Archives mensuelles : janvier 2017

En 2016, en termes d’embauche, les moins de 20 salariés ont plus souvent eu recours aux CDI

Sur un an, les déclarations d’embauche de plus d’un mois affichent une progression soutenue: + 6,4 % après + 7,3 % le trimestre précédent; elle est portée  par la hausse des embauches en CDI (+ 9,5%) tandis que celles en CDD de plus d’un mois augmentent plus modérément (+ 4%).

 

“Au quatrième trimestre 2016, le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois est en nette accélération dans l’industrie (+ 5,9% après + 2,7% au troisième trimestre) et reste en forte hausse dans la construction (+ 5,6% comme au trimestre précédent). En revanche, il diminue dans le tertiaire (- 1,5% après + 3,5%). Cette baisse est toutefois en grande partie portée par le secteur public (activités administratives et éducation notamment). Sur un an, l’ensemble des grands secteurs est orienté à la hausse.”

 

Au 4éme trimestre 2016, les entreprises de moins de 20 salariés (TPE) enregistrent une hausse de 1% (810 000 déclarations d’embauche de plus d’un mois, dont 48% en CDI) et 1 331 000 en CDD de moins d’un mois (+0,8%), tandis que les entreprises de plus grande taille affichent une diminution des embauches de plus d’un mois (- 1,1% avec 1 094 000 demandes dont 43% en CDI) et 2 944 000 en CDD de moins d’un mois.

 

En 2016, les moins de 20 salariés ont produit 5 248 000 déclarations d’embauches en CDD de moins d’un mois (61% des déclarations des moins de 20 salariés), 1 670 000 en CDD de plus d’un mois (20%) et 1 524 000 en CDI (18%). Les plus de 20 salariés ont produit 11 678 000 déclarations de CDD de moins d’un mois (73%), 2 560 000 pour des CDD de plus d’un mois (16%) et 1 793 000 en CDI (11%).  

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Si 60% des jeunes auraient envie de créer/reprendre une entreprise, ils ne sont que 16% à vouloir le faire certainement

Méthodologie : échantillon représentatif de 1006 jeunes Français âgés de moins de 30 ans interrogé entre le 2 et le 5 janvier 2017; marge d’incertitude de 2 à 3 points pour 1 000 répondants. L’étude ne précise pas le nombre d’autoentrepreneurs en activité, ni plus largement la composition de l’échantillon (diplôme, sexe, tranches d’âge, jeunes en études autant d’éléments importants qui pourraient permettre de mieux cerner les attentes et opinions de ces jeunes) ; il y a aussi confusion permanente entre autoentrepreneur et création “classique”; est-ce à dire que les jeunes répondants n’y perçoivent pas de différence (alors que le risque pour un autoentrepreneur est bien plus faible puisqu’il ne peut investir ni embaucher du fait de la conception du régime lui-même). Un sondage qui conforte ce que nous savons déjà en “rafraîchissant ” les chiffres.

 

  • Des jeunes plutôt satisfaits de leur vie professionnelle, mais en attente

79% des jeunes salariés et 88% des autoentrepreneurs sont satisfaits de leur situation professionnelle actuelle. 70% sont optimistes sur la suite de leur parcours (82% les autoentrepreneurs, 73% les salariés, 51%les chômeurs).

Pour 70% le salariat, c’est la sécurité de l’emploi et la régularité d’un revenu; c’est encore  pour 49% l’avantage des droits sociaux intégrant les congés et RTT, et la couverture sociale (droit au chômage, retraite).

Par contre pour 39% c’est la monotonie d’un poste (besoin de pluriactivité), pour 34% le fait de travailler pour un projet qui n’est pas le sien, pour 33% la subordination à l’employeur unique.

D’ailleurs pour 73% le CDI est pour eux un objectif majeur, mais 81% disent qu’il est difficile à atteindre. 45% recherchent d’abord un bon niveau de rémunération, et au même niveau (44%) s’épanouir dans le travail et avoir un bon équilibre vie professionnelle/vie personnelle (34%); moins d’être satisfait de son poste de travail (30%), de trouver un bonne ambiance (28%), d’avoir la sécurité de l’emploi (27%), d’être reconnu (19%) ou d’être utile (17%).

 

  • Une aspiration forte à la création d’entreprise (rêve ou réalité) et à l’entreprise à taille humaine

L’employeur idéal serait en 1er lieu une PME ou une start up (32%), voire une TPE (7%), et seulement 24% une grande entreprise; 22% citent ensuite le fait d’être son propre patron; 10% citent aussi un organisme public et 5% une ONG. Par ailleurs dans une autre question, il leur est demandé ce qu’ils souhaiteraient pour leur avenir professionnel : 54% parlent de se mettre à son compte (25% en combinant salariat et travail à son compte, 11% en alternant salariat et travail à son compte, 18% seulement à son compte), alors que 46% se prononcent pour n’être que salarié.

C’est que se mettre à son compte leur parait plus facile (37%) que de décrocher un CDI (19%).

Par ailleurs 60% disent avoir envie de créer/reprendre une entreprise dont seulement 16% certainement (les autres 44% étant plus en retrait répondant probablement); ces taux d’envie sont proches quelque soit l’âge, le sexe, la situation (mais bien sur ceux qui sont déjà à leur compte sont les plus enthousiastes avec 85%).

Créer une entreprise, c’est pour 40% être son propre patron, pour 35% avoir la liberté de choisir la façon de conduire son travail, pour 30% choisir son temps de travail; mais les difficultés sont pour 52% le risque financier, pour 46% ‘l’incertitude sur le gain mensuel, pour 37%le manque de couverture sociale (chômage, indemnités journalières…).

Ils se lanceraient s’il y avait indemnisation en cas de perte subite d’activité, convergence des couvertures sociales, retraites et droits sociaux entre les régimes d’indépendant et de salariat, s’il y avait facilité à devenir travailleur indépendant dans son parcours professionnel et bien meilleure préparation à ce choix lors des études

 

Parmi ceux qui ont envie de créer, 26% imaginent de le faire dans les 2 ans, soit 16% de l’ensemble des jeunes (un taux identique à ceux qui ont envie certainement de créer, ce qui conduit à penser que le délais est peu certain, mais que l’envie est forte; un taux un peu plus élevé que l’importance du travail indépendant dans la population active).

Pour éclairer ce sondage, un travail qualitatif riche (le travail, paroles de jeunes” a été conduit par les mêmes commanditaires, dont je traite dans la rubrique la formation, les jeunes  

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guides janvier 2017

“la création d’activités d’utilité sociale, mode d’emploi”, Avise , non daté

“Changer de banque”, Fédération Française bancaire, les mini guides bancaires, non daté

“le livre d’occasion en librairie, guide pratique”, Agence régionale du Livre;, non daté

“EN AVANT VERS LE NUMÉRIQUE ! Guide pratique pour les restaurateurs”, DGE, non daté

 

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Etudes, rapports et propositions non commentés janvier 2017

“Rapport d’information sur les objets connectés”, Assemblée nationale rapport N° 4362, janvier 2017

“Observatoire Banque Palatine des PME-ETI Synthèse de l’année 2016”, sondage Banque Palatine/Opinion Way pour Challenges, décembre 2016

“Quelle politique pour réduire la segmentation du marché du travail ?”, Rue de la Banque, N°35, décembre 2016

“RAPPORT DE L’OBSERVATOIRE DES TARIFS BANCAIRES 2016”, Comité Consultatif du secteur financier, non daté

“La construction en Bourgogne-Franche-Comté, état des lieux” Région Franche-Comté, octobre 2016

“Les embauches en contrat de génération  de 2013 à 2015, une diminution des entrées depuis fin 2014”, Dares Résultats N°082, décembre 2016

“Les grèves en 2014”, Dares Résultats N° 085, décembre 2016

“L’exposition des salariés aux maladies professionnelles; l’importance toujours prépondérante des troubles musculo-squelettiques” Dares résultats N°081, décembre 2016

“CONJONCTURE : Tableau de bord trimestriel  de l’emploi salarié – Décembre 2016”, DGE, études économiques, décembre 2016

“RAPPORT DE BRANCHE 2016  Fleuristes, données 2015”, fédération Française des artisans fleuristes, novembre

“Peut-on éviter une société d’héritiers ? “, France Stratégie N°, janvier 2017

“COMMENT RÉFORMER LA FISCALITÉ DES SUCCESSIONS ?”, France Stratégie, janvier 2017

‘Le BTP en Corse” Insee dossier N°6, décembre 2016

“Le patrimoine économique national en 2015 :  un modeste rebond”, Insee Première N°1626, décembre 2016

“BAROMÈTRE IMAGE DES THINK TANKS® – 2ème édition –  Notoriété, image & vision des think tanks français, 2éme vague”, Institut Think, non daté

 

 

 

 

 

 

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Innovation “disruptive”: le rôle de l’Etat

Dans le secteur des mobilités, les plateformes numériques telles que Uber ou Blablacar ont considérablement augmenté l’offre de service, en élargissant la brèche engagée dans le monopole des taxis par les véhicules de transport avec chauffeur (+ 12 000 VTC en trois ans en Île-de-France) ou en assurant des trajets délaissés par la SNCF. Face à ces transformations, les pouvoirs publics oscillent entre encouragement (ouverture aux VTC) et protection des acteurs existants (rapport Thévenoud).

