encore en études; elle est en 2015 de 17,2% contre 19% en 2014 et donc en diminution.

 

Même constat chez les non immigrés (notamment les descendants d’immigrés) pour lesquels le chômage aurait également tendance à baisser; en revanche, pour les immigrés, les taux de chômage est de 30%, en hausse de 2,2 points par rapport en 2014. En dehors des quartiers prioritaires, les taux de chômage concernant ces catégories restent stables entre 2014 et 2015.

 

Le taux d’inactivité atteint plus de 40%, soit 12 points de plus que dans le reste des unités urbaines englobantes. Il comprend les personnes qui sont en formation et en études (11%) et les sans emploi ni formation en cours (29,5%, 12,8 points d’écarts avec les unités urbaines englobantes).

Le taux d’inactivité est élevé chez les moins de 30 ans (33,5%), avec un taux proche des unités urbaines englobantes pour ceux en formation (11%); mais la proportion des personnes ni en emploi, ni en études et formation atteint 35,8% vs 17,9%.

Les taux d’inactivité sont particulièrement importants chez les 50-64 ans (46,4%) et chez les femmes (48,7%). Parmi les 1 200 000 inactifs des quartiers prioritaires, 16,4% (vs 12,3) sont dans le halo du chômage (6,7% des 15-64 ans) et souhaiteraient travailler, une situation plus fréquente chez les hommes (20,4%) que chez les femmes (14,1%), plus fréquente chez les 30-49 ans (27,6% contre 14,2 pour les moins de 30 ans et 9,5 pour les 50-34 ans),

 

Parmi les personnes en activité (1 304 000 vs  en unités urbaines englobantes, 13,143 millions) 38,7% (vs 27%) étaient employées et 34,1%  (vs 15,8) ouvriers; 17% (vs 27) étaient professions intermédiaires5,9% (vs 24,2) étaient cadres ou professions libérales et 3,7% (vs 5,5) artisan ou commerçant; ces différences résultent pour beaucoup des écarts de niveau de formation . Pour autant, 23,1% (vs 29,4) des moins de 30 ans, et résidant dans un quartier prioritaire, appartient à la catégorie des professions intermédiaires; ils sont aussi moins fréquemment ouvriers (28,8% vs 25% chez leurs aînés).

 

Ces personnes sont un peu plus nombreuses à travailler dans les activités HCR (6,3 vs 3,9), construction (6,5% vs 4,9), et les service aux entreprises (17,2 vs 13, notamment du fait de l’intérim) et moins nombreuses dans les activités financières et immobilières (1,3 vs 6), l’information/ communication (3 vs 4,3), le commerce (10,6 vs 12,3); par contre peu de différences dans l’administration, l’éducation et la santé (31,4 vs 32,4), l’industrie (8,3 vs 10,3), les transports (6 vs 5,5) et les services aux personnes (5,6 vs 5,5).

 

4,8% des personnes actives des quartiers prioritaires sont des non salariés contre 9,3% dans les unités urbaines englobantes;  les femmes n’y sont que 2,9 % des actives occupées, contre 6,6 pour les hommes, les jeunes de moins de 30 ans (1,7%).

Par ailleurs, les salariés (95,2% des emplois occupés vs 90,7 pour les unités urbaines englobantes) sont plus souvent en intérim (5,4% vs 2,2), plus fréquent chez les hommes que chez les femmes (8,4% vs 2,2) ou en CDD (17% vs 10,4), les CDI demeurant toutefois majoritaires (76,2% vs 85,8).

Par ailleurs 185 000 actifs en emploi (14,1% vs 12,7% en 2014) souhaitaient travailler davantage, notamment du fait de temps partiel; ils ne sont que 6,1% dans les unités urbaines englobantes. Le sous-emploi touche particulièrement les femmes (18,2% des femmes contre 10,2% des hommes), mais diminue avec l’âge (16,8% vs 11,3% des 50-64 ans) et moins les très diplômés (11,2% contre 15,6 % pour personnes ayant un faible niveau d’études).

 

54 000 résidents des quartiers prioritaires de France métropolitaine ont bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI) ou d’un emploi d’avenir (EAv), soit 13% de l’ensemble des bénéficiaires ; en CIE, 34% (vs 27 dans les autres unités urbaines) ont moins de 26 ans, et 62% sont des hommes (vs 54%). 21% des bénéficiaires de CAE et 16% des bénéficiaires de CIE ont un niveau supérieur au Bac (contre 32% et 26%).

 

Au 1er janvier 2015, 190 000 établissements économiques étaient recensés dans les quartiers prioritaires, soit une augmentation de près de 20 000 établissements par rapport à l’année précédente (une hausse de 10% vs 8). Cette hausse du stock fait suite à une année 2014 au cours de laquelle près de 42 300 établissements s’étaient implantés dans les quartiers prioritaires, et où les taux de survie des établissements déjà en place étaient élevés. Mais en 2015, le nombre d’établissements qui s’y sont implantés est en diminution de 5%, quand il progresse de 0,9% dans les unités urbaines environnantes du fait d’un repli des créations sous forme d’autoentrepreneurs (16 000 créations en 2015, en baisse de 24,2% par rapport à 2014).

 

Le taux de vacance commerciale s’élève à 20%, mais les cœurs de ville et quartiers anciens des quartiers sont plus durement touchés que les centre villes, avec des taux de vacance s’établissant respectivement à 35% contre 10,4% en moyenne. L’offre en commerces et services de ces quartiers est résolument tournée vers la proximité : la moitié des pôles comptent moins de 13 locaux avec une offre structurée essentiellement autour des commerces et services de base (pharmacie, boulangerie, etc.) et de la restauration rapide. Seul un pôle sur quatre dispose d’une « locomotive » alimentaire (commerce généraliste de type alimentation générale, supérette, supermarché ou hypermarché, qui joue un rôle moteur pour la polarité), cette proportion se réduisant à mesure que la taille du pôle diminue.

 

La moitié des polarités connaissent des difficultés, principalement liées à leur environnement (accessibilité réduite, localisation hors flux, signalétique insuffisante, sentiment d’insécurité, etc.):  un besoin de valorisation du bâti ou des abords est identifié: 3 polarités sur dix sont touchées par une problématique lourde (bâti et/ ou conception spatiale obsolète, vacance structurelle, etc.) qui pourrait nécessiter une recomposition et un repositionnement en profondeur de l’offre commerciale (réhabilitation, restructuration ou déplacement de la polarité à envisager).

 

 

 

SOMMAIRE

Quid des incubateurs dans les Grandes Ecoles

L’étude a été réalisée sous l’égide de la Conférence des grandes écoles, par le cabinet iNNOECO, avec le soutien du Groupe Caisse des Dépôts.

Elle a pour but d’analyser l’impact des incubateurs sur la contribution des établissements d’enseignement supérieur et de recherche à l’innovation et au développement économique des territoires. Elle vise à définir les conditions d’amélioration et de développement de leurs pratiques, notamment au regard de l’articulation avec les différents acteurs. 

Une enquête a été conduite auprès de 10 incubateurs créés avant 2011, ayant de ce fait construit une solide expérience; cet échantillon rassemble : AgroValo Méditerranée, Centrale Supélec Entrepreneuriat, Blue Factory, Incubateur Descartes, emLyon Incubator, Incubateur Audencia-Centrale Nantes-ENSA Nantes, Tonic Incubation, Young Entrepreneur Center, Incubateur Mines d’Alès et ESTIA Entreprendre. Cette approche a conduit à définir 4 familles en fonction du positionnement et des modes d’intégration au sein des écosystèmes.

 

Au sein du panel ayant participé à l’enquête de 2016, 65 % des établissements disposent d’un incubateur (en propre ou partagé), les plus anciens datant de 1984; par ailleurs 62% des établissements développent des formations à l’entrepreneuriat et d’autres dispositifs complémentaires tels que les « fab-lab » ou les accélérateurs.

Le taux de pérennité des entreprises créées est près de 80% à 3 ans et 72% à 5 ans pour l’incubation et ne concerne pas les activités de pré-incubation (part importante de l’activité des incubateurs étudiés) se caractérisant par des taux d’aboutissement nettement moins élevés. Pour les projets extérieurs, le taux d’aboutissement varie de 30 à 60% des projets reçus

Noter que la part des étudiants créateurs d’entreprise en sortie de cursus est de 5,3%.

 

Caractéristiques des structures :

Elles sont de tailles diverses (1 à 6 ETP, 2,5  ETP en moyenne) avec 12 projets pré-incubés et/ou incubés par ETP, ne permettant pas une interaction avec les écosystèmes (notamment avec les Pepites) faute de moyens humains disponibles.

Leurs modèles financiers sont fragiles et dépendent du soutien variable des écoles et des subventions des collectivités, dans un environnement concurrentiel fort où l’effet de masse critique devient déterminant.

À l’origine, la mise en place des incubateurs des Grandes écoles a répondu à des motivations différenciées : valorisation de la recherche, support pédagogique d’une nouvelle thématique de recherche et d’enseignement, voire le développement de nouveaux profils (ingénieurs entrepreneurs); cela conduit en une grande variété dans le mode de rattachement : direction de la recherche, direction de l’enseignement, direction de la formation continue et de diversité des profils des directeurs (enseignant-chercheur, entrepreneur-expert).

 

Plusieurs types d’incubateur sont observés :  les incubateurs fermés (réservés aux étudiants/personnels/alumni) vs les incubateurs ouverts tous porteurs, les incubateurs mono-école, et les incubateurs pluri-établissements,  les incubateurs généralistes vs les incubateurs thématisés.

Par ailleurs, certains ont un positionnement de structure de moyens partagés relativement autonome dans le cas des incubateurs pluri-écoles; ceci impacte tant la culture de l’incubateur et le mode d’accompagnement que le choix en matière de stratégie de développement; face à la concurrence, les incubateurs tentent de redéfinir un positionnement qui valorise les spécificités de leurs établissements et constituent des micro-clusters associant recherche, enseignement et entrepreneuriat.

 

Les 4 familles 

1 Fonctionnement imbriqué/ ouvert : un positionnement sur la pré-incubation, ouvert en matière d’origine des porteurs de projets et thématisé sur les compétences technologiques de l’établissement (écoles d’ingénieur), généraliste avec une forte articulation avec les partenaires locaux pour assurer l’accompagnement des projets et une mise à disposition des compétences de l’école au service des projets de territoire

2 Fonctionnement imbriqué/incubateur ouvert : mêmes caractéristique que précédemment, mais Interactions avec l’écosystème limitées par le manque de ressources internes.

3 Mixité de fonctionnement imbriqué/intégré / incubateur ouvert/fermé (en métropoles régionales et grandes Métropoles comme Paris-Lyon) :  positionnement sur la pré-incubation, l’incubation voire le développement, projets externes fortement encadrés, généraliste ou multi thématique, incubateur intégré au fonctionnement de l’école ou des écoles dans le cas de groupements, proposition de la gamme complète de services aux projets, interactions avec l’écosystème réduites dues aux ressources internes limitées

4 Fonctionnement intégré/Incubateur fermé  (en grande métropole, Paris,Lyon) : positionnement sur la pré-incubation, l’incubation, ncubateur fermé intégré au fonctionnement de l’école, thématisé sur les compétences technologiques de l’établissement (écoles d’ingénieur) avec peu eu d’implication dans l’écosystème.

