La production industrielle en progression en 2015, sans avoir retrouvé le niveau de 2007


"L’industrie manufacturière : une reprise de l’activité confirmée en 2015" Insee focus N° 72, décembre 2016

L’indice de la production industrielle manufacturière (hors énergie et extraction) était de 100 en 2000; il est en fin 2015 de 95,2; mais il était de 90,8 en 2009, et de 91,1 à 93,6 entre 2012 et 2014.

 

La croissance de l’industrie manufacturière est portée par quatre branches d’activité : l’industrie pharmaceutique (+ 9,1%), la fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (+ 6,4%), la cokéfaction et le raffinage (+ 5%) et la fabrication de matériels de transport (+ 3,5%).  

 

Le taux d’exportation (% du CA à l’export) fin 2015 est de 36,7%; les exportations ont augmenté en volume de 6,8% entre 2014 et 2015 (contre + 1,7% entre 2013 et 2014); parallèlement, les importations ont progressé en volume de 6,9% (contre + 3,8% entre 2013 et 2014).  

 

L’emploi y a fortement chuté, passant d’un indice 100 en 2000 à 73,9 en 2015, en dégradation constante entre ces années extrêmes; entre 2014 et 2015, le volume de travail intérimaire en équivalent temps plein a progressé de 9,5% contre 1,7% entre 2013 et 2014; en tenant compte de l’intérim, l’emploi salarié manufacturier ne recule que de 0,6%; le travail intérimaire représente 7,7% de l’emploi salarié manufacturier.  

 

Les TPE y comptent 10,6% des effectifs en EQTP, les PME 40,7%, et les entreprises de 250 salariés et plus 48,7%; en termes de chiffre d’affaires, les TPE ne comptent que pour 6,3%, les PME 31% et les autres entreprises 62,7%; en termes d’export, les TPE affichent 1,7% des exportations de l’industrie, les PME 21,5% et les entreprises de 250 salariés et plus 76,8%. Toutefois les TPE sont 7,9% de la valeur ajoutée, les PME 33,7% et les autres entreprises 57,5%; les TPE sont aussi 8,1% des investissements “corporels”, les PME 31,6% et les autres 60,4%.  

Rappelons que le terme industrie recouvre pour les TPE de l’ordre de la moitié des activités qui ne sont pas de type industriel (tapissier, ébéniste, imprimeur de quartier, métiers d’art…), approche qui n’est jamais retravaillée pour en saisir la réalité.