Pour leur part, les drones ont pu commencer à se développer en France du fait que le cadre réglementaire était propice.

 

Les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme ont connu plusieurs bouleversements, le dernier en date étant le développement d’offres concurrentielles émanant des particuliers (ex : Airbnb, Abritel), qui a élargi considérablement l’offre d’hébergement (en 2015, Airbnb offre 176 000 hébergements en France et Abritel en affiche 74 000, quand le nombre d’hôtels est d’environ 17 000, représentant plus de 600 000 chambres); la régulation sectorielle s’adapte au coup par coup.

 

Le secteur de la santé (près de 12 % du PIB) connaîtra lui aussi des transformations profondes, via l’instauration d’un suivi personnalisé et continu des patients. Déjà engagée dans le cas de certaines affections de longue durée, cette transformation va bouleverser le système médical, notamment le métier du médecin traitant, qui intervient principalement aujourd’hui de façon ponctuelle pour un traitement curatif mais qui pourra intervenir demain de façon plus suivie et jouer un rôle préventif plus affirmé.

 

Au final, les innovations se déploient, les expérimentations ont lieu, parfois même sur le territoire français aux marges de la légalité. Mais nombre des innovations mentionnées sont portées par des plateformes étrangères, qui acquièrent au passage une puissance de marché considérable.

 

Pour assurer une capacité d’innovation au niveau national et faciliter l’adoption de nouveaux usages, l’État doit se doter de mécanismes de réponse à la disruption. L’objectif est de donner de la visibilité aux entrepreneurs, aux acteurs en place et aux citoyens, en portant une politique pro-innovation à tous les niveaux de décision de l’action publique.

 

Deux grandes options sont envisageables :

-Parce que l’innovation prend des formes variées et dispose de grandes capacités d’ajustement et de personnalisation, l’expérimentation, dans un cadre contrôlé par les pouvoirs publics et limité dans le temps, permettrait de tester différentes solutions, d’identifier leurs effets positifs et négatifs, pour au final favoriser un déploiement à grande échelle dans les meilleures conditions.

-Une seconde option : laisser le champ le plus large aux innovations et inciter à la prise de risque; l’État n’effectuerait pas de contrôle détaillé a priori mais édicterait des principes inscrits dans un code de l’innovation, qui, dès lors qu’ils seraient respectés, permettraient aux entreprises de mettre en œuvre, sous leur responsabilité, leurs innovations. Les missions des administrations évolueraient, en intégrant la publication d’avis et de lignes directrices sur les secteurs relevant de leurs compétences.

En contrepartie de cette souplesse, les entreprises seraient soumises à un régime déclaratif, identifiant les champs législatifs ou réglementaires impactés, de manière à partager régulièrement les informations pertinentes avec les administrations concernées, comme dans le cadre de l’expérimentation. Cette solution délèguerait une partie de la définition des règles au niveau des entreprises ou du secteur d’activité. Mais elle supposerait que le fonctionnement des administrations évolue

– de façon à être en mesure d’apporter de façon rapide leur expertise à des innovateurs

–, et elle modifierait également le partage des responsabilités : n’étant plus couvertes par une réglementation détaillée, les entreprises s’exposeraient davantage à des recours en justice et au paiement des dommages correspondants en cas d’incidents liés à la mise en œuvre de leurs innovations

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Sur un an le nombre de chômeurs totalement sans travail a baissé, alors qu’augmentaient ceux en activité partielle

Fin novembre 2016, en France métropolitaine, parmi les personnes inscrites à Pôle emploi et tenues de rechercher un emploi (catégories A, B, C), 3 447 000 sont sans emploi (catégorie A), 2 028 800 exercent une activité réduite (36% en activité réduite courte de moins de 78 heures dans le mois et 62% en activité réduite longue de plus de 78 heures dans le mois), soit au total 5 475 800 personnes; par ailleurs, 762 600 personnes inscrites à Pôle emploi ne sont pas tenues de rechercher un emploi parce que en formation, contrat de sécurisation professionnelle, maladie… (catégorie D), ou pourvues d’un emploi (catégorie E, notamment créations d’entreprise, contrats aidés).

 

Le nombre de chômeurs en catégorie A  a baissé sur un an (-3,4%), alors que celui en activité réduite a augmenté de 8% (notamment en activité réduite longue +11,8%), tout comme ceux non tenus de chercher un emploi (+1,2%), ce qui au global conduit à une augmentation de 1,5% du nombre total de personnes immatriculées à pôle Emploi.

Le nombre de chômeurs de catégorie A a baissé en un an, pour les hommes de 4,2% et de 2,6% pour les femmes, de 9,2% pour les moins de 25 ans, et de 4,1% pour les 25-49 ans mais a augmente de 1,6% pour les 50 ans et plus; ceci étant, ceux en activité réduite ont augmenté de 8%.

 

Ceux en activité réduite se répartissent ainsi ; noter que 64% ont au moins effectué 79 heures dans le mois en activité réduite et que les chômeurs en activité réduite ont nettement progressé quand ils exerçaient pendant au moins 120 heures.

 

Les durées de chômage pour les catégories A, B, C  sont de moins d’un an pour 56% (36% moins de 6 mois) et de 25% pour ceux au chômage depuis au moins 2 ans; le nombre de chômeurs de moins de 6 mois a augmenté entre 2015 et 2016 de 3,8%, alors que ceux de 6 mois à un an diminuait de 1,6% et ceux de 1 à 2 an de 4,6% (seuls ceux de 3 ans et plus ont augmenté en nombre, +3,5% soit + 284 000 chômeurs).

 

En septembre 2016, 3,169 millions de chômeurs étaient indemnisés (+1,3% par rapport à septembre 2016), dont 2,641 millions par l’assurance chômage (83,3%), 458 900 par l’Etat (14,5% notamment l’ASS) et 69 900 par d’autres sources (formation Pôle Emploi notamment); noter que 66% des personnes sont indemnisables (56,5% par Pôle Emploi et 8,5% par l’Etat), mais seulement 75,3% d’entre elles le sont en ce qui concerne l’assurance chômage et 87,1% pour l’Etat.

 

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40% ne souhaitent pas être sollicitées par leurs commerçants locaux

Méthodologie du “sondage Opinion Way pour Dolmen” : échantillon de 1025 personnes , interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI,  les 2 et 3 novembre 2016 Le profil des répondants est le suivant : 52% de femmes; 27% des répondants ont moins de 35 ans, 27% de 35 à 49 ans, 25% de 50 à 64 ans et 21% 65 ans et plus; 40% sont des inactifs (dont 27% des retraités), 32% des employés et ouvriers et 27% des cadres, chefs d’entreprises et professions intermédiaires; 46% sont dans des communes de 100 000 habitants et plus, 31% dans des communes de 2 000 à 100 000 habitants et 23% en commune rurale.

 

Les commerçants locaux (petites, moyennes ou grandes surfaces) répondent-ils aux attentes des consommateurs interrogés ?  Oui largement pour la qualité des produits, l’accueil et la disponibilité, mais plus modestement pour la connaissance des attentes clients, la traçabilité des produits, l’accessibilité via internet :

57 à 67% des consommateurs estiment que les commerçants qu’ils fréquentent habituellement connaissent leurs attentes (par ordre décroissant le boulanger, le restaurateur “préféré”, le boucher, le conseiller bancaire); par contre ils ne sont plus que 47 à 54% pour l’assureur, Amazon, le marchand de journaux/buraliste, le supermarché et l’hypermarché.

Pour 31%, leurs commerçants manquent de maîtrise des outils de communication modernes (réseaux sociaux, mobile, Internet…), pour 30% une connaissance plus fine des clients; pour 28% la volonté de mieux faire. Majoritairement, ils  jugent indispensables l’utilisation d’outil numérique pour capter de nouveaux clients (66%), ou pour améliorer leur expérience client (57%) et 65% pour leur avenir économique.

 

40% ne souhaitent pas être sollicitées par leur commerçants locaux; par contre,  23% les sollicitent au moins une fois par semaine, 36% un à deux fois par mois, alors que 48% déclarent être réceptifs à une campagne de communication locale.

 

Les attentes visent d’abord plus d’attraction commerciale : 51% plus de promotion (échantillons/ bons de réduction/ offres exceptionnelles) et 19% plus de surprise, puis 28% des horaires d’ouverture plus larges, 23% plus de respect de l’environnement,  21% une communication davantage personnalisée et 13% plus d’interaction.

Pour bénéficier d’une offre sur mesure, les personnes interrogées pensent qu’il faille connaître leur préférences alimentaires (76%); leur liste de course (67%), la composition de leur foyer (65%), le budget alloué aux courses (50%), beaucoup moins le montant des revenus (22%).