 

Suivent un certain nombre de propositions

 

 

SOMMAIRE

Prés de 200 000 répondants à l’enquête de la CFDT sur la vie au travail

méthodologie ; une enquête en ligne de 200 questions avec 196 925 réponses au 31 décembre 2016. Les répondants :  43% membres de la CFDT, 63% issus d’études supérieures, 59% de femmes, 53% de 30-49 ans et 33% de 50 ans et plus, 29% agents de la fonction publique et par ailleurs 65% en CDI, un échantillon qui sera redressé ensuite.

 

“Les  travailleurs  et  leur  travail ” : 77%  aiment  leur  travail; 59% y éprouvent plaisir et 57% de la fierté, mais 25% y viennent “la boule au ventre”; 27% y “font des choses qu’ils désapprouvent”.

La  fierté est  inégalement répartie socialement : plus on est diplômé, plus on est gradé et plus on gagne d’argent, plus on se dit fier ; ceux qui gagnent plus de 4000€ sont 42% à se déclarer fiers, là où les travailleurs qui gagnent 1000 à 1500€ ne sont que 28%; le grade intervient également (les cadres sont les plus fiers, surtout dans la fonction publique); ce que l’on produit, l’utilité sociale de ce que l’on fait interviennent aussi.

La  perception du vécu du travail diffère en fonction de la place occupée par chaque individu au sein des collectifs de travail : les cadres et les plus diplômés sont nettement plus nombreux que les ouvriers et les sans-­diplômes, à dire qu’ils prennent du plaisir au travail; au-­‐delà de la catégorie socio-­professionnelle, ce sont le sens du travail, la reconnaissance, l’autonomie et les marges de manœuvre, le pouvoir de s’exprimer et d’agir sur son travail qui sont questionnés, sans oublier les conditions de travail physiques parfois difficiles.

 

De fait le choix de son activité croît avec le niveau de diplôme et de grade (les cadres du public comme du privé sont 90% à dire qu’ils ont plutôt choisi leur parcours). les CDD ne font pas de réponse significativement différente des CDI, à la différence des intérimaires.

L’idée de réussite est d’abord due à un mérite personnel, qui a permis de faire aboutir des « choix » individuels. Ceci étant, 71% considèrent que les chômeurs ne sont pas des assistés.  «Travailler moins pour travailler tous » est une acceptation partagée par les salariés et les chômeurs.

 

58% disent avoir le temps de faire correctement leur travail; mais 21% affirment avoir des objectifs “intenables”.  1/3 travaillent en dehors des horaires de travail ou pendant leur jours de repos (et 46% “ça arrive”). Pour la moitié, il arrive que leur entourage estime qu”‘il travaille trop”. 28% affirment que “par rapport à leurs collègues, on m’en fait faire beaucoup plus”

 

La charge de travail est tolérable : les  2/3 déclarent ne pas avoir le sentiment « d’être une machine », mais la moitié dit ne disposer que d’une faible autonomie dans l’organisation de son planning et la moitié encore, ne pas pouvoir mettre ses idées en pratique au travail

Autonomes au travail : 42% des répondants disent qu’un retard de 10 minutes « n’est pas un problème tant que le boulot est fait »;  les autres items étant «c’est pas grave mais c’est mal vu» (12%), «c’est pas grave mais je devrais le compenser» (18%), «c’est toléré de temps en temps, mais il faut une vraie raison” (17%),  «c’est sanctionné» (4%) et «c’est  juste  impossible» (7%). Toutefois, 60% de ceux qui travaillent moins de 39 heures déclarent qu’un retard est un problème, voire peut être sanctionné. Par contre, 85% des cadres du privé peuvent, sans problème ni sanction, arriver en retard.

 

Le soutien du chef et des collègues : de nombreuses études sur le stress démontrent que celui-­‐ci est lié au niveau de demande psychologique, au degré d’autonomie dans le travail, mais aussi au soutien social que l’on peut obtenir dans son environnement proche.

40% disent pouvoir compter à la fois sur le soutien de leur chef et de leurs collègues, 68% bénéficier d’entraide avec leurs collègues (pour 63% les relations sont cordiales et pour 12% formidables).  

 

Pour 1/3, leur hiérarchie les considèrent comme des gens précieux, responsables; pour 41% la hiérarchie est soucieuse de leur bien-être; 48% sont d’accord ou plutôt d’accord avec l’idée que leur chef les aide à accomplir leur tâche; mais les moins gradés disent ne pas pouvoir compter sur eux; 45% disent avoir subi du harcèlement moral. Pour les 2/3 les compétences de leur chef sont normales, respectables et pour 5% exceptionnelles.

Mais 62% affirment que s’ils devaient faire leur travail sans chef, cela ne changerait pas grand chose et même 25% “je travaillerais mieux”. 83% affirment même que les salariés sont plus lucides que la plupart des dirigeants.

La majorité dit aussi pouvoir s’exprimer librement et contester son chef (écart de 10 % points, quel que soit l’âge entre hommes et femmes). Ceci étant les promotions sont plutôt le fait de ceux qui se font mousser, ou sont proches de la direction.

Mais le management de proximité est en difficulté pour assurer ce rôle de  soutien, les  cadres étant souvent cantonnés au suivi de la réalisation des objectifs, et ont peu de marges de manœuvre pour répondre aux attentes ou inquiétudes des salariés en difficulté. De plus, pour 64% le supérieur se protège avant de protéger ses collaborateurs. Si l’entraide, le soutien, la  solidarité et la bienveillance entre travailleurs sont bien présents dans le  monde du travail, pour  autant,  la situation personnelle, notamment les difficultés relationnelles (pour 87% un collègue pénible rend le travail invivable) ou la peur de perdre son emploi impactent fortement. Si 48% n’ont jamais  été traités de façon injuste ou hostile, 17% disent l’avoir été pour leur physique ou handicap, 15% pour leur âge, 13% pour leur sexe ou leur orientation sexuelle, 5% pour leur couleur de peau ou leur nationalité, et 22% pour d’autres raisons. Mais 71% disent aussi avoir des amis parmi leurs collègues ou anciens collègues.

 

“Avons-­‐nous  un  rapport  utilitariste  au  travail  ?” L’enquête montre que l’engagement au travail ne tient pas uniquement à la rémunération du travailleur, même si 81% travaillent pour faire face à leurs besoins.

Ceux qui affirment travailler pour autre chose que l’argent, sont d’abord les jeunes; en  vieillissant cette croyance se tasse.  

Ceux qui disent travailler d’abord pour l’argent sont surtout les catégories C du public et les ouvriers du privé (moins d’autonomie, de soutien social, de choix de carrière); ceux qui revendiquent avoir un rapport non utilitariste au travail, sont plus nombreux chez les cadres;  la bonne volonté au travail serait d’abord indexée  aux diverses satisfactions matérielles mais aussi sociales, psychiques et morales, qu’il procure. Les 3/4 disent faire un travail utile et 48% se sentent utiles à leur société et à leur entreprise. 54% se disent investis au travail; mais moins la satisfaction est importante, plus ils estiment que leur travail dégrade leur santé.

 

Le rapport au bien commun : « dans n’importe quelle entreprise ou administration, l’intérêt général devrait passer avant tout ? »  

86% se disent d’accord, quelque soit l’âge, le sexe ou la situation de travail. À la question « Au boulot, soit tu marches sur les autres, soit tu te fais marcher dessus », 69% disent ne pas être d’accord; ce point de vue croît avec le niveau d’études et le grade»; en désaccord ceux qui connaissent des situations de violence ou d’isolement au  travail, ou ceux qui ont peur de perdre leur emploi ou de subir des changements désavantageux pour eux. Quelle opinion ont les travailleurs du rôle des syndicats dans la solidarité nationale aujourd’hui ?  «  Un monde du travail sans syndicat serait…  » : 56% répondent : «l’exploitation pour tous ».  Notons que les autres réponses possibles étaient : « ça ne changerait rien » (36%) ou « enfin  le  progrès » (6%).

 

Les  atteintes à la santé, corollaire des travailleurs malmenés Pour 39% “mon  travail  est  physiquement  exigeant  (charges  lourdes, postures  pénibles,  bruit,  températures  excessives, vibrations…)”; 25% ont déjà été blessés et 10% hospitalisés à cause de leur travail. 28% “ne se voient pas faire ce travail encore longtemps”. 39% disent y côtoyer la souffrance humaine. 37% disent avoir fait un burn out. Les travailleurs  peu  qualifiés, ou  gagnant  moins  de  2000€,  sont 40% à dire  que  leur travail  les  « délabre »; par contre, les  plus  diplômés,  gradés  et  rémunérés, plus  que  les  autres,  disent que  le travail  a  sur  leur  santé  des  effets  positifs; notons toutefois  qu’être éduqué,  riche et dominant n’est pas la panacée puisque 20 à 30% pensent tout de même que le travail  joue contre leur  santé.

 

L’appréciation des conséquences du travail sur leur santé trouve son origine dans la qualité des situations de travail : relations avec les collègues, avec la hiérarchie, articulation vie professionnelle-vie personnelle, parcours professionnel, exigences du travail, crainte de perdre son emploi, sens et reconnaissance du travail. Par ailleurs l’enquête révèle que seuls 72% arrivent à prendre tous leurs congés et RTT; de même, lorsque la durée du travail dépasse la quotité «35-­39 heures»,  l’articulation vie professionnelle-­vie personnelle devient difficile pour une majorité.

 

  ” L’approche  du  temps  de  travail  hebdomadaire  est  devenue  obsolète,  même  si  la  durée  légale  du travail,  reste  nécessaire,  car  étant  un  outil  de  mesure  indispensable  pour  garantir  les  droits  des travailleurs  dans  l’entreprise  ou  la  branche  professionnelle.

La  CFDT  propose  de  réfléchir  à  une  autre  approche  qui  articule  une  répartition  équitable  du  travail entre  les  individus…en  tenant  compte  de  la  pénibilité  de  certains  emplois  et d’apprécier  la  durée  du  travail  sur  l’ensemble  de  la  carrière”.

Ces dernières  années,  la  tendance  a  été  à  l’intensification  et  à  une  densification  du  travail,  à  une augmentation de  la  charge  de  travail  ainsi  qu’à  l’introduction  de  nouvelles  formes  d’organisation  du travail  induisant  des  pratiques  de  management  davantage  coercitives.  Les  repères  des  travailleurs ont  ainsi  été  bousculés,  le  contenu  et  les  conditions  de  réalisation  du  travail  ayant  été  fortement modifiés,  et  les  exigences  pesant  sur  les  travailleurs,  qu’ils  soient  cadres  ou  non,  ont  été  multipliées. Les  mutations  du  travail  vont  perdurer…Il  est  de  la  responsabilité  des  entreprises  et  des  pouvoirs  publics  de  mettre  en œuvre  les  mesures  garantissant  des  conditions  de  travail  de  qualité  aux  travailleurs.  Cela  passe  par un  dialogue  social  de  qualité  à  tous  les  niveaux  faisant  notamment  de  l’organisation  du  travail  un objet  de  négociation.