Pour recevoir de la part de leurs commerçants locaux des offres personnalisées, les personnes interrogées se disent prêtes à répondre à des sondages (74%), à évaluer les enseignes où ils font leurs courses (74%), à faire des retours sur les produits achetés (71%), à donner leur mails, moins à télécharger une application dédiée (44%), à donner leur numéro de portable (35%) ou être géolocalisé (25%).  

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235 000 entreprises sont industrielles et emploient 2,7 millions de salariés

L’industrie compte en 2015, 235 092 entreprises (unités légales) et 199 438 entreprises (filiales et sociétés mères regroupées); 87% sont des microentreprises (sachant que ces entreprises ne sont pas toujours de type industriel), 12% des PME et 0,8% des ETI et grandes entreprises; toutefois les grandes entreprises au nombre de 70 réalisent 48% du chiffre d’affaires HT et participent à 41% de la valeur ajoutée et les ETI à 34% et 33,5%.

3 groupes d’activités regroupent 71% des entreprises (IAA, réparation et installation, bois, papier, imprimerie) mais réalisent seulement  32% du chiffre d’affaires, alors que 4 groupes (matériel de transport, chimie, pharmacie, plastic et caoutchouc) ne regroupent que 8,5% des entreprises et réalisent 38% du chiffre d’affaires :

Les exportations progressent de 15,7% entrer 2010 et 2015 (de 361,4Md€ à 418), mais les importations progressent elles aussi de 15,5% (de 394,5Md€ à 455,5); le solde reste donc négatif mais se redresse (37,5Md€ en 2015 contre 33,2 en 2010, mais 39,7 en moyenne entre 2011 et 2014. Noter qu’en 2015, le cout horaire de la main-d’œuvre est proche en France et en Allemagne (37 et 38€), alors qu’il est plus faible en Italie (27,5) en Grande-Bretagne (25,1) et en Espagne (22,7).

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En 2015, le commerce comprend 829 00 entreprises et emploient 3 millions de salariés

829 400 entreprises (non précisé si ce sont des unités légales? si les autoentrepreneurs sont compris) au 01 01 2015 emploient 3,024 millions de salariés; parmi les actifs occupés les non-salariés sont 16%  (6% des effectifs du commerce de gros, 13% du commerce et réparation auto et 15% du commerce de détail) et les salariés 84% (74% en CDI, 7% en CDD ou contrats courts de vacataires, 3% en apprentissage).

En nombre d’entreprises et d’effectifs salariés le 1er contributeur est le commerce de détail toutes tailles d’entreprises (63 et 57%), suivi du commerce de gros (24 et 31%), puis du commerce/réparation auto (12,6 et 11,9%).

Les chiffres clés du commerce de détail en magasin (hors marchés et ventes par correspondance) est traité ensuite en termes d’établissements et non plus en entreprises; il comprend 457 000 établissements, représente 30% du chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce et 94% du chiffre d’affaires du commerce de détail; 66 à 77% sont en société. Les magasins d’alimentaires y dominent (44% des effectifs, 41% du chiffre d’affaires et 31% des surfaces) :
On y dénombre 1,549 million de salariés; 43% n’ont pas de salarié, 46,5% de 1 à 5; par allers, 16% sont des non-salariés :
Noter que 88% des salariés sont en CDI, 8,3% en CDD, 3,7% en apprentissage, contrats aidés ou stagiaires.

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Le dispositif jeune entreprise innovante stimule les nouvelles entreprises innovantes

Cette aide allège le coût des activités de recherche et développement et d’innovation des entreprises de moins de huit ans réalisant des dépenses de RDI représentant a minima 15% de leurs charges totales; ce dispositif est cumulable avec les crédits d’impôt recherche (CIR) et innovation (CII) et l’appartenance à un pôle de compétitivité. 

Allègements fiscaux :

– Exonération totale d’impôt sur les bénéfices au titre du premier exercice bénéficiaire, suivie d’une exonération de 50% au titre de l’exercice bénéficiaire suivant.
– Exonération de la contribution économique territoriale (CET) et de la taxe foncière sur les propriétés bâties sur délibération des collectivités territoriales.

Exonérations de cotisations sociales

– Exonération de cotisations sociales patronales pour les chercheurs, les techniciens, les gestionnaires de projet de R & D, les juristes chargés de la protection industrielle et les personnels chargés de tests préconcurrentiels. L’exonération est aussi ouverte aux mandataires sociaux relevant du régime générale de sécurité sociale et participant à titre principal à un projet de R & D.

– À compter du 1er janvier 2014, ouvrent également droit à l’exonération de cotisations, les salariés ou mandataires sociaux affectés directement à la réalisation d’opérations de conception de prototypes ou installations pilotes de nouveaux produits.

 

En douze années d’existence, près de 8 100 jeunes entreprises ont ainsi pu compter sur cette mesure pour démarrer ou  pérenniser leur activité grâce au maintien d’un niveau élevé de RDI. En 2015, près de 3 500 entreprises bénéficiaient de la mesure, dont 667 sont entrées dans le dispositif cette même année. Depuis sa mise en œuvre, les entreprises bénéficiaires ont obtenu, au total, 1 355 M€ d’exonérations sociales et environ 150 M€ d’exonérations fiscales, dont respectivement 158 M€ et 11 M€ en 2015.

Le montant des exonérations de cotisations sociales accordées aux JEI s’élève en 2015 à environ 158 M€ ; le montant moyen passe à 43 k€ en 2014 puis à 46 k€ en 2015.

 

Ces 3 459 bénéficiaires emploient en 2015 près de 26 000 salariés. 52% ont moins de 5 salariés et reçoivent 20% des exonérations (mais ont le % d’exonération le plus élevé); de manière générale, la part des effectifs consacrés à la RDI diminue quand la taille d’une JEI augmente; dans les entreprises de 10 à 49 salariés, qui concentrent un peu plus de la moitié des effectifs des JEI, la proportion de salariés « exonérés » avoisine les 50%.

Depuis la création du dispositif, la répartition sectorielle globale est restée stable; en 2015, 86% relèvent du secteur Information et communication, et des Activités spécialisées, scientifiques et techniques;  ces 2 activités concentrent 87% des salariés et 88% du montant des exonérations, alors que l’industrie manufacturière (1/3 des PME réalisant des activités de R & D), compte moins de 10% des JEI et bénéficient de 7% des exonérations sociales. La part de salariés «  exonérés  » par entreprise est comprise entre 45 % et 64 % selon les secteurs.

 

Depuis 2005, environ 620 entreprises entrent, en moyenne, chaque année dans le dispositif. Elles sont jeunes : 60% des entreprises ont moins de deux ans à leur entrée dans le dispositif et 77% moins de trois ans. Elles restent dans le dispositif environ 4 ans, mais 17% y restent 7 ans.

 

44% des JEI sont situées en Île-de-France, alors que seulement 1/3 des PME réalisant des activités de R & D sont franciliennes; en Île-de-France, les JEI développent plus particulièrement des activités liées à l’information et à la communication (54% de JEI de la région) et emploient un nombre moyen de salariés plus important (8,8 contre 7,8 au niveau national), ce qui explique un montant moyen d’exonérations sociales par JEI très élevé dans la région (52 k€).

 

Malgré une certaine fragilité financière (charges élevées en termes de personnel et d’investissement liés aux activités de recherche), les JEI investissent et exportent. Elles engagent des investissements qui représentent, en moyenne, 1/3 de leur chiffre d’affaires (166 k€ pour 496 k€ pour l’exercice 2014). De ce fait, elles sont généralement déficitaires (excédent brut d’exploitation moyen de – 138 k€), leurs coûts salariaux représentent 43% de leurs charges d’exploitation; toutefois près de la moitié réussissent à tirer des bénéfices de leurs activités, une proportion en nette progression sur deux ans (+ 10 points). Le faible montant de leurs fonds propres, quasi équivalent à celui de leur chiffre d’affaires, confirme que ces JEI n’ont pas encore réussi à stabiliser leur activité.

37% exportent (30 % en 2012), réalisant un chiffre d’affaires moyen hors de France de 371k€ en 2014 (392 k€ en 2012); toutes JEI confondues (exportatrices ou non), ce montant moyen des ventes à l’étranger s’élève à 111 k€ en 2014, ce qui représente un cinquième du chiffre d’affaires total de l’année.

 

En 2013, 73% des JEI ont cumulé ce dispositif avec les crédits d’impôt recherche (CIR) ou innovation (CII); elles ont perçu 249M€ de CIR et 7 M€ de CII, alors que leur montant d’exonérations sociales au titre du statut JEI s’élève à 111M; 1/3 des JEI était membre d’un pôle de compétitivité en 2013; au total, 8 JEI sur 10 cumulent le dispositif avec le CIR et le CII, ou avec l’appartenance à un pôle de compétitivité. Les JEI qui bénéficient également du CIR ou du CII, ou qui sont membre d’un pôle de compétitivité, sont plus grandes que la moyenne des JEI. En particulier, 25 % des JEI appartenant à un pôle de compétitivité comptent entre 10 et 49 salariés contre 19 % pour l’ensemble des JEI.

 

 

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37% des non-salariés travaillent le dimanche, contre 18% des salariés

Source : Insee, enquête Emploi 2015 ; calculs Dares.