 

La  CFDT,  propose  de  développer  une  économie  de  la  qualité,  qui  intègre  la  qualité  de  vie  au  travail  et fait  en  sorte  que  chacun  trouve  sa  place  dans  le  monde  du  travail  et  dans  la  société”

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Initiative France a financé 16 565 entreprises et contribué à 44 155 emplois en 2016

En 2016, les 224 plateformes Initiative France ont reçu 49 000 personnes; 20 126 ont obtenu un accord de financement donnant naissance à 16 565 entreprises, soit 10 034 créations, 5 365 reprises et 1 166 en croissance (+23%).

 

Ces entreprises ont généré 44 155 emplois directs (+8% par rapport à 2015), soit 2,6 emplois par entreprise financée en moyenne (contre 2,5 en 2015); 30 570 emplois sont nouveaux (13% de plus qu’en 2015), dont 20 240 le fait d’entreprises nouvelles,  8 320 créés dans les entreprises reprises et 2 010 pour les entreprises en première croissance; les 13 585 autres sont des emplois sauvegardés. Les créations ont généré en moyenne 2 emplois dont celui du dirigeant, les reprises 3,3 (crées ou maintenus).

 

Le taux de pérennité à 3 ans est de 90%, supérieur de 19 points à la moyenne nationale de 71%, en hausse de 2% par rapport à 2015.

 

186M€ de prêts d’honneur distribués soit 163M€ de prêts Initiative (+ 6%) et 23M€ de prêts Nacre (+ 3%) ont généré 1,150Md de prêts (93%). Le prêt d’honneur moyen est de 9400€ par personne, (soit  9 700 par projet) pour un plan de financement par entreprise en moyenne de 102  000€ (80 000€ pour créer, 150 000€ pour reprendre).

 

En termes de profil des dirigeants financés, 12 251 étaient demandeurs d’emploi ou sans activité professionnelle (61% des entrepreneurs contre 33% dans Sine 2014); 3 770 étaient demandeurs d’emploi depuis plus d’un an.

39% des projets sont portés par des femmes (plus présentes parmi les reprises).

24% sont le fait de moins de 30 ans (19% dans Sine 2014); les plateformes ont soutenu 210 étudiants entrepreneurs en 2016, (130 en 2015),

26% sont le fait de plus de 45 ans (35% dans Sine).

 

180 plateformes Initiative couvrent au moins un des 1 300 quartiers prioritaires définis dans le cadre de la politique de la ville;  700 entrepreneurs, soutenus par le réseau,  y ont implanté leur entreprise et près de 600 y résident.  D’ ici 3 ans, Initiative France prévoit de soutenir plus de 1500 entrepreneurs dans ces territoires en besoin prioritaire de développement.

1 970 entreprises se sont implantées dans des zones de Revitalisation Rurale (ZRR), soit 2 290 entrepreneurs; noter que la mise en place d’une offre Initiative aux  agriculteurs  se développe (une centaine de plateformes ont financé près de 400 projets agricoles).

Le réseau a soutenu 830 entreprises à fort potentiel de croissance et d’emplois et 680 entreprises innovantes (dont 250 par 7 plateformes spécialisées).

Enfin, le prêt d’honneur Initiative Remarquable, dédié aux projets des  entrepreneurs responsables  et novateurs qui placent la dynamique territoriale, l’engagement environnemental, le volontarisme social ou sociétal et l’innovation au cœur du modèle de leur entreprise a financé 150 entreprises qui ont crée ou maintenu 551 emplois (prévision 2017 de 803 entreprises).

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En 2015, 42% des sorties de chômage sont des reprises d’emploi et 6% des créations d’entreprise

En 2015, 5 720 000 sorties des catégories A, B, C des listes de Pôle emploi ont été enregistrées en France métropolitaine, soit en moyenne 476 600 sorties par mois. 

42% de ces sorties (vs 50,9% en 2007) sont dues à des reprises d’emploi et 12,6% (vs 9,8% en 2007) à des entrées en formation (ces demandeurs d’emploi basculent alors en catégorie D).

 

La part des reprises d’emploi augmente de 0,5 point par rapport à 2014, mais reste inférieure de presque 9 points par rapport à 2007, avant le début de la crise. 

36% des sorties (vs 29% en 2007) ne sont liées ni à une reprise d’emploi, ni à un changement temporaire de catégorie (formation), ni à un arrêt définitif de la recherche d’emploi (retraite par exemple) mais s’expliquent par un défaut d’actualisation suivi d’une réinscription dans les 3 mois (18%), un non-renouvellement accidentel ou volontaire de la demande (12%), une radiation administrative ou correspondant à un autre motif.  

 

Les perspectives de reprise d’emploi diminuent fortement avec l’âge : en 2015, le taux de reprise d’emploi (moyenne de 3,4%) est de 5,8% pour les moins de 25 ans, 3,5% pour les 25-49 ans et de 1,7% pour les 50 ans ou plus, bien en dessous de leur niveau d’avant-crise ( respectivement 9,9%, 6,3 et 3,5).

On constate peu d’écart entre les hommes et les femmes (3,6 et 3,3 en 2015 vs 7,1 mais 6% en 2007). Elles diminuent aussi fortement avec l’ancienneté passée sur les listes : les demandeurs d’emploi inscrits depuis moins d’un an ont deux fois plus de chance de sortir pour reprise d’emploi (4,5%) que ceux dont l’ancienneté est plus importante (2,2%).  

 

Le taux de sortie pour reprise d’emploi augmente avec la qualification de l’emploi recherché : il est plus élevé pour les demandeurs d’emploi recherchant un emploi de technicien, agent de maîtrise ou de cadre (3,9% et 4% en 2015) plutôt que d’ouvrier ou d’employé qualifié (3,3% et 3,6%), ou d’ouvrier ou employé non qualifié (2,8% et 2,9%) ; les demandeurs d’emploi recherchant des emplois d’ouvrier, qualifié ou non, ont vu leur taux de reprise d’emploi divisé par plus de deux entre 2007 et 2015.

Le taux de sortie pour reprise d’emploi croît avec le niveau de formation:  il varie entre 2,1% pour les demandeurs d’emploi n’ayant atteint que le premier cycle de l’enseignement secondaire, 3,2 pour les niveaux CAP/BEP, 3,7% pour le bac et 4,4% pour ceux d’un niveau de formation supérieure ou égal à bac +2.  

 

2/3 des sortants pour reprise d’emploi occupent un emploi durable, réparti entre 34% en CDI, 36% en CDD, 14% en intérim, 10% en contrat aidé, 6% à son compte et par ailleurs 27% en temps partiel. 85% des sortants pour reprise d’emploi sont toujours en emploi trois mois après leur sortie; pour 90%, il s’agit du même emploi. Les femmes et les seniors accèdent plus souvent à un emploi durable, notamment par l’intermédiaire des contrats aidés; les hommes et les plus jeunes reprennent plus souvent un emploi dans l’intérim (contrats plus courts).

27% ont un emploi à temps partiel (15% pour une durée inférieure ou égale à 20 heures par semaine et 12% entre 21 heures et 35 heures hebdomadaires); 71% souhaiteraient travailler davantage.  

 

Par qui ont-ils été embauché? 40% des emplois ont été trouvés dans une entreprise privée (hors intérim), 13% dans une entreprise d’intérim, 10% chez un indépendant, 7% dans une association, 6% chez un particulier, 6% par la création de son entreprise (un créateur d’entreprise sur deux affirme qu’il s’agissait d’un projet qu’il souhaitait mettre en place depuis longtemps), par ailleurs 17% ont été embauché dans le secteur public.  

 

Les relations personnelles ou professionnelles (30%) et les candidatures spontanées (27%, en, hausse de 4 points) constituent les deux principaux canaux par lesquels les personnes déclarent avoir trouvé leur emploi; Les organismes en charge de l’accompagnement des demandeurs d’emploi ne sont cités que dans 16% des cas (dont 11% pôle emploi).

12% ont fait appel à des agences d’intérim et 9% aux petites annonces. 10% déclarent avoir été obligés de déménager pour prendre cet emploi.  

 

Parmi les sortants qui ont repris un emploi salarié, 54% se disent insatisfaits : 36% de leur salaire, 26% de la durée de leur contrat de travail, 24% des modalités de leur contrat de travail, 17% de leur temps de travail et 14% de la distance entre leur domicile et leur travail. 

Dans 51% des cas, l’emploi retrouvé ne correspond pas à l’emploi recherché : dans 43% des cas, le nouvel emploi ne correspond pas à leur formation initiale, dans 31% au métier qu’ils recherchaient, pour 25% à leur expérience professionnelle. 

38% déclarent avoir continué à chercher un emploi depuis leur sortie. Néanmoins, un sortant sur trois se déclarent satisfait de l’emploi retrouvé (en termes de salaire, de contrat, de temps de travail ou de distance).      

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Priorité au primaire pour la prévention des difficultés scolaires

“La première partie de ce texte relatif à l’éducation s’inscrit dans le consensus de la “priorité au primaire”, mais avec une bonne nouvelle sur laquelle l’Education ne communique pas très bien: en centrant l’action sur la prévention des difficultés scolaires sur les élèves les plus fragiles (dès le début du CP), il est possible en peu de temps (8 à 10 semaines) de les réinsérer dans l’ensemble de la classe puis de les accompagner dans une lecture précise et fluente accédant à la compréhension” Texte de 11 pages à disposition auprés de Claude Siebel <claude.seibel@orange.fr>

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Le bonheur au travail, ouvrage de Michel Godet et Marc Mousli, ITW d’André Letowski

Le recueil de 17 histoires de vie de retraités fort diversifiées, toujours impliqués dans la société du travail : “tous on fait le choix, à l’âge de la retraite, de rester actif et ils s’en portent bien…Anonymes ou médiatiques, 17 personnalités témoignent de l’importance que le travail occupe toujours dans leur vie; chacun a trouvé sa voix… aucun ne compte ses heures; ils sont heureux de faire profiter les autres de leur expérience.” On y trouve des personnes très connues comme Evelyne Sullerot  (récemment décédée), Jacques Lesourne, Alain Touraine, François de Closet, mais aussi des militants associatifs (lutte contre le chômage, organisatrice de prix littéraire….), des militants culturel du monde ouvrier, des militants de l’entrepreneuriat comme André Letowski ou Pascal Peulan pour l’artisanat et encore des engagés dans une équipe municipale….et bien sur mes fidèles lecteurs et rediffuseurs que sont Michel Godet et Marc Mousli (notre principal interviewer) à l’initiative de cet ouvrage.

 

Michel Godet, économiste et prospectiviste, est notamment vice président de la fondation MMA des entrepreneurs du futur et membres de l’Académie des Technologies Marc Mousli, économiste, collabore régulièrement au magazine Alternatives Economiques et anime le café de la Prospective dont il est cofondateur; il a été RH dans une grande entreprise.

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Les établissements de 1 à 4 salariés voient leur intentions d’embauche fortement progresser (+13,9%)

L’enquête porte sur l’ensemble des employeurs hors administrations de l’État(Ministères,Police,Justice…) et entreprises publiques (Banque de France…). Cette définition correspond au total à 2 290 733 établissements pour la France (extraits du répertoire SIRENE), dont 1 667 745 ont été interrogés cette année; 436 152 établissements ont répondu au questionnaire. Les résultats ont été redressés pour être représentatifs.

 

En 2017, 22,4% des établissements envisagent au moins un recrutement (+1,9 point par rapport à 2016), ce qui représente 512 600 recruteurs potentiels (le niveau le plus élevé observé depuis 2010), en hausse de 8,2% par rapport à 2016 pour atteindre 1 976 500 intentions d’embauche, soit près de 149 200 projets supplémentaires par rapport à l’an dernier. Les établissements de 1 à 4 salariés (387 300 projets soit 20% du total) voient leur intentions d’embauche progresser particulièrement (+13,9%).

 

Les plus fortes augmentations d’intentions d’embauche se situent dans la construction (+22,5%), le commerce (+10,2%) et l’industrie (+9,6%). Le secteur des services aux particuliers concentre 40% des projets de recrutement en France ; les projets de recrutement y progressent de 5,7% cette année.

 

Mais 37,5% des projets de recrutement sont jugés difficiles par les employeurs, contre 32,4% l’an dernier (+5,1 points). Ce ratio progresse dans l’ensemble des secteurs agrégés, notamment dans l’industrie manufacturière (+6,4 points) et la construction (+6,2 points). 39,2% des projets de recrutement portent sur des emplois à caractère saisonnier, contre 40,6% en 2016 (-1,4 point).

 

Le contenu de cette enquête sera développé dans la prochaine note.

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Les entreprises accompagnées par Reseau Entreprendre affichent un taux de pérennité de 86% à 5 ans

Les résultats sont issus de l’analyse réalisée par TMO Régions des données extraites de la base de données Réseau Entreprendre (4 671 lauréats), sur la période 2012-2016, ainsi que de leurs réponses à l’enquête complémentaire en ligne (863 répondants).

Définition : un lauréat est entrepreneur accompagné par Réseau Entreprendre  et une entreprise lauréate, entreprise créée, reprise ou développée par un lauréat 

 

En 2015-2016, 64% des projets sont des créations (70% en 2006-2009), 29% des reprises (en baisse au regard de 2010-2014, 36%) et 7% du développement (introduit en 2012).

 

Le profil des lauréats :

70% ont crée seuls (notamment en reprise), 25% à 2 (31% en création) et 5% au-delà.

L’âge moyen est de 39 ans dont 18% pour les moins de 30 ans (24% pour les créateurs), 35% pour les 30-39 ans, 33% pour les 40-49 ans (46% chez les repreneurs), 14% les 50 ans et plus (23% chez les repreneurs); les repreneurs ont en moyenne 43 ans, les développeurs 38 ans et les créateurs 37 ans. Noter que 89% des moins de 30 ans ont pour projet de créer,

16% des lauréats sont des femmes (11% en reprise), mais 20% des projets comprennent au moins une femme (en hausse);, mais elles sont 24% en création contre 13% en reprise.

96% ont fait des études supérieures, dont 34% au-delà de bac +5, 37% bac +4 et +5, 25% bac à bac +3; les créateurs sont davantage diplômés (74% au moins un bac+4, vs 62 en reprise).

47% étaient en 2015-2016, salariés immédiatement avant de créer et reprendre (56% entre 2006 et 2009); 40% étaient issus d’un grand groupe, 50% d’une TPE/PME et 10% du secteur public ou associatif; la provenance des grands groupes privés tend à se réduire, cette proportion étant de 49% en 2010-2014.

Par ailleurs, 34% étaient au chômage (dont 20% volontaire), 9% entrepreneurs (2% en 2006-2009) et 6% étudiants.

 

Le profil des entreprises concernées

La pérennité des entreprises lauréates :

Le taux de pérennité à 3 ans des entreprises lauréates de Réseau Entreprendre (91% en création, 93% en reprise, 92% ensemble) est supérieur de 20 points à celui mesuré au niveau national par la nouvelle enquête Sine 2010. A 5 ans, le taux de pérennité au sein de Réseau Entreprendre (création, 83%, reprises 91%, ensemble 86%) est supérieur de 26 points à celui mesuré au niveau national.

La localisation : la région Ile-de-France représente en 2016, 24% des entreprises lauréates (+ 8 points par rapport à la répartition 2006-2009); le taux de pénétration y est de 8%, en progression de 3 points par rapport à 2012-2014, mais insuffisante pour couvrir l’important potentiel de créations reprises.

65% des entreprises lauréates ont été accompagnés au sein de l’une des cinq régions suivantes : Ile-de-France, Rhône Alpes, Pays de la Loire, Nord-Pas-de-Calais et Aquitaine.

Certaines associations  en région sont plus portées vers la reprise (Haute-Normandie, Centre, Poitou-Charentes,Basse-Normandie, Languedoc-Roussillon) avec au moins la moitié de leurs lauréats, d’autres vers la  création (Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Picardie, Bourgogne) avec au moins 77% des lauréats.

 

Les secteurs d’activité : 

56% appartiennent au champ des services (notamment en création, 68% et développement,63%), 19% à l’industrie (29% pour les reprises), 17% au négoce et 8% à la construction (24% en reprise). Services aux entreprises et négoce ont connu un doublement entre 2006-2009 et 2015-2016.

le secteur industriel est constitué principalement d’entreprise de la métallurgie, sidérurgie (19%) de l’agro-alimentaire (18%) et du secteur de l’électronique, matériel électrique (12%), soit 48% des entreprises industrielles; le secteur de la distribution se répartit à parts égales entre distribution intermédiaire (44%) et distribution finale (56%); le secteur des services comprend principalement des entreprises informatiques (30%, en nette hausse), des entreprises de services aux entreprises (20%, en nette hausse), des entreprises de R&D (14%) et 8% de services aux particuliers, soit 72% des entreprises de service.  Les moins de 30 ans portaient, sur la période 2012-2014, pour 30% d’entre-eux des projets dans le secteur informatique soit deux fois plus que les lauréats les plus âgés.

 

Les besoins financiers au démarrage
Le montant moyen des besoins financiers était comparable en 2015 (496 k€) à ceux enregistrés sur les précédentes périodes, Par contre, on enregistre un recul important de – 14% des besoins financiers en 2016 (429 k€) par rapport à 2015.

Le montant total du plan de financement des créations a continuellement augmenté pour atteindre un maximum de 347k€ en 2015 (de 360 pour les services à 657 pour l’industrie); les projets de créations de la promotion 2016 affichent par contre un montant de financement en recul de – 24%.

Le financement des projets soutenus par Réseau Entreprendre en 2015-2016 est assuré à 50% par des financements bancaires (39% pour les créations et 59% pour les reprises); le prêt d’honneur représente 6% de l’ensemble des financements pour un effet de levier (prêt bancaire / prêt d’honneur) de 9.

 

Pour 63% des dirigeants d’entreprise, la recherche des financements bancaires s’est avéré facile; les créateurs déclarent plus souvent avoir rencontré des difficultés (40%) que les repreneurs (30%); il en est de même pour les services (42%) vs 24 à 32% pour les autres activités. Les dirigeantes déclarent plus souvent que leurs homologues masculins avoir rencontré des difficultés (44%, 10 points de plus que les hommes); même chose pour les dirigeants de moins de 40 ans (41%, 10 points de plus que les dirigeants de 40 ans ou plus).

 

 

La création de richesses

Les entreprises actives et non cédées des promotions 2011 à 2016 ont réalisé un CA moyen de 1 030 k€ en 2016 (509K€ en création, 1 995K€ en reprise et 823K€ en développement). Ils sont de 1 699K€ dans la construction (24% des lauréates sont des reprises), 1 415K€ dans l’industrie, 1 121K€ dans le négoce et 737K€ dans les services). 36% des entreprises réalisaient moins de 300K€ de CA et à l’opposé, 20% avaient un CA supérieur à 1,5M€.

Les moins de 30 ans ont un CA moyen de 551K€, les 30-39 ans de 878K€, les 40-49 ans de 1 245K€ et les 50 ans et plus de 1 378K€.

Lors de l’année 2016, les lauréats des 5 dernières promotions ont généré près de 3 milliards de CA.

 

Les entreprises lauréates interrogées en 2016 sont actives à l’international, avec 21% d’entre elles déclarant avoir déjà une activité à l’international (17% en 2014, + 4 points), en exportant (18% des entreprises) et/ou s’y étant implanté (4%); 18% des créations, 25% des reprises et 27% des entreprises en développement sont actives à l’international;

Ce sont 34% des lauréates de l’industrie, 22% du négoce, 18% des services et 4% de la construction; seulement 34% des entreprises industrielles n’envisagent en aucun cas de déployer son activité à l’international, contre 44% pour les entreprises de négoce et de services.

Ces entreprises ont réalisé en moyenne 18% de leur chiffre d’affaires en exportant leur production (21% en 2014); 51% ont réalisé moins de 10% de leur CA à l’export (+ 14 points par rapport à la précédente mesure); 13% ont réalisé plus de la moitié de leur activité à l’étranger (16% en 2014).
Si l’on cumule les entreprises ayant un projet à l’international pour les 12 prochains mois, on peut alors estimer que 28% des entreprises lauréates se développeront sur les marchés internationaux à court terme.

 

En termes d’emploi créé ou maintenu, les entreprises lauréates des 5 dernières promotions ont créé ou maintenu, à la fin 2016, près de 27 000 emplois directs.

Leur effectif moyen est de 8,6 en années 1 et 2, 9,4 en année 3, 10,7 en année 4 et 11,6 en année 5. La progression annuelle des effectifs est de + 20% pour les créations, soit + 4,8 emplois créés en moyenne entre l’année 1 et l’année 5,  alors que les reprises connaissent la stabilité, voire une légère baisse.

Pour les 5 dernières promotions le chiffre moyen est de 5,6 pour les créations, de 9,8 pour le développement, de 15,7 pour les reprises; les effectifs moyens vont de 13 en construction à 11,5 dans l’industrie, 8,6 dans les services et 6,2 dans le négoce. Il varie de 6 pour les moins de 30 ans, à 8,8 pour les 30-39 ans puis 10,3 pour les 40-49 a,ns et 11,4 pour les 50 ans et plus.

Hors intérim, fin 2016, 58% sont des employés/ouvriers, 31% des cadres et professions intermédiaires (dont cadres 18%), et 11% des dirigeants; les cadres et dirigeants sont 47% des effectifs des créations, 44% de développeurs et 16% des reprises; les cadres sont plus nombreux dans les services (35%) et le négoce (34%) que dans l’industrie (20%) et dans la construction (15%).

89% des emplois sont à  plein temps (en hausse de 5 points au regard de 2004); 91% sont en CDI, 7% en CDD et 2% en contrats aidés.