 

En moyenne sur l’année 2015, soit 18% de l’ensemble des salariés ( 4,2 millions), travaillent au moins un dimanche par mois que ce soit sur leur lieu de travail, à domicile ou ailleurs; la propension à travailler le dimanche est plus forte chez les plus jeunes et chez les femmes

Parmi ceux qui travaillent au moins deux dimanches par mois (12% des salariés), 38% exercent dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens (gendarmes, pompiers, agents de sécurité), 31% dans celui de la santé, 27% le domaine de l’ enseignement, 24% dans celui de la vie sociale (HCR, magasins d’alimentation, chauffeurs …).

Travailler le dimanche se cumule presque toujours avec un travail le samedi, et souvent avec des horaires tardifs ou variables d’une semaine sur l’autre : 92% des salariés qui travaillent au moins deux dimanches travaillent aussi au moins deux samedis.

 

Le travail du dimanche concerne aussi 37 % des non-salariés (1,1 million), parmi lesquels 76% travaillent au moins deux dimanches par mois. On les trouve comme les salariés dans les domaines de la santé, de l’hébergement et de la restauration et du commerce (notamment détaillants en alimentation, tels boulangers pâtissiers)

Les non-salariés travaillent toujours plus souvent le dimanche que les salariés, notamment dans les activités d’hébergement, restauration et magasin de détail -dont alimentaire)

 

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La négociation collective en retrait en 2014

En 2014, 50 000 accords ont été conclus dans le cadre de la négociation collective d’entreprise, en repli de 8% par rapport à l’année précédente; 85% des accords ont été signés par les délégués syndicaux (81% en 2013). 15% des entreprises de 10 salariés ou plus qui emploient 61,5% des salariés de ce champ, ont engagé une négociation collective en 2014, en repli d’un point par rapport à 2013.  

79% des entreprises ayant négocié sur un thème au moins (soit 12% de l’ensemble des entreprises) ont produit un accord ou un avenant contre 8% en 2013.  

 

La négociation est habituelle dans les entreprises de moyenne et grande taille (de 62 à 93% pour les entreprises de 100 salariés et plus contre 6,8% pour les 10-49 salariés et 38% pour les 50-99 salariés).

 

Parmi les entreprises de 10 à 49 salariés, seules 4% ont un délégué syndical, et 66% ont entamé au moins une négociation. Celles qui ne sont pourvues que d’élus du personnel (soit 29%) ne sont que 3% à avoir négocié.

L’industrie reste le secteur où l’on négocie le plus (25%) devant les services (16%), le commerce (10%) et la construction (7%).  

 

75% des entreprises déclarant une grève ont engagé des négociations en 2014, contre 13% de celles qui n’en ont mentionné aucune. Par contre  celles qui n’ont pas négocié mettent en avant le fait d’appliquer une convention collective de branche (60%), de ne pas avoir d’interlocuteur (19%), ou de n’en pas sentir l’utilité (17%).  

 

Les accords ont concerné par ordre décroissant les salaires et primes, le temps de travail (durée, aménagement…), l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’emploi (gestion des âges, restructuration, PSE…), l’épargne salariale (intéressement, participation, PEE…),les conditions de travail (pénibilité du travail…).

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L’emploi intérimaire a progressé de 8,8% en un an

Au 3e trimestre 2016, l’emploi intérimaire en fin de trimestre (615 600 emplois) repart à la hausse (+5% par rapport à la fin du trimestre précédent, et +8,8% sur un an), avec toutefois une hausse très modérée du nombre de contrats (+1,3%). Cette forte hausse se ressent  dans la construction (+7,4%, après +1% et +11,4% en évolution annuelle); ce sont 115 400 salariés, soient 8,1% des salariés de ce secteur. Puis dans le tertiaire avec +4,6%, après +0,9% et en évolution annuelle 10,7%; ce sont 231 800 intérimaires soient 1,7% des effectifs de ce secteur. Les  évolutions annuelles varient beaucoup selon l’activité : 16,3% dans les transports, 15,8% dans les services aux entreprises, 10,3% dans les services aux particuliers, à 8,1% dans l’éducation /santé, 7,5% dans l’immobilier puis 3,5% dans les HCR ou le commerce. Dans l’industrie la hausse est plus modeste (+4,5 %, après -1,2 %  et 6% en évolution annuelle), et 7,9% des effectifs de ce secteur.

 

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66% des sorties du chômage sont en emploi durable (dont 5,5% de mise à leur compte)

En juin 2016, de l’ordre de 554 000 chômeurs sont sortis des listes du chômage (en hausse de 8,8% entre juin 2015 et 2016); les motifs sont la  reprise d’emploi (37,6%), la radiation pour sortie “administrative” (26,9% dont 16,1 pour défaut d’actualisation et 9% pour non-renouvellement accidentel de la demande), l’entrée en formation pour 19,4% d’entre eux, 10,5% la sortie volontaire.

La reprise d’emploi a baissé de 12% en un an, alors que la formation a augmenté de 53%; la sortie “administrative” a baissé de 5%.

 

Le taux de sortie pour la reprise d’emploi n’a pas bougé en un an (3,4%); par contre il a augmenté pour les moins de 25 ans (6% en juin 2016 et hausse en un an de 7%); pour les autres caractéristiques, ce taux n’a que peu bougé.

 

Le type de contrat occupé à la sortie est d’abord à 60% “temporaire” (CDD 34,6%, intérim 15,4%, contrat aidé 9,4%), contre 34% en CDI et 5,5% installés à leur compte (en baisse de 5% sur un an). Pôle Emploi estime que 66% disposent d’un emploi durable (CDI, CDD ou intérim de plus de 6 mois, mise à son compte), une situation proche de juin 2015. 85 % des sortants pour reprise d’emploi de juin 2016 sont encore en emploi 3 mois après leur sortie.

Les 3/4 sont à temps complet.

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Le dispositif zéro charges de 2008 a bénéficié à plus de 430 000 TPE

L’aide « Zéro charge » pour les entreprises de moins de 10 salariés a été mise en œuvre afin de soutenir les embauches des salariés peu qualifiés en diminuant le coût pour l’employeur de ces nouvelles embauches. permet d’exonérer de la quasi-totalité des cotisations sociales patronales toute embauche au niveau du SMIC pendant une durée maximale d’un an (soit une réduction du coût du travail égale à 14% du salaire brut); cumulée avec les allègements généraux de cotisations sociales (allègements «Fillon »), portant sur le même champ, elle constitue une exonération totale des cotisations sociales à la charge des employeurs au niveau du salaire minimum.

 

 Cette aide a bénéficié à 431 426 entreprises ; près de la moitié comptait au plus un salarié (en équivalent temps plein) et neuf sur dix au plus six salariés. Ces aides ont bénéficié en premier lieu aux entreprises du secteur de l’hébergement-restauration et à celui de la construction.

 

En 2009, sur 1 552 000 entreprises dans le champ des allègements généraux de cotisations sociales, 1 352 000 avaient un effectif de moins de 10 salariés en équivalents-temps plein en 2008 (ou en 2009 pour les entreprises nouvellement créées). 596 000 entreprises de moins de 10 salariés en 2008 ont embauché 1 471 000 salariés en 2009 en CDI ou CDD pour des durées de plus d’un mois. Parmi ces salariés, 1 201 000 ont été embauchés à un salaire inférieur à 1,6 SMIC, au sein de 524 0000 entreprises différentes. Par ailleurs, d’après la base Pôle emploi sur le suivi des dossiers « Zéro Charge », l’aide a été versée pour 764 882 salariés en 2009, répartis dans 362 236 entreprises différentes. Le taux de recours à l’aide au niveau « salariés » en 2009 est donc d’environ 64%).

 

Les évaluations conduites ne permettent pas de tirer une conclusion certaine sur l’effet de cette mesure (effet d’aubaine seulement?).

 

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Les attentes des moins de 30 ans dans l’entreprise

Méthodologie d’enquête : étude de l’Institut Great Place to Work réalisée par l’institut Think auprès 1250 salariés représentatifs de la population active française issus d’entreprises et d’administrations de toutes tailles et tous secteurs, dont un sur-échantillon de 468 jeunes salariés, selon la méthode des quotas. Interviews sous système CAWI en ligne du 16 au 23 novembre 2015.

 

Les salariés de moins de 30 ans sont plus positifs que l’ensemble des salariés (73% optimistes quant à l’évolution de leur propre situation professionnelle contre 54% sur l’ensemble des salariés) et 54% à croire en l’évolution de leur niveau de rémunération (vs 38%).

 

Par ailleurs, les jeunes salariés ne font plus de réelle différence entre vie professionnelle et vie personnelle : 74% d’entre eux estiment que leur activité professionnelle est en phase avec leurs valeurs et ambitions personnelles; ils ressentent moins de lassitude par rapport à leur travail que l’ensemble des salariés (36% vs 43). Ils sont plus enclins au changement : 47% envisagent une expérience à l’étranger pour quelques années et 27% pour y travailler longtemps voire toute leur carrière.