86% des entreprises pourraient embaucher en 2017, entre 3.2 et 6.2 personnes.

 

Les lauréates des promotions 2010-2013 sont fin décembre 2016, des entreprises de moins de 10 personnes (56% dont 28% de 6 à 9 salariés, 20% de 3 à 5 et 8% 1 ou 2 personnes); 31% ont de 10 à 19 personnes, 10% de 20 à 49 et 2% 50 et plus. Les PME sont 30% des créations et 67% des reprises; les PME sont plus nombreuses dans l’industrie (62%) la construction (58%), et moins dans les services (37%) et le négoce (26%).

 

57% sont optimistes en 2016, contre 50% en 2014 et 44% en 2012; parmi les optimistes, 14% se disent très optimistes (8 et 9% les autres années observées);, alors que 4% sont pessimistes (12 et 18% les années antérieures).

 

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Au sein du commerce de détail, l’emploi salarié et non salarié ont progressé de façon proche

Près de 2,2 millions de personnes travaillent dans le commerce de détail au sens large (dont l’artisanat commercial), soit 8% de l’emploi total en France. Moins dynamique qu’avant la crise, l’emploi du commerce de détail est cependant resté positif (+ 2,1% de fin 2009 à fin 2013, +1,2% pour les salariés et +0,9% pour les non salariés) tandis qu’il a diminué dans le commerce de gros (-1,7% pour les salariés, et +0,5% pour les non salariés) et le commerce et la réparation d’automobiles (-4,1% pour les salariés et +2,4% pour les non  salariés).

Dans le commerce de détail, les non-salariés occupent 15% des emplois. Entre 2009 et 2013; hors auto-entrepreneurs, l’effectif de non-salariés s’est réduit de 12%, sous l’effet de deux mouvements : le nombre d’entrepreneurs individuels a chuté de 28% (-53 000) alors que celui de gérants majoritaires de sociétés progressait de 19% (+18 600); mais par ailleurs, le nombre d’autoentrepreneurs progressait de 56 200 (notamment dans la vente hors magasin).

La situation par secteur d’activité montre une nette progression dans la boulangerie pâtisserie (+14 000), les supermarchés (+12 800) et l’équipement de la personnes (+9 900) du fait d’une nette hausse des salariés, alors que d’autres secteurs progressaient du fait des non salariés (commerce sur les marchés, pharmacie/articles médicaux, vente à distance); noter la nette régression des Tic/culture/loisir et de l’équipement du foyer

En 2013, les unités légales des groupes (9% des unités légales) emploient 61% des effectifs salariés en EQTP du commerce de détail et réalisent plus des deux tiers du chiffre d’affaires total du secteur; elles sont massivement présentes dans le commerce en grande surface (grands magasins, grandes surfaces d’alimentation et de quincaillerie) ainsi que dans la vente à distance. Les unités légales indépendantes sont en revanche prépondérantes dans la pharmacie, le commerce sur éventaires et marchés et l’ensemble du commerce alimentaire hors grandes surfaces.  

Entre 2009 et 2013, l’emploi salarié a progressé bien davantage dans les unités légales faisant partie d’un groupe en 2013 que dans les unités légales indépendantes (+ 2,7% contre + 0,5%) : 89% des créations nettes d’emplois salariés sur la période proviennent des unités appartenant à un groupe en 2013;  les unités indépendantes ont plus fortement tiré à la hausse l’emploi salarié dans le commerce alimentaire.

 

Les filiales de groupes étrangers emploient 11% des salariés du commerce de détail en 2013. L’emploi salarié dans ces filiales a augmenté nettement plus vite (+ 8%) que dans les unités légales de groupes français (+ 2 %) ; elles ont presque autant contribué que ces dernières à la hausse globale de l’emploi du secteur.

 

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Le contrat de professionnalisation a conduit 72% des bénéficiaires a un emploi

Le contrat de professionnalisation est un dispositif d’insertion en alternance qui a pour objectif de permettre d’acquérir une qualification professionnelle ou de compléter la formation initiale par une qualification supplémentaire. Il s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans, aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans ou plus, aux bénéficiaires de certains minima sociaux et aux personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion.

 

En 2015, 185 874 embauches en contrat de professionnalisation ont eu lieu dans l’ensemble des secteurs (+5,4% au regard de 2014 et +7,6% au regard de  2013); 94% sont en CDD, mais de longue durée (en moyenne 13,5 mois avec 587 heures de formation).

Les 3/4 des nouveaux contrats ont concerné des jeunes de moins de 26 ans; . Depuis 2009, Pôle emploi accorde aux entreprises une aide forfaitaire lorsqu’elles recrutent un demandeur d’emploi de 26 ans ou plus en contrat de professionnalisation; malgré les avantages dont peuvent bénéficier les entreprises lors de l’embauche d’un demandeur d’emploi de 45 ans ou plus, seules 3% des nouvelles recrues sont âgées de 45 ans ou plus. 13% des bénéficiaires sortant en 2014 déclarent que leur contrat a été interrompu avant la fin prévue initialement, que ce soit pendant ou au-delà de la période d’essai.

 

Avant leur embauche en contrat de professionnalisation, 31% étaient scolarisés, 31% en recherche d’emploi, 14% salariés (hors emplois aidés), 21% en emploi aidé ou stagiaire de la formation professionnelle (dont 16% en contrat d’alternance) et 2% inactifs. 45% sont titulaires d’un diplôme de niveau bac+2 ou plus, 33% de niveau bac ou équivalent, 14% de niveau CAP-BEP et 9% sans aucun diplôme ou titre professionnel; le niveau de diplôme continue de s’élever (+16 points entre 2006 et 2015 pour les bac+3 ou plus et – 18 points pour les sans diplôme ou de niveau CAP-BEP).

Les 2/3 ont été conclus dans les entreprises de moins de 200 salariés : 31,6% dans des entreprises 0 à 9 salariés, 19,7% dans  celles de 10 à 49 salariés, 15,8% dans celles de 50 à 249 salariés et 33% dans celles de 24 salariés et plus.  Les contrats ont davantage progressé dans les entreprises de moins de 200 salariés.

 

 

Les embauches ont progressé dans l’agriculture/pêche (+22,1%), l’information/communication (+12,8%), les finances et assurances (+12,2%), mais ont nettement régressé dans la construction (-11,3%) et la coiffure/ soins de beauté (-20,1%).

 

Pour 7 bénéficiaires sur 10, la formation reçue prépare à un diplôme ou un titre à finalité professionnelle reconnu par l’État enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RCNP): c’est le fait notamment de 89% des sortants de scolarité; les autres formations proposées préparent à une certification reconnue par les branches, particulièrement le secteur du commerce et de la réparation auto où elles sont plus fréquemment préparées par les personnes salariées avant l’entrée en contrat de professionnalisation (33% d’entre elles) ou celles en recherche d’emploi (48%).

 

6 mois après la fin du contrat, l’insertion professionnelle varie selon la spécialité de formation. 72% sont en emploi (63% pour ceux dans les HCR, 66% dans le commerce) dont 44% en emploi durable non aidé,; la moitié sont resté chez le même employeur. 22% sont retournés au chômage et 4% en formation.

65% des bénéficiaires considèrent que leur situation professionnelle six mois après la sortie d’un contrat de professionnalisation s’est améliorée par rapport à leur situation avant leur entrée et 8% que leur situation s’est détériorée (la moitié est alors au chômage ou en inactivité). Pour 88%, le contrat de professionnalisation a été avant tout l’occasion d’acquérir de l’expérience professionnelle sur le marché du travail. Il a aussi permis, notamment pour les personnes en emploi 6 mois après leur sortie de contrat de professionnalisation, de nouer des relations utiles pour trouver un emploi (61%) et d’obtenir une progression salariale (56%). Cependant, 17% des bénéficiaires estiment que la formation proposée pendant le contrat de professionnalisation ne correspondait pas à la qualification préparée.

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Les non salariés sont 28% des travailleurs des activités culturelles

La culture mobilise 691000 emplois au 1er janvier 2013 selon le recensement de la population : 500 000 salariés et 191 000 non-salariés.  

 

Les emplois de la culture sont globalement urbains, davantage présents dans les grandes villes que dans les petites. Ils sont plus franciliens que de province et plus développés à Paris que dans sa banlieue. Les emplois salariés sont pour 52% implantés en Île-de-France : 29% à Paris intramuros et 23% au-delà du périphérique. Ils pèsent particulièrement dans l’audiovisuel et le multimédia, avec 72% des emplois nationaux.

L’économie du patrimoine est à peine moins implantée en Île-de-France avec des emplois, pour l’essentiel parisiens. Au sein de l’édition écrite, les éditeurs de livres sont avant tout franciliens,parisiens et même germanopratins; la réussite d’Actes Sud installée à Arles constitue un des rares contre-exemples; l’édition de journaux est au contraire majoritairement provinciale avec les leaders de la presse quotidienne régionale.  

 

Les entreprises dégagent beaucoup de valeur ajoutée par salarié dans l’audiovisuel et le multimédia (jeux électroniques, industrie du cinéma).

Elles mobilisent davantage de capital par personne dans la préservation du patrimoine pour la mise en valeur des sites. Par contre les entreprises de presse perdent souvent de l’argent; 1/4 affichent une rentabilité positive.  

 

Si entreprises culturelles exportent peu; l’industrie des jeux électroniques fait exception (2/3 des ventes à l’export, ainsi que les agences de presse, les chaînes thématiques et les entreprises de design.  

 

Les salariés connaissent une succession de postes dans l’année dans certaines activités comme le spectacle vivant, l’enseignement culturel et l’audiovisuel (en moyenne deux postes et demi à trois postes).

 

Les non salariés représentent 28% des emplois culturels, plus du double que pour l’ensemble des activités; Ils sont 60% à 80% des emplois dans les arts visuels, les arts plastiques, la photographie et le design, 65% dans la traduction et l’interprétation et 45% dans l’architecture, mais peu dans les activités liées au patrimoine. 7

 

Le cumul pour 36% (moyenne tout secteur d’activité 23%) d’un statut d’indépendant et d’un emploi salarié illustre la difficulté à gagner sa vie dans une activité culturelle en tant que non-salarié (notamment autoentrepreneur) dans l’enseignement culturel, les arts visuels, l’audiovisuel et le spectacle vivant.

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Guides

“Guide du crédit impôt recherche 2017” Ministère Recherche, non daté

“Tout savoir sur les garanties”, les conseils de la DGCCRF, non daté

“Le micro-entrepreneur Édition février 2017” RSI, non daté

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Etudes, rapports et propositions non commentés

“22 NOUVELLES MESURES  DE SIMPLIFICATION POUR LES ENTREPRISES “,  Conseil de la simplification pour les entreprises, dossier de presse du 23 mars 2017

“Réindustrialiser par l’innovation”, rapport au ministre de l’Economie et des Finances de Jean-Lou Blachier, février 2017

“Rapport annuel 2016 de l’Observatoire des délais de paiement”, Banque de France, mars 2017

“Prévenir la pauvreté par l’emploi, l’éducation et la mobilité”, CAE notes de la CAE N°40, avril 2017

“Baromètre national qualité de vie au travail dans l’ESS, résultats 2017” Chorum/CSA non da

“Le contrat de sécurisation professionnelle favorise-t-il la reprise d’emploi des licenciés économiques qui y adhèrent ?”, Dares Analyses N°020, mars 2017

“Les licenciements et les ruptures conventionnelles des contrats des salariés protégés, principaux indicateurs”, Dares Résultats N°018, mars 2017

‘Les structures de l’insertion par l’activité économique adaptent-elles l’accompagnement et la formation au profil de leurs salariés ?”, Dares, document d’études N°208, mars 2017

“Les jeunes sortant d’emploi d’avenir non marchand : quelle insertion dans l’emploi six mois après ?”, Dares Analyses N°019, mars 2017

“Les hébergements collectifs touristiques en 2016 : la fréquentation française compense partiellement le recul des nuitées étrangères “, DGE le 4 pages N°68, mars 2017

“Inscrire les dynamiques du commerce dans la ville durable Les fondements d’une nouvelle politique des peripheries urbaines et commerciales”, rapport au ministères de l’environnement, de l’énergie et de la mer et du logement et de l’habitat durable, mars 2017

“Le financement des entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire”, ESS France, mars 2017

“Compétences transférables et transversales Quels outils de repérage, de reconnaissance et de valorisation pour les individus et les entreprises ?”,  France Stratégie, rapport du groupe de travail n° 2 du Réseau Emplois Compétence, avril 2017

“Anticiper les impacts économiques et sociaux de l’intelligence artificielle”, France Stratégie, mars 2017

“Le rôle économique des fondations”, IGF, avril 2017

“L’emploi dans la fonction publique en 2015 : l’emploi ralentit dans les trois versants de la fonction publique et se stabilise hors contrats aidés “ Insee Première N°1640, mars 2017

“Tourisme en France : cliquez ici pour rafraîchir”, Institut Montaigne, mars 2017

“INNOVER EN ENTREPRISE : DE L’INCANTATION À L’ACTION DES SECTEURS DITS TRADITIONNELS À LA NOUVELLE ÉCONOMIE”, Institut de l’Entreprise, mars 2017

“Baromètre du développement des PME -Vague 31 Focus sur l’investissement”, KPMG/CPME/IFOP, février 2017

“LA FISCALITÉ DE L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE : UN BESOIN DE SIMPLICITÉ, D’UNITÉ ET D’ÉQUITÉ “, Sénat, Groupe de travail de la commission des finances, mars 2017

” MODERNISER LA TRANSMISSION D’ENTREPRISE EN FRANCE : UNE URGENCE POUR L’EMPLOI DANS NOS TERRITOIRES “, Rapport N° 440 du Senat

“Brevets et normalisation technique : comment concilier concurrence et innovation ?”, Trésor-Eco N°193, mars 2017

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Il n’y a pas de fatalité au chômage de masse

Un manifeste proposé par 9 éminentes personnalités dont 2 lecteurs de la note d’analyse que sont Claude Siebel, ex directeur de la Dares et inspecteur honoraire de l’INSEE, et Philippe Trouvé ex directeur scientifique du Cereq, aux cotés notamment de Michel Bernard, Michel Berry, Jean Yves Lorenzi, Rose-Marie Van Lerberghe….

“La France est une formidable machine à exclure …Nous sommes convaincus qu’il est possible, sous une série de nouvelles politiques de créer suffisamment d’emplois pour éliminer le chômage de masse….Pour bien comprendre le sujet, il faut s’imprégner d’une idée simple. L’organisation du marché du travail est certes liée aux rémunérations et aux contrats, mais au moins autant aux compétences, à la formation et au logement…Tout d’abord, il faut recréer un vrai esprit d’entreprise, puis repenser la formation, accepter la révolution numérique, repenser le logement;, décentralisert l’action”. Texte à disposition auprès de claude.seibel@orange.fr

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Santé des dirigeants : un équilibre à trouver, mais un atout avec la dynamique entrepreneuriale

Méthodologie ; Enquête réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 1504 dirigeants d’entreprises, représentatif des entreprises françaises de moins de 50 salariés entre le 7 février et le 13 mars 2017.  

Une difficulté : la comparaison 2017 avec 2016 et celle des 6 profils entre eux avec des écarts souvent peu importants alors que l’on ne connait pas le nombre de répondants par profil et par ailleurs les intervalles de confiance (souvent de 2 à 5% en plus ou en moins, limitant la fiabilité de la comparaison). C’est pourquoi l’analyse que je produis s’en tiendra largement aux résultats 2017 et aux résultats globaux, prennent en compte l’un ou l’autre profil quand les écarts sont réellement signifiants; ces écarts sont globalement le fait de la diversité de leur situation (plus physique pour les agriculteurs et les artisans, plus protégés pour le médical, plus comportementale pour les managers de PME et les hommes réseau…)

Répondants : 58% d’hommes; 20% ont moins de 40 ans, 26% de 40 à 49 ans, 24% de 50 à 55 ans et 30% 56 ans et plus. 55% sont des non salariés; en termes de fonction, 35% sont DG ou PdG, 41% responsable de l’activité, 20% cogérant, coresponsable ou associé; 36% ont une activité essentiellement physique, 31% à égalité de bureau et physique et 33% de bureau. 

Les entreprises : 38% sans salarié, 49% de 1 à 5 salariés, 7% de 6 à 9 salariés et 6% au-delà; en termes des 6 profils MMA : 23% hommes réseau, 19% petits commerçants,17% petits artisans, 15% agriculteurs, 15% managers de PME, 11% médical.  

 

Un état de santé générale stable 82% des dirigeants déclarent un niveau de santé équivalent à celui de 2016, bon pour 75% (dont très bon pour 28%), mais moins favorable chez les agriculteurs (64% dont très bon 18) et les artisans (70 et 21%), dans des activités plus physiques.   Létat de santé est avant tout lié selon eux à leur forme physique (selon 90%), à l’équilibre prof/perso (89%, mais 77 chez les agriculteurs et 93% chez les hommes réseau),à leur moral. (87%) et à la santé de l’entreprise (70%, mais 61% chez les hommes réseau)  

 

57% ont eu à connaitre le mal de dos, 48% des douleurs articulaires, et dans des proportions plus modestes : 27% des migraines, 22% des troubles oculaires, 21% des douleurs intestinales, 20% des troubles gastriques et 14% des troubles auditifs.

Ces troubles physiques sont le fait de mauvaises postures pour 53% (agriculteur 64% vs homme réseau 44), à leur situation dans l’entreprise (manque de temps pour réaliser toutes les tâches, 47%, mais aussi à leur isolement 27%, 34 pour les agriculteurs), et à l’activité conjoncturelle de l’entreprise (incertitude de l’activité 36% et 45 pour les agriculteurs), mais aussi aux problèmes financiers (27%, 36 pour les agriculteurs).  

 

A cela s’ajoutent des affections psychiques : 51% ont ressenti des baisses de moral au cours des 12 derniers mois, 49% de l’anxiété, 45% des baisses d’humeur, 44% des troubles du sommeil, 40% des fatigues inhabituelles; dans une moindre mesure, 27% ont vécu un sentiment de déprime (et 13% un épisode dépressif), 25% un sentiment d’isolement, 22% des troubles de l’attention.  

 

En définitive, 26% estiment que l’état de leur santé s’est détérioré au regard des 5 dernières années (35% pour les agriculteurs). Le stress en est la cause principale (58%), bien avant le manque de temps de décompression (17%), la survenue d’une maladie (14%) ou le manque d’activité physique (12%). 55% estiment que leurs journées sont stressantes (dont très 12%) et 16% pas du tout stressantes (20% pour les petits commerçants).

 

La situation économique de l’entreprise est la 1ére raison : manque de trésorerie (59% dont très 23), les incertitudes sur l’activité de l’entreprise; vient ensuite la surcharge de travail (56% dont très 15) et ce qui concerne la gestion du personnel : difficultés à licencier (36% dont très 16), les difficultés relationnelles avec certains salariés (29% dont très 8), l’organisation des temps de travail (25% dont très 6), la crainte des prud’hommes (22% dont très 8), nettement moins la gestion des fournisseurs (22% dont très 4).

En résumé, le stress est perçu comme nuisible à la santé par 72%, mais positif et stimulant par 49%.  

 

La santé demeure un élément crucial pour la réussite de l’entreprise Si les arrêts de travail concernent moins de dirigeants qu’en 2016 (8% vs 11), leur impact s’est toutefois avéré bien plus important (47% ; +10 points sur l’année). Ainsi, sur l’année écoulée, un quart des dirigeants estiment que leur santé a eu un impact négatif sur l’activité de leur entreprise, notamment chez les artisans; toutefois, seuls 28% (dont 11% très) jugent qu’en 2016 leur santé a eu un impact négatif sur la performance de leur entreprise; les agriculteurs et les artisans sont les plus affectés (35%) et les hommes réseau les moins concernés (22%).

Néanmoins, 89% sont optimistes quant à leur santé pour les 3 prochaine années; une réponse qui va de pair avec leur optimisme quant à l’activité de leur entreprise (82%), à la situation financière de leur foyer (84%), à leur vie personnelle (92%). Là encore les agriculteurs sont les moins optimistes pour l’ensemble des items.  

 

Quelles solutions pour accompagner les dirigeants dans leur quête d’une meilleure santé ?

Une large majorité de dirigeants estiment avoir une bonne hygiène de vie au quotidien (88% dont très 39): avec notamment des moments de détente en famille (87%), un sommeil suffisant (78%) et une alimentation saine et variée (87%); noter que 39% parlent d’un suivi régulier par leur médecin (48% pour les agriculteurs).

En revanche, la place accordée aux activités physiques et mentales est plus modeste (66%) et plus encore la place accordée à une pratique régulière d’une activité mentale (yoga, mots croisés…43%), que les agriculteurs et les artisans pratiquent moins, alors que les professionnels du médical sont ceux qui ont les meilleures pratiques.

La moitié (dont très 19) disent la difficulté à concilier vie professionnelle et vie personnelle (là encore les agriculteurs avec 59%, alors que les petits commerçants sont 44% et le médical 45%).  

 

Ceci étant la pratique de la fonction de dirigeant, resituée dans une recherche d’équilibre, s’avère jouer un rôle important dans leur épanouissement personnel : 89% citent l’intérêt du métier, 88% la liberté d’organiser temps de travail et temps libre, 76% le pouvoir de décision, 75% les projets pour leur entreprise, 53% le management des personnes; et repositionnée dans une recherche d’équilibre : 75% la pratique d’un loisir, 75% la pratique d’une activité physique, 39% la pratique d’une activité de relaxation.  