 

Ils attachent une attention toute particulière à la convivialité (64% vs 48%), la fierté de travailler au sein de leur entreprise (60% vs 50%) et le respect des employés (54% vs 42%).  Ils recherchent une entreprise où règne solidarité, esprit « de famille » ou « d’équipe » (57% vs 43%) et au sein de laquelle l’atmosphère de travail est plaisante (58% vs 47%). Ils souhaitent avoir plus de responsabilités. Ils se sentent plus épanouis lorsque l’encadrement invite les collaborateurs à donner leurs idées et s’efforce d’en tenir compte (45% vs 34%) et plébiscitent un cadre professionnel sain sur les plans psychologique et humain (49% vs 37%).

 

Enfin, avoir des dirigeants exemplaires et impliqués représente une priorité de plus en plus vive pour 91% des jeunes. Par ailleurs, la lutte contre les discriminations, la pluri-culturalité et la diversité des profils est une préoccupation majeure pour 76% des jeunes (taux qui monte à 81% pour les moins de 25 ans).

 

Pour 52%, les outils numériques au sein de l’entreprise (Internet, smartphone, réseaux sociaux, travail à distance, cloud…) ont impacté positivement leur façon de travailler.

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Les créations 2016 ont connu une hausse de 5,5% avec 554 031 créations

Décembre 2016 a progressé de 1% au regard de décembre 2015; cette hausse a surtout été la fait des nouvelles sociétés (+4,7%), avec une baisse des autoentrepreneurs (-3,4%).

Les créations 2016 ont connu une hausse de 5,5% avec 554 031 créations, dont 40% sous forme autoentrepreneurs (en baisse de 0,3% au regard de 2015 et de 23% au regard de la moyenne 2014-2012), 34% en société (en hausse de 9,8% au regard de 2015 et de 17% au regard de la moyenne 2014-2012) et 26% en entreprise individuelle autre que l’auto entrepreneuriat (en hausse de 9,9% au regard de 2015 et de  48% au regard de la moyenne 2014-2012).

Globalement les activités peu immatriculées sous la forme autoentrepreneur (entre 12 et 34% des immatriculations), hors les services aux ménages, ont connu une nette hausse des non autoentrepreneurs en 2016 au regard de 2015 (entre 3,5 et 17,3%), alors qu’elles chutaient sous la forme autoentrepreneur (entre 4 et 22%); noter la belle progression de l’immobilier.

Par contre, les activités où les autoentrepreneurs sont fréquents (52-53% des immatriculations), sauf les HCR, ont connu une hausse dans les 2 types d’immatriculation:

Lire aussi “Repli des créations d’entreprises en décembre 2016” Insee info rapides N°12, janvier 2017

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Les jeunes face au travail

Méthodologie : “s’appuyant sur une vingtaine d’entretiens d’une à deux heures auprès de jeunes d’horizons différents (salariés, créateurs, startupers, chômeurs, diplômés et non diplômés, auto-entrepreneurs, collaborateurs de plateformes numériques…),  elle restitue de manière fidèle leur parole sous formes de verbatims autour  de 7 grandes thématiques”.

 

Le Travail, c’est quoi? Il doit répondre à des aspirations plus personnelles en contribuant à la réalisation de soi et à l’épanouissement individuel avec des valeurs comme équilibre de vie, reconnaissance, mobilité, apport de sens, se substituant partiellement aux impératifs d’hier (carrière, rémunération, sécurité).

 

Les réalités du travail : la perception du marché du travail diffère beaucoup selon la situation dans laquelle se trouve le jeune -diplômés trouvant plus facilement un emploi, mais insatisfaits dans leurs attentes, et pour qui le CDI n’est plus le graal; alors on peut changer de métier, d’entreprise, -jeune en difficulté d’insertion avec une succession de petits boulots, pour qui le CDI est un gage de sécurité.

 

Le désenchantement au travail : inadéquation entre la formation et le travail, désillusions d’un marché de l’emploi qui ne leur donne pas leur chance (difficile insertion, faible intérêt des missions) , et pour y faire face appel au réseau.

 

Des changements importants au sein des entreprises, déstabilisants mais aussi souhaités par les jeunes (numérique, postes nouveaux, développement durable…).

 

Le travail indépendant a pris toute sa place dans l’imaginaire collectif avec ses valeurs de liberté, d’autonomie, de diversité, de fierté de se réaliser à travers la réussite d’une entreprise; le salariat n’est plus le modèle unique.

 

Un avenir professionnel envisagé autrement que par les générations précédentes : au lieu de carrière, on parle de parcours, reposant plus sur l’acquisition de compétences que sur l’ascension hiérarchique; la mobilité est importante et s’oppose à une carrière linéaire; l’optimisme individuel est à tout épreuve.

 

La nouvelle économie numérique ouvre des perspectives et des pratiques différentes au travail; les jeunes sont les premiers utilisateurs des plateformes de service.

 

 

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  • Les jeunes face au travail
    Source : "Le travail: paroles de jeunes", Union des Auto-Entrepreneurs avec le soutien de la Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, janvier 2017

Chiffres clés du numérique

Au total en 2014, on dénombre 131 835 entreprises numériques (unités légales), dont 94% dans les services, 5% dans le commerce de gros et 1% dans l’industrie; ces entreprises emploient 684 949 salariés EQTP, dont 85% dans les services, 9% dans l’industrie et 6% dans le commerce de gros. L’activité la plus importante est la programmation conseil (66% des entreprises et 47% des salariés)

 

La valeur ajoutée dans le PIB est de 3,9% pour la France contre 4,2% pour l’Allemagne.

Les dépenses de R&D ont été en 2014 de 31,1Md€, soit 20,8% des dépenses de R&D dans le total des dépenses de R&D des entreprises.

 

L’utilisation des TIC en 2015

Dans les entreprises, 61% des salariés utilisent régulièrement un ordinateur (76% dans les pays les plus avancés, en UE 28); 16% des entreprises emploient des spécialistes des TIC (vs 30%).

25% des entreprises envoient ou reçoivent des factures électroniques (vs74% dans le pays le plus avancé)

83% paient les cotisations sociales par internet

80 à 96% ont recours à internet dans les relations avec l’administration (pour le contact, les formulaires remplis tels TVA, déclarations sociales…)

28% sont présentes sur des réseaux sociaux (vs 71%); 12% utilisent le cloud computing (vs 51)

43% achètent en ligne (54% en Allemagne) et 16% vendent en ligne (22% en Allemagne)

 

Chez les particuliers, 41% déclarent leur impôt revenu par internet  et 53% les paient par internet.

17% recherchent un emploi ou envoient une candidature (vs 26% en Grande-Bretagne)

Les ventes aux particuliers par internet ont totalisé 64,9Md€ en 2015 (+14% au regard de 2015) via 182 000 sites marchands (+15,7%).

 

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“La nette embellie de la situation des PME s’est confirmée en 2016 et devrait se consolider en 2017.”

Méthodologie : 29 500 entreprises des secteurs marchands non agricoles, de 1 à moins de 250 salariés et réalisant moins de 50 M€ de chiffre d’affaires, ont été interrogées début novembre 2016. L’analyse porte sur les 4 340 premières réponses jugées complètes et fiables reçues avant le 1er décembre 2016.

42% des entreprises ont de 1 à 9 salariés, 24% de 10 à 19, 23% de 20 à 49 et 11% au-delà. 28% appartiennent aux services, 24% à l’industrie, 21% au commerce, 14% à la construction et 10% au tourisme et transports ; 66% des entreprises sont non innovantes; 78% ne sont pas exportatrices.

Une entreprise est qualifiée « innovante » si elle a réalisé au moins 1 des 5 actions suivantes au cours des 3 dernières années :  financer des frais de R&D ou recruter du personnel de R&D, acquérir une licence d’exploitation d’un procédé ou d’une technologie, déposer un brevet, une marque, un dessin ou un modèle, développer pour le compte de tiers un produit ou procédé nouveau ou significativement amélioré, commercialiser sur le marché un nouveau produit, bien ou service.

 

La progression de l’activité est soutenue par une nouvelle hausse des carnets de commandes, et ce quelle que soit la taille de l’entreprise, plus rapidement dans les PME (+11 points) que dans les TPE (+ 8 points).  Les PME innovantes ont toujours une progression supérieure à la moyenne, même si les non-innovantes ont aussi vu leur activité s’améliorer sensiblement (+11 points). En revanche, si les PME fortement exportatrices restent très dynamiques, leur croissance s’est légèrement essoufflée en 2016.

Les PME restent optimistes pour 2017; ce sont les meilleures anticipations d’activité depuis fin 2010; du point de vue sectoriel, les PME du tourisme et de la construction affichent un vrai regain d’optimisme pour 2017; celles de l’industrie et des services restent bien orientées; les PME exportatrices ont également de meilleures perspectives, et les innovantes des anticipations de croissance très au-dessus de la moyenne.

 

L’évolution de l’emploi est très corrélée à celle de l’activité : la plus positive se trouve dans les services aux entreprises (+17 après +11 en 2015) et les services aux particuliers (+16 après -1), mais elle est dégradée dans la construction (- 3) et le tourisme (- 5), malgré un net ralentissement des suppressions de postes.

 

L’état de la trésorerie des PME ne cesse de s’améliorer depuis le point bas de la mi 2013; les trésoreries sont considérées les plus souples dans les transports, les services aux entreprises, l’Industrie et le commerce de gros ; malgré un état encore préoccupant, les trésoreries dans le tourisme et la construction, enregistrent une nette amélioration.

18% seulement des PME mentionnant des difficultés pour l’obtention de concours financiers à court terme, la plus faible proportion jamais enregistrée depuis fin 2010, date d’introduction de la question dans l’enquête, mais l’écart se poursuit entre les TPE (22 %) et les PME de 10 à 250 salariés (15%).

 

L’investissement a connu sa 1re véritable hausse depuis la crise de 2008 : 51% ont investi, après 50% en 2015 et 48% en 2014; l’ensemble des montants investis dans l’année, est positif pour la 1re fois depuis 2011. La progression de l’investissement est la plus vive dans l’industrie, les services aux entreprises et les transports; le recul s’amoindrit dans le commerce de détail et le tourisme. Il progresse d’autant plus fortement que l’entreprise est exportatrice ou innovante. Il a notablement accéléré chez les PME de 10 à 250 salariés tandis qu’il est en voie de stabilisation chez les TPE.

La santé financière s’étant de nouveau améliorée et les conditions de recours au crédit étant particulièrement favorables (taux historiquement bas, excès de liquidités des établissements de crédit…), la part de l’autofinancement des investissements s’est limitée à 37%, après 40% en 2015 et 42% en 2013; l’essentiel des investissements a donc été financé par des concours financiers à moyen terme (crédit-bail mobilier et crédits bancaires de 2 à 7 ans), à hauteur de 56 %, et de façon plus marginale par des concours à long terme (crédit-bail immobilier et prêts bancaires de 8 ans et plus), à concurrence de 7%.

 

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13% des 18 ans et plus ont régulièrement difficulté pour se déplacer

Echantillon de 1 003 personnes, interrogées en ligne entre le 5 et le 9 décembre 2016

40% (74% en milieu rural) des personnes ne disposent pas d’un accès facile et rapide aux transports en commun (dont 23% pas du tout d’accès); ce sont bien sûr les personnes de l’agglomération parisienne qui ont le plus de facilité (79%) puis celles vivant dans des villes de plus de 100 000 habitants, alors que celles vivant en milieu rural sont 77% à le déplorer; idem pour les villes de 2 000 à 20 000 habitants (62%); en moyenne, 53% ont des moyens de transport insatisfaisants.

De ce fait 13% ont régulièrement des difficultés pour se déplacer, 30% occasionnellement, 28% jamais. 19% ont manqué un entretien d’embauche ou pour rencontrer une structure d’aide faute de transport; ce sont avant tout les 18-24 ans (43%), les bas revenus (51% pour les moins de 1 000€) et les non titulaires de permis de conduire.

23% ont refusé un travail ou une formation du fait d’une forte difficulté de mobilité; là encore les 18-24 ans (46%), les faibles revenus (54% les moins de 1 000€), mais aussi les usagers du bus, de métro ou de RER (38%). Cela n’a jamais été le cas pour 76% des répondants. C’est donc un enjeu important dans le cadre d’une politique publique.

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les français dépensent 3 000€ par ménage par an pour leur apparence physique

En 2015, les ménages ont dépensé 84 Md€ pour leur budget «apparence physique», soit 3 000€ en moyenne par ménage (hausse de 5,9% par an en moyenne  depuis 1960, mais moins vite que la consommation globale +7,2%).

 

La part des vêtements a diminué progressivement depuis 1960 (passant de 66% à 41 soit 1 230€ en 2015), du fait des produits issus du commerce extérieur, du  développement de chaînes de prêt-à-porter, de ventes entre particuliers, des achats lors de soldes et promotions (40% des ventes en 2015 contre 20% en 2000), et des commandes sur Internet.

 

La part des chaussures a baissé plus modérément (13% en 1960, 11% en 2015 avec 330€ par ménage).

 

Les dépenses pour les soins et biens personnels représentent désormais 32% de leur budget «apparence physique» contre 9% en 1960 (965€ par ménage en 2015); au sein de ces dépenses, les soins réalisés par soi-même ont progressé 3 fois plus vite en volume que les soins réalisés par une tierce personne (+4,8% contre +1,7% en moyenne).

C’est que le prix des services de salons de coiffure, premier poste de dépenses des soins réalisés par une tierce personne, a fortement augmenté: leur poids est passé de 43% en1960 à 25% en 2015; Au début des années 2000, un Français s’y rendait 6 fois par an en moyenne contre en 2010, 4,5 fois.
Les soins réalisés par soi-même, notamment les achats en parfums et produits pour la toilette (+5,2% par an en moyenne entre 1960 et 2015), représentent 58% du budget «soins et biens personnels» en 2015 contre 32% en 1960. Ce doublement s’explique par l’élévation du niveau de vie, le développement des salles de bains, la démocratisation des produits cosmétiques, l’essor des grandes marques et les nombreuses innovations techniques permettant de réaliser les soins d’institut à la maison (coloration cheveux, crèmes dépilatoires, tondeuses à cheveux et à barbes…).

 

Les ménages n’ont pas cessé d’augmenter leurs dépenses en valeur en effets personnels (notamment les montres et les bijoux); ce poste est de 360€ par ménage en 2015 (12% du budget «apparence physique», contre 6% en 1960).

 

Toutefois, les Français dépensent moins que leurs voisins européens pour leur apparence physique (en 2014, 0,8 point au-dessous de la moyenne de l’Union européenne à 28 pays), soit 6,5%, alors que les Italiens et les Britanniques y consacrent respectivement 8,5% et 8,2% de leur budget.

La part du budget allouée aux articles d’habillement et articles chaussants est très différente selon les pays : en 2014, 6,1% en Italie, 5,7% au Royaume-Uni, 4,4% en Espagne et 3,9% en France.  En revanche, pour les dépenses en soins et biens personnels, les différences sont plus ténues avec 2,2% en Allemagne, 2,6% au Royaume-Uni et en France.

 

 

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En 30 ans, 25% des métiers ont fortement progressé en nombre d’emplois

Depuis le début des années 1980, le nombre de personnes en emploi en France métropolitaine a progressé de 3,4 millions, pour atteindre 25,8 millions en moyenne sur la période 2012-2014 (+15% au regard de 1982-1984). Au début des années 1980, 65% des personnes en emploi exerçaient un métier du tertiaire ; 30 ans plus tard, elles sont 77%, gagnant 5,3 millions d’emplois.

 

Les effectifs des métiers de cadres et professions intellectuelles supérieures (+2,4 millions) et de professions intermédiaires (+2 millions) ont fortement augmenté ; la montée en qualification est également visible au sein des métiers d’ouvriers.

 

 Depuis le début des années 1980, le nombre de femmes en emploi a augmenté de 3,2 millions, tandis que le nombre d’hommes en emploi n’a progressé que de 0,2 million. Les femmes occupent ainsi 48% des emplois en moyenne sur la période 2012-2014.

Leur présence s’est nettement accrue dans les professions des services administratifs, comptables et financiers; elles y occupent 70% des postes de niveau technicien (contre 46% il y a trente ans) et la moitié de ceux de niveau cadre (contre 22%); même tendance pour les professions de la banque et des assurances (66% des emplois de techniciens et 43% des emplois de cadres, contre respectivement 40% et 17%).

Leur présence a également fortement augmenté parmi les professionnels du droit où elles occupent plus de la moitié des postes (moins d’1/4 30 ans avant); certains métiers, quasi exclusivement masculins se sont féminisés (ingénieurs et cadres de l’industrie avec 25% de femmes, cadres du bâtiment et des travaux publics avec 19%). Les femmes sont beaucoup moins présentes parmi les patrons et cadres d’HCR (37% des postes, contre 59%).

 

La part des 50 ans et plus dans l’emploi, stable autour de 17% du début des années 1980 à la fin des années 1990, n’a cessé d’augmenter depuis, pour atteindre 29% en 2012-2014 ; Les métiers les plus touchés par le vieillissement sont ceux de la fonction publique (13 contre 35% chez les employés administratifs,  20 à contre 40% dans les professions intermédiaires administratives,  27 contre 41% chez les cadres).

 

19% des moins de 30 ans sont en emploi contre un tiers au début des années 1980. Le niveau de diplôme des personnes en emploi ayant terminé leurs études initiales a fortement progressé en trente ans ; alors qu’au début des années 1980 plus de la moitié ne détenait aucun diplôme, en 2012-2014 huit sur dix en ont un. Les diplômes du supérieur (bac+3 ou plus), rares au début des années 1980, constituent désormais le deuxième niveau de diplôme le plus fréquent (20%). La part des diplômés d’un CAP ou d’un BEP est restée stable à 25%.

Les métiers qui comptent une forte proportion de seniors et une faible proportion de jeunes appartiennent souvent à deux groupes très différents. Il s’agit d’abord de métiers de cadres et professions intellectuelles supérieures et d’employés non qualifiés (services aux particuliers et aux collectivités, fréquemment occupés par des personnes en reprise d’emploi).