 

Mais beaucoup souhaiteraient une pratique plus intensive de ce qui contribuerait plus encore à leur équilibre : plus d’activité physique mais 2 obstacles, le manque de temps (62% dont très 32) et savoir quels types d’exercices simples choisir pour se maintenir en forme (49% dont très 17); la pratique d’une activité mentale se heurte aussi au manque de temps (46% dont très 20), alors que 37% (dont très 15) aimeraient s’y adonner; enfin 44% (dont très 19%) disent la difficulté de s’alimenter correctement lorsque la charge de travail est importante. 1/3 (dont très 10) ressentent le besoin d’être aidé pour gérer leur stress; 19% (dont très 5) jugent utile l’accompagnement par un coach. 1/3 disent être intéressés par des solutions digitales pour améliorer leur santé : entre 30 et 34% pour des exercices de relaxation, gérer son alimentation, des exercices physiques, gérer son temps, améliorer son sommeil, et 25% pour disposer d’un coach à distance.      

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3 300 étudiants candidats au statut d’étudiant-entrepreneur en 2016

En 2016, 3.300 étudiants se sont déjà portés candidats à l’obtention du statut d’étudiant- entrepreneur, contre 1.884 en 2015 et 923 il y a deux ans. En 2016, 2.267 dossiers ont été acceptés, 60% de plus qu’en 2015. 29 pôles répartis en France et Outremer y contribuent.

Le dispositif, présenté comme unique en Europe, permet aux étudiants de dégager du temps pour tester leur idée, de bénéficier d’avantages, en termes de protection sociale, de réduction pour les transports ou de logement. Les étudiants bénéficient d’un double tutorat, assuré par un membre du monde académique et par un spécialiste de l’entreprise, dirigeant ou conseiller en financement.

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La Médiatisation du crédit a conforté 1 048 entreprises dans leur activité; 85% sont des TPE

En 2016, 2 780 entreprises ont saisi le Médiateur, 68% des dossiers ont été acceptés; 1 638 ont été instruits et clos; 1 048 entreprises ont été confortées dans leur activité, préservant 12 768 emplois; 183M€ de crédits ont été débloqués. Ce sont 105 médiateurs territoriaux et 1 200 tiers de confiance.

Les cas d’inéligibilité correspondent pour l’essentiel à des sociétés réorientées vers les procédures judiciaires en raison de leurs difficultés financières trop avancées.

 

Entre 2008 et 2016, 21 561 entreprises ont été confortée dans leur activité (392 402 emplois préservés); 6,4Md€ ont été débloqués; 61% des médiations ont été réussies.

 

La part de TPE dans les saisines (85%, mais 79% en 2008-2009) conduit à intervenir sur des besoins de financement toujours plus réduits (175 k€ en moyenne); les 10-50 salariés sont 12%.

Les encours sont pour 58% inférieurs à 50K€, 16% entre 50 et 100K€, et 19% au moins 150K€.

En termes de profil sectoriel, 43% sont le fait de services (dont HCR 12%, transports 6%), 25% du commerce, 15% la construction et 11% l’industrie.

 

Suivent des fiches par région pour décrire l’activité de la Médiation du Crédit

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Les emplois aidés en 2015 sont à 58% un effet d’aubaine pour le secteur marchand

Une définition assez stricte utilisé dans cette étude du contrat aidé, alliant plusieurs dimensions : un contrat dérogatoire au droit commun, pour lequel l’employeur bénéficie d’aides, un accès à réservé aux personnes rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi

 

Quel est le profil des emplois aidés en 2015 ?

54% des femmes, des âges différenciés (33% moins de 26 ans, 49% entre 26 et 49 ans et 18% 50 ans et +); des niveaux de formation plutôt faibles (37% au plus le CEP, 25% le CAP/BEP, 22% le bac et 16% supérieur au bac); au  regard du chômage (12% non inscrit, 30% moins de 12 mois, 27% entre 12 et 23 mois et 32% 24 mois et plus); 31% étaient bénéficiaires de minima social.

 

Les effets

Pour 54% en l’absence d’aide, l’embauche n’aurait pas eu lieu (19% pour le secteur marchand et 64% pour le non marchand), mais pour 29% l’aide a été un effet d’aubaine (58% pour le secteur marchand), l’embauche aurait de toute façon eu lieu et pour 17% l’embauche (23% pour le secteur marchand) aurait eu lieu soit avec une autre personne, soit plus tard.

Les anciens bénéficiaires sont plutôt satisfaits de leur passage dans ces dispositifs : 6 mois après leur sortie de CUI, 74% des anciens bénéficiaires trouvaient que le contrat aidé leur avait permis de se sentir utile et de reprendre confiance (particulièrement pour les bénéficiaires d’un contrat non marchand);  mais les effets à moyen terme, sur l’emploi semblent plus mitigés faute d’un suivi des bénéficiaires sur une période plus longue pour s’assurer de leur insertion à l’issue du contrat.

 

 

SOMMAIRE

Bilan 2016 de Bpifrance

8,4Md€ DE PRETS BANCAIRES PRIVES GARANTIS PAR BPIFRANCE (+5 %), dont 2Md€ en délégation  complète aux banques partenaires, pour un total de 61 238 entreprises; un objectif de 8,7Md€ en 2017

6,7Md€ DE CREDITS A L’INVESTISSEMENT (+10%) pour 6 199 entreprises dont 3 400 en prêts sans garantie,  5,6Md€ de financement à court terme (en baisse de 117M€) et 1,3Md€ pour 6 041 entreprises dans le cadre de l’innovation

2,4 Md€ D’INVESTISSEMENT EN CAPITAL (+31 %)

74.000 FINANCEMENTS D’ENTREPRISES

24,4MD€ INJECTES DANS L’ECONOMIE

5.500 ENTREPRISES ACCCOMPAGNEES EN CONSEIL, FORMATION ET MISE EN RELATION : 2.100 missions de conseil, 250 événements et 45 sessions de formation; 31.000 personnes conseillées, formées ou encore mises en relation avec des partenaires ou clients potentiels

1Md€ de financement adossés à des partenariats régionaux.

SOMMAIRE


  • Bilan 2016 de Bpifrance
    Source : "ACTIVITE 2016 QUATRIEME ANNEE DE FORTE CROISSANCE ET CREATION D’UNE ACTIVITE D’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES PAR LE CONSEIL, LA FORMATION ET LA MISE EN RELATION", Bpifrance, communiqué de presse du 31 janvier 2017

Une étude approfondie sur le financement des PME et TPE

Le financement bancaire vient après le recours aux fonds propres : le crédit bancaire pour les PME/TPE pèse entre 60% et 70% des financements empruntés; la situation est différente pour les ETI (autour de 40%) et pour les grandes entreprises (10% à 20%), qui recourent beaucoup aux obligations et à l’actionnariat.

 

L’encours de crédit bancaire aux PME/TPE s’élève à 385Md€ en décembre 2016 sur un total de 894Md€ selon la Banque de France (43%) et a bénéficié à 1,1 million de PME/TPE en France (25% des TPE/PME). L’encours de crédits bancaires aux PME/TPE a augmenté de 2,7% sur un an, contre + 4,4% pour l’ensemble des crédits aux entreprises (+ 10,2% pour ceux aux grandes entreprises et + 2,7% pour les ETI). Mais l’investissement des PME/TPE recule régulièrement depuis plusieurs années (- 6,5% en 2015) malgré des flux de prêts relativement abondants.

 

Une part de l’épargne dite réglementée (livrets A, livrets de développement durable, livrets d’épargne populaire) contribue à ce financement bancaire des PME. C’est la partie « non centralisée », c’est-à-dire conservée par les banques et non reversée à la Caisse des Dépôts. S’agissant de celle-ci, la loi fixe une obligation d’un pourcentage d’utilisation en faveur des PME/TPE. Cette utilisation est évaluée d’après les bilans consolidés des banques. Elle serait de 150 Md€ en 2015, selon l’Observatoire de l’épargne réglementée. L’obligation de financement des PME pour au moins 80% des ressources non centralisées a été respectée en 2015.

Par ailleurs, en France, l’épargne des ménages est pour une grande part investie en assurance-vie (1 632 Md€ fin décembre 2016 d’après la fédération française des assurances); une faible part alimente donc le financement des PME/TPE. Il apparaît utile qu’un dispositif, analogue à celui existant pour l’épargne réglementée collectée par les banques, puisse assurer qu’une partie des fonds et réserves de l’assurance-vie soit fléchée vers le financement des PME/TPE, y compris les associations employeuses.

 

Depuis plusieurs années, le financement des PME/TPE s’oriente vers une pluralité de modes alternatifs de financement au financement bancaire.

– Le premier d’entre eux concerne le financement participatif :  0,3Md€ ont été levés en 2015, dont 0,2Md€ en prêts; le taux de prêt est élevé par rapport au taux bancaire (7 à 8%) et une commission de 3 à 8%, parfois 10%, prélevée par la plate-forme sur le montant emprunté ; le rendement est attractif (de 4 à 12% par an) mais plus risqué.

– Le deuxième concerne les fonds d’investissement dédiés à la prise de participation dans des entreprises non cotées notamment pour accompagner la transformation des PME en ETI sur une période donnée (5 à 10 ans) selon le cycle de vie de l’entreprise (capital-innovation, capital-développement, capital transmission et capital-retournement): 10 Md€ en 2015, 1 600 entreprises (78% sont des PME et TPE, avec une forte prégnance sur le segment du capital développement des PME).

– Le troisième est le placement privé auprès d’investisseurs institutionnels : 2Md€ en 2015

– Le quatrième concerne la bourse et se matérialise par les plates-formes de transaction boursière Alternext (non réglementée) et Euronext (réglementée); 200 PME y sont cotées. (1Md€) ,

– Le cinquième concerne les business angels :  4 500 business angels ayant investi 0,04Md€ en 2015 dans près de 400 PME/TPE (à comparer avec le Royaume-Uni où 20 000 business angels ont investi 0,3Md€ en 2015).

– Le sixième concerne les plates-formes d’aide à l’entrepreneuriat comme par exemple les réseaux Initiative France, France Active, ADIE ou Réseau Entreprendre : 50 000 entreprises concernées

-Enfin le crédit inter-entreprises : près de 100Md€ par an. Mais les délais de paiement sont nettement plus élevés que dans certains pays européens, et  pèsent 16 Md€ par an;  en Allemagne, 72,1% des entreprises payaient leur fournisseurs sans retard, contre 34% en France, la moyenne européenne se situant à 40,9%. Bpifrance propose le service Avance +, avance de trésorerie, insuffisamment connu de la part des PME et des TPE (7 000 clients de Bpifrance pour 12Md€ de créances dont 80% relèvent du secteur public)..

 

En termes d’obtention de crédit au 3éme trimestre 2016, 23% des PME ont demandé un crédit d’investissement et 11% des TPE;  93% des PME et 82% des TPE ont obtenu au moins 75% du crédit demandé. 37% des PME et 7% des TPE ont demandé un crédit de trésorerie; 83% des PME et 69% des TPE ont obtenu au moins 75% du crédit demandé. Mais une partie des dirigeants pratiquent l’autocensure, notamment les les dirigeants des TPE.

Les taux sont plus élevés pour les PME indépendantes, beaucoup plus faibles pour les grandes entreprises et les holdings, et se situent à un niveau intermédiaire pour les PME filiales de groupes; le taux d’intérêt moyen des crédits pratiqués aux PME est de 1,79% en France en novembre 2016, soit en nominal 0,5 point en-dessous de la moyenne de la Zone euro.