 

Les groupes de métiers qui ont le plus évolué depuis 30 ans (entre 1982-1984 et 2012-2014), avec une hausse d’au moins 50% des effectifs par grands secteurs sont actuellement 24% des 25,798 millions d’emplois :

Etudes et recherche avec 383 000 emplois et une hausse de 195%

l’informatique et télécommunications avec +150% et un effectif de 555 000 (2,2% des emplois), et une progression des ingénieurs de 726%

La communication (+145% et un effectif de 157 000) et les arts et spectacles (+137% et un effectif de 391 000), ces 2 activités comptant pour 2,1% des emplois

La santé avec 1 974 000 emplois (+95%) comptant pour 7,7% des emplois

Les services aux personnes et aux collectivités (3 083 000 emplois dont 42% agents d’entretien, 38% aide à domicile et assistante maternelle, coiffure 7% et gardiennage 7%) avec une progression de 50% (202% pour les aides à domicile et les assistantes maternelles)

 

Ceux qui ont connu des baisses (24% des emplois) :

l’agriculture/pêche avec 958 000 emplois et une baisse de 30%, mais une hausse de 148% pour les cadres et techniciens agricoles (67 000 emplois) et une baisse de 67% chez les agriculteurs et de 45% chez les marins

-L’industrie avec 3,183 millions d’emploi (12,3% des emplois) en baisse de 21%, mais +25% en maintenance et +166% chez les cadres et ingénieurs

L’administration publique et les juristes avec 2,090 millions et une baisse de 2% , mais -43% dans l’armée/police/pompiers (381 000) et une hausse de 157% chez les professionnels du droit (90 000 hors juristes d’entreprise)

 

Les autres secteurs ont connu une relative stabilité (la moitié des emplois):

La construction avec 1,865 millions d’emplois (7,2% des emplois) et une hausse de 2%, mais -48% pour les ouvriers non qualifiés et +52% pour les techniciens et cadres (25% des emplois de ce secteur)

-Les HCR et alimentation avec 1,187 millions d’emplois (6,4% des emplois) et une hausse de 16%; les emplois de l’alimentation sont en baisse de 22%, alors que les emplois des HCR sont en hausse de 33% et sont 80% des emplois de ce secteur

Les transports avec 1,986 million d’emplois et une hausse de 17%

-Les banques et assurances avec 708 000 emplois et une hausse de 18%, mais de 79% pour les techniciens et cadres (64% des emplois de ce secteur)

L’éducation avec 1,206 million d’emplois (dont 88% d’enseignants et 12% de formateurs), une hausse de 26% (16% pour les enseignants et de 240% pour les formateurs)

Le commerce avec 2,737 millions (10,6% des emplois) en hausse de 28%, notamment les cadres (+103% avec 533 000 emplois soit 19,5% des emplois de ce secteur)

la gestion et administration des entreprises avec 2,462 millions d’emplois (9,5% des emplois totaux) et une hausse de 36% , mais une baisse de 27% des secrétaires (17,5% des emplois de ce secteur) et une forte hausse des cadres et techniciens (+185%), constituant 42% des effectifs.

 

Si la hiérarchie des métiers est restée relativement stable, il n’en va pas de même des écarts relatifs de salaires entre métiers ; les disparités de salaires entre métiers ont reculé en 20 ans : alors qu’en 1990-1992 le salaire médian du métier le mieux rémunéré était 2,3 fois plus élevé que le salaire médian global, cet écart relatif n’est plus que de 1,9 en 2012-2014 ; à l’inverse, le métier le moins rémunéré gagnait 0,6 fois le salaire médian global en 1990-1992, contre 0,7 fois aujourd’hui.  

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Au vu des évolutions technologiques, 10% des emplois sont très menacés

Méthodologie : en se fondant sur les réponses des salariés interrogés dans le cadre de l’enquête Conditions de travail, l’étude construit, pour chaque individu, un indice d’automatisation de son emploi. Cet indice agrège les quatre dimensions identifiées par la littérature économique récente comme déterminant la vulnérabilité de l’emploi à l’automatisation dans les conditions technologiques actuelles : flexibilité, capacité d’adaptation, capacité à résoudre les problèmes et interactions sociales. A ces quatre dimensions, l’étude ajoute celle de la précision, identifiée comme un goulet d’étranglement important pour les métiers manuels.

Pour établir le diagnostic prospectif, il faut retenir le bon cadre d’analyse : lorsqu’une machine se substitue à une activité humaine, elle se substitue à une ou plusieurs « tâches », c’est-à-dire la manière d’effectuer une activité de travail en mobilisant certaines compétences, non à des « métiers ».

 

Le Conseil d’orientation pour l’emploi a souhaité approfondir le diagnostic en procédant à une analyse complète des impacts prévisibles de la nouvelle vague d’innovations technologiques sur l’emploi et sur le travail.  Dans ce 1er tome, il a cherché à apprécier les effets constatés et envisageables sur le volume de l’emploi (disparition, mais aussi de créations), sur la structure de l’emploi (métiers les plus concernés, évolution de ces métiers), sur la localisation de l’emploi.

Dans un second tome (printemps), le Conseil va s’attacher à étudier les enjeux précis en termes d’évolution des compétences, de mobilités professionnelles, d’organisation et temps de travail et de modes de management, de conditions de travail ou encore de soutien à l’innovation.

 

 

“Des possibilités techniques d’automatisation et de numérisation encore accrues se profilent à l’horizon. Plusieurs technologies – dont un grand nombre appartiennent au domaine du numérique et qui se caractérisent par leur forte interdépendance – sont porteuses d’un potentiel considérable de transformation du système productif et de nos économies. C’est le cas en particulier de l’intelligence artificielle et de la robotique; c’est également le cas de l’impression 3D ou encore de l’Internet des objets.”

 

Les études rétrospectives convergent pour montrer que les progrès technologiques des 30 dernières années ont eu un effet favorable sur l’emploi :

L’innovation produit : l’effet est positif au niveau micro même en cas de remplacement d’anciens produits par des nouveaux; il l’est encore au niveau sectoriel quand l’innovation permet de créer un nouveau marché.

L’innovation  procédé : est positif au niveau micro si la production augmente et au niveau agrégé s’il y a baisse des prix; négatif au niveau micro si la production est constante ou si le capital remplace le travail à moindre cout, et au niveau sectoriel, si elle ne permet pas de gain de marché.

 

Moins de 10% des emplois ont un indice d’automatisation élevé qui les rendent vulnérables au vu des avancées technologiques actuelles (emplois «exposés ») ; par contre,  près de 50% des emplois pourraient voir leur contenu évoluer avec le développement des technologies de la numérisation et de l’automatisation (« emplois dont le contenu est susceptible d’évoluer »).

Les plus « exposés », sont le plus souvent des métiers manuels et peu qualifiés (le plus exposé, l’agent d’entretien à savoir 21% d’entre eux, les autres oscillant entre 6 et 2%), notamment de l’industrie, alors que ceux susceptibles d’évoluer sont souvent des métiers manuels et peu qualifiés, mais du secteur des services. 

 

Le potentiel de création d’emplois des nouvelles technologies est d’une double nature : emplois directs propres au développement de la technologie concernée (numérique et robotique), emplois indirects créés (les plus nombreux).

Depuis les années 1980, on assiste en France à une évolution de la structure de l’emploi qui semble avoir surtout profité aux plus qualifiés; dans d’autres pays comme les Etats-Unis, la croissance de l’emploi des plus qualifiés s’est accompagnée d’une progression de l’emploi peu qualifié, aux dépens des qualifications intermédiaires, qui est moins nette en France. Ces technologies seraient en effet plus facilement substituables aux emplois auxquels sont associés des tâches manuelles et cognitives « routinières » (emplois de niveau de qualification intermédiaire). Elles seraient en revanche complémentaires aux emplois auxquels sont attachés des tâches « non routinières » qui impliquent de résoudre des problèmes, de faire preuve créativité ou de leadership. Il s’agit plutôt d’emplois de niveau de qualification élevé.

 

La modification des compétences exigées sur le marché du travail a aussi été tirée par l’émergence de nouveaux métiers dans le domaine du numérique et auxquels sont attachées des tâches nouvelles et plus complexes. Ainsi, parmi les 149 nouveaux métiers apparus depuis 2010, 105 appartiennent au domaine du numérique.

 

Les avancées technologiques en cours et à venir sont susceptibles d’influer sur la répartition des emplois nouveaux et existants à l’échelle internationale en pesant sur les déterminants de localisation des activités. En abaissant les « coûts de la distance », les technologies de l’information et de la communication ont pu favoriser des délocalisations de certaines activités « routinières » industrielles et de service vers des pays où le coût du travail est faible. Cette tendance, en cours depuis les années 1980, pourrait s’atténuer voire s’inverser grâce notamment aux possibilités croissantes d’automatisation; elles ne semblent pas être à l’origine d’un mouvement de relocalisation de grande ampleur.