Les charges financières comptent pour 40% dans les entreprises de moins de 20 salariés (dont 21% pour les intérêts bancaires), 27% pour les 20-249 salariés (dont 14% pour les intérêts bancaires) et 37% pour les plus de 250 salariés.

 

Pour suivre les clientèles PME et TPE, l’organisation des banques est segmentée comme suit :

– les chargé.e.s d’affaires « entreprises » pour les PME et les plus importantes des TPE, avec un suivi dans les agences, appuyé le cas échéant par des pôles spécialisés ;

– les chargé.e.s d’affaires « professionnel.le.s » pour la majorité des TPE, suivies en agence, souvent  également en charge du suivi des particuliers

La stratégie commerciale des banques peut sembler insuffisamment orientée vers les TPE\PME; les dernières données sociales disponibles sur les banques adhérentes à la Fédération des banques françaises (banques commerciales essentiellement) montrent que les chargé.e.s d’affaires professionnel.le.s représentent 4% des effectifs en 2015 contre respectivement 4,5% pour ceux.celles en charge des entreprises et 18% pour ceux.celles dédié.e.s aux particuliers.

Si Bpifrance est globalement appréciée par les dirigeants de PME, elle reste encore peu lisible pour les dirigeants de TPE, même si la grande majorité de ses 80 000 clients par an sont des PME/TPE : 21 257 PME et 56 803 TPE :

La banque publique se positionne sur les défaillances de marché et en accompagnement des banques, notamment les garanties pour les TPE.

Sur le volet du capital-investissement et de l’innovation, Bpifrance est devenu le principal acteur français du segment du capital-risque et de l’amorçage. Elle intervient notamment dans des PME désireuses d’ouvrir leur capital (tickets compris entre 250K€ et 13 000K€ soit +78% par rapport à 2012).

Sur le volet de l’innovation, les prises de participations ont progressé de 48% entre 2013 et 2015), avec notamment le Fonds national d’amorçage. un fonds de fonds qui réalise des investissements dans des fonds d’amorçage investissant eux-mêmes dans des start-up et des jeunes entreprises innovantes.

Sur le volet du financement, BPI demeure un acteur de taille limitée sur le crédit aux PME/TPE, avec 3,6% de l’encours total des crédits bancaires en 2015. Les prêts de Bpifrance ne sont en principe attribués qu’en cofinancement de prêts bancaires associés, dans la majorité des cas à hauteur de « un pour un », les banques gardant la maîtrise de la décision finale d’accorder ou non leurs concours.

Dans le même esprit, jusqu’à 200 000€ de garantie, les banques disposent d’une délégation de garantie de Bpifrance depuis 2015; le volume des prêts bancaires ainsi garantis par Bpifrance est de 8,4 Md€ en 2016, dont 2 Md€ en délégation complète de décision aux banques.

 

Le système bancaire allemand et l’accompagnement des entreprises du Mittelstand industriel offre un paysage très concurrentiel avec 2 080 banques indépendantes contre 590 en France; les délais de paiements y sont bien meilleurs qu’en France (en 2013, 83,2% des entreprises du Mittelstand sont payées à moins de 30 jours, en moyenne); on constate aussi un partenariat interbanque important, une forte présence des banques locales qui a lui aussi un profil d’entrepreneur enraciné sur le terrain) dans la relation d’affaires (dans 83% des cas, mais pas de façon exclusive, puisque les grandes banques sont présentes dans 72% des cas); les banques publiques et les banques de Land sont par ailleurs présentes en relation d’affaire dans 35% des cas.

Les points forts sont : proximité, long terme, confiance et responsabilité, un système public de financement de l’État-Région structuré autour de 3 organisations (banque publique d’investissement du Land, société de participation, banque de garantie et de cautionnement).

 

Suivent 23 recommandations.

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+4% d’encours de crédit aux TPE en 2016

À fin 2016, l’encours de crédits aux TPE progresse (+4% en glissement annuel), pour s’établir à 245,7 Md€. La tendance est portée par les crédits immobiliers (111,1Md€ et +5,1%), puis les crédits à l’équipement (117,2Md€ et +3,5%), bien avant les crédits de trésorerie (17,3Md€ sans progression).

Le taux d’intérêt moyen des crédits de montant unitaire inférieur à 250 000 euros diminue à nouveau (1,95%); il est de 2,9% en Allemagne, de 2,7% en Italie, de 2,5% en Espagne et de 2,6% en zone euro.

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Business Angels en 2016 : 415 opérations et 42,7 millions d’investissement

Source : données recueillies auprès des 72 réseaux membres de la Fédération France Angels

 

Sur plus 10 000 dossiers reçus, 4 500 business Angels (dont 500 femmes investisseuses) ont réalisé en 2016, 415 opérations de financement (+8% au regard de 2015) et 42,7 millions d’euros investis (+3,6%), dont 30% en Ile-de-France, 14% en Auvergne-Rhône-Alpes et 14% en Bretagne, mais seulement 0,7% dans les Hauts de France. Ces investissements ont permis la création ou le maintien d’environ 3 000 emplois.

 

41% des montants investis (18M€), avec un tour de table record de 614 000€ sont le fait de refinancements (26% en 2015).

L’effet d’entraînement est un facteur de plus de 3 (132M€ investis) dans les entreprises financées par les réseaux; les co-investissements se font entre réseaux de Business Angels, mais aussi avec des investisseurs individuels, des fonds d’amorçage, des fonds régionaux de co-investissement, des banques régionales et avec les acteurs du crowdfunding.

 

Cumulant 45% des montants investis et 45,5% des entreprises financées, le digital reste largement en tête; la santé et la biotech attirent 22% des montants investis (vs 17% en 2015), L’industrie 10%, l’énergie et la cleantech 7%.

 

Depuis 2001, ce sont 10 000 business Angels, 500M€ investis, 3 000 entreprises financées et accompagnées et 15 000 emplois crées ou maintenus.

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En 2016, une hausse de 13% de l’emploi interimaire au regard de 2015

À la fin du 4éme trimestre 2016, l’emploi intérimaire est en forte hausse (+7% par rapport à la fin du trimestre précédent, après +4,9 % au 3éme trimestre) : dans l’industrie (+7,2%, après +4,2 %), dans la construction (+6,1%, après +6,8%) et dans le tertiaire (+7,4%, après +4,7%). Sur l’année 2016, l’emploi intérimaire a donc augmenté de 13,1% (+76 100 intérimaires), accélérant par rapport à 2015 (+49 100, soit +9,2%). Cette hausse est principalement portée par les services (+16,7%), mais aussi la construction (+14,6%) et l’industrie (+9,5%).  Hors intérim, l’emploi salarié en France a augmenté de 0,8%, contre 1,2 % une fois l’intérim pris en compte.

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82% des TPE et 94% des PME ont obtenus au 1er trimestre 2017 leur prêt d’investissement

11% des TPE et 24% des PME ont sollicité au cours du 1er trimestre 2017 un crédit d’investissement et par ailleurs 7 et 6% un crédit de trésorerie.

 

L’accès aux crédits des TPE baisse après un quatrième trimestre fort :

82% des TPE obtiennent (en totalité ou à plus de 75 %) les crédits souhaités pour leurs investissements,(après 85% fin 2016) et 94% pour les PME au 1er Trimestre 2017; s’agissant plus particulièrement des crédits d’équipement, le taux d’obtention est de 84%.

66% des TPE accèdent aux crédits de trésorerie demandés (contre 70 % le trimestre précédent) vs 82% pour les PME.

Noter que les ETI sont 29% à avoir sollicité un crédit d’investissement et 9% un crédit de trésorerie; les taux d’obtention respectifs sont prés de 100% pour l’investissement et 91% (94% au 4éme T 2016) pour la trésorerie. Noter que les ETI ont accès au marché des titres privés.

 

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Paiements en retard : les comportements s’améliorent : 11,3 jours, un retard moyen historiquement bas

“En 1994, à la demande de l’observatoire des délais de paiement créé trois ans plus tôt, la Banque de France calculait le délai moyen de règlement fournisseurs à 71 jours ; le dernier rapport de l’observatoire mesure ces délais pour 2016 à 50 jours. Quasiment 20 jours de gagnés sur 20 ans ! Dans le même temps, Altares mesurait les retards à près de 20 jours fin 1994 puis à peine plus de 11 jours fin 2016. Quasiment 10 jours de moins sur 20 ans !”

Nota : il s’agit ici pour cette dernière donnée de retard de paiement et non des délais de paiement interentreprises contractuellement fixés.

 

Les sociétés commerciales payent leurs fournisseurs avec un retard de 11,4 jours soit à peine au-dessus de la moyenne globale (11,3 jours), les microentreprises de moins de 3 salariés, 11,6 jours en moyenne contre 14,4 jours pour les sociétés de plus de 250 salariés.

Si 40,5% des entreprises paient sans retard, 34% paient avec 1 à 15 jours de retard, 20% entre 16 et 30 jours de retard, 6% avec plus de 30 jours de retard. Ce sont les entrepreneurs individuels qui paient le plus avec 30 jours de retard (7,8%), devant les associations (5,5%), les sociétés (3,8%), les administrations de l’Etat (4,4%(, les collectivités territoriales (2,6%).

Dans les entreprises en nom propre, les retards sont contenus et proches de 8 jours chez les artisans mais dépassent 12 jours chez les commerçants voire approchent 17 jours pour les exploitants agricoles.

Le secteur associatif est atypique puisque si le retard moyen se réduit, il reste plus long (11,7 jours) chez les petites associations (moins de 3 salariés) que chez celles de plus de 250 salariés (9,7 jours).

Dans le secteur public, les collectivités territoriales paient avec un délais de retard de 8 jours (les plus petites sous 7 jours et les plus grandes, au-delà de 13 jours), soit les communes avec un retard moyen inférieur à 8 jours contre 12 jours pour les départements et près de 19 jours pour les régions.

 

Le bâtiment : 57% des entrepreneurs règlent leurs factures sans aucun retard, et un retard moyen de 8,2 jours. Le commerce de détail affiche un retard de 12,4  jours et des reports supérieurs à 30 jours de 7,6% contre 6,2% en moyenne. Globalement, dans le B2C les retards restent plus importants. L’industrie ramène le retard moyen sous 10 jours (62% reportent leurs règlements entre 1 et 15 jours) alors qu’1/3 respectent les délais; les services aux entreprises présentent un retard moyen de 13 jours bien au-delà de celui observé dans le bâtiment, le commerce ou l’industrie. Mais dans les transports hors fret routier, 20% paye à l’heure et 72% reportent les paiements de 1 à 15 jours.

 

L’ Allemagne et les Pays-Bas affichent 6,5 jours. En Allemagne, plus de huit entreprises sur dix payent leurs factures à l’heure. L’Espagne passe de 12,4 jours à fin 2016 alors qu’ils étaient au-delà de 23 jours au printemps 2010. La Belgique, 12,5 jours,  la Grande-Bretagne, 15,8 jours et l’Italie 18,5 jours.

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