D’une part, les territoires les plus susceptibles de connaître des destructions d’emploi seraient ceux où les secteurs industriels traditionnels faiblement intensifs en technologie représentent une grande part de l’emploi et sont caractérisés par une forte densité en travailleurs peu qualifiés et où les métiers intensifs en tâches « routinières » pèsent beaucoup dans l’emploi local.

D’autre part, les territoires qui pourraient bénéficier de la diffusion des technologies seraient des territoires capables d’attirer des relocalisations notamment industrielles, les aires urbaines du fait d’un vivier de talents de compétences en phase avec les nouvelles technologies; le développement de secteurs soutenus par ces avancées technologiques peut avoir des effets plus indirects (emplois induits).

 

La perspective d’une disparition massive des emplois existants, que laissent entendre certaines études soulignant que près de 50% des emplois seraient exposés à un risque élevé d’automatisation, n’est donc pas la plus probable. En revanche, il est clair que les évolutions en cours vont être à l’origine d’une profonde transformation des emplois existants.

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Un label pour les produits destinés au seniors

Ce dispositif existe depuis octobre 2016, explique Olivier ­Gibert, porte-parole de l’organisme français de certification; l’initiative a été décidée en raison de la conjonction de deux facteurs : les représentants d’associations de consommateurs signalaient les difficultés des seniors et de leurs aidants à identifier les produits bien adaptés et les entreprises demandaient un moyen de distinguer leurs produits face aux attentes des consommateurs (un logo spécifique). Une année a été nécessaire à l’élaboration et à la mise au point d’un cahier des charges; Afnor certification a collaboré avec un laboratoire spécialisé dans la gestion des risques. Un produit n’a pas besoin d’être spécifiquement prévu pour les seniors pour prétendre au label, mais en sont exclus ceux mettant en jeu la sécurité des seniors lors des tests.

Rappelons que les plus de 50 ans pèseraient pour près de 50% des dépenses de consommation et 40% de la population.

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En 2015, les salariés du privé à temps complet ont travaillé 39,1 heures par semaine

En 2015, les salariés à temps complet déclarent en moyenne une durée habituelle hebdomadaire de travail de 39,1 heures et de 1 652 heures annuelles (la durée légale de 35 heures conduit à 1 607 heures annuelles); les salariés à temps partiel déclarent 976 heures.

Fin 2015, d’après l’enquête trimestrielle Acemo, 82% des salariés des entreprises de plus de 10 salariés sont à temps complet, 18% à temps partiel et 11,5% relèvent d’une convention de forfait en jours de travail à effectuer dans l’année, établie entre l’employeur et le salarié. Plus l’entreprise est grande, plus elle recourt au forfait annuel en jours (de 3,8% pour les 10 à 19 salariés à 18,8% pour les 500 salariés et plus). Les secteurs qui recourent le plus au forfait annuel en jours sont l’industrie (15,9%) et dans le tertiaire, ceux des activités financières et d’assurance (32,2%) et de l’information et la communication (27,3%).

Les salariés du privé ont travaillé 1 688 heures et 215 jours de 7,9 heures et ceux du public 1 526 heures en 195 jours de 8 heures. Les cadres ont travaillé 1 814 heures en 212 jours de 8,6 heures, contre 1 617 à 1627 pour les employés et les ouvriers. 48% des salariés à temps complet ont effectué au moins une heure supplémentaire rémunérée au cours de l’année 2013 (en moyenne,106 heures supplémentaires pour les salariés qui en ont fait). Le recours concerne 63% des salariés à temps complet des entreprises de 10 à 19 salariés et décroît avec la taille de l’entreprise (171 heures supplémentaires contre 54 heures dans les entreprises de 500 salariés ou plus). . Les non-salariés ont travaillé 2100 heures en 243 jours de 8,5 heures.

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les petits patrons mal informés quant à leur protection sociale

Méthodologie : le compte-rendu d’enquête ne précise pas la méthodologie, notamment le nombre de répondants et leurs profils.

 

67% des dirigeants d’entreprise individuelle adhérents à la FCGA estiment être mal informés en ce qui concerne la couverture d’assurance maladie obligatoire (missions de l’organisme, nature des droits couverts, mode de calcul des cotisations et versements des prestations); 21% se disent bien informés.

 

La majorité a souscrit un contrat complémentaire, surtout pour compléter la couverture maladie (63%), les arrêts de travail en cas d’accident ou maladie (56,5%) et la retraite (57%).

45% disent que leur protection en matière de soin est moins favorable que celle des salariés, ce qui n’est pas juste dans la mesure où elle est quasi identique.

 

Quant aux services attendus de l’organisme conventionné, 30% souhaitent le joindre facilement par téléphone, 26% via un accueil de proximité, et 24% par la possibilité de formalités en ligne; seulement 15% souhaitent que soit facilité l’échange avec d’autres chefs d’entreprise et 15% des actions de sensibilisation sur la protection.

 

 

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France Active connaît une hausse de 5% de son activité avec 7 362 entreprises financées

Ces entreprises financées ont permis la création ou la sauvegarde de 35 698 emplois (+1,5%). 269M€ de concours financiers ont été mobilisés, grâce à la mobilisation des Fonds territoriaux présents sur l’ensemble du territoire.

Parmi les personnes accompagnées, 48% étaient des femmes, 85% étaient demandeurs d’emploi et 17% bénéficiaires des minima sociaux.  

 

La Société d’Investissement de France Active (SIFA) confirme sa dynamique avec 18M€ issus de l’épargne solidaire des Français, investis dans 342 entreprises; par ailleurs, la SIFA a collecté 15M€ d’épargne solidaire au service du financement de l’Économie sociale et solidaire portant le capital de la SIFA à 156,6M€.  

 

France Active Garantie : un an après avoir bouclé une augmentation de capital de 13M€ auprès de la CdC, actionnaire de référence, et des 7 principaux réseaux bancaires, France Active Garantie (FAG) a mis en place 19 489 garanties et vu son encours porté à 350M€ (+ 8%); pour les garanties de crédits bancaires, l’augmentation atteint 17% en montant et 7% en nombre.  

 

10 370 prêts Nacre ont été accordés pour un encours de 136M€ au 31 décembre 2016. Depuis sa création en 2009, ce dispositif piloté par l’État et la Caisse des Dépôts, a permis de mobiliser 2,7Md€ auprès des banques et permis la création de 75 013 entreprises par des demandeurs d’emploi. France Active Financement (FAFI) assure la gestion centralisée du volet financement de Nacre. FAFI assure le décaissement, le suivi et le recouvrement des prêts Nacre et permet à l’État et à la Caisse des Dépôts, un suivi en temps réel du dispositif.  

 

Des programmes innovants déployés grâce au mécénat privé  Le Fonds de confiance : 1,5M€ pour favoriser l’émergence des pépites de l’ESS avec 91 projets de nouvelles entreprises solidaires (+ 14%); ce fonds apporte une subvention prenant en charge le salaire du porteur de projet jusqu’à 20 000€ par projet.  

 

France Active soutient les jeunes entrepreneurs avec CAP’Jeunes  : ce produit permet aux créateurs d’entreprise de moins de 26 ans de bénéficier d’un accompagnement renforcé et d’une prime de démarrage de 2 000€. 664 jeunes ont créé avec cet appui (+16%); parmi les porteurs de projets accompagnés, plus de 80% étaient au chômage avant de se lancer.

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La France se situe à la 11éme place des économies innovantes

Entre 2016 et 2017, la France progresse en tant qu’économie innovante au regard des autres pays : 2ème sur le poids des hautes technologies (4ème en 2016), 10ème sur l’enseignement supérieur (12ème en 2016), 10ème en volume de brevets déposés (11ème en 2016), 12ème en investissements en R&D (15ème en 2016); elle reste stable  l’économie tricolore abandonne deux places en termes de productivité (18ème en 2017 contre 15ème en 2016) ;elle reste stable (18ème place) quant au nombre de chercheurs; elle recule pour la productivité (18ème en 2017 contre 15ème en 2016) .

Toutefois l’Hexagone est désormais 11ème du classement (en léger recul), derrière la Corée du sud (1ére), les USA, Israël (3éme).

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Le président de l’ADIE, un chef d’entreprise du CAC 40, impliqué

“Voilà Frédéric Lavenir, assureur pleinement assumé et vieux compagnon de route de l’Adie, personnalité engagée et exigeante, humaniste et respectée, bienveillante mais sans concession”. Ce grand patron (du CNC) a tenu à réserver dans son emploi du temps une demi-journée par semaine à l’ADIE, en toute transparence avec son conseil d’administration du CNP.

Il s’est investi notamment dans un groupe des Scouts unitaires de France et dans Solidarités nouvelles face au chômage, l’association fondée par Jean-Baptiste de Foucauld, mais aussi à l’Adie dés 1990, estimant que “c’est un outil exceptionnellement pertinent et efficace pour transformer positivement la formidable énergie de personnes en difficulté ».

“La fidélité dans l’action est pour lui une valeur essentielle…parce que sans fidélité, il n’y a pas de profondeur ni d’authenticité dans l’engagement; ensuite parce que l’action s’inscrit dans la durée : c’est la seule façon d’assumer ses actes, d’en rendre compte comme d’en voir le fruit. »  

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